Curs 1 Sylvie Steinberg
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Curs Sylvie Steinberg, le 07.12.2015
Pourquoi et comment a été développé en France l’histoire des femmes et de
genre?
L’histoire des femmes ne se développe pas seulement à travers l’Europe et à travers
l’histoire, mais aussi dans le monde entier, en relation avec l’histoire américaine.
Cette histoire des femmes et de genre est un domaine qui a particulièrement réussi
dans l’historiographie française. Deux points : l’histoire et la sociologie. Ca a représenté une
aventure intellectuelle qui a marqué une génération des historiennes qui a développé cette
histoire en France. Cette aventure a commencé en 1970. On a une date mythologique, 25 aout
1970, un groupe féministe Mouvement de Libération des Femmes (a développé sa propre
mythologie), „il y a plus inconnu que le soldat inconnu, c’est sa femme” – demande aux
intellectuels de restituer une histoire aux femmes, qui étaient moins inconnues.
On a une histoire qui au départ est marquée par une démarche politique militante,
féministe, qui a dénoncé que le passe des femmes n’était pas connu. Cette date mythique
marque l’interaction entre les démarches militantes et celles politiques, d’une part et le sort
d’un domaine de recherche qui va se développer à travers le temps.
La préoccupation pour l’histoire des femmes est une démarche assez loin commencée
– XVème siècle – par un genre littéraire qui s’appelle „la défense des femmes” (Christine de
Pizan, „La cite des dames” – elle est la première à avoir écrire un traite en défendant les
femmes et va donner un exemple historique des grandes dames qui ont vécu et des grandes
femmes contemporaines). Jusque au XVII, le but de ce genre est de renverser les arguments
misogynes, en principe l’argument religieux est retourne par le fait que les femmes ont été
créés en deuxième, elles sont plus parfaites.
Le grand changement arrive au XIXème siècle par Poulain de la Barre (inspire par
Descartes) qui développe un argument diffèrent, proclamer l’égalité entre les sexes à partir du
fait que l’esprit n’a pas du sexe.
L’intérêt pour l’histoire des femmes est un intérêt avec de tradition qui existait avant le
XXème siècle. Mais très souvent on a l’impression que le féminisme est un courant très
contemporain et ultra-moderniste. Les idées féministes existent au moins du début du XVème
siècle est sont très anciennes, en tant que le féminisme comme mouvement politique existe
depuis un siècle.
Dans le vague du féminisme, il y a dans le moment suffragiste, l’écrivaine anglaise
Virginia Wolf. Elle a eu une grande postériorité dans les mouvements féministes et note une
Curs Sylvie Steinberg, le 07.12.2015
grande absence des femmes de la scène sociale, politique, littéraire. Elle pose des questions à
partir d’une absence des femmes.
Ces questions se sont reformulées a partir des années 70, car on a une évolution
démographique des femmes. Les femmes dans les universités sont majoritaires. L’histoire
des femmes a coïncidé aussi avec un développement des nouveaux sujets. On a une tendance
de s’intéresser de la vie des femmes moyennes.
1929 – Les Annales (Marc Block et Lucien Febvre) – propose une histoire sociale
attentive à tous les aspects de la vie sociale, économie etc.
L’intérêt pour les populations moyens s’oriente vers les populations marginaux a partir
des années 70 – „les oublies d’histoire”.
Ainsi, l’histoire des femmes est abordée par certains groupes d’histoire des
femmes/du féminin/du féminisme et comment qualifier cette histoire?
1. Une façonne de contourner la désapprobation du champ historique en ce qui
concerne les histoires féministes
2. Une neutralité du sujet vis-à-vis de son objet = double raison, ne pas partir d’un
présupposé personnel (le positivisme vs la position située)
Paul Ricœur – allé retour dans le passe pour comprendre son objet historique. Il faut
opérer une distance vis-à-vis de son objet de recherche.
Les principales questions :
1. Les sources : est-ce qu’il est simplement de s’occuper de l’histoire des
femmes ?
1983 – un colloque – une histoire des femmes est-elle possible ?
Michelle Perrot – les sources et la pauvreté des sources ; les sources essentielles sont
écrit par des hommes et pour les hommes et les autobiographies des femmes sont très pauvres.
Parmi les sources classiques on n’a pas des sources écrites par les femmes. Tout ce qu’on
peut trouver sur les femmes de l’antiquité on peut trouver à partir des sources écrites par les
hommes. Ensuite, les archives n’ont pas conservé les sources personnelles féminines qui
étaient minoritaires. Tout ce que est du domaine privé est laissé a l’initiative du donateur de
son archive personnelle. Ainsi on a un problème de trace d’histoire des femmes.
Un certain nombre des femmes ont constitué des collections propres de leur activité
propre et de leur activité militante.
Marguerite Durand – a collectionné des archives, des ouvrages etc. de manière à
conserver les traces de l’histoire des femmes.
Curs Sylvie Steinberg, le 07.12.2015
Les instruments de la recherche ne sont pas adaptés au sujet (très imp. les inventaires).
A partir des quels outils on fait la recherche ?
Le regard sur les sources qui peuvent servir à l’histoire des femmes
Joan Kelly – spécialiste Renaissance italienne ; elle se retourne vers ses sources et
trouve des femmes dans cette période-là ; est-ce que les femmes ont eu une Renaissance ?
1977 – Becoming visible
2. La chronologie des rapports entre les sexes
Roger Chartier – une analyse du problème de la chronologie. L’histoire de femmes en
Occident reprend les grandes périodes de temps, Antiquité, Moyen Age, Modernité etc. de
quelle manière les grandes manifestations historiques ont influencé la vie des femmes ? Une
autre position c’est de s’interroger sur des questions qui dépassent ces périodes politiques et
historiques. Il faut ose aller contre la périodisation qui est établie.
Deux ruptures :
la Révolution Française (les travaux de Dominique Godineau – les
revendications des femmes autour de la Révolution Française ; une chronologie assez fine ou
on voit que un certain nr des mouvements féminins se sont mobilisés lors de la révolution et
ces mouvements ont été discrédites à l’intérieur de la révolution a partir des raisons qui
tiennent à l’orientation de gauche de ces mouvements ; à partir du consulat, de l’empire et de
la rédaction du Code Civil 1804 on a une régression de la situation de la femme par rapport à
la famille ; une date complexe parce que correspond à une aggravation de la situation des
femmes dans le prive.
1944 – 1945 : période de l’libération du territoire français a correspondu avec
le droit de vote pour femmes ;
Françoise Thebaud – cette date est un complot ; beaucoup plus des lois qui légifèrent
la vie des femmes sont apparues plus tard, les années ‘60-’70 (la loi Newirth et la loi Veil) et
des modifications au Code civil (1972 – les enfants bastards ; 1974 – le divorce mutuel ; ’70 –
le contrat de travail sans l’accord du mari) ;
Fabrice Virgili – les femmes qui ont eu la « collaboration horizontale » ; il essaie de
voire la chronologie de la punition pour ces femmes ; pour cette période historique, ce geste
réaffirme la domination des hommes sur les corps des femmes ; un moment d’émancipation
politique des femmes très important.
3. La question des catégories d’analyse et de pensée.
Gisela Bock – «Challenging dichotomies » Elle prend 3 couples de catégories.
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Nature – culture = finalement, on pense que les hommes ont été place de la
cote de la culture (production) et les femmes de la cote de la nature (reproduction). Un certain
nr d’études montre que cette dichotomie n’a pas toujours au centre la distinction entre les
sexes, mais raisonne autrement en suivant une autre hiérarchie. Le discours médical a mis au
centre cette dichotomie assez tardivement (perfection et imperfection).
Françoise Héritier – la valence différentielle des sexes – une très grande façonne de
voire la filiation, dans toutes les cultures il y a un système qui établisse la balance entre les
femmes et les hommes : les femmes sont du cote du froid, de l’humide, de la gauche et les
hommes sont du cote du sec, du chaud, de la droite.
Travail – famille – c’est une question qui dépend en fonction de période et du
type de la société.
Prive – public – les femmes étant du cote prive (intime) et les hommes étant de
la sphère publique, d’où les femmes sont exclues. Cette dichotomie a été très présente pendant
la bourgeoisie du XIXème siècle. La construction de la bourgeoisie est fondée sur cette
dichotomie, les femmes ne sont pas capables de gérer les affaires publiques. Léonore
Davidoff et Catherine Hall ont montré que la bourgeoisie anglaise se constituait sur cette
dichotomie en rejetant tous ce que ne faisait pas fonctionner ce type de couple. Cette
domination de l’homme sur la femme renvoie à la domination de la bourgeoisie sur d’autres
classes sociales.
4. La prise de conscience du fait que à partir du moment où on est intéressé par le
sujet femmes, il faut introduire d’autres variables que le sexe, comme l’Age, l’état
matrimonial, la classe sociale, l’appartenance ethnique et nationale. Il peut y avoir une
dimension sexuée dans la représentation sociale et il peut y avoir un regard différent sur les
rapports qui existent entre les membres d’un group, ça peut aussi exprimer une hiérarchie
dans la société.