Chapitre 2 - Carnet de voyage en librairie s

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29 Jeudi 10 juillet, Passages, Lyon. Je quitte Saint-Étienne sous un grand soleil. Seule dans l’appartement de Marie, je profite du calme de la rue, je me penche vers la route ondulée, et tend mon visage vers les collines alentour, une sorte de prière du soleil. Arrivée à Lyon en fin de matinée. La façade étroite est trompeuse, la librairie est vaste, tout en longueur, elle s’est même agrandie depuis le rachat d’une boutique mitoyenne en 2007. Il fait extrêmement chaud, les ventilateurs soufflent à plein régime et, comme moi, les clients entrent aussi pour la fraîcheur… Et les petits mots accrochés sur les livres plébiscités par Erik, Françoise ou les libraires de l’équipe volettent au-dessus des tables. Françoise Charriau et Erik Fitoussi ne sont pas des « jeunes » libraires. Ils sont passés par la librairie Millepages de Vincennes en région parisienne avant d’ouvrir leur propre librairie dans un ancien magasin de porcelaine de Lyon. L’équipe est aujourd’hui composée de plus de huit libraires. L’offre de livres à Lyon est assez riche : un magasin Virgin, deux Fnac, deux magasins Decitre, plusieurs librairies indépendantes, notamment Vivement dimanche dans le nouveau quartier branché et familial de la Croix-Rousse. Dans ce contexte, Passages est une librairie littéraire, elle réalise plus de 50 % de son chiffre d’affaires en littérature, elle attire les gens du quartier mais aussi, grâce à sa situation en centre-ville, tous les clients avides de conseils… D’ailleurs, Françoise dira d’Erik qu’il est le « meilleur vendeur qu’elle connaisse ». Lors du déjeuner, la discussion s’engage sur la concurrence représentée par le commerce en ligne. Fran- çoise Charriau fait partie du directoire du Syndicat de la librairie française 25 (SLF), elle est très 25. www.syndicat-librairie.fr

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Deuxième chapitre d'un Carnet de voyage en librairies - Lyon, Vienne, Romans sur Isère

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Jeudi 10 juillet, Passages, Lyon. Je quitte Saint-Étienne sous un grand soleil. Seule dans l’appartement de Marie, je profite du calme de la rue, je me penche vers la route ondulée, et tend mon visage vers les collines alentour, une sorte de prière du soleil.

Arrivée à Lyon en fin de matinée. La façade étroite est trompeuse, la librairie est vaste, tout en longueur, elle s’est même agrandie depuis le rachat d’une boutique mitoyenne en 2007. Il fait extrêmement chaud, les ventilateurs soufflent à plein régime et, comme moi, les clients entrent aussi pour la fraîcheur… Et les petits mots accrochés sur les livres plébiscités par Erik, Françoise ou les libraires de l’équipe volettent au-dessus des tables.

Françoise Charriau et Erik Fitoussi ne sont pas des « jeunes » libraires. Ils sont passés par la librairie Millepages de Vincennes en région parisienne avant d’ouvrir leur propre librairie dans un ancien magasin de porcelaine de Lyon. L’équipe est aujourd’hui composée de plus de huit libraires. L’offre de livres à Lyon est assez riche : un magasin Virgin, deux Fnac, deux magasins Decitre, plusieurs librairies indépendantes, notamment Vivement dimanche dans le nouveau quartier branché et familial de la Croix-Rousse. Dans ce contexte, Passages est une librairie littéraire, elle réalise plus de 50 % de son chiffre d’affaires en littérature, elle attire les gens du quartier mais aussi, grâce à sa situation en centre-ville, tous les clients avides de conseils… D’ailleurs, Françoise dira d’Erik qu’il est le « meilleur vendeur qu’elle connaisse ». Lors du déjeuner, la discussion s’engage sur la concurrence représentée par le commerce en ligne. Fran-çoise Charriau fait partie du directoire du Syndicat de la librairie française25 (SLF), elle est très

25. www.syndicat-librairie.fr

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investie sur ces questions et pense que la librairie indépendante doit prendre sa place sur le Net, notamment proposer la vente en ligne26. Encore en chantier, les mois qui viennent devraient apporter des réponses à un débat qui dure.

La librairie accueille auteurs et éditeurs, Françoise et Erik participent aussi à un nombre im-pressionnant de manifestations extérieures : la Fête du livre de Bron, Quai du polar à Lyon, la Fête du livre jeunesse de Villeurbanne, les Assises internationales du roman, de fréquents colloques organisés par le pôle psychiatrie du CHU… Erik Fitoussi participe aussi au prix des Cévennes27, premier prix littéraire européen. Premier lauréat cette année : La Fille sans qualités, de Juli Zeh, paru chez Actes Sud.

Je passe la soirée avec Philippe Fusaro ; il est responsable de la littérature étrangère, et ne m’est pas inconnu ! Il a travaillé de longues années avec Sylvie et Francis Bernabé dans leur librairie, Quai des Brumes, à Strasbourg, avant de descendre plus près du soleil. Le Colosse d’argile et Palermo solo28, ses deux derniers romans et deux premiers volets d’une trilogie, sont autant de déclarations d’amour à l’Italie, pays de ses ancêtres et où, lors de ses voyages, il « s’est senti mieux qu’ici sans y avoir vécu29 ».

26. Le livre est, comme d’autres produits, disponible en ligne sur des sites généralistes, comme Amazon. La Fnac et d’autres magasins spécialisés proposent également la vente en ligne. — 27. www.prix-cevennes.com — 28. Parus à la Fosse aux ours, respectivement en 2004 et 2007. — 29. Portrait paru dans Le Matricule des anges, no 56, septembre 2004 (www.lmda.net).

La question des marchés

La part de vente aux collectivités dans le chiffre d’affaires d’une librairie est très différente d’une librairie à l’autre. Question de choix, d’abord : certains libraires préfèrent se passer de cette part de revenu et se concentrer sur les ventes en magasin ; question aussi de possibilités. Chaque région offre dans ce domaine des contextes bien spécifiques qui favorisent plus ou moins la librairie indépendante. Elle est souvent concurrencée par des grossistes ou par des chaînes qui affichent des atouts « de taille » (nombre de références, équipe de libraires…). Néanmoins, et pour limiter une concurrence uniquement financière, la loi du 18 juin 2003 plafonne à 9 % du prix public la remise accordée aux collectivités. Hors des appels d’offre des marchés publics, les libraires travaillent de gré à gré avec des collectivités (CDI, bibliothèques municipales…), en général de petite taille.

ConcrètementResponsables

Françoise Charriau et Érik FitoussiÉquipe six libraires et un comptable

Superficie 250 m2 (+ 50 m2 de bureau)Références 20 000

Une librairie, un livreJean Echenoz, Courir, Minuit, 2008.

Comment transformer un champion olympique en funambule poétique, en équilibre instable sur un fil imaginaire ? Par la grâce de l’écriture de Jean Echenoz. Ce merveilleux roman nous présente les égarements centrifuges d’Émile, coincé entre le régime communiste et son désir fou de courir toujours plus loin, à l’extrémité de sa vie.

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Vendredi 11 juillet, Lucioles, Vienne. Je quitte Lyon dans la matinée après un dernier passage à la librairie pour une photo souvenir devant la vitrine. Pas facile de regrouper tout le monde, cela s’avèrera impossible dans bon nombre de librairies : il y a toujours quelque chose à faire, un client, un représentant, un coup de téléphone super-urgent, une erreur de livraison, de facturation, des commandes à passer, à réceptionner…

Mission accomplie. Et avec l’aide du gentil réceptionniste, je saute dans un bus direction la gare. Mon train a une demi-heure de retard, chouette, le temps de reprendre un café. Arrivée à Vienne. Ça y est, c’est le Sud, c’est sûr maintenant. Je suis les instructions de Michel Bazin, longe l’avenue aux platanes, tourne à droite… voilà le temple romain et, en face, la librairie. Épatant !

Nous déjeunons avec Renaud Junillon, son nouveau « second » , féru de littérature noire à qui l’on doit le beau dossier Roman noir paru en juin 2007. Et Michel de me raconter l’histoire de la librairie… Tout commence en 1976, quelques amis, enseignants pour la plupart, se lancent bénévolement dans l’aventure. Le but : créer un lieu de liberté, d’échanges, un outil de réflexion collective ; très axée sciences humaines, la librairie naît avec François Maspero, Reiser, Cabu, l’École des loisirs, les éditions des Femmes… C’est l’époque des débuts de l’écologie, de l’anti-nucléaire, de l’antipsychiatrie. Lucioles n’est pas une exception, les années 1970 voient se créer certaines des plus importantes librairies indépendantes d’aujourd’hui. La première réelle em-bauche a lieu un an après, mais Michel Bazin, professeur de lettres, ne sera salarié de la librairie qu’en 1993 ! Entre-temps, la librairie a évolué entre les déménagements successifs et l’ouverture de l’association à des actionnaires. Aujourd’hui, on est loin des 30 m2 d’origine et, depuis 1991, sise en face d’un temple romain (le temple d’Auguste et de Livie) incroyablement bien conservé,

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la librairie s’est encore agrandie en 2006 et possède maintenant une belle salle d’exposition et de rencontre, l’espace Jérôme Lindon. Face aux autres points de vente de livres, l’équipe de huit libraires fait la différence… du conseil, encore du conseil, entre autres dans le rayon jeunesse qui représente pas moins de 25 % du chiffre d’affaires et fait de Lucioles un membre actif de l’Association des librairies spécialisées jeunesse ALSJ30. En 1991, la librairie crée son prix litté-raire. C’est La Saga de Youza31 qui ouvre le bal des prix Lucioles qui font œuvre de découverte : Philippe Claudel, Nancy Huston, Cormac McCarthy, Russell Banks, Haruki Murakami…

Michel se souvient que lors du déménagement de la librairie, pas moins de quarante personnes étaient venues prêter main-forte et il insiste sur le lien très fort, et présent depuis le début, avec les clients-lecteurs de la librairie. C’est ainsi que le premier prix est ensuite rejoint en 1997 par le prix Lucioles des lecteurs décerné par un jury composé d’une douzaine de lecteurs passionnés. Vont suivre, avec le même engouement un prix Lucioles junior et un prix Lucioles lycéens. Le dernier-né, le Prix BD, est accompagné de l’exposition de planches originales.

Vienne bat depuis plusieurs semaines au rythme de son célèbre Festival de jazz et les murs de la salle d’exposition sont en ce moment habillés des très belles photos de Eddy Wiggins, photogra-phe américain qui a couvert les fêtes et autres « bœuf jazz » de la rive droite de Paris durant les années 1950 et 1960. Et ce soir, je devrais dire cette nuit, Michel a prévu une séance de dédicace avec Claude Bolling. Le chef d’orchestre doit signer son autobiographie après le concert de son Big Band, qui a lieu au théâtre antique en dernière partie de soirée. Mais il pleut des cordes, alors

peut-être que la séance de dédicace sera annulée, et que je pourrai rejoindre mon lit plus tôt… Je me surprends à rêver de pluies diluviennes, de raz-de-marée… que le théâtre soit noyé sous les eaux, si je peux rentrer dormir ! Mais Michel est bien décidé à attendre que le temps s’améliore et m’invite à dîner en attendant l’accalmie qui mettra fin à tous mes espoirs de repos.

Festival oblige, le restaurant est bondé, mais pas de problème, on s’installe en terrasse… L’eau piégée dans l’auvent menace de se déverser sur nos tables, mais Michel, aussi grand que résolu, tend les bras, soulève le tissu gonflé par le poids et zou ! tout coule par-dessus bord, dans la rue. Bref, ce n’est pas un peu de pluie qui va arrêter Michel Bazin. Le chef cuisinier, ivre de tant d’agi-tation, nous prend pour des vedettes… C’est cocktail, plats à la carte, et service personnalisé… la grande classe ! La fatigue perd du terrain, le concert peut commencer !

C’est la dernière soirée du festival et le spectacle est hallucinant. La pluie et le public cohabitent dans une semi-indifférence, les musiciens jouent presque comme si de rien n’était. Et moi aussi, à l’abri relatif sous un poncho aux couleurs du festival, je me laisse finalement prendre au piège de la voix de Stacey Kent… qu’il pleuve, si je peux encore et encore entendre ça !

Vers 1 h du matin, nous installons la table sommaire qui accueille des enregistrements CD et une vingtaine de livres de Claude Bolling. Je n’ai plus sommeil et nous attendons l’arrivée de l’artiste. Ce sera probablement un de mes meilleurs souvenirs : le sourire imperturbable de Michel, l’enthousiasme serein d’une poignée de mélomanes, sous la pluie encore et toujours…

30. www.citrouille.net — 31. La Saga de Youza, Youozas Baltouchis, Alinéa, 1990 (rééd. Pocket, 2001).

Concrètement Responsable Michel Bazin

Équipe neuf librairesSuperficie 220 m2 (+ une salle de rencontre et d’eposition de 50 m2)

Références 35 000

Une librairie, un livreYouozas Baltouchis, trad. D.Yoccoz-NeugnotLa Saga de Youza, Alinéa, 1990 (rééd. Pocket, 2001).

C’est le premier (et à ce jour le seul) livre traduit du Lituanien Baltouchis. Malgré une très bonne presse, ce livre n’a rencon-tré qu’un succès d’estime. À Lucioles, nous sommes transpor-tés par ce roman d’exception racontant l’histoire de ce paysan lituanien qui choisit de fuir le monde par chagrin d’amour. À travers la figure du taciturne Youza, c’est l’évocation d’une nature sauvage et belle d’un pays déchiré par l’histoire… et la librairie a créé pour lui donner davantage d’écho le premier prix Lucioles : près de vingt ans après, ce livre a touché et ému des milliers de lecteurs !

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Samedi 12 juillet, librairie des Cordeliers, Romans-sur-Isère. Le lendemain matin, je crois rater mon train qui a finalement deux heures de retard… Je rejoins les vacanciers joyeusement entassés jusque dans les casiers réservés aux bagages. À mes pieds, une petite fille se tortille, impossible de trouver le sommeil, trop de secousses, trop de bruit. Moi, je regarde le paysage, les rangs de vigne qui me rappellent chez moi.Je dois changer à Valence et prendre un autocar pour Romans-sur-Isère. J’arrive enfin, sous – encore ! – un léger crachin. Mais le joli défilé de parapluies devant la façade lumineuse de la librairie rend au ciel un peu de ses couleurs.

« Small is beautiful. » Denis Beylier aime sa petite librairie, c’est comme ça qu’il l’a ouverte en 1979 et qu’il la transmettra. Dans les années 1970, après un beau début de carrière dans le marketing industriel, il rêve d’une autre vie. Ce ne sera pas la vie en communauté et l’élevage de chèvres, mais la librairie ! Alors il se forme, chez un grossiste à Lyon, en tant que « metteur à part débiteur débutant ». Et tous les samedis, il écume la région pour trouver la ville qui accueillera sa librairie.

À Romans-sur-Isère, donc, pourtant déjà dotée de cinq librairies – toutes ne sont pas restées. Aujourd’hui, la librairie du Lycée, récemment acquise par Chapitre.com32, la librairie La ma-nufacture et la librairie des Cordeliers proposent une belle offre à la clientèle en phase de di-

32. www.chapitre.com. Chaîne de magasins et site de vente en ligne de livres neufs et d’occasion détenus par Direct Group France, filiale du groupe allemand Bertelsmann qui détient également France Loisirs, Le Grand Livre du mois les librairies Privat, Alsatia et Livre et Compagnie.

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versification (notamment en lien avec la future installation du centre de recherche en énergies renouvelables.) J’apprends aussi que les choses ont changé dans la région : dans les grosses villes comme Valence, Romans ou Montélimar, il y a moins de librairies qu’il y a trente ans. Mais le nouvel essaimage de la population dans de plus petites villes a été accompagné d’ouvertures de librairies. Autre nouveauté : le système de carte M’RA mis en place par la région Rhône-Alpes en vue de faciliter l’accès des jeunes à la culture33, notamment par un crédit accordé à l’achat de livres scolaires, a fait entrer une nouvelle clientèle à la librairie des Cordeliers.

Le point fort de la librairie est la littérature ; viennent ensuite les sciences humaines et les essais d’actualité. Et si Sébastien passe près d’une demi-heure avec une maman à la recherche de livres pour les enfants de sa famille, ce n’est pas par hasard : Denis défend une approche artisanale, humaine. Autre dada, plus secret celui-là, les livres d’artistes. Ils sont exposés dans la salle du premier étage, et attendent patiemment leur acquéreur…

Le salon Romans à Romans34, initié par la librairie, invite chaque année une cinquantaine d’écrivains autour d’expositions, de débats, de concours et d’ateliers d’écriture… Et tous les ans, on retrouve la librairie au Salon de la petite édition à Crest (petite ville au bord de la Drôme) dont la 17e édition a eu lieu du 18 avril au 5 mai 2008 et affichait au programme cinquante maisons d’édition, neuf rencontres avec auteurs et éditeurs, une journée professionnelle pour les bibliothécaires et deux ateliers de création plastique pour les écoles… La librairie participe

également au partenariat entre l’Agence Rhône-Alpes pour le livre et la documentation35 (Arald) et l’association Doc Net36, qui a pour but d’aider la diffusion de documentaires de création dans les librairies indépendantes. Et pour mettre en valeur ce nouveau fonds de savoirs et de connaissances à disposition du public, et avec la médiathèque et le cinéma d’art et essai, trois documentaristes sont invités à intervenir lors d’un prochain Cycle sur l’image.

Denis et Sébastien reçoivent aujourd’hui même par La Poste l’objet de tant de spéculations : l’e-reader ou livre électronique. Les libraires ont été invités par Epagine, filiale de Tite-Live37, à tester cette nouvelle façon de lire durant l’été ; des éditeurs ont ainsi mis à disposition certains de leurs premiers romans. Le bilan sera fait à la rentrée : fini le papier ? Denis est dubitatif, Sébastien curieux, sans plus. À suivre…

Ma visite à Romans est courte, je rejoins Grenoble ce soir. La pluie n’a pas cessé, dans l’autocar, je profite déjà du repos qui m’attend demain, dimanche. Puis ce sera Marseille, dans deux jours, après les célébrations du 14 juillet, cette année l’occasion de fêter les trente ans des éditions Actes Sud, en Arles.

33. Il existe un grand nombre d’initiatives semblables, notamment en Île-de-France depuis 2001. Le chéquier Tick’Art, dispositif destiné à faciliter l’accès des jeunes Franciliens à la culture, contient un chèque-livre. — 34. www.romansaromans.123.fr.

35. www.arald.org — 36. film-documentaire.fr — 37. Logiciel de gestion de stock et outils d’information pour les produits culturels. www.titelive.com

Concrètement

Équipe fin juillet 2009, Denis part à la retraite et Sébastien sous d’autres

cieux. La librairie est reprise par François et Olivier, un nouvel équipage

pour une même passion.Superficie 100 m2

Références 9 000

Une librairie, un livre Grégoire Polet, Leurs Vies éclatantes, Gallimard, 2007.