Evaluation de la sévérité d’une cohorte marocaine multicentrique de sclérose en plaque par le...

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A46 revue neurologique 168 (2012) A1–A55 avec une nouvelle valorisation franc ¸ aise) et de participation sociale (échelle IPA) chez 40patients consécutifs traités par natalizumab dans un centre. Analyse descriptive et par cor- rélation. Résultats.– Sur 39 patients, le score EDSS médian est de 4 et le coût annuel moyen par patient est de 58 710 ± 19 867 euros dont 26 % liés à la perte de productivité et 8 % aux soins infor- mels. En moyenne, la valeur d’utilité est de 0,52 ± 0,27. Des corrélations existent entre d’une part l’EDSS et d’autre part le coût total et notamment les soins informels, l’utilité ou la participation sociale. Participation sociale et utilité sont égale- ment corrélées. En revanche, la QDV spécifique (SEP-59) n’est pas corrélée à l’EDSS ou à l’IPA. Discussion.– Cette étude descriptive permet d’obtenir, à par- tir d’un échantillon restreint, mais homogène, des résultats cohérents avec les dernières données franc ¸ aises publiées, recueillies par questionnaires postaux et fragilisées par des taux de réponses inférieurs. En comparaison à la littérature, le coût global de la SEP obtenu semble augmenté par le coût du natalizumab, mais les pertes de productivité pourraient être limitées. Conclusion.– Cette nouvelle approche des données médico- économiques, de QDV et de participation sociale devrait permettre grâce au suivi prospectif d’effectifs plus importants de mieux comprendre les liens entre ces différents éléments. Informations complémentaires.– Les auteurs déclarent que le tra- vail à venir sera en partie financé par Novartis. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.117 W23 Cinétique des lymphocytes T régulateurs à l’arrêt du natalizumab : un élément prédictif des poussées ? Céline Labeyrie a , Caroline Papeix a , Laurent Arnaud b , Bruno Stankoff c , Jean-Christophe Corvol d , Guy Gorochov e , Catherine Lubetzki a a Pôle des maladies du système nerveux, Pitié-Salpétrière, 75651 Paris 13, France b Médecine interne, Pitié-Salpétrière, 75651 Paris 13, France c Neurologie, Tenon, 75970 Paris 20, France d Unité de recherche clinique, Pitié-Salpétrière, 75651 PARIS 13, France e Inserm UMRS945, Pitié-Salpétrière, 75651 Paris 13, France Mots clés : Sclérose en plaques ; Natalizumab ; Immunologie Introduction.– L’étude de l’évolution des valeurs relatives des sous-populations lymphocytaires après l’arrêt du natalizu- mab pourrait permettre de mieux comprendre le mécanisme biologique qui sous-tend la reprise de la maladie. Objectifs.– Évaluer l’influence de la cinétique lymphocytaire T sur la survenue de poussées après arrêt du natalizumab. Méthodes.– Étude prospective de patients SEP rémittente traités par natalizumab et ayant arrêté ce traitement. Les caractéristiques cliniques (date et sévérité de la première poussée) et IRM (activité lésionnelle à M3) ont été recueillies. L’immunophénotypage lymphocytaire sanguin par cytométrie en flux a été réalisé à M1, M2, M3, M7, avec étude des sous- populations lymphocytaires T effectrices (Th17, Th22, Th1) et T régulatrices (Treg). L’expression lymphocytaire de l’intégrine alpha4béta1 a également été analysée. Résultats.– Douze patients ont été suivis pendant 7 mois après arrêt du natalizumab. Quatre d’entre eux ont présenté des poussées. Sur l’ensemble de la population suivie, la propor- tion des T effecteurs est inchangée, mais la proportion des Treg tend à augmenter après le 4 e mois. Chez les patients ayant pré- senté des poussées, le taux des Treg et de leur contingent naïf tend à diminuer dès le 2 e mois, soit deux mois en moyenne avant la première poussée post-arrêt. Discussion.– Ces résultats préliminaires suggèrent que l’arrêt du natalizumab n’est pas suivi d’une modification précoce des sous-populations lymphocytaire sanguines, sauf chez les patients ayant présenté des poussées. Les Treg et leur contingent naïf sont alors abaissés avant même la survenue des signes cliniques. Cette réduction des taux Treg pourrait s’expliquer par leur entrée dans le système nerveux central ou par leur apoptose périphérique. Conclusion.– Cette étude prospective préliminaire suggère le rôle protecteur des lymphocytes Treg sur la survenue de pous- sées, post-arrêt du natalizumab. Informations complémentaires.– Soutien des Jnlf (bourse Jnlf). doi:10.1016/j.neurol.2012.01.118 W24 Natalizumab et risque de mélanome : suivi prospectif des patients SEP... 3 ans de recul ! Muriel Laffon a , Emeline Castela b , Thierry Passeron b , Fanny Rocher c , Mikael Cohen a , Christine Lebrun a a Neurologie, Pasteur, 06000 Nice, France b Dermatologie, Archet, 06200 Nice, France c Pharmacovigilance, Cimiez, 06000 Nice, France Mots clés : Sclérose en plaques ; Natalizumab ; Mélanome Introduction.– Le natalizumab (NTZ) est un traitement de fond des formes très actives de sclérose en plaques (SEP) rémittente récurrente (RR). Son utilisation a été associée à la survenue de mélanomes. Objectifs.– Faire un suivi dermatologique semestriel des patients SEP RR sous natalizumab. Méthodes.– De mars 2008 à avril 2011, les patients SEP traités par NTZ au centre hospitalier de Nice ont eu un suivi derma- tologique prospectif. Chaque patient avait une consultation semestrielle en service spécialisé. Un examen attentif de la peau était pratiqué ainsi d’une dermatoscopie. En cas d’arrêt du traitement de fond par NTZ, le patient était revu une fois en dermatologie. Résultats.– Soixante-cinq patients (19 hommes et 46 femmes) ont été inclus. L’âge médian était de 35,8ans (18–58). La 1ère consultation avait lieu dans un délai moyen de 4,5 mois. Le phénotype était clair (I–II) chez 29 patients. La durée moyenne de suivi était de 19 mois (6–36) ; 19 patients ont eu 2 ans de suivi et 3 ont été revus pendant 3 ans. La surveillance a porté sur 653 lésions ; 3,5 % se sont modifiées au cours du suivi. Cinq ont été réséquées, toutes étaient bénignes. Discussion.– Certaines données fondamentales suggèrent que les propriétés invasives du mélanome seraient associées à l’intégrine alpha4béta1. Cependant, aucune étude n’a démon- tré que son inhibition pouvait entraîner une augmentation du risque de mélanome. Dans notre cohorte, aucun patient n’a présenté de mélanome et le taux de modifications des nævi en dermatoscopie n’était pas augmenté par rapport à celui rapporté dans la littérature. Conclusion.– Avec 3ans de recul, nous n’avons pas retrouvé de mélanome ni observé d’augmentation du taux de modification dermatoscopique chez les patients traités par natalizumab. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.119 W25 Evaluation de la sévérité d’une cohorte marocaine multicentrique de sclérose en plaque par le score MSSS

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avec une nouvelle valorisation francaise) et de participationsociale (échelle IPA) chez 40 patients consécutifs traités parnatalizumab dans un centre. Analyse descriptive et par cor-rélation.Résultats.– Sur 39 patients, le score EDSS médian est de 4 etle coût annuel moyen par patient est de 58 710 ± 19 867 eurosdont 26 % liés à la perte de productivité et 8 % aux soins infor-mels. En moyenne, la valeur d’utilité est de 0,52 ± 0,27. Descorrélations existent entre d’une part l’EDSS et d’autre partle coût total et notamment les soins informels, l’utilité ou laparticipation sociale. Participation sociale et utilité sont égale-ment corrélées. En revanche, la QDV spécifique (SEP-59) n’estpas corrélée à l’EDSS ou à l’IPA.Discussion.– Cette étude descriptive permet d’obtenir, à par-tir d’un échantillon restreint, mais homogène, des résultatscohérents avec les dernières données francaises publiées,recueillies par questionnaires postaux et fragilisées par destaux de réponses inférieurs. En comparaison à la littérature,le coût global de la SEP obtenu semble augmenté par le coût dunatalizumab, mais les pertes de productivité pourraient êtrelimitées.Conclusion.– Cette nouvelle approche des données médico-économiques, de QDV et de participation sociale devraitpermettre grâce au suivi prospectif d’effectifs plus importantsde mieux comprendre les liens entre ces différents éléments.Informations complémentaires.– Les auteurs déclarent que le tra-vail à venir sera en partie financé par Novartis.

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Cinétique des lymphocytes T régulateurs àl’arrêt du natalizumab : un élément prédictif despoussées ?Céline Labeyrie a, Caroline Papeix a, Laurent Arnaud b,Bruno Stankoff c, Jean-Christophe Corvol d, Guy Gorochov e,Catherine Lubetzki a

a Pôle des maladies du système nerveux, Pitié-Salpétrière, 75651Paris 13, Franceb Médecine interne, Pitié-Salpétrière, 75651 Paris 13, Francec Neurologie, Tenon, 75970 Paris 20, Franced Unité de recherche clinique, Pitié-Salpétrière, 75651 PARIS 13,Francee Inserm UMRS945, Pitié-Salpétrière, 75651 Paris 13, France

Mots clés : Sclérose en plaques ; Natalizumab ; ImmunologieIntroduction.– L’étude de l’évolution des valeurs relatives dessous-populations lymphocytaires après l’arrêt du natalizu-mab pourrait permettre de mieux comprendre le mécanismebiologique qui sous-tend la reprise de la maladie.Objectifs.– Évaluer l’influence de la cinétique lymphocytaire Tsur la survenue de poussées après arrêt du natalizumab.Méthodes.– Étude prospective de patients SEP rémittentetraités par natalizumab et ayant arrêté ce traitement. Lescaractéristiques cliniques (date et sévérité de la premièrepoussée) et IRM (activité lésionnelle à M3) ont été recueillies.L’immunophénotypage lymphocytaire sanguin par cytométrieen flux a été réalisé à M1, M2, M3, M7, avec étude des sous-populations lymphocytaires T effectrices (Th17, Th22, Th1) etT régulatrices (Treg). L’expression lymphocytaire de l’intégrinealpha4béta1 a également été analysée.Résultats.– Douze patients ont été suivis pendant 7 mois aprèsarrêt du natalizumab. Quatre d’entre eux ont présenté despoussées. Sur l’ensemble de la population suivie, la propor-

tion des T effecteurs est inchangée, mais la proportion des Tregtend à augmenter après le 4e mois. Chez les patients ayant pré-senté des poussées, le taux des Treg et de leur contingent naïf

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tend à diminuer dès le 2e mois, soit deux mois en moyenneavant la première poussée post-arrêt.Discussion.– Ces résultats préliminaires suggèrent que l’arrêtdu natalizumab n’est pas suivi d’une modification précocedes sous-populations lymphocytaire sanguines, sauf chezles patients ayant présenté des poussées. Les Treg et leurcontingent naïf sont alors abaissés avant même la survenuedes signes cliniques. Cette réduction des taux Treg pourraits’expliquer par leur entrée dans le système nerveux centralou par leur apoptose périphérique.Conclusion.– Cette étude prospective préliminaire suggère lerôle protecteur des lymphocytes Treg sur la survenue de pous-sées, post-arrêt du natalizumab.Informations complémentaires.– Soutien des Jnlf (bourse Jnlf).

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.118

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Natalizumab et risque de mélanome : suiviprospectif des patients SEP. . . 3 ans de recul !Muriel Laffon a, Emeline Castela b, Thierry Passeron b,Fanny Rocher c, Mikael Cohen a, Christine Lebrun a

a Neurologie, Pasteur, 06000 Nice, Franceb Dermatologie, Archet, 06200 Nice, Francec Pharmacovigilance, Cimiez, 06000 Nice, France

Mots clés : Sclérose en plaques ; Natalizumab ; MélanomeIntroduction.– Le natalizumab (NTZ) est un traitement de fonddes formes très actives de sclérose en plaques (SEP) rémittenterécurrente (RR). Son utilisation a été associée à la survenue demélanomes.Objectifs.– Faire un suivi dermatologique semestriel despatients SEP RR sous natalizumab.Méthodes.– De mars 2008 à avril 2011, les patients SEP traitéspar NTZ au centre hospitalier de Nice ont eu un suivi derma-tologique prospectif. Chaque patient avait une consultationsemestrielle en service spécialisé. Un examen attentif de lapeau était pratiqué ainsi d’une dermatoscopie. En cas d’arrêtdu traitement de fond par NTZ, le patient était revu une foisen dermatologie.Résultats.– Soixante-cinq patients (19 hommes et 46 femmes)ont été inclus. L’âge médian était de 35,8 ans (18–58). La 1èreconsultation avait lieu dans un délai moyen de 4,5 mois. Lephénotype était clair (I–II) chez 29 patients. La durée moyennede suivi était de 19 mois (6–36) ; 19 patients ont eu 2 ans desuivi et 3 ont été revus pendant 3 ans. La surveillance a portésur 653 lésions ; 3,5 % se sont modifiées au cours du suivi. Cinqont été réséquées, toutes étaient bénignes.Discussion.– Certaines données fondamentales suggèrent queles propriétés invasives du mélanome seraient associées àl’intégrine alpha4béta1. Cependant, aucune étude n’a démon-tré que son inhibition pouvait entraîner une augmentation durisque de mélanome. Dans notre cohorte, aucun patient n’aprésenté de mélanome et le taux de modifications des nævien dermatoscopie n’était pas augmenté par rapport à celuirapporté dans la littérature.Conclusion.– Avec 3 ans de recul, nous n’avons pas retrouvé demélanome ni observé d’augmentation du taux de modificationdermatoscopique chez les patients traités par natalizumab.

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Evaluation de la sévérité d’une cohortemarocaine multicentrique de sclérose en plaquepar le score MSSS

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mane Lahlou a, Adil Araqi Houssaini a, Fouzi Belahsen b,ajib Kissani c, Bouchra Elmoutawakil a,ohamed Abdoh Rafai a, Ilham Slassi Sennou a

Neurologie, CHU Ibn-Rochd, 20000 Casablanca, MarocNeurologie, CHU Hassan-2, 30000 Fès, MarocNeurologie, CHU Mohammed-VI, 40000 Marrakech, Maroc

ots clés : Sévérité ; Sclérose en plaque ; Multiple Sclerosiseverity Score

ntroduction.– Les données de la littérature concernant laévérité de la sclérose en plaque (SEP) dans les pays duaghreb sont contradictoires, et relève surtout d’étude mono-

entrique.bjectifs.– Évaluer la sévérité des formes marocaines de la SEPtravers une étude multicentrique marocaine en se basant sur

’index de progression (IP) et le score MSSS (Multiple Sclerosiseverity Score).éthodes.– Étude descriptive rétrospective incluant les cas de

EP, recrutés aux services de neurologie des CHU de Casa-lanca, Fès et Marrakech de 1998 à 2011. Les cas de SEP étaientetenus sur les critères de Mcdonald (2005), La saisie des don-ées s’est effectué sur la base-EDMUS. Pour chaque patient,nt été précisés le score EDSS loin de toute poussée, la durée,

’index de progression et le score MSSS. Les patients évoluantur moins de 1 an ont été exclus.ésultats.– Quatre cent soixante patients ont été inclus. Le sex-atio était de 2,1. L’âge moyen de début de la maladie était0,2 ans et 37,3 au moment de l’évaluation. Le recul moyentait de 88 mois. Le score EDSS moyen était de 4,09. La médianeu score MSSS était de 6,39. L’IP-moyen était de 0,97. Lesormes bénignes (IP < 0,2) représentaient 15,8 %, et les formes

alignes (IP > 1,4) 19,5 %. Les formes sévères selon le scoreSSS (> 7,5) représentaient 39,4 % et les SEP à progression

apide (> 50) 62,6 %.iscussion.– Les auteurs soulignent à travers cette premièreérie multicentrique marocaine de SEP la sévérité des formesaghrébine de SEP, différents paramètres de sévérité ont été

eprésenté et comparé aux données des différentes séries dea littérature.onclusion.– Cela est la première série maghrébine étudiant laévérité de la SEP par le score MSSS.

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nfluence de l’émotion sur la mémoirepisodique dans la sclérose en plaques. Lefilliatre a, A. Mondou a, R. Makouri b, B. Desgranges c,. Derache a, G. Defer a

Unité de neurologie générale, CHU de Caen, 14000 Caen, FranceCHU de Caen, 14000 Caen, FranceÉquipe Inserm, CHU de Caen, 14000 Caen, France

ots clés : Sclérose en plaques ; Émotions ; Mémoirepisodiquentroduction.– L’influence bénéfique de l’émotion sur la mémo-isation d’informations nouvelles en mémoire épisodique estdmise. Cette dernière est fréquemment altérée dans la sclé-ose en plaques (SEP), de même que les émotions.bjectifs.– Néanmoins, le caractère authentique ou secondaireun dysfonctionnement exécutif n’est pas établi. Notre hypo-

hèse est que les déficits mnésiques épisodiques seraient leeflet des perturbations émotionnelles dans la SEP.éthodes.– Chez 15 patients atteints de SEP (10 hommes et

femmes), nous avons recherché l’influence de la valencemotionnelle sur la mémorisation d’un matériel verbal parne épreuve originale. Des tests évaluant l’attention, les

onctions exécutives et les composantes émotionnelles ont

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également été proposés en comparant les performances despatients à celles de 30 sujets contrôles.Résultats.– Treize SEP rémittentes et 2 SEP primaires progres-sives ont été inclus. Les patients restituent significativementmoins de mots émotionnels, notamment négatifs, que demots neutres lors du rappel à long terme et de la recon-naissance différée de mots encodés avec un traitementprofond (p < 0,01). La vitesse de traitement de l’informationest diminuée. Les capacités de reconnaissance des émotionsfaciales de base, sont spécifiquement altérées chez les patients(p < 0,04), qui par ailleurs sont plus anxieux et d’humeur néga-tive.Discussion.– Classiquement, les troubles de la mémoireépisodique dans la SEP sont rapportés comme une consé-quence d’un ralentissement de la vitesse de traitementde l’information uniquement. Les résultats de cette étudeindiquent des difficultés authentiques de mémoire épisodiquechez les patients SEP qui ne s’exprimeraient qu’après un délaide rétention (capacités de stockage), et concerneraient spéci-fiquement les mots émotionnels, en particulier négatifs.Conclusion.– Cette étude suggère donc une diminution del’impact bénéfique de l’émotion sur les capacités de mémo-risation dans la SEP.

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Valeur pronostique du rehaussement aprèsinjection de gadolinium de lésions de scléroseen plaques asymptomatiques sur la survenuede poussées ultérieuresAdil Maarouf a, Laure Daelman a, Nathalie Caucheteux a,Marie-Pierre Chaunu a, Laurent Pierot b, Ayman Tourbah a

a Neurologie, CHU Maison-Blanche, 51092 Reims cedex, Franceb Radiologie, CHU Maison-Blanche, 51092 Reims cedex, France

Mots clés : Sclérose en plaques ; Gadolinium ; PousséeIntroduction.– Les traitements dans la SEP sont en plein essor.Le développement de critères pronostiques individuels estindispensable aussi bien pour la validation scientifique de cesmolécules que pour leur prescription quotidienne.Objectifs.– Étudier la valeur pronostique du rehaussementasymptomatique dans la survenue d’une poussée ultérieure.L’objectif global est celui d’un contrôle le plus précoce et effi-cace possible de la part inflammatoire de la maladie.Méthodes.– Étude rétrospective de 89 patients présentant unesclérose en plaques rémittente avec un EDSS compris entre0 et 5,5 et une imagerie par résonance magnétique et vusen consultation spécialisée au CHU de Reims entre le 1 mai2009 et le 30 mai 2010. Les poussées survenant durant unepériode de 1 an après chaque IRM ont été répertoriées. Le cri-tère de jugement principal est la survenue de poussée(s) enfonction de l’existence ou non de lésions actives en dehors detoutes poussées ou aggravation clinique.Résultats.– Dans le sous-groupe de patients ayant un EDSSinférieur à 3, l’existence d’au moins une prise de contrasteasymptomatique est suivie d’une poussée dans 40,9 % des cascontre 18,2 % en l’absence de rehaussement (p = 0,07). Le délaimoyen entre la prise de gadolinium et la survenue d’une pous-sée est de 3,6 ± 2,4 mois. Dans le sous-groupe de patients ayantun EDSS supérieur à 3, la survenue de poussées est respecti-vement de 53,3 contre 22,7 % (p = 0,11). Une analyse du risqueà 3 mois est en cours et sera également présentée.Discussion.– Nous avons trouvé 4 études évaluant la valeur pro-nostique des lésions actives dont une méta-analyse. Deux de

ces études démontrent un risque plus important de pous-sées chez les patients ayant des lésions actives à l’inclusion.La principale limite de ces études est l’hétérogénéité de leur