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EDITIONDirecteurs de collection et auteurs : Dominique AUZIAS et Jean‑Paul LABOURDETTE Auteurs : Camille GRIFFAULÈRE, Jean‑Paul LABOURDETTE, Dominique AUZIAS et alter Directeur Editorial : Stéphan SZEREMETAResponsable Editorial Monde : Patrick MARINGE Rédaction Monde : Caroline MICHELOT, Morgane VESLIN, Pierre‑Yves SOUCHET, Leena BRISACQ et Muriel PARENTRédaction France : François TOURNIE, Jeff BUCHE, Perrine GALAZKA, Talatah FAVREAU et Maud VILLERET

FABRICATIONResponsable Studio : Sophie LECHERTIER assistée de Romain AUDREN Maquette et Montage : Julie BORDES, Élodie CLAVIER, Sandrine MECKING, Delphine PAGANO et Laurie PILLOIS Iconographie et Cartographie : Audrey LALOY

WEB ET NUMERIQUEDirecteur Web : Louis GENEAU de LAMARLIEREDirecteur technique : Lionel CAZAUMAYOU Chef de projet et développeurs : Jean‑Marc REYMUND, Cédric MAILLOUX, Florian FAZER et Anthony GUYOTCommunity Manager : Cyprien de CANSON

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REGIE NATIONALEResponsable Régie Nationale : Aurélien MILTENBERGER assisté de Sandra RUFFIEUX Chefs de Publicité : Caroline AUBRY, Perrine DE CARNE MARCEIN, Caroline GENTELET, Florian MEYBERGER, Stéphanie MORRIS et Caroline PREAU

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ADMINISTRATIONPrésident : Jean‑Paul LABOURDETTE Directeur Administratif et Financier : Gérard BRODIN Directrice des Ressources Humaines : Dina BOURDEAU assistée de Sandra MORAIS et de Naommi CHOQUETResponsable informatique : Pascal LE GOFF Responsable Comptabilité : Valérie DECOTTIGNIES assistée de Jeannine DEMIRDJIAN, Oumy DIOUF et Christelle MANEBARD Recouvrement : Fabien BONNAN assisté de Sandra BRIJLALL Standard : Jehanne AOUMEUR

�wwPETIT FUTÉ DE L’ECOTOURISME 2015ww�Petit Futé a été fondé par Dominique AUZIAS. Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université 18, rue des Volontaires ‑ 75015 Paris. © 01 53 69 70 00 ‑ Fax 01 42 73 15 24 Internet : www.petitfute.com SAS au capital de 1 000 000 E ‑ RC PARIS B 309 769 966 Couverture : © Jaykayl ‑ iStockphoto Impression : GROUPE CORLET IMPRIMEUR ‑ 14110 Condé‑sur‑Noireau Dépôt légal  : 28/06/2015 ISBN : 9782746986954

Pour nous contacter par email, indiquez le nom de famille en minuscule suivi de @petitfute.com Pour le courrier des lecteurs : [email protected]

Éditorial

Face au constat amer des dégâts environnementaux et socio‑économiques engendrés par le tourisme de masse, plusieurs formes de tourisme alternatif

émergent, parmi lesquelles l’écotourisme. « Ne prendre que des photos et ne laisser derrière soi que des traces de pas », telle est la devise de ce tourisme qui se veut respectueux de la Nature et des Hommes. Considéré par certains comme un tourisme marginal et par d’autres comme la solution idéale pour préserver la nature et lutter contre la pauvreté, l’écotourisme représente dans tous les cas un tourisme d’avenir.Mais qu’est‑ce que l’écotourisme ? Selon la Société inter‑nationale d’écotourisme, c’est « une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien‑être des populations locales ». Mais c’est aussi se faire plaisir dans une nature sauvage, souvent spectaculaire, et s’enrichir grâce à la présence de la population locale. C’est découvrir des cultures et des traditions différentes dans un respect réciproque, prendre conscience que les animaux ne vivent pas dans des cages mais dans la nature, où ils peuvent laisser libre cours à tous leurs instincts.L’écotourisme est synonyme d’espoir. L’espoir que les pays sous‑développés puissent profiter des richesses des pays riches, l’espoir que la nature soit préservée dans un monde qui ne pense qu’au progrès et ne vit que pour le profit. Loin d’être exhaustif, ce guide présente plusieurs initiatives mises en place aux quatre coins du globe, les projets communautaires ayant été privilégiés.Que vous soyez subjugué par l’atmosphère étonnante des forêts tropicales d’Amazonie ou d’Afrique centrale, attiré par l’étendue des plaines tanzaniennes ou celle du désert australien, tenté de découvrir les reliefs vertigineux de la chaîne himalayenne ou de la cordillère des Andes, désireux d’explorer des îles mystérieuses au décor idyllique ou de sillonner de vastes espaces vierges au Canada ou en Finlande, des communautés vous accueilleront à bras ouverts dans leur environnement naturel et partageront avec vous leur quotidien.

L’équipe de la rédaction

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SommaireDécouverteL’écotourisme en 20 mots-clés ............6

Aire protégée ................................................ 6

Biodiversité .................................................... 6

Conservation ................................................ 6

Déforestation ................................................ 8

Développement durable .......................... 8

Écolodge ........................................................ 8

Écologie .......................................................... 8

Empreinte écologique ............................... 8

Inégalités ........................................................ 8

Liste Rouge ..................................................10

Mondialisation ...........................................10

ONG................................................................10

Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) ...................................10

Patrimoine mondial .................................10

Pauvreté .......................................................12

Protocole de Kyoto ...................................12

Responsable................................................12

Sommet de Rio ..........................................14

Société Internationale d’Écotourisme ............................................14

UICN ...............................................................14

Le tourisme et ses efets pervers ......14

Efets pervers du tourisme .....................14

Le tourisme durable ..........................17

Prise de conscience ..................................17

Le concept de tourisme durable .........18

L’écotourisme .....................................19

Déinitions et enjeux de l’écotourisme ........................................19

Pratique de l’écotourisme ......................21

L’écotourisme dans le monde ...............23

Risques et dangers de l’écotourisme .24

Principaux acteurs de l’écotourisme ..24

Notions indispensables .....................28

Sigles incontournables ...........................28

Quelques déinitions ...............................29

Les principales chartes ............................30

Quelques déclarations ............................31

Labels ............................................................31

S’informer ...........................................34

Sur internet .................................................34

Presse ............................................................34

Bibliographie ..............................................38

État de la biodiversité .......................40

Principales menaces ................................42

Des écosystèmes remarquables menacés ..........................44

État des lieux ...............................................46

Principales conventions ..........................46

Solutions ......................................................48

AfriqueSénégal ...............................................52

Fiche technique .........................................52

Écologie ........................................................54

Sine-Saloum ................................................54

Casamance ..................................................56

Senegal Oriental ........................................58

Tanzanie .............................................60

Fiche technique .........................................61

Parcs et montagnes du nord .................64

Parcs et montagnes du Sud ..................67

Zanzibar ........................................................69

Namibie ..............................................71

Fiche technique .........................................71

Damaraland ................................................75

AvertissementLes renseignements concernant les coordonnées, les tarifs, les jours et heures d’ouverture sont donnés à titre indicatif et n’ont aucun caractère contractuel. Ils sont susceptibles d’avoir fait l’objet de modifications ultérieures pour lesquelles le Petit Futé décline toute responsabilité.

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Kaokoland ....................................................76

Les régions Ovambos ..............................77

Bushmanland .............................................78

Twyfelfontein ..............................................78

Région de Kavango et de la bande de Caprivi .......................80

Madagascar ........................................83

Fiche technique .........................................83

Hautes terres centrales ...........................87

Côte du Capricorne ..................................91

Route de l’Est ..............................................92

Côte de la vanille .......................................95

Côte des Iles Vierges ................................95

Gabon .................................................98

Fiche technique .........................................98

Province de l’Ogooué-Ivindo ............. 102

Province de L’Ogooué-Maritime ....... 104

Estuaire et Moyen-Ogooue ................ 107

AmériqueCanada ..............................................110

Fiche technique ...................................... 110

Saskatchewan ......................................... 111

Ontario ....................................................... 114

Québec ...................................................... 115

Alberta ....................................................... 118

La Colombie-Britannique .................... 122

Yukon.......................................................... 123

Nunavut ..................................................... 125

Costa Rica .........................................125

Fiche technique ...................................... 128

Nord-Ouest de la vallée centrale .............................. 130

Région Caraïbe ........................................ 132

Hautes Montagnes du Sud-Est .......... 135

Costière du Paciique Central ............ 137

Le Guanacaste ......................................... 139

Péninsule de Nicoya .............................. 141

Équateur ...........................................142

Fiche technique ...................................... 144

Les environs de Quito ........................... 147

La Sierra ..................................................... 150

Côte et province de Manabí ............... 153

Amazonie .................................................. 154

Galápagos ................................................. 156

Pérou ................................................160

Fiche technique ...................................... 160

La cordillère Blanche ............................. 164

L’Amazonie ................................................ 166

AsieInde ...................................................172

Fiche technique ...................................... 172

Rajasthan .................................................. 176

Bengale occidental ................................ 179

Sikkim ......................................................... 180

Uttaranchal ............................................... 181

Assam ......................................................... 182

Ladakh ....................................................... 184

Laos ...................................................186

Fiche technique ...................................... 186

Province de Vientiane ........................... 190

Province de Luang Prabang ............... 193

Province de Luang Namtha ................ 197

Province de Savannakhet.................... 201

Province de Champasak ...................... 202

EuropeMonténégro .....................................208

Fiche technique ...................................... 208

Région de Cetinje (nぃぐうでぃ) ............. 212

Nord-Ouest ............................................... 214

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Nord-Est ..................................................... 218

Montenegro – Kosovo – Albanie ...... 221

Bulgarie ............................................222

Fiche technique ...................................... 222

Danube et Balkan Occidental ............ 223

Grand Balkan ........................................... 226

Le Rila et le Pirin...................................... 227

La Côte de la Mer Noire ........................ 228

Laponie .............................................229

Laponie Norvégienne ........................... 236

Laponie Suédoise ................................... 244

Laponie Finlandaise .............................. 250

France ...............................................258

Fiche technique ...................................... 258

Le Vercors .................................................. 260

Les Cévennes ........................................... 260

La Camargue ............................................ 262

Les Alpes ................................................... 262

Les Pyrénées ............................................ 263

La Réunion ................................................ 264

OcéanieAustralie ...........................................270

Fiche technique ...................................... 270

New South Wales ................................... 271

Queensland .............................................. 276

Le territoire du nord .............................. 280

Victoria ....................................................... 284

Western Australia ................................... 285

Nouvelle-Zélande ............................286

Fiche technique ...................................... 286

Auckland ................................................... 292

Northland ................................................. 292

Waikato, Waitamo et Central Plateau ................................... 294

Marlborough – Nelson ......................... 296

Canterbury ............................................... 298

Otago ......................................................... 302

Les Catlins ................................................. 304

Southland ................................................. 305

Index .................................................308

©

JEAN

NIEM

AY –

 ISTO

CKPH

OTO

Parapente au dessus de Queenstown

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Découverte

L’écotourisme en 20 mots-clés 06Le tourisme et ses effets pervers 14

Le tourisme durable 17L’écotourisme 19

Notions indispensables 28S’informer 34

État de la biodiversité 40

© RONI GIRONIMO

Relief néo-zélandais

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L’ÉCOTOURISME EN 20 MOTS-CLÉS ‑ Aire protégée6

Aire protégéeUne aire protégée est un territoire délimité, terrestre, marin ou côtier qui bénéficie d’une protection spéciale afin d’assurer la conservation et la gestion durable de sa diversité biologique et de ses ressources natu‑relles. Ces espaces sont sous le contrôle des autorités gouvernementales mais aussi d’entités privées ou publiques. L’Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN) contribue au développement des aires protégées, et les répertorie en six catégories selon l’importance des mesures de protection appliquées. Au total, on dénombre plus de 120 000 aires protégées dans le monde, recouvrant une surface de plus de 18 millions de km². Certaines couvrent moins de 10 km², tandis que la plus grande, le parc national du Groenland, s’étend sur 970 000 km² ! Bonne nouvelle : leur surface mondiale a doublé depuis 1990, mais l’objectif est d’atteindre 17 % des zones terrestres et 10 % des zones marines et côtières sous le statut d’aire protégée d’ici 2020.

BiodiversitéLa biodiversité est la contraction de diversité biolo‑gique, expression désignant la variété et la variabilité du monde vivant au sens large. Le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro a donné le coup d’envoi de la Convention sur la diversité biologique (CDB) en 1992, dans le but de protéger cette biodiversité. Selon l’article 2 de cette Convention, la biodiversité

a été définie comme « la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosys‑tèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. » L’ensemble des espèces vivantes sur Terre (plantes, animaux, champignons, micro‑organismes) garantit l’évolution et la préservation des systèmes qui entretiennent la biosphère. Les services rendus par la biodiversité sont multiples et indispensables à la survie de l’homme. Citons, entre autres, l’apport de nourriture et d’oxygène (qui rend l’air respirable) et la dépollution naturelle des sols par les micro‑organismes.Sur l’ensemble de la planète, le nombre d’espèces connues aurait décliné d’environ 40 % depuis les années 1970, et en 2013, 20 934 espèces étaient classées menacées. A ce jour, 194 pays ont ratifié la Convention, mais les Etats‑Unis l’ont signée sans toutefois la ratifier. Depuis, un second protocole, celui de Nagoya signé en 2010 par 92 pays et entré en application en octobre 2014, va plus loin dans cette protection de la biodiversité : il prévoit de réglementer l’accès aux ressources génétiques mondiales et le partage juste et équitable des avantages.

ConservationLa conservation est une gestion planifiée des ressources naturelles ayant pour objectif l’utilisation rationnelle et durable et la protection de ces ressources contre la surexploitation, la destruction ou la négligence. La conservation répond à la nécessité de sauvegarder la biodiversité et de pallier l’extinction des espèces. On distingue la conservation in situ qui est le fait de préserver les espèces animales et végétales dans leur milieu naturel et la conservation ex situ ou dans un milieu artificiel (parcs zoologiques, jardins botaniques, banque de gènes…).La conservation in situ s’opère par la création d’aires protégées qui permettent la protection des espèces dans leur écosystème. Dans les années 1970‑1980, la conception de la conservation ne prenait pas en compte l’environnement socio‑économique des zones protégées qui étaient strictement interdites à toute activité humaine entraînant de nombreux conflits entre les communautés locales et les agents de la conservation. Aujourd’hui, certaines aires protégées sont ouvertes aux activités humaines et participent au développement des populations locales.

L’écotourisme en 20 mots-clés

Top 10 des pays les plus propres du monde en 2014ww 1. Suisse

ww 2. Luxembourg

ww 3. Australie

ww 4. Singapour

ww 5. République tchèque

ww 6. Allemagne

ww 7. Espagne

ww 8. Autriche

ww 9. Suède

ww 10. Norvège* source : Yale University

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L’ÉCOTOURISME EN 20 MOTS-CLÉS ‑ Déforestation8

DéforestationMenace principale des écosystèmes forestiers, la défo‑restation est aujourd’hui une triste réalité. Les forêts sont détruites et les arbres coupés pour chauffer ou construire des habitations, fabriquer du papier ou, pire encore, pour aplanir des terres afin de développer des activités commerciales, agricoles et/ou industrielles. Les forêts couvrent 31 % de la surface terrestre du globe. Le poumon de la Terre, la forêt amazonienne, a perdu 17 % de sa surface en 50 ans. Entre 120 et 150 000 km2 de forêts sont détruits chaque année, soit à peu près la superficie de la Grèce ou l’équivalent de 36 terrains de foot par minute ! Régulièrement, les organismes environnementaux tirent la sonnette d’alarme ; mais en dépit de tous leurs efforts, la déforestation sauvage avance et, avec elle, le désert.

Développement durableLe développement durable vise à concilier le développe‑ment socio‑économique permanent et la protection de l’environnement, c’est‑à‑dire à améliorer les conditions de vie de tous les habitants et à maintenir les activités économiques sans épuiser la planète, ses ressources et sa biodiversité. Ce concept est basé sur la satisfaction des besoins des générations présentes sans compromettre les capacités des générations futures à satisfaire les leurs, selon le rapport Brundtland de 1987. Cela consiste, pour le particulier, à choisir un mode de vie peu polluant tout en étant solidaire des petits producteurs des pays pauvres en achetant des produits équitables. Pour l’industriel, à fabriquer des produits qui génèrent le moins de déchets possibles tout en préservant la main‑d’œuvre. Pour les pouvoirs publics, à favoriser les énergies non polluantes tout en développant la recherche de vaccins contre des maladies qui concernent les pays pauvres, principalement le sida ou le paludisme.

ÉcolodgeL’écolodge est un complexe touristique non polluant situé dans une zone naturelle et fortement impliqué dans la préservation et le développement durable. Composé de bungalows généralement construits à partir de matériaux locaux, l’écolodge limite son impact sur l’environnement grâce à l’utilisation d’énergies renouvelables (énergie solaire ou hydraulique) et au recyclage des déchets et de l’eau utilisée. Les activités sont organisées dans un souci de protection de l’environnement.

ÉcologieL’écologie est la science qui étudie les milieux où vivent, se reproduisent et meurent les êtres vivants ainsi que les relations de ces êtres vivants entre eux et avec leur milieu. Ce mot provient du grec oikos (maison, habitat) et logos (science, connaissance) et fut inventé en 1866 par Ernst Haeckel, un biologiste allemand. Son étude rassemble ainsi un grand nombre de disciplines : biologie, botanique,

physique, zoologie, sociologie, chimie, géologie… Les crises liées à l’environnement depuis les années 1970 (catastrophe nucléaire de Tchernobyl, marées noires, trou dans la couche d’ozone, réchauffement climatique, etc.) ont inscrit l’écologie dans la sphère politique.

Empreinte écologiqueCet outil est apparu lors de la Conférence de Rio (Sommet de la Terre) en 1992. Il permet de mesurer l’impact des activités humaines sur les écosystèmes et la planète, et évalue la surface des forêts, des terres cultivées, des pâturages, des sources d’eau potable et des zones de pêche utilisée par une population donnée pour répondre à ses besoins (alimentation, eau, chauffage, élimination des déchets). Depuis les années 1970, les ressources naturelles, surtout les ressources fossiles, sont surexploitées. La Terre n’est plus capable d’assurer leur renouvellement et d’absorber les déchets produits. Selon un rapport du WWF publié en 2012, pour vivre tous ensemble sur la planète de manière durable et équitable, il faudrait réduire l’empreinte écologique à environ 1,8 ha par personne, alors qu’elle actuellement de 2,7 ha par personne. Selon le rapport, la demande de ressources planétaires de l’humanité dépasse de plus de 50 % l’offre renouvelable de la nature. Il nous faut une planète et demie pour produire les ressources correspondant à notre empreinte écologique actuelle. A ce rythme, en 2030, elle équivaudra à deux planètes ! La France arrive au 23e rang mondial avec 5 ha par personne. A eux seuls, la Chine (19 %) et les Etats‑Unis (13,7 %) pèsent pour 33 % de l’empreinte écologique totale du globe. Mais le premier est également très peuplé et comme l’Inde, le Brésil ou la Russie, il arrive après le 40e rang mondial dans le classement de l’empreinte par habitant. A l’inverse, le Koweït, le Qatar et les Emirats arabes unis présentent les plus fortes empreintes écologiques par habitant.

InégalitésLe rapport sur la crise de l’inégalité, publié par l’Organisa‑tion des Nations unies (ONU), dénonce les inégalités qui, loin de diminuer, s’accroissent sur la planète. Il s’intéresse plus particulièrement au fossé qui s’est creusé entre économie structurée et économie non structurée, à l’écart, qui ne cesse d’augmenter entre travailleurs qualifiés et travailleurs non qualifiés, ainsi qu’aux disparités croissantes en matière de santé, d’éducation et de possibilités d’inté‑gration dans les domaines social, économique et politique. La croissance peut favoriser le cumul des richesses par une partie de la société et aggraver la pauvreté d’un grand nombre. De nombreuses régions ont enregistré une croissance économique considérable, mais les inégalités dans le monde sont plus criantes aujourd’hui qu’il y a dix ans. Selon la revue Forbes, en 2013, 1 645 milliardiaires se partageaient 6,4 mille milliards de dollars. Selon un rapport de l’ONG Oxfam publié en 2015, 1 % des habitants possède 48 % des richesses de la planète, et si l’on considère les 10 % les plus riches, ils disposent de 83 % des richesses mondiales ! Dans le même temps, 80 % de la population possèdent 5,5 % des richesses mondiales.

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L’ÉCOTOURISME EN 20 MOTS-CLÉS ‑ Liste Rouge10

Liste RougeL’Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN) dresse la liste rouge mondiale des espèces végétales et animales menacées, sorte d’inventaire fournissant un indice de l’état de la biodiversité et permettant à long terme de préserver les espèces et d’évaluer les risques d’extinction.Selon la liste rouge de l’UICN, chaque espèce ou sous‑espèce peut être classée dans l’une des neuf catégories suivantes : Eteinte (EX), Eteinte à l’état sauvage (EW), En danger critique d’extinction (CR), En danger (EN), Vulnérable (VU), Quasi menacée (NT), Préoccupation mineure (LC), Données insuffisantes (DD), Non évaluée (NE). En 2014, l’UICN recense 76 199 espèces, dont 22 413 sont menacées d’extinction au niveau mondial : 41 % des amphibiens, 13 % des oiseaux et 25 % des mammifères. C’est également le cas pour 31 % des requins et raies, 33 % des coraux constructeurs de récifs et 34 % des conifères. D’apreÜs les donneäes de la liste rouge mondiale de l’UICN, la France se place au 5e rang des pays avec 983 espeÜces mondiale‑ment menaceäes, notamment dans les départements et territoires d’outre‑mer (Polynésie et Nouvelle‑Calédonie principalement) qui abritent une treÜs forte biodiversiteä. Le pays a donc une responsabilite ä majeure dans la lutte contre l’eärosion de la biodiversite ä qui frappe la plane Üte. Elle se situe parmi les 10 pays les plus concerneäs par ce pheänomeÜne avec l’Equateur, les USA, la Malaisie, l’Indoneäsie, le Mexique, la Chine, l’Australie, le Breäsil, et l’Inde.

MondialisationLa mondialisation est l’extension à l’échelle mondiale des modes de production, des marchés, des investissements et des capitaux, jusqu’à l’uniformisation des modes de vie et de la qualité des produits fabriqués. A un stade élevé de mondialisation, les hommes, les politiques et les intérêts financiers seront à ce point liés que la chute de l’un provo‑quera la chute des autres. Le développement durable se bat contre cet effet d’universalisation, pour harmoniser les divers modes de production et respecter les autres cultures. De même, il œuvre pour un critère de qualité plutôt que de quantité. Les défenseurs du concept de développement durable s’appellent les altermondialistes.

ONGLes organisations non gouvernementales sont des asso‑ciations qui militent et s’engagent pour un mouvement dans un but non lucratif, elles peuvent avoir des actions au niveau national ou international. Elles sont également reconnues sous le terme d’organisations ou associations de solidarité internationale. Elles agissent notamment contre la pauvreté, la malnutrition ou la famine, l’anal‑phabétisme, la déforestation, la protection de la nature ou du patrimoine culturel. Dans le cas de la protection de l’environnement, les grandes ONG internationales jouent un rôle d’influence sur les gouvernements dans le cadre de leur politique, notamment en matière de gestion et d’aménagement des aires protégées. On les classifie selon leur type d’action : ONG de plaidoyer

comme Amnesty International ou Human Rights Watch et les ONG humanitaires, elle‑mêmes divisées en ONG caritatives qui agissent souvent dans l’urgence (Médecins sans Frontières...) ou la coopération et le développement (Coordination Sud, Acted...).

Organisation Mondiale du Tourisme (OMT)La création de l’OMT remonte à 1925, à La Haye, face au développement du tourisme. Après la Seconde Guerre mondiale, une organisation non gouvernementale, l’Union internationale des organismes officiels de propagande touristique (UIOOT), vit le jour et s’ins‑talla à Genève. Avec l’évolution des modes de vie et le développement des possibilités de congés, le tourisme devint un important secteur de l’économie. En 1974, les statuts de l’OMT ont été ratifiés, en accord avec les Nations Unies, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UNESCO et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Son siège se situe à Madrid, en Espagne. L’agenda 2015 de l’OMT prévoit d’élaborer des recommandations de promotion du tourisme durable, notamment de l’écotourisme, défini comme « un outil pour lutter contre la pauvreté et pour promouvoir le développement durable ». Elles seront soumises à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2016.

Patrimoine mondialLe patrimoine est ce que nous léguons aux générations futures. En novembre 1972, un traité international intitulé « Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel » fut adopté par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Tous les pays signataires (189 Etats) se sont engagés à conserver les sites d’importance culturelle et naturelle pour l’héritage commun de l’humanité présents sur leur territoire. Ces sites de valeur « universelle excep‑tionnelle » sont classés par le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO à la demande des Etats membres avec l’appui de plusieurs organisations internationales. Les sites classés peuvent ensuite obtenir un appui technique et financier provenant du fond du patrimoine mondial alimenté par les contributions annuelles des parties signataires (1 %) ainsi que par des dons volontaires. La Liste du patrimoine mondial comporte 936 biens consti‑tuant le patrimoine culturel et naturel que le Comité du patrimoine mondial considère comme ayant une valeur universelle exceptionnelle. En 2014, la liste comprenait 79 biens culturels, 197 sites naturels et 46 biens en péril, répartis dans 161 pays. Au total, 24 nouveaux sites ont été inscrits en 2014, dont la grotte de peintures rupestres de Chauvet‑Pont‑d’Arc en Ardèche en France (qui compte désormais 39 sites classés), et 4 sites naturels : le parc national du Grand Himalaya en Inde, le delta de l’Okavango au Botswana, la faune et la flore du mont Hamiguitan aux Philippines, et le site géologique de Stevns Klint au Danemark.

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L’ÉCOTOURISME EN 20 MOTS-CLÉS ‑ Pauvreté12

PauvretéIl est avéré que le terme de « pauvreté » n’a pas le même sens pour un individu vivant dans un pays développé que pour un habitant du Sahel. Les institu‑tions internationales ont tenté de penser la pauvreté de manière effective : le seuil de pauvreté a été fixé de manière très sûre, mais aussi très cruelle, à 2 US$ par jour et par habitant. Aujourd’hui, 14,5 % de la population mondiale vit sous le seuil de pauvreté : 46,8 % de la population d’Afrique subsaharienne vit avec moins de 2 US$ par jour, et 24,5 % en Asie du sud. Nous ne connaissons en France, en vérité, que la pauvreté dite relative, qui se calcule par rapport à un niveau de vie moyen, soit un revenu de moins de 987 euros par mois en 2012, selon l’INSEE. La France compte de 8,5 à 8,6 millions de pauvres, soit environ 14 % de la population de 2010 à 2012 et 20 % des enfants.

Protocole de KyotoEn 1997, sous l’égide des Nations Unies, des négocia‑tions entre pays développés ont abouti à la signature du protocole de Kyoto dont l’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les pays les plus productifs (transports, industries, dépenses énergétiques, etc.), qui accélèrent le réchauffement climatique. Il est entré en vigueur le 16 février 2005 et a été ratifié par 192 pays en 2014. Les Etats‑Unis étaient le seul pays à avoir signé mais non ratifié le protocole, alors que depuis 1990, le pays a vu ses émissions de gaz à effet de serre augmenter de 1 % par an ! Mais il a été rejoint par le Canada qui a quitté le protocole en 2012. La Chine, quant à elle, s’est opposée à la mise en place de mesures de vérification de l’application de l’accord.Après 5 ans d’entrée en vigueur, de 2008 à 2012, les pays signataires se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, dioxyde d’azote et trois substituts des chlo‑rofluorocarbones) de 5 %, par rapport au niveau de

1990. Mais ce sommet n’a abouti qu’à un accord a minima. La négociation a en réalité montré le rôle incontournable de la Chine et des Etats‑Unis, les deux pays les plus pollueurs de la planète, qui échappent à tout objectif contraignant. Aujourd’hui, et depuis sa création, le traité est sans cesse remis en cause par divers lobbies d’ordre économique et scientifique. Lors de la dernière conférence climatique de Doha en 2012, un nouvel accord plus ambitieux a été signé par l’Union européenne, l’Australie et quelques autres pays indus‑trialisés, portant sur la période 2013‑2020. Un nombre insuffisant de pays puisqu’ils représentent seulement 15 % des émissions de gaz à effet de serre. Le Japon, le Canada, la Russie, la Nouvelle‑Zélande n’ont pas ratifié cette prolongation. L’Union européenne fait preuve d’exemplarité puisqu’elle s’est engagée à réduire de 20 % ses émissions en 2020 par rapport à 1990 et à porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans sa consommation énergétique, tout en améliorant son efficience énergétique de 20 %.

ResponsableOpter pour un tourisme solidaire fait du voyageur lambda un consommateur dit « responsable ». Cette toute nouvelle notion fait appel à la conscience de chacun : il faut en effet savoir que l’attitude de chaque touriste, ses agissements et ses choix ont un impact à long terme sur les populations qui l’accueillent et sur le développement économique du pays qu’il visite.Il faut que le voyageur se garde de bouleverser par quelque geste que ce soit l’équilibre culturel, économique et environnemental de son lieu de vacances. Ainsi, il est inadmissible de prendre des photos de gens sans leur accord, de choquer les autochtones par des tenues et des comportements qui heurtent leurs coutumes, de distribuer de la menue monnaie et d’encourager ainsi la mendicité des plus jeunes, etc. Un regard attentif sur l’autre et le respect de ce qu’il représente, voilà ce qu’est un tourisme responsable – et le plaisir du voyage n’en est que décuplé.

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Petites filles de Mumbai.

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© ROBERTO A SANCHEZ - ISTOCKPHOTO

Canopy Tour au Costa Rica.

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14 L’ÉCOTOURISME EN 20 MOTS-CLÉS ‑ Sommet de Rio

Sommet de RioLa conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, plus connue sous le nom de « Sommet de la Terre » s’est tenue à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992.La déclaration adoptée au cours de ce sommet précise que « pour parvenir à un développement durable, la protection de l’environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considérée isolément (principe 4). » Ainsi, une série 27 principes a été proposée pour encourager le respect de l’environnement et la gestion rationnelle des ressources naturelles. Plusieurs programmes et traités sont issus de ce sommet tels que la Convention sur la diversité biologique et le programme « Action 21 » (ou « Agenda 21 ») définissant des objectifs visant à réduire la consommation des ressources naturelles pour le XXIe siècle et à mettre en œuvre une politique de développement durable au niveau des territoires.

Société Internationale d’ÉcotourismeLa Société Internationale d’Ecotourisme – TIES en anglais (The International Ecotourism Society) – est une organisation internationale dédiée à la diffusion d’informations sur l’écotourisme. Fondée en 1990, elle compte aujourd’hui 13 000 membres dont 750 organisa‑tions, répartis sur plus de 135 pays dans des professions diverses : recherche académique, consultants, profes‑sionnels de la conservation, gouvernements, ONG,

architectes, tour‑opérateurs, propriétaires de lodges et managers, experts...Les membres s’engagent à suivre le code de conduite établi par l’organisation, ayant pour objectif d’allier la protection de l’environnement, des communautés et des voyages durables. TIES publie régulièrement des guides à destination des acteurs de l’écotourisme afin de promouvoir des pratiques responsables dans le tourisme et les voyages. Le TIES organisera la Conférence du tourisme durable et de l’écotourisme en 2015 à Quito, en Equateur, réunissant plus de 600 professionnels du secteur.

UICNL’Union internationale pour la conservation de la nature (également connue sous le nom de Union mondiale pour la nature (WCU)) est une organisation mondiale dont le siège est en Suisse, ayant pour objectif la conservation de la nature. Fondé en 1948, cet organisme rassemble plus de 1 200 organisations membres dans 140 pays, dont 200 gouvernements ou organisations gouverne‑mentales, et 800 ONG. Près de 11 000 scientifiques et spécialistes volontaires au sein de six commissions y travaillent. La mission de l’UICN est « d’influer sur les sociétés du monde entier, les encourager et les aider pour qu’elles conservent l’intégrité et la diversité de la nature et veillent à ce que toute utilisation des ressources naturelles soit équitable et écologiquement durable. » Parmi ses nombreux rôles, l’UICN établit la liste rouge des espèces menacées dans le monde, apporte un appui à la mise en place des stratégies nationales de conservation de la biodiversité et évalue les sites susceptibles d’être déclarés patrimoine de l’Humanité.

Efets pervers du tourismeJusque dans les années 1980, la grande majorité des touristes européens et américains restent dans les fron‑tières de leurs continents. Mais les modes de transport se développent, deviennent plus rapides et moins onéreux, les voyages lointains se révèlent plus abordables. Alors qu’en 1950 le top 10 des destinations accueillait 88 % des touristes internationaux, cette proportion ne représente qu’à peine 45 % aujourd’hui, ce qui reflète l’émergence de nouvelles destinations dont beaucoup dans les pays en voie de développement.

Le nombre de voyages touristiques internationaux est ainsi passé de 170 millions en 1970 à 1,087 milliard en 2013. Une croissance exponentielle qui n’a pas échappé aux gouvernements, qui voient dans le tourisme une nouvelle source de devises étrangères importante. Selon le World Travel & Tourism Concil (WTTC), le tourisme a généré 1 159 milliards de dollars de recettes en 2013. Ce chiffre représente 29  % des exportations mondiales de services, faisant du tourisme un secteur majeur de l’économie mondiale.En 2013, l’Espagne est devenu le troisième pays le plus visité au monde, après la France (n°1 avec 86 millions de touristes internationaux) et les Etats‑Unis (n°2 avec 66,7 millions de touristes internationaux).

Le tourisme et ses efets pervers

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Faire / Ne pas faireLorsque vous visitez un pays éloigné et à plus forte raison un pays culturellement différent du vôtre, rien de plus normal que d’adopter un comportement qui allie à la fois respect et courtoisie vis‑à‑vis de vos hôtes. Certains gestes ou actions peuvent prêter à confusion, voire vexer votre interlocuteur. Pour résumer en une phrase, « ne faites pas chez les autres ce que vous n’aimeriez pas que l’on fasse chez vous. » Quelques recommandations pour être un écotouriste responsable et respectueux.

ww Respecter l’environnement. Tout d’abord, lorsque vous visitez une aire protégée, les règles sont strictes, il est interdit de ramasser des plantes, de déplacer ou de détruire quelque espèce animale ou végétale que ce soit. Même en dehors de ces espaces, certaines espèces peuvent avoir une propriété particulière, aussi regardez mais ne touchez pas. Evitez de vous écarter des sentiers aménagés pour les excursions, cela limitera le piétinement sur les plantes.

ww Réduire votre consommation en eau et en énergie. Pensez aux habitants, notamment dans certains pays où les ressources en eau sont limitées.

ww Ne pas laisser de déchets derrière vous. Gardez les déchets avec vous pour les jeter aux ordures plus tard. Pensez aux personnes suivantes, il est toujours plus agréable de visiter un site propre.

ww Lors des excursions, suivre les conseils des guides et ne pas prendre d’initiatives. Les guides connaissent parfaitement les sites que vous visitez. Suivez toujours leurs conseils et leurs instructions.

ww Ne pas s’approcher des animaux. Gardez une certaine distance avec les animaux sauvages d’une part parce que justement ils sont sauvages, cela permettra d’anticiper leurs réactions mais aussi pour ne pas les déranger.

ww Ne pas partir en forêt si vous êtes malade au risque de contaminer les grands primates. Un petit rhume, maladie bénigne pour nous les hommes, peut être fatal pour certaines espèces animales.

ww Faire preuve de courtoisie et de politesse. Règle de base. Lorsque vous vous rendez dans un endroit où il y a du monde, dites bonjour en arrivant, remerciez les personnes. Soyez enjoué et heureux lorsque vous rencontrez quelqu’un, la bonne humeur est contagieuse.

ww Respecter la culture locale. Ne dévisagez pas les personnes vêtues traditionnellement. Respectez les différences entre votre culture et la culture du pays visité. Renseignez‑vous sur les différents sites sacrés et les interdits afin d’éviter tout blasphème ou sacrilège. Adoptez une tenue vestimentaire décente afin de ne pas porter atteinte aux valeurs de la région visitée.

ww Connaître un minimum de mots dans la langue nationale. Il vaut toujours mieux bafouiller quelques mots dans la langue nationale pour gagner

en sympathie face à votre interlocuteur. Dans le cadre d’activités écotouristiques, vous serez peut‑être amené à rencontrer des personnes qui parlent quotidiennement un langage vernaculaire et qui feront l’effort de parler avec vous dans la langue nationale du pays, alors soyez compréhensif et reconnaissant.

ww Ne pas prendre en photo les personnes sans leur demander la permission. Les habitants ne sont pas des phénomènes de foire qu’on peut photographier à n’importe quel moment. Aussi, il faut toujours demander l’autorisation du sujet et ne jamais promettre un envoi de photo « plus tard », si vous savez que vous ne tiendrez pas parole.

ww Ne pas donner de l’argent aux enfants. N’encouragez pas la mendicité, d’une part parce que bien souvent l’argent ne leur revient pas et aussi parce que c’est les inciter à continuer. Si vous souhaitez faire un don, passez par une association, un dispensaire ou une école qui se chargeront de s’en servir utilement. De même, ne donnez pas de confiseries aux enfants, pensez que bien souvent ils n’ont pas le dentifrice qui va avec !

ww Ne pas exhiber votre argent et vos biens matériels

ww Ne pas manifester en public des marques d’affection excessives envers son partenaire. Petits câlins ou baisers langoureux sont à éviter dans certaines régions. Ces débordements peuvent être très mal perçus par les habitants.

ww Acheter local. Acheter des produits locaux vous permettra à contribuer au développement économique de la région.

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Guépard au sein du Serengeti National Park.

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LE TOURISME ET SES EFFETS PERVERS ‑ Effets pervers du tourisme16

Les trois pays recevant le plus de recettes du tourisme international sont en 2013, selon l’OMT, les Etats‑Unis (126,2 milliards $), l’Espagne (55,9 milliards $) et la France (53,7 milliards $).Aujourd’hui, le tourisme suscite bon nombre de controverses car il se développe trop souvent au détriment des populations locales et des régions d’accueil, en particulier quand il est mal maîtrisé (hyperconcentration des infrastructures, surexploi‑tation, emplois précaires), faisant apparaître des dérives (travail des enfants, prostitution...).Les consé‑quences sur la nature et l’équilibre socio‑économique des régions fragiles peuvent être catastrophiques. Parallèlement, les touristes ignorent bien trop souvent les méfaits qu’engendrent leurs vacances, comme la détérioration du paysage due à la construction d’infrastructures touristiques ou la flambée de la mendicité infantile.

Sur le plan environnementalSur le plan environnemental ou écologique, on distingue généralement trois types de conséquences néfastes.

ww La dégradation de la nature et des milieux naturels (habitat des espèces, des terres cultivables) à cause, notamment, de la construction de routes, des aménagements hôteliers, des ports, marinas, golfs, pistes de ski, parkings, de la pollution lumineuse, etc.Selon le Programme des Nations unies pour l’environ‑nement (Pnue), 75 % des dunes de sable de la côte méditerranéenne ont disparu suite à l’urbanisation touristique. La surfréquentation de certains sites naturels a un fort impact sur la flore et la faune : piétinement, érosion, arrachage de végétaux, déran‑gement de la faune, qui conduit inévitablement à une dégradation de ces milieux. Un important essor touristique a aussi des conséquences négatives sur le comportement naturel des espèces animales et perturberait leur mode de vie (reproduction insuffisante ou négligence des petits par les parents).Parallèlement, la surconsommation des ressources telle que l’eau est problématique dans certains pays du Sud, notamment les pays du pourtour méditerra‑néen. L’utilisation abusive de cette ressource vitale par certaines structures hôtelières pour le confort des clients (piscine, arrosage des terrains de golf, climatisation) empêche la population locale d’y avoir accès et leur impose des restrictions. Il s’avère que dans les pays en voie de développement, la consommation quotidienne en eau par les touristes peut être 10 à 15 fois supérieure à celle de la population locale notamment dans les régions côtières arides. Selon la Banque mondiale, certains agriculteurs vivant à proximité de structures hôtelières ont dû abandonner leurs champs asséchés par des pompages excessifs dédiés aux activités touristiques. L’île de Majorque, par exemple, a déjà subi une pénurie en eau à cause d’une surconsommation de cette ressource par les structures touristiques et a dû importer de l’eau du continent et recourir au dessalement de l’eau de mer pour y faire face. Le tourisme dénature certaines zones considé‑

rées comme sensibles (littoral, montagne), affectant ainsi l’environnement et modifiant les écosystèmes (la destruction des milieux dunaires et l’invasion du béton au détriment des espaces verts, par exemple).

ww L’empreinte écologique liée aux transports. L’empreinte écologique individuelle des touristes augmente de façon flagrante, de même que le flux de touristes dans le monde.Le transport aérien est l’une des principales sources de rejet de dioxyde de carbone (CO

2) dans l’atmosphère et

contribue à l’effet de serre et au réchauffement clima‑tique. La multiplication des séjours courts intensifie le trafic aérien et donc le phénomène de pollution atmosphérique. En 2006, une étude menée en 2006 a prouvé que « le transport des touristes français a produit 6 % des émissions de gaz à effet de serre (ou GES) du pays. 5 % des touristes ont émis 50 % du total des émissions liées au tourisme (rien qu’en se transportant sur leur lieu de vacances), et 10 % des touristes ont émis près des deux tiers des GES ». En 40 ans, le touriste français moyen a beaucoup évolué : ses séjours sont plus courts (passant de 20 à 12 jours), mais plus nombreux et plus lointains.L’avion est le premier contributeur aux émissions de GES des touristes, bien qu’étant encore le moins utilisé pour se rendre sur le lieu de vacances. En France, les transports vers les zones de sports d’hiver produiraient de moindres émissions de GES, grâce au TGV et à des destinations plus proches (limitées au territoire français).En 2006, en France, les déplacements automobiles de proximité ou moyenne distance, des week‑ends et vacances ont représenté 16 % des émissions annuelles de CO

2 des véhicules particuliers.

ww L’empreinte écologique liée aux activités. Le nautisme à voile ou motorisé, la chasse, le quad, la motoneige, la pêche au gros, les safaris, la plongée sous‑marine ou même le surf, ainsi que certains modes de logement (hôtels de luxe, climatisation, etc.) peuvent encore fortement augmenter les consé‑quences écologiques et énergétiques du tourisme, ainsi que sa contribution à l’effet de serre.Les formes de tourisme durable ou solidaire tentent de limiter ces effets ou de les compenser (compensation carbone, tourisme éthique, etc.).Un terrain de golf dans un pays tropical comme la Thaïlande engloutit 1,5 tonne de fertilisants, pesticides et herbicides par an, et la quantité d’eau consommée est égale à la quantité consommée par 60 000 habitants (selon le Tourism Concern).

Sur le plan économiqueAlors que l’industrie du tourisme pourrait être un vecteur de croissance pour le pays d’accueil, on assiste à une répartition inégale des ressources financières : 80 % des bénéfices reviennent aux pays riches, et spécialement aux compagnies aériennes et agences de voyages ; les tour‑opérateurs occidentaux enregistrent des marges évaluées à 25 % tandis que le personnel local ne touche qu’un salaire dérisoire.

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DÉCOUVERTE

Prise de conscience ‑ LE TOURISME DURABLE 17

Les touristes payant une grande partie de leur séjour dans leur pays d’origine, l’économie locale ne capte qu’une faible partie des sommes dépensées pour ce même séjour. Si la Banque mondiale estime que 57 % des dépenses touristiques dans les pays en développement sont captés par les pays du Nord, la proportion irait jusqu’à 90 % selon d’autres analyses. Dans un contexte de chômage élevé, le développement du tourisme entraîne certaines dérives : précarité des emplois, absence de contrat de travail, absence de considération de la part des employeurs, état de servitude par rapport aux touristes ou aux entreprises.

Sur le plan socioculturelLe tourisme a tendance à accentuer les disparités sociales au sein des populations locales. Dans beaucoup de zones à fort potentiel touristique, les populations installées depuis des générations, n’ayant bien souvent pas de titres de propriété, sont expulsées sans dédommage‑ments ou avec des dédommagements minimaux pour laisser place aux infrastructures. La déstructuration sociale est alors irréversible. Parfois, les terrains sont des propriétés traditionnellement collectives, d’autres ont un caractère sacré pour des raisons culturelles, historiques ou religieuses.

Ces caractéristiques sont rarement prises en compte ou respectées comme elles le devraient. Se posent également les problèmes de la confrontation entre deux mondes radicalement différents : niveaux et modes de vie, croyances, comportements… Le touriste représentant une source d’argent, la mendicité et les vols se sont développés. On assiste également à une folklorisation de certaines coutumes culturelles qui perdent toutes significations traditionnelles uniquement dans le but de divertir les touristes.

Les solutions...Il est indéniable que le tourisme offre de nouvelles perspectives de développement économique dans des régions pauvres et structurellement affaiblies. Il peut être un moteur de croissance, dynamisant l’économie d’un pays. Bien encadré, le tourisme peut représenter une source d’emplois pour la population, encourager le développement d’infrastructures routières et de communications, appuyer l’économie locale et apporter une source de revenus complémentaire (activité saison‑nière) et enfin favoriser un échange culturel mutuel entre touristes et population locale. Cette vision idéale du développement touristique émerge depuis quelques années grâce à l’apparition d’un nouveau concept : le tourisme durable, responsable ou solidaire.

« Nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. »Proverbe indien.

Prise de conscienceVers la fin des années 1970, s’est engagée une véritable réflexion, certains intellectuels s’étant sérieusement interrogés sur l’impact social et culturel du tourisme (Smith 1978, Matheson et Wells 1982).Parallèlement, la préservation de l’environnement, au sens large, a fait son apparition dans les débats inter‑nationaux. En 1972, la Conférence des Nations unies sur l’environnement humain à Stockholm, premier Sommet de la Terre, a initié les réflexions sur le rôle de l’environ‑nement dans le plan d’action économique mondial. Cette conférence a mené à la création du programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue).Le concept de développement durable apparaît pour la première fois en 1980 dans un rapport intitulé « La stratégie mondiale pour la conservation » publié par l’Union internationale pour la conservation de la nature

(UICN) ; mais c’est en 1987 dans le rapport Brundtland intitulé « Notre avenir à tous » que le concept est défini.Ce rapport met en avant les préoccupations écologiques et emploie la notion de « développement durable », qu’il définit comme un « processus de changement par lequel l’exploitation des ressources, l’orientation des investissements, des changements techniques et institutionnels se trouvent en harmonie et renforcent le potentiel actuel et futur de satisfaction des besoins des hommes ».Trois notions majeures sous‑tendent le principe du déve‑loppement durable : l’écologie, l’économie et l’éthique. Le tourisme durable s’appuie sur ce triptyque en tant qu’il participe au développement à long terme dans l’écologie, l’économie et le respect des pays d’accueil.Le Sommet de Rio en 1992 insiste auprès des Etats présents sur la nécessité de concilier la protection de l’environnement, le développement économique et la lutte contre la pauvreté de manière durable. Depuis, plusieurs conférences et séminaires sont organisés régulièrement pour faire le bilan sur les actes engagés depuis le Sommet de Rio et pour renforcer les engage‑ments pris par les Etats signataires.

Le tourisme durable

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18 LE TOURISME DURABLE ‑ Le concept de tourisme durable

Le concept de  tourisme durableLa corrélation entre développement durable et tourisme s’est esquissée en 1988, mais a réellemet pris sens en 1995 au cours d’une réunion organisée à Lanzarote (aux Canaries) par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), lors de laquelle est établie la Charte du tourisme durable.Selon l’OMT, « le tourisme durable implique la gestion de toutes les ressources de telle manière que les nécessités économiques, sociales et esthétiques soient rencontrées dans le respect de l’intégrité culturelle et environnemen‑tale des territoires visités, de leur diversité biologique et du cadre de vie. » Il doit être « supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique, et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales » (article 1 de la Charte du tourisme durable).La dernière définition (août 2004) débute ainsi : « Les principes directeurs du développement durable et les pratiques de gestion durable du tourisme sont applicables à toutes les formes de tourisme dans tous les types de destinations, y compris au tourisme de masse et aux divers créneaux touristiques. » En ce sens, le tourisme durable constitue la base de réflexion commune à toutes les formes de tourisme. Si le tourisme durable (ou tourisme soutenable) agit à différents niveaux, l’environnement, qu’il reconnaît comme un élément de développement, demeure sa priorité. D’un point de vue écologique, le tourisme durable met en place des programmes pour préserver et valoriser l’environnement, le patrimoine paysager, historique et architectural. Il tente d’exploiter les ressources du milieu, qui constituent un élément clé de la mise en valeur touristique, tout en préservant les processus écologiques essentiels et en aidant à sauvegarder les ressources naturelles et la biodiversité.Sur un plan économique, il met en place une planification stratégique en vue d’une juste répartition des richesses

induites par les produits du tourisme. Il s’agit d’enclencher une dynamique économique viable sur le long terme qui offrirait à toutes les parties prenantes des avantages socio‑économiques équitablement répartis, notamment des emplois stables, des possibilités de bénéfices et des services sociaux pour les communautés d’accueil.Enfin, le tourisme durable intègre la dimension éthique du tourisme qui s’engage dans le respect des valeurs socioculturelles des communautés d’accueil. Le tourisme durable doit « favoriser le rapprochement et la paix entre les peuples en créant une conscience respectueuse de la diversité des cultures et du mode de vie ».On associe souvent le tourisme durable à un tourisme responsable. Qui dit responsable implique que les touristes connaissent les tenants et les aboutissants de leur séjour.Pour citer le voyagiste français Atalante, membre fondateur de l’association Agir pour un tourisme responsable (ATR) et élaborateur de la Charte éthique du voyageur, « il n’y a pas de mauvais touristes, mais des voyageurs mal informés ». Le touriste n’est que rarement avisé des enjeux locaux et de l’importance de certaines contraintes environnementales dans les territoires visités. Il est nécessaire que le voyageur soit mis au courant de toutes les modalités de son voyage, de la manière la plus réaliste qui soit : plutôt que de lui vanter un paradis sur terre, lui permettre d’approcher les réalités quotidiennes d’un peuple. Etre un touriste responsable implique de prendre pleinement conscience de l’impact parfois négatif que peut engendrer son séjour et être prêt à changer ses habitudes. Il est nécessaire que les touristes adoptent une attitude responsable face aux populations qu’ils rencontrent et aux sites naturels qu’ils fréquentent. Une conduite responsable nécessite un minimum de comportements citoyens, ce qui apparaît évident, et pourtant de nombreux exemples prouvent le contraire, on peut citer le cas de la Corse où chaque année en fin de saison cinq tonnes de déchets sont ramassées sur le chemin de randonnée GR20, ou encore les sentiers péruviens rebaptisés « chemin Coca‑Cola » ou « chemin PQ ».

Les réserves de biosphèreAu milieu des années 1970, l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), dans le cadre d’un programme intergouvernemental de recherche sur l’Homme et la biosphère (MAB), a mis en place un réseau de zones modèles conciliant la conservation de la biodiversité et le développement durable, appelées « réserves de biosphère ».Les réserves de biosphère tentent à la fois de concilier la conservation de la biodiversité et le développement des communautés locales ainsi que de favoriser la formation et l’éducation. Les objectifs de ce réseau de réserves sont :

ww Réduire la perte de biodiversité ;

ww Améliorer les moyens de subsistance des populations ;

ww Favoriser les conditions sociales, économiques et culturelles essentielles à la viabilité du développement durable ;

ww Améliorer les connaissances grâce à des échanges d’expériences et d’expertises qui s’organisent au niveau régional et mondial ;

ww Et ainsi, contribuer aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), en particulier sur le développement durableL’homme est au centre des préoccupations et fait partie intégrante des écosystèmes. En juin 2014, le réseau comptait 631 réserves de biosphère réparties dans 119 pays.

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DÉCOUVERTE

Définitions et enjeux de l’écotourisme ‑ L’ÉCOTOURISME 19

L’écotourisme est fondé sur le respect et la découverte de l’environnement et des populations locales que chacun est amené à rencontrer lors de son voyage.L’écotourisme se concentre principalement sur les zones naturelles, et favorise la pratique du voyage individuel ou en groupe restreint. Ce type de voyage s’attache aussi à vous faire découvrir le patrimoine culturel et naturel d’une destination. Nature, éducation et durabilité sont les maîtres mots de l’écotourisme.

Déinitions et enjeux de l’écotourisme

Histoire de la notion d’écotourismeDans les années 1970, eut lieu une prise de conscience générale des dégâts environnementaux générés par le tourisme de masse, sous la pression du mouvement écologiste. En 1983, le Mexicain Hector Ceballos‑Lascurain, actuel directeur de la Commission écotourisme de l’UICN, décrit cette notion de la façon suivante : « Un nouveau concept de voyage de découverte dans une nature préservée avec l’accent mis sur l’éducation et la sensibilisation du milieu ». Ainsi, cette nouvelle forme de voyage implique la minimisation des impacts environnementaux dus au tourisme, et également une éducation à l’environnement. Cette définition évoluera ensuite afin d’intégrer le concept de développement durable du tourisme et la minimisation des impacts socio‑économiques, pour que la présence de touristes perturbe le moins possible l’environnement social et économique de la région.Depuis, de nombreuses définitions ont été établies par les grandes organisations mondiales, chacune tentant de préciser les modalités d’application de l’écotourisme.En 1988, l’OMT définit l’écotourisme comme « satis‑faisant aux besoins présents des touristes et des régions hôtes, tout en protégeant et en mettant en valeur les opportunités pour le futur. Il conduit à une gestion des ressources qui remplit les besoins économiques, sociaux et esthétiques tout en mainte‑nant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique et les systèmes qui supportent la vie ».En 1991, la Société internationale d’écotourisme (TIES) établit une définition plus précise de l’écotourisme : « Un voyage responsable dans des zones naturelles,

voyage qui préserve l’environnement et soutient le bien‑être des habitants ».En 1996, l’UICN adopte officiellement la définition de Hector Ceballos‑Lascurain, datant de 1993, selon laquelle c’est « une modalité touristique responsable face à l’environnement et la visite d’aires natu‑relles relativement peu perturbées, dans le but d’apprécier la nature (et ses composantes cultu‑relles passées et présentes), tout en promouvant la préservation, en ayant un impact de visite minimal et en privilégiant une intégration active qui apporte des bénéfices socio‑économiques aux populations locales ».Enfin en 1999, Martha Honey propose une défi‑nition plus approfondie : « L’écotourisme, c’est le voyage dans des aires fragiles et primitives, géné‑ralement protégées, cherchant un impact minimal et (en général) à petite échelle. Il aide à éduquer le voyageur ; il fournit des fonds pour la préservation de l’environnement ; il bénéficie directement au développement économique et à la souveraineté des communautés locales ; et enfin il stimule le respect des différentes cultures ainsi que des droits humains ».De nombreux débats remettent en cause les multiples définitions de cette conception du tourisme. Mais la définition consensuelle reste tout de même celle de la Société internationale de l’écotourisme, qui malgré sa souplesse, est la plus utilisée pour décrire ce type de tourisme.

Les grandes étapes de l’écotourismeww 1987 : Rapport Brundtland sur le développement

et l’environnement, présenté à l’ONU.

ww 1990 : Création de TES (The Ecotourism Society), future TIES (The International Ecotourism Society)

ww 1992 : 2e Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro.

ww 1997 : Adoption de la Charte européenne du tourisme durable dans les espaces protégés.

ww 2002 : Année internationale de l’écotourisme.

ww Mai 2002 : Sommet mondial de l’écotourisme à Québec.

ww Septembre 2002 : 3e Sommet de la Terre à Johannesburg.

ww Mai 2007 : Sommet mondial de l’écotourisme à Oslo.

ww 2012 : Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, au Brésil, 20 ans après le Sommet de 1992.

L’écotourisme

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L’ÉCOTOURISME ‑ Définitions et enjeux de l’écotourisme20

Qu’est-ce que l’écotourisme ?Le concept d’écotourisme est né d’une prise de conscience générale de la nécessité de préserver les ressources naturelles. L’essor des médias a contribué à la diffusion auprès du grand public des risques environnementaux, qui menacent l’équilibre planétaire, et la fragilité des écosystèmes ; ainsi est né un intérêt grandissant pour l’écologie. La préoccupation croissante pour l’état de la planète a été déterminante dans l’émergence d’un tourisme tourné vers la découverte de sites dotés d’un fort patrimoine naturel. Le terme d’écotourisme provient de la contraction des mots écologie et tourisme désignant un tourisme étroitement lié à l’environnement. La prin‑cipale motivation dans la pratique de l’écotourisme est d’observer et d’apprécier les espaces naturels mais aussi les cultures traditionnelles qui leur sont associées.Aujourd’hui considéré comme une alternative durable au tourisme de masse, l’écotourisme s’engage dans le développement durable en favorisant la création d’emplois au sein de la population locale et en limitant les impacts environnementaux. L’idée principale est de faire bénéficier les populations rurales les plus défavorisées de la mise en valeur de la nature. L’écotouriste, en visitant les aires protégées, contribue ainsi au dynamisme du secteur touristique et au développement économique local tout en encoura‑geant les gouvernements à protéger et à valoriser leur patrimoine naturel et culturel. L’écotourisme aspire également à sensibiliser à la fois les touristes et les populations locales à la nécessité de préserver l’environnement pour qu’ils acquièrent une véritable conscience écologique et ainsi, favoriser un compor‑tement plus responsable chez ses participants. De ce fait, ce tourisme est généralement pratiqué en petit groupe ce qui permet d’une part de limiter les impacts négatifs sur les zones visitées et d’autre part de favoriser une meilleure écoute entre les participants et ainsi bonifier le travail d’interprétation.Les principes fondamentaux de ce concept touristique sont :

ww La minimisation de l’impact sur l’environnement.

ww Le bien-être des populations locales et la valorisa‑tion du patrimoine culturel.

ww L’éducation environnementale.

ww L’appui à la conservation de la biodiversité.

La minimisation de l’impactDans le cadre du développement de l’écotourisme, toute structure ou activité écotouristique se doit de respecter l’environnement. En général, les réceptifs locaux ou agences touristiques installés dans une aire protégée doivent se soumettre à un cahier des charges qui impose des règles à suivre afin de minimiser l’impact de leur présence sur le milieu naturel et ne pas dégrader les ressources.L’hébergement le plus souvent associé à l’écotourisme est l’écolodge. Qu’ils soient rudimentaires ou luxueux, les écolodges tendent à réduire au maximum les consé‑quences néfastes sur l’environnement. Ces structures écologiques sont construites à partir de matériaux locaux (feuilles, bois…), dans le respect de l’architecture locale et s’intégrent parfaitement au sein de l’environnement. Les énergies renouvelables sont privilégiées (énergie solaire ou hydraulique), tout comme le tri sélectif des déchets, et la consommation en eau et en énergies non renouvelables est limitée. Certains écolodges appartiennent à des opérateurs privés ; d’autres sont entièrement gérés par les communautés autochtones.Conjointement, lors des activités, le nombre de parti‑cipants est généralement restreint afin de limiter la détérioration des ressources naturelles par le piétinement et d’éviter de perturber la faune sauvage. Il est plus facile de canaliser un petit groupe et ainsi prévenir les dégradations de type arrachage des végétaux.

Éducation environnementaleSensibilisation et éducation sont deux éléments fondamentaux dans la conception de l’écotourisme, l’intérêt étant d’augmenter la prise de conscience de

Définitions de l’OMTL’écotourisme se distingue du tourisme de nature par son côté militant. La responsabilité vis‑à‑vis de l’environnement naturel et culturel et la volonté de contribuer à l’économie locale.

ww Le tourisme de nature est une forme de tourisme dans laquelle la motivation principale est l’observation et l’appréciation de la nature.

ww L’écotourisme, pour sa part, apparaît avec les caractéristiques suivantes :‑ Il rassemble toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans lesquelles la principale motivation du tourisme est d’observer et d’apprécier la nature ainsi que des cultures traditionnelles qui règnent dans les zones naturelles.‑ Il comporte une part d’éducation et d’interprétation.‑ Il est organisé pour des groupes restreints par de petites entreprises locales spécialisées.‑ Il favorise la protection des zones naturelles, et veille au bien‑être des populations locales en procurant des avantages économiques aux communautés d’accueil, aux organismes et aux administrations qui veillent à la préservation des zones naturelles ; en créant des emplois et des sources de revenus pour les populations locales ; en favorisant une prise de conscience chez les habitants du pays d’accueil comme chez les touristes de la nécessité de préserver le capital naturel et culturel.Source : Ecotourisme, expériences françaises, dossier de l’AFIT.

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DÉCOUVERTE

Pratique de l’écotourisme ‑ L’ÉCOTOURISME 21

la population locale et des visiteurs en faveur de la préservation de l’environnement.Tout d’abord, l’écotourisme contribue à faire connaître l’utilité des aires protégées et leurs rôles éducatifs. Le visiteur, comme l’autochtone, doit comprendre pourquoi il est nécessaire de préserver le site et prendre conscience de sa valeur biologique ou culturelle.Cette part d’éducation et d’interprétation de la nature est souvent confiée à des guides, généralement issus de la communauté locale, qui ont suivi une formation pour transmettre leurs connaissances et leur savoir aux touristes. Pendant les excursions, les guides expliquent le rôle des espèces dans l’écosystème et les différents liens qui unissent ces espèces à l’homme dans sa vie de tous les jours (dans le cas des plantes médicinales, par exemple). Les aires protégées, où sont développés des projets écotouristiques, sont souvent aménagées, et des sentiers botaniques et centre d’informations complètent les connaissances fournies par les guides. Le but ultime de cette sensibilisation est de faire prendre conscience aux visiteurs que le respect de l’environnement est aussi important chez eux que chez les autres, que chaque jour il est possible d’agir en faveur de la protection de la nature.

Le bien-être des populations localesD’après la Banque mondiale, en 2011, un peu plus d’un milliard de personnes survivent avec 1,25 dollar par jour. Parmi elles, environ 70 %, vivent en zone rurale et dépendent largement de l’agriculture, des pâturages et de la chasse comme modes de subsistance.Le tourisme est souvent développé dans des régions à forte valeur culturelle ou naturelle, peuplées par des populations pauvres. Souvent négligées, ces popula‑tions ont été écartées du processus touristique autant lors de la mise en place de l’activité que lors de son déroulement. Ainsi, elles n’ont tiré aucun bénéfice de la venue de touristes dans leur région et ont assisté à la fuite des devises à l’étranger.Dans le cadre d’un développement durable, l’éco‑tourisme peut contribuer à réduire la pauvreté et à améliorer le niveau de vie des populations locales à long terme en leur apportant des opportunités de travail et en participant à leur développement socio‑économique. Tout d’abord, les populations concer‑nées par le développement touristique doivent être consultées et intégrées dans la mise en place du projet écotouristique comme tout autre partenaire. Ensuite, leur participation dans la gestion de l’activité leur permet de tirer profit du tourisme d’un point de vue économique et d’obtenir des revenus directs afin de développer leur communauté.L’autre avantage que peuvent tirer les populations locales de l’essor de l’écotourisme est la préserva‑tion de leur patrimoine culturel. Bien souvent, la pauvreté croissante dans les zones rurales, souvent riches d’un point de vue culturel, cause l’exode de la population et surtout des jeunes générations. Celles‑ci fuient, préfèrent partir en ville pour trouver un travail

plus lucratif. De ce fait, l’histoire de la communauté, souvent transmise oralement, les coutumes locales et même la langue se perdent petit à petit. En créant des emplois dans ce secteur, les communautés peuvent ainsi perpétuer leurs traditions et ne pas renoncer à leurs us et coutumes.

Énergies renouvelables et non renouvelablesLes sources d’énergie peuvent être grossièrement classées en deux catégories : renouvelables et non renouvelables. Les énergies non renouvelables sont également connues comme « énergies commer‑ciales », lesquelles sont principalement destinées à l’usage domestique et industriel. Cette catégorie comprend charbon, pétrole, diesel, kérosène, etc. Un recours excessif à ces sources d’énergie cause certains dommages et notamment la destruction de l’environnement par le biais de la pollution. Le taux de consommation de ces ressources est deux fois supérieur à celui de leur production, et toutes ces ressources ne sont disponibles que pour un laps de temps défini, après quoi il faudra compter sur des alternatives.Parmi les alternatives – ou sources d’énergies non commerciales –, on peut citer le soleil, le vent, les marées et l’énergie géothermique. Ces sources d’énergies non conventionnelles sont durables et favorables à l’écologie. On pense que le recours à des sources d’énergies renouvelables aiderait à réduire les émissions de dioxyde de carbone de près de 5 %, de dioxyde de sulfure de près de 10 % et d’oxyde d’azote de près de 15 %, ce qui constituerait une diminution notable de la pollution.

Pratique de l’écotourismeLes séjours écotouristiques sont généralement plus chers que la moyenne, mais ce label est généra‑lement un gage de qualité. Les prix reflètent une juste répartition des bénéfices et des salaires plus élevés pour les employés. De plus, le prix comprend les droits d’entrée dans les aires protégées et la participation à des projets de développement local ou de conservation.L’écotourisme se pratique généralement dans des zones protégées, cependant sa définition ne l’impose pas. Tout comme la visite d’une aire naturelle n’implique pas une activité écotouristique, l’écotou‑risme peut se développer dans des zones dotées de richesses naturelles à l’extérieur des aires protégées. Les activités proposées sont toutes basées sur la découverte du patrimoine naturel : visite de sites naturels remarquables, observation de la flore, observation de la faune avec des spécialités selon les centres d’intérêts des touristes (ornithologie, herpétologie, entomologie).

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L’ÉCOTOURISME ‑ Pratique de l’écotourisme22

Qu’est-ce qu’un écotouriste ?En 1998, TIES a élaboré le profil de l’écotouriste sur la base d’une enquête réalisée auprès de voyageurs provenant des Etats‑Unis. Dans cette étude, l’écotourisme est défini comme un voyage porté vers la nature, l’aventure et la culture.

ww Âge : plus de 35 ans. Mais l’âge varie en fonction de l’activité et autres facteurs comme le coût ; un peu plus au Canada, un peu moins en Italie et en Espagne.

ww Sexe : les femmes sont légèrement plus représentées que les hommes.

ww Éducation : le revenu moyen est en général assez élevé (un peu moins pour l’Italie et l’Espagne) ; avec un haut niveau social et d’éducation : 82 % ont un diplôme universitaire.

ww Durée du voyage : le groupe le plus important d’écotouristes expérimentés effectue des voyages de 8 à 14 jours.

ww Dépenses : les écotouristes expérimentés étaient davantage disposés à dépenser que les touristes « lambda »  : la tranche la plus importante (26 %) était prête à dépenser entre 1 000 et 1 500 dollars US$ par voyage.

ww Éléments importants du voyage : les trois réponses prédominantes des écotouristes expérimentés furent : en n°1 les paysages, en n°2 l’observation de la vie animale et en n°3 les excursions et randonnées. Les principales motivations des écotouristes expérimentés* pour un prochain voyage étaient : profiter des paysages et de la nature ; vivre de nouvelles expériences et découvrir de nouveaux sites. (*Ecotouristes expérimentés : touristes qui ont pris part à au moins un voyage estampillé du label Ecotourisme).Source : Extrait du Ecotourist Market Profile, réalisé par les consultantes HLA et ARA ; The International Ecotourisme Society (TIES), 1998.

Écotourisme communautaireL’écotourisme communautaire élargit la dimension sociale de l’écotourisme. Selon le WWF, il s’agit d’une forme d’écotourisme selon laquelle la communauté locale contrôle de façon significative son développement et sa gestion tout en y étant impliquée, et selon laquelle une proportion importante des bénéfices reste au sein de la communauté. L’écotourisme communautaire implique une participation active des communautés locales à tous les aspects de la gestion et du développement du secteur et également que les revenus dégagés par l’activité touristique soient utilisés pour améliorer la qualité de vie des membres de la communauté.

Écotourisme et conservationDans un souci de conservation, l’écotourisme a deux enjeux principaux : engendrer des bénéfices financiers directs au profit des espaces protégés et sensibiliser les popula‑tions locales et les touristes à la nécessité de préserver les ressources naturelles. Les gestionnaires disposent de peu de moyens financiers pour assurer l’aménagement et la gestion des aires protégées, et il apparaît nécessaire que

les espaces protégés génèrent eux‑mêmes ces fonds. A ce niveau‑là l’écotourisme génère des revenus directs par le biais des droits d’entrée. De plus, l’intérêt croissant des touristes pour les espaces protégés et les espèces qu’ils abritent confère une valeur économique. La motivation financière poussent à la fois les communautés et les tour‑opérateurs à préserver ces ressources naturelles et à œuvrer concrètement en faveur de la conservation de la faune et de la flore (soutien financier pour des programmes de conservation, programme de sensibilisation, programme de reforestation…). Pendant longtemps, la conservation représentait une source de conflits entre les populations et les gestionnaires. Les aires protégées étaient mises « sous cloche » afin de préserver la nature des pressions anthropiques. Dans ce contexte, les populations locales se sont vues confisquer leurs droits d’usage des ressources naturelles et certaines furent même déplacées pour la mise en place de l’aire protégée sans obtenir de compensation pour la perte de leurs terres. De nombreuses communautés vivent de ces ressources naturelles. Elles représentent une source de revenus, de nourriture, de matériaux pour la construction des habitations, de bois de chauffage, et plusieurs espèces végétales sont utilisées comme plantes médicinales. Par exemple, selon le CIRAD (Centre français de recherche agronomique pour le développement, placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du ministère des Affaires étrangères et européennes), la forêt contribue au bien‑être de plus d’un milliard de personnes, et 350 milliers en tirent des revenus significatifs. L’accroissement de la population et de la pauvreté a entraîné des conflits liés à la compétition pour l’accès aux ressources, la pression sur la faune et la flore s’est accentuée hors des limites de l’aire protégée menant à la disparition de certaines espèces. Parallèlement, les espèces animales et végétales protégées ont vu leur valeur économique s’accroître et sont devenues très convoi‑tées entraînant une intensification du braconnage et du commerce illicite de certains végétaux, notamment les bois tropicaux. Les acteurs de la conservation se sont rendu compte qu’une gestion viable des ressources naturelles nécessitait la participation des populations locales et ont dû redéfinir leurs stratégies de conservation. Constat soutenu par la Convention de Rio de 1992 qui a posé la nécessité de concilier conservation de la biodiversité et développement durable. Depuis, de nombreux projets participatifs ont été mis en place autour des aires protégées impliquant les populations des zones périphériques, par le biais d’une redistribution des bénéfices et la mise en place de projets de développement venant compenser l’abandon du droit d’accès aux ressources protégées. Plusieurs exemples de succès prouvent que l’écotourisme peut avoir des effets positifs sur la conservation de la biodiversité. Par exemple, au Costa Rica, dans le parc national Tortuguero, l’exploita‑tion des tortues marines par le tourisme apporte plus de bénéfices à la population locale que le commerce des œufs et de la viande pratiqué jusqu’à présent. En Namibie, la création de « réserves communautaires » qui donne aux villageois des droits sur l’usage des ressources naturelles associés à des devoirs de gestion durable, a permis d’accroître les populations animales tout en augmentant les ressources économiques des communautés locales, grâce aux profits engendrés par l’écotourisme.

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L’ÉCOTOURISME ‑ Risques et dangers de l’écotourisme24

Risques et dangers de l’écotourismeComme tout produit de consommation, l’écotourisme n’échappe aux dérives dès lors qu’un intérêt financier est en jeu. Certains tour‑opérateurs se targuent de proposer des séjours écotouristiques sans pour autant appliquer ses principes fondamentaux. Il faut donc se méfier de cette utilisation abusive du tourisme dit « vert ». Le tout n’est pas d’être installé dans une zone protégée, d’utiliser des panneaux solaires, les fondements de ce type de tourisme sont bien plus complexes. Aussi, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des agences et tour‑opérateurs sur leurs engagements écologiques et sociaux. Appliquent‑ils une charte éthique ? Sont‑ils accrédités ? Avis des voyageurs, etc.Autre menace : le succès de l’écotourisme tue l’écotou‑risme. En ciblant des zones naturelles vulnérables et des cultures traditionnelles locales, l’apparition de multiples agences, opérateurs et réceptifs locaux peut conduire aux mêmes impacts négatifs que le tourisme de masse.Pour éviter ces dégâts, les associations locales et les gestionnaires des aires protégées jouent un rôle primordial. Des études d’impact environnemental analysant les effets de l’activité touristique sur le milieu permettent de déceler l’évolution de la faune et de la flore pour éventuellement envisager des alternatives en cas de dégradation du milieu naturel (du balisage d’autres parcours d’excursions à l’arrêt temporaire voire définitif de l’activité).

Principaux acteurs de l’écotourismeL’écotourisme nécessite une collaboration étroite entre plusieurs acteurs dont les intérêts divergent, d’où la difficulté de mettre en place cette coopération.

L’ÉtatL’Etat a un rôle à jouer dans ce domaine, en mettant en place un cadre législatif favorable au tourisme et en assurant la promotion du pays sur la scène internationale par le biais de l’office national du tourisme. Pour accueillir les touristes, il faut construire des infrastructures, déve‑lopper les services et créer des formations dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Le gouvernement doit également déterminer les aires protégées et soutenir la préservation de l’environnement. Mais malheureusement les intérêts financiers prévalent bien souvent sur la bonne volonté de l’Etat ; les gouvernements préférant utiliser les ressources naturelles de manière non durable et ainsi récolter des profits de manière immédiate. Il semblerait qu’on ne prenne soin que de ce qui a de la valeur. Aussi pour motiver les leaders politiques, l’écotourisme doit être plus rentable sur le moyen et long terme. Aujourd’hui, l’écotourisme est pour certains pays la première source de devises étrangères, prouvant ainsi par l’exemple à d’autres pays récalcitrants que ce secteur est moteur de croissance économique.

Tour-opérateurs et AgencesLes tour‑opérateurs soucieux de l’environnement et investis dans sa préservation se sont réunis au sein de l’association ATR, Agir pour un tourisme responsable. Après avoir été audités par l’AFNOR Certification, 13 agences et tour‑operateurs ont obtenu leur certification ATR : Allibert, Atalante, Chamina, Cheval d’aventure, Comptoirs des voyages, Evanéos, Grand Angle, La Balaguère, Nomade, Sans Frontières, Terres d’Aventure, Tirawa, Voyageurs du Monde.Ce sont essentiellement des voyagistes de taille petite à moyenne proposant des voyages « qui ont du sens », souvent à caractère thématique. Les membres de ATR s’engagent à respecter les principes suivants :

ww Impliquer et respecter les populations locales dans le développement : privilégier à tous les niveaux, à compétence égale, les emplois directs locaux et l’uti‑lisation de ressources locales, favoriser le transfert des compétences, veiller au juste respect des minima sociaux, se conformer aux règles administratives et juridiques locales, soutenir activement le développement local des destinations, informer et sensibiliser les visiteurs au respect des cultures des populations d’accueil, sensibiliser son personnel au respect des cultures des populations d’accueil.

ww Minimiser l’impact de notre activité sur l’envi-ronnement : appliquer une politique de gestion des déchets et de gestion des ressources naturelles en fonction du milieu, favoriser la préservation du patrimoine local et la mise en place d’une politique de gestion des flux à l’échelle des destinations, informer et sensibiliser les visiteurs et le personnel au respect de l’environnement.

ww Etre respectueux de notre clientèle : avoir une politique marketing responsable, un personnel mobilisé et formé, travailler avec des prestataires compétents, formés et partageant les mêmes valeurs et principes de travail.

ww Appliquer à soi ce que l’on préconise aux autres : tendre vers une politique de gestion environnementale de

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DÉCOUVERTE

Principaux acteurs de l’écotourisme ‑ L’ÉCOTOURISME 25

son entreprise, avoir un processus de contrôle de qualité formalisé au sein de son entreprise, mettre en place un mode de management solidaire au sein de son entreprise, veiller au partage équitable des bénéfices de l’activité.

w� FUBUAwww.fubua.comVous rêvez de dépaysement engagé, de tourisme respon‑sable, d’escapades authentiques, mais vous manquez de temps ou d’idées pour tout organiser vous‑même ? Vous pouvez faire confiance à l’agence Fubua pour vous concocter des vacances idéales et à votre image en toute éthique. Créé en 2014, le site Fubua propose aujourd’hui plus de 25 destinations et 50 programmes : éco‑volonta‑riat auprès des singes ou des éléphants, raid en chiens de traîneau en Laponie, treks et rencontres avec les popula‑tions locales, immersion totale au cœur des plateaux de Mongolie… Laissez‑vous tenter, l’aventure vous attend !

w� JACARANDA DE MADAGASCAR13, rue Bergère (9e)PARIS & 01 49 49 00 80www.jacaranda.fr – [email protected], vert, jaune, ou bleu : les régions à visiter sont classées par couleurs et 4 itinéraires et 4 séjours sont ainsi proposés (et décrits sur le site), auxquels s’ajoutent des combinés. Jacaranda saura aussi tout mettre en œuvre pour organiser des circuits sur mesure (vol, hôtel ou chambre d’hôtes, excursions, location de voitures avec chauffeur, etc.). Egalement des randonnées, croisières‑plongée, etc. Depuis dix ans, cette agence un peu parti‑culière met en avant les rencontres humaines avant tout. Loin des circuits « all‑inclusive » pour groupes qui coupent les visiteurs de leurs hôtes, Jacaranda de Madagascar fait tout son possible pour offrir au voyageur la possibilité d’entrer en contact avec la population locale.

w� NATURE ET TERROIRPlace communale 20A – B-6230 Pont-à-Celles& +32 7 184 54 [email protected]écialiste du voyage nature, avec plus de 50 desti‑nations chaque année dans le monde : Kirghizstan, Inde, Madagascar, Mongolie, Québec, Ouganda, Maroc, Antarctique, Algérie, Galapagos, France, Pologne, Espagne, etc. Des guides nature professionnels réputés

vous accompagnent dans la découverte et l’observation de la faune et de la flore tout en respectant un code éthique. Avec un vrai savoir faire acquis depuis de longues années, Nature et terroir conçoit ses voyages naturalistes comme un artisan passionné par son ouvrage et veut conserver une relation personnalisée et conviviale avec ses clients. En voyages organisés ou à la carte, vous vivrez une expérience inédite.

w� SAÏGA26, rue du Boeuf (5e)LYON) & 04 72 41 00 79www.saiga-voyage-nature.frmainate@saiga-voyage-nature.frPionnier de l’écotourisme depuis 1996, ce voyagiste propose des voyages individuels dans le monde entier. Il s’agit de séjours d’immersion au sein de programmes de préservation de la nature et des traditions, contribuant à financer ces initiatives locales. Trois thématiques sont proposées : les programmes « nature » visant à la protection et à la connaissance d’espèces et de milieux naturels emblématiques, les programmes « partage », centrés autour de la préservation du patrimoine culturel et des traditions et enfin, les programmes « bien‑être », permettant aux participants de se voir prodiguer des soins de médecine douce et traditionnelle.

Agents de la conservationLes gestionnaires des aires protégées sont des spécia‑listes en matière de conservation et de suivi écologique. Leur rôle est indispensable dans la mise en place et le déroulement de l’activité touristique. Ainsi, ils peuvent diriger les acteurs du tourisme sur les différentes activités possibles dans la zone et veiller sur les changements éventuels pouvant affecter les ressources naturelles. Ils jouent également le rôle de médiateur entre les différents intervenants.

AssociationsLes associations jouent, bien souvent, le rôle d’intermé‑diaire entre les bailleurs de fonds et les acteurs locaux, notamment dans le cadre de projets communautaires. Elles apportent un soutien technique et logistique aux projets, élaborent des formations et des programmes de sensibilisation pour les populations locales désireuses de s’investir dans l’activité touristique.

NATURE ET TERROIR

Le spécialiste du voyage Nature

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L’ÉCOTOURISME ‑ Principaux acteurs de l’écotourisme26

w� AGIR POUR UN TOURISME RESPONSABLE927 b, Chemin des vignesSIMIANE-COLLONGUE& 01 73 01 40 54www.tourisme-responsable.orgcontact@tourisme-responsable.orgATR : Agir pour un tourisme responsable est une asso‑ciation créée en 2004 qui regroupe des tour‑opérateurs soucieux de rendre le tourisme plus responsable, et partageant des valeurs éthiques communes : respect de l’environnement et des communautés locales. Initiée par des voyagistes spécialistes de la marche à pied et de l’aventure, ATR compte actuellement 13 membres certifiés (mars 2015) : Allibert, Atalante, Chamina, Cheval d’aventure, Comptoirs des voyages, Evanéos, Grand Angle, La Balaguère, Nomade, Sans Frontières, Terres d’Aventure, Tirawa, Voyageurs du Monde.

w� ASSOCIATION FRANÇAISE D’ÉCOTOURISMEwww.ecotourisme.infoL’Association française d’écotourisme a été créée en 2005 dans le but de « diffuser le concept d’écotourisme en France, d’en faire la promotion auprès des professionnels et du grand public, d’accompagner le développement de projets et la mise en place de stratégies de territoire liées au tourisme durable ». Elle rassemble des professionnels du tourisme (hôteliers, voyagistes), institutions (offices du tourisme, etc.), consultants et universitaires. C’est une plateforme d’échange qui met en exergue l’émergence d’initiatives pour « catalyser » le développement de l’écotourisme en France.

w� ATES ASSOCIATION POUR UN TOURISME ÉQUITABLE ET SOLIDAIREwww.tourismesolidaire.orgCréée le 30 mai 2006, à l’initiative de l’UNAT, l’ATES a pour objet de soutenir, d’évaluer et de promouvoir les projets et les acteurs du tourisme équitable et solidaire. L’association est ouverte à tout organisme de voyages, répondant aux critères du tourisme équitable et solidaire établis par l’ATES, ainsi qu’à tout organisme ou personne qui soutient, par son action, ces formes de tourisme. En regroupant au niveau national les différents acteurs voyagistes et organisations partenaires du tourisme équitable et solidaire, l’ATES devient ainsi l’interlocuteur de référence et offre une plus grande clarté et visibilité sur ce secteur en pleine croissance, son offre de voyages et ses retombées en termes de développement local. L’ATES rassemble aujourd’hui 35 membres engagés autour d’une charte commune.

w� TOURISME AUTREMENTrue Louis Hap 16ETTERBEEK & +32 26 46 66 51& +32 47 36 73 [email protected] autrement est une association qui valorise les bonnes pratiques du tourisme basées sur le respect des populations d’accueil, de leur environnement naturel et socio‑économique et de leurs identités culturelles. Tourisme autrement, un rendez‑vous bi‑annuel avec le

Salon qui met en valeur les opérateurs d’un tourisme durable, pour des destinations lointaines et de proximité. Infos sur leur site (www.tourisme‑autrement.be).

w� UNAT (UNION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE TOURISME ET DE PLEIN AIR)www.unat.asso.frL’Union nationale des associations de tourisme et de plein air créée en 1920 regroupait alors les principales associations et mutuelles françaises qui œuvraient pour le tourisme familial. Tout au long des réformes sociales du XXe siècle, l’UNAT a joué un rôle important dans la démocratisation du droit au loisir et au développement des vacances pour tous. Elle a permis à des milliers de Français défavorisés de partir en séjours sportifs ou en plein air.En 2002, l’association a réorienté sa mission : elle représente aujourd’hui le tourisme associatif auprès des pouvoirs publics. Son objectif est de promouvoir le tourisme social et de développer les actions de solidarité en France et dans le monde entier. Ces actions s’appuient sur une sensibilisation générale des voyageurs en ce qui concerne les conséquences du tourisme (préoccupations environnementales et sociales), en favorisant l’implica‑tion des touristes dans les projets de développement locaux de la population d’accueil.

Principales ONG internationales

w� AREMDT : TOURISME RESPONSABLE ET SOLIDAIRE EN MEDITERRANEE14, rue Berlioz (6e)MARSEILLE & 04 91 53 74 65www.aremdt.org – [email protected]ée en 2007, AREMDT est une démarche collective d’acteurs du pourtour méditerranéen qui coopèrent pour le développement et la promotion d’un tourisme responsable et solidaire en Méditerranée. Des hommes et des femmes, acteurs de terrain en Méditerranée, sont engagés dans la préservation et la valorisation du patrimoine naturel et culturel de leur territoire. Ces acteurs envisagent le tourisme solidaire comme un outil de développement local et soutenable, en complémentarité et en équilibre avec les autres activités économiques, sociales et culturelles du territoire. Les partenaires AREMDT sont convaincus que nous pouvons répondre aux enjeux et défis majeurs de la Méditerranée, en développant des échanges touristiques solidaires, favorisant une découverte mutuelle et une meilleure compréhension de l’autre. AREMDT regroupe un réseau d’associations médi‑terranéennes de développement local, d’organisations de solidarité internationale, de coopératives, et d’experts en développement qui travaillent en partenariat avec des agences de voyages spécialisées dans le tourisme solidaire. Ces acteurs partagent des valeurs et principes communs inscrits dans la Charte d’AREMDT, comme la maîtrise locale des projets au travers d’une concertation territoriale, le respect de l’environnement et de la culture, la mobilité et la formation comme facteurs de développement local. Afin de partager ces valeurs et de participer à cette aventure les membres vous proposent des voyages et séjours solidaires sur leur territoire.

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28 L’ÉCOTOURISME ‑ Principaux acteurs de l’écotourisme

w� CONSERVATION INTERNATIONALE (CI)& 001 800 429 [email protected]  : Conservation International est une ONG américaine  créée en 1987. Elle a pour but de préserver des sites à fort intérêt faunistique et floristique. L’association noue des liens étroits avec les populations locales. Depuis 1992, CI s’est engagée dans le déveleppement de projets écotouristiques en collaboration avec d’autres ONG, comme Rainforest Alliance, et sponsorise l’Ecotourism Excellence Award, prix d’excellence mondial dans le domaine de l’écotourisme.

w� RAIN FOREST ALLIANCEwww.rainforest-alliance.orgRainforest Alliance – ou Alliance pour les forêts tropi‑cales – est une association à but non lucratif créée en 1987, qui a pour objectif de protéger les écosystèmes, les peuples et la faune de la forêt tropicale. Le siège est basé à New York. L’association mène des actions à travers le monde dont le but premier est de modifier les pratiques en matière d’utilisation du territoire. Cette ONG travaille avec quelques projets communautaires dans le cadre de son programme de tourisme durable en aidant les entreprises dans leur marketing, en apportant de nouveaux clients et en soutenant écosystèmes et communautés locales. Les participants à ce programme suivent des formations pour améliorer le rendement de leurs activités, conserver de bonnes relations avec les communautés locales et minimiser les impacts négatifs sur l’environnement. Au cours de ces forma‑tions, les entreprises sont également conseillées pour obtenir une certification de tourisme durable après avoir subi une évaluation par des partenaires locaux et Rainforest Alliance.

w� WCSwww.wcs.orgLa Wildlife Conservation Society – ou Société pour la conservation de la faune – est une organisation internationale non gouvernementale. Elle agit pour la préservation de la nature et la protection de la biodi‑versité. Basée à New York, elle a des bureaux dans une cinquantaine de pays à travers le monde. Elle intervient dans le cadre de projets touristiques et veille au respect de l’environnement.

w� WWF : FONDS MONDIAL POUR LA NATURE& 01 55 25 84 [email protected] World Wide Fund for Nature a été créé en Suisse en 1961. C’est l’une des plus grandes organisations de protection de la nature. Le siège international est basé en Suisse, mais l’ONG a des bureaux dans près d’une centaine de pays. Financé par des fonds publics, des entreprises et des dons privés, l’association a lancé plus de dix mille programmes de sauvegarde des espèces animales et de leurs habitats. Sa mission est de stopper la dégradation de l’environnement et de bâtir un avenir pour l’Homme, qu’il puisse vivre en harmonie avec la nature en préservant la biodiversité, en utilisant de manière durable des ressources naturelles et lutte contre la pollution. Le WWF soutient également le dévelop‑pement de projets écotouristiques communautaires.

Populations localesLa participation des populations locales vivant à l’inté‑rieur et à proximité des zones protégées est essentielle au bon fonctionnement de l’écotourisme. L’épanouissement de chaque communauté et l’amélioration de la vie quoti‑dienne sont le reflet d’un projet écotouristique réussi.

Sigles incontournablesw� ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME

& +34 91 567 81 00www.unwto.orgOMT : L’Organisation mondiale du tourisme est la prin‑cipale institution dans le domaine du tourisme, investie par l’Organisation des Nations unies d’un rôle central et décisif dans l’encouragement du développement d’un tourisme durable, conscient de ses responsabilités et accessible à tous.Son objectif est de contribuer au développement économique, à l’entente internationale, à la paix,

la prospérité et au respect universel des droits de l’homme et des libertés fondamentales.L’OMT surveille et s’emploie à faire respecter les intérêts des pays en développement dans le domaine du tourisme en encourageant la mise en œuvre du Code mondial d’éthique du tourisme. Plate‑forme internationale, elle a un rôle de vecteur entre les différents acteurs du tourisme : pays membres, destinations et entreprises touristiques. Son rôle est d’optimiser les transferts de technologie et la coopération internationale ou encore de développer les partenariats entre les secteurs public et privé.Son but est d’obtenir que les effets économiques, sociaux et culturels positifs du tourisme annulent

Notions indispensables

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DÉCOUVERTE

Quelques définitions ‑ NOTIONS INDISPENSABLES 29

au maximum ses effets négatifs sur la société et l’environnement. Elle s’emploie donc à stimuler la croissance économique par la création d’emplois et à inciter à la protection de l’environnement et du patrimoine culturel, et mène un combat pour que, partout dans le monde, l’homme respecte l’homme dans ses droits et sa culture.

w� PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L’ENVIRONNEMENT (PNUE)FRANCEwww.unep.orgCréé en 1972, le PNUE est la plus haute autorité environnementale au sein du système des Nations unies. Le Programme joue le rôle de catalyseur, de défenseur, d’instructeur en œuvrant à promouvoir l’utilisation avisée et le développement durable de l’environnement mondial. A cette fin, le PNUE collabore avec de nombreux partenaires, dont des organes des Nations unies, des organisations internationales, des gouvernements nationaux, des organisations non gouvernementales, le secteur privé et la société civile.

w� UNEP-WCMCwww.unep-wcmc.orgLe Centre de surveillance de la conservation de la nature est une agence des Nations Unies établie en 2000. Les objectifs de cette agence sont d’analyser, de synthétiser et de promouvoir les connaissances sur l’état de la biodiversité et de soutenir les grandes conventions internationales. L’agence a aussi pour but d’évaluer la biodiversité du programme des Nations Unies pour l’environnement.

Quelques déinitionsDepuis quelques années, le tourisme durable se structure d’un point de vue législatif pour éviter des abus face à un marché en pleine croissance. Avant de parcourir les principaux engagements internationaux, textes fondateurs et autres repères en la matière, voici quelques définitions génériques :

ww Agrément ministériel. L’agrément ministériel est une reconnaissance qui donne vocation (et non droit) à certaines aides. Il valide le respect d’une régle‑mentation et reconnaît la qualité de professionnel. L’agrément constitue une relation privilégiée entre le ministère et une association, il est indispensable pour accéder à des aides financières de l’Etat.

ww Certification. Processus de vérification du respect d’un cahier des charges. Dans le secteur de l’éco‑tourisme, la certification permet de distinguer les compagnies réellement écotouristiques des compa‑gnies promouvant le tourisme vert. La certification ne peut être faite que par une entité indépendante de celle qui a déterminé le cahier des charges.

ww Charte. Règles fondamentales d’une organisation officielle ou de série d’engagements signés par des personnes ou des structures se reconnaissant dans un texte commun.

ww Déclaration. Document dont les signataires mani‑festent leurs accords sur des finalités, des objectifs et des principes. Le contenu d’une déclaration est l’objet d’une obligation morale mais n’a pas, stricto sensu, de force juridique.

Code de conduite de la TIESTIES : The International Ecotourism Society est la première organisation à s’être engagée à promouvoir les principes de l’écotourisme et les pratiques responsables dans le secteur du tourisme. C’est LA référence en matière d’écotourisme. L’organisation a pour mission d’allier la protection de l’environnement, les communautés et les voyages durables. Elle regroupe un réseau de membres originaires de plus de 120 pays et des affiliations avec plus de 40 associations régionales et nationales d’écotourisme.Les membres de la Société internationale d’écotourisme (The International Ecotourism Society) s’engagent à respecter le code de conduite de l’organisation.Les membres reconnaissent que « l’écotourisme est un voyage responsable vers des zones naturelles qui conserve l’environnement et soutient le bien‑être de la population locale  », et adhèrent aux principes suivants :

ww Minimiser l’impact sur l’environnement et la population locale.

ww Construire une conscience respectueuse de l’environnement et de la culture.

ww Apporter une expérience positive aux visiteurs ainsi qu’aux autochtones.

ww Générer des bénéfices financiers directs pour la conservation.

ww Générer des bénéfices financiers et des emplois aux populations locales et renforcer leur autonomie.

ww Sensibiliser les touristes à travers différentes expériences aux conditions politiques, sociales et environnementales des pays visités.

ww Penser et construire des infrastructures de tourisme ayant un impact minimal sur leurs environnements.

ww Reconnaître les droits et les croyances des populations indigènes, et travailler en partenariat avec ces communautés.

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309

ÉCOLODGE .............................................................8ÉCOLOGIE ...............................................................8ÉCOMUSÉE DU MONT LOZÈRE (L') ...........261ECOTOURISME ................................................... 19ELEPHANT ADVENTURES BY GREEN DISCOVERY ..................................196ELM WILDLIFE TOURS ...................................302EMPREINTE ÉCOLOGIQUE ................................8ENAMPORE ............................................ 56ENGARUKA ............................................ 66ENONTEKIO .........................................253ENVIRONS DE QUITO (LES) ................147ÉQUATEUR ...........................................142ESPAÑOLA – HOOD .............................158ESTUAIRE ET MOYEN-OGOOUE .........107EUNGELLA NATIONAL PARK ..............278EUROPE ................................................207

FFABRIQUE DE PAPIER ANTEMORO............. 90FERNANDINA – NARBOROUGH .........158FIORDLAND NATIONAL PARK ............305FLOREANA – SANTA MARÍA ...............159FORÊT D’ANJA .................................................... 90FORÊT DE TAPIAS D’ANDOHARIANA ........ 88FORÊT PÉTRIFIÉE ............................................... 79FORLANDET NASJONALPARK ...................244FORTESCUE FALLS..........................................286FRANCE ................................................258

GGABON ................................................... 98GALÁPAGOS ........................................156GÄLLIVARE ...........................................245GAMVIK ................................................240GJESVAER.............................................238GLASS HOUSE MOUNTAINS NATIONAL PARK ...........276GRAND BALKAN ..................................226GRIZZLY LAKE...................................................124GUNLOM FALLS ...............................................282

HHAUTES MONTAGNES DU SUD-EST ..135HAUTES TERRES CENTRALES ............... 87HEMIS ...................................................185HETTA HUSKIES ...............................................253HOLLYFORD TRACK .......................................306HOSTERIA MINDO LAGO .............................148

IICEFIELDS PARKWAY .....................................122ICEHOTEL ...........................................................248ÎLE AUX OISEAUX (L') ....................................... 56INARI.....................................................254INARIN POROFARMI –  FERME DE RENNES .........................................255

INDE ......................................................172INÉGALITÉS ............................................................8ISABELA – ALBEMARLE ......................158ISLA DE LA PLATA ...........................................153

JJASPER NATIONAL PARK ....................121JIM JIM ET TWIN FALLS .................................282JOFFRE LOOKOUT PEER ...............................286

KKAHURANGI NATIONAL PARK ...........298KAKADU NATIONAL PARK .................280KALIAKRA ............................................229KALKARI DISCOVERY CENTRE ...................275KAOKOLAND ......................................... 76KARASJOK ...........................................238KARIJINI NATIONAL PARK ..................285KASKAWULSH GLACIER ...............................125KEPLER TRACK..................................................306KEVO STRICT NATURE RESERVE ................256KILPISJÄRVI .........................................254KIRUNA .................................................246KLUANE LAKE ...................................................125KLUANE NATIONAL PARK...................124KONGSFJORD ......................................240KU-RING-GAI CHASE NATIONAL PARK .....................274KU-RING-GAI CHASE NATIONAL PARK ...275

LLA CORNE – HORNET ....................................240LA PAZ WATERFALL GARDENS...................132LA RÉUNION ........................................264LA SIERRA ............................................150LABELS .................................................................. 31LAC ALAOTRA ........................................ 92LAC ARENAL ........................................140LAC DE SREBARNA .........................................226LAC NATRON .......................................... 66LADAKH ...............................................184LAGUNA LLANGANUCO ..............................166LAGUNA SANDOVAL .....................................168LAKE INARI CRUISE ........................................255LAKE O’HARA ...................................................123LAOS .....................................................186LAPONIE ...............................................229LAPONIE FINLANDAISE ......................250LAPONIE NORVÉGIENNE ....................236LAPONIE SUÉDOISE ............................244LE GUANACASTE .................................139LE RILA ET LE PIRIN .............................227LE VERCORS .........................................260LES CATLINS ........................................304LES CÉVENNES.....................................260LES GRAMPIANS .................................284LISTE ROUGE ...................................................... 10

INDEX

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LITCHFIELD NATIONAL PARK ............283LONGYEARBYEN..................................243LOWELL GLACIER ............................................125LUANG NAMTHA .................................198LUANG PRABANG................................193LUOSTO – PARC NATIONAL PYHATUNTURI ..................256

MMADAGASCAR ....................................... 83MAGNIFICENT BARRENJOEY LIGHTHOUSE ........................276MAHANGO GAME RESERVE ................. 80MAISON ROYALE (LA)...................................... 58MAKOGHÉ ............................................104MALIGNE LAKE ................................................122MARAIS DU VIGUEIRAT ......................262MARCHÉ DE JOUR ..........................................199MARCHÉ DE NUIT ...........................................199MARCHÉ DU MATIN .......................................201MARLBOROUGH – NELSON................296MASSIF DE PROKLETIJE .....................221MAUSOLÉE DE PETAR II PETROVIC NJEGOS .........................................214MENACES ............................................................. 42MIKUMI NATIONAL PARK............................... 69MILFORD DEEP UNDERWATER OBSERVATORY ...................306MILFORD SOUND ...........................................306MILFORD TRACK .............................................307MINE D’AMÉTHYSTE ......................................257MIRRAI LOOKOUT ...........................................282MISTAYA CANYON ..........................................118MONASTÈRE TROGLODYTE DE BESSARBOVO ...........................................226MONDIALISATION ............................................ 10MONT ASSIRIK ................................................... 60MONT PHOUSI – VAT CHOMSI ...................196MONTAGNE BRULÉE ........................................ 79MONTAGNE NUOLJA ....................................249MONTAGNES D’USUMBARA ................ 67MONTÉNÉGRO .....................................208MONTENEGRO –  KOSOVO – ALBANIE ............................221MOROGORO .......................................... 69MOUNT BRUCE ................................................286MOUNT COOK VILLAGE ......................301MOUNT LOGAN ...............................................125MUAN SING ..........................................200MUDUMU NATIONAL PARK ................. 82MUONIO ...............................................252MYTHS & LEGENDS ECO TOUR ..................296

NNAMIBIE ................................................. 71NATURUM ABISKO – NATURE CENTRE ...249NEW SOUTH WALES ............................271NORD-EST (MONTÉNÉGRO) ...............218NORD-OUEST (MONTÉNÉGRO) .........214

NORD-OUEST DE LA VALLÉE CENTRALE ...................130NORDVEST-SPITSBERGEN NASJONALPARK ..............................................244NORTHLAND ........................................292NOSY KOMBA ........................................ 95NOURLANGIE ROCK (BURRUNGGI EN ABORIGÈNE) ET SES PEINTURES RUPESTRES .................282NOUVELLE-ZÉLANDE .........................286NUGGET POINT ...................................304NUNAVUT .............................................125NYAE NYAE CONSERVANCY .......................... 78

OOCEANIE ...............................................269ONG ........................................................................ 10ONTARIO ..............................................114OPUWO .................................................. 76ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME (OMT) ...................................... 10OTAGO ..................................................302OUDIERIN ............................................................. 56OULANKA NATIONAL PARK ........................258OUSSOUYE ............................................. 57

PPALLAS-YLLÄSTUNTURI NATIONAL PARK ..............................................251PALSA MOORS – LANDE ..............................254PAMPAS DEL HEATH ......................................168PARC D’AKANDA .................................107PARC DE LA RIVIÈRE- DES-MILLE-ÎLES ...................................117PARC INTERNATIONAL LA AMISTAD 136PARC NATIONAL BALKAN CENTRAL .226PARC NATIONAL BARRA HONDA ......142PARC NATIONAL BRAULIO CARRILLO ............................130PARC NATIONAL CARARA ..................139PARC NATIONAL CHIRRIPO ................137PARC NATIONAL D’ABISKO ................249PARC NATIONAL D’ANDASIBE-MANTADIA ...................... 92PARC NATIONAL DE BIOGRADSKA GORA .....................218PARC NATIONAL DE CAHUITA ...........132PARC NATIONAL DE KAZIRANGA ......183PARC NATIONAL DE KEOLADEO GHANA .................................178PARC NATIONAL DE L’ANDRINGITRA .. 88PARC NATIONAL DE L’IVINDO............102PARC NATIONAL DE LA BASSE CASAMANCE .................. 58PARC NATIONAL DE LA GASPÉSIE .....116PARC NATIONAL DE LA LOPÉ .............103PARC NATIONAL DE LA  MONTAGNE D’AMBRE ........................... 97PARC NATIONAL DE LOANGO ............105

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