er F La Chine reconnaît toutes les AOC de Bordeaux · 2018-01-28 · JOURNAL DE DÉFENSE DES...

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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] PARUTION LES 1 ER ET 3 E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 960 - 3 JUIN 2016 Bordeaux est la première région viticole à bénéficier d’une reconnaissance de cette ampleur par le nombre d’appellations concernées, c’est l’aboutissement d’un long combat. La Chine reconnaît toutes les AOC de Bordeaux Cité du vin Inaugurée le 31 mai la cité du vin s’ouvre au monde et renforce l’attractivité de nos vignobles Congés payés Mode d’emploi Flavescence dorée Vigilance indispensable p. 8 Œnologie Dyostem, nouvel outil p. 15 p. 3 p. 5 ph. G. Bonneau ph. Anaka pages 10 et 11

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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

Parution les 1er et 3e vendredis de chaque mois - 2,10 F N° 960 - 3 JUIN 2016

Bordeaux est la première région viticole à bénéficier d’une reconnaissance de cette ampleur par le nombre d’appellations concernées, c’est l’aboutissement d’un long combat.

La Chine reconnaît toutes les AOC de Bordeaux

Cité du vin

inaugurée le 31 mai la cité du vin s’ouvre au monde et renforce l’attractivité de nos vignobles

Congés payésMode d’emploi

Flavescence dorée Vigilance indispensable

p. 8

ŒnologieDyostem, nouvel outil

p. 15

p. 3

p. 5

ph. G. B

onneauph. Anaka

pages 10 et 11

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02 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Agenda

Forexpo : du 15 au 17 juin

> Le 11 juinLe Cercle des arts, situé au cœur de la ville histo-rique de Bazas, ouvre ses portes pour une exposition collective des artistes de l’association Place des arts. Dans la Halle de la mairie, place de la cathé-drale, Patricia Molins, invi-tée d’honneur, expose ses sculptures ferrugineuse. Le vernissage aura lieu le samedi 11 juin. Avec, à 11 heures, une démons-tration de Patricia Molins, à 12 h 30, le discours de présentation de Patricia Molins par Dominique Tamagnan, président de Place des arts puis un vin d’honneur et buffet froid avec la participation musi-cale de «Vent d’Ebène» et une nouvelle démonstra-tion de Patricia Molins à 15 heures.

05 56 25 25 84

> Le 15 juinL’office de tourisme de Bazas propose une visite-découverte du site du lac de la Prade à travers une balade ludique. Les curieux y découvriront un lieu plein d’histoire et abri-tant une richesse naturelle de premier ordre. Entre zones humides et milieux calcaires se cachent une faune et une flore très riches. Ainsi, les bala-deurs pourront observer dif férentes orchidées sauvages et des espèces remarquables souvent méconnues.

05 56 25 25 84

> Le 19 juinÀ l’occasion de Journées nationales de l’archéo-logie, Cap Sciences, à Bordeaux, ouvre ses portes, le 19 juin, pour proposer une après-midi riche en découvertes. L’occasion de rencontrer de nombreux acteurs de la recherche en archéolo-gie et de visiter gratuite-ment l’exposition Mission Archéo. Au programme: animations, conférences ciné-débat, rencontres.

www.cap-sciences.net

> jusqu’au 28 aoûtEn par tenar ia t avec l ’Opéra Nat iona l de Bordeaux, le château de Cadillac propose tout l’été «Costumes d’Opéra au château». Cette grande exposition tous publics déployée dans les appar-tements historiques du château de Cadillac met en avant le costume de scène, et traite de ce «corps augmenté» qui permet la mutation de l’artiste en personnage de fiction. Une cinquantaine de costumes de l’Opéra National de Bordeaux enrichissent le parcours de visi te du château de Cadillac, monument national à découvrir ou re-découvrir. Entrée : 5,5 euroswww.chateau-cadillac.fr

Sorties

Et aussi

L’AFDI en assemblée généraleL’AFDI Gironde tiendra son assemblée générale le lundi 13 juin, à parti de 14 h 30, dans la salle 216 de la Chambre d’agriculture, cours Xavier Arnozan, à Bordeaux.Au programme : à 15 heures, rapport moral de la présidente, rapports d’activités et financier 2015, renouvellement du conseil d’administration et du bureau. À 16 heures, le débat portera sur le thème «quelle place d’AFDI Gironde dans l’AFDI ALPC ? Objectif, garder une dynamique de groupe».Inscriptions avant le 10 juin auprès de l’afdi@aquitaine.

chambagri.fr

Marchés des producteurs de paysEntre mai et septembre, des municipalités girondines accueillent les marchés des producteurs de pays. Ces marchés mettent en relation directe des producteurs et des consom-mateurs en quête d’authenticité et de convivialité. L’année dernière, plus de 30 000 visiteurs sont venus savourer de délicieux mets et moments de convivialité. Cette année, plus de cinquante marchés de producteurs de pays sont organisés en partenariat avec 22 municipalités Girondines. Lors de chaque marché une quizaine de producteurs sont présents et proposent leurs produits dans des assiettes à consommer sur place. Avec à chaque fois une animation musicale propre au marché. Voici les prochaines dates : le 17 juin, à Saint-Martin-de-Sescas, le 21 juin au Pian-Médoc, le 25 juin, à Hourtin, le 1er juillet à Macau.L’actualité des marchés est sur le site www.bienenue-a-la-ferme.com/gironde ou sur facebook : www.facebook.com/BienvenueALaFermeGironde

Forexpo 2016 sera le point culminant d’une semaine mondiale de la forêt cultivée. Elle commencera à Biarritz, les 13 et 14 juin, avec la deuxième Conférence inter-nationale sur les Forêts culti-vées, organisée par l’IUFRO (International Union of Forest Research Organizat ions) marquée par un séminaire scientifique international consacré à «l’intensification durable des forêts cultivées : où sont les limites ?».

Sur 70 hectaresPendant trois jours, du 15 au 17 juin de 9h à 18h, la mani-festation retrouvera le site de 70 hectares autour de l’aéro-drome de Mimizan. Sur une boucle de plus de 3 kilomètres, seront répartis les stands des exposants, une vaste arène de présentation en 5 zones (travail du sol et reboisement, abattage mécanisé, débardage des bois courts, débardage des bois longs et circuit dédié aux véhicules 4X4).Le site de Forexpo accueillera l’assemblée générale de la fédération nationale Fransylva Forestiers Privés de France ainsi que celle de la DFCI

saLon Les forestiers européens vont se retrouver, du 15 au 17 juin à Mimizan, pour faire le point sur la forêt cultivée.

Du 23 Au 26 juin, BorDEAux fêtE lE vinConsacré aux vins de Bordeaux et d’Aquitaine, Bordeaux Fête le Vin fêtera sa dixième édition du 23 au 26 juin, sur les quais de Bordeaux. Les habitués de Bordeaux Fête le Vin remarqueront plusieurs changements cette année avec, notamment, un Pass Dégustation numérique et une appli-cation dédiée. Sur les Quais, l’univers sera plus urbain et contemporain. Les tentes et chapiteaux qui abritaient les divers pavillons de dégustations font place à des containers recyclés, qui résonnent comme un clin d’œil à l’histoire portuaire de Bordeaux. Habillés de bois densifié, plus contemporains, plus urbains, ils offrent un plus grand confort de dégustation. Il y aura également des rendez-vous artistiques et culturels sur les deux rives de la Garonne. Pour cette nouvelle édition de Bordeaux Fête le Vin, l’événement se jouera aussi à Darwin, rive droite. L’ONBA (Orchestre national de Bordeaux-Aquitaine) mené par son Chef Paul Daniel y interprètera la Cinquième Symphonie de Beethoven sous la Grande Halle, le samedi 25 juin. Les auditeurs sont, dans le même temps, conviés à une dégustation de vins bio.

La Parenthèse œnologiqueLe Concours de Bordeaux - Vins d’Aquitaine, événement organisé tous les ans par la Chambre d’agriculture, donne rendez-vous aux curieux dans sa «Parenthèse œnologique». Au programme : une dégustation dans des fauteuils massants, au gré des commentaires de viticulteurs. Loin du tumulte, dans un espace offrant détente et sérénité, zen et nez se rencontreront un moment… Le Concours de Bordeaux - Vins d’Aquitaine n’en est pas à son coup d’essai en matière de dégustation insolite. En 2012, la dégustation dans le noir absolu guidée par des personnes aveugles avait donné lieu à des files d’attente dépassant les 2 heures.

Aquitaine. L’assemblée géné-rale d’Alliance Forêts Bois aura lieu à Mimizan et le Congrès des experts forestiers à Dax. Invités par Forexpo, plus d’une dizaine de présidents des orga-nisations européennes d’ETF (entrepreneurs de travaux fores-tiers) visiteront la manifestation.

Le bois en ALPCDans le cadre de Forexpo, le

CRPF d’Aquitaine organise trois rencontres pour faire témoigner les acteurs de la mobilisation des bois de la future grande région Aquitaine Limousin Poitou Charentes. Elles auront

lieu les 15, 16, et le 17 juin, de 9 à 10 heures. Cet échange limité dans le temps vise à prendre des contacts entre les acteurs de la nouvelle Région. L’animation de ces rencontres sera réalisée par le CRPF d’Aqui-taine en liaison avec les CRPF Limousin et Poitou Charentes et avec les coordinateurs des dossiers Dynamic bois en cours. Trois questions seront posées aux groupes d’acteurs :

• Quelles valorisations des bois mobilisés en circuits courts : tri, qualité, marché ?

• Quelles méthodes d’organi-sation de regroupement de chantier ?

• Quelles innovations pour faci-liter la récolte de bois supplé-mentaires ?

Ces rencontres sont organisées avec le concours de l’ADEME et de la DRAAF Aquitaine Limousin Poitou Charentes qui encadrent la réalisation des dossiers «Dynamic Bois» 2015 et 2016.

ContactAmélie Frias, service communication-promotion-agritourisme, [email protected]

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À l’occasion du Salon de l’agriculture Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, les Jeunes Agriculteurs de Gironde, ont convié, le 20 mai 2016, les organisations professionnelles agricoles à la signature de 8 chartes installation pour cette année avec la SAFER, Groupama, Euralis, la Cave de Saint-Pey, les Vignerons de Tutiac, les Caves de Rauzan, la Cave de Sauveterre-Blasimon et Univitis. Pour cette première édition les JA se sont orientés vers des coopératives qui représentent un fort pouvoir d’at-tractivité pour les jeunes. Jeunes agriculteurs de Gironde s’engage à proposer à tous les porteurs de projets ces chartes qui leurs offrent de nombreux avantages liés à l’installation.

Zoom

03 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Panorama

Ils ont dit“ Il était très important pour le vignoble bordelais de

donner une image moderne, voire futuriste. Il y a une telle tradition à Bordeaux qu’il fallait montrer que l’histoire est en marche.

> Sylvie Cazes, présidente de la fondation pour la culture et les civilisations du vin (source Terres de Vins juin 2016)

Et encore

Les appellations des vins de Bordeaux reconnues par la ChineBordeaux - Barsac - Blaye - Côtes de Bordeaux - Blaye Côtes de Bordeaux - Cadillac Côtes de Bordeaux - Castillon Côtes de Bordeaux - Francs Côtes de Bordeaux - Bordeaux Haut Benauge - Bordeaux supérieur - Cadillac - Canon Fronsac - Côtes-de-Blaye - Cérons - Côtes de Bordeaux Saint Macaire - Côtes-de-Bourg / Bourg / Bourgeais - Entre-Deux-Mers - Entre-Deux-Mers Haut Benauge - Fronsac - Graves - Graves de Vayres - Graves Supérieures - Haut Médoc - Lalande de Pomerol - Listrac Médoc - Loupiac- Lussac Saint- Emilion - Margaux - Médoc - Montagne Saint-Emilion - Moulis ou Moulis en Médoc - Pauillac - Pessac-Léognan - Pomerol - Premières Côtes de Bordeaux - Puisseguin Saint-Emilion - Sauternes - Saint-Emilion - Saint-Emilion Grand Cru - Saint-Estèphe - Saint-Georges Saint-Emilion - Saint-Julien - Sainte-Croix du Mont - Sainte-Foy Bordeaux

La Chine reconnaît les AOC de BordeauxLégisLation Après l’appellation Bordeaux en 2015, la Chine reconnaît désormais l’ensemble des appellations des vins de Bordeaux.

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll et le président du CIVB, Bernard Farges, ont annoncé la recon-naissance des AOC des vins de Bordeaux par la Chine.

En déplacement officiel en Chine en vue de la réunion ministérielle consacrée à l’agriculture par la présidence chinoise du G20, le 3 juin, Stéphane Le Foll a annoncé «la reconnaissance officielle et donc la protection sur le territoire chinois des 45 appel-lations bordelaises de vins tranquilles rattachées», dans un communiqué du jeudi 2 juin. «Un pas supplémentaire» a donc été franchi de la notion d’« indications géographiques ». «C’est aussi une reconnais-sance méritée de l’excellence de notre viticulture» a déclaré le ministre français.

Une reconnaissance de grande ampleurAprès l’appellation «Bordeaux» le 29 juin 2015, la Chine a donc reconnu en tant qu’indi-cations géographiques (I.G.) toutes les AOC bordelaises de vin tranquille. Bordeaux est la première région viticole à béné-ficier d’une reconnaissance de cette ampleur par le nombre d’appellations concernées. À ce jour seules cinq autres I.G. étrangères en vins et spiritueux étaient reconnues par la Chine (Cognac, Champagne, Napa Valley, Scotch Whisky et Tequila).Pour le président de la Chambre d’agriculture, Bernard Artigue, «cette reconnaissance officielle va permettre la protection de

nos appellations bordelaises sur le territoire chinois. Pour les viticulteurs, mais aussi pour les consommateurs. C’est un gage de sécurité sur les vins proposés à la vente en Chine.»

Depuis 2011La performance de la Chine dans les exportations de vins de Bordeaux avait conduit le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) à se préoccuper très tôt de la protec-tion de ses appellations. Dès 2011, le CIVB engagait des actions visant à la reconnais-sance des I.G. et à l’enregistre-ment des marques collectives. Cette démarche des vins de Bordeaux a rencontré un écho favorable auprès des autorités chinoises. La solide coopération qui a suivi s’est traduite par de

riches échanges entre experts chinois et français .

Forte mobilisationBernard Farges, président du CIVB se félicite de ce résultat : «je salue la forte mobilisation et le travail approfondi de l’A.Q.S.I.Q.* qui a exploré tous les détails de ce sujet complexe et mené à bien les procédures administratives pour faire abou-tir cette reconnaissance. La communauté de vues entre la Chine et la France sur les valeurs des indications géogra-phiques ainsi que le soutien constant du ministère de l’agri-culture et de l’ambassade ont largement participé à faire aboutir ce dossier». Cette riche collaboration va se poursuivre. En effet, «le CIVB accueille très favorablement l’offre de

l’A.Q.S.I.Q. de pérenniser cette coopération. Cette démarche permettra de tirer parti de tout le potentiel de protection issu de cette reconnaissance. Elle donnera la possibilité aux autorités chinoises de lutter contre les usages abusifs. Inscrite dans le cadre de la loi chinoise, la reconnaissance des I.G. permet d’augmenter le niveau de protection de nos produits, ce dont bénéficieront les consommateurs chinois. Enfin, l’aboutissement de cette procédure de reconnaissance

des I.G. s’inscrit comme une mesure de soutien de l’inter-profession au profit des 6 500 producteurs et 300 négo-ciants de Bordeaux ainsi que des professionnels chinois qui œuvrent sur ce marché.»

Données économiquesPour mémoire, Bordeaux demeure la première région viticole au sein des importa-tions françaises. En 2015, avec 479 000 Hl (soit 63,8 millions de bouteilles) commercialisés pour 277 millions d’euros, la Chine constitue le 1er marché export en volume et en valeur des vins de Bordeaux. À lui seul, le marché chinois compte pour un quart des vins de Bordeaux exportés.

*A.Q.S.I.Q. : administration générale de

la supervision de la qualité, l’inspection

et la quarantaine (département de

niveau ministériel) qui a en charge

notamment la qualité, l’inspection

(entrées/sorties) et la quarantaine des

produits alimentaires, la normalisation

et reconnaissance par la loi chinoise

des processus de fabrication des

produits , la reconnaissance et le suivi

des indications géographiques (I.G.)

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Les combats à meneremploi à l’occasion du salon de l’agriculture ALPC, la FNSEA régionale a tenu à faire le point sur les dossiers chauds sur l’emploi.

A. Tachon : «La FRSEA ALPC veut défendre des emplois qui génèrent de la production et donc de la valeur ajoutée pour les territoires».

04 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Politique

Il est peu dire qu’il y a beau-coup de travail concernant les dossiers sur l’emploi pour la FNSEA. Il est donc logique que dans le cadre du salon de l’agriculture Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, la section régionale de la FNSEA ait souhaité faire un point sur l’emploi dans l’agriculture.Un événement de portée régio-nale servant de support à la première région agricole d’Eu-rope, voilà le cadre choisi donc par Arnaud Tachon, président de la commission emploi-forma-tion de la FNSEA ALPC, pour faire le point sur les dossiers du début d’année 2016. Tour de l’actualité avec le respon-sable syndical, entre loi El Khomri, compte-pénibilité, et complémentaire-santé.

AAVA : Que reprochez-vous au compte- pénibilité ?Arnaud Tachon : On s’oppose à cette loi depuis le début, et ce malgré quelques aména-gements positifs récents. Le critère du travail répétitif est devenu celui d’un travail cadencé, donc de ce côté-là, les craintes en agriculture sont bien moindres. Par contre, sur les critères de la posture pénible et des vibrations, on a des problématiques. Les défi-nitions, et par conséquent les calculs, sont trop compliqués et complexes en agriculture. On

veut aussi retirer le critère des agents chimiques du compte-pénibilité. On préfère être dans une démarche de prévention et d’adaptation des équipements, agir sur la préparation et la formation de nos salariés.

AAVA : Vous vous opposez aussi à la com-plémentaire santé…A. T. : Dès 2008, un accord-cadre avait été signé en agri-culture, preuve que l’on n’est pas forcément en retard dans l’agriculture. Le concept avait

évolué en 2015, mais depuis le 1er janvier 2016, la généra-lisation de cette complémen-taire-santé à tous les salariés a changé la donne pour nous, dans une filière où l’on utilise beaucoup les contrats courts et saisonniers. Cela devient vite ingérable pour ouvrir et fermer les droits à la complémentaire santé pour un saisonnier qui ne va peut-être rester qu’une semaine… On voudrait plutôt un délai de trois mois de contrat pour entrer dans le dispositif. Le chèque santé, permettant au salarié de conserver sa

complémentaire individuelle sur un contrat de moins de trois mois, est un premier pas, même si cela entraîne un surcoût, puisque l’entreprise paie alors 125 % du prix.

AAVA : Qu’en est-il de la loi El Khomri ?A.T. : Sur le projet de restructu-rer des conventions collectives territoriales, on n’a pas de désac-cord sur le fond. L’agriculture compte cent quarante conven-tions en France, dont quinze sur les douze départements

de la région ALPC. On peut réduire ce nombre à moins de cinq, mais il faut garder un dialogue social, donc on demande de repousser la date butoir, fixée au 31 décembre 2016, d’un an. On veut égale-ment que le projet redéfinisse la notion d’employeur pour prendre en compte la diver-sité des employeurs en agricul-ture (propriétaire, mais aussi groupements d’employeurs, service de remplacement…). On veut également conserver notre financement du dialogue social via Provea. Enfin, et on est proche d’aboutir, on veut une différenciation entre le contrat CDD, qui sera taxé, et le contrat saisonnier, parfois obligatoire dans nos métiers agricoles liés à la météorologie.

AAVA : Quels sont vos objectifs ?A. T. : Derrière toutes ces demandes, où l’on voit que l’on est parfois d’accord sur le fond avec les réformes en cours, ce qu’il y a, c’est la défi-nition d’un emploi agricole. On veut défendre ces emplois qui génèrent de la production et donc de la valeur ajoutée pour les territoires. Je suis très favo-rable au dialogue social pour avancer sur ces questions.

Propos recueillis par Sylvain Desgroppes

Le 30 mai, à Paris, le vainqueur de la Coupe des Crus Bourgeois du Médoc 2016 a été dévoilé par Jacques Dupont, journaliste au magazine le Point, partenaire et co-organisateur de la compétition. Il s’agit du Château Belle-Vue en AOC Haut-Médoc. Les 11 autres lauréats sont : Château Bibian, AOC Haut-Médoc, Château Cou-telin Merville, AOC Saint-Estèphe, Château l’Ermitage, AOC Listrac-Médoc, Château Les Grands Chênes, AOC Médoc, Château La Haye, AOC Saint-Estèphe, Château du Périer, AOC Médoc, Château Peyrat-Fourthon, AOC Haut-Médoc, Château Pontoise Cabarrus, AOC Haut-Médoc, Château Tour Castillon, AOC Médoc, Château Tour de Pez, AOC Saint-Estèphe et Château la Valière, AOC Médoc. Le parrain de cette édition, Yves Le Grand, Pré-sident du Syndicat des Cavistes Professionnels, a remis la Coupe aux enfants de Vincent Mulliez du Chateau Belle-Vue. Ces 12 lauréats se sont distingués parmi 155 candidats sur le millésime 2013.

Le temps d’une image

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La Cité du Vin est ouverteInauguratIon Le 30 mai, la Cité du Vin a été inaugurée en présence du président de la République. Elle sera une véritable passerelle entre Bordeaux et les vignobles du monde.

Accueilli par Alain Juppé pour l’inauguration de la cité du vin, le Président François Hollande a rappelé les atouts économiques, diplomatiques et culturels du vin. «Aujourd’hui j’inaugure la cité du vin pour soutenir la place de la viticulture Française»

05 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Politique

Et aussi13 350 m2 pour la citéLa cité du vin s’étend sur 13 350 mètres carrés répartis sur 10 niveaux avec une flèche de 55 mètres de haut. Au deuxième étage, le parcours permanent est le cœur de la cité du Vin. Il propose un voyage à la découverte du vin sur 3 000 mètres carrés et 19 thèmes enrichis par la collaboration de plus de 100 experts. Dans le belvédère de 35 mètres de haut, les visiteurs pourront déguster des vins du monde. La Cité du Vin c’est aussi 3 espaces de dégustation, un auditorium, un espace de lecture, une boutique, un espace information route des vins, une programmation culturelle variée… Pour en arriver là, il aura fallu 3 ans de travaux. Les fondations reposent sur 300 pieux de 50 à 120 centimètres de large implantés jusqu’à 30 mètres de profondeur. Le gros œuvre a nécessité 9 000 mètres carrés de béton, 1 000 tonnes d’acier et 80 000 heures de travail. Les 574 arcs de la charpente ont quant à eux nécessité 14 000 heures de fabrication et 10 550 heures de pose. La façade est composée de 3 165 panneaux vitrés et métalliques, 2 240 panneaux d’aluminium et 925 panneaux de verre. Le coût global de la cité du vin est de 81 millions d’euros HT. 83 entreprises privées couvrent 19 % de la construction. Les 81 % sont apportés par un financement public. La Ville de Bordeaux (38 %), l’Europe (15 %) Bordeaux métropole (10 %), le CIVB (7 %), la région ALPC (7 %), l’Etat (2 %), le département de la Gironde (1 %), la CCI (1 %). à partir de l’ouverture, le 1er juin, le fonctionnement sera assuré par les recettes propres (billets, boutique, location d’espaces…) et le mécenat. 450 000 visiteurs sont attendus.

«Je suis heureuse et émue». Le 30 mai, pour l’inauguration de la Cité du Vin, Sylvie Cazes, présidente et cheville ouvrière, ne cachait pas sa satisfac-tion de voir -enfin- le fruit de 8 années de projet, de travail et d’obstination aboutir. Un aboutissement et une nais-sance, car maintenant, tout reste à écrire.

Atout majeur«C’est une très belle journée pour Bordeaux et pour ses vins». Bernard Farges, président du CIVB, est revenu, lui aussi, sur l’engagement de la profession viticole pour cette nouvelle aventure. Il veut voir au travers de la présence du président de la République une recon-naissance pour une production «atout majeur pour la France». Pour Alain Rousset, président de la région ALPC, «c’est une évidence». Et il profite de la présence du chef de l’Etat pour rappeler que la viticulture est le premier pourvoyeur d’emplois de la région ALPC. Il salue aussi la ténacité et la permanence de volonté du maire de Bordeaux. Mais, en ce jour particulier, il ne veut pas faire l’impasse sur les préoccupations du moment et notamment les défis que la viticulture va devoir relever en matière de lutte contre les maladies de la vigne. «Je salue le courage du président du CIVB dans son engagement à rompre avec les phytos, il nous faut offrir d’autres perspectives». Pour le président Rousset la

recherche doit mener une lutte forcenée pour offrir des pers-pectives historiques. Quant à la cité du vin, elle doit être un «portail, une ouverture sur le monde de la vigne et du vin».

Sens des responsabilitésMais ce jour inaugural est surtout le jour du maire de Bordeaux. D’ailleurs, à l’applau-dimètre, il n’y a pas photo. Le premier magistrat de la ville de Bordeaux a recueilli les fruits de son obstination à vouloir donner à sa ville sa cité du vin. «Il a fallu beaucoup d’efforts». Et i l salue au passage la profession qui s’est impliquée à hauteur de 20 millions d’eu-ros sur un total de 81 millions.

«La profession a montré son sens de la responsabilité». Conscient «qu’aujourd’hui une nouvelle aventure commence», Alain Juppé souhaite que la Cité soit un nouveau phare, un navire amiral pour des acti-vités œnotouristiques «atouts économiques majeurs de notre territoire».

L’image du vinPuis vient le tour de François Hollande… Un président de la République visiblement épris de la ville de Bordeaux puisque voilà trois fois, durant son mandat, qu’il participe à une inauguration. Pour le dernier Vinexpo et avant cela pour le nouveau pont Chaban-Delmas. «Je veux souligner la place de

la viticulture en France», et il ajoute «cette cité est unique en son genre et est très origi-nale car elle unit le vin et le numérique». Il parle aussi de son rôle pédagogique pour faire «évoluer l’image du vin dans l’opinion publique» sans omettre l’environnement et l’at-tachement de la viticulture «à la préservation des paysages». Lui aussi abordera le problème des pesticides. «Je sais qu’il y a une démarche engagée pour réduire les pesticides, je vous

appelle à accélérer le rythme car c’est notre intérêt pour promouvoir nos productions». Concernant l’œnotourisme et ses retombées économiques, il précise : «un tiers des touristes mettent en avant la gastrono-mie et le vin».

Un succès pour la FranceFrançois Hollande parlera aussi des AOC et de l’engagement de la France à les défendre notamment face aux USA et de la bataille engagée pour la reconnaissance en Chine des 47 appellations des vins de Bordeaux. Pour la nouvelle PAC qui entrera en vigueur dès 2020, le chef de l’Etat s’engage «à défendre le modèle agricole français». Enfin, revenant à la cité du Vin, il apporte son satisfecit. «Ce que vous avez fait, c’est pour vous ouvrir au monde, le faire venir à Bordeaux. Chaque maillon participe à cette réussite. La Cité du Vin est emblème d’ex-cellence et elle est un symbole de rassemblement. C’est un succès pour la France.»Visite guidée dans un prochain numéro.Geneviève Marcusse-Artigue

La ville de Bordeaux, propriétaire du bâtiment, a confié l’exploitation de la Cité du vin à la fondation pour la culture et la civilisation du vin dont les membres fondateurs sont la ville de Bordeaux, le CIVB et le Crédit agricole Aquitaine. Reconnue d’utilité publique, la fondation a pour mission de sauvegarder, favoriser et trans-mettre les dimensions culturelles, historiques et intellectuelles du vin inscrit au patrimoine culturel français depuis 2014. Elle a aussi pour mission de rendre ce patrimoine accessible au plus grand nombre.

Le temps d’une image

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La pulvérisation confinée : bénéfices et contraintesJ-33 à Tech & bio, les 6 et 7 juillet, au lycée viticole de Libourne-Montagne, la pulvérisation sera un des grands thèmes abordés. En théorie mais surtout en pratique.

La pulvérisation confinée permet une réduction de 35 à 40% de produits au total sur la saison et divise par 25 la dérive.

06 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Technique

Et encore

En pratique à Tech&bioEn attendant les tech-niques de pulvérisation confinée beaucoup reste à faire concernant les bonnes pratiques d’utili-sation des appareils de traitement. La priorité doit être donnée d’abord à une bonne utilisation des appa-reils de traitement en face par face, à leur réglage… Durant les deux jours de Tech&bio, sur le stand de pulvérisation, avant les démonstrations les viti-culteurs pourront être infor-més par les techniciens des Chambres d’agricul-ture, de l’IFV ou des CUMA . Un outil d’aide à la décisionLa Chambre d’agriculture de la Gironde a élaboré un outil de simulation des temps de travaux et des coûts de la pulvérisation qui s’adapte à chaque exploitation viticole. Il tient compte du parcel-laire du vignoble (taille et forme des parcelles, éloi-gnement, tournières…) ainsi que du matériel et du programme de traite-ment de l’exploitation. Une simulation de l’acquisition d’un pulvérisateur confiné comparée à la situation présente de l’exploitation peut ainsi être facilement effectuée pour aider à la décision d’investissement dans un tel système.

Avec les préoccupations envi-ronnementales croissantes de la population et les efforts de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires dans laquelle se sont engagés la profession et les pouvoirs publics au travers d’«Ecophyto», les constructeurs de matériel de pulvérisation travaillent à la mise au point de systèmes de pulvérisation confinée avec panneaux récupérateurs.

Moins 35 à 40 %Avec la technologie qui évolue chaque année, i l ressort, aujourd’hui, une réduction de la consommation de produits phytosanitaires de 35 à 40 % sur la saison selon les appareils. Cette baisse de consommation est liée à la récupération. Des mesures ont été réalisées dans les vignobles des lycées de la Tour Blanche et de Montagne en 2015. De plus, la dérive à 5 m est divisée par 25 par rapport à un appareil sans panneaux récupérateurs.

Des bénéfices…Ne plus avoir de nuage de produits phytosanitaires est le premier bénéfice. Le produit est localisé sur le végétal ou récupéré pour l’essentiel. La réduction des quantités à

l’hectare est effective. Sur le plan économique, la diminu-tion des quantités de produits à l’hectare réduit le coût des produits phytosanitaires de 35 à 40 %. Le système de pulvé-risation peut apporter en plus une économie d’énergie du fait d’un moindre besoin de puis-sance. Le confinement limite aussi grandement la salissure du tracteur.

…mais des contraintesMais il y a aussi des contraintes. La première d’entre elle est un coût d’achat plus élevé, et cela malgré les subventions.

Aujourd’hui les prototypes sont proposés à des prix très variables. Des mesures effec-tuées par la Chambre d’agricul-ture de la Gironde mettent en évidence un temps de travail plus important du fait de l’en-combrement du matériel. Les tournières étroites, les formes irrégulières de parcelles, les dévers et contre-pentes sont des éléments qui ralentissent le chantier. L’habileté du chauf-feur entre en ligne de compte. En revanche, les remplissages de la cuve sont moins fréquents du fait de la récupération de produit et cela économise

du temps. Globalement, le confiné accroît les temps de traitement. Ainsi, un appareil confiné permettrait de traiter un maximum de 20 hectares en 2 jours. Au-delà de ce seuil, un autre appareil, avec un autre chauffeur, est nécessaire pour traiter en 2 jours. Enfin, il faut prendre également en compte le temps plus important de nettoyage de l’appareil de même que des frais de main-tenance supplémentaires.

Plus 10 à 30 %Si la pulvérisation confinée est un moyen très efficace pour

réduire la consommation de produits phytosanitaires et la dérive sur le voisinage, il convient de prendre en compte les coûts globaux supplémen-taires. Ils sont 10 à 30 % supé-rieurs à un appareil «classique». Quant à l’organisation du travail elle est à revoir selon les exploi-tations. Mais la recherche et le développement de ces nouveaux appareils devraient permettre un rapprochement avec les coûts des appareils classiques. Comme la tech-nique ne peut être sans l’écono-mie, le coût de la pulvérisation confinée sera également abor-dée. De même que l’intérêt de l’utilisation de matériel en commun notamment au travers des CUMA. Enfin, des démons-trations de divers appareils de pulvérisations seront organi-sées les 6 et 7 juillet, de 15 à 18 heures.

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07 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Technique

Le temps d’un tableau

En ce début de campagne 2016, plus arrosé que l’an dernier mais plus frais, le vignoble girondin est globalement sain. Des premiers et rares symptômes de mildiou sur feuilles sont apparus autour du 9 mai. Ils sont issus de conta-minations survenues lors des pluies du 23 avril. Très locale-ment, du rot gris a pu être obser-vé. Le Black Rot est présent pour la troisième campagne consécutive. Les tâches sont

apparues la même semaine que celles du mildiou (9 mai), localisées sur les feuilles du bas (première à troisième feuille). Elles sont quant à elles issues des pluies de mi-avril. Au prin-temps, il faut compter environ trois semaines entre les conta-minations et l’extériorisation des symptômes. Les températures particulièrement fraîches de fin avril/début mai ont accru cette période d’incubation. Pour

Et encore

Missions d’enquêteLe 28 mai, un orage de grêle a balayé la vallée de la Dordogne sur un couloir allant de Saint-Loubes/Yvrac à Landerrouat en passant par les Graves de Vayres, Génissac, le Saint-Emilionais, le Castillonais, Gensac, Juillac, Massugas et les communes limitrophes. Les pertes sont fortes par endroits (50 à 60 % de pertes estimées sur des secteurs des Graves de Vayres, de l’Entre-deux-Mers). Une mission d’enquête avec l’Administration doit être organisée dans les jours qui viennent pour constater les dégâts.

Vent, dérive et voisinageVent, dérive, voisinage, délais de ré-entrée et travaux en vert… Ce mois de mai a encore une fois pu tourner rapidement au casse-tête chinois quand il s’agissait de décider de traiter pour protéger préventivement la vigne des maladies. Voici quelques exemples «de terrain», mis en place par des viticulteurs, faciles à mettre en œuvre. La réglementation interdit de traiter avec un vent supérieur à 19 km/h (ce qui se justifie aussi technique-ment). Il faut se munir d’un anémomètre et noter la vitesse du vent pour garantir les applications (certains prennent les valeurs en photo). Face aux photos ou films de voisins, mieux vaut faire le premier pas. Les rencontrer courtoisement est souvent une source d’apaisement. Expliquer le métier et proposer un moyen de les informer à l’avance des traitements (sms, e-mail, etc.) pour qu’ils puissent en tenir compte facilite les relations. Un témoin non traité en fin de saison peut leur démontrer la nécessité des traitements. Autre exemple, si le vignoble est traversé par des chemins de randonnée, on peut positionner des panneaux à l’entrée des vignes pour informer les randonneurs de la date du dernier traitement. Et préciser alors de ne pas les traverser s’il a été réalisé dans un délai inférieur à 48 heures.

à lire dans la presse spécialiséeCe mercredi 1er juin, la commission européenne propose au vote, le lundi 6 juin, une ré-autorisation provisoire du glyphosate pour une période de 18 mois. Elle laisserait alors le temps à l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA) d’évaluer la dange-rosité de cette spécialité commerciale. Si elle n’est pas votée par les États membres, l’autorisation de celle en cours s’arrête au 30 juin 2016. Pour comprendre la bataille d’experts qui est en cours, lire l’article publié dans le magazine Phytoma de mai 2016 n°694 «Glyphosate : ce qu’en disent le Circ, l’Efsa et l’Anses».

http://www.vignevin-epicure.com/index.php/fre/alertes/alerte_climat. Cette grêle inter-vient tout juste avant la floraison. La vigne aura le temps de redé-marrer et de produire un feuil-lage suffisant pour réaliser la mise en réserve pour le millé-sime 2017. Aucun produit phytosanitaire, engrais foliaire ou autre n’a d’effet cicatrisant sur la vigne.

Ce sont des conditions sèches et chaudes qui l’aideront. Par contre, pour préserver la récolte 2016 restante et favoriser la mise en réserve, il est impor-tant de maintenir un feuillage sain. Ces vignes devront être protégées contre les mala-dies fongiques avant que ne surviennent les prochaines pluies.

Terrain Chaque mois, les techniciens des ADAR et de la Chambre d’agriculture font un point sur la vie du vignoble.

Vignoble à la loupe

Suite aux orages de grêle, il n’est pas rare de voir des inflorescences à terre.

Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) : l’Europe investit dans les zones rurales.

ContactChambre d’agriculture de la Gironde, ADAR des Deux Rives, Aurélie Vincent, [email protected], Marie-Camille Dubreuil, [email protected], Cédric Elia, [email protected], Joël Ortiz, [email protected],Jean-Baptiste Meyrignac, [email protected]

Données mensuelles du mois de Mars Cadillac Blanquefort BordeauxBordeaux –

Données trente-naires (1981 - 2010)

Précipitations mm

2016 117,5 81,8 92,6

80

2015 21,5 29,4 33,5

Températures moyennes minimales °C

2016 10,25 10,9 11,4

11

2015 10,7 11,1 11,6

Températures moyennes Maximales °C

2016 22,2 20,9 20,9

21,2

2015 22,4 21,4 21,3

Bien que les 8 premiers jours aient été secs, c’est la pluie, parfois orageuse, qui marque mai 2016. Trois épisodes pluvieux se distinguent : le lundi 9 mai, le week-end des 21 et 22 mai et la fin du mois (28 au 31 mai). Le tableau compare les moyennes mensuelles trentenaires de Bordeaux avec les stations de Blanquefort et de Cadillac.

rappel, seuls 3 mm suffisent à engendrer des contamina-tions de Black Rot. Ce sont les organes verts et jeunes qui sont les plus sensibles. Du débourre-ment à la floraison, il s’agit des feuilles et des rameaux. Et de la nouaison à la plein véraison ce sont essentiellement les baies de raisin.

GrêleMai a connu plusieurs orages. Celui de la nuit du samedi 28 au dimanche 29 mai s’est accom-pagné de grêle qui a provoqué en Gironde des dégâts sur la vigne, avec un maximum de 60 % de pertes estimées. Dans une grande majorité des cas, il s’agit surtout d’impacts sur feuilles et sur rameaux (impacts ou casses). Mais il n’est pas rare de voir des inflorescences à terre. Les communes concer-nées longent plus ou moins la Dordogne : Saint-Loubes, Salleboeuf, Saint-Germain-du-Puch, Vayres, Arveyres, Moulon, Génissac, Nérigean, Libourne, Saint-Hippolyte, Vignonet, Saint-Etienne-de-Lisse, Saint-Pey d’Ar-mens, Saint-Magne de Castillon, Gensac, Landerrouat, Massugas (source BSV Vigne Aquitaine – n°10 du 31 mai 2016). Les viticulteurs concernés peuvent signaler les secteurs touchés et l’ampleur des dégâts sur l’outil internet « Web Alerte Vigne » :

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08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Technique

Des feuilles qui changent de couleur, des grappes qui flétrissent, des bois qui n’aoûtent pas.

Et un cep qui finit par mourir. Les conséquences de la flavescence dorée, cette maladie qui touche une grande partie du vignoble français, sont dramatiques. Elle est causée par une bacté-rie, transmise de cep en cep par un insecte, la cicadelle de la Flavescence dorée (Scaphoideus titanus). Dès qu’elle a piqué un pied infecté, elle porte la bactérie et la trans-met lors de ses repas ; il s’agit donc d’un vecteur. En présence de pieds contaminés, la pullula-tion de cette cicadelle entraîne une progression très rapide de la maladie sur l’ensemble des ceps d’une parcelle. En l’absence de traitement insecticide, le nombre de pieds contaminés sur une parcelle peut être multiplié par 10 chaque année. Les symptômes s’expriment au moins un an après la première piqûre de l’insecte. Quand le pied est détecté, il est

trop tard pour traiter : il n’existe aucun moyen pour soigner un pied atteint. Une souche touchée est condamnée. Le pied produira de moins en moins d’une année sur l’autre puis finira par mourir.

Mieux protéger son vignobleAu printemps, éliminer toute repousse de vigne présente sur ses parcelles empêche les cicadelles d’y trouver refuge. Les repousses sont exemptes de

Et encore

Premier chiffrage des dégâts dus à la grêle du 27 maiLes syndicats de viticulteurs commencent à faire connaître leur premier chiffrage des dégâts dus à la grêle du 27 mai, dégâts qui ont atteint surtout la Bourgogne et la région de Cognac. En Bourgogne, le vignoble de Chablis a été de nouveau frappé par la grêle, après une attaque le 13 mai et après le gel de fin avril. Cette fois, le 27 mai dans l’après-midi, 200 à 300 hectares de vignes ont été atteints à 80 % dans le Chablis, estime-t-on à la CAVB, la Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne. Dans l’Auxerrois, 350 hectares ont été frappés à 80 % sur les communes de Saint Bris et d’Irancy. À Cognac, ce sont 4 à 6 000 hectares qui ont été touchés, parfois profondément, jusqu’au niveau du cep, entamant dans ce cas la récolte 2017.

symptômes et sont appétentes pour la cicadelle car elles sont vigoureuses.Quelques jours avant le traite-ment insecticide, enlever les pampres des pieds est forte-ment recommandé car ils sont un lieu de prédilection des larves de cicadelles et ils sont diffici-lement atteignables lors des traitements.Au cours du printemps et de l’été, le traitement insecticide permet de diminuer la popu-lation de cicadelle et donc le risque d’infection de ses pieds.À partir du mois d’août, les pieds malades expriment des symptômes. En complément ou avec le GDON (Groupement de Défense contre les Organismes Nuisibles), les viticulteurs peuvent prospec-ter les vignes afin de repérer

Maladies Les dates des premiers traitements pour la Flavescence dorée sont arrêtées pour la Gironde. Occasion pour notre journal de revenir sur les actions qui peuvent être menées par les viticulteurs pour la prévention mais aussi pour la prospection.

Flavescente soirée : la lutte continue

Feuilles et grappes sur un pied de Merlot symptomatique de la flavescence dorée au mois de juillet.

les pieds malades. Tout pied suspect doit être signalé au GDON concerné. Il faut couper les rameaux ou les pieds au plus tôt et les arracher dès que possible. L’arrachage doit être total sans aucune repousse de vigne, la bactérie étant présente dans la sève du pied de vigne, au sein du porte-greffe et du greffon.

Repérage et arrachageUn repérage précoce et un arrachage rapide sont les clés pour éviter la propagation de la maladie sur son vignoble et l’arrachage obligatoire d’une parcelle entière (lorsqu’elle est touchée à plus de 20 %). Avant le printemps suivant et l’éclosion des œufs de cica-delle, retirer des parcelles les pieds et bois (vieux d’au moins 2 ans) coupés car les cicadelles y pondent leurs œufs dans l’écorce.

Des moyens à combiner existent aujourd’hui pour contenir le fléau qu’est la flavescence dorée : traitements insecticides contre l’insecte vecteur de la maladie, détection et arrachage des pieds infectés… Tous impliquent une vigilance et une forte mobilisa-tion des viticulteurs.

Sophie Bentéjac, responsable du GDON des

Bordeaux, tél. 05 56 85 96 02, s.bentejac@gdon-bor-

deaux.fr

Source : S. Bentéjac, GDON des Bordeaux

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09 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Technique

Samedi 21 mai, au palais des congrès, à Bordeaux. Depuis très tôt le matin les salariés du service vigne et vin de la Chambre d’agriculture - maître d’œuvre de la manifestation- mettent la main aux derniers préparatifs pour un concours qui va proposer 3 804 vins à la dégustation de plus de 900 jurés. «Ce concours, explique le président de la Chambre d’agri-culture, Bernard Artigue, c’est aussi le nôtre. Nous accompa-gnons au quotidien les produc-teurs de vins sur le plan viticole et œnologique mais également commercial. C’est un outil pour conserver ou conquérir des marchés. C’est aussi un outil qui participe aux efforts des producteurs dans leur recherche permanente de la qualité».

Se comparerPour le concours, quel chemin parcouru en 60 ans ! En cette date anniversaire, de nombreux participants aiment à se souve-nir. Parmi eux, Alain Mur, ancien délégué régional de l’INAO. Pour lui, le concours a évolué au travers des personnes qui l’ont construit. Il y a eu Jacques Blouin. «Il en a fait un outil qui permet aux vignerons de se comparer». Alain Mur y voit là la grande force du concours des vins de

Bordeaux et d’Aquitaine. «Ici, les familles se retrouvent. Les Médoc sont dégustés avec les Médoc, les Graves avec les Graves, les Saint-Emilion avec les Saint-Emilion…». Alain Mur parle encore d’accompagnement. «Le concours ne s’arrête pas dès les résultats connus». Au contraire, c’est presque un nouveau départ technique. Les œnologues et les techniciens voient comment évoluent leurs

vignerons et eux-mêmes. Pour l’ancien directeur de l’INAO, «oui vraiment, l’espace du concours est bien plus grand que cette matinée de dégustation». Et enfin, il évoque le «quatrième homme». Dans chaque table de jury, il y a un quidam. Un œnophile, porte-parole du consommateur. «Ça, c’est beau. Il faut veiller à renouveler ce vivier venu de l’extérieur. Et pourquoi pas en faire une

Et encore

Un salon pour les jeunesSi le salon de l’agriculture ALPC est un événement professionnel de taille, via les concours et les multiples conférences profes-sionnelles, il est aussi tourné vers le grand public. Un deuxième aspect développé notamment au sein de la Ferme Aquitaine Limousin Poitou-Charentes. C’est autour de celle-ci que chaque année, les Jeunes Agriculteurs de Gironde organisent un parcours à l’enfant. Un moment important pour le syndicat, comme le précise Thomas Solans, secrétaire général de JA Gironde. «On intervient sur toute la partie logistique, pour faire venir et orga-niser les parcours de mille enfants en trois jours sur le salon». «On part du principe qu’il faut intervenir à toutes les étapes de l’éducation et les écoles primaires font partie de notre public. Sachant que derrière le discours aux enfants, c’est un message aux instituteurs que l’on fait passer», glisse encore Thomas Solans. Les écoles travaillent en effet pour préparer le salon, mais aussi après le salon sur la perception et le ressenti des élèves.

S.D.

valeur propre au concours de Bordeaux ?»

Les bonnes questionsAudrey et Damien sont de ceux-là. Ce 21 mai est leur premier concours. Ils sont amateurs aguérris membre d’un club de dégustation. Damien aborde sa table avec modestie. Deux heures plus tard, Patrick Lecour, son président de jury, en sourit encore. «En fin de compte, c’est lui qui a toujours posé les bonnes questions». Audrey ressort de ce baptême du feu avec un enthou-siasme débordant. «J’ai dégusté des bordeaux supérieurs. Nous avons distribué trois médailles.

ConCours Le 21 mai, 452 médailles d’or, 478 médailles d’argent et 210 médailles de bronze ont été attribuées lors du concours de Bordeaux – Vins d’Aquitaine. Qui a fêté son soixantième anniversaire.

1 140 médailles et… 60 ans

A la table des dégustateurs, en plus des professionnels, il y a aussi des consommateurs.

Nous étions en parfait accord. C’est extraordinaire. Je reviens l’an prochain.»

Conditions idéalesArrivé à la Chambre d’agriculture en 1978, d’abord à la fédéra-tion des centres œnologiques puis à la direction de l’œno-centre de Saint-Savin, Patrick Auduit a suivi la croissance du concours des vins de Bordeaux. Ses souvenirs le ramènent aux dégustations au centre du salon de l’agriculture. « Au milieu des animaux, dans un bruit infer-nal». Aujourd’hui, il apprécie particulièrement le confort du concours. «Nous sommes dans un calme absolu. Les conditions de dégustations sont idéales». Mêmes impressions de Philippe Chéty, viticulteur en Côtes de Bourg et vieil habitué de ce rendez-vous. Avec les années, la technique est venue en renfort.

Avantage commercialMoins de deux heures après la fin des épreuves, le résultat est en ligne sur www.concours –de-bordeaux.com. Devenu une référence, le Concours de Bordeaux - Certifié ISO 9001- est reconnu pour la rigueur de son organisation et la fiabilité de ses résultats. Pour les viti-culteurs, obtenir une médaille est un avantage commercial indéniable. Et ce n’est pas la moindre des choses.

G.Marcusse-Artigue

La Chambre d’Agriculture de la Gironde - en charge de l’organisation du concours de Bordeaux-vins d’Aqui-taine, dans le cadre du Salon de l’Agriculture Aquitaine et de la Foire Internationale de Bordeaux - a mis en place une série de dispositifs pour exclure toute tentative de fraude : prélèvements des vins directement à la propriété, système d’anonymat des bouteilles, dégustation à l’aveugle par des professionnels, macarons dotés d’une solution haute technologie anti-contrefaçon…

Le temps d’une image

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10 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Dossier

Œnologie Un outil d’aide à la décision supplémentaire pour le vinificateur.

Dyostem®

FocusProtocole exPérimental> l’objectif de cette étude est d’évaluer la pertinence de l’information donnée par le

Dyostem® concernant le potentiel qualitatif de la vendange et le profil aromatique correspondant à une date de récolte.

De 2010 à 2012, sur 2 parcelles de Merlot (AOP Bordeaux et Graves) et 2 parcelles de Cabernet Sauvignon (AOP Margaux) de potentiels diffé-rents, un prélèvement hebdo-madaire de 300 baies est réalisé sur le rang de contrôle.L’util isateur ef fectue une mesure de ces baies par le Dyostem® afin de déterminer le volume moyen des baies (ainsi que leur écart-type). L’échanti l lon est ensuite envoyé au laboratoire pour le suivi analytique de la maturité (acidité totale, pH, anthocyanes par la méthode CASV, sucres et

titre alcoométrique potentiel) ainsi qu’un bilan polyphéno-lique (méthodes IFV et Faculté d’Œnologie de Bordeaux).Une fois que la concentration en sucres, information issue de l’analyse laboratoire, est saisie dans l’interface web, l’appareil donne les résultats suivants :• date d’arrêt de chargement

en sucres et TAP à l’arrêt,• potentiel qualitatif de la

parcelle,• période de récolte correspon-

dant aux profils aromatiques « fruit frais » et « fruit mûr ».

Ces informations sont compa-rées aux valeurs données par

le laboratoire sur l’avancement de la maturité. Les 4 parcelles sont récoltées à différentes dates pour correspondre aux préconisations de l’équipe-ment. Chaque modalité est vinifiée en cuves de 60 L au chai expérimental du Vinopôle selon un protocole de vinifica-tion classique des vins rouges de garde du Bordelais. Les vins sont élevés 9 mois en cuves, sont analysés avant mise en bouteilles et dégustés en vins jeunes en fin d’élevage et pour certains vins après quelques mois de conservation en bouteilles.

A f in d ’obse r ve r l a cohérence des dates de récolte Dyostem® avec les critères analy-tiques classiques, la maturation des diffé-rentes parcelles est illustrée sous forme de graphiques. Le suivi des teneurs en anthocyanes, de l’indice de maturité Sucres/Acidité Totale (S/AT) et du chargement en sucres permet d’évaluer la maturité des raisins grâce aux contrôles réali-sés chaque semaine. Les dates de récolte sont corrélées à cette analyse graphique.

le temps d’un graphique

comparé au potentiel qualitatif déduit des analyses sur raisins et sur vins. La seconde concerne la cohérence entre le profil sensoriel annoncé par l’appareil et les résul-tats des dégustations. Ainsi, il est possible de vérifier si les prévi-sions aromatiques du Dyostem® sont confirmées ou non à l’ana-lyse sensorielle.

Les résultats de ces t ro is années d’essai ont montré que le Dyostem® est un outil utile pour évaluer le potentiel qualitatif des parcelles ainsi que les dates de récolte correspondant à un profil aromatique précis. L’intérêt essentiel réside dans le caractère prédictif de ces informations. L’équipement constitue un outil d’aide à la décision complémen-taire des contrôles de maturité, de la dégustation des baies et du suivi de l’état sanitaire. Il donne la possibilité d’orienter l’itiné-raire de vinification en fonction du profil aromatique et du type de vin souhaité.Il est à noter que lors des essais, nous avons trouvé que les infor-mations manquaient encore de précision sur le cépage Cabernet Sauvignon.

information cohérente dans 85 % des casPour l’ensemble des millésimes, cette comparaison montre que dans 85 % des cas (soit 9 cas sur 12), l’information Dyostem® est en cohérence avec celle qui découle de l’interprétation des données analytiques permettant la détermination du potentiel qualitatif de la vendange et des vins obtenus.Pour débuter, les techniciens ont comparé le profil sensoriel Dyostem® avec les résultats des dégustations. Pour chaque parcelle, ils ont tenté de suivre les prévisions Dyostem® au plus près pour que les récoltes correspondent au profil aroma-tique annoncé par l’appareil. Dans

certains cas et en particulier pour les parcelles de potentiel qualitatif intermédiaire ou de maturation lente, une seule date «fruit frais» était identifiée. Les autres dates de récolte sont donc des estimations de la prédic-tion Dyostem® (en gras et en italique dans le tableau 2). Seuls les profils aromatiques en police «normale» ont été prévus par l’appareil.À noter que plusieurs fois, il y a eu reprise du chargement en sucres ce qui a entraîné un changement des prévisions initiales ainsi que des récoltes qui ne correspon-daient plus au profil annoncé en premier.Les dégustations en vins jeunes montrent que des différences concernant le profil aromatique des vins ont été trouvées pour les 2 parcelles de Merlot. La première pour le descripteur fruité : la modalité D3 est plus fruitée ce qui est cohérent avec les prévisions de l’appareil. La seconde pour le descripteur végétal : la modalité D1 est notée plus végétale ce qui correspond également à la prévision du Dyostem®.Pour les parcelles de Cabernet Sauvignon, aucun descripteur n’a permis de différencier les vins. Dans ce cas, on ne peut donc pas juger de la pertinence des dates de récolte fournies par l’équipement.

Pour les vins jeunesL’ensemble des données récol-tées lors des dégustations en vins jeunes montre que :• La per t inence des dates

annoncées par l’équipement

ne peut être appréciée que dans la moitié des cas du fait d’une absence de diffé-rences significatives trouvé à la dégustation pour 6 cas sur 12. On remarque également que ces cas concernent en grande majorité les parcelles de Cabernet Sauv ignon. Ce qui pourrait signifier que la version du Dyostem® utili-sée lors des essais manque de précision pour ce cépage et n’a pas permis de sépa-rer des profils aromatiques avec des dates de récolte qui correspondent.

• Dans la majorité des situations où l’on observe des différences significatives entre les vins au niveau aromatique, elles sont en phase avec les prévisions réalisées par l’appareil.

Les dégustations réalisées après 9 à 18 mois de conservation en bouteilles sont cohérentes avec les dégustations en vins jeunes. Certaines permettent d’identifier des descripteurs supplémentaires montrant des différences signifi-catives entre les vins.

Un coût de 15 000 eurosActuellement, le coût de l’équi-pement est d’environ 15 000 euros auxquels il faut ajouter un abonnement annuel de 2 000 euros pour bénéficier de l’accès à l’interface web.

En Gironde, le Dyostem® est essentiellement utilisé par de grosses structures (caves coopé-ratives) ou des laboratoires d’œnologie.

Les résultatsexpérimentation Comparaison du potentiel qualitatif du Dyostem® avec les résultats analytiques sur raisins et sur vins.

Dès 2010, le Dyostem® de la société Vivélys est testé par l’IFV Pôle Bordeaux-Aquitaine et la Chambre d’agriculture de la Gironde*. Cet équipement réalise le suivi de deux indica-teurs exploités en cinétique : la quantité de sucres par baie et la teinte des baies (pour les cépages blancs). Ces données permettent de définir le potentiel qualitatif de la parcelle ainsi que la date de récolte correspondant à un profil aromatique précis. Il semble alors possible, grâce à l’information obtenue, d’adapter son itinéraire technique et de caractériser les parcelles suivant leur potentiel (sélection parcellaire).

matériels et méthodesÀ partir d’une mesure sur raisins, le Dyostem® calcule le volume moyen des baies ainsi que l’écart-type. Grâce à la teneur en sucres fournie par le laboratoire d’ana-lyses et le volume des baies donné par l’appareil, l’interface web de l’équipement détermine la quantité de sucres moyenne par baie (en gramme).Cette opération doit être répétée afin d’obtenir 5 à 7 points de contrôle. L’équipement calcule la vitesse d’accumulation en sucres par suivi cinétique. Finalement, à partir des modèles de prédiction,

on obtient tout d’abord la date d’arrêt de chargement en sucres puis, au cours de la maturation du raisin, le potentiel aromatique de la parcelle ainsi que la date de récolte appropriée.La mesure de la teinte, dans le cas des raisins blancs, permet de déterminer les caractéristiques aromatiques des vins produits et notamment de préciser les caractères thiols.Au cours de la maturité, cet équi-pement apporte au technicien des informations essentielles et complémentaires des données analytiques plus classiques (contrôles de maturité) ou senso-rielles (dégustation de baies).La première information apportée est le potentiel qualitatif de la parcelle. Le Dyostem® classe la parcelle selon trois groupes (matu-ration lente, potentiel intermé-diaire ou bon potentiel) donnant ainsi la possibilité de réaliser une sélection parcellaire plus fine.La seconde information obtenue est la prévision d’une période de récolte en fonction d’un certain profil aromatique (végétal, fruit frais, fruit neutre, fruit mûr ou fruit sur-mûr).L’équipement présente donc un réel intérêt économique en permettant de mieux définir un type de raisin selon le type de vin

souhaité.

analysesL’analyse statistique de la dégus-tation est constituée de plusieurs tests.L’Analyse en Composantes Principales (ACP) dégage les grandes tendances dans les diffé-rences sensorielles perçues et la répartition des vins.L’Analyse de Variance (Anova) et le test de Friedman sont effec-tués sur chaque descripteur avec détermination des groupes homo-gènes suivant le test de Newman-Keuls si la différence apparaît significative. Le test de Newman/Keuls est utilisé si la normalité des résidus est acceptable pour chaque modalité, sinon le test de Friedman est présenté.Le profil sensoriel des vins repré-sente de manière synthétique les moyennes des notes attribuées par le jury à chaque vin afin d’illus-trer et de préciser les tendances annoncées lors de l’analyse statis-tique précédente.La répartition des préférences permet de voir le niveau d’appré-ciation des différents vins.L’exploitation des données permet de réaliser deux analyses. La première est en lien avec le poten-tiel qualitatif donné par l’équipe-ment pour chaque parcelle. Il est

Le Dyostem réalise le suivi de deux indicateurs exploités en cinétique : la quantité de sucres par baie et la teinte des baies.

Comparaison du potentiel qualitatif Dyostem aux résultats analytiques sur raisins et sur vins (essais 2010-2012).

contactDossier réalisé par Emmanuel Vinsonneau, IFV Pôle Bordeaux-Aquitaine, tél. 05 56 16 10 08, [email protected] et Maud-Isabeau Furet, Chambre d’agriculture de la Gironde, tél. 05 56 35 00 00, [email protected]

*Références bibliographiquesY. Baudouin, M-I. Furet et E. Vinsonneau – Suivi de la maturité : plusieurs outils à disposition – site MatéVi Lettre d’actualités n° 53 – Septembre 2011.E. Vinsonneau – Des équipements innovants pour la caractérisation de la qualité de la vendange en Aquitaine - Rencontres Viticoles d’Aquitaine – Février 2012.Y. Baudouin, M-I. Furet et E. Vinsonneau – Equipements inno-vants pour caractériser la qualité de la vendange- site MatéVi Lettre d’actualités n°58 – Septembre 2012.

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Transactions foncières : miroir des mutations de l’agricultureFoncier Les évolutions du monde agricole s’observent dans les transactions du foncier rural. Les données qui figurent dans le rapport 2015 de la FNSafer confirment la concentra-tion des exploitations et l’émergence des investisseurs non agricoles.La hausse des prix des terres agricoles s’est poursuivie en 2015, à un rythme moins soute-nu que les années précédentes, indiquait Robert Levesque, directeur de la FNSafer, le 26 mai, à l’occasion de la présen-tation des résultats du rapport annuel de l’organisme sur les marchés fonciers ruraux.

Des disparités75 000 transactions ont été réalisées en 2015, sur 342 000 hectares, pour une valeur de 30,5 milliards d’euros. Pour la première fois, le prix de l’hectare de terre libre, en hausse de 1,6 %, a passé la barre des 6 000 euros (+ 1,4 % et 4 470 euros/ha pour les terres louées). Une moyenne qui cache cependant des dispa-rités. Avec la crise de l’élevage, l’écart de prix entre les zones de polyculture-élevage et celles de grandes cultures a augmenté, passant de 21 % en 2014 à 29 % en 2015. Ainsi, sur les terres libres non bâties, un hectare

Selon la FNSafer, en deux décennies, les parts de marchés des personnes morales agricoles ont été multi-pliées par 4 en nombre, par 2,5 en surface et par 2,5 en valeur. En gironde 30% des valeurs et des surfaces s’échangent sous forme de cession de part de société

12 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Économie

en zone d’élevage coûtait 4 500 euros, contre 5 620 euros en zone de polyculture élevage et atteignait 7 230 euros en grandes cultures. Alors que le prix des terres en polyculture élevage a diminué en 2015 (- 0,9 %) et que celui des terres en zone d’élevage bovin a pénible-ment augmenté de 1,3 %, celui des zones de grandes cultures a enregistré une hausse de 4,9 %.

L’essor des formes sociétairesLa part des acquéreurs en forme sociétaire continue d’augmenter. Elle progresse en pourcentage des surfaces, sur les marchés des biens libres (14 % en 2015 contre 9 % en 2008) et des biens loués (9 % en 2015 contre 4 % en 1999). «En deux décen-nies, les parts de marchés des

Et aussi

Un cinquième bar à vin du CIVBLe 20 mai, à Fukuoka, au Japon, le CIVB a ouvert son cinquième bar à vin 100 % Bordeaux. L’aventure a débuté, avec succès, en 2006, à Bordeaux. Après les trois bars à vin 100 % Bordeaux de Shanghai, appelés «Le bordelais» (ouvertures en mai 2012, octobre 2013 et mi-décembre 2015) et le Bar Bordeaux, de New York (janvier 2014), c’est donc à Fukuoka, ville japonaise jumelée avec Bordeaux, que le CIVB a inauguré le 20 mai 2016, un cinquième Bar à vin 100 % Bordeaux nommé «Au Bord d’Eau Fukuoka». L’inauguration a eu lieu en présence de Monsieur Takashima, maire de Fukuoka, de Stephan Delaux et Fabien Robert pour la Mairie de Bordeaux, et d’Hervé Grandeau pour le CIVB. Les professionnels bordelais pourront y organiser leurs rendez-vous, ainsi que des événements pour leurs clients et prospects.

personnes morales agricoles ont été multipliées par 4 en nombre, par 2,5 en surface et par 2,5 en valeur», indique la FNSafer. Elles captent désor-mais plus de 25 % de la valeur du marché. Cet essor des formes sociétaires renforce la tendance à «la concentration des capitaux au sein d’unités de production de plus en plus importantes» et développe «mécaniquement» le marché des parts sociales qui permet à certaines personnes, physiques ou morales, de prendre des participations dans plusieurs sociétés agricoles. Des holdings plus sophistiquées encore, possèdent diverses sociétés qui entretiennent des relations de loueur bailleur entre elles. Les montages sociétaires de plus en plus aboutis conduisent à ce que la FNSafer appelle la

financiarisation de l’agriculture.

De nouveaux acteurs-investisseursEn France, les investisseurs en quête de foncier agricole se multiplient. Des particu-liers ou des sociétés chinois détiennent désormais plus de 145 châteaux dans le vignoble bordelais et fin 2015 des inves-tisseurs étrangers, chinois eux aussi ont acheté 1 700 ha de terres dans l’Indre. Les investis-seurs non exploitants peuvent salarier des agriculteurs (c’est le cas dans l’Indre), ou recou-rir aux entreprises de travaux agricoles qui voient leur activité croitre «dans les secteurs de grandes cultures et également en viticulture». Même constat à l’échelle européenne où «des exploitations agricoles multi-nationales se constituent», à l’instar de la société Spearhead, qui exploite 84 300 ha sur cinq pays européens. La FNSafer tire la sonnette d’alarme : pour préserver «notre souveraineté alimentaire, il est nécessaire de réguler davantage les marchés fonciers ruraux. Et la première des mesures à prendre selon l’organisme est de lui permettre de contrôler les transactions réalisées par le biais de vente de parts de société». C’est ce qu’Emmanuel Hyest, président de la FNSafer, attend du projet de loi Sapin 2.

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Le vignoble français croîtrait de moins de 0,5 %Plantation Les vignerons français ont déposé leurs dossiers d’autorisations de planta-tion. Le développement du vignoble français sera loin d’atteindre la progression maximum de 1 % pour la première année d’entrée en vigueur du nouveau dispositif.Un bilan des demandes de plan-tations nouvelles a été présenté mercredi dernier au Conseil viticole de FranceAgriMer, au lendemain de la date limite attribuée aux viticulteurs pour le dépôt de leur dossier. Au terme de la première année de fonctionnement du nouveau dispositif d’attribution des auto-risations, 7 459 demandes ont été déposées selon les calculs des services de FranceAgriMer, pour un total de 7 780 hectares demandés. Un chiffre tout juste inférieur au seuil accordé au vignoble, fixé cette année à 8 057 hectares, soit 1 % de la surface du vignoble français.

Restriction«Les autorisations qui seront finalement attribuées aux viti-culteurs français au terme de l’examen des dossiers seront en réalité nettement inférieures», a cependant précisé Anne Haller, déléguée des filières viticole et cidricole à FranceAgriMer. «La surface délivrable est d’environ 3 589 hectares, soit 0,44 % du vignoble français», a-t-elle calculé. Une différence qui s’explique par les restric-tions qu’ont choisi de fixer une quarantaine de zones viticoles françaises en contingentant leur potentiel, dans le souci de préserver l’équilibre écono-mique de leurs appellations.

Quant aux demandes dans les zones qui n’avaient pas fixé de restrictions, elles sont loin d’avoir explosé. Elles s’éta-blissent à 1 292 hectares. «Il ne s’agit pas seulement de vouloir planter, mais aussi de pouvoir. Or le potentiel d’ex-tension est très limité dans certains vignobles d’appellation français comme la Bourgogne», fait observer Anne Haller.

Pas de ruée sur les vignes VSIGLe nouveau dispositif n’a pas non plus suscité de ruée sur les vignes «sans indication géogra-phique», bien au contraire. Les demandes représentent 2 528

hectares pour la France entière, mais seulement 200 hectares si l’on retire les très nombreuses demandes formulées dans le vignoble de Cognac en vue de la distillation. Quant aux demandes hors des bassins traditionnels (Normandie, Ile-de-France, etc.), parfois brandies par les opposants au nouveau dispositif, elles sont très limi-tées, avec 23 demandes pour une quinzaine d’hectares.La promesse de nouvelles autorisations incessibles et octroyées à titre gratuit (elles doivent être réalisées dans un délai de trois ans sous peine de pénalités) a cependant mis en lumière des situations de

Selon FranceAgriMer «la surface délivrable en France est d’environ 3 589 hectares soit 0,44% du vignoble Français»

13 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Économie

Cotation des vinsCourtiers de bordeaux / Semaine du 30 mai au 3 Juin 2016

VIN DE FRANCEVSIG ROUGE 65/75

VINS ROUGES RÉCOLTE 2015 RÉCOLTE 2014BORDEAUX 1200/1300 1200/1300

BORDEAUX ROSÉ 1000/1200

BORDEAUX SUPERIEUR 1350/1450 1300/1400COTES 1200/1400 1200/1400GRAVES 1700/1800MEDOC 2000/2400SAINT-EMILION 3500/3700 3200/3500SATELLITES St Emilion 2500/2800 2300/2500LALANDE DE POMEROL 3600/3900

VINS BLANCS RÉCOLTE 2015 RÉCOLTE 2014BORDEAUX 1000/1250 ENTRE DEUX MERS 1200/1300 GRAVES 1600/1700 SAUTERNES 4700/5000

BERGERACOIS RÉCOLTE 2015 RÉCOLTE 2014BERGERAC ROUGE 900/1000 BERGERAC SEC 900/1000 COTES DE BERGERAC 950/1050 MONBAZILLAC 2900/3050

tension dans certaines régions. C’est le cas en particulier en Cognac, où les demandes des viticulteurs atteignent presque 10 fois le contingent autorisé pour le bassin de vignoble de vignes sans indication géogra-phique dédié à la production d’alcool et ne pourront donc pas être satisfaites. Le phénomène s’explique par l’orientation favo-rable des ventes de Cognac et

par le peu de latitude offerte par le précédent régime pour étendre le potentiel de produc-tion. L’autre point de friction se situe dans le vignoble du Centre Loire. Dans la région, les demandes d’autorisations de plantation en IGP Val de Loire s’élèvent à plus de 1 000 hectares, pour un contingent de 40. L’afflux des demandes s’ex-plique par la volonté affirmée des vignerons des prestigieuses AOC de la région (Sancerre, Pouilly-sur-Loire, Pouilly Fumé, Menetou-Salon, etc.) de saturer le contingent autorisé et empê-cher ainsi le développement de vins de sauvignon potentiel-lement concurrents de leurs appellations sans disposer de l’AOC. Les prochains conseils viticoles de FranceAgriMer permettront aux professionnels de faire le bilan des critères retenus pour la sélection des dossiers, en particulier de la priorité donnée aux nouveaux entrants. L’instruction des dossiers par les services de FranceAgriMer devrait être bouclée avant le 31 juillet.

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La vente en ligne pour dynamiser le commerce des communes rurales

Créé officiellement il y a quatre mois, le tout jeune office de commerce et d’ar-tisanat de Haute-Corrèze n’a pas chômé pour lancer mi-mai son site de vente en ligne : achetezenhautecor-reze.com. Né de la fusion des associations de com-merçants d’Ussel et de Mey-mac, l’office de commerce souhaite redynamiser les centres bourgs. L’idée du site web est très vite appa-rue comme une évidence pour les membres de l’office. «Les anciens présidents des associations avaient déjà réfléchi à la question, confie Virginie Lemoine, présidente de l’office. Nous n’avons pas vraiment hésité : déve-lopper un projet «connecté» était incontournable. C’était le bon moment pour se lan-cer.» L’initiative a semble-t’il séduit les commerçants et artisans locaux puisque cin-quante d’entre eux font déjà partie de l’aventure. Formés à l’interface de gestion du site, ils alimentent désor-mais directement la plate-forme avec leurs produits. «Notre objectif de départ était de fédérer une soixan-

taine de commerçants en 2016 et de mettre en ligne environ mille produits», sou-ligne Virginie Lemoine. Réali-sé par un prestataire spécia-lisé dans le développement de sites de commerces en ligne pour des communes, le site enregistre déjà près de 9000 pages vues quelques jours après son lancement. Un bon départ, estime l’office de commerce pour qui paradoxalement le but n’est pas d’augmenter le chiffre d’affaires par la vente en ligne.

Une offre commerciale aussi riche qu’en ville«Ce que nous souhaitions, reprend la présidente de l’office, c’est créer une vitrine virtuelle pour éviter l’évasion des clients vers les grandes villes voisines. Les gens sont souvent très pris dans la journée et sont plus libres en soirée. Ils peuvent alors consulter le site de chez eux, tranquille-ment et voir toute l’étendue de l’offre commerciale. En outre, rentrer dans un ma-gasin n’est pas toujours fa-

cile si on n’a pas l’intention d’acheter ; ce site permet aussi de lever ce frein.» Si les visiteurs peuvent passer commande et se faire livrer ou retirer les produits choi-sis chez un commerçant ou un point relais, l’idée est bien de les faire revenir dans les centres villes. Les membres de l’office de com-merce ne sont cependant pas dupes, tous les clients ne sont pas des internautes en puissance. D’autres actions et animations sont donc envisagées. Ainsi, une campagne d’affichage dans les commerces vacants est actuellement en cours pour inciter les porteurs de pro-jets à s’installer. Un premier bilan de l’opération ache-tezenhautecorreze.com de-vrait être fait en septembre, soit six mois après le lance-ment. Ce sera alors aussi l’occasion de comparer les résultats obtenus à ceux des autres communes ayant mis sur pied un site similaire et d’envisager de nouvelles évolutions : cartes de fidé-lité, billetterie en ligne…

P. Dumont

14 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Éco Grande région

Et aussi

Corrèze Le 15 mai dernier, l’office de commerce et d’artisanat de Haute-Corrèze a lancé son site de vente en ligne. L’objectif d’ «achetezenhautecorreze.com» : montrer la richesse de l’offre des commerçants et artisans locaux pour redynamiser le commerce dans les centres bourgs.

Lot-et-Garonne« J’achète à 2 pas de chez moi ! »L’opération en faveur du commerce intitulée : « J’achète à deux pas de chez moi », lancée par la Fédération « Unions Commerciales 47 » et la CCI est un programme qui vise à communiquer de façon positive sur le commerce et les métiers de proximité auprès des consommateurs et qui passera notamment par des parutions presse, des affi-chages… et la possibilité pour les commerçants d’offrir à leur clientèle un sac réutilisable à l’effigie du commerce de proximité.Contact CCI 47 : 05 53 77 10 32 Marie-Claude Iachemet - [email protected]

CreuseLes préfabriqués, c’est fini !La Direction interdépartementale des routes Centre-Ouest, en charge de l’entretien de la RN 145 (RCEA) traversant le département d’est en ouest, vient d’inaugurer un bâtiment flambant neuf pour le Centre d’entretien et d’intervention de Gouzon. Ce centre était jusqu’à présent logé dans des préfabriqués peu fonctionnels. Le nouveau bâtiment de plus de 700m2, essentiellement en bois venu du Limousin, accueille les matériels et personnels chargés d’intervenir sur 54 km de 2x2 voies.

Deux-SèvresUne initiative originale pour recruterDeux entreprises des Deux-Sèvres se sont distinguées en affichant des offres d’emploi sur des banderoles déployées près d’axes routiers et en centre-ville. Le but de la démarche pour la fromagerie Riblaire et la CEE Shisler, un fabricant de sacs en papier, est d’attirer l’œil d’un maximum de personnes sans passer par Internet ou Pôle emploi. Cette méthode est régulièrement utilisée par la CEE Shisler lorsqu’elle doit trouver des profils techniques. La froma-gerie, quant à elle, a étendu l’initiative à ses camions de ramassage de lait, qui portent des stickers avec la liste des postes à pourvoir. L’entreprise, qui emploie 290 salariés, souhaite recruter dix-sept personnes en CDD et en CDI.

Charente-MaritimeUne plate-forme entre producteurs et RHDUne agence de communication rochelaise, Moustic Média, met actuellement au point une plate-forme virtuelle internet où les producteurs locaux vont pouvoir offrir leurs produits agricoles aux acheteurs de la restauration collective, scolaire, sociale, d’entreprise et des restaurants. Déjà éprouvée en Deux-Sèvres, elle devrait se généraliser, notamment pour les gestionnaires des collèges. L’idée est aussi de susciter des investissements publics dans des petites unités de transformation de proximité.

Pyrénées-Atlantiques : Arkéma colle encore au paysAncienne branche du groupe pétrolier Elf (devenu Total), Arkéma est un acteur majeur de la chimie qui emploie 19 000 collaborateurs dans près de 50 pays. Le groupe est encore très présent dans le bassin de l’Adour, notamment à Lacq et Mourenx Chaque année, 120 000 tonnes de produits sortent de ces unités dont 45 000 tonnes destinées au site de Mont, spécialisé dans la production de monomères, polymères et poudres de polyamide. Les produits fabriqués sur les différents sites du groupe ont de nombreuses applications. Le soufre ou l’acide sulfurique sont notamment utilisés dans les produits pharmaceutiques, l’agrochimie, l’industrie minière, la cosmétique, le textile, la papeterie, l’agrochimie, la photographie, la pharmacie… Et dernière opération en date, Arkema vient de faire l’acquisition d’une filiale de Total, Bostik, N° 3 mondial des adhésifs.

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Organiser les congés payés de ses salariésSocial Organiser les congés payés, c’est à la fois respecter les règles de droit et faire de la gestion des ressources humaines. Qui décide des dates de congé, du nombre de jours à prendre ? à quelle date les congés doivent-ils être arrêtés ?Les droits à congés payés sont acquis, depuis le 1er Juin 2012, pour tous les contrats de travail, dès le 1er jour d’embauche.

Période de référenceLa loi fixe toujours une période de référence pour la détermina-tion de la durée des congés qui débute le 1er juin et se termine le 31 mai de l’année suivante. Le salarié acquiert 2,5 jours ouvrables de congé par mois de travail effectif. S’il justifie avoir travaillé 12 mois consécutifs sur la période de référence, il a le droit de prendre 5 semaines de congés payés à compter du 1er mai de l’année suivante.Si le salarié est engagé en cours d’année, par exemple au 1er janvier, la période de référence pour la détermination de la durée de ses congés sera du 1er janvier au 31 mai et il aura ainsi acquis 15 jours ouvrables. La convention collective des exploi-tations agricoles détermine des périodes pendant lesquelles le salarié ne peut pas exiger de prendre ses congés payés.

Un pouvoir de directionL’employeur dispose d’un pouvoir de direction qui lui permet de déterminer les

périodes dans l’année au cours desquelles les salariés peuvent prendre des congés payés et de trancher en cas de désaccord avec un salarié. La période légale de prise du congé principal de 4 semaines commence au 1er mai et se termine au 31 octobre. Si le salarié fractionne son congé principal, il doit au moins prendre 12 jours consécutifs entre le 1er mai et le 31 octobre. La cinquième semaine est toujours détachée du congé principal et en général prise après le 31 octobre.

Tenir compte de la situation des salariésL’employeur tient compte de la situation de ses salariés. Ainsi, le pouvoir de direction ne doit pas aller à l’encontre de certaines contraintes dont l’employeur doit tenir compte : permettre à des conjoints employés dans la même entre-prise de partir ensemble, tenir compte des dates de vacances scolaires pour les salariés ayant des enfants scolarisés, tenir compte des dates de congés des conjoints employés dans une autre entreprise, accorder

à un salarié ayant plusieurs employeurs des dates de congé correspondant aux dates de prise des congés chez les autres employeurs.

AnticiperL’employeur doit anticiper la

détermination des dates de congés. La détermination des dates de congés ne doit pas se faire au dernier moment. La loi prévoit que les dates de congés doivent être affichées au plus tard au 1er avril, quitte à les modifier ultérieurement. La loi prévoit également que les dates de congés doivent être arrêtées un mois avant la prise effective des congés afin de permettre aux salariés d’organiser leurs congés et de les prendre à des périodes favorables telles que l’été. L’employeur reste en dernier lieu celui qui fixera l’ordre des départs en congés.Il est conseillé d’arrêter par écrit les dates de congés en établis-sant des feuilles de congés qui seront renseignées par le salarié et l’employeur.

Marie- France Chauvet Raynaud, service employeurs, FDSEA de la

Gironde, tél. 05 56 00 73 67

Il est conseillé d’arrêter par écrit les dates de congés en établissant des feuilles de congés qui seront rensei-gnées par le salarié et l’employeur

Et aussi

La contribution des Chambres au fonds de péréquation précisée par décretUn décret publié au Journal Officiel du 20 mai vient apporter des précisions sur la contribution des établissements du réseau des Chambres d’agriculture au fonds national de soli-darité et de péréquation. Pour 2016, les Chambres devront reverser, le 1er octobre, une contribution égale à 1 % du produit de la taxe perçue par les Chambres «calculée sur la même base que la taxe foncière sur les propriétés non bâties» indique l’article 1604 du code général des impôts. Ce même article précise que la contribution versée chaque année par le réseau des Chambres au fonds national de solidarité et de péréquation, «fixé par décret dans la limite de 5 %», est destinée à «fournir aux chambres d’agriculture une ressource collective pour la mise en œuvre de la péréquation et de la modernisation du réseau».

Élevage ovin et caprin : une filière féminiséeEn élevage ovin et caprin, 30 % des éleveurs sont des éleveuses. C’est la filière agricole la plus féminisée, contre en moyenne 19 % pour les autres filières. Les animaux étant de petite taille, leur manipulation est moins physique que pour les autres productions. D’ici 2030, 61 % des éleveurs de brebis allaitantes et 39 % des éleveurs de brebis laitières vont partir à la retraite. Pour assurer le renouvellement des générations mais également le maintien de la production, la filière ovine doit installer près de 10 000 éleveurs dans la prochaine décennie. Il y a donc de la place pour de nouvelles vocations.

15 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Société

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Les 20 printemps de l’ADEFAAnniversAire Le vendredi 27 mai, l’ADEFA Gironde a fêté ses 20 ans. Occasion de rap-peler que l’association de développement est devenue une ressource et une force.

Pour les 20 ans de l’ADEFA Gironde, le président Alain Sanguinet a rappelé : «L’ADEFA Girondeveut continuer à être un acteur incontournable pour la promotion des métiers, la formation et le soutien à l’emploi»

Et aussi

Les pique-nique des vignerons indépendantsDurant le week-end de Pentecôte, pour la sixième édition du Pique-nique chez le Vigneron Indépendant, de nombreuses anima-tions pour petits et grands ont rythmé les journées. Le principe simple de cet évènement demeure : les visiteurs ont apporté leur pique-nique et le vigneron a proposé son vin pour l’ac-compagner. Cet évènement était organisé dans tous les vignobles de France ! De l’Alsace à la Provence, du Val de Loire au Languedoc-Roussillon mais aussi en Gironde où 18 vignerons ouvraient les portes de leur domaine pour faire découvrir aux visiteurs leur métier, leur vignoble, leur chai, leur passion et bien d’autres choses…Le beau temps ayant pris rendez-vous, les visiteurs ont afflué sur cet évènement qui alliait nature, découvertes, rencontres et culture.

16 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Société

préoccupations essentielles. Dans un tout autre genre, Jean-Christophe Legendre fait partager son «nouveau» métier de paysagiste urbain tandis que Jennifer Carasco livre les épisodes de la création d’un méthaniseur en Médoc. Quant à Christophe Hérault et Nicolas Capeyron, ils traiteront à leur tour de la robotique, de la réduc-tion de la pénibilité des tâches et de l’impérieuse nécessité de la formation professionnelle «pour pouvoir s’adapter».

Aller plus loinMais si ces 20 ans ont donné lieu à une rétrospective du travail accompli, pour autant, le président Alain Sanguinet et son conseil d’administration ne comptent pas en rester là. «L’ADEFA Gironde, annonce le président, veut continuer à être un acteur incontournable pour la promotion des métiers, la formation et le soutien à l’emploi par un appui des entre-prises et des salariés».Un engagement relayé tous les 15 jours dans les colonnes de notre journal.

G. Marcusse-Artigue

«20 ans d’ADEFA Gironde, c’est le passage d’une idée portée par des personnes volontaires en 1995 à une association qui œuvre toujours en 2016 pour l’emploi et la formation en agriculture. C’est le passage réussi de discussions entre employeurs et salariés à la construction d’un outil porté et géré par les partenaires sociaux». Le 27 mai, au centre Aquitaine Cap Métiers à Pessac, l’ADEFA Gironde, présidée par Alain Sanguinet, avait revêtu ses habits neufs pour fêter digne-ment ses 20 ans. Cette mati-née a permis aux employeurs et aux salariés mais aussi aux institutionnels et partenaires de l’emploi, de la formation et de l’insertion d’échanger sur l’évolution des compétences.

Réflexions et échangesPour l’ADEFA, en 20 ans, beau-coup de chemin a été parcouru. «En 1996, se souvient la tréso-rière Monique Ballu, l’ADEFA avait traité 32 offres d’emploi avec un technicien, en 2015 elle en aura traité 1 200 et suivi 3 500 personnes avec 4 tech-niciens». En 20 ans, l’ADEFA

33 - devenue par la suite ADEFA Gironde - est passée de la simple animation de stand à Aquitec à l’organisation et la gestion d’actions collectives de promotion et de recrutement : les Vitiparty. Un sacré chemin parcouru. «En 20 ans, l’associa-tion est devenue une ressource et une force» revendique encore la trésorière. Et elle explique. C’est une ressource pour les entreprises qui ont besoin de recruter ou qui veulent former leur personnel, une ressource aussi pour les salariés ou les demandeurs d’emploi en

recherche de promotion profes-sionnelle ou d’insertion. Et une force pour la profession et les partenaires sociaux car l’ADE-FA est un «lieu de réflexion, d’échange et de conception d’actions innovantes». Force encore pour les territoires de Gironde : «L’ADEFA est un outil de proximité pour la promo-tion des métiers agricoles et la gestion des offres et des demandes d’emplois».

Du grain à moudreAutant d’actions menées et qui ont donné du grain à moudre

pendant cet anniversaire. Il y a eu l’animation de Jean-Pierre Dupin. Ce comédien, fils de paysans du Lot-et-Garonne, n’a pas son pareil pour croquer avec humour, mais aussi une grande affection ce monde paysan qu’il connaît sur le bout des doigts. Avec lui, ce jour là, la scène et le comique sont venus à la rencontre des attentes des agriculteurs, des salariés agri-cole et de la formation. Durant toute la matinée, par ses inter-prétations, ses commentaires, ses imitations, l’animateur a su coroller les débats aux

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FOREXPO : la MSA s’expose au salon européen de la forêt !

17 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Social

InFORMAtIOnS PRAtIquES « FOREXPO »

• Stand MSA Emplacement 29• Dates : 15 au 17 juin• Horaires : 9h à 18h

Aérodrome de Mimizan - 40200 MIMIZAN

La 25e édition de FOREXPO, le Salon européen de la sylvicul-ture et de l’exploitation fores-tière, se tient les 15, 16 et 17 juin prochain à Mimizan, au cœur du massif des Landes de Gascogne. La manifestation est une nouvelle fois organisée sur les 70 hectares qui entourent l’aérodrome de Mimizan. 400 exposants européens, plus de 500 marques internationales de la sylviculture et de l’exploita-tion forestière présentent leurs dernières innovations.

Les trois caisses MSA d’Aqui-taine (Gironde, Dordogne-Lot-et-Garonne et Sud Aquitaine) animent un stand commun (emplacement n°29). Les équipes Santé-Sécurité au Travail vous proposent sur ce stand plusieurs thèmes qui concernent particulièrement la filière forestière. Présentation.

Rendez-vous sur le stand de la MSALes MSA d’Aquitaine ont souhaité accompagner les professionnels de la forêt dans l’amélioration de leurs condi-tions de travail au travers de 4

Pensez à votre couverture santé à l’étranger

Pour un séjour temporaire en Europe, pensez à demander la carte européenne d’assurance maladie (CEAM). Vous envisa-gez un déplacement en Europe, au moins trois semaines avant votre départ pensez à faire la demande de CEAM. En dehors de l’Europe, informez-vous sur la prise en charge des soins médicaux dans le pays

de destination. Attention, une demande doit être déposée pour chaque membre de la famille (y compris les enfants de moins de 16 ans). Elle est gratuite, individuelle et valable un an à compter de sa date d’édition.

À quoi sert-elle ?La CEAM facilite la prise en

thématiques développées sur le stand MSA :• le risque « machine » avec un

tracteur forestier sur lequel ont été apportés 6 points d’amélioration ;

• les chutes de hauteur ;• le risque chimique : nouvel

étiquetage des produits phytosanitaires ;

• les zoonoses (Borréliose

de lyme, chenille proces-s i o n n a i re ) e t p i q û re s d’hyménoptères.

Le « 8e Trophée Sécurité » FOREXPO 2016Depuis 20 ans maintenant, les organisateurs du salon FOREXPO confient à la MSA la mise en place du Trophée

Sécurité. L’objectif de ce palmarès est de récompen-ser, parmi les exposants candidats du salon, ceux qui se distinguent par l’aspect inno-vant des matériels, produits et concepts en matière de sécu-rité et de conditions de travail. Les services Prévention des Risques Professionnels des MSA d’Aquitaine décerneront,

SANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAIL Venez à la rencontre des équipes des MSA d’Aquitaine.

sur leur stand, le mercredi 15 juin à 16h30 le 8e Trophée Sécurité ainsi que les Citations et Encouragements.

À chaque édition, ce prix trouve un écho favorable à la fois auprès des exposants et du public. Désormais devenu un label en termes de Santé-Sécurité au Travail pour les acheteurs, ce concours est un outil de promotion pour les exposants et la reconnaissance d’un savoir-faire en matière, de sécurité et de conditions de travail au service de leurs produits.

charge des soins médicaux lors d’un séjour temporaire dans les pays de l’Espace Economique Européen et en Suisse : vacances, week-end, stage, études, mission profes-sionnelle... Elle permet à son détenteur d’attester de ses droits à l’assurance maladie et de bénéficier d’une prise en charge des soins médicaux prodigués.

Comment l’utilise-t-on ?Si vous devez recevoir des soins médicaux pendant votre séjour, présentez votre CEAM ou votre certificat provisoire de rempla-cement. La prise en charge peut varier selon le pays de séjour et le type de soins nécessaires. Pour connaître les formalités en vigueur du pays dans lequel vous vous rendez : www.cleiss.fr.

Demande de CEAM en ligne : mode d’emploi

Depuis la page d’accueil du site internet www.msa33.fr ce service est disponible dans votre espace privé MSA. Une fois identifié(e), cliquez sur le service : «Demande de carte européenne d’assurance mala-die». Vous pouvez également

faire cette demande auprès de votre MSA environ trois semaines avant votre déplace-ment. En cas d’urgence, votre MSA peut vous délivrer un certi-ficat provisoire de remplace-ment d’une validité de 3 mois.

Page 17: er F La Chine reconnaît toutes les AOC de Bordeaux · 2018-01-28 · JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan

18 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Petites annonces

Pour votre comptabilité, facture acquittée par retour de courrier.

Nom, Prénom ou raison sociale ....................................................................................................................................................................................

.....................................................................................................................................................................................................................................................

N° appart. ou boîte à lettre - étage - escalier ou service - identité destinataire

.....................................................................................................................................................................................................................................................

.....................................................................................................................................................................................................................................................

N° de voie ou hameau (ex. Avenue des fleurs)

.....................................................................................................................................................................................................................................................

Mention spéciale de distribution et n° (ex. BP-TSA-poste restante) ou lieu dit

.....................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal

Ville ...........................................................................................................................................................................................................................................

Tél. : .................................................................................................................... Port. : ..........................................................................................................

Email : .....................................................................................................................................................................................................................................

VOS COORDONNÉES

TEXTE À PUBLIER

17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux CedexTél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24E-mail: [email protected]

ÉCRIRE EN LETTRES CAPITALES, UNE LETTRE PAR CASE, UNE CASE VIDE ENTRE CHAQUE MOTATTENTION : NE PAS OUBLIER D’INDIQUER VOTRE N° DE TÉLÉPHONE DANS LA GRILLE

VOTRE PETITE ANNONCE

RUBRIQUE

TARIFS 2 POSSIBILITÉS

Forfait4 lignes

10€

Forfait4 lignes

15€

EN GIRONDE EN AQUITAINE

VOTRE RÉGLEMENT : chèque à l’ordre de l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain.

o OFFRE D’EMPLOIo DEMANDE D’EMPLOIo DIVERSo RÉCOLTES

o MATÉRIELo ANIMAUXo FONCIERo ACHATS

1

2

3

4

Édité par la SARL SEDIGA17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex

Gérants :

Joël BONNEAU - Patrick VASSEUR

Directeur de la publication :

Joël BONNEAU

Directrice déléguée

Rédactrice en Chef

Geneviève MARCUSSE-ARTIGUE

Secrétariat de rédaction

Myriam ROBERT

Secrétariat et publicité régionale :

17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex

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Régie Nationale

TOP AGRI - 75010 Paris

Composition :

KA2 Communication - Bordeaux

Imprimerie :

Pyrénées Presse Pau

6/8 rue Despourrins 64000 PAU Cedex

Abonnement annuel 49 e (22 numéros, bi-mensuel)

ISSN : 0300-2942

Commission paritaire 0320 T 79610

Dépot légal à parution

Recette

Nb de personnes : 6Ingrédients : •600g de blé cuit• 6 saucisses type Strasbourg• 6 tomates• 300g de fromage ail et fines

herbes• 20cl de crème fraiche allé-

gée• 2 c à s d'huile d'olive• sel, poivre

Préparation : 15 min Cuisson : 25 min Préchauffez le four à 180° (thermostat 6).Lavez les tomates. Coupez-les en morceaux. Mettez-les dans un saladier.Coupez les saucisses en petits tronçons. Ajoutez-les dans le saladier.

Dans un bol, écrasez le fro-mage et mélangez-le avec la crème, l'huile d'olive, du sel et du poivre.Versez cette sauce dans le sa-ladier, ajoutez le blé et mélan-gez bien.Déposez le tout dans un plat à gratin.Enfourner pour 25 minutes environ.

GRatIN de blé aux tomates et aux sauCIsses

mon tracteur, je l’ai vendu grâce aux petites annonces de l’avenir aquitain©

nat

halie

.larr

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aNImaux40- aV poules pondeuses plein air Label, de réforme, petit prix Tél. 06 42 03 37 91 ou 06 76 78 54 03

emPloI33- exploitation viticole, Nord-Libournais, cherche ouvrier d'entretien (Maçonnerie, Menuiserie, Bricolage...). Années d'expé-rience requises. CDI proposé. Répondre par mail à : [email protected]

demaNdes 33- JF 10 ans d'expérience propose prestation de service pour les entreprises vitivinicoles : gestion administrative et com-merciale ; communication ; oenotourisme. Missions ponctuelles ou récurrentes. Contact : 06 07 22 36 26

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FoNCIeR24 – aV ferme d’un seul tenant, 48 ha, éle-vage, bâtiments + terres. Potentiel pour activité touristique. tél. 05.53.90.51.29

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EXPERT FONCIER ET AGRICOLEPour l’estimation de votre propriété, d’un loyer,

le calcul d’indemnités, un état des lieux, etc.faites appel à un professionnel agréé.

COMPÉTENCE, INDÉPENDANCE, RESPONSABILITÉ

Nicolas BUSSY - 06.07.29.58.68LANGON (33) - CASTELJALOUX (47)

Contact : Nathalie 06 32 20 34 77

si une offre ou une demande vous intéresse, veuillez contacter : adeFa GIRoNde Espace Kennedy 69, avenue Kennedy 33700 MERIGNAC Tél : 05 56 52 84 09 - Fax : 05 56 48 94 74 [email protected] Heures d'ouvertures : 9h-17h du lundi au vendredi

L’ADEFA Gironde recherche :

> PelleGRue – Vigne et vin - agent de chai h/f - Réf : oVI092370-33

Formation souhaitée : BTS, DUT, BAC +2Expérience souhaitée : Expérience sou-haitée (savoir-faire)Salaire : Cat E convention collective agri-cole de la GirondePour une propriété du sud est Entre Deux Mers, vous réaliserez les travaux cou-rants de chai en autonomie sur les direc-tives du propriétaire ; de la réception ven-danges jusqu'à la mise en bouteille mises en bouteille dans un souci d'hygiène, et la préparation de commandes. Gestion de commande fournisseurs. Vous agirez en concertation avecCondition : CDI temps plein

> st sulPICe et CameYRaC – Vigne et vin - agent de chai h/f - Réf : oVI093249-33

Formation souhaitée : CAPAExpérience souhaitée : Expérience sou-haitée (savoir-faire)Salaire : Cat C/D convention collective agricole de la GirondePour une propriété sur Bordeaux rive droite, vous réaliserez les travaux courant de chai sur les directives quotidiennes du propriétaire. Réception vendanges, vinifi-cations cuves et barriques, suivi hygiène et procédure qualité de l'exploitation. Préparation des vins avant mises en bou-teille, conditionnement et préparation de commandes.Condition : CDI temps plein

> st JeaN d’IllaC – Grandes Cultures – agent en grandes cultures h/f - Réf : oCm093285-33

Formation souhaitée : IndifférentExpérience souhaitée : Expérience sou-haitée (savoir-faire)Salaire : SMICEntreprise de production et de condition-nement de pommes de terre, recherche ouvrier (ère) polyvalent(e). Vous travaillez dans la zone de lavage des pommes de terre. -Gestion de l'arrivée des camions benne, lavage des pommes de terre (ges-tion électronique des machines, ouver-ture des vannes). -Vous gérez l'entrée et la sortie des palox de pommes de terre, la conduite d'un charriot élévateur. CACES 3 serait un plus. -Nettoyage de la zone et des machines en fin de journée. Profil recherché : expérience en travail d'usine ou de manutention, polyvalence.Condition : CDD 3 mois (remplacement maladie)

> st JeaN d’IllaC – Grandes Cultures – Conducteur d’engins agricoles h/f - Réf : oCm093172-33Formation souhaitée : IndifférentExpérience souhaitée : Expérience impé-

rative (autonomie)Salaire : A négocier selon profil et expé-rienceUrgent Une exploitation en grande culture, recherche son conducteur d'en-gins agricoles confirmé (H/F); En complé-ment de l'équipe actuelle vous aurez en charge la conduite d'engins agricoles ou outils agricoles. Vous effectuerez tous les travaux d'entretien du sol, labour, semis, récolte, traitement...Vous possédez déjà une expérience sur ce type de poste.Condition : CDD Temps plein 4 mois

> maCau - Vigne & Vin - agent trac-toriste en viticulture h/f – Réf : oVI093171-33Formation souhaitée : IndifférentExpérience souhaitée : Expérience sou-haitée (savoir-faire)Salaire : A négocier selon profil et com-pétencesUne exploitation viticole, Haut Médoc Cru Bourgeois, située à Macau recherche son vigneron tractoriste polyvalent (H/F). Vous effectuerez les travaux mécanisés (conduite de tracteur, travaux du sol, ro-gnage, écimage...) Vous serez également amené à effectuer des travaux manuels épamprage, sécaillage...Condition : CDD 5 mois temps plein.

L’ADEFA Gironde Propose :

> Commune : moNtaGoudIN – Réfé-rence profil : PVI-114414

Sexe : HommeAge : 49 ansPoste recherché : Chef de culture h/fFormation : BTSA Viti-OenoDisponibilité : Immédiate

> Commune : st estePHe – Référence profil : PVI-130593

Sexe : HommeAge : 30 ansPoste recherché : Agent de chai h/f – Maître de chai h/fFormation : BTSA Viti-OenoDisponibilité : Immédiate

> Commune : bauReCH – Référence profil : PVI-122517

Sexe : HommeAge : 44 ansPoste recherché : Agent tractoriste en viticulture h/fFormation : BTSA Viti-OenoDisponibilité : Immédiate

> Commune : st aNdRe et aPPelles– Référence profil : PVI – 106292Sexe : FemmeAge : 27 ansPoste recherché : Agent tractoriste en viticulture h/fContrat recherché : CAP Conduite (Lycée Agricole de Montagne)Disponibilité : Septembre 2016

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Page 18: er F La Chine reconnaît toutes les AOC de Bordeaux · 2018-01-28 · JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan

19 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 juin 2016 Petites annonces

PPNU : une nouvelle

collecte en novembreENVIRONNEMENT La Chambre d’Agriculture de la Gironde, la société AVIDALOR et

l’ensemble des distributeurs du département organisent une collecte de Produits

Phytopharmaceutiques Non Utilisables (PPNU) les 5 et 6 novembre.

Réservée aux utilisateurs profes-

sionnels, actifs ou retraités

(exploitants agricoles, profes-

sionnels des espaces verts,

collectivités, entreprises…),

cette collecte constitue le

moyen le plus économique de

se défaire de ces produits consi-

dérés comme dangereux pour

la santé et l’environnement,x et

ce en toute légalité. La loi impo-

sant aux usagers de les éliminer

dans de bonnes conditions

sous peine d’une forte amende.

Les produits

Tous les produits phytopharma-

ceutiques sont concernés, qu’ils

soient conservés dans leur

emballage d’origine, entamés

ou non, ne pouvant plus être

utilisés car hors d’usage. Leurs

caractéristiques physiques ou

techniques sont dégradées

(produits périmés, gelés, mouil-

lés…), interdits du fait de l’évo-

lution de la réglementation ou

inutiles suite au changement

de stratégie ou de culture de

l’entreprise.

Le principe

Tous les produits phytopharma-

ceutiques concernés doivent

être déposés par les utilisateurs

sur l’un des 18 sites participant

à l’opération. Le ramassage

à la «ferme» étant impossible

compte tenu de l’étendue

du département. Une pré-

inscription est indispensable,

les formulaires de demande

d’élimination sont d’ores et

déjà disponibles auprès des

distributeurs.

Le déroulé

Les agriculteurs sont invités à

mettre leurs vieux bidons de

côté dans leur local de stoc-

kage, dans leurs emballages

d’origine en prenant garde à ne

pas les transvaser ou les mélan-

ger. Puis ils doivent sur-embal-

ler les produits en mauvais

état ou souillés dans un sac

d’un montant de 15€ (quelle que

soit la quantité apportée). A titre

de comparaison, faire appel

à une entreprise spécialisée

coûte environ 5 à 10 euros/

kg. Si un produit est refusé le

jour de la collecte, l’agriculteur

peut faire appel à une entre-

prise spécialisée dans l’élimi-

nation des déchets dangereux.

Toutes les coordonnées

s o n t d i s p o n i b l e s s u r

w w w. d e ch et s - g i ro n d e . f r

ou sur www.adivalor.fr.

Sites de collecte ouverts

les 5 et 6 novembre

En Gironde, les exploitants

peuvent rapporter leurs PPNU

aux entreprises suivantes :

Chatelier Viticulture (Isidore), à

Saint-Sulpice-de-Faleyrens, tél.

05 57 24 66 66,

CIC, à Beychac-et-Caillau, tél. 05

56 72 55 72,

Bayard (Isidore), à Saint-Trojan,

tél. 05 57 64 36 17,

Euralis Distribution, à Cussac

(tél. 05 56 58 90 64), Fronsac

(tél. 05 57 25 41 21), Grézillac

(tél. 05 57 74 99 88), Langon

(tél. 05 56 63 36 59), Port-

Sainte-Foy (tél. 05 53 63 79

60), Sauveterre-de-Guyenne

(tél. 05 56 61 57 99),

Salellas SA (Isidore), à Saint-

Estèphe, tél. 05 56 59 33 74,

SRA Cadillac, à Loupiac, tél. 05

56 62 65 77,

Terres du Sud, à La Réole, tél.

05 56 71 05 30,

Vitivista à Berson (tél. 05 57

33 09 48), Pauillac (tél. 05 56

59 46 91), Sainte-Magne-de-

Castillon (tél. 05 57 40 30 12),

Soufflet Vigne à Martillac (tél.

05 56 30 71 04), Montagne (tél.

05 57 74 57 87), Pauillac (tél.

05 56 59 11 04).

Les agriculteurs sont invités à mettre leurs vieux bidons de côté dans leur local de stockage, dans leurs embal-

lages d’origine en prenant garde à ne pas les transvaser ou les mélanger.

Les anciens exploitants de la SDAE sont actifs. Ils ont, dans un premier temps participé à une journée tou-

ristique dans le Lot-et-Garonne, à Cancon, pour visiter la coopérative Unicoque, spécialisée dans les fruits à

coque. De quoi découvrir les locaux d’une structure qui traite la quasi totalité de la production française de noi-

settes et regroupe 250 producteurs de France. La trentaine de participants a ensuite partagé un repas dans

une ferme-auberge puis visité le musée des Bastides, à Monflanquin, et la ville avec un guide haut en couleur.

Les anciens ont également participé, le 26 septembre, à Saint-Bonnet-de-Salers, à l’assemblée générale de la

SDAE du Cantal à laquelle les Girondins sont jumelés depuis plus de 10 ans.

Le temps d’une image

20

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 17 Octobre 2014 Société

transparent en les manipulant

avec précaution et en utilisant

les équipements de protec-

tion adaptés. Ils peuvent alors

transporter les produits dans

un véhicule aéré et se munir

d’un chèque pour le règlement

le jour de dépôt sur site. Une

attestation de dépôt leur sera

délivrée le jour J. Celle-ci est à

conserver dans la mesure où

elle constitue une preuve de la

prise en charge des PPNU.

Le coût

La collecte est gratuite si le

produit comporte le picto-

gramme ADIVALOR dans la

limite de 100 kg de PPNU appor-

tés. Au delà, il faut compter 2

euros HT/kg. Si le produit ne

comporte pas le pictogramme

ADIVALOR, le tarif est de 2

euros HT/kg dès le premier kilo.

Il faut ajouter à cela un coût fixe

pour la prestation d’éco-service

S’abONNER pOuRquOI ?

Tout simplement pour recevoir la bonne information au bon moment. Pour rester connecté avec ce qui se passe en Gironde. Parce que l’Avenir Aquitain est le journal agricole et viticole, il est pour vous un véritable outil de travail pratique et efficace. Avec détermination et conviction nous vous apportons, tous les 15 jours, toutes les informations qui vous sont utiles pour la bonne marche de vos exploitations.S’abonner c’est recevoir régulièrement des informations techniques, sociales, juridiques et fiscales, des dossiers des reportages et des témoignages, les annonces Safer et nos petites annonces matériel, foncier…

uN auTRE REgaRd SuR l’acTualITé

De nombreux dossiers tout au long de l’année économie, technique et bien d’autres encore

Salaires au 1er février 201610 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Février 2016 Technique

Les fournitures en nature dont bénéficie le salarié viennent, sauf

clause contraire, en déduction des salaires.

1. NourritureLe prix de la nourriture est fixé par jour à la valeur de deux heures

et demie de salaire horaire à la catégorie A : 9,63 x 2,5 = 24,07 e

Le prix ci-dessus s’entend pour trois repas et comprend la boisson.

Le repas de midi est évalué à une fois la valeur du salaire horaire

à la catégorie A, soit 9,63 e.

La nourriture sera saine, variée et en quantité suffisante, la boisson

loyale et marchande.

2. LogementA) Pour un logement remplissant les conditions permettant de

bénéficier de l’allocation logement, la valeur mensuelle sera

fixée de gré à gré entre les parties dans la limite de 70 % de

la valeur locative des logements d’habitation à loyer modéré

de la zone considérée.

B) Dans les autres cas, l’évaluation mensuelle du logement est

déterminée en valeur d’heures de travail d’après le salaire

horaire afférent à la catégorie B, soit 9,68 e

- Première pièce (égale ou supérieure à 9 m2 et comprenant un

compteur électrique individuel) ............. 5 h de travail : 48,40 e

- Par pièce supplémentaire (égale ou supérieure à 9 m2)

.................................................................... 4 h de travail : 38,72 e

- Salle d’eau complète (lavabo, douche ou baignoire, bidet) avec

une installation de production d’eau chaude

..................................................................10 h de travail : 96,80 e

- Salle d’eau incomplète (lavabo et douche) avec une installation

de production d’eau chaude ..................8 h de travail : 77,44 e

- WC intérieur avec effet d’eau ................ 6 h de travail : 58,08 e

- WC intérieur sans effet d’eau ................ 2 h de travail : 19,36 e

- WC extérieur avec effet d’eau ............... 2 h de travail : 19,36 e

C) Les logements ne comportant ni installation électrique ni poste

d’eau intérieur ne donneront lieu à aucune retenue. Un état

des lieux doit être établi (avec sous-seing privé) lors de la prise

en charge. Cet état, rédigé en deux exemplaires dont l’un est

remis au salarié, est signé par ce dernier et l’employeur. Le

logement sera remis en état de propreté, par l’employeur, à

chaque changement d’occupant et préalablement à l’installa-

tion du nouveau salarié.

3. Autres fournitures en nature

Dans le cas où d’autres fournitures en nature sont convenues

avec l’ouvrier, celles-ci sont décomptées sur la base de leur prix

réel et actuel à la production si elles proviennent de l’exploitation

et de leur valeur d’achat si elles ont été acquises à l’extérieur par

l’employeur et rétrocédées au dit ouvrier.

4. Blanchissage et entretien

Le prix mensuel du blanchissage et de l’entretien des vêtements

est évalué à six fois le montant du salaire horaire correspondant

à la catégorie A : 9,63 x 6 = 57,78 e

Réglementation d’ordre général

évaluation mensuelle de la chambre meublée

mise à la disposition d’un salarié

3,52 e (salaire minimum garanti au 01/01/2016) x 8 = 28,16 e

Évaluation des fournitures en nature au 1er février 2016

Rémunération minimaleApplicable dans toutes les communes de la Gironde à compter

du 1er février 2016.

SMIC horaire : 9,67 euros bruts - Minimum garanti : 3,52 euros

Plafond de la sécurité sociale au 1er janvier 2016 :

3 218 e mensuel - 38 616 e annuel

n Salaires horaires correspondant aux catégories professionnelles

Aucun salaire ne peut être inférieur au salaire minimum de croissance : 9,67 e.

Catégories Salaires Catégories Salaires

A 9,63 e* D 10,00 e

A2 9,63 e* E 10,20 e

B 9,68 e F (horti. champ.) 10,10 e

B2 9,68 e G (horti.) 10,20 e

F (agent de maîtrise) 11,45 e

C 9,80 e V (vendangeur) 9,68 e

n Salaires des cadres à compter du 1er février 2016

Coefficients Salaires mensuels

III A 2 045,00 e

III 2 607,00 e

II 3 130,00 e

I 3 568,00 e

n Salaires des jeunes travailleurs liés par un contrat d’apprentissage

au 1er janvier 2016

Salaire horaireA. Apprentis âgés de moins de 18 ans

1ère année : 35 % du SMIC : 3,38 e

2ème année : 45 % du SMIC : 4,35 e

3ème année : 55 % du SMIC : 5,32 e

B. Apprentis âgés de plus de 18 ans

1ère année : 45 % du SMIC : 4,35 e

2ème année : 55 % du SMIC : 5,32 e

3ème année : 65 % du SMIC : 6,29 e

C. Apprentis âgés de plus de 21 ans

1ère année : 55 % du SMIC (1) : 5,32 e

2ème année : 65 % du SMIC (1) : 6,29 e

3ème année : 80 % du SMIC (1) : 7,74 e

(1) ou du salaire minimum conventionnel

correspondant à l’emploi occupé pour les

jeunes de 21 ans et plus.

La déduction des avantages en nature s’éta-

blit à :- nourriture journalière : 75 % x 2,5 x M.G.

- logement mensuel : 75 % x 8,0 x M.G.

sans pouvoir de plus être supérieure à 75 %

des salaires susvisés.M.G. = 3,52 e au 1er janvier 2016.

n Salaires des jeunes travailleurs non liés par un contrat d’apprentissage

A. Ayant moins de 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d’activité :

- âgés de moins de 17 ans : 80 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie

- âgés de 17 à 18 ans : 90 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie.

B. Après 6 mois de pratique professionnelle quel que soit son âge :

- le salaire alloué à l’ouvrier adulte de même catégorie.

ATTENTION !Le SMIC a été réévalué au 01/01/2016, donc tous les salaires et

prestations indexés sur celui-ci sont applicables au 01/01/2016.

De même les salaires non indexés sur le SMIC sont applicables

au 01/02/2016.

Repères

*Un salarié ne pouvant être rémunéré en-deça du SMIC, les échelons A et A2 seront

rémunérés au minimum au taux horaire de 9,67 e.

Vers la simplification des normes environnementalesAGRO-ÉCOLOGIE Le ministre de l’Agriculture a proposé le 12 avril une simplification des

normes environnementales.

L’agro-écologie doit d’abord apporter une valorisation du travail des agriculteurs.

04

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 15 Avril 2016 Politique

Et encore70 000 tonnes de pommes de terre pour remplacer les sacs plastiquesLe décret mettant fin aux sacs plastiques jetables, publié le

31 mars, interdit les sacs de fruits et légumes (c’est-à-dire les

poches qui entrent en contact avec les aliments) à partir du 1er

janvier 2017 sauf si ceux-ci sont biosourcés et compostables

par les particuliers. Ce décret d’application de la loi de transition

énergétique répond à une volonté de réduire la pollution des

mers par le plastique. En effet, 75 % des déchets en mer sont

en plastique, en majorité charriés par les fleuves. Le décret

interdit les sacs de caisse à partir du 1er juillet 2016, segment

qui représente 1,6 milliard de sacs, et interdit les sacs de fruits

et légumes d’origine fossile à partir du 1er janvier 2017, ce

segment représentant un milliard de sacs. Le milliard de sacs

de fruits et légumes distribués représentera pour commencer

un potentiel de 12 000 tonnes de matière première végétale :

amidon de céréales ou fécule de pomme de terre, représentant

l’équivalent de 70 000 tonnes de pommes de terre. Ce potentiel

est appelé à augmenter. Le marché total des sacs de fruits et

légumes est de 35 000 tonnes. Maintenant que le marché est

lancé, l’innovation pourra explorer la recherche de nouvelles

matières premières : l’huile de tournesol, les algues… Importés à

95 % de Chine, de Thaïlande et du Vietnam, cette relocalisation

ouvre l’opportunité de créer 3 000 emplois dans un secteur

innovant pour les entreprises françaises. Dans un second

temps, le développement de nouveaux plastiques biosourcés

permettra de créer environ 6 000 emplois , espère le ministère

de l’Environnement.

«On va simplifier les normes sur la base de modèles de production compatibles avec les enjeux environnementaux». Le ministre a exprimé le souhait que les pratiques agro-écolo-giques soient prises en compte dans l’application de la directive nitrates et des normes qui en découlent. Deux groupes de travail sont lancés dans le cadre du projet agro-écologique pourla France. L’un devra établir des critères permettant d’aller négo-cier à Bruxelles une levée des normes instaurées notamment via les programmes d’actions nitrates. Des critères sur la teneur en matière organique et/ou le bilan humique des sols, la diversité des couverts végétaux, le pourcentage de couverture toute l’année et l’activité biolo-gique des sols, qui devront être mis en oeuvre «avant l’été». Stéphane Le Foll a souligné l’intérêt des couverts continus : ils peuvent se substituer aux Cipan (Cultures intermédiaires pièges à nitrates), qui, vu leur période d’implantation, ont une efficacité réduite, ou encore aux bandes enherbées.

Valoriser le travail des agriculteursL’autre groupe de travail vise à définir «comment on fait pour que l’agro-écologie soit d’abord une valorisation du travail des agriculteurs», a expliqué Stéphane Le Foll, soulignant

le besoin de «mettre en cohé-rence les certifications». Et de mettre en garde contre le fait que des «distributeurs et indus-triels se mettent à choisir les critères valorisés à la vente». Le ministère de l’Agriculture va en parallèle conduire une harmo-nisation des programmes

régionaux. Une MAE (Mesure agro-environnementale) spéci-fique dédiée à l’agriculture de conservation des sols sera mise en place, a-t-il aussi annoncé. Mais alors que les enveloppes régionales pour le financement des MAE actuelles sont déjà bien souvent à sec, «ce seront des négociations à mener avec

L’assemblée du syndicat bovins croissance a eu lieu, le 23 mars, sous la présidence de Mickaël Massignani.

En 2015, les 118 élevages de races Limousine, Bazadaise et Blonde d’Aquitaine inscrits au syndicat ont enre-

gistré 3 616 naissances. Le syndicat a réalisé 3 328 pointages et 9 916 pesées. Les mâles de race Blonde

d’Aquitaine affichent un poids de 180 kilos à 120 jours, les limousins 179 kilos et 156 kilos pour les bazadais.

En 2015, en moyenne, dans les élevages contrôlés, les génisses de race limousine ont eu leur premier vêlage

à 36 mois, les Bazadaises à 39 mois et les Blondes d’Aquitaine à 38 mois. La journée s’est terminée par la

visite de l’élevage Tréjaut à Saint-André-du-bois.

Le temps d’une image

les régions», a éludé le ministre.Une Nuit de l’agro-écologieLe ministre a annoncé, non sans malice, une «Nuit de l’agro-écologie» pour en débattre et la faire connaître. Cette soirée – le 23 juin- qui doit se tenir dans toutes les régions de France. Elle doit permettre aux citoyens de venir «à la rencontre des agri-culteurs dans les lycées agri-cole, les cafés ou les maisons des associations» pour leur faire découvrir les pratiques agro-écologiques et en expliquer les avantages pour l’environne-ment. Il s’agit de «dépasser les oppositions entre l’agriculture et l’environnement» et déjà, affirme-t-il, plusieurs réseaux de producteurs engagés dans cette démarche se sont portés volontaires pour animer ces rencontres. Stéphane Le Foll, qui est également porte-parole du gouvernement, a annoncé la Nuit de l’agro-écologie alors que les Nuits debout, mouvement citoyen agrégeant les contes-tations, se succèdent depuis une douzaine de jours à Paris.

Vin à la loupeSO2 Les doses maximales autorisées de SO2 total dans les vins ont toujours tendance à

diminuer. Actuellement, la limite est de 150 mg/L dans les vins rouges. Ce produit, très

polyvalent avec ses actions principalement antiseptiques et antioxydantes, doit être utilisé

avec précaution pour que chaque apport soit efficace.La première chose à mettre en œuvre est de récolter un raisin le plus sain possible. En effet, la laccase présente dans les raisins pourris est une enzyme d’oxydation redoutable autant pour la couleur que pour les arômes. En présence de pour-riture, la dose de sulfitage sur vendange peut passer de 4 g/hL à plus de 8 g/hL. Un inertage bien conduit pendant toute la période de vinification puis lors de l’élevage permettra égale-ment de limiter les apports d’oxygène et donc les pertes en SO2.

Au niveau microbiologique, une hygiène parfaite est indispen-sable pour limiter à la fois les besoins en SO2 et les risques. Pour le cas particulier de Brettanomyces, un suivi micro-biologique régulier, piloté par la méthode Brett’less, est une méthode très efficace.Limiter les combinaisonsIci encore, la récolte d’un raisin sain permet de limiter les combinaisons liées à l’acide gluconique produit par Botrytis. La réalisation d’une fermenta-tion alcoolique franche et sans stress pour les levures limite également la production de composés combinants par la levure. Parmi les activateurs indispensables sur cet aspect, la thiamine est sans doute le produit le plus efficace pour limiter la production de ces molécules indésirables. Il faut alors parler du combinant n°1 du SO2 libre : l’éthanal.

L’oxydation de l’alcool en étha-nal entraîne une combinaison totale du SO2. Il n’est pratique-ment pas possible de trouver du SO2 libre dans un vin conte-nant de l’éthanal (à l’odeur de pomme verte caractéristique). Tant que cet éthanal ne sera pas entièrement combiné par du SO2 apporté, le SO2 libre disparaîtra et donc un apport supplémentaire sera néces-saire. La prévention de la forma-tion de ce composé par une protection sans faille contre l’oxydation sera ainsi néces-saire pour ne pas risquer de dépasser les doses maximales légales.Le SO2 ne s’apporte pas n’im-porte comment, surtout si l’on souhaite en limiter l’usage. La solution sulfureuse est adap-tée à l’apport sur vendange, le plus progressivement possible

(goutte à goutte ou pompe doseuse) car elle se mélange très mal lors des remontages d’homogénéisation. Sur vin, il vaut mieux l’apporter lors d’un transfert, plutôt en début de pompage pour faciliter son mélange. Le SO2 liquide libéré sous forme de gaz est adapté aux réajustements en cuve. Si le diffuseur est placé suffi-samment bas (sans toucher les lies), la répartition pourra être suffisante. Les cachets effervescents sont adaptés aux petits contenants, barriques ou garde-vins. Ils ne doivent pas tomber dans des lies (à réserver aux vins propres) mais leur homogénéisation est très bonne.

Un produit dont on ne peut se passer ?Certains vinificateurs travaillent

Pur sous forme de gaz, en solution ou en cachets effervescents, les formes d’apport du SO2 sont nombreuses…

leurs conditions d’emploi aussi !

Et aussiLe SO2 total Le SO2 total est limité dans les vins. Il est le résultat de

l’ensemble des apports réalisés auxquels s’ajoute la produc-

tion par les levures (même si aucun sulfitage n’est réalisé, les

levures en produisent elles-mêmes pendant la fermentation :

le vin sans SO2 n’existe pas !). C’est lui qui est limité dans les

vins à la dose de :- 150 mg/L pour les vins rouges,- 200 mg/L pour les vins blancs et rosés présentant moins de

5 g/L de sucres,- 250 mg/L pour les vins blancs et rosés contenant plus de 5

g/L de sucres,- 300 ou 400 mg/L pour les vins liquoreux selon les AOC.Mis à part pour respecter cette contrainte réglementaire, le SO2

total n’est pas utile sur le plan technique en vinification sauf

lorsque la fermentation malolactique est désirée car la fraction

combinée peut inhiber les bactéries lactiques. Un sulfitage sur

vendange trop important (supérieur à 8 g/hL) peut ainsi retarder

nettement le déclenchement de la fermentation malolactique.

Le SO2 total ne diminue que lors des oxydations où il se trans-

forme en sulfate.Le SO2 libreLe SO2 libre est la forme qui permet de protéger le vin des

oxydations. Il représente généralement moins d’un tiers du SO2

total. Pour les vins blancs et rosés aromatiques, une dose de 25

à 30 mg/L en conservation est souhaitable. Lors de la mise en

bouteilles, une teneur supérieure doit être apportée. Une mise

en bouteilles bien faite apporte en général 2 mg/L d’oxygène

qui vont diminuer le SO2 total de 8 mg/L. Cependant, l’apport

peut aussi atteindre 6 à 7 mg/L.Pour les vins rouges, la dose en élevage est plus faible car les

polyphénols du vin ont aussi une action antioxydante.Le SO2 actifLe SO2 actif est la seule forme du SO2 qui est active sur les

levures et les bactéries. Les teneurs en SO2 actif souhaitables

en fonction des cas sont les suivantes :- 1,2 mg/L pour muter un blanc moelleux ou liquoreux,- 0,8 à 1 mg/L pour conserver un vin liquoreux,- 0,6 à 0,8 mg/L pour inhiber les Brettanomyces.

07

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 17 Octobre 2014 Technique

la plus naturelle : le vinaigre ou devenant totalement détruit sur le plan aromatique par les Brettanomyces. Se priver du SO2 est comme rester sur un fil au-dessus du vide, la moindre erreur se payera très cher. Tout doit être irréprochable pour y parvenir. Il existe aussi différents produits présentant des actions complémentaires au SO2 : Acide sorbique, lysozyme, DMDC… Leur utilisation est très spéci-fique et présente des limites. Ils doivent être utilisés avec l’enca-drement d’un œnologue.

Les différentes formes du SO2 sont un préalable indispensable à connaître. Le SO2 apporté va se répartir entre

3 formes différentes.

Le temps d’un graphique

ContactJean-Christophe Crachereau, service Vigne et vin, Chambre d’agriculture de la Gironde,Vinopôle bordeaux Aquitaine tél. 05 56 35 00 00

sans apport de SO2. Il faut bien reconnaître que dans certains cas, la qualité des vins est bien réelle. Dans de nombreux cas aussi, le vin peut être imbu-vable, atteignant son évolution

JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES

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La SAFER se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens suivants :

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Publication effectuée en application des articles L 141-1, L 141-2, L141-3 et 142-3 du Code Rural

Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par écrit au plus tard le 18/06/2016 à Safer Aquitaine-Atlantique, 16 Avenue de Chavailles, CS 10235, 33520 BRUGES Cedex, où des compléments d’information peuvent être obtenus. Tél.: 05.56.69.29.99, Télécopie : 05 56 39 59 84Cet avis ne saurait en aucun cas être considéré comme un engagement de la SAFER à l’égard des candidatsvous pourrez retrouver toutes ces publications sur le site internet de la SAFER Aquitaine Atlantique : www.saferaa.fr

LES ARTIGUES-DE-LUSSAC : «Cap de merle» «Les renardieres» «Pantin» 1ha97a71ca

BELVES-DE-CASTILLON : «La bernarde» 13a19ca

LES BILLAUX : «La sayolle» 1ha06a78ca et 79a58ca

CARS : «Bristaut» 2ha48a25ca

CARTELEGUE : «Plantier d’auguste» 29 a80ca

GALGON : «Marze» «Pateau» 1ha99a64ca

LUSSAC : «Les combes» «Les doux» «Pont marmon» : 1ha68a91ca et «Verdu sud » 4ha02a68ca

SABLONS : «La charbonniere» «Les mothes» 4ha84a74ca

SAILLANS : «Barail de reynaud» «Bel air» «La lande» «La poste» 4ha79a84ca

SAINT-AUBIN-DE-BLAYE : «L’enclos de cha-gnau » 3ha37a00ca

SAINT-CHRISTOLY-DE-BLAYE : «Couche-

bouc» «Les fosses» 8ha31a50ca

SAINT-DENIS-DE-PILE : «Port de savignac sud» 3ha29a38ca et «Les champs des eymerits» 88a82ca

SAINT-GENES-DE-FRONSAC : «Antioche» 5ha99a32ca

SAINT-CHRISTOLY-DE-BLAYE : «Couche-bouc» «Les fosses» 8 ha 31 a 50 ca

SAINT-PIERRE-DE-MONS : «Boirac» «Bouche» «Casebone» «Compaie janot» «Darche» «Houn de madame» «La medecine » 28ha04a68ca

SAVIGNAC-DE-L’ISLE «Terres des palus» 2ha14a95ca

VILLEGOUGE « Bel air » « La lande » « Robert » 5 ha 27 a 11 ca

MOULIS-EN-MEDOC « Cagnac » 1 ha 01 a 00 ca

SAINTE-EULALIE « Fonneuve » 71 a 27 ca

SAINT-CAPRAIS-DE-BORDEAUX «Tem-pete» «Teycheneyres» 57a31ca

PRIGNAC-EN-MEDOC «La sabliere»

1ha76a74ca

SAINT-GERMAIN-D’ESTEUIL «Bignole» «Petit font bardin» «Terres hourteyres» 50 a 48 ca

VERTHEUIL «Le roc» 21a41ca

SAINTE-CROIX-DU-MONT «Coureteau» 63 a 85 ca

BEGADAN «Fontaneau» 61a15ca «La caussade» 83a70ca

JAU-DIGNAC-ET-LOIRAC «Matte de belle-vue ouest» «Matte de la brasserie» 10ha 07a65ca «Matte de bellevue ouest» 1ha90a70ca

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Page 19: er F La Chine reconnaît toutes les AOC de Bordeaux · 2018-01-28 · JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan

20 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 3 Juin 2016 Publicité