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San Francisco du 26 au 31 octobre 2014 Carnet de voyage

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Bienvenue !La réputation de la Silicon Valley n’est plus àfaire ! Régulièrement citée à titre d’exemple, larégion tire sa force d’un extraordinaire écosys-tème où universités, laboratoires de recherche,entreprises et investisseurs agrègent leurs forcespour, sans cesse, innover.Dans quelle mesure les établissements de l’en-seignement supérieur français peuvent-ils tirerprofit de ce modèle ? Nos environnements sont-ils adaptés au modèle californien ? Quelles plus-values la France est-elle en capacité de proposeraux acteurs californiens ? Ces questions nous ont guidés tout au long del’élaboration du programme de ce voyage d’étudeorganisé à l’automne 2014. Un programmeconçu dans l’objectif de vous plonger au cœurde l’écosystème californien et articulé autour dethématiques fortes : e-learning, entrepreneuriatétudiant, Executive Education, EdTech…Une vingtaine de responsables de l’enseignementsupérieur et d’organismes du secteur de la formation ont participé à ce séjour. Ce carnet devoyage en raconte les instants emblématiques etvous donnera peut-être envie de vivre l’expériencedes Learning Expedition EducPros. Prochain dé-part pour la Silicon Valley : 1er novembre 2015 !

Bonne lecture et à bientôt.

Emmanuel DavidenkoffDirecteur de la rédaction

ÉDITOÉDITO SOMMAIRESOMMAIRELearning Expedition octobre 2014 : la délégation

Éducation : au cœur del’innovation

E-learning : deux modèlesaux antipodes

Entrepreneuriat : donnerl’envie

Silicon Valley : le royaumedes makers

Entreprises : la course àl’innovation

EdTech : un marché à fortpotentiel

Prochaine Learning Expedition EducPros :novembre 2015

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Dimanche 26 octobre

10h30 : Vol Paris-San Francisco13h55 : Arrivée à l’aéroport de San Francisco16h00 : Arrivée au Radisson Hotel - Fisherman’s Wharf18h30 : Dîner au Franciscan Crab Restaurant

Lundi 27 octobre

09h00 : Udemy10h30 : Autodesk13h00 : Lunch & meetings / Stanford University16h30 : Google18h30 : Dîner et soirée libres

Mardi 28 octobre

09h00 : Coursera11h00 : Singularity University12h30 : Lunch and meeting / Oracle14h30 : Mountain View High School16h00 : Renault Silicon Valley Lab19h00 : French Alumni Event / French Tech Hub / Prime

Mercredi 29 octobre

09h00 : Salesforce11h00 : TechShop12h30 : Lunch & debrief / Café Bastille14h00 : Afternoon / Prime : Education and Technologies

Conference & EdTech pitchs and demos18h30 : Networking Event on EdTech and Open

Innovation / Prime

Jeudi 30 octobre

08h50 : UC Berkeley12h30 : Lunch / SkyDeck and Venture Lab14h30 : Golden Gate University16h00 : Debrief / Prime19h30 : Dîner à la résidence du Consulat

général de France

Vendredi 31 octobre

Matinée libre / Visites culturelles12h00 : Départ en bus du Radisson Hotel pour l’aéroport15h50 : Vol San Francisco-Paris

Samedi 1er novembre

10h35 : Arrivée à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle

Programme

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[email protected]

# Coordinationéditoriale :Hélène Lesourd # À l’exception de l’interview de Daphne Koller publiée dans l’Express,les textes de ce carnetont été publiés sur www.educpros.fr# Rédaction :Emmanuel Davidenkoff,Coralie Garandeau, SylvieLecherbonnier, HélèneLesourd et Olivier Monod. # Secrétariat de rédaction :Évelyne Kerfant# Direction artistique :Isabelle Glomaud # Conception graphique :Éliane Degoul # Crédits Photos :Bénédicte Lassalle p.2, p.4, p.5, p.7, p.8, p.9, p.11, p.13Sylvie Lecherbonnierp.10, p.12Hélène Lesourdp.6, p.10, p.12, p.15 Sylvain Vacaressep.10# Fabrication : Pascale Supernant # Impression-brochage :Roularta Printing(Belgique)

Learning Expedition octobre 2014 – La délégation

BERNARDCRETINENSMMDirecteur

VÉRONIQUE LE COURTOISÉcole centrale LilleDirectrice des études

Écoles d’ingénieurs

FRÉDÉRICFOTIADUÉcole centraleMarseilleDirecteur

SAID ZERHOUNIENSMMDirecteur des relationsentreprises

OLIVIER HORNEREPF Écoled’ingénieursDirecteur de la rechercheet de l’innovation

FRANCISGUILBERTLille 1Vice-présidentchargé desrelationsextérieures,entreprises etcommunication

TIMOTHÉE TOURYUniversitéTechnologiquede TroyesDirecteur de la formationet de la pédagogie

DANIÈLE HÉRINConférencedes présidentsd’universitésConseillère CPU et ancienne présidente de l’université Montpellier 2

SYLVAINVACARESSERennes 1Professeur associé,consultant e-learning

PATRICEMOUTONRennes 1Professeuragrégé

FRANCKMARTINAFPOLSDirecteur

FRÉDÉRICSAUVAGECFA Forma Sup Nord-Pas-de-CalaisDirecteur

HUGUESCAMPANAFPOLSDirecteuradministratif et financier

Universités

CAMILLECAPELLENEOPTECResponsablerecherche

JEAN-FRANÇOISWATCHISteelcaseDirecteurdéveloppementenseignementsupérieur

ALEXANDREDEREYTechnopole de l’AubeResponsablecommunicationet marketing

CÉLIAQUILLERETFrance InfoJournaliste

FRANÇOIS-XAVIERHUSSHERRGutenbergTechnologyCEO

EdTech & Innovation

Équipe organisatrice

Organismes de formation Média

ARMANDBAJARDKEDGEDoyen associéà la faculté

SOPHIEMAGNANOUESSECDirectrice du LearningCenter

MARTINECAZIERGroupe IGSDéléguée à lastratégie et audéveloppement

HÉLÈNE MICHELGrenoble École demanagementSenior professor,« Serious Games & Innovationmanagement »

JEAN-MICHELHALMGroupe ESC TroyesConsultant-ManagerEntrepreneurship

Business School

EMMANUELDAVIDENKOFFDirecteur de la rédaction

SYLVIELECHERBONNIERRédactrice en chefd’EducPros

HÉLÈNE LESOURDResponsable des relationsinstitutionnelles

EMMANUEL TRECOURTDirecteur du digital

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Éducation : au cœur del’innovationLa Silicon Valley accueille

deux prestigieusesuniversités de renommée

internationale sur son territoire :

UC Berkeley et Stanford. Visites incontournables lorsd’un séjour à San Francisco,les deux établissements auxprofils et environnements

différents incarnent l’esprit de la Silicon Valley :

relations fortes entreenseignement supérieur,entreprises, investisseurs

et innovation. Dans l’ombre deces géants, les établissementsde l’enseignement secondairetirent également leur épingle

du jeu de cet écosystèmedynamique et puissant.

Bibliothèque et salle de travail.La communauté des parents d’élèves est très impliquée. Exemple avec ce « tutorial center » où ils laissent leurs coordonnées pour apportergratuitement de l’aide aux élèves.

Échanges de la délégation avec

une élève et une ancienneélève de la MVHS.

Pour accéder à l’enseignementsupérieur, les élèves

californiens doivent justifier decertains prérequis (Carnegieunits & UC requirements).

Ils valorisent, en outre, leurparcours scolaire en réalisant

des projets, au sein ou àl’extérieur de leur

établissement. Ils choisirontensuite les matières dans

lesquelles ils seront évalués. Ce système favorise la compétition entre

les élèves et permet d’évaluerleur capacité à s’impliquer.

« Lesystèmeaméricainsemble très flexible,permettant auxenseignants de “jouer et tester”. Il est égalementdécentralisé et ciblé sur les besoins des élèves. »

Olivier HOrner,directeur de larecHercHe et del’innOvatiOn à l’ePF

MOUNTAIN VIEW HIGH SCHOOL

ACCUEIL DE LA DÉLÉGATION PAR DAVE GRISSOM,PRINCIPAL DE LA MOUNTAIN VIEW HIGH SCHOOL (MVHS). GRÂCE AUX DONS DES GRANDES ENTREPRISESLOCALES, SON ÉTABLISSEMENT DISPOSE DE MOYENS FINANCIERS SUPPLÉMENTAIRES POUR SES INVESTISSEMENTS.

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STANDFORDUNIVERSITY

Déjeunermeeting sur le

campus de Stanford avec Anaïs Saint-

Jude, StudentEngagement

Manager au StanfordTechnology Ventures

Program (STVP). Au menu :

bref historique de l’université

et présentation duSTVP, moteur

de l’entrepreneuriatchez les étudiants

ingénieurs (cf. p.9).

« Liredesarticlesest unechose, se déplacer enest une autre. Grâce àcette expédition, nousavons ressenti le vécudes enseignements. »

Stanford University entretient des liens étroits avec

l’économie numérique. Un héritage del’esprit de son fondateur Leland

Stanford, homme d’affaires et hommepolitique américain du XIXe siècle.Stanford est ainsi décrite comme la

« ferme d’élevage de la Silicon Valley ».

Village des associations étudiantes sur le campus.

FrançOis-Xavier HussHerr, ceO GutenberG tecHnOlOGy

STANFORD UNIVERSITY EST UNE UNIVERSITÉPRIVÉE, SITUÉE AU CŒUR DE LA SILICONVALLEY, AU SUD DE SAN FRANCISCO. LE CAMPUS DE PALO ALTO S’ÉTEND SUR 32 KM

2.

L’UNIVERSITÉ DE BERKELEY S’ÉTEND SUR 500 HECTARES D’ESPACES VERTS ET DE BÂTIMENTS AU CŒUR DE LA VILLE DE BERKELEY, À L’EST DE LA BAIE DE SAN FRANCISCO. UNIVERSITÉ PUBLIQUE, BERKELEY RIVALISE DANS LE CLASSEMENT DE SHANGHAI AVEC HARVARD ET STANFORD, DEUX UNIVERSITÉS PRIVÉES.

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E-learning :deux modèles aux antipodes

Coursera est l’une desplateformes de MOOC les plusréputées du monde. Avec près

de 900 cours gratuits, elle mise sur le prestige desenseignants qui les réalisent

et la notoriété desétablissements partenaires.Un modèle pris à contre-pied

par Udemy, une autreplateforme de cours en ligne à la visée opérationnelle et orientée marketing.

OU LE SUPERMARCHÉ DU E-LEARNING

Le slogan de Udemy « Never stop learning » sert également de coded’accès au wifi du vaste open space de la start-up au cœur de San

Francisco (États-Unis). L’entreprise de la Silicon Valley a grossi commeun champignon. Elle propose aujourd’hui plus de 20 000 cours en lignequi rassemblent 4 millions d’étudiants dans près de 200 pays.« Meilleure vente », « promotions », « historique d’achat »… Udemy a

pris tout le vocabulaire du e-commerce pour devenir un Amazon del’éducation. Un concept qui attire les investisseurs. La start-up de la Silicon Valley emploie 100 salariéset a réussi à lever dernièrement 48 millions de dollars. Un record dans le secteur des EdTech, mêmeaux États-Unis.

APPROCHE BUSINESS ET FORMATIONS TRÈS CONCRÈTESÀ cette approche business, se conjugue une vision très opérationnelle de la formation. Cours de déve-

loppement Web, de langues ou de yoga, mais aussi, et de manière plus étonnante, de conceptionspédagogiques dans une section dédiée à la « formation des enseignants »… La plateforme se veut com-plémentaire de la formation académique et se positionne sur laformation tout au long de la vie.« 72 % des étudiants pensent qu’ils sont prêts à travailler une

fois leur diplôme en poche, mais quand on interroge les recru-teurs, ce chiffre tombe à 42 % », explique Shannon Hughes,directrice du marketing de Udemy. Et d’asséner : « Plus globale-ment, 65 % des enfants auront des métiers qui n’existent pasencore. Il faut que chacun puisse s’adapter. »

DES ENSEIGNANTS MILLIONNAIRES ?Si « tout le monde a quelque chose à apprendre », tout le

monde a aussi un cours à donner. Aux antipodes de Coursera, quichoisit avec soin ses institutions partenaires, Udemy incite chacunà partager son savoir. Chaque nouvel utilisateur dispose ainsi à lafois d’un profil d’étudiant et d’un profil d’instructeur. « L’ensei-gnant » décide de tout, y compris le prix de son cours. La plupart coûtent moins de 100 dollars.La répartition des bénéfices est bien rodée. Si l’enseignant trouve des étudiants pour son cours, ou

plutôt « s’il génère une vente », il empoche 90 % de la recette. Si c’est Udemy qui apporte des étu-diants via la plateforme, la start-up partage 50-50 avec l’enseignant. « L’instructeur moyen génère 7 000dollars de vente », assure Udemy, mais les plus connus vont bien au-delà… De quoi faire miroiter àplus d’un enseignant d’arrondir ses fins de mois, voire, pour quelques happy few, pourquoi pas dedevenir millionnaires. S.L.

« 65 % des enfantsd’aujourd’huiferont des métiersqui n’existent pasencore. »

sHannOn HuGHes,seniOr directOr OFMarketinG – udeMy

Meeting chez Udemy avec Shannon Hughes,

“Neverstoplearning”

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vOus avez lancé cOursera en 2012. Qu’avez-vOus aPPris ?

Daphne Koller : Que des millionsde personnes souhaitent accéder ausavoir et que les institutions clas-siques ne peuvent pas satisfaire cettedemande. Elles s’inscrivent pour l’es-

sentiel dans deux catégories : la premièreconcerne des personnes qui ont obtenu des

diplômes il y a dix ou quinze ans dans des disciplines où lesconnaissances d’alors sont devenues obsolètes ; la seconde,courante dans les économies émergentes, rassemble des per-sonnes qui ne peuvent étudier à cause des insuffisances dessystèmes d’enseignement supérieur.

MAIS POURQUOI PAYER ENTRE 10 000 ET 50 000 DOLLARS PAR AN, PRIX DES ÉTUDES UNIVERSITAIRES AUX ÉTATS-UNIS, ALORS QU’ON PEUTVALIDER LES MÊMES CONNAISSANCES, VIA COURSERA, POUR QUELQUESCENTAINES DE DOLLARS ?

D.K. Afin d’obtenir un diplôme reconnusur le marché du travail. Pour l’instant, jene pense pas que les employeurs soientprêts à accorder la même valeur à unesérie de certificats Coursera qu’à undiplôme obtenu dans une institution clas-sique, a fortiori si elle est de classemondiale. En outre, les études supé-rieures sur un campus ne servent passeulement à engranger des connais-sances !

L’ACCÈS À COURSERA EST GRATUIT. VOUS NEVENDEZ QUE LES CERTIFICATS, FACULTATIFS, QUI PERMETTENT DEPROUVER QU’ON A SUIVI UN COURS (GÉNÉRALEMENT, POUR 49 DOLLARS).COMMENT GAGNEZ-VOUS VOTRE VIE ?

D.K. Nos revenus proviennent essentiellement de la vente deces certificats, précisément à des adultes qui souhaitent se met-tre à niveau, obtenir une promotion ou rebondir dans leur vie

professionnelle, principalement en business et technologies del’information. Comme nous sommes une start-up,nous avons choisi de nous concentrer sur cetobjectif et de chercher à l’atteindre, plutôt qued’échouer à remplir des objectifs trop nombreux.

EN RENDANT LE SAVOIR ACCESSIBLE GRATUITEMENT,VOUS REMPLISSEZ UNE MISSION D’INTÉRÊT PUBLIC.POURQUOI LE FAIRE DANS LE CADRE D’UNE ENTREPRISE COMMERCIALE ET NON, PAR EXEMPLE,D’UNE FONDATION ?

D.K. Il est très difficile de faire vivre à longterme un modèle fondé sur la générosité desdonateurs. Regardez ce qui est arrivé à MIT Courseware : ils ont été financés pendant dix anspar une fondation, puis cette fondation les a

lâchés pour soutenir une autre cause. Nous avons, par consé-quent, décidé très vite que, pour trouver un équilibre financier etêtre autonomes de manière durable, il était préférable de nousappuyer sur l’énergie et la motivation qui irriguent les entreprisescommerciales. Propos recueillis par E.D.

: PLATEFORME PIONNIÈRE DANS L’APPRENTISSAGE EN LIGNE

Fondée en 2012 par Daphne Koller et Andrew Ng, la plateforme

Coursera compte, aujourd’hui, plus de10 millions d’étudiants et offre près de 900cours réalisés par des enseignants de 116 des plus prestigieux établissements mondiaux.

« La formation tout au long de la vieva exploser. »

daPHne kOller, Présidente et cOFOndatrice de cOursera

Entrée du siègesocial de Coursera. En mars 2013,Andrew Ng et Daphne Koller avaient accueilli la délégationd’EducPros dans des bureaux exigus.Aujourd’hui, Coursera occupe de vastes locaux sur l’une des plusgrandes avenues de Mountain View, au cœur de la Silicon Valley. Une illustration duniveau de croissancede la start-up, cesdernières années.

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Entrepreneuriat :donner l’envie

Diffuser l’espritd’entreprendre est une

mission à part entière pourles universités de Stanford et Berkeley. Elles ne se

contentent pas de récolter les fruits de l’écosystème

de la Silicon Valley. En renouvelant et

en adaptant leurs pédagogies,elles y participent pleinement

en faisant émerger une nouvelle génération

d’entrepreneurs. Avec toujours

un temps d’avance.

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QUAND BERKELEY SOUTIENT LES « BIG IDEAS » DE SES ÉTUDIANTS

Justice sociale, énergies renouvelables, réduction de la pauvretémondiale ou encore open data : telles sont quelques-unes des thé-matiques sur lesquelles les étudiants de UC Berkeley sont invitésà réfléchir dans le cadre du concours Big Ideas@Berkeley. Unemanière pour l’université californienne d’encourager l’innovation.Le concours se déroule tout au long de l’année universitaire et apour objectif d’entraîner, de financer et de soutenir des équipesd’étudiants interdisciplinaires, qui peuvent participer quel que soitleur niveau d’études, sur la base du volontariat. Ceux-ci sontencadrés par les enseignants du « Blum Center for DevelopingEconomies » qui fait partie de Berkeley.Les projets attendus doivent proposer des solutions créatives

à des enjeux sociaux, environnementaux ou économiques.Depuis la création du concours en 2006, plus de 50 initiatives ontété soutenues. S.L.

« Entrepreneurshipand innovation are consideredessential for advancingeconomic and

social prosperity. »

Maria carkOvic,eXecutive directOr OF tHe institute FOrbusiness innOvatiOn

« “Try & Fall”,véritablephilosophiedans la Silicon Valley.L’échec n’est paspénalisant : il montrela ténacité et l’ambitiondes entrepreneurs. Une culture qui sembleencore trop éloignée de celle de la France. »

sOPHie MaGnanOu,directrice dulearninG center de l’essec

Philip Denny,Manager de BigIdeas@Berkeley.

David Charron, LecturerEntrepreneurshipand Innovation, au Lester Center for Entrepreneurshipde Berkeley. L’ambition desprogrammes liés à l’entrepreneuriatest d’enseigner auxétudiants commenttransformer leursidées en business en plaçant le clientau centre despréoccupations.

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STANFORD : DES FORMATIONS À L’ENTREPRENEURIAT À L’AMÉRICAINE

« ici, c’est dans l’air. c’est comme un virus. » Mike Lyons, professeur associéà l’école d’ingénieurs de Stanford, file la métaphore pour décrire l’esprit

d’entreprendre qui règne sur les campus de la Silicon Valley. Google, Yahooou LinkedIn sont nés ici. L’école d’ingénieurs de Stanford compte en son seinle STVP, Stanford Technology Ventures Program, dont l’objectif est d’« accélé-rer l’enseignement de l’entrepreneuriat à Stanford et à travers le monde ». STVPse défend pourtant d’avoir des objectifs chiffrés en matière de création d’entre-prises. « Nous ne les aidons pas à monter leur société mais à exprimer leurpotentiel. » Une manière malgré tout de « créer une nouvelle génération d’entre-preneurs pour soutenir l’économie américaine », selon Mike Lyons.

DE L’INCUBATEUR À L’ACCÉLÉRATEURLes incubateurs aussi sont en profonde mutation : ils se rebaptisent peu à peu accélérateurs. Un

changement de nom qui dépasse le simple coup marketing. StartX est ainsi « l’accélérateur » des pro-jets des étudiants et alumni de Stanford. Depuis sa création en 2010, il a aidé 2 000 d’entre eux àcréer 500 compagnies. Mentorat, rencontres informelles entre entrepreneurs ou avec des investis-seurs, StartX joue à fond la carte de la communauté et de l’Open Innovation. Le tout pour activerle processus d’incubation. L’un des responsables de l’accélérateur, Andrew Scheuermann, l’affirmesans détour : « Les start-up des technologies de la communication restent trois mois à StartX puisn’ont plus besoin de nous. » Dans la Silicon Valley plus qu’ailleurs, le temps c’est de l’argent ! S.L.

Meeting à la School

of Engineering,Stanford University.

Mike Lyons livre sa visionde l’entrepreneuriat

étudiant aux membres dela délégation.

« Nous voulonssimplementaider lesétudiants à leverleurs barrières mentales, à acquérir les compétences, les attitudes et le savoir qui leur permettront de transformer les problèmes en opportunités. »

rebecca edwards, GlObal PrOGraMs ManaGer at stanFOrd tecHnOlOGyventures PrOGraM (stvP)

« Du patron de start-upau responsable de la machine à café, tout le monde sait “pitcher” son entreprise ! »

aleXandre derey,resPOnsable cOMMunicatiOnet MarketinG de latecHnOPOle de l’aube

Andrew Scheuermann,responsable de StartX,accélérateur destiné auxprojets portés par lesétudiants et alumni del’université de Stanford.

Mike Lyons, professeurassocié à l’écoled’ingénieurs deStanford,

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TECHSHOP

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Silicon Valley :le royaume des makersAcadémiques ou non,

nombreux sont les lieux dans la Silicon Valley dédiés à la recherche et l’innovation.Le mot d’ordre : Do It Yourself !

À l’image de la d-School,Institute of design, un espace

entièrement consacré à l’innovation sur le campus

de Stanford University. Le CITRIS de UC Berkeley met également à disposition

de ses étudiants, ateliers, outils et machines.En dehors des établissements

universitaires, les TechShop permettent

aussi à tout public d’accéder à des espaces de travail où matériels et logiciels sont en libre-service.

ÉQUIPÉS POUR LE PROTOTYPAGE (MACHINES-OUTILS, IMPRIMANTES 3D, OUTILS DE DÉCOUPE…),LES TECHSHOP SONT ACCESSIBLES LIBREMENTPOUR SES ADHÉRENTS. À L’IMAGE DES FABLABCRÉÉS EN FRANCE ET CONÇUS POUR VALORISERL’APPRENTISSAGE PAR L’ACTION.

Daniel Woods,Chief OperatingOfficer & Vice President of BusinessDevelopment de la marqueTechShop née du mouvement« makers » ou « DIY » (Do It Yourself) dans les années 90.

« Le TechShop a réussi à faire des centresde formation des apprentis del’industrie (CFAI) une innovation mondiale ! »

tiMOtHée tOury, directeur de la FOrMatiOnet de la PédaGOGie de l’utt

Le TechShop voit sortir une multitude

de produits innovants qui,pour certains, donnerontnaissance à des start-up.

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INCUBATEUR À IDÉES, LE CITRIS INVENTIONLAB EST OUVERT AUX ENSEIGNANTS ETÉTUDIANTS DE BERKELEY. LE CONCEPT : DES RESSOURCES NÉCESSAIRES AU PROTOTYPAGE ET UNE MÉTHODOLOGIEITÉRATIVE EN QUATRE ÉTAPES : LEARN – BUILD – LAUNCH – CONNECT.

LES ÉTUDIANTS DE TOUTES LES FILIÈRESPEUVENT VENIR À LA D-SCHOOL. ILSTRAVAILLENT EN ÉQUIPE PLURIDISCIPLINAIRESUR DES PROJETS INNOVANTS. LE MATÉRIEL EST À LEUR DISPOSITION :POST-IT, TABLEAUX BLANCS, OUTILS UTILES AU PROTOTYPAGE, ETC.

Alic Chen, Research andDevelopment Manager du

CITRIS.

CITRIS INVENTION LABUC BERKELEY

d-SCHOOL

Salle de travail. Le bâtiment, situé sur le campus de

Stanford, est entièrement dédié à l’innovation.

« Ces lieuxd’expérimentation sont des espacesd’échanges de bonnespratiques, mais aussi,

des lieux où sont mis en valeur esprit de

communauté et collaboration. »

sOPHie MaGnanOu, directrice du learninG center de l’essec

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Entreprises :la course àl’innovation

La Silicon Valley est un écosystème d’innovationoù universités, laboratoires de recherche et entreprises

collaborent, à l’imaged’Autodesk ou de Renault-

Nissan. L’innovation s’appuie principalement

sur les nouvellestechnologies. Des nouvellestechnologies parfois portées

aux nues au point desupplanter l’humain ? Une croyance défendue

sans complexe parla Singularity University, un centre de recherche et de formations pour les cadres du monde entier, installé sur

les terrains de la NASA.

RENAULT SILICON VALLEY LAB

NISSAN RESEARCH CENTER S’EST INSTALLÉ EN 2011, À SUNNYVALE, DANS LA SILICONVALLEY. CE LAB SE POSITIONNE À L’INTERFACE DES START-UP ET DE LA RECHERCHE ACADÉMIQUE. OBJECTIF : CONSTRUIRE LAVOITURE DE DEMAIN.

« il fallait être ici, en californie, pour capter à la source les nou-velles idées, notamment sur des sujets comme la voiture

connectée ou le véhicule autonome. Nous ne sommes pasdans la Silicon Valley pour rester dans nos bureaux. Ici, iln’y a qu’à se baisser pour trouver de l’innovation, il estdonc important, pour être crédible et réussir, de bien iden-tifier un périmètre d’innovation, adapté à l’environnementtechnologique californien et aux moyens que l’entreprise yconsacre. L’idée est d’aller chercher l’innovation là où elle setrouve en travaillant à la fois avec le réseau des start-up, mêmecelles qui ne sont pas directement liées à l’industrie automobile,et les grandes universités que sont Stanford, Berkeley et l’an-tenne de Carnegie Mellon University. Nous partageons aussi desproblématiques et organisons des meet-up, où nous invitons desstart-up à “pitcher” leurs projets. Ces rencontres informelles sont un point clé de l’in-novation dans la Silicon Valley. Il faut y passer du temps pour se faire un réseau. Ici,on peut planter dix graines en même temps et, si une seule pousse, c’est bien. Ladémarche “try and fail” permet d’aller vite ». Propos recueillis par S.L.

SergePassolunghi, directeur de RenaultInnovation.

Shad Laws,Innovation ProjectManager chez RenaultInnovation, en pleine discussion avec les membres de la délégation. Parmi les sujets de discussion : le véhicule autonome,l’impression 3D depièces automobiles…

« Le dynamisme est la clé de voûte du système de la Silicon Valley : la méthode est libre,

la remise en cause est réelle et permanente. C’est le résultat qui compte. »

tiMOtHée tOury,directeur de la FOrMatiOn et de la PédaGOGie de l’utt

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[email protected]

FONDÉE PAR LES MILLIONNAIRES DE LA SILICON VALLEY, LA SINGULARITY UNIVERSITYINITIE LES CADRES DU MONDE ENTIER AUX TECHNOLOGIES DE DEMAIN PAR LE BIAIS DE FORMATIONS TRÈS COÛTEUSES. PARFOISCONTROVERSÉE, ELLE VOUE UNE FOI TOTALE EN LA TECHNOLOGIE. ET POUR ATTEINDRE SES AMBITIONS, LA SINGULARITY UNIVERSITYS’APPUIE SUR DES GROUPES COMME GOOGLE.

Le showroom chez Autodesk abrite prototypes,maquettes, démos de logiciels, films en 3D,pièces industrielles… Emmanuel Davidenkoff,directeur de la rédactionde l’Etudiant, est ici auxcommandes d’un bolideroulant sur la futureautoroute de la Bay Area de San Francisco.

« Entreconcurrents, on présente,discute,échange sestravaux et ses résultats.L’esprit de compétitionfait partie du jeu etamène les entreprisesà s’allier ou àfusionner pour percer les marchés. »

caMille caPelle,resPOnsable recHercHecHez neOPtec

AUTODESK EST L’UN DES PLUS ANCIENS ÉDITEURSDE LOGICIELS DE DESIGN ET DE CONTENUNUMÉRIQUE DANS LES SECTEURS DE L’ÉNERGIE,DE L’INGÉNIERIE MANUFACTURIÈRE, DU BÂTIMENT, MAIS AUSSI DU JEU VIDÉO ET DU CINÉMA.

AUTODESK

« “Change or die !” La durée de vie des 500 entreprises lesplus riches est passéede 61 ans en 1958

à 18 ans aujourd’hui. »

carin watsOn, ManaGinG directOr OFcOrPOrate innOvatiOn à la sinGularity university

« Leurenseignementfait évoluer les modèles : penser autrement (“out of the box”),alimenter l’énergie des chercheurs,encourager le goût du risque des investisseurs,fertiliser l’imaginationdes entrepreneurs… »

eMManuel davidenkOFF,directeur de larédactiOn de l’etudiant.

LE PROGRÈS À TOUT PRIX

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EdTech : un marché à fort potentielJamais le secteur éducatif

n’a connu pareil engouementdu secteur privé

et des investisseurs. La société de la connaissance

est désormais rentable et intéresse de très près

les entreprises du numérique.Pour preuve, l’intérêt que portent des géants comme Google, Oracle,

ou bien encore Salesforce, aux communautés d’élèves,d’étudiants et d’enseignants.

Et les start-up s’en donnent également

à cœur joie dans le secteur !

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« Il faut s’adapter àdes apprenants qui ne sont plus “traditionnels”. Ils sont connectés, mobiles et deviennent moteurs/acteurs de la communication sociale. »

sOPHie MaGnanOu,directrice dulearninG center de l’essec

ORACLE A SON SIÈGE SOCIAL À REDWOOD CITY.FOURNISSEUR LEADER DE LOGICIELS SOFT ET HARDWARE, LA FIRME S’INTÉRESSE AUSSI À L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, SECTEUR QUI REPRÉSENTE UNE IMPORTANTEOPPORTUNITÉ DE DÉVELOPPEMENT.

GOOGLE

GOOGLE EST INSCRIT SUR LE MARCHÉ DEL’ÉDUCATION AVEC DES APPLICATIONS FACILITANTLES ÉCHANGES (DOCUMENTS PARTAGÉS, AGENDA,MESSAGERIE…) ENTRE ÉLÈVES ET ENSEIGNANTSET DES OUTILS E-LEARNING (OUTIL CLASSROOMSORTI EN AOÛT 2014).

SALESFORCE

SUCCESS STORIES DE LA SILICON VALLEY. AVEC UN TAUX DE CROISSANCE ANNUEL DE38 %, SALESFORCE NE CESSE DE RECRUTER.ELLE SE SITUE AUJOURD’HUI DANS LEQUARTIER D’AFFAIRES LE PLUS PRESTIGIEUXDE SAN FRANCISCO : MISSION STREET.

START-UP

des centaines de start-up fontde l’éducation le centre deleurs recherches ou de leursinnovations. Parmi elles, plu-sieurs équipes de Françaisont saisi ces opportunités.À l’image de talentoday, unejeune pousse installée enCalifornie qui donne desoutils aux étudiants pour se repérer dans leur choixd’études et de carrières.

ORACLE

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SAN FRANCISCO-SILICON VALLEY 2015 / LEARNING EXPEDITION

PRÉSENTATIONCet événement, organisé avec PRIME*, a pour objectif de mettre en relation universités etgrandes écoles françaises avec des établissements emblématiques de la Silicon Valley.L’écosystème californien tire sa force novatrice des universités et des grands centres derecherche qui l’entourent. Cette Learning Expedition est un moyen de comprendre l’enjeu desrelations écoles / universités / alumni / entreprises en matière de formation, recherche,d’innovation, d’entrepreneuriat étudiant. C’est aussi la possibilité d’observer les opportunitésqu’offrent les nouvelles technologies pour l’enseignement. Enfin, c’est sans aucun doutel’occasion de tisser de nouveaux liens et de développer des partenariats entre universitairesaméricains et français.* Filiale de Paris Région Entreprises.

DATES Du dimanche 1er au vendredi 6 novembre 2015.Voyage inclus, soit 5 jours pleins de visites sur place. Retour à Paris, le samedi 7 novembre, au matin.

PUBLICS CONCERNÉS Décideurs du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche. Responsables desrelations internationales, de l’innovation, de la valorisation de la recherche, de l’entrepreneuriatétudiant des établissements. Responsables de la formation professionnelle.

PRESTATION La prestation comprend les vols directs Air France (classe éco) aller/retour Paris/SanFrancisco avec le groupe, les transferts depuis et vers l’aéroport, les 5 nuits d’hôtel, tous lespetits-déjeuners, déjeuners et dîners pris avec le groupe, le transport pour les visites etévénements inscrits dans le programme. nous consulter pour connaître le tarif.

Un voyage d’étudeau cœur de la technopole californienne à la découverte des universités, des centres de recherche, des start-up et des entreprises.

CONTACTS

En partenariat avec et avec le soutien de

Du 1er

au 6 novembre 2015

Responsable des relations institutionnelles :Hélène Lesourd [email protected]él. : 01 75 55 41 19Hélène Allaire [email protected]él. : 01 75 55 43 07

Coordinatrices logistiques : Angela Lissillour – 01 75 55 18 59 Marine Lugassy – 01 75 55 18 [email protected]

Page 16: Carnet de voyage - fnege.org

Hélène [email protected]él. : 01 75 55 43 07

Hélène [email protected]él. : 01 75 55 41 19

LEARNING EXPEDITION SAN FRANCISCO-SILICON VALLEYDU 1ER AU 6 NOVEMBRE 2015