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L e Manipulateur d’imagerie médicale et de radiothérapie mensuel n°178 - juillet-août 2009 Journée d’étude et de réflexion de l’AFPPE Licence-Master-Doctorat : Quel impact sur la coopération des professionnels de santé en Europe ? Prise en charge d’un blessé radio-contaminé Le CHU de Bordeaux déclenche l’annexe nucléaire du Plan Blanc dans le cadre d’un exercice sanitaire avec le CNPE du Blayais. L’Allemagne à l’honneur Fiche technique Communiquer en allemand Revue de l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie depuis 1966

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LeManipulateurd’imagerie médicale et de radiothérapie

mensuel n°178 - juillet-août 2009

Journée d’étude et de réflexion de l’AFPPELicence-Master-Doctorat : Quel impact sur la coopérationdes professionnels de santé en Europe?

Prise en charged’un blesséradio-contaminéLe CHU de Bordeauxdéclenche l’annexe nucléairedu Plan Blanc dans le cadred’un exercice sanitaireavec le CNPE du Blayais.

L’Allemagne à l’honneurFiche techniqueCommuniquer en allemand

Revue de l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie depuis 1966

2003

2 -

06.0

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ULTRAVIST 300 (300 mg d’Iode/ml), ULTRAVIST 370 (370 mg d’Iode/ml). Composition. Ultra-

vist 300 : lopromide 62,340 g - Ultravist 370 : lopromide 76,90 g - Excipients : Trométamol, calciédétate de sodium dihy-draté, acide chlorhydrique à 10 %, hydroxyde de sodium, eau ppi qsp 100 ml. Indications thérapeutiques : Ultravist 300 : angiographie par

voie artérielle, artériographie des membres inférieurs, artériographie cérébrale, cavernographie, arthrographie, tomodensitométrie, artériographie numérisée de la crosse aortique, angiocardiographie infantile, hystérosalpingographie, opacifi cation de l’appareil digestif, phlébographie des membres inférieurs. Ultravist 370 : Urographie

intraveineuse, tomodensitométrie, angiographie par voie artérielle et veineuse, aortographie par voie artérielle, coronaroventriculographie. Posologie et mode d’administration* : Voie in-jectable. La vitesse d’injection et la posologie dépendent du type d’examen. Ultravist 300 / Ultravist 370 : En angiographie numérisée : les doses moyennes à employer sont variables selon le type

d’examen. La dose ne doit pas être supérieure à 4 à 5 ml/kg, en injection itérative, sans dépasser 100 ml par injection. Ultravist 370 : En urographie : les doses doivent être adaptées au poids et à la fonction rénale du sujet, qui doit être à jeun sans restriction hydrique. Contre-indications : Hypersensibilité à Ultravist ou à l’un des excipients : antécédent de réaction immédiate majeure ou cutanée retardée à l’injection de

Ultravist. Thyréotoxicose manifeste. Hystérosalpingographie en cas de grossesse (Ultravist 300). Mises en garde* : Tous les produits de contraste iodés (PCI) peuvent être à l’origine de réactions mineures ou majeures, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Elles peuvent être immédiates (moins de 60 minutes), ou retardées (jusqu’à 7 jours). Elles sont souvent imprévisibles. Le risque de réaction majeure implique d’avoir à disposition immédiate les moyens

nécessaires à une réanimation d’urgence. Les patients ayant déjà présenté une réaction lors d’une précédente administration d’un PCI ont un risque augmenté de nouvelle réaction en cas de réadministration du même, ou éventuellement d’un autre PCI et sont donc considérés comme sujets à risque. PCI et thyroïde : Il convient de s’assurer avant l’administration de produits de contraste iodés que le patient ne va pas bénéfi cier d’une exploration scintigraphique ou biologique de la

thyroïde ou d’une administration d’iode radioactif à visée thérapeutique. En effet, l’administration, quelle qu’en soit la voie, de PCI perturbe les dosages hormonaux et la fi xation d’iode par la thyroïde ou les métastases de cancer thyroïdien jusqu’à la normalisation de l’iodurie. Précautions d’emploi*. Intolérance au PCI : Avant l’examen : Identifi er les sujets à risque. Pendant l’examen : Surveillance médicale, maintien d’une voie d’abord veineuse. Après l’examen : Observation pendant au moins 30 minutes. Le patient doit être prévenu de la possibilité de réactions retardées (jusqu’à 7 jours). Insuffi sance rénale : Les PCI peuvent provoquer une altération transitoire de la fonction rénale ou aggraver une insuffi sance rénale préexistante. Les patients hémodialysés peuvent recevoir des PCI, car ces derniers sont dialysables. Il convient de prendre l’avis préalable du service d’hémodialyse. Insuffi sance hépatique : Une attention particulière est nécessaire en cas d’insuffi sance hépatique ajoutée à une insuffi sance rénale, car le risque de rétention du produit de contraste est majoré. Asthme : Equilibrer l’asthme est recommandé avant injection d’un PCI. Dysthyroïdie : A la suite de l’injection d’un PCI, en particulier chez les patients porteurs de goitre ou ayant des antécédents de dysthyroïdie, il existe un risque, soit de poussée d’hyperthyroïdie, soit d’induction d’une hypothyroïdie. Il existe également un risque d’hypothyroïdie chez le nouveau-né qui a reçu, ou dont la mère a reçu, un produit de contraste iodé. Maladies cardiovasculaires sévères : - Troubles du système nerveux central : Le rapport bénéfi ce/risque doit être estimé au cas par cas. Phéochromocytome - Myasthénie - Majoration des effets secondaires : Majoration par les états prononcés d’excitation, l’anxiété et la douleur. Une prise en charge adaptée peut s’avérer nécessaire pouvant aller jusqu’à la sédation. Mises en garde et précautions d’emploi propres à certaines voies d’administration avec diffu-sion systémique notable*. Voie intra-utérine (Ultravist 300) : la grossesse est contre indiquée pour l’hystérosalpingographie. Par l’interrogatoire et par des mesures appropriées, rechercher systématiquement chez la femme en âge de procréer l’éventualité d’une grossesse. L’exposition aux rayons-X des voies génitales féminines doit faire l’objet d’une évaluation attentive du rapport bénéfi ce/risque. En cas d’infl ammation ou d’infection pelvienne aiguë, l’hystérosalpingographie ne peut être réalisée, qu’après évaluation attentive du rapport bénéfi ce/risque. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions* : Metformine ; radiopharmaceutiques ; béta-bloquants, substances vasoactives, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, antagonistes des récepteurs de l’angiotensine ; diurétiques; Interleukine 2. Grossesse et allaitement*. Embryotoxicité : Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. Foetotoxicité : La surcharge iodée ponctuelle peut entraîner une dysthyroïdie fœtale si l’examen a lieu après 14 semaines d’aménorrhée. Cependant, la réversibilité de cet effet et le bénéfi ce maternel attendu justifi ent de ne pas surseoir à l’administration ponc-tuelle d’un PCI dans le cas où l’indication de l’examen radiologique chez une femme enceinte est bien pesée. Allaitement : suspendre l’allaitement maternel pendant au moins 24 heures. Effets indésirables*. Réactions anaphylactoïdes et d’hyper-sensibilité : réactions d’hypersensibilité, incluant les réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes, pouvant aller jusqu’au décès, regroupant les effets : Cutanéo-muqueux – Immédiats : Fréquemment prurit, érythème, urticaire localisé ou étendu, rarement œdème de Quincke. – Retardés : Rarement eczéma, exanthème maculo papuleux, érythème polymorphe et, exceptionnellement, syndrome Stevens-Johnson ou syndrome de Lyell. Respiratoires : Fréquemment crise d’éternuements, toux, sensation de gorge serrée ; rarement dyspnée, bronchospasme, œdème laryngé, arrêt respiratoire. Cardio-vasculaire : Rarement hypotension, vertiges, malaise, tachycardie, arrêt cardiaque. Autres manifestations : Fréquemment nausées, vomisse-ments, rarement douleurs abdominales. Autres effets indésirables : Cardiovasculaires : Rarement malaise vagal, trouble du rythme, angor, infarctus du myocarde, plus fréquent en cas d’injection intra coronaire. Rarement collapsus cardiovasculaire de gravité variable pouvant survenir d’emblée, sans aucun signe annonciateur, ou compliquer les manifestations cardiovasculaires décrites ci-dessus. Neurosensoriels : Administration systémique : Fréquemment sensation de chaleur, céphalées. Rarement agitation, état confusionnel, hallucinations, amnésie, troubles du langage, troubles visuels (photophobie, cécité transitoire), troubles auditifs, tremblement, paresthésies, parésie/paralysie, convulsions, somnolence, coma. Digestifs : fréquem-ment nausées, peu fréquemment vomissements et troubles transitoires du goût, rarement hypertrophie des parotides dans les jours qui suivent l’examen, hypersalivation. Respiratoires : rarement œdème du poumon. Rénaux: une augmentation transitoire de la créatininémie peut être observée mais l’insuffi sance rénale aiguë anurique est rare. Thyroïdiens. Effets locaux: fréquemment douleur et œdème locaux bénins et transitoires peuvent apparaître au point d’injection en l’absence d’ex-travasation du produit injecté. En cas d’extravasation, une réaction infl ammatoire locale, voire une nécrose tissulaire, peuvent être observées. Rarement thrombophlébite. Surdosage* : En cas de très forte dose, une réhydratation appropriée est né-cessaire. La fonction rénale doit être surveillée pendant au moins trois jours. Si nécessaire, une hémodialyse peut être réalisée. Propriétés pharmacologiques* : V08A B05. Produit de contraste triiodé, hydrosoluble, non ionique. Propriétés phar-macodynamiques*. Propriétés pharmacocinétiques*. Durée de conservation : 3 ans. Conditions de conservation* : à l’abri de la lumière. Présentations. Ultravist 300 : 330 902.8 : 20 ml en fl acon (verre), prix : 9,21 € ; 330 903.4 : 50 ml en fl acon (verre), prix : 22,21 € ; 330 904.0 : 100 ml en fl acon (verre), prix : 38,98 € ; 376 037.8 : 150 ml en fl acon (verre), prix : 55,86 € ; 330 905.7 : 200 ml en fl acon (verre), prix : 72,79 € ; 559 557.0 : 20 ml en fl acon (verre), boîte de 10 ; 559 558.7 : 50 ml en fl acon (verre), boîte de 10 ; 559 559.3 : 100 ml en fl acon (verre), boîte de 10 ; 563 851.7 : 150 ml en fl acon (verre), boîte de 10 ; 559 212.3 : 200 ml en fl acon (verre), boîte de 10 ; Ultravist 370 : 330 906.3 : 20 ml en fl acon (verre), prix : 11,24 € ; 330 908.6 : 50 ml en fl acon (verre), prix : 27,26 € ; 330 910.0 : 100 ml en fl acon (verre), prix : 46,86 € ; 376 038.4 : 150 ml en fl acon (verre), prix : 67,68 €, 330 911.7 : 200 ml en fl acon (verre), prix : 88,49 € ; 559 204.0 : 20 ml en fl acon (verre), boîte de 10 ; 559 205.7 : 50 ml en fl acon (verre), boîte de 10 ; 559 206.3 : 100 ml en fl acon (verre), boîte de 10 ; 563 849.2 : 150 ml en fl acon (verre), boîte de 10 ; 559 208.6 : 200 ml en fl acon (verre), boîte de 10. Liste I. Médicament soumis à prescription médicale. Remb. Séc. Soc. 65 %. Agréé coll. Titulaire de l’AMM : Bayer Santé, 13 rue Jean Jaurès, 92807 Puteaux Cedex. Pharmacovigilance (N° vert : 0 800 87 54 54). Révision : janvier 2007. *Consulter le Vidal pour une information détaillée.

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Tout d’abord une nouvelle dynamique pour la revue Le Manipulateur qui s’est enrichie denouvelles rubriques. Au 7e mois de parution, il est temps de faire un premier bilan et vous êtesnombreux à témoigner de l’intérêt pour la nouvelle formule de notre revue qui reste une

référence pour les manipulateurs qu’ils soient adhérents ou non à notre Association.Des remerciements tous particuliers à Anne Bassali-Guillerm pour avoir assuré la transition et à l’équipe quiest venue renforcer le comité de rédaction. Anne passe aujourd’hui le relais à un duo de rédactrices en chefparticulièrement réactives et qui sauront avec ardeur refléter le dynamisme de notre Association.

Après le renforcement de notre Bureau national par des forces vives venant représenter ou accompagnernotre président national en se répartissant la tâche par grand domaine, le deuxième semestre 2009 verra lelancement d’un concours pour un nouveau logo pour notre Association qui sera ponctué par unerestructuration de notre site internet.

La vie de l’Association est rythmée par les nombreuses actions de formation pour lesquelles nous seronsbientôt, je l’espère, en mesure de délivrer des crédits formation :Les journées manipulateurs des JFR’2009 seront enrichies d’une session “Encadrement et formation”composée d’une partie “Formation au service de la profession” et d’une partie “Gestion” dans le cadre desimportantes évolutions managériales, réglementaires et budgétaires des établissements de santé et desstructures de santé libérales.Les Journées scientifiques verront également dès 2010 un grand bouleversement dans l’organisationavec quatre demi-journées de formation continue pour permettre une meilleure mobilité entre les sessions etpour la plus grande satisfaction de nos fidèles partenaires qui, jusqu’au samedi inclus, auront tout le loisir devous faire partager leur expérience sur les nouveautés technologiques.

La vie de l’Association est également rythmée par des “Assemblées mensuelles”, moments collectifs internesoù s’élabore la politique de l’association avec mise en place de groupes de travail.Parmi les principales orientations :- le Groupe référentiel d’activités et de compétences pour les manipulateurs : travail de réingénierie des

diplômes paramédicaux soutenu par le ministère en préalable à l’intégration de la formation de manipulateurdans le système LMD;

- l’ouverture sur l’Europe avec un débat sur la coopération entre les professionnels de santé à travers ledéploiement du LMD en France et en Europe longuement commenté dans cette revue ;

- le projet France-Québec pour une meilleure circulation des manipulateurs par une reconnaissance mutuelledes qualifications entre la France et le Québec ;

- la participation à la “Mission sur les cadres hospitaliers” : la ministre de la Santé et des Sports, ayantchargé Chantal de Singly de conduire une mission sur la formation, le rôle et la valorisation des cadreshospitaliers.

Quels que soient vos choix de lecture ou de destination vacances en cette période estivale, je vous souhaite àtous un bel été, et je rappelle aux nombreux non adhérents qui nous lisent et qui approuvent nos orientations :vous partagez nos convictions, soutenez-les en adhérant à notre Association.

Merci à Roger Husson de m’avoir confié la rédaction de l’éditorial de ce numéro de juillet et août.

Josette Dubois,

Trésorière et vice-présidente chargée des relations avec les régions et de la vie interne de l’AFPPE

édito

3Le Manipulateur n°178

Une année 2009particulièrement riche en évolutions

4

les “bonus”

Le Manipulateur n°178

Selon les dispositions du CSP (Code de la santé publique) :

Article R.1333-29 : “L’emploi des radiations ionisantes est ré-servé aux médecins et chirurgiens dentistes réunissant lesqualifications nécessaires.”Le CSP ne précise pas la qualification du médecin, donc toutmédecin peut prendre la responsabilité de la réalisation del’acte. Par contre, dans l’état actuel des dispositions du Codede la santé publique, le médecin qui se trouve dans l’impos-sibilité de réaliser lui-même cet acte ne peut le confier qu’à unauxiliaire paramédical habilité.Seuls les manipulateurs d’électroradiologie médicale sonthabilités en référence à l’article L.4351 1 (ancien article L.50413, rédaction de la loi n°95 116 du 4 février 1995) : “Est consi-dérée comme exerçant la profession de manipulateur d’élec-troradiologie médicale toute personne qui, non-médecin,exécute habituellement, sous la responsabilité et la surveil-

lance d’un médecin en mesure d’en contrôler l’exécution et

d’intervenir immédiatement, des actes professionnels d’élec-troradiologie médicale, définis par décret en Conseil d’Étatpris après avis de l’Académie nationale de médecine.Les manipulateurs d’électroradiologie médicale exercent leurart sur prescription médicale.”Le décret d’acte et d’exercice de la profession d’IDE etd’IBODE ne permet pas à ces professionnels d’utiliser lesamplificateurs de brillance, même sous la responsabilité d’unchirurgien. Nul ne peut contraindre un professionnel de santéà accomplir des actes réglementés autres que ceux pour les-quels il est formé et habilité par décret. Contraindre ces pro-fessionnels à la réalisation de ces actes aboutit à les mettredans une situation d’exercice illégal de la profession de ma-nipulateur qui est réglementée et protégée par le Code de lasanté publique. L’exercice illégal est passible de sanctions pé-nales suivantes : Chapitre III : Dispositions pénales - Article

L.4353 1 (rédaction de l’ordonnance n°2005 1040 du 26 août2005) : “L’exercice illégal de la profession de manipulateurd’électroradiologie médicale est puni d’un an d’emprison-nement et de 15000 euros d’amende.Les personnes physiques encourent également les peinescomplémentaires suivantes :a) L’affichage ou la diffusion de la décision prononcée, dans

les conditions prévues par l’article 131 35 du Code pénal.b) La confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à

commettre l’infraction ou de la chose qui en est le produit,conformément à l’article 131 21 du Code pénal.

c) L’interdiction définitive ou pour une durée de cinq ans auplus d’exercer une ou plusieurs professions régies par leprésent Code ou toute autre activité professionnelle ou so-ciale à l’occasion de l’exercice de laquelle l’infraction a étécommise, suivant les modalités prévues par l’article 131 27du Code pénal.

Le fait d’exercer l’une de ces activités malgré une décision ju-diciaire d’interdiction définitive ou temporaire est puni desmêmes peines.Les personnes morales peuvent être déclarées pénalementresponsables dans les conditions prévues par l’article 121 2du Code pénal de l’infraction prévue au présent article.Les peines encourues par les personnes morales sont :a) L’amende, suivant les modalités prévues par l’article 131 38

du Code pénal.b) Les peines complémentaires mentionnées aux 2° à 9° de

l’article 131 39 du Code pénal, dans les conditions prévuesaux articles 131 46 à 131 48 de ce Code. L’interdiction men-tionnée au 2° de l’article 131 39 du Code pénal porte surune ou plusieurs professions régies par le présent Code outoute autre activité professionnelle ou sociale à l’occasionde l’exercice de laquelle l’infraction a été commise.”

Article L.4353 2 (rédaction de l’ordonnance n°2005 1040 du26 août 2005) : “L’usage sans droit de la qualité de manipu-lateur d’électroradiologie médicale ou d’un diplôme, certifi-cat ou autre titre légalement requis pour l’exercice de cetteprofession est puni comme le délit d’usurpation de titreprévu à l’article 433 17 du Code pénal.Les personnes morales peuvent être déclarées pénalementresponsables de ce délit, dans les conditions prévues par l’ar-ticle 121 2 du Code pénal. Elles encourent les peines prévuespour le délit d’usurpation de titre aux articles 433 17 et 433 25de ce même Code.”Comme vous pouvez le constater la réglementation est loind’être “vague”, elle est au contraire très précise mais égale-ment en corollaire contraignante et difficilement applicable enraison de la démographie des professions de santé. Cepen-dant, il faut noter que ces dispositions sont en cohérence avecl’esprit les directives Euratom et des textes français en ma-tière de radioprotection des patients notamment l’applicationdu principe d’optimisation tel que défini dans les articles

R.1333-59 à 66 CSP.

Commission Réglementation et Imagerie médico-légale

� Thème de la question - réponse :Réglementation dans le cadre de la manipulation des amplis de bloc opératoire par des IBODE

Question: Dans notre établissement, les IBODE manipulent les amplis. Les manipulateurs n’étant pas assez nombreux,

nous ne pouvons faire face à cette activité. Ceci me pose des problèmes relationnels avec le personnel

du bloc opératoire. En consultant la législation ceci reste très vague; l’ampli étant sous la responsabilité

du chirurgien. Quel est votre sentiment sur cette question qui n’est pas propre à cet établissement?

sommaire

5Le Manipulateur n°178

DEPUIS 1966,REVUE DE L’ASSOCIATION FRANÇAISE

DU PERSONNEL PARAMÉDICALD’ÉLECTRORADIOLOGIE

Siège social : 47 avenue Verdier - 92120 MontrougeTéléphone : 0149121320 - Fax : 0149121325Internet : www.afppe.comAssociation nationale déclarée conformémentà la loi 1901 sous le n°ASS 29.731

Courriel : [email protected]

Directeur de la publication : Roger HussonRédactrices en chef : Roxane Sacuto - Cathy ThibautComité de rédaction- Édito : Roger Husson- Actions - Infos de l’AFPPE:

Josette Dubois - Brigitte Jean-Pierre- Technique et profession :

Véronique Bazile - Sylvie Duret - Sophie Oliveres -Marcellin Raffy - Véronique Sans

- Régions et commissions :Véronique Ménard

- Les “bonus” :Claire Costes - Christian Depenweiller -Christophe Pizelle - Laurent Van Offel

Publication mensuelleTirage : 3500 exemplairesÉditeur délégué : Eding37 rue de Fontenay - 92220 BagneuxTél. : 0607676269Secrétaire de rédaction : Émilie GovinImprimerie : Dridé49 rue des Frères Lumières - 93334 Neuilly-sur-MarneTél. : 0143098888Dépôt légal : 3e trimestre 2008n°ISSN : 1763-8674Commission paritaire : n°0310 G 87333

L’AFPPE rappelle que les opinions exprimées dans lesarticles publiés dans la revue Le Manipulateurn’engagent que leurs auteurs et n’assume aucuneresponsabilité quant aux erreurs ou omissions quipourraient se produire.

La reproduction totale ou partielle des articles et desinformations publiés dans la revue Le Manipulateur eststrictement interdite, sauf autorisation préalable et écritedu président national de l’AFPPE ou, par délégation, durédacteur en chef.

LeManipulateurd’imagerie médicale et de radiothérapie

Bulletin d’adhésion et d’abonnement à l’AFPPE . . . . . . . . . . . . . p 6Renouvellement du Bureau national de l’AFPPE . . . . . . . . . . . . . p 8Dans l’affaire du radiologue du Nord,suite favorable pour l’AFPPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 9Concours : Un nouveau logo pour l’AFPPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 9Journée d’étude et de réflexion de l’AFPPE . . . . . . . . . . . . . . . . . p 10Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 34

Région Aquitaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 25Région Bretagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 25Région Normandie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 26Région Sud-Est - Corse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 27Région Midi-Pyrénées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 28

Liste des présidents de régionset des responsables de commissions

technique et profession

les “bonus”

régions et commissions

Question-réponse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4Communiquer en allemand:Des cours magistraux aux révisions estivales . . . . . . . . . . . . . . . p 29Portrait d’une manipulatrice “artiste” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 30Focus sur la radioprotectionen radiologie interventionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 32Annonces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 33

actions - infos de l’AFPPE

Liste des annonceurs

. Bayer Schering II couverture

. Fuji III couverture

. Guerbet IV couverture

. Agfa Healthcare page 7

. Konica Minolta page 19

L’édito3

Prise en charge d’un blessé radio-contaminéCHU de Bordeaux14

Strasbourg: Interventions de manipulateurs . . . . . . . . . . . . . . . . p 20Fiche technique: Allemagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 23

24

6

actions - infos de l’AFPPE

Le Manipulateur n°178

Association française du personnel paramédical d’électroradiologie

Merci de compléter ce bulletin et de l’adresser à AFPPE - 47 avenue Verdier - 92120 Montrougeaccompagné d’un chèque bancaire ou postal libellé à l’ordre de l’AFPPE

❒ M. ❒ Mme ❒ Mlle Nom .......................................................................................................... Prénom .............................................................................................

Adresse personnelle ............................................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal ................................................................................ Commune ..................................................................................................................................................................................

Courriel ............................................................................................................................................................................................

Numéro ADELI ........................................................................................................................................................................

Lieu de travail ........................................................................................................................... Fonction ....................................................................................................................................

❒ 16 euros Adhésion sans abonnement à la revue❒ 42 euros Adhésion avec abonnement à la revue❒ 52 euros Abonnement à la revue, tarif individuel normal hors adhésion❒ 16 euros Étudiant (adhésion avec abonnement à la revue)

Joindre impérativement un justificatif de votre situation pour bénéficier du tarif réduit.❒ 23 euros Retraité (adhésion avec abonnement à la revue)❒ 80 euros Abonnement tarif individuel étranger❒ 91,50 euros Abonnement de soutien au nom d’un service, d’un centre de documentation, d’un hôpital, d’une société…

Pour recevoir un Caducée : ❒ adhérent AFPPE: 7 euros ❒ non-adhérent AFPPE: 16 euros

Conformément à la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978, article 27, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernantauprès du Siège social de l’AFPPE (47 avenue Verdier - 92120 Montrouge).

Le questionnaire ci-après a pour but de pouvoir établir des statistiques sur les professionnels exerçantla fonction de manipulateur. Nous vous remercions de bien vouloir le compléter.

Votre type de formation ............................................... Votre IFMEM ou section DTS d’origine .....................................................................................

Votre année d’obtention du diplôme ............................................................. Votre date de naissance ......................................................................................

Acceptez-vous que vos nom et adressesoient communiqués à des sociétés en rapport direct avec la radiologie? ❒ oui ❒ non

❒ demande à adhérer à l’Association française du personnel paramédical❒ renouvelle son adhésion à d’électroradiologie pour l’année 2009

❒ s’abonne à la revue Le Manipulateur d’imagerie médicale❒ renouvelle son abonnement à et de radiothérapie pour l’année 2009

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8

actions - infos de l’AFPPE

Le Manipulateur n°178

Renouvellementdu Bureau national de l’AFPPELe renouvellement des membres du Bureau national de l’AFPPE a eu lieu en Assemblée

générale à Strasbourg le 16 mai 2009.

Le mandat du Président national arrivant à son terme à Strasbourg, un appel à candidature

a été lancé sans succès.

Afin d’assurer la pérennité de l’AFPPE, Roger Husson accepte de poursuivre son rôle et asollicité l’aide de plusieurs vice-présidents dont la vocation sera à la fois de l’assister dansun domaine particulier, mais aussi de s’entourer de collaborateurs en mesure de lesrelayer. Leur rôle consistera à le représenter ou à l’accompagner pour les questionsrelevant de leur domaine et à assurer la continuité des dossiers y étant associé.

Les tâches seront réparties sur sept postes fonctionnels actifs dans le cadre d’un Bureau

national organisé par grand domaine :

- Agnès Antoine, déjà vice-présidente, assurera la logistique parisienne et la représentationdu président.

- Josette Dubois, en dehors de son rôle de trésorière, continuera sa tâche de suivi desrelations avec les régions, ainsi que le suivi de la vie de l’Association.

- Philippe Gerson associera les relations internationales et les contacts avec lesprofessionnels de la radiologie.

- Monique Huard sera chargée de faire la relation entre les diverses associations du milieuprofessionnel et les organismes constitués.

- Jean-Maurice Pugin guidera les travaux sur la formation et l’enseignement et enparticulier la formation continue.

- Christian Sans organisera et conduira le travail à mener sur l’évolution de la profession.- Daniel Vetter conduira la réflexion de l’approche de la profession des nouvelles

technologies.

Brigitte Jean-Pierre assurera le poste de secrétaire nationale.

Président national : Roger Husson - [email protected]

Trésorière nationale et vice-présidente :Josette Dubois - [email protected]

Vice-présidents :Agnès Antoine - [email protected] Gerson - [email protected] Huard - [email protected] Pugin - [email protected] Sans - [email protected] Vetter - [email protected]

Secrétaire nationale : Brigitte Jean-Pierre - [email protected]

Contacts au sein du Bureau national

actions - infos de l’AFPPE

9Le Manipulateur n°178

Par courrier adressé au président Ro-ger Husson, en date du 18 juin 2008, leJuge d’instruction du tribunal deGrande Instance de Valenciennes a dé-claré recevable en l’état la constitution

de partie civile déposée par l’AFPPE le

18 mai 2009.Le Dr Alsaïd, actuellement sous contrôlejudiciaire, a été mis en examen de plu-sieurs chefs d’infractions relatives audomaine de la santé publique dont lapresse s’est fait l’écho et, suite à l’actiondéterminée de l’AFPPE, il devra s’expli-quer sur les chefs de prévention qui luisont reprochés notamment :

1- “en faisant procéder à des examensradiologiques par des personnels nonformés en violation des articles L.43511-1, L.4351-2 et R.4351-1, R.4351-2 et sui-vants du Code de la santé publique et

hors présence d’un médecin suscepti-ble d’en contrôler l’exécution et d’inter-venir immédiatement (en violation desarticles R.1553-67 et R.4351-2 du Codede la santé publique) d’avoir entraînéune incapacité de travail supérieure àtrois mois aux personnes suivantes :…”

2- “d’avoir dans les différents cabinetsdu Nord dont il assurait la gestion,contribué à l’exercice illégal de la pro-fession de manipulateur d’électroradio-logie médicale et s’être rendu complicedu délit, en l’espèce en faisant procéderdes examens radiologiques par un per-sonnel qu’il savait non qualifié à cet ef-fet et porter préjudice aux intérêts de laprofession et à l’Association françaisede personnel paramédical d’électrora-diologie, faits prévus et réprimés aux

articles L.4353-1, alinéa 1 et L.4351-2 duCode de la santé publique, 121-6 et 121-7 du Code pénal.”

Les chefs de prévention concernent éga-lement les collaborateurs salariés du DrAlsaïd, à savoir les secrétaires, qui ontexercé illégalement la profession etusurpé le titre manipulateur d’électro-radiologie médicale en violation des ar-ticles L.43531-1, L.4353-2 du Code de lasanté publique et 433-17 du Code pénal.

L’AFPPE est déterminée à faire aboutircette procédure et se montrera, on nepeut plus vigilante, vis-à-vis de situa-tions identiques qui pourraient lui êtrerapportées.

Marc Chaput,

Secrétaire national adjoint de l’AFPPE

Suite favorable pour l’AFPPEDans l’Affaire du radiologue du Nord

Le concours “Un nouveau logo national pour l’Association françaisedu personnel paramédical d’électroradiologie” est ouvert à tous lesadhérents de l’AFPPE.Pour participer, il suffit de concevoir un logo original et pertinent,représentant l’image de l’AFPPE. Le logo doit intégrerle trèfle, quelle que soit sa forme, et le sigle “AFPPE”.

Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site internet de l’AFPPE:règlement et dossier d’inscription sont téléchargeables.http://www.afppe.net/

Date limite d’envoi de vos projets : 1er octobre 2009 inclus.

Le gagnant recevra un ordinateur Notebook à l’occasion des JFR’2009.

Concours : Un nouveau logo pour l’AFPPE

Le tribunal de Grande Instance de Valenciennes donne une suite favorable à la demande de constitutionà partie civile déposée par l’AFPPE dans l’ “affaire du radiologue du Nord”.

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actions - infos de l’AFPPE

Le Manipulateur n°178

Roger Husson a ainsi procédé à l’ouverture officielle de cettedemi-journée de réflexion: “Vous êtes près de 1000 mani-pulateurs à vous être déplacés dans cette charmante régionet à avoir pris conscience de l’intérêt de cette manifestation.Ce qui souligne l’intérêt que vous portez au renouvellementde vos connaissances. Vous avez pu observer le travail de voscollègues, les avancées technologiques qu’ils ont su maîtri-ser et les nouveautés qu’ils ont su mettre en exergue pourvous. Cet après-midi nous allons changer de sujet et nouspencher sur la profession de manipulateur en elle-même, sursa réalité, ses besoins, son devenir. Notre profession subit degrandes modifications, dont l’une est basée sur l’Europe et

les accords de Bologne. Cette modification conduit à une eu-ropéanisation des formations, basée sur le système LMD (Li-cence-Master-Doctorat). Cela induit de profonds change-ments au niveau de la profession, de sa formation, de sonapproche. Nous allons essayer de voir à quel niveau de no-tre travail quotidien, cette modification peut apporter deschangements et quels moyens nous allons devoir mettre enœuvre pour toujours rester centrés sur les besoins du patient.À la rentrée de septembre, le système LMD doit être mis enplace pour les infirmières. Qu’en est-il pour les manipula-teurs? Une mise en place pourrait s’effectuer à la rentrée2010. L’actualité nous presse, et nous oblige à pousser nos ré-flexions.”

Au cours de cette introduction au débat, le président nationalde l’AFPPE a donné la parole à André Aoun, directeur de

l’Agence régionale de l’hospitalisation d’Alsace, représentantRoselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé et desSports, qui s’est exprimé ainsi : “Votre profession vous placedans une position singulière, aux confluents des différentes

Journée d’étude et de réflexion de l’AFPPELicence-Master-Doctorat (LMD) : Quel impact surla coopération des professionnels de santé en Europe?

Les 50e Journées scientifiques des manipulateurs ont donné lieu, pour l’après-midi du vendredi 15 mai,à une conférence-débat sur le thème:Licence-Master-Doctorat (LMD): Quel impact sur la coopération des professionnels de santé en Europe?

Cette manifestation a été animée par Roger Husson, président national de l’AFPPE en présence des intervenants suivants :Docteur Jordi Gol, représentant du Conseil de l’Europe ;Michèle Bressand, conseillère générale de santé, en charge du rapport sur la coopération entre professionnels de santé ;Monsieur Constantinescu, professeur de médecine nucléaire ;Professeur Jean-François Meder, radiologue, représentant du G4 qui rassemble les principales institutions professionnellesde la radiologie médicale ;Docteur Pierre Salze, service de radiothérapie à Colmar ;Sean Kelly, membre du College of radiographers en Angleterre ;Alain Cromp, représentant de l’ordre des technologues du Québec ;Jean-Maurice Pugin, secrétaire du Comité d’harmonisation des centres de formation et directeur de l’IFMEM de Nancy ;Philippe Gerson, représentant de la commission Relations internationales de l’AFPPE.

La tribune. De gauche à droite : M. Constantinescu, Pierre Salze,Michèle Bressand, Jean-François Meder, Alain Cromp,Jean-Maurice Pugin, Philippe Gerson et Sean Kelly.

actions - infos de l’AFPPE

11Le Manipulateur n°178

interventions et des étapes successives de recours aux soins.Attentive à ces considérations, la ministre de la Santé sou-haite saisir l’occasion de ces 50e Journées scientifiques pourconfirmer sa volonté : votre profession doit faire partie despremières à entrer dans le dispositif dit de “Licence-Master-Doctorat” et entamer dès cette année les travaux sur la réin-génierie du diplôme d’État. La volonté de la ministre, claire-ment affirmée, est de finaliser le programme pour la rentréede 2010. La pleine reconnaissance de la formation par l’Uni-versité, de sa rénovation et de son adaptation aux besoins dedemain est un enjeu majeur pour la profession. Il fait no-tamment écho aux ambitions du plan Cancer et il est égale-ment en résonance avec les travaux en cours sur la radiolo-gie. Il est à la mesure des attentes de la population et d’unniveau d’exigence des malades et de leur entourage entermes d’information, de qualité et de sécurité des soins. Sesévolutions doivent aussi accompagner le développementdes coopérations entre professionnels de santé.”

Dernière personne à prendre la parole au cours de cette in-troduction, le Docteur Jordi Gol, représentant du Conseil de

l’Europe, a évoqué les accords de Bologne et leurs consé-quences : “La question centrale de Bologne, c’est la mobilitéde la connaissance, et la reconnaissance de la connaissance.L’objectif du LMD est d’avoir des niveaux communs en Eu-rope concernant l’enseignement supérieur et la compatibilitédes qualifications.”

Pour lancer le débat, Roger Husson a interrogé Michèle Bres-

sand, conseillère générale de santé, en charge d’un rapport

sur la coopération entre professionnels de santé.

“Cette mission impliquait les techniciens de radiologie, les la-borantins, les rééducateurs, etc. Elle concernait la coopéra-tion, vue par toutes les professions paramédicales. Nousavons regardé comment les paramédicaux pouvaient, entreeux, partager des actes, des responsabilités. Et nous noussommes rendu compte que tout le monde était d’accordmais que personne ne parlait de la même chose. La coopé-ration doit être vue comme une réponse aux évolutions tech-nologiques et aux évolutions de pratiques qui font, au-jourd’hui, que nous pratiquons au quotidien des choses qui

nous sont interdites par le règlement. C’est aussi dû à uneaugmentation des compétences et à un changement de laformation initiale. La coopération découle de la volonté desprofessionnels de la santé. Mais ils ne peuvent pas décider,sans être cadrés, de sortir de la réglementation. C’est à par-tir de cette volonté des professionnels de la santé que nouspourrons organiser des coopérations : soit des transfertsd’actes, soit des nouveaux modes de prise en charge. Nousparlons d’un acte médical, qui peut, en coopération, êtreréalisé par un paramédical, à condition que ce dernier soitformé, assuré et que cette coopération corresponde auxnormes qu’aura données la Haute autorité de santé (HAS).Car c’est elle qui validera les premiers protocoles de coopé-ration qui seront déclarés à l’Agence régionale de santé(ARS). C’est ensuite l’ARS qui signera un arrêté pour autori-ser une pratique à certains professionnels de santé identi-fiés.”

Monsieur Constantinescu, le Docteur Pierre Salze et le Pro-fesseur Jean-François Meder, ont tour à tour réagi aux proposde Michèle Bressand.

Pour Monsieur Constantinescu, professeur de médecine nu-

cléaire, “nous pouvons craindre, peut-être, que dans chaquerégion il y ait une collection de coopérations validées parl’ARS pour répondre à des besoins précis locaux. Notre acti-vité est un travail d’équipe. Il y a parfois une gêne du côté dela médecine qui n’a pas le temps de faire certaines choses, etdu côté des manipulateurs qui attendent que le médecindonne ou fasse le travail au bon moment. Mais cela se résout,dans la pratique quotidienne, par beaucoup de volonté depart et d’autre. Alors faut-il pour autant institutionnalisercela? Probablement. Cela passe inévitablement par un effortde formation. Les technologies en imagerie médicale évo-luent énormément. Dans le cadre du “LMD”, le niveau acquisaujourd’hui est tout à fait compatible avec le “L”. Certainsactes pourraient relever du niveau Master. Mais il faut met-tre cet enseignement en place. L’encadrement scientifiquemédical doit être de qualité. Cela ne peut pas être simplementdu compagnonnage local dans le service. Ce cadrage doitêtre le garant de la qualité du niveau scientifique et médical

André Aoun,directeur del’Agencerégionale del’hospitalisationd’Alsace.

Le DocteurJordi Gol,représentantdu Conseilde l’Europe.

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actions - infos de l’AFPPE

Le Manipulateur n°178

acquis pour cette coopération. Il est important de ne pasperdre de vue le niveau scientifique et la qualité qu’il faut ré-clamer à cette formation… ce qui demandera du temps et desmoyens humains”.

Le Docteur Pierre Salze, service de radiothérapie à Colmar, es-

time que “concernant la radiothérapie, la coopération est unebonne idée. Pourquoi? Parce que nous la vivons déjà tous lesjours dans nos structures. La radiothérapie a beaucoupchangé en vingt ans. Les progrès ont été spectaculaires. Ilfaut toutefois se méfier des mauvais prétextes. Dire : “Nousmanquons de médecins, de radiothérapeutes, donc nous al-lons faire faire le travail aux autres.” C’est un très mauvaisprétexte. En revanche, quand nous constatons, qu’avec letemps, le niveau des connaissances du manipulateur, duphysicien, du dosimétriste, est hissé vers le haut, il paraît sainpour l’épanouissement de chacun de leur demander de fairedes choses plus diverses et plus en rapport avec ce niveau deconnaissance plus élevé”.

Le Professeur Jean-François Meder, radiologue, représentant

du G4, qui rassemble les principales institutions profession-nelles de la radiologie médicale, a souhaité s’exprimer en sonnom propre. Il s’est interrogé sur les évolutions de carrières :“Est-ce que cela repose sur un problème démographique? Jene sais pas. Est-ce que cela répond à un besoin organisa-tionnel? Peut-être. Est-ce que cela répond à un besoin per-sonnel d’évoluer dans sa vie? J’en suis convaincu. Cetteseule raison me paraît suffisante pour qu’une formation sepenche sur l’évolution de cette carrière. En revanche, je re-fuse le terme “délégation de compétences”. La compétencene se délègue pas. La compétence s’acquiert. Peut-on envi-sager une délégation de tâches? Cela existe déjà. Dans cer-tains services, les manipulateurs sont aux premières logesquand il s’agit de faire tourner des scanners ou des IRM. Ilpeut également y avoir des tâches partagées. Certaines écho-graphies en sont un exemple. Pour cela il faut une formation,pour qu’il y ait une adéquation entre la formation et l’activité.C’est pourquoi je vois arriver avec bonheur le LMD. Car cesystème est une source d’évolution de la profession. Et celasignifie qu’il n’y a pas d’exercice de la profession de mani-pulateur en dessous du niveau Licence. C’est une réponse àceux qui verraient d’un bon œil une profession de sous-ma-nipulateurs.”

Bon nombre de manipulateurs présents dans la salle du Pa-lais des Congrès ont fait part de leurs interrogations sur le de-

venir des cadres enseignants, des cadres de santé.

Pour Michèle Bressand, “cadres enseignants, cadres desanté : il s’agit surtout de grades. Leur titre, c’est manipula-teur. Mais nous pouvons effectivement poser la question : dequoi avons-nous besoin pour encadrer une équipe, pour en-

seigner à nos futurs confrères ou consœurs? Le fait d’avoireu son diplôme, d’exercer trois années, d’avoir cinq ansd’ancienneté et de faire l’école des cadres, suffisent-ils àfaire de nous un chef d’équipe capable de contrôler et d’éva-luer la qualité des prestations fournies par le personnel? Ilsemble naturel de se dire que pour enseigner il faudrait avoirfait des études complémentaires, en matière de “manage-ment”. Peut-être que l’école des cadres n’est pas ce qui y ré-pond le mieux. Il existe des cas d’université qui y répondenttrès bien.”

Un autre manipulateur questionne: Avec le système LMD, on

tend à se spécialiser comme nos confrères européens. Mais

pour les titulaires des DE, DTS actuels, des BTS pour les col-

lègues plus anciens, qu’en est-il ? Aurons-nous une recon-

naissance à notre niveau où faudra-t-il passer des valida-

tions des acquis d’expérience (VAE)?

Michèle Bressand rappelle à son interlocuteur “qu’avant lechangement de diplômes il y a une quinzaine d’années, cer-tains manipulateurs ont été formés en deux années. Noussommes partis du principe que l’expérience compensait l’an-née de formation supplémentaire”.

Jean-Maurice Pugin, secrétaire du comité d’harmonisation

des centres de formation et directeur de l’IFMEM de Nancy

complète : “Dans la réforme des diplômes, nous aurons unepédagogie par compétences. Les médecins, qui jusqu’à pré-sent reconnaissent dans les faits les compétences des mani-pulateurs, sont réticents à les reconnaître dans les textes.J’espère simplement que, lorsqu’il y aura un référentiel decompétences, le corps médical prendra acte que la situationa changé depuis 1984, où l’on considérait que le manipula-teur n’avait pas de compétences propres puisqu’il ne pouvaittravailler que sous responsabilité et surveillance d’un méde-cin. On ne peut pas parler de coopération tirée vers le hautsans tenir compte de la réalité législative. Si nous ne chan-geons pas les textes et que l’on ne reconnaît pas, au quoti-dien, la fonction de base de manipulateur, tout le reste… c’estdu baratin. Sans cela, on ne peut pas demander au manipu-lateur d’augmenter ses responsabilités et de se diriger versune coopération.”

Michèle Bressand rebondit sur le thème du “Changement du

cadre législatif et réglementaire de nos professions”. “Pourle coup, tous les paramédicaux sont concernés. Mettons-nous d’accord, entre nous, les paramédicaux, sur une struc-ture législative acceptable par nos professions. Car le mal estchez nous. Tout le monde n’est pas d’accord chez les mani-pulateurs, chez les infirmières, etc. Sommes-nous capablesd’assumer un changement du cadre réglementaire de nosprofessions, d’accepter des missions? Une fois que nousserons d’accord sur ce cadre législatif commun, nous pour-

actions - infos de l’AFPPE

13Le Manipulateur n°178

rons légitimement aller discuter avec les représentants ducorps médical.”

Roger Husson a ensuite donné la parole aux professionnelsétrangers et à Philippe Gerson, représentant de la commis-sion des relations internationales de l’AFPPE, afin d’évoquerles différences de formations et de collaborations, hors de nosfrontières.

Sean Kelly, membre du College of radiographers en Angle-

terre : “Cela fait quinze ans que nous avons effectué deschangements dans la formation au Royaume-Uni. Si vous in-troduisez ces changements, il faut être certain que vous au-rez des structures en place pour satisfaire les attentes desprofessionnels qui auront fait ces études. En Angleterre,nous avons introduit rapidement les changements, mais lescinq ou sept années suivantes nous avons perdu beaucoupde manipulateurs car leurs attentes n’étaient pas satisfaites.Depuis, nous avons pu enfin mettre en place un systèmed’évolution professionnelle.”

Alain Cromp, représentant de l’ordre des technologues du

Québec, explique “qu’en 2003 le gouvernement a voté unenouvelle loi afin de favoriser la collaboration interdiscipli-naire. Nous avons créé un comité conjoint entre les infir-mières et les manipulateurs afin de déterminer les champsd’activités de chacun. Le résultat de cette démarche a étéd’identifier les activités partageables entre manipulateurs etinfirmières. Cette expérience a été extrêmement bien reçuepar l’ensemble des départements de radiologie. Il n’y a paseu de formation complémentaire pour les différents parte-naires car la base de la répartition des activités réservées étaitassociée au niveau des compétences déjà acquises par cespersonnes. Je suis en faveur de la coopération profession-nelle. Mais l’élément de base, c’est toujours la compétencepour réaliser le bon geste”.

Philippe Gerson, représentant de la commission des rela-

tions internationales de l’AFPPE a quant à lui, évoqué les“énormes disparités dans les formations et dans les compé-tences des personnels, entre les différents pays européens.Il est vrai que l’association européenne dans laquelle l’AFPPEest intégrée depuis longtemps avait comme vœux, il y a

quelques années, l’uniformisation des formations à traversl’Europe. Je crois que cela est impossible à réaliser, à l’heureactuelle, nous en sommes tous conscients. Quand nousvoyons qu’il n’y a qu’un seul manipulateur diplômé en Bel-gique qui travaille en radiothérapie, nous pouvons avoirquelques inquiétudes. En revanche, il existe des formationsde haut niveau, au Portugal notamment. De son côté, l’Italiea appliqué les accords de Bologne avec le Master et le Doc-torat. Et pourtant les diplômés n’ont pas de postes en sortantdes études. La première chose que nous constatons dans lemétier, c’est que l’on doit travailler sous la surveillance d’unmédecin. Et actuellement ce n’est pas le cas. En particulier lesamedi et le dimanche, et parfois la nuit aussi. Il y a donc pasmal de choses à changer”.

Roger Husson a laissé le soin aux intervenants de conclure les

débats en une phrase.

Pour Michèle Bressand : “Aujourd’hui je suis convaincue qu’ilfaut prendre modèle sur les autres, mais il faut surtout trou-ver notre modèle à nous. Et je suis convaincue que nous, lesparamédicaux, nous devons surtout être d’accord sur ce quenous voulons faire pour les malades et savoir comment nousvoulons le faire.”

Docteur Pierre Salze a insisté : “Médecins, manipulateurs,infirmières, aides-soignants… Nous sommes tous soi-gnants.”

Sean Kelly, membre du College of radiographers en Angle-terre : “N’ayez pas peur! Il faut changer et développer notreprofession sans avoir peur de l’avenir.”

Alain Cromp : “Quel que soit le côté de l’océan où nous noussituons, nous connaissons les mêmes problématiques. Laprofession est identique et elle est rendue à un même niveaude difficulté et de changement par rapport à la problématiquemédicale dans les établissements.”

Philippe Gerson : “J’aimerais que toutes les bonnes chosesqui ont été dites sur le futur de notre profession de manipu-lateur soient appliquées. Mais cela n’est peut-être qu’unrêve.”

Participer au comité de rédaction de la revue

Vous souhaitez contribuer à la publication de cette revue?Quels que soient votre région, votre secteur ou votre domaine d’activité, contactez-nous à l’adresse suivante :[email protected]

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technique et profession

Le Manipulateur n°178

Prise en charged’un blessé radio-contaminé

� Introduction

Génèse d’une organisation faisant face aux situations

exceptionnelles NRBC (événements à caractère nucléaire,

radiologique, biologique et chimique) et conséquences en

Aquitaine.

Des événements exceptionnels restent dans la mémoire col-

lective :

- les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis : près de 3000 morts, des milliers de blessés et la dis-persion dans l’atmosphère de polluants dangereux tels quedioxine, plomb, amiante, mercure et américium 241 ;

- la catastrophe de l’usine AZF à Toulouse le 21 septembre2001: explosion d’un stock de nitrate d’ammonium entraî-nant la mort de trente personnes, de nombreux blessés et delourds dégâts matériels.

Ces faits rapprochés confirment l’idée qu’il faut parfaire, dansles établissements de santé, le dispositif à mettre en œuvreafin de prévenir et gérer une situation de crise, face à desrisques exceptionnels.Cette stratégie nationale s’appuie notamment sur la circulaireDHOS/HFD N°2002-284 du 3 mai 2002, relative à l’organisationdu système hospitalier en cas d’afflux massif de victimes.Depuis mai 2004, une équipe dédiée aux risques NRBC est en

place au CHU de Bordeaux, hôpital de référence de la zone dedéfense Sud-Ouest.Pour en savoir plus, lire l’article publié dans Le Manipulateurd’imagerie médicale et de radiothérapie de septembre 2005intitulé “Circulaires DHOS/HFD N°2002-277 et N°2202-284 -L’équipe NRBC dans le Sud-Ouest”. Cinq ans plus tard,

l‘équipe est constituée de trois conseillers techniques des éta-

blissements de santé de la zone Sud-Ouest :

- Jean-Michel Dindart, urgentiste au Service d’aide médicaleurgente - Samu 33 ;

- Jean-Sébastien Durand, urgentiste au Samu 33 ;- Patrick Lesgourges, manipulateur cadre de santé.En 2003, une trentaine d’hospitaliers avaient la connaissancedes risques NRBC sur la zone de défense Sud-Ouest. Au-jourd’hui plus de 4000 agents ont été formés et une douzained’exercices ont été réalisés sur le terrain.

� De la théorie à la pratique

Afin de préparer et assurer le bon déroulement des interven-tions du Samu et la prise en charge des victimes irradiéeset/ou radio-contaminées, présentant des lésions associées, leCHU de Bordeaux doit accueillir en priorité ce genre de vic-times. Compte tenu du caractère spécifique des accidentsmixtes et des contraintes relatives à la radioactivité, un dis-

Patrick Lesgourges, conseiller technique de crise du délégué sanitaire de la zone de défense Sud-Ouest (Aquitaine,Limousin, Poitou-Charente, Midi-Pyrénées), manipulateur cadre de santé au CHU de Bordeaux.Catherine Thibaut, manipulatrice à l’hôpital Pellegrin, Unité d’imagerie médicale des urgences, CHU de Bordeaux.

La circulaire DGSNR/DHOS/DDSC N°2005/1390 du 23 décembre 2005, relative aux principes d’interventionen cas d’événement susceptible d’entraîner une situation d’urgence radiologique, rappelle la possibilité,pour les établissements de santé de référence, de passer des conventions locales avec les exploitants nucléaires,pour faciliter la prise en charge de blessés. Au CHU de Bordeaux, une convention relative à l’aide médicale urgente,en cas d’incident incluant une composante radiologique, a été signée entre le CNPE du Blayais, le CHU de Bordeauxet le Centre hospitalier Saint-Nicolas de Blaye. Le 2 décembre 2008, le CHU de Bordeaux teste le dispositif prévudans son annexe Nucléaire et Radiologique (NR) du Plan Blanc.

Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux déclenche l’annexe nucléairedu Plan Blanc dans le cadre d’un exercice sanitaireavec le Centre nucléaire de production d’électricité du Blayais (CNPE)

technique et profession

15Le Manipulateur n°178

positif particulier est arrêté quant à la prise en charge desblessés dans l’établissement (annexe NR du Plan Blanc). De-puis la signature d’une convention, un exercice annuel permetde vérifier l’efficacité du dispositif retenu et d’apporter d’éven-tuelles modifications en fonction des résultats obtenus. Annéeaprès année, l’exercice devient plus conséquent et impliquedavantage d’acteurs.

Aujourd’hui, il est décidé qu’un accident radiologique im-plique deux victimes en “Urgence absolue” (UA).Les circulaires précitées orientent le déroulement du dispo-

sitif de secours selon les principes suivants :

- la victime est décontaminée le plus précocement possible,sur place ou en pré-hospitalier, sauf si son état nécessite dessoins immédiats (détresse vitale) ;

- seule une victime classée “UA” peut être transférée direc-tement au CHU de Bordeaux, sans avoir été décontaminéeau préalable. Dans cette situation, le transfert du patient s’or-ganise ainsi :• la victime est confinée dans une “housse-enveloppe” de

protection ;• le transport est réalisé par une équipe du Service mobile

d’urgence et de réanimation (Smur), protégée par une te-nue anti-poussière type Tyvek® et un masque respiratoireFFP3 ou FFP2;

• l’accueil du blessé est déporté dans un secteur dédié, horsdu service d’urgence de l’hôpital. Le blessé contaminé estséparé des autres patients. Il est pris en charge dans unsecteur sécurisé par des intervenants en tenue de protec-tion.

Le 2 décembre 2008, passage de l’écriture du plan à l’action.

Attention… clap de tournage!

9h13 - Une alerte est déclenchée au sein du CNPE du Blayais(situé à 30 km de Bordeaux) : des personnes travaillant dans

la zone contrôlée sont accidentées et radio-contaminées aucours de leur activité professionnelle… alerte et déclenche-ment du plan interne de secours.

9h30 - Les premiers secours sont sur place, ils ont suivi le “fild’Ariane” déroulé du point de ralliement des secours au lieude l’accident : l’équipe du CNPE est renforcée par l’arrivée del’équipe médicale du Smur de proximité (Centre hospitalierSaint-Nicolas de Blaye). Ils mettent en sécurité deux victimes.Une alerte et un premier “bilan d’ambiance” sont transmis auCentre 15 de Gironde (CRRA - Centre de réception et de ré-gulation des appels) :- la première victime est atteinte d’un traumatisme thoraco-

abdominal grave ;- la seconde a un traumatisme crânien et cervical.La première victime est évacuée vers l’hôpital des armées Ro-bert Picqué, par le Smur de Bordeaux; la seconde victime estévacuée vers le groupe hospitalier Pellegrin (CHU de Bor-deaux), par Véhicule de secours et d’assistance aux victimes(VSAV) et Antenne de réanimation (AR).

9h55 - Le dispositif du CHU de Bordeaux est activé : déclen-chement du Plan Blanc et mise en œuvre de l’annexe NR parle directeur de l’établissement, en concertation avec le corpsmédical, pour recevoir la victime environ deux heures plustard.Toutes les dispositions nécessaires sont prises, en accordavec la direction de l’établissement, afin de ne pas perturberle fonctionnement habituel du service des urgences.

10h00 - Le médecin de garde des urgences est prévenu del’arrivée de la victime par le régulateur du Samu. Il fait appelaux divers spécialistes en fonction des besoins. Le service dé-dié (secteur de chirurgie ambulatoire au CHU de Bordeaux)est activé dès le déclenchement de l’alerte.Les circuits empruntés sont optimisés de façon à assurer une

9 h 13 : Le Centre nucléaire de productiond’électricité du Blayais est en alerte…

9 h 30 : Simultanément, l’alerte et unpremier “bilan d’ambiance” sont transmisau Samu de Gironde…

9 h 30 : Les secoursprennent en chargeles victimes…

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technique et profession

Le Manipulateur n°178

prise en charge la plus rapide possible. Une salle de radiolo-gie, un scanner, une salle d’opération, sont réservés et pro-tégés à cet effet.Des spécialistes de la radioprotection de l’hôpital se préparentà participer à l’accueil de la victime (PCR - Personne compé-tente en radioprotection, médecin, radio-pharmacien, mani-pulateur du service de médecine nucléaire). Les tâches de dé-tection et de décontamination sont effectuées en étroitecollaboration avec les personnels de radioprotection du CNPEqui se rendent sur place, avec du matériel de décontamina-tion. L’équipe du CNPE a la tâche d’évaluer le danger d’irra-diation présentée par la victime contaminée.L’ensemble des opérateurs veille à la protection des interve-nants hospitaliers (tenue conforme…), à la mise en place dela dosimétrie individuelle, à la non-dissémination de la ra-dioactivité sur le site hospitalier et pour finir à la gestion desdéchets contaminés.

11h30 - Le personnel nécessaire à la prise en charge du pa-tient se rend dans le secteur dédié : urgentistes, réanima-teurs, infirmiers, aides-soignants… Une manipulatrice est

également présente. Le bilan de l’équipe Smur permet d’an-ticiper les premiers gestes : une radiographie des poumonssera nécessaire dès l’arrivée du patient. L’appareil mobile est“enveloppé” dès l’alerte déclenchée. Chacun des interve-nants revêt la tenue de protection adéquate.

12h30 - Le patient arrive et l’équipe médicale le prend encharge. Son état clinique ne permet pas de pratiquer la dé-contamination. Le patient est seulement déshabillé. Les exa-mens complémentaires tels que cliché pulmonaire au lit,scanner, sont réalisés au plus vite. Un hématome sous-duralest diagnostiqué: le patient est dirigé immédiatement vers lebloc opératoire. À la fin de l’intervention et dès que son étatle permet, une décontamination totale du patient est réalisée,suivie d’une détection-contrôle.Lorsque les risques de contamination sont écartés, la victimeest dirigée vers le service le mieux adapté pour son suivi mé-dical et thérapeutique. Une fois ces opérations terminées,tous les déchets sont ramassés et évacués dans un endroit sé-curisé. Les locaux sont fermés et laissés aux équipes spécia-lisées de décontamination.

10 h 00 : L’appareil mobile est “habillé”avant d’aller auprès du patient…

11 h 30 : S’habiller pour se protéger…tenue de protection anti-poussièretype Tyvek®, masque respiratoireFFP3, deux paires de gants et rubanadhésif pour l’étanchéité…

Zoom sur l’imagerie médicaleL’appareil mobile enrubanné esttoujours aussi “souple” !Une cassette, enveloppée dans deuxpoches scellées par un ruban adhésif,est “déshabillée” pour être évacuée…

12 h 30 : Le patient emprunte lescircuits sécurisés…Une détection est réalisée : elleconfirme la contamination.

technique et profession

17Le Manipulateur n°178

� Bilan de l’exercice

Les points forts

- Cet exercice a permis d’appliquer avec satisfaction l’annexeNR du Plan Blanc du CHU de Bordeaux; des réajustementsseront tout de même apportés dans les procédures lors duprochain exercice.

- Le plan sanitaire du CNPE est au fil des exercices mieuxperçu, et le risque nucléaire démystifié par les personnelshospitaliers.

- Le travail inter-services a été particulièrement réussi.- Pour la première fois, les services d’imagerie générale et

scanner ont été impliqués dans cet exercice ; les personnelsy ont trouvé beaucoup d’intérêt.

- Les deux victimes ont été évacuées jusqu’aux hôpitaux res-pectifs sans problème technique particulier ; il est importantde préciser que le temps de transport des victimes est al-

longé car, dans le cadre d’un exercice, le déplacement desvéhicules du Smur n’est pas prioritaire, pour des raisons desécurité.

Les points faibles

� Au niveau du CNPE- les conditions d’accès des équipes de secours restent

complexes dans la centrale : les mesures de sécurité, lesdivers contrôles d’entrée et de sortie de zone, rallongentle temps de prise en charge ;

- les équipes hospitalières de secours ont encore constatédes difficultés d’accès au secteur concerné et des pro-blèmes de communication entre les différentes équipesd’intervention. En effet, la configuration de la centrale(escaliers métalliques presque verticaux, sas de sécuritéà respecter…) rend les déplacements longs et laborieux,le bruit assourdissant de la machinerie à l’intérieur de la

Zoom sur l’imagerie médicaleLe patient bénéficie d’une TDMcérébrale : mur de la salle d’examen,table, têtière, statif…tout est recouvert de vinyle.

DébriefingSouvenirs d’un travail d’équipe (qui estqui ?)… ou grand moment de solitude :l’appareil mobile, esseulé, attend lesspécialistes de la décontamination…avant de rejoindre ses manips !

Zoom sur l’imagerie médicaleIl n’est plus nécessaire que lamanipulatrice reste dans le secteur“contaminé” : déshabillage en règle etmesure de détection-contrôle…

18

technique et profession

Le Manipulateur n°178

centrale rend les échanges extrêmement difficiles et lesmoyens de télécommunication habituels des équipes nesont pas utilisables dans les différentes zones (réseau detéléphonie spécifique).

� Au niveau de l’hôpital- l’hôpital n’a pu attribuer rapidement aux intervenants des

dosimètres (opérationnels et passifs) comme il est préco-nisé : un stock de crise va être constitué ;

- le temps nécessaire de préparation des locaux, deséquipes et des accès dédiés, est important : entre uneheure et une heure trente de préparation avant de pouvoirprendre en charge la victime;

- le port des masques et des tenues de protection repré-sente une contrainte physique qui a été soulignée partous les agents.

� Conclusion et perspectives

La prise en charge des victimes radio-contaminées, au seind’une centrale nucléaire et d’un hôpital, reste délicate pourtous les intervenants, même initiés. La notion de contamina-tion est un élément qui complique fortement cette prise encharge et augmente dangereusement les délais d’interventiond’une façon non négligeable.Les établissements de soins susceptibles d’accueillir ce typede patient doivent être préparés. La prise en charge de tra-vailleurs blessés, contaminés dans une centrale nucléaire,n’est pas exceptionnelle : les personnels de santé peuventdonc y être confrontés.Les services d’imagerie, tant par leurs fonctions de diagnos-tic, que par leurs compétences en radioprotection, doivent

s’impliquer dans cette démarche d’intervention radiologiquede crise. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a réuni les mo-dalités de prise en charge, de décontamination des victimeset de protection des personnels, dans un guide national d’in-tervention. Nous vous invitons à vous le procurer et à leconsulter (version V3.6 du 11 mars 2008).L’expérience que nous avons acquise, lors des divers exer-cices, nous encourage fortement à les renouveler, ceci malgréla charge de travail qu’ils occasionnent. Nous sommesconscients que c’est à ce prix que nous serons efficaces pourcette prise en charge inhabituelle pour des professionnels desanté.

� Bibliographie

- Circulaire DHOS/HFD N°2002-277 (2 mai 2002) - Relative àl’organisation des soins médicaux en cas d’accident nu-cléaire et radiologique - Version téléchargeable surhttp://www.sante.gouv.fr ;

- Circulaire 800/SGDN/PSE/PPS (23 avril 2003) - Relative à ladoctrine nationale d’emploi de secours et de soins face à uneaction terroriste mettant en œuvre des matières radioactives- Version téléchargeable sur http://www.sante.gouv.fr ;

- Circulaire DGSNR/DHOS/DDSC N°2005/1390 (23 décembre

2005) - Relative aux principes d’intervention en cas d’évé-nement susceptible d’entraîner une situation d’urgence ra-diologique - Version téléchargeable sur http://www.asn.fr ;

- Guide national - Intervention médicale en cas d’événement

nucléaire et radiologique (version V3.6 - 11 mars 2008) -

Version téléchargeable sur http://www.asn.fr ;- Événements nucléaires ou radiologiques : une nouvelle or-

ganisation de l’intervention médicale - Auteur Pr Michel

http://vanologie.blogspot.comhttp://vanocroquis.blogspot.com

Les dessins humoristiquesde Laurent Van Offel !

Au-delà de la revue,découvrez son univers

en allant visiter ses blogs :

technique et profession

19Le Manipulateur n°178

Bourguignon - Direction générale de la sûreté nucléaire et dela radioprotection - Article extrait de la revue Santé et Rayon-nements ionisants, N°26 de novembre 2003 - Publication au-torisée dans Le Manipulateur d’imagerie médicale et de ra-diothérapie, revue AFPPE N°152 de mars 2004 (pages 52à 54) ;

- Le service de médecine nucléaire dans le Plan Blanc: service

référent pour les risques radio-nucléaires exemple du CHU

de Bordeaux - Auteurs J.L. Barat, P. Lesgourges, S. Zamaron,G. Boulard - Médecine nucléaire - Imagerie fonctionnelle etmétabolique - 2006 - vol. 30 - N°8 d’août 2006 (numéro spé-cial thématique) ;

- Circulaires DHOS/HFD N°2002-277 et N°2202-284 - L’équipe

NRBC dans le Sud-Ouest - Auteurs Catherine Thibaut et Oli-vier Marie-Anne, manipulateurs au CHU de Bordeaux, Pa-trick Lesgourges, manipulateur cadre de santé à la directionde la qualité et de la gestion des risques au CHU de Bor-deaux - Article publié dans Le Manipulateur d’imagerie mé-dicale et de radiothérapie, revue AFPPE N°158 de septem-bre 2005 (pages 59 à 63).

� Abréviations

DDSC Direction de la défense et de la sécurité civilesDGSNR Direction générale de la sûreté nucléaire et de la ra-

dioprotectionDHOS Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des

soinsHFD Haut fonctionnaire de défensePSE Protection et sécurité de l’ÉtatPPS Programme personnalisé de soinsSGDN Secrétariat général de la défense nationale

� Crédit photo

Équipe NRBC du CHU de BordeauxCatherine Thibaut, manipulatrice au CHU de BordeauxCatherine Fages, cadre de santé au CHU de BordeauxCRRA 33CNPE

20

technique et profession

Le Manipulateur n°178

Interventions de manipulateurs

“Ma collègue et moi-mêmesommes maltraitantes ; noustous ici réunis sommes mal-traitants. C’est une réalité dif-ficile à croire… et pour-tant…” Anne Macherich etStella Vidal, manipulatrices àl’hôpital Albert Schweitzer deColmar, captivent immédia-tement l’auditoire par leurabord d’un sujet “essentiel-lement traité dans les struc-tures médico-sociales, géria-triques ou pédiatriques”.Les deux manipulatrices sesont interrogées sur le soin :“Est-il un simple geste tech-nique, un examen, la gestiond’appareils ou une prise encharge humaine du patient?N’y a-t-il pas risques au quo-tidien de maltraitances dansnos fonctions?”Elles précisent : “La maltrai-

tance se définit par tout acte,attitude, propos, négligence,omission ou absence d’ac-tion, volontaire ou non, por-tant atteinte à l’intégrité phy-sique, psychologique oumorale d’une personne. Ellene se voit pas à la simple for-mation d’un hématome maispeut prendre des formes trèsdiverses, souvent peu visi-bles et banalisées. La “bien-traitance” n’est pas lecontraire de la maltraitance :il s’agit de l’ensemble descomportements respectantla personne dans sa globa-lité, en tant qu’Homme, richede ses valeurs et de sonvécu, s’adaptant à ses be-soins divers.”Anne et Stella posent ensuiteune autre question : “La mé-decine, de nos jours touteentière préoccupée par latechnique, les procédures,les statistiques, les résultatsbiologiques, les donnéeséconomiques peut-elle êtrebientraitante ? En imageriemédicale, les technologiesévoluent très rapidement etnous devons constammentnous former pour suivre sesévolutions.” Anne et Stellapointent alors du doigt cer-tains risques : “Être manipu-lateur, c’est être technicien,mais surtout et avant tout,

soignant. N’avons-nous pastous un jour écourté uneconversation, manqué au de-voir d’information, d’écoute,de présence? N’avons-nouspas banalisé la plainte oul’attente d’un patient?”Pour prévenir ces risques dedérive, l’hôpital AlbertSchweitzer a mis en place ungroupe de travail (composé àparité de soignants du dé-partement d’imagerie et dereprésentants des usagers)chargé de définir les valeursfondamentales, les conduitesinacceptables et de réunirl’ensemble des éléments deréflexion dans une chartequalité. “Le travail en équipeet la communication sontdes facteurs importants deprévention des maltrai-tances. Cette charte, signéepar l’ensemble du personnelde notre service, fait partiede notre règlement intérieur.Elle contient notamment lesdifférentes actions que nousnous engageons à mettre enœuvre envers le patient et safamille, tout au long de saprise en charge.”Ces fiches actions confèrentau travail présenté un carac-tère concret et opérationnelqui sera démultiplié dans lesautres services de l’établis-sement colmarien.

� Prévention de la maltraitancedans un département d’imagerie médicale : vers une charte qualité

Anne Macherich, Stella Vidal, manipulatrices, Hôpital Albert Schweitzer, Colmar

50e Journées scientifiques des manipulateurs d’électroradiologie médicale de Strasbourg

technique et profession

21Le Manipulateur n°178

“L’hygiène fait partie intégrante du tra-vail du manipulateur d’électroradiologiemédicale. Celui-ci doit s’assurer du bonfonctionnement du matériel qui lui estconfié et en assurer l’entretien cou-rant.” Rémy Heller entame ainsi sa com-munication sur la prévention des infec-tions associées aux soins en radiologie.Il rappelle les principales mesures d’hy-giène hospitalière : “Car il faut évidem-ment protéger le patient… mais aussi lepersonnel et les visiteurs.” Rémy Hellersouligne les conséquences de ces In-fections associées aux soins (IAS) qui“ont un impact important tant sur lamorbidité et la mortalité que sur la du-rée de séjour et le coût des hospitalisa-tions”, ajoutant également que “lerisque principal pris en compte en ra-diologie est celui des rayonnements io-nisants. Le risque infectieux est plus dif-fus et pourtant il existe, et peut êtredommageable pour le personnel etpour le patient”. Selon Rémy Heller, leproblème de la radiologie est lié auxplateaux techniques qui peuvent ac-cueillir quotidiennement plus d’une cen-taine de patients venant de différents

services, établissements ou de leur do-micile, “et vont éventuellement laissersur place des micro-organismes quipeuvent être transmis à d’autres pa-tients”. Rémy Heller évoque les évolu-tions importantes dans le domaine tech-nique de la radiologie. “Au départ, ils’agissait de radiologie convention-nelle, peu invasive, comportant desrisques faibles. Au fur et à mesure del’évolution des techniques - injection deproduits de contraste, introduction dematériel dans les cavités naturelles -,les risques infectieux ont progressé…pour arriver jusqu’aux techniques in-terventionnelles, avec des gestes trèsinvasifs et des risques encore plus éle-vés. Ces contraintes techniques entraî-nent de nouvelles responsabilités parrapport aux patients et de nouvellesprécautions à mettre en place.” Le pra-ticien hospitalier de Colmar constatequ’il existe peu d’études relatives à laprévention du risque infectieux en ra-diologie. “Au niveau national, nousavons à notre disposition deux docu-ments qui font figure de référentiels. Ilssont produits par les Centres de coor-dination de la lutte contre les infectionsnosocomiales (C-CLIN) Paris-Nord etSud-Ouest, intitulés respectivement Hy-giène en radiologie interventionnelle -Guide des bonnes pratiques publié enjuin 1999 et Prévention du risque infec-tieux en imagerie médicale non inter-

ventionnelle en 2005.” Ces recomman-dations sont disponibles en télécharge-ment sur internet à l’adresse suivante :http://nosobase.chu-lyon.fr/recomman-dations/Radiologie/Radiologie.htmElles intègrent d’une part l’environne-ment de soins (architecture, entretiendes locaux et du matériel, circuits dupatient, du personnel, des déchets, dulinge…) et d’autre part les actes de soins(hygiène des mains, tenues, organisa-tion, préparation cutanée, protection dupersonnel…).“Le respect des recommandations,dans ce domaine, permet d’éviter plusde la moitié des transmissions d’infec-tions.” L’hygiène des mains, en parti-culier, apparaît comme une mesure sim-ple et efficace “la mise à disposition deproduits hydro-alcooliques a permisune amélioration considérable des pra-tiques d’hygiène des mains grâce à leurfacilité d’utilisation et leur grande effi-cacité”.

� Prévention des infections associées aux soins en radiologie

Rémy Heller, praticien hospitalier, Hôpitaux civils de Colmar

La friction : une technique efficacepour éliminer les bactéries.

Les 5 indicationsà l’hygiène des mains.

22

technique et profession

Le Manipulateur n°178

Ces étudiants de l’Institut deformation des manipulateursen électroradiologie médi-cale du CHU de Nancy ontréalisé un livret sur la profes-sion de manipulateurs dansle monde. “Notre curiositéétait attisée par le peu d’in-formation que nous avionsavant de réaliser ce travail.Nous avons présenté la pro-fession de façon concise,avec des données généraleset des témoignages. L’objec-tif était de répondre à laquestion : comment travaillemon collègue manipulateurà l’étranger?”

Neuf pays sont ainsi présen-tés (États-Unis, Grande-Bre-tagne, Espagne, Allemagne,Italie, Suisse, Luxembourg,Canada, Belgique). Chaquefiche permet de découvrir lenom de la profession dans lepays concerné, l’accès à laformation, le contenu decelle-ci, les compétences pro-fessionnelles acquises, le sa-laire, et les démarches à sui-vre afin de travailler ou defaire un stage dans ces diffé-rents pays. “Ainsi au niveaudes compétences profes-sionnelles, un manipulateurfrançais ne serait pas du tout

perdu dans un service de ra-diologie allemande. En Italie,il est intéressant de constaterque leur cursus est déjà inté-gré dans le système LMD. Ducôté de l’Espagne, l’exercicede la profession de manipu-lateur n’est pas protégé parla loi. Aux États-Unis, la pro-fession est différente d’unÉtat à un autre : un manipu-lateur qui profite d’autorisa-tions dans le New Jersey, nepourra pas les mettre en ap-plication dans l’État voisin.Et la formation n’est pas re-connue de la même façondans tous les États.”

� Manipulateurs sans frontières :Le manipulateur d’électroradiologie dans différents pays

Benoît Billebaut, François Alric, Muriel Browne, Vincent Barmoy, Marina Christmann,

étudiants à l’IFMEM de Nancy

� Le rôle de la manipulatrice qualiticienne

Cindy Helmstetter, Centre de radiothérapie de la Robertsau, Strasbourg

Cindy Helmstetter est manipulatrice qualiti-cienne au Centre de radiothérapie de la Ro-bertsau à Strasbourg. À travers cette com-munication, cette dernière répond à troisquestions : Qu’est-ce que la qualité? Qu’est-ce qu’un responsable assurance qualité ?Quelles sont ses activités?“La qualité est la capacité d’un système, d’unproduit, d’un service, ou d’une structure à ré-pondre aux besoins et attentes de l’ensembledes bénéficiaires directs ou indirects, quesont les patients, l’entourage proche maisaussi des différents médecins prescripteurs.Cette notion de qualité doit permettre d’amé-liorer le fonctionnement du service et les per-formances de la structure, d’apporter des ré-ponses aux attentes des patients, renforcer lasatisfaction du personnel…”“Le responsable assurance qualité est unepersonne qui organise, coordonne et assurele suivi de la démarche qualité au sein d’unétablissement. Il est le représentant de la di-

rection. Il doit animer, écouter, conseiller, pla-nifier, inciter, former et informer.”Cindy Helmstetter revient sur les activités duresponsable qualité : “Il s’occupe notammentde la gestion des risques pour les patients etpour le personnel, de la gestion des dys-fonctionnements, du suivi des indicateurs ouencore de l’information et la communicationautour de la qualité.” La manipulatriceconclut sur sa propre expérience: “Mon dou-ble rôle de manipulatrice qualiticienne m’ap-porte une connaissance de la structure, del’organisation, des méthodes de travail et dupersonnel. Mais l’application d’une politiquequalité dans le domaine de la santé est unedémarche récente encore trop méconnue.Cette notion de qualité provoque des réti-cences et suscite des craintes concernant lacharge de travail supplémentaire, ou leséventuelles sanctions. Elle comporte pour-tant des côtés bénéfiques au niveau de lavalorisation du travail et de l’efficacité.”

technique et profession

23Le Manipulateur n°178

Davantage connue pour sa passion pour les saucisses et pour ses fameuses bières, l’Allemagne est la 4e destination préféréedes émigrants français. C’est une République fédérale constituée de Bundesländer.Les lois fédérales diffèrent peu d’un Bundesländer à l’autre, mais les organismes à contacter pour l’émigration varient.

� Témoignage :Herr Hartmut Dörwaldt,

manipulateur et enseignant

Depuis quand êtes-vous manipula-

teur et où travaillez-vous?

J’ai suivi une formation de deux ansen 1993 (aujourd’hui le diplôme estobtenu en trois ans). J’ai d’abord tra-vaillé pendant onze ans dans une

structure de radiothérapie dans le Schwäbisch Hall, équipéd’un accélérateur linéaire et d’un simulateur. Depuis 2004, jetravaille à l’institut de formation pour MTR, à Nürnberg.Où avez-vous fait votre formation?

À Nürnberg, là où j’exerce actuellement. Avant de pouvoir en-seigner, j’ai dû suivre un séminaire de pédagogie.Pourquoi avez-vous choisi cette profession?

Je me le demande de temps en temps… C’est le mélange detechnologie et de contact humain qui m’a le plus attiré.Quel est l’aspect de votre travail qui vous plaît le plus?

Ce qui me plaît le plus est la variété des techniques. On peutse spécialiser en imagerie de projection, en médecine nu-cléaire ou en RTH.

Celui qui vous plaît le moins?

En ce moment, le travail en RTH est en flux tendu: efficacitéet rendement sont plus importants que patient (client?).Que changeriez-vous volontiers dans votre profession?

Principalement le terme “assistant”. La dénomination autri-chienne “technologue en radiologie” est bien meilleure pournous distinguer des autres professions médicales.Quel est votre meilleur/votre pire souvenir?

Le pire est l’époque où j’avais un chef (médecin) qui pensaitbien plus à lui-même qu’aux patients, au travail ou à ses col-lègues. Difficile à vivre… Le meilleur souvenir, à cette mêmepériode, est ma candidature au poste d’enseignant pour rem-placer un professeur qui partait à la retraite. Je n’imaginaispas vraiment obtenir la place. Mais me voici enseignant!Êtes-vous vraiment respecté et considéré en tant que mani-

pulateur dans votre pays? Les médecins voient-ils en vous de

vrais professionnels, sur le plan technique et soignant?

On nous considère davantage comme des techniciens, plutôtque des professionnels de santé. Ceci est très certainement dûà l’intitulé précédent de notre profession, “Röntgenschwes-ter” (Infirmier Röntgen), et l’image qui en découlait. Certes laformation est bien évaluée mais pas académique, et à celas’ajoute le terme “assistant”, dont j’ai déjà parlé auparavant.

L’Allemagne Fiche technique

� Nom de la professionMTRA: Medizinische Technische Radiologieassisten/tin

Assistant(e) médical(e) et technique en radiologie

� Accès à la formationSur dossier après un Gymnasium (BAC)

ou une Realschule (BAC -2).

Âge minimum à l’inscription : 17 ans.

� Contenu de la formationGlobalement les mêmes matières que la formation française, en

trois ans.

� Compétences professionnellesRadiologie conventionnelle (Röntgenradiologie), scanner (CT),

IRM (MRT), mammographie (Mammografie), médecine nucléaire

(Nuklearmedizin), radiothérapie (RTH - Strahlungstherapie),

radiologie interventionnelle (Interventionelle Radiologie).

� Salaires2300 euros bruts environ en début de carrière.

1400 euros nets : les impôts allemands sont prélevés à la source.

� DémarchesLe manipulateur français désirant se germaniser doit d’abord

choisir le Bundesland dans lequel il souhaite exercer. Ensuite, il

doit déposer un dossier auprès des instances fédérales de la

région : les coordonnées, différentes selon le Bundesland, sont

disponibles à l’adresse [email protected].

Sont alors comparées la formation française et celle dispensée en

Allemagne. Les différences peuvent obliger le postulant soit à

passer un examen, soit à suivre des cours complémentaires.

Cependant il peut également exercer immédiatement si son cursus

est jugé suffisant. A priori, un diplôme français serait reconnu,

sans problème particulier.

Relations internationales

Auteur :

Benoît Billebaut

[email protected]

24

régions et commissions

Le Manipulateur n°178

Région Alpes - Ain - Isère (01-38-73-74)

Maryse Baudrey

339 Chemin de Treilles38330 Saint-IsmierCourriel : [email protected]

Région Alsace (67-68)

Alfred Wagner

13 rue des Sarments - 68460 LutterbachCourriel : [email protected]

Région Aquitaine (24-33-40-47-64)

Marie Pilar Cabeza

29 chemin Pomerol - 33000 BordeauxCourriel : [email protected]

Région Auvergne (03-15-43-58-63)

Poste à pourvoir

AFPPE47 avenue Verdier - 92120 MontrougeCourriel : [email protected]

Région Bourgogne - Franche-Comté

(21-25-39-70-71-89-90)

Josette Dubois

73 bis, rue de la Corvée - 21000 DijonCourriel : [email protected]

Région Bretagne (22-29-35-44-56)

Sandrine Perhirin

13 rue Dumont d’Urville - 29200 BrestCourriel : [email protected]

Région Centre (18-28-36-37-41-45)

Poste à pourvoir

AFPPE47 avenue Verdier - 92120 MontrougeCourriel : [email protected]

Région Champagne-Ardenne

(02-08-10-51-52)

Marc Bordier

3 allée Auguste Renoir - 51140 MuizonCourriel : [email protected]

Région Guadeloupe (971)

Sylvain Mozar

Bazin - 97131 Petit-CanalCourriel : [email protected]

Région Guyane (973)

Bruno Puyoou

Courriel : [email protected]

Région Languedoc-Roussillon

(07-11-30-34-48-66)

Jean-Jacques Santini

Dpt de radiothérapieCRLC Montpellier - 34298 MontpellierCourriel : [email protected]

Région Limousin (19-23-87)

Séquiné Traoré

32 rue Anatole France - 87100 LimogesCourriel : [email protected]

Région Martinique (972)

Monique Labonne

Quartier Mignot Vert-Pré97231 Le RobertCourriel : [email protected]

Région Midi-Pyrénées

(09-12-31-32-46-65-81-82)

Christian Sans

CHU Purpan - Pavillon PutoisService central d’imagerie médicalePlace du Dr Bayla - TSA 4003131059 Toulouse CedexCourriel : [email protected]

Région Nord-Pas-de-Calais - Somme

(59-62-80)

Véronique Cheval - Centre Oscar LambretDépartement universitaire de radiothérapie3 rue Frédéric CombemaleBP 307 - 59037 Lille CedexCourriel : [email protected]

Région Normandie (14-27-50-61-76)

Hélène Godefroy

117 rue de la Prairie76970 MottevilleCourriel : [email protected]

Région Océanie - Pacifique

Marc-Christian Pla

BP J5 98849 Nouméa Cedex - Nlle-CalédonieCourriel : [email protected]

Région Paris - Île-de-France - Oise

(60-75-77-78-91-92-93-94-95)

Astrid Bouyer

179 rue de la Roquette - 75011 ParisCourriel : [email protected]

Région Poitou-Charentes - Vendée

(16-17-79-85-86)

Fabien Voix

Service de Médecine nucléaireet biophysique - CHU de PoitiersJean Bernard “niveau-3”BP 577 - 86021 Poitiers CedexCourriel : [email protected]

Région Réunion (974)

Christian Wong-Ku

12 rue des Poivres Roses - Lot Sucré-Salé97419 La PossessionCourriel : [email protected]

Région Rhône - Loire (42-69)

Georges Dandis

24 route de Lyon38230 Tignieu-JameyzieuCourriel : [email protected]

Région Sud-Est - Corse

(04-05-06-20-83-Monaco)

Jean-Marie Romano

Résidence Romaine - 8 avenue des Platanes06100 NiceCourriel : [email protected]

Région Lorraine (54-55-57-88)

Damien Petit

19 rue Albert Lebrun - 54000 NancyCourriel : [email protected]

Région Maine-Anjou (49-53-72)

Véronique Sortais-James

14 rue des Iris - 72700 RouillonCourriel : [email protected]

Région Marseille-Provence (13-26-84)

Marie-Dominique Galy

Espace IX - Bât. C - Boulevard de la Gaye13009 MarseilleCourriel : [email protected]

Commission Informatique et internet - C2i

Mickaël Maréchal

56 rue Faidherbe - 59890 Quesnoy-sur-Deû[email protected]

Commission Réglementation

et Imagerie médico-légale

Hugues Pennec

Service de radiologie - Centre hospitalier de Chartres28018 Chartres CedexCourriel Réglementation : [email protected] Imagerie médico-légale : [email protected]

Commission Relations internationales

Philippe Gerson

1 rue des Couloirs - 92260 [email protected]

Commission Cadres

Yves Kerroux - Cadre sup. de santé - Pôle ECentre hospitalier de Bretagne-Sud56322 Lorient [email protected]

Commission Étudiants

Poste à pourvoir

AFPPE - 47 avenue Verdier - 92120 [email protected]

Commission Formation

Jean-Maurice Pugin - Directeur IFMEMCHU - Tour Marcel Brot - 1 rue Joseph CugnotCO 634 - 54035 Nancy [email protected]

Commission IRM

Daniel Vetter

Service de radiologie - CHU HautepierreAvenue Molière - 67098 [email protected]

Commission Médecine nucléaire

Bernard Estivals

Service de médecine nucléaireCHU Rangueil - 1 avenue Jean PoulhesTSA 50032 - 31059 Toulouse Cedex [email protected]

Commission Radioprotection et contrôle de qualité

Thomas Lemoine - IFMEM Saint-Germain-en-Laye50 rue du maréchal Joffre78100 [email protected]

Commission Radiothérapie

Joël Baudrey

Service de radiothérapie - Hôpital MichallonBP 217 - 38043 [email protected]

Commission Recherche

Christine Fontaine

47 avenue Verdier - 92120 [email protected]

Président national : Roger Husson - 3 Le Petit Pont - 51140 Breuil-sur-VesleTrésorière nationale et vice-présidente : Josette Dubois - 73 bis, rue de la Corvée - 21000 DijonSecrétaire nationale : Brigitte Jean-Pierre - 24 allée des Phalènes - 14540 Soliers

� Les présidents régionaux � Les responsables de commissions

� Les responsables descommissions professionnelles

régions et commissions

25Le Manipulateur n°178

14e et 15e sessions de formationsur les produits de contraste

“Informer - injecter - réagir - prévenir”… tout un programme

qui se décline cette année en IRM.

Depuis 2006, l’AFPPE Aquitaine et le laboratoire Guerbet ontaccueilli une douzaine de manipulateurs par session (soitprès de 150 professionnels), afin de les sensibiliser à l’utili-sation des produits de contraste iodés.En 2009, deux sessions abordent les produits de contraste en

IRM: 6 octobre et 1er décembre 2009.

Objectifs

Connaître le rôle du manipulateur dans l’utilisation d’un pro-

duit de contraste :

- informer le patient des apports de l’utilisation d’un produitde contraste et des risques de l’injection ;

- préparer le patient et utiliser dans de bonnes conditions leproduit de contraste nécessaire à l’examen pratiqué;

- savoir gérer l’incident et l’accident avec des gestes adaptés;- assurer le suivi médical du patient.

Inscriptions : au plus tard 10 jours avant la session choisie.Renseignements : [email protected]

région Aquitaine

Prise en charge d’un patient en détresse vitaleRéactualisation des connaissances : cet atelier est trèsapprécié par les participants !Un exercice important mais aussi ludique. Nous remercionschaleureusement les intervenants qui répondenttoujours présents. Les programmes de nos formationssont riches d’enseignement grâce à leur participation.

21e Journée régionalede formation de l’AFPPE

Le 21 novembre 2009, c’est la dynamique équipe du service de radiologiede l’hôpital de Carhaix, en collaboration avec l’équipe de Quimper, qui ac-cueillera les collègues manipulateurs de la région Bretagne pour la 21e

Journée régionale de formation de l’AFPPE.Au cours de cette journée, des thèmes comme l’imagerie anténatale ou

l’encadrement des étudiants seront abordés.

En espérant vous accueillir nombreux lors de cette journée, nous vous sou-haitons d’agréables vacances.

Renseignements : Gwénaëlle Melou: 0670783543André Le Faou: 0298523972

région Bretagne

26

régions et commissions

Le Manipulateur n°178

16e Journée régionalede formation de l’AFPPE

Après un accueil chaleureux, le coupd’envoi a été donné par Monique Huard,présidente régionale de l’Association,et le docteur Laurent Verzaux, radio-logue au scanner-IRM Le Havre Centre.

Éric Lerebours, professeur de gastro-entérologie au CHU de Rouen, a ouvertla session en exposant le point de vue

du clinicien sur l’évolution de l’imagerie

médicale, l’apport de ces nouvellestechniques à cette spécialité et le rap-port avec l’évolution de l’endoscopie.Le docteur Verzaux a, quant à lui, ex-posé le point de vue du radiologue sur

ces évolutions qui ont changé les pra-tiques médicales et notre métier depuisplus de trente ans. Il a cité les grandsmoments de l’imagerie : création duscanner, de l’IRM… avant d’aborderl’évolution des relations entre les mani-pulateurs et les radiologues.Une présentation de la technique de co-

loscopie virtuelle ou coloscanner par leDocteur Vincent Raveau et JonathanPorcher, radiologue et manipulateur au

scanner-IRM Le Havre Centre a suivi.C’est le duo Roxane Sacuto / Céline Sa-voye-Collet, manipulatrice et radiologueau CHU de Rouen qui a présenté l’ex-

ploration hépato-biliaire en pratique

quotidienne au scanner et à l’IRM.

Après la pause, Ephrem Salame, pro-fesseur dans le service de chirurgie di-gestive et de transplantation hépatiquedu CHU de Caen, a captivé l’attention del’assemblée avec un exposé sur la trans-

plantation hépatique : une descriptionde la technique chirurgicale. Il a montrél’importance des différentes techniquesd’imagerie dans cette opération crucialepour les patients.Anne Sophie Fillatre et Antoine Jardel,manipulateurs au CHU de Rouen, ontconclu les présentations de la matinéepar une comparaison entre deux tech-niques assez proches et pourtant si dif-férentes : la défécographie “conven-

tionnelle” et la déféco-IRM.L’assemblée générale a permis au Bu-reau de présenter différentes actions de

l’AFPPE aux participants (relations in-ternationales, présentation de la nou-velle version de la revue Le Manipula-teur, agenda), mais a surtout vul’élection du nouveau Bureau par lesadhérents présents.

Le midi, tout le monde s’est ensuite re-trouvé dans une salle offrant une vuepanoramique sur le bassin Paul Vatine.

L’après-midi a repris par l’interventionde deux étudiants du DTS de Rouen,Étienne Élie et Damien Marie, sur l’ASP.Rappels anatomiques, conditions deréalisation et cas cliniques se sont en-chaînés avant de conclure par un débatqui a vu l’assistance réagir avec intérêt.Philippe Le Tallec, cadre du service deradiothérapie du Centre H. Becquerel, apoursuivi par une petite parenthèse surles prises de conscience et les réactions

des autorités après les accidents de ra-

diothérapie de ces dernières années.L’équipe de la clinique des Ormeaux duHavre, composée du docteur Éric Tapon

région Normandie

C’est sous un soleil printanier que 150 manipulateurs de la Basse et Haute-Normandie se sont réunis aux Docks Cafédu Havre pour participer à cette 16e Journée de formation sur le thème de “L’abdomen”.

De gauche à droite : Le docteur Verzauxet deux étudiants DTS - Étienne Élie et Damien Marie.

L’assemblée.

régions et commissions

27Le Manipulateur n°178

et des manipulatrices Sindy Thouveninet Véronique Pelaud, a remis l’assem-blée au cœur de l’abdomen avec la des-

cription et les intérêts de l’entéro-IRM,une technique en plein développement.Un trio de manipulateurs du service deradiologie vasculaire CHU de Rouen etdu service de médecine nucléaire duCentre H. Becquerel, Christine Gouden-hooft, Raphaël Gauthier et Arthur Du-mouchel, a présenté une technique de

traitement des cancers hépatiques par

radiothérapie métabolique, techniquequi nécessite la collaboration de deuxservices dans des établissements diffé-rents.Philippe Gerson, cadre supérieur à l’Hô-tel-Dieu de Paris, a enchaîné avec unsujet “stupéfiant” : l’exploration radio-

graphique de l’abdomen pour la re-

cherche de substances illicites.

La dernière présentation fut assurée parF. Bretaudeau, manipulateur au CHU deRouen, qui a exposé le travail réalisé etl’expérience acquise dans le cadre del’optimisation de la dose lors d’un TDM

abdominal.

Un représentant d’une associationd’usagers, présent sur l’ensemble de lajournée, a exposé son expérience per-

sonnelle du monde de la radiologie, té-moignage qui a suscité une vive émo-tion dans l’assemblée.

Ce fut donc une journée de formationcomplète sur le thème de l’abdomen,sous le signe de la radioprotection, del’évolutivité des techniques et de la pro-fession de manipulateur.Le Bureau normand tient à remercierses partenaires (Fujifilm, Siemens,Guerbet, Bracco, Covidien, IBA, Terumoet la MACSF). Merci aussi à tous les in-tervenants et les participants pour cettejournée de qualité.

Arthur Dumouchel

Hélène Godefroy, présidente régionaleMonique Huard et Roxane Sacuto, vice-présidentes régionalesPascale Saint Gilles, trésorière régionalePhilippe Letallec, trésorier adjoint régionalArthur Dumouchel, secrétaire régionalLes délégués départementaux:Christine Corniquet 76, Antoine Jardel 76, Brigitte Jean-Pierre 14,Roger Serna 50-61, Lemarchand Sandrine 27, Couraye du Parc 27.Les membres :Francis Rousselière, Chantal Luder (commission Cadres),Émilie Hue (commission Étudiante),Thierry Bode (commission Médecine nucléaire normande).

Composition du Bureau normand

Congrès cadre du Grand SudLes 25 et 26 septembre 2009 à Nice

La région Sud-Est - Corse organise le congrès cadre du GrandSud les 25 et 26 septembre 2009, à la Maison du Séminairede Nice. Ce congrès d'envergure européenne a pour thème:“Actualités et perspectives du cadre de santé au cœur de

l'Europe.“ Cette manifestation se déroulera sous la prési-dence du docteur Héry, chef de service de radiothérapie duCentre hospitalier Princesse Grace de Monaco.À cette occasion seront présentés un défilé de mode et une

création de la ligne Jean-Claude Loonho. La journée se ter-minera par une soirée dansante.

Programme en ligne : www.afppesudest.netInscriptions et renseignements auprès de :

Jean-Marc Gaillochon: jm.gaillochon @ch-grasse.frou [email protected]él. : 0661149948 - Fax : 0493095224

région Sud-Est - Corse

28

régions et commissions

Le Manipulateur n°178

Soirée de formationLe 2 avril 2009 à Tarbes (Hautes-Pyrénées)

Les manipulateurs du département ont

aussi été les acteurs de cette session ennous faisant partager des communica-tions de très grande qualité, particuliè-rement riches et intéressantes.

Corinne Antonio et Sophie Bon nousont montré tout l’intérêt du Morphos-pect en médecine nucléaire.Thierry Lavit et Yann Guyetand ont dé-veloppé avec pertinence les techniquesdu coroscanner.Enfin Xavier Sauvignac a présenté, de

manière très complète, l’imagerie desAVC en scanner et IRM.Qu’ils soient ici remerciés pour leur im-plication et le sérieux de leur travail.

Deux journalistes d’un site internet d’in-

formation lourdais étaient aussi pré-

sentes lors de cette soirée (avec caméraet bloc-notes) et ont mis en ligne un ar-ticle et des vidéos des différents inter-venants (pour les visionner, consulterl’adresse: http://www.lourdes-actu.fr/co-roscanner.html).

En fin de session, Christian Sans a pro-fité d’un auditoire attentif pour présen-ter l’actualité de notre Association, sesmissions et ses actions, tant au niveaunational que régional.

Pour clôturer cette soirée, tous les par-ticipants ont partagé un agréable mo-ment d’échanges et de discussions.Un grand merci à Christelle Celton, no-tre énergique déléguée départementale,et à très bientôt dans un autre départe-ment…

région Midi-Pyrénées

Belle réussite cette année encore pour notre session de formation “décentralisée”.Après le Tarn et l’Aveyron, les Hautes-Pyrénées n’ont pas démenti le succès de cette formule et les nombreux participants(plus de 50, manipulateurs et médecins) ont exprimé leur satisfaction de pouvoir participer à une formation “de proximité”.

Nous rappelons aux adhérents abonnés à jour de leur abonnementpour l’année en cours, qu’ils peuvent retrouver gratuitementla revue Le Manipulateur en ligne sur le site www.afppe.com.

La revue électronique

De gauche à droite : Thierry Lavit et Yann Guyetand présentent les techniques du coroscanner ;Xavier Sauvignac présente l’imagerie des AVC en TDM et IRM ; et l’assistance.

les “bonus”

29Le Manipulateur n°178

- Bonjour : Guten Tag- Au revoir : Auf Wiedersehen- Quel est votre nom? Wie heissen Sie?- Je suis le “manip radio”.

Ich bin ihre röntgentechniker.- Enlevez le soutien-gorge et remettez la blouse.

Ziehen Sie der BH aus und ziehen Sie der kittelan.

- Couchez-vous sur la table.

Legen Sie sich auf den tisch.- Pour cet examen, on doit vous poser une

perfusion.

Fur diese untersuchung, mussen wir ihnen eineinfusion legen.

- Êtes-vous allergique à l’iode?

Sind Sie allergisch auf jod?- Quels médicaments prenez-vous pour le

diabète?

Welche tabletten nehmen Sie für den sucker?- Vos reins fonctionnent-ils normalement?

Haben Sie nieren probleme?- Le produit que l’on va vous injecter va vous

donner chaud, très chaud.

Durch das kontrastmittel kan ihnen heiss, sogarsehr heiss werden.

- M’avez-vous bien compris?

Haben Sie mich verstanden?- Ne bougez pas! Nicht bewegen!- Où avez-vous mal? Wo haben Sie schmerzen?- La machine vous demande d’inspirer fort et de

garder la respiration.

Die machine wird Sie bitten tief einzuatmenund der atmen anzuhalten.

- Vous pouvez vous habiller et partir.

Sie konnen sich wieder ansiehen und gehen.

Christophe Pizelle

Remerciement à Linda Defrize,

Technologue principale (UCL Saint-Luc, Bruxelles)

Communiquer en allemandDes cours magistraux aux révisions estivales

La réussite d’un examen radiologique dépend avant tout de la bonne préparation du patient !Mais il n’est pas toujours facile de communiquer surtout quand ce dernier ne parle pas la même langue.Voici quelques phrases, expressions et termes anatomiques en allemandqui pourront (on l’espère !) vous être utiles dans le cadre de la profession.

Quelques mots en plus…

Anus AfterCerveau GehirnCœur HerzColon DickdarmEstomac MagenFoie LeberIntestin DarmŒsophage Speiserohre

Pancréas BauchspeicheldrusePoumon LungeRate MiltzRein NiereTesticule HodenUtérus GebarmutterVagin ScheideVerge GliedVésicule biliaire GallenblaseVessie Harnblase

DR

DR

30

les “bonus”

Le Manipulateur n°178

Le Manipulateur :

Depuis quand exercez-vous cette discipline?

Cécile Van Cuyck Raynaut : Depuis une dizaine d’années.Après une opération du genou, pendant ma convalescencepour passer le temps, j’ai pris des cours de boutis et de patch-work traditionnel.

Comment expliquez-vous cette passion?

J’avais suivi des cours de dessin au lycée et j’avais l’habitudede coudre à la machine avec ma maman qui nous faisait desvêtements. Ensuite, j’ai fait la rencontre de professeurs depatchwork contemporain et d’art textile.

Votre entourage professionnel est-il informé de cette

activité?

Oui, par le biais de mes expositions et du travail que j’ai ef-fectué pour mes collègues de travail pour décorer leur vestepersonnelle.

Faites-vous partie d’une association?

Oui, de deux associations. L’une étant France Patchwork etl’autre située à Plan-de-Cuques La Maison pour tous de la

Belle époque regroupant différentes associations pour lesactivités manuelles. Je fais partie d’un groupe: les Six Elles

se réunissent une fois par mois afin d’échanger idées etpoints de vue et monter nos expositions futures.

Prenez-vous ou avez-vous pris des cours? Collectifs?

Individuels?

Oui, je l’ai signalé précédemment : des cours de boutis et depatchwork, des cours de dessin, des cours avec des artistestextiles (Gisela Acker, Georgetta Tatescu, Odile Texier…) etdes cours de laine feutrée. Ces cours collectifs permettentd’apprendre de nouvelles techniques et surtout de partagerles expériences des unes et des autres.

Nous avons fait connaissance, pour vous, de Cécile Van Cuyck / Raynaut,née en février 1960, en cinquième position d’une fratrie de sept enfants.Après deux années en médecine, elle a suivi la formation de manipulateuren électroradiologie à l’école du Pr Chevrot (Marseille) et obtenu son diplôme d’Étaten 1983. Elle intègre l’AP-HM la même année, et obtient un poste dans le secteurdu scanner à l’hôpital de Sainte-Marguerite.À la naissance de son premier enfant, elle choisit de travailler à temps partieldans le secteur de la radiologie conventionnelle et vasculaire, poste qu’elle occupeencore à ce jour. Ses enfants ayant grandi, elle utilise son temps libreà la pratique de ses “hobbies” : tennis, gymnastique et bien sûr créations artistiques.Parmi ses réalisations, Cécile fabrique boutis et patchwork traditionnel.Elle a même “customisé” les vestes de travail de ses collègues du service d’imagerie.

Portrait d’une manipulatrice “artiste”Cécile Van Cuyct / Raynaut, manipulatriceaux hôpitaux Sud et Conception, Marseille

Cécile et ses collègues portant les vestes “customisées”.

les “bonus”

31Le Manipulateur n°178

Vous peignez, vous écrivez, vous faites du théâtre, de la musique…vous avez une autre passion que l’imagerie médicale?

Alors n’hésitez pas à faire partager votre passion aux lecteurs de la revue!Contactez-nous à l’adresse suivante : [email protected]

Nous prendrons aussitôt contact avec vous pour réaliser et publier votre portrait.

Portraits de manipulateurs artistes

Je participe de façon régulière à des congrèset des expositions qui me permettent de vi-sualiser ce qui se fait dans d’autres régions etdans d’autres pays.

Que vous apporte cette activité?

De la détente : c’est un passe-temps sympa-thique et un mode d’expression faisant appelà mon imagination et qui me pousse à fairedes recherches. Enfin, cette activité m’ap-porte une certaine satisfaction: celle de créerquelque chose de mes mains et de pouvoirpartager avec les autres.

Comment vous vient l’envie de commencer

une œuvre?

Quelquefois, c’est le tissu lui-même quim’inspire. Parfois, j’exécute un travail à lademande d’une personne: on me donne unsujet et je travaille dessus (ex: tennis, mer…).Parfois inspirée par des peintures, des re-

productions que j’aperçois et que j’interprèteà ma façon. Et d’autre fois je laisse parlermon imagination en fonction du tissu et desaccessoires dont je dispose (perles, bois,strass, bouton, épingle…).

Avez-vous déjà eu l’occasion de présenter

le fruit de votre travail au public?

Oui, j’ai participé à des concours (Briançon etSaint-Jean-de-Luz), une exposition à Plan-de-Cuques (Espace Miremont), deux expositionsà Lauris, une exposition au mois de mai 2009à la Bastidonne (Tour d’Aigue), une en sep-tembre avec l’association France Patchwork

à la maison de l’artisanat à Marseille, et uneexposition permanente et itinérante dans toutl’hôpital Sainte-Marguerite puisque j’ai cus-tomisé une quinzaine de vestes “passe-cou-loir” pour mes collègues de travail.

Propos recueillis par Claire Costes

Travaux d’art textile.

http://vanologie.blogspot.comhttp://vanocroquis.blogspot.com

Les dessins humoristiquesde Laurent Van Offel !

Au-delà de la revue,découvrez son univers

en allant visiter ses blogs :

32

les “bonus”

Le Manipulateur n°178

La radioprotection en secteur interven-

tionnel fait l’objet, depuis quelques an-

nées, de toutes les attentions :

- L’Institut de radioprotection et de sû-reté nucléaire (IRSN), en diffusant lesrecommandations de la publication 85de la Commission internationale deprotection radiologique (CIPR) de 2001,a rappelé “Comment éviter les lésions

induites par les rayonnements utilisés

dans les procédures interventionnelles

médicales”.- L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)

inspecte régulièrement et prioritaire-ment les services de radiologie inter-ventionnelle des établissements desanté.

Les doses délivrées aux patients et auxprofessionnels ne sont en effet pas né-gligeables, alors qu’en même temps lamédecine a de plus en plus recours àces techniques interventionnelles.Ces dernières ne sont pas à remettre enquestion, dans la mesure où les béné-

fices pour le patient et sa prise encharge médicale sont évidents (principede justification). Cependant, le principed’optimisation et l’incertitude des effets

des rayonnements ionisants aux faiblesdoses sur l’organisme nous imposentune rigueur dans les procédures et l’or-

ganisation de la radioprotection du pa-

tient et des personnels.

La Société française de radioprotectionet la Société française de cardiologies’inscrivent dans cette démarche d’op-timisation en organisant une journée deformation intitulée “Les techniques in-

terventionnelles en médecine et radio-

protection”.La diversité des présentations et des in-tervenants ainsi que le pragmatismeproposés par le programme intéresse-ront les professionnels concernés. Lesmanipulateurs et les personnes compé-tentes en radioprotection remplissentdes missions essentielles en radiologieinterventionnelle, comme garants de lamaîtrise technique et vecteurs de la cul-ture de la radioprotection.

Thomas Lemoine

Focus sur la radioprotectionen radiologie interventionnelle

Radioprotection et Contrôle de qualité

Mardi 13 octobre 2009 à l’Union internationaledes chemins de fer (Paris 15e)

Objectif de la journée:La section Recherche et Santé (R&S) de la SFRP et legroupe Athérome coronaire et Cardiologieinterventionnelle (GACI) de la Société française decardiologie s’associent pour organiser la premièrejournée dédiée aux particularités de laradioprotection dans les pratiques médicalesinterventionnelles sous rayons X.Aujourd’hui, de nombreuses spécialités médicalesmettent en œuvre des techniques de radiologieinterventionnelle qui ont permis d’améliorer le pronostic

médical et de diminuer la mortalité opératoire. Cesdernières années ont vu se multiplier ces méthodes avecun risque de surexposition tant pour les patients quepour les opérateurs.Cette journée s’interrogera sur ces spécificités,nouvelle frontière pour la radioprotection: Commentévaluer les expositions de façon pertinente? Quelsrisques pour les professionnels et les patients? Elletentera de répondre aux questions concernantl’amélioration des pratiques et s’adresse à tous lesprofessionnels de santé et de radioprotection.

Fiche de renseignements :[email protected]

Les techniques interventionnelles en médecine et radioprotection

les “bonus”

33Le Manipulateur n°178

� Conditions de parution“Offres et demandesd’emploi”

- Pour les adhérents AFPPE, à jourde cotisation, la publication d’unedemande d’emploi, non encadrée,est gratuite (joindre à la demande,la photocopie de votre carted’adhérent 2009).

- Pour les hôpitaux, cliniques et

cabinets, ayant souscrit unabonnement à la revue, la parutiond’une annonce standard estgratuite dans trois des onzenuméros de la revue de l’année2009 (joindre à la demande votrenuméro d’abonné).

- Tarifs d’insertion d’annonces

“standard”, non-encadrées :

Une facture de 150 euros TTC voussera adressée avec le justificatif depublication. Ce prix s’entend pourune annonce de sept lignes, soit300 signes (lettres, chiffres,ponctuation et espaces compris).Par ligne supplémentaire, il serafacturé 30 euros TTC.

- Tarifs d’insertion d’annonces

encadrées :

Encadré 55 x 55 mm(largeur x hauteur) 200 euros HTEncadré 55 x 75 mm(largeur x hauteur) 230 euros HTEncadré 115 x 75 mm(largeur x hauteur) 400 euros HT

- Le texte des annonces est à

adresser par courrier :

Société Eding

37 rue de Fontenay

92220 Bagneux

ou par mail :[email protected]

- Les modalités de parution peuvent

être obtenues :

. par mail :[email protected]

. sur le site www.afppe.com,menu ”Place publique”rubrique “Emploi”.

Le Centre hospitalier de Bourg-en-Bresse (863 lits),l’un des établissements de référencede la région Rhône-AlpesRecrute des manipulateursd’électro - radiologie/radiothérapie

Imagerie médicale :• Plateau technique pluri-modal : quatre salles d’imagerie conventionnelle, une

de vasculaire, une de mammographie et trois d’échographie,un scanner (64 barrettes en 09-2009), une IRM.

• Équipe composée de six médecins, un cadre de santé, vingt-six MERet six aides-soignants.

• Horaires de semaine de 8 heures à 16 heures.Radiothérapie :• Service restructuré fin 2007 avec deux accélérateurs et un simulateur neufs.• Équipe composée de trois médecins, trois radiophysiciens, un cadre

et quatorze MER.Le CH peut proposer des solutions de logement temporaire. L’agglomération deBourg-en-Bresse compte 70000 habitants et se situe à : 60 minutes de Lyon, deGenève et des stations de ski par la route ; 2 heures de Paris en TGV.

Les candidatures sont à adresserpar courrier papier : DRH - Centre hospitalier de Fleyriat

BP 401 - 01012 Bourg-en-Bresseou par mail : [email protected] ou www.ch-bourg-en-bresse.fr

Offres d’emploi

Cabinet de Radiologie - Clinique Paul Picquet12 rue Pierre Castets BP 512 - 89105 Sens

Tél. : 0386658067

Le Cabinet recherche un manipulateur afin de compléter son équipe pourl’ouverture d’un scanner en septembre.Pour tous renseignements, contacter par mail le Cadre d’imagerie :[email protected]

34

actions - infos de l’AFPPE

Le Manipulateur n°178

Agenda AFPPE 2009-2011

Octobre 2009

1-2-3 5e Atelier de formation des techniciensen radiologie d’Afrique francophoneLieu: Douala (Cameroun)Organisé par : AFPPE-ISRRT Renseignements : [email protected]

6 Journées Manipulateurs“Les produits de contraste en IRM”

Lieu: CHU BordeauxOrganisé par : Région AquitaineRenseignements : [email protected] limite d’inscription : 10 jours avant

16 au 20 Journées Manipulateurs des JFR’2009Lieu: Paris - Palais des Congrès - Porte MaillotOrganisé par : SFRRenseignements : [email protected]

23 SFRO: Demi-journée Session Manipulateurslors du Congrès de la SFRO“Évolution de la profession de manipulateur

en radiothérapie”

Lieu : Paris - Palais des Congrès - Porte MaillotRenseignements : [email protected]

Novembre 2009

21 12e Journée régionale de formation continuedes manipulateursMatinée : “Abdomen”

Après-midi : “Communications libres”

Lieu : DijonOrganisé par : Région Bourgogne - Franche-ComtéRenseignements : [email protected]

21 21e Journée régionale de formation continuedes manipulateursLieu : CarhaixOrganisé par : Région BretagneRenseignements : [email protected]

28 Journées Manipulateurs“9e session de formation Manipulateurs”

Lieu : CHU BordeauxOrganisé par : Région AquitaineRenseignements : [email protected] limite d’inscription : 15 novembre

Mars 2011

17-18-19 52e Journées scientifiques desmanipulateurs d’électroradiologie médicaleLieu : Nantes Organisé par : Région Bretagne

et Bureau national AFPPERenseignements : Sandrine Pehririn

[email protected]

Mars 2010

18-19-20 51e Journées scientifiques desmanipulateurs d’électroradiologie médicale“Traumatisme et sport”

Lieu : GrenobleOrganisé par : Région Alpes - Ain - Isère

et Bureau national AFPPERenseignements : [email protected]

[email protected] : www.afppe.com

� Recueil des formations AFPPE organisées dans les régions et par les commissions

Mai 2010

15-16 24e Journées francophones d’IRM de l’AFPPELieu: Genève (Suisse), Théâtre du LémanOrganisé par : Commission IRM AFPPERenseignements : www.irm2010.com

Septembre 2009

25-26 23e Rencontres des cadres de santédu Grand-SudLieu: Nice - La Maison du SéminaireOrganisé par : Région Sud-Est - CorseRenseignements : [email protected]

29 Radioprotection des patients Lieu : Hôtel Ibis

359 Promenade des Anglais - NiceOrganisé par : Région Sud-Est - CorseRenseignements : [email protected]

Novembre 2009

5-6-7-8 3e Congrès EuromedLieu: Cascais (Portugal)Renseignements : Philippe Gerson

www.e-mcr.org

14 ou 21 Journée régionale de formation continuedes manipulateursLieu : ToulouseOrganisé par : Région Midi-PyrénéesRenseignements : [email protected]

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• Manipulation aisée : déplacement motorisé et bras téléscopique rotatif

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Produit de contraste destiné à être utilisépour : XENETIX 350 : urographie intraveineuse, tomodensitométrie, angiographie numérisée par voie intraveineuse, artériographie, angiocardiographie - XENETIX 300 : urographie intraveineuse, tomodensitométrie, angiographie numérisée par voie intraveineuse, artériographie, angiocardiographie,cholangiopancréatographie par endoscopie rétrograde, arthrographie, hystérosalpingographie - XENETIX 250 : phlébographie, tomodensitométrie, angiographie numérisée par voie intra-artérielle, cholangiopancréatographie par endoscopie rétrograde - Posologie et mode d’administration (cfVidal) : Les doses doivent être adaptées à l’examen et aux territoires à opacifier ainsi qu’au poids et à la fonction rénale du sujet notamment chez l’enfant. Contre-indications : Hypersensibilité au iobitridol ou à l’un des excipients, antécédent de réaction immédiate majeure ou cutanée retardée(voir rubrique Effets indésirables) à l’injection de Xenetix, Thyréotoxicose manifeste, Hystérosalpingographie en cas de grossesse (XENETIX 250 et XENETIX 300) - Mises en garde et précautions particulières d’emploi (cf Vidal) : Mentions générales correspondant à l’ensemble des produitsiodés : En l’absence d’études spécifiques, la myélographie n’est pas une indication de Xenetix. Tous les produits de contraste iodés peuvent être à l’origine de réactions mineures ou majeures, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Elles peuvent être immédiates (moins de 60 minutes) ou retardées(jusqu’à 7 jours). Elles sont souvent imprévisibles. Le risque de réaction majeure implique d’avoir à disposition immédiate les moyens nécessaires à une réanimation d’urgence. Produits de contraste iodés et thyroïde (cf Vidal) - Précautions d’Emploi : Intolérance aux produits de contraste iodés - Insuffisancerénale - Insuffisance hépatique – Asthme – Dysthyroïdie - Maladies cardiovasculaires sévères - Troubles du système nerveux central – Phéochromocytome – Myasthénie - Majoration des effets secondaires - Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions (cf Vidal) :Bêtabloquants, Diurétiques, Metformine, Radiopharmaceutiques , Interleukine II - Grossesse et allaitement (cf Vidal) - Effets indésirables (cf Vidal) : Réactions anaphylactoïdes et d’hypersensibilité – Effets : Cutanéo-muqueux (très rares) - Respiratoires (très rares) - Cardio-vasculaires(très rares) - Neurosensoriels (très rares) - Digestifs (très rares) - Respiratoires (très rares) - Rénaux (peu fréquents) - Thyroïdiens (très rares) - Effets locaux (fréquents) : Douleur et œdème locaux bénins, transitoires peuvent apparaître au point d’injection en l’absence d’extravasation du produit injecté.En administration intra-artérielle, la sensation douloureuse au site d’injection dépend de l’osmolalité du produit injecté. En cas d’extravasation (< 0,01%), une réaction inflammatoire locale, voire une nécrose tissulaire, peuvent être observées - Douleurs articulaires en cas d’arthrographie - Douleurs pel-viennes en cas d’hystérosalpingographie. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES (cf Vidal) - DONNEES PHARMACEUTIQUES (cf Vidal) - PRESENTATION ET NUMERO D’IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE : XENETIX 350 : 3377107 : flc 20 ml : 10,65 € - 3377113 : flc 50 ml :25,82 € - 5601543 : flc 50 ml (bte 25) agréé aux Collectivités - 3379106 : flc 60 ml (bte 1) agréé aux Collectivités - 3377136 : flc 100 ml : 48,14 € - 5601566 : flc 100 ml (bte 10) agréé aux Collectivités - 3377142 : flc 150 ml : 69,60 € - 3377159 : flc 200 ml : 83,99 € - 3377188 : flc 60 ml+ nécessaire à perfusion (PP/PVC) : 31,87 € - 5708169: 100 ml en poche (polypropylène), boîte de 10, agréé aux Collectivités - 570 8175: 150 ml en poche (polypropylène), boîte de 10, agréé aux Collectivités - 5708181: 200 ml en poche (polypropylène), boîte de 10, agréé aux Collectivités -5708198 : 500 ml en poche ( polypropylène) , boîte de 10, agréé aux Collectivités - XENETIX 300 : 3377679 : flc 20 ml : 9,51 € - 3377685 : flc 50 ml : 22,96 € - 5601572 : flc 50 ml (bte 25) agréé aux Collectivités - 3377691 : flc 60 ml (bte 1) agréé aux Collectivités - 3377716 : flc 100 ml : 43,02 €- 5601589 : flc 100 ml (bte 10) agréé aux Collectivités - 3377722 : flc 150 ml : 61,92 € - 3377053 : flc 200 ml : 72,74 € - 3377099 : flc 60 ml + nécessaire à perfusion (PP/PVC) : 28,69 € - 5708206: 100 ml en poche (polypropylène), boîte de 10, agréé aux Collectivités - 5708212: 150 ml enpoche (polypropylène), boîte de 10, agréé aux Collectivités - 5708229: 200 ml en poche (polypropylène), boîte de 10, agréé aux Collectivités - 5708235 : 500ml en poche ( polypropylène) , boîte de 10, agréé aux Collectivités - XENETIX 250 : 3377627 : flc 100 ml : 36,71 € - 5601603 : flc 100 ml(bte 10) agréé aux Collectivités - LISTE I. Remb. Séc. Soc à 65 % - Collectivités. (ref 12/08) GUERBET - BP 57400 - F-95943 Roissy CdG cedex - Tél : 01.45.91.50.00 - Pour une information complète, consulter le dictionnaire Vidal

®

Diagnostic porté dans 99% des cas dans une populationde plus de 60 000 patients(1)

80

70

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30

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Qualité de l'image

Moyenne Mauvaise Très mauvaise

14,4 %

75,4 %

9,6 % 0,6 % 0,1 %

Etude post-marketing de Petersein(1):� Objectif : évaluer la tolérance et l’efficacité de XenetiX®

en pratique quotidienne. � Etude réalisée chez 61 754 patients ayant subi un examen

de routine (TDM, UIV, DSA, angiographie conventionnelleet phlébographie).

• Age moyen des patients = 57,4 ans (quelques semaines -97 ans).

• 28,8% des patients avaient au moins un facteur de risque. � Recueil par questionnaire des données démographiques,

et des données relatives à l’examen.

Etude post-marketing de Vogl(2) :� Objectif : confirmer le profil de tolérance de XenetiX® dans la

population générale et chez les patients à risques. � Etude réalisée dans 210 centres de radiologie chez 52 057 patients

ayant subi un examen radiologique de routine (TDM, UIV, DSA,angiographie conventionnelle et phlébographie) avec XenetiX®.

• Age moyen des patients = 58,96 ans (4 - 98 ans). • Sur les 52 057 patients, 14 068 (27,02%) ont été considérés

à risque.� Recueil par questionnaire des données démographiques et des

données relatives à l’examen

Etude post-marketing de Wendt-Nordahl(3) :� Objectif : évaluer le taux d’évènements indésirables après injection

de XenetiX®. � Etude réalisée chez 49 975 patients ayant subi un examen urologique. • Age moyen des patients = 56,6 ans (3 - 101 ans). � Données recueillies : âge, sexe, indication de l’examen, effets

indésirables.

Faible fréquence des effets indésirablesProfil de tolérance dans une vaste population de plus de 160 000 patientsau cours de 3 études observationnelles : 0,9 à 1,1% d’effets indésirableshors sensation de chaleur(1, 2, 3)

EI** gravesEI* au totalPas d'EIEI : Événement indésirable ND : non disponible

1) Petersein J, et al. Results of the safety and efficacy of iobitridol in more than 61 000 patients. Eur Radiol 2003; 13(8): 2006-11.

2) Vogl T J, et al. Safety of iobitridol in the general population and at-risk patients. Eur Radiol 2006; 16(6): 1288-97.

3) Wendt-Nordahl G, et al. Intravenous contrast media in uroradiology: evaluation of safety and tolerabilityin almost 50 000 patients. Med Princ Pract 2006; 15(5): 358-61.

Une qualité d’image “excellente” ou “bonne”dans 9 cas sur 10(1)

Une tolérance étudiée chez plus de 163 000 patients(1, 2, 3)

XENETIX inNOUVEAU

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