De Marguerite Duras Mise en scène Didier ... - Le K Samka

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Un spectacle créé au Théâtre de l'Atelier Coproduit par le Théâtre de l’Atelier et "L'Entêtement amoureux - Compagnie Didier Bezace » Production déléguée "L'Entêtement amoureux - Compagnie Didier Bezace » Présenté par "L'Entêtement amoureux - Compagnie Didier Bezace" & Scène Indépendante Contemporaine (sic) LE SQUARE De Marguerite Duras Mise en scène Didier Bezace Avec Clotilde Mollet et Didier Bezace et un enfant La pièce Le Square est publiée aux Editions Gallimard. Décor : Jean Haas Lumières : Dominique Fortin Dramaturge et son : Laurent Caillon Collaboratrice artistique : Dyssia Loubatière Costumes : Cidalia da Costa Son : Géraldine Dudouet Maquillage : Cécile Kretschmar Chorégraphie : Cécile Bon Musique originale : Teddy Lasry et Laurent Caillon Relations Presse : Claire Amchin Contact production : Karinne Méraud-Avril Tél. : +(33) 06 11 71 57 06 [email protected] - www.ksamka.com L’Entêtement Amoureux, Compagnie Didier Bezace est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication.

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Un spectacle créé au Théâtre de l'Atelier Coproduit par le Théâtre de l’Atelier

et "L'Entêtement amoureux - Compagnie Didier Bezace » Production déléguée "L'Entêtement amoureux - Compagnie Didier Bezace »

Présenté par "L'Entêtement amoureux - Compagnie Didier Bezace"

& Scène Indépendante Contemporaine (sic)

LE SQUARE De Marguerite Duras

Mise en scène Didier Bezace

Avec Clotilde Mollet et Didier Bezace

et un enfant

La pièce Le Square est publiée aux Editions Gallimard.

Décor : Jean Haas Lumières : Dominique Fortin

Dramaturge et son : Laurent Caillon Collaboratrice artistique : Dyssia Loubatière

Costumes : Cidalia da Costa Son : Géraldine Dudouet

Maquillage : Cécile Kretschmar Chorégraphie : Cécile Bon

Musique originale : Teddy Lasry et Laurent Caillon Relations Presse : Claire Amchin

Contact production : Karinne Méraud-Avril

Tél. : +(33) 06 11 71 57 06 [email protected] - www.ksamka.com

L’Entêtement Amoureux, Compagnie Didier Bezace est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication.

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«On croit qu’on peut se passer de bavarder, puis ça n’est pas possible». «Les gens ont envie de parler ça se voit très fort et, c’est bien curieux, cela n’est pas bien vu en général. Il n’y a guère que dans les squares que cela semble naturel.»

Le Square

Photo Nathalie hervieux

Il est question dans Le Square de solitude, d'exclusion, d'amour, de haine, de violence, de foi et de désespoir; c'est dire qu'on est loin d'une poétique éthérée, un peu mondaine, qui fut la marque de reconnaissance portée par la bonne société, toutes rives confondues, à l'œuvre de Duras dans les années 80; celle qui écrit Le Square vient de traverser les épreuves de la guerre, du nazisme, elle a milité au parti communiste et s'est retrouvée au sein de groupes d'intellectuels et d'artistes actifs qui rêvaient de changer le monde; son regard sur les gens, sur la vie semble participer à la fois d'une radicale exigence enfantine et d'une sagesse centenaire: c'est la douleur et l'appétit de l'existence qu'elle traduit dans sa langue. Voilà pourquoi cette œuvre que j'aime et que j'admire depuis longtemps me paraît neuve, urgente, actuelle, comme si nous-mêmes cheminant depuis plusieurs décennies entre les espoirs déçus, les utopies ratées, les bricolages réformistes, nous retrouvions brusquement devant le dénuement, cet étonnement fondamental devant la seule difficulté d'être au monde qu'expriment cette jeune débutante et cet homme fatigué, dans un square en fin d'après-midi tandis qu'un enfant s'amuse et que les gens passent. J'ajouterai, pour tempérer ce qui pourrait passer pour de la noirceur dans mon propos à l'égard de la pièce, que sa force m'a toujours paru résider dans le fait que, grave et bouleversante elle est aussi légère et tendre souvent, drôle grâce à l'humour sérieux de l'auteur: une vraie comédie et c'est ainsi que j'ai voulu la monter.

Didier Bezace

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Le Square est d’abord un roman publié en 1955. Une première version théâtrale abrégée est créée le 17 septembre 1956 mise en scène par Claude Martin avec Ketty Albertini et R. R. Chauffard au Studio des Champs Elysées. Une version intégrale est créée en 1965 dans une mise en scène d’Alain Astruc avec Evelyne Istria et Alain Astruc, au théâtre Daniel Sorano. Elle reprend sous forme théâtrale la totalité du roman. La version abrégée ou « réduction » établie par Claude Martin avec la collaboration de l’auteur procède d’une véritable refonte du roman. Le Square est publié dans le premier tome du Théâtre de Marguerite Duras aux éditions Gallimard, ainsi que dans le tome II de ses œuvres complètes dans la collection de la Pléiade.

Photo Nathalie Hervieux

« Si on me demande comment j’ai écrit Le Square, je crois bien que c’est en écoutant se taire les gens dans les squares de Paris. Elle, elle se trouve là tous les après-midi, seule la plupart du temps, vacante, en fonction précisément. Lui, se trouve également là, seul, lui aussi la plupart du temps dans l’hébétude apparente d’un pur repos. Elle, elle surveille les enfants d’une autre. Lui est à peine un voyageur de commerce qui vend sur les marchés de ces petits objets qu’on oublie si souvent d’acheter. Ils sont tous les deux à regarder se faire et se défaire le temps. » Marguerite Duras Extrait d’une interview dans L’Express le 14 septembre 1956

« Marguerite Duras, par l’extrême délicatesse de son attention, a cherché et peut-être saisi le moment où les hommes deviennent capables de dialogue : il y faut la chance d’une rencontre fortuite, la simplicité aussi de la rencontre dans un square quoi de plus simple, qui contraste avec la tension cachée à laquelle ces deux êtres vont faire face. Il parlent ces deux-là mais se comprennent-ils ? Tous deux sont en dehors du cercle commun, en dehors du monde de la compréhension facile, ce monde où ne s’offrent à nous que bien rarement la chance et la douleur d’un dialogue véritable. » Maurice Blanchot, à propos du Square dans la NRF n° 39 1er mars 1956 p 492-50

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À quoi tient la particularité de ce texte ? Au fait que les deux personnages ont conscience que la parole, ici, vaut la vie. L’échange des mots qui tissent cette relation particulière qu’est le dialogue, cet échange est vital; il témoigne du respect de l’un par l’autre, de l’écoute de l’un par l’autre; les mots sont alors aussi nécessaires et régénérants que le sang ou l’air pour l’organisme.

Comme une question enfantine : comment éviter la mort ? Comment éviter de s’en poser le problème ? C’est-à-dire l’angoisse, la peur. La peur est ici contenue par deux attitudes presque opposées, semble-t-il. Elle, en ne vivant pas encore. Lui, en ne vivant plus ou presque plus. L’étrangeté du dialogue se nourrit, à leur insu, sous la conduite de l’auteur, de ce qui ne peut se dire à ce point directement: ces personnages, bien que très concrets, hésitent à s’incarner eux-mêmes, à se donner trop de corps, trop de réalité, trop de désirs ou trop de sensations qu’ils ne pourraient contenir. Sentir toute la douleur et la difficulté qu’il y a à commencer, pour elle; comprendre toute la douleur et la difficulté qu’il y a à recommencer, pour lui. Et pourtant, ils en rêvent, chacun à leur manière: elle, en pensant au bal de la Croix Nivert ; lui, en pensant aux lions du parc zoologique de cette ville étrangère.

Finalement le vrai sujet du Square serait : PARLER. « Cela fait du bien, oui; c’est après que c’est un peu ennuyeux, après qu’on ait parlé. Le temps devient trop lent. Peut-être qu’on ne devrait jamais parler ». Est-ce que cela se décide ? Sans doute pas, d’où le peut-être. Mais le verbe parler a ici plusieurs résonances. Parler c’est comme vivre ! Le Square s’essaie à parler de la vie. Parler en mettant la vie momentanément entre parenthèses, en faisant en sorte que vivre ce soit parler, justement.

Laurent Caillon

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Biographie Duras Marguerite (pseudonyme de Marguerite Donnadieu). Écrivain français. Née le 4 avril 1914 à Gia-Dinh (près de Saïgon), morte à Paris le 3 mars 1996. Ses parents, d’un milieu modeste, sont attirés par le rêve colonial. Sa mère est institutrice, son père qu’elle ne connaîtra guère, professeur de mathématiques. Le père meurt en laissant trois enfants ; l’existence heureuse de la famille Donnadieu, en « Indo », se transforme alors en une vie plus aventureuse. Pour subvenir aux besoins des siens, la mère accepte des postes précaires dans la brousse. « Petits blancs », colons méprisés et misérables, la famille vit comme les indigènes. La jungle tout autour devient l’aire de jeux des enfants, tremplin d’imaginaire, lieu de toutes les terreurs, de toutes les fascinations. La mère, dotée d’un caractère pugnace et autoritaire, achète une concession, fruit de ses économies de vingt années. Mais ignorante de la coutume du pot-de-vin ou ne voulant pas, par morale, y céder, elle se fait berner par l’administration qui lui vend une terre incultivable, harcelée par la mer de Chine. La légende s’installe : plus tard la mer de Chine deviendra le Pacifique, et cette mère abusée, une déesse révoltée contre les dieux, défiant son destin dans une sorte de folie souveraine.

En pension à Saïgon, la jeune Marguerite découvre les premiers émois, la violence de sa sensualité, la force impérieuse du désir. C’est à cette époque qu’elle rencontrera l’Amant, un riche et jeune Chinois, première expérience de l’amour, mais aussi de la transgression sociale. Puis elle rentre en France. Son imaginaire est déjà nourri de tout ce qui construira l’œuvre à venir, de cette histoire de l’enfance, dont la future romancière tissera inlassablement la trame, la déchirant, la raccommodant : la lèpre, la jungle, le monde colonial, les palaces blancs, la corruption administrative, la puissance de la nature, l’irrésistible poussée du désir, la mort, les parfums. En 1932, elle se fixe à Paris. Elle prépare une licence de droit, fait des études de mathématiques, s’inscrit en Sciences politiques. En France, elle découvre l’ennui, garde en elle la nostalgie des îles, des fleuves qui, comme des résilles, parcourent les terres humides, entretient en elle cette violence dont elle avait eu la révélation, éprouve l’amertume de cette liberté perdue de l’enfance, vécue sur les « terres du barrage ». Les tensions familiales sont accrues par ce que l’auteur ressent très vite comme une terrible injustice : la préférence que sa mère accorda à son fils aîné, « un fils superbe, tendre et dévoué ». Cette différence dans l’amour, déclara-t-elle plus tard, fut subie « comme un malheur ». Lentement, ainsi que d’une chose qui a peine à se livrer – d’où l’utilisation systématique de la parataxe et de l’asyndète, figures de style qui tentent de préciser, de formuler l’indicible en entassant substantifs et épithètes et en supprimant les liens logiques – se plantent les pilotis d’une œuvre dont La Famille Taneran, manuscrit refusé par les éditions Gallimard puis publié en 1943 sous le titre Les Impudents chez Plon, est le premier chantier. L’année suivante, Gallimard, conscient de son erreur, publie La Vie tranquille. Parce qu’elle prétend qu’un écrivain ne peut écrire sous le nom du père, elle décide d’emprunter son pseudonyme à un nom de ville du Lot-et-Garonne. Désormais, elle s’appellera Marguerite Duras. En 1939, elle épouse Robert Antelme, qui réchappera des camps de la mort à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, et au sujet duquel, elle écrira La Douleur (1985), récit autobiographique, mais auquel la violence, la souffrance brutale et l’émotion conféreront une portée universelle. En 1942, elle rencontre Dyonis Mascolo, dont elle aura un fils, Jean. Sa vocation d’écrivain s’affirme, influencée par les auteurs américains de la « lost generation », elle écrit, en 1950, Un barrage contre le Pacifique, qui reprend, de manière détournée, l’histoire de son enfance et surtout attribue à sa mère une dimension épique. Dans son appartement de Saint-Germain-des-Prés qui fut un lieu d’accueil de résistants, elle reçoit des artistes et des intellectuels : Bataille, Claude Roy, Edgar Morin, Blanchot… Dans ces mêmes années, elle milite au parti communiste, dont elle est un temps secrétaire de cellule puis qu’elle quittera avec violence. Dès lors, elle ne cesse d’écrire. À un rythme soutenu, elle publie des ouvrages au ton et au contenu très homogènes : Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits Chevaux de Tarquinia (1953), Des journées entières dans les arbres (1954), Le Square (1955), Moderato Cantabile (1958), Les Viaducs de Seine-et-Marne (1960), Dix heures et demie du soir en été (1960). Tentée un temps très court par l’aspect novateur du Nouveau Roman, elle fera vite cavalier seul, prédisant les dangers de stérilité de cette école. Confusément, elle comprend que l’écriture théâtrale puis cinématographique, seront

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essentielles pour donner sens à sa création. Au cinéma, Alain Resnais lui demande un scénario : de cette collaboration éclatera la bombe inattendue du festival de Cannes 1959, Hiroshima mon amour. Le cycle de Lol V. Stein s’inaugure en 1964 avec Le Ravissement… Cette œuvre-pilote satellisera d’autres œuvres grâce auxquelles Duras essaiera sans cesse d’approcher du sens mystérieux des êtres, des choses et du monde. Anne-Marie Stretter, image quasi archétypale d’une femme qu’elle a rencontrée dans son enfance sans jamais lui parler, hantera ce cycle, du Vice-Consul (1966) à Savannah Bay (1982), de India Song (1973) à Son nom de Venise dans Calcutta désert (1976), de L’Amour (1971) à La Femme du Gange (1973). Œuvre qui ne cesse de rebroder, de reprendre le canevas autobiographique pour le retravailler, le réinventer. « L’histoire de notre vie, de ma vie, elle n’existe pas, ou bien alors, il s’agit de lexicologie. Le roman de ma vie, de nos vies, oui, mais pas l’histoire. C’est dans la reprise des temps par l’imaginaire que le souffle est rendu à la vie », confie-t-elle. Elle crée au théâtre avec la Compagnie Erouk-Deluca Les Eaux et Forêts, Le Square, La Musica (1965), Yes, peut-être, Le Shaga (1968). Madeleine Renaud devient son interprète préférée, depuis Des journées… (1968) à Eden-Cinéma (1977) et Savannah Bay. Les événements de mai 68 la voient au premier plan de la contestation étudiante. Elle participe à des débats, des colloques, des motions, des comités, est, dit-on, à l’origine du fameux slogan « Sous les pavés, la plage ». De cette époque révolutionnaire, elle écrira Détruire, dit-elle (1969), livre-charnière qui servira de transition avec l’écriture cinématographique à laquelle elle s’adonnera désormais. Elle porte ainsi à l’écran, avec des moyens limités, Détruire, dit-elle (1969), Jaune le Soleil, d’après Aban Sabana David (1970), Nathalie Granger (1973), India Song (1975), chef-d’œuvre de l’imaginaire durassien, sorte d’apogée de son art, transfiguré dans l’image et la musique, Le Camion (1977). « Hors de toutes les combines », comme elle aime à le répéter, elle est de tous les combats, contre toutes les oppressions et pour tous les opprimés. La stature de Marguerite Duras grandit, elle devient un auteur-culte, objet de toutes les admirations et de toutes les haines. Ses livres sont attendus chaque année avec impatience et constituent, en en scandant les motifs, en en modulant les variations, le roman inventé de son imaginaire : L’Homme assis dans le couloir (1980), Agatha (1981), L’Homme Atlantique (1982), La Maladie de la mort (1982), La Pluie d’été (1990). Elle atteint la consécration et le grand public avec L’Amant (1984), véritable phénomène de société, couronné par l’académie Goncourt. Touchant à tous les genres, elle écrit des articles pour la presse, comme elle en écrivit autrefois dans France Observateur ou Vogue. L’Eté 80 (1980) renouvelle le genre et lui rend sa morale. Souffrante ces dernières années, à la suite de plusieurs cures de désintoxication et atteinte d’emphysème pulmonaire qui l’ont conduite près de la mort dont son œuvre est si familière, délaissant sa maison de campagne de Neauphle-le-Château, qui fut un des hauts lieux durassiens dans les années 70 – v. le petit ouvrage Les Lieux de Marguerite Duras (1977) illustré de photos -, elle vit à Paris et dans la proustienne solitude des Roches Noires à Trouville, face à la mer, auprès de son dernier compagnon, Yann Andréa, et surtout face à ce vide, à ces enfouissements, à ces trappes, à ces absences dont les sables de la plage présumée de Balbec sont la métaphore, entretenant avec ce fameux « pacte autobiographique » dont son œuvre s’est nourrie, une subversion et un retournement qui l’ont menée dans le lieu même de l’écriture, secret et indicible. Face au déchaînement médiatique provoqué par l’adaptation au cinéma de L’Amant, réalisée par le publiciste et cinéaste Jean-Jacques Annaud (1992), elle trouve néanmoins des forces pour condamner avec violence le film et son auteur auquel elle avait pourtant donné son accord, « pour le fric » dit-elle. Elle publie, au moment de la sortie du film sur les écrans, L’Amant de la Chine du Nord, « roman en profondeur », dégagé de l’aspect « pot-pourri » de L’Amant, plus concentré sur l’histoire du Chinois et nourri d’indications de mise en scène pour une éventuelle et autre réalisation cinématographique. Elle publie en mai 1992 Yann Andréa Steiner, dont le succès relève aussi du phénomène de mode, faisant du compagnon avec lequel elle vit depuis 1980 un héros durassien au même titre qu’Aurélia Steiner, Anne-Marie Stretter ou le vice-consul, usant librement de sa désormais légendaire « écriture courante » au risque d’hétérogénéiser la matière narrative, d’où surgissent toutefois malgré redites et tics de langage, comme générés par une grâce presque involontaire, des moments d’intense poésie pure.

Alain Vircondelet in Le nouveau dictionnaire des auteurs

© Bompiani et Éditions Robert Laffont 1994

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DISTRIBUTION

DIDIER BEZACE Co-fondateur en 1970 du Théâtre de l’Aquarium à la Cartoucherie, il a participé à tous les spectacles du Théâtre de l’Aquarium depuis sa création jusqu’en 1997 en tant qu’auteur, comédien ou metteur en scène. Il a été le directeur du Théâtre de la Commune d’Aubervilliers du 1er juillet 1997 au 31 décembre 2013 et continue d’être acteur au cinéma et au théâtre.

Photo Nathalie Hervieux

Ses réalisations les plus marquantes en tant qu’adaptateur et metteur en scène sont Le Piège d’après Emmanuel Bove ; Les Heures Blanches d’après La Maladie Humaine de Ferdinando Camon – avant d’en faire avec Claude Miller un film pour ARTE en 1991 ; La Noce chez les petits bourgeois suivie de Grand’peur et misère du IIIe Reich de Bertolt Brecht (pour lesquelles il a reçu le Prix de la critique en tant que metteur en scène) ; Pereira prétend d’après Antonio Tabucchi créé au Festival d’Avignon en 1997. Il a reçu un Molière en 1995 pour son adaptation et sa mise en scène de La Femme changée en renard d’après le récit de David Garnett. En 2001, il a ouvert le Festival d’Avignon 2001 dans la Cour d’honneur du Palais des papes avec L’École des Femmes de Molière qu’il a mis en scène avec Pierre Arditi dans le rôle d’Arnolphe. Au Théâtre de la Commune, il a notamment créé en 2004/2005 Avis aux intéressés de Daniel Keene qui a reçu le Grand Prix de la critique pour la scénographie et une nomination aux Molières 2005 pour le second rôle. En mai 2005, il a reçu le Molière de la meilleure adaptation et celui de la mise en scène pour la création de La Version de Browning de Terence Rattigan. Ses dernières créations sont : Chère Elena Sergueïevna de Ludmilla Razoumovskaïa, La maman bohême suivie de Médée de Dario Fo et Franca Rame qu’il a mis en scène avec Ariane Ascaride, May d’après un scénario d’Hanif Kureishi, Elle est là de Nathalie Sarraute où il jouait aux côtés de Pierre Arditi et Évelyne Bouix, Aden Arabie de Paul Nizan et en 2010, Les Fausses Confidences de Marivaux avec Pierre Arditi et Anouk Grinberg, retransmis en direct d’Aubervilliers sur France 2 le 30 mars 2010, Un soir, une ville… trois pièces de Daniel Keene, Que la noce commence d’après le film Au diable Staline, vive les mariés ! d’Horatiu Malaele et La dernière neige d’après le récit publié au Seuil de Hubert Mingarelli. En 2008, il a créé Conversations avec ma mère d’après un scénario de Santiago Carlos Ovés qu’il a interprété aux côtés d’Isabelle Sadoyan. La pièce a été reprise au Théâtre de la Commune et en tournée durant les saisons 2009/2010 et 2010/2011. Didier Bezace a reçu en 2011 le prix SACD du théâtre.

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Au théâtre, sous la direction d’autres metteurs en scène, il a interprété de nombreux textes contemporains et classiques notamment Les Fausses Confidences de Marivaux dans lesquelles il interprétait aux côtés de Nathalie Baye le rôle de Dubois, ou plus récemment Après la répétition de Bergman mise en scène Laurent Laffargue aux côtés de Fanny Cottençon et Céline Sallette. Au cinéma, il a travaillé avec Claude Miller, La petite voleuse ; Jean-Louis Benoit, Dédé ; Marion Hansel, Sur la terre comme au ciel ; Serge Leroy, Taxi de nuit ; Pascale Ferran, Petits arrangements avec les morts ; Claude Zidi, Profil bas ; André Téchiné, Les Voleurs ; Bigas Luna, La Femme de chambre du Titanic ; Pascal Thomas, La Dilettante ; Marcel Bluwal, Le plus beau pays du monde ; Serge Meynard, Voyous, voyelles ; Jeanne Labrune, Ça ira mieux demain, C’est le bouquet et Cause toujours ; Rodolphe Marconi, Ceci est mon corps ; Anne Théron, Ce qu’ils imaginent ; Daniel Colas, Nuit noire ; Valérie Guignabodet, Mariages ! ; Rémi Bezançon, Ma vie en l’air ; Olivier Doran, Le Coach ; Pierre Schoeller, L'Exercice de l'État ; Justine Malle, Cette année- là..., Delphine De Vigan, A coup sûr, Bertrand Tavernier, L627, Ça commence aujourd’hui et Quai d’Orsay. À la télévision, il a travaillé avec de nombreux réalisateurs, notamment avec Caroline Huppert, Denys Granier-Deferre, François Luciani, Marcel Bluwal, Jean-Daniel Verhaeghe, Daniel Jeanneau, Bertrand Arthuys, Alain Tasma, Jean-Pierre Sinapi, Laurent Herbiet, Pierre Boutron, Gérard Jourd’hui… CLOTILDE MOLLET

Premier prix de violon du Conservatoire de Paris et du Conservatoire National Supérieur d’Art dramatique, Clotilde Mollet travaille avec de nombreux metteurs en scène de théâtre depuis 1980 : Jacques Rosny, Jean Jourdheuil et Jean-François Peyret, Alain Ollivier, Alfredo Arias, Bruno Bayen, Jean-Pierre Vincent, Alain Milianti, Jean-Louis Hourdin, Hervé Pierre, Jean-Luc Boutté, Catherine Anne, Daniel Jeanneteau, Michel Didym, Charles Tordjman, François Berreur.

Photo Nathalie Hervieux

Récemment, elle a joué dans Chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams mise en scène Claudia Stavisky. Elle jouait en 2004 au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers la première version scénique du Square mise en scène par Didier Bezace, avec Hervé Pierre. Au cinéma, depuis La Crise de Coline Serreau en 1992, elle a tourné avec Jacques Audiard Un héros très discret, Mathieu Amalric, Stéphane Brizé, Jean-Pierre Jeunet Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, et, plus récemment, Intouchables et Samba pour la France de Éric Toledano et Olivier Nakache.

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Les collaborateurs artistiques de Didier Bezace Laurent Caillon, dramaturge, son et musique Au Théâtre de l’Aquarium de 1985 à 1997, il était assistant à la mise en scène ou concepteur musical et, de 1997 à 2013, il a fait partie de l'équipe permanente du Théâtre de la Commune en tant que collaborateur artistique. Il a travaillé avec Jean-Louis Benoit : Louis de Jean-Louis Benoit, La Peau et les os d’après Georges Hyvernaud, Les Ratés de Henri-René Lenormand ; avec Didier Bezace : Les Heures blanches d’après Ferdinando Camon, Le Piège d’après Emmanuel Bove, La Femme changée en renard d’après David Garnett, La Noce chez les petits-bourgeois suivie de Grand'peur et misère du IIIe Reich de Bertolt Brecht, Pereira prétend d'après Antonio Tabucchi, Narcisse de Jean-Jacques Rousseau, Le Cabaret, petit théâtre masculin-féminin, Le Colonel-oiseau de Hristo Boytchev, Feydeau Terminus d’après Georges Feydeau, L'École des femmes de Molière, Chère Elena Sergueïevna de Ludmilla Razoumovskaïa, Le Square de Marguerite Duras, Avis aux intéressés de Daniel Keene, La Version de Browning de Terence Rattigan, Objet perdu d'après 3 pièces courtes de Daniel Keene, May d’après un scénario d’Hanif Kureishi, La maman bohême suivi de Médée de Dario Fo et Franca Rame, Elle est là de Nathalie Sarraute, Conversations avec ma mère d’après un scénario de Santiago Carlos Ovés, Aden Arabie de Paul Nizan, préface Jean-Paul Sartre, Les Fausses Confidences de Marivaux, Un soir, une ville… 3 pièces de Daniel Keene, Que la noce commence d’après le film Au diable Staline, vive les mariés ! d’Horatiu Malaele et La Dernière Neige de Hubert Mingarelli. Il a collaboré également avec Jacques Nichet : La Savetière prodigieuse de García Lorca, Le Triomphe de l’amour de Marivaux, Le Magicien prodigieux de Calderon, Domaine ventre de Serge Valletti, Marchands de caoutchouc de Hanokh Levin, Retour au désert de Bernard-Marie Koltès, Silence complice de Daniel Keene ; avec Laurent Hatat : Dehors devant la porte de Wolfgang Borchert, Dissident, il va sans dire de Michel Vinaver, Nathan le sage de G. E. Lessing et La précaution inutile de Beaumarchais. Il a aussi participé à la création du spectacle de Daniel Delabesse Les Ch’mins d’Couté et à La Conférence de Cintegabelle de Lydie Salvayre mise en scène Jean-Yves Lazennec. Dyssia Loubatière, collaboratrice artistique et assistante à la mise en scène C’est en tant que régisseuse plateau et créatrice d’accessoires que Dyssia Loubatière travaille pendant 10 ans avec Jacques Nichet, Matthias Langhoff, Yannis Kokkos, Ruth Berghaus, Wladyslaw Znorko, André Engel, Jacques Rebotier et en tant que décoratrice avec Christian Bourrigault, Dominique Lardenois et Jean Lambert-Wild au théâtre et à l’opéra. Depuis quinze ans, elle travaille aux côtés de Didier Bezace comme assistante à la mise en scène sur plus de vingt créations et tournées et a signé les traductions des textes pour deux de ses spectacles, May d’après le scénario de The Mother d’Hanif Kureishi, et Conversations avec ma mère d’après un scénario de Santiago Carlos Ovés. En mai 2014, sa traduction de Conversations avec ma mère va être mise en scène par Pietro Pizzuti avec Jacqueline Bir et Alain Leempoel à l’Espace Delvaux à Bruxelles. Elle a également été assistante à la mise en scène de Laurent Laffargue et Alain Chambon. De 2007 à 2013, elle programme toutes les expositions au théâtre de la commune où elle expose elle-même ses croquis de répétitions. Au cinéma et à la télévision, elle a travaillé à plusieurs courts et longs-métrages, essentiellement en tant qu’accessoiriste ou peintre et également comme scripte de Jean-Daniel Verhaeghe sur plusieurs captations de spectacles. Jean Haas, scénographe Scénographe pour le théâtre, la chorégraphie, les spectacles musicaux, la muséographie, il a collaboré au théâtre avec une trentaine de metteurs en scène dont Michel Deutsch, Hans Peter Cloos, Bernard Sobel, Claude Régy, Jean-Louis Thamin, Brigitte Jaques, Frédéric Bélier-Garcia et Jacques Nichet pour Les Cercueils de zinc de Svetlana Alexievitch. Avec Didier Bezace, il a créé les décors d’Héloïse et Abélard, L’Augmentation de Georges Perec, La Femme changée en renard d’après David Garnett, Narcisse de Jean-Jacques Rousseau, Feydeau Terminus d'après Georges Feydeau, Le Square de Marguerite Duras, Avis aux intéressés de Daniel Keene (pour lequel il a reçu le Prix du Syndicat de la Critique 2005, avec Dominique Fortin, pour la meilleure scénographie/lumière), La Version de Browning de Terence Rattigan, Objet perdu d'après 3 pièces courtes de Daniel Keene, May d’après un scénario d’Hanif Kureishi, La maman bohême suivi de Médée de Dario Fo et Franca Rame, Aden Arabie de Paul Nizan, préface Jean-Paul Sartre, Les Fausses Confidences de Marivaux, Un soir, une ville… 3 pièces de Daniel Keene et Que la noce commence d’après le film Au diable Staline, vive les mariés ! de Horatiu Malaele et La dernière neige, d’après le récit de Hubert Mingarelli. Avec David Géry, il a créé le décor de Bartleby d'après Herman Melville, de L’Orestie d’après Eschyle et de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. Il a aussi créé les décors de Un si joli petit voyage d'Ivane Daoudi mis en scène par Catherine Gandois, Le Caïman d'Antoine Rault mis en scène par Hans

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Peter Cloos, Plus loin que loin de Zinnie Harris mis en scène par Guy Delamotte, Les Caprices de Marianne d'Alfred de Musset et La Nuit des Rois de William Shakespeare mis en scène par Jean-Louis Benoit, Le Dindon de Georges Feydeau mis en scène par Philippe Adrien, nomination Molière 2010, Hollywood mis en scène par Daniel Colas, Bug ! de Jean-Louis Bauer et Philippe Adrien mis en scène par Philippe Adrien. Dernièrement, il a signé les décors de L’École des Femmes de Molière, mis en scène par Philippe Adrien, Tristesse Animal Noir, par le Théâtre du Panta. Pour le Théâtre Montparnasse fin janvier 2014, il conçoit la scénographie de Un temps de chien de Brigitte Buc, avec Valérie Lemercier mise en scène Jean Bouchaud, puis il enchaîne avec Lucrèce Borgia de Victor Hugo mise en scène Jean-Louis Benoit au Théâtre de la Commune et Tilt de Sébastien Thiéry avec l’auteur et Bruno Solo, mise en scène Jean-Louis Benoit au Théâtre de Poche-Montparnasse. Dominique Fortin, lumières Il est directeur technique du Théâtre de l'Aquarium depuis 1987. Il a collaboré au théâtre avec de nombreux metteurs en scène, entre autres : Didier Bezace (notamment Avis aux intéressés de Daniel Keene pour lequel il a reçu le Prix du Syndicat de la Critique 2005 avec Jean Haas, pour la meilleure scénographie et lumière), et il a créé les lumières des spectacles de Jean-Louis Benoit, Chantal Morel, Catherine Anne, Jacques Gamblin, Christian Benedetti, Gloria Paris, Sandrine Anglade, Sonia Wieder-Atherton, Julie Brochen, David Géry, Tatiana Valle, François Rancillac, Antoine Caubet et Claire-Sophie Beau. Cidalia da Costa, costumes Après des études d’Arts plastiques, elle a commencé à travailler au cinéma. Très vite, elle rencontre le spectacle vivant. Pour le théâtre, elle a créé des costumes notamment pour Pierre Ascaride, Didier Bezace, Vincent Colin, Gabriel Garran, Daniel Mesguich, Jacques Nichet, Philippe Adrien, Yves Beaunesne, Hubert Colas, Charles Tordjman, Chantal Morel, Michel Didym, David Géry et Gilberte Tsaï. Pour la danse contemporaine, elle a collaboré avec Jean Gaudin, Catherine Diverrès, Bernardo Montet. À l’opéra, elle a travaillé avec Hubert Colas, Emmanuelle Bastet et Christophe Gayral. Elle a aussi collaboré aux spectacles de James Thierrée et de Jérôme Thomas. Cécile Kretschmar, maquillage Au théâtre, elle a créé les maquillages, perruques, masques ou prothèses, pour de nombreux metteurs en scène, notamment : Jacques Lassalle, Jorge Lavelli, Dominique Pitoiset, Jacques Nichet, Jean-Louis Benoit, Didier Bezace, Philippe Adrien, Claude Yersin, Luc Bondy, Omar Porras, Charles Tordjman, Alain Milianti, Alain Ollivier, Marc Paquien. À l'opéra, elle a travaillé avec Jean-Claude Berutti, Klaus Michael Grüber, Pierre Strosser, Joëlle Bouvier, Luc Bondy, Jean-François Sivadier, Jean-Yves Ruf. Cécile Bon, chorégraphe Cécile Bon danse tout d’abord dans le groupe de danse contemporaine de Muriel Jaër. Elle pratique aussi la danse baroque, les claquettes, les danses de bal, différentes danses traditionnelles, la musique et crée parallèlement ses propres chorégraphies. Comme chorégraphe, elle travaille pour le théâtre, l’opéra et le cinéma, notamment avec Anatoli Vassiliev, Youssef Chahine, Matthias Langhoff, Jorge Lavelli, Michel Didym, François Berreur, Guy Freixe, Laurent Laffargue, Didier Bezace, François Chattot, Irina Brook, Hervé Pierre, Irène Bonnaud, Pierre Meunier, Denis Podalydès, Jean-Paul Wenzel, Catherine Hiégel, Antoine Rigot, Dan Jemmet, Jeanne Champagne, Christiane Cohendy, Jean-Louis Hourdin et Ivan Grinberg. Teddy Lasry, musique Teddy Lasry est musicien et compositeur. Il est le fils de Jacques Lasry, pianiste, compositeur et cofondateur des Structures Sonores Lasry-Baschet. Il étudie la clarinette classique et suit des classes d’écriture, tout en participant, très jeune, à des concerts internationaux des Structures Sonores. Il est musicien et compositeur au Théâtre du Soleil de 1967 à 1969. Puis il rejoint Magma aux côtés de Christian Vander, groupe pour lequel il compose et écrit les arrangements de la section de cuivres. À partir de 1973, il compose de nombreuses musiques pour la télévision et la publicité. Il accompagne en tant que clarinettiste les chanteurs yiddish Ben Zimet puis Talila, avec laquelle il travaille toujours et crée en 1986 le trio Yiddish Blues. Avec Laurent Caillon, il revient à la musique de scène pour Jacques Nichet (Marchand de caoutchouc de H. Levine, Retour au désert de Bernard-Marie Koltès et Didier Bezace, Le square de Marguerite Duras, Avis aux intéressés de D. Keene). Puis il accompagne à l’accordéon et dans ses compositions personnelles le spectacle Les chemins de Couté avec Daniel Delabesse. En 2005, il compose la musique du film de Richard Dembo, La maison de Nina. En 2010, il produit et arrange "Mon yiddish blues" pour la chanteuse Talila (Naïve) puis Le temps des bonheurs en 2012 (Naïve).

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Fiche Technique et Financière

Le Square, mise en scène Didier Bezace

Spectacle Tout Public à partir de 13 ans Durée : 1h15

Jauge maximale : 400

7 000 € H.T. par représentation Dégressif en série

2 représentations : 13 500 € H.T. 3 représentations : 20 000 € H.T. 4 représentations : 27 500 € HT. 5 représentations : 33 000 € H.T.

5 à 6 personnes en tournée Arrivée de l’équipe l’avant-veille au soir (technique) et la veille (artistique) Un enfant recruté en audition dans la ville d’accueil à l’avance par Dyssia Loubatière. Prévoir les auditions des enfants sur un jour (un défraiement

complet et voyage Sncf de Paris pour les auditions des enfants). 4 Voyages de Paris Aller/Retour Défraiements complets Syndeac

Transport du décor : location d’un 20 m3 (devis sur demande)

Contact production : Karinne Méraud-Avril

Tél. : +(33) 06 11 71 57 06 [email protected] - www.ksamka.com

Fiche Technique sur demande Dimensions idéales plateau :

14m mur à mur - 10m de profondeur - 9,50m au cadre

Jeu au 6ème service

Contacts Techniques Dominique Fortin : [email protected] - 06 80 66 04 51

Jean-Michel Bauer : [email protected] - 06 80 23 26 79

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Revue de presse Dans Le Square, Didier Bezace est d'une profondeur, d'une puissance intérieure, d'une vérité bouleversantes. Il fait penser - pas physiquement évidemment - à Harry Baur dans certains films de douleur et de solitude. Une comparaison juste pour vous donner l'idée d'une présence puissante, d'une évidence. Son personnage est déchirant jusque dans sa maladresse, sa pudeur. Un être ligoté. Face à lui, Clotilde Mollet est magnifique, toute de retenue, de subtilité. Un superbe accord de deux comédiens merveilleusement accordés.

Armelle Héliot - Le Figaro Clothilde Mollet et Didier Bezace, tous deux dansant sur une « petite musique » durassienne débarrassée des poncifs, ils illuminent la vie quotidienne de petites gens aux vérités trop souvent tues, ignorées, méprisées. Magnifiques de vitalité, par-delà la solitude, les rêves, les échecs, les révoltes, écrasées par le poids de la réalité.

Didier Méreuze - La Croix Didier Bezace incarne, dans Le Square, un voyageur de commerce, solitaire et épuisé, qui rencontre une femme, employée de maison, assise sur un banc dans un square. Le fait que les deux acteurs (Clotilde Mollet est la femme) ne soient plus si jeunes donne au spectacle une dimension d'urgence, de grande intensité. L'acteur est poignant dans sa difficulté à communiquer ; l'actrice, délicate et troublante, dans sa manière d'exprimer son enfermement, sa détermination à s'extirper de sa condition. Les deux grands comédiens, en incarnant vraiment les deux personnages, font passer une humanité, une lumière profonde dans leur tentative de s'approcher l'un de l'autre.

Sylviane Bernard-Gresh - Télérama Sortir Avec Le Square, on entre en douceur dans cet univers mélancolique, cocasse, tendre et un peu tragique. Une femme assise dans un square où elle amène chaque jour le petit garçon dont elle s'occupe et pour qui elle n'est pas vraiment une personne, rêve. Arrive un homme, pas trop fringant, un voyageur de commerce et sa valise. Lui ne rêve pas. Du moins le laisse-t-il croire. Et cette rencontre si simple, si banale, est magnifique. Bien sûr, on ne parle pas comme ça dans la vraie vie et pourtant, c'est si vrai, si juste. Clotilde Mollet est étonnante, chacune de ses répliques sonne de manière subtilement inattendue, on devine sous sa pudeur, sa confiance, sa résignation, une vraie envie de vivre, de trouver enfin l'homme qui l'épousera et la sortira de son ordinaire de vie. Didier Bezace, en face d'elle, abandonne cette élégance qu'il ne retrouve que pour venir saluer, au profit d'un homme gauche, emprunté, malheureux, abattu, fatigué, et tout aussi attachant.

Martine Silber – Mediapart

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Dans Le Square où une employée de maison et un représentant de commerce confrontent leurs solitudes dans un jardin public. La beauté de leur échange tient à ce mélange de délicatesse et de timidité qui les maintient à distance l’un de l’autre alors qu’en même temps jamais deux êtres n’ont semblé aussi proches. Remarquablement interprétés par Clotilde Mollet et Didier Bezace, ils ont cette beauté de ceux qui s’ignorent suspendus dans l’attente d’un dénouement impossible.

Hugues Le Tanneur - Les Inrocks Pas de deux dans un square Dix ans après l’avoir présentée à Aubervilliers, Didier Bezace reprend sa mise en scène du Square de Marguerite Duras. Une femme seule est assise dans un square. Un petit garçon vient la solliciter de temps à autre. Arrive un homme, valise à la main. La conversation s’engage. Où il se dit qu’elle est bonne à tout faire dans une maison et lui, voyageur de commerce. Elle attend de trouver un mari, lui passe sa vie à aller de ville en ville... Deux existences vouées à la solitude, deux façons de combler l’ennui et le vide. Pour elle, l’attente d’une rencontre, l’espoir d’être mariée, pour lui, le rêve d’autres horizons. S’ils se parlent, ces deux-là peuvent-ils se comprendre? La simplicité de l’écriture laisse filtrer la douleur et l’absurde de toute vie, comme chez Beckett. Didier Bezace est l’homme à la valise, le poids de sa vie sur les épaules, il laisse deviner la fatigue, la mélancolie d’un ailleurs, Clotilde Mollet est parfaite dans l’effacement et l’entêtement, banale et basique avant tout. Ils sont d’une justesse exemplaire, donnent une résonance au texte : « On est seulement là où on est, quand on est ». Elle et Lui sont donc là, héros de passage dans le square imaginaire de la vie.

Annie Chénieux - Le Journal du Dimanche Dans un jardin public, une femme, qui a la charge d'un voyageur de commerce. Ils parlent de tout et de rien. Du moins l'a-t-on longtemps cru. Cette première pièce de Duras ne serait qu'une variation sur le langage quotidien comme on en écrivait dans les années 1950. Mais c'est bien plus que cela. C'est une conversation sur le bonheur et le malheur, aux ressorts politiques et psychiques. Comment vivre face au sort qui nous est donné ? Les réactions de la femme sont, dites sur l'air du n'importe quoi, d'une sourde violence. Ce Square est tranchant, révolté, au plus près de la détresse humaine. Clotilde Mollet donne une interprétation d'une richesse sidérante, allant de la douceur à la sauvagerie, de la sérénité à la douleur. Être une actrice durassienne, ce n'est pas, comme on l'a souvent pensé, être dans une incantation littéraire, c'est retrouver, sous différentes formes, le sentiment d'injustice et de rébellion que l'auteur a toujours gardé en elle. Face à l'extraordinaire Clotilde Mollet, Didier Bezace n'est pas en retrait. Il a subtilement orchestré cette mise en scène et joue lui-même le VRP dans une bonhomie troublée, comme si ce dialogue d'un jour, lancé au hasard, était de la plus grande urgence.

Gilles Costaz - Politis