Chambres d'Agriculture de Bretagne - interprofessionnelle · 2017. 6. 19. · raisonnée en...

Charteinterprofessionnelle de bonne maîtrise sanitaire et de bon usage des traitements médicamenteux en production de veaux de boucherie.

Cette action repose dans un premier temps sur l’élaboration d’une Charte Interprofessionnelle de bonne maîtrise sanitaire et de bon usage des traitements médicamenteux en production de veaux de boucherie, dont les grands principes sont les suivants :

• Tout mettre en œuvre pour diminuer l’usage des antibiotiques dans la filière, tout en continuant à garantir une bonne maîtrise sanitaire dans les élevages et le bien-être des animaux ;

• Réaliser un suivi des objectifs de progrès, par la mise en place d’indicateurs simples, représentatifs et comparables ;

• Mettre en place un observatoire pérenne des bons usages des médicaments ;

• Accroître la formation des éleveurs et des techniciens ;

• Mettre en œuvre des démarches de progrès technique dans les élevages ;

• Soutenir les projets de recherche et études techniques visant à non seulement réduire le recours aux antibiotiques, mais également à mieux cerner les causes de l’antibiorésistance.

Les familles professionnelles et les représentants des organisations vétérinaires signataires de cette Charte s’engagent ainsi à en respecter ces principes et à être solidaires dans cette démarche de progrès forte et volontariste.

Il est important de rappeler en préambule que le plan Ecoantibio 2017, lancé par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, a pour objectif de réduire de 25 % en 5 ans l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire, et notamment ceux d’importance critique.

Face à ce plan, enjeu majeur pour toutes les productions animales, la filière veaux a souhaité dans un premier temps dresser un état des lieux, afin de pouvoir identifier clairement les leviers d’action efficaces pour atteindre cet objectif, voire le dépasser.

C’est ainsi qu’une enquête récente, réalisée en collaboration avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), permettra de quantifier les pratiques dans les ateliers d’engraissement de veaux de boucherie en matière de traitements antibiotiques.

La section Veaux d’INTERBEV a parallèlement décidé d’une campagne de sensibilisation forte, impliquant l’ensemble des acteurs : éleveurs, intégrateurs, vétérinaires, techniciens.

Diminuer significativement l’usage des antibiotiques dans l’élevage du veau : tel est l’objectif ambitieux de la filière, qui a construit à cet effet un plan d’action à court et moyen termes.

VERSIoN du 16 SEpTEMBRE 2015

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Cette charte interprofessionnelle repose en outre sur 4 outils :

• un « observatoire pérenne des usages » en matière de traitements antibiotiques. un tableau de bord comprenant en particulier des indicateurs de suivi sera publié annuellement à partir de 2016.

• Les « recommandations des bonnes pratiques d’utilisation des antibiotiques en filière bovine » rédigées par la SNGTV à l’attention des vétérinaires.

• Le « guide des bonnes pratiques d’hygiène en élevage 1 » à l’attention des éleveurs.

• des formations proposées aux éleveurs et aux techniciens intervenant en élevages de veaux de boucherie.

dans un deuxième temps, et dans l’optique de développer des solutions alternatives aux traitements antibiotiques, la filière investit dans des travaux de recherche au niveau de la station expérimentale du Rheu.

Enfin, un travail important de réflexion sur les bâtiments d’élevage innovants a été entrepris par les instituts techniques, en collaboration avec tous les acteurs de la filière au travers du projet BATIVEAU :l’amélioration des bâtiments existants est également l’un des leviers fondamentaux de ce programme de réduction des traitements.

Œuvrer pour l’intérêt général et protéger l’arsenal thérapeutique disponible pour la santé humaine sont les objectifs majeurs du plan interprofessionnel de médication raisonnée en élevage de veaux ; la filière, par sa réactivité et l’implication totale de ses acteurs, s’y engage !

Diminuer significativement l’usage des antibiotiques dans l’élevage du veau.

1 « Guide des bonnes pratiques d’hygiène en élevage gros bovins, veaux de boucherie, ovins et caprins » CNE, février 2012.


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Merci de me faire partager, dès son élaboration « la charte de bonne maîtrise sanitaire et de bon usage des traitements médicamenteux en production de veaux de boucherie ».

L’engagement de toutes les familles professionnelles impliquées est à souligner. L’action doit être menée en équipe.

Il n’y a pas lieu de revenir sur l’importance des antibiotiques et sur leur rôle dans l’expansion de la résistance des bactéries aux traitements usuels. Il me semble que la prise de conscience est désormais acquise. Nous avons donc dépassé le temps des blâmes et des accusations. personne n’est ni plus ni moins responsable ; le bon usage des antibiotiques est l’affaire de tous, pour les humains et pour les animaux.Les outils de base que vous proposez pour agir expriment bien la diversité des programmes et recommandations, et par là, l’ampleur de l’entreprise.

Jacques Acar, Professeur Emérite de Microbiologie

Expert auprès de l’OIE 1 et de l’OMS 2

La surveillance et l’observatoire de l’usage des antibiotiques, auxquels s’ajoutent la surveillance et le monitorage des bactéries sensibles et résistantes, est considéré comme une étape fondamentale et précoce. Elle permet en effet d’évaluer la situation, d’en suivre l’évolution, de la gérer éventuellement, et de juger les résultats des décisions prises. Les bonnes pratiques thérapeutiques mettent en lumière le rôle majeur des vétérinaires, seuls à même de décider quand la prescription thérapeutique est indiquée.Tout cela est lié de très près à la tenue et à l’hygiène de l’élevage comme vous le dites.Je crois au succès de cette entreprise, et voudrais insister sur le fait que peu de pays sont déjà entrés dans l’action. La France est parmi eux ; nous faisons figure d’exemple et avons en charge d’entraîner les autres.


1 organisation Mondiale de la Santé Animale2 organisation Mondiale de la Santé


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L’enjeu de la maîtrise des usages des antibiotiques en production de veaux de boucherie est majeur pour la filière.

Il nécessite l’implication totale de l’ensemble des partenaires de la production :

• vétérinaires prescripteurs,• éleveurs de veaux,• entreprises d’intégration et organisations de producteurs,• techniciens intervenant dans les élevages.

Cette implication se matérialise par l’engagement des familles professionnelles, mais également par les engagements individuels volontaires centralisés au niveau national.


Le président,Gilles GAuthIEr

Le président de la Commission Veaux de Boucherie,

JEAn-PAuL MErIAuLe président,

Gérard PoyErLe président,

Alexandre MErLE

pour la Fédération Nationale de l’Industrie et des Commerces

en Gros de Viande (FNICGV)

pour Coop de France pôle Animal

pour la Fédération Française des Commerçants en Bestiaux

(FFCB)

pour Interbev section Veaux

Le président,Christophe BrArd

Le président,Michel MAnoury

Le président, Alexandre MErLE

Le président,Marc ButruILLE

pour la Société Nationale des Groupements Techniques

Vétérinaires (SNGTV)

pour la section Viande de la Coordination Rurale

pour la section Veaux de la Fédération Nationale

Bovine (FNB)

pour le Syndicat de la Vitellerie Française

(SdVF)

à RENNES, LE 16 SEpTEMBRE 2015

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Les vétérinaires intervenant en élevages de veaux représentés au sein de la SNGTV s’engagent à :

• Respecter les recommandations de bonnes pratiques d’utilisation des antibiotiques en filière bovine préconisées par la SNGTV, en accord avec les recommandations de l’Anses, suivant ainsi les bonnes pratiques d’usage préconisées par « l’arrêté du 22 juillet 2015 relatif aux bonnes pratiques d’emploi des médicaments contenant une ou plusieurs substances antibiotiques en médecine vétérinaire » ;

• Limiter les prescriptions d’antibiotiques :

- en optimisant et en limitant au maximum l’usage des antibiotiques critiques tels que définis par la législation : l’usage de ces antibiotiques n’est pas souhaitable, hormis les cas d’urgence. Ils ne devraient être prescrits que suite à un examen clinique et en se fondant sur des résultats d’analyse pertinents, en analysant le rapport bénéfice/risque en matière de bien-être animal et d’antibiorésistance ;

- en ne recourant pas à l’antibiothérapie en prophylaxie ;

- en limitant les traitements collectifs antibiotiques aux animaux malades, ou à des groupes d’animaux comportant à la fois des animaux exprimant la maladie bactérienne et des animaux porteurs d’agents pathogènes ;

- en veillant à la bonne adaptation des prescriptions aux pathologies rencontrées et au poids des animaux ;

- en adaptant les prescriptions et les délivrances à la taille des élevages ;

• Informer les éleveurs et les intervenants en élevage sur les bonnes pratiques d’utilisation des antibiotiques, notamment la bonne observance des traitements ;

• Définir en partenariat avec les éleveurs et les intervenants en élevages des plans personnalisés de diminution de l’usage des antibiotiques en tenant compte des contraintes techniques des ateliers de production.

Accord d’engagement volontaire des vétérinaires à la Charte interprofessionnelle de bonne maîtrise sanitaire et de bon usage des traitements médicamenteux en production de veaux de boucherie.


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Les éleveurs de veaux représentés au sein des organisations signataires s’engagent à :

• Mettre en œuvre dans leur élevage le plan personnalisé de diminution de l’usage des antibiotiques défini par leur vétérinaire ; leur technicien interviendra également dans l’application de ce plan pour définir les points techniques à surveiller ou à améliorer afin de le mener à bien ;

• Respecter les points suivants des bonnes pratiques d’hygiène en élevage de veaux1 :

- veiller à la bonne gestion de la pharmacie d’élevage et à la tenue du registre sanitaire ;

- observer régulièrement les veaux et isoler les veaux malades avant qu’ils ne contaminent les autres veaux ;

- appliquer le protocole de soin approprié et, si nécessaire, faire intervenir le vétérinaire traitant en cas de dépassement des critères d’alerte prévus dans le protocole ;

- à l’issue du traitement nettoyer et désinfecter (suivant avis du vétérinaire) le lieu d’isolement ;

- pour tout médicament nécessitant une prescription, respecter strictement les indications de l’ordonnance (mentions figurant sur l’ordonnance : posologie, temps d’attente, modalités d’administration) ;

- repérer par un moyen approprié les animaux en cours de traitement afin de ne pas les envoyer à l’abattoir pendant toute la durée du délai d’attente ;

- si plusieurs personnes participent à la gestion du troupeau, organiser la transmission des consignes ;

• Suivre les formations techniques spécifiques proposées.

1 « Guide des bonnes pratiques d’hygiène en élevage gros bovins, veaux de boucherie, ovins et caprins » CNE, février 2012.

Accord d’engagement volontaire des éleveurs à la Charte interprofessionnelle de bonne maîtrise sanitaire et de bon usage des traitements médicamenteux en production de veaux de boucherie.


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Les entreprises d’intégration, les organisations de producteurs de veaux représentés au sein des organisations signataires, et leurs techniciens s’engagent à :

• Mettre en place avec le ou les vétérinaire(s) des étables et les équipes de techniciens un programme global de suivi des élevages afin d’assurer aux animaux à la fois le bien-être et un bon état sanitaire dans une volonté de médication raisonnée :

- Se fixer des objectifs de progrès sanitaire ;

- S’assurer de la mise en place pour chaque élevage de plans de maîtrise de la santé des animaux : mesures préventives et optimisation des traitements qui seront décrites dans le protocole de soins accompagnant le Bilan Sanitaire d’Elevage ;

- Transmettre, sur demande, aux vétérinaires traitants, les informations relatives à l’état sanitaire des élevages qu’ils suivent, afin d’évaluer l’efficacité des mesures mise en place.

• Conseiller les éleveurs dans la construction et l’aménagement des bâtiments, visant à assurer le confort et le bien-être des animaux.

• Réaliser un suivi annuel des conditions d’élevage comportant les points d’attention suivants : condition d’hébergement et d’ambiance, préparation de l’aliment, hygiène et propreté, qualité de l’eau, soins et traitements aux animaux.

• Ne mettre en place des veaux que dans des étables propres, sèches et désinfectées.

• Contrôler la qualité sanitaire des veaux nourrissons achetés :

- refuser tout veau n’ayant pas l’âge réglementaire et/ou tout signe visible de maladie (omphalite, arthrite, diarrhée…) ;

- réduire, dans la mesure du possible, le temps passé en centre de tri ;

- demander aux transporteurs le respect des obligations règlementaires et des bonnes pratiques en matière de transport des veaux.

• Sensibiliser ses techniciens et ses éleveurs aux bonnes pratiques d’usage du médicament vétérinaire.

Accord d’engagement volontaire des entreprises d’intégration et des organisations de producteurs de veaux à la Charte interprofessionnelle de bonne maîtrise sanitaire et de bon usage des traitements médicamenteux en production de veaux de boucherie.


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Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires (SNTGV)

5 rue Moufle – 75011 pARIS

Coordination Rurale

1 Impasse Marc Chagall Bp 50890 - 32 022 AuCH cedex 9

Section Veaux de boucherie de la Fédération Nationale Bovine (FNB)

Maison Nationale des Eleveurs149 rue de Bercy – 75 595 pARIS cedex 12

Syndicat de la Vitellerie Française (SDVF)

41 bis boulevard de la Tour-Maubourg – 75 007 pARIS

Fédération Nationale de l’Industrie des Commerces en Gros de Viande (FNICGV)

17 place des Vins de France - 75012 paris

Coop de France Pôle animal

43 rue Sedaine - CS 9115 - 75538 pARIS CEdEX 11

Fédération Française des Commerçants en Bestiaux (FFCB)

17 place des Vins de France - 75012 paris

INTERBEV Section Veaux

207 rue de Bercy – 75 587 pARIS cedex 12

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