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Mai 2018 www.dental-tribune.com 5ième année - n°17 DENTAL TRIBUNE The World’s Dental Newspaper . édition belge Bimensuel, 5ème année, 2018 P919141 - bureau de dépôt Bruxelles X - ne paraît pas en juillet - Editeur responsable: P.C. Maters, Chaussée d’Alsemberg 842, 1180 Bruxelles complète amovible stabilisée par une barre vissée sur quatre implants lui a été proposée (Fig. 1). Procédure étape par étape Après la chirurgie implantaire guidée par une réplique de la restau- ration provisoire, la première phase comprenait la prise de l’empreinte définitive suivie de la fabrication d’un montage diagnostique destiné à rétablir l’esthétique et la Le présent article traite particuliè- rement de l’analyse et de la concep- tion prothétique qui permettront d’obtenir des résultats prévisibles et reproductibles. Au cours de la construction de la structure et de la suprastructure, le microscope jouera un rôle central dans l’obtention de la plus haute précision. Introduction Les prothèses amovibles occupent une place de plus en plus importante dans la pratique quotidienne ; dans bien des cas, il est possible d’obte- nir d’excellents résultats esthétiques et fonctionnels même si le nombre d’implants est réduit parce que le patient souhaite une restauration complète stable sans qu’il soit néces- saire de poser de nombreux implants. Après la construction d’une prothèse mandibulaire complète provisoire et l’évaluation de tous les problèmes et attentes du patient, une prothèse G-ænial® Universal Injectable de GC - Solide comme un roc - Composite de restauration haute résistance ... page10 Contrôle professionnel des germes pour les patients à risque carieux élevé ... page10 Ce numéro vous est offert grâce à la collaboration des sociétés suivantes: COLTÈNE, J&J, OWANDY ULTRADENT, VOCO Usure et érosion sévères : masques et préparation Responsable scientifique : Emmanuel d’Incau Conférenciers: M. Contrepois, M. Hinet, M. Jal- ladaud, J.-P. Pia, E. Pilavyan, M. Pomperski, F. Rouzé-l’Alzit, A. Truffinet. Atelier de travaux pratiques D84 | Vendredi 1er décembre 2017 Évaluation de l’adaptation de prothèses amovibles au moyen de systèmes de grossissement Dr Qualtiero Mandelli et Carlo Borromeo, Italie De nos jours, les prothèses supra-implantaires font de plus en plus partie du quo- tidien des gens et, en cas de restauration majeure, les prothèses amovibles offrent de nombreux avantages esthétiques et fonctionnels, surtout lorsqu’un soutien des tissus mous est nécessaire. facteurs incriminés sont de deux types. Tout d’abord les sources extrinsèques qui se retrouvent dans l’alimenta- tion liquide et solide (agrumes, sodas, boissons énergétiques, certains jus de fruit, etc.), les drogues (amphéta- mines), ou l’environnement (vapeurs corrosives). Ensuite les sources intrin- sèques qui concernent le reflux gastro- oesophagien (RGO), les régurgitations acides, le vomissement chronique (alcoolisme), certains troubles du com- portement alimentaire (TCA) comme l’anorexie-boulimie ou le mérycisme. L’aspect clinique des lésions érosives est polymorphe, mais, d’une manière générale, les surfaces sont lisses (efface- ment progressif de la micro-géographie de surface), en forme de cupules sur les sommets cuspidiens. p6» Introduction Les nombreux programmes de pré- vention ont permis de diminuer signi- ficativement la prévalence de la carie au cours du vingtième siècle, mais l’éro- sion s’est insidieusement substituée à cette pathologie. Une récente étude multicentrique 1 rapporte en effet que près de 30 % des jeunes européens âgés entre 18 et 35 ans présentent des lésions érosives. Ce mode d’usure survient lorsqu’une attaque chimique d’origine non bactérienne (acide, ché- latant) rompt les liaisons intermolé- culaires des tissus dentaires ou des matériaux restaurateurs, potentialisant de manière considérable les différents autres modes d’usure mécaniques (attrition et abrasion). Les principaux Fig. 1 : Prothèse amovible mandibulaire stabilisée par une barre en cobalt/chrome fraisée par CFAO, pourvue d’attaches à 2 degrés d’inclinaison fixées par des micro-vis et d’une suprastructure en cobalt/chrome coulée incorporée dans de la résine. | Fig. 2 : Après la préparation du maître-modèle monté en articulateur, le montage diagnostique est élaboré afin de rétablir l’esthétique et la fonction, indépendamment de la position et du type des implants. | Fig. 3 : Un gabarit en résine est créé sur le maître-modèle après positionnement des quatre transferts d’implant métalliques. Après durcissement, il a été taillé afin d’éliminer tout effet de rétraction ou imprécision survenu pendant la polymérisation ; le guide a été envoyé à la clinique. | Figs. 4 et 5 : Après l’essayage du gabarit en bouche, le wax-up a été vissé sur les transferts et un modèle d’essai a été élaboré afin de vérifier la précision et la passivité de la structure à réaliser. | Fig. 6 : L’adéquation entre la position du wax-up et celle des implants posés dans la cavité orale est examinée au moyen du gabarit en résine ; ensuite, le montage diagnostique des dents, le modèle et la position des implants ont été scannés. | 1 3 5 2 4 6 p2» Fig. 1 : Les lésions en forme de cupules au niveau des sommets cuspidiens, avec exposition de plages dentinaires, sont caractéristiques de l’érosion.| Fig. 2 : Les lésions palatines antérieures au maxillaire sont en faveur d’un trouble du comportement alimentaire actif ou ancien. Les marges amélaires proches des muqueuses bénéficient d’un potentiel de reminéralisation supérieur et sont souvent préservées de l’érosion grâce au fluide gingival qui tamponne localement le pH. | 1 2

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Mai 2018 www.dental-tribune.com 5ième année - n°17

Dental tribuneThe World’s Dental Newspaper . édition belge

Bimensuel, 5ème année, 2018 – P919141 - bureau de dépôt Bruxelles X - ne paraît pas en juillet - Editeur responsable: P.C. Maters, Chaussée d’Alsemberg 842, 1180 Bruxelles

complète amovible stabilisée par une barre vissée sur quatre implants lui a été proposée (Fig. 1).

Procédure étape par étape

Après la chirurgie implantaire guidée par une réplique de la restau-ration provisoire, la première phase comprenait la prise de l ’empreinte définitive suivie de la fabrication d’un montage diagnostique destiné à rétablir l ’esthétique et la

Le présent article traite particuliè-rement de l ’analyse et de la concep-tion prothétique qui permettront d’obtenir des résultats prévisibles et reproductibles. Au cours de la construction de la structure et de la suprastructure, le microscope jouera un rôle central dans l ’obtention de la plus haute précision.

Introduction

Les prothèses amovibles occupent

une place de plus en plus importante dans la pratique quotidienne ; dans bien des cas, il est possible d’obte-nir d’excellents résultats esthétiques et fonctionnels même si le nombre d’implants est réduit parce que le patient souhaite une restauration complète stable sans qu’il soit néces-saire de poser de nombreux implants. Après la construction d’une prothèse mandibulaire complète provisoire et l ’évaluation de tous les problèmes et attentes du patient, une prothèse

G-ænial® Universal Injectable de GC - Solide comme un roc - Composite de restauration haute résistance ... page10

Contrôle professionnel des germes pour les patients à risque carieux élevé ... page10

Ce numéro vous est offert grâce à la collaboration des sociétés suivantes:

COLTÈNE, J&J, OWANDY ULTRADENT, VOCO

Usure et érosion sévères : masques et préparationResponsable scientifique : Emmanuel d’Incau Conférenciers: M. Contrepois, M. Hinet, M. Jal-ladaud, J.-P. Pia, E. Pilavyan, M. Pomperski, F. Rouzé-l’Alzit, A. Truffinet.

Atelier de travaux pratiques D84 | Vendredi 1er décembre 2017

Évaluation de l’adaptation de prothèses amovibles au moyen de systèmes de grossissementDr Qualtiero Mandelli et Carlo Borromeo, ItalieDe nos jours, les prothèses supra-implantaires font de plus en plus partie du quo-tidien des gens et, en cas de restauration majeure, les prothèses amovibles offrent de nombreux avantages esthétiques et fonctionnels, surtout lorsqu’un soutien des tissus mous est nécessaire.

facteurs incriminés sont de deux types. Tout d’abord les sources extrinsèques qui se retrouvent dans l’alimenta-tion liquide et solide (agrumes, sodas, boissons énergétiques, certains jus de fruit, etc.), les drogues (amphéta-mines), ou l’environnement (vapeurs corrosives). Ensuite les sources intrin-sèques qui concernent le reflux gastro-oesophagien (RGO), les régurgitations acides, le vomissement chronique (alcoolisme), certains troubles du com-portement alimentaire (TCA) comme l’anorexie-boulimie ou le mérycisme. L’aspect clinique des lésions érosives est polymorphe, mais, d’une manière générale, les surfaces sont lisses (efface-ment progressif de la micro-géographie de surface), en forme de cupules sur les sommets cuspidiens. p6»

Introduction

Les nombreux programmes de pré-vention ont permis de diminuer signi-ficativement la prévalence de la carie au cours du vingtième siècle, mais l’éro-sion s’est insidieusement substituée à cette pathologie. Une récente étude multicentrique1 rapporte en effet que près de 30 % des jeunes européens âgés entre 18 et 35 ans présentent des lésions érosives. Ce mode d’usure survient lorsqu’une attaque chimique d’origine non bactérienne (acide, ché-latant) rompt les liaisons intermolé-culaires des tissus dentaires ou des matériaux restaurateurs, potentialisant de manière considérable les différents autres modes d’usure mécaniques (attrition et abrasion). Les principaux p2» 1

Fig. 1 : Prothèse amovible mandibulaire stabilisée par une barre en cobalt/chrome fraisée par CFAO, pourvue d’attaches à 2 degrés d’inclinaison fixées par des micro-vis et d’une suprastructure en cobalt/chrome coulée incorporée dans de la résine. | Fig. 2 : Après la préparation du maître-modèle monté en articulateur, le montage diagnostique est élaboré afin de rétablir l’esthétique et la fonction, indépendamment de la position et du type des implants. | Fig. 3 : Un gabarit en résine est créé sur le maître-modèle après positionnement des quatre transferts d’implant métalliques. Après durcissement, il a été taillé afin d’éliminer tout effet de rétraction ou imprécision survenu pendant la polymérisation ; le guide a été envoyé à la clinique. | Figs. 4 et 5 : Après l’essayage du gabarit en bouche, le wax-up a été vissé sur les transferts et un modèle d’essai a été élaboré afin de vérifier la précision et la passivité de la structure à réaliser. | Fig. 6 : L’adéquation entre la position du wax-up et celle des implants posés dans la cavité orale est examinée au moyen du gabarit en résine ; ensuite, le montage diagnostique des dents, le modèle et la position des implants ont été scannés. |

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Fig. 1 : Les lésions en forme de cupules au niveau des sommets cuspidiens, avec exposition de plages dentinaires, sont caractéristiques de l’érosion.| Fig. 2 : Les lésions palatines antérieures au maxillaire sont en faveur d’un trouble du comportement alimentaire actif ou ancien. Les marges amélaires proches des muqueuses bénéficient d’un potentiel de reminéralisation supérieur et sont souvent préservées de l’érosion grâce au fluide gingival qui tamponne localement le pH. |

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ter des modifications au projet.

Les structures ont été envoyées au chirurgien-dentiste pour des es-sais en bouche (Fig. 11). Durant la conception, les zones précises où les attaches devaient être positionnées avaient été soigneusement détermi-nées et il avait été demandé au centre de fraisage d’usiner les f iletages in-ternes de la barre afin de pouvoir y visser directement les attaches après le polissage et la f inition ; les attaches les mieux appropriées ont alors été vissées en vue d’obtenir le niveau de

fonction (Fig. 2). Durant l ’es-sayage, le gabarit de positionnement qui avait été préparé au laboratoire sur le maître-modèle a également été vérif ié (Fig. 3) af in de s’assurer de l ’adéquation entre les implants et le wax-up. Le gabarit a été vissé sur les implants et stabilisé au moyen de résine aux endroits où il n’était pas ajusté ; on peut de la sorte être assuré de la position des implants. Le gaba-rit a été renvoyé au laboratoire pour vérif ier la précision de la position du

de prothèse qui devait être créé (Fig. 7). Une barre doit être conçue avec précision jusque dans le moindre dé-tail, y compris les surfaces en regard des gencives, de façon à permettre au patient de nettoyer ses dents quoti-diennement. C’est à ce stade seule-ment qu’il est possible d’identif ier le type d’attaches à utiliser et où les placer af in de parvenir à une réten-tion satisfaisante et à une fonction adéquate (Fig. 8).

La conception terminée, le dos-sier numérique a été expédié au

centre de fraisage qui a fabriqué la barre dans un alliage chrome/cobalt puis l ’a envoyée au laboratoire où une première vérif ication de la pas-sivité et de la précision a été effec-tuée au moyen d’une jauge (Fig. 9). Après confirmation de la passivité sur le maître-modèle, un autre test a été effectué essentiellement sur les zones péri-implantaires (Fig. 10). La clé linguale en silicone placée sur le modèle a permis d’examiner l ’espace disponible pour la construction de la suprastructure et de la prothèse ; à ce point, il est encore possible d’appor-

wax-up et son adaptation passive sur le maître-modèle (Figs. 4 et 5). À ce stade, après vérif ication du montage diagnostique et du positionnement adéquat du wax-up, le modèle, le pilier de scannage et le montage dia-gnostique des dents (Fig. 6) ont été scannés.

Le montage diagnostique des dents devenu translucide, la modélisation de la barre a commencé, compte tenu des espaces disponibles et du modèle

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Fig. 7 : Après avoir rendu le montage diagnostique des dents translucide, la conception de la structure a commencé en fonction des espaces disponibles et de la position des dents et des implants. Le plan masticatoire a également été évalué au regard du plan principal de la structure. | Fig. 8 : Le projet de la barre se poursuit par la vérification de tous les détails avant l’envoi du dossier numérique. Même le choix du type d’ancrage doit être soigneusement évalué selon le type de structure et les espaces disponibles. | Fig. 9: Après l’envoi du dossier, la structure a été fabriquée par le centre de fraisage. La première vérification doit porter sur la précision et la passivité. Ce test a été réalisé sur le modèle d’essai construit au moyen du gabarit en résine. | Fig. 10 : Détail de la structure positionnée sur les gencives en silicone, examen des zones péri-implantaires et adjacentes à la barre afin de déterminer la position adéquate. | Fig. 11 : La barre étant terminée, la clé en silicone du montage diagnostique est positionnée et les espaces disponibles sont examinés. | Fig. 12 : La possibilité de visser et de dévisser les attaches de rétention permet non seulement de les changer en cas d’usure, ultérieurement mais également à tout moment pendant la conception de la suprastructure. Fig. 13 : Après tous les contrôles nécessaires, la structure est polie avant la fabrication de la suprastructure. | Fig. 14 : Après le polissage, la maintenance de l’hygiène est vérifiée sur toute la longueur de la barre. | Fig. 15 : Après le polissage, la structure a été fabriquée directement sur la suprastructure au moyen d’un modèle en résine et d’éléments préformés coulables, et le tout a été vérifié à l’aide de la clé en silicone palatine. | Fig. 16 : La suprastructure pourvue des tiges de coulée principales et secondaires ainsi que de la barre de stabilisation. | Fig. 17 : La suprastructure coulée. | Fig. 18 : La suprastructure est examinée au moyen d’un spray de marquage pour déceler les zones de friction et les mauvais points de contact en vue de l’adaptation correcte sur la barre. |

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rétention visé préalablement (Fig. 12). Le polissage terminé, la supras-tructure de la barre pouvait être fa-briquée (Fig. 13). Une étape délicate est l ’aff inage et le polissage parfait des zones avoisinant les implants et les tissus mous car la suprastruc-ture ne doit exercer aucune pression (Fig. 14). Il est possible d’élaborer la suprastructure au moyen d’une technique indirecte permettant de répliquer le modèle, ou par CAO, ou encore au moyen de résine appliquée directement sur la structure, comme c’est le cas dans cet article. Ceci fait

et avant la coulée de la structure, une vérif ication supplémentaire des volumes et espaces disponibles (Fig. 15) a été réalisée à l ’aide des clés en silicone. Ensuite, des tiges de coulée et une barre de stabilisation ont été f ixées dans la zone postérieure de la suprastructure (Fig. 16).

Immédiatement après la coulée, toutes les parties de la suprastructure ont été examinées quant à la qualité de l ’alliage. Un spray de marquage a été utilisé pour contrôler si l ’ajuste-ment de la suprastructure sur la barre

supprimer toutes les traces d’abrasion métallique (Fig. 21). Si tous ces élé-ments sont bien maîtrisés, le résultat sera une adaptation parfaite de la suprastructure, assortie d’une fric-tion négligeable, et des attaches par-faitement centrées dans les boîtiers, comme illustré dans la Fig. 22. C’est à ce moment seulement que les coiffes noires du laboratoire ont été mises en place et que la suprastructure a été placée sur la barre après l ’application d’un spray de marquage ; celui-ci permet de contrôler le fonctionnement des attaches durant l ’in- p4»

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s’effectuait avec une pression mini-male (Figs. 17 et 18). Des systèmes de grossissement ont été utilisés pour déceler toutes les zones de friction ou de pression inadéquate, tant sur la barre que la suprastructure ; grâce à cette technique, il est possible de vérif ier si la structure et les attaches de rétention fonctionnent au niveau maximal (Figs. 19 et 20). Les dispo-sitifs de grossissement, tels que des microscopes, permettent une meil-leure distinction entre les zones à éli-miner et les zones qui ne doivent être que polies car il est indispensable de

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Fig. 19 : Détail d’une zone de précontact pendant l’insertion de la suprastructure sur la barre. À ce stade la barre ne comportait pas encore de coiffes de rétention. | Fig. 20 : Vue au microscope des zones de friction de la suprastructure ; pendant le test, il est possible d’observer les zones vertes et les surfaces d’abrasion. | Fig. 21 : Les surfaces d’abrasion qui doivent être polies à l’aide de fraises appropriées afin d’obtenir le degré adéquat de friction sont recherchées sous un plus fort grossissement. | Fig. 22 : L’adaptation correcte de la suprastructure a été réalisée sans les attaches afin d’éviter toute interférence et permettre la recherche de l’interface adéquate. | Fig. 23 : Après vérification du degré satisfaisant de friction de la suprastructure, toutes les coiffes de rétention fabriquées par le laboratoire ont été mises en place. La barre et les attaches ont de nouveau été pulvérisées avec le spray de marquage et l’adaptation correcte a été vérifiée. | Figs. 24 et 25 : Après le retrait de la suprastructure, les zones rétentives des attaches ont été examinées au microscope ; les surfaces de contact inadéquates des attaches indiquent leur degré d’inef-ficacité. La cause est due à la présence sur la structure de certains points qui doivent être éliminés car ils contrarient l’insertion de la barre. Fig. 26 : Après la correction des points qui perturbent le fonctionnement adéquat des attaches, la suprastructure est parfaitement adaptée sur la barre, ce qui est indiqué par les surfaces de contact adéquates sur les attaches. | Fig. 27 : Après tous les tests fonctionnels sur la structure et la suprastructure, les espaces disponibles sont vérifiés à l’aide de la clé linguale en silicone. | Fig. 28 : Les dents ont été repositionnées au moyen de la clé vestibulaire en silicone. | Fig. 29 : La structure et la suprastructure ayant été fabriquées au moyen des clés en silicone, le repositionnement des dents est aisément réalisé vu la disponibilité de l’espace nécessaire, sans porter atteinte aux dents. | Fig. 30 : Détail du modelage des tissus mous après le repositionnement des dents. |

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sertion (Fig. 23). La suprastructure a été retirée et les attaches ont été examinées au mi-croscope. Il s’est avéré que certaines zones étaient inadaptées ; en effet, le retrait du vernis-laque (Figs. 24 et 25) entourant les attaches laissait en-trevoir des contacts inappropriés. En conséquence, les coiffes ne seraient pas eff icaces dans les zones réten-tives des sphères en raison de cer-tains points de la barre compromet-tant l ’insertion de la suprastructure. Après l ’élimination de ces points de friction et un second test, la

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structure était mieux adaptée sur les attaches (Fig. 26).

À ce stade, la prothèse pouvait être f inalisée en utilisant la clé en silicone pour vérif ier les espaces et repositionner les dents (Figs. 27 et 28). L’importance que revêt l ‘utilisa-tion des clés en silicone pendant la conception et la f inition est visible dans la Figure 29, où l ’on observe clairement l ’espace disponible pour le repositionnement des dents. Le montage diagnostique est reproduit eff icacement et rapidement sans en-dommager les dents, tout en conser-vant toutes les fonctionnalités du projet initial (Fig. 30).

Après le repositionnement et l ’éla-boration du nouveau modèle en cire, celui-ci ainsi que la prothèse ont été placés dans le mouf le à injection, et f ixé au moyen d’une base en sili-cone (Fig. 31). La cire a été élimi-née, le modèle nettoyé et isolé, puis les dents ont été repositionnées dans la clé en silicone, la suprastructure a été sablée, traitée par un primer, un opaque, polymérisée et replacée sur

le modèle (Fig. 32). La résine a été injectée dans le mouf le et après sa polymérisation, la prothèse terminée a de nouveau été vérif iée sur l ’articu-lateur avant d’être polie (Figs. 33 et 34). Même l ’intrados a été aff iné et poli, et seulement après ces dernières préparations, les coiffes de rétention ont été insérées dans la prothèse. Ces coiffes assurent la rétention souhai-tée par le patient et prévue pour le projet (Fig. 35). Le polissage ter-miné, la structure a été envoyée au clinicien ; le polissage est une phase délicate du processus qui vise à éviter l ’adhérence de la plaque (Fig. 36).

Au cours du test f inal, la barre étant vissée dans la bouche du pa-tient, il est préférable de revérif ier les zones péri-implantaires et les espaces appropriés à une hygiène quoti-dienne (Fig. 37). Après l ’insertion, la prothèse est de nouveau examinée et éventuellement refusée ou remode-lée ; Quelques jours après, le patient s’est représenté, extrêmement satis-fait du travail accompli et un large sourire aux lèvres (Figs. 38–40).

Conclusion

Comme il ressort de cet article, l ’ importance que revêt l ’utilisation de systèmes de grossissement est f lagrante, y compris pour les pro-thèses amovibles, car ils permettent de vérif ier l ’adaptation parfaite de la suprastructure sur la barre et le fonctionnement adéquat des attaches de rétention. Il est ainsi possible de protéger le système entier des ten-sions internes négatives susceptibles d’être transmises aux implants et, par conséquent, de prolonger la vie des attaches et de toute la prothèse.

Article paru dans le CAD-CAM Magazine 1-2017

Évaluation de l’adaptation de prothèses amovibles au moyen de systèmes de grossissement

p3» Les auteursDr Gualtiero Mandelli

Diplômé en médecine et en chirurgie à l’université de Milan en 1985. Après ses études, il a accompli trois spécialisations de troisième cycle en orthodontie, sto-matologie et pédiatrie à la même université. Il a été professeur invité à la faculté d’orthodontie de l’univer-sité de Parme entre 2003 et 2010 et depuis 2011, il est professeur invité à l’université de Brescia dans le cadre de cours de spécialisation en orthodontie. Il exerce dans son cabinet dentaire privé en Lombardie. Il est membre de la SIDO (Società Italiana di Ortodonzia) depuis 1995. Le Dr Mandelli est également l’auteur de divers ouvrages scientifi ques et a participé à des exposés et présentations à l’occasion de nombreux cours et congrès.

Carlo Borromeo

a fondé le laboratoire dentaire italien Borromeo en 1988, spécialisé en fabrication de prothèse sur implants au moyen de la CFAO. Il coopère avec Nobel Biocare Procera, Dental Wings, Rhein’83 et d’autres entreprises afi n d’accroître son expertise dans leurs matériaux. Il est un auteur largement publié dans l’industrie de l’édition, et présente et participe à de nombreux cours et confé-rences dans le cadre de laboratoires dentaires.

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Fig. 31 : Le modèle et la prothèse ont été introduits dans le moufl e aux fi ns de traitement. | Fig. 32 : La suprastructure est traitée par sablage et enduite de primer et d’une couche d’opaque. | Figs. 33 et 34 : Détails de la prothèse après l’injection de résine. | Fig. 35 : L’intrados de la supras-tructure a été poli et toutes les coiff es de rétention ont été insérées. Pendant l’essayage, il sera décidé s’il ya lieu de les remplacer par un nombre plus élevé ou moins élevé de coiff es de rétention. | Fig. 36 : La prothèse et les structures ont été polies et sont prêtes pour le test fi nal. | Fig. 37 : La structure vissée en bouche. | Figs. 38 et 39 : Prothèse dans la bouche du patient. | Fig. 40 : Examen fi nal après l’insertion de la prothèse ; à ce stade, la stabilité de la prothèse est vérifi ée.

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Un consensus de 70 parodontologues et scien-tifiques médicaux éminents issus du monde entier, a donné lieu au constat suivant : pour la prévention de la parodontite, l’élimination et ensuite le maintien sous contrôle de la plaque dentaire par une hygiène buccale régulière et efficace jouent un rôle décisif.1 Des conseils dentaires compétents peuvent donner un coup de pouce pour inciter le patient à adopter une meilleure hygiène buccodentaire : la pratique quotidienne de la prophylaxie en 3 étapes, c’est-à-dire le brossage des dents, le nettoyage des espaces interdentaires et ensuite l’appli-cation d’un bain de bouche (par exemple Lis-terine®) améliore la santé buccodentaire des patients. Deux méta-analyses récentes confir-ment cet effet positif. 2,3

Recommandations actuelles pour la prévention des maladies parodontalesLes responsables des caries et de la parodontite sont les bactéries présentes dans le biofilm. La mesure la plus importante pour prévenir les problèmes de gencives consiste donc à contrôler systématiquement le biofilm.2,4 Et la méthode la plus efficace réside dans l’élimination de la plaque via le brossage des dents, complété par l’utilisation de brossettes interdentaires. Mais cette méthode est encore plus incisive lors-qu’elle est renforcée par l’usage d’un bain de bouche.5,6 Telle est la conclusion d’un consen-sus auquel ont abouti plus de 70 parodontolo-gues et scientifiques médicaux faisant figure de sommités mondiales. Sous le leadership de la Fédération européenne de Parodontologie (European Federation of Periodontology, EFP) et avec l’appui financier de Johnson & Johnson et de Procter et Gamble, dans le cadre du 11e European Workshop of Periodontology qui s’est tenu en novembre 2014, les experts, répartis en quatre groupes, ont étudié les données récentes sur le thème de la prévention des maladies parodontales et péri-implantaires. À partir des connaissances acquises à cette occasion, et pu-bliées ensuite dans le Journal of Clinical Perio-dontology, des guides pratiques ont été rédigés

à l’intention des dentistes, des soignants spécia-lisés et des patients.

Amélioration prouvée lorsque le brossage mécanique est complété par un bain de bouche aux huiles essentiellesL’idéal serait que les dentistes incitent leurs pa-tients à participer à leur propre hygiène bucco-dentaire, et qu’ils les persuadent de l’efficacité de la prophylaxie quotidienne en trois étapes. L’impact positif a été confirmé par une récente méta-analyse3 qui inclut les données de plus de 5000 sujets. D’après celle-ci, en complétant le brossage mécanique, l’utilisation des brossettes interdentaires ou du fil dentaire, par l’applica-tion d’un bain de bouche aux huiles essentielles (comme Listerine par exemple), on constate après 6 mois qu’il y a 5 fois plus de surfaces exemptes de plaque dentaire qu’en appliquant le traitement mécanique seul.3

Dans le cadre d’une autre méta-analyse2, l’effet de bains de bouche ou de pâtes ou gels dentifrices avec effet réducteur de plaque en complément du brossage mécanique, a été testé chez des patients âgés de 10 à 50 ans qui présentaient des problèmes de gencives. Cette étude confirme que les bains de bouche incluant des agents chimiques anti-plaque ont un effet positif supplémentaire significatif sur le contrôle de l’inflammation gingivale et de la plaque den-taire. En outre, il a été souligné que les agents

chimiques anti-plaque ont plus d’effet sur les gingivites et le contrôle de la plaque lorsqu’ils sont administrés sous la forme de bains de bouche plutôt qu’incorporés au dentifrice.2

Prophylaxie aux huiles essentielles Les résultats d’étude1,2,3 mettent en évidence les avantages supplémentaires de l’utilisation de bains de bouche aux huiles essentielles (tels que Listerine par exemple). Des huiles essentielles lipophiles telles que le thymol, le menthol, l’eucalyptol et le salicylate de mé-thyle sont capables de pénétrer profondément dans le biofilm. La structure du biofilm est dé-gradée sous l’effet des huiles essentielles, qui détruisent les parois cellulaires des germes présents dans le biofilm.7 Ceci a pour effet de détacher et de dissoudre le biofilm, même dans des endroits qui sont inaccessibles à la brosse à dents et au fil dentaire. En outre, les propriétés hydrophobes des huiles essentielles, entravent la formation d’une nouvelle pellicule de bactéries agrégées. Ainsi, les huiles essen-tielles ralentissent la prolifération bactérienne et réduisent l’accumulation de plaque dentaire. Dans le contexte de la prophylaxie en 3 étapes, donc en complément du brossage des dents et du nettoyage des espaces interdentaires, les bains de bouche peuvent donc avoir un effet positif sur le contrôle de la plaque et la santé des gencives.

1 Chapple ILC et al.: Primary prevention of periodontitis: managing gingivitis. J Clin Periodontol 2015; 42 (Suppl. 16): S71-76. 2 Serrano J et al.: Efficacy of adjunctive anti-plaque chemical agents in managing gingivitis: a systematic review and meta-analysis. J Clin Periodontol 2015; 42 (Suppl. 16): S106-138. 3 Araujo MWB, Charles C et al. Meta-analysis of the effect of an essential oil-containing mouthrinse on gingivitis and plaque. JADA 2015; 146(8): 610-622. 4 Díaz PI, Kolenbrander PE: Subgingival Biofilm Communities in Health and Disease. Rev. Clin. Periodoncia Implantol. Rehabil. Oral Vol. 2(3); 187-192, 2009. 5 Sharma N et al.: Adjunctive benefit of an essential oil containing mouthrinse in reducing plaque and gingivitis in patients who brush and floss regularly. A six-month study. J Am Dent Assoc2004; 135: 496–504. 6 European Federation of Periodontology (EFP): Guidelines for effective prevention of periodontal diseases, http://prevention.efp.org/prevention-workshop/ 6 Fine DH et al. Effect of rinsing with an essential oil-containing mouthrinse on subgingival periodontopathogens. J Periodont 2007; 78: 1935–1942.

La formation et la maturation de plaque dentaire entraînent des risques

Dents lisses, haleine fraîche haleine fraîche

Formation d‘une pellicule pellicule

glyco-protéinique sur la dent

Colonisation microbienne microbienne

initiale

Formation de colo-nies bactériennes nies bactériennes et d‘une matrice extracellulaire

Organisation des bactéries en un bactéries en un

biofilm

Maturation du biofilmbiofilm

Biofilm complètement complètement

développé

ADVERTORIAL

La parodontite : plus répandue qu’on ne le pense Recommandation pour le renforcement des mesures de prévention et avantages de la prophylaxie en 3 étapes

Brossage desdents 0 min. 30 min. 6 h 12 h 24 h 2 j

76 Dental Tribune édition belge Mai 2018 Mai 2018Dental Tribune édition belge

Dans certains cas, les réper-cussions esthétiques et fonctionnelles sont si importantes qu’une prise en charge restauratrice s’impose. Afin de respecter les tissus dentaires résiduels, certaines approches conservatrices existent. Celle proposée depuis 2005 par l’école de Médecine dentaire de Genève suscite un grand intérêt de par sa faible invasivité et sa systématisa-tion. Elle prévoit de remplacer les tis-sus manquants plutôt que d’en retirer davantage afin de restaurer les pertes tissulaires. Elle répond donc à un gra-dient thérapeutique adapté à la sévérité des lésions érosives qui concerne les dents antérieures mais également les dents postérieures. A cet effet, diffé-rentes étapes spécifiques s’enchainent. D’une manière générale elles pré-voient :

– de matérialiser au laboratoire le projet esthétique à l’aide de cires de diagnostic (« wax-up »),

– de transposer en situation clinique ce projet esthétique en confection-nant des masques (« mock-up ») à l’aide de clés en silicone remplies de résine acrylique ou de compo-site chauffé,

– de préparer sélectivement les tissus dentaires au travers de ces masques afin de préserver au maximum les tissus dentaires résiduels.

Toutes ces actions doivent naturel-lement tenir compte des impératifs biologiques, esthétiques et occlu-saux ce qui peut sembler compliqué de prime abord. Aussi, af in de se familiariser avec ces techniques in-novantes, l ’ADF a prévu lors de son prochain Congrès une séance inté-gralement dévolue à ces différentes problématiques. Au cours de cet ate-lier de travaux pratiques (D 84), les participants pourront en effet mani-puler les différents matériels et maté-riaux afin de calibrer les préparations au travers de masques intégraux (« full mock-up »).

1. Reconnaitre les atteintes érosives et leurs étiologies

Afin de prendre en charge les lésions érosives de manière spécifique, il est important de savoir les reconnaître. La présence de surfaces dentaires lisses avec persistance des bords amé-laires intacts (notamment cervicaux) est caractéristique des lésions érosives débutantes. Les lésions en forme de cupules au niveau des sommets cuspi-diens sont également un signe d’appel (Fig. 1). Enfin, la présence de restau-rations anciennes non altérées par l’at-taque acide (amalgame, composite) qui apparaissent en surplomb doit guider la démarche diagnostique. D’une ma-nière générale, les formes cliniques des lésions érosives diffèrent selon la source d’acidité. En effet, une atteinte unila-térale doit plutôt orienter le diagnos-tic vers un RGO durant le sommeil (le patient étant allongé selon un côté préférentiel). En revanche, des lésions antérieures, en particulier palatines ou linguales, seront plutôt en faveur d’un trouble du comportement alimentaire (TCA) de type anorexie-boulimie (Fig. 2), tandis que des lésions géné-ralisées sur les faces vestibulaires et/ou occlusales orienteront vers une origine exogène et une alimentation à risque (Fig. 3).

De nombreuses classifications existent pour diagnostiquer et suivre l’évolution des lésions érosives. Parmi celles-ci, l’examen BEWE (Basic Ero-sive Wear Examination) développé par Bartlett et coll.2 ainsi que la classifica-tion ACE (Anterior Clinical Erosive classification) proposée par Vailati et Belser3 sont particulièrement adaptées aux impératifs cliniques. Des photo-graphies intra-buccales sont également très utiles.

2. Les concepts contemporains de prise en charge des lésions érosives

Peu d’approches conservatrices existent lorsque des lésions érosives

sont présentes. Celle proposée par Vailati et ses collaborateurs prévoit de remplacer les tissus manquants plutôt que d’en retirer davantage afin de res-taurer les pertes tissulaires. Elle répond à un gradient thérapeutique adapté à la sévérité des lésions érosives. La classi-fication ACE qui comprend 6 classes permet d’apprécier la gradation de la prise en charge.

Classe I

Elle est caractérisée par un simple aplatissement cingulaire des incisives maxillaires, sans exposition dentinaire. Dans ce cas d’atteinte érosive primaire l’émail est encore présent sur tout le pourtour coronaire si bien qu’aucun traitement restaurateur n’est recom-mandé. Les mesures de prévention (fluoration, application de complexes phospho-calciques, etc.) restent en re-vanche indiquées.

Classe II

Elle est caractérisée par une exposi-tion dentinaire au niveau des points de contact occlusaux palatins. Les crêtes marginales des incisives ne sont en re-vanche pas endommagées. La dentine étant moins minéralisé que l’émail elle s’use plus rapidement. Selon l’approche genevoise, il est donc conseillé de stop-per précocement l’évolution des lésions, en particulier lorsque la cinétique de l’usure est importante. Deux types de restaurations sont alors indiquées, les composites directs ou indirects. Afin de contourner les effets de l’éruption continue des dents et, par-delà, de dis-poser d’un espace inter-occlusal adé-quat, un traitement orthodontique peut être envisagé. Cela limite le traitement restaurateur au secteur antérieur. Une seconde approche consiste à légèrement augmenter la dimension verticale d’oc-clusion (DVO). Dans ce cas, toutes les dents postérieures doivent être restau-rées sur au moins une arcade, à l’aide de composites directs, sans aucune pré-paration dentaire. Notons que les tech-niques indirectes restent déconseillées pour rétablir le calage occlusal car le faible espace prothétique disponible imposerait de davantage préparer les dents postérieures pour confectionner des restaurations suffisamment épaisses

et résistantes. Une telle approche ne répond donc pas au principe de dentis-terie mini-invasive.

Classe III

Elle est caractérisée par une plage dentinaire distincte au niveau palatin ainsi que par une réduction du bord libre des incisives maxillaires n’excé-dant pas 2 mm de hauteur. D’un point de vue thérapeutique, l’idéal est de ne remplacer que les tissus dentaires absents à l’aide de composites (directs ou indirects) mais le problème de l’es-pace prothétique disponible se pose de nouveau. Un traitement orthodontique reste envisageable pour éviter d’avoir à augmenter la DVO et donc d’intervenir au niveau des dents postérieures, mais lorsqu’il n’est pas retenu, une technique particulière a été proposée par Fran-cesca Vailati et Urs Belser en 20084–6. Il s’agit de la technique en trois temps ou « three-step technique ». Celle-ci comprend :

– une première phase permettant de valider les nouveaux critères esthé-tiques antérieurs et la ligne basse du sourire jusqu’aux molaires. A cet effet, après avoir réalisé une empreinte à l’alginate des arcades érodées, des moulages en plâtre sont montés en articulateur en oc-clusion d’intercuspidie maximale (OIM). Ils sont ensuite adressés au laboratoire où un technicien effectue des cires de diagnostic ou wax-up, uniquement au niveau des faces vestibulaires des dents maxil-laires (à l’exclusion des secondes molaires). Une clé en silicone ri-gide est par la suite élaborée sur la prospective du projet prothétique (Figs. 4a et b). Au cabinet, une fois remplie de résine acrylique autopo-lymérisable (e.g. Protemp®, 3M ; Structur®, VOCO ; Luxatemp®, DMG) cette clé en silicone est po-sitionnée à même les dents maxil-laires, sans aucune préparation pré-alable. Après polymérisation, elle est retirée et le pro jet restaurateur, communément nommé « masque » ou mock-up est alors positionné en situation clinique (Figs. 5a et b). Il peut d’emblée être validé ou modifié par adjonction ou sous-

traction. Il est ensuite porté par le patient plusieurs jours en situation quotidienne afin qu’il le valide aidé de son entourage. Notons que la rétention est généralement assurée par la solidarisation des éléments, mais si besoin, elle peut être com-plétée par un traitement ponctuel de l’émail vestibulaire à l’acide ortho-phosphorique, voire éven-tuellement par l’application d’une pointe d’adhésif.

– une deuxième phase prévoit d’éla-borer des restaurations postérieures provisoires et de rehausser la DVO. Pour cela, au laboratoire, le wax-up commencé lors de la première étape est achevé au niveau des cuspides palatines des dents pos-térieures maxillaires (Fig. 6). Les faces occlusales des prémolaires et des molaires mandibulaires sont éventuellement modifiées par adjonction de cire afin de recréer un calage occlusal optimal. Lors de cette étape, la DVO est rehaus-sée de manière arbitraire depuis l’OIM en contrôlant cependant l’inocclusion antérieure crée par les nouvelles morphologies posté-rieures. Des clés en silicone rigide (plus ou moins transparentes) sont ensuite élaborées sur les wax-up des dents postérieures. Elles sont utilisées en clinique afin d’élabo-rer des « masques intégraux » ou full mock-up (en résine acrylique ou en composite chauffé) au niveau des prémolaires et des molaires, les dents antérieures restant en inoc-clusion pour une période arbitrai-rement fixée à 1 mois.

– une troisième phase permet en-fin de recréer un guide antérieur esthétique et fonctionnel. A cet effet une technique « bilami-naire » ou « sandwich » innovante est préconisée car elle présente deux avantages majeurs. Le pre-mier est de permettre d’avoir un axe d’insertion horizontal ce qui limite significativement la perte tissulaire qui est imposée par la mise de dépouille associée à une insertion verticale (classi-quement utilisée pour les coiffes périphériques). Le second est de

Usure et érosion sévères : masques et préparation

p1»

Fig. 3 : lésions érosives vestibulaires liées à une succion prolongée de citron en quartiers. (Crédit photographique: M. Jalladaud, M. Pomperski, E. d’Incau) | Fig. 4a : clé en silicone rigide élaborée sur le wax-up des faces vestibulaires maxillaires. Elle permet de transposer le projet esthétique directement en bouche (travaux prothétiques réalisés par le laboratoire Esthetic Oral, Hélène et Didier Crescenzo). | Fig. 4b : vue occlusale de la clé en silicone. La découpe cervicale et les évents interproximaux facilitent grandement l’enlèvement des excès de résine lors de la confection du masque ou mock-up. | Fig. 5a : Denture fortement érodée et disgracieuse. Une réfection s’impose. | Fig. 5b : résultat immédiat après la confection du masque ou mock-up. Celui-ci permet de valider les critères esthétiques | Fig. 6 : Wax-up intégral de l’arcade maxillaire (travaux prothétiques réalisés par le laboratoire Esthetic Oral, Hélène et Didier Crescenzo). | Fig. 7 : Les masques ou mock-up guident la préparation qui est réalisée dans le volume final de la prothèse et non au dépend des tissus résiduels. |

3

5a

4a

6

4b

7

5b

76 Dental Tribune édition belge Mai 2018 Mai 2018Dental Tribune édition belge

tenir compte des comportements biomécaniques spécifi ques de la dentine et de l ’émail tel que dé-montrés par Pascal Magne lors d’essais mécaniques et d’études en éléments fi nis. Selon la théorie de « la raquette de tennis », l ’émail apporte de la solidité de part sa rigidité (comme le cadre d’une raquette) alors que la dentine permet d’amortir les contraintes (comme le tamis d’une raquette). Aussi, après avoir nettoyé les dents antérieures et eff ectué une empreinte, des facettes palatines en composite sont élaborées au laboratoire puis collées en cli-nique. Dans un second temps, un nouveau mock-up tenant compte des morphologies vestibulaires est confectionné afi n de calibrer les préparations avec des fraises spécifi ques selon la technique des rainures (Fig. 7). Des facettes vestibulaires en céramique sont ensuite élaborées puis collées. Le traitement global peut enfi n être achevé (éventuellement par qua-drant) au niveau postérieur. Afi n de limiter les pertes tissulaires, les préparations sont là encore directement eff ectuées au travers des mock-up (sauf au niveau des secondes molaires qui en sont dépourvues) à l ’aide de fraises calibrées. Des rainures sont clas-siquement eff ectuées sur les faces occlusales puis elles sont réunies. Des « overlays », « veneerlays », « onlays » ou « table-tops » en cé-ramique, composite ou matériaux hybrides sont fi nalement élaborés et collés.

Notons que lorsque l’érosion des dents antérieures est limitée et qu’au-cune modifi cation n’est à apporter au niveau de la face vestibulaire, la tech-nique que nous venons de décrire dé-bute directement à la deuxième étape. Au niveau antérieur, seules les faces palatines sont ensuite élaborées en composite. Il s’agit de la « three-step technique » modifi ée.

Classe IV

Elle est caractérisée par une impor-tante exposition de dentine au niveau palatin, par une persistance de l’émail vestibulaire ainsi que par une réduction du bord libre des incisives maxillaires supérieure à 2 mm de hauteur. Selon ses concepteurs, la three-step technique reste recommandée dans une telle si-tuation clinique.

Classe V

Dans ce cas, en plus d’une impor-tante plage dentinaire palatine et d’une réduction de plus de 2 mm de la hauteur des bords libres, l’émail vestibulaire n’est plus présent. Là encore la « three-step-technique » semble envisageable mais à titre expérimental, donc dans un contexte clinique parfaitement contrôlé.

Conclusion

Les concepts des traitements odonto-logiques sont en permanente évolution. Ils doivent nécessairement s’inscrire dans une démarche de préservation tis-sulaire. Dans la mesure où les lésions d’érosion sont liées à un processus de destruction irréversible qui touche sou-vent les plus jeunes, il est nécessaire de disposer de techniques restaura-trices les plus conservatrices possibles afi n de ne pas aggraver la situation et de conserver le capital tissulaire aussi

longtemps que possible. La gradation de la prise en charge des lésions éro-sives mise en place depuis plus de dix ans par l’école genevoise (Geneva Ero-sion Study) semble extrêmement pro-metteuse car elle respecte les impératifs biologiques, esthétiques et mécaniques. Elle fait parfois appel à la « three-step technique » dont les résultats cliniques à moyen terme sont très encoura-geants7. Il est cependant nécessaire de répliquer les essais cliniques avant de généraliser cette technique qui reste malgré tout très exigeante, tant au ca-binet qu’au laboratoire.

3 Vailati F, Belser UC. Classifi ca-tion and treatment of the anterior maxillary dentition aff ected by den-tal erosion : the ACE classifi cation. Int J Periodontics Restorative Dent 2010 ; 30(6) : 559-571.

4 Vailati F, Belser UC. Full-mouth adhesive rehabilitation of a seve-rely eroded dentition : the three step technique. Part 1. Eur J Esthet Dent 2008 ; 3(1) : 30-44.

5 Vailati F, Belser UC. Full-mouth adhesive rehabilitation of a seve-rely eroded dentition : the three

step technique. Part 2. Eur J Esthet Dent 2008 ; 3(2) : 128-146.

6 Vailati F, Belser UC. Full-mouth adhesive rehabilitation of a seve-rely eroded dentition : the three step technique. Part 3. Eur J Esthet Dent 2008 ; 3(3) : 236-257.

7 Vailati F, Gruetter L, Belser UC. Adhesively restored anterior maxil-lary dentitions aff ected by severe erosion : up to 6-years results of a prospective clinical study. Eur J Esthet Dent 2013 ; 8(4) : 506-530.

Bibliographie

1 Bartlett DW, Lussi A, West NX, Bouchard P, Sanz M, Bourgeois D. Prevalence of tooth wear on buccal and lingual surfaces and possible risk factors in young European adults. J Dent 2013 ; 41(11) : 1007-1013.

2 Bartlett D, Ganss C, Lussi A. Basic Erosive Wear Examination (BEWE) : a new scoring system for scientifi c and clinical needs. Clin Oral Invest 2008 ; 12 Suppl 1 : S65-S68.

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98 Dental Tribune édition belge Mai 2018 Mai 2018Dental Tribune édition belge

Avoir la capacité de surveiller en temps réel ce qui se passe dans notre corps lorsque nous consommons cer-tains produits peut être une valeur in-estimable dans le contexte des soins de santé et des études cliniques. Jusqu’á présent, ce type de surveillance dépen-dait de l’utilisation de dispositifs porta-bles qui souffraient de limitations telles que la nécessité d’un protège-bouche, le câblage encombrant ou le remplace-ment fréquent de capteurs dégradés.

Dans cette optique, les chercheurs de l’école d’ingénierie de Tufts Universi-ty ont cherché à adopter une approche technologique plus avancée, dévelop-pant un capteur avec une empreinte de 2mm x 2mm. Ce capteur se fixe à la sur-face irrégulière d’une dent et, à la mani-ère d’un péage sur autoroute, le capteur transmet sans fil les données en réponse aux signaux radiofréquences entrants.

Le capteur est composé de trois cou-ches successives, une couche bioréactive centrale qui absorbe les nutriments ou d’autres produits chimiques détectés, et deux couches externes composées d’an-neaux en or en forme de carré. Ensem-ble, les trois couches agissent comme une antenne minuscule, recueillant et transmettant des ondes dans le spec-tre de radiofréquences. Lorsqu’ une

Les chercheurs ont utilisé des pep-tides dérivés de amélogénine, la pro-téine essentielle à la formation de l’é-mail dentaire, bio minéralisée comme la substance active clé dans la nouvelle technologie. Pour évaluer l’effet réel des peptides, ils ont testé la capacité de reminéralisation des peptides contre les variations de fluorure seul ou combinés avec des peptides, entre autres, sur les participants à l’étude qui avaient subi des lésions artificiellement créées sur leur émail dentaire.

Selon les résultats, les participants qui ont reçu les peptides seuls ont mon-tré une couche de reminéralisation de 10 μM d’épaisseur. D’après les cher-cheurs, cette indication montre que les peptides pourraient reconstruire et renforcer l’émail sur une base quoti-dienne- dans le cas d’une bonne rou-tine de soins dentaires préventifs. Une fois pleinement développée, les scien-tifiques estiment que la technologie pourrait alors être utilisée pour des sec-teur privés et de santé publique, dans le dentifrice de biomimétisme, de gels, de solutions et composites, comme une alternative sûre aux procédures et aux traitements dentaires existants.

Commentant leur nouvelle décou-verte, le directeur des recherches Mehmet Sarikaya, professeur de sci-

Outre la mise en œuvre d’objectifs durables, le prochain CFP devrait aussi aider les états membres à éliminer les in-égalités croissantes en matière de santé. Cette décision ainsi que le projet dans sa globalité ont été bien accueillis par le Conseil des dentistes européens (Coun-cil of European Dentists CDE), par le Comité permanent des médecins euro-péens (Standing Committee of Euro-pean Doctors – CPME) et par le groupe pharmaceutique de l’Union européenne.

Commentant le récent vote de l’UE, le Président du CPME, le Dr Jacques de Haller, a déclaré: « les défis tels que la résistance aux antimicrobiens et l’hé-sitation face à la vaccination, les con-ditions liées au mode de vie telles que l’obésité, la carie dentaire et les pénuries de main-d’œuvre en santé soulignent la nécessité de maintenir et d’appliquer la coopération de l’UE pour protéger la santé de la population européenne et celle extérieure à l’union. »

Le système de santé européen est confronté à un certain nombre de dé-fis communs, selon Paula Franklin,

Un nouveau dispositif fixé sur les dents piste les aliments ingérésBy Dental Tribune FranceMassachusetts, États-Unis : Le monde numérique permet de collecter un large éventail de données dans de nombreux domaines. Des ingénieurs aux États-Unis ont maintenant développé un mini-capteur qui, lorsqu'il est fixé directement sur une dent, transmet aisément et sans encombrement les informations sur la consommation de glucose, de sel et d'alcool.

Nouvelles solutions de traitements pour les caries dentaires naissantesBy Dental Tribune FranceWashington, États-Unis: La prévention a toujours la meilleure place pour commencer à parler de soins dentaires. ; cependant, de nombreux patients seraient ravis d'avoir accès à une solution alternative si leurs dents développaient des caries et nécessitaient un travail de restauration. Dans de nouvelles recherches qui pourraient amener à une telle possibilité, les scientifiques de l'Université de Washington ont mis au point une méthode qui utilise des protéines pour reminéraliser l'émail des dents et traiter les lésions des taches blanches et les caries naissantes.

Parlez-moi des plantes médicinales docteur !By Dental Tribune FrancePARIS, France : Fort de son succès avec son précèdent ouvrage sur « l’homéopathie pour le chirurgien-dentiste », le Dr Florine Boukhobza nous revient avec la phytothérapie en odontologie (2 édition)

Le Parlement européen se bat pour éliminer les inégalités en matière de santéBy Dental Tribune FranceBRUXELLES, Belgique : Sans investissement dans le domaine de la santé , il n’y a pas de croissance économique . En accord avec cette idée, le Parlement européen a récemment voté en faveur du rapport sur le prochain budget à long terme de l'UE, le cadre financier pluriannuel (CFP). Le Parlement a demandé que le budget reflète la responsabilité de l'UE de mettre en œuvre les objectifs de développement durable dans des domaines tels que la santé publique, les systèmes de santé et les problèmes de santé liés à l'environnement.

ence des matériaux et d’ingénierie et professeur adjoint au département de génie chimique et au département des sciences de la santé bucco-den-taire (Professor of Materials Science and Engineering and adjunct profes-sor at the Department of Chemical Engineering and Department of Oral Health Sciences   ) à l ’Univer-sité de Washington, a déclaré: « La reminéralisation guidée par les pep-tides est une alternative saine aux soins dentaires actuels ».

Malgré une amélioration de la san-té buccodentaire mondiale au cours du siècle passé, les chercheurs ont souligné le fait qu’il y a des groupes socio-éco-nomiques plus faibles qui souffrent encore de façon disproportionnée de la maladie buccale. Ils ont relevé un récent rapport des Centers for Disease Control and Prevention qui concerne la prévalence des caries dentaires chez les américains qui indiquait que les ca-ries étaient de nouveau en hausse, sug-gérant une régression des progrès des années précédentes.

L’étude intitulée « Biomimetic tooth repair: Amelogenin-derived pep-tide enables in vitro remineralization of human enamel,» a été publiée dans le journal ACS Biomaterials Science and Engineeringon le 9 mars, 2018.

Nous savons que l’Organisation Mondiale de la Santé a placé la promo-tion de l’usage des plantes médicinales et leur intégration dans le système de santé au nombre de ses priorités. La phytothérapie médicale, notamment bucco-dentaire, existe déjà et est pres-crite sur ordonnance. Nombreux d’ail-leurs sont les praticiens qui voudraient faire appel à elle, mais attendent des formations et des informations à ce sujet.

Cet ouvrage est justement là pour mettre à notre disposition un guide clinique didactique: il va très vite de-venir indispensable pour tout chirur-gien-dentiste soucieux de s’initier, ou de se perfectionner en phytothérapie.

Le livre est organisé en 3 parties   : les généralités (classification des plan-tes par leurs activités, types de prépa-rations, modes de prescriptions et

ancienne analyste des politiques pour le Programme so-ciale et de bien-êt-re de l’Europe du Centre européen des politiques, un groupe de réflexi-on indépendant et sans but lucratif voué à la promo-tion de l’intégra-tion européenne, qui a écrit l’étude « Objectif du déve-loppement durable sur la santé (SDG3): la possibilité de faire de la santé de l’UE une priorité » (Sustainable Development Goal on Health (SDG3): The Opportunity to Make EU Health a Priority), publié en mai 2017. Parmi certains des plus importantes enjeux auxquels l’UE est confrontée, Paula Franklin souligne le coût croissant des soins de santé; les populations vieillissantes, qui peuvent également être associées à une aug-mentation des maladies chroniques; les pénuries et la répartition inégale des

dosages)  ; les préparations phytothéra-piques en odontostomatologie (antalgi-ques, anxiolytiques, antiémétiques, anti-infectieuses, anti-inflammatoires, anti-fongiques, antihémorragiques, antiallergiques, etc.) ; et la prescripti-on en fonction des pathologies et des thérapeutiques (dentisterie conser-vatrice, endodontie, prothèse, chirur-gie orale, parodontologie, médecine orale, lichen plan, herpès, pédodontie, poussées dentaires,urgences, hygiène et prévention).

Florine Boukhobza est chirur-gien-dentiste homéopathe et phyto-thérapeute. Paul Goetz, co-auteur de l’ouvrage, est médecin généraliste, enseignant phytothérapie à Paris 13, Paris 7 et à l’université de Lorraine. Il est également psychothérapeute (formé à l’école européenne de psychothérapie socio- et stomato-analytique en théra-pie psychocorporelle intégrative).

Le Parlement européen a voté en faveur du cadre financier pluriannuel du Budget et appelle à réfléchir à la responsabilité de l’UE en ce qui concerne la santé Publique , les systèmes de soins et à l'environnement liés aux problèmes de santé . (Photo : Symbiot / Shutterstock)

Un nouveau micro-capteur développé par des ingénieurs aux États-Unis permet d’envoyer, à un appareil mobile des informations en temps réel sur l'apport alimentaire des personnes. (Photo : fio Omenetto/Tufts University)

onde entrante rencontre le capteur, une partie de celle-ci est annulée et le reste est transmis en arrière. Par exemple, si la couche centrale détermine du sel ou de l’éthanol, ses propriétés électri-ques se décalent, entraînant le capteur à absorber et à transmettre un spectre différent d’ondes radiofréquences, avec une intensité variable. De cette façon, les nutriments et autres substances sont détectés et mesurés.

Commentant ce nouveau développe-ment, le professeur Fiorenzo Omenet-to, professeur d’ingénierie à l’Universi-té de Tufts et co-auteur de la recherche,

a déclaré : «en théorie, nous pouvons modifier la couche bioréactive dans ces capteurs pour cibler d’autres produits chimiques, nous sommes uniquement limités par notre créativité. »

L’étude, intitulée « Capteurs foncti-onnels et RF ‐ tricouches pour la sur-veillance sans fil de la cavité buccale et de la consommation alimentaire» (Functional, RF‐Trilayer Sensors for Tooth‐Mounted, Wireless Monitoring of the Oral Cavity and Food Con-sumption), a été publiée le 23 mars 2018 dans la revue Advanced Materi-als Journal.

professionnels de santé et les inégalités dans l’accès aux soins.

Commentant également la récente décision de l’UE, le Président du CED, le Dr Marco Landi, a déclaré: «bien que nous reconnaissions que l’un des objec-tifs de l’Union est de renforcer le mar-ché intérieur, nous soulignons que l’in-vestissement dans la santé et dans une main-d’œuvre saine est une condition préalable à une croissance économique durable et inclusive ».

98 Dental Tribune édition belge Mai 2018 Mai 2018Dental Tribune édition belge

Un lien possible entre la perte de la dent chez les mères et la taille de la familleBy Dental Tribune FranceNIMEGUE, Pays-Bas: être une maman n'est pas un travail facile. Plus la famille est grande, moins il y a de temps pour soi et pour sa santé. Sa santé buccodentaire peut alors passer en second plan. Dans une nouvelle étude d'Europe, les chercheurs ont constaté qu’il pourrait y avoir un lien entre la perte de dents chez les mères et la taille de la famille.

Selon les chercheurs, il n’y avait pas de preuves solides pour prouver l ’idée de la relation entre la taille de la famille et la perte de dents chez les mères. Pour enquêter sur ce point, ils ont analysé des données de la Wave 5 de l ’enquête sur la santé, le vieillisse-ment et la retraite en Europe (Share). SHARE contient des informations sur la santé, le niveau de scolarité et le revenu des ménages de plus de 120 000 adultes âgés de 50 ans et plus de 27 pays européens et d’Israël. La vague 5 a été complétée en 2013 et comprenait des questions sur l ’histo-rique complet de la reproduction et sur le nombre de dents naturelles de 34 843 répondants au sondage, avec un âge moyen de 67 ans.

En examinant l ’impact potentiel d’avoir des jumeaux ou des triplés plutôt que des bébés uniques, les chercheurs ont également pris en compte le sexe des deux premiers enfants, en supposant que si les deux premiers étaient du même sexe, les parents pourraient être tentés d’es-sayer pour un troisième enfant. Pour analyser les données, ils ont appliqué une technique statistique qui ex-ploite la variation naturelle aléatoire dans une variable qui n’est associée à l ’exposition et affecte le résultat que par cette exposition, essentiellement imitant un essai contrôlé randomisé.

Selon les résultats, les mères de trois enfants avaient en moyenne quatre dents de moins que les mères de deux enfants, ce qui suggère que l ’attente d’un troisième enfant pour-rait très bien nuire à la santé bucco-dentaire des femmes. Sur une note potentiellement controversée, les données de l ’étude indiquaient qu’il n’y avait pas d’effet direct sur la santé buccodentaire des pères dans le cas d’un troisième enfant. Toutefois, la perte de dents a également augmen-té avec l ’âge, allant de près de sept dents moins pour les femmes entre 50 et 60 et jusqu’à 19 dents moins pour les hommes âgés de 80 et plus.

Commentant les résultats, les chercheurs ont suggéré qu’ une pro-motion accrue de l ’hygiène buc-co-dentaire, d’une nutrition saine et de consultations dentaires préventi-ves régulières, en particulier dans le cas de femmes enceintes ou qui assu-ment un enfant, seraient des straté-gies judicieuses pour les cliniciens et les professionnels de santé.

L’étude, intitulée « Gagner un en-fant, perdre une dent? En utilisant des expériences naturelles pour faire la distinction entre les faits et la fi ction » (Gain a child, lose a tooth? Using natu-ral experiments to distinguish between fact and fi ction), a été publié en ligne le 13 mars dans Journal of Epidemiology and Community Health.

Selon une nouvelle étude les mères avec trois enfants ont moins de dents que les mères avec deux enfants. (Photo: Oksana Kuzmina/Shutterstock)

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des implants et des prothèses dentaires amovibles.

Cervitec Plus est disponible en tube économique ainsi qu’en unidoses.

* Cervitec Plus n’est pas disponible dans tous les pays.Cervitec Plus est un dispositif médical de Classe III / CE0123 fabriqué par Ivoclar Vivadent AG. Cervitec F, Cervitec Gel, Cervitec Liquid sont des dispositifs médicaux de Classe Produit Cosmétique fabriqués par Ivoclar Vivadent AG. Vous êtes invités à lire attentivement les instructions fi gurant dans la notice qui accompagne ce dispositif médical ou sur l' étiquetage. Ce dispositif médical n'est pas remboursé par les organismes d'assu-rance maladie.

De nouveaux blocs composites pour des restaurations esthétiques effi caces

Tetric CAD complète la gamme de blocs Ivoclar Vivadent

La famille des composites Tetric connaît un succès grandissant : décou-vrez maintenant les nouveaux blocs composites Tetric CAD. Ces blocs viennent compléter l’off re de blocs Ivo-clar Vivadent. L’arrivée de Tetric CAD permet aux cabinets dentaires d'utiliser des matériaux Ivoclar Vivadent pour toutes leurs restaurations numériques.

Tetric CAD est un bloc composite esthétique conçu pour produire effi ca-cement des restaurations unitaires in-directes. Ce nouveau bloc est basé sur la technologie éprouvée Tetric et ajoute une nouvelle option à la gamme de pro-duits pour restaurations directes cou-verte par les composite s de la gamme Tetric Evo-Line. Grâce au mimé-tisme prononcé du matériau, les res-taurations Tetric CAD se fondent har-monieusement à la structure dentaire existante, pour une intégration esthé-tique naturelle.

Pratique et effi cace

Le bloc est simple à utiliser. Il per-met d’usiner et de polir rapidement les restaurations avant de les assembler par collage adhésif. Les résultat obtenu par le praticien est alors rapide et esthé-tique. Les nouveaux blocs sont donc particulièrement adaptés aux traite-ments en une seule séance.

Un complément judicieux de la gamme

Tetric CAD s’intègre à la famille Tetric et complète le vaste portefeuille de blocs usinables proposés par Ivoclar Vivadent. Cette gamme couvre désor-mais un large spectre d'indications allant des restaurations provisoires en matériaux PMMA aux restaurations défi nitives en céramique, zircone ou composite.

Conçu pour plusieurs systèmes

Les nouveaux blocs composites sont disponibles en translucidités MT et

ProduitsG-ænial® Universal Injectable de GCSolide comme un roc - Composite de restauration haute résistance

Arrêtez de recouvrir !• Adhésion et résistance à l'usure

exceptionnelles grâce à la com-binaison de charges de baryum ultra-fi nes et de la technologie de recouvrement total au silane (FSC) de GC

• Convient à toutes les classes de cavité sans limitation de taille

• Suffi samment résistant pour ne pas avoir besoin de le recouvrir d’un composite conventionnel

Injectez !• Viscosité thixotrope unique,

optimale pour réaliser les cus-pides à main levée

• Etapes de fi nition plus courtes puisque l'anatomie est déjà créée

Appréciez la manipulation !• Nouvelle conception de se-

ringue off rant une extrusion fa-cile sans écoulement incontrôlé

• Viscosité optimale pour sépa-rer facilement le matériau de l’embout

• Nouveaux embouts avec une longue aiguille fl exible pour un accès inégalé aux cavités posté-rieures diffi ciles

La bonne colle pour chaque situation clinique1. Variolink® Esthetic

Une esthétique étonnamment sim-ple  ! - Variolink Esthetic est un com-posite de collage hautement esthétique photopolymérisable ou dual indiqué pour le collage défi nitif des restaurati-ons en céramique et en résine.

Avantages

• Variolink Esthetic fait preuve d'une exceptionnelle stabilité de teinte. Ceci est rendu possible grâce à la présence de l'initiateur photo-réactif breveté Ivoce-rin®, totalement exempt de co-initia-teurs à base d'amines.

• Concept de teinte Eff ect optimisé et précis.

• Fluorescence naturelle similaire à celle de la dent naturelle.

• Elimination des excès aisée• Viscosité fl exible et adaptée selon

la situation (combinaison idéale entre fl uidité et stabilité)

• Un radiodiagnostic effi cace : une radio-opacité élevée qui permet une détection fi able des excès de matériau et des caries secondaires.

Teintes : Light+, Light, Neutral, Warm, Warm+

2. SpeedCEM® Plus

SpeedCEM Plus est un composite de collage auto-adhésif, autopolymérisant avec option photopolymérisation.

SpeedCEM Plus off re une combi-naison idéale de performance et d’er-gonomie. Sa formule a été optimisée, la rendant particulièrement adaptée pour le collage des restaurations en zircone, en céramo-métal et des restaurations sur piliers implantaires.

Avantages

• Autopolymérisation fi able sur les restaurations en zircone et céra-mo-métalliques

• Facilité d'emploi• Elimination facile des excès• Haute radio-opacité• Mise en oeuvre tolérante• Performance reproductible : aucun

primer supplémentaire n'est nécessair

Teintes disponibles : Transparent, Opaque, Jaune

97% d'excellentes évaluations selon une étude à long terme sur IPS e.max Press

Un institut de test dentaire basé aux États-Unis impressionné par les per-formances des restaurations IPS e.max Press.

Pour l’institut de test américain Th e Dental Advisor, IPS e.max Press est l'un des meilleurs lauréats 2018 dans la catégorie Long-Term Performers. Le prix a été précédé d'une étude de cinq ans portant sur 381 restaurations.

Au total, 671 restaurations IPS e.max Press ont été posées sur une pé-riode de cinq ans. 381 restaurations ont été évaluées lors du rappel. La majorité de ces restaurations étaient des cou-ronnes antérieures et postérieures ainsi que des inlays et des onlays.

Le résultat : 97% ont reçu la note de cinq étoiles ou excellente. Les restau-rations étaient non seulement clinique-ment acceptables mais également d'une qualité esthétique supérieure.

Des patients aux anges

De nombreux patients ont émis des remarques positives sur l'esthétique des restaurations. Seulement 6% des res-taurations apparaissaient légèrement opaques et manquaient de transluci-dité. Selon Th e Dental Advisor, cela pourrait toutefois être dû à un mau-vais choix de lingotin. Pour que cela ne se produise pas, Ivoclar Vivadent a développé la nouvelle application IPS e.max Shade Navigation App (SNA) pour garantir la sélection du lingotin approprié.

Résistance à la fracture et rétention

Moins de 2% des restaurations éva-luées présentaient des fractures ou des éclats. Ce taux de fracture est inférieur de moitié au taux de fracture moyen des céramiques documenté par Th e Den-

tal Advisor au cours des 27 dernières années. De plus, seulement 4% des res-taurations se sont désolidarisées et ont dû être recollées. Ce taux est similaire aux résultats de décollement d'autres restaurations tout céramique contrôlées sur 27 ans par Th e Dental Advisor et est lié aux conditions de préparation et d’assemblage plutôt qu'à la céramique elle-même.

Conclusion : Haute esthétique, résistance et durabilité

IPS e.max Press s'est avéré être un matériau très esthétique, à haute résis-tance et durable avec une excellente performance clinique au cours des cinq années où il a été étudié. Ses perfor-mances ont dépassé celles des restau-rations céramo-métalliques tradition-nelles ainsi que des restaurations tout céramique.

IPS e.max® est une marque déposée par Ivoclar Vivadent AG.IPS e.max est un dispositif médical de Classe IIA / CE0123 fabriqué par Ivo-clar Vivadent AG. Vous êtes invités à lire attentivement les instructions fi gurant dans la notice qui accompagne ce dispositif médical ou sur l' étiquetage. Ce dispositif médical n'est pas remboursé par les orga-nismes d'assurance maladie.

Ivoclar Vivadent AGE-mail: [email protected]

Contrôle professionnel des germes pour les patients à risque carieux élevé

Le vernis protecteur Cervitec Plus est à nouveau disponible

Cervitec Plus est un vernis protec-teur contenant 1% de chlorhexidine et 1% de thymol. Ce vernis off re un contrôle professionnel des germes en cas de risque carieux élevé. Il protège les zones sensibles et permet donc de maintenir la qualité des restaurations.

Le vernis Cervitec Plus présente une combinaison cliniquement prouvée de composants actifs, dont la chlorhexi-dine et le thymol. Il protège les surfaces radiculaires exposées et réduit l'acti-vité bactérienne sur les dents. Ce ver-nis transparent s’applique de manière précise là où son action est nécessaire. Les dents et les restaurations dentaires bénéfi cient d'une protection durable.

Une protection avancée pour les zones à risque

Cervitec Plus off re une protection avancée pour les zones particulière-ment sensibles telles que les collets exposés, les surfaces proximales et les zones autour des restaurations implan-taires, des couronnes et des bridges.

Une gamme complète de produits

Le vernis protecteur complète la gamme de produits Cervitec, qui com-prend le vernis à action combinée Cer-vitec F, le gel de soins bucco-dentaires Cervitec Gel et le bain de bouche Cer-vitec Liquid. Tous les produits men-tionnés contribuent de manière signi-fi cative à la conservation à long terme des dents, des couronnes, des bridges,

HT, respectivement en cinq et quatre teintes et en tailles I12 et C14. Ils peuvent être usinés avec les systèmes PrograMill (Ivoclar Vivadent), CE-REC / inLab (Dentsply Sirona) ou PlanMill (Planmeca).

Tetric® et PrograMill® sont des marques déposées par Ivoclar Vivadent AG.

Rooter™ S

FKG Dentaire présente son nouveau moteur d’endodontie sans fi l

La Chaux-de-Fonds, septembre 2017. FKG Dentaire SA présente son nou-veau moteur d'endodontie, le Rooter™ S. La caractéristique exceptionnelle de ce nouvel appareil, réside dans sa capacité à être utilisé seul ou en combinaison avec le nouveau localisateur d'apex FKG, le S-Apex™. Le Rooter S dispose de fonctions qui assurent une sécurité nettement supé-rieure pour l'utilisateur.

Des fonctions convaincantes dans la pratique

Avec ses capacités modulaires, le nouveau moteur endodontique de FKG off re aux dentistes la plus grande fl exi-bilité possible, pendant le traitement. Il pèse seulement 103 grammes et garantit une utilisation sans signes de fatigue. En outre, le contre-angle peut être tourné à 290° pour garantir une visibi-lité optimale dans tous les quadrants. La tête extrêmement petite participe à cela, surtout dans le secteur molaire. De plus, une électrode de lime est directement intégrée à celle-ci. Avec des vitesses allant de 50 à 1 000 tr/min, les utilisa-teurs ont le choix entre onze réglages de vitesse diff érents pour s'adapter à leurs propres besoins. Le praticien peut ajuster toutes les fonctions par bouton-poussoir et enregistrer les réglages sur six mémoires programmables. L'écran couleur facile à lire, qui affi che toutes les informations et réglages appropriés, peut être tourné de 180° pour les utili-sateurs gauchers. Des signaux sonores facilitent également la préparation du canal radiculaire, ainsi le dentiste n’a pas besoin de surveiller constamment l'écran du moteur.

La combinaison Rooter S et S-Apex

Le Rooter S combiné au S-Apex off re une sécurité supplémentaire : la fonc-tion « Auto Apical Slow Down » réduit automatiquement la vitesse de rotation dès que la pointe de la lime approche du point de référence. Autrement dit, l'ins-trument peut garantir le plus haut niveau de sécurité possible pour le praticien et le patient car il empêche de dépasser le point critique dans la zone apicale. Le S-Apex eff ectue une mesure de longueur précise pendant le traitement, afi n que le den-tiste puisse préparer le canal radiculaire en toute sécurité. La connexion par un câble de transfert de données du Rooter S au localisateur d’apex, off re des fonctions supplémentaires comme « Auto Start and Stop » ou l'arrêt automatique dès que la lime atteint le point de référence (« Auto Apical Stop »).

Référence FKG :Rooter S: [email protected] www.fkg.ch

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Dental Tribune édition belge, paraît 9 fois par an et est publié par MediaXel sprl

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Rédaction Dentiste Fabienne Thumas LSD [email protected] T :+32(0)47832 74 66

Publicité Dentiste Fabienne Thumas LSD [email protected] T :+32(0)47832 74 66 Hélène Carpentier [email protected] T: +33(0)6 09 76 70 74

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