ETHIQUE G-Indus5

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ABDELLAH Mohammed  N° : 01 G-indus 5 Le rapport entre éthique, droit, morale, déontologie L’éthique est une discipline philosophique portant sur les jugements de valeur. Sa formulation se caractérise par des énoncés normatifs,  prescriptifs ou encore évaluatifs parmi lesquels on trouve des  impératifs catégoriques.  La démarche éthique se distingue donc de la démarche scientifique qui elle se base sur des jugements de fait formulés dans des énoncés descriptifs parmi lesquels on trouve des  impératifs hypothétiques.  Dans la pratique de l'éthique, cette distinction est essentielle pour éviter toute faute logique liée au  paralogisme naturaliste.  Le champ d'application de l’éthique peut s'articuler selon son degré de généralité. Dans cette  perspective, l 'éthique normative ou générale, s'intéressera principalement aux concepts du bien et du bon véhiculés dans les théories de  justice sociale que l'on retrouve entre autres dans les doctrines utilitariste, l'égalitariste le libérationniste,  alors que, au départ de ces théories, l’appliquées intéressera plus particulièrement à des applications pratiques tels que le déontologiste.  Une autre approche du champs de l'éthique peut aussi se faire en fonction de fondements, soit culturels, liés par exemple à la  religion ou les traditions propre à un pays, un groupe social ou un système idéologique (on parlera dans ce cas d 'Éthique descriptive), soit conceptuels et épistémologique s (on parlera dans ce cas de  méta-éthique). La réflexion éthique peut se porter sur le passé mais aussi sur le présent (Éthique de la vertu)  et l'avenir (Conséquentialisme) . Elle n'est pas un ensemble de concepts abstraits. Elle a les deux  pieds dans le réel. En éthique rien n’est noir n i blanc, il faut don c nuancer les couleurs . Dans la  pratique, la démarche éthique consiste donc selon  John Rawls à rechercher un équilibre réfléchi. Les rapports entre morale et éthique sont délicats, car la distinction entre ces deux termes eux- mêmes est différente selon les penseurs. Dans un sens « ordinaire», le terme éthique est synonyme de morale, et désigne une pratique ayant pour objectif de déterminer une manière

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ABDELLAH Mohammed

 N° : 01

G-indus 5

Le rapport entre éthique, droit, morale, déontologie

L’éthique est une discipline philosophique portant sur les jugements de valeur. Sa

formulation se caractérise par des énoncés normatifs, prescriptifs ou encore évaluatifs parmi

lesquels on trouve des impératifs catégoriques. La démarche éthique se distingue donc de ladémarche scientifique qui elle se base sur des jugements de fait formulés dans des énoncés

descriptifs parmi lesquels on trouve des impératifs hypothétiques. Dans la pratique de l'éthique,

cette distinction est essentielle pour éviter toute faute logique liée au paralogisme naturaliste. 

Le champ d'application de l’éthique peut s'articuler selon son degré de généralité. Dans cette

 perspective, l'éthique normative ou générale, s'intéressera principalement aux concepts du bien

et du bon véhiculés dans les théories de justice sociale que l'on retrouve entre autres dans les

doctrines utilitariste,  l'égalitariste le libérationniste,  alors que, au départ de ces théories,

l’appliquées intéressera plus particulièrement à des applications pratiques tels que

le déontologiste. 

Une autre approche du champs de l'éthique peut aussi se faire en fonction de fondements, soit

culturels, liés par exemple à la religion ou les traditions propre à un pays, un groupe social ou

un système idéologique (on parlera dans ce cas d'Éthique descriptive), soit conceptuels

et épistémologiques (on parlera dans ce cas de méta-éthique).

La réflexion éthique peut se porter sur le passé mais aussi sur le présent (Éthique de la vertu) et

l'avenir (Conséquentialisme). Elle n'est pas un ensemble de concepts abstraits. Elle a les deux

 pieds dans le réel. En éthique rien n’est noir ni blanc, il faut donc nuancer les couleurs. Dans la

 pratique, la démarche éthique consiste donc selon John Rawls à rechercher un équilibre réfléchi.

Les rapports entre morale et éthique sont délicats, car la distinction entre ces deux termes eux-

mêmes est différente selon les penseurs. Dans un sens « ordinaire», le terme éthique est

synonyme de morale, et désigne une pratique ayant pour objectif de déterminer une manière

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conforme de vivre dans un habitat en correspondant aux fins ou aux rôles de la vie de l'être

humain (exemple : recherche du bonheur ou de la vertu).

Toutefois, si le terme « éthique » est synonyme de morale dans un sens « ordinaire », pourquoi

le mot « morale » ne se rencontre-t-il pas une seule fois dans l' Éthique de Spinoza ? La raisonen est que la morale consiste en un ensemble de règles « relatives » fictivement érigées en Bien

et Mal absolus, comme le confirme sa définition dans le paragraphe suivant, alors que l'éthique

est précisément la morale débarrassée de ses croyances superstitieuses absolutisant le relatif et

de ses condamnations moralisatrices utilisées comme une arme contre les Autres, dixit

Constantin Brunner, philosophe juif allemand (1862-1937), héritier spirituel de Spinoza.

Une distinction courante consiste à entendre par « morale » l’ensemble des normes propres à

un individu, à un groupe social ou à un peuple, à un moment précis de son histoire et à appeleréthique la recherche du bien par un raisonnement conscient. Durant l'époque moderne, le terme

« éthique » est généralement employé pour qualifier des réflexions théoriques portant sur la

valeur des pratiques et sur les conditions de ces pratiques ; l’éthique est aussi un raisonnement

critique sur la moralité des actions. Il est, par exemple, question de « comité d’éthique » au sein

d’institutions scientifiques ou d’hôpitaux. L’éthique aurait donc ses fondements dans une

décision dite rationnelle prise à partir d’un libre dialogue entre des individus conscients des

savoirs et de cultures parfois riches de traditions et de codes idéologiques assimilés.Une autre distinction est proposée par certains philosophes contemporains

(Deleuze, Ricœur , Comte-Sponville, Giuliani, Misrahi, etc.) pour définir la morale comme un

ensemble de devoirs (impératifs catégoriques qui commandent de faire Le Bien posé comme

valeur absolue, par exemple « tu ne tueras pas ») et l’éthique comme la réalisation raisonnable

des besoins (tendance naturelle à chercher le bon comme valeur relative - la recherche de son

 bonheur, qui peut par exemple légitimer certains actes médicaux généralement considérés

« immoraux » comme l’euthanasie, l'avortement, le don d'organe, etc.). 

La morale est ainsi généralement rattachée à une tradition historique et parfois idéaliste (de

type kantienne) qui distingue entre ce qui est et ce qui doit être, selon le dogme. Alors que

l’éthique est liée à une tradition contemporaine et parfois matérialiste (de type spinoziste) qui

cherche seulement à améliorer la perception de la réalité par une attitude « raisonnable » dans

la recherche du bonheur pour tous. Ainsi, le droit se distingue de la morale et de l’éthique, dans

le sens qu'il ne définit pas la valeur des actes, le bien/mal, le bon ou le mauvais. Il définit

toutefois ce qui est permis et défendu par les pouvoirs d'une culture, dans une société humaine.

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La déontologie est, pour sa part, l’ensemble des obligations que les professionnels s’engagent

à respecter pour garantir une pratique conforme au code d’éthique de la profession. 

L’éthique aussi souvent confondue avec la philosophie. Article détaillé : Philosophie morale. 

Les morales du devoir fondent le caractère moral de nos actions par le concept d’obligation. Ce

type de morale se conçoit indépendamment de toute conséquence qui pourrait résulter de nos

actions. Par exemple, selon Kant,  l'homme ne doit pas mentir pour éviter un meurtre, car

l’obligation de dire la vérité est absolue et ne tolère aucune condition particulièr e8. 

Un ensemble de règles appliquées a priori et ayant le statut d’obligations morales. Par exemple,

le décalogue et la règle d’or ou l’éthique de réciprocité. 

L'éthique des droits provient des droits de l'homme. Cette invention moderne est attribuée

originalement à Rousseau et établit pour la première fois pour l’homme un ordre moral

indépendant du cosmos, de la nature. Dorénavant, l’homme ne se distingue plus comme étant

un animal doté de la raison comme chez Aristote, mais comme être ayant la liberté de s’arracher

à la nature et d’instaurer une autre légalité que celle naturelle, c’est -à-dire celle de l’homme.

Ce principe d’égalité est uniquement un droit juridique et non naturel.