DOSSIER DE PRESSE

EXERICE ANNUEL ORSEC A VAVOUTO L’exercice annuel ORSEC MARITIME d’assistance à un navire en difficulté et de lutte contre les pollutions maritimes sera organisé par le commandant de zone maritime le mercredi 30 novembre et jeudi 1 er décembre 2011 en partenariat avec la société minière Koniambo Nickel SAS. Cet exercice se déroulera sur les deux matinées aux approches et port de l’usine du Nord à Vavouto. Ce type d’exercice revêt une importance toute particulière en Nouvelle-Calédonie du fait de la forte sensibilité environnementale face à l’importance du risque maritime mais surtout du fait de la dimension de l’activité industrielle. Quelques chiffres parlants :

- près de 3,3 millions de tonnes par an de minerais importés et exportés ; - 800 000 tonnes par an d’hydrocarbures importés pour le Caillou ; - 600 000 tonnes annuelles d’hydrocarbures en transit dans le lagon.

SYNOPSIS DE L’EXERCICE Au cours de son transit vers Koné, un navire affrété au profit de l’usine KNS se trouve en avarie. Il signale une voie d’eau le mercredi 30 novembre. La coque est fragilisée et une brèche menace de se former avec un risque de pollution maritime. Le commandant du navire signale l’incident au MRCC Nouméa. Sur la base des indications fournies, le commandant de zone maritime décide d’envoyer une équipe d’évaluation et d’intervention, déclenchant ainsi le niveau 1 du plan ORSEC MARITIME. La situation s’aggrave, conduisant le navire à s’échouer sur les récifs Nord de la passe du Duroc et produisant rapidement une pollution du lagon par hydrocarbures. Les moyens privés de KNS ne permettant pas, à eux seuls, de faire face à la pollution, les moyens de l’Etat sont sollicités. Le Haut-commissaire de la République décide alors la montée en puissance du plan ORSEC MARITIME en activant les niveaux 2 puis 3. Une dizaine de services (Sécurité Civile, Marine Nationale, Gendarmerie Maritime, SHOM, Météo France, Ifremer, IRD, province Nord) et près d’une centaine de personnes seront mobilisés par cet exercice COUVERTURE PRESSE JEUDI 1ER DECEMBRE Rendez-vous à 06h20 à l’entrée de KNS. Un bus emmènera les équipes au port pour observer la gestion de la pollution à quai. Puis embarquement à bord de la vedette « La Dumbéa », qui coordonne les moyens sur zone, afin d’assister au déploiement du barrage hauturier, au confinement et à la récupération de la pollution. Fin de la manipulation à 10h. A la base navale de Nouméa, un bilan pourra être fait pour la presse à partir de 11h, au MRCC.

Aspirant Lory Fahrner Stéphanie Habasque Tobie Chargée de communication Directrice de la communication Marine Nationale Koniambo Nickel SAS comarcab@lagoon.nc shabasquetobie@koniambonickel.nc 29 41 88 ou 97 16 04 42 67 22 ou 74 80 03

COMMANDANT DE LA ZONE MARITIME NOUVELLE-CALEDONIE

HAUT-COMMISSARIAT DE LA REPUBLIQUE EN NOUVELLE-CALEDONIE

CENTRE DE SAUVETAGE EN MER

PHASES PRINCIPALES DE L’EXERCICE JOUR 1 – mercredi 30 novembre 2011 Mise en œuvre des procédures d’assistance à un navi re en difficulté – navire plastron victime d’une avarie.

- Avarie sur le bâtiment à destination de KNS, risque d’échouement sur la barrière de corail - Alerte donnée par le navire - Déclenchement du dispositif ORSEC Maritime - Envoi de l’Equipe d’Evaluation à bord du bâtiment en difficulté par PUMA (7 personnes) - Montée en puissance du dispositif ORSEC MARITIME suite aux constatations de l’EE - Echouement du navire - Pollution dans le lagon - Gel de l’exercice (l’intervention sera conduite le lendemain)

JOUR 2 – jeudi 1 er décembre 2011 Opérations de lutte contre la pollution en mer par moyens publics et privés

- Gestion d’une pollution accidentelle à quai (pour simulation d’une pollution portuaire) - Traitement de la pollution à quai - Traitement de la pollution dans le lagon : Mise en œuvre des barrages et moyens de traitement, test

de la comptabilité des matériels et la coordination sur zone. OBJECTIFS DE L’EXERCICE

� Tester les procédures prévues dans le plan ORSEC MARITIME Nouvelle-Calédonie, édition 2011, en cours de finalisation.

� Mettre en œuvre la convention d’assistance mutuelle signée en décembre 2009 entre cinq industriels majeurs de la Nouvelle-Calédonie.

� Eprouver la mise en œuvre et la coordination des moyens publics (étatiques et territoriaux) et privés impliqués dans les différentes phases maritimes et terrestres de ce type d’évènement : organisation des cellules de crise à KNS, à la base navale et au Haut-Commissariat, évaluation et intervention sur un navire en difficulté, confinement et récupération des hydrocarbures, disponibilité et efficacité des matériels…

� Solliciter l’Australian Maritime Safety Agency (AMSA) pour demander leur concours dans le cadre de l’accord de partenariat franco-australien.

Outre un objectif général d’entraînement des acteurs concernés par la gestion de crise, cet exercice est également l’occasion de mettre l’accent sur l’organisation de la lutte en outre-mer et de souligner le rôle déterminant de la coopération entre état et organismes privés. LA ZONE DE L’EXERCICE

LE DISPOSITIF GENERAL ORSEC Le terme ORSEC est l'acronyme d'Organisation de la Réponse de SÉcurité Civile , anciennement ORganisation des SECours. C'est un système constituant une base de réponse opérationnelle pour la gestion de tous les évènements touchant gravement la population, quelle qu'en soit l'origine : catastrophe naturelle ou technologique, crise sanitaire, sauvetage maritime… Il permet de gérer la crise via l’organisation des secours et le recensement des moyens publics et privés susceptibles d'être mis en œuvre en cas de catastrophe). On ne parle plus de déclenchement du plan ORSEC mais d'activation du dispositif ORSEC

Le plan est modulé selon les zones géographiques. La particularité du plan ORSEC maritime en Nouvelle-Calédonie est de mobiliser et coordonner les intervenants sous une autorité unique, le Haut-Commissaire, qui prend alors la direction des opérations de secours. Le Centre de Traitement des Crises Maritimes (CTCM) constitué par des acteurs du MRCC (Maritime Rescue and Coordination Centre) et du bureau Action de l’Etat en Mer du Commandant de Zone Maritime, diffuse l'alerte et centralise l'information. Elle assure également la liaison avec les autorités et la coordination avec l'organisation à terre. Il existe aussi différents niveaux de mobilisation (montée en puissance) selon l'importance de la crise.

- Niveau 1 : Coordination simple des unités engagées : La coordination des moyens s’effectue dans le dispositif habituel sans renfort

- Niveau 2 : Équipe de Gestion d’Intervention (EGI) activée : L’incident est maitrisable moyennant une coordination renforcée de l’intervention

- Niveau 3 : Équipe de Gestion de Crise activée (EGC) : L’évènement dépasse le cadre de l’intervention en mer

En Nouvelle-Calédonie, quatre dispositions spécifiques composent le dispositif ORSEC MARITIME :

- CIRC : circulation perturbée -> niveau de gravité 1 - SAR : Recherche et Sauvetage -> niveau de gravité 1 - POLMAR : pollution maritime -> niveau de gravité 2 - ANED : Assistance à Navire en Difficulté -> niveau de gravité 3

CONFIGURATION SPECIFIQUE ORSEC « POLMAR » La France, en signant la convention des Nations Unies sur le droit de la Mer à Montego Bay le 10 décembre 1982, a obligation de protéger et préserver le milieu marin. La lutte contre la pollution en mer a pour objectif la protection des côtes contre les produits polluants dérivant et la préservation du patrimoine écologique maritime. Son organisation est placée, en Nouvelle-Calédonie, sous la responsabilité de M. Albert Dupuy, Haut-Commissaire, délégué du Gouvernement pour l’Action de l’Etat en Mer, et de son assistant, le capitaine de vaisseau Pierre-Emmanuel Augey, commandant de la zone maritime Nouvelle-Calédonie. A cette fin, ils coordonnent l’action de toutes les administrations concourant à cette lutte et leurs moyens. Le Plan POLMAR, plan de lutte contre la pollution maritime datant de juin 2008, demeure le cadre légal actuel dans l’attente de l’entrée en vigueur du dispositif ORSEC MARITIME. Il détermine les mesures à prendre face à la menace de pollution :

- les mesures de prévention, visant à éviter que de telles pollutions se produisent ; - les mesures de préparation à la lutte, donnant aux autorités les moyens d’intervenir rapidement et

efficacement en cas d’incident ; - les mesures de lutte, visant à limiter les conséquences d’une pollution.

Le dispositif ORSEC MARITIME dans son volet antipollution par produits hydrocarbures et chimiques pour la Nouvelle-Calédonie s’applique à la zone maritime Nouvelle-Calédonie, couvrant la Nouvelle-Calédonie et ses îles, ainsi que Wallis & Futuna.

Schéma de l’action POLMAR : L’ORGANISATION GENERALE DU SECOURS EN MER EN NOUVEL LE-CALEDONIE Sous la responsabilité du Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, le MRCC Nouméa est placé sous l’autorité du Commandant de zone maritime et peut mettre en œuvre des moyens diversifiés lors des opérations de secours en mer qu’il coordonne.

SECRETARIAT GENERAL

DE LA MER

HAUT-COMMISSAIRE DELEGUE DU

GOUVERNEMENT POUR L’AEM

COMMANDANT DE LA ZONE

MARITIME « NOUVELLE – CALEDONIE »

PREMIER MINISTRE

Moyens privés

Nouméa Radio

Accords SAR internationaux

AUS / NZ

& administrations FANC

MISSIONS Recherche et sauvetage maritime Surveillance de la navigation Surveillance et lutte contre les pollutions marines Elaboration et diffusion de l’information nautique

Sécurité civile

SAMU

COMSUP Conseiller pour l’emploi des moyens militaires

LES MOYENS D’INTERVENTION DU COTE DE KNS

KONIAMBO (KNS) : bateau aluminium (150 CV) de 7 m

REMORA (KNS) : semi rigide (50 CV) de 5m

GUARDENIA (KNS) : vedette (115 CV) de 6,5m

RAIATEA – SOCIETE SOWEMAR Catamaran aluminium (2X200 CV) de 9m

Barrages - 5 X 30 m de barrage permanent à l’eau - 2 X 200 m de barrage côtier (spill tech) sur touret - 2 X 200 m de barrage hauturier (Lamor) sur touret en container - 2 X 25 m de barrage de rivage

Remorqueurs TEGUN et TEKUN SOCIETE COTRANSMINES Longueur : 30.5 m 2 X 1800 HP azimutaux Présence de ces deux navires jusqu’à décembre 2011 puis arrivée de 2 nouveaux remorqueurs spécifiquement pour Vavouto attendus en 2012.

Dans le cadre de cet exercice, et afin de maintenir disponible une capacité d’intervention optimale en cas d’alerte réelle, décision a été prise que seuls les moyens de confinement (barrages) de KNS seraient mis en œuvre. KNS dispose néanmoins également de :

Moyens de pompage - 1 écrémeur oléophile (brosse, tambour, disque) - 1 écrémeur à seuil - 1 récupérateur manta

Moyens de stockage - 2 floatting tank de 10 m3 - 2 fast tank de 5 m3

Absorbants EPI spécifiques (masques, bottes, etc.)

LES MOYENS D’INTERVENTION PUBLICS MIS EN OEUVRE

La vedette de gendarmerie maritime LA DUMBEA Police sur zone, coordination des moyens Longueur : 20m - Tirant d’eau : 1,45m Autonomie: 530 Nq à 15 Nds Drôme: semi rigide 6 places – 70CV Valise Contrôle antipollution & système Oxygénothérapie 8 membres d’équipage et 5 passagers

Le MRCC, configuré en équipe de gestion et d’intervention ANED / POLMAR En liaison avec : Le Centre Opérationnel Inter-Armées (COIA) des FANC Le Centre Opérationnel de la Gendarmerie (COG) Le centre Opérationnel du Haut Commissariat (COHC) La direction de la sécurité civile du Haut-commissariat.

Le navire multi -missions L’AMBORELLA Service de la Marine Marchande et des Pêches Maritime Navire de charge de 23,95m de long. Autonomie : 1500 M à 10 Nds – Vitesse : 12 Nds Capacité de soutien de plongeurs sous-marins 5 membres d’équipage et 5 passagers

Canots CARETTA et NEREIS – GARDES NATURE Canots de 5,50 m - Tirant d'eau : 30 cm Autonomie : 2x30 litres

SNS 705 KEHDEC - SNSM : semi-rgide 115 CV Capacité : 300 L - Consommation : 1,5 litres/NM à 30 Nds Equipé en matériel de survie, de sécurité et de lutte incendies

Un hélicoptère PUMA de l’ETOM 00.52 2000 litres au DL version SAMAR - 130 Kts croisière 700 l/ heures soit 2h30 d’intervention Recherche jour et nuit - capacités récupération jour Largage chaine et capacités de treuillage de 278 Kg 6 personnes couchées

MOYENS ANTIPOL MARINE NATIONALE AU SEIN DE LA BASE NAVALE DE NOUMEA Dans le domaine du confinement : 1300m de barrages (comprenant des dispositifs portuaires, côtiers, hauturiers) ainsi que 500m de barrages absorbants (hydrophiles et oléophiles) ; Capacités de récupération , toutes technologies confondues : 220 m3/H & capacités de stockage flottant et terrestre : 215 m3. Le dispositif qui sera déployé consistera à venir renforcer ou suppléer, les moyens mis en place par les équipes de KNS : Matériel de récupération : 1 écrémeur oléophile à brosse

1 moto pompe flottante anti déflagrante (en secours éventuel) Moyens de stockage : 2 réservoirs souples flottants de 16 m3 Logistique diverse : 1 groupe électrogène, 2 gonfleurs thermiques, des dispositifs de mouillage (bouts, ancres,

bouées…), des EPI spécifiques (sachant que le stock d’urgence est prévu pour une durée de 30 jours pour 15 personnes), des dispositifs absorbants divers.