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L i s ez la version complète en couleur au www. c a o t. c a 1 Table des matières 2 In memoriam 3 Les personnes âgées et la conduite automobile : vers une stratégie ergothérapique nationale pour le dépistage et l’évaluation des conducteurs à risques Nicol Korner-Bitensky, Darene Toal-Sullivan et Claudia von Zweck 6 Réflexions sur les façons de se préparer aux études supérieures Jennifer Klein, Alison Douglas, Noemi Cantin et Zofia Kumas-Tan 8 Le mois national de l’ergothérapie : Oui, je le peux! Erica Lyle 9 Évaluation critique d’un article scientifique : L’ergothérapie à domicile a amélioré le fonctionnement de personnes atteintes de démence vivant dans la collectivité ainsi que le sentiment de compétence de leurs soignants Gill Chard et Kim Schryburt-Brown 13 Études supérieures : cheminements possibles pour les ergothérapeutes ayant une formation menant à l’entrée en exercice de l’ergothérapie Thelma Sumsion, Margo Paterson, Helene Polatajko, Deb Stewart et Manon Tremblay 14 Le sens de l'agir Examiner l’itinérance chez les jeunes à travers une lentille occupationnelle Kitty P.Y. Chan, Kimberley Garland, Karima Ratansi et Batsheva Yeres 17 Présentation des récipiendaires des prix de l'Association canadienne des ergothérapeutes de 2007 24 L’évaluation en contexte hospitalier reflète-t-elle vraiment les capacités fonctionnelles des personnes âgées à domicile? Véronique Provencher 26 Barbara J. O’Shea reçoit un doctorat honorifique de la Dalhousie University Elizabeth Townsend 27 Des nouvelles de la Fondation canadienne d'ergothérapie 28 Cours reconnus par l'Association canadienne des ergothérapeutes juillet/août 2007 • VOLUME 9 • 4 ISSN: 1481-5532 CANADA POST AGREEMENT #40034418

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Table des matières2 In memoriam

3 Les personnes âgées et la conduite automobile : vers une stratégie ergothérapiquenationale pour le dépistage et l’évaluation des conducteurs à risquesNicol Korner-Bitensky, Darene Toal-Sullivan et Claudia von Zweck

6 Réflexions sur les façons de se préparer aux études supérieuresJennifer Klein, Alison Douglas, Noemi Cantin et Zofia Kumas-Tan

8 Le mois national de l’ergothérapie : Oui, je le peux!Erica Lyle

9 Évaluation critique d’un article scientifique :L’ergothérapie à domicile a amélioré le fonctionnement de personnes atteintes de démencevivant dans la collectivité ainsi que le sentiment de compétence de leurs soignantsGill Chard et Kim Schryburt-Brown

13 Études supérieures : cheminements possibles pour les ergothérapeutes ayant uneformation menant à l’entrée en exercice de l’ergothérapieThelma Sumsion, Margo Paterson, Helene Polatajko, Deb Stewart et Manon Tremblay

14 Le sens de l'agirExaminer l’itinérance chez les jeunes à travers une lentille occupationnelleKitty P. Y. Chan, Kimberley Garland, Karima Ratansi et Batsheva Yeres

17 Présentation des récipiendaires des prix de l'Association canadienne des ergothérapeutesde 2007

24 L’évaluation en contexte hospitalier reflète-t-elle vraiment les capacités fonctionnelles despersonnes âgées à domicile?Véronique Provencher

26 Barbara J. O’Shea reçoit un doctorat honorifique de la Dalhousie UniversityElizabeth Townsend

27 Des nouvelles de la Fondation canadienne d'ergothérapie

28 Cours reconnus par l'Association canadienne des ergothérapeutes

juil let/août 2007 • VOLUME 9 • 4

ISSN: 1481-5532 CANADA POST AGREEMENT #40034418

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A ct u alités ergothérapiques volume 9.42

A ctualités erg o t h é rapiques e s t publié six fois par année(à tous les deux mois, à partir de janv i e r ) , p a rl ’A s s o ci ation canadienne des ergothérapeutes (ACE ) .

RÉDACTRICE EN CHEFFe rn Swe dl ove , B S c OT, Diplôme en co m m u n i c at i o n s

Tél./Télécop. (204) 453-2835 (MB)co u rriel : o t n ow @ c a o t. c a

TRADUCTIONDe Shakespeare à Molière, Services de traduction

CONCEPTION GRAPHIQUE ET MISE EN PAGEJAR3communications

RESPONSABLE DE L'INDEXAGE DES MOTSCLÉS EN LIGNE

Kathleen Raum

COMITÉ DE RÉDACTION DE L'ACEPrésidente : Catherine Vallée

Membres : Pam Andrews, Emily Etcheverry,Gail Langton, Anita Unruh et Brenda Vrkljan.Ex-officio : Marcia Finlayson et Fern Swedlove

CHRONIQUEURS ATTITRÉSÉvaluations critiques d’articles scientifiques (ECAS)

Lori Letts, PhDLiens internationauxSandra Bressler, MEd

Pleins feux sur la technologie d'assistanceRoselle Adler, BScOT et Josée Séguin, MSc

L'ergo-rétroSue Baptiste, MHSc

Réflexions sur la pratique privéeLorian Kennedy, MScOT

Le sens de l’agirHelene J. Polatajko, PhD et Jane A. Davis, MSc

Télé-ergothérapieLili Liu, PhD et Masako Miyazaki, PhDQuand la théorie rejoint la pratique

Heidi Cramm, MScSurveillez votre pratique

Sandra Hobson, MAEd

Toute déclaration figura nt dans un art i c l epublié dans A ctualités erg o t h é rapiques e s tla seule re s p o n sab ilité de l’auteur et, sa u favis co nt ra i re , ne re p ré s e nte pas laposition off i ci e lle de l’ACE qui, de plus,n’assume aucune re s p o n sab ilité enve r sune t e lle déclarat i o n . A ct u a l i t é se rg o t h é ra p i q u e s, une t ribune co n sa crée à lad i s cussion de questions qui to u c h e nt l e se r g o t h é ra p e u t e s, fai t appel à vo t rep a rt i ci p at i o n .

TOUS DROITS DE RÉDACTION RÉSERVÉSAE et l’ACE n’endossent pasnécessairement les annonces acceptéespour publication.

PRÉSIDENTE D’HONNEUR DE L’ACESon Excellence la très honorableMichaëlle Jean C.C., C.M.M., C.O.M., C.D.Gouverneure générale du Canada

PRÉSIDENTE DE L'ACESue Forwell, PhD

DIRECTRICE NATIONALE DE L’ACEClaudia von Zweck, PhD

RETOURNER LES COLIS NONDISTRIBUABLES PORTANT UNE ADRESSECANADIENNE À L'ADRESSE SUIVANTE :Association canadienne desergothérapeutesÉdifice CTTC, Suite 34001125 promenade Colonel ByOttawa, Ontario KIS 5R1Tél. (613) 523-CAOT (2268)(800) 434-2268Courriel : [email protected]élécop. (613) 523-2552www.caot.ca • www.otworks.ca

INDEXAGELes Actualités ergothérapiques sontmaintenant indexées dans : CINAHL,ProQuest et OTDBase.

PUBLICITÉLisa Sheehan (613) 523-2268, poste 232courriel : [email protected]

TA RIFS PUBL I CITA IRE SLinda Charn ey (613) 523-2268, poste 242co u rriel : s u b s cri p t i o n s @ c a o t. c a

DROIT D’AUTEURL’A s s o ci ation canadienne des ergo-t h é rapeutes détient le dro i t d ’auteur desA ct u alités ergothéra p i q u e s . U n ea u to ri sation écrite de l’ACE doit ê t reobtenue pour photo co p i e r, re p ro d u i re ouré i m p rimer en partie ou en entier cep é ri o d i q u e , sauf avis co nt ra i re. Un t a ri fpar page, par t ableau ou par figure seraa p p l i c able pour fins co m m e rci al e s . Le sm e m b res de l’ACE ou de l’ACOTUP sonta u to risés à photo copier jusqu’à 100 co p i e sd ’un art i c l e , si ces copies sont d i s t rib u é e sg rat u i t e m e nt à des étudiants ou à desco n s o m m at e u r s,à t i t re info rm at i f.

Pour toute question concernant le droitd'auteur, communiquer avecLisa Sheehan Association canadienne desergothérapeutesÉdifice CTTC,Suite 3400, 1125 promenade Colonel By,Ottawa, ON K1S 5R1Tél. (613) 523-2268, poste 232Télécop. (613) 523-2552courriel : [email protected]

In memoriam – Association canadienne des ergothérapeutesPeggy Olson

Saskatoon, Saskatchewan1947 – 2007

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On demande de plus en plus aux ergothérapeutes departiciper au dépistage et à l’évaluation des personnessusceptibles d’être des conducteurs à risques. Dans cettesérie sur la conduite automobile, nous examinerons d’abordles questions relatives au dépistage des conducteurs âgésau Canada et au rôle des ergothérapeutes. Nousprésenterons également trois recommandations del’Association canadienne des ergothérapeutes (ACE) qui ontété émises pour répondre à une demande du Bureau duCoroner en chef de l’Ontario. En décembre 2005,l’Association canadienne des ergothérapeutes (ACE) a reçuune demande du Bureau du Coroner en chef de l’Ontariopar suite d’une enquête du coroner sur le décès d’un piétonqui aurait été fauché par un conducteur atteint d’unemaladie neurologique progressive. Un groupe d’expertsnationaux, comprenant des membres de l’ACE et d’autresexperts, ont formulé des recommandations en fonctiond’un système de vérification des faits scientifiques, de la loiprovinciale et de la jurisprudence.

Pourquoi s’intéresse-t-on de plus en plusaux conducteurs âgés? Comme le nombre de personnes âgées est en croissance, lenombre de personnes détenant un permis de conduireaugmente également. Au Canada, 71 % des personnesâgées de 65 à 69 ans détiennent un permis de conduire et23 % des personnes âgées de 85 ans et plus ont égalementun permis de conduire (Transports Canada, 2004).

Pourquoi créer une stratégieergothérapique nationale? Si l’on tient compte du nombre de kilomètres parcourus, lesrisques de collisions chez les conducteurs âgés entraînentdes taux de morbidité et de mortalité identiques à ceux dugroupe à risques élevés, c’est-à-dire les jeunes conducteurs.Ces pourcentages commencent à s’élever après l’âge de 70ans, et ils montent en flèche après l’âge de 80 ans (NationalHighway Traffic Safety Administration, 2004). De touteévidence, les accidents liés à la conduite automobile sont laprincipale cause de mort accidentelle chez le groupe d’âgesde 65 à 74 ans. Nous devons donc nous attendre à unecroissance exponentielle des collisions si des actions nesont pas prises à l’échelle nationale pour améliorer lasécurité des conducteurs âgés. En raison de leur formation

et de leurs compétences professionnelles, lesergothérapeutes peuvent contribuer à renverser cettedangereuse tendance.

Pourquoi observe-t-on chez les aînés despourcentages de collisions plus élevés?Outre les problèmes médicaux, les changements sensoriels,cognitifs et physiques associés au vieillissement peuventinfluer sur l’aptitude à conduire en toute sécurité. Il existebeaucoup de faits scientifiques suggérant que leschangements apportés aux fonctions cognitives et deperception augmentent les risques d’accident.

Les risques d’accidents sont-ils élevés cheztous les aînés, ou ces risques sont-ilsassociés aux problèmes de santé ? Cette question a fait l’objet de vives discussions. La plupartdes groupes d’aînés prétendent qu’il est discriminatoire dese fonder uniquement sur l’âge pour évaluer les risques.Pour appuyer cet argument de façon partiale, le dépistagenational par groupe d’âges à l’aide de tests de la vue,d’épreuves sur route et du renouvellement plus fréquent dupermis de conduire en personne n’ont pas eu beaucoupd’impact sur la fréquence et la sévérité des collisions(Grabowski, Campbell et Morrisey, 2004).

Ceci nous amène à poser les questions suivantesaux ergothérapeutes : Cette situation existe-t-ellep a rce que le dépistage à grande échelle estinefficace ou parce que le processus actuel dedépistage est basé sur le mauvais processus ou lesmauvais outils? Le dépistage est-il effectué par leprofessionnel de la santé le plus judicieux?

Directives et lois provinciales actuelles Actuellement, dans sept provinces, ce sont les médecins quiont le devoir de déclarer les conducteurs à risques au planmédical au ministère des Transports concerné; troisprovinces ont des structures de déclarationdiscrétionnaires. Certaines provinces, comme le Québec, ontélargi le mandat de la déclaration afin d’inclure d’autresprofessionnels de la santé.

Les personnes âgées et la conduite automobile :vers une stratégie ergothérapique nationale pour ledépistage et l’évaluation des conducteurs à risques

Nicol Korner-Bitensky, Darene Toal-Sullivan et Claudia von Zweck

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Évaluation – L’évaluation est un examen plus détaillé des

aptitudes à la conduite automobile et de la sécurité au

volant. On reconnaît généralement que l’évaluation doit être

effectuée par un professionnel de la santé ayant de l’expertise

dans l’évaluation de la conduite automobile, qui s’avère le

plus souvent être un ergothérapeute

Dépistage - Le dépistage tente de faire la distinction

entre les personnes qui doivent se soumettre à une

évaluation plus approfondie de leur aptitude à conduire

prudemment et celles qui sont aptes à conduire en toute

sécurité.

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Recommandation #1 de l’ACENous croyons qu’il est important de rehausser laresponsabilité des professionnels de la santé autres que lesmédecins afin qu’il participent à l’identification desconducteurs à risques pouvant avoir besoin d’uneévaluation. À cet effet, l’ACE a émis les recommandationssuivantes :

Un médecin praticien ou un dispensateur de soins de santé agréé qui est préoccupé par de g raves t roubles d’o rd re médical ou fo n ct i o n n e lpermanents pouvant avoir une incidence sur las é cu rité au vo l a nt , d o i t fa i re état de sespréoccupations au ministère des Transports enremplissant un « Formulaire de préoccupationsliées à la sécurité du conducteur ».

• Le terme « dispensateur de soins de santé agréé »signifie un membre d’une profession de la santéréglementée.

• Le terme « trouble d’ordre fonctionnel » signifie lefonctionnement réduit dans un ou plusieurs desdomaines suivants qui sont reconnus comme étantimportants pour la conduite pru d e nte : la cognition, lavision, la perception visuelle, les fonctions physiques(y compris la motricité et la sensation) de même quele comportement.

• L’expression « doit faire état » indique uneresponsabilité obligatoire.

Pourquoi proposons-nous ce changement?1. Raisons expliquant l’inclusiondes dispensateurs de soins desanté agréés :

• Cette recommandation estconforme à la tendance à faireappel à des équipesinterdisciplinaires pour offrir dessoins de santé aux Canadiens.• De solides preuves sontressorties de deux sondages menésrécemment au Canada voulant quemême si les médecins (Jang et al,2007) et les psychiatres (Ménard etal, 2006) appuient la déclarationobligatoire en général, ils disent nepas se sentir vraiment prêts à jouerce rôle. Quoiqu’il soit peu probableque d’autres professionnels de lasanté se sentent davantage prêts, lebut consiste à fournir plusd’occasions d’identifier lespersonnes susceptibles d’adopterun comportement non sécuritaireau volant. De nombreux Canadiensont des troubles d’ordre médical oufonctionnel qui peuvent avoir une

incidence sur la prudence au volant, mais il arrive

souvent qu’ils ne consultent pas de médecinspendant de longues périodes de temps. Nous avonsdes preuves récurrentes dans les nouvelles que lespersonnes dont les fonctions sont en déclin quicontinuent à conduire ont des résultatscatastrophiques. Il faut donc augmenter la capacitéd’identifier ces personnes avant qu’un événementcatastrophique ne se produise, en incluantnotamment les professionnels de la santé qui ontbeaucoup de contact avec les aînés ou les personneshandicapées.

• Il est aussi important de souligner que le dépistagepeut entraîner la recommandation d’une évaluationà la conduite automobile, accompagnéed’interventions positives de la part d’unergothérapeute ou de conseils pour favoriser laconduite automobile en toute sécurité chez lespersonnes ayant des handicaps particuliers.Malheureusement, la plupart des individusperçoivent actuellement la déclaration despréoccupations liées à la sécurité du conducteurcomme une action punitive.

• En ce qui concerne les aspects légaux de ladéclaration et les responsabilités professionnellesliées au respect de la nature confidentielle desrenseignements du patient, il est important que tousles professionnels de la santé canadiens participant àla déclaration obligatoire aient une protectionjuridique.

Raisons expliquant l’utilisation du terme troublefonctionnel :

Nous avons entrepris des travaux exhaustifs afin de dresserune liste des problèmes de santé pouvant entraîner unedéclaration obligatoire. Cependant, le terme troublefonctionnel a été considéré comme étant le plus appropriépour les raisons suivantes :

• La déclaration d’un trouble médical en particulier parson nom (par exemple, la démence) peut amener unepersonne à ne pas obtenir des soins de santé pourdes symptômes ou à sous-déclarer des symptômes.

• Les comportements non sécuritaires au volant sontsouvent attribuables à un mélange de troubles decomportement, physiques, de perception visuelle etcognitifs. L’ampleur de ces troubles et leur influencesur la conduite sont par ailleurs complexes. Parexemple, dans les dernières décennies, une personneayant une lésion de la moelle épinière ayant pourconséquence une incapacité d’utiliser les membresinférieurs et un usage limité des membres supérieursétait considérée comme étant inapte à la conduiteautomobile. Cependant, ces handicaps physiques,bien que sévères, n’empêchent pas la conduiteautomobile si la personne a les capacités visuelles, deperception et les attitudes requises pour conduire àpartir de mouvements minimaux.

• La septième édition de L’évaluation médicale del’aptitude à conduire : Guide du médecin, de

A ct u alités ergothérapiques volume 9.44

À propos des auteures –N i col Ko r ner- B it en s kye s t p ro fe s s e u re agré g é eà l’Université McGill ,Fa culté de Médeci n e ,École de phys i o t h é ra p i ee t d ’e r g o t h é rapie etc h e rcheur au Ce nt re de re c h e rche i nt e rd i s ci p l i n a i re enré a d a p t ation duM o nt ré al métro p o l i t a i n .Vous pouvez joindreN i col par co u rriel àn i co l . ko rn e r- b i t e n s ky @m c g ill . c a .Da r ene Toa l-S ul l iva ne s t la dire ct ri ce de lap rat i q u ep ro fe s s i o n n e lle de l’ACE .C l audia von Zweck e s t la dire ct ri ce général ede l’ACE .

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l’Association médicale canadienne (www.cma.ca)reconnaît que « les normes médicales pour lesconducteurs ne peuvent souvent pas être appliquéessans tenir compte des effets du problème médical surles capacités fonctionnelles la personne ».

• Dans les sphères médicale et légale, on se préoccupede plus en plus du fait qu’une décision baséeuniquement sur le diagnostic peut entraîner uneviolation des droits de la personne. Cettediscrimination est ici liée à la décision fondée sur undiagnostic, plutôt que sur l’évaluation de la capacitéfonctionnelle d’une personne de conduire en toutesécurité.

• En ce qui concerne les exigences liées à l’âge, iln’existe pas suffisamment de preuves pour avancerque le dépistage basé uniquement sur l’âge réduit lesaccidents. Encore une fois, on devrait plutôt baser ladécision sur les résultats de l’évaluation des capacitésfonctionnelles. Un dépistage fondé uniquement surl’âge de la personne risquerait de porter atteinte auxdroits de la personne.

Recommandation #2 de l’ACE – Utilisationdu Formulaire de préoccupations liées à lasécurité du conducteur à travers le Canada Au Canada, il n’y a pas de procédé normatif pour déclarerdes préoccupations face à la sécurité d’un conducteur. Parailleurs, comme il incombe dans une large mesure aumédecin de déclarer ses préoccupations, il n’existe pas deformulaire général pouvant être utilisé par les autresprofessionnels de la santé.

L’ACE propose donc l’utilisation du Formulaire depréoccupations liées à la sécurité du conducteur (voir le siteweb de l’ACE) pour déclarer une inquiétude éventuelle en cequi concerne la sécurité d’un conducteur au Registraireprovincial des véhicules automobiles. Le formulaire n’exigepas la déclaration d’un examen ou d’un diagnostic médical;il demande plutôt au professionnel de la santé de décrireses préoccupations face aux troubles fonctionnels d’unconducteur pouvant représenter des risques pour laconduite automobile. De toute évidence, cette déclarationne remplacerait pas les formulaires du médecin, del’ophtalmologiste et de l’optométriste utilisés pour déclarerdes troubles médicaux précis.

Recommandation #3 de l’ACE – Le rôle del’ergothérapeute dans le dépistage etl’évaluation des conducteurs à risques :Rehausser les compétences desergothérapeutes dans trois voletsd’expertise.Le dépistage, l’évaluation et l’intervention en matière deconduite automobile sont des sujets complexes. Lesergothérapeutes sont des intervenants de choix pour offrirleur expertise dans chacun de ces trois volets. Cependant,l’ACE reconnaît qu’une formation spécialisée est requise

pour oeuvrer dans ce domaine. Il est donc recommandéqu’une formation spécialisée comportant trois volets soitofferte dans l’ensemble du pays.

1. Formation générale du professionnel de la santé – Ceprofessionnel de la santé aurait l’expertise pourdépister les personnes à risque de conduire de façonimprudente et pour aider les personnes âgées à seprocurer de l’information sur le vieillissement ensanté et le maintien de la mobilité.

2. Formation avancée de l’ergothérapeute – Cetergothérapeute aurait l’expertise pour évaluer lesaspects physiques, cognitifs, visuels, de perceptionainsi que les comportements associés à l’aptitude àconduire prudemment, à partir d’évaluationsstandardisées hors route et sur route.

3. Formation hautement spécialisée de l’ergothérapeute– Cet ergothérapeute aurait une expertisehautement spécialisée dans l’évaluation,l’entraînement et la réadaptation à la conduiteautomobile, la modification des véhicules,l’utilisation d’aides techniques pour la conduiteautomobile, etc.Il sera important de cibler le manque

d’ergothérapeutes ayant les compétences professionnellesdans chacun de ces volets, et de trouver des facilitateurspour répondre aux besoins en matière de formationprofessionnelle. L’ACE poursuit actuellement des activitésen vue d’atteindre ces objectifs.

La suite de cet article sera publiée dans le numéro deseptembre des Actualités ergothérapiques.

RéférencesN G rab ows k i , D.C . Ca m p b e ll , C . M . , e t M o rri s ey, M . A . ( 2 0 04 ) . El d e r l y

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Jang R., M a n -Son-Hing M., Molnar F. , H o gan D. B. , M a r s h all S. ,Auger J. , e t al . ( 2 0 0 7 ) . Fa m ily phys i cians' attitudes andp e rceptions re ga rding assessments of medical fitness tod ri ve in older persons. J o u rnal of General Int e rn a lM e d i c i n e, 22, 531-543.

M e n a rd I., Ko rn e r- B i t e n s ky N., Dobbs B. , Ca sa c alenda N., Beck P. R . ,Gélinas I., e t al . ( 2 0 0 6 ) . Les at t i t u d e s, les pratiques et l e sco n n a i s sa n ces act u e lles des psyc h i at res canadiensre l at i ve m e nt à l’aptitude à co n d u i re des personnesat t e i ntes d’une maladie ment al e. E n q u ê t ep a n c a n a d i e n n e. La revue canadienne de psyc h i at ri e , 5 1,8 3 6-8 46 . 4

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Pour en savoir davantage sur la réadaptation àla conduite automobile, visitez le site web de l’ACE, à

http://www.caot.ca/default.asp?pageid=2129.

L i s ez la version complète en couleur au www. c a o t. c a 5

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A ct u alités ergothérapiques volume 9.46

Vo t re degré de pré p a ration aux études supéri e u res peutinfluer gra n d e m e nt sur la réussite de vos études et sur led é ro u l e m e nt de vo t re vie étudiant e. En y ré f l é c h i s sa nt b i e n ,nous (les quat re auteures de ce t a rticle) en co n n a i s s i o n sbien peu au moment où nous avons co m m e n cé nos étudess u p é ri e u re s ; nous avons eu le sent i m e nt q u ’ il étaiti m p o rt a nt de partager nos expéri e n ces en t a nt q u en o uve lles étudiantes diplômées afin d’aider d’a u t re spersonnes à vivre une expéri e n ce positive pendant l e u r sétudes supéri e u re s . Ce t a rticle a été élab o ré à partir d’u n eco n fé re n ce que nous avons pré s e ntée au Co n g rès 2006 del ’ACE . Nous avons fo rmé un groupe de t rava il afin de fa i re lasynthèse de nos expéri e n ces individuelles et de diffuser lesthèmes ré cu rre nt s, de même que des suggestions auxé t u d i a nts actuels et futurs des cycles supérieurs et à leursd i re cteurs d’é t u d e s . Le premier article de cette séri e ,« Réflexions sur la décision de poursuivre un pro g ra m m ed ’études supéri e u res », a été publié dans le numéro de maides Act u alités ergothéra p i q u e s .

Étudier à temps plein ou à temps partiel Vous avez été admis à un pro g ramme d’études supéri e u re se t vous devez décider si vous fe rez des études à temps pleinou à temps part i e l . Co nt ra i re m e nt à la croya n ce général e , l en o m b re d’é t u d i a nts fré q u e nt a nt un pro g ramme d’é t u d e ss u p é ri e u res à temps partiel est à peu près le même que len o m b re qui étudie à temps plein (Baird , 1 9 9 0 ) .

Pour ce rtaines des auteure s, la possib ilité de seplonger dans des études à temps plein était la fa çon idéal ed ’obtenir un diplôme d’études supéri e u re s . Bien quece rtains ergothérapeutes ne puissent étudier à temps pleinen raison de leurs autres enga g e m e nt s, s ’ il est p o s s ible pourvous de pre n d re des dispositions pour étudier à temps plein,nous vous enco u rageons vive m e nt à le fa i re! Po u rt a nt ,même si les études à temps plein peuve nt vous perm e t t rede co n ce nt rer toute vo t re énergie sur vo t re re c h e rc h e , e ll e sco m p o rt e nt aussi des obstacles. En effe t , l o r s q u ’u n epersonne dispose de cinq à sept jours pour t rava iller sur unp ro j e t de re c h e rc h e , il arri ve souve nt q u ’e lle souffre dep ro cra s t i n at i o n . Ra p p e l ez- vous de l’axiome suiva nt : « Let rava il prend de l’expansion pour s’adapter au temps quevous lui co n sa crez ». Par aill e u r s, à t i t re d’é t u d i a nt à t e m p sp l e i n , vous vivez et re s p i rez pour vos études. Vo t re rô l ed ’é t u d i a nt d e v i e nt vo t re pri n ci p al rôle dans la vie. D o n c ,lorsque vous t rave r s e rez une journée diff i cile (p. e x. , e nco n s t at a nt que vous devez ré cri re vo t re proposition ou quevous n’avez pas obtenu une bonne note à vo t re exa m e n ) ,vous épro uve rez sans doute du déco u ra g e m e nt.

Les études à temps partiel demeure nt un choixi nt é re s sa nt p a rmi les solutions de rechange qu’une personnep e u t e nv i sager lors de sa prise de déci s i o n . Un grand nombred ’e r g o t h é rapeutes doive nt assumer d’a u t res rô l e s, co m m ece ux de clinici e n , de co n j o i nt e t de pare nt. Si vous faites desétudes à temps part i e l , il est i m p o rt a nt de ré s e rver des blocsd ’études pré cis (et même des jours pré ci s) pendant l e s q u e l svous pouvez vous co n ce nt rer sur vos t rava ux sco l a i re s .

Peu importe que vous étudiiez à temps plein ou à

temps part i e l , il est i m p o rt a nt de mettre vos études enp e r s p e ct i ve et d ’é t ablir des limites qui vous perm e t t ro ntd ’a cco rder suff i sa m m e nt d ’at t e ntion à vos t rava uxu n i ve r s i t a i re s . F i xer des limites de temps pour ré aliser unetâche (p. e x. , « Je vais co m p iler cette bib l i o g raphie annotéed ’ i ci 16 h aujourd ’hui »). P re n ez les pre m i è res minutes d’u n es é a n ce de t rava il pour déterminer claire m e nt ce que vo u st e nt ez d’a cco m p l i r, afin de ne pas perd re de t e m p s .Ét ab l i s s ez un hora i re de t rava il (p. e x. , t rava il de 9 heures à 17h e u res et pause pendant la soiré e ) .

Le choix d’un dire cteur d’é t u d e sLa qualité de la re l ation ent re l’é t u d i a nt e t le dire ct e u rd ’études est fo rt e m e nt a s s o ciée à la réussite du pro g ra m m ed ’études supéri e u res (Bair et H awo rt h , 2 0 04 ) . Il ne fa u ts u rto u t pas assumer que tous les membres du co rp sp ro fe s s o ral ont des co m p é t e n ces égales à t i t re de co n s e ill e r.Vo i ci quelques qualités à re c h e rcher chez un dire ct e u rd ’études eff i c a ce : e x p e rtise pour le sujet; co m p é t e n ce so r ga n i sat i o n n e ll e s ; re s p e ct des délais (y co m p ris la ré v i s i o nde vo t re t rava il ) ; e nt h o u s i a s m e ; e m p at h i e ; souplesse etc l a rté co n ce rn a nt les at t e nt e s . Un dire cteur d’études eff i c a cep rend égal e m e nt le temps de re ce voir les étudiant s ; il leurdonne des co m m e nt a i res co n s t ru ct i fs et p o s i t i fs et il ori e nt el ’é t u d i a nt to u t en lui laissa nt son auto n o m i e. Dans le mêmeo rd re d’idées, les étudiants eff i c a ces ont des qual i t é sp a rt i cu l i è re s . Pa rmi ces qual i t é s, ci tons le désir d’a p p re n d re ,de bonne habitudes de t rava il , une attitude positive et u n ec a p a cité d’a u to é val u at i o n . L’é t u d i a nt e ff i c a ce cherche à êtreo ri e nté par son mento r; il est co n f i a nt en lui-même et p o s edes questions ou met son mentor au défi.

Nous vous enco u rageons à re n co nt rer plusieursd i re cteurs d’études éve ntuels ava nt d ’en choisir un. F i ez-vous à vo t re int u i t i o n . Plusieurs fa cteurs peuve nt ré d u i re laq u alité de la re l ation étudiant- d i re cteur d’é t u d e s . Év i t ez unepersonne qui est : t rop dire ct i ve , d i d a ctique ou qui vo u sdonne le sent i m e nt d ’ê t re ignora nt , qui semble peud i s p o n ib l e , qui a des int e ntions cachées ou qui ve u t i m p o s e rses idées en ne t e n a nt pas compte des réflexions del ’é t u d i a nt. Pa rmi les signaux d’al a rme à surve iller dès lesdébuts de vos re c h e rches ci tons les suiva nts : la personne nere to u rne pas vos appels dans un délai ra i s o n n ab l e ; e lle vo u si nt e rro m p t fré q u e m m e nt lors de vos re n co nt re s ; e lle parlefré q u e m m e nt de ses pro p res besoins et e lle semble êtreabsorbée par son pro p re domaine de re c h e rc h e.

Demandes de finance m e ntL’a r g e nt e s t s o uve nt la pri n ci p ale source de pré o ccu p at i o npour les ergothérapeutes qui déci d e nt de poursuivre desétudes supéri e u re s . Bien que personne ne devienne riche ene nt re p re n a nt des études supéri e u re s, la plupart des étudiant so b t i e n n e nt un soutien financier qui défraie les fra i sd ’ i n s cription ainsi qu’une partie de leurs frais de subsistance.

Il existe plusieurs possib ilités de finance m e nt ;to u t e fo i s, ils sont co n cu rre nt i e l s . À t i t re d’é t u d i a nt , vo u sp o uvez t rava iller comme assistant à l’e n s e i g n e m e nt. Ceposte peut co m p re n d re les rôles de co rre ct e u r, d e

Réflexions sur les façons de se préparer aux étudessupérieures

Jennifer Klein, Alison Douglas, Noemi Cantin et Zofia Kumas-Tan

Page 7: Table des matières - in1touchunet e l le déc art i o n .A ct u a l i t é s e rg o t h é ra p i q u e s,une t ribune co n sa crée à la d i s cussion de questions qui to u c h

L i s ez la version complète en couleur au www. c a o t. c a 7

co o rd o n n ateur de cours ou de démonstrateur de lab o rato i re.Les détails du poste sero nt p ré cisés par le départ e m e nt o ula fa culté que l’on assigne à l’a s s i s t a nt. Une autre possib il i t ée s t de t rava iller comme assistant de re c h e rc h e , e nco n sa cra nt un nombre co n s i d é rable d’h e u res à la re c h e rc h ed ’un membre de la fa cu l t é. Il existe aussi des boursesé t u d i a ntes ou des bourses de re c h e rche qui perm e t t e nt a uxé t u d i a nts d’e ffe ctuer des activités de re c h e rche dire ct e m e nta s s o ciées à leurs pro p res cours ou à leur pro j e t de re c h e rc h e.

Nous vous re commandons de chercher aussi desbourses offe rtes par des sources externes comme lesg o uve rn e m e nts prov i n ci a ux ou fé d é ral et le secteur pri vé.Vo i ci quelques stratégies que vous avons apprises en co u r sde route qui vous aidero nt lors de vos demandes def i n a n ce m e nt a u p rès d’o r ganismes extern e s .1 ) Il fa u t b e a u coup de temps pour remplir co rre ct e m e nt

des demandes de bourses. Afin de re n d re cette act i v i t éplus support ab l e , co n s i d é rez-la comme un emploi àtemps part i e l .

2) C h e rc h ez auprès de multiples re s s o u rce s . Ré v i s ez la listede bourses de vo t re université et d re s s ez la liste detoutes les bourses auxq u e lles vous êtes admissib l e , a i n s ique les dates limites pour déposer une demande.D e m a n d ez d’a u t res suggestions sur les bourses d’é t u d e s,les subve ntions et les prix à vo t re superviseur et àd ’a u t res étudiants des cycles supérieurs dans vo t redomaine de re c h e rc h e.Vé ri f i ez les sites web desdomaines co n n e xe s, par exemple : Fo n d ation canadienned ’e r g o t h é ra p i e , I n s t i t u t canadien de re c h e rche en sa nt é ,O nt a rio Gra d u ate Scholarship (pour les étudiants desc ycles supérieurs de l’O nt a ri o ) , A lb e rta Heri t a g eFo u n d ation for Medical Re s e a rch (pour les étudiants desc ycles supérieurs en Alb e rt a ) . Pa r l ez aux pro fesseurs devo t re pro g ramme de bacc al a u ré at pour voir s’ils ontd ’a u t res suggestions.

3) D é m o nt rez que vos études ont pour but de mener desre c h e rches dans vo t re domaine spécifique (p. e x. , Q u e l scours optionnels suivrez- vous pour ra ffe rmir vo sco n n a i s sa n ces de base?).

4) S oyez honnête. Il y a plusieurs fa çons de déco uvrir si unepersonne ment sur sa demande.

5) Il est i m p o rt a nt d ’avoir de bonnes notes.6 ) Il est n é ce s sa i re de fo u rnir des re l e vés de notes co u ra nt s .7 ) S oyez équil ib ré : e n s e i g n ez et faites du bénévo l at.8 ) P ré s e nt ez vos t rava ux lors des re n co nt re s

p ro fe s s i o n n e lles et des co n g rès et p u b l i ez des art i c l e sdans des re vues sci e nt i f i q u e s . Si vous n’avez jamaispublié ou pré s e nté vos t rava ux , t e nt ez de co ll ab o rer ave cd ’a u t res personnes.Vous pouvez le fa i re en agissa nt àt i t re d’a s s i s t a nt de re c h e rche dans une étude etp a rt i ciper à la ré d a ction des ré s u l t at s . Même lorsquevous t rava ill ez à t i t re de clinici e n , vous pouvez co n s u l t e rdes co llègues qui fo nt de la re c h e rche en milieu cliniquepour acquérir de l’e x p é ri e n ce dans la ré d a ction dera p p o rts sci e ntifiques et pour co ll ab o rer à desp u b l i c at i o n s . Le fa i t d ’avoir déjà co nt ribué à desp u b l i c ations ava nt d ’avoir débuté vos études supéri e u re sp e u t s e rvir de cat al yseur pour d’a u t res publications eté gal e m e nt fa ciliter le pro cessus visa nt à obtenir desbourses d’é t u d e s .

9) Ve n d re , ve n d re , ve n d re! Démont rez aux bailleurs defonds les raisons pour lesquelles ils devraient investirdans votre projet. Dites-leur comment cette bourse les

aidera et comment vous pouvezcontribuer à l’avenir de votreprofession (c’est-à-dire, faitesressortir l’application pratique devotre projet). Démontrez votreengagement envers la profession,p. ex., que vous diffuserez lesrésultats de votre recherche dansdes revues et que vous ferez desconférences lors des congrès.Exprimez ce que vous souhaitezaccomplir dans l’avenir (p. ex.,enseignement, recherche). Lespersonnes qui examineront votredemande voudront savoircomment vous diffuserez vosnouvelles connaissances au sein dela profession.

10) Assurez-vous d’entretenir unerelation étroite avec les personnesque vous citez en référence.Remettez-leur une copie courantede votre lettre d’intention et devotre curriculum vitae. Obtenezleurs commentaires sur ces deuxdocuments. Présentez les faitssaillants de certaines de vosréalisations pouvant les intéresseret demandez-leur de les incorporerde leur lettre de recommandation.Remerciez-les toutes les fois qu’ilsrédigeront une lettre derecommandation et tenez-les aucourant des résultats. Une lettre deremerciement par la poste esttoujours appréciée.

Co n c l u s i o nIl est e x t rê m e m e nt e n ri c h i s sa nt d efré q u e nter un pro g ramme d’é t u d e ss u p é ri e u re s, car cela offre une occasion unique d’e x p l o re run large co rpus de co n n a i s sa n ces dans notre pro p red o m a i n e. Il est p o s s ible d’éviter de nombre ux écu e ils enp l a n i f i a nt plusieurs étapes à l’ava n ce. Nous espérons quenos expéri e n ces vous aidero nt à mieux vous pré p a rer envue de co m m e n cer vo t re pre m i è re année dans unp ro g ramme d’études supéri e u re s .

Ré fé re n ce sB a i r, C . R . , e t H awo rt h , J. G . ( 2 0 04 ) . D o cto ral student at t rition and

p e r s i s t e n ce : A meta-synthesis of re s e a rc h . Dans J.C .S m a rt ( Éd i t s . ) , Higher educat i o n : H a n dbook of t h e o ry andre s e a rc h , Vo l . XIX ( p. 4 8 1-5 3 4 ) . N ew Yo r k : A gat h o n .

B a i rd , L. L. ( 1 9 9 0 ) . The melancholy of anato my: The personal andp ro fe s s i o n al deve l o p m e nt of gra d u ate and pro fe s s i o n alschool student s . Dans J. C . S m a rt ( Éd i t s . ) , H i g h e re d u c at i o n : H a n dbook of t h e o ry and re s e a rc h , ( 3 6 1-3 9 2 ) .N ew Yo r k : A gat h o n .

Ne rat ez pas le t roisième article de cette série qui port e rasur la fré q u e nt ation d’un pro g ramme d’études supéri e u re se t qui para î t ra dans le numéro de déce m b re des Act u al i t é se r g o t h é ra p i q u e s .

À propos desauteures : –Jennifer Klein estcandidate au doctoratà la Faculty of Rehabil-itation Medicine,University of Alberta,Edmonton, Alberta.Adresse postale : 1151577 Ave, Edmonton,Alberta, T6G 0M2.Téléphone :(780) 434-7646. Onp e u t j o i n d re Jennifer àj e n n i fe r. k l e i n @ u alb e rt a . c aAlison Douglas esté t u d i a nte au docto ratà la Fa culty ofRe h ab il i t ation Sci e n ce s,McMaster Unive r s i t y,H a m il to n , O nt a ri o.Noémi Cantin estcandidate au doctoraten science de laréadaptation àl’University of Toronto,Toronto, Ontario.Zofia Kumas-Tan,qui détient une maîtri s een sci e n ce de l’e r g o -t h é rapie de la Dalh o u s i eU n i ve r s i t y, e s ta ct u e ll e m e nt a d j o i nte de pro j e t au Ce nter fo rH e alth Policy andRe s e a rc h ,Wo rce s t e r,M a s sa c h u s e t t s .

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A ct u alités ergothérapiques volume 9.48

En octobre 2007, nous célébrerons le quatrième moisnational annuel de l’ergothérapie afin de souligner lesinnombrables façons dont l’ergothérapie a aidé les gens àvivre une vie plus saine et plus satisfaisante. Poursuivantsur le thème « Oui, je le peux! », l’ACE met de l’avant le rôleimportant joué par l’ergothérapie pour inciter tous les gensà participer à des occupations. L’incorporation du thèmedans les activités de chaque année donne le ton à lacampagne, entraîne la reconnaissance d’une image demarque et sensibilise la population à l’ergothérapie.

L’édition spéciale des Actualités ergothérapiques deseptembre complètera le thème « Oui, je le peux! ». Cenuméro spécial sera centré sur le rôle important joué parles ergothérapeutes dans le développement de stratégiespour inciter les aînés à participer à des occupationssignificatives. Comme ce segment de la populationaugmente rapidement, les interventions desergothérapeutes seront de plus en plus importantes et lesoutien qu’ils offrent aux aînés deviendra sans doute unservice essentiel et vital.

Le comité inter-organisationnel du mois national del’ergothérapie se rencontre une fois par mois pour partagerdes idées, des stratégies et des plans pour la campagnenationale. Nous travaillons en collaboration afin de créer dumatériel et des documents qui feront connaîtrel’ergothérapie dans la communauté et qui soutiendrontnotre thème. Nous afficherons les produits et l’information

Le mois national de l’ergothérapie :Oui, je le peux!

Erica Lyle, coordonnatrice des communications pour l’ACE

sur le site web de l’ACE afin qu’ils soient facilement etrapidement accessibles.

Nous encourageons tous les ergothérapeutes àparticiper au mois de l’ergothérapie. Ce mois est uneoccasion pour vous de représenter et de faire connaîtrevotre profession. Pour participer ou pour obtenir de plusamples renseignements sur les activités prévues dans votreprovince ou votre territoire, communiquez avec un desmembres du comité énumérés ci-dessous.

Membres du comité du mois de l’ergothérapie 2007

Erica Lyle ACE [email protected] Kamblé FCE [email protected]À déterminer BCSOT [email protected] Edmunds SAOT [email protected] Itterman SSOT [email protected] Nychek MSOT [email protected] Collins MSOT [email protected] il a ry Ro s e NLAOT h ro s e @ i n m o t i o n h e al t h ce nt re. c aChristie Hamel OSOT [email protected] Ju NBAOT [email protected] Tshu NSSOT [email protected] Croskery AYOT [email protected]À déterminer OEQ [email protected]

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Sommaire de Graff, M. J., Vernooij-Dassen,M. J. M, Thijssen, M., Dekker, J., Hoefnagels,W. H. L., et Olde Rikkert, M. G. M. (2006).Community based occupational therapy forpatients with dementia and theircaregivers: Randomized control trial. BritishMedical Journal, 333(7580), 1196-1201.Préparé par Kim Schryburt-Brown, membre du comitéconsultatif sur les ÉCAS.

Question et but de la recherche : L’ergothérapie à base communautaire a-t-elle un effet sur lefonctionnement quotidien des personnes atteintes de démence légère ou modérée ainsi que sur le sentimentde compétence de leurs principaux soignants?

Plan expérimental : Le plan expérimental de l’étude était un essai clinique contrôlé aléatoire en simpleaveugle. Les participants ont été répartis aléatoirement parla randomisation en blocs stratifiés dans un grouperecevant une intervention et un groupe témoin; les groupesont été stratifiés en fonction des degrés de démence (légèreou modérée). Les participants, les soignants et lesergothérapeutes donnant les traitements savaient quelétait le groupe recevant l’intervention. Les personnesévaluant les résultats l’ont fait à l’aveugle; on a surveillé ledémasquage des évaluateurs; le démasquage s’est produitdans le cas de 21 participants (dans 82 % des cas, lesévaluateurs ignoraient à quel groupe appartenaient lesparticipants). Les participants du groupe témoin ont reçuune intervention à la fin de l’essai et ils ont reçu leurs soinshabituels (qui n’étaient pas un traitement ergothérapique)pendant la période de l’essai.

Milieu : Les traitements en ergothérapie ont été prodiguésà la résidence des participants.

Participants : Cent trente-cinq participants ont été recrutés(275 ont été évalués en vue de déterminer leuradmissibilité) à partir d’un banque de donnéesuniversitaire ou d’une clinique de jour d’un départementde gériatrie des Pays-Bas. Les critères d’inclusion étaient lessuivants :

• âgé de 65 ans ou plus• ayant reçu le diagnostic de démence légère à

modérée • vivant dans la collectivité• ayant un soignant qui lui prodigue des soins au

moins une fois par semaine La sévérité de la démence a été évaluée à l’aide du

Brief Cognitive Rating Scale; les scores de 9 à 24 indiquaientune démence légère et les scores de 25 à 40 indiquaient une démence modérée. Les participantsétaient exclus s’ils avaient les caractéristiques suivantes :

• un score plus élevé que 12 à l’échelle de dépressiongériatrique

• des symptômes psychologiques et de comportementsévères associés à la démence

• une maladie grave diagnostiquée par un gériatre• une incapacité de déterminer des objectifs en

ergothérapie • ne recevant pas un traitement régulier à l’aide d’un

médicament associé à la démence (p. ex., inhibiteurde cholinestérase ou mémantine)

• soignant atteint d’une maladie graveDes données de départ ont été recueillies sur 132

participants; 114 personnes ont été évaluées après sixsemaines et 105 personnes ont été évaluées lors du suivi, àla douzième semaine.

La moyenne d’âges des participants de cette étudeétait de 79,1 dans le groupe ayant reçu l’intervention et de77,1 dans le groupe témoin. Les moyennes d’âges dessoignants du groupe ayant reçu l’intervention et du groupetémoin étaient respectivement de 66,0 et de 61,3. Soixante-dix-sept participants atteints de démence étaient desfemmes et 95 soignants étaient des femmes. Soixante-dix-neuf soignants étaient les conjoints des personnesatteintes de démence et 43 soignantes étaient les filles despatients.

Interventions : Le traitement mis au point par un grouped’ergothérapeutes chevronnés consistait en 10 séancesd’une heure offertes pendant cinq semaines. Lesergothérapeutes offrant l’intervention avaientapproximativement 80 heures de formation et au moins240 heures d’expérience pour donner des traitementscentrés sur le client à des personnes atteintes de démence.L’intervention comprenait l’établissement d’objectifsindividuels, des stratégies compensatoires etenvironnementales, de même que l’entraînement dessoignants à faire des interventions axées sur les fonctionscognitives et le comportement. L’évaluation etl’établissement des objectifs ont été effectués au cours desquatre premières séances à l’aide de l’OccupationalPerformance History Interview avec le participant, d’uneentrevue ethnographique avec le soignant et de la Mesurecanadienne du rendement occupationnel en compagnie duparticipant et du soignant. Le temps total requis poureffectuer l’intervention (temps direct et indirect) a étéd’une moyenne de 18 heures par participant.

L’e r g o t h é rapie à domicile a amélioré le fo n ct i o n n e m e nt de personnes at t e i ntes ded é m e n ce viva nt dans la co ll e ctivité ainsi que les e nt i m e nt de co m p é t e n ce de leurs soignants

L i s ez la version complète en couleur au www. c a o t. c a 9

Responsable de la chronique : Lori Letts

ÉVA LUATION CRITI Q UE D’UNA RTI CLE SCIE NTIF I Q UE

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Mesures des résultats : Les participants et leurs principauxsoignants ont été évalués au début, à six semaines et à 12semaines. Les principales mesures des résultats pour lesparticipants étaient l’échelle de processus de l’Assessmentof Motor and Process Skills (processus AMPS) et l’échelle derendement au Interview of Deterioration in Daily Activitiesin Dementia (rendement IDDD). La mesure des résultatspour les soignants était le Sense of CompetenceQuestionnaire (SOC-Q).

Principaux résultats : Au départ, on n’observait aucunedifférence significative entre les participants du groupeayant reçu l’intervention et du groupe témoin, à l’exceptionde l’âge (les participants du groupe ayant reçul’intervention et les soignants étaient un peu plus âgés), quia été contrôlé lors des analyses.

À six semaines, les scores du processus AMPS étaientde 1,2 (É.-T. : 0,7) pour le groupe ayant reçu l’intervention etde 0,2 (É.-T. : 0,8) pour le groupe témoin. La différence entreles groupes était de 1,5 (intervalle de confiance à 95 % : 1, 3 à1, 7), avec une grande amplitude des effets de 2,5. Les scoresde rendement IDDD étaient de 14,4 (É.-T. : 6,1) pour legroupe ayant reçu l’intervention, comparativement à 25,3(É.-T. : 8,6) pour le groupe témoin, avec une différence de–11,7 (IC à 95 % : -13,6 à -9,7). L’amplitude des effets était de2,3. Les principaux soignants ayant reçu l’intervention se

sentaient un peu plus compétentsque ceux du groupe témoin, avecune moyenne des scores SOC-Q de104,6 (É.-T. : 13,4) dans le groupeayant reçu l’intervention et de 88,4(É.-T. : 13,7) dans le groupe témoin; ladifférence entre les groupes était de11,0, avec un intervalle de confianceà 95 % de 9,2 à 12,8, et uneamplitude des effets de 1,2. Lesvaleurs p de tous les résultatsétaient < 0,0001.

À douze semaines, les scoresmoyens du processus AMPS étaientde 1,2 (É.-T. : 0,8) dans le groupeayant reçu l’intervention et de 0,02(É.-T. 0,7) dans le groupe témoin; ladifférence était de 1,6 (IC à 95 % : 1,3à 1,8), l’amplitude des effets était de2,7. Les scores de rendement IDDDétaient de 13,6 (É.-T. : 6,0) pour legroupe ayant reçu l’intervention etde 27,2 (É.-T. : 8,9) pour le groupetémoin, avec une différence de -13,6(IC à 95 % : -15,8 à -11,3) et uneamplitude des effets de 2,4. Lesentiment de compétence des

soignants était aussi un peu plus élevé à 12 semaines, avecdes scores SOC-Q de 107,3 (É.-T. : 13,6) dans le groupe ayantreçu l’intervention comparativement à 89,4 (É.-T. : 14,4)dans le groupe témoin, avec une différence de 9,6 (IC à 95 %: 4,7 à 14,5) et une amplitude des effets de 0,8. Les valeurs p

pour toutes les mesures des résultats étaient < 0,0001.

Conclusions des auteurs : Le traitement en ergothérapie aamélioré le fonctionnement quotidien des participants et aréduit le fardeau des soins prodigués par le soignant.L’amplitude des effets de tous les principaux résultats étaitplus élevée que l’amplitude des effets trouvée lorsd’interventions pharmacologiques ou d’autresinterventions psychosociales. Les effets étaient encoreprésents six semaines après l’intervention, ce qui justifie lamise en o euvre de cette intervention ergothérapique.

La version complète de cet article est disponiblegratuitement par l’intermédiaire du site web du BritishMedical Journal. Le lien pour se rendre à cet article est lesuivant : http://www.bmj.com/cgi/search?fulltext=maud+graff&x=23&y=6

Une version PDF de l’article est également disponiblesur le site web de l’ACE, dans la chronique des ÉCAS. Le lienpour s’y rendre est le suivant : http://www.bmj.com/cgi/search?fulltext=maud+graff&x=23&y=6

Commentaire sur Graff et al. (2006).Ergothérapie à base communautaire pourles patients atteints de démence et leurssoignants : un essai clinique contrôléaléatoireL’article de Graff et ses collègues est un ajout positif à lalittérature scientifique, car il examine l’efficacité del’ergothérapie à base communautaire pour les personnesatteintes d’une démence légère ou modérée et leurssoignants. Bien que plusieurs études aient été publiées surl’efficacité de l’ergothérapie, peu d’études traitentspécifiquement des personnes vivant dans la collectivité(Steultjens et al., 2004). La plupart sont des étudesdescriptives et il existe quelques essais cliniques contrôlés.Les essais cliniques contrôlés en réadaptation peuventcomporter des limites méthodologiques, par exemple unéchantillon de petite taille, la possibilité plus grande dedémasquer les patients et les thérapeutes et lacontamination possible entre les groupes (Legg etLanghorne 2004). La rigueur méthodologique peut êtrecompromise lorsque des interventions complexes(ergothérapie à domicile) sont mises en oeuvre pardifférents ergothérapeutes auprès d’un échantillonhétérogène (personnes atteintes de démence et leurssoignants). Toutefois, les auteurs ont tenté de surmonterces difficultés en décrivant précisément le planexpérimental, l’échantillonnage, la gamme de mesures desrésultats adaptées à l’échantillon, de même que lesinterventions prodiguées. Dans l’ensemble, il s’agit d’unarticle de bonne qualité, mais un certain nombre dequestions méritent d’être examinées plus à fond.

Questions relatives à la méthodologieDans cette étude, Graff et ses collègues tentaient dedéterminer l’efficacité d’une intervention ergothérapique àbase communautaire sur le fonctionnement quotidien de

A ct u alités ergothérapiques volume 9.41 0

À propos desco m m e nt at ri ces -G ill Chard P h D,OT Re g. ( A B ) , e s tp ro fe s s e u re agrégée à la Fa culty ofRe h ab il i t at i o nM e d i cine del ’ U n i versity of Alb e rt a , àEd m o nto n , en Alb e rt a .On peut la joindre à :g ill . c h a rd @ u alb e rt a . c a .Kim Schry b urt- B r o w nMS c , OT Reg (Ont.) este r g o t h é rapeute etg e s t i o n n a i re de caspour les Geri at ri cPsyc h i at ry Co m m u n i t yO u t reach Teams dansles co mtés de Lanark,Leeds et G re nv ill e , e nO nt a ri o. On peut l aj o i n d re à ks c h ry b u rt-b rown @ l a n a r k m e nt alhe al t h . co m .

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personnes atteintes de démence et sur le sentiment decompétence de leurs soignants. La stratégie de recrutementest bien décrite. Il est possible que des clients habitant enrégion rurale, des personnes n’ayant pas accès à untransport, des personnes sans médecin de famille pour lesaiguiller vers un spécialiste ou des personnes ayant desproblèmes de comportement, d’anxiété ou sociaux lesempêchant de se rendre à une clinique externe aient étéexclus de cette étude. Le plan de l’étude, un essai cliniquealéatoire en simple aveugle était un choix judicieux et laméthode a été bien décrite et exécutée. Les patientssavaient dans quel groupe ils se trouvaient, mais lespersonnes évaluant les résultats ne savaient pas à quelgroupe appartenaient les patients. On a demandé auxpatients de ne pas informer les évaluateurs du groupeauquel ils appartenaient. La non-divulgation de cetteinformation a été maintenue 82 % du temps. Bien que Graffet ses collègues avancent que les résultats ne semblent pasgrandement affectés par le biais de l’observateur, uneanalyse excluant les personnes ayant révélé à l’évaluateur legroupe auquel elles appartenaient aurait pu consolider lesrésultats de la recherche. Les stratégies d’intervention et laformation de l’ergothérapeute sont clairement décritesmais les « soins habituels » offerts au groupe témoin nesont pas décrits, outre le fait que l’on mentionne qu’il nes’agit pas d’un traitement ergothérapique. L’étude aurait puêtre plus solide si les auteurs avaient effectué un contrôlede l’attention.

Une gamme adéquate d’évaluations et de mesuresdes résultats a été utilisée dans cette étude. La GeriatricDepression Scale (GDS) adoptant un score de 12 commeseuil d’inclusion a été utilisée pour exclure les personnessouffrant d’une dépression non traitée. Dans le rapport del’étude, les auteurs ne précisent pas s’ils ont utilisé uneéchelle à 30 points ou à 15 points. Cependant, l’auteurprincipal précise qu’une échelle à 30 points a été utilisée. Ils’agit d’une information importante, car un score de 12 surune échelle à 15 points indique une dépression majeure. Ilserait utile que les auteurs indiquent clairement quelleéchelle GDS a été utilisée. Comme la dépression estassociée à la motivation, à l’initiation, etc. (des résultatsmesurées dans cette étude), l’une des variables pouvantcréer de la confusion serait le nombre important depersonnes traitées pour une dépression dans l’un desgroupes. Une surveillance continue de la gestion desmédicaments tout au long de l’étude aurait confirmé auxlecteurs que les différences entre les groupes n’étaient pasattribuables à des changements dans la gestion desmédicaments.

Il n’y a pas d’explications justifiant pourquoil’Interview of Deterioration in Daily activities in Dementia(IDDD) a été sélectionnée plutôt que l’échelle motrice duAssessment of Motor and Process Skills (AMPS). Le AMPS estune mesure des résultats appropriée, mais on peut sedemander pourquoi les auteurs n’ont rapporté que lesrésultats de l’échelle de processus du AMPS. Une diminutiondes habiletés motrices influe sur la qualité du rendementaux AVQ chez les personnes atteintes de démence, et cela

même chez les personnes ayant un degré defonctionnement plus élevé. Oakley, Duran, Fisher et Merritt(2003) ont recommandé que les habiletés motrices et leshabiletés procédurales soient examinées chez ce groupe declients. L’auteur principal a précisé que l’échelle motrice duAMPS a été utilisée comme mesure secondaire et que lesrésultats seraient présentés dans un futur article. Cetteinformation aurait pu être utile aux lecteurs, en leurexpliquant pourquoi les auteurs n’ont pas utilisé l’échellemotrice comme principale mesure des résultats.

Les analyses et la présentation des résultats sontraisonnables et les différences entre le groupe ayant reçul’intervention et le groupe témoin étaient impression-nantes en ce qui a trait à leur fonctionnement quotidien.Les améliorations mesurées par le AMPS, le IDDD et le SOC-Q (Sense of Competence Questionnaire) ont étémaintenues après 12 semaines. Comme l’intervention s’estterminée après cinq semaines, le fait que les améliorationsaient été maintenues après 12 semaines est impres-sionnant. Ce genre de différences entre les groupes ne faitque souligner le besoin de savoir quelle intervention a étéreçue par le groupe témoin.

Application dans la pratiqueLes résultats de cette étude sont importants pour lesergothérapeutes travaillant auprès des personnes atteintesde démence et leurs soignants. Des améliorations sontdavantage susceptibles de se produire lorsque les soignantsparticipent pleinement, ce qui ne se produit pas souventdans les études de ce genre. L’amélioration du sentiment decompétence chez le soignant devrait réduire le fardeau dessoins ainsi que le besoin de faire appel à d’autres ressourcesde la santé. Ceci a des conséquences émotionnelles,sociales et économiques considérables pour la pratique.

Il est agréable de constater que les auteurs ont utiliséune approche à multiples facettes, qui n’est pas centréeuniquement sur des questions de santé mentale, mais surla relation personne-environnement-occupation pour leclient et le soignant. Voilà un bon exemple de l’éliminationde la barrière entre la santé physique et mentale. Il auraitété utile de discuter davantage des stratégies pouvant êtreutilisées pour mettre en oeuvre ce genre de programmedans les programmes de soins à domicile à long terme, parexemple de discuter des avantages de former des soignantsrémunérés afin de maintenir le niveau fonctionnel desrésidants. Il serait intéressant, dans de futures études,d’explorer les différentes façons d’appliquer l’interventiondans la pratique.

Notre principale frustration face à cet article est lemanque de description concernant les soins habituels et leprogramme de formation. Les 80 heures de formation quisemblent requises pour mettre ce programme en oeuvre(bien que cela ne soit pas dit explicitement) représententun engagement considérable. Nous avons le sentiment qu’ilserait déraisonnable d’exiger que la plupart desergothérapeutes oeuvrant à domicile consacrent autant detemps, d’énergie et d’argent pour apprendre des choses quileur rapportent relativement peu (dans cette étude, 18

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heures par patient et soignant) et que cela serait unebarrière majeure à l’utilisation des résultats de la rechercheet au transfert des connaissances.

Les auteurs indiquent que les directives relatives auprogramme de formation ont été publiées dans une autrerevue, mais qu’elles sont rédigées en néerlandais. Lesauteurs citent un article récent (Graff et al., 2006) quiprésente l’intervention sous forme d’une étude de cas, demême qu’une étude pilote qui a été publiée par les auteursen 2003. Bien que ces sources, de même que le protocole del’étude publié dans un supplément en ligne de la BMJdonnent de l’information additionnelle sur l’intervention,les praticiens et les chercheurs qui voudraient réaliser cetteétude en anglais se heurteraient à une barrière imposanteet ils éprouveraient de la frustration face au manqued’information en anglais. L’auteur principal nous a informéqu’une traduction en anglais est prévue, ce qui seragrandement apprécié.

Malgré ces commentaires, nous avons trouvé cetteétude captivante. Nous sommes entièrement d’accord avecl’idée que les ergothérapeutes devraient suivre uneformation complète et rigoureuse avant de mettre enoeuvre des programmes communautaires. D’autres étudesde ce genre pourraient rehausser nos connaissances sur lesmeilleures façons d’aider les soignants et les membres deleur famille dans la communauté.

RéférencesGraff, M. J. L., Vernooij-Dassen, M. J. F. J., Hoefnagels, W. H. L.,

Dekker, J., et Witte de, L.P. (2003). Occupational therapyat home for older individuals with mild to moderatecognitive impairments and their primary caregivers: Apilot study. Occupational Therapy Journal of Research, 23,155-163.

Graff, M. J. L., Vernooij-Dassen, M. J., Zajec, J., Olde Rikkert, M. G.M., Hoefnagels, W. H. L., et Dekker, J. (2006). How canoccupational therapy improve the daily performanceand communication of an older patient with dementiaand his primary caregiver? A case study. Dementia, 5,503-532.

Legg, L., et Langhorne, P. (2004). Rehabilitation therapy servicesfor stroke patients living at home: Systematic review ofrandomised trials. Lancet, 363, 352-356.

Oakley, F., Duran, L., Fisher, A. G., et Merritt, B. (2003). Differencesin activities of daily living motor skills of persons withand or without Alzheimer’s disease. AustralianOccupational Therapy Journal, 50, 72-–78.

Steultjens, E. M. J., Dekker, J., Bouter, L. M., Jellema, S., Bakker, E. B.,et van den Ende, C. H. M. (2004). Occupational therapyfor community dwelling elderly people: A systematicreview. Age and Ageing, 33, 453-460.

A ct u alités ergothérapiques volume 9.41 2

Questions pour la discussion au sujet de la chronique des ÉCAS sur l’a rticle de Gra ff (2006) 1. Est-il réaliste que les ergothérapeutes suivent une formation de 80 heures avant de pouvoir faire ce genre d’intervention dans la

pratique? Comment cette formation pourrait-elle réalistement être adoptée par les ergothérapeutes et les organismes qui offrentdes services d’ergothérapie à des personnes atteintes de démence?

2. Le t aux de démasquage du sujet (18 % dans cette étude) n’e s t pas souve nt a b o rdé dans les études du domaine de la ré a d a p t at i o n ,mais il pourra i t d evenir plus co u ra nt en raison de l’adoption et de l ’u t il i s ation des dire ct i ves déco u l a nt de la déclaration CO N S O RT < ht t p : / / www. co n s o rt- s t at e m e nt. o rg / > . Comment pouvons-nousévaluer efficacement et minimiser le taux de démasquage dans les études du domaine de la réadaptation?

3. Peut-on intégrer l’intervention discutée dans cette étude dans les milieux de pratique actuels en ergothérapie au Canada oufaudrait-il mettre sur pied de nouveaux services?

En avril dernier, lors du congrès annuel de l’AOTA qui a eu lieu à St.Louis, Missouri, la directrice générale de l’ACE Claudia vonZweck et la présidente de l’ACE Sue Forwell ont assisté à la dégustation de thé annuelle de la présidente. De gauche à droite,les invités sont :

Rangée arrière (de g. à d.) - Carolyn Baum, présidentesortante de l’AOTA; Martha Kirkland, directrice générale del’AOTF; Fred Sommers, directeur général de l’AOTA.

Rangée du milieu (de g. à d.) - Mary Blake Huer, Dean ofHealth Sciences, University of Indianapolis; Claudia von Zweck,directrice générale de l’ACE; Ruth Ann Watkin, présidente del’AOTF; Linda Florey, présidente de la NBCOT; Julia Scott,directrice générale, British College of Occupational.Ergothérapeutes : Mary Evert, déléguée de l’AOTA à la FME;Karen Jacobs, ancienne présidente de l’AOTA; N. Stelman, Pays-Bas.

Première rangée (de g. à d.) - Susan Forwell, présidente del’ACE; Penny Moyers, nouvelle présidente de l’AOTA; DeeChristie, présidente du conseil du British College ofOccupational Therapists; Cristina Bolanos, MexicanOccupational Therapy Association.

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Études supérieures : cheminements possibles pourles ergothérapeutes ayant une formation menantà l’entrée en exercice de l’ergothérapie

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Thelma Sumsion, Margo Paterson, Helene Polatajko, Deb Stewart et Manon Tremblay

rédaction d’une thèse plus approfondie que celle quiest exigée à la maîtrise.

• Comprend fréquemment un examen de synthèse.• Exige habituellement de quatre à cinq ans d’étude à

temps plein.

5 Programme de doctorat cliniqueou professionnel (p. ex., RehD) • L’accent est mis davantage

sur la clinique que sur unerecherche en profondeur.

• L’étudiant peut suivre environhuit cours et réaliser un projetde thèse de moins grandeenvergure qu’une thèse dedoctorat.

• La réussite de l’ensemble duprogramme exige environquatre ans d’études à tempsplein.

6 Certificat d’études supérieures• Possibilité autre que celle

d’effectuer une maîtrise.• Solution intéressante si vous

préférez vous concentrer sur un domaine d’étude précis.

• Il est possible de faire leprogramme en ligne.Nous n’avons pas cité de

programmes précis, car les optionschangent fréquemment et lesprogrammes sont souvent modifiés,révisés ou enrichis. Si vous envisagezd’entreprendre des étudessupérieures, nous vous suggérons de communiquer avec l’université qui vous intéresse pour obtenird’autres détails et directives.Pour en savoir davantage sur lesuniversités canadiennes offrant desprogrammes d’études supérieures en ergothérapie, vous pouvezvisiter le site web de l’Associationcanadienne des programmes universitaires en ergothérapie(ACPUE) au www.acotup-acpue.ca.

Cet article s’adresse particulièrement aux ergothérapeutesqui ont déjà acquis leurs compétences professionnelles;il les informera sur quelques-uns des cheminementspossibles pour poursuivre des études supérieures axées sur l’occupation ou l’ergothérapie.

Actuellement, les options possibles pour poursuivredes études supérieures sont les suivantes :

1 Maîtrise en recherche (p. ex., MSc, MA) • Diplôme qui exige normalement la réussite d’un

ensemble de cours et d’un projet de recherche seterminant par la rédaction d’une thèse.

• Il faut habituellement consacrer environ deux annéesd’études à temps plein pour effectuer ce genre demaîtrise.

• Votre projet de recherche peut être conçu sur mesurepour vous permettre de vous concentrer sur undomaine d’intérêt, en autant qu’un membre du corpsprofessoral possède les connaissances requises poursuperviser vos travaux.

• La plupart de ces programmes exigent que l’onétudie sur le campus, mais certains sont offerts àtemps plein ou à temps partiel au moyen de laformation à distance.

2 Maîtrise de cours (p. ex., MBA, MEd, MRSc)• Programme composé exclusivement de cours.• Il est possible de l’effectuer à temps partiel sur une

période de trois à cinq ans.• Disponible à titre de maîtrise de cours pouvant être

réalisée en une année à temps plein.• Certains de ces programmes sont offerts en ligne.

3 Maîtrise clinique ou professionnelle (p. ex., MScOT, MOT) • Permet d’obtenir les compétences requises pour avoir

la désignation de maîtrise professionnelle.• Programme d’un an offrant des théories et des

connaissances avancées.

4 Programme de doctorat (p. ex., PhD)• On peut être admis à ces programmes après une

maîtrise professionnelle ou une maîtrise derecherche.

• Une nouvelle tendance observée dans certainesuniversités est d’admettre directement des étudiantsdétenant un baccalauréat.

• Le programme peut être offert à temps plein ou àtemps partiel.

• Exige la réussite d’un ensemble de cours ainsi que la

À propos desauteures - Thel ma Sums i o n,P h D, OT Re g. ( O nt. ) ,FCAOT est d i re ct ri ce dela School of Occu p a -t i o n al Th e ra py,U n i versity of We s t e rnO nt a ri o.M a rgo Pat er s o n,P h D, OT Re g. ( O nt.) estp ro fe s s e u re agrégée etp ré s i d e nte du Occu p a -t i o n al Th e ra py Pro g ra m ,de la Queen's Unive r s i t y.H el ene Po l ataj ko, J.,P h D, OT Re g. ( O nt. ) ,OT ( C ) , FCAOT estp ro fe s s e u re etp ré s i d e nt e , D e p a rt m e ntof Occu p at i o n al Sci e n ceand Occu p at i o n alTh e ra py and Gra d u at eD e p a rt m e nt o fRe h ab il i t ation Sci e n ce ,U n i versity of To ro nto.D eb St e wa rt,MS c.OT Re g.( O nt. ) ,e s t v i ce - d oyenne duO ccu p at i o n al Th e ra pyP ro g ram de laMcMaster Unive r s i t y.Manon Tr e m b l ay,PhD (candidat e ) , MA ,OT Re g. ( O nt. ) , OT (C), e s tla dire ct ri ce par int é ri mdu pro g ra m m ed ’e r g o t h é rapie del ’ U n i versité d’O t t awa .

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LE SENS DE L 'AG IR

Responsables de la chronique : Helene J. Polatajkoet Jane A. Davis

Au cours de la dernière décennie, l’itinérance est devenueprogessivement une question brûlante suscitant bien desdébats au Canada. Ces discussions ont porté en grandepartie sur les manières de réintégrer les sans-abri; toutefois,il existe trop peu de programmes qui soutiennent etfavorisent une transition efficace et positive vers la sociétéau sens large. Auerswald et Eyre (2002) croient que lesprogrammes pour les sans-abri sont plus efficaces lorsqueles personnes sont en phase de transition au sein du cyclede l’itinérance, par exemple, des jeunes qui sont devenusrécemment des sans-abri. Comme ces jeunes n’ont pasfermement établi leur statut et qu’ils sont instables face àleurs perspectives de vie dans la rue, les interventions quiciblent spécifiquement ce groupe sont plus susceptibles deréussir (Auerswald et Eyre, 2002), en particulier si elles sontenvisagées d’un point de vue occupationnel.

L’adolescence est souvent une période de conflits etd’instabilité, car les jeunes luttent pour définir lesdimensions physiques, psychologiques et affectives de leurêtre (Aviles et Helfrich, 2004). En général, les jeunes nepossèdent pas encore les habiletés de base requises pourêtre des personnes autonomes. Pendant ces années deformation, les modèles positifs et le soutien sont essentielsau développement du jeune, en particulier en ce qui a traità l’acquisition de répertoires occupationnels qui aiderontl’adolescent à mener sa vie, répondre à ses besoins,poursuivre ses rêves et participer à la société. Souvent, lesjeunes itinérants ne reçoivent pas le soutien de leur famille,de leurs pairs ou de figures importantes à l’école, et ils nesubissent pas l’influence positive des membres établis etactifs de la société. Ainsi, pour les jeunes sans-abri, il peutêtre particulièrement stressant de vivre dans la rue, car bonnombre d’entre eux n’ont pas les habiletés de base, lacapacité personnelle ou le soutien social requis pourrépondre aux demandes d’un nouvel environnement peuhospitalier.

Dans leur travail auprès des personnes sans-abri auCanada, MacKnee et Mervyn (2002) ont déterminé dessituations précises qui facilitent une transition permanentede la rue vers la société au sens large; par exemple, un foyersûr, la réussite des études, la participation à un travaillégitime et des relations de soutien, de même que des liensdéterminants avec des pairs, des membres de la famille, des

conseillers ou une communauté spirituelle. Les personnessans-abri peuvent améliorer leur confiance en soi et leurestime de soi en explorant leurs possibilitésoccupationnelles et en développant leurs talents naturels(MacKnee et Mervyn, 2002). Herzberg et Finlayson (2001)suggèrent qu’un cadre à base communautaire mettantl’accent sur la collaboration entre les fournisseurs et lesbénéficiaires de services permet de mettre en relief lesforces des clients, y compris leurs talents naturels, etfavorise leur bien-être. Par ailleurs, Nabors, Hines etMonnier (2002) soulignent les effets constructifs del’utilisation de récompenses ou des mesures incitativesdans les programmes en vue de mieux définir lescaractéristiques d’un comportement positif. En attribuantune valeur à l’engagement occupationnel significatif, leprogramme de récompense ou de mesures incitativesfondé sur la collaboration peut rehausser l’observance dutraitement chez les jeunes participants et entraîner desrésultats positifs.

Outre la prestation de services abordant leursbesoins en matière de logement, d’éducation et de soins desanté, les jeunes sans-abri ont besoin d’apprendre desaptitudes à la vie quotidienne, comme la gestion du tempset de l’argent, la planification et les habiletéscommunautaires (Aviles et Helfrich, 2004; DeRosa et al.,1999). Cependant, les jeunes affirment que la satisfactiondes besoins de survie de base et la recherche et le maintiend’un emploi entrent en conflit, car un grand nombre deservices alimentaires et de services de logement sontseulement ouverts pendant les heures de bureau (DeRosaet al, 1999). Ils ont aussi le sentiment que les règles et lesrèglements stricts qui existent dans les lieuxd’hébergement pour les jeunes peuvent être des barrières àla transition de la rue à la société au sens large (DeRosa etal., 1999). Les jeunes itinérants éprouvent de la difficultédans différents aspects de leur vie; ainsi, il est essentield’adopter une approche globale afin de réduire les barrièresenvironnementales et les aider ainsi à réintégrer la société.Les besoins uniques de chaque jeune itinérant doivent êtrepris en considération lorsqu’on leur offre des services etqu’on met sur pied un programme visant à favoriser leurengagement dans des occupations significatives.

Examiner l’itinérance chez lesjeunes à travers une lentilleoccupationnelle

Kitty P. Y. Chan, Kimberley Garland, Karima Ratansi et Batsheva Yeres

A ct u alités ergothérapiques volume 9.41 4

« ... le but ultime d’une initiative à l’intention des jeunes itinérants centrée sur le client, la collaboration et l’occupation doit aller au-delà du simple fait de sortirles jeunes de la rue ... »

Révisé par Polatajko et Davis, au nom de la CSOSVisitez CSOS à www.dal.ca/~csos/index.htm

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Caractéristiques d’une perspectiveoccupationnelle La pratique centrée sur le client et la collaboration sont laclé pour favoriser l’engagement occupationnel; il faut doncque les jeunes sans-abri s’engagent dans une relationfondée sur la collaboration avec les professionnels duprogramme qui offrent chacun leur expertise. Selon leModèle canadien du rendement occupationnel (MCRO)(Association canadienne des ergothérapeutes, 2002) et lalittérature pertinente, les caractéristiques d’un programmeefficace centré sur le client et l’occupation sont lessuivantes :

• Soutien professionnel suffisant, en plus de mesuresd’urgence tangibles comme le logement et lanourriture;

• Détermination des éléments dans l’environnementdes jeunes qui sont favorables ou défavorables à leurtransition de la situation d’itinérance vers la sociétéau sens large;

• Enseignement des aptitudes à la vie quotidienne envue d’améliorer les capacités cognitives, affectives etphysiques de la personne, ainsi que son engagementdans diverses occupations et dans différents milieux;

• Détermination des besoins particuliers des jeunes.Une fois qu’ils sont inscrits au programme, les

participants devraient pouvoir suivre un cheminementsouple qui leur permettra d’atteindre leurs espoirs et leursrêves, de l’initiation à la fin du programme, un résultat quiles prépare à commencer une vie significative hors de la rueet de contribuer à la société. Diverses ressources etpossibilités occupationnelles doivent être offertes dans lesdifférentes composantes du programme, pour aider cesjeunes défavorisés à restructurer leur vie et à se construirede nouvelles identités. Donc, le but ultime d’une initiative àl’intention des jeunes itinérants centrée sur le client, lacollaboration et l’occupation doit aller au-delà du simplefait de sortir les jeunes de la rue. Elle doit favoriser chez euxle développement de répertoires complets d’occupationssignificatives, par leur engagement dans diversesoccupations centrées sur leurs besoins qui contribueront àleurs communautés et à leur société. Le programme idéaldoit offrir aux jeunes la possibilité de sortir de la rue etsurtout, des façons de découvrir leur identité en tantqu’êtres occupationnels et de citoyens.

Le programme Eva’s PhoenixLe programme Eva’s Phoenix est un excellent exemple d’un programme à l’intention des jeunes itinérants quicomporte bon nombre des caractéristiques discutées ci-dessus. Conçu à l’intention des jeunes de 16 à 24 ans, ils’agit d’un programme complet pour les sans-abri qui a été

créé dans la grande région de Toronto, qui fonctionne sousla tutelle de Eva’s Initiative (2005a; 2005b). La philosophiede ce pro g ramme est fondée sur le proverbe chinois suiva nt :« Donne un poisson à un enfant et il aura à manger pourune journée. Montre-lui comment pêcher et il pourramanger toute sa vie » (Eva’s Initiative, 2005b, chap. 5, p. 2). Lebut du programme est de guider chaque participant parl’intermédiaire d’un processus d’apprentissage, afin qu’ildevienne un participant fonctionnel et productif dans lasociété.

Cette philosophie est conforme aux valeurs del’ergothérapie; elle est centrée sur la remise du pouvoir auclient qui devient un participant actif du développement desa propre vie occupationnelle. Le programme Eva’s Phoenixaborde les besoins des jeunes itinérants en utilisant uneapproche complète centrée sur le logement, l’emploi, laformation, le soutien social et les aptitudes à la viequo t i d i e n n e. Lo r s q u ’ il est admis au pro g ramme Eva ’sP h o e n i x , chaque jeune est i nt é g ré à une équipe de soutienqui co m p rend un t rava illeur pri n ci p al qui détermine lesbesoins personnels du jeune et ses besoins en mat i è re del o g e m e nt , ainsi qu’un co n s e iller qui détermine ses besoinsen mat i è re de fo rm ation et d ’e m p l o i . Le logementt ransitionnel co m p rend 10 unités partagées de logement sen rangée pouva nt a ccu e illir jusqu’à 50 jeunes, pour unep é riode qui peut s ’é t e n d re jusqu’à un an. Ce milieu de viee n c a d ré offre aux jeunes la possib ilité d’a p p re n d re unce rtain nombre de co m p é t e n ces occu p at i o n n e ll e s, p a re xe m p l e , co m m e nt épargner de l’a r g e nt , fa i re un budget,cuisiner et fa i re des co u r s e s . Les jeunes appre n n e nt d e ss t ratégies de résolution de co n f l i t s, re ço i ve nt des co n s e il spour gérer leurs re l ations et a p p re n n e nt des fa çons de sef i xer des object i fs personnels ré al i s t e s . Ils peuve nt p a rt i ci p e rà diffé re nts comités associés au logement , comme le co m i t és o ci al , le comité d’e nt re t i e n , le comité de jard i n a g e , le co m i t éde dire ction et le comité de l’al i m e nt at i o n .

Pour qu’un jeune soit admissible au logement detransition, il doit aussi s’inscrire au programme d’emploi.Les jeunes travaillent avec leur équipede soutien afin de déterminer leursintérêts, leurs habiletés et leursperspectives d’emploi. Ils suivent unprogramme complet de quatresemaines de préparation à la carrièreet à l’emploi, afin d’élaborer un plande carrière et d’apprendre les base dela préparation à l’emploi; puis ils sontplacés dans un milieu de travail quitémoigne de leurs intérêts et de leurshabiletés. Le stage peut durer jusqu’àsix semaines et servir de stage depréparation à l’emploi ou d’expériencede travail, et il peut éventuellementmener à un emploi à temps plein.Pendant l’étape qui précède l’emploi,les jeunes reçoivent une allocation de200 $ par semaine et pendant leurexpérience de travail, ils reçoivent le

L i s ez la version complète en couleur au www. c a o t. c a 1 5

« Ainsi, l’expertise des ergothérapeutes dans ce domainepourrait favoriser chez les jeunes itinérants l’acquisitiond’un répertoire d’occupations significatives et équilibrées. »

À propos desauteures – Kitty Chan, KimberleyGarland, KarimaRatansi et BatshevaYeres s o nt a ct u e ll e m e nten pre m i è re année dup ro g ramme de maîtri s een sci e n ce de l’e r g o -t h é ra p i e ,du Depart m e ntof Occu p at i o n al Sci e n ceand Occu p at i o n alTh e ra py de l’University ofTo ro nto.On peut j o i n d rel ’a u t e u re pri n ci p ale KittyChan à kittypy. c h a n @u to ro nto. c a .

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salaire minimum.Pendant tout le temps que les jeunes sont au

programme Eva’s Phoenix, ils doivent participer à l’un desquatre programmes de mentorat : milieu de travail,rencontres face à face (avec des adultes de la communauté),projet avec un professionnel ou avec un pair (des jeunesayant participé avec succès au programme). Les jeunesdoivent rencontrer un mentor une fois par semainependant au moins six mois. Lorsqu’ils terminent leprogramme Eva’s Phoenix, les jeunes ont un endroit pourvivre, un emploi, une expérience de travail, un plan deformation ou un stage et ils ont appris un certain nombred’aptitudes à la vie quotidienne pour veiller à ce qu’ilsréussissent leur intégration dans la communauté.

Voir à travers une lentille occupationnelleLe centre Eva’s Phoenix a réussi à aborder les questions liéesà l’itinérance chez les jeunes dans la grande région deToronto; il met en évidence le pouvoir éventuel del’occupation et ce à quoi une approche centrée sur le clientet l’occupation pourrait ressembler. En examinantl’itinérance chez les jeunes à travers une lentilleoccupationnelle, il est possible de saisir les besoins, lesdésirs et les possibilités occupationnelles actuelles etfutures de ces jeunes. Les jeunes itinérants ont besoind’être guidés pour cibler leurs difficultés en matièred’occupation, de rendement et d’engagementoccupationnel. Lorsque leurs difficultés, leurs ressources etleurs barrières sont adéquatement ciblées, les ressources etle soutien requis peuvent révéler et favoriser les possibilitésoccupationnelles de chaque jeune sans-abri et les amener às’engager dans des occupations significatives au sein de lasociété au sens large.

Le but du centre Eva’s Phoenix est d’aider lesindividus à réintégrer la société de manière fonctionnelle.Cet objectif est nécessaire et semble suffisant pour aborderles besoins actuels des jeunes sans-abri; cependant, outreles activités liées aux soins personnels et à un emploirémunéré, un accent additionnel devrait être mis surl’établissement d’expériences occupationnelles structuréeset non structurées, significatives, diverses et valorisées afinde maintenir le développement occupationnel à la suite dela réintégration dans la société au sens large. Ceci pourraitprévenir le retour des jeunes sans-abri à un statutd’itinérance dans l’avenir et les aider à devenir des citoyens

occupationnels engagés. Les ergothérapeutes ont leprivilège et la responsabilité de favoriser l’occupation cheztoutes les personnes. L’itinérance est une question qui doitêtre abordée à partir d’une perspective occupationnelle.Ainsi, l’expertise des ergothérapeutes dans ce domainepourrait favoriser chez les jeunes itinérants l’acquisitiond’un répertoire d’occupations significatives et équilibrées.

RemerciementsLe présent article se veut une réflexion basée sur une

conférence prononcée par les auteures lors de leur premiersemestre à l’University of Toronto, dans le cadre d’un courssur la pratique de l’ergothérapie. Les auteures tiennent àremercier Janice Garton, J. Kyle Leming et AliciaMalachowska pour leur apport lors de la présentationinitiale du manuscrit.

RéférencesAuerswald, C., et Eyre, S. (2002). Youth homelessness in San

Francisco: A life cycle approach. Social Science andMedicine, 54, 1497-1512.

Aviles, A., et Helfrich, C. (2004). Life skill services needs:Perspectives of homeless youth. Journal of YouthAdolescence (édi. rév.), 33(4), 331-338.

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Eva’s Initiative. (2005b). Eva's Phoenix Tool Kit. Téléchargé le 17février 2007, à http://www.evasinitiatives.com/EVAsToolKit/

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Nabors, L., Hines, A., et Monnier, L. (2002). Evaluation of anincentive system at a summer camp for youthexperiencing homelessness. Journal of Prevention and

A ct u alités ergothérapiques volume 9.41 6

Rédigez un article pour la chronique Le sens de l'agir

En tant qu'ergothérapeutes, notre principal rôle est de promouvoir l'occupation auprès des gens. Pour ce faire, nous devonscomprendre pleinement l'occupation. Cette chronique est une excellente occasion d'échanger des perspectives sur l'occupationet sur le sens qu'elle prend dans notre pratique. Si vous avez vécu une situation dans la pratique qui représente une perspectiveintéressante sur l'occupation, il nous fera plaisir de vous offrir notre tribune! Veuillez faire parvenir votre aperçu ou votre idéed'article par courriel à Fern Swedlove (rédactrice en chef des Actualités ergothérapiques), à [email protected] ou à Jane Davis(co-responsable de la chronique), à [email protected].

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L i s ez la version complète en couleur au www. c a o t. c a 1 7

Prix d’honneur (Fellowship) de l’ACECe prestigieux prix a été établi afin de reconnaître etd’honorer un(e) ergothérapeute ayant contribué defaçon remarquable et rendu des services exceptionnelssur une longue période de temps. Les titulaires de ceprix peuvent utiliser le titre honorifique FCAOT.Mary Manojlovich

Depuis de nombreuses années, Mary a contribué de façonconstante et remarquable à la profession et ce, denombreuses façons, qui ne sont pas toujours reconnues. Àtout moment, lorsque l’association professionnelle lui enfait la demande, Mary est toujours prête à parler au nomdes ergothérapeutes et à défendre la profession. Par sonsolide sens de la direction, Mary incite les ergothérapeutesà s’affirmer et à défendre les droits des clients qui ontbesoin de nos services. À titre de mentor et de modèle energothérapie, Mary aide les ergothérapeutes qui exercentdans des milieux en constante évolution à aller de l’avantavec confiance. Elle est une travailleuse acharnée et ellesemble toujours avoir l’énergie et la motivation pour fairece qui doit être fait. Par son énergie inépuisable, elle aégalement été une source d’inspiration, tant pour lesergothérapeutes qui débutent dans la profession que pourceux qui exercent dans ce domaine depuis de nombreusesannées. Mary a démontré qu’elle ne se laisse pas intimideret qu’elle ne fait surtout pas preuve de complaisancelorsque surgissent des changements pouvant avoir desconséquences importantes pour les ergothérapeutes et lapratique de l’ergothérapie dans la province de Terre-Neuveet Labrador. Elle est un solide défenseur des intérêts de tousles ergothérapeutes.

.- Adaptation de la lettre de mise en candidature

rédigée par Kim Larouche

Le prix de la Dre Helen P. LeVesconte pour lebénévolat accompli au sein de l’ACECe prix est décerné pour honorer un membreindividuel ou à vie de l’Association canadienne desergothérapeutes qui a contribué de façonexceptionnelle à l'avancement de la profession, par saparticipation à titre de bénévole au sein del’Association canadienne des ergothérapeutes.E. Sharon Brintnell

Après sa nomination à titre de représentante de l’Alberta auconseil d’administration de l’ACE en 1974, Sharon Brintnellest devenue présidente, puis directrice générale en 1979.Sharon a occupé plusieurs postes : secrétaire; présidente ducomité de révision des documents et du groupe de travailsur le statut d’affilié; présidente et membre du comité dedéveloppement de l’examen et de création des questions de l’examen d’attestation; membre du comité ad hoc surl’enseignement dont le mandat était de réviser les normesd’enseignement et réviseur pour le comité d’attestation etles résumés scientifiques des congrès. De 1988 à 1994,Sharon a fait du bénévolat à l’échelle internationale à titrede déléguée suppléante de l’ACE à la Fédération mondialedes ergothérapeutes (FME). Pendant cette période, elle aégalement été membre du comité international et ducomité des congrès de la FME. En 1998, Sharon est devenuemembre et trésorière du comité de direction de la FME etelle occupe toujours ces fonctions. Sharon est égalementmembre de la Fondation canadienne d’ergothérapie. Sharona reçu plusieurs prix de reconnaissance et mentionsélogieuses dans son milieu professionnel, notamment leprix du discours commémoratif Muriel Driver, en 1985.

Parmi les collaborations marquantes de Sharon,citons notamment sa participation à la création des lignesdirectrices sur la pratique centrée sur le client energothérapie, y compris l’élaboration des lignes directricessur la santé mentale et la promotion de l’occupation. Sonexpertise dans la conceptualisation et l’évaluation des

Présentation des récipiendaires des prix de l’ACE de 2007

Les bénévoles jouent un rôle essentiel dans le travail de tout organisme. Les prix de l’Association canadienne des

ergothérapeutes célèbrent les réalisations des bénévoles au sein de notre Association. Les bénévoles siègent au

conseil d’administration, président ou sont membres de différents comités, représentent l’Association à différents

groupes de travail et coalitions nationaux et contribuent au développement des produits et services de l’ACE,

comme la Revue canadienne d’ergothérapie, les Actualités ergothérapiques et notre site web.

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programmes d’enseignement est grandement sollicitée et acontribué à l’établissement de normes pour l’agrément desprogrammes de formation universitaire en ergothérapie.

Sharon a été au coeur et à l’avant-garde dudéveloppement de l’ergothérapie. Elle a laissé des traces parses écrits provocateurs sur l’essence et l’évolution del’ergothérapie, de même que par son engagementdynamique et indéfectible dans tous les rôles et lesactivités qu’elle a entrepris, en ce qui a trait à l’orientationde l’ACE. Sur une note plus personnelle, le leadership etl’encadrement que Sharon offre à tous ses étudiants et sescollègues ont enrichi directement et indirectement laprofession et l’ACE et ce, de multiples façons.

- Adaptation de la lettre de mise en candidature rédigée par

Annette Rivard, Joyce Magill-Evans et Martha Roxburgh.

.

Prix pour la pratique novatriceCe prix a été établi afin de reconnaître et d’honorer lesréalisations exceptionnelles d’un(e) ergothérapeuteayant fait preuve d’innovation et de leadership enpratique clinique.Pam Andrews

Pam Andrews est une ergothérapeute exceptionnelle etnovatrice qui perçoit les obstacles comme une invitation audépassement. Pam applique son esprit vif et son approchenovatrice à la résolution de barrières dans un large éventailde milieux. Faisant preuve d’un leadership remarquable,elle inspire toutes les personnes de son entourage et lesincite à devenir des défenseurs du design universel.

Pam est directrice du projet pour la division de laplanification régionale des installations et services et ledéveloppement de projets de la Vancouver Coastal Health(VCH). Dans le cadre de ses fonctions, Pam offre différentsservices de consultation sur l’accessibilité, la signalisationet l’orientation dans les établissements pour les projets derénovation et de construction des aires de services du VCH.Dans son rôle de leadership, Pam a contribué auxchangements de directives et a participé à la créationd’environnements au design efficace. Ces changements ontpermis à de nombreuses personnes de fréquenter lesédifices où les services du VCH sont offerts et de participerà des occupations significatives.

Pendant que Pam étudiait pour devenir uneergothérapeute, elle a conçu un dispositif pour ouvrir lesportes qui a été primé et elle a participé à un comité ayantpour mandat d’améliorer l’accessibilité du campus, àl’University of British Columbia. Outre son travail au VCH,Pam a également été une représentante active dans lacommunauté depuis l’obtention de son diplôme, par saparticipation à divers comités et ateliers, notamment leAdvisory Committee for Disability Issues for Vancouver(ACDIV). Par exemple, par son engagement dans ce comité,Pam a participé à la conception des nouveaux comptoirs deprêts à la Vancouver Public Library afin qu’ils soientpleinement accessibles. Dans l’ensemble de son travail à

titre de directrice et de bénévole, Pam a toujours excellépour inciter les autres à participer activement à des projets.Par sa grande force pour résoudre les problèmes, ses rires,son profond engagement, son optimisme, son respect, sacompassion et sa très grande volonté, Pam invite lesmembres de la communauté à devenir de meilleursdéfenseurs des droits de la personne.

- Adaptation de la lettre de mise en candidature

rédigée par Ginny Fearing et Jo Clark.

Darla King

Darla King est une ergothérapeute confiante, enthousiasteet novatrice qui est très respectée de ses pairs, ses clients etses étudiants. Elle possède des compétences dans laconception, la mise en oeuvre et l’évaluation de programmeet elle a démontré par ses habiletés en organisation et encommunication qu’elle était une excellente membred’équipe. Le leadership et l’innovation sont les deux thèmesrécurrents dans le travail de Darla qui comprend,notamment, sa participation aux projets suivants : PrimaryHealth Care Network for the Bonne Bay Project, WesternNewfoundland; représentante de la Newfoundland andLabrador Association of Occupational Therapists auInterprofessional Primary Health Providers Working Group;membre du CAOT Integrating Occupational Therapy inPrimary Health Care Advisory Group, de la Western InjuryCoalition et du Seniors Wellness Committee. Par son travailau sein de ce comité, Darla a contribué à améliorer lesmécanismes communautaires en vue d’aborder lesproblèmes des aînés. La participation soutenue de Darla auSeniors Wellness Committee a entraîné l’atteinte desobjectifs de ce comité.

Darla croit que le fait de faire partie de la bonneéquipe offre des possibilités de croissance. À son avis,l’établissement de relations positives est la clé pouraméliorer les services d’ergothérapie. Darla n’hésite pas àprendre des risques dans sa carrière d’ergothérapeute et defaire preuve d’innovation là où d’autres n’osent pas.Récemment, elle a accepté un poste à titre de consultanteen intégration au sein des Child Care Services pour laWestern Health Region of Newfoundland. Il s’agit d’unnouveau rôle pour Darla et l’ergothérapie, qui sera centrésur l’intégration des enfants ayant des besoins particuliersdans les milieux pédiatriques et qui aura pour butd’améliorer les programmes et les pratiques favorisantl’intégration. Darla considère ce poste comme uneexcellente occasion pour démontrer les compétencesqu’une ergothérapeute peut mettre en oeuvre dans cettefonction.

- Adaptation de la lettre de mise en candidature

rédigée par Brenda Head

Prix d’excellenceLe prix d’excellence est décerné à un(e) ergothérapeuteou à une personne qui n’est pas un(e) ergothérapeuteayant contribué de façon exceptionnelle àl’avancement de la profession.

A ct u alités ergothérapiques volume 9.41 8

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Johanne Desrosiers

Johanne a été rédactrice adjointe des articles en françaispubliés dans la Revue canadienne d’ergothérapie, de 2001 à2006. Pendant cette période, le nombre d’articles publiés enfrançais a augmenté grâce à son travail d’édition, derévision et d’encadrement des auteurs pour les aider àpréparer leurs articles en vue de leur publication.

Helene Polatajko

Helene est la co-auteure de « Promouvoir l’occupation II :l’avancement d’une vision de l’ergothérapie en matière desanté, bien-être et équité à travers l’occupation ». Cettepublication témoigne des derniers développements dansles domaines de la pratique, de la recherche et del’enseignement en ergothérapie. La rédaction du livre a étésoutenue par une consultation nationale auprès desergothérapeutes à travers le Canada..

Elizabeth Townsend

Elizabeth est la co-auteure de « Pro m o uvoir l’o cc u p ation II :l ’ava n ce m e nt d ’une vision de l’e rg o t h é rapie en mat i è re de sant é ,b i e n -ê t re et équité à t ravers l’o cc u p ation ». Ce livre-phare estcomplémentaire à « Pro m o uvoir l’o cc u p ation : une perspect i ve de l’e rg o t h é rapie ».Ce nouveau livre façonnera la pratique de l’ergothérapie auCanada aujourd’hui et dans l’avenir.

Prix du mérite de l’ACE et des associationsprovinciales/territoriales Le but du prix du mérite de l’Association canadiennedes ergothérapeutes et des associations provinciales etterritoriales est de reconnaître dans chaque provinceou territoire l’apport/les réalisations d’un organisme,d’un programme ou d’une personne (qui n’est pasun(e) ergothérapeute) en ce qui a trait à la santé et aubien-être des Canadiens.

Saskatchewan Society of Occupational Therapists -Lynnda Berg

Manitoba Society of Occupational Therapists -Manitoba Schizophrenia Society

Ontario Society of Occupational Therapists - The Ontario Brain Injury Association

New Brunswick Association of OccupationalTherapists - River Valley Obedience and Field TrailClub Inc.

Newfoundland and Labrador Association ofOccupational Therapists - Greg Hussey et Janet McGrath Kelly

Certificats d’appréciation 2007Membres du conseil d’administration de l’ACEDiane Méthot, présidente, secrétaraire-trésorière,secrétaire,Anne Carswell, déléguée de l’ACE à la FME

Sharon Cunningham, vice-présidente, OntarioRandy Dickinson, membre externeMarjorie Hackett, Île-du-Prince-Édouard,coordonnatrice des fonctions du conseil

Comité d’agrément des programmes universitairesThelma Sumsion

Comité d’appelSharon Babcock, présidente

Comité d’attribution des prix Sharon Cunningham, présidente

Comité de l’examen d’attestation Deanne DykeIsabelle MatteLorelei NickelWendy Tse

Comité d’évaluation de la directrice générale Diane Méthot

Comité consultatif pour la conception du logo Randy Dickinson

Comité des mises en candidatureMary Manojlovich, présidente

Comité de vérification des directives Sharon CunninghamDiane Méthot

Comité de gestion du risqueMarjorie Hackett

Comité étudiantSuzanne ChappelAmy CollinsJen DavisMarcia HopcraftAngela KruchtenMarie-Hélène LabontéAmanda LeClercqDilini MohanSara Parenteau-ComfortJoanie RiouxHeather RutherfordStacey Tong CruzDaniel Zimmerman

Comité sur la pratique du personnel auxiliaireMarian BryanTracy CameronKelly Roche

Comité de rédaction de la RCELori LettsAnnette Majnemer

L i s ez la version complète en couleur au www. c a o t. c a 1 9

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Ann StrockThelma Sumsion

Responsables de chroniques des Actualitésergothérapiques Elizabeth Steggles, Pleins feux sur la technologied'assistanceMuriel Westmorland, Surveillez votre pratique

Co-responsable du comité d’accueil du Congrès 2004Marjorie Hackett

Co - re s p o n sables du comité d’a ccu e il du Co n g rès 2006Daniel BourbonnaisJohanne Desrosiers

Participants à l’atelier de création de questions pourl’examen d’attestation - Décembre 2006Andrea DyrkaczMartina HickeyMarion HuttonAngela MandichIsabelle MatteSusan MulhollandDonna PowerWendy TseAshley Walsh

Comité directeur du Projet sur l’intégration de lamain-d’oeuvreBlessing ArasuSarabjeet CharchunDonna CollinsLucy Miller Wendy PentlandHuguette PicardBarb SiemensLishan TañezaBarb Worth

Création du Portail sur les faits scientifiques Sally BennettMary Law

Représentante au comité sénatorial sur les affairessociales, les sciences et la technologie Mary Law

Groupe de travail sur la conduite automobile Nicol Korner-Bitensky, présidenteDana BenoitRandy BitenskyMatthew FoxJudith Friedland

Groupe de travail sur la conduite automobileIsabelle GélinasDebbie HebertLynn HuntDebbie Laliberte RudmanMalcolm Man-Son-HingShawn C. MarshallDennis P. McCarthyIngrid MénardCarol MorrisonGary NaglieMark RapoportDianna RobertsonShirley RolinSuzanne RouleauSusan SoferBrenda Vrkljan

Représentante à l’Alliance canadienne pour lamaladie mentale et la santé mentale Diane Méthot

Représentante à la Consultation de Revenu Canadasur le crédit d’impôt pour personnes handicapées Jacqueline McGarry

Représentante à la Coalition canadienne pour lasanté publique au 21e siècle Gayle Restall

Consultation de Ressources humaines etDéveloppement social Canada sur les compétencesessentielles attendues des ergothérapeutes Vivien HollisLucy MillerHuguette PicardBarb Siemens

Fo rum sur une question pro fe s s i o n n e lle – la Re c h e rc h esans fro nt i è re : S u rm o nter les barri è res à la re c h e rc h efondée sur la co ll ab o ration Carolyn BaumJenny ButlerAnne CarswellMary LawSusan Law

Forum sur une question professionnelle sur ladysphagieNathalie BlouinElisabeth ChurcherPatricia CurrieJacques GauthierIsabelle Germain

A ct u alités ergothérapiques volume 9.42 0

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Heather LambertCatriona SteelePromouvoir l’occupation II : l’avancement d’une visionde l’ergothérapie en matière de santé, bien-être etéquité à travers l’occupation

Comité consultatif nationalJo ClarkRandy DickinsonAndrew FreemanLyn JongbloedBonny JungTerry KrupaLili LiuChristel SeebergerRobin StadnykBarry TrenthamLouis Trudel

Auteurs ayant collaboré à la rédaction de Promouvoirl’occupation IIBice AmorosoCatherine BackmanSue BaptisteBrenda BeaganE. Sharon BrintnellJocelyn BrownDeb CameronNoémi CantinJosiane Caron SanthaJo ClarkLynn CockburnAnne Connor-SchislerJane DavisRandy DickinsonSusan DobleCatherine DonnellyHilary DrummondClaire-Jehanne Dubouloz-WilnerParvin EftekharMary EganAndrew FreemanAndrew HarveyBrenda HeadMichael IwamaJennifer JarmanLyn JongbloedBonnie KirshTerry KrupaZofia Kumas-TanDebbie Laliberte RudmanJennifer LandryMary LawLori LettsNancy LinLili Liu

Mary ManojlovichPat McKeeDaniel MolkePatricia MooresWendy PentlandHuguette PicardLisa PurdieJudy QuachSusan RappoltPatty RigbyAmy SedgwickLynn ShawRobin Stadnyk Debra StewartLynn StewartRachel ThibeaultBarry TrenthamLouis TrudelJoan VersnelDaniel Zimmerman

Réviseurs-pairsManon BoucherMonique CarrièreShawn JenningsChantale MarcouxGeneviève PépinLine RobichaudThelma SumsionLouis TrudelGail WhitefordLectricesBrenda BeaganZofia Kumas-Tan

Ré ci p i e n d a i res des prix étudiants de l’ACE 2006Chaque année, l’ACE remet un prix à un finissant ouune finissante de chaque université canadienne qui adémontré des connaissances exemplaires sur la théoriede l’ergothérapie tout au long du programmed’ergothérapie.Narges Adab, University of British ColumbiaIsabel Diana Bedard, Université d’OttawaRuth Blakewell, University of TorontoChristine Clement, University of ManitobaBecky Desjardins, University of Western OntarioVanessa Hawes, University of TorontoMarie-Christine Jobin-Chayer, Université de MontréalNicole Moran, University of AlbertaKerry Oulton, Queen's University (MSc OT)Sebastien Pollet, McGill UniversityJustine Poulin, Université LavalCatherine Schmidt, Dalhousie UniversityAstrid Scholte, McMaster UniversityHeather Wright, Queen's University (BSc OT)

L i s ez la version complète en couleur au www. c a o t. c a 2 1

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A ct u alités ergothérapiques volume 9.42 2

Terry Krupa a obtenu sondiplôme en ergothérapie en1979 à l’University ofToronto et elle a commencésa carrière au ClarkeInstitute of Psychiatry, àToronto. Tout en travaillantpendant 10 ans auprès desclients atteints de troublespsychiatriques sévères, elle afait un retour aux études etelle a obtenu en 1984 unemaîtrise en éducation del’Ontario Institute forStudies in Education de

l’University of Toronto (OISE). En 1989, elle a commencé sacarrière universitaire à la Queen’s University, où elletravaille toujours aujourd’hui. Au cours de sa carrière à laQueen’s, elle a obtenu le titre de professeur agrégé, puis ellea été présidente du programme d’ergothérapie pendantquatre ans; elle a reçu son doctorat en éducation à l’OISE en2000. À travers son travail remarquable à titred’enseignante, de chercheur et de praticienne, Terry Krupa agrandement influé sur la profession.

À tant qu’enseignante, elle a remporté de nombreuxprix en raison de ses qualités exceptionnelles d’enseignanteet de guide auprès des étudiants. Elle est un mentor pourun grand nombre d’étudiants qui ont choisi d’exercer ensanté mentale. Madame Krupa est une conférencièreinspirante; elle s’exprime avec beaucoup d’érudition et derespect aux auditoires locaux, provinciaux etinternationaux. Elle met continuellement son auditoire audéfi en présentant son idéologie de manière approfondie etstimulante. Elle a beaucoup parlé des systèmes axés sur lerétablissement, les soins centrés sur les clients et la santémentale qui favorisent l’intégration de systèmesd’intervention et de réadaptation, de même que de la vieoccupationnelle des personnes atteintes d’une maladiementale sévère. Ses compétences exceptionnelles à titred’animatrice et d’organisatrice ont été mises en évidencelors de ses nombreuses conférences et dans différentesavenues pour le transfert des connaissances.

À titre de chercheur, Madame Krupa a fait preuve deleadership dans tous les aspects de la recherche,notamment, dans les domaines de la publication, dutransfert des connaissances et à titre de conseillère ensubventions. Ses travaux ont été centrés principalement surl’intégration communautaire et la réinsertion au travail despersonnes atteintes de maladies mentales sévères.Madame Krupa a été chercheur principal et chercheuradjoint pour des subventions très recherchées desorganismes des trois Conseils, comme le Conseil derecherches en sciences humaines du Canada et l’Institut

canadien de recherche en santé. Elle a également reçu desfonds de recherche de la Ontario Mental Health Foundationet de la Ontario Federation of Community Mental Healthand Addictions Programs. Elle a été chercheur principalpour un projet de trois ans des équipes AssertiveCommunity Treatment, une partie d’une initiative sur lasanté mentale communautaire, la première initiative derecherche coordonnée à sites multiples en santé mentalecommunautaire en Ontario.

Madame Krupa a été extrêmement productive dansles domaines de la publication et du transfert desconnaissances; un grand nombre de ses articles ont étépubliés dans des manuels et des revues révisées par lespairs. À travers ses publications, elle a réussi à mettre del’avant une perspective occupationnelle sur les personnesatteintes de maladie mentale. Ses travaux peuvent êtreappliqués dans la pratique et ils ont contribué à changer lanature des interactions thérapeutiques, de même que laprestation des services.

En tant que praticienne, Terry Krupa a contribué defaçon remarquable à rehausser la qualité de vie despersonnes atteintes d’une maladie mentale sévère. Elle estune ergothérapeute exceptionnelle ayant assumé diversrôles à titre de clinicienne, tels que conseillère en matièred’orientation professionnelle, gestionnaire de cas,coordonnatrice de programme et experte-conseil. Elle atravaillé sans relâche en vue de rehausser les soins centréssur le client selon une perspective ergothérapique.

Madame Krupa est une bénévole infatigable qui faitpreuve de leadership afin de développer et de soutenir lesorganismes se vouant aux survivants et aux entreprisesdirigées par des consommateurs. Elle a été membrefondateur et membre du conseil du chapitre de l’Ontario del’Association mondiale de réadaptation psychosociale, etmembre fondatrice, membre du conseil et vice-présidentedu Voices, Opportunities and Choices Employment Club. Ils’agit d’un organisme sans but lucratif qui se consacre à lacréation d’entreprises dirigées par et pour des personnesatteintes de maladie mentale. Récemment, elle a contribuéau développement d’une bourse d’études pour veiller à queles associés de ces entreprises aient accès aux ressourcesrequises pour atteindre leurs objectifs en matièred’éducation.

La participation de Madame Krupa dans le domainede la santé mentale est axée sur la promotion de lapratique centrée sur le client, les problèmes occupationnelsvécus par les personnes atteintes d’une maladie mentale etle développement de systèmes de santé mentale quiintègrent véritablement les principes et les pratiques liésau traitement et à la réadaptation. Elle a occupé lesfonctions d’ambassadrice et de représentante de laprofession tout en demeurant centrée sur sa principalepassion, soit la pleine participation citoyenne et

Prix du discours commémoratif Muriel Driver 2007 –Madame Terry Krupa

Dre Terry Krupa

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l’intégration dans la communauté des personnes atteintesd’une maladie mentale.

L’expertise de Madame Krupa est recherchée par denombreux chercheurs et cliniciens internationaux et on luidemande fréquemment de siéger à des comités et desgroupes de travail. Par exemple, elle a représenté l’ACE àl’Initiative canadienne de collaboration en santé mentale,au Ministry of Health and Long-Term Care de l’Ontario et augroupe de travail sur les ressources humaines en santémentale. Pendant qu’elle occupait les fonctions derédactrice adjointe de la Canadian Journal of CommunityMental Health, Mme Krupa a veillé à ce que les questionsassociées à l’occupation soient abordées et elle a encouragéles ergothérapeutes à publier leurs travaux dans unetribune nationale. En tant que membre fondatrice duchapitre de l’Ontario de Réadaptation psychosocialeCanada, elle a participé à la création d’une infrastructurepour appuyer le développement des pratiques centrées surl’occupation en santé mentale communautaire. À titre deprésidente du comité de direction de la SystemsEnhancement Evaluation Initiative, elle a supervisél’évaluation et la diffusion des connaissances relatives à lasanté mentale communautaire. Elle a aussi été membre ducomité consultatif de la Ontario Federation of CommunityMental Health and Addictions Programs.

Ayant été membre de l’ACE tout au long de sacarrière, Madame Krupa a fait de nombreux apports à notreassociation nationale. Au cours de la dernière année, elle aété membre du comité directeur de la dernière édition dePromouvoir l’occupation. Elle est réviseure pour la Revuecanadienne d’ergothérapie et elle participe à l’examen desdemandes de subventions de la Fondation canadienned’ergothérapie.

En reconnaissance de ses travaux exceptionnels,Madame Krupa a reçu de nombreux honneurs et denombreuses distinctions. En 1999, Terry Krupa a remporté leAlumni Teaching Award, qui est décerné annuellement àune personne dont l’enseignement est remarquable. Elle aaussi reçu sept années de suite le Blue Star Award forExcellence in Teaching in the School of RehabilitationTherapy, ce qui constitue un record. Elle occupe un poste àla School of Nursing et au Department of Psychiatry de laQueen’s University. Elle est agrégée en recherche à laUniversity of South Australia et elle est membre honorairede l’Ontario Chapter of Psychosocial Rehabilitation Services.

Ses travaux, qui ont été reconnus à travers le monde,méritent aujourd’hui d’être célébrés à l’échelle nationalepar ce prix prestigieux de l’ACE.

- Les collègues de Madame Krupa étaient fiers de proposer sa

candidature pour le prix du discours commémoratif

Muriel Driver. Cet article est une adaptation

de sa lettre de mise en candidature.

L i s ez la version complète en couleur au www. c a o t. c a 2 3

Subventions et bourses de la FCESubventions de recherche de la FCE 2006

Re b e cca Re nw i c k ; c h e rcheur adjoint :Ann Fudge Schorm a n s

Barry Trentham; chercheurs adjoints : SusanGuenther et Alex Mihailidis

Claude Vincent; chercheurs adjoints : FrançoisRouthier et Chantal Guérette

Subvention Isobel Robinson 2006 pour larecherche en histoireElizabeth Townsend; chercheur adjoint : PeterTwohig

Prix de la FCE et de l’ICRS pour la recherchedoctorale 2005Raphael Lencucha

Prix de la FCE et de l’ICRS pour la recherchedoctorale 2006Mary Forhan

Bourses de maîtrise de la FCE et de la SickKidsFoundation 2006Heather Boyd et Marie Brossard Racine

Bourses de maîtrise 2006 d’InvacareSkye Barbic

Bourses d’étude 2006 Bourses doctorales – Jennifer Landry et Jill LavaBourses de maîtrise – Margaret Grant etSusan JurczakGoldwin Howland – Alison DouglasThelma Cardwell – Noémi Cantin

Prix de Roulston et de la FCE pour la recherchenovatrice 2007 University of British ColumbiaUniversité LavalUniversité McGillQueen’s UniversityMcMaster UniversityThe University of Western OntarioUniversité d’OttawaUniversity of ManitobaUniversity of Alberta

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Au cours de mon expérience clinique auprès des personnesâgées hospitalisées au sein d’une unité de réadaptation,nombre d’entre elles affirmaient, lorsque soumises à uneévaluation à la préparation de repas : « Je suis capable chezmoi »; « Ça m’énerve de faire ça ici ». Un questionnementémerge depuis en moi : les personnes âgées hospitaliséessont-elles vraiment plus autonomes à domicile? Si oui, lesont-elles suffisamment pour assurer un niveau de risquesacceptable au sein de leur « chez soi » ? Au fond, n’offrirais-je pas moi-même une performance moindre au sein d’uncontexte anxiogène? Le présent article propose donc uneréflexion quant aux risques de sous-estimer les capacitésfonctionnelles de certaines personnes âgées sur la based’une évaluation effectuée en contexte hospitalier et sur lesimpacts sociaux associés à une telle pratique.

Pas le temps pour une visite à domicile Les personnes âgées de 65 ans et plus re p ré s e nt e nt u n ep ro p o rtion import a nte de la clientèle admise dans les unitésde ré a d a p t ation fo n ct i o n n e lle int e n s i ve (URF I ) , un desp ri n ci p a ux pro g rammes de ré a d a p t ation offe rts en mil i e uh o s p i t al i e r. A p rès leur séjour à l’URF I , les clients peuve ntré i nt é g rer leur domicil e , ê t re ori e ntés vers une ré s i d e n ceavec serv i ces ou être admis dans un ce nt re d’h é b e r g e m e ntde soins de longue duré e. L’une des pri n ci p ales fo n ctions del ’e r g o t h é rapeute oeuvra nt en URFI consiste à évaluer lac a p a cité des clients à ré aliser leurs activités co u ra nt e s . S o né val u ation l’amène à émettre des re co m m a n d ations enre ga rd des re s s o u rces néce s sa i re s, un fa cteur déterm i n a ntq u a nt au choix du milieu de vie. Lorsque les diff i cu l t é sé p ro uvées par la personne âgée au cours de la ré al i sation deses activités co u ra ntes ne peuve nt plus être compensées parles re s s o u rces dont e lle dispose à domicil e , l ’équipe env i sa g ealors un changement de milieu de vie.

Au Québec, les ergothérapeutes qui exercent au seind’une URFI ne peuvent généralement pas procéder à uneévaluation à domicile, en raison de contraintes logistiques(ex : courte durée de séjour des clients, fréquence destraitements) et de décisions politiques (responsabilitéassumée par les ergothérapeutes relevant des centreslocaux de services communautaires (CLSC), une fois que lapersonne a réintégré son domicile). Au moment de quitterl’URFI, l’évaluation des risques associés au maintien àdomicile repose dès lors essentiellement sur un portraitfonctionnel établi en contexte hospitalier, au moyend’instruments dont la « validité écologique » présentecertaines limites (McNulty et Fisher, 2001). Selon uneprésomption clinique répandue, les stratégies decompensation dont dispose la personne âgée tendraient às’exprimer davantage au sein d’un contexte familier. Cette

optimisation des capacités préservées pourrait conduire àla présentation d’un niveau d’autonomie accru qui, mêmesubtil, risque de s’avérer suffisant pour lui permettre dedemeurer à domicile. Cependant, les clients présenteraientune sensibilité différentielle à la familiarité du milieu. Or, leprofil des personnes âgées susceptibles de présenter deplus grandes capacités en contexte domiciliaire demeurepeu documenté. Mais qui sont donc ces personnes âgéesdont l’évaluation en contexte hospitalier tend à ne pasrefléter les capacités réelles? Les connaissances actuellespermettent d’offrir des pistes de réponses...

Qui est meilleur à la maison? Le vieillissement normal s’accompagne généralement d’undéclin des fonctions exécutives (Ska et Joanette, 2006).Celles-ci renvoient à un ensemble de processus cognitifs(planification, inhibition, flexibilité mentale) destinés àfaciliter l’adaptation de la personne dans les situationsnouvelles (Perry et Hodges, 1999). La personne âgée quiprésente une atteinte des fonctions exécutives risqued’éprouver des difficultés à résoudre des problèmesémergents, à faire abstraction des informations nonpertinentes et à gérer des tâches simultanées,particulièrement lors de la réalisation d’activités complexesde la vie courante (Collette, Poncelet et Majerus, 2003).Parmi elles, la préparation de repas présenterait une grandevulnérabilité à l’atteinte des fonctions exécutives,s’exprimant notamment par une gestion inefficiente desingrédients requérant des degrés de cuisson différents.

La préparation de repas présenterait par surcroît uneforte sensibilité au changement de milieu, puisqu’elle exigeune interaction constante avec l’environnement. Lesdifficultés éprouvées à la réalisation de cette activitérisquent ainsi d’être exacerbées en milieu hospitalier. Lecontexte non familier risque de modifier non seulement lesexigences de la tâche, mais également l’état émotionnel dela personne âgée. En effet, le nouvel environnement (le typeet la disposition du matériel à utiliser) peut engendrer del’anxiété qui contribuera à taxer encore davantage lesfonctions exécutives (Wetherell, Reynolds, Gatz et Pederson,2002). La personne âgée dispose conséquemment de peu deressources cognitives pour préparer des plats complexes,l’amenant à oublier de fermer les ronds de la cuisinière ou àse nourrir de denrées peu nutritives. Les risques d’incendieet de malnutrition relevés au cours de l’évaluation encontexte hospitalier compromettent ultimement sonmaintien à domicile.

Cependant, la familiarité avec l’environnement,définie comme la connaissance d’un individu en regard deson contexte domiciliaire et des routines utilisées pour

L’évaluation en contexte hospitalier reflète-t-ellevraiment les capacités fonctionnelles des personnesâgées à domicile?

Véronique Provencher

A ct u alités ergothérapiques volume 9.4 2 4

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réaliser l’activité (Park, Fisher et Velozo, 1994), permettraitaux personnes âgées de compenser ces incapacités, enrequérant une mobilisation moindre des fonctionsexécutives (Juillerat et Van der Linden, 2003). Peu d’étudesse seraient par ailleurs intéressées à l’impact de lafamiliarité sur la réalisation des activités courantes dans levieillissement normal. L’étude de Park et al. (1994), menéeauprès de 20 personnes âgées présentant certainesincapacités physiques et vivant dans la communauté, acomparé la réalisation de deux activités courantes au seind’un contexte familier (domicile) et non familier (clinique)par l’entremise du Assessment of Motor and Process Skills(AMPS). Les analyses ont révélé que la moitié desparticipants présentaient des habiletés procéduralesaccrues à domicile. Les auteurs proposent que l’anxiété etdes capacités d’adaptation limitées aient pu gêner laperformance en contexte hospitalier. Les analyseseffectuées n’ont toutefois pas permis de dégager un profildes participants ayant profité de la familiarité de leurmilieu de vie.

Il est donc probable qu’une évaluation à lapréparation de repas, réalisée en contexte hospitalier, fasseémerger des difficultés plus marquées chez des personnesanxieuses ou présentant une atteinte des fonctionsexécutives. Par ailleurs, on peut supposer que la familiaritéavec l’environnement tende à atténuer l’impact fonctionnelde ces déficits, en induisant un sentiment de sécurité ou enfavorisant l’émergence de réactions automatiques. Or, lafamiliarité avec l’environnement ne s’avérerait par ailleurspas aussi avantageuse pour améliorer la performance depersonnes âgées présentant des déficits exécutifs sévèresassociés à un traumatisme crânien ou à une démence(Darragh, Sample et Fisher, 1998; Nygard, Bernspang, Fisheret Winblad, 1994). En somme, la familiarité ne profiteraitpas à tous.

L’évaluation à domicile : une pratiqueprofitable pour la personne et la sociétéConsidérant les frais sociaux encourus parl’institutionnalisation et le souhait d’une majorité depersonnes âgées de finir leurs jours à domicile, l’équipe deprofessionnels de l’URFI doit envisager un retour à domicile,si un tel milieu s’avère approprié aux besoins du client. Or,une évaluation en contexte hospitalier, en ne reflétant pasles capacités réelles de certaines personnes âgées à vivreseules à domicile, risque d’amener l’ergothérapeute à sous-estimer leur niveau d’autonomie et à justifier à tort leurchangement de milieu. Il importe donc que lesergothérapeutes s’assurent que le portrait fonctionnel duclient esquissé en contexte hospitalier s’avère représentatifde ses capacités à réaliser ses activités courantes àdomicile; en effet, une estimation adéquate des capacitésfonctionnelles du client à domicile favorise larecommandation de services répondant à ses besoins, cequi contribue ultimement à minimiser les dépenses del’état et à optimiser la qualité de vie du client.

N o t re réflexion nous amène à ent re voir l’import a n ce

de bien docu m e nter le pro f il cognitif et l ’é t at é m o t i o n n e ldes client s, en raison de l’impact fo n ctionnel diffé re ntiel dun i veau d’at t e i nte des fo n ctions exé cu t i ves et de l’a nx i é t é.Ces co n s t ats suggère nt une co ll ab o ration étroite avec lesa u t res membres de l’é q u i p e ,n o t a m m e nt les neuro p sychologues etles t rava illeurs soci a ux , afin de bonifierles ré s u l t ats déco u l a nt de notre pro p rea n al ys e. Nos instincts cliniques nousa m è n e nt à user de strat a g è m e sa u p rès de ces clients afin d’a ccro î t re lafa m il i a rité du co ntexte d’é val u ation :de proposer au clientde « nous fa i re co n n a î t re sa re cette »co nt ribue souve nt à le mettre enco n f i a n ce , alors que de pré p a rer ledéjeuner le mat i n , selon sa routine e t au moyen de mat é riel utilisé à lamaison devra i t stimuler l’é m e r g e n ced ’a u to m at i s m e s ... Mais est- ce suff i sa ntpour ré créer les conditions pro p i ce so ffe rtes par le milieu de vie réel?

Faire autrementLa propension de certaines personnesâgées à offrir une performancefonctionnelle moindre en contexte hospitalier et les limitesquant à la valeur prédictive des instruments dont nousdisposons auprès de cette clientèle laissent entrevoir lapertinence de préconiser une visite à domicile auprès deces clients, préalablement à leur congé de l’URFI. Malgré desconjonctures actuelles peu propices, la présente réflexionsuggère aux instances gouvernementales de revoir, enpartenariat avec les établissements de santé, le mandatoctroyé à l’URFI et de considérer les bénéfices découlantd’une telle pratique, en termes d’efficience de prestation desoins et de qualité de vie des clients.

RemerciementsJe tiens à remercier ma chère collègue, Geneviève Michaud,d’avoir si généreusement consenti à réviser ce manuscrit.

RéférencesCollette, F., Poncelet, M. et Majerus, S. (2003). L'évaluation des

troubles de la mémoire de travail. Dans T. Meulemans,B., Desgranges, F., Eustache, F. et S. Adam (éds.),Évaluation et prise en charge des troubles mnésiques(p.99 à 122). Marseille: SOLAL.

Darragh, A.R., Sample, P.L. et Fisher, A.G. (1998). Environmenteffect on functional task performance in adults withacquired brain injuries: use of the Assessment of Motorand Process Skills, Archives of Physical and MedicalRehabilitation, 79, 418-423.

Godbout, L., Doucet, C. et Fiola, M. (2000). The scripting ofactivities of daily living in normal aging. Anticipationand shifting deficits with preservation of sequencing,Brain and Cognition, 43, 220-224.

L i s ez la version complète en couleur au www. c a o t. c a 2 5

À propos de l’auteure : –V ér o ni q ue Proven c herest actuellementétudiante au doctoratau Centre de recherchesur le vieillissement,Institut universitairede gériatrie deMontréall. Elle aoeuvré au sein d'uneunité de réadaptationfonctionnelle intensiveet d'un hôpital de jour.On peut joindreVéronique par courrielà ve ro n i q u e. p rove n c h e r 1@ u m o nt re al . c a .

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Juillerat, A.C. et Van der Linden, M. (2003). The assessment offunctioning in daily life. Dans R. Mullligan, M. Van derLinden, & A.C. Juillerat (éds.), The clinical managementof early Alzheimer's disease (p. 169 à 233). Mahwah, NJ:Lawrence Erlbaum Associates.

McNulty, M. C. et Fisher, A.G. (2001). Validity of using theassessment of motor and process skills to estimateoverall home safety in persons with psychiatricconditions. The American journal of OccupationalTherapy, 55, 649-655.

Nygard, L., Bernspang, B., Fisher, A. G. et Winblad, B. (1994).Comparing motor and process ability of suspectedpersons with dementia in home and clinic settings, TheAmerican Journal of Occupational Therapy, 48, 689-696.

Park, S., Fisher, A.G. et Velozo, C.A. (1994). Using the Assessmentof Motor and Process Skills to compare occupationalperformance between clinic and home settings, TheAmerican Journal of Occupational Therapy, 48 (8), 697-709.

Perry, R.J. et Hodges, J.R. (1999). Attention and executive deficitsin Alzheimer's disease: a critical review, Brain, 122, 383-404.

Ska, B. et Joanette, Y. (2006). Vieillissement normal et cognition.Médecine et Sciences, 22, 284-7.

Wetherell, J.L., Reynolds, C.A., Gatz, M. et Pederson, N. (2002).Anxiety, cognitive performance, and cognitive decline innormal aging, Journal of Gerontology, PsychologicalSciences, Vol. 57B (3), 246-255.

A ct u alités ergothérapiques volume 9.42 6

Les ergothérapeutescanadiens peuvent être fiers deBarbara O’Shea, qui a reçu undoctorat honorifique en droitde la Dalhousie University, le 24mai 2007. Voici quelquesextraits des témoignages deElizabeth Townsend et dereprésentants de l’Université :

« Il y a plus de 25 ans,Barbara O’Shea était assise

seule, dans un bureau du dixième étage du Tupper Building[à la Dalhousie University]. Mais elle n’est pas restée seuletrès longtemps. En effet, elle a recruté des membres ducorps professoral, elle a attiré des étudiants et elle a mis surpied un programme d’études de réputation mondiale. Elle aainsi réalisé le rêve de longue date de la DalhousieUniversité d’établir une école d’ergothérapie pour lesprovinces de l’Atlantique.

Au début des années 1980, on retrouvait moins de100 ergothérapeutes agréés dans les quatre provinces del’Atlantique. Aujourd’hui, alors que l’école célèbre le 25eanniversaire de sa fondation, plus de 700 ergothérapeuteseffectuent leur travail essentiel à travers la région. Malgréun manque criant de ressources, le leadershipextraordinaire de Barbara O’Shea a permis à la région desprovinces de l’Atlantique de développer ses propresprofessionnels. Les ergothérapeutes offrent des services ànos collectivités en aidant les enfants ayant des déficiencesà développer leurs talents, aux adultes à atteindre leurspleines capacités en dépit de leur handicap mental,

physique ou social et aux personnes âgées d’avoir unebonne qualité de vie.

Le désir de la Dalhousie University d’établir sonpropre programme d’ergothérapie date de plus d’un quartde siècle. En fait, le Sénat de la Dalhousie University avaitapprouvé la conception d’un programme dès 1956. Vers lafin des années 1970, des demandes pressantes visant àréduire les listes d’attente en ergothérapie ont encouragé laDalhousie Université, le Dr Robert Tonks et, éventuellement,le doyen de la Faculty of Health Professions, à mettre leprogramme sur pied. Pour relever ce genre de défi, il fallaitfaire appel à une championne; voilà précisément la raisonpour laquelle le Dr Tonks a recruté Madame O’Shea.

Lorsqu’elle a accepté le poste de professeure agrégéeà la Dalhousie University, Madame O’Shea était déjàreconnue comme une chef de file visionnaire energothérapie, sur les scènes nationales et internationales.Ayant étudié l’ergothérapie à l’University of Toronto, elleavait obtenu son diplôme 1958. Elle acommencé sa carrière à titre declinicienne aux idées progressistes,travaillant auprès des enfants et desadultes ayant des amputations auxmembres supérieurs, en particulierauprès des personnes aptes à porterdes prothèses myoélectriques. Puis,elle a travaillé à la Queen’s Universityà Kingston, afin de collaborer à lamise sur pied du programme debaccalauréat, et on lui a accordé dutemps pour fréquenter la Colorado

Dre Barbara O'Shea

Barbara J. O’Shea reçoit un doctorat honorifique de laDalhousie University

Elizabeth Townsend

À propos de l’auteure : –Elizabeth Townsendest professeure etdirectrice adjointe à laSchool of OccupationalTherapy, DalhousieUniversity, Halifax,Nouvelle-Écosse. Vouspouvez communiqueravec elle à[email protected].

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L i s ez la version complète en couleur au www. c a o t. c a 2 7

Concours à venir :30 septembreBourse de maîtrise de la FCE (2 x 1 500 $)

Bourse de doctorat de la FCE (2 x 3 000 $)

Bourse de maîtrise Invacare (1 x 2 000 $)

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Bourse Thelma Cardwell (1 x 2 000 $)

Bourse Goldwin Howland (1 x 2 000 $)

Prix à la mémoire de Janice Hines (1 x 1 000 $)

30 septembre – Nouveau prixPrix pour la formation continue Francis & Associates (1 x 1 000 $)

15 octobre 2007 – Offert pour la dernière fois!Bourse de recherche doctorale de la FCE, des ICRS et del’Institut sur le vieillissement (une bourse au montantde 22 000 $ par année, pendant trois ans)

Exposition d’o euvres d’art 2007 L’exposition d’oeuvres d’art 2007 aura lieu jeudi le 22novembre à la Enoch Turner School House, à Toronto. Sivous êtes dans la grande région de Toronto pendantcette période, nous vous invitons à venir visiterl’exposition, afin de rencontrer les artistes et d’appuyerla FCE. Pour en savoir davantage, veuillez communiqueravec Sangita Kamblé, à [email protected]

Votre appui est précieux! La FCE remercie sincèrement les personnes, entreprises et organismes suivants pourleur généreux soutien financier pendant la période du 1er février 2007 au 31 mars 2007. La FCE reconnaîtra les donsreçus après le 1er avril 2007 dans un prochain numéro.

Des nouvelles de la FCE

Sue BaptisteLisa BartheletteJeff BonifaceJane Bowman

Deb CameronDonna CampbellAnne CarswellChristina Ching Yee FungMary Clark GreenKatherine Corbett

Sandy Daughen

Johanne Desrosiers

Patricia ErlendsonFi-Moy Toys Inc.Margaret Friesen

Karen Goldenberg

Susan Harvey

Paramjit Kalkat

Lori Letts

Mary ManojlovichKatherine McKayDiane MéthotJan Miller Polgar

Gayle RestallJacquie RipatAnnette Rivard

Debra StewartThelma Sumsion

Margaret TompsonBarry Trentham

Upper Canada Lodge

Irvine WeekesMuriel WestmorlandSeanne Wilkins

1 donateur anonyme

State University à Fort Collins, où elle a obtenu une maîtrisees sciences en ergothérapie, en 1976.

Madame O’Shea est la fondatrice de notre école; elleen a été la directrice pendant 16 ans, de 1981 à 1997. Depuis1999, elle est professeure émérite à la Dalhousie University.

Tout au long de sa carrière, Madame O’Shea a faitpreuve d’innovation. À la fin des années 1990 – c’est-à-direavant que l’usage des courriels et des réseaux sociaux surinternet soit répandu – elle a mis au point le premierservice de listes en ergothérapie. Sous sa direction et sonsoutien, des ergothérapeutes du monde entier pouvaientpartager leurs réflexions, leurs expériences et leurspréoccupations face à leur vie professionnelle. Elle a aussiencouragé l’innovation chez les membres du corps

professoral et chez les étudiants. Elle a incarné la rechercheet la pratique fondées sur les faits scientifiques bien avantqu’elles ne soient au goût du jour. Elle a également été unmentor pour de nombreuses personnes qui sontaujourd’hui des chefs de file en ergothérapie.

Sans l’inépuisable énergie, l ’e s p ri t n ovateur etl ’e n ga g e m e nt de Barbara O’Shea à pro m o uvoir l’e xce ll e n ce et àfa i re re co n n a î t re l’import a n ce des ré g i o n s, les prov i n ces del ’A t l a ntique sera i e nt toujours à la re c h e rche d’une championnepour pro m o uvoir l’e r g o t h é ra p i e. Au nom du Sénat , je vo u sd e m a n d e , M . le chance l i e r, de déce rner à Barbara O’Shea und o cto rat h o n o rifique en dro i t , afin de re co n n a î t re sa capaci t éd ’ i n s p i rer les autre s, son espri t n ovateur et son incroyab l el oyauté envers la Dalhousie Unive r s i t y. »

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A ct u alités ergothérapiques volume 9.42 8

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Occupational Thera p is ts (OCCU 5042)

S e p t e m b re - déce m b re 2007I n s t ru ct ri ce : D re Lo retta do Ro za ri oAdvanced Research Theory and

Methods for Occupational Thera p is ts

(OCCU 5030)

J a nvier – avril 2008I n s t ru ct ri ce : D re Gra ce Wa rn e rP ro g ram Evaluation for Occupational

T h e ra p is ts (OCCU 5043)

J a nvier – avril 2008I n s t ru ct ri ce : J o ce l yn BrownIdentity and Tra nsi t i o ns (OCCU 5040)

P ri nt e m p s /été 2008I n s t ru ct ri ce : J o ce l yn BrownRe n s e i g n e m e nts : Pauline Fitzgeral dSchool of Occu p at i o n al Th e ra py,D alhousie Unive r s i t y, 5 8 6 9U n i versity Ave n u e , Fo rre s t B l d g,Room 215, H al i fax , N S, B3H 3J5.Té l . : (902) 494-6 3 5 1Co u rriel : p. f i t z g e ral d @ d al . c a

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