CPAG Programme-Méthode 2015-2016 · 2020. 4. 8. · * BALARD M.- GENET J.P. et ROUCHE M., Le...

INSTITUT D’ÉTUDES POLITIQUES D’AIX-EN-PROVENCE

HISTOIRE ET

HISTOIRE DES RELATIONS INTERNATIONALES

CPAG 2015-2016

Cours de M. Gourdin

PROGRAMME DES COURSPROGRAMME DES COURS

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MÉTHODOLOGIEMÉTHODOLOGIE

C.P.A.G. – HISTOIRE – M. GOURDIN

année scolaire 2015-2016 - 2 -

SOMMAIRESOMMAIRE -- Présentation du programme des cours …... . .……….………………Présentation du programme des cours …... . .……….………………..……… p.……… p. 33 -- BBibliographie indicative ……ibliographie indicative …………..……..…………………………………………. p. 6…………………………………………. p. 6 -- L’exposé oral ……………………………………...L’exposé oral ……………………………………...…….…………………… p. …….…………………… p. 1111 -- La fiche de synthèse …………………………………....…………………… p. 1La fiche de synthèse …………………………………....…………………… p. 133 -- La fiche de lecture ………………………………...………………………… p. 1La fiche de lecture ………………………………...………………………… p. 144 -- La fiche chronologiqLa fiche chronologique ………………………………ue …………………………………………………...… p. 18…………………...… p. 18 -- La dissertation historique …………………………………………………... p. 1La dissertation historique …………………………………………………... p. 199 -- La recherche personnelle …………………………………………………… p. 2La recherche personnelle …………………………………………………… p. 288



Programme du cours d’histoire

de M. Gourdin (24 séances)

Le programme s’organise autour de sujets relatifs à l’histoire générale de l’Europe. Ils abordent les principales évolutions qui façonnèrent la société dans laquelle nous vivons. Les thèmes retenus abordent les éléments essentiels pour la compréhension de chaque sujet, mais ils ne prétendent pas traiter ces derniers de façon exhaustive. La bibliographie figurant dans ce fascicule (ainsi que celles diffusées en cours) permet d’approfondir et de compléter les points abordés en cours. I – RELIGION ET NATIONS EUROPÉENNES : Thème traité : RÉFORME PROTESTANTE ET RÉFORME CATHOLIQUE EN EUROPE AUX XVIe ET XVII e SIÈCLES (4 séances) Sujets et problématiques des cours : - Séance n° 1 : Les causes des Réformes Pourquoi l’Église romaine fut-elle contestée au XVI e siècle ? - Séance n° 2 : Les grandes figures de la Réforme protestante : Luther, Calvin, Zwingli Quel fut l’apport des trois principaux réformateurs protestants ? - Séance n° 3 : La (Contre-) Réforme catholique Comment l’Église romaine réagit-elle ? - Séance n° 4 : Les guerres de religion en France (1562-1598) Quelle fut la véritable nature de ces affrontements ? II – ÉCONOMIES ET SOCIÉTÉS EUROPÉENNES DE 1348 À 1848 Thèmes traités : LES CAMPAGNES LA CIVILISATION URBAINE (2 séances) Sujets et problématiques des cours : - Séance n° 5 : L’agriculture, moteur de l’économie occidentale (XIe-XIXe siècles) Pourquoi l’agriculture joua-t-elle un rôle essentiel dans l’économie occidentale préindustrielle ? - Séance n° 6 : Les villes occidentales préindustrielles En quoi les villes témoignent-elles des rythmes fondamentaux de l’évolution de l’Occident avant l’industrialisation ?



III – L’ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE L’EUROPE DES DÉBUTS DE LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE À NOS JOURS Thèmes traités : LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE L’IMPÉRIALISME COLONIAL (5 séances) Sujets et problématiques des cours : - Séances n° 7 & 8 : La Révolution industrielle Quelles sont les caractéristiques de la troisième étape fondamentale de l’évolution de l’humanité ? - Séances n° 9 & 10 : L’empire colonial français Qu’était-ce que l’empire colonial français ? - Séances n° 10 & 11 : L’empire colonial britannique Qu’était-ce que l’empire colonial britannique ? IV – L’ÉVOLUTION POLITIQUE DE L’EUROPE, DES LUMIÈRES À NOS JOURS Thèmes traités : SOCIALISME ET SOCIÉTÉS AUX XIX e ET XX e SIÈCLES LES EXPÉRIENCES TOTALITAIRES (4 séances) Sujets et problématiques des cours - Séances n° 12 & 13 : Le mouvement ouvrier en France Comment le monde ouvrier chercha-t-il à transformer sa condition ? - Séances n° 14 & 15 : Le phénomène totalitaire - perspective historique Quelles sont les origines du totalitarisme ? V – LES RELATIONS INTERNATIONALES DEPUIS 1914 Thèmes traités : LES GUERRES LES PAIX LA DÉCOLONISATION LA GUERRE FROIDE L’ARME NUCLÉAIRE LES RELATIONS NORD-SUD LE CONTEXTE POST-GUERRE FROIDE (9 séances) Sujets et problématiques des cours : - Séances n° 16 : La Première Guerre mondiale Pourquoi s’agit-il d’une “Grande Guerre“ ? - Séances n° 17 : La Seconde Guerre mondiale En quoi marque-t-elle le paroxysme de la guerre totale ?



- Séance n° 18 : Le règlement des deux guerres mondiales Comment le monde fut-il réorganisé après chacune des guerres mondiales ? - Séance n° 19 : La décolonisation française Comment l’empire colonial français disparut-il ? - Séance n° 20 : La décolonisation britannique Comment l’empire colonial britannique disparut-il ? - Séance n° 21: La Guerre froide Que fut la Guerre froide ? - Séance n° 22 : Les armes nucléaires dans les relations internationales Quel rôle joue le nucléaire militaire dans les relations internationales ? - Séance n° 23 : Les relations Nord-Sud Comment la communauté internationale cherche-t-elle à résorber les inégalités entre les États du Nord et ceux du Sud ? - Séance n° 24 : Le contexte international “post-Guerre froide“ Quelles sont les principales caractéristiques des relations internationales depuis 1991 ?



QUELQUES ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE Ci-après figurent quelques références pour approfondir l'étude des questions d'histoire figurant au programme ci-dessus. Il est indispensable de prendre connaissance de chacun des thèmes à partir de la synthèse la plus générale possible afin d'avoir une vision d'ensemble. Le meilleur angle d'attaque, pour cette phase préliminaire, est l'Encyclopædia Universalis (notamment sa version CD-ROM ou DVD, fréquemment actualisée, assortie d'un atlas et dotée de liens Internet). Chaque article est accompagné d'une bibliographie qui peut vous indiquer des pistes intéressantes (mais vérifiez la date de parution de l'encyclopédie que vous consultez, afin de ne pas vous lancer dans la lecture d'ouvrages dépassés). Autre précision importante : certains ouvrages couramment utilisés dans les premiers cycles universitaires (ceux des collections Cursus, chez A. Colin, Carré-Histoire, chez Hachette, Points-Histoire, au Seuil, Repères, à La Découverte, Que sais-je ?, aux PUF - liste non exhaustive) font, plus ou moins fréquemment, l'objet de rééditions corrigées et mises à jour en tenant compte des progrès de la recherche. Veillez donc à travailler sur l'édition la plus récente (la masse de travaux de recherche publiés chaque année est impressionnante). Vous pouvez aisément savoir quelle est la date de l'édition la plus récente en consultant les sites en ligne des éditeurs, ou, plus simple encore, les sites de vente type FNAC ou Amazon : ils diffusent les dernières versions. I - Religion et nations européennes Ce thème suppose la connaissance - de l'histoire religieuse européenne des XVIe et XVIIe siècles (voir ouvrages indiqués dans les supports du cours) - de l'histoire politique intérieure de la France et des pays d'Europe aux XVIe et XVIIe siècles - de l'histoire des relations internationales européennes aux XVIe et XVIIe siècles - de l'histoire de l'art européen aux XVIe et XVIIe siècles Voir : * BOUCHERON Patrick (dir.), Histoire du monde au XVe siècle, Paris, 2009, Fayard * CORVISIER André, Précis d'histoire moderne, Paris, plusieurs éditions, PUF * les quatre premiers volumes de la Nouvelle histoire de la France moderne, Paris, plusieurs éditions, Le Seuil, collection Points-Histoire GARRISSON Janine, Royaume, Renaissance et Réforme (1483-1559) GARRISSON Janine, Guerre civile et Compromis (1559-1598) BERCE Yves-Marie, La naissance dramatique de l'absolutisme (1598-1661) ZYSBERG André, La Puissance et la Guerre (1661-1715) * le troisième tome de l'Histoire de l'Europe : BERSTEIN Serge et MILZA Pierre, États et identité européenne. XIVe siècle-1815, Paris, 1995, Hatier * les deux premiers volumes de la Nouvelle histoire des relations internationales, Paris, plusieurs éditions, Le Seuil, collection Points-Histoire : SALLMANN Jean-Michel, Géopolitique du XVIe siècle GANTET Claire, Guerre, paix et construction des États * CARRASCO Raphaël, L'Espagne classique (1474-1814), Paris, plusieurs éditions, Hachette, collection Carré-Histoire * CHASSAIGNE Philippe, Histoire de l'Angleterre des origines à nos jours, Paris, 2001, Flammarion, collection Champs * DELUMEAU Jean, L'Italie de Botticelli à Bonaparte, Paris, A. Colin, collection U * ROVAN Joseph, Histoire de l'Allemagne des origines à nos jours, Paris, Le Seuil, collection Points-Histoire * MIGNOT Claude et RABREAU Daniel, Temps Modernes de l'Histoire de l'art publiée par les éditions Flammarion



II - Économies et sociétés européennes de 1348 à 1848 : Ce thème suppose la connaissance - de l'histoire générale de l'Europe entre le XIVe et le milieu du XIXe - de l'histoire économique médiévale - de l'histoire économique moderne - de l'histoire sociale médiévale - de l'histoire sociale moderne Voir (outre les ouvrages mentionnés dans les supports de cours): * BALARD M.- GENET J.P. et ROUCHE M., Le Moyen-Âge en Occident, Paris, Hachette, collection Carré-Histoire, édition 2003 * DELORT Roger, La vie au Moyen-Âge, Paris, Le Seuil, collection Points-Histoire * CORVISIER André, Précis d'histoire moderne, Paris, PUF, plusieurs éditions * BAIROCH Paul, De Jéricho à Mexico. Villes et économie dans l’histoire, Paris, édition 1985, Gallimard (histoire urbaine mondiale) III – L’évolution économique et sociale de l’Europe des débuts de la Révolution industrielle à nos jours Ce thème suppose la connaissance - de l'histoire générale du monde depuis la Révolution française jusqu'à nos jours - de l'histoire économique contemporaine - de l'histoire sociale contemporaine Voir (outre les ouvrages mentionnés dans les supports de cours): * un manuel d'histoire, classes de Seconde, Première et Terminales * BERSTEIN Serge et MILZA Pierre, Histoire du XIXe, Paris, Hatier * BERSTEIN Serge et MILZA Pierre, Histoire du XXe, Paris, Hatier * REMOND René, Introduction à l'histoire de notre temps (3 volumes), Paris, plusieurs éditions, Le Seuil, collection Points-Histoire IV – L’évolution politique de l’Europe, des Lumières à nos jours Ce thème suppose la connaissance - de l'histoire générale du monde depuis le XVIIe siècle jusqu'à nos jours - de l'histoire des idées politiques depuis le XVIIe siècle jusqu'à nos jours Voir (outre les ouvrages mentionnés dans les supports de cours): * CORVISIER André, Précis d'histoire moderne, Paris, PUF, plusieurs éditions * BERSTEIN Serge et MILZA Pierre, Histoire du XIXe, Paris, Hatier * BERSTEIN Serge et MILZA Pierre, Histoire du XXe, Paris, Hatier * DUVERGER Maurice et SIRINELLI Jean-François (sous la direction de), Histoire des systèmes politiques (plusieurs volumes) Paris, PUF, voir avant tout : BERSTEIN Serge (sous la direction de), La démocratie libérale, 1998 * ORY Pascal (sous la direction de), Nouvelle histoire des idées politiques, Paris, 1987, Hachette, repris dans la collection Pluriel, plusieurs éditions * REMOND René, Introduction à l'histoire de notre temps (3 volumes), Paris, Le Seuil, collection Points-Histoire, nombreuses éditions. V - Les relations internationales depuis 1914 Ce thème suppose la connaissance - de l'histoire générale du monde de 1914 jusqu'à nos jours - de l'histoire des relations internationales de 1914 jusqu'à nos jours



Partir des années 1880 car elles permettent de replacer la Première Guerre mondiale en perspective. Voir (outre les ouvrages mentionnés dans les supports de cours): * COLARD Daniel, Les relations internationales de 1945 à nos jours, Paris, 1977 (plusieurs rééditions), Armand Colin, 414 pages. * DALLENNE Pierre et NONJON Alain (s.d.), L’espace mondial : fractures ou interdépendances ? Économie, société, civilisation et géopolitique, Paris, 2005, Ellipses. (bon manuel pour l’exposé des lignes de force actuelles). * DAVID Charles-Philippe, La guerre et la paix. Approches contemporaines de la sécurité et de la stratégie, Paris, 2006 [1e édition : 2000], Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 463 pages. * DROZ Jacques, Histoire diplomatique de 1648 à 1919, Paris, Dalloz, plusieurs éditions * DUROSELLE Jean-Baptiste et KASPI André, Histoire des relations internationales de 1919 à nos jours, Paris, 2001 (plusieurs rééditions), A. Colin-Dalloz, 2 volumes, 469 et 703 pages. * FRANK Robert et GIRAULT René, Turbulente Europe et nouveaux mondes (1914-1941), Paris, plusieurs éditions, A. Colin, collection U; repris en collection de poche chez Payot-Histoire : dernière édition mise à jour. * FRANK Robert, GIRAULT René et THOBIE Jacques, La loi des géants (1941-1964), Paris, plusieurs éditions, A. Colin, collection U; repris en collection de poche chez Payot-Histoire : dernière édition mise à jour. * GAUCHON Pascal (dir.), Le monde. Manuel de géopolitique et de géoéconomie, Paris, 2008, PUF. * GIRAULT René, Diplomatie européenne. Nations et impérialismes (1871-1914), Paris, plusieurs éditions, A. Colin, collection U; repris en collection de poche chez Payot-Histoire : dernière édition mise à jour. * SOUTOU Georges-Henri, La guerre de Cinquante Ans. Les relations Est-Ouest (1943-1990), Paris, 2001, Fayard (essentiel pour la guerre froide). * SUR Serge, Relations internationales, Paris, plusieurs éditions, Montchrestien (pour la période postérieure à la Seconde Guerre mondiale). Pour les principaux pays et régions au XXe siècle : Voir : * un manuel d'histoire, classes de Première et Terminales * les ouvrages des collections Carré Histoire et Cursus * les volumes 10 à 19 de la Nouvelle Histoire de la France contemporaine, Paris, Le Seuil, collection Points-Histoire * BOIVIN Michel, Histoire de l'Inde, Paris, PUF, Collection Que sais-je ? * BOUISSOU Jean-Maris (s.d.), Le Japon contemporain, Paris, 2007,Fayard-CERI * BRICE Catherine, Histoire de l’Italie, Paris, 1992, Hatier * CHASSAIGNE Philippe, Histoire de l'Angleterre des origines à nos jours, Paris, 2001, Flammarion, collection Champs * CLOAREC Vincent et LAURENS Henry, Le Moyen-Orient au XXe siècle, Paris, A. Colin, * DOMENACH Jean-Luc et RICHER Philippe, La Chine (2 volumes de 1949 à nos jours), Paris, Le Seuil, collection Points-Histoire * KASPI André, Les Américains (2 volumes), Paris, Le Seuil, collection Points-Histoire * LACORNE Denis (s. d.), Les Etats-Unis, Paris, 2006, Fayard-CERI * MELANDRI Pierre, Histoire des États-Unis contemporains, Bruxelles, 2008, A. Versaille * OLIVI Bino, L’Europe difficile. La construction européenne, Paris, 2007, Gallimard Folio histoire * PICAUDOU Nadine, La décennie qui ébranla le Proche-Orient (1914-1923), Bruxelles, Complexe,



* REISCHAUER Edwin O., Histoire du Japon et des Japonais (tome 2 : 1945-1970), Paris, Le Seuil, collection Points-Histoire * ROVAN Joseph, Histoire de l'Allemagne des origines à nos jours, Paris, Le Seuil, collection Points-Histoire * SCOT Jean-Paul, La Russie de Pierre le Grand à nos jours, Paris, A. Colin, Collection U * VINCENT Bernard, Histoire des États-Unis, Paris, Flammarion, collection Champs, plusieurs éditions * WINCKLER Heinrich A., Histoire de l’Allemagne XIXe- XXe siècle. Le long chemin vers l’Occident, Paris, 2000, Fayard. Pour suivre l’actualité internationale contemporaine, parmi les publications spécialisées en relations internationales : - L'Année stratégique, publication annuelle, autour de l'équipe de l'I.R.I.S. ; - Les Cahiers de l’Orient ; - Le Courrier des pays de l’Est (jusqu’en 2008) ; - Critique Internationale, revue du Centre d’Études sur les Relations Internationales – CERI, rattaché à l’Institut d’Études Politiques de Paris. Site Internet : http://www.ceri-sciencespo.com ; - Cultures & conflits : http://www.conflits.org ; - La Documentation française publie de nombreuses études relatives aux problèmes internationaux. Consulter : Les Cahiers français, Problèmes politiques et sociaux, Les Études de la Documentation française. Site Internet (dossiers internationaux en ligne): http://ladocumentationfrancaise.fr ; - L'État du monde, Paris, La Découverte, publication annuelle, autour de l'équipe de la revue Hérodote (fournit des fiches succinctes commodes pour une première approche). - Foreign Affairs, l’une des deux revues américaines les plus réputées en matière de politique étrangère : http://www.foreignaffairs.org ; - Foreign Policy, l’autre des deux revues américaines les plus réputées en matière de politique étrangère : http://www.foreignpolicy.com/ ; une édition française existe : http://www.foreign-policy.fr/ ; - Géo-économie - Géopolitique. - Grande Europe, - Hérodote. - Institut français de géopolitique, fondé par Yves Lacoste et l’équipe d’Hérodote à l’Université Paris 8. Mise en ligne d’un certain nombre de publications : http://www.geopolitique.net/ ; - Maghreb-Machrek ; - Monde chinois ; - Le Monde Diplomatique et « L’Atlas du Monde diplomatique », depuis 2003 – publié chez Armand Colin depuis l’édition 2010. Site Internet : http://www.monde-diplomatique.fr (lettre d’information gratuite). À signaler : l’excellent travail cartographique réalisé par Philippe REKACEWICZ. Site Internet : http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/ ; - Nordiques ; - Politique américaine ; - Politique étrangère (Institut Français des Relations Internationales - I.F.R.I.). Site Internet : http://www.ifri.org ; - Problèmes d’Amérique latine ; - Questions internationales, dirigée par Serge SUR, publiée par la Documentation française depuis 2003, la qualité universitaire sur le fond et une très belle présentation (avec bonnes cartes en couleur). Excellente sélection de sites Internet ; - RAMSÈS -Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies, publication



annuelle autour de l'équipe de l'I.F.R.I. (disponible sur Internet, établit le bilan annuel de l'actualité internationale, consacre un dossier à la question essentielle de politique internationale, de géopolitique ou militaire de l'année écoulée). Site Internet : http://www.ifri.org ; - Regards sur l’Est, revue en ligne : http://www.regard-est.com/home/ ; - Relations internationales et stratégiques (Institut des Relations Internationales et Stratégiques - I.R.I.S.). Site Internet : http://www.iris-france.org ; - Russian Analytical Digest, revue en ligne : http://www.res.ethz.ch/analysis/rad/ ; - Sécurité globale. Comme vous le voyez, les références ne manquent pas. Toutefois, vous n’avez ici qu’un aperçu des ouvrages utiles. Consultez toujours les bibliographies des livres sur lesquels vous travaillez : elles vous permettent d’approfondir et d’actualiser vos connaissances. À ce propos, vous pouvez suivre l’actualité éditoriale en matière historique à l’aide des pages ou suppléments littéraires du Figaro, de Libération et du Monde, ainsi que dans le mensuel L’Histoire (qui, en outre, fait, à travers ses articles, le point de l’état des connaissances). Ajoutons les revues électroniques consacrées à la critique des ouvrages de sciences humaines : La vie des idées (http://www.laviedesidees.fr/) et Nonfiction.fr (http://www. nonfiction.fr/).



L’EXPOSÉ ORAL

Tout au long de vos études et de votre vie professionnelle, vous devrez vous exprimer en public, exposer vos connaissances, les résultats de vos travaux, vos projets ou la mission et, à chaque fois, il vous faudra convaincre ceux qui se trouveront en face de vous, emporter leur adhésion afin qu’ils vous donnent la meilleure note possible, qu’ils vous recrutent, qu’ils vous fassent confiance, qu’ils adhèrent à vos vues ou qu’ils accomplissent au mieux la mission dont vous avez la responsabilité. Souvenez vous que c’est tout cela qui se dessine, en filigrane, derrière l’exposé oral que vous préparez. Forme et fond sont tout aussi indissociables à l’oral qu’à l’écrit. Pour être efficace, l’exposé doit être :

- concis, - substantiel, - clair, - convaincant, - dit et non pas lu ou récité par cœur, - audible.

Cela suppose que :

- les connaissances soient maîtrisées, - le vocabulaire soit précis (utilisez toujours le terme et/ou le concept adéquat(s), - la syntaxe soit correcte, - la problématique soit adaptée (elle est souvent suggérée par l’intitulé de l’exercice !), - le plan soit judicieux, - le canevas soit succinct (plan, idées et informations clé seulement), - le support personnel soit écrit proprement et suffisamment gros.

Par conséquent, pour réussir l’exposé oral, il faut lui consacrer du temps. Du temps pour

. acquérir les connaissances,

. maîtriser le vocabulaire et les noms propres,

. cerner les difficultés du sujet,

. dégager une problématique pertinente,

. élaborer le plan idoine,

. s’imprégner de la matière que l’on doit transmettre. La posture, le regard, les gestes, la voix sont autant d’instruments qui jouent leur partition lors d’un exposé oral. À connaissances égales, ils contribuent à susciter l’intérêt ou le désintérêt, l’adhésion ou l’indifférence voire l’ennui ou le rejet. Notamment,

. exprimez-vous debout (sauf si le règlement de l’épreuve prévoit que vous soyez assis),

. détachez-vous de vos notes,

. regardez votre auditoire,

. évitez la paralysie tout autant que la fébrilité,

. parlez en articulant, ni trop vite ni trop lentement, ni trop fort ni trop faiblement,

. respectez le temps imparti (+ ou - 1 minute pour un exposé de 15 minutes),

. équilibrez votre temps de parole entre les différentes parties.



GRILLE-TYPE D’ÉVALUATION

D’UN EXPOSÉ ORAL

CRITÈRES INSUFFISANT CORRECT EXCELLENT 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Fond de l’exposé Introduction

Mise en situation Problématique Annonce du plan

Développement Cohérence, rigueur et logique du plan Arguments et exemples Transitions adaptées, liens logiques

Conclusion Reprise du développement Réponse à la problématique Ouverture

Présentation de l’exposé Conviction personnelle Vocabulaire Style Regard Voix (volume, débit) Occupation de l’espace Utilisation des notes Respect du temps imparti

Support de l’exposé Plan sur feuille Clarté du plan : titres, sous-titres Noms propres et autres mentions Totaux



FICHE DE SYNTHÈSE OBJECTIF : (Faire) connaître par un texte entièrement rédigé et comportant une introduction, un développement, des transitions entre les parties et une conclusion : - les données essentielles relatives à un sujet contenues dans une série de documents (ouvrages, articles) ; - les arguments principaux ; - les éventuelles controverses, divergences, différences d’interprétation ; - les problèmes de documentation du sujet. MÉTHODE : A/ Délimiter le sujet : - lire attentivement le libellé, ce qui veut dire : . analyser les termes ; . situer dans l’espace et / ou le temps ; . définir le(s) mot(s)-clé(s) ; - répondre aux questions que pose le sujet : . où ? quand ? comment ? qui et / ou quoi ? (liste non exhaustive) B/ Identifier la bibliographie : . soit à partir de la fiche de travail fournie ; . soit à partir des manuels généraux les plus récents. N.B. : les articles d’encyclopédies ne sauraient constituer à eux seuls la bibliographie pertinente. Ils doivent simplement être la première lecture, afin que vous cerniez mieux le sujet à étudier. N’utilisez Internet que si vous maîtrisez cet outil ; dans le cas contraire, vous serez submergé(e) par la masse et vous ne saurez pas si l’information recueillie est fiable ou non. C/ Procéder à la lecture “active” de la bibliographie : - repérer et prendre en notes les informations relatives au sujet ; - repérer et prendre en notes les analyses relatives au sujet. D/ Dégager la problématique : Définir le problème posé c’est-à-dire répondre à la question : de quoi s’agit-il ? E/ Élaborer le plan détaillé : - le plan – apparent (c’est-à-dire avec titres et sous titres en clair) – doit être le résumé de l’étude dont il sera rendu compte dans la fiche ; N.B. : un bon plan comporte en général trois parties au maximum et la lecture des intitulés des parties et des sous-parties doit suffire pour comprendre les grandes lignes de l’étude. Les titres des parties et des sous-parties doivent, en effet, être courts et résumer le contenu (inspirez-vous de la méthode journalistique : c’est pratiquement le seul cas dans lequel la presse écrite fait référence. Mais sélectionnez votre quotidien de référence : sachez que la provocation peut être diversement goûtée ! ! ! ). - chaque partie doit correspondre à l’un des arguments essentiels ; - les parties doivent être reliées entre elles par une transition. III. RÉDACTION : Elle doit être à la fois :

- concise, ce qui suppose d’y consacrer le temps nécessaire ; - claire ; - précise, car chaque terme a un sens et la langue française comporte des nuances ; - correcte, car l’exercice de responsabilités suppose – entre autres – la maîtrise de la langue. IV. CONCLUSION : - résume l’argumentation des documents étudiés ; - évalue la portée des faits rapportés et analysés.



LA FICHE DE LECTURE (Voir exemple page 17)

Objectif : Elle permet de recenser toutes les informations utiles concernant un ouvrage et contenues dans ce dernier. Contenu* : - Données bibliographiques : il s’agit des coordonnées de base, présentées en suivant les normes de la présentation bibliographique (y penser systématiquement permet d’économiser beaucoup de fastidieuses recherches, par exemple lorsque vous avez un mémoire à rédiger) : . NOM, Prénom de l’auteur * par ordre alphabétique s’ils sont plusieurs ; * dans le cas d’un ouvrage collectif, on mentionnera le maître d’œuvre, dont le nom et le prénom seront suivis de la mention : (sous la direction de). . Titre (complet) de l’ouvrage * en italiques ou, à la rigueur, * souligné. S’il s’agit d’un article, le titre de l’article figure entre guillemets, suivi du titre de la revue - ou de l’ouvrage collectif - en italiques. S’il s’agit d’un article, vous indiquez le numéro de la revue. . Lieu de parution (inutile pour une revue). . Date de parution. * si l’ouvrage a connu plusieurs éditions, vous mentionnez la date de l’édition sur laquelle vous avez travaillé et vous indiquez - entre crochets - la date de la première édition. Cette précision est importante car les éditions successives peuvent avoir été revues et corrigées . Éditeur (inutile pour une revue). . Nombre de pages. * S’il s’agit d’un article, vous indiquez le numéro de la première et de la dernière pages de ce dernier. Exemples : SIRINELLI Jean-François, VANDENBUSCCHE Robert, VAVASSEUR-DESPERRIERS Jean, La France de 1914 à nos jours, Paris, 2000 [1e édition : 1993], PUF, 504 pages. AUDOIN-ROUZEAU Stéphane, BECKER Annette, « Vers une histoire culturelle de la Première Guerre mondiale », Vingtième siècle. Revue d’histoire, n° 41, janvier-mars 1994, pp. 5-7. Dans le cas d’une traduction, vous indiquerez le titre en langue originale, la date, le lieu et l’éditeur de la première édition étrangère, puis vous mentionnerez : traduction française, en indiquant le titre, la date, le lieu et l’éditeur de la traduction française. Exemple : - CARDINI Franco, Quell'antica festa crudele. Guerra e cultura della guerra dall'età feudale alla Grande Rivoluzione, Florence, Sansoni, 1982 ; traduction française : La culture de la guerre (Xe-XVIIIe siècle), Paris, 1992, Gallimard, 479 pages. - Thème traité par l’auteur. Pour être utile, cette rubrique ne doit être ni trop vague, ni trop détaillée. Elle doit indiquer précisément mais succinctement la question abordée et les limites chronologiques de l’étude. Dans le cas des manuels généraux, le titre et les limites chronologiques, suivis de la mention « manuel général », suffisent.



- Problématique choisie par l’auteur. C’est la question à laquelle le livre cherche à répondre ou la thèse qu’il entend soutenir. Il s’agit d’un point très important car le même thème est abordé sous des angles différents selon les auteurs. Or, c’est de la complémentarité (ou de la confrontation) de leurs points de vue que surgira la synthèse sur un sujet. Les manuels généraux méritent souvent d’être confrontés car ils sont rarement identiques, mais bien plus souvent complémentaires. Mentionnez, dans ce cas, leurs points forts et leurs points faibles. - Plan suivi par l’auteur. Il figure dans la table des matières et est annoncé, voire justifié dans l’introduction. Il vous renseigne sur la démarche adoptée et vous familiarise avec les diverses manières d’aborder un sujet. Il ne s’agit pas de le recopier intégralement, mais de le définir (chronologique, thématique,...) et d’en repérer les grandes articulations (sans en développer l’argumentation, puisque c’est l’objet de la phase suivante). - Arguments principaux de l’auteur. Dans chacun des chapitres, l’auteur apporte les éléments qui lui paraissent démontrer la validité de ses assertions. Il convient de repérer et de noter les principaux en les localisant précisément sur la fiche (n° page) afin de pouvoir les retrouver rapidement dans vos notes de lecture ou l’ouvrage lui-même. - Conclusion(s) tirée(s) par l’auteur de sa démonstration. C’est un apport essentiel de l’étude puisqu’il s’agit de rappeler les arguments qui ont été développés et de répondre à la question posée ou d’étayer la thèse défendue. * Hormis les coordonnées bibliographiques initiales, le reste de la fiche doit être intégralement rédigé. NOTA BENE Il faut dissocier la fiche de lecture et les notes de lecture. Alors que la première est un document signalétique et synthétique (un recto-verso manuscrit, tout au plus), ces dernières sont plus substantielles et consistent, en fonction de vos connaissances et de vos besoins soit en : . annotations dans l’ouvrage même (s’il vous appartient !) ; . passages recopiés in extenso ; . développements résumés. Les revues savantes ou de vulgarisation (type L’Histoire) et la presse généraliste (notamment les suppléments littéraires des grands quotidiens) rendent compte des parutions. Même si vous n’avez pas le temps de lire tous les ouvrages, mettez en fiche les critiques. Cela vous permettra de conserver une trace et d’accéder à une connaissance minimale du livre en question. Certains manuels généraux exposent parfois la thèse centrale et/ou les conclusions de tel ou tel ouvrage (notamment les thèses et les livres qui ont fait date). Là encore, fichez ! L’histoire, notamment contemporaine, ne se fait pas uniquement à partir d’archives plus ou moins poussiéreuses. Toutes les productions d’une époque peuvent nous apprendre quelque chose. Aussi, ne négligez pas la littérature, la peinture, la musique, le cinéma, certaines productions télévisuelles, etc. Les œuvres les plus marquantes apparaissent dans les ouvrages sur lesquels vous travaillez et elles méritent également, outre que vous les découvriez, les compreniez et les appréciez, une fiche-mémoire.



Comment utiliser valablement un livre ? En consultant, préalablement à l'éventuelle lecture (qui n’a pas toujours besoin d’être exhaustive) : - la table des matières, qui : . indique les thèmes abordés, ainsi que le plan suivi pour ce faire, . fournit la liste des documents annexes (textes, cartes, chronologies, graphiques, statistiques ; etc.) ; - l'index, qui : . contient les noms propres, . reprend (s'il est bien fait) les mots-clés ; - l'introduction (générale et de chaque chapitre), qui : . annonce le contenu essentiel ( de l'ouvrage dans son ensemble et de chaque chapitre) et . permet donc de juger de son intérêt par rapport aux informations que l'on recherche ; - le texte lui-même, qui : . décrit, . explique, . commente ; - la conclusion (générale et de chaque chapitre), qui : . présente les explications proposées (dans l'ensemble de l'ouvrage et dans chaque chapitre) ; - les notes, qui : . éclairent le texte par des précisions supplémentaires, . étayent le texte grâce à un (ou des) document(s), . signalent des sources précises permettant d'approfondir une question particulière ; - la bibliographie, qui : . signale les ouvrages utilisés pour rédiger l'ouvrage, . permet de sélectionner des livres spécialisés, plus complets sur la question qui vous intéresse ; - la chronologie, qui : . recense - de manière plus ou moins détaillée - les dates relatives au sujet traité.



Thème : L’ouvrage retrace l’histoire de la colonisation britannique. Problématique : Comment la Grande-Bretagne et ses colonies assurèrent-elles le succès de la mondialisation ? Plan : Niall Ferguson étudie, sur une durée d’environ quatre cents ans, dans l’ordre chronologique d’apparition des phénomènes, le rôle joué par les pirates dans la mondialisation du marché des biens, celui des planteurs dans la mondialisation du marché de la main-d’œuvre, celui des missionnaires dans la mondialisation culturelle, celui des fonctionnaires dans l’élaboration d’un modèle mondial de gouvernement, celui des banquiers dans la mondialisation financière et les conséquences de l’échec dans l’affrontement avec les autres empires. Arguments : Créé tardivement, l’empire colonial britannique naquit des besoins économiques de l’Angleterre. Initialement, ces derniers furent satisfaits par la piraterie au détriment des empires existants (portugais, espagnol, hollandais et français). Ensuite, le commerce et la consommation pérennisèrent l’expansion (ch. 1 – Pourquoi la Grande-Bretagne ?). La colonisation britannique reposa sur un mouvement de populations d’une ampleur sans égale dans l’histoire (environ 20 000 000 de personnes entre le début du XVIIe siècle et les années 1950). Les causes en furent extrêmement diverses : quête de la liberté religieuse ou politique, appât du gain, déportation pour crime, esclavage. Il en résulta de graves problèmes pour concilier liberté et administration coloniale (ch. 2 – La peste blanche). L’édification de l’Empire fut en grande partie l’œuvre de particuliers, notamment des missionnaires et des partisans de l’extension de l’influence britannique. Paradoxalement, ce furent les tentatives d’anglicisation des cultures indigènes qui provoquèrent, au XIX° siècle, les troubles les plus graves (ch. 3 – La mission). L’empire colonial britannique fut la construction politique qui approcha au plus près d’un “gouvernement mondial“. Pourtant, il exerçait une autorité réduite au minimum et tenta d’associer aux administrateurs britanniques les élites indigènes (ch. 4 – Les cohortes célestes). Le partage de l’Afrique mêla étroitement les rivalités financières et militaires alors que la bourse des valeurs atteignait à la dimension mondiale, que s’épanouissait le complexe militaro-industriel et que les moyens d’information touchaient les masses. Tous ces facteurs se combinèrent pour porter l’empire colonial britannique à son apogée et ... à la démesure qui lui fut fatale (ch. 5 – Au faîte de la puissance). Le vingtième siècle fut celui des défis – mouvements d’indépendance, puissances rivales – et vit la fin de l’empire colonial britannique (ch. 6 – Empire à vendre). Pour l’auteur, le bilan de la colonisation britannique est largement positif. Certes, les Britanniques furent des esclavagistes très actifs avant de devenir des abolitionnistes zélés ; ils mirent longtemps en œuvre les politiques discriminatoires et ségrégationnistes qu’ils jugent aujourd’hui inacceptables ; ils réprimèrent avec la plus grande sévérité les révoltes contre leur domination (Jamaïque, 1831 et 1865 ; Inde, 1857 ; Afrique du Sud, 1899) ; ils négligèrent les famines (Irlande, années 1840 ; Inde, années 1870) et ils dénigrèrent les cultures orientales. Mais ils promurent l’économie de marché ainsi que les normes occidentales de loi, d’ordre et de bonne administration. Conclusion : En dépit de ses défauts et de ses crimes, l’impérialisme britannique fut certainement la voie la moins sanglante vers la modernité. Le monde post-colonial oppose la fragmentation politique à l’unification économique. Pour contrer le désordre, il faut une puissance régulatrice – impériale mais bienveillante – : les États-Unis.

FERGUSON Niall, EMPIRE

How Britain Made the Modern World Londres, 2004, Penguin Books, 422 pages [1e édition : Londres, 2003, Allen Lane]



LA FICHE CHRONOLOGIQUE

Objectif : Disposer d’un outil commode pour : . repérer l’enchaînement des événements à différentes échelles (pays, continent, monde, etc.) ; . suivre l’évolution d’un phénomène dans le temps ; . comparer l’enchaînement des événements à des échelles différentes ou l’évolution de plusieurs phénomènes dans le temps (notamment repérer leur simultanéité ou leur décalage). Disposer de la synthèse du (des) fait(s) que l’on étudie : . les événements que l’on y fait figurer doivent être maîtrisés, . les événements que l’on y fait figurer doivent être mémorisés. Bien conçue, la fiche chronologique doit constituer l’instrument permettant de se remémorer rapidement et clairement les faits et leur enchaînement autour d’un thème donné. Méthode : La fiche chronologique ne doit être établie qu’après l’étude des événements car seule la maîtrise de ces derniers vous permet de distinguer l’essentiel de l’accessoire. La présentation doit être la plus soignée possible (éviter les ratures, respecter rigoureusement l’ordre chronologique - et le classement thématique, s’il y en a un). Une fiche bien présentée est un instrument de travail efficace ; un torchon vous rebutera. La fiche doit adopter la forme d’un tableau, il s’agit de la disposition la plus claire, donc la plus efficace. Dans la mesure où il s’agit d’un document de synthèse destiné à remettre en mémoire le principal, la fiche ne doit pas comporter un nombre trop important de dates. La maîtrise du sujet étudié se mesure - aussi - à la capacité de se limiter aux dates strictement essentielles (entre 10 et 15). Pour chaque date, la mention du fait retenu doit être suivie d’un bref résumé (une phrase entièrement rédigée) de la signification et/ou de la portée de l’événement retenu. Selon le sujet traité, la mention de la seule année peut être - le plus souvent - admise dans une dissertation, mais pour une fiche chronologique, la rigueur commande de mentionner et de retenir la date complète (jour, mois, année).



LA DISSERTATION

HISTORIQUE

Vous trouverez ci-dessous les six étapes par lesquelles il convient de passer pour satisfaire aux exigences de l’exercice. Toutefois, vous ne devez jamais oublier que le fond et la forme sont indissociables. Donc, si la maîtrise de cette méthode est nécessaire, elle ne saurait être suffisante pour réussir. I. DÉLIMITER le sujet Avant toute chose, vous devez prendre le temps de la réflexion et commencer par lire attentivement le libellé afin . d’analyser les termes ; . de situer dans l’espace et / ou le temps ; . de définir le(s) mot(s)-clé(s). Vous devez alors être à même de répondre à quatre questions : . où cela se passe-t-il ? . quand cela se passe-t-il ? . de qui et / ou de quoi s’agit-il ? . pourquoi étudier le sujet* ? * il s’agit de l’intérêt de ce dernier au regard de l’histoire. Le correcteur ne peut qu’être sensible à l’hommage rendu à la pertinence de sa question, mais vous n’aurez pas convaincu en disant que « le sujet est intéressant » sans expliquer pourquoi il est intéressant ! II. DÉGAGER la problématique

Cela revient à définir le problème posé c’est-à-dire répondre à la question : de quoi s’agit-il ? Délicate, cette étape est essentielle puisqu’elle va constituer le fil conducteur de votre travail : la dissertation va s’efforcer d’apporter les éléments de réponse au problème posé. III. ÉLABORER le plan Cette phase permet de préciser les idées principales qui vont nourrir la réflexion ; autrement dit de répondre à la question : comment étudier le sujet ?



IV. RASSEMBLER les connaissances Il faut organiser autour des idées principales : les idées appuyant chaque idée principale ainsi que les faits et les arguments (sans lesquels il n’y aura pas de démonstration valable).

Idée

principale ➫

I

Idée principale

➫

II

Idée principale

➫

III Idées

l’appuyant Idées

l’appuyant Idées

l’appuyant

1 faits, arguments

1 faits, arguments

1 faits, arguments

2 faits, arguments

2 faits, arguments

2 faits, arguments

3 faits, arguments

3 faits, arguments

3 faits, arguments

V. CORRÉLER les informations Il est indispensable de vérifier que le plan est pertinent, que le devoir est équilibré et que vous n’êtes pas hors sujet. Pour ce faire, vous devez : - établir la synthèse de chaque partie principale ; - conclure chaque partie principale ; - construire la synthèse générale ; - relier les parties principales entre elles par une transition .

Synthèse partielle

Conclusion partielle

Synthèse générale

I transition

II transition

III



VI. RÉDIGER* le devoir Vous devez respecter les règles de base suivantes : - L’introduction doit obligatoirement : . définir et délimiter le sujet ; . exposer la problématique ; . annoncer le plan. - Le développement doit obligatoirement : . être divisé en “parties” : une partie pour chaque idée principale (chaque partie doit faire l’objet d’une courte introduction qui annonce son contenu) ; . être subdivisé en “paragraphes” : un paragraphe pour chaque idée appuyant l’idée principale (un paragraphe doit comporter plusieurs phrases) ; . relier les parties entre elles par des “transitions”. - La conclusion : Doit obligatoirement : . établir le bilan : . rappel des idées principales ; justifiant la . réponse à la problématique ; . ouvrir des perspectives c’est-à-dire, le plus souvent, en histoire, annoncer les conséquences. ____________ * : dans le cas d’un exercice consistant en un plan détaillé, seules l’introduction, les transitions et la conclusion sont rédigées.



LES TYPES DE PLAN

I. Le plan chronologique :

Est adapté à tout sujet portant sur une période relativement longue, suggérant l’étude d’une évolution :

ex. : La Seconde Guerre mondiale

L’élaboration du plan de type chronologique impose : - d’identifier les dates-charnières ; - de faire ressortir la (les) caractéristique(s) propres à chaque phase ; - à l’intérieur de chaque phase, d’organiser les informations de façon logique (= le plus souvent par thèmes) et non pas linéaire .

II. Le plan thématique : Convient pour tout sujet portant sur un bilan, une comparaison, un moment-clé :

ex. : Le monde en 1945

L’élaboration du plan de type thématique impose : - d’identifier les thèmes à traiter ; - de faire apparaître la (les) caractéristique(s) propres à chaque thème retenu .



III. Le plan mixte :

S’impose pour tout sujet portant sur l’analyse d’un phénomène de grande ampleur et de plus ou moins longue durée :

ex.: De l’Europe aux Europes (1945 -1957)

Le plan mixte impose : - d’identifier la thématique ; - de rechercher une causalité, c’est-à-dire un enchaînement révélant les causes puis décrivant les différents aspects pour aboutir au bilan ou aux conséquences ; - de reconstituer l’évolution chronologique ; - d’établir un bilan synthétique.



Exemple :

LE MONDE EN 1945

I. DÉLIMITER le sujet Où ? = “monde” Quand ? = “1945” Quoi ? = relations internationales LE SUJET CONSISTE EN : LA DESCRIPTION DU CONTEXTE INTERNATIONAL À LA FIN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE . II. DÉGAGER la problématique Pourquoi étudier cette question ? = parce que le monde sort profondément transformé de la Seconde Guerre mondiale. PROBLÉMATIQUE = LE MONDE DE 1945 EST-IL DIFFÉRENT DE CELUI DE 1939 ? ou : LA GUERRE A-T-ELLE MODIFIÉ LE MONDE ? III. TRACER les grandes lignes du plan Comment étudier cette question ? = - en partant d’un bilan de la S.G.M. - en traçant un tableau du monde en 1945 qui insiste sur les deux principaux problèmes : . quelle paix ? . quelle nouvelle carte ? DÉCRIRE UN MONDE MEURTRI ET BOULEVERSÉ, EN RAPPELANT LES RAVAGES DE LA GUERRE, EN S’INTERROGEANT SUR LA PAIX ET EN ESQUISSANT LA NOUVELLE CARTE DU MONDE .



IV. RASSEMBLER les connaissances

Idée principale

➫

I = bilan S.G.M.

Idée principale

➫

II = quelle paix ?

Idée principale

➫

III = 1 nouveau

monde

Idées l’appuyant

Idées l’appuyant

Idées l’appuyant

1

- humain

1

- sommets interalliés

1

- déclin : Europe, Japon

2

- matériel

2

- modifica-tions terri-

toriales

2

- essor : É.U. ; U.R.S.S.

3

- économi-

que et financier

3

- O.N.U.

3

- ébranle-

ment colonies

4

- moral

4

- Bretton Woods



V. CORRÉLER les informations

Synthèse partielle

Conclusion partielle

Synthèse générale

I

monde 1945 =

. meurtri . en état de choc

S.G.M. =

1 traumatisme majeur

transition

l’ampleur du désastre amène les Alliés à se

concerter pour organiser la paix

II

. pas traités paix

. organisation interna-tionale inspirée par É. U.

paix =

. difficile . inachevée

après l’horreur, des bouleversements

qui ne purent être gérés collectivement

transition

1 monde nouveau émerge, à partir du nouveau

rapport des forces

III

. réorganisation

hiérarchie puissances . nouveaux problèmes : -rivalité É.U./U.R.S.S.

- décolonisation

monde 1945

diffère monde 1939



VI. ÉLABORER le plan INTRODUCTION : ➫ définition et délimitation du sujet : “En 1945, le monde présente un visage transformé.” ➫ problématique : “Quel fut l’impact du conflit sur le monde ?” ➫ plan : “Le bilan de la S.G.M. est particulièrement lourd, tandis que le règlement de la paix s’avère difficile et que de nouveaux rapports de forces ainsi que de nouveaux problèmes se font jour.” DÉVELOPPEMENT : I. UN MONDE MEURTRI ET TRAUMATISÉ A - Pertes humaines. B - Destructions matérielles. C - Désorganisation économique et financière. D - Trouble moral. Transition :

“L’ampleur du désastre amène les Alliés à se concerter pour organiser la paix“.

II. UNE PAIX DIFFICILE ET INACHEVÉE A - Les conférences interalliées. B - Les modifications territoriales (sans traités de paix). C - L’O.N.U. D - Le système de Bretton Woods. Transition :

“ Le nouveau rapport des forces engendre un monde nouveau “.

III. UN MONDE NOUVEAU A - L’effacement de l’Europe et du Japon. B - La prépondérance des É.U. et de l’U.R.S.S. C - L’ébranlement des empires coloniaux. CONCLUSION ➫ bilan : * rappel des idées principales : “Le monde de 1945 est un monde partiellement ruiné, dans lequel la hiérarchie des puissances est modifiée, et soumis à des tentatives de réorganisation“. * réponse à la problématique : “La Seconde Guerre mondiale constitue un moment-charnière de l’histoire du XXe siècle car elle a bouleversé le paysage international“. ➫ perspectives : germes nouveaux problèmes : . décolonisation qui - causa de graves difficultés F. et G.B. ; - provoqua l’émergence tiers-monde ;

. rivalités É.U./U.R.S.S. qui engendrèrent la « guerre froide ».



MÉTHODE DE TRAVAIL

DANS LE CADRE D’UNE RECHERCHE PERSONNELLE

Un travail consacré à un sujet relatif aux sciences humaines nécessite

d’adopter la démarche rigoureuse qu’imposent toute recherche et tout raisonnement de type scientifique. Pour ce faire, il faut passer par un certain nombre d’étapes et respecter quelques règles de base.

I DÉLIMITER le sujet

Il s’agit de la première étape de tout travail de recherche. Elle s’impose

car elle seule permet d’éviter le piège du « hors-sujet ». Il convient de : -1°/ lire attentivement le libellé pour * analyser les termes ; * cerner les thèmes explicites ou implicites ; * définir le(s) mot(s)-clé(s) ; - 2° / définir la question posée, c’est-à-dire répondre à une question « simple » : . de quoi s’agit-il ?

II. RECHERCHER les informations C’est l’étape logistique de la recherche. Elle consiste à consulter des : - documents écrits (sur papier ou sur Internet), notamment : . encyclopédies, . dictionnaires, . atlas, . presse (généraliste, spécialisée), . ouvrages (généraux, spécialisés) ; - documents sonores et/ou filmés (si le sujet s’y prête) ; Il convient de toujours procéder par degré croissant de difficulté : 1°/ consultation d’une documentation très générale afin de s’imprégner

des grandes lignes du sujet. C’est alors que peuvent être identifiés les thèmes principaux sur lesquels doivent porter la recherche et la réflexion ;

2°/ recours à des sources plus spécialisées, qui permettent d’approfondir chacun des thèmes principaux. Là se trouvent les faits précis et/ou les explications et les arguments détaillés qui nourrissent la réflexion et étayent la démonstration.



III DÉGAGER la problématique ESQUISSER le plan

C’est la première étape stratégique de la recherche. Elle impose une

première synthèse de la recherche documentaire car elle va permettre de préciser et d’organiser les idées principales qui vont nourrir la réflexion.

Elle consiste à apporter la réponse à 2 questions primordiales : . pourquoi étudier le sujet ? . comment étudier le sujet ?

IV RASSEMBLER les connaissances Il s’agit de la concentration des forces. Cette étape permet de vérifier que

l’on dispose des informations nécessaires et ce, afin d’éviter le déséquilibre, le flou voire la vacuité.

Les renseignements glanés au cours de la préparation doivent être regroupés et organisés autour

. des idées principales qui ont été mises en évidence ; . des idées appuyant chaque idée principale ; . des faits et des arguments .

V CORRÉLER les informations Il s’agit de l'organisation des forces. Cette étape permet de vérifier que les

informations sont placées au bon endroit et sont logiquement articulées. Cela permet d’assurer la cohérence de l'ensemble et d’éviter les répétitions.

Pour procéder à ces vérifications, il faut : - 1°/ établir la synthèse de chaque partie principale ; - 2°/ conclure chaque partie principale ; - 3°/ construire la synthèse générale ; - 4°/ relier les parties principales par une transition.

VI ÉLABORER le plan Il s’agit de la seconde étape stratégique, celle de la préparation de

l'utilisation des forces. Le plan comprend toujours : - 1°/ Introduction : . définit et délimite le sujet ; . expose la problématique ; . annonce le plan . - 2°/ Développement :

. divisé en “parties” : une partie pour chaque idée principale ;

. subdivisé en “paragraphes” :



un paragraphe pour chaque idée appuyant l’idée principale ; . liaison des parties assurée par des “transitions” ; - 3°/ Conclusion : . établit le bilan :

. répond à la problématique ; . rappelle l’importance idées principales ; . ouvre des perspectives : annonce les conséquences avérées (pour

un sujet se situant dans le passé), ou observables (pour un sujet se situant dans le présent). N’oubliez jamais que la prospective est une pseudo-science, la plupart du temps rigoureusement inexacte ! VII RÉALISER la synthèse

Il s’agit de l’épreuve de vérité, la « bataille » livrée avec les forces rassemblées et suivant le plan fixé. Notez une différence essentielle avec la guerre : normalement, vous n’avez pas à redouter l’effet de surprise car rien ne vient bouleverser votre ordre de bataille et le déroulement du combat. Le résultat dépend donc exclusivement de la préparation et du talent dans l’exécution.

Synthèse écrite : outre le fait qu’elle doit avoir un contenu de qualité et

être rédigée convenablement, elle doit respecter les règles fixées et les consignes données, notamment :

- longueur, - forme (plan détaillé ou rédaction intégrale, par exemple), - présentation ; Synthèse orale : outre le fait qu’elle doit avoir un contenu de qualité et être

exprimée convenablement, elle doit respecter les règles fixées et les consignes données, notamment :

- durée, - forme, - présentation.

CPAG Programme-Méthode 2015-2016 · 2020. 4. 8. · * BALARD M.- GENET J.P. et ROUCHE M., Le...

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