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    Rev Med Liege 2007; 62 : 4 : 1

    Int roductIon

    Ces dernires annes ont vu fleurir un nom-

    bre impressionnant de publications scientifi-

    ques consacres au potentiel thrapeutique de

    la stimulation magntique transcrnienne rp-

    titive (SMTr) dans des pathologies allant de la

    dpendance la cocane laccident vasculairecrbral, en passant par la dpression. Som-

    mes-nous les tmoins de lmergence dun trai-

    tement miracle universel ou tout cela nest-il

    plutt quune tempte dans un verre deau? Il

    existe certes des arguments solides attestant de

    la prsence deffets crbraux persistants (after-

    effects) aprs une session de SMTr; par ailleurs

    ,ces effets peuvent se traduire sur des comporte-

    ments simples selon le paradigme exprimental

    utilis; cependant lheure actuelle, les bases

    scientifiques permettant dappliquer la SMTr

    pour traiter diverses pathologies crbrales res-

    tent nbuleuses.

    Dans cet article, nous reverrons brivement

    les donnes connues quant aux mcanismes de

    la stimulation magntique impulsion unique

    (SMT) et rptitive (SMTr). Ce sujet a dj t

    trait dans un numro spcial prcdent de la

    Revue Mdicale de Lige en 2004 (1), et nous

    renvoyons donc le lecteur cet article pour des

    informations complmentaires. Par la suite, nous

    rsumerons les diffrentes pathologies neurolo-

    giques et psychiatriques ayant fait lobjet des-

    sais thrapeutiques avec la SMTr. Demble,

    nous tenons signaler que, seule, une meilleure

    comprhension des mcanismes daction de la

    SMT pourra asseoir le potentiel thrapeutique

    de la SMT.

    PrinciPes de la stimulationmagntiquetranscrnienne (smt)

    En 1980, Merton et Morton (2) ont surpris le

    monde des neurosciences en prsentant un sti-

    mulateur lectrique transcrnien (TES) capable

    de stimuler les aires motrices du cerveau humain

    travers le scalp. Ils ont ainsi utilis un choc

    lectrique bref, de haut voltage et ont obtenuune rponse musculaire relativement synchroni-

    se appele potentiel voqu moteur (PEM). Il a

    t immdiatement vident que cette technique

    pouvait tre trs utile, avec toutefois le problme

    majeur de laspect douloureux de ce type de sti-

    mulation. Cinq ans plus tard, Barker et al. (3).

    ont mis au point un nouveau type de stimulateur

    qui allait rvolutionner la technique de stimula-

    tion corticale. Ainsi, la stimulation magntique

    transcrnienne permet une activation indolore et

    atraumatique des structures crbrales excitables

    superficielles. Il sagit dune puissante batterie

    de condensateurs que lon dcharge instantan-

    ment au travers dun bobinage de fils de cuivre,

    induisant au passage de lanneau de stimulation,

    A. FumAl (1), J. Schoenen (2), A. mAertenSde noordhout (3), W. Pitchot (4)

    RSUM : La stimulation magntique transcrnienne (SMT),une technique non invasive permettant de stimuler lectrique-ment les neurones au sein du cortex crbral humain, est capa-ble de modifier lactivit neuronale localement et distance dusite de stimulation quand elle est dlivre de faon rpte (sti-mulation magntique rptitive). La recherche dapplicationscliniques de la SMT est trs active et a fourni nombre din-formations physiopathologiques importantes mais, ce jour,les rsultats des tudes menes en double aveugle et contrlescontre placebo nont pas apport de preuve nette defficacit decette technique. Dans cette revue, nous discuterons les bases cli-niques et scientifiques de lutilisation thrapeutique de la SMTet nous passerons en revue les rsultats des tudes menes enneurologie et en psychiatrie.Mots-cls : Stimulation magntique transcrnienne rptitive -Thrapeutique - Neurologie - Psychiatrie

    title

    SUMMARY : Transcranial magnetic stimulation (TMS), anon-invasive means of electrically stimulating neurons in thehuman cerebral cortex, is able to modify neuronal activitylocally and at distant sites when delivered in series or trains ofpulses (repetitive TMS). Research into clinical applications forTMS is very active and has the potential to provide useful data,but, to date, the results of blinded, sham-controlled trials donot provide clear evidence of beneficial effects that replace oreven match the effectiveness of conventional treatments in any

    disorder. In this review, we discuss the clinical and scientificbases for the therapeutic use of TMS, and review the results oftrials in psychiatric and neurological disorders to date.Keywords :Repetitive transcranial magnetic stimulation - The-rapeutics - Neurology - Psychiatry

    La stimuLation magntiquetranscrnienne rptitive :

    h d d l hlbl ?

    (1) Chef de Clinique Adjoint, (3) Professeur, Chef deService, Service Universitaire de Neurologie, CHR Cita-delle, Lige.(2) Professeur Ordinaire de Neuroanatomie Fonction-nelle, Unit de Recherches sur les Cphales. Centre

    de Neurobiologie, CHU Sart Tilman, et Service Univer-sitaire de Neurologie, CHCitadelle, Lige.(4) Professeur, Chef de Service Associ en Psychiatrieet Psychologie Mdicale, CHU Sart Tilman, Lige.

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    un champ magntique intense et bref. Ce dernier

    induit lui-mme un courant transitoire dans les

    tissus avoisinants, dont le sens de circulation est

    inverse de celui de lanneau de stimulation. Ce

    courant transitoire est capable de dpolariser les

    structures nerveuses excitables (neurones, mus-

    cles).

    La SMT a t dveloppe dans le but premier

    dtudier le fonctionnement des voies corticos-

    pinales conduction rapide (4, 5). Cette tech-

    nique fait maintenant partie des techniques de

    neurophysiologie clinique de routine et permet

    dtudier les voies motrices de faon utile dans

    nombre de pathologies neurologiques (sclrose

    en plaques, atteintes mdullaires compressives

    ou dgnratives, ).

    La SMT est galement une technique pr-

    cieuse en neurophysiologie exprimentale. Son

    champ dtude dpasse largement le cortex

    moteur (ce dernier reste toutefois le plus tudi

    car il permet dobtenir une rponse objective, le

    PEM). Ainsi, des phosphnes peuvent tre pro-

    duits lors de la stimulation de la rgion occipi-

    tale (6), et plus rarement des paresthsies lors

    de la stimulation des rgions paritales (7), mais

    ces rponses la SMT sont alors du domaine

    subjectif et, donc ,moins quantifiables. A lheure

    actuelle, la SMT est utilise dans de nombreux

    paradigmes exprimentaux diffrents permet-

    tant, notamment, dtudier la cartographie cor-ticale du cortex moteur, mais aussi visuel, les

    mcanismes dinhibition et de facilitation intra-

    corticales, etc. La technique de cartographie

    corticale pourrait savrer utile dans des patho-

    logies telles que laccident vasculaire crbral

    (AVC) afin dtablir de faon prcoce un pro-

    nostic de rcupration motrice (8), ou encore

    chez les aveugles, avec lobjectif de dvelopper

    des prothses visuelles (9). Les proprits de la

    SMT font quelle est particulirement adapte

    pour tudier lexcitabilit du cortex crbral. De

    nombreuses pathologies neurologiques peuventcomprendre (ou tre causes par) des anomalies

    de lexcitabilit corticale, ou des interactions

    tronques entre les structures corticales et sous-

    corticales, ce qui peut tre dcel par la SMT. Il

    persiste cependant de nombreuses interrogations

    quant aux effets cellulaires de la SMT et des tu-

    des animales complmentaires sont ncessaires

    afin dlucider les mcanismes daction prcis.

    PrinciPes dela stimulationmagntiquetranscrnienne rPtitive (smtr)

    Un train de stimuli de SMT appliqus la mme intensit sur une zone crbrale et

    une frquence donne (allant de 1 stimulus par

    seconde jusque 50, voire plus) est appel la sti-

    mulation magntique transcrnienne rptitive.

    A ct des effets immdiats de la SMTr (durant

    lapplication du train de stimuli et juste aprs),

    elle est galement mme de moduler lexci-

    tabilit corticale, ceci perdurant aprs la stimu-

    lation. Cet effet peut aller de linhibition la

    facilitation selon les paramtres de stimulation

    utiliss (principalement la frquence et linten-

    sit de stimulation). Ceci a t dmontr pour la

    premire fois dans le systme moteur. La SMTr

    haute frquence de stimulation (> 5Hz) peut

    transitoirement augmenter lexcitabilit corticale

    alors que la SMTr basse frquence (< 1Hz)

    va plutt diminuer temporairement lexcitabilit

    corticale. Les mcanismes de ces changements

    ne sont pas connus, mais des analogies avec les

    phnomnes de potentiation long terme (LTP)et de dpression long terme (LTD) de synap-

    ses individuelles dans le systme nerveux cen-

    tral sont videntes10. Sachant que les effets de

    la SMTr ne sont pas limits au cortex stimul

    ,mais peuvent galement sobserver distance

    dans les aires corticales interconnectes (comme

    lattestent les donnes lectrophysiologiques et

    dimagerie, voir Siebner & Rothwell11 pour une

    revue exhaustive), la SMTr semble donc tre un

    outil fort utile afin dinvestiguer la plasticit au

    sein dun rseau fonctionnel donn, et cet effet

    distance lui apporte galement un potentiel th-rapeutique supplmentaire.

    utilisationdela smtrcomme thra-Peutique en neurologie

    Comme rappel ci-dessus, il est bien dmon-

    tr que la SMTr a des effets persistant aprs la

    stimulation magntique (after-effects), et que

    certains de ceux-ci pourraient dpendre de chan-

    gements similaires la LTD/LTP au sein des

    connections synaptiques de neurones corticaux.

    Partant de ce constat, on peut poser lhypothse

    que la SMTr pourrait amliorer des fonctionscrbrales dficitaires aprs un traumatisme au

    sens large au lors de pathologies chroniques,

    ou au contraire, rduire la fonction de zones

    crbrales hyperactives. Les premiers essais

    thrapeutiques ont eu lieu au dbut des annes

    nonante dans la dpression et seront dtaills ci-

    dessous dans la partie de ce manuscrit consacre

    la psychiatrie. En neurologie, si la plupart des

    tudes dans diverses pathologies sont anecdoti-

    ques, les essais dans lAVC et dans la douleur

    sont mieux documents.

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    Utilisationdela sMtrdanslaVC

    Dans les AVC, il existe clairement une rorga-

    nisation de la fonction dans les semaines et mois

    suivant le dommage initial; elle est corrle la

    rcupration clinique. Ceci a t dmontr parexemple en imagerie fonctionnelle (12). Lten-

    due et le type de rorganisation dpend de la

    taille et ventuellement de la localisation de la

    lsion ischmique. Cest sur cette base thorique

    que la SMTr a t teste dans lAVC afin de pro-

    mouvoir ou daugmenter la vitesse de la rcu-

    pration de fonction par le biais dun processus

    naturel de rorganisation neuronale. Lutilisation

    de la SMTr dans cette pathologie est ainsi base

    sur un concept de modle de linteraction, dans

    lequel la SMTr interagit avec la proprit intrin-

    sque du cerveau de restaurer ou de compenser

    la fonction perdue.

    Des tudes pralables chez le rat et le primate

    ont montr que ce modle semblait fond. Par

    exemple, Plautz et al. (13) ont ainsi dmontr

    chez des singes avec une lsion au sein du cortex

    moteur, une meilleure rcupration de fonction

    lorsquest ajoute au traitement kinsithra-

    peutique une stimulation lectrique continue de

    lhmisphre ls. Anatomiquement, cette sti-

    mulation semble promouvoir plus rapidement

    une rorganisation des connections au sein du

    cortex moteur, vraisemblablement responsable

    de ce gain de fonction. Des essais similaires sonten cours chez des patients humains avec des sti-

    mulateurs corticaux implants (14). Des tudes

    non-invasives, utilisant la SMTr, ont galement

    t effectues chez des patients ayant prsent

    un AVC. Khedr et al. (15) ont ajout la SMTr (3

    Hz, 10 jours de traitement, stimulation de lh-

    misphre ls) au traitement classique de lAVC

    dans les 2 4 semaines aprs lvnement isch-

    mique et ont montr une rcupration clinique

    plus rapide.

    Une approche diffrente, mais tout aussi effi-

    cace, est base sur lhypothse que la rcup-ration aprs un AVC est inhibe chez certains

    patients par des affrences provenant de lh-

    misphre non atteint hyperactif. Des essais

    thrapeutiques ont t tents pour diminuer lex-

    citabilit de cet hmisphre non atteint par une

    SMTr de basse frquence (inhibitrice). Fregni et

    al. (16) ont ainsi dmontr que 5 sances quo-

    tidiennes de SMTr 1 Hz peuvent amliorer la

    fonction perdue, mme distance de lAVC (1

    an). Mansur et al. (17), Takeuchi et al. (18) et

    Talelli et al. (19) ont galement montr quune

    seule sance de SMTr peut trs transitoirement(quelques minutes) amliorer la fonction chez

    des patients, distance de leur AVC.

    Le problme majeur des essais thrapeutiques

    de la SMTr dans lAVC, comme dans toute autre

    pathologie, est la dure relativement faible de

    lamlioration clinique (maximum 2 semaines

    dans ltude de Fregni et al. (16)). Une alterna-

    tive pourrait tre la theta-burst stimulation qui

    est une SMTr par trains de 3 6 sec compo-

    ss dune srie de stimuli trs haute frquence

    interne (100-200 Hz) dont les effets persistants

    (excitateurs ou inhibiteurs selon les paramtres

    utiliss) sont nettement plus importants quavec

    la SMTr classique. A ce jour cependant, aucune

    tude dans lAVC na utilis la theta-burst sti-

    mulation comme essai thrapeutique.

    Utilisationdela sMtrdanslaMaladiedeParkinsonetlesdystoniesfoCales

    Lutilisation de la SMTr dans la maladie de

    Parkinson peut tre rsume comme suit. La

    SMTr haute frquence (excitatrice) du cor-

    tex moteur pourrait amliorer les performances

    motrices dans la maladie de Parkinson du ct

    contralatral la stimulation (20). Le mcanisme

    daction de la SMTr dans la maladie de Parkin-

    son reste inconnu. Il a cependant t montr que

    la SMTr haute frquence du cortex moteur pro-

    voque une libration accrue de dopamine dans

    le noyau caud et le putamen ipsilatraux (21)

    ainsi quune augmentation des taux sriques de

    dopamine (22), ce qui pourrait modifier transi-

    toirement le statut moteur de tels patients. Une

    nouvelle fois, la faible dure daction de leffet

    bnfique reste un cueil important, mme sil

    a t rcemment dmontr quune modification

    des paramtres utiliss peut entraner des effets

    qui persistent plusieurs semaines (23).

    Les tudes consacres aux dystonies focales

    sont uniquement anecdotiques et utilisent la

    SMTr basse frquence. La dystonie focale la

    plus tudie est la crampe de lcrivain avec une

    stimulation du cortex prmoteur (24).

    Utilisationdela sMtrdanslesCPhales

    La SMTr a galement t envisage comme

    traitement dans la migraine, mais avec trs peu

    dessais cliniques et aucune dmonstration def-

    ficacit lheure actuelle (25). Cette technique

    pourrait potentiellement aussi bien tre utili-

    se comme traitement prventif des crises de

    migraine que comme traitement pour stopper la

    crise de migraine.

    Une seule tude (26) a test la SMTr en tant

    que traitement prophylactique. Cette tude a

    enrl 11 sujets prsentant une migraine chroni-

    que (dont 6 ont reu une stimulation placebo)

    et a utilis une SMTr haute frquence sur le

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    cortex prfrontal dorsolatral gauche (20 Hz,

    12 sances conscutives). Les rsultats de cette

    tude semblent prometteurs, mais sont videm-

    ment interprter avec prudence vu le protocole

    exprimental. Une tude neurophysiologique

    (27) a tudi les effets dune SMTr haute fr-

    quence (10 Hz, sur le cortex occipital, 5 sances

    conscutives) chez 8 migraineux sur lhabi-

    tuation des potentiels voqus visuels. Durant

    cette tude, aucune amlioration clinique na t

    observe chez les sujets migraineux et ce, mal-

    gr un suivi de plusieurs mois.

    La SMTr est actuellement teste comme trai-

    tement de crise dans une tude de phase III (28)

    chez des migraineux avec aura afin de prvenir

    laura migraineuse et la cphale conscutive. La

    SMTr est administre en occipital au tout dbut

    de la survenue de laura migraineuse (paramtres

    de stimulation non communiqus). Des rsultats

    prliminaires ont t prsents oralement (29)

    et semblent encourageants. Daprs les auteurs,

    la SMTr pourrait prvenir la crise de migraine

    en bloquant la dpression corticale propage, le

    mcanisme suppos de laura.

    Utilisationdela sMtrdanslPilePsie

    La SMTr a t utilise pour la prvention de

    crises pileptiques dans quelques tudes, suite

    ltude pilote encourageante de Wedegaer-

    tner et al.30, avec insuffisamment de donnes

    malheureusement pour attester dune efficacit

    relle actuellement (31). Une tude rcente (32),

    contrle contre placebo, a dailleurs montr

    labsence dutilit de cette technique chez 43

    patients avec pilepsie rfractaire. Cependant

    plusieurs publications semblent attester dun

    intrt de la SMTr dans certaines formes dpi-

    lepsie, notamment avec malformations cortica-

    les (33-35).

    Utilisationdela sMtrdansladoUleUrChroniqUe

    Diffrentes tudes ont montr que la SMTr

    du cortex moteur peut avoir un effet antalgique

    chez des patients avec syndrome de douleur

    focale chronique comme, par exemple, une dou-

    leur neuropathique ou dorigine centrale (36-38).

    Dailleurs, la SMTr haute frquence sur les

    rgions motrices primaires a t propose pour

    slectionner les patients avec douleur neuropa-

    thique ayant les meilleures chances de rpondre

    limplantation dun neurostimulateur pidural

    sur le cortex moteur (39). Les mcanismes dac-

    tion de cet effet antalgique sont mconnus. Les

    modifications dactivit neuronale induites parla SMTr peuvent se situer aussi bien au niveau

    de la zone corticale stimule que dans des struc-

    tures distance suivant certaines connections

    fonctionnelles. Compare la neurostimulation

    corticale, la principale limite de lapplication

    thrapeutique de la SMTr rside dans la courte

    dure de ses effets. Cependant, des sances quo-

    tidiennes rptes de SMTr pourraient induire un

    soulagement durable de la douleur, compatible

    avec une application clinique. En fait, les para-

    mtres de stimulation optimaux restent trou-

    ver, et de toute faon lefficacit clinique devra

    tre confirme par des tudes contrles mul-

    ticentriques. Rcemment, la SMTr a t teste

    avec succs contre placebo dans la fibromyalgie

    (cortex moteur primaire gauche, 10 Hz, 10 san-

    ces) dans une tude chez 30 patients (40), avec

    un effet bnfique persistant jusqu 3 semaines

    aprs la stimulation magntique.

    Utilisationdela sMtrdanslesaCoUPhnes

    Des modles physiopathologiques rcents

    pointent le rle essentiel des voies auditives

    et non auditives centrales dans la gense de

    lacouphne subjectif et dans la persistance de la

    gne induite (41). Ainsi, lexistence dacouph-

    nes chroniques pourrait rsulter dune hyperex-

    citabilit du cortex auditif sur laquelle serait

    susceptible dagir la SMTr des aires auditives.

    Une dizaine dtudes, la plupart contrles

    contre placebo et avec des frquences de stimu-

    lation trs varies, ont tudi la SMTr dans lesacouphnes avec des rsultats trs encourageants

    (42), avec maintenant des essais dimplantation

    de stimulateur piduraux au niveau du cortex

    auditif43.

    Utilisationdela sMtrCoMMethraPeUtiqUeenPsyChiatrie

    La dpression reste une maladie frquente et

    extrmement invalidante, mais heureusement

    curable. Cependant, en dpit de lexistence de

    stratgies thrapeutiques efficaces comme les

    traitement pharmacologique et les psychoth-

    rapies, une proportion trs leve de patients

    continue rsister aux thrapeutiques classi-

    ques. Lapproche thrapeutique de la dpres-

    sion rsistante ncessite denvisager des options

    pharmacologiques parfois lourdes et associes

    des effets secondaires significatifs, ou la rali-

    sation dune lectroconvulsivothrapie (ECT).

    Classiquement, les lectrochocs ont toujours

    t considrs comme une alternative thrapeu-

    tique particulirement efficace dans la dpres-

    sion majeure. Cependant, bien que relativement

    sres, les ECT nen sont pas moins peruescomme un traitement barbare, ncessitant

    une anesthsie gnrale, une curarisation et

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    linduction dune crise dpilepsie. Les effets

    secondaires notamment sur la mmoire sont

    assez importants et mal accepts par le patient.

    Depuis le dbut des annes nonante, la SMTr est

    propose comme une alternative peu invasive

    aux ECT (44). Le substrat thorique de lutili-

    sation de la SMTr dans la dpression repose sur

    le fait que plusieurs tudes ont mis en vidence

    des perturbations dans le mtabolisme du cor-

    tex prfrontal de patients souffrant de dpres-

    sion majeure, et que cette rgion crbrale est

    aisment accessible la SMTr qui pourrait ainsi

    influencer lactivit crbrale au niveau de dif-

    frentes structures impliques dans le contrle

    des motions.

    Plusieurs tudes contrles contre placebo ont

    dmontr lefficacit court terme de la SMTr

    chez les patients dprims majeurs. Une revue

    rcente de 7 mta-analyses publies a montr

    que la SMTr est significativement suprieure

    la stimulation placebo (45). Cependant, le

    niveau de lamlioration clinique apparaissait

    plutt faible. La plupart des tudes incluses dans

    ces mta-analyses portaient sur une priode de

    traitement de 2 semaines. Des donnes rcentes

    tendent suggrer lintrt dvaluer la SMTr

    sur des priodes de stimulation plus longues (de

    4 6 semaines) (46). Cependant, la comparaison

    de toutes ces tudes entre elles est particulire-

    ment difficile de par la trs grande diversit dansla mthodologie utilise (44). La plupart des tu-

    des ont choisi la stimulation de laire prfrontale

    gauche, mais certains investigateurs ont tent une

    stimulation du ct droit, voire une stimulation

    bilatrale, avec des rsultats encourageants. Des

    diffrences notables existent galement concer-

    nant les paramtres de stimulation, les chel-

    les dvaluation utilises ou le type de patients

    dprims inclus dans ces tudes. En outre, peu

    dtudes sont disponibles sur le traitement den-

    tretien de la dpression majeure avec la SMTr

    (47). Dans les tudes chez les patients dprims,

    la SMTr est gnralement considre comme un

    traitement dpourvu deffets secondaires signi-

    ficatifs. Dans une tude rcente incluant 325

    patients, les effets secondaires taient lgers

    modrs en intensit, les cphales transitoires

    constituant la plainte principale (48). Aucun

    cas de crise dpilepsie ou de troubles cognitifs

    nont t rapports dans cette tude, mais plu-

    sieurs cas de crises dpilepsie (au moins 8) ont

    t rapports lors dun traitement par SMTr chez

    des dpressifs (44).

    La SMTr a t value dans dautres indi-

    cations psychiatriques, mais avec des rsultats

    assez peu convaincants. Trs peu de donnes

    sont disponibles sur lintrt de la SMTr dans

    le trouble bipolaire. Lefficacit de la SMTr a

    t value la fois dans la manie et dans la

    dpression bipolaire, mais sur de trs petits

    chantillons de patients bipolaires. Si lintrt

    reste actuellement limit, la SMTr ne semble pas

    favoriser lmergence dun virage maniaque ou

    hypomaniaque (49). Dans les troubles anxieux,

    la SMTr na pas dmontr son efficacit dans le

    trouble obsessionnel-compulsif mme en asso-

    ciation avec un traitement antidpresseur (50).

    Dans le stress post-traumatique (ESPT), dans une

    tude en double-aveugle contre placebo dans un

    chantillon de 24 patients, la SMTr sest mon-

    tre efficace sur les principaux symptmes du

    ESPT51. La SMTr a galement t teste dans

    la schizophrnie mais avec des rsultats assez

    controverss (52, 53).

    Les mcanismes pathophysiologiques expli-

    quant leffet antidpresseur de la SMTr sont mal

    connus (54). La SMTr pourrait moduler lactivit

    de rgions spcifiques du cerveau impliques

    dans lapparition des symptmes dpressifs ou

    agir en facilitant la neurotransmission monoa-

    minergique.

    discussion

    Le problme majeur de la SMTr rside dans

    linsuffisance de nos connaissances quant aux

    mcanismes cellulaires et molculaires sous-tendant ses effets. De ce fait, les bases thori-

    ques de lutilisation de la SMTr dans nombre

    de pathologies restent prcaires, principalement

    dans les pathologies psychiatriques. Les pre-

    miers essais thrapeutiques de la SMTr furent

    dailleurs dans la depression en 1995 (55) et en

    sont un exemple frappant. Une meilleure com-

    prhension des mcanismes physiopathologi-

    ques des pathologies crbrales est galement

    requise avant denvisager un traitement par la

    SMTr. Les modles physiopathologiques qui

    se prtent thoriquement le mieux des essais

    thrapeutiques avec la SMTr sont lAVC (vide

    supra) et la migraine (en raison de la modifica-

    tion intercritique de lexcitabilit corticale).

    Une autre faiblesse de la SMTr est sa faible

    dure daction. Aprs une sance de SMTr, des

    effets persistants (after-effects) peuvent tre

    observs pendant quelques minutes, avec un

    retour la situation normale en maximum 1

    heure le plus souvent. Partant de ce constat, la

    plupart des essais thrapeutiques utilisent actuel-

    lement des sessions quotidiennes de SMTr avec

    alors des effets plus durables, mais ne dpassant

    pas quelques jours, parfois quelques semaines.

    Cela oblige le patient se prsenter rgulire-

    ment lhpital afin de bnficier de sessions de

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    Auteur

    Rev Med Liege 2007; 62 : 4 :6

    SMTr. Une socit amricaine (Neuralieve) est

    en train de tester un stimulateur magntique por-

    table que le patient peut utiliser domicile. Elle

    utilise ces stimulateurs dans une tude testant les

    proprits de la SMTr en tant que traitement de

    la crise de migraine. A lheure actuelle, aucun

    rsultat nest disponible avec ces appareils. La

    plus grande prudence est de mise, car il sagit

    certainement dun march trs porteur (15 % de

    la population gnrale est migraineuse) et poten-

    tiellement trs lucratif.

    Les effets secondaires de la SMTr sont peu

    nombreux. Le seul point proccupant est la

    possible survenue de crises dpilepsie durant

    la stimulation. Des recommandations interna-

    tionales ont t rdiges; elles dfinissent les

    paramtres dutilisation (frquence, intensit, et

    dure de stimulation) de scurit. Cependant, il

    faut retenir que dans certaines pathologies, telles

    que la dpression ou certaines cphales, lutili-

    sation de mdications potentiellement pilepto-

    gnes comme les tricycliques, peut augmenter

    le risque dinduire une crise dpilepsie avec la

    SMTr. Par ailleurs, il peut y avoir co-morbidit

    de lpilepsie avec certaines affections, comme

    les migraines (56).

    conclusion

    Pour le neurologue, la SMTr possde pro-bablement des proprits thrapeutiques dans

    diverses affections neurologiques, mais les para-

    mtres optimaux de stimulation dans ces affec-

    tions restent mal dfinis. A ce jour, il manque

    encore de larges tudes randomises multicen-

    triques utilisant des critres de slection et de

    stimulation reproductibles et rigoureux, avant

    dintgrer cette technique dans larsenal thra-

    peutique.

    Pour le psychiatre, les donnes concernant

    lefficacit de la SMTr dans le traitement de la

    dpression majeure unipolaire sont relativementconvaincantes, surtout dans les tudes portant

    sur une priode de stimulation de 4 6 semaines.

    Cependant, dans les pays o elle est reconnue

    dans lindication dpression unipolaire, la SMTr

    reste une thrapeutique de la phase aigu de la

    dpression. Des tudes plus long terme sont

    indispensables avant denvisager un rel intrt

    de la SMTr en pratique clinique et notamment

    ambulatoire.

    BiBliograPhie

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    Les demandes de tirs part sont adresser auDr Arnaud Fumal, Hpital de la Citadelle, Bvld du12 me de Ligne 1, 4000 Lige, Belgique.E-mail : [email protected]