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La lettre aux élus Sommaire lettre n°2 ’’ Édito Le Président de la République a mis au cœur de ses priorités d'action, la lutte contre le chômage des jeunes avec la mise en œuvre notamment des emplois d'avenir. En Martinique, près de 281 emplois d'avenir sont validés à la date du 12 mars 2013, dont 44 % dans les collectivités locales, pour un objectif de 1500 en 2013. Ce dispositif a été complété par la loi du 1er mars 2013 portant création du contrat de génération. Les jeunes ont ainsi, à la suite d'une embauche en contrat à durée déterminée, la possibilité d'accéder à un emploi stable. Cette mesure vise parallèlement à maintenir l'emploi de salariés seniors dont le taux de chômage est en augmentation constante leur faisant courir le risque d'être rejetés hors de l'entreprise à quelques années de la retraite. Cette mobilisation des pouvoirs publics en faveur de l'emploi implique que les acteurs sociaux s'y engagent eux aussi ; les entreprises, mais également les collectivités locales à travers la commande publique. Or, tout comme l'État, vos collectivités doivent faire face au contexte de crise économique et sociale et aux tensions budgétaires importantes. Toutefois l'État reste attentif, dans la limite de ses disponibilités budgétaires, à vos besoins à travers ses concours financiers : Qu'il s'agisse d'assurer le fonctionnement de vos institutions et l'exercice de vos compétences dans un souci renforcé de péréquation, illustré par la création en 2012 du Fonds de péréquation de l'intercommunalité, ou encore de soutenir vos investissements au travers par exemple du Fonds de Compensation de la TVA dit « pérenne » pour les collectivités qui se sont engagées dans le plan de relance de l'économie. Cette préoccupation majeure a été exprimée notamment lors de la réunion des présidents des principales associations d'élus qui s'est tenue le 13 mars dernier, à l'initiative du Premier ministre. Ce dernier a souligné ainsi, l'importance, pour l'État, de dialoguer avec les collectivités territoriales, dans un climat de confiance, sur la situation des finances publiques et sur les solutions à mettre en place pour préserver l'investissement public local, facteur de croissance et d'emplois. L'objectif des services de l'État et des collectivités locales est aussi de veiller à la sincérité et à la transparence de leurs comptes, garanties de l'utilisation rationnelle et optimale des fonds publics au profit de tous nos concitoyens, et de la force de notre pays. La présente édition de la lettre aux élus s'attache à vous apporter des informations utiles sur les dotations de l'État, pour faciliter vos prises de décision. D'autres thématiques liées à l'aménagement du territoire et à la modernisation de l'État sont également développées. Enfin, le dossier d'actualité de cette deuxième édition de la Lettre aux élus est consacré à la déclaration d'intention d'aliéner un bien et au droit de préemption. Laurent PREVOST, préfet de la Martinique Actualités des collectivités locales Bref d’information Intercommunalité, calendrier électoral 2014 Réforme des rythmes scolaires La Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères Les constructions illicites Le fonds exceptionnel d’investissement Errance et divagation des animaux Mesures en faveur des jeunes Les emplois d’avenir Social et économie Les travaux d’intérêt général Concours financiers de l’État aux collectivités Prévision 2013 et bilan 2012 La dotation d’équipement des territoire ruraux Aide de l’État aux bibliothèques de lecture publique Aménagement du territoire Commission départementale de la consommation des espaces agricoles Mesures contre les décharges sauvages Modernisation Mise en place des Titres Payables par Internet La pré-plainte en ligne Dossier Déclaration d’intention d’aliéner un bien

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La lettre aux élus – Mai 2013 – n°2 Page 1 sur 23

L’État en Martinique

La lettre

aux élus

Sommaire Sommaire lettre n°2

’’

Édito

Le Président de la République a mis au cœur de ses priorités d'action, la

lutte contre le chômage des jeunes avec la mise en œuvre notamment

des emplois d'avenir. En Martinique, près de 281 emplois d'avenir sont

validés à la date du 12 mars 2013, dont 44 % dans les collectivités locales,

pour un objectif de 1500 en 2013.

Ce dispositif a été complété par la loi du 1er mars 2013 portant création

du contrat de génération. Les jeunes ont ainsi, à la suite d'une embauche

en contrat à durée déterminée, la possibilité d'accéder à un emploi stable.

Cette mesure vise parallèlement à maintenir l'emploi de salariés seniors

dont le taux de chômage est en augmentation constante leur faisant

courir le risque d'être rejetés hors de l'entreprise à quelques années de la

retraite.

Cette mobilisation des pouvoirs publics en faveur de l'emploi implique

que les acteurs sociaux s'y engagent eux aussi ; les entreprises, mais

également les collectivités locales à travers la commande publique.

Or, tout comme l'État, vos collectivités doivent faire face au contexte de

crise économique et sociale et aux tensions budgétaires importantes.

Toutefois l'État reste attentif, dans la limite de ses disponibilités

budgétaires, à vos besoins à travers ses concours financiers : Qu'il s'agisse

d'assurer le fonctionnement de vos institutions et l'exercice de vos

compétences dans un souci renforcé de péréquation, illustré par la

création en 2012 du Fonds de péréquation de l'intercommunalité, ou

encore de soutenir vos investissements au travers par exemple du Fonds

de Compensation de la TVA dit « pérenne » pour les collectivités qui se

sont engagées dans le plan de relance de l'économie.

Cette préoccupation majeure a été exprimée notamment lors de la

réunion des présidents des principales associations d'élus qui s'est tenue

le 13 mars dernier, à l'initiative du Premier ministre. Ce dernier a

souligné ainsi, l'importance, pour l'État, de dialoguer avec les collectivités

territoriales, dans un climat de confiance, sur la situation des finances

publiques et sur les solutions à mettre en place pour préserver

l'investissement public local, facteur de croissance et d'emplois.

L'objectif des services de l'État et des collectivités locales est aussi de

veiller à la sincérité et à la transparence de leurs comptes, garanties de

l'utilisation rationnelle et optimale des fonds publics au profit de tous nos

concitoyens, et de la force de notre pays.

La présente édition de la lettre aux élus s'attache à vous apporter des

informations utiles sur les dotations de l'État, pour faciliter vos prises de

décision.

D'autres thématiques liées à l'aménagement du territoire et à la

modernisation de l'État sont également développées.

Enfin, le dossier d'actualité de cette deuxième édition de la Lettre aux

élus est consacré à la déclaration d'intention d'aliéner un bien et au droit

de préemption.

Laurent PREVOST, préfet de la Martinique

Actualités des collectivités

locales Bref d’information

Intercommunalité, calendrier électoral 2014

Réforme des rythmes scolaires

La Taxe d’Enlèvement des Ordures

Ménagères

Les constructions illicites

Le fonds exceptionnel d’investissement

Errance et divagation des animaux

Mesures en faveur des jeunes Les emplois d’avenir

Social et économie Les travaux d’intérêt général

Concours financiers de l’État

aux collectivités Prévision 2013 et bilan 2012

La dotation d’équipement des territoire

ruraux

Aide de l’État aux bibliothèques de lecture

publique

Aménagement du territoire Commission départementale de la

consommation des espaces agricoles

Mesures contre les décharges sauvages

Modernisation Mise en place des Titres Payables par

Internet

La pré-plainte en ligne

Dossier Déclaration d’intention d’aliéner un bien

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L’État en Martinique

Actualités des collectivités locales

Brèves

Évolution de

l'intercommunalité

Dans le cadre de la rationnalisation

et la simplification de la carte

intercommunale entreprise en

Martinique, conformément à la loi

du 16 décembre 2010 portant

réforme des collectivités

territoriales, une consultation de

l'ensemble des collectivités, EPCI

et syndicats concernés a été lancée

le 27 septembre 2012 sur la

création du syndicat unique de

l'eau et de l'assainissement et le

syndicat unique de traitement des

déchets.

L'arrêté préfectoral n° 2013032-

0001 du 1er février 2013 a autorisé

la création du syndicat unique de

traitement des déchets avec une

date de prise d'effet juridique et

comptable au 1er janvier 2014.

S'agissant de l'eau et de

l'assainissement, les travaux se

poursuivent. La création du

syndicat devrait intervenir courant

2013.

Évolution institutionnelle vers

la Collectivité Unique

Deux ordonnances (n° 2012-1397

et n° 2012-1398 du 13/12/2012)

portant d'une part, sur les règles

budgétaires, financières et

comptables applicables à la

collectivité territoriale de la

Martinique et, d'autre part, sur le

transfert des personnels, des biens

et des finances de la région et du

département à cette future

collectivité ont été publiées au

Journal Officiel du 14 décembre

2012. Soit dans les 18 mois suivant

la promulgation de la loi n° 2011-

884 du 27 juillet 2011 relative aux

collectivités territoriales de

Guyane et de Martinique et

conformément à l'article 15 de

ladite loi.

Le projet de loi ratifiant ces deux

ordonnances a été déposé devant le

Conseil d'État en janvier 2013 et sera

présenté au Parlement, au plus tard le

dernier jour du sixième mois suivant

la publication de ces deux

ordonnances, soit le 30 juin 2013.

Conseils communautaires

Il convient de noter à titre principal

que la date limite de délibération des

conseils municipaux pour trouver un

accord local sur la composition du

conseil communautaire a été décalée

du 30 juin au 31 août de l’année

précédant le renouvellement général

des conseils municipaux.

Parallèlement, les préfets devront

arrêter ensuite au plus tard le 31

octobre 2013, au lieu du 30

septembre, le nombre et la

répartition des sièges entre les

communes membres des EPCI à

fiscalité propre en vue des élections

de mars 2014.

Élections 2014 : Calendrier des opérations pour la composition des conseils

communautaires

La loi 2012-1561 du 31 décembre 2012 relative à la

représentation communale dans les communautés de

communes et d'agglomération a modifié les

dispositions de l'article L. 5211-6-1 du code général des

collectivités territoriales (CGCT) portant sur les règles

de répartition des sièges communautaires et

introduites par la loi RCT de réforme des collectivités

territoriales de 2010.

Ce texte permet aux communes, dans le cadre d'un

accord amiable, d'augmenter au maximum de 25 % (au

lieu de 10 % prévus par la loi RCT) le nombre de

’’

Contact : Préfecture de la Martinique, Bureau des collectivités locales, [email protected]

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 3 sur 23

L’État en Martinique

délégués par rapport à l'application des dispositions

réglementaires.

Il autorise également le conseil, par un vote à la

majorité des deux tiers, à fixer un nombre de vice-

présidents supérieur aux dispositions réglementaires

dans la limite de 30 % de son propre effectif et sans

pouvoir dépasser 15.

Dans la perspective des élections de 2014, il me paraît

nécessaire de vous rappeler les différentes échéances

qui se rapportent aux conseils municipaux et

communautaires :

si vous souhaitez une composition du conseil

communautaire à l’amiable conformément au I de

l’article L.5211-6-1 du CGCT ou l'application de la

majoration de 10 % prévue au VI de l'article L.5211-

6-1, les délibérations des conseils municipaux

devront être prises avant le 30 juin 2013 et

transmises en préfecture dans les meilleurs délais;

ensuite, les arrêtés préfectoraux de composition des

conseils communautaires devront être pris avant le

30 septembre 2013 en remplacement des règles

statutaires en vigueur jusqu’en mars 2014.

Pour les EPCI créés en 2013 avec date d’effet au 1er

janvier 2014, les conseils municipaux peuvent donc

délibérer deux fois :

une première fois pour la composition du conseil

communautaire exerçant entre le 1er janvier 2014

et les élections municipales de mars 2014, dans les

conditions antérieures à l’entrée en vigueur de

l’article L.5211-6-1 du CGCT ;

une seconde fois dans les conditions prévues à

l’article L. 5211-6-1 pour la composition du conseil

communautaire qui servira de base aux élections de

mars 2014.

Je vous rappelle par ailleurs que :

seuls les conseils municipaux doivent

obligatoirement délibérer, pour une composition par

accord amiable ou pour l'application de la majoration

de 10 %, avant le 30 juin. La loi n'exige pas de

délibération préalable des conseils communautaires ;

la nouvelle composition des conseils

communautaires étant arrêtée par le préfet, il n'est

pas nécessaire de procéder à une modification des

statuts des EPCI.

Le simulateur (format Microsoft Excel) de composition

des conseils communautaires est à votre disposition

sur le site intranet du ministère (DGCL-

intercommunalité-coopération intercommunale). Il

permet un calcul de ces effectifs.

Des fiches techniques expliquent en détail et illustrent

les différentes règles de calcul.

Fonds spécifique d'aide aux communes pour la mise en place de la réforme des

rythmes scolaires - Premières informations La réforme des rythmes scolaires

instituée par le décret n° 2013-77

du 24 janvier 2013 et précisée par

la circulaire n° 2013-038 du 13-3-

2013, prévoit, outre la

modification de la semaine scolaire

par la réduction de la journée de

classe d’une demi-heure et

l’adjonction d’une 9e demi-journée

d’enseignement le mercredi matin

– par dérogation, le samedi –, la

mise en œuvre, à l’initiative des

communes, avec

l’accompagnement d’un groupe

d’appui départemental, de projets

éducatifs territoriaux (PEDT).

Comme le précise la circulaire n°

2013 du 20 mars 2013, adressée à

l’ensemble des maires, le PEDT est

un outil de collaboration locale qui

peut rassembler, à l’initiative de la

collectivité territoriale, l’ensemble

des acteurs intervenant dans le

domaine de l’éducation : le

rectorat, la DJSCS, la DAC, les

caisses d’allocations familiales ou la

mutualité sociale agricole, les

autres collectivités territoriales

éventuellement impliquées, ainsi

que des associations de jeunesse

et d’éducation populaire, ou

d’autres associations et institutions

à vocation sportive, culturelle,

artistique ou scientifique

notamment, et des représentants

de parents d’élèves. Son objectif

est de mobiliser toutes les

ressources d’un territoire afin de

garantir la continuité éducative

entre, d’une part, les projets des

écoles et, d’autre part, les activités

proposées aux enfants en dehors

du temps scolaire.

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 4 sur 23

L’État en Martinique

Pour la mise en œuvre du PEDT

l’État a prévu, conformément au

projet de loi d'orientation et de

programmation pour la

refondation de l'école de la

République, la mise en place d'un

fonds d'aide spécifique en faveur

des communes pour les inciter à

mettre en œuvre la réforme des

rythmes scolaires dès la rentrée

2013, mobilisable dans les

conditions suivantes.

Toutes les communes disposant

d’au moins une école maternelle

ou élémentaire publique ou privée

sous contrat percevront une

dotation de 50 euros par élève,

dès lors que les enseignements y

seront assurés sur neuf demi-

journées à la rentrée 2013.

Les communes éligibles à la

dotation de solidarité urbaine

(DSU), dite « cible », ou à la

dotation de solidarité rurale (DSR)

toucheront 40 euros

supplémentaires par élève dans le

cadre d’une « majoration

forfaitaire ».

La partie majorée du fonds sera

prorogée pour l’année scolaire

2014-2015. Elle s’élèvera à 45€ par

élève et sera réservée aux

communes éligibles à la DSU ou à

la DSR cible, y compris celles qui

auront dû reporter l’application de

la réforme à la rentrée 2014.

Ce fonds sera versé selon le

calendrier prévisionnel suivant :

une première dotation,

correspondant à la moitié de l’aide

totale, en septembre-octobre

2013 ; l’autre moitié au cours du

premier semestre 2014. Les

communes qui entrent dans le

dispositif à la rentrée 2013

peuvent donc inscrire dans leur

budget 2013 la moitié de la

subvention. Pour les autres, les

modalités de versement de la

subvention seront précisées

ultérieurement.

A ce jour, deux communes ont

demandé à bénéficier de ce fonds.

Pour d'autres informations, cliquer

sur le guide pratique élaboré par

le ministère de l'éducation

nationale.

La taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) (extrait de la brochure du ministère de l'économie et des finances)

Les collectivités territoriales, qui

assurent effectivement la collecte

dans le cadre du service public

d’élimination des déchets des

ménages, disposent de trois

possibilités pour le financement de

ce service.

Elles peuvent soit opter pour un

financement par les recettes du

budget général de la collectivité,

soit opter pour un financement

par la taxe d’enlèvement des

ordures ménagères (TEOM) ou

par la redevance d’enlèvement des

ordures ménagères (REOM).

A titre indicatif, en 2011, 67 % des

communes et des établissements

publics de coopération

intercommunale (EPCI) finançaient

leur service public d’élimination

des déchets des ménages par la

TEOM, 29% par la REOM et 4%

uniquement sur leur budget

général (en savoir plus).

Contact : Pierre Zabulon, Rectorat de la

Martinique - [email protected]

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L’État en Martinique

Pôle constructions illegales La lettre aux élus n°1, parue en octobre 2012,

présentait, présentait la création du pôle de

lutte contre les constructions illicites.

La création de ce pôle répond à la volonté de

l'État et des communes signataires de la

convention de lutter efficacement et

conjointement contre les constructions illicites.

Cette politique, placée sous l’autorité du préfet

et pilotée par le sous-préfet de La Trinité

envisage deux axes d'interventions essentiels :

1. La régularisation de certaines situations au

regard du droit commun et des cas d'espèce.

2. Le renforcement de l'efficacité des dispositifs

préventifs et répressifs afin de stopper le

développement de ces constructions.

Depuis neuf mois, à compter de la date de signature de

la convention avec les communes du Carbet, de Case

Pilote, du Gros Morne et de La Trinité, le pôle est

passé au stade de la mise en œuvre.

Deux séquences de formations animées par la DEAL à

destination de ses agents, des personnels communaux

des services urbanisme et police municipale et des

agents des services partenaires ont précisé les missions

des agents verbalisateurs et illustré les procédures et

les outils de lutte contre les constructions illicites.

Régularisation

L'objectif de cet axe est de légaliser,

dans la mesure du possible, les

constructions par l'obtention d'un

permis de construire de régularisation.

Les documents nécessaires à cette

démarche, ainsi qu'une procédure

adaptée ont été élaborés :

La création d'un guichet unique en

mairie.

Le formulaire de régularisation à

destination des pétitionnaires

accompagné d'une note explicative

Le guide de procédure prévoit la

double instruction mairie/DEAL

avant la validation par le pôle.

Au cours des trois derniers mois, 35 formulaires de

régularisation ont été remis à des administrés soucieux

de régulariser leur situation, et 15 sont en cours

d'instruction par les services urbanisme des mairies

concernées.

Prévention – répression

Un grand nombre de séances de travail entre les

différents partenaires ont permis, en marge de la

convention et de ses neuf annexes, d'élaborer les outils

qui permettent aujourd'hui le fonctionnement du pôle :

mise en place de tournées mensuelles conjointes

(unités territoriales de la DEAL et mairies)

verbalisation et arrêté interruptif de travaux (AIT)

liste et application des jugements exécutoires en

concertation avec les communes

mise en recouvrement des amendes par la DRFIP et

des astreintes par la DEAL

remise en état des lieux

création d'un espace « constructions illicites » sur le

site « Territorial ». Ce site accessible à l'ensemble

des partenaires regroupe l'ensemble des

informations sur l'activité du pôle, les documents

supports et le suivi des dossiers.

Supports de communication sous forme d'un flyer et

de communiqués de presse.

Sur les communes concernées par la convention, 20

procès-verbaux ont été dressés et 2 scellés ont été

posés. Trois jugements exécutoires ont été prononcés

par le TA. Une remise en état des lieux a été effective.

Des réunions thématiques spécifiques

avec chacune des communes, les

opérateurs de réseaux, EDF,

SCCNO, SCNA, la Direction des

Finances Publiques (DRFIP), le

tribunal de grande instance (TGI) ont

eu pour finalité de renforcer

l'efficacité de certaines procédures.

Le 28 février 2013, le comité de

pilotage a réuni, sous l'égide de

Monsieur le préfet, les maires des

communes signataires de la

convention, les directeurs de la

DEAL, de la DAAF, de l'ONF, de la

DRFIP, de l'agence des 50 pas

géométriques ainsi que le vice

procureur du TGI, les représentants d'EDF et de la

SME.

À cette occasion, un premier bilan de la mission du

pôle a été dressé par les différents acteurs afin

d'évaluer l'action menée avec les communes.

Le comité de pilotage a permis d'optimiser la poursuite

des actions concertées entre l'État et les communes

sur les deux axes. Contact : Jean ALMAZAN, sous-préfet de Trinité et de Saint-Pierre

par intérim, jean.almazan@ martinique.pref.gouv.fr

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 6 sur 23

L’État en Martinique

Programme d’investissements publics en matière d’équipements structurants

Fonds exceptionnel d'investissement (FEI) 2013

Le ministre des Outre-Mer a,

en novembre 2012, fait

parvenir aux Préfets des DOM

une circulaire d'application

précisant les modalités de

mise en œuvre de la dotation

FEI 2013–2015 (50 M€ pour

l'ensemble des DOM en 2013).

Cette action s'inscrit dans le

cadre du programme

d'investissements publics en

faveur des Outre-Mer et

participe à une politique plus

générale de soutien à

l'investissement.

Le nouveau dispositif du FEI a pour

objectif d'accélérer la réalisation

de projets non déjà programmés,

et en panne faute de financement,

ainsi que de favoriser la réalisation

de projets à fort impact sur

l'emploi et la commande publique.

En Martinique, le comité de

pilotage (CG, CR, DEAL, DAAF,

ODE, ADEME, EPCI, Sous–

Préfecture) a proposé au Préfet de

concentrer l'intervention du FEI

sur les problématiques de la

prévention des risques

majeurs et du traitement et de

la gestion des déchets.

Pour être éligibles au FEI, le coût

total des travaux doit être égal ou

supérieur à 1,5 M€ et le taux de

subvention FEI ne doit pas être

inférieur à 25 % du coût total de

l'opération.

L'Appel à projets a été lancé par la

Préfecture le 5 février 2013 pour

se clôturer le 1er mars 2013. Au

final, 27 porteurs de projets

(collectivités locales, EPCI) ont

déposé un dossier.

Rappel : les décisions de

notification des subventions FEI

sont prises au niveau central sur

proposition de la préfecture.

Errance et divagation des animaux : autorités compétentes

Le Service de l’Alimentation de la Direction de

l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt

est régulièrement sollicité par des particuliers

ou des mairies pour effectuer des interventions

afin de remédier aux gênes occasionnées par la

divagation ou l’errance d’animaux domestiques

(chiens, chats, bovins…). Or, dans la grande

majorité des cas, ces plaintes pour nuisances

relèvent de la compétence des mairies. Les

agents du service de l’Alimentation

interviennent lorsqu’un risque sanitaire majeur

pour l’animal ou pour la population est avéré.

Les risques liés à l’errance et la divagation d’animaux

s’inscrivent dans le cadre du Code général des

collectivités territoriales (Livre II Titre 1er, Article

L2212-2) et du Code rural et de la pêche maritime

(Livre II Titre 1er, notamment les articles R211-11 et

L211-22) qui prévoient que « le maire prend toutes

dispositions de nature à permettre une prise en charge

rapide de tout

animal errant

ou en état de

divagation qui

serait trouvé

accidenté ainsi

que de tout

animal qui

serait trouvé

errant ou en

état de

divagation en

dehors des

heures et des

Contact : Préfecture, Direction Europe et Aménagement,

Paul Sainte-Rose : [email protected]

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 7 sur 23

L’État en Martinique

jours ouvrés de la fourrière ou de la structure qu’il a

désignée comme lieu de dépôt » et que « les maires

doivent prendre les dispositions propres à empêcher la

divagation des chiens et des chats » et qu’à ce titre « ils

prescrivent que les chiens et les chats errants et tous

ceux qui seraient saisis sur le territoire de la commune

sont conduits à la fourrière ».

En Martinique, le pôle animalier de Carrère situé au

Lamentin et de Céron situé à Sainte Luce disposent

d’une fourrière pour accueillir les chiens et chats

errants ou divagants ainsi que les petits rongeurs

domestiques. En dehors des heures d’ouverture de la

fourrière et pour les animaux de rente, un lieu de

dépôt doit être désigné par le maire de chaque

commune.

Pour la capture des animaux domestiques, le maire

peut fait appel à un tiers qui doit répondre à un certain

nombre d’obligations (certificat de capacité, agrément

pour le transport). En Martinique, deux personnes

disposent de ces deux qualifications et autorisations

(voir note détaillée). Lorsque l’animal capturé n’est pas

identifié, une enquête par la police municipale est

réalisée pour retrouver le propriétaire. Si l’animal est

accidenté, le maire «peut le cas échéant, passer une

convention avec des cabinets vétérinaires pour assurer

la prise en charge de ces animaux».

De façon à limiter puis éradiquer les attaques de chiens

divagants sur les troupeaux destinés à la production de

viande, l’AGPAM mandatée par l’ODEADOM a lancé

avec l’accompagnement de la DAAF, un « Observatoire

de la divagation des carnivores domestiques » dans le

cadre du volet « Améliorer la compétitivité des filières

ruminants ». Les résultats de la première étude

conduite depuis août 2012 indiquent clairement la

nécessité d’une action globale avec l’engagement de

tous les acteurs.

Le Service de l’Alimentation de la DAAF reste à votre

disposition pour vous appuyer dans vos démarches en

vue d’améliorer le contexte local lié à l’errance et la

divagation des animaux.

Pour plus d’informations,

http://daaf972.agriculture.gouv.fr/spip.php?rubrique252

Le Code rural précise que « lorsque des animaux errants sans détenteur, ou dont le

détenteur refuse de se faire connaître, sont trouvés pacageant sur des terrains

appartenant à autrui, sur les accotements ou dépendances des routes, canaux, chemins

ou sur des terrains communaux, le propriétaire lésé ou son représentant, a le droit de

les conduire ou de les faire conduire immédiatement au lieu de dépôt désigné par

l’autorité municipale.

Le maire donne avis au propriétaire ou au détenteur des animaux des dispositions mises

en œuvre » ; « Si les animaux ne sont pas réclamés, et si le dommage n'est pas réparé

dans la huitaine du jour où il a été commis, il est procédé à la vente sur ordonnance du

juge compétent de l'ordre judiciaire qui évalue les dommages » ; « le maire doit informer

la population par affichage permanent en mairie, ainsi que par tous les moyens utiles des

modalités selon lesquelles les animaux trouvés errants ou en état de divagation sur le

territoire de la commune sont pris en charge ».

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 8 sur 23

L’État en Martinique

Mesures en faveur des jeunes

Les emplois d'avenir

Les emplois d’avenir ont été créés par la loi n° 2012-

1189 du 26 octobre 2012 afin de proposer des

solutions d’emploi aux jeunes sans emploi peu ou pas

qualifiés, de leur ouvrir l’accès à une qualification et à

une insertion professionnelle durable. Le dispositif ainsi

mis en place est organisé autour de trois idées-forces :

une action orientée prioritairement vers les jeunes

sans diplôme ou peu diplômés ;

une logique de parcours, de formation et un

accompagnement renforcé ;

un effort massif de l’État, à la hauteur des enjeux,

avec la programmation de 150 000 emplois d’avenir

à l’horizon 2014, dont 100 000 d’ici la fin 2013.

Au Niveau local :

1500 emplois d'avenir pour la Martinique en 2012-

2013, pour proposer des solutions d'emploi et

d'accès à une qualification aux jeunes peu ou pas

qualifiés qui ne parviennent pas à s'insérer.

L’État, la Région et le Département ont souhaité

conjuguer leurs interventions pour faciliter

l’insertion professionnelle des jeunes de Martinique

en s'appuyant sur ces nouveaux emplois. Une

convention cadre a été signée le 27 novembre

dernier, précisant les engagements des trois

partenaires pour le cofinancement de ce dispositif.

Depuis le lancement du dispositif, ce sont 281 emplois

d'avenir validés au 12 mars 2013. Parmi les 200

contrats enregistrés, 182 emplois d'avenir sont

recrutés dans le secteur non-marchand.

Rappel sur le dispositif

Public visé par ces emplois :

Les jeunes de Martinique, âgés de 16 à 25 ans, sans

qualification ou peu qualifiés mais rencontrant des

difficultés particulières d’accès à l’emploi, et en priorité

ceux qui résident soit dans les zones urbaines sensibles,

soit dans les territoires dans lesquels les jeunes

connaissent des difficultés particulières d'accès à

l'emploi. A titre exceptionnel, et sur demande

dérogatoire auprès de la DIECCTE, pour les

départements d'Outre-mer, sont éligibles au dispositif,

les jeunes diplômés du supérieur.

Les personnes bénéficiant de la reconnaissance de la

qualité de travailleur handicapé et remplissant ces

conditions peuvent accéder à ce programme

lorsqu’elles sont âgées de moins de trente ans.

Les secteurs d'activité visés, dans le domaine non -

marchand :

Ces nouveaux emplois sont créés dans des activités

présentant un caractère d’utilité sociale ou

environnementale ou susceptibles d’offrir des

perspectives de croissance et de recrutement dans les

années à venir. Les emplois se concentreront

notamment sur :

les filières « vertes »,

les secteurs social et médico-social,

les métiers d’aide aux personnes,

le numérique,

l’animation culturelle, sportive et de loisirs,

le tourisme… Consulter la liste des secteurs d’activités marchands éligibles

Les employeurs du secteur non-marchand :

L’article L. 5134-111 du code du travail fixe la liste des

employeurs susceptibles de bénéficier de l’aide à

l’insertion professionnelle relative aux emplois d’avenir,

parmi eux :

les collectivités terroriales et leurs groupements

les personnes morales de droit public : hôpitaux,

établissements publics

les personnes morales de droit privé : chargé de a

gestion d'un service pubic : organismes de HLM

les associations

Signature d’emploi d’avenir au Lamentin lors de la visite du ministre

chargé de la politique de la Ville le 14 mars 2013

’’

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 9 sur 23

L’État en Martinique

Comment ça marche ?

Vous avez un projet de recrutement pour un emploi

dans le secteur d'activité visé :

Vous contactez la mission locale, le Cap emploi ou le

Pole Emploi les plus proches

Des candidats vous seront proposés

Quand vous aurez choisi un candidat, il vous suffit de

remplir une demande d'aide d'emploi d'avenir

(cerfa). Cette demande sera signée par le jeune, la

mission locale et par vous même.

Vous signez alors le contrat de travail avec le jeune

(CDI ou CDD)

Il en va de même pour le jeune qui souhaite bénéficier

d’un emploi d’avenir, qui doit prendre contact avec

l’agence Pôle emploi ou la Mission locale la plus proche

de son domicile. Si le jeune est reconnu travailleur

handicapé, il peut s’adresser au réseau des Cap emploi

(coordonnées sur le site de l’Agefiph).

Attention : l’embauche ne peut avoir lieu avant

l’attribution de l’aide à l’insertion professionnelle.

Base réglementaire : Loi n° 2012-1189 du 26 octobre

2012 ; Décret n° 2012-1210 du 31octobre 2012

Pièce jointe : simulation du reste à charge pour

l'employeur (cliquer ici) ; dossier de demande (ici).

http://travail-emploi.gouv.fr/emplois-d-avenir,2189/

Secteur non

Marchand

Secteur marchand

GEIQ*

CDD CDI CDD CDI

État 75 % 35 % 35 % 47 % 47 % Aides Conseil général + régional

15 % 15 % 20 % 15 % 20 %

Total Aides 90 % 50 % 55 % 62 % 67 % *groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification (GEIQ).

En Martinique, la Région et le Département ont décidé d'intervenir en

complément de l’État pour accompagner le déploiement des emplois d'avenir

dans les secteurs marchands et non-marchands.

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L’État en Martinique

Social et économie

Les travaux d'intérêt général Le travail d’intérêt général (TIG),

introduit il y a plus de 25 ans dans

le système pénal français, est une

sanction utile, à la fois, à la

personne condamnée, et à la

société.

Le TIG consiste en un travail non

rémunéré au sein d’une

association, d’une collectivité

territoriale ou d'un établissement

public, réalisé par une personne

condamnée, majeure ou mineure

qui suppose l’accord du prévenu.

Les travaux, exécutés sous

plusieurs formes, doivent

présenter un intérêt pour la

société ainsi que des perspectives

d'insertion sociale ou

professionnelle pour le condamné.

Il est tenu compte de la

personnalité et de la nature des

faits qui lui sont reprochés. La

durée du travail varie en fonction

de la nature de l’infraction

concernée :

20 à 120 heures en cas de

contravention,

20 à 210 heures en cas de délit.

Ainsi, le TIG constitue une

réponse pénale à la fois réparatrice

(formation) et socialisante

(réinsertion) pour le condamné.

En Martinique, afin

d’éviter la prison aux

primo-délinquants, et

dans le cadre de la

politique de prévention

de la délinquance et de

lutte contre la récidive,

l'offre d'accueil est

renforcée et sous-

entend l'implication des

acteurs de la société

civile.

En matière

d'accompagnement, des

acteurs judiciaires

encadrent le TIG au sein

de vos structures :

S'il s'agit d'un majeur

condamné : le juge

d'application des

peines, le directeur

fonctionnel du service

pénitentiaire

d'insertion et de

probation (SPIP), et le

conseiller pénitentiaire

d'insertion et de probation.

S'il s'agit d'un mineur condamné

: le juge des enfants, le directeur

du service territorial éducatif de

milieu ouvert (STEMO), et

l'éducateur de la protection

judiciaire de la jeunesse.

Ceux-ci sont vos interlocuteurs

privilégiés dans la procédure du

TIG.

Les chiffres

74 postes sont proposés au sein

de 24 communes dans des tâches

relevant du domaine technique,

administratif ou de l'entretien des

espaces verts.

Au total, 196 travaux sont en train

d'être mis en place ou en cours

d'exécution.

60 % des travaux concernent des

condamnés de moins de 30 ans

pour les faits suivants :

délits routiers : 35 %

violences : 30 %

vols : 20 %

autres délits : 15 %

Plusieurs réunions se tiennent

régulièrement avec les services de

la préfecture et les collectivités sur

ce dispositif.

Pour en savoir plus, cliquez sur le

guide pratique à l'usage des

structures d'accueil, élaboré par le

Ministère de la justice et des

libertés.

Contact : Juge d’application des peines - Téléphone: 05.96.48.41.41 TGI de Fort de France -

35 boulevard du Général de Gaulle - 97200 Fort-de-France

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 11 sur 23

L’État en Martinique

Concours financiers de l’État aux

collectivités locales

Finances 2013 Les concours financiers

Le gel des concours financiers de l’État aux

collectivités territoriales initié en 2010 se

stabilise en 2013.

Au niveau national, l’enveloppe normée (DGF

et dotations associées, dotations budgétaires de

la mission Relations avec les collectivités

territoriales, DGD formation

professionnelle,compensations d’exonérations,

hors FCTVA et amendes) est de 50,53 Milliards

d'euro.

A l’intérieur de l’enveloppe, certaines composantes

évoluent cependant naturellement (compensations

d’exonération par exemple)

S'agissant de la DGF, celle-ci est majorée d’un montant

permettant de faire progresser les dotations de

péréquation verticale.

Composantes de la part forfaitaire de la DGF des

différentes catégories de collectivités :

Pour les communes et EPCI :

reconduction des montants 2012 de dotation de

base par habitant et du montant moyen de la

catégorie pour les EPCI,

écrêtement du complément de garantie modulé en

fonction du potentiel fiscal des communes. Ne

contribueront à cet écrêtement que les communes

dont le potentiel fiscal par habitant est supérieur à

75 % de la moyenne nationale ; aucune commune ne

se verra prélevée plus de 6 % de son complément de

garantie,

minoration des parts compensatrices

Pour les départements :

reconduction des montants 2012 de dotation de

base par habitant,

Écrêtement du complément de garantie des

départements qui ont un potentiel financier par

habitant supérieur à 95 % de la moyenne nationale ;

aucun département ne se verra prélevé plus de 10 %

de son complément de garantie,

Pour les régions :

Comme en 2012, pas de minoration de la part

forfaitaire des régions.

Un renforcement des moyens de la péréquation

verticale

Le soutien en faveur des dotations de péréquation

communale :

DSR = doublement de la progression par rapport à 2012 :

au moins +78 M€ (+8,7%) par rapport à 2012 (soit 969

M€ à répartir)

DSU = doublement de la progression par rapport à 2012 :

au moins +120M€ (soit 1 491 M€ à répartir)

DNP = + 10 M € (774 M€)

Un doublement de l’effort par rapport à 2012 en

faveur des départements

DPU et DFM = une augmentation prévue dans la LFi

2013 de 20 M€ par rapport à 2012 (+1,4%)

Un accroissement sensible pour la péréquation des

régions : +10 M€ (+5,4%)

Le développement de la péréquation

horizontale

Ce dispositif qui consiste à prélever sur les des

dotations des communes les plus riches pour les

reverser aux communes les plus pauvres semble plus

performant que la péréquation verticale.

En 2012, le fonds national de péréquation des

ressources intercommunales et communales (FPIC) a

été mis en place. Il s'agit du premier mécanisme de

péréquation horizontal à l'échelle intercommunale. Ce

système est dans son ensemble cohérent et

péréquateur.

Toutefois, suite à un rapport rendu sur cette première

expérience, il a été constaté que certaines communes

rurales étaient défavorisées et d'autres, relativement

favorisées au plan des ressources mais aux charges

importantes insuffisamment prises en compte, ont

présenté des difficultés face au prélèvement imposé.

Modification des modalités de prélèvement opérée

pour mieux prendre en compte les charges :

Règles d’assujettissement au prélèvement inchangées

(PFIA/hab > 90 % PFIA/hab).

’’

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 12 sur 23

L’État en Martinique

En revanche, prise en compte du critère de revenu par

habitant à hauteur de 20 % pour déterminer le

montant du prélèvement.

Un relèvement du plafond s’appliquant au prélèvement

FPIC de 10% à 11%.

Pour le reversement, les ensembles intercommunaux

et les communes isolées qui ont un effort fiscal

inférieur à 0,75 (au lieu de 0,5) sont exclus du bénéfice

du FPIC.

En 2013, il est à prévoir l'entrée en vigueur de deux

fonds de péréquation des départements et des régions.

En outre-mer, le département et la région

bénéficieront d'une quote-part sur un reversement des

autres régions de métropole.

P.J. Récapitulatif des dotations 2012 (cliquer ici) Abbréviations : DGF Dotation Globale de Fonctionnement DGD Dotation Générale de Décentralisation

FCTVA Fonds de Compensation de la TVA DSR Dotation de Solidarité Rurale DSU Dotation de Solidarité Urbaine

DNP Dotation Nationale de Péréquation DPU Dotation de Péréquation Urbaine DFM Dotation de Fonctionnement Minimal

PFIA Potentiel financier agrégé

La dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR)

L’article 179 de la loi de finances pour 2011 a créé la

dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR),

fusion de la Dotation Globale d’Equipement (DGE) des

communes et de la Dotation de Développement Rural

(DDR).

La nouvelle dotation a vocation à simplifier

considérablement les critères d’éligibilité des

bénéficiaires et le calcul des enveloppes

départementales tout en élargissant son champ

d’éligibilité à des opérations permettant de mieux

répondre aux attentes des territoires ruraux.

Comme pour la DGE des communes et la DDR, le

mode de gestion de la DETR est déconcentré, les

subventions sont accordées par le préfet après avis

d’une commission départementale d'élus. Ces

modalités de gestion permettent une réelle adaptation

des attributions aux besoins exprimés localement.

La commission d'élus

Il appartient à la commission consultative d'élus de

déterminer les catégories d'opérations prioritaires et

les taux maxima et minima de subvention octroyés

pour chacune des catégories retenues.

Par ailleurs, la commission est compétente pour

émettre un avis sur les opérations retenues dont le

montant de la subvention est supérieur à 150 000 €.

Le champ d’éligibilité des projets est élargi

L’objectif de la nouvelle dotation est de répondre

pleinement aux besoins d’équipements exprimés au

cours des dernières Assises des territoires ruraux et

de ne pas limiter strictement les opérations éligibles

aux seules opérations d’investissement.

La DETR permet ainsi de financer tout projet dans le

domaine économique, social, environnemental et

touristique ou favorisant le développement ou le

maintien des services publics en milieu rural. (cf

circulaire fonctionnement initial).

Sont enfin nouvellement éligibles à la DETR les types

de projets répondant aux recommandations des

Assises des territoires ruraux, telles que l’ingénierie

territoriale ou les maisons de santé.

Bilan DETR 2012

50%

11%

18%

7%

4%4%

7%

DETR 2012 par catégories

Voirie

Equipements

scolaires

Equipements

sportifs

Tourisme

Sécurité civile

Projets

économiques

Renfort

sécurité

3

10

10

5

Répartition des subventions

par arrondissement

Fort de

france

Marin

Trinité

St Pierre

Contact : Préfecture de la

Martinique, Bureau des

collectivités locales,

claudine.coridun@martinique.

pref.gouv.fr

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 13 sur 23

L’État en Martinique

Aides de l’État aux bibliothèques de lecture publique

Concours particulier de la dotation globale de décentralisation

La bibliothèque a un rôle majeur au cœur des

politiques des territoires en matière culturelle,

éducative et sociale. Par la mobilisation du concours

particulier aux bibliothèques créé au sein de la dotation

générale de décentralisation (DGD) l’État accompagne

à un niveau incitatif les projets des communes, des

intercommunalités et du département au bénéfice de

leurs bibliothèques (décret n° 2006-1247 du 11

octobre 2006, décret 2010-767 du 7 juillet 2010).

Le concours particulier aux bibliothèques est

concentré sur l’aide à l’investissement et son

attribution repose sur des critères spécifiques et

notamment : la bibliothèque doit avoir une surface

minimale de plancher de 0,05 m² par habitant (mesure

DOM) et son fonctionnement doit être assuré par du

personnel qualifié. Les opérations éligibles peuvent

concerner :

la construction, la restructuration ou l'extension

d'une bibliothèque ou de son annexe,

l'équipement mobilier et matériel initial ou le

renouvellement, total ou partiel, de l'équipement

d'une bibliothèque de lecture publique

l’acquisition d’un bibliobus

les équipements dans le cadre d'une mise en réseau,

l'informatisation, le renouvellement (complet ou

partiel) de matériel informatique

les opérations de création de services aux usagers

qui utilisent l’informatique permettant au public

d'accéder aux collections physiques de la

bibliothèque et à tout contenu numérique :

matériel audiovisuel et matériel électro-acoustique

(vidéo-projecteur, écran TV,...), supports offrant

l'accès à une information numérique, par exemple

tablette, liseuse, développement d'application pour

terminal de poche (« smartphone ») etc...

l'acquisition de collections de documents tous

supports : supports physiques (imprimés (livres,

périodiques), les CD, les DVD, ...) et les supports

dématérialisés (livres et documents numériques,

musique en ligne, vidéo à la demande, etc...)

la mise en accessibilité des bibliothèques territoriales

aux personnes en situation de handicap, tant au

niveau du cadre bâti que des services offerts

Le bibliobus du Conseil général

Les demandes d’aide sont préalables aux opérations et

doivent avoir fait l’objet d’un accusé de réception

« dossier complet » avant tout démarrage des travaux

La participation de l’État varie de 20 % à 60 % des

coûts subventionnables en fonction du contenu culturel

et technique du projet. Les aides font l’objet d’arrêtés

attributifs et sont mandatées par la Préfecture de

Région à la trésorerie de la commune concernée. Les

opérations doivent être engagées dans un délai

maximum de 2 ans et être conformes à l’objet de la

notification.

Au sein de la direction des affaires culturelles qui

assure l’instruction des dossiers, le conseiller pour le

Livre et la Lecture est à la disposition des élus locaux

et des professionnels pour leur apporter l'expertise et

l'aide scientifique et technique nécessaires.

Contact : Direction des affaires

culturelles Anny Désiré

05 96 60 87 61 -

[email protected]

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 14 sur 23

L’État en Martinique

Aménagement du territoire et protection de

l’environnement

La Commission Départementale de la Consommation des Espaces Agricoles

(CDCEA)

Un constat : la régression des terres agricoles

En France, en presque 10 ans, la surface agricole

perdue correspond à la disparition d’un département

français (dont 95 % par artificialisation). En Martinique,

en 10 ans, l’agriculture a perdu 7000 ha de surface

agricole utile. Une bonne partie est liée à la déprise

agricole (friches qui peuvent être remises en culture

grâce à l’action de la Commission Départementale

d’Aménagement Foncier - CDAF - animée par le

Conseil Général), et une autre partie est liée à

l’urbanisation (4 500 ha artificialisés entre 1994 et 2000

- source ADUAM). A noter que presque 50% des

terres agricoles déclassées dans les documents

d’urbanisme sont déjà bâties (source ADUAM). Les

effets directs de l’urbanisation ou indirects par le

mitage de l’espace agricole contribuent à réduire

fortement la surface agricole utilisable.

L’enjeu : la préservation des terres agricoles

L’enjeu face à ce constat, est de préserver les terres

agricoles pour notamment satisfaire nos besoins

alimentaires présents et futurs, et maintenir un

équilibre entre espaces urbain, agricole et naturel.

La loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche

du 27 juillet 2010 et l’ordonnance 2011-864 du 22

juillet 2011 relative à la protection et à la mise en

valeur des terres agricoles dans les départements

d’outre-mer ont institué un nouvel outil : la CDCEA.

La CDCEA a donc pour objectif :

maintenir une agriculture durable

préserver le foncier agricole

assurer le développement équilibré des territoires

réduire de 50 % le rythme de consommation des

terres agricoles d’ici 2020

protéger les continuités écologiques

Le rôle de la CDCEA

La CDCEA doit être consultée sur toute question

relative à la régression des surfaces agricoles et sur les

moyens de contribuer à la limitation de la

consommation d’espace agricole. Elle émet des avis

conformes sur certaines procédures et autorisations

d’urbanismes :

Projets de permis de construire en zone encore non

urbanisée des communes soumises au règlement

national d’urbanisme (Fond Saint Denis et Rivière

Pilote),

Élaboration ou révision des schémas de cohérence

territoriale (SCoT),

Élaboration ou révision des plans locaux d’urbanisme

(PLU),

Élaboration ou révision des cartes communales.

Le fonctionnement de la CDCEA

La composition de la commission fixée par le décret

2012-824 du 26 juin 2012, est de type «grenellien»

associant tous les acteurs d’une manière équilibrée. Elle

est présidée par le Préfet et composée de 4 collèges

équilibrés :

Collège administrations : le Directeur de la DAAF,

un autre représentant de la DAAF, le Directeur de

la DEAL

Collège collectivités : le Président du Conseil

Régional, le Président du Conseil Général et un

maire désigné par l’association des maires

Collège professionnels : le Président de la chambre

d'agriculture, le Président de la SAFER, le

représentant des propriétaires agricoles siégeant à la

commission départementale d’orientation agricole,

Collège associations : 3 représentants d’associations

agréées de protection de l’environnement, nommés

pour une durée de six ans, renouvelable, par arrêté

du préfet (en Martinique : PUMA, ASSAUPAMR,

APNE – arrêté préfectoral 2012-187-0001 du 5

juillet 2012).

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 15 sur 23

L’État en Martinique

A noter, que les différentes organisations syndicales

agricoles sont invitées à participer aux travaux de la

CDCEA en tant qu'experts sans voix délibérative.

La CDCEA se réunit 1 fois par mois (ou plus si

nécessaire), sauf en l’absence de consultation

nécessaire au titre des avis qu'elle doit rendre dans les

délais et conditions définis par le code de l’urbanisme.

Elle est présidée par le Préfet et animée par la DAAF.

A compter de la saisine de la CDCEA, en l’absence de

réponse dans le délai prévu, son avis est réputé

favorable.

En Martinique, depuis sa mise en place le 16 juillet

2012, la CDCEA a délivré :

9 avis favorables pour des PLU, assortis de

préconisations visant à renforcer la protection des

terres agricoles

2 avis défavorables pour des PLU,

1 avis favorable pour un ScoT

1 avis favorable pour le schéma régional climat, air,

énergie

La CDCEA a aussi validé une doctrine sur les

règlements d’urbanisme à appliquer dans les zones

agricoles définies dans les PLU.

Le foncier agricole est une ressource non renouvelable

et la CDCEA est un nouvel outil pour la protection des

espaces agricoles.

Mesures contre les décharges sauvages

Rôle du maire

La loi n°75-633 du 15 juillet 1975,

relative à l'élimination des déchets

et à la récupération des matériaux,

interdit les dépôts sauvages de

déchets ménagers et

d'encombrants. Ses dispositions

sont codifiées dans le Code de

l'environnement (articles L541-1 à

L.541-8).

Le Maire tient, des dispositions des

articles L2212-1*, L2212-2* et

L2212-4* du Code Général des

Collectivités Territoriales

(CGCT), le pouvoir de cesser les

dépôts sauvages, y compris sur des

propriétés privées. En effet, il

relève notamment d’un arrêt du

Conseil d’État du 28 octobre 1977

-commune de Mercy que le maire

a le droit d’ordonner la

suppression des décharges

sauvages, même en ordonnant des

travaux, sur les propriétés privées,

notamment quand elles

représentent des inconvénients de

voisinage (sécurité, salubrité,

odeurs, etc…)

Toutefois, cette responsabilité

relève du préfet lorsque le dépôt

est une installation classée pour

l'environnement (ICPE).

Pouvoirs

Le Maire peut agir sur le

fondement de l’article R541-76*

du Code de l’Environnement et

des articles R632-1* et R644-2* du

Code pénal.

Ces dispositions sanctionnent les

dépôts, en lieu public ou privé, à

l’exception des emplacements

prévus, de différents types de

déchets. Il en est de même si le

dépôt ne respecte pas les

conditions fixées par l’autorité

administrative (jours, horaires de

collecte…) ou s’il embarrasse la

voie publique.

Procédure

Le Maire constate ou fait constater

par la gendarmerie l'infraction (au

règlement sanitaire départemental

relatif à la propreté des voies et

espaces publics si le dépôt sauvage

s’effectue sur la voie publique)

Le procès verbal reprend les

éléments suivants : photo du

dépôt, localisation la plus précise

possible (référence cadastrale si

possible), description de la nature

du dépôt : type de déchets,

volume…, recherche d'éléments

pouvant permettre de retrouver

l'origine des déchets (documents

nominatifs, par exemple).

Puis transmission au procureur de

la République du procès verbal et

des éventuelles pièces annexées

(photos, documents nominatifs).

Les sanctions

L'abandon sauvage de déchets est

puni par les contraventions

suivantes :

article R.632-1 du code pénal :

dépôt, abandon ou jet en un lieu

public ou privé, d'ordures,

déchets, matériaux ou tout

autre objet de quelque nature

qu'il soit : amende de 150 euros

au plus (2ème classe) ;

article R.635-8 du code pénal :

abandon, dépôt ou jet

d'ordures, déchets, épaves de

véhicules, matériaux ou tout

autre objet de quelque nature

qu'il soit lorsque ceux-ci ont été

transportés à l'aide d'un véhicule

Contact : Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Martinique - [email protected]

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 16 sur 23

L’État en Martinique

: amende de 1 500 euros au

plus, doublée en cas de récidive

et assortie de peines restrictives

de droits (5ème classe) ;

Il faut toutefois signaler que, dans

les deux cas, l'infraction est

consommée lorsque le dépôt n'est

pas effectué par la personne ayant

la jouissance du lieu ou avec son

autorisation : c'est le dépôt sur le

terrain d'autrui qui est sanctionné.

Le dépôt sur son propre terrain

est passible de mesures

administratives dans la plupart des

cas.

Cas particuliers : les carcasses,

épaves, dépôts d'objets

métalliques

Sauf à ce que le dépôt de voiture /

épave soit constitutif d’une activité

commerciale (activité de «

stockage et activité de

récupération de déchets de

métaux »), ayant fait l’objet d’une

déclaration ou d’une autorisation

au titre des ICPE, tout dépôt de

véhicules est considéré comme

sauvage.

- Epaves sur la voie publique :

Peuvent, à la demande et sous la

responsabilité du maire ou de

l'officier de police judiciaire

territorialement compétent, même

sans l'accord du propriétaire du

véhicule, également être

immobilisés, mis en fourrière,

retirés de la circulation et, le cas

échéant, aliénés ou livrés à la

destruction les véhicules qui, se

trouvant sur les voies ouvertes à la

circulation publique ou sur leurs

dépendances, sont privés

d'éléments indispensables à leur

utilisation normale et

insusceptibles de réparation

immédiate à la suite de

dégradations ou de vols » (article

L325-1 du Code de la Route).

- Epaves abandonnées en un lieu

non ouvert au public :

Le dépôt de déchets sur le terrain

d'autrui (y compris le domaine

public) est une contravention. Si

ces déchets constituent une épave

de véhicule ou ont été transportés

à l'aide d'un véhicule, l'auteur de

cette action est passible d'une

amende et éventuellement de

prison (article R635-8* du Code

pénal).

Si l'entrepôt sur son terrain

d'épaves, pour satisfaire sa passion

de vieilles voitures, peut à la limite

être admissible, l'amoncellement

de carcasses en tous genres

(véhicules, appareils ménagers...)

peut tomber sous le coup d'une

réglementation à laquelle les

intéressés ne pensent pas : celle

des installations classées.

En matière d'installations classées,

le maire ne détient aucune

prérogative particulière, mais

dispose d'un pouvoir d'alerte du

préfet, qui seul peut mettre en

oeuvre des mesures coercitives.

Le maire peut néanmoins agir dans

le cadre des dispositions précitées

du code de l'environnement (CE,

18 novembre 1998, Jaeger,

n°161612).

A noter qu’en cas d’urgence,

l'autorité titulaire du pouvoir de

police fixe les mesures nécessaires

pour prévenir les dangers graves

et imminents pour la santé, la

sécurité publique ou

l'environnement.

Obligation de remise en état

Selon l'article L.541-3 du code de

l'environnement, le Maire (ou le

Préfet) peut, après mise en

demeure, assurer d'office

l'élimination des déchets

abandonnés, déposés ou gérés

contrairement aux prescriptions

de la loi et des règlements en

vigueur, aux frais du responsable.

Déroulement de l'exécution

d'office :

le producteur ou détenteur de

déchets est avisé et des

informations lui sont données

sur les sanctions encourues (il a

un mois pour se manifester) ;

une mise en demeure lui est

ensuite adressée avec des délais

de réalisation des travaux

d'élimination (clôture du

terrain) ;

l’exécution d'office peut être

effectuée aux frais du

responsable : la créance sera

recouvrée par un titre rendu

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 17 sur 23

L’État en Martinique

directement exécutoire par

l'ordonnateur.

Le recours à la force pouvant

donner lieu à contentieux, il faut

donc veiller à l'existence réelle du

péril pour la salubrité (déchets

décrits dans l’arrêté du 15 mars

2006 du Ministre de l'écologie et

du développement durable), et

exercer ce moyen dans les

conditions légales.

La loi autorise également l'autorité

titulaire du pouvoir de police à

obliger le responsable du dépôt à

consigner entre les mains d'un

comptable public une somme

répondant du montant des travaux

à réaliser, laquelle sera restituée

au fur et à mesure de l'exécution

des travaux. Les sommes

consignées peuvent le cas échéant

être utilisées pour régler les

dépenses entraînées par

l'exécution d'office.

Si la personne concernée n'a pas

obtempéré à l’injonction dans le

délai imparti par la mise en

demeure :

une décision motivée lui est

adressée indiquant les voies et

délais de recours

l'activité peut éventuellement

être suspendue (aux frais de la

personne mise en demeure)

l'autorité peut ordonner le

versement d'une astreinte

journalière au plus égale à 1 500

€ courant à compter d'une date

fixée par la décision jusqu'à ce

qu'il ait été satisfait aux mesures

prescrites par la mise en

demeure. Le montant maximal

de l'astreinte mise en

recouvrement ne peut être

supérieur au montant maximal

de l'amende applicable pour

l'infraction considérée ;

et ordonner le paiement d'une

amende au plus égale à 150 000

€. La décision mentionne le

délai de paiement de l'amende

et ses modalités.

La mise en place de l'exécution

d'office de l'élimination des

déchets, s'agissant de déchets

métalliques sur une surface de 1

000m2, a été confirmée par un

arrêt de la Cour Administrative

d'Appel de Lyon (CAA Lyon, 11

mai 1994, Cassar, n°93LY01154).

En cas de dépôt de cette nature,

les maires ont donc la faculté de

saisir le préfet et/ou l'inspecteur

des installations classées afin que

soient mises en oeuvre les

mesures propres à réduire ces

stockages.

Volet urbanisme

Les dépôts sauvages constituent

également une infraction à la règle

d’urbanisme. Les procès-verbaux

de constatation d’infraction

doivent donc viser les règles en

vigueur découlant du code de

l’urbanisme ou d’un document

d’urbanisme ainsi que les

servitudes ou protections

particulières applicables (par ex

Natura 2000) au secteur concerné.

Si la commune n’est pas dotée

d’un document d’urbanisme

opposable, les règles nationales de

l’urbanisme (RNU) s’appliquent, en

particulier l’article R 111-2* du

Code de l’urbanisme.

Si la Commune est dotée d’un

document d’urbanisme opposable

(POS ou PLU) : Dans ce cas, se

référer à ce document pour

vérifier les dispositions applicables.

Vérifier, en particulier, le zonage

concerné (Zone naturelle ? Zone

agricole ? Zone urbaine ?…)

Enfin, dans le cas d’un lotissement,

penser à se référer au règlement

de lotissement.

Contact : DEAL, Antoine

COURTIN, 05 96 70 74 76

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 18 sur 23

L’État en Martinique

Modernisation

La DGFIP au service des collectivités territoriales et des usagers Dans le cadre de l’offre de service aux

collectivités territoriales et aux usagers, la

Direction générale des Finances publiques

propose le paiement sur Internet, complétant

ainsi la gamme des moyens de paiement

automatisés.

Le paiement en ligne est adapté au mode de vie actuel

et constitue un enjeu de modernisation pour les

collectivités et les services publics, ainsi qu’une

ouverture vers la dématérialisation, sans oublier

l’amélioration du recouvrement.

Le paiement sur Internet facilite la vie des usagers :

accessibilité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, facilité

d’utilisation, sécurisation des transactions.

Le dispositif TIPI permet le paiement soit par le

portail de la collectivité (site Internet inter-actif), soit à

partir du site de paiement générique de la DGFiP

(tipi.budget.gouv.fr).

Le secteur périscolaire se prête particulièrement bien à

ce dispositif.

Au delà, ce service permet à la collectivité de valoriser

son site Internet en y introduisant un élément clé de

l’e-administration : le paiement.

Aujourd’hui, le dispositif TIPI s’étend à la quasi totalité

du territoire national : en 2011, les recettes encaissées

au niveau national par ce biais s’élevaient à 6 millions

d’euros. Sur les 9 premiers mois de l’année 2012, la

collecte est déjà de 17 millions. Ce service ne cesse de

s’étendre et de prouver son efficacité.

En Martinique, il n’existe à ce jour aucun dispositif actif,

ce qui peut être regrettable compte tenu des projets

de modernisation portés par les collectivités. La

demande des usagers est pourtant bien réelle.

Afin d’accompagner les collectivités dans la mise en

place de TIPI, un correspondant dédié est en place à la

DRFIP Martinique pour répondre aux solliciations.

PES V2 – Protocole d’Echange Standard

Le chantier de la dématérialisation des flux

d’information est déjà lancé depuis quelques années,

dans la relation entre l’ordonnateur et le comptable

(états de la paye, délibérations et arrêtés, marchés

publics).

Une nouvelle étape majeure se profile avec le

remplacement au 01/01/2015 (date butoir) de tous les

protocoles informatiques par le PES (Protocole

d’Echange Standard) V2.

Le PES V2 ouvre la voie à une dématérialisation

complète (bordereaux, mandats, titres, pièces

justificatives), source substantielle de simplifications et

de gains financiers et de productivité.

Les travaux au sein des collectivités doivent débuter

sans délais afin d’être au rendez vous de cette

évolution majeure.

’’

Contact : Le correspondant dédié à la DRFIP Martinique est là

afin d’accompagner les collectivités :

[email protected]

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 19 sur 23

L’État en Martinique

La pré-plainte en ligne : opérationnelle en Martinique depuis le 4 février 2013

La pré-plainte en ligne est un

dispositif visant à améliorer

l’accueil des victimes

d’infractions relatives aux

atteintes contre les biens et

dont la victime ne connaît pas

le ou les auteurs des faits

(vols, dégradations,

escroqueries).

Il permet un signalement immédiat

des faits commis, tout en

réduisant, par la prise de rendez-

vous, le délai d’attente lors du

dépôt de plainte dans les locaux de

la police ou de la gendarmerie.

Sont exclues de ce dispositif, les

situations d’urgence qui

nécessitent une intervention

immédiate des services de police

ou de gendarmerie, ainsi que les

plaintes contre des personnes

connues ou dénommées, car elles

peuvent justifier un traitement

immédiat et une interpellation

rapide de l’auteur.

Ce service en ligne ne concerne

donc pas les agressions physiques

ou atteintes à la personne, pour

lesquelles il importe de garantir un

accompagnement étroit de la

victime.

Quatre ans d’expérimentation

Tout d'abord expérimenté depuis

le 1er novembre 2008 en

Charente-Maritime et dans les

Yvelines, ce dispositif a été ensuite

étendu en décembre 2011 aux

départements de la Haute-

Garonne et du Bas-Rhin, ainsi

qu’au XVème arrondissement de

Paris et au 4ème district des

Hauts-de-Seine.

Les résultats très encourageants et

satisfaisants ont conduit le

ministère de l’Intérieur à

généraliser la pré-plainte en ligne à

l’ensemble du territoire national.

Simplicité et innovation de la

démarche

Véritable rénovation du dispositif

de recueil, d’enregistrement et

d’analyse de la délinquance voulue

par Manuel VALLS, ministre de

l’intérieur, dans le respect de

l’indépendance de l’Observatoire

national de la délinquance et des

réponses pénales, ce dispositif

permettra de réduire les

phénomènes de non-déclaration,

en facilitant les démarches des

citoyens.

La victime effectue sa télé-

déclaration depuis n’importe où,

via internet, sur le site : www.pre-

plainte-en-ligne.gouv.fr et renseigne

un formulaire guidé comportant

des rubriques obligatoires ; elle

choisit le jour de son rendez-vous,

ainsi que le commissariat ou la

brigade de gendarmerie où elle

souhaite venir signer sa plainte.

La victime est ensuite rapidement

contactée par les services de

police ou de gendarmerie, sous

24 heures, pour confirmer le

rendez-vous et l’informer des

pièces nécessaires à fournir.

Validité de la plainte

Le dépôt de plainte devient

juridiquement valable après

contact avec un officier ou un

agent de police judiciaire, et après

signature du procès-verbal. En

effet, la pré-plainte en ligne ne

dispense pas de venir dans un

commissariat ou une brigade de

gendarmerie.

Si l’auteur de la pré-plainte ne se

déplace pas, les données

nominatives sont automatiquement

effacées 30 jours après la

réception de la déclaration.

Avantages du dispositif

Du côté des citoyens :

réduction des délais d'attente

lors du dépôt de plainte aussi

bien pour les usagers que pour

les personnels de police ou de

gendarmerie

réduction des phénomènes de

non-déclaration

Du côté de l'administration :

refonte complète des logiciels

de rédaction de procédures de

la police et de la gendarmerie

nationale (LRPPN et LRPGN) et

du logiciel de traitement des

procédures judiciaires (TAJ) ;

celle-ci garantit, en effet, que les

faits de délinquance seront

désormais enregistrés là où ils

ont été commis et non plus là

où ils ont été déclarés ;

le logiciel de pré-plainte en ligne

a été conçu pour être

compatible avec ces nouveaux

logiciels : il en résulte un gain de

temps et une élimination de

sources d’erreur par double-

saisie ;

transparence statistique

renforcement de l’efficacité de

la police et de la gendarmerie Dépliant

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 20 sur 23

L’État en Martinique

La déclaration d'intention d'aliéner (DIA) est une formalité imposée à tout propriétaire qui souhaite vendre

un bien immobilier dans les périmètres où existe un droit de préemption.

La déclaration est un acte juridique par lequel le propriétaire notifie au bénéficiaire du droit de préemption

(généralement une collectivité publique) son intention de vendre son bien et les conditions de la vente (notamment

le prix).

C'est le notaire qui se charge d'établir la DIA, généralement après la signature de la promesse de vente. L'acte

authentique de vente ne peut être signé avant que la déclaration d'intention d'aliéner n'ait été déposée et que le

bénéficiaire ait formulé son renoncement à préempter.

DROIT DE PRÉEMPTION

Le droit de préemption (ou droit de préférence) est un droit légal ou contractuel accordé à certaines personnes

privées (locataire, fermier, indivisaire, SAFER…) ou publiques (collectivités territoriales...) d'acquérir un bien par

priorité à toute autre personne, lorsque le propriétaire manifeste sa volonté de le vendre.

Il ne doit pas être confondu avec le droit d'expropriation dont le régime juridique est totalement différent et qui

concerne un changement de propriétaire réalisé d'autorité, alors que le propriétaire initial ne souhaite pas se

dessaisir de son bien.

Une préemption résulte soit de la loi, soit d'un contrat entre les intéressés. Par exemple, en droit des affaires, les

statuts d'une société peuvent prévoir un droit de préemption

sur les parts sociales ou actions de l'entreprise au profit des

associés ou des actionnaires, afin d'éviter qu'une personne non

agréée puisse acheter une partie du capital social.

Le titulaire du droit de préemption a généralement un à deux

mois pour faire connaître sa réponse. À défaut de réponse dans

ce délai, il est réputé avoir renoncé à son droit de préemption

et le propriétaire peut alors vendre son bien librement, mais

aux mêmes conditions.

’’ Dossier

Déclaration d’intention

d’aliéner un bien

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 21 sur 23

L’État en Martinique

Le délai d'exercice du droit de préemption

La régularité de l'exercice du droit de préemption est subordonnée au respect

des délais ponctuant chaque étape de la procédure en application des articles L

213-2 et R 213-7 du code de l'urbanisme.

Le maire dispose d'un délai de deux mois pour porter à la connaissance des

intéressés son intention d'exercer son droit de préemption. Le point de départ

de ce délai est constitué par la date de réception par le maire de la déclaration

d'intention d'aliéner (article R 213-5 du code de l'urbanisme) et son expiration

se situe à la date de réception par le destinataire de la notification de la décision

ou de la décharge de la déclaration d'intention d’aliéner.

Toutefois, ces dispositions doivent être combinées avec celles de l'article L

2131-1 du code général des collectivités territoriales selon lesquelles les actes

pris par les autorités locales sont exécutoires de plein droit dès lors qu'il a été

procédé à leur publication ou leur notification ainsi qu'à leur transmission au

représentant de l'État.

L'intention du maire d'exercer le droit de préemption doit par conséquent

revêtir un caractère exécutoire et comporter l'ensemble des éléments

d'information prévus par la réglementation en vigueur (TA de Poitiers 9 mars 1993 Epoux Clément, TA Orléans 30

mars 1993 Epoux Clément).

Ainsi, la décision de préempter de la commune ne doit pas seulement être émise dans le délai de deux mois à

compter de la réception de la déclaration d’intention d’aliéner, et notifiée aux propriétaires intéressés ; elle doit

également être transmise au préfet dans ce même délai (CE 15 mai 2002 Ville de Paris).

Exercice du droit de préemption

Si la commune décide de préempter, elle le

fait aux conditions financières demandées

par le vendeur. Toutefois, certains droits de

préemption publics permettent au

bénéficiaire d'offrir un prix inférieur à celui

demandé par le vendeur (prix des domaines

par exemple).

Intervention du service des domaines

Dès réception de la déclaration d'intention

d'aliéner, la commune doit faire appel au

service des domaines afin qu'il évalue le prix

du bien à préempter en fonction des prix du

marché et des transactions récemment

effectuées.

Nature de la réponse

Renonciation à la vente :

La commune peut décider de

renoncer à la vente. Dans ce cas, la

renonciation est définitive. Le

vendeur peut alors vendre son bien

à l'acquéreur de son choix.

Acceptation de l'acquisition du

bien aux conditions de vente

proposées par le vendeur : La

commune dispose dans ce cas

d'un délai de 2 mois pour

notifier au vendeur sa décision

d'acquérir le bien.

La constitution du dossier

En vue de s'assurer que les délais impartis pour la notification

ont été respectés, que la décision de l'autorité locale a bien

valeur exécutoire au moment de la réception par le propriétaire

concerné, il convient de produire à l'appui de vos décisions ou

de celles des assemblées délibérantes les pièces suivantes :

copie de la déclaration d'intention d'aliéner portant le cachet

de réception du document en mairie ;

copie de la décision notifiée aux propriétaires, leur faisant

connaître l'intention du maire d'exercer le droit de

préemption ;

copie de la preuve de dépôt et d'avis de réception de l'envoi

recommandé visé ci-dessus

copie de la consultation des services fiscaux.

Dossier

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 22 sur 23

L’État en Martinique

Renégociation des conditions de

vente :

La commune peut décider de

renégocier le prix de vente. Dans

ce cas, elle dispose d'un délai de 2

mois pour proposer un autre prix

au vendeur par lettre

recommandée avec avis de

réception.

Le vendeur dispose alors d'un délai

de 2 mois à compter de l'offre de

la commune pour lui notifier :

- soit qu'il accepte le prix proposé

par elle,

- soit qu'il maintient sa première

offre,

- soit qu'il renonce à la vente.

À ce stade, la commune peut

encore, elle aussi, renoncer à

l'acquisition ou saisir le tribunal de

grande instance dans les 15 jours

qui suivent la réponse du vendeur

pour qu'il fixe le prix de la vente.

Lorsque la commune décide de

saisir le tribunal de grande instance,

elle a l'obligation de consigner à la

Caisse des dépôts et consignations,

15 % du prix de vente évalué par le

service des domaines. Cette

somme est bloquée jusqu'au

transfert de propriété ou jusqu'au

moment où la commune renonce à

son droit de préemption. La Caisse

des dépôts et consignations en

informe le vendeur qui reçoit une

copie du récépissé de la

consignation par lettre

recommandée avec avis de

réception.

Les parties disposent de 2 mois à

compter de la décision du tribunal

de grande instance pour faire

connaître leur réponse. Le silence

des parties pendant cette période

vaut acceptation du prix et

transfert de propriété. En cas

d’accord sur le prix, un acte

notarié doit être réalisé dans un

délai de 3 mois et être signé par le

vendeur et la commune.

Paiement du prix

Lorsque les parties sont parvenues

à un accord sur le prix, la

commune dispose d'un délai de 6

mois à compter de la signature de

l'acte notarié pour régler le

paiement de la vente. Tant que la

commune n'a pas intégralement

réglé le prix de la vente, l'ancien

propriétaire conserve la jouissance

du bien et peut également

demander que le bien lui soit

rétrocédé, c'est-à-dire qu'il lui soit

à nouveau cédé.

Au cas par cas…

Le droit de préemption des fonds de commerce

La loi n° 2005-882 du 2 août 2005 en faveur des

petites et moyennes entreprises dite « loi Dutreil » a

instauré un droit de préemption par les communes des

fonds artisanaux, les fonds de commerce, les baux

commerciaux et les terrains faisant l'objet de projets

d'aménagement commercial, codifié aux articles L. 214-

1 et suivant du code de l'urbanisme. Le décret

d'application est paru tardivement, le 26 décembre

2007, et est codifié aux articles R. 214-1 et suivants du

même code.

Dans un premier temps, la commune délimite, après

avis de la Chambre de commerce et d'industrie et de la

Chambre des métiers, un périmètre de sauvegarde du

commerce et de l'artisanat de proximité, à l'intérieur

duquel seront soumises au droit de préemption les

cessions de fonds artisanaux, de fonds de commerce

ou de baux commerciaux, ainsi que la vente de terrains

destinés à accueillir des commerces d'une surface de

vente comprise entre 300 et 1 000 mètres carrés, afin

de préserver la diversité et à promouvoir le

développement de l'activité commerciale et artisanale

dans le périmètre concerné.

Les projets de cessions de fonds situés dans ces

périmètres de sauvegarde du commerce et de

l'artisanat de proximité sont alors notifiés à la

commune, qui dispose d'un délai de deux mois pour

notifier son éventuelle décision de préemption,

décision qui doit nécessairement être motivée. La

préemption se fait soit au prix demandé par le

vendeur, soit à celui que déterminera le juge de

l'expropriation. Le silence de la mairie au-delà du délai

de deux mois vaut renonciation à l'exercice du droit de

préemption.

En cas d'accord sur le prix (demandé par le vendeur ou

fixé par le juge), le fonds est acquis dans les trois mois

par la commune, qui dispose alors d'un délai d'un an

pour le revendre, dans le cadre d'un cahier des charges

permettant de garantir le respect des objectifs de la

préemption, et au profit d'une entreprise commerciale

ou artisanale.

Contrairement au droit de préemption urbain, ce droit

de préemption ne peut être exercé que par la

commune et ne peut être délégué à d'autres

organismes publics.

Dossier

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La lettre aux élus – Octobre 2012 – n°1 Page 23 sur 23

L’État en Martinique

La lettre aux élus – Mai 2013 – n°2 – Préfecture de la Martinique

Directeur de publication : Laurent PREVOST, préfet de la région Martinique ; Rédaction : Direction des Affaires Locales et

Interministérielles, Mise en page : Bureau de la Communication Interministérielle – www.martinique.pref.gouv.fr -

L’État en Martinique

Le droit de préemption des Société

d'aménagement foncier et

d'établissement rural (SAFER)

Les SAFER disposent d'un droit de préemption

défini à l'article L. 143-1 du code rural, qui

s'applique de manière subsidiaire au droit de

préemption urbain au droit de préemption des

ZAD, lors des ventes de terrains et de biens immobiliers à vocation agricole.

Ce droit de préemption est destiné à permettre :

1. L’installation, la réinstallation ou le maintien des

agriculteurs :

2. L’agrandissement et l’amélioration de la

répartition parcellaire des exploitations existantes ;

3. La préservation de l’équilibre des exploitations

lorsqu’il est compromis par l’emprise de travaux

d’intérêt public ;

4. La sauvegarde du caractère familial de

l’exploitation ;

5. La lutte contre la spéculation foncière ;

6. La conservation d’exploitations viables existantes

lorsqu’elle est compromise par la cession séparée

des terres et de bâtiments d’habitation ou

d’exploitation ;

7. La mise en valeur et la protection de la forêt

ainsi que l'amélioration des structures sylvicoles

dans le cadre des conventions passées avec l'État ;

8. La réalisation des projets de mise en valeur des

paysages et de protection de l’environnement

approuvés par l’État ou les collectivités locales et

leurs établissements publics.

9. Dans les conditions prévues par le chapitre III du

titre IV du livre Ier du code de l'urbanisme, la

protection et la mise en valeur des espaces

agricoles et naturels périurbains.

Le droit de préemption en faveur des

jardins familiaux

Le code rural prévoit que les collectivités locales

ou les EPCI compétents peuvent exercer un droit

de préemption en vue de l’acquisition de terrains

destinés à la création ou à l’aménagement de

jardins familiaux.

Le droit de préemption des résidences principales

saisies par un créancier

L'article L. 616 du Code de la construction et de

l'habitation permet à la commune de préempter un

logement constituant la résidence principale d'une

personne qui remplit les conditions de ressources

pour l'attribution d'un logement à loyer modéré,

lorsque ce logement fait l'objet d'une saisie

immobilière.

Ce droit de préemption, qui peut être délégué à

un office public de l'habitat, s'exerce dans le mois

de l'adjudication du logement, et est exclusivement

destiné à assurer le maintien dans les lieux de

l'ancien propriétaire.

Le droit de préemption des locataires de

droit rural

Le locataire de droit rural a un droit de préemption

lorsque le fonds ou les terres qu'il exploite sont cédés

à une tierce personne par le propriétaire ou vendus

par adjudication. Il n’est pas prioritaire dans

l’acquisition du bien lorsque des textes accordent,

aussi, un droit de priorité au profit de l’État, des

collectivités publiques et des établissements publics. En

revanche, ce droit de préemption prévaut sur celui

dont bénéficie, aussi, la SAFER.

Ce droit est encadré par le Code rural et de la pêche

maritime, aux articles L. 412-1 et suivants.

Dossier