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En 2003 – c’était il y a cinq ans – la Société bernoise des médecins fut une des premières à annoncer, ici même, qu’il fallait s’attendre à une pénurie de médecins. Elle s’appuyait sur ses propres chiffres. En 2007, l’administration fédérale, dans une publication consacrée à la situation au niveau de soins, prétendait que: «La fourniture des soins ambula- toires est assurée dans toutes les régions de la Suisse». La médecine ambulatoire au cabinet est attaquée de plusieurs côtés: le monde politique tente de limiter les soins médicaux ambulatoires – par le gel des cabinets, des restrictions du libre choix du médecin et des réductions tarifaires. Les médecins en pratique libérale, de leur côté, subissent un choc démographique: leur âge moyen est en augmenta- tion. S’ajoute à cela la féminisation de la profession. Simultanément, la demande de prestations médicales par une population vieillissante va en augmentant. L’office fédéral de la statistique, par son observatoire de la santé (obsan), vient enfin de mettre en garde devant une pénurie médicale dans la fourniture des soins médicaux ambulatoires: «On peut dès lors craindre l’apparition d’un déséquilibre entre le recours et l’offre de soins médicaux ambulatoires dans un avenir proche. 1 » Selon l’ob- san, les prestations des chirurgiens, des psychiatres et des médecins de famille sont surtout concernées. Cet avertissement tombe quatre semaines après la votation populaire concernant l’article sur la santé («NON au diktat des caisses») et deux semaines après la décision parlementaire de prorogation du gel à l’ouverture de cabinets. Le moment choisi pour cette publication atteste du peu de respect pour la démocratie! L’obsan devait-il, par cette annonce tardive, contribuer à la libre expression du peuple et du parlement dans le sens de l’«initiative muselière»? Le gel des cabinets, les attaques contre le libre choix du médecin et les réductions tarifaires, devant une probable pénurie de médecins recon- nue officiellement dès maintenant, attestent-ils de l’absence d’un concept politique ou s’agit-il d’une méthode? Jürg Schlup, président de la Société des médecins 1 www.obsan.admin.ch/bfs/obsan/de/index/05/publikationsdatenbank.Document.110592.pdf doc.be ÆRZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERN SOCIETE DES MEDECINS DU CANTON DE BERNE N o 4 / août 2008 www.berner-aerzte.ch Contenu de cette édition: Journée d’inauguration des festivités du jubilé 3 Le nouvel ours: lifting de notre blason 4 La profession de médecin de famille est-elle condamnée à mourir? 5 L’ordonnance, cette inconnue 6 Fréquence des problèmes de résistance multiple dans le domaine ambulatoire dans le canton de Berne 7 Programme de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) dans le canton de Berne 8 Plan de pandémie du canton de Berne 9 «cybersnté» dans le canton de Berne – volontiers 10 Lettre de lecteur 11 Il n’y aura pas de liberté totale de contracter à court terme 12 Le service d’urgence dans le cercle médical Seeland 14 Comité 2008 15/16 Traduction: Jean-Jacques Gindrat Un office fédéral prévoit une pénurie de médecins dans le domaine des soins ambulatoires

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En 2003 – c’était il y a cinq ans – la Société bernoise des médecins futune des premières à annoncer, ici même, qu’il fallait s’attendre à unepénurie de médecins. Elle s’appuyait sur ses propres chiffres. En 2007,l’administration fédérale, dans une publication consacrée à la situationau niveau de soins, prétendait que: «La fourniture des soins ambula-toires est assurée dans toutes les régions de la Suisse».

La médecine ambulatoire au cabinet est attaquée de plusieurs côtés: lemonde politique tente de limiter les soins médicaux ambulatoires – parle gel des cabinets, des restrictions du libre choix du médecin et desréductions tarifaires. Les médecins en pratique libérale, de leur côté,subissent un choc démographique: leur âge moyen est en augmenta-tion. S’ajoute à cela la féminisation de la profession. Simultanément, lademande de prestations médicales par une population vieillissante vaen augmentant. L’office fédéral de la statistique, par son observatoirede la santé (obsan), vient enfin de mettre en garde devant une pénuriemédicale dans la fourniture des soins médicaux ambulatoires: «On peutdès lors craindre l’apparition d’un déséquilibre entre le recours et l’offrede soins médicaux ambulatoires dans un avenir proche.1» Selon l’ob-san, les prestations des chirurgiens, des psychiatres et des médecinsde famille sont surtout concernées.

Cet avertissement tombe quatre semaines après la votation populaireconcernant l’article sur la santé («NON au diktat des caisses») et deuxsemaines après la décision parlementaire de prorogation du gel àl’ouverture de cabinets. Le moment choisi pour cette publication atteste du peu de respect pour la démocratie! L’obsan devait-il, par cette annonce tardive, contribuer à la libre expression du peuple et duparlement dans le sens de l’«initiative muselière»?

Le gel des cabinets, les attaques contre le libre choix du médecin et lesréductions tarifaires, devant une probable pénurie de médecins recon-nue officiellement dès maintenant, attestent-ils de l’absence d’unconcept politique ou s’agit-il d’une méthode?

Jürg Schlup, président de la Société des médecins

1 www.obsan.admin.ch/bfs/obsan/de/index/05/publikationsdatenbank.Document.110592.pdf

doc.beÆRZTEGESELLSCHAFTDES KANTONS BERNSOCIETE DES MEDECINSDU CANTON DE BERNE

No 4 / août 2008www.berner-aerzte.ch

Contenu de cette édition:

Journée d’inauguration desfestivités du jubilé 3

Le nouvel ours:lifting de notre blason 4

La profession de médecin defamille est-elle condamnée àmourir? 5

L’ordonnance, cette inconnue 6

Fréquence des problèmesde résistance multiple dans ledomaine ambulatoire dans lecanton de Berne 7

Programme de vaccinationcontre le papillomavirushumain (HPV) dans le canton deBerne 8

Plan de pandémie ducanton de Berne 9

«cybersnté» dans le canton deBerne – volontiers 10

Lettre de lecteur 11

Il n’y aura pas de liberté totalede contracter à court terme 12

Le service d’urgence dans lecercle médical Seeland 14

Comité 2008 15/16

Traduction: Jean-Jacques Gindrat

Un office fédéral prévoit une pénurie de médecins dans le domaine dessoins ambulatoires

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Achat des billets pour les manifestations du jubilé

A partir du 13 août, les billets pour les manifestations du jubilé peuvent être achetés confortablement parl’Internet et imprimés directement à domicile. Cette manière de procéder décharge le secrétariat et per-met des économies de frais de port.

La commande d’un billet est très simple:

• Sur la page d’accueil www.berner-aerzte.ch, choisir le domaine Jubiläum. Une liste de toutes les mani-festations va apparaître.

• Choisir une des manifestations et indiquer le nombre de billets.• Se loguer (de la même façon que pour accéder au domaine réservé aux membres) ou indiquer le nom et l’adresse.• S’il y a lieu, indiquer le numéro du bon. Les bons décidés par l’assemblée des délégués vont être adressés prochainement à

tous les membres.• Le solde peut être payé au moyen d’une carte de crédit ou d’une facture (avec un supplément). Le coût par billet s’élève à

fr 40.– en cas de payement en ligne avec carte de crédit et à fr 45.– en cas de payement sur facture.• En conclusion vous recevez un courriel avec confirmation et vous pouvez imprimer le billet.

On trouvera un mode d’emploi détaillé sur la page d’accueil. L’envoi des données de la carte de crédit est codé et respecte lesmesures de sécurité habituelles.

Une alternative à la commande en ligne existe à partir du 18 août, c’est la commande téléphonique de billets au numéro 0900 0000 42 (CHF 1.70/min, lu – ve de 8 h à 12 h).

Marc André, André Netline, eBusiness-Solutions

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ÄRZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 4/2008 – 3

• La fête est agrémentée par des inter-mèdes musicaux. Ils sont présentés parun quatuor à cordes formé de membresde l’Orchestre des médecins et d’un pia-niste, le Prof. Fritz Körner, professeurémérite d’ophtalmologie de notre uni-versité..

A 12 h 30, un apéritif dinatoire est servi auxhôtes de la fête d’inauguration.

Manifestations destinées à la populationDès 14 h, début des manifestations desti-nées à la population, également dans leslocaux de la Haute école. Elles se prolon-gent jusqu’à 18 h.

L’après midi, les consœurs et confrères,sont invités avec leurs familles.

Notez et réservez cet après-midi dansvotre agenda.

• Exposition de tableaux peints par despeintres médecins. Neuf consœurs etconfrères vont exposer chacun deux outrois de leurs œuvres. Il n’y a malheureu-sement pas assez de place pour d’autrescollègues qui auraient souhaité partici-per. L’exposition se poursuivra duranttoute la semaine qui suit.

• Présentations musicales par des méde-cins. La musique classique sera présentesous la forme d’un duo avec piano (PeterVilliger, Martin Frey), d’un trio avec piano (Hans Jakob Zehnder, MagdalenaHamberger, Elena Botez), un pianiste(Fritz Körner) et deux chanteurs avecaccompagnement de piano (Heinz Fah-rer, Manuela Mumenthaler, Jürg Bitterli).On pourra probablement entendre desœuvres de Beethoven, Mendelssohn,Chopin et Scriabine (à côté d’autres). Lejazz sera représenté par deux forma-tions, l’une dirigée par Ueli Althaus,l’autre par Carlo Lang.

• Exposition de cabinets médicaux des an-nées 1809, 1909 et (selon toutes proba-bilités) 2109. Le Prof. Urs Boschung et leDr Hubert Steimke de l’Institut d’histoirede la médecine de notre université vontprésenter les cabinets anciens, unéchange interactif avec le public est pré-vu. La présentation du cabinet du futur

vise également un échange actif avec lesvisiteuses et les visiteurs. Au moment dela rédaction de l’article, l’exposition, etla nature de cette dernière, ne sont pasentièrement garanties.

• Manifestation médico-sportive. Le grou-pe du Prof. Hans Hoppeler, de l’Institutd’anatomie de notre université va offrir lapossibilité aux personnes intéressées detester sur elles des moyens modernes demesure de la force et de la capacité derésistance. Un second groupe de méde-cine sportive présentera probablementune autre contribution, cette dernièren’est toutefois pas entièrement garan-tie au moment de la rédaction de l’ar-ticle.

Un maître de cérémonie de qualité serachargé d’annoncer les différentes manifes-tations et l’endroit où elles se tiendront, afinde permettre aux visiteuses et visiteurs des’y rendre. Enfin, le public aura la possi-bilité de se restaurer.

Votre participation nous ferait plaisir!Nous serions heureux que vous participiezavec votre famille à cette journée d’inaugu-ration. A côté des invités, les consœurs etconfrères sont également chaleureusementconviés à la fête d’inauguration du matin,ce qui leur donne droit à l’apéritif qui suit.Nous vous prions de vous inscrire en cas departicipation à la fête d’inauguration dumatin – le nombre des places est limité([email protected]). Le chemin conduisant à la Haute école est balisé. Il y a un nombresuffisant de places de parc.

Vous pouvez trouvez d’autres informationsur www.ahb.bfh.ch (Haute école) et www.burgdorf.ch/parkieren.htlm.

25 octobre 2008:

Journée d’inauguration des festivités du jubilé

Les festivités du 200ème anniversaire de laSociété des médecins du canton de Bernevont débuter samedi 25 octobre 2008. Lamanifestation d’inauguration se tiendradans les locaux de la Haute école bernoi-se d’architecture, du bois et de la cons-truction de Berthoud.

Dans le numéro d’octobre de l’année der-nière du bulletin nous avons évoqué pour lapremière fois la journée d’inauguration.Dans ce numéro vous pouvez prendreconnaissance de tous les détails du pro-gramme.

La journée débutera par une conférencede presse à laquelle seront conviées lapresse, la radio et la télévision. Les médiascantonaux sont concernés en premier chef,ainsi que la radio DRS et l’Agence télé-graphique suisse.

Fête d’inaugurationde 10 h 30 à 12 h 30, auditoire de la Hauteécole.• Accueil par le président de la ville, le

Dr Franz Haldimann, le directeur de lasanté, le Dr Philippe Perrenoud et notreprésident, le Dr Jürg Schlup.

• Présentation historico-médicale par leProf. Urs Boschung.

• Discours de fête «Médicalisation de lasociété et durabilité des systèmes de lasanté». L’orateur est le Prof. GianfrancoDomenighetti, économiste de la santé àl’Université de Lausanne.

• Le président du comité d’organisationprésente ensuite le programme de l’en-semble de l’année jubilaire.

Prof. émériteEmilio Bossi,

président du comité

d’organisation

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La Société des médecins du canton de Berne a un nouveau logo. Le graphisteStephan Bundi, créateur du nouveau logo,qui a gagné de nombreux prix internatio-naux, s’exprime au sujet de l’ours rajeuni.

L’animal emblème de la SMCB a été mo-dernisé. Pourquoi l’ancien logo n’était-ilplus adapté?A côté de son aspect vieillot, ce sont desquestions relatives à la technique de repro-duction qui ont rendu inévitable un rajeu-nissement. Un logo devrait satisfaire à troisexigences: il doit avoir une fonction inver-se, c’est-à-dire qu’il doit pouvoir être pré-senté en blanc sur fond noir, il doit pouvoirêtre réduit sans perte de qualité et le logodevrait pouvoir être reproduit en noir etblanc.

La version ancienne ne satisfaisait-ellepas à ces exigences?Oui, plus particulièrement lors de l’utilisa-tion sur un écran. La forme ancienne pou-vait difficilement être réduite. Normale-ment, on devrait pouvoir réduire un logojusqu’à env. 5 mm, dans le cas de l’ancien-ne forme, ce n’était possible que jusqu’à 15 mm. Il en résulte évidemment une dimi-nution des possibilités d’utilisation. Deplus, la résolution pour l’utilisation sur Inter-net avait un aspect peu propre.

Pourquoi un logo doit-il avoir une fonc-tion inverse, c’est-à-dire qu’il doit pou-voir être présenté en blanc sur fond noir?

Il y a de nombreux domaines d’application,p.ex. l’impression de foulards, de cravatesou la gravure sur des couvertures de livres.Le logo devrait pouvoir être imprimé oubrodé sur un fond sombre.

Lors de la remise en forme vous avezconservé l’ancienne forme de l’héraldistePaul Bösch. Pourquoi?L’idée sur laquelle est fondée l’image neperd en rien de sa justesse: il s’agit d’unepart d’un ours, qui représente Berne, et ducaducée d’Esculape, symbole de la méde-cine. La réalisation avait pris entre temps –après toutefois 50 ans – un aspect un peuvieillot.

Qu’est-ce qui est différent dans l’oursnouveau?L’ours nouveau a un aspect plus puissant,un peu plus agressif, courageux.

N’aurait-il pas été possible de créer unlogo entièrement nouveau?Non, des organisations telles que la So-ciété des médecins du canton de Berne,conscientes des traditions sur lesquelleselles s’appuient, ne peuvent pas tout sim-plement changer de logo. La valeur de rap-pel d’un logo est une valeur en soi. Lorsqueje m’attaque à un nouveau design, je mepose toujours la question suivante: com-ment puis-je faire, en changeant le moinspossible – et non pas le plus – pour que lanouvelle forme soit fonctionnelle. Commedéjà dit, l’idée de l’ours et du caducée estune bonne idée. A côté des problèmes denature technique, il ne s’agissait qued’adapter l’aspect à l’esprit du temps. Maisle public peut parfaitement se rendrecompte que la Société des médecins ducanton de Berne est en activité depuis 200ans! Ce serait faux de ne pas mettre cetteréalité en évidence.

Entretien conduit par Sandra Küttel, service de presse et d’information.

Le nouvel ours:lifting de notre blason

un entretien avec le graphiste Stephan Bundi

Stephan Bundi,graphiste,Visuelle Kom-munikation, Boll

Le logo de la SMCB a été remanié. L’ours nouveau est plus puissant, un peuplus agressif et courageux.

Ancien logo de la SMCB.

Betakli 2008 19–22 novembre, hôpital de l’Ile, Berne

Les inscriptions pour les BETAKLI com-mencent au début du mois de sep-tembre et passent par l’Internet, commeà l’accoutumée. Vous pouvez vous ins-crire pour les différentes manifestations,ateliers et programmes cadres.

***

Nous remercions ceux qui, fort nom-breux, nous ont adressé des propositionsde thèmes pour le programme desBETAKLI.

En présence d’un juriste, les gagnantssuivants ont été tirés au sort:• Dr. Jürg Naef, Herzogenbuchsee• Dr. Urs Schneeberger, Niederönz• Dr. Ulrich Castelberg, Aarberg• Dr. Andreas Kuske, Berne• Dr. Beat Hählen, Lenk im Simmental

Les gagnants recevront chacun un bond’achat de livres d’une valeur de 100francs.

Avec nos félicitations

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Même si les patients ne se sont pas en-core conscients que la pénurie de méde-cins de famille menace, cette menace estréelle. Aujourd’hui déjà, de nombreuxgénéralistes du canton de Berne cher-chent sans succès un successeur. La pé-nurie prévisible de médecins ne se limi-te pas aux médecins de famille, c’est ceque vient de démontrer une étudie del’obsan.

L’habitant d’une région reculée, Eriz ouHaslital, n’avait jusqu’à récemment quepeu de chemin à parcourir pour se rendrechez le médecin le plus proche. Mais leschoses pourraient bientôt changer. La rai-son: en région rurale, un grand nombre decabinets sont menacés de fermeture. Tho-mas Heuberger, médecin de famille àHilterfingen et membre du comité de laSociété des médecins du canton de Berne,qualifie la situation de problématique:«Une pénurie de médecins de famille sedessine dans ma région. Nombre de mescollègues sont à la recherche d’un succes-seur et n’en trouvent aucun.»D’un point de vue statistique, on ne doits’attendre à une pénurie perceptible quedans un délai de trois à cinq ans. C’est à cemoment qu’un grand nombre de méde-cins partiront à la retraite. «L’âge moyendes médecins de famille se situe actuelle-ment à 57 ans. Quelque 40 pour-cent desmédecins praticiens sont âgés de 55 à 65ans», nous dit Heuberger.

Le problème du service de garde«On assistera tout d’abord à des délaisd’attente plus longs et la qualité des soinsd’urgence va se péjorer», tel est le pronos-tic de Heuberger. Le service de garde vaposer en premier lieu des problèmes enrégion rurale. «Il est de plus en plus difficilede trouver des médecins acceptant de par-ticiper à ce service et capables de l’assu-mer.» Afin de réduire la charge qu’il repré-sente pour les différents médecins, on atendance, d’après Heuberger, d’élargir leslimites des différents cercles de garde. Il enrésulte, pour les patients, que les distancesjusqu’au prochain médecin de famille aug-mentent de façon importante. On com-mence à faire de telles constatations àSteffisburg, Heimberg et sur la rive droitede la Zulg. Au mois de février dernier, deuxcercles de gardes y ont fusionné.

Le nombre des fermetures de cabinets valui aussi aller en augmentant en régionrurale – la tendance a déjà commencé:ainsi, en 2005, on a cherché un médecin àHeimberg pour reprendre le cabinet d’unmédecin qui venait subitement de décé-der. Sans aucun succès – depuis trois ans,la commune compte un médecin de fa-mille en moins. La même chose s’est pro-duite à Steffisburg. «Depuis des années, iln’y a pas de médecin de famille à Beaten-berg», ajoute encore Heuberger.

Une situation inextricable?Même si l’avenir peut sembler sombre,Heuberger envisage des solutions pourpallier les conséquences des fermeturesde cabinets: «Il faut investir et créer demeilleures conditions cadres afin de rendrela profession du médecin defamille en région rurale plusattractive.»A cet égard, le Gand-Conseilmet les communes en facede leurs obligations: «Ellessont en définitive intéresséesà ce que le médecin restedans le village, elles pour-raient par exemple mettre àdisposition des locaux decabinet à un coût raison-nable». Heuberger mention-

ne également les restrictions dans la poli-tique des crédits des banques: «Pour lesjeunes médecins, il est actuellement diffi-cile de trouver un crédit de départ pour uncabinet, les banques accordent difficile-ment des crédits.»

«Le patient, de son côté, peut lui-aussicontribuer à calmer la situation», Heuber-ger en est convaincu. Il ne faut pas recou-rir au médecin dans chaque situation d’in-confort, certaines maladies bénignes nesont pas des «urgences». Le médecin defamille connaît ses patients, il peut plusrapidement décider le traitement indiqué.Le médecin d’urgence, le spécialiste oul’hôpital doivent faire des investigationsbeaucoup plus étendues pour savoir s’ils’agit de quelque chose de bénin ou s’il ya un réel danger: «C’est à ce niveau que lesconnaissances détaillées du médecin defamille, ainsi que la relation de confiancedu patient permettent de réduire lescoûts.»

Le présent article a été publié le 20 juin, sous une for-me légèrement modifiée, dans le Thuner Tagblatt

La profession de médecin de famille est-elle condamnée à mourir?

Therese Krähenbühl,journaliste libre et étudiante en histoire

L’obsan pronostique une pénurie de médecins!Une récente étude de l’obsan, datée du 20 juillet 2008, l’affirme: devant le vieillisse-ment démographique, la demande en consultations médicales ambulatoires va aug-menter considérablement. Simultanément, on doit compter avec une diminution dunombre des médecins. En fonction de ces tendances, on peut envisager, à l’horizon2030, l’apparition d’un déficit significatif au niveau de la fourniture des soins. Jusqu’à30 pour-cent des demandes de consultations pronostiquées ne pourraient plus êtresatisfaites selon ce scénario. Cette constatation ressort des pronostics établis surmandat de l’Observatoire de la santé (obsan). Les goulots d’étranglement les plusgraves concerneraient les médecins de famille (déséquilibre de 39%). Sont égale-ment sérieusement concernés, les psychiatres (26%) et les spécialistes en chirurgieen pratique libérale (23%). D’un point de vue actuel, seuls les domaines de la gyné-cologie et de la pédiatrie semblent par contre épargnés par un futur déséquilibre.L’étude, dans sa totalité, peut être téléchargée sous www.obsan.admin.ch (> Publi-cations: Document de travail 33).

Le Dr Thomas Heubergerexprime des craintes au

sujet de l’avenir de la méde-cine de famille.

(Photo: Christian Pfander).

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ÄRZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 4/2008 – 6

Dr Stefan Fritz,président de la

Société despharmaciens du

canton de Berne

Les opinions divergent quant au délai devalidité d’une ordonnance et la quantitéde médicaments pouvant être remis sur labase de celle-ci. Les lignes qui suivent vontdonner des explications sur des questionsimportantes relatives aux ordonnancesmédicales.

Il y a quelques décennies, les médecinsmaitrisaient et cultivaient l’art de la pres-cription magistrale. Aujourd’hui encore,mon cœur de pharmacien bat plus fortlorsque je me trouve devant une telle or-donnance à exécuter. Même si la prescrip-tion s’est développée de plus en plus versdes médicaments tout prêts, l’ordonnancereste, pour le bien du patient, le documentréglant la collaboration réciproque entre lemédecin et le pharmacien.

Pendant combien de temps une ordon-nance est-elle valable?Nous constatons, dans les pharmacies ducanton de Berne, que les opinons diver-gent en ce qui concerne la durée de la vali-dité et le droit de renouveler les ordon-nances médicales. C’est la raison pourlaquelle j’ai résumé les différentes disposi-

tions applicables (Tableau 1). Il permet deconstater rapidement que les différentesdispositions légales et tarifaires ne concor-dent pas. Selon l’opinion des juristes, c’estcependant la réglementation la plus res-trictive qui prévaut. Il convient par princi-pe de faire la différence entre la durée dela validité d’une ordonnance (quelle est ladurée pendant laquelle les médicamentspeuvent être obtenus) et le droit au renou-vellement (en quelle quantité les médica-ments peuvent-ils être obtenus). Lorsquevous voulez établir pour une patiente, quevous voyez une fois par année, une ordon-nance en réserve pour un antibiotique encas d’une éventuelle infection urinaire, ilne suffit par conséquent pas de prescrireun EO. Une telle ordonnance ne peut êtreexécutée qu’une fois dans un délai de troismois. Vous devez indiquer d’un part quel’ordonnance est valable un an ou jusqu’àla prochaine consultation chez le médecin(ordonnance de longue durée, resp. jus-qu’à une date déterminée, d’autre partmentionner combien de fois la patiente,sans nouvelle consultation médicale, peuttraiter son infection de sa propre initiative(p.ex. ad rep. 3x). Vous ne pouvez prescri-re à un patient souffrant de douleurs chro-niques graves une ordonnance pour desstupéfiants que pour une durée maximumde 3 mois.

Sur les nouveaux formulaires d’ordonnan-ce pour stupéfiants il est possible de fairefigurer jusqu’à trois médicaments diffé-rents. L’espace non utilisé doit être biffé, cequi est d’ailleurs recommandé pour lesautres ordonnances également, ceci pouréviter les usages abusifs.

Important: les indications concernant laposologiePour la pharmacienne ou le pharmacien, ilest utile que sur l’ordonnance figurent desindications concernant la posologie. Lescartes de posologie très fréquemment uti-lisées sont utiles aux patients mais ellessont rarement présentées lors du passageà la pharmacie. Si la posologie figure surl’ordonnance, elle sera collée par le phar-macien sur l’emballage au moyen d’uneétiquette de posologie, pour autant que lepatient ne demande expressément lecontraire. C’est une manière d’encouragerla compliance des patients et cela permetà la pharmacie de constater tant un usageexcessif que l’absence de régularité dansla prise des médicaments.J’espère ainsi avoir apporté un peu delumière dans la jungle embrouillée desdispositions et me réjouis avec mesconsœurs et confrères de collaborer avecvous au traitement médicamenteux de nospatients.

L’ordonnance, cette inconnue?

Pour les pharmaciennes et les pharma-ciens, il est utile que figurent sur les

ordonnances des indications concernantla posologie.

Tableau 1:Validité etrenou-vellementd’uneordonnance

Remarque

Aucune

Ordonnance renouvelablesans délai

Ordonnance renouvelable avec délai

Mention générale (ad rep)

Mention renouvellement

ne rep.

En général

Contrat tarifaire pharmaSuisse –santésuisse

1 x la quantité prescrite pendantmax 3 mois, exceptionnellementdans des cas justifiés

6 mois

max. 12 mois

6 mois

quantité maximum pendant6 moisrien

Ordonnance sur la santédu canton de BE

valable 3 mois

12 mois

pas de limite supérieure

pas réglé (à traiter commeordonnance renouvelable)

quantité maximum pendant3 moisrien

Loi sur les stupéfiants

quantité max. pour 1 mois

pas permis

max. 3 mois

pas permis

quantité maximumpendant 3 moisrien

LStup prescription simplifiée(p. ex. benzodiazépine)

quantité max. pour 1 mois

pas permis

max. 6 mois

pas permis

quantité maximumpendant 6 moisrien

Renouvellement en principe autorisé seulement si indication.Quantité remise en fonction de la dose journalière prescrite ou la posologie normale.Le médecin peut librement préciser la quantité max. dans le cadre des dispositions légales (p.ex. rep. 2x no XXX pendant 4)

Textes légaux ou contractuelsMédicaments, Confédération http://www.admin.ch/ch/d/sr/81,html#812Santé canton http://www.sta.be.ch/belex/d/Contrat tarifaire, CCP III http://www.pharmasuisse.org/d/media/apothekermitglieder/aktuell/loa/08_Tarifvertrag-LOA-III_definitiv_d_06-10-31.pdf

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Partout dans le monde, les résistances auxantibiotiques sont un problème en rapideaugmentation. En Suisse, la fréquencemoyenne des différents problèmes de résis-tance se situe encore en-dessous de lamoyenne internationale; dans notre pays latendance aux résistances va toutefois enaugmentant. Le problème des résistancesest aggravé par l’apparition de plus enplus fréquente de germes multirésistantsdans le domaine ambulatoire. Jusqu’àmaintenant, les germes multirésistants nereprésentaient qu’un problème associé àl’hôpital.

Cette tendance concerne actuellementsurtout deux groupes de germes infec-tieux: les staphylocoques dorés résis-tants à la méthicilline (MRSA) et les bac-téries productrices de bétalactamase àspectre élargi (ESBL), s’agissant, pour cesdernières, avant tout d’Escherichia coli.

La surveillance ambulatoire des problèmesde résistance est rendue difficile par le faitque dans le traitement ambulatoire desinfections on ne procède que rarement àun diagnostic microbiologique. En se fon-dant sur la surveillance nationale des résis-tances aux antibiotiques SEARCH (www.search.ifik.unibe.ch), on doit admettrequ’en Suisse les MRSA sont de plus en plusfréquents dans le domaine ambulatoire.

Enquête sur mandat de l’office dumédecin cantonal

Afin de mieux connaître la situation épidé-miologique dans le canton de Berne, l’Ins-titut des maladies infectieuses va pro-céder, sur mandat de l’office du médecincantonal (s’appuyant sur l’article 26 de l’or-donnance sur l’exécution de la loi fédéralesur les épidémies et la tuberculose du 22 mai 1979 – examens bactériologiques),ainsi qu’avec le soutien de la Société desmédecins du canton de Berne, à une en-quête sur la fréquence locale des MRSAet des bactéries productrices de bétalac-tamase à spectre élargi (ESBL).

Une invitation écrite à participer seraenvoyée fin août

Dans ce but, tous les médecins du cantonde Berne, établis dans leur propre cabinet,ainsi qu’un certain nombre de centres d’ur-gences sélectionnés, recevront le 22 août2008 une invitation écrite à participer àcette enquête. Il est demandé aux col-lègues, d’envoyer un frottis de plaie dansle cas de patients avec infection cutanéeou un échantillon d’urine chez ceux souf-frant d’infection urinaire et de les adresserpour un examen bactériologique gratuit àl’Institut des maladies infectieuses. Lesrésultats des examens seront adresséssans retard à l’envoyeur (comme dans lecas d’un examen de routine). La durée pré-cise de l’enquête ne pourra être connuequ’après 6 mois, elle dépendra du nombredes échantillons adressés. Les médecinsdu canton de Berne seront évidemmenttenus au courant des résultats détaillés del’enquête à l’issue de cette dernière.

Nous comptons sur votre soutien et res-tons à votre disposition pour des informa-tions complémentaires.

Prof. Kathrin MühlemannClinique universitaire des maladies infec-teuses Institut des maladies infectieuses, Université de BerneFriedbühlstrasse 51CH-3010 Berne, Switzerland

Téléphone: 031 632 32 59Fax: 031 632 87 66

Courriel: [email protected]

Fréquence des problèmes de résistance multiple dans le domaine ambulatoire dans

le canton de BerneInfections de la peau et des parties molles par des

staphylocoques dorés résistants à la méthicilline (MRSA) et infections des voies urinaires par des bactéries productrices

de bétalactamase à spectre élargi (ESBL)

Prof. Kathrin Mühlemann, MD PhD, Institutdes maladies infectieuses, Université deBerne

Test de résistancepour des Escherichiacoli

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decins chargés de la vaccination et desassureurs maladie sont définies ;

5 la collecte des données, le décompte,le flux informatif et financier sont réglés.

L’assemblée plénière de la conférencesuisse des directrices et directeurs can-tonaux de la santé (CDS) a décidé le 22 novembre 2007 de négocier une solu-tion contractuelle uniformisée en ce quiconcerne le prix de la vaccination HPV. Le10 avril 2008, la CDS a approuvé le contrattarifaire entre la CDS et santésuisse, ainsique le contrat entre la CDS et Sanofi Pas-teur MDS SA. Du 1er janvier 2008 au 30 juin2009, le tarif forfaitaire, selon le contrattarifaire, est de CHF 159.– (y compris TVA)par vaccination. Le prix fixé pour le vaccinest de CHF 140.– (+2,4% TVA). Le contrattarifaire a été également approuvé par leConseil fédéral le 18 juin 2008. Selon lesindications de santésuisse du 24 juillet2008, trois assureurs maladie n’ont pasadhéré au contrat tarifaire jusqu’à cettedate. La direction de la santé publique etde la prévoyance sociale du canton deBerne a adhéré au contrat. Elle a égale-ment signé le contrat de livraison (complé-ment au contrat CDS) avec Sanofi PateurMDS SA.

2 Moyens d’information au sujet de la vaccination HPV

Des moyens d’information au sujet de lavaccination destinés aux groupes ciblespeuvent être obtenus par les liens suivants:

• Factsheet de l’OFSP (en trois langues:allemand, français, italien) http://www.bag.admin .ch/ themen/mediz in/00682/00684/03853/index.htlm?lang=d

• Flyer de l’OFSP (en neuf langues: al-banais, allemand, anglais, français, ita-lien, portugais, serbo-croate, espagnolet turc) http://www.bag.admin.ch/the-men/medizin/00682/00684/03853/index.htlm?lang =d

3 Mise en application de la vaccinationHPV gratuite

Les médecins au bénéfice d’une autorisa-tion de pratique recevront le 22 août les

L’essentiel en bref

• La commande des vaccins se fait ex-clusivement au moyen du formulairede l’office du médecin cantonal. Lenombre minimum de vaccins parcommande est de 9 doses de Garda-sil® et le nombre maximum de 30doses. La livraison se fait sans facture.

• En signant le formulaire de comman-de, la/le médecin qui passe com-mande s’engage à pratiquer la vacci-nation selon les exigences de l’officedu médecin cantonal.

• L’office du médecin cantonal pro-cède à des contrôles au sujet dunombre de doses commandées etcelui des vaccinations facturées. Lesdoses commandées et non utiliséessont facturées au médecin qui les acommandées.

• Toutes les doses de vaccins com-mandées doivent avoir été adminis-trées avant le 30 juin 2009.

• La rémunération du médecin s’élèveforfaitairement à CHF 15.– par vaccinpratiqué, elle comprend la vaccina-tion et le matériel utilisé, ainsi quel’information, les conseils et les expli-cations aux candidats à la vaccina-tion et à leurs parents/représentantslégaux.

• La facturation se fait au moyen d’unformulaire de facturation collectif (il y a 2 modèles à disposition, ainsiqu’une version électronique) en don-nant les indications suivantes; nom etprénom, date de naissance, domici-le, caisse maladie, numéro d’assuré,mention s’il s’agit de la 1è, 2è ou 3è

vaccination (avec date).• Pour la vaccination HPV, il n’y a ni

franchise ni participation, la vaccina-tion est donc gratuite pour celle quiest vaccinée.

Programme de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV)

dans le canton de Berne

Dr Anne-MarieMaurer, MPA,

directrice de ladivision Epidé-

miologie de l’offi-ce du médecin

cantonal, Berneanne-marie.

[email protected]

La vaccination des adolescentes de 11 à14 ans et la vaccination de rattrapagedes jeunes femmes âgées de 15 à 19 anscontre le papillomavirus humain (HPV)sont des prestations obligatoirement àla charge des caisses maladie. L’office dumédecin cantonal donne des informa-tions importantes en relation avec ceprogramme de vaccination.

1 Prise en charge des coûts par l’assuran-ce maladie obligatoire dans le cadre deprogrammes cantonaux de vaccination

Le département fédéral de l’Intérieur a dé-cidé le 21 novembre 2007 qu’à partir du 1er janvier 2008 les coûts de la vaccinationcontre le papillomavirus humain (HPV) de-vaient être à la charge de la caisse mala-die, dans la mesure toutefois où ils sontpratiqués dans le cadre de programmes devaccination cantonaux. C’est ainsi que lavaccination générale de adolescentes de11 à 14 ans et la vaccination de rattrapagedes jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans(seulement jusqu’au 31 décembre 2012)est obligatoirement à la charge des caissesmaladie.L’article 12a de l’ordonnance sur les pres-tations du 29 septembre 1995 précise lesexigences minimales que doivent remplirles programmes de vaccination cantonaux.Il s’agit des cinq conditions suivantes: 1 L’information des groupes cibles et de

leurs parents/représentants légaux surla disponibilité des vaccins et les recom-mandations de l’OFSP et de la CFV estassurée;

2 l’achat des vaccins est centralisé;3 la vaccination complète est visée;4 les prestations et les obligations des

responsables du programme, des mé-

directives concernant la mise en applica-tion de la vaccination HPV gratuite dans lecadre du programme de vaccination HPVdans le canton de Berne. Tous les méde-cins, de même que les médecins scolaire,peuvent pratiquer la vaccination HPV dansle cadre du programme de vaccination ducanton de Berne, sous réserve toutefoisqu’ils respectent les exigences concernantentre autres l’information des groupescibles et de leurs parents/représentantslégaux, l’exécution de la vaccination, lacommande des vaccins et la facturation.

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Dr Beat Gafner,vice-président de

la Société desmédecins du

canton de Berne,spécialiste FMH

en médecinegénérale, Nieder-

scherli

La grippe aviaire avait suscité crainte etinquiétude dans la population suisse.Aujourd’hui la situation s’est calmée àcet égard. Quelles sont les évolutions àce jour, comment le canton de Bernes’est-il préparé en prévision de cettepossible pandémie?

La situation s’est calmée sur le front de lagrippe aviaire … En réponse à la questiondu pourquoi, les explications sont lessuivantes: devant des températuresmoyennes plus élevées, les routes demigrations des oiseaux se sont modifiéeset le nombre des oiseaux dans les troupesa diminué. De plus, il semble que le virusH5N1 devient plus rapidement inactif. Entous les cas, le nombre des oiseaux aqua-tiques testés qui se sont révélés positifs adiminué. Le dernier fuligule positif àH5N1 a été trouvé dans une nasse dans lelac de Sempach en mars 2008.Dans le cadre du projet commun helvéti-co-austro-allemand «Constance», la situa-tion est observée autour et au niveau dulac de Sempach et dans la plaine deMagadino en capturant des oiseaux aumoyen de nasses et à la main. La chasseaux canards autour des lacs de Neuchâtelet Léman est sous contrôle permanent.

Voies de disséminations …Pour qu’une dissémination virale de H5N1puisse se produire, il faut un contact directou indirect entre des canards infectés etdes poules en liberté, par l’intermédiairede leurs déjections. Le plus grand dangerest celui du commerce mondialisé deproduits d’élevage contaminés et la con-trebande d’oiseaux exotiques ou autres.

Le passage du virus à l’homme à partir duporc domestique en tant qu’hôte intermé-diaire semble possible. D’un endroit à unautre les humains transportent le virus parleurs chaussures, outils et vecteurs demême nature.Si le virus se modifie et qu’il peut êtretransmis d’homme à homme, la pandémiemenace. L’épidémie, actuellement de ni-veau 3, passe au niveau 4 et le Conseil fé-déral décrète la vaccination officielle avecun temps de préparation de 6 semaines.

Pandémie: et après?Dans le cas d’une pandémie, dans le can-ton de Berne, le projet vaccinal détailléest mis en application: il est prévu 51centres de vaccination s’appuyant sur lescercles de garde, 2 à 5 modules vaccinauxpar centre, 2 équipes de 8 heures. Onpeut vacciner de 30 à 40 personnes àl’heure, ce qui correspond à 420 vaccinéspar jour et par module, 14 jours de suite.Cette première campagne de vaccinationavec le vaccin prépandémique, sera sui-vie, au minimum 6 mois plus tard, d’unedeuxième campagne avec le vaccin pan-démique actif, produit entre temps engrande quantité à partir du virus isolé. Sonorganisation ne fait à l’heure actuelle pasl’objet de discussions.

Chantiers logistiquesMême si certaines procédures sont déjàbien réglées, il reste encore bien des ques-tions ouvertes à régler. En tout premierlieu, le projet vaccinal doit être encore étu-dié par les médecins dans le cadre des dif-férents cercles de garde et des plans d’en-gagement précis pour tous les concernés,y compris le personnel des cabinets et lesremplaçants, être élaborés. Il ne s’agit plusde discussions de principe. Les questionsde détail et la suite des évènements ontété étudiés de façon approfondie dans lecadre de sept séances d’informationsrégionales destinées aux médecins vacci-nateurs et responsables médicaux descentres de vaccination planifiés. Pour ceuxqui sont intéressés, des informations com-plémentaires figurent sur le site de la direc-tion de la santé publique et de la pré-voyance sociale wwww.gef.be.ch en sui-

vant: Médecin cantonal > Maladies infec-tieuses > Plan de pandémie.

Autres projetsDevant une pénurie de médecins vaccina-teurs, déjà engagés dans le civil, un enga-gement de l’armée ne pourra être quesubsidiaire. La pharmacie de l’armée sto-cke 8 millions de doses de vaccin prépan-démique. Dans cinq villes, on planifie uneétude vaccinale prépandémique multicen-trique sur des volontaires. On s’attend à8000 annonces à Swissmedic de possiblesréactions au vaccin au cours de la cam-pagne de vaccination d’une durée d 14jours.Un arrangement sur les questions de res-ponsabilité civile et de rémunération aucours des phases préparatoire et de vacci-nation est en bonne voie de réalisation.

Ce que nous pouvons déjà entreprendremaintenantEn ce qui me concerne, il me semble queje dois agir en préparant mon personnelau plan vaccinal, en évoquant le sujetdans le cadre du service de garde, en maqualité de médecin d’EMS, de médecinde la société des samaritains et en m’en-gageant en faveur d’un plus grand tauxde vaccination contre la grippe, plus par-ticulièrement parmi les propriétaires etemployés d’élevages de volaille.

La suite …La SAP s’est fixé les objectifs intermé-diaires suivants: au cours de l’automne2008 on connaîtra tous les centres vacci-naux et leurs responsables, durant l’hiver2008/09 on aura constitué un dossierstandardisé pour les centres vaccinaux,ainsi que des listes de contrôle, au début2009, le canton prévoira de nouvellesséances d’information et mi-2009 on pro-cédera, dans un centre vaccinal, à unexercice pratique.

Plan de pandémie dans le canton de Berne

«Mieux vaut agir que se plaindre»

«Der Bund», 8 avril 2008: «… Dans le cadre d’une évaluation, l’OMSdéclare que la Suisse est l’un des pays les mieux préparés en Europe.»

Que faire si la grippe aviaire mute en pan-démie? Le canton de Berne a élaboré un

projet de planification de pandémie.

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Les auteurs sont connus pour être desutilisateurs acharnés d’Internet et descourriels, ils se sont récemment conver-tis au dossier médical électronique. Ilssont par ailleurs tous deux actifs delongue date dans la politique profession-nelle, ils connaissent les inquiétudes dela base et savent, en leur qualité demembres du conseil d’administration dePonteNova, dans quelle direction soufflele vent. Après une introduction de na-ture plutôt philosophique par Hans-Werner Leibundgut, Christoph Hug,délégué cantonal BESIC, décrit com-ment les médecins bernois pourraientaffronter pratiquement les 200 pro-chaines années.

Chez les médecins, les discussions rela-tives à la cybersanté ne se situent pas à unniveau technique. Il peut être résolu. Lepoint central est de nature culturelle etpeut s’énoncer de la façon suivante: «L’or-dinateur a-t-il sa place au cabinet?» Notreréponse est «oui», il n’y a qu’à ne pas s’enservir toujours! De même que le stéthosco-pe était jadis la marque distinctive desmédecins, l’ordinateur signale aujourd’huile médecin empathique, en réseau, quel’on peut toujours atteindre, connaissantses limites et ses points forts, se perfec-tionnant sans cesse, ancré localement etpensant global. Avez-vous remarqué lescontradictions. Elles font partie de notrevie et nous mettent chaque jour au défi.

Le savoir vivre en cas d’utilisation d’unPC au cabinetDe la même façon que nous nous compor-tons avec nos patientes et nos patients –par exemple en relation avec des dépen-

dances – nous pouvons démontrer com-ment utiliser la technologie de l’informationde façon sensée. L’abstinence n’a jamaisreprésenté le nec plus ultra. De même qu’ilest impoli de feuilleter devant le patient sondossier papier, il est absurde d’avoir leregard fixé sur un écran – ce n’est pas unequestion de technique, mais d’éducation.Dans mon cabinet, l’écran est dans mondos, celui qui me fait face, c’est le patient.Pendant qu’il se rhabille ou après qu’il areçu son ordonnance, je commence à écri-re. Les ordonnances, certificats ou prescrip-tions peuvent être rédigés en sa présence.Lorsque je ne sais pas quelque chose, je«google» ou je consulte en ligne le com-pendium des médicaments. Je présente les

radios par l’intermédiaire du PACS1. Le ma-tin, à midi et le soir, je consulte mes cour-riels, évidemment en passant par HIN, et jeréponds. Parmi ces courriels, il y a de plusen plus souvent des questions ou desdemandes de médicaments de mes pa-tientes et patients. Jusqu’à maintenant jen’ai encore rien dit des avantages du dos-sier électronique du patient. Dans un pre-mier pas en direction de ce but lointain, l’or-dinateur dans le cabinet de consultation –et pas seulement à la réception – me suf-firait parfaitement. Nous pratiquons la mé-decine et ne sommes en définitive pas desemployés de bureau.

L’échange virtuel devient réalitéLa Confédération et le canton se sont ren-du compte que l’avenir de la communica-tion dans le domaine de la santé sera élec-tronique. C’est ce que démontre d’unepart la stratégie e-santé nationale (NEHS)2

de la Confédération et plus précisémentdans le canton de Berne, le projet BESIC-Plus, qui a pour conséquence que dans leshôpitaux publics, seuls seront autorisés lessystèmes d’informations cliniques satisfai-sant à des standards minimaux pourl’échange électronique à l’intérieur desétablissements et entre établissements.

Objectifs de la stratégie cybersanté(eHealth) suisse (NEHS)La NEHS a défini trois domaines d’activité.Un certain nombre dans le domaine A(dossier de patient électronique) sontdignes d’être mentionnés à l’intention dupraticien: Objectif A1: D’ici à fin 2008, les normesd’un extrait électronique du dossier médi-

Cybersanté (*) dans le canton de Berne – volontiers

(*) ou «e-santé, e-health», selon la définition de l’OFSP: «mise en œuvre intégrée destechnologies de l’information et de la communication pour l’organisation, le soutien et

la mise en réseau des procédures et des participants du domaine de la santé»

Dr Hans-Wer-ner Leibund-

gut, présidentde PonteNo-

va, spécialisteFMH en

médecinegénérale,

Müntschemier

Dr ChristophHug, déléguéde la SMCB à

l’échangeélectronique

des données,spécialiste

FMH enmédecine

interne

L’ordinateur a-t-il sa place au cabinet?

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cal personnel, contenant les informationsnécessaires au traitement, sont définies(document XML). Les conditions pour l’in-troduction sont décrites (Electronic PatientRecord Summary = EPRS). Le fournisseurde prestations qui intervient en dernieractualise le document, le vise et l’enre-gistre dans un registre central, afin que lesintervenants suivants puissent accéder audocument.Objectif A6: D’ici à fin 2012 au moins 50%des médecins libéraux ont adopté l’extraitélectronique du dossier médical.Objectif A7: (mot à mot) «D’ici à fin 2015,toutes les personnes peuvent, indépen-damment du temps et du lieu, donner auxprestataires de leur choix l’accès électro-nique aux informations nécessaires à leurtraitement (‘dossier électronique dupatient’).»Les objectifs sont fixés: au cours des 4 à 7années qui viennent, les médecins librespraticiens devront passer sur une largeéchelle au dossier électronique du patient(DEP), satisfaisant aux exigences citéesplus haut (XML, EPRS). A l’heure actuelle,moins de 10% des praticiens utilisent unDEP.Il existe plusieurs chemins pour atteindreces objectifs, mais également un certainnombre de conditions fondamentales.• Un principe fondé sur le «tout ou rien»

ne va pas être en mesure de mieux fai-re accepter la technologie de l’informa-tion et de la communication (TIC) aucabinet. Il est préférable de démontrerles avantages de la TIC avec des projetsde faible envergure et régionaux, quiapportent une plus-value à ceux qui lesutilisent (en termes de temps, financierou de sécurité pour le patient). Ce peutêtre le cas d’un projet d’e-prescriptionou une entente entre collègues pourl’envoi des rapports exclusivement par

courriel. L’infrastructure est à disposi-tion: HIN/ASAS permet le transfertsécurisé et encodé de données concer-nant les patients – mais il faut ouvrir lesboîtes à lettres HIN!

• Au moment du passage à Tarmed, lesmédecins ont dû investir dans l’infra-structure électronique: à l’heure actuellela motivation n’est pas très grande pourde nouveaux investissements dans cedomaine – on doit en effet toujourscompter avec une baisse de la valeur desPT, tant Tarmed que celui de LA. Toute-fois: on discute des modèles pour rému-nérer les dépenses supplémentaires lorsde la mise en œuvre de la stratégiecybersanté de la Confédération.

• La stratégie cybersanté ne pourra êtremise en application avec succès que siles utilisateurs sont inclus dans le pro-cessus de décision et s’il existe un largeconsensus entre tous les concernés. Lestentatives de passage en force, telles

Le devoir d’assistance du médecin

Lettre de lecteur au sujet de l’article du Dr Jürg Naef dans doc.be 3/2008 «Celui quicommande, paye»

L’article de Jürg Naef, publié dans Hausarzt Praxis 2/2008 et repris dans doc.be3/2008, atteste non seulement de la frustration du médecin appelé d’urgence quidoit constater que sa prestation n’est pas honorée, il touche également au devoird’assistance du médecin en présence d’un patient incapable de discernement. Lepatient en question, toxicomane a probablement été soumis à plusieurs PLAFA sansconséquences thérapeutiques. En raison de l’absence de discernement consécutiveà la toxicomanie, le patient a besoin d’aide sous forme d’un traitement efficace déci-dé dans son propre intérêt. Le licenciement répété de l’hôpital dans lequel il avaitété hospitalisé, sans prescription de soins, ne pouvait être considéré comme uneassistance. Le renoncement à faire sortir de clinique sans soins un patient incapablede discernement en raison de sa maladie, qui a cependant besoin d’un traitement,mais qui le refuse porte atteinte au devoir d’assistance ancré dans la loi et exigé parla déontologie professionnelle1,2. On rappelle ici qu’un patient capable de discerne-ment ne peut être ni examiné ni traité contre sa volonté1. Par contre, il est de l’inté-rêt du patient qui a perdu sa capacité de discernement et de ce fait son autonomie,d’être soigné de telle façon qu’il puisse retrouver sa capacité de discernement et ainsi son autonomie. Le renoncement aux soins nuit au toxicomane incapable dediscernement et met en danger son entourage social. On ne peut rien reprocher aumédecin qui avait licencié le patient en ville pour éviter un PLAFA sans résultat, cequi n’est pas le cas des cliniques qui avaient licencié le patient sans traitement. Lescliniques peuvent en appeler à la politique helvétique de la drogue, facile et permis-sive, qui se vante de prendre en charge des malades toxicomanes en leur prescrivantdes drogues qui entretiennent leur dépendance, tournant ainsi en dérision ce qui estle sens d’un traitement. Une telle politique transforme le bon sens en non sens et unbienfait en mauvaise action3. Les politiciens et les juristes devraient enfin accepterque des hospitalisations décidées par PLAFA le sont dans le but d’un traitementcouronné de succès et ne doivent pas être considérées comme une punition maiscomme une chance.

Prof. Dr. med. Max Geiser, Wabern

Littérature:1 Bucher E.: Das Horror-Konstrukt der «Zwangsmedikation»: Zweimal (ohne Zuständigkeit) ein Ausflug insiuristische Nirwana (zu BGE 126 I, 112–21 und BGE 127 I, 6–30). Zeitschrift des Bernischen Iuristenvereins2001, 137 (10): 764–807.2 Geiser M.: Die ärztliche Hilfepflicht. SAZ 2005, 86: 2740–413 Stucki A.: «Vernunft wird Unsinn, ,Wohltat Plage». SAZ 1998, 79: 791–93

Impressum

doc.be, Organe de la Société des médecins du Can-ton de Berne – Edité par la Société des médecins duCanton de Berne, Bolligenstrasse 52, 3006 Berne /paraît 6 x par an.Responsable du contenu: Comité de la Société desmédecins du Canton de Berne.Rédacteur: Marco Tackenberg, Service de presse etd’information, Postgasse 19, 3000 Berne 8 Tél. 031 310 20 99; Fax 031 310 20 82; E-Mail: [email protected]: P. Wolf, Bolligenstrasse 52, 3006 Berne Tél. 031 330 90 00; Fax 031 330 90 03; E-Mail: [email protected] en page: Marianne Kocher, Service de presse etd’information, Postgasse 19, 3000 Berne 8Impression: Druckerei Hofer Bümpliz AG, 3018 BerneEdition août 2008

que les cartes d’assuré ou profession-nelles sont à cet égard des exemples dece qu’il ne faut pas faire.

• Réseautage – le petit noyau qui tra-vaille déjà maintenant avec la TIC aucabinet doit faire connaître ses expé-riences (par exemple dans le cercle degarde, le cercle médical, etc.), de tellesorte que jusqu’à 2015 tous les pra-ticiens décident d’utiliser le DEP. Lesmédecins ne disposant d’aucun parte-naire dans le domaine de la cybersanté,PonteNova se déclare prête a assumercette fonction et de s’engager encoreplus dans le domaine de la cybersantédans le canton de Berne. Une réunionde lancement a déjà eu lieu en mai,d’autres vont suivre.

1 PACS: Picture Archiving and Communication Sys-tem, donc archivage électronique des radios.

2 Document PDF sous:http://www.bag.admin.ch/themen/krankenversi-cherung/04108/index.htlm?lang=fr

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De nombreux jeunes médecins ont un sen-timent d’insécurité au plan économique etn’ont plus le courage de faire le pas endirection de la pratique. La pénurie demédecins pourrait, d’ici 2030, mettre endanger la prestation des soins ambula-toires en Suisse, ainsi que cela a étédémontré par une étude de l’obsan pré-sentée au début de juillet 2008.Je suis d’accord avec vous en ce qui con-cerne le sentiment d’insécurité. L’insécuritédes médecins est un fait. C’est au mondepolitique qu’il faut en attribuer la responsa-bilité. Les projets perpétuels de réformessans décision créent un sentiment d’insécu-rité devant l’avenir. Ils empêchent les inves-tissements. L’épouvantail de la menaced’une pénurie de médecins ne devrait ce-pendant pas être utilisé abusivement pourdes revendications de toute nature. Quipeut affirmer que les soins ambulatoiresdans 20 ans seront encore identiques à ceuxd’il y a 50 ans. Pour quelle raison certainesprestations médicales ne devraient-ellespas être fournies par du personnel soignantou d’autres spécialistes? Ou encore, quesignifie «promotion des médecins de famil-le»? S’agit-il d’une protection de cette ins-titution qu’est le cabinet individuel ou de laprestation d’un large spectre de soins biencoordonnés en faveur des patientes etpatients?

De nos jours déjà, dans de nombreusesrégions, le service d’urgence est menacé …Les cabinets ruraux ont parfois des difficul-tés à trouver des successeurs. Mais jusqu’ily a trois ans, tout le monde s’accordait pouraffirmer qu’il y a trop de médecin en Suisse.De nos jours tout le monde dit qu’il y en adéjà trop peu. Pour moi, il s’agit d’un phé-nomène de perception du public influencépar des groupes d’intérêt. En réalité, nousavons encore de nos jours une densitémédicale importante. Il est possible quedans certaines régions il soit difficile detrouver un médecin. Mais ce qu’il faut faire,c’est réfléchir maintenant pour ne être dé-passé par la situation dans laquelle on setrouvera dans trente ans.

Je reviens sur le sentiment d’insécurité desmédecins. Des votations, comme celle du1er juin, suscitent un supplément de démo-tivation et sont contreproductives.Les mêmes partis qui se prononçaient auparlement en faveur de l’article constitu-

doc.be: Monsieur Gyger, qui êtes-vous etquelle est votre fonction chez Helsana?

Je dirige le domaine d’économie et de poli-tique de la santé. Ce dernier est directe-ment subordonné à Manfred Manser, notreCEO. Nous élaborons d’une part les posi-tions de politique de la santé d’Helsana.D’un autre côté, nous représentons Helsa-na dans les affaires concernant la branche,comme par exemple les affaires tarifaires(Tarmed / CPP, etc.).

Le Conseil fédéral veut diminuer les tarifsde laboratoire. Les marges des médecinssur les médicaments font l’objet de cri-tiques. Il existe des plans en vue de la sup-pression de l’obligation de contracter.Nous trouvons nous devant un automnechaud en matière de politique de la santé?Nous autres assureurs maladie connaissonstoujours un automne chaud, c’est lemoment où nous sommes en régime deconcurrence, où nous voulons garder ceuxqui sont nos clients et en acquérir de nou-veaux. Plus sérieusement: je n’attends pasun automne chaud. En ce qui concerne lestarifs de laboratoire et les marges sur lesmédicaments, la Confédération constateque les tarifs en vigueur sont à la base defausses incitations. C’est réellement le cas.Devant cette vérité qui est désagréable àentendre pour beaucoup, on vivra peut-être, dans ce domaine, un automne tiède.Au plan politique, on trouve des questionstelles que gel des cabinets, managed careet obligation de contracter. Il se passeraprobablement peu de choses dans cedomaine.

tionnel, ont argumenté contre ce dernier aucours de la campagne précédant la vo-tation. Pour moi, c’est un autre exemple dela façon dont le monde politique éveille unsentiment d’insécurité chez les acteurs de lapolitique de la santé.

Après le 1er juin, allez-vous continuer, envotre qualité d’assureur maladie, à vou-loir choisir ceux des médecins avec les-quels vous acceptez de contracter?La contrainte ne convient pas à un systèmelibéral. D’un point de vue régulateur, il seraitjuste, de laisser les contrats au libre choix despartenaires tarifaires. Le système bénéficie-rait de la concurrence et la prestation desoins serait assurée. Dans le cadre de laconstellation politique prévalant actuelle-ment, ce n’est pas une voie réaliste. Il n’yaura pas de liberté totale de contracter àcourt terme, c’est dommage. Si déjà il n’y apas de liberté de contracter, au pourrait aumoins permettre au payeur de primes dechoisir s’il veut s’assurer selon un modèleétatique ou un modèle avec concurrence.

Un assureur maladie fonctionne selon descritères économiques. Entre les caisses il ya une lutte pour prendre la place del’autre. Si vous pouvez choisir les presta-taires de soins, ceux des médecins qui sontconsidérés «chers» par vous devrontcraindre de ne pas pouvoir bénéficier d’uncontrat.Cette crainte est sans objet et démontre quede nombreux médecins ignorent commentfonctionnent les caisses maladie. Sous le régi-me de la liberté de contracter, un assureur quiveut le succès doit avoir sous contrat le plusgrand nombre possible de médecins. Si cen’est pas le cas, il risque de perdre des assu-rés. Pour la simple raison que les assurésentendent pouvoir choisir librement leurmédecin. Je me réjouirais si je devais consta-ter que les médecins acceptent de se lancerdans des discussions constructives, plutôt qued’attiser la peur et dire non à tout ce qui vientde nous. D’ailleurs: les médecins doivent eux-aussi fonctionner selon des critères écono-miques. Ce n’est pas possible autrement.

Pour réussir, vous devez offrir des primesavantageuses. Les caisses seront parconséquent tentées de ne pas contracteravec un oncologue qui prescrit des médi-caments chers, mais efficaces.C’est faux. La loi détermine ceux des médi-caments – également ceux qui sont chers –qui doivent être pris en charge. Une presta-tion obligatoire est une prestation obliga-toire.

Mais le problème n’en reste pas moinsque l’oncologue, de son côté, sera tenté

«Il n’y aura pas de liberté totale de contracter à court terme»

Un entretien avec Pius Gyger, directeur de la politique de la santé Helsana

Pius Gyger: «Nous n’avons rien contre le fait que des

médecins gagnent bien leur vie.»

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ÄRZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 4/2008 – 13

de prescrire les médicaments un peumoins efficaces, mais moins chers, pourcontinuer de bénéficier d’un contrat avecles caisses.C’est un argument que j’entends souvent etil me choque un peu. Voulez-me dire que lemédecin accorde plus d’importance à desincitatifs financiers qu’aux intérêts de sonpatient? Je ne veux pas croire une telle cho-se. Mais vous avez peut-être partiellementraison … La loi prescrit ceux des médica-ments qui doivent être pris en charge dansl’assurance de base en fonction d’une indi-cation. Tous les médecins peuvent et doi-vent s’appuyer sur ce principe, c’est parexemple le cas également dans le cadred’une procédure en économicité ou lorsd’un contrôle de l’économicité.

Pour que ce soit le cas, il faudrait unemeilleure compensation des risques!Oui, c’est la «mère de toutes les réformes».Helsana a toujours été en faveur d’une amé-lioration de la compensation des risques. Elleprofiterait aussi au managed care et, en géné-ral, à une concurrence fonctionnant bien.

Dans le cas de la suppression de l’obliga-tion de contracter, combien de médecinsbénéficieraient-ils encore d’un contrat?La plupart d’entre eux auraient un contrat.

Qu’est-ce que cela signifie: 70 ou 95 pour-cent? Je dirais 90 à 95 pour-cent. Ce qui compte,c’est que règne une certaine concurrenceentrepreneuriale. Si un médecin ne gèrepas bien et qu’il a trop peu de clients, il nedoit pas bénéficier d’une protection del’état pour lui éviter des pertes.

La sociologue bernoise Marianne Rychneraffirme que le médecin doit bien gagnersa vie. C’est ainsi que le patient pourraêtre sûr de recevoir tout ce qui est néces-saire à sa guérison – et rien de plus! Auprintemps dernier un vendeur de vélomo-teurs m’a tenté par des offres de rabaisexceptionnels. Mon médecin ne devraitpas subir la même pression économique.L’argument me plait, nous n’avons riencontre le fait que des bons médecinsgagnent bien leur vie. La thèse de MadameRychner sous-entend que le médecin nesera pas obligé d’augmenter le nombre deses prestations pour des raisons écono-miques, dans la mesure où un certain reve-nu lui est garanti. Mais ce sont les médecinsqui sont les premiers à s’opposer à un sys-tème de forfaits par tête. Dans un tel cas, unforfait par cas avantageux serait précisé-ment en mesure d’éliminer ces incitations.Mais le médecin devrait être poussé à avoirdes clients, resp. des patients.

L’argument contre les forfaits par têtes’énonce de la façon suivante: moins le mé-decin soigne son patient, plus il gagne.Dans le cas de la thèse de Madame Rych-ner, le résultat est le même. Ce qui compteen définitive, c’est que soient rémunéréesles incitations à fournir des prestations dequalité et non le fait de multiplier le nombredes prestations. En pratique, il est cepen-dant difficile de définir ce qu’est une «bon-ne prestation». Il n’y a pas de système derémunération parfait.

Venons-en à la réglementation censéeprendre la suite du gel des cabinets. Quidevra, à fin 2009, décider de l’autorisa-tion accordée au médecin de pratiquer àla charge de la LAMal: le marché, les assu-reurs maladie ou les cantons?Je voudrais tout d’abord esquisser le mo-dèle Helsana. A l’heure actuelle, dans l’assu-rance obligatoire de base, il y a deux mo-dèles à choix. Un premier avec l’entière liber-té de choix, un second avec des limitations.Le second modèle sert de base pour lemanaged care, que l’on entend favoriser detous côtés. Ce que nous voulons maintenant,c’est placer ce second modèle au mêmeniveau que le premier avec l’entière liberté.Il ne s’agit en fait que d’un petit remanie-ment par rapport à aujourd’hui. Jusqu’àmaintenant on s’est rarement rendu compteque par notre proposition nous répondionsà d’importantes questions politiques, préci-sément en relation avec la sélection desrisques! Dans les cantons, les caissesdevraient non seulement offrir obligatoire-ment un modèle avec une totale liberté dechoix, mais également un autre avec unchoix limité. Au début, nous voulions mêmeque les primes des deux modèles soient lesmêmes et proposer des participations auxcoûts différenciées.

Admettons que je sois client d’Helsana etque je souhaite rester dans le modèleavec libre choix du médecin. Dois-je fairequelque chose?C’est une question non encore résolue quidevra trouver une réponse dans le cadre dela mise en œuvre. Si les chambres fédéralessouscrivent à notre modèle, tout dureraencore sans autre deux à trois ans. Nousdevrons alors négocier avec les médecins,calculer les primes, puisque nous man-quons de valeurs de référence pour un telcas. On peut demander au client de choisirce qu’il désire ou l’attribuer à l’une ou l’autredes deux variantes. Il a ensuite la possibilitéde changer.

C’est exactement ce que craignent lesmédecins: que leurs clients soient attri-bués à un modèle à choix limité et qu’ils

doivent ensuite agir de leur côté pour enchanger!Réfléchissez à la chose suivante: si Helsanadécidait d’attribuer ses 1,4 millions d’assurésde base à des modèles de réseaux, ces der-niers seraient purement et simplementdépassés! Une fois encore, on doit constaterdes peurs injustifiées du côté des médecins.

Qu’en serait-il du gel des cabinets dans lemodèle d’Helsana?On pourrait l’abandonner. Tous les médecinsauraient un accès au système par l’intermé-diaire du modèle avec entière liberté dechoix. En ce qui concerne les clients avecchoix limité, nous devrions conclure descontrats avec les médecins. Plus la densitémédicale est grande et plus le nombre desclients optant pour ce second modèle estélevé, plus il y aurait de concurrence tarifai-re dans ce domaine. De la même façon qu’ily a déjà aujourd’hui des tarifs différenciésdans le managed care. En bref: il ne seraitplus nécessaire de réglementer l’autorisa-tion accordée aux médecins de pratiquer àla charge de la LAMal.

Quelles sont les chances politiques dumodèle?La FMH a eu une première réaction positi-ve. Jacques de Haller entend tout d’abordrégler la clause du besoin avec les cantons,puis, dans une deuxième phase, aborder lemodèle Helsana. Ce choix n’a rien d’illo-gique, on pourrait y adhérer. Mais ce qu’ilfaut craindre, c’est que dans les cantons laFMH cherche à négocier un passe-droit auniveau du gel des cabinets. Pendant dessiècles, les ramoneurs ont choisi eux-mêmes leurs successeurs!

De nos jours il ne s’agit plus de tenir lesconcurrents à l’écart. Les médecins âgésse réjouiraient de l’arrivée de plus jeunescollègues: pour la garde, mais aussi pourreprendre leurs cabinets! C’est la raisonpour laquelle une gestion commune, can-tons et médecins, a du sens.La CDS et la FMH proposent une gestionpar les cantons. On peut à juste titre sedemander si c’est compatible avec lesaccords bilatéraux. En plus, dans un tel cas,on assiste forcément à une discrimination.De tels systèmes de contingentement necorrespondent tout simplement pas à unepolitique moderne de prestation des soins.

Nous vous remercions de nous avoiraccordé cet entretien.

Entretien conduit par Marco Tackenberg, service de presse et d’information

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ÄRZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 4/2008 – 14

Dr KarlGeissbühler,

spécialiste FMHen chirurgie,

Lyss, présidentdu cercle médi-

cal Seeland

Le cercle médical Seeland va bientôtconnaître une importante réorganisationde son service d’urgence. Quels sont lesbénéfices attendus de cette restructura-tion? Le président du cercle médicalSeeland nous présente la situation pré-valant actuellement dans le Seeland.

Le service d’urgence dans le cercle médi-cal Seeland va bientôt connaître une im-portante réorganisation. Quels sont leschangements prévus?Jusqu’à maintenant le service d’urgenceétait divisé en sept groupes. Ce nombre vaêtre réduit significativement.

Quelle a été la raison de cette restructu-ration?La réorganisation s’est révélée nécessaireen raison de l’importante surcharge entemps. Une présence de longue durée estexigée de nos membres, alors que la de-mande est faible. Nous souhaiterions par-

venir à réduire le temps que les praticiensde premier recours consacrent chaquemois au service d’urgence.

A quel niveau se situait la charge jusqu’àmaintenant?En ville de Bienne, les praticiens de pre-mier recours sont astreints à environ 1 jourpar mois, en région rurale, le chiffre s’élè-ve jusqu’à un jour par semaine.

Quel devrait être à l’avenir le nombredes jours de garde d’urgence?Nous visons le chiffre maximum d’un jourde garde d’urgence par mois pour nosmembres. Les membres en région ruraledevraient être les bénéficiaires du nouveausystème.

MEDPHONE a-t-il un rôle à jouer dansl’organisation du service d’urgence dansle Seeland?Dans une certaine mesure. Nous étudionsla question de réduire les deux numérosd’appel urgent à un seul. Dans ce cas,MEDPHONE pourrait assurer la déviationdu cabinet.

Quels sont, à votre avis, les problèmesles plus importants relatifs au service degarde d’urgence?Le temps qu’il faut lui consacrer et la faibledemande sont clairement les deux pro-blèmes les plus importants. Nous nous

efforçons d’en tenir compte dans le cadrede la restructuration. Un autre souci estcelui de la motivation de nos membres enfaveur du service d’urgence. Mais je suisconfiant et je suis sûr qu’elle s’amélioreraaprès les mesures de restructuration.

Quelles sont vos autres demandes im-portantes en relation avec le serviced’urgence?La rémunération devrait être améliorée. Letarif se situe à un niveau bas. Il est aujour-d’hui plus cher de faire réparer une machi-ne à laver la vaisselle que de consulter unmédecin en urgence. Un autre problème est celui des nombreuxcas bénins qui consultent le service de gar-de. Il n’y a aucune solution pour modifiercela. Celui qui a l’intention de voir le mé-decin de garde ne pourra être retenu de lefaire. Je ne pense pas qu’un travail à l’in-tention du public peut être d’une quel-conque utilité. Le comportement des pa-tients a évolué au cours des années. Toutdoit toujours être possible, il en va donc demême pour les soins médicaux – même sile problème est bénin.

Entretien conduit par Sandra Küttel, service de presse et d’information.

Le service d’urgence dans le cercle médical Seeland

Entretien avec le Dr Karl Geissbühler, spécialiste FMH en chirurgie, Lyss,président du cercle médical Seeland

Nouvelles heures d’ouver-ture du bureau d’informa-tion juridique

Tous les matins (sauf mardi)de 8 h à 12 h

Tél. 031 330 90 00E-Mail: [email protected]

Dr en droit Oliver Macchi

Nouvelle collaboratrice dusecrétariat de la SMCB

Depuis le 1er juin, Mme Jessica Hoag travaille ausein de notre secrétariat.

Mme Hoag s’est très viteadaptée et bien intégréedans l’équipe de la SMCB.

Nous lui souhaitons beau-coup de satisfaction dansson activité.

Agenda 200823 octobre: Assemblée des délégués, après-midi

25 octobre:Inauguration du 200è anniversaire dela SMCB

13 novembre:Assemblées des cercles, ensembledu canton

19 – 22 novembre: BETAKLI

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PrésidentDr Jürg SchlupSpécialiste FMH en médecine généraleExec. MBA-HSG

Bernstrasse 127, 3052 ZollikofenTél. 031 911 18 44fax 031 911 71 55Courriel [email protected]

Vice-présidentDr Beat GafnerSpécialiste FMH en médecine générale

Zur Station 7, Postfach,3145 NiederscherliTél. 031 849 20 24fax 031 849 20 54Courriel [email protected]

Secrétaire scientifiqueProf Heinz ZimmermannMédecin-chef du Centre desurgencesHôpital de l’Ile, 3010 BerneTél. 031 632 21 11fax 031 632 21 81Courriel heinz.zimmermann@

insel.ch

Berne-VilleDr Daniel MarthSpécialiste FMH en urologie

Zeughausgasse 18, 3011 BerneTél. 031 311 12 33fax 031 311 12 93Courriel [email protected]

Haute-ArgovieDr Andreas BieriSpécialiste FMH en médecine générale

Schorenstrasse 3, 4900 LangenthalTél. 062 923 15 55fax 062 923 15 56Courriel [email protected]

Bienne-SeelandDr Marcel StampfliSpécialiste FMH en ORL

Silbergasse 9, 2502 BienneTél. 032 322 26 24fax 032 322 27 74Courriel [email protected]

Vice-présidentDr Christian GublerSpécialiste FMH en chirurgie

Effingerstrasse 45, 3008 BerneTél. 031 381 11 10fax 031 382 08 84Courriel [email protected]

SecrétaireDr Thomas Eichenbergeravocat

Bolligenstrasse 52, 3006 BerneTél. 031 330 90 00fax 031 330 90 03Courriel [email protected]

Direction du secrétariatPiroschka Wolf

Bolligenstrasse 52, 3006 BerneTél. 031 330 90 00fax 031 330 90 03Courriel [email protected]

Berne-CampagneDr Rainer Felber

Bollhölzliweg 14, 3067 BollTél. 031 839 04 44Fax 031 839 11 11Courriel [email protected]

Pierre-PertuisDr Roland BrechbühlerSpécialiste FMH en médecine générale

13, Grand-Rue, 2606 CorgémontTél. 032 489 11 67fax 032 489 25 61Courriel [email protected]

Thoune / environsDr André RotenSpécialiste FMH en médecine interneet gastroentérologie

Mittlere Strasse 3, 3600 ThouneTél. 033 225 05 50fax 033 223 05 23Courriel [email protected]

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EmmentalDr Peter BaumgartnerSpécialiste FMH en psychiatrie/psychothérapieOberburgstrasse 67, 3400 BerthoudTél. 034 420 70 00fax 034 420 70 01Courriel praxis-baumgartner@

bluewin.ch

Représentant la direction de la santéProf Hans GerberKramgasse 20 3011 BerneTél. 031 633 79 30fax 031 633 79 29Courriel [email protected]

[email protected]

Représentant le CA del’hôpital de l’Ile Dr Beat Geering

Lempigenstrasse 23, 3457 Wasen i.E.Tél. 034 437 13 73fax 034 437 17 97Courriel [email protected]

Représentant l’ASMACsection de Berne Dr Lars Frauchiger

Länggasse 100, 3063 IttigenTél. 031 332 77 29Courriel [email protected]

[email protected]

Représentant à l’AD de la FMHDr Thomas Heuberger

SeehofStaatsstrasse 16, 3652 HilterfingenTél. 033 243 33 66Fax 033 243 33 85Courriel tom.m.heuberger@

bluewin.ch

PonteNovaDr Hans-Werner Leibundgut

Kerzersstrasse 4, 3225 MüntschemierTél. 032 313 20 77Fax 032 313 14 94Courriel [email protected]

Oberland restreintDr Manfred StuderSpécialiste FMH en chirurgie

Spital InterlakenWeissenaustrasse 27, 3800 UnterseenTél. 033 826 27 65fax 033 826 23 53Courriel [email protected]

Représentant la faculté de médecine de Berne (dés 1.9.08)Prof Peter EggliDoyenMurtenstrasse 11, 3010 BernTél. 031 631 84 79Fax 031 631 38 07Courriel peter.eggli@

ana.unibe.ch

OmbudsmannDr Hans-Jörg Rytz

Bolligenstrasse 52, 3006 BerneTél. 031 330 90 00Fax 031 330 90 03Courriel [email protected]

Service de presse et d’information Marco Tackenbergforum|prPostgasse 19, case postale, 3000 Berne 8Tél. 031 310 20 99Fax 031 310 20 82Courriel [email protected]

Portrait de groupe avec dame: comité et état-major de la Socié-té des médecins du canton de Berne