Marguerite duras

31
MARGUERITE DURAS JENNIFER PEDRAZA NOVALBOS FRANCÉS 2ºBACH.CCNN.

description

roman

Transcript of Marguerite duras

Page 1: Marguerite duras

MARGUERITE DURAS

JENNIFER PEDRAZA NOVALBOSFRANCÉS

2ºBACH.CCNN.

Page 2: Marguerite duras

INDEX

• BIOGRAPHIE– Son roman

• CONTEXTE: LE ROMAN DEPUIS 1940– Autour de la guerre de 1939-1945– Tradition et expériences– Le nouveau roman

• SES OEUBRES LES PLUS IMPOURTANTANTES– Le Vice-consul– Moderato Cantabile– L’amant

• CONCLUSION• BIBLIOGRAPHIE

Page 3: Marguerite duras

BIGRAPHIE• Marguerite Duras, de son vrai nom Marguerite Donnadieu, est

née le 4 avril 1914 à Gia Dinh, une ville de la banlieue Nord de Saïgon. A l'âge de 5 ans la jeune Marguerite vit toujours à Saïgon lorsque son père Emile meurt, en France. Deux ans plus tard, en 1923, sa mère s'installe avec ses trois enfants à Vinh Long, une ville située dans le delta du Mékong.

• En 1932, alors qu'elle vient d'obtenir son baccalauréat, elle quitte Saïgon et vient s'installer en France pour poursuivre ses études. Elle obtient en 1963 une licence en droit.Cette même année elle rencontre un certain Robert Antelme qu'elle épousera en 1939. De cette union naîtra en 1942 un premier enfant malheureusement mort-né.

• En 1943 Marguerite et Robert Antelme déménage, ils s'installent à Paris, dans le quartier de St Germain des Près. Marguerite publie un premier ouvrage sous le pseudonyme de Marguerite Duras : "Les Impudents". L'année suivante elle passe chez Gallimard et fournit son deuxième ouvrage, "La Vie tranquille". 1944 est l'année qui marque l'arrestation de son mari Robert, déporté à Dachau. Marguerite s'inscrit alors au PCF, la Parti Communiste Français. A la libération Robert Antelme est libéré dans un état critique, il rejoint son épouse dans son domicile parisien. En 1947 Marguerite Duras divorce et se remarie avec Dionys Mascolo dont elle aura rapidement un enfant prénommé Jean.

Page 4: Marguerite duras

SON ROMAN• Les premiers romans de Marguerite Duras sont encore des

récites traditionnels, où conservent leur place la narration, la description et les personnages. Déjà pourtant, dans Un barrage contre le Pacifique (1950), l’évocation du « mirage colonial » tend á supplanter la peinture des relations entre colonisateurs et colonisés pour donner naissance à une atmosphère irréelle qui contredit le réalisme du détail.

• L’évolution de la romancière s’accentue avec Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits chevaux de Tarquinia (1953), Le Vice-consul (1966).

• La primauté accordée au dialogue confère au langage le pouvoir de suggérer un monde intermédiaire que hante l’obsession de la déperdition , l’obsession aussi de l’impuissance du dialogue à rendre compte d’une relation (en général la relation amoureuse) qui existe peut-être ou peut-être n’existe pas.

• Marguerite Duras s’est tournée aussi vers le théâtre (Le Square; Les Viaducs de Seine-et-Oise, 1960) et surtout vers le cinéma (scénario de Hiroshima mon amour d’Alain Resnais, 1959; Une aussi longue absence, 1961; La Musica, 1966).

Page 5: Marguerite duras

CONTEXTE

Page 6: Marguerite duras

LE ROMAN DEPUIS 1940

• Depuis 1940, le roman a été marqué par les événements (un certain retour à la barbarie, dans siècle « civilisé ») ; par l’expérience surréaliste et la psychologie du moi profond ; par des doctrines philosophiques nouvelles (phénoménologie, existentialisme, philosophie de « l’absurde ») ; sur le plan de technique, par le cinéma ; enfin, en un temps d’angoisse, de révolte et d’exigeante lucidité, par la remise en question des structures, des genres et du verbe lui-même, comme de la notion de nature humaine.

• Ainsi a-t-on pu parler d’antiroman, comme d’Apoèmes (titre d’Henri Pichette), d’antithéâtreou d’alittérature. « Il s’agit, écrit Jean-Paul Sarte, de contester le roman par lui-même, *…+ d’écrire d’un roman qui ne se fait pas, qui ne peut pas se faire. » (Cf. Les Faux-monnayeurs, p.686), risquait de conduire à une impasse ; elle aboutit en fait à des œuvres comme Degrés, de Michel Butor (1960), Histoire, de Claude Simon (1967) ou Le Procès-verbal, de J.-M.-G. Le Clézio (1963).

Page 7: Marguerite duras

AUTOUR DE LA GUERRE DE 1939-1945• Des écrivains qui ont témoigné par l’action et le sacrifice sont morts trop tôt, hélas ! pour nous

livrer leurs impressions sur les événements de la seconde guerre mondiale, tels Paul Nizan, tué au combat, Jean Prévost et Jacques Decour, martyrs de la Résistance, ou Simone Weil, auteur de La Pesanteur et la Grâce (posthume, 1948), décédée en Angleterre où elle était agent de la France Libre. Aux survivants cette guerre a inspiré des ouvrages aussi divers que le fut, à l’époque, l’expérience de leurs auteurs : témoignages de combattants de toutes les armes (Pierre Clostermann, Le Grand Cirque ; Jules Roy, La Vallée Heureuse ; André Soubiran, J’étais médecin avec les chars ; Robert Merle, Week-end à Zuydcoote) ; souvenirs de prisonniers, volontiers humoristiques (Francis Ambrière, Les Grandes Vacances ; Jacques Perret, Le Caporal épinglé), ou peintures atroces de « l’univers concentrationnaire » (David Rousset, Les Jours de notre mort ; Pierre Gascar, Le Temps des Morts, Les Femmes) ; récits dictés par l’esprit de résistance (Vercors, Le Silence de la Mer) ou par la lutte clandestine (Rémy, Mémoires d’un agent secret de la France Libre ; Roger Vailland, Drôle de Jeu) ; chroniques de l’occupation, souvent pittoresques et amusées (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs ; J.-L. Bory , Mon village à l’heure allemande ; J.-L. Curtis, Les Forêts de la Nuit).

Page 8: Marguerite duras

TRADITION ET EXPÉRIENCES

• Tandis que de nombreux auteurs poursuivaient l’exploration des domaines traditionnels, en vivifiant par une réflexion originale et « actuelle » les thèmes de l’action, de l’analyse ou l’autobiographie, sous la forme du Journal, des Mémoires ou des « Antimémoires », on a pu voir Aragon renouveler sa conception du roman, Gracq, Pieyre de Mandiargues, Vailland cueillir les fruits du surréalisme, ou bien se multiplier, avec Beckett, Queneau, Marguerite Duras, Boris Vian et une pléiade de jeunes écrivains, les expériences diverses et hardies, et se constituer, sous le signe du « nouveau roman », sinon un groupe uni ou un corps de doctrine, du moins faisceau de tendances convergentes.

Page 9: Marguerite duras

LE NOUVEAU ROMAN• Pour doter notre époque de roman qui lui convient, Alain

Robbe-Grillet, Michel Butor, Nathalie Sarraute, Claude Simon refusent des notions qu’ils estiment périmées : le personnage, l’histoire, l’engagement, la distinction entre forme et contenu.

• Le nouveau roman ne se présente pas comme un exposé ou une relation linéaire, mais comme une recherche. Un constant va-et- vient dans le temps, la juxtaposition d’instantanés, de versions divergentes de la même scène, la présence obsédante des objets, un « double mouvement de création et de gommage » peuvent déconcerter le lecteur ; mais celui-ci doit comprendre que l’auteur attend de lui une participation plus active. « Ce qu’il lui demande, écrit Robbe-Grillet, ce n’est plus de recevoir tout fait un monde achevé, plein, clos sur lui-même, c’est au contraire de participer à une création, d’inventer à son tour l’œuvre – et le monde – et d’apprendre ainsi à inventer sa propre vie. » (Pour un nouveau roman).

Page 10: Marguerite duras

SES OUBRES PLUS IMPOURTANTS

Page 11: Marguerite duras

LE VICE-CONSUL

• Le Vice-Consul est un roman publié en 1966 aux éditions Gallimard.

• En 1972, Marguerite Duras reprendra le thème et les personnages du roman pour écrire la pièce de théâtre India Song.

Page 12: Marguerite duras

HISTOIRE• Si le Vice-Consul recèle une histoire, c'est celle de la

mendiante de Calcutta racontée par le narrateur anonyme et par le personnage d'écrivain Peter Morgan.

• Le personnage de la mendiante revêt une importance particulière puisqu'il est directement issu d'un souvenir réel de l'auteur. Alors qu'elle est encore petite, Marguerite Duras assiste à la vente de son enfant par une mère mendiante. Ce souvenir obsédant constitue « le centre et le coeur » du Vice-consul. Réutilisé dans différentes œuvres, il fonctionne à la manière d'une « cellule génératrice »propice au déclenchement créatif. L'écriture tente ainsi « d'épuiser un inépuisable référent ».

• Rien d’autre, dans ce texte, ne tient de l’histoire ou du récit. Il s'agit plutôt d'un assemblage de personnages et de situations avec une relative unité de lieu (Calcutta et de temps (le début de la mousson) très relative.

Page 13: Marguerite duras

L’ESPACE

• Ce roman opère un retour vers des espaces liés à l'enfance de l'auteur : l'espace indochinois et l'espace indien.

• L'espace indochinois est ponctué de noms propres. Il est identifié de façon relativement précise bien qu'il ne comporte pas vraiment de points de repère.

• L'espace indien, lui, est beaucoup plus abstrait, réduit aux deux pôles de Calcutta et Lahore, qui se confondent parfois. Une facture picturale, composée de notations sur les lignes et les couleurs, caractérise sa représentation. L'Inde artificielle empreinte d'exotisme alterne avec une Inde plus authentique imprégnée de misère et de souffrances.

• L'espace indochinois est illimité tandis que l'espace indien est clos, fermé sur lui-même. Le premier est géographiquement plus vraisemblable que le deuxième mais dans les deux cas la géographie reste très imaginaire. Il s'agit d'un espace reconstruit et mythifié, étroitement lié aux expériences affectives personnelles de l'auteur.

Page 14: Marguerite duras

PERSONNAGES ET TRAJECTOIRES• La mendiante : née au Cambodge, elle a été chassée de chez elle jeune fille, enceinte d’un

premier enfant. Après des années de pérégrinations affamées, elle a fini par arriver à pieds à Calcutta, en Inde, où elle dort parmi les lépreux au bord du Gange. Folle, elle ne conserve de son passé qu’une chanson et un mot : Battambang. En dehors de la mendicité, elle vit aussi des poissons qu’elle chasse à la nage dans le fleuve ou dans la mer.

• Peter Morgan : écrivain, c'est lui qui imagine et raconte l’histoire de la mendiante ; il est également membre de la suite qui entoure Anne-Marie Stretter, l’autre femme du roman.

• Jean-Marc de H. : ex-vice-consul de France à Lahore, il a été rappelé à Calcutta pour avoir tiré avec une arme à feu sur les mendiants des jardins de Shalimar, afin d’y attendre une nouvelle affectation.

• Anne-Marie Stretter : femme de l’ambassadeur, elle cristallise autour d’elle tous les désirs masculins. Elle a une réputation de femme volage, nourrie par la cour d’admirateurs qui se presse autour d’elle, mais aussi des enfants . Elle joue très bien du piano.

• Charles Rossett : jeune fonctionnaire des Affaires étrangères, il vient d’arriver à Calcutta où il est attaché à l’Ambassade de France ; à ce titre, il côtoie l’ambassadeur, sa femme et le vice-consul.

• M. Stretter : ambassadeur de France à Calcutta et mari d’Anne-Marie Stretter, qui l’a accompagné sur plusieurs postes en Asie; diplomate de carrière et mari complaisant, il hésite à statuer sur le sort du vice-consul.

Page 15: Marguerite duras

STRATÉGIE DÉCEPTIVE• Le titre crée une attente concernant le

personnage du vice-consul. Or, celui-ci apparaît relativement tard dans le roman. Il y a donc un fort décalage entre ce que promet le titre et ce que réalise le contenu du texte.

• De la même façon, Marguerite Duras esquisse des intrigues qu'elle ne résout pas. Alors qu'on pourrait s'attendre à une histoire d'amour entre Anne-Marie Stretter et le vice-consul, il ne se produit rien d'autre entre eux qu'une conversation évasive. Pareillement, le roman semble s'engager dans la voie de l'intrigue policière lorsqu'il évoque les mystérieux crimes du vice-consul, mais il ne s'agit encore que d'une ébauche sans véritable dénouement.

• Tout cela participe d'une stratégie déceptive visant à perturber les attentes du lecteur.

Page 16: Marguerite duras

L’ESTHÉTIQUE

• Par ses descriptions lacunaires, ses péripéties incertaines toujours évoquées de manière allusive, et ses multiples voix difficilement identifiables, la narration apparaît de façon extrêmement brouillée.

• Le narrateur opère également un brouillage entre le phantasme et la réalité en s'introduisant dans l'imaginaire et les rêves des personnages.

• Les dialogues participent de cette opacité. Ainsi, les paroles du vice-consul se mêlent indistinctement aux souvenirs de l'interlocuteur qui reçoit sa confidence. Des conversations anonymes rajoutent à la confusion.

• L'esthétique de l'opacité est servie par la syntaxe elle-même. Des répétitions abondantes, de tournures orales, des juxtapositions de mots sans connecteurs logiques, ainsi que l'utilisation fréquente des deux points renforcent l'effet chaotique du texte.

• A l'image du personnage de la mendiante, le lecteur est contraint à une errance dont il ne sait où elle va le conduire. Il doit accepter de se perdre dans le texte. Cette esthétique opaque est en rupture avec l'esthétique romanesque traditionnelle.

Page 17: Marguerite duras

TEXTE- Il y en a qui ne s’habituent jamais ? reprend le vice-consul.

Elle s’écarte un peu de lui, elle n’ose pas encore le regarder. Elle dira que quelque chose l’a frappée dans la voix. Elle dira : Est-ce cela une voix blanche ? On ne sait pas s’il vous questionne ou s’il vous répond. Elle sourit gentiment, lui parle.

- C’est-à-dire… il y en a … rarement rarement remarquez, mais cela arrive…la femme d’un secrétaire, chez nous, au consulat d’Espagne, elle devenait folle, elle croyait qu’elle avait attrapé la lèpre, il a fallu la renvoyer, impossible de lui enlever cette idée de la tête.

Charles Rossett se tait parmi les danseurs. Son regard bleu-bleu est fixe, baissé sur les cheveux. L’expression de son visage et un peu angoissée tout à coup. Ils se sourient, ils sont sur le point de se parler, mais ils ne le font pas.

- Si personne ne s’habituait, dit le vice-consul – il rit.

On pense : le vice-consul rit, ah comment ? comme dans un film doublé, faux, faux.

Elle s’est de nouveau écartée et ose le regarder.

- Non, rassurez-vous, tout le monde s’habitue.

- Mais, au fait, avait-elle la lèpre cette femme ?

Alors elle s’écarte et, tout en évitant de le regarder, elle se rassure, elle croit avoir découvert enfin quelque sentiment familier chez le vice-consul : la peur.

- Oh ! dit-elle, je n’aurais pas dû vous parler de ça…

- C’est-à-dire… comment ne pas y penser ?

Elle essaie de rire un peu. Il rit, lui. Elle l’entend et cesse de rire.

Page 18: Marguerite duras

COMENTAIRE DU TEXTE

• Mais chaque conversation qu’elle a avec une lui ne fait qu’accentuer la distance séparant le vice-consul d’un milieu d’où il se trouve absent par l’incertitude même de son être ; et au fer et à mesure que se développe cette « situation », malgré l’apparente banalité de la conversation, une angoisse naît de l’incertitude dont cette banalité est le signe.

• Nous sommes à Calcutta, dans le milieu diplomatique, où un VICE-CONSUL introduit une sorte de gêne énigmatique, que ressent particulièrement la femme de l’ambassadeur, ANNE-MARIE STRETTER. Elle voudrait résoudre l’énigme du vice-consul.

Page 19: Marguerite duras

MODERATO CANTABILE

• Moderato cantabile est un roman de Marguerite Duras paru en 1958 aux éditions de Minuit.

Page 20: Marguerite duras

L’HISTOIRE

• Un meurtre a lieu dans un café au-dessus duquel Anne Desbaresdes accompagne son fils à sa leçon de piano – il rechigne à jouer la sonatine de Diabelli et s'obstine à ignorer la signification de moderato cantabile.Dans ce café elle rencontre un homme – il lui dira s'appeler Chauvin – qu'elle interroge chaque jour à propos du crime passionnel, dont ils ne savent rien l'un et l'autre, lors de fins d'après-midi qui s'étirent. Le dialogue entre la jeune bourgeoise et l'ancien employé de son mari, répétitif et rythmé de verres de vin, les rapproche dans leur ennui.

Page 21: Marguerite duras

PERSONNAGES PRINCIPAUX

• Anne Desbaresdes est l'épouse du directeur d'une des usines de la ville ; elle appartient à une bourgeoisie aisée. À partir du jour où elle entend le cri qui accompagne le crime, elle se rend chaque jour au café : « Ce cri était si fort que vraiment il est bien naturel que l'on cherche à savoir. J'aurais pu difficilement éviter de le faire, voyez-vous. » Mais ses dialogues avec Chauvin ne leur apprennent rien, et l'amènent à se livrer à cet homme qui l'invite à confirmer ce qu'il semble savoir d'elle. Ces rencontres s'accompagnent de verres de vin, de plus en plus nombreux jusqu'à la griser le soir où elle a organisé chez elle à une réception à laquelle elle arrive en retard .

• Chauvin est un ancien employé du mari d'Anne Desbaresdes, qui ne travaille visiblement pas. Ses propos montrent qu'il s'intéresse à Desbaresdes depuis longtemps, l'espionne sans doute : « Quand les troènes crient, en été, vous fermez votre fenêtre pour ne plus les entendre, vous êtes nue à cause de la chaleur. »

• L'enfant d'Anne Desbaresdes ; c'est le cas de tous les personnages, hormis sa mère, son professeur de piano et Chauvin. Il n'aime pas les leçons de piano, même s'il a du talent. Il est le prétexte des promenades de sa mère, qui le conduisent au café, où Anne Desbaresdes l'abandonne à ses jeux sur les quais.

• Mademoiselle Giraud est le professeur de musique du fils d'Anne Desbaresdes. Elle désapprouve la tolérance dont cette dernière fait preuve à l'égard de son enfant

Page 22: Marguerite duras

STRUCTURE• Le roman est divisé en huit chapitres, sans titre.

• Le premier chapitre se déroule d'abord dans l'appartement de Mademoiselle Giraud où l'enfant d'Anne Desbaresdes suit sa leçon de piano hebdomadaire, pendant laquelle « dans la rue, en bas de l'immeuble, un cri de femme retentit. » Après la leçon, Anne Desbaresdes est témoin de l'arrivée de la police, et surtout du spectacle donné par le meurtrier et sa victime : « Au fond du café, dans la pénombre de l'arrière-salle, une femme était étendue par terre, inerte. Un homme, couché sur elle, agrippé à ses épaules, l'appelait calmement. »

• Dans le chapitre deux, Anne Desbaresdes revient avec son fils dans le café où le crime passionnel a été commis. Elle y fait la rencontre de Chauvin, qui semble bien la connaître (« Vous avez une belle maison au bout du boulevard de la Mer. Un grand jardin fermé »). Les chapitres trois à six hormis le cinquième, qui se relate la séance de piano chez Mademoiselle Giraud) sont centrés autour du même dialogue toujours recommencé, ponctué de verres de vin, qui tourne autour des raisons qui ont conduit au meurtre, dont ils ignorent tout, mais amène également Anne Desbaresdes à parler de son existence. Progressivement, les positions psychologiques ont évolué… et le goût du vin est devenu plus prononcé chez la jeune femme.

• Le dernier chapitre est la dernière rencontre entre Chauvin et Anne Desbaresdes, qui vient sans l'enfant, et se referme par le départ d'Anne après l'échange d'un bref baiser.

Page 23: Marguerite duras

ANALYSE ET CRITIQUE• Outre le style des descriptions et des dialogues, l'intérêt du livre réside dans sa structure. À la

fin du récit, aucun des mystères soulevés au début du récit n'est apparemment élucidé. Seule reste la liberté d'interprétation laissée au lecteur, extrêmement large. Moderato cantabile est parfois considéré comme faisant partie des œuvres les plus réussies du Nouveau Roman, bien que l'appartenance de ce livre à cette mouvance ne soit pas réellement établie. L'intrigue minimale au service d'une idée directrice, la répétition languissante de scènes banales mais qui dessinent une atmosphère, l'économie de moyens pour évoquer un désir trouble, ont été saluées par une partie de la critique.

• À la publication du livre, les critiques ne sont pas en tout cas pas indifférents.

• Dans Libération du 1er mars 1958, Claude Roy estime qu'il s'agit du « meilleur livre » de Marguerite Duras.

« C'est un récit d'un extraordinaire dépouillement, construit avec une rigueur formelle admirable, et qui pourtant ne laisse jamais le souci d'architecture, le métier rigoureux étouffer ou atténuer l'émotion. »

S'il reconnaît que Duras, « qui ne ressemble finalement à personne », tend à se rapprocher des « phénoménologues du roman « nouveau », acharnés à porter sur le monde et les êtres un regard objectif et froid comme le verre d'un objectif », Roy voit en elle un « écrivain de tête » qui « écrit raisonnablement ce que dicte celui qui a des raisons que la raison ne connaît pas ».

Page 24: Marguerite duras

ADAPTATION

• En 1960, Peter Brook réalise un film portant le même titre, Moderato cantabile, adapté du roman par Marguerite Duras elle-même en collaboration, pour les dialogues, avec Gérard Jarlot.

• Le rôle de Chauvin est joué par Jean-Paul Belmondo et celui d'Anne Desbaresdes par Jeanne Moreau qui reçoit pour ce rôle le prix d'interprétation féminine au festival de Cannes de 1960. L

• e film de Peter Brook est représentatif de la Nouvelle Vague cinématographique comme le livre de Marguerite Duras l'était du Nouveau Roman en littérature.

Page 25: Marguerite duras

L’AMANT

• L'Amant est un roman autobiographique français de Marguerite Duras publié en 1984 aux Éditions de Minuit. Il valut à son auteur le Prix Goncourt la même année et le Prix Ritz-Paris-Hemingway (meilleur roman publié en anglais) en 1986. Vendu à 2 240 000 exemplaires toutes éditions confondues, il fut aussi adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1992 dans le film L'Amant.

Page 26: Marguerite duras

L’HISTOIRE• Il s'agit de l'histoire d'une adolescente qui découvre le

sexe, et pas vraiment l'amour en fait, avec un japonais dans l'Indochine française.

• Les français sont les colons, les japonais occupent une bonne partie de l'Asie. La famille est propriétaire bien sûr mais on ne sait pas trop de quoi, des champs, des moulins... La mère est complètement à côté de la plaque. Elle ne s'occupe pas de ses enfants. Son aîné semble violent, maltraitant. Il y a comme une odeur d'inceste entre la mère et l'aîné. La fille est la dernière et est complètement délaissée. Elle s'abandonne dans les bras de cet homme comme dans un suicide. Elle revendique presque son geste. Et pourtant personne n'en parle.

• L'ambiance générale m'a fait l'effet d'une société décadente, en fin de règne. Une supériorité qui n'existe plus reste tolérée par les ex-inférieurs. Les colons végètent.

Page 27: Marguerite duras

COMENTAIRE• L'Amant est une œuvre complexe ; il ne faut pas seulement y voir l'histoire d'une jeune fille qui

trouve un riche amant chinois et qui a des difficultés familiales.

• Duras n'a pas la volonté de la réalité, ainsi les lieux, les noms, et tous les éléments « accessoires » ne sont pas forcément inscrits dans la vie réelle de Marguerite Duras. Le reste est imaginé, mais l'imagination, sous l'influence de l'inconscient, donne une piste à Duras pour retrouver la jeune fille de 15 ans et demi qu'elle était.

• L'Amant est un véritable récit de formation. L'héroïne a des obstacles à franchir : des interdits.

Elle a des opposants : sa famille, le père du Chinois, la société coloniale qui n'accepte pas les relations entre Asiatiques et Européens. Elle doit passer une épreuve physique, un premier rapport sexuel. L'écriture de L'Amant exprime les incertitudes de cette quête de soi et la volonté de diriger seule sa vie. La transformation en écriture de sa première expérience physique est un signe de la prise de pouvoir de Marguerite Duras sur elle-même, il s'agit d'une libération.

• Le personnage de la mère a deux facettes : elle aime sa fille d'un amour sain, mais pourtant, son envie d'argent, qu'elle a transmise à ses enfants, mais jamais ce sujet n'est explicitement abordé ; elles jouent un jeu fondé sur des non-dits.

Page 28: Marguerite duras

EXTRAITS• "J’ai quinze ans et demi, il n’y a pas de saisons dans ce pays-là, nous sommes dans une saison

unique, chaude, monotone, nous sommes dans la longue zone chaude de la terre, pas de printemps, pas de renouveau.«

• "Je porte une robe de soie naturelle, elle est usée, presque transparente. Avant, elle a été une robe de ma mère, un jour elle ne l’a plus mise parce quelle la trouvait trop claire, elle me l’a donnée. Cette robe est sans manches, très décolletée. Elle est de ce bistre que prend la soie naturelle à l’usage. C’est une robe d’on je me souviens. Je trouve qu’elle me va bien.«

• "L’homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la jeune fille au feutre d’homme et aux chaussures d’or. Il vient vers elle lentement. C’est visible, il est intimidé. Il ne sourit pas tout d’abord. Tout d’abord, il lui offre une cigarette. Sa main tremble. Il y a cette différence de race, il n’est pas blanc, il doit la surmonter, c’est pourquoi il tremble. Elle lui dit qu’elle ne fume pas, non merci. Elle ne dit rien d’autre, elle ne lui dit pas laissez moi tranquille. Alors il a moins peur. Alors il lui dit qu’il croit rêver. Elle ne répond pas. Ce n’est pas la peine qu’elle réponde, que répondrait-elle ? Elle attend.«

• "Il répète que c’est tout a fait extraordinaire de la voir sur le bac. Si tôt le matin, une jeune fille belle comme elle l’est, vous ne vous rendez pas compte, c’est très inattendu, une jeune fille blanche dans un car indigène."

Page 29: Marguerite duras

CONCLUSION

• Marguerite Duras est une grande écrivant du XX siècle. Ses ouvres sont très connues pour tout le monde et constituent un élément indispensable du littérature universelle.

• Elle écrivait plus des ouvres comme L’amant, Le vice-consul, Hiroshima mon amour… Tout ces ouvres traitent le thème amoureuse comme rideau de fond. Ces histoires tournent sur la relation amoureuse et passionnel comme dans L’amant où une jeune se convertit en une femme quand connaît un homme plus âgé.

• La plupart de ses ouvres sont situées dans ambiances asiatiques comme Indochine ou Inde. Cette ambiances sont très exotiques et ont une atmosphère chargée de mystère.

Page 30: Marguerite duras

BIBLIOGRAPHIE

• L´information pour élaborer ce travail appartient à les suivantes pages Web:

– es.wikipedia.org/wiki/Marguerite_Duras

– www.lecturalia.com/autor/3850/marguerite-duras

– www.escritorasypensadoras.com/fichatecnica.php/89

– www.lecturalia.com/libro/20467/moderato-cantabile

– libros.literaturalibre.com/el-viceconsul/

– www.lecturalia.com/libro/20462/el-amante

– www.proverbia.net › Autores › D

• Aussi les photocopies de cours.

Page 31: Marguerite duras

FIN

TRABAJO REALIZADO POR:JENNIFER PEDRAZA NOVALBOS

2ºBACH.CCNN.