Columbia juillet 2007

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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE AU SERVICE DE UN.AU SERVICE DE TOUS. JUILLET 2007

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Columbia - juillet 2007 - CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS. JUILLET 2007

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COLUMBIA ● JUILLET 2007 ● VOLUME 87 ● NOMBRE 7

TABLE DES MATIERESH YM N E D ’O U V E RT U R E

2 Nous pourrons arranger tout cela PAR TIM S. HICKEYPLUS Les intentions de prière duSaint-Père

CONSTRUIRE UN MONDEMEILLEURE

3 En suivant l’exemple de Notre-Dame deGuadalupe, nous, Chevaliers, pouvonsunir les catholiques à travers notre hémisphère et même au-delà.PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

4 Dans son livre Jésus de Nazareth, lepape Benoît XVI nous invite à rencon-trer le Christ vivant et à partager notreexpérience avec autrui.PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

«Gracieuseté desC. de C.»

Un voyage en Polognesouligne la croissancede l’Ordre en ce pays• Marie et sonchapelet unissent«l’hémisphere catholique», selon le Chevalier suprême •C. Anderson nomméà un poste au Vaticanpar le pape • Marchepour la vie Canada

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Le bon chemin à suivre

Planifier sa famille,améliorer son marriageLes adeptes de la planification familialenaturelle (PFN) se donnent comme pointde mire les bienfaits que cette méthode derégulation des naissances peut procurer auxcouples mariés.

Combattants pour la liberté

Les Chevaliers vont demeurer au premierplan des organisations faisant la promotionde la liberté de culte et de la tolérance, indique le Chevalier suprême.

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La vie est «Bella»Avec son exploration artistique de thèmespro-famille et pro-vie, le nouveau film«Bella» a toutes les chances de ravir le public.

La conscience est une «voix intérieure» quinous incite au bien. Quand nous la formonset la suivons, nous répondons de plus enplus à notre appel à la sainteté.

Depuis près de 125 ans, les Chevaliers se sontattachés à répondre aux besoins des hommes etdes femmes servant dans les forces armées.

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Le soutien spirituel

Grâce à un programme administré par l’archi-diocèse des services militaires des États-Unis,les soldats de ce pays reçoivent du soutienspirituel ainsi que des conseils catholiques.

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25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

32 L’ORDRE EN IMAGES

PLUS Le mariage: une priorité de la pastorale — En conversation avec leMgr Joseph E. Kurtz, l’evêque du diocèse de Knoxville, au Tennesseeet président du comité pour le mariage et la famille de la conférencedes évêques catholiques des États-Unis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

30 Pouvons-nouscompter sur vous?

VERSION CLASSIQUE

NOUVELLES DES CHEVALIERS

deCHEVALIERS À L ’ŒUVRE

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Chevaliers de ColombMaison d’édition

Officiers SuprêmesCarl A. AndersonChevalier Suprêmele RévérendissmeWilliam E. Lori, S.T.D.Aumônier SuprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier SuprêmeRobert J. LaneSecrétaire SuprêmeJohn “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier SuprêmePaul R. DevinAvocat Suprême

RédactionTim S. Hickey, É[email protected]

Patrick Scalisi, Rédacteur associé[email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90), Apôtre dela jeunesse,protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliersde Colomb, inter-cédez pour nous.

Pour nous joindreCOURRIER ORDINAIRE:Columbia, 1 Columbus Plaza,New Haven, CT 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995LE SITE INTERNET: www.kofc.org

VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette d’envoi à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords, PO Box 1670, New Haven, CT06507-0901, ou [email protected]

En page couvertureUne mosaïquereprésentantsainte Anne etsaint Joachim, lesparents de laVierge Marie, donton célèbre la fêtele 26 juillet.L’œuvre est du

jésuite Marko Ivan Rupnik et setrouve dans la chapelle RedemptorisMater au Vatican.

Nous pourrons arranger tout cela

2 POPE: CNS PHOTO/DARIO PIGNATELLI, REUTERS

Le 21 mai dernier, le Sénat américaindébattait un projet pour réformer la loisur l’immigration. Ce même jour, j’aitenu une conversation avec Heriber-

to, un ami mexicain à moi.Heriberto est entré auxÉtats-Unis clandestine-ment il y a plusieursannées. Dans le cadre d’unprogramme du centreparoissial d’enseignement,je lui enseigne bénévole-ment les rudiments de lalangue anglaise.

Notre conversation ne portait pas surle projet de loi du visa Z, ni sur lesamendes ou la rigide mise en exécutiondes lois qui gouvernent les permis de tra-vail, ni d’une meilleure surveillance denos frontières. Elle ne portait pas non plussur le sujet de la réforme — si toutefoiselle devait être acceptée — et des con-séquences au Mexique pour son épouse etses quatre enfants adolescents. Nous par-lions de sa vieille mère Maria, âgée de 86ans, qui était en visite à New Haven pourvoir ses enfants et ses petits-enfants. Elleest tombée malade et a dû être hospital-isée. Je pouvais déceler l’anxiété dans lavoix de Heriberto quand il me décrivait,en anglais, la condition de sa mère.

J’ai terminé l’appel en promettant deprier pour la guérison de sa mère et pourqu’elle retourne saine et sauve dans sonpays. Cette prière a été exhaussée dansles deux cas. (Je donne le crédit pourcette guérison et ce retour sain et sauf àun frère chevalier qui a fait paraître uncourriel sur Internet pour demander deprier les saints mexicains membres denotre Ordre d’intercéder pour elle.)

«Strangers No Longer» (Nous nesommes plus des étrangers) est le titred’un document historique sur l’immigra-tion, publié conjointement en 2003 parles évêques des États-Unis et duMexique. Ayant fait la connaissanced’Heriberto, de sa famille et d’autres per-sonnes aussi — non pas des «clandes-tins» mais bien des êtres humains — àqui j’enseignais l’anglais, je ne considèreplus ces gens comme des étrangers.

TIM S. HICKEY

HYMNE D ’OUVERTURE

Le cardinal Roger Mahony, de LosAngeles, un frère chevalier et comman-ditaire, avec l’Ordre, du «Rosary Bowl» afait le même point quand il a prononcéun discours, en avril dernier, dans lachapelle St. Thomas More, de l’Univer-sité Yale, à New Haven. Il disait : «C’estau moment où nous considérons l’immi-grant comme étant une personne, un êtrehumain, plutôt que comme le “clandes-tin” qui tond notre pelouse, qui est lagouvernante de nos enfants ou qui sert lecafé au guichet du service de dépanneurau volant, que nous abattons les cloisonsqui nous séparent et nous divisent», dis-ait le cardinal.

C’est là un moyen d’assurer une «jus-tice distributive». C’est un concept,décrit par notre frère chevalierMonseigneur David E. Foley, évêque deBirmingham, Alabama. Dans son article«While We Wait — Hispanic Justifica-tion» (Pendant que nous attendons — lajustification hispanique), du numéro du4 mai du journal diocésain «One Voice»(Une seule voix), il a écrit : «Le systèmejudiciaire légal prépare des lois qui con-cernent les obligations de la populationenvers la communauté. Mais il y a aussiles obligations des citoyens de la com-munauté, de la nation, de la sociétéenvers chaque individu. C’est ce qu’onappelle la justice distributive».

«Toute justice cherche à faire régnerl’harmonie au sein d’un peuple et parmile peuple. C’est la justice créée par Dieu,que le péché originel a détruite, poursuit-il. «Le Christ nous a restaurés et justifiés,mais il nous a laissé la responsabilité defaire régner l’harmonie parmi nous».

Qui, mieux que nous, les Chevaliersde Colomb, «travaillant ensemble», de«frère à hermano», de «famille àfamilia» peut résoudre l’énigme com-pliquée de l’immigration en Amériquedu Nord? Nous prions pour que nos lég-islateurs arrivent à trouver une solutionjuste et équitable à ce problème. Enattendant, guidés par nos principes decharité, d’unité et de fraternité, nousdevons faire tout ce qui est possible pournos voisins. ■

LES INTENTIONS DE PRIÈRE DU SAINT PÉRE — JUILLETEn témoignage de notre solidarité avec le pape Benoît XVI, nousreproduisons ses intentions mensuelles de prières. INTENTIONGENERAL Pour que tous les citoyens aient la possibilité, indivi-duellement et en groupe, de participer activement à la vie et à lagestion des affaires publiques. MISSIONNAIRE Pour que tous leschrétiens, conscients de leur devoir missionnaire, aident efficace-ment les personnes engagées dans l’évangélisation des peuples.

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PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

Notre lien communEn suivant l’exemple de Notre-Dame deGuadalupe, nous, Chevaliers, pouvons unir lescatholiques à travers notre hémisphère etmême au-delà

J’AI RÉCEMMENT EU LEprivilège de participer au «RosaryBowl», un événement parrainé parl’archidiocèse de Los Angeles etl’organisation Holy Cross FamilyMinistries, fondée par le pèrePatrick Peyton, ce frère Chevalierqui a rendu célèbre la phrase: «Une famille qui prie est unefamille unie.» J’étais l’un desnombreux orateurs à prendre laparole devant plus de 50 000 per-sonnes rassemblées dans le RoseBowl de Pasadena, afin d’y réciterle chapelet.

Après avoir expliqué l’impor-tance que revêt celui-ci pour lesChevaliers de Colomb, j’ai pour-suivi en disant: «Alors que nousdisons le chapelet aujourd’hui,nous prenons conscience de vivresur un continent qui a été béni demanière unique par la Mère deDieu. Voilà 475 ans, en effet,Marie est apparue à saint JuanDiego, au Mexique.

«C’est à partir de là que laVierge a entrepris la plus grandeconversion au catholicisme del’histoire. À une époque oùl’Église perdait des fidèles parmillions en Europe, Marie et sonimage qui s’est imprimée sur latilma de saint Juan Diego en ontamené plusieurs millions d’autres,au sein des Amériques, à se con-vertir.

«Au sujet de Notre-Dame deGuadalupe, le pape Benoît XIV aécrit au 18e siècle: ‘Aucune autrenation n’a pu bénéficier d’unetelle merveille.’ À l’époque où cesmots étaient rédigés, la nation enquestion s’étirait de Seattlejusqu’à l’Amérique centrale. Sibien que, plus tard, le pape Pie XIIproclama Notre-Dame deGuadalupe ‘Impératrice des

catholique, alors il s’agit égale-ment de l’hémisphère de Marie —sous la protection de Notre-Damede Guadalupe.

«En espagnol, donner nais-sance se dit dar a luz —donner à la lumière.C’est bien là l’histoirede notre hémisphère.Notre-Dame deGuadalupe a mis enlumière le catholicismedans notre hémisphère,elle lui a donné vie, etelle a amené les gens decette terre dans lalumière de son Fils.Puisse-t-elle apporterdans la lumière unenouvelle unité entretous ses loyaux sujets.»

Le pape Benoît XVI a récem-ment fait une visite pastorale his-torique au Brésil, à Aparecida. Àcette occasion, il nous a interpel-lés de manière puissante :«Vous croyez dans le DieuAmour: telle est votre force [...]C’est la foi qui a fait del’Amérique le ‘Continent del’Espérance’. Ce n’est pas uneidéologie politique, ce n’est pas unmouvement social, ce n’est pas unsystème économique; c’est la foidans le Dieu Amour.» Il nous aappelés alors à transformer le«Continent de l’Espérance» en«Continent de l’Amour».

Voilà tout spécialement ledevoir des fidèles laïcs et desChevaliers de Colomb — s’em-ployer à conformer la société etses institutions à la réalité del’Évangile. Dans les jours à venir,nous devons tous, individuelle-ment et collectivement, nousengager envers cette responsabil-ité. Vivat Jesus!

Amériques’. Dès lors, tous leshabitants de notre hémisphèrebénéficiaient de cette merveillequi s’était produite. Nous sommestous citoyens de l’hémisphèrecatholique.

«Alors queplusieurs continentsn’ont jamais été chré-tiens, et alors quebeaucoup d’égliseseuropéennes sont quasivides, les nôtresaccueillent toujoursplein de fidèles. C’estici que l’Église trouveson plus bel avenir.

«Nulle part ailleurssur terre trouve-t-onautant de catholiquespratiquants qu’ici, dansles Amériques. À nous — dansnos vies, nos maisons, nosfamilles — de mettre notre foi enpratique.

«Le chapelet et Notre-Dame,particulièrement sous le titre deNotre-Dame de Guadalupe, con-stituent le ciment qui nous lietous, au sein de notre hémisphèrecatholique. Aux États-Unis parexemple, un citoyen sur quatre estcatholique. Notre-Dame deGuadalupe nous dirige vers sonFils, oui, mais elle nous dirige dumême souffle vers l’unité dansson Fils; or pour les catholiques,cette unité doit dépasser les fron-tières.

«Le pape Benoît XVI a dit,dans sa première encyclique, DeusCaritas Est: ‘ l’affirmation del’amour de Dieu devient un men-songe si l’homme se ferme à sonprochain ou plus encore s’il lehait.’

«Si nous nous trouvons bel etbien dans l’hémisphère

L’affirmation del’amour de Dieudevient unmensonge sil’homme se fermeà son prochainou plus encores’il le hait.’

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEURE

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Le pape en quête de JésusDans son livre Jésus de Nazareth, le pape Benoît XVI nous invite àrencontrer le Christ vivant et à partager notre expérience avec autruiPAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

Le premier livrede Benoît XVI entant que pape,

Jésus de Nazareth(Flammarion), n’estpas un documentofficiel de l’Église.Le Saint-Père yexprime plutôt «saquête personnelledu visage du

Seigneur». Cela ne signifie pas queBenoît XVI estime difficile de con-naître Jésus. Il s’agit seulement pourlui de s’attarder aux moyens à l’aidedesquels il en est venu à connaîtrele Seigneur plus intimement.

Avec ce Jésus de Nazareth signéBenoît XVI — le premier d’une sériede deux ouvrages sur le sujet —,nous voyons pour la première foisun pape en exercice partager avecnous ses vues quant au bien-fondéou non de l’approche de diversauteurs, au sujet du mystère deJésus.

Certains se sont demandés àhaute voix s’il était bon pour unsouverain pontife de dévoiler ainsison «jeu théologique». Après tout,au sein de la grande famille de lafoi, on peut comprendre et expli-quer de plusieurs légitimes façons ladoctrine de l’Église. Il n’empêcheque quiconque a lu au fil des annéesJoseph Ratzinger, le théologien, nese surprendra pas des vuesexprimées dans Jésus de Nazareth.Car ce qu’on y trouve est l’œuvre-maîtresse d’un disciple, un pasteuret un savant. De plus, et comme lesouligne le Saint-Père lui-même, lesopinions savantes émises dans sonlivre sont ouvertes à la critique etmême au rejet — à l’intérieur, biensûr, des limites de la bonne volontéet de la rigueur académique. Laquestion demeure, toutefois : lepape devrait-il s’exposer aux cri-tiques en étalant ainsi ses idées surla place publique?

En un certain sens, Benoît XVIs’est appliqué de manière profonde à

faire ce que nous sommes tousappelés à faire sur une base quotidi-enne : justifier volontiers notreespérance dans le Christ Jésus (cf. 1P 3.15). À cette différence près,encore une fois, que peu d’entrenous ont écrit 50 livres et un nom-bre incalculable d’articles commel’a fait notre Saint-Père, depuis lemilieu des années 1950. Par contre,et même si nous ne possédons passes dons extraordinaires, vous etmoi sommes appelés à proclamernotre foi chaque jour sur la placepublique des idées, làoù nous gagnons notrepain et interagissonsavec des collègues, desconnaissances ou desamis.

Le pape Benoît XVInous aide à réaliserqu’avant d’intégrernotre foi à notre viequotidienne, nousdevons d’abord rencon-trer le Christ vivant.À l’instar de l’apôtrePierre après la pêche miraculeuse,nous devons être impressionnés parla sainteté de Jésus qui révèle lePère des miséricordes. Cette rencon-tre avec le Christ nous permet d’ap-profondir notre compréhension de laBible. Rencontrant le Christ, nouspouvons commencer à comprendrecomment les Écritures arrivent àpeindre un portrait vivant et unifiéde Jésus. Soudain, la Parole de Dieutransmise par l’Église, et spéciale-ment par la liturgie, devient vivanteà nos yeux — et une fois que cela seproduit, nous comprenons beaucoupmieux tout ce que l’Église enseigneet pourquoi.

Voilà d’ailleurs le genre de«mode opératoire normalisé» quenous devons faire valoir, sur la placepublique des idées; voilà ce quenous devons expliquer afin dedéfendre la foi de manière éclairéeet raisonnable, remplis d’espoir etde générosité. Or, il y a encore

beaucoup à faire en cette matière.Le pape nous indique par exempleque les médias séculiers, les institu-tions d’enseignement et parfois lareligion elle-même véhiculent desimages du Christ qui sont partialeset déformées. Par exemple, la plu-part d’entre nous avons pris con-naissance de la présentation biaiséedu Christ contenue dans le roman àsuccès de Dan Brown, Le code DaVinci, ou encore dans l’«histoire»colorée — mais fausse — présentéedans le documentaire de James

Cameron, sur Le Tombeau perdu deJésus.

Comme plusieurs personnesprennent malgré tout ces œuvrespour des «paroles d’évangile», ilnous appartient de les guider versJésus tel que véridiquement présen-té par les Évangiles. Nous devonstous savoir de quelle façon Jésusémerge des saintes Écritures en tantque seul et unique Sauveur uni-versel du monde. Nous devonssavoir que le Jésus que nous prions,que nous recevons dansl’Eucharistie et dont nous imitonsla vie exemplaire, est le Fils de Dieuincarné qui est entré dans l’histoirepour sauver l’humanité.

En publiant Jésus de Nazareth,le Saint-Père nous donne une occa-sion supplémentaire d’approfondirnotre amitié avec Jésus et departager la vérité de l’Évangile avecautrui. ■

Là où c’est possible, les Conseilslocaux devraient demander à leur

aumônier de guider leur lecture de Jésusde Nazareth et d’en discuter avec eux, parla suite. Chacun bénéficierait ainsi encoremieux des idées que le pape Benoît XVIpartage avec nous, tandis qu’il est personnellement etassidûment en quête de Jésus. En français, son livre a étépublié par Flammarion; on devrait pouvoir se le procurer(ou le commander) auprès de toute bonne librairie.

PLAN D’ACTION DE L’AUMÔNIER SUPRÊME

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Le 3 mai, M.Anderson a rencontréMgr Kazimierz Nycz,archevêque de Varsovieainsi que le président dela Pologne, LechKaczynski afin de lesmettre au courant de lacroissance de l’Ordre enPologne et l’ampleurcroissante de ses œuvresde charité. Le 4 mai, leChevalier suprême a ren-contré également VictorAshe, ambassadeur desÉtats-Unis en Pologne.

Par ailleurs, le 5 mai,à la basilique Jasna Gora,de Czestochowa, lecélèbre compositeur,Henryk Mikolaj Gorecki,a présenté, en premièremondiale, sa nouvellecomposition Pod TwojaObrone (Sous ta protec-tion). Gorecki a dédié sonœuvre au Chevalier

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Marie et sonchapelet unissent«l’hémisphèrecatholique», selon leChevalier suprême

présence croissante decatholiques de langueespagnole dans lesparoisses des États-Unis,M. Anderson soutenaitque l’Église et lesChevaliers de Colombpourraient devenir desmodèles servant à unifiertous les catholiques. «Ausein de l’Église, a-t-ilnoté, les hispaniques nesont pas une abstraction— ils sont nos coparois-siens. Chez les Chevaliersde Colomb, ils sont nosfrères Chevaliers.»

Tandis qu’en Europe,les églises sont presquevides, réfléchit M.Anderson, en Amérique,les églises sont remplies.«C’est ici que l’Église est

promise à un brillantavenir.»

Un voyage enPologne souligne lacroissance del’Ordre en ce pays

La première mondialed’une nouvelle œuvrechorale dédiée aux

Chevaliers de Colomb,des réunions avec dechefs d’Église etnationaux et la remise deleurs chartes de fondationaux six premiers conseilsdu pays ont servi àsouligner le voyage enPologne du Chevaliersuprême, Carl A.Anderson, du 4 au 6 maidernier. Il a été accompa-gné par Mgr Henry J.Mansell, archevêque deHartford, au Connecticut.

S’adressant à un audi-toire estimé à 50 000personnes réunies au

Rose Bowl, de Pasadena,en Californie, le 19 maidernier, le Chevaliersuprême, Carl A.Anderson, a affirmé queles Amériques Centrale,du Nord et du Sud con-stituent «l’hémisphèrecatholique» et ajoutaitque Notre Dame deGuadalupe et le chapeletservaient de lienscommuns entre lescatholiques de cesrégions.

Le Chevalier suprêmefigurait parmi plusieursorateurs au «RosaryBowl», une manifestationparrainée par les «HolyCross Family Ministries»et leurs «Family TheaterProductions», en collabo-ration avec l’archidiocèsede Los Angeles, et quiavait comme thème «AWorld at Prayer is aWorld at Peace» (Unmonde en prière, unmonde en paix). Cesorganismes poursuiventl’œuvre du défunt père deSainte-Croix, PatrickPeyton, fondateur desHoly Cross Ministries.

«Notre Dame deGuadalupe nous montredu doigt son fils, mais ellenous désigne égalementl’unité en son fils, et, pourles catholiques, cetteunité doit franchir lesfrontières», a déclaré M.Anderson. Invoquant la

Prononçant un discours devantun auditoire estimé à 50 000personnes lors du Rosary Bowl,manifestation qui s’est dérouléeà l’amphithéâtre Rose Bowl, dePasadena, en Californie, le 19 maidernier, le Chevalier suprême,Carl A. Anderson, a dit que lesChevaliers de Colomb servent àcréer l’unité entre les diversesethnies tant au sein de l’Égliseque dans de la société engénéral.

C. ANDERSON NOMMÉ À UN POSTE AU VATICAN PAR LE PAPE

Le pape Benoît XVI a nommé le Chevaliersuprême, Carl A. Anderson et sa femme Dorian,

membres du conseil pontifical pour la famille, ausein duquel le Chevalier suprême siégeait déjàcomme conseiller, depuis 2002.

Le pape Jean-Paul II établit le conseil pontificalpour la famille en 1981, en lui confiant comme mis-

sion d’aider les familles chrétiennes à vivre leurvocation et de promouvoir et coordonner des pro-jets sur des questions telles que la spiritualitéfamiliale. Le conseil traite également des législa-tions gouvernant le mariage, la famille, les poli-tiques familiales et la sauvegarde de la viehumaine, en provenance du monde entier.

Le compositeur Henryk Mikolaj Gorecki, à droite, accueille MgrHenry J. Mansell, archevêque de Hartford, au Connecticut, et leChevalier suprême, Carl A. Anderson, à la fin de la premièremondiale de son œuvre chorale dans laquelle il remit le succèsde l’Ordre entre les mains à Notre Dame de Czestochowa.

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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suprême Anderson enhommage à l’implanta-tion de l’Ordre enPologne. Dans son œuvre,le compositeur remet lesuccès de l’Ordre enPologne, entre les mainsde Notre Dame deCzestochowa. Après laperformance, M. Goreckiremettait au Chevaliersuprême la partition dePod Twoja Obrone.

Après le concert, ledéputé territorial dePologne, Andrzej Gut-Mostowy, était l’hôte

d’un dîner auquel partici-paient des représentantsde tous les conseils dePologne. Le Chevaliersuprême Anderson aprésenté alors à chaqueconseil sa charte officielleet installait trois députésde districts. On compteactuellement au-delà de420 Chevaliers polonais.

Mgr Mansell prenaitégalement la parole audîner, au cours duquel ilfélicitait les Chevalierspolonais d’en être si bienarrivés à saisir la vision

du fondateur de l’Ordre,l’abbé Michael J.McGivney.

L’Institut Jean-Paulconfère desdiplômes de deuxième cycle enthéologie

P lus d’une vingtained’étudiants en prove-nance de partout aux

États-Unis, au Canada, deLituanie et d’Ukraine, ontreçu des diplômes del’Institut pontifical Jean-Paul II d’études sur lemariage et la famille del’université catholiqued’Amérique, deWashington, le 9 mai

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MARCHE POUR LA VIE CANADA

Des Chevaliers du Quatrième Degré se joignent à desmilliers de jeunes partisans du respect de la vie, venusmanifester à la 10e Marche annuelle pour la vie d’Ottawa,le 10 mai. Le député grand Chevalier, Dennis A. Savoie, setrouvait parmi les dignitaires, dont des députés parlemen-taires, qui ont parlé aux marcheurs.

préhension du rôle desvaleurs dans la société etleur propre vie. «Laprochaine étape — lereste de votre vie — seral’occasion de concrétisercette compréhension etces valeurs», a-t-il noté.

«Votre façon de con-crétiser vos connais-sances déterminera laqualité de vie de notresiècle. Vous voici désor-mais parmi nous tous quiluttons pour déterminerla façon de concrétisernos connaissances, c’est-à-dire ce qu’il nous fautfaire!» ajoutait MgrWuerl.

Pour sa part, leChevalier suprême, CarlA. Anderson, vice-prési-dent de l’institut a rap-

Le Chevalier suprême Anderson remet leur charte aux membres duconseil Jean-Paul II 14000 de Cracovie, le premier conseil dePologne à recevoir sa charte. Cinq autres conseils polonais ontégalement reçu leurs chartes à l’occasion d’une visite fraternellede M. Anderson en mai dernier.

dernier. À l’occasion de lacérémonie de remise dediplômes, Mgr Donald W.Wuerl, archevêque deWashington, a présidél’Eucharistie dans lachapelle de la crypte de labasilique du Sanctuairenational de l’Immaculée-Conception. Au cours deson homélie, Mgr Wuerl asignalé aux diplômés que,grâce à leurs études, ils enétaient arrivés à la com-

pelé aux diplômés que, enchoisissant d’étudier l’en-seignement du pape Jean-Paul II sur le mariage et lafamille, ils sont devenusdes membres uniques dela «génération de Jean-Paul II».

«Vous avez fait vôtresa vision, a-t-il affirméDésormais, vous devezfaire vôtre son engage-ment de missionnaire dumariage et de la famille.»

Mgr Donald W. Wuerl, archevêque de Washington, au centre,prononçait l’homélie à l’Eucharistie célébrée, le 9 mai dernier, lorsde la cérémonie de remise de diplômes de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, de l’universitécatholique d’Amérique à Washington. Participaient également àcérémonie, David L. Schindler, président et doyen de l’institut, et leChevalier suprême, Carl A. Anderson, vice-président de l’institut.L’Ordre a administré le campus de Washington de l’Institut Jean-Paul II depuis son établissement en 1988.

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L e 10 mai dernier, lesChevaliers de Colomb ontété honorés pour leur his-

torique en matière de défense de laliberté religieuse. L’Ordre a reçu lamédaille Canterbury décernée parle fonds Becket pour la liberté deculte, un organisme établi àWashington, D.C. Rick Santorum,ancien-sénateur de la Pennsylvanie,a remis le prix au Chevaliersuprême Carl A. Anderson, lorsd’une cérémonie qui s’est tenue àNew York. La médaille Canterbury,la plus haute distinction accordéepar la Fondation Becket, estdécernée annuellement à une per-sonnalité qui a «résolument etpubliquement refusé de rendre àCésar ce qui appartient à Dieu»,selon les termes mêmes prononcéslors de cette mémorable soirée.Parmi personnes à qui l’on a déjàdécerné ce prix, notons Elie Wiesel,prix Nobel de la paix 1986 et sur-vivant de l’Holocauste. Le présidentde la Fondation Becket, Kevin J.«Seamus» Hasson, est membre duconseil Potomac No 433, àWashington, District de Columbia.

Voici le texte de l’allocutionlivrée par le Chevalier suprêmeAnderson, à l’occasion de la remisedu prix:

En 1954, nos efforts — com-binés à ceux d’autres acteurs —sont parvenus à convaincre leCongrès d’ajouter les mots «sousDieu» au libellé du serment d’al-légeance.

Plusieurs années auparavant, laCour suprême américaine avaitstatué dans l’affaire Everson c.Conseil de l’éducation. Dans sadécision, la cour avait repris unephrase inscrite dans une lettre deThomas Jefferson vieille de 145 anset destinée aux baptistes deDanbury, Connecticut. Cela, dansle but de mieux faire comprendre lesens du Premier Amendement. Il ena résulté 60 ans de confusion et deconflit quant à l’interprétation desclauses liées à la religion, dans lePremier Amendement de laConstitution américaine («LeCongrès ne fera aucune loi quitouche l’établissement ou interdise

En 1951, les Chevaliers deColomb, qui avaient com-mencé à prononcer le ser-

ment d’allégeance au drapeau desÉtats-Unis en y intégrant les mots«sous Dieu», entreprirent desdémarches afin de persuader leCongrès d’entériner ce changement.

Cela était particulièrementimportant à une époque où lemonde venait d’assister à trois hor-ribles tentatives totalitaires visant àétablir non pas une religion d’État,mais l’État comme religion — etqui plus est, la seule autorisée.Dans le creuset des défis posés à ladémocratie en ce milieu du 20e siè-cle, la mention «sous Dieu» étaitun moyen direct de réaffirmer quela vision originale des États-Unisprévalait toujours — à savoir quenos droits découlaient non pas d’unÉtat absolu, mais d’un bienveillantCréateur.

COMBATTANTSPOUR LA

LIBERRTÉLes Chevaliers vontdemeurer au premierplan des organisationsfaisant la promotion de laliberté de culte et de latolérance, indique leChevalier suprême

Lors d’un banquet de prix à New York au mois de mai dernier, l’ancien sénateur RickSantorum remet la médaille Canterbury de la Fondation Becket pour la liberté de culte auChevalier suprême, Carl A. Anderson, cela sous le regard du président de la fondationBecket, Kevin «Seamus» Hasson.

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le libre exercice d’une religion[...]»).

Voilà qui n’est pas surprenant.À l’époque où le PremierAmendement a été rédigé, Jeffersonn’était pas aux États-Unis — il agis-sait à titre d’ambassadeur, enFrance. Du point de vue de l’his-toire législative, sa lettre — écritedes années plus tôt — avait peu àvoir avec l’amendement.

S’ÉLOIGNER DES CATHOLIQUESLa décision dans l’affaire Eversonfut de son côté rédigée par le jugeHugo Black, 25 ans après qu’il eutagi en tant que leader enthousiastedu Ku Klux Klan (KKK) del’Alabama. Le grand dragon du KKKde l’Alabama a d’ailleurs déjà dit delui : «Hugo est capable de livrer lediscours anti-catholique le plus per-cutant que vous ayez jamais enten-du.»

Le plaignant dans l’affaire, ArchEverson, était membre de l’Ordrejunior des mécaniciens unis desÉtats-Unis, un groupe anti-catholique et hostile aux immigrésfondé en 1853, du temps où les«Know-Nothings» étaient au faîtede leur popularité. C’est égalementà peu près à cette époque que lanotion de «séparation de l’Église etde l’État» a commencé à se répan-dre, dans le but exprès d’éloignerles catholiques. Quand Hugo Blackofficiait au sein du KKK, il faisaitprononcer aux nouveaux membresun serment d’allégeance intégrantles notions de «suprématieblanche» et de «séparation del’Église et de l’État».

L’enjeu immédiat lié à l’affaireEverson — permettre ou non auNew Jersey de rembourser les par-ents d’élèves fréquentant l’écolecatholique pour les frais de trans-port par autobus jusqu’aux institu-tions paroissiales — n’avait pas, aufond, de grandes conséquences.Mais comme les avocats d’ArchEverson ont mis l’accent sur l’argu-ment de la séparation Église-État

dans leurplaidoyer, lejuge Black atout de suite vulà une occasionen or.

Exhumant lalettre deJefferson datantde 1802, HugoBlack en aextrait la phrase«un murétanche entre l’Église etl’État» et l’a élevée au rang de loiconstitutionnelle. Pour faire bonnemesure, il ajouta : «Ce mur doitdemeurer haut et inattaquable.»

UN «MUR DE SÉPARATION»QUI CRÉE LA CONFUSIONVoilà longtemps que les Chevaliersde Colomb combattent pour laliberté de culte. Lorsque HugoBlack venait d’être initié commenouveau membre dans le KKK del’Alabama, en 1923, les Chevaliersfinançaient un appel en justice logécontre une loi de l’Oregon qui, àl’instigation du Ku Klux Klan,interdisait les écoles paroissialescatholiques. En 1925, dans l’affairePierce c. Society of Sisters, la Coursuprême se montra d’accord avecnous, permettant dès lors auxécoles catholiques d’exister.

Au même moment, notreCommission historique publia unesérie de livres mettant en lumièrela contribution des minorités eth-niques (ciblées par le KKK) à l’essordes États-Unis — nous avonsnotamment publié un ouvrage intit-ulé «The Gift of Black Folk» (Lacontribution des noirs) sous lasignature de W.E.B. Dubois, unactiviste noir d’origine haïtienne.

Durant son passage à la Coursuprême, le juge Black a changéd’opinion sur la «suprématieblanche» en laquelle il croyait jadis.Il n’a par contre pas changé d’opin-ion quant à la séparation de l’Égliseet de l’État. (Il est curieux qu’il ait

pu se tromper aussi lourdement surun point mais pas sur l’autre.)

Aujourd’hui, l’insistance popu-laire au sujet de la notion de «murde séparation» dans la lettre deThomas Jefferson est si grande, quepersonne ne s’attarde à ce queprécise ce dernier, plus loin danssa lettre. En effet, dans la phrasequi suit immédiatement après,il explique que le PremierAmendement est «une expressionde la volonté suprême de lanation au nom des droits de la con-science». À l’époque, bien sûr, ilétait admis que la principale men-ace à l’encontre des droits de laconscience découlait de l’établisse-ment, par le gouvernement, d’unereligion «officielle». Alors qu’au-jourd’hui, la plus sérieuse menacevient probablement de ce mêmegouvernement qui encourage plutôtà se libérer de la religion.

Il y a trois ans, la fondation JohnS. & James L. Knight a financé d’unmillion $ un sondage dans le cadrede son projet de recherche sur«L’avenir du Premier Amende-ment». Cette imposante enquête,conduite par l’université duConnecticut, interrogé plus de100 000 élèves du secondaire répar-tis dans 544 écoles à travers lesÉtats-Unis. Les jeunes ont dûrépondre à 63 questions, sur un peutout depuis la profanation du dra-peau de drapeau jusqu’à l’interdic-tion de chansons contenant desparoles que certains pourraienttrouver offensantes ?» Mais rien,

LA LIBERTÉ DE CULTE DEMEURE AU CŒUR DE NOTREEXPÉRIENCE ET DE NOTREPERSONNALITÉ, EN TANT QUECITOYENS DES ÉTATS-UNIS

«MARTYR DE SAINT-THOMAS-BECKET» PAR MAÎTRE FRANCKE

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pas une seule question, sur la reli-gion.

La principale conclusiondégagée du sondage est que «lesélèves du niveau secondaire tendentà ne pas nourrir une grande estimepour le Premier Amendement.»Par ailleurs, «les trois quarts d’en-tre eux disent ou bien ne pas savoirqu’en penser, ou bien ils l’acceptenttel qu’il est, sans même y songer.»

Il semble donc que l’une desconséquences inattendues du «murde séparation» cité dans l’affaireEverson, et de la confusion général-isée qui en a résulté, est que nousnous retrouvons avec une généra-tion d’Américains qui ignorentleurs droits rattachés au PremierAmendement. Dans un monde oùles questions de religion et de lib-erté de religion préoccupent de plusen plus à l’échelle nationale etmême internationale, cette mécon-naissance représente bien plus quel’échec tragique de notre systèmed’éducation, elle est carrément dan-gereuse pour notre sécuriténationale.

Alors que cette année marque le60e anniversaire de la décision ren-due dans l’affaire Everson, le poèmede Robert Frost, «La réparation dumur» — qui fait référence à l’indé-cision et aux zones grises quiaccompagnent inévitablement laconstruction d’un mur sans ensoupeser, au préalable, toutes lesconséquences — ce poème, disais-je, est plus que jamais d’actualité.

MAINTENIR UN ABSOLU MORALLe temps est maintenant venu deremettre sur la table les questionsliées à l’affaire Everson.

À l’évidence, le fameux mur deséparation a encouragé le déclin dela liberté de culte dans nos écoles.Il n’est pas facile d’enseigner celle-ci lorsque les professeurs estimenteux-mêmes que les croyances oules pratiques religieuses ne doiventpas être mentionnées en classe. Cefaisant, on a peut-être construitun mur tout aussi lourd de con-séquences et privant les jeunes desgrands documents de notre démoc-ratie, tels que le deuxième discoursd’inauguration d’Abraham Lincoln,le discours inaugural de John F.Kennedy et le discours du révérendMartin Luther King lors de lamarche de 1963, sur Washington.

cœur de notre expérience et denotre personnalité, en tant quecitoyens des États-Unis. C’est l’unedes raisons pour lesquelles ce payscontinue d’attirer en son sein desgens de partout à travers le monde.Et bien que, comme nous le savons,notre dossier n’est pas parfait, nousnous efforçons sans relâche de nousaméliorer.

Plusieurs immigrants viennentici pour échapper à des gouverne-ments qui cautionnent ouverte-ment ou qui tolèrent la persécutionreligieuse. La violence brutaleinfligée à plusieurs croyants met enperspective nos propres luttes, ici,au pays.

Voilà 10 ans, en 1998, leCongrès, préoccupé par la persécu-

tion religieuse qui s’ob-serve à l’étranger, aadopté un texte sur laliberté de culte àl’échelle internationale.L’objectif est de faire dela promotion de la lib-erté de culte à l’é-tranger un des princi-paux éléments de lapolitique étrangèreaméricaine. Le texte,qui a force de loi,prévoit des sanctions àl’encontre des pays quienfreindraient ouverte-ment le droit à laliberté de culte.

La liberté de culteest un droit universel

reconnu et enchâssé dans plusieursconventions internationales, dontl’article 18 de la Déclaration desdroits de l’homme et les accordsd’Helsinki. Lorsque nous cherchonsà promouvoir la liberté de culte depar le monde, nous ne cherchonscependant pas à imposer unprincipe juridique américain. Nousinvitons plutôt le concert desnations à se joindre à nous dans lemaintien de normes à la foisélevées et universelles.

Et, alors que nous commé-morerons, l’an prochain, laDéclaration universelle des droitsde l’homme et «la loi sur la libertéde culte») dont je parlais à l’instant,les Chevaliers de Colomb s’enga-gent à faire encore plus afin de pro-mouvoir et de défendre ces libertésfondamentales. ■

Ces pièces maîtresses — comme dela Déclaration d’Indépendance —sont liées à la conviction de leursauteurs que le peuple américain —dans toute sa diversité — a étédoté par son créateur de droits inal-iénables et il forme, par con-séquent, «une nation sous Dieu».

Permettez-moi une autre obser-vation. Le droit de conscience pro-tégé par le Premier Amendementne part pas du principe qu’un rela-tivisme moral doit gouverner l’exa-men des grandes questions poséespar la liberté de religion. Au con-traire, le droit de conscience est liéà l’existence d’un absolu moral —l’inviolabilité absolue de la con-science humaine et de la dignité dechaque personne. C’est là le fonde-ment de ladémocratieaux États-Unis. C’estce qui nous aprotégés despolitiques àlaRobespierre,en vertudesquelles ladestructionde notreadversaire,quels quesoient lesmoyens, estla règle debase que doitobserver legouvernement. Nous devons doncveiller à ne pas isoler les membresde la prochaine générationd’Américains du respect qu’ilsdoivent nourrir à l’égard de leursconcitoyens.

En terminant, j’aimerais faireréférence à un autre Américaindont les paroles sur le sujet quinous préoccupe sont de grandevaleur, pour mieux comprendre lePremier Amendement, puisqu’il aprésidé la Convention constitution-nelle qui l’a rédigé. En 1789, GeorgeWashington a écrit : «La libertédont jouissent les habitants de cesÉtats de vénérer Dieu Tout-Puissant selon leurs consciences estnon seulement l’une de leurs plusprécieuses bénédictions, mais égale-ment l’un de leurs plus précieuxdroits.»

La liberté de culte demeure auBILDARCHIV PREUSSISCHER KULTURBSITZ/ART RESOURCE, NY

STATUE DE CHRISTOPHE COLOMB QUILIENT LA CROIX DE L’EVANGÉLISATION

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AVEC SON EXPLORATION ARTISTIQUE DE THÈMESPRO-FAMILLE ET PRO-VIE, LE NOUVEAU FILM BELLA ATOUTES LES CHANCES DE RAVIR LE PUBLIC

Eduardo Verástegui, Leo Seve-rino et Alejandro Monteverdeont un projet en tête. Et si tout

se passe comme prévu, le 15 aoûtprochain, fête de l’Assomption, lescomédien, producteur et réalisateurqu’ils sont respectivement vontprier pour rendre grâce à Marie pourson intercession en faveur de leuroeuvre d’amour, un film intituléBella.

«Notre mantra est ce que disaitmère Teresa : ‘Je ne suis pas là pourconnaître le succès; je suis là parceque je suis fidèle à Dieu.’ Alors sipour nous le succès arrive en plus,ce sera une bénédiction», de dire LeoSeverino.

Toute modestie à part, Bellasemble promis à un bel avenir.

L’œuvre a remporté une des plushautes distinctions lors du festivalinternational du film de Toronto, en2006, alors que des critiques departout dans le monde ont apprécié.Avec l’aide des Chevaliers deColomb, Bella pourrait très bienmarcher dans les traces de LaPassion du Christ et Les Chron-iques de Narnia, et devenir ainsi leprochain grand film catholique.

LE PRÉFÉRÉ DES CRITIQUESL’accroche promotionnel de Bellaest : «Une seule journée peut chang-er votre vie à jamais» — une thèmequi colle étroitement à l’intriguedéveloppée dans le film. Lorsque sonimplication dans un tragique acci-dent force Jose (Verástegui) à aban-

donner un début de carrière promet-teur naissante en tant qu’étoile dusoccer, il commence à travailler aurestaurant mexicain huppé que pos-sède son frère, dans la ville de NewYork. Se liant d’amitié avec unejeune serveuse enceinte et se querel-lant sans cesse avec son frère, Joserevit continuellement cet accidentqui a changé sa vie.

Prouvant par là qu’il était enphase avec les préoccupations desgens, Bella a remporté le Prix du

public l’andernier au fes-tival de Toron-to — souventun baromètrepour les futursoscars. Le film

attira aussitôt l’attention des grandsmédias. Fox News a qualifié Bella de«incroyablement charmant» tandisque CNN s’est emballé en y allantd’un «Puissant et émouvant [...] unevraie inspiration.»

Malgré toutes ces marques d’es-time, Leo Severino, 34 ans, se préoc-cupe davantage des autres réactions: «Les ‘oscars vivants’ nous in-téressent davantage, ces gens quisont touchés, changés, et qui voientla vie d’un meilleur œil après avoirvisionné le film.»

Changer les perceptions : voilàbien la notion-clé. Bella n’est pas undrame qui se repose sur ses lauriers.Le film s’attaque plutôt à des enjeuxtrès sérieux comme l’avortement,l’adoption, l’unité familiale et l’im-migration.

Au sujet de son personnage, Jose,Eduardo Verástegui dit : «L’impor-tant est d’avoir des projets où lesLatinos ont la chance d’être deshéros — pas comme Superman,Batman ou autres personnages descience-fiction, mais plutôt en tantque héros de tous les jours, parexemple en homme loyal, qui mèneune vie intègre et qui sacrifie toutpour son épouse, sa famille, sesenfants.»

Le personnage de Jose, du moins,a été modelé en ce sens.

DEUX CONVERSIONSLa propre carrière du comédienVerástegui a connu sa part de

La vie est«Bella»

LES PRODUCTEURS ET L’ACTEUR PRINCIPAL ESPÈRENT TOUCHER LE CŒUR DESGENS ET OBTIENNENT L’AIDE DES CHEVALIERS

P A R P A T R I C K S C A L I S I

José (Éduardo Verástegui)avec Nina (TammyBlanchard, prix Emmy) dans cette scène du filmBella.

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rebondissements. Jadis vedette demusique pop dans son Mexiquenatal, il a immigré aux États-Unispour être mannequin et comédien.S’il a reçu des offres d’emplois, peul’ont élevé au-delà des stéréotypeshispaniques. «J’étais attiré par l’u-nivers du spectacle et du divertisse-ment, dit-il. Mais au bout ducompte, j’ai réalisé que je poursuiv-ais une illusion, un mensonge.»

L’homme alors âgé de 33 ans setrouvait à Los Angeles après avoirtravaillé sur le film Chasing Papi(Bomba Latina, en français) lorsquesa conversion se produisit. Il com-mença à lire l’œuvre du populairethéologien Scott Hahn, assista à lamesse quotidiennement et tenta dediscerner une possible vocation sac-erdotale.

C’est lors d’une messe qu’il ren-contra Leo Severino, lequel se plai-sait lui aussi de moins en moinsdans son travail, dans son cas chexFox Studios. Alors qu’Hollywoodaurait pu décrire ce qui s’est alorspassé comme étant un scénario enor — Verástegui qui licencie le per-sonnel qui l’entoure et Severino quiquitte son emploi et les deux quise retrouvent sur un projet commun—, en réalité, les deux jeuneshommes ont vécu une renaissancede leur foi catholique.

«J’ai à ce moment-là décidé de neplus m’engager que dans des filmscapables de toucher le cœur desgens, des films qui allaient élever ladignité des Latinos aux États-Uniset partout ailleurs dans le monde»,confie Eduardo Verástegui. Bien quepour l’instant surtout préoccupé parla sortie imminente en salle deBella, l’acteur principal ne craintpas pour son propre avenir. L’un deses objectifs est de faire un film surl’ère Cristeros, au Mexique. Il aime-rait jouer le rôle du BienheureuxMiguel Pro, qui a été martyrisé en1927.

Leo Severino confirme ces inten-tions : «Le prochain film que nousavons en tête sera une sorte decroisement mexicain entre La vieest belle et Braveheart, centré sur lavie du Bienheureux Miguel Pro. SiBella marche bien, nous aurons plusde facilité à réunir le financementnécessaire et à réaliser de plus grosfilms encore.»

Quant au nom de leur maison deproduction, Metanoia Films, Leo

Severino explique que le terme, tirédes écrits de saint François d’Assise,signifie littéralement un change-ment de cœur, une conversion spir-ituelle.

DIFFUSER LE MESSAGEÀ l’instar de La Passion du Christ,Bella a misé sur le bouche-à-oreillepour susciter l’engouement justeavant la sortie du film, prévue pourle 15 août. Les trois hommes — quise décrivent eux-mêmes comme«les trois amigos» — ont parcourules États-Unis, faisant projeter lefilm dans les universités et auprèsde diverses organisations, dont lesChevaliers de Colomb.

«Nous nous sommes inspirés [...]de l’appel lancé par Jean-Paul II pourune nouvelle évangélisation, dit LeoSeverino. Ce pape nous a encouragéà ne pas craindre d’utiliser lesmédias pour diffuser la vérité.»

Or la vérité, semble-t-il, attireles foules. Autant les hommes queles femmes adorent le film, et tantles Hispaniques que les autres ontaccouru aux avant-premières, par-fois par milliers. Plusieurs Latinosont même personnellement remer-cié les réalisateurs du film, aprèsavoir vu celui-ci.

«Lorsque Alejandro et moi noussommes assis pour imaginer le scé-nario, nous savions déjà que nousvoulions nous attarder à certainesquestions très importantes. L’enjeulié à la vie en est une. La justicesociale nous tenait également àcœur, la façon dont les gens sonttraités...», précise Leo Severino.

LES CHEVALIERS À HOLLYWOODLors d’une projection spéciale pourles leaders des Chevaliers de

Colomb, à New Haven en janvierdernier, Eduardo Verástegui a ren-contré le Chevalier suprême Carl A.Anderson. Ils ont discuté de la cam-pagne de marketing de Bella, et unestratégie intégrant les Chevaliers aalors été développée.

Leo Severino parle d’un «Événe-ment Bella». Les Conseils deChevaliers de Colomb peuvent ainsilouer une salle de cinéma pour mon-trer le film, durant la semaine delancement. La vente de billets cou-vrira les frais de location de salle etl’argent excédentaire s’ajoutera auxrecettes brutes du film pour lasemaine. Moyennant un déboursésupplémentaire, les organisateurspourraient recevoir du matériel pro-motionnel comme des affiches auto-graphiées ou des DVD contenant desscènes inédites liées au tournage.

«Tout ça a surgi de notre discus-sion avec le Chevalier suprême,indique le producteur Severino.Nous cherchions à planifier notredistribution tout en y associant desorganismes internationaux, commeles Chevaliers de Colomb.»

Les résultats de tous ces effortsont été jusqu’ici impressionnants.Leo Severino estime qu’environ50 000 personnes ont vu le film à cejour — pas mal du tout pour uneœuvre qui n’a même pas encore étémise à l’affiche dans les cinémas.Les trois amigos espèrent que cetteerre d’aller les emmènera encoreplus loin, passé le cap du 15 aoûtprochain.

«Nous avons pu constater que lacommunauté évangélique disposed’outils très efficaces et très mobil-isateurs pour promouvoir les filmsqui lui plaisent, dit Leo Severino. Jecrois qu’il est possible de rallier unmaximum de gens derrière le film,d’en faire un événement social ouun outil de recrutement, voire definancement.»

Pour en savoir plus sur le film,ses comédiens et divers autres arti-sans, et voir la bande-annonce, allersur www.bellathemovie.com. ■

Patrick Scalisi est rédacteur associé àColumbia.

Le Chevalier Suprême Anderson avec l’acteur defilm Bella, Eduardo Verástegui, et le producteurdu film, Leo Severino, lors de la manifestationdite «Rosary Bowl» au Stade du Rose Bowl àPasadena le 19 maie.

ALL PHOTOS COURTESY OF METANOIA FILMS

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PLANIFIER SA FAMILLE,

AMÉLIORERSON MARIAGE

Les adeptes de la planification familiale naturelle (PFN) se donnentcomme point de mire les bienfaits que cette méthode de régulationdes naissances peut procurer aux couples mariés. PAR TIM DRAKE

L’un des secrets les mieuxgardés de l’Église — la planifi-cation familiale naturelle(PFN) moderne, scientifique— attire actuellement une

attention bien méritée. LeProgramme de développement diocé-sain de la Conférence des évêquescatholiques des États-Unis — servicefinancé par les Chevaliers de Colomb— vient de mettre au point sa cam-pagne annuelle, ainsi que les matéri-aux qui y serviront durant laSemaine de sensibilisation à la PFN(«National NFP Awareness Week»),qui se tiendra du 22 au 28 juillet2007.

Cette année, la semaine a pourthème «Life. A Gift of married love»(La vie. Don d’amour conjugal). Lesmatériaux conçus pour attirer l’at-tention sur le document des évêquesétats-uniens intitulé «Married Loveand the Gift of Life» (L’amour conju-gal et le don de la vie), et qui a étéadopté lors de la réunion des évêquesen novembre 2006. Le documentreprésente la première publicationdes évêques états-uniens depuis 1968pleinement consacrée à l’enseigne-ment de l’Église sur le mariage,l’amour conjugal et la parentalitéresponsable.

«Nous faisons la promotion dudocument des évêques, affirmeTheresa Notare, directrice adjointedu Programme de développementdiocésain. Nous voulons que lesparoisses aient le document en mainpour que les gens puissent y avoiraccès et le lire.»

Ce n’est qu’une des activités que

le service a préparées en vue de laSemaine de sensibilisation à la PFN.

En effet, d’autres matériauxseront également distribués, parmilesquels se trouvent des affichesattrayantes que pourront utiliserpour promouvoir la planificationnaturelle des naissances les paroiss-es, les universités et les hôpitaux.Les affiches présentent des sloganstels que «L’amour, au naturel», et«Comment rendre merveilleux unbon mariage », ajoutés du mot d’ap-point: «Un appel à célébrer et àvénérer la vision divine sur la sexual-ité humaine ».

Le service met également desnotes d’homélies à disposition desprêtres. Cette année, ces notes sont

rédigées par Mgr Joseph Kurtz,évêque de Knoxville, au Tennessee,président du Comité sur le mariageet la famille de la Conférence épisco-pale états-unienne (voir l’entrevueavec Mgr Kurtz en page 14). De plus,le service fournit divers articles ettémoignages auxquels peuvent avoirrecours les bulletins et journauxdiocésains.

Au Canada, l’Organismecatholique de la vie et de la famille(OCVF) offre une publication intit-ulée Au nom de l’amour. L’approchenaturelle en régulation des nais-sances (visiter le site de l’OCVF —http://www.colf.ca. L’OCVF est unservice subventionné à la fois par laConférence des évêques catholiques

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du Canada et le Conseil suprême desChevaliers de Colomb.

PARTICIPATION DE LA BASETheresa Notare note que les diocèsessoulignent la Semaine de sensibilisa-tion à la PFN de diverses manières.

«Plusieurs évêques présententune réflexion sur le sujet dans leurjournal diocésain. Souvent, lesprêtres donneront une homélie sur laPFN lors du dimanche d’ouverture,relève madame Notare. Certainesparoisses offrent des colloques.D’autres invitent des couples àtémoigner de leur expérience enPFN, après l’Eucharistie.»

Bref, chaque diocèse procèdecomme il lui convient. Edward etBarbara Burkett sont les coordonna-teurs du PFN dans le diocèse d’Érié,en Pennsylvanie. Edward est mem-bre du conseil Father Francis S.Franklin 6037, de Conneaut Lake.

«Nous utilisons tous les matéri-aux qu’on nous envoie — affiches,notes d’homélies, documentation,assure Barbara. De plus, nous plani-fions des activités régionales, tellesque des réunions PFN tant dedétente et que d’information.»

Madame Burkett note qu’unjeune prêtre a pris l’initiative de pro-mouvoir le PFN en rassemblant dejeunes couples qui utilisent la méth-ode et des jeunes qui se préparent aumariage.

«Il a l’intention d’inviter au pres-bytère pour une soirée de détente sixcouples qu’il préparera au mariagel’été prochain avec de jeunes couplesqui utilisent de la PFN», ajouteBarbara.

REFAIRE ET RENOUVELER LE MARIAGELa promotion de la planificationnaturelle des naissances est primor-diale, étant donné que les méthodesde rechange ont droit à leur part depublicité.

«Le fait que les gens ont recoursà la contraception et aux relationssexuelles pendant des années avantde décider de se marier», remarqueTheresa Notare.

«La contraception est en train dedétruire des mariages, confirme l’ab-bé Daniel McCaffrey, fondateur de«NFP Outreach» (Animation PFN),d’Oklahama City, dans l’Oklahama.À moins de l’éradiquer, ce cancerrestera implanté dans les tripes del’Église.» L’abbé McCaffrey est mem-

bre du conseil Christ the King 12669,d’Oklahoma City.

Winnie Honeywell, directrice dela pastorale familiale au diocèse deGalveston-Houston, au Texas, avouequ’il n’est pas facile d’intéresser lesjeunes fiancés à aborder cette ques-tion.

«C’est même toute une opéra-tion de les convaincre même de fairequelques tentatives, note madameHoneywell, qui travaille à l’archid-iocèse depuis trente ans. Dans lespremiers temps de la préparation aumariage, c’était plutôt rare que lescouples avouaient habiter à la mêmeadresse. Maintenant, c’est monnaiecourante.»

Non seulement madame Honey-well est-elle directrice de la pastoralefamiliale, mais elle et son mari ontaussi animé des sessions pour descentaines de couples à la paroisse St.Pius V, de Passadena, au Texas.

«Nous nous limitons aux faits,dit Winnie Honeywell. Nous avonsrecours à des ressources laïques pourles amener à réfléchir aux aspectsnégatifs de la cohabitation.»

L’avantage de cette recherchenote-t-elle, c’est que l’Église n’estpas la seule à dire «Non!»

«Nous leur enseignons ce qu’en-seigne l’Église et ce que nous croyonsdu sacrement de mariage, mais larecherche est convaincante»,souligne-t-elle.

«Quand on met les couplesdevant le défi que pose la vérité, ilarrive souvent qu’ils y soient ouvertset qu’ils choisissent la chasteté en nedemeurant plus ensemble, affirmeSheila Reineke, coordonnatrice duprogramme PFN du diocèse de SaintCloud, au Minnesota. «Souvent lescouples nous avouent avoir été ravisd’entendre la vérité et à quel point lechangement de style de vie les a ren-dus heureux.»

DIFFUSER LE MESSAGEToutefois, il est très difficile pour laPFN de faire concurrence à l’indus-trie pharmaceutique.

D’après la gynécologue MaryMartin, d’Oklahoma City, les com-pagnies pharmaceutiques ontimplanté dans la tête des médecinsétats-uniens qu’il faut désavouertoute méthode autre que les leurs.

«Celles-ci subventionnent toutela recherche publiée dans lesmanuels et organisent toutes les réu-

nions médicales, de sorte que dèsnotre entrée en médecine, noussommes inondés de leurs produits»,révèle la docteure Martin dans uneentrevue accordée au SoonerCatholic, journal de l’archidiocèsed’Oklahoma City.

«Les gens estiment que la PFNest une méthode de reporter lesgrossesses, mais en réalité c’est unstyle de vie — une manière de vivrel’enseignement sur la Théologie ducorps de Jean-Paul II, insiste BarbaraBurkett. C’est important parce queles couples vivent leur mariage selonla vision que lui réserve le Seigneur— dans le renoncement à soi qu’ex-ige l’amour total.» Lorsque lesdiocèses réussissent à passer le mes-

c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 7 13CNS PHOTO ILLUSTRATION/GREG TARCZYNSKI

«Les gens estiment que laPFN est une méthode dereporter les grossesses, maisen réalité c’est un style devie»

sage, les résultats peuvent être extra-ordinaires.

En l’an 2000, le diocèse de SaintCloud, au Minnesota, a reçu une sub-vention de 10 000 $ d’une fondationprivée, ce qui leur permit de créerune série de publicités radio pro-motrices de la PFN. Dans cesannonces, des couples réels expli-quaient comment la PFN avait renduleur mariage plus fort et les avaitaidés soit à reporter une grossesse,soit à y parvenir. Au cours de treizesemaines, durant lesquelles les pubssont passées à la station locale demusique contemporaine chrétienne.

«Nous en avons reçu une excel-lente réaction, assure Kay Ek, direc-trice retraitée de service de la PFN.Nous avons vraiment remarqué unplus grand nombre de réponses de lapart de non catholiques.»

Theresa Notare attire l’attentionsur d’autres diocèses qui ont recuellides fonds pour que les panneaux de laSemaine de conscientisation à laPFN soient affichés sur des pan-neaux-réclames avec le numéro detéléphone du service de PFN.

«Ils ont reçu beaucoup d’appels,nous assure-t-elle. Mais le malheurde ce service, c’est qu’il n’a pas suff-isamment de ressources, ajoute-t-elle. Si nous avions les moyens d’em-baucher le type de publicitaires qui

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pourraient présenter des gens per-suasifs à la télé ou dans des publire-portages, nous pourrions alorspartager la nouvelle que la PFN estune composante étonnante de labonne santé des gens.»

ACCOMPLIR LA VOLONTÉ DE DIEUTant pour les formateurs et formatri-ces en PFN que pour les couples quil’utilisent dans leurs mariages, lesbienfaits sont nombreux.

«Lorsqu’on a établi une commu-nicatión avec les couples, ils ontvraiment hâte de découvrir ce quenous avons à leur apprendre, ditBarbara Burkett. Ils en sont ravis etveulent savoir pourquoi personne neleur en a pas parlé auparavant.»

Plusieurs diocèses offrent uneintroduction au PFN comme matièreau programme de préparation aumariage. Selon Theresa Notare,quelque 25 diocèses exigent une ses-sion d’introduction complète durantla préparation au mariage.

Ce qui est encourageant pourmadame Notare c’est qu’un plusgrand nombre de diocèses commu-niquent avec elle pour s’informer surl’obligation d’une formation com-plète sur la PFN qui comprend deuxà quatre ateliers et qui s’adresse auxnouveaux fiancés. Jusqu’ici, cinq

diocèses états-uniens exigent uneformation complète: Amarillo, auTexas, Colorado Springs et Denver,au Colorado, Fargo, au Dakota duNord, et Phoenix, en Arizona.

Barbara Burkett ajoute que laPFN a comme autre avantage que laméthode puisse servir à realiser unegrossesse.

«La majorité des femmes que nousrencontrons viennent d’abandonner lacontraception, remarque-t-elle. Ellesapprennent progressivement commentfonctionnent leurs corps et elles en

deviennent tout émerveillées.»D’après Mary Shivanandan,

doyenne adjointe et professeure àl’Institut Jean-Paul II des études surle mariage et la famille à l’universitécatholique d’Amérique, de Washing-ton, les couples qui ont recours à laPFN, notent une amélioration dansleur intimité, leur communication,leur relation sexuelle, et un éveil ouun approfondissement de leur viespirituelle. Elle ajoute que les cou-ples rapportent de tels avantages,quelles que soient leurs origines cul-turelles ou religieuses.

«Mais le plus grand bienfaitpour les couples qui pratiquent laPFN c’est qu’ils accomplissent lavolonté de Dieu et vivent la vie quele Seigneur a prévue pour eux, remar-que l’abbé McCaffrey. Ce qui ne sig-nifie pas que la PFN soit unepanacée. En effet, on y rencontre descroix et des tensions. Pourtant, grâceà la persévérance et l’amour indé-fectible, la PFN resserre le lien enépoux. Elle démontre un amourmutuel si grand qu’ils sont prêts àsacrifier leur propre volonté pourfaire la volonté du Seigneur, ce quiengendre d’importants bienfaits.» ■

Tim Drake habite à Saint Joseph, Minnesota. Ilest rédacteur principal au National CatholicRegister.

Un nombre grandissant dediocèses exigent uneformation complète surla PFN pour les nouveauxfiancés

EN CONVERSATION AVEC COLUMBIA

Le mariage: une priorité de la

PASTORALEMONSEIGNEUR L’ÉVÊQUE JOSEPH E. KURTZ

Monseigneur Joseph E. Kurtz,le deuxième évêque dudiocèse de Knoxville, au

Tennessee, est né le 18 août 1946.Il a été ordonné prêtre pour lediocèse d’Allentown, enPennsylvanie, le 18 mars1972. Le pape Jean Paulll l’a nommé évêque dudiocèse de Knoxville le26 octobre 1999. Mons-eigneur Kurtz est mem-bre du comité Pro-Vie, ducomité pour le mariage etla famille, du comitépour le budget et lesfiances, et, d’autres

comités administratifs de la con-férence des évêques catholiques desÉtats-Unis (USCCB.) Au début del’an 2005, il a reçu un mandat detrois ans dans poste de président du

comité pour le mariage et lafamille. Il est membre duconseil Holy Spirit 14079,de Soddy Daisy, auTennessee. Il a gracieuse-ment accordé une entrevueà Tom Tracy de la revueColumbia.

COLUMBIA: En tant queprésident du comité de laUSCCB pour le mariage et

la famille, avez-vous espoir, ouêtes-vous pessimiste en ce quitouche les tentatives actuellespourfaire reconnaître en loi le mariagehomosexuel?

KURTZ: Le travail de l’Églisedans ce domaine se fait sur deuxplans. Sur le plan de la pastorale,l’Église s’efforce d’aider les familles àmieux vivre leur vie sacramentelle.Dans le domaine public, l’Église s’in-téresse à la réglementation et à lapromulgation des lois. Nous nousintéressons à tous les mariages, passeulement les mariages catholiques.Les lois enseignent et aident à façon-ner les attitudes. Je souhaite que l’en-gagement de l’Église persiste dans cedomaine, car, en fin de compte jecrois que la grâce de Dieu nous aideraà promouvoir des mariages fructueuxet sains.

Les Chevaliers de Colomb ontété une force majeure pour la pro-motion d’un amendement à la loi

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MGR JOSEPHE. KURTZ

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fédérale sur le mariage aux États-Unis en 2006. Notre travail fut-il envain?

C’est regrettable que l’amende-ment n’ait pas été adopté.Cependant, nos efforts ont quandmême valu la peine. Quelque 27États ont promulgué des lois, ou sesont efforcés de protéger la défini-tion du mariage comme une unionentre un homme et une femme.Malheureusement, cette définitionest toujours menacée; il faut doncque nous restions vigilants. Ce quim’encourage c’est que des personnesde bonne volonté et de convictionsreligieuses, telles que les Chevaliersde Colomb et leurs familles s’enga-gent de nouveau à faire valoir leurspropres mariages, ainsi qu’à protégerl’institution du mariage.

Quelles leçons, s’il en existe,pouvons-nous apprendre des autresconfessions et traditions par leurcomportement envers la question dumariage homosexuel?

La foi catholique est fondée surle principe double que nous partionstoujours avec la vérité, et que nousappliquions cette vérité avec charitéet conviction. Certaines églises sontpassibles d’être affectées par uneidée fausse de la tolérance et unentendement nébuleux de la vérité.Dans d’autres secteurs de culture,les gens épousent la vérité avecrigueur et non d’une façon charita-ble. L’Église catholique est toujours àla recherche de la protection de ladignité de chaque personne, et n’apas recours à la haine ou à toutechose qui abaisse la personne. La dig-nité de chaque personne réside dansl’acceptation de sa vocation dans lavie avec chasteté et pureté. L’Égliseévite aussi la fausse idée de toléranceoù on accorde une crédibilité àpresque toute croyance. Noussoutenons avec vigueur la définitiontraditionnelle du mariage commeétant une union entre un homme etune femme.

Où en êtes-vous avec l’InitiativePastorale Nationale des évêquespour le Mariage, un projet qui a pourbut la publication d’une lettre pas-torale sur le mariage en 2008, uneinitiative lancée en 2005?

L’initiative pastorale comprendtrois phases qui se fondent l’unedans l’autre : un temps pour écouter,un temps pour commencer à poser

des gestes, et ensuite la publicationde la lettre pastorale elle-même avecles ressources nécessaires pour samise en œuvre. La première phase,c’est l’engagement solennel desévêques de se mettre à l’écoute et dese renseigner. Cette écoute com-prend des rencontres avec des spé-cialistes en sciences sociales et desthéologiens afin d’approfondir notrecompréhension des enseignementsde l’Église sur le mariage. Nousavons aussi organisé des discussionsavec des groupes types et des groupesnationaux sur le sujet du mariageafin d’entendre de vive voix ce quevivent les fidèles dans ce domaine.

Notre plus récente entrepriseimplique les Chevaliers de Colomb.L’Ordre des Chevaliers de Colomb afait preuve de générosité en accor-dant un financement au comité desévêques pour lui permettre de fairedes recherches sur l’opinion desCatholiques sur le mariage. CARA(Centre des recherches appliquées

«Pourquoi les enfants ont-ilsbesoin de parents mariés», «Pour-quoi le mariage est-il bon pour lesfemmes et aussi pour les hommes»,«Quels sont les éléments quifavorisent la durée d’un mariage», et“Pourquoi la planification naturelledes naissances est-elle saine pour unmariage”, sont d’autres sujets pources fiches documentaires. En juindernier, nous nous sommes engagésà produire trois communiqués d’in-térêt public sous le thème :«Qu’avez-vous fait pour votremariage aujourd’hui», ainsi qu’unsite Web : www.foryourmarriage.org.

Quelle est la troisième phase?Elle se produira en 2008 avec la

publication de la lettre pastorale etdes ressources nécessaires à sa miseen œuvre. La conférence des évêquesa fait du mariage une priorité, pré-cisément parce que les statistiquesmettent clairement à jour les trou-bles pastoraux et sacramentaux quiexistent au sein des mariages. Nous

dans le domaine de l’apostolat, del’Université Georgetown) mèneactuellement cette étude. Nousaimerions recevoir ces renseigne-ments plus tard au cours de l’annéeafin de cerner, comparée à celle desautres confessions, la disposition desCatholiques envers le mariage, etdécouvrir ainsi quelles sont lesméprises qui existent sur le mariage.

Et qu’arrivera-t-il ensuite?La deuxième chose sera le début

d’actions préalables à la publicationde la lettre pastorale, dont une est laproduction de fiches documentairespour les évêques. Ces fiches seront lefruit des rencontres avec les sociolo-gistes et les théologiens. Certainsdes sujets comprennent des ques-tions telles que : «Pourquoi n’est-ilpas bon de vivre en concubinageavant le mariage?» Ils comprennentaussi un éclaircissement de la situa-tion, des constatations, desenseignements de l’Église et uneconclusion. Les évêques ont puisé àcette source pour écrire leurs lettresà leurs fidèles ou pour rédiger desarticles à publier dans les bulletinsparoissiaux.

sommes préoccupés par le taux élevéde divorces et le déclin des mariages,et par la tendance des gens à vivreensemble sans les avantages sacra-mentaux du mariage.

Tenant compte de ce qui précèdeet du travail accompli pour dévelop-per la culture du mariage, quel est lerôle, maintenant et dans l’avenir, dulaïcat catholique dans cette initia-tive?

Cette initiative pastorale est unappel à la conversion. Chaquefamille devrait débattre la questionsuivante : Qu’avez-vous fait pourvotre famille aujourd’hui, etqu’avez-vous fait pour approfondirvotre engagement envers la famille?Cet engagement envers son propremariage conduit aux deux autresactions. Nous faisons appel auxfidèles laïcs catholiques de tendre lamain en tant que couples mentorspour aider les autres couples, et pourtémoigner de leur foi avec eux. Enterminant, nous les appelons à assur-er que les lois de notre nationfavorisent le mariage, et nous leurdemandons d’intervenir pour lapromulgation de lois saines. ■

c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 7 15ABOVE LEFT: CNS PHOTO BY ED FOSTER JR.KURTZ: COURTESY DIOCESE OF KNOXVILLE, TENN.

«QU’AVEZ-VOUS FAIT POUR VOTREFAMILLE AUJOURD-HUI?»

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COLIS-SUPRISE Des soldats des Etats-Unis en poste en Irak déchargent descolis-suprise de leur camion alorsqu’une famille locale les regarde tra-vailler. Les colis ont été envoyés parle conseil 5911 Our Lady of the Islandà Massapequa Park, New York,dans le cadre de leur programme «Adoptez un bataillon».

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«GRACIEUSETÉDES C. de C.»

✝ ✝ ✝ ✝ ✝

Le 11 mai 1919, le soldat Ray Gist avait envoyéune carte postale à sa mère depuis la France oùse lisait seulement ceci : «Très chère maman,je t’aime, Dieu te bénisse.» L’homme était enposte en Europe avec les Forces expédition-

naires américaines, à l’époque, et il avait pris quelquesminutes pour envoyer un mot à la maison. Des milliersde soldats en poste à l’étranger avaient fait comme lui, àcette différence près que sur la carte postale envoyée parRay Gist pour la Fête des mères, on pouvait lire en petitscaractères, tout en bas, «Gracieuseté desC. de C.»

Transportons-nous 88 années plustard, sur un champ de bataille en Irak, oùle père Jerome Fehn a servi un certaintemps. Membre du Conseil 435Hennepin, à Minneapolis, le père Fehn aété aumônier militaire auprès de la Gardenationale du Minnesota durant neuf ans;il est aujourd’hui l’un des deux seulsprêtres catholiques que compte sa base,dans le sud de ce pays.

«Les lettres sont très réconfortantes, et encore plussi elles viennent de personnes connues, appréciées ouestimées par le soldat, explique le père Fehn. Dans cescas-là, elles sont bien plus utiles qu’une boîte de frian-dises.»

Le père Fehn reconnaît que la technologie a changéla donne — «Il s’échange sûrement de nos jours plus decourriels et d’appels téléphoniques» — mais l’intentiondemeure la même : autant le pays a besoin de ses mili-taires, autant nos hommes et nos femmes en uniforme

ont besoin d’être appuyés par leursproches.

UN APPUI DE LONGUE DATELes C de C se sont fait connaître durantla Première Guerre mondiale pour leurappui des troupes engagées. Voilà toute-fois plus longtemps encore qu’ils vien-nent en aide aux militaires. Ainsi, en1899, durant la guerre américano-espag-nole, le conseil d’administration del’Ordre a approuvé l’achat de 100 000 $ en

Depuis près de 125ans, les Chevaliers se

sont attachés àrépondre aux besoins

des hommes et desfemmes servant dans

les forces armées

PA R PAT R I C K S C A L I S I

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bons de guerre. Entre-temps, desConseils de Long Island, dans l’Étatde New York, avaient commencé àexpédier aux soldats des colis-sur-prise, comprenant livre de prières,matériel d’écriture et tabac.

En 1916, les Chevaliers duNouveau-Mexique, de l’Arizona etdu Texas prodiguaient de l’aidelorsque Francisco «Pancho» Villadébarqua à Colombus, au Nouveau-Mexique, le 9 mars. Les Conseilsétablirent des centres afin de répon-dre aux besoins récréatifs et spir-ituels des troupes en poste le long dela frontière avec le Mexique. Cescentres de la première heureservirent de modèles aux cabanes«Casey» de la Première Guerre mon-diale, dont la devise était «Tous sontbienvenus, tout est gratuit.»

Les assurances des Chevaliers deColomb fournirent elles aussi unconstant appui aux soldats et à leursfamilles. Sous John J. Cone,Chevalier suprême en 1898 et 1899,le conseil d’administration retira laclause d’exclusion liée à la guerrepour les membres qui étaient marinsou soldats - une décision toujours envigueur de nos jours. L’excellent pro-gramme d’assurances de l’Ordre neprévoit donc aucune exclusion à l’en-

contre du personnel militaire actif etpaie l’indemnité prévue si le membreperd la vie au combat.

Dans tous les conflits majeursqu’a connus le 20e siècle toutcomme lors des guerres actuelle-ment menées en Afghanistan et enIrak, les Chevaliers contribuentactivement à soutenir les troupes

tant américaines que canadiennes.Durant la guerre du Vietnam, lesChevaliers de New York avaientenvoyé 80 000 médailles de saintMichel aux aumôniers, pour distri-bution au sein des troupes. Et durantles conflits au Moyen-Orient, lesChevaliers ont fourni une aide trèsdiversifiée, depuis des fourniturescatholiques au profit des aumôniersjusqu’aux colis-surprise pour les sol-dats.

LEURS ENFANTS «ADOPTÉS»En 2004, le major Timothy Parker duU.S. Marine Corps écrivit à son père,

Jack, afin de lui exposer que certainshommes sous son commandementen Irak ne recevaient ni lettres nicolis de la maison. Le message étaitaccompagné de cette simpledemande : Peux-tu faire quelquechose ? Jack Parker, un membre duConseil 6911 Our Lady of the Island,à Massapequa Park, New York, ne

perdit pas une minute et se tournavers ses frères Chevaliers. Le Conseilavança 500 $ pour permettre au pro-gramme «Adoptez un bataillon» deprendre son essor.

En novembre 2004, des membresdu Conseil et leurs familles com-mencèrent à solliciter de l’aide dansla communauté, sollicitant des donset distribuant des dépliants. Au fur età mesure que «Adoptez un bataillon»se développait, les Chevaliersapprochèrent des marchands locaux,des écoles, des médias et des politi-ciens pour obtenir plus d’appuis. Leprojet reçut une impulsion supplé-

ARMES DE LA FOIparticulièrement pour le per-sonnel militaire déployé enzone de combat et qui peutse trouver soudain auxprises avec une situation dif-ficile», souligne le pèrejésuite Daniel R. Sweeney,éditeur du livret et membredu Conseil 6375 GeorgetownUniversity, à Washington,D.C.

Le père Sweeney,aumônier dans la Réserve del’armée de l’Air, s’est engagédans ce projet alors qu’iltravaillait à Washington.Lorsqu’il présenta son idée àl’archevêque O’Brien del’archidiocèse militaire etque celui-ci accepta, le pèreSweeney prit la chose très ausérieux, compilant prières,hymnes et instructionscatéchétiques aptes à plaireà des hommes et desfemmes en uniforme.

«L’accueil fut de faitexcellent », dit le pèreSweeney, ajoutant que lelivret suscitait de l’intérêtmême en dehors du person-nel militaire. «Je crois quec’est bon pour éveiller lacommunauté en général aufait que des gens qu’ils con-naissent mettent leur vie enpéril et défendent notrepays en leur nom.»

L’archevêque O’Brienest aussi de cet avis: «Lelivret a effectivement eu unimpact majeur sur la vie denos militaires catholiques,ainsi que sur celle de person-nes d’autres confessions.Voilà quelques jours, unofficier des Marines m’aparlé d’un groupe qui avaitreçu le livret en Irak et quis’en servait pour la conduitede leur prière quotidienne —même s’ils étaient aujour-

d’hui de retour au pays. Oncompte plein d’exemples dece genre. Les Chevaliers,encore une fois, ont relevéleurs manches et fait ladifférence!»

Le père jésuite Daniel RSweeney avec un exemplairedu livret «Armés de la foi».

Plus de 300 000 exem-plaires d’un livre deprières se trouvent

désormais entre les mainsdes militaires des Etats-Uniset cela grâce aux Chevaliersde Colomb: «Armed withFaith : a Catholic Handbookfor Military Personnel»(«Armé de la foi : un manuelcatholique pour les militaires»). Il s’agit d’un livret de 64pages, étanche, résistant auxdéchirures, avec des prièrestraditionnelles, des dévo-tions, des cantiques et plusencore. L’Ordre a financé lescoûts de cette publication, l’afait imprimer et l’offre gratu-itement aux militaires avecla collaboration del’Archidiocèse pour les servic-es militaires, Etats-Unisd’Amérique

«Il s’agit d’une ressourceutile pour quiconque, mais

c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 7 17SWEENEY: LEE PELLEGRINI COURTESY BOSTON COLLEGE

LES CHEVALIERS CONSTITUENTD’AILLEURS UN MODÈLE POUR TOUS CEUXQUI VOUDRAIENT S’ALIGNER À NOS CÔTÉS

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qu’un des soldats blessés àl’étranger n’habitait qu’àune douzaine de kilo-mètres de la maison duConseil, il décida d’organ-iser un deuxième événe-ment de financement sim-ilaire.

«J’ai pensé que ceserait une excellente façonpour nous de faire savoiraux autres Conseils queces gars et ces fillesreviendront à la maison etqu’ils ont besoin d’aide,eux et leurs familles»,d’expliquer Bob Blagburn.

Au cours des deuxdernières années, le Conseil 5290 aorganisé un souper au chili afin deréunir des fonds au profit d’un soldatblessé habitant la région. En 2005,l’argent est allé au sergent JeffreyMittman, dont une partie du visage aété emportée par une bombe; en2006, le Conseil a aidé le caporalJoshua Bleill, qui a perdu les deuxjambes quand son Humvee a percutéune mine. «Nos membres se sontserrés les coudes comme jamais pourl’occasion», souligne Bob Blagburn.

Le premier souper-bénéfice apermis de recueillir environ 5 000 $pour Jeffrey Mittman, tandis que8 000 $ ont été réunis pour JoshuaBleill. Bob Blagburn et son épouseHolly font également remarquer quedes dons individuels ont été versésdirectement aux familles.

Le Conseil 5290 prévoit contin-uer son action, venant en aide à toutsoldat ayant été blessé en zone decombat. Si aucun bénéficiaire spéci-

fique n’est en vue, leConseil verse l’argentrecueilli au centre médicalpour vétérans Richard L.Roudebush, à Indianapo-lis.

Bob Blagburn a ajoutéceci: «Je veux que ces gensréintègrent leurs foyers ensachant que nous sommesderrière eux à 100 % etqu’ils ne seront jamaislaissés pour compte. Tantque je serai là, en tout cas,cela n’arrivera pas.»

On peut aussi se référ-er au programme «Servirceux qui ont servi», quifournit des bénévoles pourœuvrer dans les centres

Robert Blagburn, Grand Chevalier du Conseil 5290St. Joseph, à Indianapolis, remet un chèque de 6 680 $ àJulie Allen pour aider son frère, le lance caporal JoshuaBleill, grièvement blessé en Irak. .

Les Chevaliers du Michigan et leurs familles montrentcertains de leurs 100 colis-suprise qu’ils ont envoyés à desMarines en poste en Iraq. Jeff Stawasz, député de districtet membre du conseil 2723 cardinal Mercer à Hamtramck,a dirigé ce projet. Les Chevaliers ont réuni la somme de4 000$ pour envoyer les colis, tous distribués à des soldatsqui ne reçoivent pas de courrier ou de colis de chez eux.

mentaire lorsque le sénateur républi-cain Peter King (New York) envoyaune lettre à ses électeurs de LongIsland, dans laquelle il félicitait lesChevaliers pour leur action.

Le programme «Adoptez unbataillon» est toujours en vigueur etplus que jamais dynamique. SelonJack Parker, le Conseil 6911 aexpédié à ce jour plus de 1 450trousses, pour une valeur atteignantles 65 000 $. «Il nous faut travaillerdur, dit le principal intéressé, beau-coup de gens étant contre la guerre.Nous n’en estimons pas moinsimportant de montrer [aux troupes]que nous apprécions ce qu’elles fontpour nous.»

L’APPUI DES VOISINSLe Conseil 5290 St. Joseph, àIndianapolis, n’avait pas prévu fairede son souper-bénéfice au chili unévénement annuel. Mais lorsque leGrand Chevalier Bob Blagburn apprit

médicaux pour vétérans. Parrainé parle Quatrième Degré, ce programmeencourage les entités C de C ainsique les bénévoles eux-mêmes à tra-vailler de concert avec le «VeteransAffairs Voluntary Service» (VAVS)(Service des bénévoles anciens com-battants) et ses comités respectifsétablis à chaque centre de soins. LesChevaliers intéressés peuvent ainsis’engager sur une base volontaire,tant pour aider à l’animation qu’à lagestion des activités.

«Je suis très heureuse de cetteaffiliation avec les Chevaliers deColomb, dit Laura B. Balun, direc-trice nationale du VAVS. Cetteorganisation ne saurait être plusengagée à nous appuyer dans notremission de service auprès desvétérans. [Les Chevaliers] con-stituent d’ailleurs un modèle pourtous ceux qui voudraient s’aligner ànos côtés.»

Grâce au programme debénévolat, les Chevaliers sontprésentement à l’œuvre dans 191hôpitaux à travers les États-Unis.L’Ordre prévoit un jour étendre l’ini-tiative aux centres médicaux et hos-pitaliers canadiens.

JUSQU’À LA FINLa fin éventuelle des hostilités nesignifie pas que l’Ordre mettra unjour un terme à son programmed’aide. Ainsi, bien que l’avenir duMoyen-Orient demeure incertain, denombreux Chevaliers ont indiquévouloir continuer à offrir leur sou-tien.

«Lorsque nous allons finalementnous retirer [du Moyen-Orient], unpaquet de soldats blessés vont rentr-er au pays, souligne Jack Parker. Ilfaudra à nouveau nous serrer lescoudes et prendre soin de ces com-battants.»

Déjà, des programmes deConseil veillent à répondre à cettenécessité. Au cours des prochainsmois et des prochaines années, il estpratiquement assuré que lesChevaliers vont continuer à fournirune aide appréciée à cette nouvellegénération de héros. ■

Patrick Scalisi est rédacteur associé à Columbia.

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Grâce à un programme

administré par l’archidiocèse

des services militaires

des États-Unis, les soldats

de ces pays reçoivent

du soutien spirituel ainsi que

des conseils catholiques

PA R P E T E R F E U E R H E R D

LE SOUTIENSPIRITUEL

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c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 7 19CNS PHOTOS BY PAUL HARING

n doit se rendre à l’évidence : au sein des forcesarmées actuelles, peu s’accrochent à deschapelets ou montrent d’autres signes de dévo-tion catholique.

«Ce sont des croyants, oui, mais sanspour autant être membres à part entièrede notre communauté», indiquait récem-ment l’archevêque Edwin F. O’Brien del’archidiocèse des services militaires desÉtats-Unis, au sujet de plusieurs de sesjeunes ouailles. Comme de leurs homo-logues dans la vie civile, ceux-ci se sontéloignés de la pratique active de leur foi.L’archevêque O’Brien est membre duConseil 1852 Sisqua, à Mount Kisco, dansl’État de New York.

On estime à 300 000 le nombre decatholiques au sein des forces arméesaméricaines, la plupart âgés entre 18 et 29ans. Ils forment le plus important contin-

gent de jeunes adultes catholiques des Etats-Unis, etfont face à des défis uniques.

Plusieurs sont loin de la maison pour la premièrefois, et ils se préparent à l’action en zonede guerre ou y sont stationnés, dans l’at-tente. Ils n’ont que rarement des contactsavec des aumôniers, dont le petit nombrene suffit pas pour répondre aux demandesministérielles (bien que formant 28 pourcent des effectifs, les catholiques n’ontdroit qu’à 8 pour cent du total desaumôniers en poste dans l’armée).

Autrement dit, si le nombre decatholiques baptisés dans les forcesreflète le pourcentage de catholiques dansla population en général — environ unquart de tous les inscrits —, seulementenviron 5 pour cent des jeunes adultescatholiques inscrits dans l’arméefréquentent les églises sur une base

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régulière, explique Pavel Reid,directeur du ministère auprès desjeunes adultes pour l’archidiocèsemilitaire et diplômé de l’InstitutJean-Paul II pour les études sur lemariage et la famille, un établisse-ment rattaché à l’universitécatholique américaine de Washing-ton, D.C. L’Institut est appuyé par lesChevaliers de Colomb. Pavel Reidest membre du Conseil 5540Coquitlam, en Colombie-Britan-nique.

RÉINTRODUIRE LA FOILa vie militaire engendre des besoinsparticuliers. Les hommes et lesfemmes enrôlés, quelle que soit leurfoi, ont à des responsabilités profes-sionnelles et à confronter des défisfamiliaux à nulles autres pareillesdans la vie civile. Ils peuvent êtredéplacés pratiquement sans préavis.Les jeunes couples mariés doivent enplus souvent subir le stress d’uneséparation à long terme.

En réponse à ces préoccupations,l’archidiocèse militaire a mis surpied un programme pour lescatholiques à la recherche du Christ,baptisé «Catholics Seeking Christ»(CSC). Financé par les Chevaliers deColomb, l’initiative met en présenceles uns des autres de petits groupesde soldats afin de raffermir l’identitécatholique du personnel militaire. Leprogramme CSC est en cours depuisenviron un an.

«C’est un moyen pour l’Église deréactiver les choses, dit Pavel Reid.L’objectif est d’atteindre ceux qui nefréquentent plus l’église, surtoutceux qui avaient déjà des antécé-dents catholiques, et de les insérerdans une communauté qui peut lesfaire renouer avec leur foi.»

L’association CSC s’est assurée lesoutien de plusieurs organisations. Enplus des Chevaliers, des groupescomme «Catholic Extension Society»(«Société pour la promotion ducatholicisme»), «Paulist MediaWorks» («Création de médiaspaulistes») et «Paulist Fathers» (Pérespaulistes»), tous préoccupés par la viede foi des jeunes adultes catholiques,offrent du soutien notamment finan-cier.

UN MOMENT «ÉVANGÉLISATEUR»Si le concept derrière les CSC est rel-ativement simple, en revanche lamission est difficile à poursuivre

dans un archidiocèse disséminé à tra-vers le monde et caractérisé par desdéplacements incessants. Les anima-teurs, choisis sur la base des recom-mandations des aumôniers, reçoiventune formation et ont accès à de ladocumentation complète com-prenant entre autres des DVD et desCD.

Les discussions portent pourl’essentiel sur des thèmes fondamen-taux, parfois spécifiquement enréponse à la présence importante deprotestants évangéliques au sein del’armée (de tels groupes ont d’ailleursréussi des percées auprès descatholiques). «Un catholique peut-ilavoir une relation personnelle avecJésus?» est l’une des questions-typesposées pour amorcer la discussion,faisant ainsi écho à un thème souventabordé par les recruteursévangéliques. On demande aussi :«Les catholiques sont-ils des chré-tiens?»

Parmi les autres thèmes dévelop-pés, notons : la façon dont lescatholiques lisent la bible, le rôle dessaints, l’Eucharistie, la moralité sex-uelle, la morale personnelle et lesacrement de réconciliation.

Le programme offre un «momentévangélisateur», souligne Pavel Reid,qui insiste sur le fait que le but viséest de solliciter les jeunescatholiques, et non de concurrencerles évangéliques. Mais, ajoute-t-il, lesefforts déployés par ce groupe deprotestants «forcent tous les groupesreligieux au sein des forces armées,et particulièrement l’Églisecatholique romaine, à se retrousserles manches.»

L’archidiocèse militaire ad’ailleurs répliqué en faisant la pro-motion des techniques d’entraidemutuelle, à l’instar des pratiques sou-vent mises en œuvres par lesévangéliques mais, également, dansla plus pure tradition catholique.

Il n’empêche, selon Pavel Reid,que ces préoccupations nourries parl’archidiocèse militaire ressemblent àcelles que vivent les diocèses de lasociété civile. Si certains groupesreligieux aimeraient éloigner lescatholiques de leurs racinesreligieuses, l’ensemble des inter-venants voient surtout la nécessité desecouer l’apathie des croyants. Onnote en effet une tendance, au sein dujeune personnel militaire, surtout s’ilest en poste loin de la maison, à tran-

quillement délaisser la pratiquereligieuse. «Le plus grand danger,selon Pavel Reid, c’est de les perdreaux mains du relativisme ambiant oude les voir devenir athées.»

FORMER DES AMITIÉS CATHOLIQUESL’efficacité du programme CSC nedépend pas des aumôniers militairesou du leadership exercé par l’archid-iocèse concerné. Elle repose plutôtsur des leaders tels Chris Sartorius,lieutenant-colonel de l’armée del’air. Celui-ci s’était porté volontaireà titre de leader de discussion degroupe tandis qu’il était stationné enVirginie, et il a aidé à la formation dechapitres en Irak, quand il était dansce pays.

Une rencontre hebdomadairetypique réunit 10 à 16 soldatscatholiques, qui participent à une dis-cussion dirigée puis qui prient ensem-

FORME LE«PEUPLEDE PAIX»PAR PETER FEUERHERD

Lorsque le père jésuite TimothyValentine, 48 ans, enseigne lathéorie de la guerre juste, dans

son cours de philosophie, il n’a pas à sepréoccuper de retenir l’intérêt de sesétudiants.

Car ce sujet particulier est d’unintérêt tout spécial à l’Académie mili-taire de West Point; après avoir reçu leurdiplôme, en effet, de nombreux étudi-ants, iront expérimenter le sens de l’en-seignement reçu en Irak, enAfghanistan ou dans quelque autreendroit perturbé du monde.

Le père Valentine, un membre duConseil 8250 Msgr. Cornelius GeorgeO’Keefe, à West Point, a été ordonnéprêtre pour le diocèse de RockvilleCentre, New York, en 1985. Il a servi là-bas de son propre aveu trois belles etheureuses années en tant que vicaire.Attiré par la spiritualité de saint Ignacede Loyola, le soldat qui a fondé lasociété de Jésus, il laissa le ministèrediocésain pour entrer comme novicechez les jésuites.

Son parcours, depuis la vie relative-ment publique d’un prêtre œuvrantdans une grande paroisse de banlieuejusqu’à l’existence tranquille d’unhomme à ses premières armes dans l’u-

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ble. «Il ne s’agit pas de zèle déployépour faire de nouveaux adeptes»,insiste pour dire Chris Sartorius, natifde l’Oklahoma et membre du Conseil6906 Father Damien de Veuster àAiea, Hawaii. Le but, dit-il, estd’aider des militaires catholiques àreconsidérer leur foi et ses applica-tions dans leur vie d’adulte.

Chris Sartorius a pu constaterque cela fonctionne, tant aux États-Unis qu’en Irak. Le programme CSCaide à bâtir des communautéscatholiques viables au profit dejeunes adultes aux prises avec desconditions stressantes, dit-il. «CSCramène les jeunes catholiques aubercail, à l’église. Le programme lesgarde en outre occupés, tout en leurpermettant de développer de nou-velles et fructueuses amitiés»,explique le principal intéressé.

CSC agit dans le contexte hiérar-chique de la culture militaire. Grâce

à la collaboration des aumôniers et àla diffusion de messages lors desmesses et autres services religieux,on arrive à rejoindre la masse des sol-dats. L’influence des pairs demeurele moyen le plus efficace d’atteindrele personnel militaire, et les groupesde discussion encouragent cette

dynamique. Au bout du compte, lesplus efficaces missionnaires sont lessoldats qui ont eux-mêmes participéà ces rencontres de groupes.

On ne combat plus commeavant, de nos jours. Les guerresimpliquent des déplacements à lavitesse de l’éclair à travers le terri-toire ennemi. L’analogie n’est pasparfaite, mais peu de gens doutent du

fait que les croyants chrétiensarriveront à combler les brèches,dans l’avenir. Cela dit, si le pro-gramme CSC s’avère un succès surtoute la ligne, les vides seront égale-ment comblés par plusieurs autrescatholiques pénétrés d’une foi posi-tive et efficace qui les nourrit, en

temps de guerre comme en temps depaix. ■

Peter Feuerherd est un journaliste catholique.Son plus récent livre, «Holy Land USA : ACatholic Ride Through America’s EvangelicalLandscape» («Terre Sainte: un parcourscatholique à travers le paysage»), a paru chezCrossroad Publishing, en 2006.

L’ASSOCIATION DES «CATHOLIQUE À LA RECHERCHE DU CHRIST» ÀIDE À CRÉER

DES AMITRÉS ENTRE CATHOLIQUES

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nivers jésuite, demanda un certaintemps d’ajustement. Après un bref pas-sage comme prêtre au Nigéria, il revintaux États-Unis où il commença à exercerson ministère au Canisius College, àBuffalo.

Le père Valentine, qui a obtenu sondoctorat en philosophie à l’universitéColumbia, a d’abord commencé àenseigner à Fordham. C’est là, un certain11 septembre 2001, qu’il entendit parlerdes deux avions qui avaient percuté leWorld Trade Center.

Inspiré par l’exemple d’un frère quiavait servi lors de la première guerre duGolfe, le père Valentine s’est senti appeléà servir son pays; il demanda donc à sessupérieurs jésuites de le libérer afin qu’ilpuisse devenir aumôniermilitaire. En mai 2003, ilentra finalement à l’écolepour aumôniers mili-taires de Caroline du Sud.

À titre d’aumônier del’armée, le père Valentines’est vu décerner le titre de capitaine. Ilperçoit son service, dans le cadre duquelil a notamment passé une année en Irak,non pas comme étant dédié à quelquepolitique militaire que ce soit, maisplutôt aux gens qui ont la responsabilitéde donner suite aux décisions du gou-vernement.

«Nous sommes ici pour nous occuperde notre prochain», dit celui qui est l’undes deux seuls jésuites américainsprésentement en poste à titred’aumôniers, dans l’armée des États-Unis.

Le père Valentine a passé le gros de

l’année 2005 au camp Liberté, près del’aéroport international de Bagdad,répondant aux besoins spirituels des sol-dats catholiques installés là-bas durantl’un des moments les plus intenses duconflit. Compte tenu du faible nombrede prêtres catholiques disponibles, lepère Valentine a dû se rendre enplusieurs endroits autour de la capitaleirakienne.

«J’ai la très ferme impression quenos soldats ont accompli une noble mis-sion en Irak», dit-il, citant en exemple lesingénieurs militaires qui ont réussi àamener l’eau courante et l’électricitépour la première fois, en certainssecteurs. Le père Valentine aégalement observé une équipe

militaire, composée en bonne partie decatholiques, former avec succès despoliciers, des soldats et des officiersjuridiques du nouveau gouvernementirakien à propos de concepts touchantaux droits humains et aux saines procé-dures d’application.

«Ils ont accompli un boulot formida-ble. Ils ont agi avec tact, modelant uneautre culture que la leur. Ces soldats etces officiers ont été superbes. Et ilsfréquentaient l’église, soit dit en pas-sant.»

Aujourd’hui de retour à West Point,le père officie à la chapelle catholique

tout en donnant des cours. Les étudiantsse sont inscrits à l’Académie militaireaprès les événements de septembre2001, et ils réalisent aujourd’hui qu’ils sesont eux-même placés dans une situa-tion délicate, avec les hostilités que l’onsait. Il n’empêche qu’ils ont des opinionspersonnelles, et qu’ils sont libres de lesexprimer dans la classe du pèreValentine.

La diversité de vues qu’ils expriment,selon le principal intéressé, « est trèsencourageante » pour tous ceux quisouhaitent voir les univers militaires etcivils ne pas être complètement disso-ciés. Le père Valentine encourage ce dia-

logue et il souligne que sou-vent, ce sont les militaireseux-mêmes qui rechignent àutiliser la force commeinstrument de politiqueétrangère. En tantqu’aumônier, dit-il, «Je nesuis censé me prononcer nipour la guerre, ni contre.»

Il croit, cela dit, qu’il est impératifpour l’Église de maintenir une présenceau sein du monde militaire, fournissantdes conseils spirituels aux personneschargées d’appliquer la politiquenationale.

«Ils ont besoin de soins spirituels, ditle père Valentine. Ils ont le doigt posé surun énorme pouvoir. Les servir va rejaillirsur la paix et la sécurité de notre pays.»Ultimement, conclut-il, «nous voulonsaccueillir des gens de paix prêts à exé-cuter les ordres du président.» Reproduitavec l’autorisation du Long Island Catholic,journal officiel du diocèse de Rockville Centre,dans l’État de New York.

«JE NE SUIS CENSÉ ME PRONONCER NI POUR LA GUERRE, NI CONTRE.»

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EXCERPT

A Rome, le papeBenoît XVI portela croix aucours de l’office duVendredi-Saint.

LE BONCHEMINÀ SUIVRE

PAR LE CARDENAL CHRISTOPH SCHÖNBORN

Depuis de nombreuses années, lecardinal Christoph Schönborn,archevêque de Vienne, en Autriche,est reconnu de par le monde pour sonrôle dans le dialogue entrecatholiques et non chrétiens, ainsique pour la lutte en vue d’une plusgrande unitéentre les confes-sions chrétiennes.L’essai présentéici est extraitd’une conférencesur la conscienceintitulée «La Voixintérieure quinous convoque àfaire le bien»,qu’il prononça àla cathédrale de Vienne. Cette con-férence et plusieurs autres font partiede son livre «With Jesus Every Day:How Believing Transforms Living»(Avec Jésus tous les jours: commentle fait de croire transforme la façonde vivre), publié chez The

La conscience est une «voix intérieure»

qui nous incite au bien. Quand nous la

formons et la suivons, nous répondons de

plus en plus à notre appel à la sainteté.

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Crossroads Publishing Co., traduc-tion anglaise © 2006). Parution dansColumbia avec l’autorisation del’éditeur. Version française établiepar la revue.

Qu’est-ce que la con-science? Comment enfaire l’expérience? Per-mettez-moi de vousraconter un événementde mon enfance; ce n’est

pas vraiment quelque chose deréservé à la confession. Je dois avoiralors sept ou huit ans. Il y a un atel-ier de menuiserie près de chez nous.Un jour, il me vient à l’esprit — je neme souviens plus pourquoi — que jepourrais m’enfuir avec une plancheet j’en vole une. C’est une petiteplanche, sans importance et sansvaleur, mais je l’ai volée et je me suisenfui. En arrivant à la maison, je suispris de panique et la cache sur lavéranda. Pendant toute la journée, jesuis tourmenté par la question: «Quefaire de cette planche?» Plus tard aucours de la journée, je la reprends etla rapporte secrètement à l’atelier, la

replaçant à l’endroit où je l’ai prise.Mes tourments de cette journée

étaient-ils vraiment reliés à ma con-science?

Que se passait-il en moi? — Lacrainte d’être découvert, d’être puni? Ouencore la peur d’être couvert de honte,comme j’avais fait quelque chose qui«ne se faisait pas» et que je risquais d’êtrepris en flagrant délit à me conduirede manière tout à fait inacceptable?

Pour le besoin de la discussion,disons qu’il ne s’agit d’aucun autresentiment qu’une telle peur.Pourtant, nous devons toutefoisnous demander pourquoi voler «celane se faisait pas». S’agissait-il sim-plement d’une mode du début desannées 1950 de s’abstenir de voler?

S’agissait-il d’une règle de con-duite sociale arbitraire de l’époque?

S’agissait-il simplement du faitque les parents éduquaient — oumieux encore, entraînaient — leursenfants à s’abstenir de voler?

Le sentiment qui m’habitaitétait-il déplaisant simplement parceque j’avais fait quelque chose laque-lle: «Ça ne se fait pas.»?

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Toutes ces considérationsaboutissent à une unique question:la voix de la conscience est-elle sim-plement la somme descritères et des règles deconduite auxquels nousavons été formés, toutcomme les animaux sontdressés? La conscienceest-elle la voix qui pre-scrit les styles de com-portement commandéspar une période donnée del’histoire? Les gens nevoient pas d’un bon œilqu’on enfreint de tellesrègles, et le délinquant lui-même s’en sent mal àl’aise. Est-ce à cela tout simplementque se résument les fameux«remords de conscience»?

Quand je réfléchis maintenantaux événements d’alors, je suis sûrque la voix de ma conscience s’estfait entendre en moi, même si cer-taines autres étaient de la partie,telle que la crainte d’être découvert.Et ce seul fait de craindre d’êtredécouvert n’atteste-t-il pas quej’avais commis une action qui, enelle-même, n’était pas bien? C’est unfait banal qu’il n’est pas bien de volerune planche. Aussi cette crainte n’é-tait-elle pas la voix de Celui quirévèle au cœur de chaque personne,«Tu ne voleras pas!»?

Mais ce malaise en mon cœurprovenait d’une source encore plusprofonde. Là, s’est fait entendre unevoix qu’aujourd’hui j’estime êtreporte-parole de Dieu dans notre vie.Encore enfant, j’ai entendu cette voixsous forme d’un commandementimpérieux: ne fais pas cela!Compense pour le mal commis!

Chacun d’entre nous devrait seposer la question suivante: cette voixqui s’exprimait si clairement pourl’enfant est-elle aussi claire aujour-d’hui? Ou bien me permettrais-je dela faire taire?

LA CONSCIENCE ET LE MAGISTÈREPlusieurs années après l’incident dela planche, j’ai entrepris des étudesen psychologie. Conformément avecl’école de pensée de l’époque, il yavait très peu de place pour en psy-chologie pour ce que nous appelons«la conscience». La perspective dom-inante sur la personne considérait

celle-ci plutôt comme un ensemblede réactions et de réflexes pouvantêtre influencés, déterminé et organ-

isé selon le choix dechaque individu. Ce genrede psychologie a très peu àvoir avec la liberté, l’âme,la responsabilité ou laconscience. En effet, lapersonne y était perçuecomme le produit de sonenvironnement, de sonéducation et des influ-ences auxquelles elle a puêtre exposée. La tendanceétait de plus en plus à con-sidérer la personne commeson propre législateur.

C’est elle seule qui détermine cequ’elle veut et ce qu’elle est, ce quiest important dans son cas et cequ’elle juge comme bon ou mauvais.Selon cette conception de la person-ne, la conscience devient ce qui estimportant pour moi, ce que je tienspour juste, ce que je choisis commeorientation de ma vie.

Si la conscience consiste à pou-voir déterminer ce qui est juste pourmoi, alors, il doit être vrai de direque tout individu possède sa propreconscience et qu’il agit d’après celle-ci. Plusieurs parmi nous se sou-viendraient peut-être du conflit qui

survint en 1968, à l’occasion de lapublication de l’encyclique HumaneVitae du pape Paul VI. Pour un grandnombre de personnes, celle-ci donnalieu à un conflit de conscience,puisqu’on y décelait une brèche gran-dissante entre l’enseignement del’Église et la conscience de l’indi-vidu, se rapportant justement auxquestions d’éthique de la vie. En1968, la question précise portait surla contraception. Plusieurs évo-quaient le conflit «entre conscienceet magistère». On fut témoin denombreuses et vives discussions oùl’on affirmait que l’Église n’avait pasà se mêler de décisions prises selon laconscience des croyants. De queldroit une autre personne peut-elleme prescrire comment je dois mener

ma vie? Ou encore, de quel droitl’Église peut-elle exprimer en pre-scriptions universelles ce qui sembletrès difficile d’application dans la vieconcrète.

Qu’est-ce donc que la con-science? S’agit-il de ma convictionpersonnelle? Est-ce seulement cequ’il m’arrive de saisir au momentprésent? Ou bien la conscience est-cela voix qui me parle de l’intérieur,mais n’a pas son origine en moi?Qu’arrive-t-il lorsque j’ai mauvaisede conscience? Pourquoi ma con-science m’accuse-t-elle de quelquechose? Qui me parle-t-il alors?

Ce qui nous amène au pointdécisif. Certainement que la con-science est une réalité personnelle,que moi seul entends. Et pourtant,elle n’est pas qu’individuel. La voixde ma conscience m’interpelle, mefait sortir d’une existence referméesur moi-même. Elle me rend accessi-ble aux autres et au réel dans sonensemble. Elle me rend conscientd’une réalité que je n’avais pasperçue et me confronte à une réalitéque je ne voulais pas percevoir. Maconscience me dit: «Tu ne dois pasvoler — pas même un bout deplanche sans valeur!» Et si j’écoutecette voix, je me rends compte quecette voix est présente dans chaque

cœur humain. C’est pourquoi je peuxdire à quelqu’un, à mon tour: «Tu nedois pas voler!» Je peux en appeler desa conscience également, parce queje sais que sa conscience lui dit égale-ment: «Tu ne dois pas voler!»

LA FORMATION DE LA CONSCIENCELa conscience est une antenne mer-veilleusement sensible, un systèmede capteurs au réglage très précis quiperçoit la réalité et qui discerne cequi est bien, juste et vrai, mais ce quiimplique sa formation et sonentraînement. Une conscience indo-lente perd son habileté à percevoirles choses telles qu’elles sont, tandisqu’une conscience sensible est unmerveilleux instrument, nous per-mettant d’être ouverts aux sollicita-

c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 7 23CNS PHOTO TONY GENTILE/REUTERS

La conscience c’est le MESSAGERDE DIEU dans notre vie

LE CARDINALCHRISTOPH

SCHÖNBORN

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tions qui nous arrivent de l’extérieur.Il est donc essentiel que nous travail-lions notre conscience en la formantet en la raffinant. C’est un travail quidure toute la vie. Permettez que jevous fasse part de trois étapes decette formation.

Reconnaître que la consciencedoit être formée: d'abord et avanttout, je dois reconnaître que ma con-science est sous-développée. Lessaints et saintes nous enseignentjusqu’à quel point la conscience peutdevenir sensible et tout ce qu’ellepeut percevoir lorsqu’elle est vrai-ment formée. Je dois pouvoir formeret de me laisser former, ce quiimplique que je dois consentir àce que ma conscience soit miseau défi par d’autres. Si je suis toutà fait satisfait de ma propre vie,aucun défi ne pourra atteindrema conscience.

Il n’existe aucune écoleaussi bonne que celle de notreSeigneur et Maître, «Apprenez demoi» (Mt 11,29). C’est Jésus leMaître qui nous enseigne àécouter la voix du Père. Personnen’a mieux écouté le Père queJésus, même les plus petitmouvements de son cœur, ce quiimplique que pour nous, l’écolede la conscience c’est l’école deJésus.

Accroître la sensibilité: Plusma vie est bien ordonnée, plusma conscience devient sensible.Pour que ma conscience fonc-tionne comme il se doit, je doislutter pour atteindre le bon ordreet la discipline dans ma vie. Lesvertus ordinaires de la vie quoti-dienne intensifient notre sensi-bilité: la considération et laprévenance pour les autres, lamaîtrise de soi, la patience, la discré-tion, l’humilité — toutes ces pra-tiques forment la conscience, la ren-dant alerte et perspicace.

À la recherche de maîtres: Si jeveux rendre ma conscience sensible— plutôt que primitive et sans for-mation — alors que dois rechercherdes maîtres, des personnes exem-plaires dont la vie, les paroles et l’ex-périence peuvent m’enseigner le sen-tier à adopter. Ce sont des «maîtresde vie» comme les saints, et souventles gens simples sont les meilleursmaîtres quand il s’agit de se former

une conscience sensible. En ce quiconcerne la conscience, l’enseigne-ment de l’Église joue aussi un rôleimportant. Nous trouverons la solu-tion au conflit entre la conscience etle magistère, si nous faisons confi-ance à l’enseignement de l’Église.

Ce qui ne veut pas dire que jesaisirai tout, tout de suite, ou quetous les aspects deviendront égale-

ment clairs. Toutefois, je dois aumoins avoir cette disposition préal-able de confiance envers le mag-istère, cette conviction que j’en aiencore à apprendre. Il se peut quedans l’une ou l’autre des doctrines del’Église se cache un élément desagesse que, de moi-même, je n’aipas encore compris. Au bas mot, jene dois pas exclure la possibilitéqu’un jour j’en découvrirai lesraisons. Le pape n’est pas le maîtrede ma conscience, car le Seigneurseul — aucun être humain — est lemaître de ma conscience. Toutefois,

le pape est le messager et le héraut dela conscience.

SUIVRE SA CONSCIENCE!Doit-on toujours suivre sa con-science? Je crois que nous pouvonsaffirmer que «Oui, on doit toujourssuivre sa conscience». Pourtant, jedois toujours avoir à l’esprit que maconscience peut errer, qu’elle ne peut

jamais être totalement éclairée etsensible. En cas de conflits deconscience, trois points sont àretenir:

1. Je dois demander: si j’agisselon la règle d’or, «Fais auxautres ce que tu veux que lesautres te fassent».

2. Je dois toujours avoir à l’e-sprit que la fin ne justifie jamaisles moyens. Il n’est jamais per-mis de faire le mal en vue d’enobtenir un bien.

3. Des motifs de consciencepeuvent m’obliger à donner mavie. Par contre, il ne m’est jamaispermis de prendre la vie d’autrespersonnes innocentes.

Le héros de conscience chré-tien c’est le martyr. Après delongues luttes, Thomas More, lelord chancelier d’Angleterre, enest arrivé à décider de ne pas leserment de suprématie exigé duroi Henri VIII, mais s’il prévoyaitque cette décision le conduirait àla mort. Les hommes et lesfemmes tels que Thomas More

nous servent de modèles. Souventplongés dans une longue nuit spir-ituelle, ils ont suivi la conscience àlaquelle ils avaient été formés, et ce,à la suite de longues et intensivesluttes. Et leur conscience leur mon-tra le bon chemin à suivre. ■

Le héros de CONSCIENCE CHRÉTIEN c’est le martyr

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Les saints des Chevaliers de Colomb, six prêtres mexi-cains, martyrs de la foi au début du 20e siècles.

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Le programme « SugarBowl » (Sucrier) Les frères chevaliers deSarasota County et deGrove City, en Floride, ontréuni près de 17 000$ pourle fonds «Sugar Bowl»(Sucrier) du diocèse deVenice. Ce fonds est pourvenir en aide à des famillesbiparentales qui sont endifficulté financière et quisont à risque de perdre leurdemeure à cause d’uneurgence médicale ou delogement ou de dépensesde déplacement. Générale-ment, les dons sont de500$ chacun. En 2006, ceprogramme a offert uneaide financière à trente-quatre familles avec untotal de 68 enfants.

Tournoi de pokerLe conseil St. Helena 7965,de San Antonio, a organiséson troisième tournoiannuel de poker «Texasholdem». Quatre-vingt-seize personnes y ontassisté. Le tournoi a rap-porté 2750$ pour desœuvres de bienfaisance.

Pour des conférencesLe conseil Father AugustZeller 4118, de Wichita, au

Kansas, a fait don de 500$à la «Midwest CatholicFamily Conference» (Col-loque du Middle West surla famille catholique).L’argent servira pourdéfrayer les frais de con-férenciers pour des collo-ques à venir.

Réception-cadeau pour bébéLe conseil Holy Ghost4648, de Brookfield,Wisconsin, a organisé uneréception-cadeau pourbébé pour la Société«Christ Child» (Christenfant), un organisme quivient à l’aide de mamansdans le besoin. Les mem-bres du conseil et leursépouses ont collecté et faitdon du linge de bébé, despréparations pour nourris-sons, et bien davantage.

Appui financierLes frères chevalier des dis-tricts 10 et 76 de l’Ontarioont mis leurs ressources encommun pour organiser unsouper bénéfice pour ledéputé de district GeorgeAbdullah dont la fille estatteinte de leucémie. Lesgrands chevaliers de larégion se sont rencontrés

pour planifier un souperbénéfice de pâtes alimen-taires et une tombola. Ilsont sollicité des comman-ditaires au sein de la com-munauté. Ce projet a rap-porté près de 14 000$pour Abdullah et sa filleNatalie qui se fait soignerà London en Ontario.

Table d’hôte pour les soldatsAvant le départ de la 25edivision d’infanterie pourle Moyen-Orient, le con-seil Our Lady of Sorrows6302, de Wahiawa, Hawaii,a organisé un petit déje-uner de crêpes pour les sol-dats et leurs familles.

Football drapeauLe conseil New Westmin-ster (Colombie-Britan-nique) 1283 a servi des hot-dogs et des hamburgers àceux qui ont participé à untournoi de football drapeauparrainé par le conseil.Près de 125 élèves de l’é-cole élémentaire ont par-ticipé au tournoi.

Pour la soupeLe premier samedi dechaque mois, les membresdu conseil Germantown(Tennessee) 7449 font dubénévolat à la soupe popu-laire St. Vincent de Paul.Un groupe paroissial dejeunes s’unit aux membresdu conseil pour préparer etservir les repas.

Du soccer en AfriqueLe conseil Mgr F. X.Prefontaine 11085, deSeattle, a donné neuf bal-lons de soccer à troisécoles de l’archidiocèse deBlantyre, à Malawi, enAfrique.

En cas d’urgenceLe conseil Father FrankAnksorus 6521, de BoilingBrook, Illinois, a acheté et

En échange de l’utilisation de la salle du conseil Carthage (New York)291, les membres de la troupe Scoute 54 vaquent à l’entretien du terrain, et ils aident durant les campagnes de financement du conseil.

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installé deux défibrilla-teurs externes automa-tiques à l’église et à l’écoleSt. Dominique. Le conseils’est aussi chargé de la for-mation des placiers et dupersonnel de l’école.

Petit déjeuner de crêpesLe conseil St. Gerald13673, de Farmington,Michigan, a tenu un petitdéjeuner de crêpes après lamesse dominicale. Lesrecettes sont allées dans lefonds pour les œuvres debienfaisance du conseil.

Les membres du conseilImmaculate Conception 11449,d’Astoria, New York, remettentun mémorial de drapeau commémoratif à la famille dusergent José Gomez. Le sergentGomez a perdu la vie au fronten Iraq.

Russ Middleton, ex-grandchevalier du conseil MotherCabrini 12155, de Parrish, enFloride, prépare RogerBoudreau, David Huffman etChris Lombardo, des athlètesdes Olympiques spéciaux, pourjouer leur prochain carreau. Leconseil 12155 a aidé à plusieursathlètes à se préparer pour letournoi de quilles des Jeuxolympiques spéciaux deManatee Country.

deCHEVALIERS À L’ŒUVRE Çà et Là Dans L’Ordre

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non-lucratif de l’État de laFloride: Le centre de res-sources pour femmesenceintes Collier, le foyer«Our Mothers Home»(Foyer Notre Mère) etProvidence House sont aunombre des bénéficiaires.

Rêves d’enfantsL’assemblée Rev. AlbertPoirier, de Campbellton,au Nouveau-Brunswick, afait don de 17 000$ à laFondation CanadienneRêves d’Enfants.

Dons dans la communautéLa campagne annuelle definancement du conseil11498, de Sewell, au NewJersey, au profit des person-nes intellectuellementhandicapées, a rapporté4500$. On a fait don d’unepart de l’argent à laparoisse St. John of God,d’une part à LARC School,et d’une part au pro-gramme d’éducationreligieuse Holy Familypour personnes ayant desbesoins particuliers.

Construction d’un pavillonLes membres du conseilNorthfield (Minnesota)1516 ont fourni la main-d’œuvre pour un standd’alimentation durant untournoi de fin de semainede soccer, organisé parNorthfield SoccerAssociation. Ce projet arapporté 875$, ce quidéfrayera une partie desfrais de construction d’unpavillon nouveau sur l’em-placement.

Campagne de financementLe conseil Portland(Maine) 101 a fait don de10 000$ au fonds de con-struction de l’hôpitalMercy.

Don pro-vieLe conseil St. ElizabethAnn Seton 9260, deShreveport, en Louisiane, afait don de dix caisses de

Queen of Peace 3428, deNorth Arlington, ontdonné plus de 300$ auséminaire ImmaculateConception. L’argent aservi à l’achat de vestonsdécorés de l’écusson de l’é-cole pour les séminaristes.

Monument au décalogueLe conseil Big Thompson3434, de Loveland,Colorado, a réuni plus de10 000$ pour l’achat d’unmonument aux dix com-mandements de Dieu. Lesurplus de l’argent collectéa été donné au fonds desbourses d’études de l’écoleSt. John the Evangelist.

Marathon à véloJohn Gagnon, membre duconseil Bishop Peterson4442, de Salem, NewHampshire, a participé aumarathon à vélo Trans-New Hampshire pourvenir en aide à l’associa-tion pour la dystrophiemusculaire. Cette course,qui part de la frontièrecanadienne et va jusqu’àPierce Island, couvre unedistance de 402 km.L’effort de Gagnon, fait à lamémoire de sa fille Noelle,a rapporté plus de 10 000$à ce projet.

Pour appuyer la vieLe fonds «Helping Life»(Aide à la vie) du conseild’État de la Floride a faitdes dons à 42 agences à but

Hommage à la vertuLe conseil Father VernonCullaton 10091, de Ham-ilton, en Ontario, a présen-té son prix annuel FatherCullaton à ChristopherBrogly, un finissant de l’é-cole St. Thomas qui a étéchoisi pour avoir bienincarné des vertus catho-liques dans sa façon devivre.

Bourses d’étudesLe conseil Father AlphonseSchumacher 1801, deXenia, Ohio, a choisi deuxélèves à qui remettre labourse d’étude commé-morative Dr DavidAustria.

Nouveaux vestonsLe conseil Regina Pacis4066, de Maplewood, auNew Jersey, et le conseil

couches et de formulespour bébé à ProvidenceHouse, un centre pourmères célibataires.

Projet de rénovationLe conseil Mgr MauriceHelman 11280, de Lincoln,au Nebraska, a fait don de1200$ au projet de rénova-tion de la paroisse St. John.

Le projetBike-And-BuildLe conseil Lawrence(Kansas) 1372 a servi àdéjeuner au groupe «Bike-and-Build» (Pédaler etBâtir) qui faisait étape danssa communauté. Il s’agitd’un groupe d’étudiantsqui pédalent à vélo d’unocéan à l’autre pourrecueillir des fonds pourl’Habitat pour l’Humanité,

Les membres du conseil St. James 5748, de Davis, en Californie,mélangent des crêpes pour le petit déjeuner mensuel de la paroisseSt. James. Les recettes de ces petits déjeuners sont ajoutées aufonds du conseil pour les bourses d’études.

Les membres du conseil St. Sebastian 3655, de TarlacCity, Luzon, appliquent ladernière touche à la clôturequ’ils ont construite et peintepour la cathédrale SaintSebastian.

Les membres du conseil MostSacred Heart of Jesus 3644, deWallington, New Jersey,observent l’inauguration d’unestatue située devant le foyer duconseil. La nouvelle statue, donde l’ex-grand chevalier DennisVan Blarcom et son épouse,remplace la statue originale quiétait là depuis 1953. L’assembléeSanta Maria, d’East BergenCounty, a fourni la garde d’honneur pour cette pour cetteoccasion.

Les membres de l’assembléeBishop B. J. Eustache, deCamden, New Jersey, ont fourniune garde d’honneur pour l’ordination du Père John C.Delaney, qui est resté sur lesmarches de la cathédraleImmaculate Conception avantde donner sa première bénédiction à ses collègues duclergé.

w w w. ko f c .o r gBOTTOM LEFT: JAMES A. MCBRIDE/CATHOLIC STAR HERALD, DIOCESE OF CAMDEN

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catholiques écrivent auxséminaristes, et le conseild’État et des conseils sub-ordonnés défraient les fraispostaux.

Ventilation des recettesLe conseil Our Lady ofHope 8086, de PortOrange, Floride, a fait dondes recettes de sa cam-pagne annuelle de collectede fonds pour venir en aideaux personnes intel-lectuellement handicapéesaux Olympiques spéciauxdu Comté Volusia, au pro-gramme d’aptitudes à lavie quotidienne du HighSchool Atlantic, et au pro-gramme d’éducation spé-cialisée de l’école Horizon.

Un grand ménageLes membres du conseilImmaculata 13819, deHouma, en Louisiane, ontnettoyé, repeint et réamé-nagé plusieurs terrains dejeux des écoles paroissialesdu diocèse de Houma-Thibodaux.

Appui à un séminaristeLe conseil Rev. Stanley F.Rother 4889, d’Altus,Oklahoma, a remis unebourse d’études de 500$ àGrant Sasse, un séminar-iste de deuxième année etmembre du conseil.

Geste d’appréciationLe conseil Prince of Peace9899, de Las Vegas, a faitdon de 200$ au Serra Clubpour couvrir les frais d’unsouper d’appréciationreligieuse, organisé par legroupe.

Pour la VieLe conseil St. George 3259,de Jackson, au Minnesota,a mis, au bord d’uneautoroute locale, un pan-neau réclame sur le thèmepro-vie.

Besoin de ressources Les C. de C. de l’Illinoisont fait don de plusieurscatéchismes et Bibles àl’abbé John T. Hannigan,un aumônier militaire enIraq avec le septième

Régiment des Marines dela Californie. L’abbé Han-nigan a la responsabilité defournir des servicescatholiques aux soldats decette région d’une superfi-cie de 77,700 kilomètrescarrés.

Relais profitableLe conseil Our Lady ofPerpetual Help 794, deLindenhurst, New York, aformé une équipe duRelais de Vie qui a rapporté5000$ pour la Sociétéaméricaine du cancer.

Vive le basket-ballLe conseil Pinehurst 5379,de Baguio City, Luzon, acommandité un tournoid’été de basket-ball pourles enfants de 13 quartierspopulaires.

et pour donner un coup demain sur des projets encours.

Aide à une écoleLe conseil Santa Maria4999, de North PalmBeach, Floride, a fait donde 5000$ à Hope RuralSchool, une école sans butlucratif qui accueille desélèves du pré-jardin à la 5eannée.

CorrespondanceDepuis deux ans, le conseild’État du New Jersey par-raine le programme deLettres aux Séminaristes.Les élèves des écoles

À l’occasion du 25e anniversairede la mort du cardinal polonaisStefan Wyszynski, le pèreRoman Nisiewicz bénit un bustedu cardinal. Durant cette cérémonie, le conseil CardinalWyszynski 9296, de Toronto arebaptisé sa salle paroissialeSalon Cardinal Wyszynski, et aparrainé une exposition sur lavie et l’œuvre du regretté cardinal, l’ancien primat de laPologne et le mentor de feu lePape Jean Paul ll.

c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 7 27

Les frères chevaliers et leursfamilles sont allés à l’aéroportpour rencontrer les athlètes desJeux olympiques spéciauxnationaux (Etats-Unis). On voitJerome Pohlen et son épouseEthel, du Conseil Emerald Coast11893, de Destin, Floride, etBernie Nepal et son épouseGeraldine, du conseil St. Jude11604, de Jacksonville,Arkansas. Ils font la distribution de plus de 2,000biscuits faits maison.

Pour réduire la detteLe conseil Mary Immac-ulate 13283, de West PalmBeach, en Floride, a par-rainé un tirage 50/50 qui arapporté 15 000$. On aremis les fonds à laparoisse Mary Immaculatepour réduire sa dette.

Honneur aux méritantsLe conseil St. Jude 6383, deSpring Hill, en Floride, aremis des bourses d’étudesà neuf élèves de HernandoCounty.

Foyer St. JosephLe conseil Mgr Newman4665, de Shively, Ken-tucky, a géré un standdurant le festival du foyerdes enfants St. Joseph, cequi a rapporté plus de3000$.

(Dans le sens des aiguilles d’unemontre, à partir d’en haut) Durantune fête d’adieu pour le Père JohnDelan, curé de la paroisse, muté à laparoisse St. Jude de South Bend, les membres du conseil St. John theEvangelist 7541, de Goshen, Indiana, cuisinent sur le gril pour desparoissiens affamés. • Steve Hart et Dane Murphee, deux membres duconseil Christ the King 6870, de Gretna-Terrytown, en Louisiane, cuisi-nent sur le gril pour des bénévoles venus aider au nettoyage suite àl’ouragan Katarina. Des adolescents de la paroisse Epiphany, de CoonRapids, Minnesota, se sont rendus en Louisiane pour aider à la recon-struction de deux églises de la région. • Le conseil St. Francis 1234, deGalion, Ohio, a faire rôtir plus de 500 demi-poulets pour le barbecueannuel au profit de la paroisse St. Joseph. Les recettes ont dépassé2500$.

C U I S I N I E R S D ’ O C C A S I O N

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28 w w w. ko f c .o r g

AU SERVICE DE UN, AU SERVICE TOUS

municipale de Pateros.Chaque colis contenaitdes pantoufles et des arti-cles de toilette.

Plus à l’ouest, durant lafin de semaine de Pâque,le conseil Valencia 7715,de Bukidnon, Mindanao,et les Filles de Marie ontpréparé des goûters pourdonner aux incarcérés dela prison de Valencia City.

Le personnel religieux de SantaMaria del Mexicanos, un foyerpour les orphelins et les vieillards à Colon Queretaro, auMexique, montre le nouvelordinateur portable donné parle conseil Father Robert PatrickO’Hara 9137, de Sherwood, dansl’Oregon. Le conseil a organiséun petit déjeuner de crêpes quia rapporté plus de 1000$ —ce qui suffit pour acheter l’ordinateur et les logiciels, etpour faire un don supplémentaire en espèces.

Monseigneur Richard B. Higgins (à droite), évêque auxiliaire dudiocèse militaire des États-Unis, se tient prêt, son marteau à lamain, tandis que les membres du conseil Bishop John J. Kaising14223, de la base militaire Camp Humphreys, près d’Osan, en Coréedu Sud, se préparent à travailler sur leur nouvelle salle de conseil.Monseigneur Higgins s’est rendu sur la base militaire afin d’aider leplus récent conseil militaire de l’Ordre avant de célébrer une messede confirmation. Le conseil 14223 est le premier conseil de Chevaliersde Colomb de la Corée du Sud. Le conseil porte le nom deMonseigneur Kaising, auxiliaire du diocèse militaire des États-Unisqui est décédé le 13 janvier dernier.

En tournée à Rome avec les membres de la chorale de la paroisseHoly Family, des membres du conseil

St. Louis 3949, au Missouri, sontdevant l’hôtel Carpegna pour

solliciter des contributions pour leurcampagne en faveur des personnes

intellectuellement handicapées.

Sherwood,Oregon •

• Antioch,Californie • Bagdad, Iraq • Osan, Corée du Sud

• Mindanao, Luzon,Philippines

• Colón Queretaro, Mexique • Nhat Dong, Vietnam

• St. Louis, Missouri • Rome, Italie

Remise à neuf d’une mission

L e conseil Antioch(Californie) 3265, a fait

don de 5000$ au PèreFrancis Le et à son frère,le Père Ignatius Le. LePère Ignatius, qui vit auVietnam, prendra l’argentpour reconstruire l’égliseNhat Dong, mission con-struite par les Français en1901.

Au cours du derniersiècle, cette église a étésérieusement endom-magée par le temps et laguerre du Vietnam. LePère Francis apportera les

fonds lors d’unevisite à son frèreau Vietnam.

Appui à unorphelinat

Quand des SœursMissionnaires de la

Charité de Baghdad ontrendu visite à d’autresCatholiques sur la basemilitaire de l’arméeaméricaine dans la Zone

Inter-nationale,elles ont rencontré lesChevaliers de

Colomb. Les membres duconseil de paroisse de laZI, sous l’égide du conseilMgr Martin C. Murphy6847, de Columbia,Caroline du Sud, ont ren-contré les sœurs à lamesse. Elles leur ont parléd’un orphelinat pourenfants physiquement etintellectuellement handi-capés. Elles avaient amenéavec elle, Noura, une fil-lette de quatre ans qui achanté un cantique durantla messe. Noura se pré-parait à partir pourl’Australie pour recevoirun traitement médical.

Le comité de paroisses’est assuré que les sœursne partent pas les mainsvides. Les frères chevaliersleur ont donné des vête-ments et des jouets pourles encourager dans leurministère.

Programme d’approche

S ous la direction dugrand chevalier Luis de

la Cruz, le conseil Pateros4640, de Rizal, Luzon, aapporté des colis de ravi-taillement de réconfortaux incarcérés de la prison

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

CHARITÉ[À droite] Garry Jeffas, membre du conseil Mary Immaculate 12769, de Secaucus,New Jersey, s’apprête à faire un plongeon durant le pique-nique de la paroisseImmaculate Conception. En plus d’avoir occupé plusieurs stands et diriger desjeux, les frères chevaliers ont préparé et nettoyé les tables. • Le conseil CardinalBernardin 12263,de Bluffton, Caroline du Sud, a conçu le plan du terrain de jeux àl’école St. Gregory the Great, a acheté le matériel nécessaire et l’a enfin construit.

FRATERNITÉL’aumônier suprême Monseigneur William R. Lori, de Bridgeport, rencontre desreprésentants du nouveau conseil James Cardinal Hickey 14056, et de l’assembléeJames Cardinal Hickey, de Midland, Michigan. Monseigneur Lori a donné l’homéliede la messe anniversaire de remise de la charte et a été l’orateur principal au banquet où les Chevaliers de Colomb ont remis un chèque de 10 000$ à programmepour les vocations de Saginaw. Monseigneur Lori a été le secrétaire du CardinalHickey, et aussi son auxiliaire dans le diocèse de Washington, District of Columbia.Hickey a été ordonné prêtre pour le diocèse de Saginaw.

UNITÉ[À gauche] Les membres du conseil Father John H. Stapleton 2287, de NewCanaan, Connecticut, font un espace protecteur autour du climatiseur de l’égliseSt. Jerome. Ils ont mis cinq jours pour enlever la vieille clôture et la remplaceravec une nouvelle. • Les membres du conseil Blessed Carlos Rodriguez 13116, deKissimmee, en Floride, ont fait don de plus de 2000 heures de travail bénévole et7000$ pour la réfection d’un édifice abandonné près de l’église St. Catherine ofSienna. C’est là que diverses activités paroissiales ont lieu.

PATRIOTISME[À gauche] Les sires chevaliers del’assemblée Father Edward H. Masse, deMiddleburg, en Floride, regardenttandis que le second maître AndrewKenney dépose un drapeau sur le bûcher. Kenney est membre du conseilBishop Patrick Barry 10626. En congé, ila participé à une cérémonie pour brûlerun vieux drapeau usé. • L’assemblée St. Patrick, d’Altamonte Springs, enFloride, a tenu son déjeuner annuel dereconnaissance pour les membres desforces armées de la paroisseAnnunciation. L’amiral à la retraiteJoseph Smyth a été l’orateur principal,et plus de cent frères chevaliers yétaient présents.

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Pouvons-nous compter sur vous?Une foi transformée en notre Ordre

Dans cette photo de1918, des soldatsaméricains au CampWheeler, en Georgie,montrent à quelpoint ils apprécientles programmes derécréation desChevaliers deColomb.

C É L É B R E R 1 2 5 A N S D E F O I E N A C T I O N

C’est en manifestant leur confiance implicite dansles États-Unis et notre Ordre que, en 1882, lesfondateurs ont instauré notre admirable organ-isme.

La présente année de courage et de progrès imprègnel’esprit des administrateursactuels autant qu’en étaitimprégné l’esprit des fonda-teurs, et nous anticipons une

croissance plus importante à l’avenir que celle dontavons été témoins dans le passé. La présente année verranous des milliers de nouveaux membres s’ajouter à notreOrdre. Les Chevaliers de Colomb se mesurent à l’annéequi vient avec un courage transformé — une détermina-tion transformée — une foi transformée en notre Ordre.Tout au cours de la présente année, nous collaboreronslargement pour que soit ravivéela prospérité, grâce au courageque confèrent la charité, l’unité,l’amour fraternel, et grâce aupatriotisme qui insuffle lecourage de servir notre Dieu, notre pays et notre Ordre siadmirable.

Les Chevaliers de Colomb ont toujours été attentifsau bien-être de leurs membres, ce qui est tout à faitnaturel, mais nos cinquante ans d’existence témoignentbien de l’ampleur de nos dons de charité. Loin de limiterses services à ses membres, l’Ordre a prêté secourspartout et toujours, lorsque les besoins s’en sont fait sen-tir, ne traçant aucune frontière, ne faisant aucune excep-tion, n’érigeant aucune barrière de race, de foi ou de

nationalité. Chaque fois que se sont présentés des désas-tres donnant lieu à la souffrance humaine, les Chevaliersont apporté une aide immédiate, généreuse et pratique.

Surmontant les difficultés actuelles, les Chevaliersde Colomb ont sans cesse porté secours aux personnesaffligées par les tempêtes, les inondations et les séismes— en venant en aide aux membres démunis et à leursfamilles, en s’occupant des malades, en prêtant assis-tance à leurs frères sans emploi. Ils n’ont jamais failli àleur tâche de soutien de l’Église et d’agents de promotiond’activités religieuses, et ce, au cours d’une période oùtant de personnes doutaient et que le courage et l’espoirmanquaient à l’appel.

L’Ordre n’a pas hésité à lancer l’appel à aller de l’a-vant, appel que, par milliers, les gens ont entendu, et enayant tenu compte, y ont répondu.

Cinq millions decatholiques se tiennent sur lebord du trottoir des villes et desvillages, regardant passer ledéfilé de la campagne de recrute-

ment des Chevaliers de Colomb, attendant patiemmentqu’un de leurs frères dans la foi les invite à se joindre àeux comme membres de la plus importante fraternitécatholique du monde. Si chacun y met du sien en recru-tant un nouveau membre, des milliers de catholiquesadmissibles qui, actuellement, se tiennent sur le bord dutrottoir à regarder passer le défilé, viendront en grandnombre augmenter nos rangs. Il n’en tient qu’à vous etmoi. Pouvons-nous compter sur vous? —Extrait de larevue Columbia, juillet 1933 ■

L’Ordre n’a pas hésité à lancer l’appel à aller de l’avant

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VERSION CLASSIQUE

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Page 33: Columbia juillet 2007

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Les membres de les Amis de l’abbé McGivney reçoivent un bulletin à tous les deux mois sur les détails de la cause, une carte de prière spéciale,et tout autre matériel à mesure qu’il se développe. Les membres peuvent également y déposer leurs intentions de prières et Messes audirecteur de les Amis de l’abbé McGivney. Etre membre des C. de C. ne vous rend pas automatiquement un membre des les Amis.

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Page 34: Columbia juillet 2007

32 w w w. ko f c .o r gD: LIZ QUIRIN/THE MESSENGER, DIOCESE OF BELLEVILLE, F: GREG MENZA/COLUMBIA DAILY HERALD, I: MARK F. HENNING/THE MORNING NEWS

A Dans le cadre du programme «Vert etpropre » du gouvernement local, les membresdu conseil Father Crispin Lynch 12304, de SouthCotabato, Mindanao, et leurs familles plantentdes arbrisseaux sur le terrain de l’église St. Isidro Labrador. Ce programme est pourparer à l’érosion du sol et à la pollution.

B Les membres du conseil GoodSamaritan 14181, d’Ellijay, en Géorgie,montent des agenouilloirs pour l’égliseparoissiale. L’église Good Samaritan,antérieurement une église Méthodiste, avaitbesoin de plus de quarante agenouilloirspour accommoder les coutumes catholiques.Les Chevaliers de Colomb ont consacré plusde 440 heures de travail bénévole, et ils ontfait don de tous les matériaux nécessairespour renouveler les agenouilloirs.

C Marlena Minshall, de l’UniversitéCreighton d’Omaha, Nebraska, et Leo Micek,un membre du conseil Atwood-Beardsley 3033au Kansas, montrent une lampe chirurgicale àhaute intensité qui servait jadis au RawlingsCounty Health Center, d’Attwood. De concertavec Creighton, Micek a fait don cette lampe àau Centre d’Éducation pour la santé intégraleà l’Unversité Creighton à Santiago, enRépublique Dominicaine, où elle servira dansle nouveau bloc opératoire d’ILAC.

D Le grand chevalier Randy Barton, duconseil Marion 6210 (Illinois) jette des débrissur un feu de camp au Camp Ondessonk, uncamp pour les jeunes dans la forêt nationaleShawnee. Les Chevaliers de Colomb, qui fontdu bénévolat à ce camp depuis dix ans, ontdémantelé et brûlé les trottoirs pourris ducamp pour permettre à d’autres bénévolesd’en construire des nouveaux la semaine suivante.

E Les Chevaliers de Colomb de laColombie-Britannique sont entrés en partenariat avec la Fondation des fauteuilsroulants pour expédier des fauteuils roulantsen Afghanistan. Le conseil d’État CB/ Yukonsouhaite expédier 220 de ces fauteuilsroulants, et les frères chevaliers locaux en ontdéjà acheté quarante. Sur la photo: Ledirecteur du comité d’État pour les activités du conseil, Gary Parolin; le Dr Karim Qayumi,le directeur du «Centre d’excellence en formation chirugicale », de Vancouver; ledéputé du comté South Surrey, Russ Hiebert;la directrice de la Fondation des fauteuilsroulants, Christina Flessner; l’ambassadeur del’Afghanistan au Canada, Son Excellence OmarSamad; et le secrétaire d’État Dan O’Hara.

F Le grand chevalier Bill Lotz du conseilColumbia 7447 (Tennessee), qui coordonne lestationnement du festival Mule Day, donnedes directives à un automobiliste. Les

Chevaliers de Colomb et les paroissiens contribuent au stationnement de près de 25 000 automobiles durant ce festival. Enéchange, le conseil 7447 reçoit une partie desrecettes pour renflouer son fonds pour lesœuvres de bienfaisance.

G Joseph Rieping, un membre du conseilSt. Joseph Marello 3643, de Madera, Californie,et son cheval Abby, font une pause durant leurtravail. Pieping et Abby donnent des tours auxenfants près d’un stand de feux d’artifice de laparoisse St. Joachim parrainé par le conseil. Lesrecettes vont dans le fonds pour les œuvres debienfaisance du conseil.

H Les petits-enfants de FelominioMalate, grand chevalier du conseil St. FrancisXavier 5261, de Seaside, en Californie, aident àla préparation des aliments pour un souper «I-Help » parrainé par le conseil. Ce projet arapporté plus de 1200$ à la paroisse.

I Le répartiteur des services de la police,Frankie Davitt (à gauche), l’agent responsabledes animaux domestiques, Mike Henson (centre), et le Père Michael Sinkler, dégustentdes hot dogs durant un barbecue parrainé parle conseil St. Stephen 12458, de Bentonville,Arkansas. Ce barbecue avait été organisé entémoignage de reconnaissance des servicesd’urgence de Bentonville.

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L’Ordre en Images

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Page 35: Columbia juillet 2007

Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibil-ité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la commu-nauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

de CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

®

Les élèves d’une classe dereligion montrent fièrementleurs chapelets façonnés enmains propres au coursd’une activité parrainée parle conseil St. Paul 11105, deDamascus, au Maryland.Les Chevaliers ont enseignéaux élèves combien il fautde grains dans chaquedizaine.

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Page 36: Columbia juillet 2007

GARDER LA FOI VIVANTE. Ceux et celles quise discernent une vocation à la vie consacréecomptent sur les prières des autres. Veuillez faire

tout ce que vous pouvez pour promouvoir l’appelque des hommes et des femmes reçoivent duSeigneur à vivre une vie consacrée à son service.

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« Je suis très recevable aux Chevaliers de Colomb qui ont aidé à m’imprégner d’un grand

amour de l’Eglise et de l’esprit de service. »

Brother Jeffrey Smialek Order of CarmelitesWashington, D.C.

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ENCORE ENFANT, j’avais l’intuition que jeserais appelé à la prêtrise. En grandissant, je vivais dansune famille active dans notreparoisse catholique dans lesecteur sud de Chicago. Ma tanteest religieuse, alors l’idée de meconsacrer au service du Seigneurm’était familière.

J’ai fréquenté l’école secondaireMount-Carmel dirigée parl’Ordre des Carmes. Dès les pre-miers moments, j’ai été impres-sionné par leur souci pour toutesles dimensions de nos vies commeélèves—et non seulement l’aspectscolaire. Les carmes désiraientvraiment que nous soyons formés àdevenir de bons catholiques,chaleureux et donnés.

À l’université, je me suis engagédans le Newman Center. C’est làque j’ai rencontré des membresdes Chevaliers de Colomb dédiéset fidèles et, bientôt, je suis devenu membre du conseil universitaire. Par la suite, j’ai passé cinq ans dans les rôles

de direction—trois ans comme grand Chevalier et deux anscomme responsable des conseils universitaires de l’Illinois.

Je suis très recevable aux Chevaliersde Colomb qui ont aidé à m’im-prégner d’un grand amour del’Église et de l’esprit de service.

Cette affection pour l’Église etmon sens de la vocation se sont intensifiés après l’université. Lesouvenir le dévouement et l’affec-tion que les carmes m’avaient manifestés, je me senti appelé à de-venir un instrument de cet amourpour les autres. J’ai abandonné mesétudes supérieures et démissionnéde mon poste au conseil d’état pourentrer chez les Carmes en 1999.J’ai maintenant prononcé mesvœux solennels et été ordonné audiaconat transitoire. Je prévoisque, avec la grâce du Seigneur, jeserai ordonné prêtre en 2007. Mafamille, ma paroisse, les carmes et

les Chevaliers, tous ont joué un rôle important dansl’aboutissement de mon intuition d’enfant.

July 07 Columbia (F) all 6/11/07 4:13 PM Page 36