Cours 9 : Anatomie du tronc cérébral et du cervelet · I. INTRODUCTION • Le tronc cérébral...

UE8 – Appareil neurosensoriel

Pr. Vitte

Le 03/02/2020 13:30 - 15:30

Ronéotypeur : Aurélie Dessemond

Ronéoficheur : Claire De Santos

Cours 9 :

Anatomie du tronc cérébral et du cervelet

Le professeur Vitte n’a pas souhaité relire la ronéo. L’ensemble du cours est à connaître.

Certaines images présentes dans les diapos ne figurent pas dans la ronéo car beaucoup se répètent ou n’ont pas été

décrites en cours → les diapos sont disponibles sur Moodle.

SNC : Système nerveux central

TC : Tronc cérébral

LCR : liquide cérébro-spinal

Ronéo 3 – UE8 – cours 9 1/14

I. INTRODUCTION

II. TRONC CEREBRAL

A. Morphologie externe

B. Embryologie

C. Moelle allongée

D. Pont

E. Mésencéphale

F. 4ème ventricule

G. Nerfs crâniens

H. Vascularisation

III. CERVELET

A. Cortex cérébelleux

B. Organisation du cervelet

C. Lobe flocculo-nodulaire

D. Cervelet médian

E. Cervelet intermédiaire

F. Cervelet latéral


I. INTRODUCTION

• Le tronc cérébral est situé dans la fosse crânienne postérieure, et est composé de bas en haut par :

• La moelle allongée

• Le pont, faisant saillie au-dessus de la moelle allongée. Il est allongé d’un hémisphère cérébelleux à

l’autre.

• Le mésencéphale, qui va passer dans l’ouverture de la tente du cervelet.

• Le SNC, composé de l’encéphale et de la moelle spinale, est dans un sac : la dure-mère. Celle-ci émet deux

expansions au niveau du crâne :

➢ La faux du cerveau

➢ La tente du cervelet

• La tente du cervelet (a)

Elle est très oblique en haut et en avant et recouvre la fosse crânienne

postérieure (tronc cérébral + cervelet), la séparant du reste de la cavité

crânienne qui contient le cerveau.


b

c

d

La tente du cervelet a deux bords :

- Bord adhérent ou grande circonférence :

➔ s’insère sur les processus clinoïdes postérieurs

➔ passe au bord supérieur de la partie pétreuse de l’os temporal

(d)

➔ puit suit le sillon du sinus transverse de l’os occipital, jusqu’à

la protubérance occipitale interne.

- Bord libre ou petite circonférence :

➔ d’un processus clinoïde antérieur (b) à l’autre, en passant au-

dessus du bord adhérent.

➔ délimite l’incisure de la tente ou foramen de Pacchioni (c) ,

traversée par le mésencéphale.

• Les sinus de la dure-mère sont des grosses veines drainant les veines

cérébrales. Ils sont situés à l’union des expansions de la dure-mère et de

la dure-mère tapissant le crâne. Ils se drainent tous dans la veine

jugulaire interne.

- Les sinus pétreux supérieurs (1) sont situés au bord supérieur de la

partie pétreuse de l’os temporal.

- Les sinus transverses (2) sur la partie squameuse de l’os occipital.

- Les sinus caverneux (3) entre les deux bords de la tente du cervelet.

3

2

1

II. TRONC CEREBRAL

A. Morphologie externe

B. Embryologie

L’embryon se développe à partir de trois feuillets : ectoblaste (système nerveux, peau), mésoblaste (muscles,

squelette), endoblaste (viscères). On s’intéresse ici à l’ectoblaste.


Le tronc cérébral est formé de trois étages, que l’on décrit de bas en haut.

(3) : La moelle allongée (bulbe rachidien) forme l’étage inférieur. Elle est

composée de cordons ou funicules antérieurs, latéraux et postérieurs. Ces

funicules sont séparés par des sillons.

(2) : Le pont (protubérance) est composé d’une face antérieure et d’une face

latérale.

(1) : Le mésencéphale est composé des pédoncules cérébraux droit et

gauche.

L’ensemble est relié au cervelet par trois paires de pédoncules cérébelleux :

- Supérieurs pour le mésencéphale (4)

- Moyens pour le pont (5)

- Inférieurs pour la moelle allongée (6)

Le système nerveux se différencie à la face dorsale de l’embryon à partir de la plaque

neurale : différenciation de l’ectoblaste (1) qui se transforme en gouttière neurale (2),

puis en tube neural (3) avec les crêtes neurales (4) de part et d’autre du tube.

Ces crêtes neurales vont donner entre autres les ganglions spinaux (aux racines

dorsales des nerfs spinaux).

a

b c

d

Le tube neural va se différencier et donner :

- Un toit ou plaque recouvrante (a)

- Les lames alaires (b) en dorsal, donnant des neurones sensitifs

(périphérie → cerveau)

- Le sillon limitant (c) donnant le SNA pour l’innervation des

viscères essentiellement (parasympathique + sympathique)

- Les lames basales (d) en ventral, donnant des neurones moteurs

(lame basale → périphérie)

C. Moelle allongée

Elle est limitée supérieurement par le sillon ponto-médullaire et inférieurement par la 1ère racine spinale.

❖ Face ventrale


L’encéphale a pour origine le tube neural.

A la 4ème semaine, elle est composée de 3 vésicules :

prosencéphale, mésencéphale et rhombencéphale.

A la 5ème semaine elle se développe en 5 vésicules :

Le prosencéphale donne télencéphale + diencéphale.

Le mésencéphale reste du mésencéphale.

Le rhombencéphale donne métencéphale +

myélencéphale.

La vésicule la plus inférieure, le myélencéphale, est à l’origine

de la moelle allongée.

A ce niveau, le tube est très étiré latéralement, induisant la

rupture de son toit. Ne restera alors en dorsal qu’une toile

choroïdienne = couche de pie-mère, méninge la plus profonde,

contenant des plexus choroïdes qui sécrètent du LCR.

Cet étirement va également déplacer les noyaux des nerfs :

➢ les noyaux sensitifs dorsaux deviennent latéraux.

➢ les noyaux moteurs se retrouvent médians.

➢ les noyaux viscéraux se retrouvent intermédiaires.

Le métencéphale, au-dessus du myélencéphale, est à l’origine du

pont et du cervelet : il y a formation de lèvres rhombiques à

partir des lames alaires (sensitives). Ces lèvres rhombiques se

développent, passent au-dessus du toit et forment le cervelet. Le

cervelet n’est issu que du métencéphale.

A ce niveau, le toit persiste et formera le voile du 4ème ventricule

(= cavité baignée de LCR située entre le tronc cérébral en avant

et le cervelet en arrière).

2

1

3 4

(1) : sillon ponto-médullaire

(2) : 1ère racine spinale

(3) : fissure médiane ventrale = sillon antérieur médian

(4) : cordon/funicule antérieur (ou ventral) = pyramide

(5) : olive

(6) : décussation pyramidale

La face ventrale est marquée par les cordons antérieurs droit et gauche

(pyramides), séparés par la fissure médiane ventrale. En leur intérieur passe

le faisceau nerveux pyramidal (cortico-spinal). Ce faisceau cortico-spinal

traverse la ligne médiane au niveau de la décussation pyramidale : il y a

alors croisement des fibres. Ainsi, le cortex moteur droit contrôle les muscles

du côté gauche du corps, et inversement.

5

6

❖ Face latérale

❖ Face dorsale

D. Pont (ou protubérance)

Il est limité supérieurement par le sillon ponto-pédonculaire et inférieurement par le sillon ponto-médullaire.


(1) : sillon latéral ventral (pré-olivaire)

(2) : sillon latéral dorsal

(3) : olive

La face latérale de la moelle allongée est marquée par les

cordons/funicules latéraux. Ces cordons latéraux sont situés entre les

sillons latéraux ventraux, qui sont pré-olivaires, et les sillons latéraux

dorsaux. De ces sillons latéraux dorsaux naissent les nerfs mixtes : on

retrouve de bas en haut les origines des nerfs XI (accessoire), X (vague) et

IX (glosso-pharyngien).

De plus, latéralement aux cordons/funicules ventraux, la face latérale de la

moelle allongée présente un noyau : l’olive. Juste devant celle-ci se trouve

l’origine du nerf XII (hypoglosse).

IX

(9) : cordons/funicules dorsaux

(10) : fosse rhomboïde ou plancher du 4ème ventricule

(11) : sillon dorsal médian

A la face dorsale de la moelle allongée ou retrouve deux cordons ou

funicules dorsaux. Ils sont séparés par le sillon dorsal médian (ou fissure

médiane dorsale).

Remarque : il semble y avoir 4 cordons postérieurs (cf. schéma) : en fait,

chaque cordon postérieur est divisé en deux car on peut différencier les

fibres sensitives du membre inférieur (partie la plus médiale des cordons

(mi) ) des fibres sensitives du membre supérieur (partie la plus latérale des

cordons (ms) ).

Les cordons/funicules dorsaux s’écartent pour border, avec les pédoncules

cérébelleux inférieurs, le plancher du quatrième ventricule ou fosse

rhomboïde.

ms mi

❖ Face ventrale

(1) : sillon ponto-pédonculaire

(2) : sillon ponto-médullaire

(3) : gouttière médiane ventrale

Le pont présente une gouttière médiane

ventrale (ou basilaire) qui répond à la

partie basilaire de l’os occipital. Elle

reçoit l’artère basilaire.

1

2

3

❖ Face latérale

(4) : pédoncule cérébelleux moyen

(5) : origine du nerf V (trijumeau)

Les faces latérales se continuent par

les pédoncules cérébelleux moyens,

et sont marquées par l’origine du

nerf V : il a une grosse racine

sensitive et une petite racine motrice.

4 5

❖ Face dorsale

(6) : pédoncule cérébelleux moyen

(7) : fosse rhomboïde

A la face dorsale du pont, on

retrouve également le plancher du

4ème ventricule ou fosse rhomboïde.

6 7

E. Mésencéphale

F. Le 4ème ventricule

C’est une cavité remplie de LCR située entre le tronc cérébral et le cervelet, et dont on décrit un niveau pontique et un

niveau médullaire.

❖ Toit du 4ème ventricule


❖ Face ventrale

Le mésencéphale correspond aux pédoncules cérébraux (1)

qui sont bordés par :

- En haut : les tractus optique (3)

- En bas : le sillon ponto-pédonculaire (2)

- Médialement : la fosse inter-pédonculaire (ou

substance perforée postérieure). Cette fosse contient

les corps mamillaires (4) et le pédoncule

hypophysaire (5)

/!\ le mésencéphale correspond uniquement aux pédoncules

cérébraux. La fosse inter-pédonculaire appartient au cerveau

et non au tronc cérébral !

❖ Face dorsale

La face dorsale du mésencéphale présente une

lame tectale qui correspond à 4 petites

formations :

- deux colliculus supérieurs (6) qui sont

les relais des voies optiques

- deux colliculus inférieurs (7) qui sont les

relais des voies cochléaires

Juste en-dessous de ces colliculus se trouve

l’origine apparente du nerf IV (trochléaire).

3

1

5 4 2

III

7 6

IV

• Niveau médullaire (bulbaire)

➔ On y retrouve la toile choroïdienne avec les plexus choroïdes (3).

Ces plexus sécrètent le LCR.

➔ La toile choroïdienne est percée par le trou de Magendie (4) ou

ouverture médiane du 4ème ventricule. Ce trou permet la résorption et

la circulation du LCR. Si absent ou obstrué → hydrocéphalie.

• Niveau pontique

➔ Le voile médullaire supérieur (valvule de Vieussens) (1) est étendu

entre les pédoncules cérébelleux supérieurs. Il se poursuit par la lingula

du cervelet (substance blanche, partie antérieure du vermis supérieur).

➔ Le voile médullaire inférieur (valvule de Tarin) (2) est étendu d’un flocculus à

l’autre et se poursuit par le nodule du cervelet (partie antérieure du vermis

inférieur).

3

1

C 2

4

5

(1) : voile médullaire supérieur

(2) : lingula du cervelet

(3) : voile médullaire inférieur

(4) : nodule du cervelet

(5) : plexus choroïdes

Le 4ème ventricule est poursuivi en haut par la cavité du mésencéphale : l’aqueduc du

mésencéphale. En cas d’hydrocéphalie adulte, toujours vérifier s’il y a une

compression de l’aqueduc du mésencéphale : c’est l’endroit le plus petit du système

de circulation du LCR (peut être sténosé par une tumeur par exemple).

❖ Plancher du 4ème ventricule (fosse rhomboïde)

²

G. Nerfs crâniens (tout connaître)

Hormis les deux premiers nerfs crâniens ; tous les nerfs crâniens ont leurs corps cellulaires dans des noyaux (origine

réelle) situés dans le mésencéphale ou dans la fosse rhomboïde. Ces noyaux sont organisés en colonnes : motrice

(médiale), végétative (intermédiaire), sensitive (latérale). Cela s’explique par l’embryologie.

Hormis les deux premiers nerfs crâniens ; tous les nerfs crâniens émergent du tronc cérébral (origine apparente).

Origines réelles (noyaux)


2 1

6

5

4

Deux triangles séparés par les stries acoustiques (1)

Sur la ligne médiane se trouve le sillon médian : tige du calamus scriptorius (2)

(« plume de l’écrivain » en latin).

Rappel embryo : Les premières saillies après la ligne médiane (les plus médiales)

vont contenir les noyaux moteurs. Les saillies les plus latérales contiennent les

noyaux sensitifs. Entre les deux on aura les noyaux végétatifs.

- Niveau médullaire

➔ Aile blanche interne (3) = trigone de l’hypoglosse : noyaux moteurs

➔ Fovéa inférieure (4) = aile grise : noyaux végétatifs

➔ Aile blanche externe (5)

- Niveau pontique

➔ Eminence médiale avec le colliculus facial (6) : noyaux moteurs

➔ Fovéa supérieure (7) : noyaux végétatifs

➔ Aile blanche externe : noyaux sensitifs

3

7

Origines apparentes

Nerf Origine réelle

(noyau)

Origine apparente Fonction

I : olfactif Olfaction

II : optique Vision

III :

oculomoteur Mésencéphale

Bord médial du

pédoncule cérébral

- Muscles moteurs de l’œil sauf l’oblique

supérieur et le droit latéral

- Muscle sphincter de la pupille (myosis)

IV : trochléaire Mésencéphale Face postérieure du

mésencéphale Muscle oblique supérieur

V : trijumeau

(ophtalmique +

maxillaire +

mandibulaire)

Tronc cérébral

moelle spinale (V1),

pont (V2),

mésencéphale (V3)

Union des faces

médiale et latérale du

pont (1 racine sensitive

+ 1 racine motrice)

- Muscles masticateurs

- Sensibilité de la face et des 2/3 ant. de la

langue

- Muscles manducateurs

VI : abducens Pont

Sillon ponto-

médullaire au-dessus

des pyramides

Muscle droit latéral de l’œil

VII : facial Pont

Sillon ponto-

médullaire (fossette

latérale)

- Muscles de la mimique

- Muscle stapédien

VII bis :

intermédiaire Pont

Sillon ponto-


latérale)

- Sensibilité de la conque de l’auricule

- Goût des 2/3 ant. de la langue

- Glandes submandibulaire et sublinguale

VIII : vestibulo-

cochléaire

Méat acoustique

interne de l’oreille

interne

Sillon ponto-


latérale)

Equilibre + audition

IX : glosso-

pharyngien Moelle allongée

Sillon latéral dorsal de

la moelle allongée

- Muscle constricteur sup. du pharynx

- Glande parotide

- Goût du 1/3 post de la langue

- Sensibilité du 1/3 post de la langue et du

pharynx.

X : vague Moelle allongée Sillon latéral dorsal de

la moelle allongée

- Muscles constricteurs moyen et inf. du

pharynx

- Muscles du larynx

- Viscères du thorax et de l'abdomen

jusqu'aux 2/3 du côlon transverse

- Sensibilité du pharynx et larynx

XI : accessoire Moelle allongée +

moelle spinale

Sillon latéral dorsal de

la moelle allongée

/!\ que pour la partie

crâniale du XI. La

partie spinale a un

noyau spinal.

- Muscles du larynx (partie crâniale)

- Muscles sterno-cléido-mastoïdien et

trapèze (partie spinale)

XII : hypoglosse Moelle allongée Sillon pré-olivaire Muscles de la langue


Remarques :

Les nerfs qui ont un long trajet, comme le VI qui traverse toute la face antérieure du tronc cérébral, ou le VII, n’ont

aucune valeur localisatrice : par exemple devant une atteinte du VI, on n’est pas capable de déterminer si le

traumatisme est médullaire, pontique ou mésencéphalique.

A l’inverse, les nerfs au trajet court comme le III ou le XII ont une bonne valeur localisatrice. Par exemple, une

atteinte du III signe une atteinte mésencéphalique.

Un traumatisme au niveau de la moelle allongée, au-dessus de la 1ère racine cervicale, touchera le noyau du nerf X →

mort par arrêt cardio-respiratoire puisqu’il contrôle les viscères du thorax. (Les guillotinés meurent donc sur le coup,

même si le cou n’est pas tranché)

Un traumatisme juste au-dessous de la 1ère racine cervicale entraîne une tétraplégie.

H. Vascularisation du TC

Rappel : les artères vertébrales sont des branches des artères subclavières. Elles montent dans les foramens

transversaires, passent au-niveau de l’arc dorsal de l’atlas et entrent dans le foramen magnum.

Les artères vertébrales (5) longent la moelle allongée avant de s’unir au niveau du sillon ponto-médullaire en une

artère basilaire (3). L’artère basilaire suit la gouttière du pont puis se divise en deux branches terminales : les artères

cérébrales postérieures (1).

Ce système va donner trois types de collatérales pour le TC postérieur :

• Branches courtes paramédianes pour les territoires moteurs (7)

• Branches circonférentielles courtes pour les territoires latéraux sensitifs (8)

• Branches cérébelleuses :

- PICA (artère cérébelleuse postéro-inférieure) (6) qui naît des artères vertébrales et vascularise la face

inférieure du cervelet.

- AICA (artère cérébelleuse antéro-inférieure) (4) qui naît de l’artère basilaire et vascularise la face

antérieure de l’hémisphère cérébelleux. Elle donne dans 80% des cas l’artère labyrinthique

(vascularisation de l’oreille). Dans 20% des cas l’artère labyrinthique naît directement de l’artère

basilaire.

- Artère cérébelleuse supérieure (2) pour la face supérieure de l’hémisphère cérébelleux. Parfois,

cette artère forme un coude au contact du nerf V, cela cause alors des névralgies faciales

insupportables. De plus, cela abîme la gaine de myéline du nerf : il faut alors ouvrir et séparer

l’artère du nerf V.

Le nerf III naît entre l’artère cérébrale postérieure et l’artère cérébelleuse supérieure. Ainsi une mydriase unilatérale

peut être lié à un anévrysme de la terminaison du tronc basilaire.


1

2

3

4

5

6

(1) Artère cérébrale

postérieure

(2) Artère cérébelleuse

supérieure

(3) Artère basilaire

(4) AICA

(5) Artère vertébrale

(6) PICA

1 2

3

4

6

5

7 8

Syndrome alterne ++ = syndrome vasculaire du tronc cérébral

Il peut y avoir une occlusion d’une artère paramédiane ou d’une artère circonférentielle courte.

Ainsi, selon le territoire nerveux correspondant (moteur pour la paramédiane, sensitif pour la circonférentielle courte),

il y aura un défaut de fonction du nerf crânien touché de façon homolatérale (du même côté que la lésion artérielle).

De plus, la lésion va s’accompagner d’un déficit nerveux controlatéral à la lésion : en effet, en plus de toucher des

nerfs crâniens, une lésion vasculaire du TC va aussi atteindre le faisceau nerveux pyramidal (cf. moelle allongée page

5). Or ce faisceau pyramidal croise ses fibres à la décussation pyramidale.

Atteinte artère paramédiane (territoire moteur)

➔ Déficit moteur homolatéral du nerf crânien

concerné

➔ Hémiplégie controlatérale

Atteinte artère circonférentielle courte (territoire sensitif)

➔ Déficit sensitif homolatéral du nerf crânien

concerné

➔ Paresthésies controlatérales

III. CERVELET

Il est aussi dans la fosse crânienne postérieure, en arrière du TC auquel il est appendu par les trois paires de

pédoncules cérébelleux. Le cervelet comporte trois noyaux profonds : fastigial, interposé, denté.

Sur différents plans, on peut le diviser en 3 zones :

• Plan morphologique : le vermis + les deux hémisphères cérébelleux de part et d’autre.

• Plan phylogénétique : l’archéocérébellum (1er cervelet) chez les vertébrés inférieurs, correspond au lobe

flocculo-nodulaire.

Puis est apparu le paléocérébellum (2ème cervelet) chez les reptiles et les oiseaux, correspond au lobe

antérieur + petite partie du lobe postérieur.

Le néocérébellum (néocervelet) apparu chez les mammifères, correspond au reste du lobe postérieur.

• Plan fonctionnel :

- Médian (vermis) associé au noyau fastigial

- Intermédiaire (partie médiale de l’hémisphère) associé au noyau interposé

- Latéral (partie latérale de l’hémisphère) associé au noyau denté

Le lobe flocculo-nodulaire associé aux noyaux vestibulaires.

A. Le cortex cérébelleux


Le cortex du cervelet est organisé en trois couches :

- Couche moléculaire (1) (associative avec interneurones) :

contient des cellules en corbeille et des cellules étoilées

- Couche des neurones piriformes ou cellules de Purkinje (2)

(effectrice). Ces cellules sont très fonctionnelles (multiples

dendrites) et donc très importantes.

- Couche granulaire (3) (réceptrice) avec des cellules

granulaires et des cellules de Golgi (interneurones)

(4) fibres grimpantes

(5) fibres moussues

B. Organisation du cervelet

Le cervelet reçoit des afférences :

- Les fibres grimpantes viennent de l’olive.

- Les fibres moussues viennent des noyaux du pont, de la moelle spinale et du cerveau.

C. Le lobe flocculo-nodulaire

Il correspond aux deux flocculus + le nodule. Il contrôle l’équilibre postural et est à l’origine du réflexe vestibulo-

oculaire.

1) Des afférences par le nerf vestibulaire (arrivant par le pédoncule cérébelleux inférieur) et par des fibres

grimpantes rejoignent le noyau fastigial du lobe flocculo-nodulaire.

2) Le noyau fastigial envoie un message à la moelle spinale pour éviter de tomber. Efférences :

- Noyaux vestibulaires

- Noyaux oculomoteurs

- Cortex vestibulaire responsable de la conscience de l'équilibre

- Tractus vestibulo-spinal, tractus réticulo-spinal : responsables du réflexe vestibulo-oculaire et de

la posture.

• Réflexe vestibulo-oculaire : lorsque l’on tourne la tête à droite par exemple, les yeux partent vers la gauche

pour compenser (=phase lente du nystagmus). Ce réflexe implique le nerf vestibulaire droit, le noyau

vestibulaire droit, le noyau du VI gauche, le noyau du III droit, la formation réticulaire.

• L’équilibre résulte de la concordance de trois systèmes : l’oreille interne, l’œil et la sensibilité. Une

discordance entre les trois provoquera des vertiges et des troubles de l’équilibre (principe du mal de mer).

Exemple : en trottinette, le corps ressent les secousses (sensibilité), le champ visuel perçoit que ça bouge (œil), et la

tête bouge automatiquement par adaptation aux mouvements (oreille interne) → concordance des trois systèmes.

En revanche, si sur la trottinette on ne fait aucun mouvement de tête, l’oreille interne ne percevra pas que l’on est en

mouvement, et sera en discordance avec les deux autres systèmes → vertiges

• Vestibule de l’oreille interne


Ces fibres vont se projeter vers une zone déterminée du cortex

cérébelleux organisé en trois couches, et atteindre une cellule effectrice

(neurone piriforme ou cellule de Purkinje).

Elle-même se projette sur un noyau profond du cervelet.

C’est donc depuis les noyaux profonds que vont partir les faisceaux

efférents vers la zone cible.

Le vestibule est la partie postérieure de l’oreille interne.

Un labyrinthe osseux avec ses conduits semi-circulaires protège l’oreille

interne. Ceux-ci sont orientés dans les 3 plans de l’espace.

Une des extrémités de ces conduits est dilatée : c’est l’ampoule. Dans cette

ampoule se trouve l’organe sensoriel ou crête ampullaire (1) formée de

cellules ciliées et d’une cupule (couche de mucopolysaccharides). La crête

ampullaire code les accélérations angulaires.

Lorsqu’on incline la tête, la crête ampullaire suit le même mouvement et les

petits cils s’inclinent vers les grands cils → dépolarisation de la cellule →

transmission au SNC. Ainsi, on sait toujours comment est positionnée notre

tête par rapport à l’espace, même dans le noir.

D. Cervelet médian

Il est responsable du contrôle des muscles axiaux et des muscles proximaux des membres.

Diapo non traitée en cours :

E. Cervelet intermédiaire non traité en cours


Le vestibule contient également l’utricule et le saccule qui forment un récepteur

sensoriel : la macule, formée de cellules ciliées et d’otolithes. Elle code les

accélérations linéaires (horizontales pour l’utricule et verticales pour le saccule).

F. Cervelet latéral (apparu que chez les grands primates)

• Rôles

- Programmation du mouvement

- Apprentissage moteur par modification de la plasticité des cellules piriformes sous l’influence des

fibres grimpantes

S’il est défectueux on aura une dysmétrie.

• Programmation du mouvement

Il y a deux boucles de contrôle du mouvement.

Boucle cortico-ponto-cérébello-thalamo-corticale :

Afférences corticales : elles font relais dans les noyaux du pont ; traversent la ligne

médiane, empruntent le pédoncule cérébelleux moyen.

Noyau profond : noyau denté

Efférences : re-traversent la ligne médiane

Noyau ventral latéral du thalamus, cortex moteur

Boucle cortico-olivo-cérébello-thalamo-corticale

Même trajet que la première boucle mais les afférences sont olivaires, par des fibres grimpantes.


Cours 9 : Anatomie du tronc cérébral et du cervelet · I. INTRODUCTION • Le tronc cérébral...

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