De nouveaux indicateurs pour évaluer la compétition entre alimentation animale et humaine

Conférence Grand Angle Lait

Une production laitière française en mouvement

Mardi 4 avril 2017

De nouveaux indicateurs pour évaluerla compétition entre alimentation animale et humaine : premier état des lieux en élevage

bovin laitier

René Baumont (INRA – UMR Herbivores)Sarah Laisse (GIS Elevages Demain - IDELE)

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Conférence Grand Angle Lait - Mardi 4 avril 2017

• « Il faut X kg de végétaux pour produire Y kg de lait ou de viande, et X >> Y »

• Pourtant, les ruminants ont la capacité de : valoriser des fourrages et coproduits non comestibles

par l’homme

valoriser des surfaces peu adaptées aux grandes cultures

fournir de produits animaux de haute qualité nutritionnelle

L’élevage est perçu comme inefficient

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non

consommable

Lait, viande, œufs

consommables

MP non

consommables

MP végétales

consommables

par l’homme Système d’élevage

Seule les ressources directement valorisables par l’homme

sont réellement en compétition avec l’alimentation animale

Comment poser la question de l’efficience ?

Produits animaux(Lait, viande, œufs)

Matières premières

végétalesSystème d’élevage

Contribution nette pour

l’alimentation humaine


L’efficience de conversion des ressources « consommables par l’homme »

(efficience nette)

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Produits animaux (lait, viande)

« consommables par l’homme »

Consommations par l’élevage

« consommables par l’homme »

Efficience nette =

Raisonnement possible en terme de protéines brutes (kg de protéines)

et d’énergie brute (kcal ou MJ)

Efficience nette

Producteur net

1

0

Consommateur

net

Wilkinson et al, 2011; Ertl et al, 2015


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Herbe : non consommable

Céréales : en partie consommables

Coproduits : la plupart non consommables

Tourteaux de soja : les isolats de protéines sont consommables

Détermination de la part « consommable par l’homme » des matières premières végétales


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Farines (+ sons)

amidon + gluten,

autres produitsMeunerie

Amidonnerie,

Malterie, Autre…Sons, remoulages,

farine basse,

gluten feed, drèches…

Transformation pour

l’alimentation humaine

Grain de

blé tendre

Protéines initiales

(100%)

Produits pour l’alimentation

humaine

34%

66%Coproduits

et pertes

Proportion en Protéines

Consommables = 66%

Exemple des protéines du blé

Détermination de la part « consommable par l’homme » des matières premières végétales


Estimation des proportions consommablespar l’homme (situation actuelle)

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Matière première Protéines Energie Débouchés et produits

Blé 66% 67%Meunerie, amidonnerie-gluten, autre

Maïs 15% 62% Amidonnerie surtout, maïserie

Graine de colza 0% 58% Huile de consommation

Ttx de soja 60% 38% Isolats/concentrés de protéines

Ttx de colza et detournesol

0% 0% /

Drèches, pulpes B. 0% 0% /


• Source des donnéesObservatoire de l’alimentation des vaches laitières(Brunschwig P. et Le Doaré C., 2015)

• Etude de 5 systèmes types d’alimentation des élevages spécialisé laitiers

- Plaine ou Montagne/piémonts

- Part de maïs dans la SFP

• Périmètre d’étude fixé au troupeau des vaches laitières(hors génisses et produits viandes)

• Calculs des efficiences globales et nettes en énergie et en protéines

Etat des lieux des systèmes d’élevage bovins laitiers

8


9

Efficience globale de conversion

des protéines et de l’énergie

Il faut en moyenne : 3,8 kg de protéines végétales pour produire 1 kg de protéines laitières 6,4 kcal issues de végétaux pour produire 1 kcal laitière

0,28 0,280,24

0,16 0,16 0,14

0,0

0,1

0,2

0,3

Maïs Maïs-herbe Herbe

Kg protéineslaitières / kgprotéines végétales

Kcal laitières / kcalvégétales


Efficience nette de conversion de l’énergiepar les vaches laitières

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Fourrage « dominant » Maïs Maïs-Herbe Herbe

Contribution des matières premières à l’énergiebrute de la ration (%)

EB Consommable (%) 26% 20% 8%

Efficience nette 0,6 0,8 1,7Efficience nette < 1 :

Plutôt consommateurs Efficience nette > 1 :

producteurs nets


Efficience nette de conversion des protéinespar les vaches laitières

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Fourrage « dominant » Maïs Maïs-Herbe Herbe

Contribution des aliments aux protéines de la ration

(%)

Prot. Consommables (%) 24% 18% 10%

Efficience nette 1,2 1,5 2,3

Efficience nette > 1 :

producteurs nets !


Impact de la prise en compte de l’alimentation des génisses et de la viande produite

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Périmètre

d’étude

Efficience

Globale(protéines totales)

Nette(protéines consommables par l’homme)

Atelier laitier 0,26 1,39

Système

global0,23 1,18

-

10%-

15%

Exemple: système de plaine, 13% de maïs dans la SFP


0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

50 100 150 200 250 300 350 400Concentrés totaux / L de lait (g)

herbager

maïs-herbe

maïs

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Variabilité inter – et intra-système

(1) coproduits de céréales

& tourteau de colza

(2) coproduits d’amidonnerie

& aliments achetés

Efficience de conversion des protéines« consommables par l’homme »

Etude sur 80 élevages du grand-est

(D. Caillaud et A.-L. Lagel)


• La « part consommable par l’homme » des MPpeut évoluer

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1,16

2,33

0,61

1,49

0

0,5

1

1,5

2

2,5

> 30% maïs dans la SFP <10% maïs dans la SFP

Eff

icie

nce

de

con

vers

ion

des

pro

téin

es

«co

nso

mm

able

s p

ar l’

ho

mm

e»

Scénario "actuel" Scénario "potentiel"

Quelles évolutions

à l’avenir ?Exemple : le scénario «potentiel»

reflète une demande croissante

en protéines végétales

(progrès technologiques,

changements d’habitudes

alimentaires)

A l’avenir ?


Et ailleurs ?

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Pays :Système

Système d’alimentationEfficience de conversion

des protéines « consommables »

Royaume-Uni :Système moyen

(Wilkinson, 2011)Herbager 1,4

Autriche :30 fermes réelles(Ertl et al, 2015a)

Systèmes plutôt herbagers1,7

(0,6 à 3,2)

Autriche :Expérimentation (bio)

(Ertl et al, 2015b)

Ration type Bio 1,6

Ration avec des coproduits (Tourteaux, Cpd maïs, pulpes)

4,3

Etats-Unis :Expérimentation

(Hulett et al, 2015)

Ration conventionnelle US 0,8

Ration « coproduits » (pailles, Cpdmaïs, algues, mélasse, farines etc.)

1,3


• L’efficience nette, un nouveau regard sur le compétition entre alimentation animale et alimentation humaine

• Par la valorisation de fourrages et de coproduits non consommables par l’homme, les élevages bovins laitiers ont la capacité de contribuer de manière positive à la production de protéines pour l’homme

• Des marges de progrès pour tous les systèmes de production

• Des évolutions dans l’utilisation future des matières premièresà prendre en compte

• Indicateurs d’efficience à étudier en parallèle de :- l’utilisation des terres- les indicateurs technico-économiques, sociaux, environnementaux

Conclusion

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Merci pour votre attention

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Photo de montbéliarde, par René

De nouveaux indicateurs pour évaluer la compétition entre alimentation animale et humaine

Engineering

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