#1 du 18 mai 2012

cinémabelgeToute

l’actualitédu

et + si affinités

e-magazine quoTidien

18mai

Vive le Cinemma qui rime avec Crossmedia !

quelle meilleure tribune pour parler de Wallimage Crossmedia que le support virtuel mais quotidien de Cinemma ? Le ton dans cet e-magazine n’est pas aux grands discours, je ne vais donc pas me lan-cer dans une de ces analyses économiques argumentées dont nous avons le secret chez Wallimage…

Juste partager avec vous un sentiment très fort : depuis le lancement il y a un an à Cannes de notre nouvelle ligne Crossmedia, on a l’impression rue du onze novembre à mons que le mistral n’a pas cessé de souffler dans nos bureaux et dans nos têtes. une véritable bourrasque d’oxygène qui décoiffe et pas qu’un peu.

entendons-nous, je ne suis pas en train d’écrire qu’on s’embêtait avant cela (on n’en a pas le temps !) ou qu’on s’endormait sur nos dossiers (on n’en a pas le droit !!), mais après la formidable aventure des 10 premières années de Wallimage, je dois dire que l’ouverture de cette petite ligne financière (800.000 € de subsides à côté des 5,5 m€ d’equity que nous injectons chaque année dans les copro-ductions) a des effets collatéraux inattendus. C’est d’ailleurs dans ce mot « collatéral » que réside toute la force du Crossmedia.

dans une vie antérieure, j’étais publicitaire. La satisfaction intense que l’on éprouve quand on trouve enfin La bonne idée, quand on fait ce qu’on appelle dans le jargon « le saut créatif », est affaire de pensée « latérale », d’approche « out of the box ». Le contact avec les nouveaux prestataires que nous avons rencontrés dans le cadre des dossiers de promotion digitale des films soutenus par Wallimage, nous a permis de traverser la rue (to cross the street) et de considérer soudain sous un autre angle le cinéma que nous coproduisons…

Philippe ReynaertCaRTe BLanCHe

Wallimage

Cet angle, c’est celui des « dévoreurs d’histoires » qui se trouvent de l’autre côté de l’écran, pardon, deS écrans qu’il nous faut traverser avec nos films. Ces jeunes gens modernes assoiffés de fiction mais qui la consomment indifféremment sur leur smartphone, leur tablette, à la télé ou, s’ils en ont les moyens et le temps, au cinéma…

on peut se plaindre de l’émergence de ces nouveaux écrans, regret-ter le bon vieux temps des salles de quartier qui projetaient de for-midables films tout rayés, vitupérer Facebook et ne rien comprendre à Twitter. on le peut. mais c’est le meilleur moyen de passer à coté de toute une génération ouverte comme jamais au « storytelling »…

nous, à Wallimage, on préfère avancer avec tous ceux qui ont déci-dé d’entrer dans la révolution digitale. Sans complexe et avec talent. Tout au long de ces 8 jours dans Cinemma, nous allons vous pré-senter des techniciens wallons qui ont apporté leur savoir-faire aux 6 films qui nous représentent cette année sur la Croisette.

Ce sera notre manière de faire du Crossmedia entre Wallimage Coproductions et Wallimage entreprises ! mais je vous laisse, j’ai un message à tweeter. Vous ne voulez pas le rater ? Suivez le hashtag #cannesbe !

Philippe Reynaert @walliboss

Philippe ReynaertCaRTe BLanCHe

Wallimage

http://www.wallimage.be

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Parmi les soutiens belges du ciné-ma, on retrouve quelques médias. a l’instar de sa grande soeur Canal+ en France, la chaîne à péage nationale ne ménage pas ses efforts pour développer des partenariats avec de nom-breuses productions. Rencontre avec Philippe Logie.

Monsieur Logie, vous représen-tez BeTV mais également VOO. Comment se divise les différents soutiens des deux entités ?

au regard de la législation sur l’audiovisuel, l’un est distributeur de services (Voo), l’autre éditeur de services (BeTV). Par ailleurs, Voo est actionnaire majoritaire de BeTV. actuellement, l’aide au cinéma du côté de Voo consiste en une rétribution d’un peu plus de 2€ par abonné, ce qui cor-respond à un versement de 2 mil-lions chaque année au Centre du Cinéma. donc, par ce biais, nous versons au pot commun. Pour BeTV, c’est un peu différent. dans ses contributions sont également reprises celles de Canal+ France dans les films belges. nous inter-venons principalement dans les

pré-achats et parfois dans les co-productions.

Concrètement, au cours de l’an-née écoulée, quelles ont donc été les actions de BeTV dans le cinéma belge ?

il y a plusieurs volets de l’aide de BeTV au cinéma belge. il y a ce que je viens de mentionner qui est en amont. ensuite, il y a une part significative de nos acqui-sitions autour du cinéma belge c’est-à-dire que via nos diffé-rentes actions, on se retrouve au générique de quasiment tous les films belges car, outre le pot commun, le pré-achat ou les co-productions, il y a également les acquisitions une fois le film termi-né. un autre volet, c’est l’initiative que nous avons lancée il y a deux ans avec la Communauté fran-çaise, les magritte du Cinéma. il s’agit d’un outil supplémentaire de BeTV pour soutenir le cinéma belge. nous aidons à l’organisa-tion de l’événement et nous le diffusons, un peu comme Canal+ France procède pour le Festival de Cannes. nous sommes éga-lement présents dans la majorité

Philippe LogieFoCuS

Directeur d’acquisitions VOO/BeTV

des festivals de cinéma belges et nous y remettons souvent des prix comme à namur, à anima ou au Festival du Film de Bruxelles. Ces prix sont dédiés aussi bien aux longs qu’aux courts-métrages.

Y a-t-il des films belges présents cette année à Cannes qui ont été co-produits par BeTV ?

Co-produits, non mais pré-ache-tés, oui. Cela dit, tout ces films ont été aidés par le Centre du Ciné-ma. Vous retrouverez donc Voo au générique tant dans a perdre

la raison que dans de rouille et d’os par exemple. Bien entendu, tout ces films seront à retrouver sur l’antenne de BeTV par la suite.

Philippe LogieFoCuS

Philippe Logie directeur d’acquisitions Voo/BeTV

Directeur d’acquisitions VOO/BeTV

Vendredi 18 maiméTéo du JouR

Vous êtes cette année le pré-sident de la Cinéfondation et des courts-métrages, comment avez-vous été approché?

gilles Jacob (le créateur de la Cinéfondation, ndlr) m’a demandé si j’étais d’accord d’être président de la Cinéfondation et du court-métrage comme mon frère l’avait d’ailleurs été en 2000. gilles m’a dit avec humour : « par soucis d’équité, je vous le demande à vous comme je l’avais demandé à votre frère ».

Vous vous rendez régulièrement à Cannes depuis 1996. Est-ce que vous avez toujours le même senti-ment lorsque vous vous y rendez aujourd’hui ou celui-ci a-t-il évolué avec le temps?

ici, c’est un peu différent, on ne présente pas de film. quand c’est le cas, on est fort stressés car on se demande si on va pas-ser la rampe, comment la presse va l’accueillir, si on sera pris ou pas. Si on ne traverse pas ces épreuves positivement, ça augure d’un futur difficile pour le film. ici,

il n’y aura rien de tout cela mais j’espère qu’avec les membres du jury nous serons à la hauteur de la mission qui nous est confiée.

Concernant les acteurs que vous avez révélé, j’ai eu l’occasion d’interroger Thomas Doret cette semaine. Il expliquait qu’il ne s’at-tendait pas à un tel événement avant d’arriver à Cannes. Com-ment s’est passé le festival avec un jeune adolescent? J’imagine que vous l’avez pris sous votre aile?

non parce que, étant donné que le film sortait pratiquement dans la foulée du festival, on a fait beaucoup d’interviews. du moment où l’on arrive jusqu’à notre départ, on ne fait que des interviews. Bien sûr, on ne s’est pas perdus de vue, on a mangé ensemble par exemple, mais ce n’est pas nous qui l’avons pris sous notre protection, une équipe s’oc-cupait de lui. il avait également des interviews de son côté. C’est un grand garçon Thomas, je suis certain qu’il s’est bien amusé.

aujourd’hui, rencontre avec un grand monsieur du Festival de Cannes, notre compatriote Jean-Pierre dardenne. L’occasion de dis-cuter un peu avec lui de cet important rendez-vous du Septième art.

Jean-Pierre dardennePoRTRaiT

Vous êtes un peu les réalisateurs estampillés Cannes et le grand public serait surpris de ne pas vous y retrouver une année, est-ce que ça vous dérange cette étiquette?

Ce serait faire preuve de mauvaise foi que de dire cela. après tout, personne ne nous oblige à y présenter nos films. il faut reconnaître que le Fes-tival de Cannes leur à permis jusqu’à présent de rencontrer un plus large public que s’ils n’étaient pas passés par là, c’est un fait certain. Les prix, la presse, ça aide beaucoup. mais voilà, je pense que les films sont là, il faut les regar-der sereinement, ce n’est pas parce qu’ils ont été vus et ap-préciés à Cannes qu’il faut les aimer ou les détester. il faut les voir en tant que spectateurs, les voir comme on regarde un autre film.

Deux Palmes d’Or déjà à Cannes, on ne peut rêver mieux. Mais si vous pouviez également obtenir le prix d’un autre festival ou remise de prix, lequel vous rendrait-il le plus fier?

C’est un peu paradoxal ce que je vais dire : on ne fait pas les films pour avoir un prix mais il se fait qu’aujourd’hui, pour un grand nombre de cinéastes, le passage par un grand festi-val peut aider. Peut-être qu’un jour, nous irons dans un autre festival mais nous ne courons pas après non plus. Ca, ce sont plus des choses de pro-ducteurs.

Jean-Pierre dardennePoRTRaiT

Retrouvez toute l’actualité du cinéma belge du 65ème Festival de Cannes

dans Cinemma sur votre iPad !

www.misteremma.com

e-magazine iPad

W B I M A G E S . B E

LA TÊTE LA PREMIÈREHEADFIRST

AMÉLIE VAN ELMBTPROD / SALES: MEDIA INTERNATIONAL

L’ESTATE DI GIACOMOALESSANDRO COMODIN

PROD / SALES: LES FILMS NUS

ERNEST ET CÉLESTINESTÉPHANE AUBIER, VINCENT PATAR ET BENJAMIN RENNER

PROD: LA PARTI PRODUCTION / SALES: STUDIOCANAL

LE CINÉMA BELGE FRANCOPHONE ET LE FESTIVAL DE CANNES : UNE HISTOIRE D’AMOUR !

W B I M A G E S . B E

LA TÊTE LA PREMIÈREHEADFIRST

AMÉLIE VAN ELMBTPROD / SALES: MEDIA INTERNATIONAL

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LE CINÉMA BELGE FRANCOPHONE ET LE FESTIVAL DE CANNES : UNE HISTOIRE D’AMOUR !

UNE DIVISION DE

HORS LES MURSBEYOND THE WALLS

DAVID LAMBERTPROD: FRAKAS PRODUCTIONS / SALES: FILMS BOUTIQUE

À PERDRE LA RAISONOUR CHILDREN

JOACHIM LAFOSSEPROD: VERSUS PRODUCTION / SALES: LES FILMS DU LOSANGE

LES CHEVAUX DE DIEUHORSES OF GOD

NABIL AYOUCHCO-PROD: YC ALIGATOR /SALES: WILD BUNCH

DE ROUILLE ET D’OSRUST AND BONE

JACQUES AUDIARDCO-PROD: LES FILMS DU FLEUVE

SALES: CELLULOID DREAMS

nanni, de son vrai nom giovanni moretti, est un habitué de Cannes. en 1978, 5 ans seulement après ses débuts en tant que réalisateur, il se voit déjà présenté en Sélection officielle du festival avec son long-métrage ecce Bombo, film qui retrace le parcours parsemé d’embuches entre un étudiant et son entourage. mais c’est en 2001 que son travail sera unanimement reconnu avec La Chambre du Fils qui remportera la Palme d’or. Les Français ne seront cependant pas les seuls à gratifier le réalisateur/acteur/producteur italien puisqu’il repartira également de la mostra de Venise, du Festival de Berlin et du Prix david di donatello de Rome avec plusieurs récompenses.

Réalisateur engagé, nanni moretti a notamment participé à la résis-tance civique à Silvio Berlusconi à travers son film Le Caïman sorti lors de la campagne législative de 2006. Satyre contre « il Cavaliere », cette oeuvre s’inscrit dans le courant d’autres réalisations dont le but est la dénonciation du pouvoir en place à l’instar de Viva zapatero ! de Sabrina guzzanti.

nanni moretti, Président du JuryJuRY

Visionner la bande annonce

dans l’émission de télé-réalité grande Fratello, les participants sont réu-nis et filmés dans un appartement 24 heures sur 24. Le patron d’une pois-sonnerie, obsédé par l’émission, calque sa vie dessus.

Lauréat du grand prix en 2008 avec gomorra, matteo garrone quitte le monde de la mafia pour celui de la télévision et de la version italienne de « Loft Story ». C’est nanni moretti qui avait remporté la dernière Palme d’or transalpine. C’était en 2001 pour La chambre du fils. Cette année Président du jury, le réalisateur penchera-t-il pour un choix patriotique ?

Réalisation : alain Chabatavec : Jamel debbouze, alain Chabat, Fred TestoType : Comédiedurée : 105 min.Production : 2012 – FranceSortie en salle : 04/04/2012

Reality

SéLeCTion oFFiCieLLe

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Trois femmes autrichiennes en quête d’épanouissement : la première part au Kenya pour y effectuer du tourisme sexuel, la seconde n’a que dieu comme seul amour, la troisième souffre de surpoids et perd sa virginité dans un centre de thalassothérapie.

Réalisateur : ulrich Seidlavec : maria Hoffstätter, margarete Tiesel, inge mauxType : dramedurée : 120 min.Production : 2009 – autricheSortie en salle : non-communiquée

Paradies : Liebe

SéLeCTion oFFiCieLLe

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Laurence et Fred s’aiment d’un amour passionné. mais le jour de ses trente ans, Laurence annonce à Fred qu’il veut devenir une femme et lui demande de l’accompagner dans sa transformation. Pour Fred, c’est un coup de tonnerre, mais elle décide malgré tout de donner une chance à leur couple. Face aux jugements et à l’incompréhension, Laurence et Fred vont tout faire pour préserver leur amour hors du commun.

Réalisation : Xavier dolanavec : melvil Poupaud, Suzanne Clément, nathalie BayeType : dramedurée : 161 min.Production : 2012 – Canada, FranceSortie en salle : non-communiquée

Laurence anyways

auTouR du FeSTiVaL

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de retour d’afrique, où leur dernière aventure les avait menés, alex et ses fidèles amis marty, gloria et melman aspirent désormais à rentrer chez eux, à new York, et à retrouver le cadre familier du zoo de Central Park. autant dire qu’ils sont prêts à tout pour y parvenir ! alors que King Julian, maurice et les Pingouins se joignent à eux, leur nouvelle expédi-tion rocambolesque les conduit en europe où ils trouvent la couverture idéale : un cirque ambulant dont ils deviennent les héros – façon mada-gascar bien sûr !

Réalisation : eric darnell, Tom mc grath, Conrad Vernonavec : Ben Stiller, Chris Rock, Jessica ChastainType : animationdurée : 93 min.Production : 2012 – etats-unisSortie en salle : 6 juin 2012

madagascar 3, Bons baisers d’europe

auTouR du FeSTiVaL

Visionner la vidéo

Je me suis rendu à l’inauguration de «Cannes fait le mur» : programme d’affichage de photographies sur bâches à divers endroits de la ville. alors que le Président du Palais des Fes-tival et adjoint au maire, david Lisnard, déclamait son texte sur la place public, deux citoyennes cannoises ont découvert avec joie et ferveur qu’elles avaient gagné des places pour les séances nocturnes du festival.

il s’agit, en fait, d’un programme mis au point par la ville afin de permettre, par tirage au sort, aux citoyens cannois de profiter des films et de vivre les fastes du tapis rouge de l’intérieur.

Vendredi 18 mai 2012

en diReCT

Par nicolas gilson

un gRand momenT

De rouille et d’os met en scène les destins croisés d’ali (mathias Schoenaerts) et de Stéphanie (ma-rion Cotillard). deux protagonistes que tout oppose et qui, suite à une rencontre hasardeuse, sont réunis lorsqu’un accident détruit la jeune femme. a travers le drame, Jacques audiard voyage du mélodrame à la comédie sociale. et s’il envisage de nombreux enjeux, le plus déran-geant est sans doute de ne rien ressentir. Car à force de vouloir la mettre en scène, le réalisateur passe à côté de l’émotion.

de L’imPReSSion a L’eXPReSSion

d’entrée de jeu Jacques audiard nous confronte à un jeu d’impres-sions à la fois visuelles et sonores qui se superposent les unes aux autres : l’ouverture est troublante. magique et étouffante, elle nous confronte à la fois à un enchainement de cadres serrés – où se dévoilent tan-tôt une silhouette d’enfant, tantôt un visage –, à une respiration sacca-dée et à une musique annonciatrice du drame, tout en nous plongeant dans des profondeurs aquatiques… Le réalisateur compose ainsi un ta-bleau qui attise notre curiosité.

nous sommes alors confrontés à ali qui, avec son jeune fils, rejoint le

sud de la France où vit sa soeur. en quelques scènes, l’identitaire du personnage et la relation à son ga-min, dont il ne s’est jusqu’alors jamais occupé, s’imposent à nous. Solitaire et presque animal, ali trouve un boulot de videur dans une boîte de nuit. C’est là qu’il rencontre Stépha-nie et que suite à une bagarre il la raccompagne chez elle et lui laisse de manière abrupte son numéro de téléphone. Chacun retourne à sa vie : ali change de boulot au fil de ses rencontres et reprend la boxe ; Stéphanie dresse les orques au marineland. Lorsque Stéphanie perd les jambes dans un accident, elle appelle ali et une complicité, étonnante et réjouissante, les réunit…

Si la justesse tant de la caractéri-sation des protagonistes, des situa-tions et des dialogues s’impose, le scénario de de rouille et d’os pêche par excès de densité : trop d’enjeux y prennent place sans que pour au-tant ceux-ci ne soient développés. de ce tableau pourtant sensible, composé par touche successive, se dégage une étrange impres-sion de superficialité d’autant plus dérangeante que la force de l’in-terprétation de l’ensemble du cas-ting, matthias Schoenearts en tête, est d’une rare sensibilité. Jacques audiard semble chercher à nous en mettre plein la vue afin de nous

emporter du drame au mélodrame tout en mettant en place le constat réaliste du devenir sociétal… et c’est là, dans la surenchère, que réside la tragédie.

un manque de sobriété qui s’ancre dans la mise en scène qui apparaît plus démonstrative qu’organique. en privilégiant une caméra mobile, de très nombreux renforts musicaux et des effets de ralenti, le réalisa-teur, plutôt que de nous fondre au ressenti des protagonistes, tend à guider notre attention. il préfigure ou nous confronte ainsi au désarroi qui anime ali et plus particulièrement

Stéphanie. La sensibilité de l’inter-prétation en souffre tant l’ensemble apparaît trompeur voire artificiel. Comme si trop de densité brisait la charge émotive…

Techniquement – si l’on adhère à l’irradiante luminosité des reflets du soleil et à la symbolique induite par celle-ci – le film est brillant. Les effets spéciaux, qui effacent les jambes de marion Cotillard et donnent pleinement corps au personnage de Stéphanie, sont stupéfiants – trop peut-être tant ils nous plongent ponctuellement dans une position voyeuriste.

Réalisation : Jacques audiardavec : matthias Schoenaerts, marion Cotillard, Bouli Lanners, Céline Sallette…Type : drame durée : 120 minProduction : Page 114 / Why not Productiondistributeur : LumièreSortie en salle : 17/05/2012

Qu’ils soient majoritaires ou minoritaires, les films coproduits par uMedia sont belges et fiers de l’être !

>Levée de fonds Production &

investissementDistribution Effets spéciaux

African Safari 3D

de Ben Stassen

(nWave P

ictures)

The Expatriate

de Philipp Stölzl (uFilm)

Dead Man Talking

de Patrick Ridremont

(Nexus Factory)

Les Tribulations d’une caissière

de Pierre Rambaldi

(Nexu

s Factory)

Cloclo

de Florent Emilio Siri

(Nexus Factory)

Une Estonienne à Paris

de Ilmar R

aag

(La Parti Production)

Dolfje Weerwolfje

de Joram Lürsen

(Ciné Cri de Coeur)

Plan de Tablede Christelle Raynal (Nexus Factory)

Les Yeux de la Tête

de Jérôme Cauwe et

Pierre Mousquet

(La Boîte, ...Productions)

Un spectacle interrompu

de Arnaud Demuynck et

Christophe Gautry

(La Boîte, ...Productions)

www.umedia.eu

The

Hot P

otat

o

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im L

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ton

(uFi

lm)

Qu’ils soient majoritaires ou minoritaires, les films coproduits par uMedia sont belges et fiers de l’être !

>Levée de fonds Production &

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African Safari 3D

de Ben Stassen

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The Expatriate

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Les Tribulations d’une caissière

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Les Yeux de la Tête

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Pierre Mousquet

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Le PaLmaRèS éVoLuTiF

Palme d’or

moonRiSe Kingdom

Wes anderson

grand Prix

PaRadiSe : LieBe

ulrich Seidl

Prix de la mise

en scène

moonRiSe Kingdom

Wes anderson

Prix du Scénario

moonRiSe Kingdom

Wes anderson et Roman Coppola

Prix de la

meilleure interpré-

tation féminine

margarete Tiesel dans

PaRadiSe : LieBe

Prix de la

meilleure interpré-

tation masculine

matthias Schoenaerts dans

de RouiLLe eT d’oS

Prix du Jury

na

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Cannes : 1er jour. Je prends mes marques en allant dire bonjour à ma copine nicole qui, comme chaque année, campe devant les marches dans l’espoir de décrocher un maximum d’autographes et de photographies des stars présentes. en parlant des stars, il y en a eu dès le film d’ouverture : Bill murray et Bruce Willis ont fait le déplacement pour venir présenter le dernier long-mé-trage de Wes anderson, moonrise Kingdom.

un premier jour de Cannes, c’est aussi l’occasion de rencontrer les membres du Jury qui sont, cette année, présidés par le réali-sateur nanni moretti. Ce dernier s’est fait huer dès son arrivée au Palais des Festivals : alors que tous les autres membres du jury ont pris le temps de s’arrêter pour faire des autographes, nanni est passé avec un léger geste envers le peuple. Heureusement, en entendant la désapprobation de la foule, il est revenu sur ses pas et le tout était pardonné.

entre nous, le seul membre dont je n’ai toujours pas compris la présence, c’est celle de Jean-Paul gaultier... ah si, il présente une nouvelle bouteille Coca-Cola Light!

CanneS Vu PaR miSTeR emma

axelle Laffont et elise Bouquet // Hotel 3.14

mY PLaY LiST

Bill murray

aLBum PHoTo

Le 65ème Festival du film de Cannes s’est ou-vert sur le film de Wes anderson, moonrise Kingdom. Bill murray et Bruce Willis font partie de la distribution, une belle occasion pour prendre quelques photos people. Vu que l’équipe du film est venue au grand com-plet, autant en profiter pour vous présenter une galerie complète.

Bill murray

Jared gilman

Jared gilman Jason Schwartzman

Kara Hayward

Kara Hayward Bruce Willis

A founding member of

Disponible sur Facebook Apps dès juin 2012Le meilleur du cinéma à la demande

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Rédaction : mister emma, axel deroeckVidéos : mister emma, aurélie Serron, Yannick gozoillustration : Pink Syrup un grand moment : nicolas gilsonPhotographies : mister emmaComposition graphique : BusinessConsult, Stéphane maréchaléditeur responsable : Les délires Productions - Y. gozo

questions et/ou réclamations : info@lesdelires.be

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www.cinemma.be