CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit...

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CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses 1 Centre de référence mycoses Centre hospitalier universitaire de Liège Rapport d’activité 2014 Marie-Pierre Hayette Rosalie Sacheli Novembre 2015

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Page 1: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

1

Centre de reacutefeacuterence mycoses

Centre hospitalier universitaire de Liegravege

Rapport drsquoactiviteacute 2014

Marie-Pierre Hayette

Rosalie Sacheli

Novembre 2015

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

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Sommaire

1 Introduction

2 Missions speacutecifiques du CNR mycoses

3 Reacutesumeacute des activiteacutes de 2013

o Activiteacutes du CNRLiegravege

o Deacutemarche qualiteacute

Accreacuteditation Belac ISO15189

Controcircles de qualiteacute externe supranationaux

o Collection

4 Bilan de 2014 pour les champignons isoleacutes par le CNR

o Bilan Global

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement de phanegraveres

Cheveux

Peau

Ongles

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

7 Travaux de recherche et collaborations

8 Conclusions

9 Reacutefeacuterences

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1 Introduction

Le CNR mycoses a pour mission lrsquoexpertise et la surveillance eacutepideacutemiologique et

microbiologique des mycoses superficielles et profondes Lrsquoimportance

grandissante tenue par les mycoses au niveau meacutedical est sans nul doute lieacutee agrave

lrsquoincidence croissante des infections fatales causeacutees par celles-ci chez des patients

immunodeacuteprimeacutes durant les deux derniegraveres deacutecennies (1) Cette augmentation

est attribueacutee agrave un accroissement du nombre de patients soumis agrave un traitement

immunodeacutepresseur (patients canceacutereux greffeacutes de moelle ou drsquoorgane) agrave

lrsquointensification de ce type de traitement mais aussi agrave lrsquoaccroissement du nombre

de patients infecteacutes par le VIH

Un diagnostic rapide et preacutecis est neacutecessaire chez ces patients vulneacuterables Dans

ces cas il est important de connaitre les aspects culturaux macroscopiques et

microscopiques des agents fongiques de faccedilon agrave orienter rapidement le clinicien

vers une theacuterapeutique adapteacutee

A cocircteacute des mycoses invasives les mycoses superficielles et particuliegraverement les

onychomycoses ont une preacutevalence eacuteleveacutee dans la population geacuteneacuterale comme

lrsquoatteste une eacutetude portant sur 16 pays europeacuteens qui montre une preacutevalence de

38-41(2) De plus la preacutesence drsquoun nombre anormalement eacuteleveacute de teignes

dues agrave des dermatophytes anthropophiles se confirme en Belgique agrave lrsquoinstar de

ce qui se passe dans drsquoautres pays europeacuteens (3-5) De plus les agents

responsables de teignes microsporiques (touchant le cuir chevelu) peuvent se

reacuteveacuteler contagieux et neacutecessiter une eacuteviction scolaire drsquoougrave lrsquoimportance drsquoun

diagnostic rapide et preacutecis (6)

Le centre national de reacutefeacuterence (CNR) a pour mission principale lrsquoidentification

des champignons qui lui sont adresseacutes de faccedilon agrave confirmer un diagnostic

jusqursquoau niveau de lrsquoespegravece Une confirmation ou deacutetermination de la sensibiliteacute

in vitro des champignons vis-agrave-vis des antifongiques adapteacutes peut eacutegalement ecirctre

reacutealiseacutee si neacutecessaire Un appui agrave lrsquoaide de techniques moleacuteculaire est aussi offert

comme par exemple la deacutetection de Pneumocystis jirovecci ou drsquoAspergillus sp

Enfin dans le cadre drsquoeacutepideacutemies les laboratoires de reacutefeacuterence offrent une aide

dans la caracteacuterisation pheacutenotypique et geacutenotypique des souches impliqueacutees

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2 Missions speacutecifiques du CNR Mycoses

Les missions du CNR mycoses sont les suivantes

laquo Identification des champignons filamenteux et de levures adresseacutes par les

laboratoires belges Reacutealisation drsquoantifongigramme dans le cas drsquoinfection

profonde ou drsquoinfection reacutecidivante raquo

Constitution et entretien de la collection de souches de dermatophytes (CNR

Mycoses Liegravege)

Mise au point et deacuteveloppement de nouvelles meacutethodes de diagnostic

drsquoidentification et de typage moleacuteculaire des champignons telles que les

meacutethodes drsquoamplification geacutenique et de seacutequenccedilage moleacuteculaire

Alerte des autoriteacutes sanitaires agrave lrsquoexemple de lrsquoeacutemergence de nouvelles

reacutesistances aux antifongiques ou de lrsquoapparition drsquoune souche eacutepideacutemique

dans une population particuliegravere

Activiteacute de conseil aupregraves des autoriteacutes sanitaires des meacutedecins et des

biologistes

Participation agrave des groupes drsquoexperts agrave travers lrsquoEurope

Valorisation des travaux par des publications articles scientifiques guide de

prescription formation continue

Activiteacutes de recherches et drsquoeacutetudes en collaboration avec drsquoautres eacutequipes

scientifiques

Participation agrave des controcircles de qualiteacute externe

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3 Reacutesumeacute des activiteacutes de 2013

o Activiteacutes du CNRLiegravege

Au cours de lrsquoanneacutee 2014 tous les aspects des missions attribueacutees au CNR ont eacuteteacute

couverts comme lrsquoidentification drsquoisolats de levures et champignons filamenteux

lrsquoaide au diagnostic de mycoses rares la deacutetermination de la sensibiliteacute aux

antifongiques et lrsquoameacutelioration de techniques de typage et drsquoidentification

moleacuteculaire Le CNR de Liegravege se focalise principalement sur lrsquoidentification des

mycoses superficielles isoleacutees de phanegraveres

Parmi les techniques drsquoidentification des levures lrsquoidentification par spectromeacutetrie

de masse est lrsquooutil ndeg1 qui est utiliseacute Les reacutesultats sont confirmeacutes par seacutequenccedilage

moleacuteculaire si neacutecessaire

Parmi les outils moleacuteculaires une approche polyphasique est utiliseacutee La reacutegion

cibleacutee en premier lieu dans le cas de lrsquoidentification drsquoune espegravece est tout ou partie

de la reacutegion ITS1-58S-ITS2 de lrsquoARN ribosomique (ARNr) Deux cibles

compleacutementaires sont disponibles agrave savoir la reacutegion D1-D2 de la partie LSU (28S)

de lrsquoARNr et la becircta-tubuline Ces autres cibles sont utiliseacutees en cas de confirmation

de lrsquoidentification drsquoune espegravece rare ou en cas de reacuteponse non satisfaisante apregraves

une premiegravere amplification Drsquoautres cibles sont actuellement agrave lrsquoeacutetude

Le CNR Mycose a acquis en 2014 lrsquoappareil Diversilabreg (BioMeacuterieux) Cet appareil

permet une caracteacuterisation preacutecise du geacutenome des champignons filamenteux (y

compris les dermatophytes) et des levures Il a eacuteteacute deacutejagrave utiliseacute afin de caracteacuteriser

les souches de dermatophytes anthropophile circulant en Belgique en 2013 Il

pourrait ecirctre utiliseacute en cas drsquoeacutepideacutemie notamment afin de caracteacuteriser rapidement

le geacutenome de la souche circulante(5)

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o Deacutemarche de qualiteacute

Accreacuteditation Belac ISO 15189

Le laboratoire de Microbiologie clinique du CHU de Liegravege a mis en place une

deacutemarche drsquoaccreacuteditation du laboratoire depuis quelques anneacutees La mise en place

du systegraveme qualiteacute du CNR mycoses de Liegravege a eacuteteacute initieacutee en 2012 et lrsquoaudit

drsquoaccreacuteditation a eu lieu en mai 2013 La deacutemarche retenue pour mettre en

conformiteacute le CNR avec la norme ISO 15189 est fondeacutee sur la reacutedaction de

proceacutedures pour chaque analyse proposeacutee par le CNR la creacuteation drsquoun dossier de

validation complet pour chacune de ces techniques et un eacutetat des lieux des

proceacutedures et protocoles existants La deacutemarche consiste eacutegalement en la mise en

conformiteacute des locaux et appareillages deacutedieacutes aux activiteacutes du CNR La gestion du

mateacuteriel permet en outre de garantir lrsquoutilisation drsquoeacutequipements fiables

approprieacutes aux besoins et surveilleacutes en temps reacuteel La gestion des reacuteactifs et

consommables (seacutelection et eacutevaluation des fournisseurs distribution et eacutevaluation

des produits) est assureacutee eacutegalement Lrsquoaccreacuteditation ISO 15189 a eacuteteacute octroyeacutee au

CNR mycoses agrave la suite de lrsquoaudit BELAC de mai 2013 En 2014 toutes les

proceacutedures du CNR mycoses ont eacuteteacute reacuteviseacutees et reacuteactualiseacutees Un audit de

surveillance a eu lieu en janvier 2015 qui a confirmeacute le respect de la norme

ISO15189

Controcircles de qualiteacute externes supranationaux

Le CNR Mycoses participe agrave un controcircle de qualiteacute externe tri-annuel concernant

la deacutetermination de la sensibiliteacute de souches de levures agrave diffeacuterents antifongiques

et lrsquoidentification de cultures de levureschampignons filamenteux issus

drsquoeacutechantillons cliniques Ces controcircles sont organiseacutes par lrsquoUK NEQAS

Parallegravelement agrave cela le CNR mycose organise et ou participe annuellement agrave des

laquo ring-tests raquo inter-laboratoires afin de valider les analyses pour lesquelles il

nrsquoexiste pas de controcircle proposeacute par un organisme externe

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o Collection

Tous les isolats cliniques de levures et de dermatophytes adresseacutee au CNR sont

systeacutematiquement conserveacutes et congeleacutes agrave -80degC excepteacute les isolats de

champignons contaminants sauf inteacuterecirct particulier La pureteacute des souches est

preacutealablement veacuterifieacutee et des techniques drsquoidentification (y compris seacutequenccedilage

moleacuteculaire) et de deacutetermination de la sensibiliteacute aux antifongiques (selon la

demande) sont reacutealiseacutees preacutealablement agrave la congeacutelation Les souches sont

reacutefeacuterenceacutees eacutetiqueteacutees et stockeacutees au sein de la laquo champithegraveque raquo (souchothegraveque)

du CNR

4 Bilan de 2014 pour les champignons isoleacutes par le CNR

o Bilan global

En 2014 un total de 3264 isolats fongiques ont eacuteteacute envoyeacutes aux deux CNR

laquo Mycoses raquo (regroupement des cas isoleacutes de phanegraveres agrave la KULeuven et au CHU de

Liegravege) dont 3220 provenaient de phanegraveres et 44 drsquoautres sites (sang frottis

drsquooreille de plaie de vagin expectoration lavage broncho-alveacuteolaire œil) Parmi

les eacutechantillons 1283 (3937) ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes

dont 239 provenant de la KUL et 1044 provenant du CHU de Liegravege Parmi eux

1166 (909) isolats ont eacuteteacute identifieacutes comme faisant partie du genre

Trichophyton 116 comme faisant partie du genre Microsporum (904) et 1

(007) comme faisant partie du genre Epidermophyton Un total de 508 isolats de

levures ont eacutegalement eacuteteacute reacutepertorieacutes (tous preacutelegravevements confondus) soit 156

de tous les preacutelegravevements dont 314 Candida sp Le reste des isolats (1473 souches

4524 de tous les preacutelegravevements) correspond agrave drsquoautres types de champignons

filamenteux (Voir Figure 1)

Plus preacuteciseacutement parmi les dermatophytes lrsquoespegravece la plus freacutequemment isoleacutee

(tous types de preacutelegravevement confondus) est Trichophyton rubrum (843 isolats

6578 des dermatophytes) suivi du complexe T mentagrophytes (242 isolats

1886) M canis (64 isolats 49) M audouinii (43 isolats 335) T tonsurans

(38 isolats 296) T soudanense (20 isolats 155) T violaceum (19 isolats

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148) M persicolor (3 isolats 021) M gypseum (3 isolats 021) T

verrucosum (2 isolats 014) M ferrugineum (2 isolats 014) M praecox (1

isolat 007) E floccosum (1 isolat 007) et T phaseolioformis ( 1 isolat 007)

Un isolat a eacuteteacute identifieacute comme Trichophyton spp sans identification preacutecise de

lrsquoespegravece La figure 2 repreacutesente la reacutepartition des espegraveces de dermatophytes en

2014 tous preacutelegravevements confondus

Parmi les autres isolats envoyeacutes au CNR on retrouve des levures reacuteparties en 17

espegraveces de Candida sp (314 isolats 6172 des levures isoleacutees) Rhodotorula sp

(105 isolats 207 des levures isoleacutees) Trichosporon sp ( 77 isolats 1517)

Geotrichum sp (7 isolats 137 des levures isoleacutees) et Saccharomyces sp (5

isolats 098 des levures isoleacutees) La figure 3 deacutecrit en deacutetail la reacutepartition des

levures analyseacutees par le CNR mycoses

Parmi les autres preacutelegravevements reccedilus par le CNR on retrouve entre autres des

Penicillum sp (248 isolats 778 de tous les preacutelegravevements) Aspergillus sp(177

isolats 555) Fusarium sp (90 isolats 282) Scopulariopsis sp (84 isolats

263) Alternaria sp (78 isolats 244) Acremonium sp (39 isolats 122)

Cladosporium sp (31 isolats 099)

Figure 1 Reacutepartition des preacutelegravevements reccedilus en 2014 par le CNR mycoses

Dermatophytes 39

Levures 16

Autres filamenteux

45

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Figure 2 Reacutepartition des 1283 dermatophytes isoleacutes en 2014 par les 2 CNR

007

007

007

007

014

014

021

021

148

155

296

335

490

1886

6578

000 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000

Efloccosum

Trichophyton sp

M praecox

T phaseoliformis

M ferrugineum

T verrucosum

M gypseum

M persicolor

Tviolaceum

T soudanense

Ttonsurans

Maudouinii

M canis

T mentagrophytes complex

Trubrum

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Figure 3 Repreacutesentation graphique de la reacutepartition des espegraveces de levures

analyseacutees par le CNR en 2014 (en )

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement

Parmi les isolats envoyeacutes au CNR de Liegravege (et avec en sus les preacutelegravevements de

phanegraveres du CNR de la KUL) 2266 (694) provenaient drsquoongles 829 (254)

provenaient de squames ou biopsies de peau 119 (364) provenaient de cheveux

(ou de cuir chevelu) et 44 (134) provenaient drsquoautres sources (Voir figure 4)

019

019

019

019

019

039

059

059

098

098

118

137

137

157

157

1064

1517

1811

207

2386

Candida haemulonii

Candida zeylanoides

Candida utiliis

Candida lypolitica

Candida metapsilosis

Candida orthopsilosis

Candida kefyr

Candida intermedia

Candida tropicalis

Saccharomyces sp

Candida species

Candida famata

Geotrichum sp

Candida glabrata

Candida lusitaniae

Candida guilliermondii

Trichosporon sp

Candida albicans

Rhodotorula sp

Candida parapsilosis

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Figure 4 Reacutepartition de lrsquoorigine des preacutelegravevements envoyeacutes au CNR Mycoses en

2014

Cheveux

Au total 119 isolats reccedilus par le CNR provenaient de cheveux parmi lesquels 80

ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes se reacutepartissant en 12 espegraveces

M audouinii est le pathogegravene fongique le plus freacutequent pour ce type de

preacutelegravevement et repreacutesente 30 des infections par les dermatophytes (n=24) Les

autres dermatophytes identifieacutes sont Trichophyton tonsurans (n=14 175)

Microsporum canis (n=13 162) Trichophyton violaceum (n=9 1126)

Trichophyton soudanense (n=8 10) M persicolor (n=3 37) Trichophyton

mentagrophytes complex (n=2 246) Microsporum gypseum(n=2 246) M

ferrugineum (n=2 246) M pracecox (n=1 123) T verrucosum (n=1 123)

(Voir figure 5) Les autres espegraveces cultiveacutees eacutetaient des champignons filamenteux

non-dermatophytes preacutesents dans les eacutechantillons comme contaminants ou

pathogegravenes potentiels Notre analyse reacutevegravele la preacutedominance de lrsquoespegravece M

audouinii comme agent causal de la teigne

Cheveux 4

Peau 25

Ongles 70

Autres 1

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Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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19

Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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21

Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 2: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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2

Sommaire

1 Introduction

2 Missions speacutecifiques du CNR mycoses

3 Reacutesumeacute des activiteacutes de 2013

o Activiteacutes du CNRLiegravege

o Deacutemarche qualiteacute

Accreacuteditation Belac ISO15189

Controcircles de qualiteacute externe supranationaux

o Collection

4 Bilan de 2014 pour les champignons isoleacutes par le CNR

o Bilan Global

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement de phanegraveres

Cheveux

Peau

Ongles

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

7 Travaux de recherche et collaborations

8 Conclusions

9 Reacutefeacuterences

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3

1 Introduction

Le CNR mycoses a pour mission lrsquoexpertise et la surveillance eacutepideacutemiologique et

microbiologique des mycoses superficielles et profondes Lrsquoimportance

grandissante tenue par les mycoses au niveau meacutedical est sans nul doute lieacutee agrave

lrsquoincidence croissante des infections fatales causeacutees par celles-ci chez des patients

immunodeacuteprimeacutes durant les deux derniegraveres deacutecennies (1) Cette augmentation

est attribueacutee agrave un accroissement du nombre de patients soumis agrave un traitement

immunodeacutepresseur (patients canceacutereux greffeacutes de moelle ou drsquoorgane) agrave

lrsquointensification de ce type de traitement mais aussi agrave lrsquoaccroissement du nombre

de patients infecteacutes par le VIH

Un diagnostic rapide et preacutecis est neacutecessaire chez ces patients vulneacuterables Dans

ces cas il est important de connaitre les aspects culturaux macroscopiques et

microscopiques des agents fongiques de faccedilon agrave orienter rapidement le clinicien

vers une theacuterapeutique adapteacutee

A cocircteacute des mycoses invasives les mycoses superficielles et particuliegraverement les

onychomycoses ont une preacutevalence eacuteleveacutee dans la population geacuteneacuterale comme

lrsquoatteste une eacutetude portant sur 16 pays europeacuteens qui montre une preacutevalence de

38-41(2) De plus la preacutesence drsquoun nombre anormalement eacuteleveacute de teignes

dues agrave des dermatophytes anthropophiles se confirme en Belgique agrave lrsquoinstar de

ce qui se passe dans drsquoautres pays europeacuteens (3-5) De plus les agents

responsables de teignes microsporiques (touchant le cuir chevelu) peuvent se

reacuteveacuteler contagieux et neacutecessiter une eacuteviction scolaire drsquoougrave lrsquoimportance drsquoun

diagnostic rapide et preacutecis (6)

Le centre national de reacutefeacuterence (CNR) a pour mission principale lrsquoidentification

des champignons qui lui sont adresseacutes de faccedilon agrave confirmer un diagnostic

jusqursquoau niveau de lrsquoespegravece Une confirmation ou deacutetermination de la sensibiliteacute

in vitro des champignons vis-agrave-vis des antifongiques adapteacutes peut eacutegalement ecirctre

reacutealiseacutee si neacutecessaire Un appui agrave lrsquoaide de techniques moleacuteculaire est aussi offert

comme par exemple la deacutetection de Pneumocystis jirovecci ou drsquoAspergillus sp

Enfin dans le cadre drsquoeacutepideacutemies les laboratoires de reacutefeacuterence offrent une aide

dans la caracteacuterisation pheacutenotypique et geacutenotypique des souches impliqueacutees

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4

2 Missions speacutecifiques du CNR Mycoses

Les missions du CNR mycoses sont les suivantes

laquo Identification des champignons filamenteux et de levures adresseacutes par les

laboratoires belges Reacutealisation drsquoantifongigramme dans le cas drsquoinfection

profonde ou drsquoinfection reacutecidivante raquo

Constitution et entretien de la collection de souches de dermatophytes (CNR

Mycoses Liegravege)

Mise au point et deacuteveloppement de nouvelles meacutethodes de diagnostic

drsquoidentification et de typage moleacuteculaire des champignons telles que les

meacutethodes drsquoamplification geacutenique et de seacutequenccedilage moleacuteculaire

Alerte des autoriteacutes sanitaires agrave lrsquoexemple de lrsquoeacutemergence de nouvelles

reacutesistances aux antifongiques ou de lrsquoapparition drsquoune souche eacutepideacutemique

dans une population particuliegravere

Activiteacute de conseil aupregraves des autoriteacutes sanitaires des meacutedecins et des

biologistes

Participation agrave des groupes drsquoexperts agrave travers lrsquoEurope

Valorisation des travaux par des publications articles scientifiques guide de

prescription formation continue

Activiteacutes de recherches et drsquoeacutetudes en collaboration avec drsquoautres eacutequipes

scientifiques

Participation agrave des controcircles de qualiteacute externe

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5

3 Reacutesumeacute des activiteacutes de 2013

o Activiteacutes du CNRLiegravege

Au cours de lrsquoanneacutee 2014 tous les aspects des missions attribueacutees au CNR ont eacuteteacute

couverts comme lrsquoidentification drsquoisolats de levures et champignons filamenteux

lrsquoaide au diagnostic de mycoses rares la deacutetermination de la sensibiliteacute aux

antifongiques et lrsquoameacutelioration de techniques de typage et drsquoidentification

moleacuteculaire Le CNR de Liegravege se focalise principalement sur lrsquoidentification des

mycoses superficielles isoleacutees de phanegraveres

Parmi les techniques drsquoidentification des levures lrsquoidentification par spectromeacutetrie

de masse est lrsquooutil ndeg1 qui est utiliseacute Les reacutesultats sont confirmeacutes par seacutequenccedilage

moleacuteculaire si neacutecessaire

Parmi les outils moleacuteculaires une approche polyphasique est utiliseacutee La reacutegion

cibleacutee en premier lieu dans le cas de lrsquoidentification drsquoune espegravece est tout ou partie

de la reacutegion ITS1-58S-ITS2 de lrsquoARN ribosomique (ARNr) Deux cibles

compleacutementaires sont disponibles agrave savoir la reacutegion D1-D2 de la partie LSU (28S)

de lrsquoARNr et la becircta-tubuline Ces autres cibles sont utiliseacutees en cas de confirmation

de lrsquoidentification drsquoune espegravece rare ou en cas de reacuteponse non satisfaisante apregraves

une premiegravere amplification Drsquoautres cibles sont actuellement agrave lrsquoeacutetude

Le CNR Mycose a acquis en 2014 lrsquoappareil Diversilabreg (BioMeacuterieux) Cet appareil

permet une caracteacuterisation preacutecise du geacutenome des champignons filamenteux (y

compris les dermatophytes) et des levures Il a eacuteteacute deacutejagrave utiliseacute afin de caracteacuteriser

les souches de dermatophytes anthropophile circulant en Belgique en 2013 Il

pourrait ecirctre utiliseacute en cas drsquoeacutepideacutemie notamment afin de caracteacuteriser rapidement

le geacutenome de la souche circulante(5)

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6

o Deacutemarche de qualiteacute

Accreacuteditation Belac ISO 15189

Le laboratoire de Microbiologie clinique du CHU de Liegravege a mis en place une

deacutemarche drsquoaccreacuteditation du laboratoire depuis quelques anneacutees La mise en place

du systegraveme qualiteacute du CNR mycoses de Liegravege a eacuteteacute initieacutee en 2012 et lrsquoaudit

drsquoaccreacuteditation a eu lieu en mai 2013 La deacutemarche retenue pour mettre en

conformiteacute le CNR avec la norme ISO 15189 est fondeacutee sur la reacutedaction de

proceacutedures pour chaque analyse proposeacutee par le CNR la creacuteation drsquoun dossier de

validation complet pour chacune de ces techniques et un eacutetat des lieux des

proceacutedures et protocoles existants La deacutemarche consiste eacutegalement en la mise en

conformiteacute des locaux et appareillages deacutedieacutes aux activiteacutes du CNR La gestion du

mateacuteriel permet en outre de garantir lrsquoutilisation drsquoeacutequipements fiables

approprieacutes aux besoins et surveilleacutes en temps reacuteel La gestion des reacuteactifs et

consommables (seacutelection et eacutevaluation des fournisseurs distribution et eacutevaluation

des produits) est assureacutee eacutegalement Lrsquoaccreacuteditation ISO 15189 a eacuteteacute octroyeacutee au

CNR mycoses agrave la suite de lrsquoaudit BELAC de mai 2013 En 2014 toutes les

proceacutedures du CNR mycoses ont eacuteteacute reacuteviseacutees et reacuteactualiseacutees Un audit de

surveillance a eu lieu en janvier 2015 qui a confirmeacute le respect de la norme

ISO15189

Controcircles de qualiteacute externes supranationaux

Le CNR Mycoses participe agrave un controcircle de qualiteacute externe tri-annuel concernant

la deacutetermination de la sensibiliteacute de souches de levures agrave diffeacuterents antifongiques

et lrsquoidentification de cultures de levureschampignons filamenteux issus

drsquoeacutechantillons cliniques Ces controcircles sont organiseacutes par lrsquoUK NEQAS

Parallegravelement agrave cela le CNR mycose organise et ou participe annuellement agrave des

laquo ring-tests raquo inter-laboratoires afin de valider les analyses pour lesquelles il

nrsquoexiste pas de controcircle proposeacute par un organisme externe

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7

o Collection

Tous les isolats cliniques de levures et de dermatophytes adresseacutee au CNR sont

systeacutematiquement conserveacutes et congeleacutes agrave -80degC excepteacute les isolats de

champignons contaminants sauf inteacuterecirct particulier La pureteacute des souches est

preacutealablement veacuterifieacutee et des techniques drsquoidentification (y compris seacutequenccedilage

moleacuteculaire) et de deacutetermination de la sensibiliteacute aux antifongiques (selon la

demande) sont reacutealiseacutees preacutealablement agrave la congeacutelation Les souches sont

reacutefeacuterenceacutees eacutetiqueteacutees et stockeacutees au sein de la laquo champithegraveque raquo (souchothegraveque)

du CNR

4 Bilan de 2014 pour les champignons isoleacutes par le CNR

o Bilan global

En 2014 un total de 3264 isolats fongiques ont eacuteteacute envoyeacutes aux deux CNR

laquo Mycoses raquo (regroupement des cas isoleacutes de phanegraveres agrave la KULeuven et au CHU de

Liegravege) dont 3220 provenaient de phanegraveres et 44 drsquoautres sites (sang frottis

drsquooreille de plaie de vagin expectoration lavage broncho-alveacuteolaire œil) Parmi

les eacutechantillons 1283 (3937) ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes

dont 239 provenant de la KUL et 1044 provenant du CHU de Liegravege Parmi eux

1166 (909) isolats ont eacuteteacute identifieacutes comme faisant partie du genre

Trichophyton 116 comme faisant partie du genre Microsporum (904) et 1

(007) comme faisant partie du genre Epidermophyton Un total de 508 isolats de

levures ont eacutegalement eacuteteacute reacutepertorieacutes (tous preacutelegravevements confondus) soit 156

de tous les preacutelegravevements dont 314 Candida sp Le reste des isolats (1473 souches

4524 de tous les preacutelegravevements) correspond agrave drsquoautres types de champignons

filamenteux (Voir Figure 1)

Plus preacuteciseacutement parmi les dermatophytes lrsquoespegravece la plus freacutequemment isoleacutee

(tous types de preacutelegravevement confondus) est Trichophyton rubrum (843 isolats

6578 des dermatophytes) suivi du complexe T mentagrophytes (242 isolats

1886) M canis (64 isolats 49) M audouinii (43 isolats 335) T tonsurans

(38 isolats 296) T soudanense (20 isolats 155) T violaceum (19 isolats

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8

148) M persicolor (3 isolats 021) M gypseum (3 isolats 021) T

verrucosum (2 isolats 014) M ferrugineum (2 isolats 014) M praecox (1

isolat 007) E floccosum (1 isolat 007) et T phaseolioformis ( 1 isolat 007)

Un isolat a eacuteteacute identifieacute comme Trichophyton spp sans identification preacutecise de

lrsquoespegravece La figure 2 repreacutesente la reacutepartition des espegraveces de dermatophytes en

2014 tous preacutelegravevements confondus

Parmi les autres isolats envoyeacutes au CNR on retrouve des levures reacuteparties en 17

espegraveces de Candida sp (314 isolats 6172 des levures isoleacutees) Rhodotorula sp

(105 isolats 207 des levures isoleacutees) Trichosporon sp ( 77 isolats 1517)

Geotrichum sp (7 isolats 137 des levures isoleacutees) et Saccharomyces sp (5

isolats 098 des levures isoleacutees) La figure 3 deacutecrit en deacutetail la reacutepartition des

levures analyseacutees par le CNR mycoses

Parmi les autres preacutelegravevements reccedilus par le CNR on retrouve entre autres des

Penicillum sp (248 isolats 778 de tous les preacutelegravevements) Aspergillus sp(177

isolats 555) Fusarium sp (90 isolats 282) Scopulariopsis sp (84 isolats

263) Alternaria sp (78 isolats 244) Acremonium sp (39 isolats 122)

Cladosporium sp (31 isolats 099)

Figure 1 Reacutepartition des preacutelegravevements reccedilus en 2014 par le CNR mycoses

Dermatophytes 39

Levures 16

Autres filamenteux

45

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9

Figure 2 Reacutepartition des 1283 dermatophytes isoleacutes en 2014 par les 2 CNR

007

007

007

007

014

014

021

021

148

155

296

335

490

1886

6578

000 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000

Efloccosum

Trichophyton sp

M praecox

T phaseoliformis

M ferrugineum

T verrucosum

M gypseum

M persicolor

Tviolaceum

T soudanense

Ttonsurans

Maudouinii

M canis

T mentagrophytes complex

Trubrum

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10

Figure 3 Repreacutesentation graphique de la reacutepartition des espegraveces de levures

analyseacutees par le CNR en 2014 (en )

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement

Parmi les isolats envoyeacutes au CNR de Liegravege (et avec en sus les preacutelegravevements de

phanegraveres du CNR de la KUL) 2266 (694) provenaient drsquoongles 829 (254)

provenaient de squames ou biopsies de peau 119 (364) provenaient de cheveux

(ou de cuir chevelu) et 44 (134) provenaient drsquoautres sources (Voir figure 4)

019

019

019

019

019

039

059

059

098

098

118

137

137

157

157

1064

1517

1811

207

2386

Candida haemulonii

Candida zeylanoides

Candida utiliis

Candida lypolitica

Candida metapsilosis

Candida orthopsilosis

Candida kefyr

Candida intermedia

Candida tropicalis

Saccharomyces sp

Candida species

Candida famata

Geotrichum sp

Candida glabrata

Candida lusitaniae

Candida guilliermondii

Trichosporon sp

Candida albicans

Rhodotorula sp

Candida parapsilosis

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11

Figure 4 Reacutepartition de lrsquoorigine des preacutelegravevements envoyeacutes au CNR Mycoses en

2014

Cheveux

Au total 119 isolats reccedilus par le CNR provenaient de cheveux parmi lesquels 80

ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes se reacutepartissant en 12 espegraveces

M audouinii est le pathogegravene fongique le plus freacutequent pour ce type de

preacutelegravevement et repreacutesente 30 des infections par les dermatophytes (n=24) Les

autres dermatophytes identifieacutes sont Trichophyton tonsurans (n=14 175)

Microsporum canis (n=13 162) Trichophyton violaceum (n=9 1126)

Trichophyton soudanense (n=8 10) M persicolor (n=3 37) Trichophyton

mentagrophytes complex (n=2 246) Microsporum gypseum(n=2 246) M

ferrugineum (n=2 246) M pracecox (n=1 123) T verrucosum (n=1 123)

(Voir figure 5) Les autres espegraveces cultiveacutees eacutetaient des champignons filamenteux

non-dermatophytes preacutesents dans les eacutechantillons comme contaminants ou

pathogegravenes potentiels Notre analyse reacutevegravele la preacutedominance de lrsquoespegravece M

audouinii comme agent causal de la teigne

Cheveux 4

Peau 25

Ongles 70

Autres 1

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12

Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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13

et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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15

Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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16

Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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17

Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 3: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

3

1 Introduction

Le CNR mycoses a pour mission lrsquoexpertise et la surveillance eacutepideacutemiologique et

microbiologique des mycoses superficielles et profondes Lrsquoimportance

grandissante tenue par les mycoses au niveau meacutedical est sans nul doute lieacutee agrave

lrsquoincidence croissante des infections fatales causeacutees par celles-ci chez des patients

immunodeacuteprimeacutes durant les deux derniegraveres deacutecennies (1) Cette augmentation

est attribueacutee agrave un accroissement du nombre de patients soumis agrave un traitement

immunodeacutepresseur (patients canceacutereux greffeacutes de moelle ou drsquoorgane) agrave

lrsquointensification de ce type de traitement mais aussi agrave lrsquoaccroissement du nombre

de patients infecteacutes par le VIH

Un diagnostic rapide et preacutecis est neacutecessaire chez ces patients vulneacuterables Dans

ces cas il est important de connaitre les aspects culturaux macroscopiques et

microscopiques des agents fongiques de faccedilon agrave orienter rapidement le clinicien

vers une theacuterapeutique adapteacutee

A cocircteacute des mycoses invasives les mycoses superficielles et particuliegraverement les

onychomycoses ont une preacutevalence eacuteleveacutee dans la population geacuteneacuterale comme

lrsquoatteste une eacutetude portant sur 16 pays europeacuteens qui montre une preacutevalence de

38-41(2) De plus la preacutesence drsquoun nombre anormalement eacuteleveacute de teignes

dues agrave des dermatophytes anthropophiles se confirme en Belgique agrave lrsquoinstar de

ce qui se passe dans drsquoautres pays europeacuteens (3-5) De plus les agents

responsables de teignes microsporiques (touchant le cuir chevelu) peuvent se

reacuteveacuteler contagieux et neacutecessiter une eacuteviction scolaire drsquoougrave lrsquoimportance drsquoun

diagnostic rapide et preacutecis (6)

Le centre national de reacutefeacuterence (CNR) a pour mission principale lrsquoidentification

des champignons qui lui sont adresseacutes de faccedilon agrave confirmer un diagnostic

jusqursquoau niveau de lrsquoespegravece Une confirmation ou deacutetermination de la sensibiliteacute

in vitro des champignons vis-agrave-vis des antifongiques adapteacutes peut eacutegalement ecirctre

reacutealiseacutee si neacutecessaire Un appui agrave lrsquoaide de techniques moleacuteculaire est aussi offert

comme par exemple la deacutetection de Pneumocystis jirovecci ou drsquoAspergillus sp

Enfin dans le cadre drsquoeacutepideacutemies les laboratoires de reacutefeacuterence offrent une aide

dans la caracteacuterisation pheacutenotypique et geacutenotypique des souches impliqueacutees

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4

2 Missions speacutecifiques du CNR Mycoses

Les missions du CNR mycoses sont les suivantes

laquo Identification des champignons filamenteux et de levures adresseacutes par les

laboratoires belges Reacutealisation drsquoantifongigramme dans le cas drsquoinfection

profonde ou drsquoinfection reacutecidivante raquo

Constitution et entretien de la collection de souches de dermatophytes (CNR

Mycoses Liegravege)

Mise au point et deacuteveloppement de nouvelles meacutethodes de diagnostic

drsquoidentification et de typage moleacuteculaire des champignons telles que les

meacutethodes drsquoamplification geacutenique et de seacutequenccedilage moleacuteculaire

Alerte des autoriteacutes sanitaires agrave lrsquoexemple de lrsquoeacutemergence de nouvelles

reacutesistances aux antifongiques ou de lrsquoapparition drsquoune souche eacutepideacutemique

dans une population particuliegravere

Activiteacute de conseil aupregraves des autoriteacutes sanitaires des meacutedecins et des

biologistes

Participation agrave des groupes drsquoexperts agrave travers lrsquoEurope

Valorisation des travaux par des publications articles scientifiques guide de

prescription formation continue

Activiteacutes de recherches et drsquoeacutetudes en collaboration avec drsquoautres eacutequipes

scientifiques

Participation agrave des controcircles de qualiteacute externe

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5

3 Reacutesumeacute des activiteacutes de 2013

o Activiteacutes du CNRLiegravege

Au cours de lrsquoanneacutee 2014 tous les aspects des missions attribueacutees au CNR ont eacuteteacute

couverts comme lrsquoidentification drsquoisolats de levures et champignons filamenteux

lrsquoaide au diagnostic de mycoses rares la deacutetermination de la sensibiliteacute aux

antifongiques et lrsquoameacutelioration de techniques de typage et drsquoidentification

moleacuteculaire Le CNR de Liegravege se focalise principalement sur lrsquoidentification des

mycoses superficielles isoleacutees de phanegraveres

Parmi les techniques drsquoidentification des levures lrsquoidentification par spectromeacutetrie

de masse est lrsquooutil ndeg1 qui est utiliseacute Les reacutesultats sont confirmeacutes par seacutequenccedilage

moleacuteculaire si neacutecessaire

Parmi les outils moleacuteculaires une approche polyphasique est utiliseacutee La reacutegion

cibleacutee en premier lieu dans le cas de lrsquoidentification drsquoune espegravece est tout ou partie

de la reacutegion ITS1-58S-ITS2 de lrsquoARN ribosomique (ARNr) Deux cibles

compleacutementaires sont disponibles agrave savoir la reacutegion D1-D2 de la partie LSU (28S)

de lrsquoARNr et la becircta-tubuline Ces autres cibles sont utiliseacutees en cas de confirmation

de lrsquoidentification drsquoune espegravece rare ou en cas de reacuteponse non satisfaisante apregraves

une premiegravere amplification Drsquoautres cibles sont actuellement agrave lrsquoeacutetude

Le CNR Mycose a acquis en 2014 lrsquoappareil Diversilabreg (BioMeacuterieux) Cet appareil

permet une caracteacuterisation preacutecise du geacutenome des champignons filamenteux (y

compris les dermatophytes) et des levures Il a eacuteteacute deacutejagrave utiliseacute afin de caracteacuteriser

les souches de dermatophytes anthropophile circulant en Belgique en 2013 Il

pourrait ecirctre utiliseacute en cas drsquoeacutepideacutemie notamment afin de caracteacuteriser rapidement

le geacutenome de la souche circulante(5)

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6

o Deacutemarche de qualiteacute

Accreacuteditation Belac ISO 15189

Le laboratoire de Microbiologie clinique du CHU de Liegravege a mis en place une

deacutemarche drsquoaccreacuteditation du laboratoire depuis quelques anneacutees La mise en place

du systegraveme qualiteacute du CNR mycoses de Liegravege a eacuteteacute initieacutee en 2012 et lrsquoaudit

drsquoaccreacuteditation a eu lieu en mai 2013 La deacutemarche retenue pour mettre en

conformiteacute le CNR avec la norme ISO 15189 est fondeacutee sur la reacutedaction de

proceacutedures pour chaque analyse proposeacutee par le CNR la creacuteation drsquoun dossier de

validation complet pour chacune de ces techniques et un eacutetat des lieux des

proceacutedures et protocoles existants La deacutemarche consiste eacutegalement en la mise en

conformiteacute des locaux et appareillages deacutedieacutes aux activiteacutes du CNR La gestion du

mateacuteriel permet en outre de garantir lrsquoutilisation drsquoeacutequipements fiables

approprieacutes aux besoins et surveilleacutes en temps reacuteel La gestion des reacuteactifs et

consommables (seacutelection et eacutevaluation des fournisseurs distribution et eacutevaluation

des produits) est assureacutee eacutegalement Lrsquoaccreacuteditation ISO 15189 a eacuteteacute octroyeacutee au

CNR mycoses agrave la suite de lrsquoaudit BELAC de mai 2013 En 2014 toutes les

proceacutedures du CNR mycoses ont eacuteteacute reacuteviseacutees et reacuteactualiseacutees Un audit de

surveillance a eu lieu en janvier 2015 qui a confirmeacute le respect de la norme

ISO15189

Controcircles de qualiteacute externes supranationaux

Le CNR Mycoses participe agrave un controcircle de qualiteacute externe tri-annuel concernant

la deacutetermination de la sensibiliteacute de souches de levures agrave diffeacuterents antifongiques

et lrsquoidentification de cultures de levureschampignons filamenteux issus

drsquoeacutechantillons cliniques Ces controcircles sont organiseacutes par lrsquoUK NEQAS

Parallegravelement agrave cela le CNR mycose organise et ou participe annuellement agrave des

laquo ring-tests raquo inter-laboratoires afin de valider les analyses pour lesquelles il

nrsquoexiste pas de controcircle proposeacute par un organisme externe

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7

o Collection

Tous les isolats cliniques de levures et de dermatophytes adresseacutee au CNR sont

systeacutematiquement conserveacutes et congeleacutes agrave -80degC excepteacute les isolats de

champignons contaminants sauf inteacuterecirct particulier La pureteacute des souches est

preacutealablement veacuterifieacutee et des techniques drsquoidentification (y compris seacutequenccedilage

moleacuteculaire) et de deacutetermination de la sensibiliteacute aux antifongiques (selon la

demande) sont reacutealiseacutees preacutealablement agrave la congeacutelation Les souches sont

reacutefeacuterenceacutees eacutetiqueteacutees et stockeacutees au sein de la laquo champithegraveque raquo (souchothegraveque)

du CNR

4 Bilan de 2014 pour les champignons isoleacutes par le CNR

o Bilan global

En 2014 un total de 3264 isolats fongiques ont eacuteteacute envoyeacutes aux deux CNR

laquo Mycoses raquo (regroupement des cas isoleacutes de phanegraveres agrave la KULeuven et au CHU de

Liegravege) dont 3220 provenaient de phanegraveres et 44 drsquoautres sites (sang frottis

drsquooreille de plaie de vagin expectoration lavage broncho-alveacuteolaire œil) Parmi

les eacutechantillons 1283 (3937) ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes

dont 239 provenant de la KUL et 1044 provenant du CHU de Liegravege Parmi eux

1166 (909) isolats ont eacuteteacute identifieacutes comme faisant partie du genre

Trichophyton 116 comme faisant partie du genre Microsporum (904) et 1

(007) comme faisant partie du genre Epidermophyton Un total de 508 isolats de

levures ont eacutegalement eacuteteacute reacutepertorieacutes (tous preacutelegravevements confondus) soit 156

de tous les preacutelegravevements dont 314 Candida sp Le reste des isolats (1473 souches

4524 de tous les preacutelegravevements) correspond agrave drsquoautres types de champignons

filamenteux (Voir Figure 1)

Plus preacuteciseacutement parmi les dermatophytes lrsquoespegravece la plus freacutequemment isoleacutee

(tous types de preacutelegravevement confondus) est Trichophyton rubrum (843 isolats

6578 des dermatophytes) suivi du complexe T mentagrophytes (242 isolats

1886) M canis (64 isolats 49) M audouinii (43 isolats 335) T tonsurans

(38 isolats 296) T soudanense (20 isolats 155) T violaceum (19 isolats

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8

148) M persicolor (3 isolats 021) M gypseum (3 isolats 021) T

verrucosum (2 isolats 014) M ferrugineum (2 isolats 014) M praecox (1

isolat 007) E floccosum (1 isolat 007) et T phaseolioformis ( 1 isolat 007)

Un isolat a eacuteteacute identifieacute comme Trichophyton spp sans identification preacutecise de

lrsquoespegravece La figure 2 repreacutesente la reacutepartition des espegraveces de dermatophytes en

2014 tous preacutelegravevements confondus

Parmi les autres isolats envoyeacutes au CNR on retrouve des levures reacuteparties en 17

espegraveces de Candida sp (314 isolats 6172 des levures isoleacutees) Rhodotorula sp

(105 isolats 207 des levures isoleacutees) Trichosporon sp ( 77 isolats 1517)

Geotrichum sp (7 isolats 137 des levures isoleacutees) et Saccharomyces sp (5

isolats 098 des levures isoleacutees) La figure 3 deacutecrit en deacutetail la reacutepartition des

levures analyseacutees par le CNR mycoses

Parmi les autres preacutelegravevements reccedilus par le CNR on retrouve entre autres des

Penicillum sp (248 isolats 778 de tous les preacutelegravevements) Aspergillus sp(177

isolats 555) Fusarium sp (90 isolats 282) Scopulariopsis sp (84 isolats

263) Alternaria sp (78 isolats 244) Acremonium sp (39 isolats 122)

Cladosporium sp (31 isolats 099)

Figure 1 Reacutepartition des preacutelegravevements reccedilus en 2014 par le CNR mycoses

Dermatophytes 39

Levures 16

Autres filamenteux

45

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9

Figure 2 Reacutepartition des 1283 dermatophytes isoleacutes en 2014 par les 2 CNR

007

007

007

007

014

014

021

021

148

155

296

335

490

1886

6578

000 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000

Efloccosum

Trichophyton sp

M praecox

T phaseoliformis

M ferrugineum

T verrucosum

M gypseum

M persicolor

Tviolaceum

T soudanense

Ttonsurans

Maudouinii

M canis

T mentagrophytes complex

Trubrum

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10

Figure 3 Repreacutesentation graphique de la reacutepartition des espegraveces de levures

analyseacutees par le CNR en 2014 (en )

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement

Parmi les isolats envoyeacutes au CNR de Liegravege (et avec en sus les preacutelegravevements de

phanegraveres du CNR de la KUL) 2266 (694) provenaient drsquoongles 829 (254)

provenaient de squames ou biopsies de peau 119 (364) provenaient de cheveux

(ou de cuir chevelu) et 44 (134) provenaient drsquoautres sources (Voir figure 4)

019

019

019

019

019

039

059

059

098

098

118

137

137

157

157

1064

1517

1811

207

2386

Candida haemulonii

Candida zeylanoides

Candida utiliis

Candida lypolitica

Candida metapsilosis

Candida orthopsilosis

Candida kefyr

Candida intermedia

Candida tropicalis

Saccharomyces sp

Candida species

Candida famata

Geotrichum sp

Candida glabrata

Candida lusitaniae

Candida guilliermondii

Trichosporon sp

Candida albicans

Rhodotorula sp

Candida parapsilosis

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11

Figure 4 Reacutepartition de lrsquoorigine des preacutelegravevements envoyeacutes au CNR Mycoses en

2014

Cheveux

Au total 119 isolats reccedilus par le CNR provenaient de cheveux parmi lesquels 80

ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes se reacutepartissant en 12 espegraveces

M audouinii est le pathogegravene fongique le plus freacutequent pour ce type de

preacutelegravevement et repreacutesente 30 des infections par les dermatophytes (n=24) Les

autres dermatophytes identifieacutes sont Trichophyton tonsurans (n=14 175)

Microsporum canis (n=13 162) Trichophyton violaceum (n=9 1126)

Trichophyton soudanense (n=8 10) M persicolor (n=3 37) Trichophyton

mentagrophytes complex (n=2 246) Microsporum gypseum(n=2 246) M

ferrugineum (n=2 246) M pracecox (n=1 123) T verrucosum (n=1 123)

(Voir figure 5) Les autres espegraveces cultiveacutees eacutetaient des champignons filamenteux

non-dermatophytes preacutesents dans les eacutechantillons comme contaminants ou

pathogegravenes potentiels Notre analyse reacutevegravele la preacutedominance de lrsquoespegravece M

audouinii comme agent causal de la teigne

Cheveux 4

Peau 25

Ongles 70

Autres 1

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12

Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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13

et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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15

Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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16

Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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17

Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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19

Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 4: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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4

2 Missions speacutecifiques du CNR Mycoses

Les missions du CNR mycoses sont les suivantes

laquo Identification des champignons filamenteux et de levures adresseacutes par les

laboratoires belges Reacutealisation drsquoantifongigramme dans le cas drsquoinfection

profonde ou drsquoinfection reacutecidivante raquo

Constitution et entretien de la collection de souches de dermatophytes (CNR

Mycoses Liegravege)

Mise au point et deacuteveloppement de nouvelles meacutethodes de diagnostic

drsquoidentification et de typage moleacuteculaire des champignons telles que les

meacutethodes drsquoamplification geacutenique et de seacutequenccedilage moleacuteculaire

Alerte des autoriteacutes sanitaires agrave lrsquoexemple de lrsquoeacutemergence de nouvelles

reacutesistances aux antifongiques ou de lrsquoapparition drsquoune souche eacutepideacutemique

dans une population particuliegravere

Activiteacute de conseil aupregraves des autoriteacutes sanitaires des meacutedecins et des

biologistes

Participation agrave des groupes drsquoexperts agrave travers lrsquoEurope

Valorisation des travaux par des publications articles scientifiques guide de

prescription formation continue

Activiteacutes de recherches et drsquoeacutetudes en collaboration avec drsquoautres eacutequipes

scientifiques

Participation agrave des controcircles de qualiteacute externe

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5

3 Reacutesumeacute des activiteacutes de 2013

o Activiteacutes du CNRLiegravege

Au cours de lrsquoanneacutee 2014 tous les aspects des missions attribueacutees au CNR ont eacuteteacute

couverts comme lrsquoidentification drsquoisolats de levures et champignons filamenteux

lrsquoaide au diagnostic de mycoses rares la deacutetermination de la sensibiliteacute aux

antifongiques et lrsquoameacutelioration de techniques de typage et drsquoidentification

moleacuteculaire Le CNR de Liegravege se focalise principalement sur lrsquoidentification des

mycoses superficielles isoleacutees de phanegraveres

Parmi les techniques drsquoidentification des levures lrsquoidentification par spectromeacutetrie

de masse est lrsquooutil ndeg1 qui est utiliseacute Les reacutesultats sont confirmeacutes par seacutequenccedilage

moleacuteculaire si neacutecessaire

Parmi les outils moleacuteculaires une approche polyphasique est utiliseacutee La reacutegion

cibleacutee en premier lieu dans le cas de lrsquoidentification drsquoune espegravece est tout ou partie

de la reacutegion ITS1-58S-ITS2 de lrsquoARN ribosomique (ARNr) Deux cibles

compleacutementaires sont disponibles agrave savoir la reacutegion D1-D2 de la partie LSU (28S)

de lrsquoARNr et la becircta-tubuline Ces autres cibles sont utiliseacutees en cas de confirmation

de lrsquoidentification drsquoune espegravece rare ou en cas de reacuteponse non satisfaisante apregraves

une premiegravere amplification Drsquoautres cibles sont actuellement agrave lrsquoeacutetude

Le CNR Mycose a acquis en 2014 lrsquoappareil Diversilabreg (BioMeacuterieux) Cet appareil

permet une caracteacuterisation preacutecise du geacutenome des champignons filamenteux (y

compris les dermatophytes) et des levures Il a eacuteteacute deacutejagrave utiliseacute afin de caracteacuteriser

les souches de dermatophytes anthropophile circulant en Belgique en 2013 Il

pourrait ecirctre utiliseacute en cas drsquoeacutepideacutemie notamment afin de caracteacuteriser rapidement

le geacutenome de la souche circulante(5)

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6

o Deacutemarche de qualiteacute

Accreacuteditation Belac ISO 15189

Le laboratoire de Microbiologie clinique du CHU de Liegravege a mis en place une

deacutemarche drsquoaccreacuteditation du laboratoire depuis quelques anneacutees La mise en place

du systegraveme qualiteacute du CNR mycoses de Liegravege a eacuteteacute initieacutee en 2012 et lrsquoaudit

drsquoaccreacuteditation a eu lieu en mai 2013 La deacutemarche retenue pour mettre en

conformiteacute le CNR avec la norme ISO 15189 est fondeacutee sur la reacutedaction de

proceacutedures pour chaque analyse proposeacutee par le CNR la creacuteation drsquoun dossier de

validation complet pour chacune de ces techniques et un eacutetat des lieux des

proceacutedures et protocoles existants La deacutemarche consiste eacutegalement en la mise en

conformiteacute des locaux et appareillages deacutedieacutes aux activiteacutes du CNR La gestion du

mateacuteriel permet en outre de garantir lrsquoutilisation drsquoeacutequipements fiables

approprieacutes aux besoins et surveilleacutes en temps reacuteel La gestion des reacuteactifs et

consommables (seacutelection et eacutevaluation des fournisseurs distribution et eacutevaluation

des produits) est assureacutee eacutegalement Lrsquoaccreacuteditation ISO 15189 a eacuteteacute octroyeacutee au

CNR mycoses agrave la suite de lrsquoaudit BELAC de mai 2013 En 2014 toutes les

proceacutedures du CNR mycoses ont eacuteteacute reacuteviseacutees et reacuteactualiseacutees Un audit de

surveillance a eu lieu en janvier 2015 qui a confirmeacute le respect de la norme

ISO15189

Controcircles de qualiteacute externes supranationaux

Le CNR Mycoses participe agrave un controcircle de qualiteacute externe tri-annuel concernant

la deacutetermination de la sensibiliteacute de souches de levures agrave diffeacuterents antifongiques

et lrsquoidentification de cultures de levureschampignons filamenteux issus

drsquoeacutechantillons cliniques Ces controcircles sont organiseacutes par lrsquoUK NEQAS

Parallegravelement agrave cela le CNR mycose organise et ou participe annuellement agrave des

laquo ring-tests raquo inter-laboratoires afin de valider les analyses pour lesquelles il

nrsquoexiste pas de controcircle proposeacute par un organisme externe

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7

o Collection

Tous les isolats cliniques de levures et de dermatophytes adresseacutee au CNR sont

systeacutematiquement conserveacutes et congeleacutes agrave -80degC excepteacute les isolats de

champignons contaminants sauf inteacuterecirct particulier La pureteacute des souches est

preacutealablement veacuterifieacutee et des techniques drsquoidentification (y compris seacutequenccedilage

moleacuteculaire) et de deacutetermination de la sensibiliteacute aux antifongiques (selon la

demande) sont reacutealiseacutees preacutealablement agrave la congeacutelation Les souches sont

reacutefeacuterenceacutees eacutetiqueteacutees et stockeacutees au sein de la laquo champithegraveque raquo (souchothegraveque)

du CNR

4 Bilan de 2014 pour les champignons isoleacutes par le CNR

o Bilan global

En 2014 un total de 3264 isolats fongiques ont eacuteteacute envoyeacutes aux deux CNR

laquo Mycoses raquo (regroupement des cas isoleacutes de phanegraveres agrave la KULeuven et au CHU de

Liegravege) dont 3220 provenaient de phanegraveres et 44 drsquoautres sites (sang frottis

drsquooreille de plaie de vagin expectoration lavage broncho-alveacuteolaire œil) Parmi

les eacutechantillons 1283 (3937) ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes

dont 239 provenant de la KUL et 1044 provenant du CHU de Liegravege Parmi eux

1166 (909) isolats ont eacuteteacute identifieacutes comme faisant partie du genre

Trichophyton 116 comme faisant partie du genre Microsporum (904) et 1

(007) comme faisant partie du genre Epidermophyton Un total de 508 isolats de

levures ont eacutegalement eacuteteacute reacutepertorieacutes (tous preacutelegravevements confondus) soit 156

de tous les preacutelegravevements dont 314 Candida sp Le reste des isolats (1473 souches

4524 de tous les preacutelegravevements) correspond agrave drsquoautres types de champignons

filamenteux (Voir Figure 1)

Plus preacuteciseacutement parmi les dermatophytes lrsquoespegravece la plus freacutequemment isoleacutee

(tous types de preacutelegravevement confondus) est Trichophyton rubrum (843 isolats

6578 des dermatophytes) suivi du complexe T mentagrophytes (242 isolats

1886) M canis (64 isolats 49) M audouinii (43 isolats 335) T tonsurans

(38 isolats 296) T soudanense (20 isolats 155) T violaceum (19 isolats

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8

148) M persicolor (3 isolats 021) M gypseum (3 isolats 021) T

verrucosum (2 isolats 014) M ferrugineum (2 isolats 014) M praecox (1

isolat 007) E floccosum (1 isolat 007) et T phaseolioformis ( 1 isolat 007)

Un isolat a eacuteteacute identifieacute comme Trichophyton spp sans identification preacutecise de

lrsquoespegravece La figure 2 repreacutesente la reacutepartition des espegraveces de dermatophytes en

2014 tous preacutelegravevements confondus

Parmi les autres isolats envoyeacutes au CNR on retrouve des levures reacuteparties en 17

espegraveces de Candida sp (314 isolats 6172 des levures isoleacutees) Rhodotorula sp

(105 isolats 207 des levures isoleacutees) Trichosporon sp ( 77 isolats 1517)

Geotrichum sp (7 isolats 137 des levures isoleacutees) et Saccharomyces sp (5

isolats 098 des levures isoleacutees) La figure 3 deacutecrit en deacutetail la reacutepartition des

levures analyseacutees par le CNR mycoses

Parmi les autres preacutelegravevements reccedilus par le CNR on retrouve entre autres des

Penicillum sp (248 isolats 778 de tous les preacutelegravevements) Aspergillus sp(177

isolats 555) Fusarium sp (90 isolats 282) Scopulariopsis sp (84 isolats

263) Alternaria sp (78 isolats 244) Acremonium sp (39 isolats 122)

Cladosporium sp (31 isolats 099)

Figure 1 Reacutepartition des preacutelegravevements reccedilus en 2014 par le CNR mycoses

Dermatophytes 39

Levures 16

Autres filamenteux

45

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9

Figure 2 Reacutepartition des 1283 dermatophytes isoleacutes en 2014 par les 2 CNR

007

007

007

007

014

014

021

021

148

155

296

335

490

1886

6578

000 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000

Efloccosum

Trichophyton sp

M praecox

T phaseoliformis

M ferrugineum

T verrucosum

M gypseum

M persicolor

Tviolaceum

T soudanense

Ttonsurans

Maudouinii

M canis

T mentagrophytes complex

Trubrum

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10

Figure 3 Repreacutesentation graphique de la reacutepartition des espegraveces de levures

analyseacutees par le CNR en 2014 (en )

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement

Parmi les isolats envoyeacutes au CNR de Liegravege (et avec en sus les preacutelegravevements de

phanegraveres du CNR de la KUL) 2266 (694) provenaient drsquoongles 829 (254)

provenaient de squames ou biopsies de peau 119 (364) provenaient de cheveux

(ou de cuir chevelu) et 44 (134) provenaient drsquoautres sources (Voir figure 4)

019

019

019

019

019

039

059

059

098

098

118

137

137

157

157

1064

1517

1811

207

2386

Candida haemulonii

Candida zeylanoides

Candida utiliis

Candida lypolitica

Candida metapsilosis

Candida orthopsilosis

Candida kefyr

Candida intermedia

Candida tropicalis

Saccharomyces sp

Candida species

Candida famata

Geotrichum sp

Candida glabrata

Candida lusitaniae

Candida guilliermondii

Trichosporon sp

Candida albicans

Rhodotorula sp

Candida parapsilosis

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11

Figure 4 Reacutepartition de lrsquoorigine des preacutelegravevements envoyeacutes au CNR Mycoses en

2014

Cheveux

Au total 119 isolats reccedilus par le CNR provenaient de cheveux parmi lesquels 80

ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes se reacutepartissant en 12 espegraveces

M audouinii est le pathogegravene fongique le plus freacutequent pour ce type de

preacutelegravevement et repreacutesente 30 des infections par les dermatophytes (n=24) Les

autres dermatophytes identifieacutes sont Trichophyton tonsurans (n=14 175)

Microsporum canis (n=13 162) Trichophyton violaceum (n=9 1126)

Trichophyton soudanense (n=8 10) M persicolor (n=3 37) Trichophyton

mentagrophytes complex (n=2 246) Microsporum gypseum(n=2 246) M

ferrugineum (n=2 246) M pracecox (n=1 123) T verrucosum (n=1 123)

(Voir figure 5) Les autres espegraveces cultiveacutees eacutetaient des champignons filamenteux

non-dermatophytes preacutesents dans les eacutechantillons comme contaminants ou

pathogegravenes potentiels Notre analyse reacutevegravele la preacutedominance de lrsquoespegravece M

audouinii comme agent causal de la teigne

Cheveux 4

Peau 25

Ongles 70

Autres 1

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12

Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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13

et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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15

Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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16

Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

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5

3 Reacutesumeacute des activiteacutes de 2013

o Activiteacutes du CNRLiegravege

Au cours de lrsquoanneacutee 2014 tous les aspects des missions attribueacutees au CNR ont eacuteteacute

couverts comme lrsquoidentification drsquoisolats de levures et champignons filamenteux

lrsquoaide au diagnostic de mycoses rares la deacutetermination de la sensibiliteacute aux

antifongiques et lrsquoameacutelioration de techniques de typage et drsquoidentification

moleacuteculaire Le CNR de Liegravege se focalise principalement sur lrsquoidentification des

mycoses superficielles isoleacutees de phanegraveres

Parmi les techniques drsquoidentification des levures lrsquoidentification par spectromeacutetrie

de masse est lrsquooutil ndeg1 qui est utiliseacute Les reacutesultats sont confirmeacutes par seacutequenccedilage

moleacuteculaire si neacutecessaire

Parmi les outils moleacuteculaires une approche polyphasique est utiliseacutee La reacutegion

cibleacutee en premier lieu dans le cas de lrsquoidentification drsquoune espegravece est tout ou partie

de la reacutegion ITS1-58S-ITS2 de lrsquoARN ribosomique (ARNr) Deux cibles

compleacutementaires sont disponibles agrave savoir la reacutegion D1-D2 de la partie LSU (28S)

de lrsquoARNr et la becircta-tubuline Ces autres cibles sont utiliseacutees en cas de confirmation

de lrsquoidentification drsquoune espegravece rare ou en cas de reacuteponse non satisfaisante apregraves

une premiegravere amplification Drsquoautres cibles sont actuellement agrave lrsquoeacutetude

Le CNR Mycose a acquis en 2014 lrsquoappareil Diversilabreg (BioMeacuterieux) Cet appareil

permet une caracteacuterisation preacutecise du geacutenome des champignons filamenteux (y

compris les dermatophytes) et des levures Il a eacuteteacute deacutejagrave utiliseacute afin de caracteacuteriser

les souches de dermatophytes anthropophile circulant en Belgique en 2013 Il

pourrait ecirctre utiliseacute en cas drsquoeacutepideacutemie notamment afin de caracteacuteriser rapidement

le geacutenome de la souche circulante(5)

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6

o Deacutemarche de qualiteacute

Accreacuteditation Belac ISO 15189

Le laboratoire de Microbiologie clinique du CHU de Liegravege a mis en place une

deacutemarche drsquoaccreacuteditation du laboratoire depuis quelques anneacutees La mise en place

du systegraveme qualiteacute du CNR mycoses de Liegravege a eacuteteacute initieacutee en 2012 et lrsquoaudit

drsquoaccreacuteditation a eu lieu en mai 2013 La deacutemarche retenue pour mettre en

conformiteacute le CNR avec la norme ISO 15189 est fondeacutee sur la reacutedaction de

proceacutedures pour chaque analyse proposeacutee par le CNR la creacuteation drsquoun dossier de

validation complet pour chacune de ces techniques et un eacutetat des lieux des

proceacutedures et protocoles existants La deacutemarche consiste eacutegalement en la mise en

conformiteacute des locaux et appareillages deacutedieacutes aux activiteacutes du CNR La gestion du

mateacuteriel permet en outre de garantir lrsquoutilisation drsquoeacutequipements fiables

approprieacutes aux besoins et surveilleacutes en temps reacuteel La gestion des reacuteactifs et

consommables (seacutelection et eacutevaluation des fournisseurs distribution et eacutevaluation

des produits) est assureacutee eacutegalement Lrsquoaccreacuteditation ISO 15189 a eacuteteacute octroyeacutee au

CNR mycoses agrave la suite de lrsquoaudit BELAC de mai 2013 En 2014 toutes les

proceacutedures du CNR mycoses ont eacuteteacute reacuteviseacutees et reacuteactualiseacutees Un audit de

surveillance a eu lieu en janvier 2015 qui a confirmeacute le respect de la norme

ISO15189

Controcircles de qualiteacute externes supranationaux

Le CNR Mycoses participe agrave un controcircle de qualiteacute externe tri-annuel concernant

la deacutetermination de la sensibiliteacute de souches de levures agrave diffeacuterents antifongiques

et lrsquoidentification de cultures de levureschampignons filamenteux issus

drsquoeacutechantillons cliniques Ces controcircles sont organiseacutes par lrsquoUK NEQAS

Parallegravelement agrave cela le CNR mycose organise et ou participe annuellement agrave des

laquo ring-tests raquo inter-laboratoires afin de valider les analyses pour lesquelles il

nrsquoexiste pas de controcircle proposeacute par un organisme externe

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7

o Collection

Tous les isolats cliniques de levures et de dermatophytes adresseacutee au CNR sont

systeacutematiquement conserveacutes et congeleacutes agrave -80degC excepteacute les isolats de

champignons contaminants sauf inteacuterecirct particulier La pureteacute des souches est

preacutealablement veacuterifieacutee et des techniques drsquoidentification (y compris seacutequenccedilage

moleacuteculaire) et de deacutetermination de la sensibiliteacute aux antifongiques (selon la

demande) sont reacutealiseacutees preacutealablement agrave la congeacutelation Les souches sont

reacutefeacuterenceacutees eacutetiqueteacutees et stockeacutees au sein de la laquo champithegraveque raquo (souchothegraveque)

du CNR

4 Bilan de 2014 pour les champignons isoleacutes par le CNR

o Bilan global

En 2014 un total de 3264 isolats fongiques ont eacuteteacute envoyeacutes aux deux CNR

laquo Mycoses raquo (regroupement des cas isoleacutes de phanegraveres agrave la KULeuven et au CHU de

Liegravege) dont 3220 provenaient de phanegraveres et 44 drsquoautres sites (sang frottis

drsquooreille de plaie de vagin expectoration lavage broncho-alveacuteolaire œil) Parmi

les eacutechantillons 1283 (3937) ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes

dont 239 provenant de la KUL et 1044 provenant du CHU de Liegravege Parmi eux

1166 (909) isolats ont eacuteteacute identifieacutes comme faisant partie du genre

Trichophyton 116 comme faisant partie du genre Microsporum (904) et 1

(007) comme faisant partie du genre Epidermophyton Un total de 508 isolats de

levures ont eacutegalement eacuteteacute reacutepertorieacutes (tous preacutelegravevements confondus) soit 156

de tous les preacutelegravevements dont 314 Candida sp Le reste des isolats (1473 souches

4524 de tous les preacutelegravevements) correspond agrave drsquoautres types de champignons

filamenteux (Voir Figure 1)

Plus preacuteciseacutement parmi les dermatophytes lrsquoespegravece la plus freacutequemment isoleacutee

(tous types de preacutelegravevement confondus) est Trichophyton rubrum (843 isolats

6578 des dermatophytes) suivi du complexe T mentagrophytes (242 isolats

1886) M canis (64 isolats 49) M audouinii (43 isolats 335) T tonsurans

(38 isolats 296) T soudanense (20 isolats 155) T violaceum (19 isolats

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8

148) M persicolor (3 isolats 021) M gypseum (3 isolats 021) T

verrucosum (2 isolats 014) M ferrugineum (2 isolats 014) M praecox (1

isolat 007) E floccosum (1 isolat 007) et T phaseolioformis ( 1 isolat 007)

Un isolat a eacuteteacute identifieacute comme Trichophyton spp sans identification preacutecise de

lrsquoespegravece La figure 2 repreacutesente la reacutepartition des espegraveces de dermatophytes en

2014 tous preacutelegravevements confondus

Parmi les autres isolats envoyeacutes au CNR on retrouve des levures reacuteparties en 17

espegraveces de Candida sp (314 isolats 6172 des levures isoleacutees) Rhodotorula sp

(105 isolats 207 des levures isoleacutees) Trichosporon sp ( 77 isolats 1517)

Geotrichum sp (7 isolats 137 des levures isoleacutees) et Saccharomyces sp (5

isolats 098 des levures isoleacutees) La figure 3 deacutecrit en deacutetail la reacutepartition des

levures analyseacutees par le CNR mycoses

Parmi les autres preacutelegravevements reccedilus par le CNR on retrouve entre autres des

Penicillum sp (248 isolats 778 de tous les preacutelegravevements) Aspergillus sp(177

isolats 555) Fusarium sp (90 isolats 282) Scopulariopsis sp (84 isolats

263) Alternaria sp (78 isolats 244) Acremonium sp (39 isolats 122)

Cladosporium sp (31 isolats 099)

Figure 1 Reacutepartition des preacutelegravevements reccedilus en 2014 par le CNR mycoses

Dermatophytes 39

Levures 16

Autres filamenteux

45

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9

Figure 2 Reacutepartition des 1283 dermatophytes isoleacutes en 2014 par les 2 CNR

007

007

007

007

014

014

021

021

148

155

296

335

490

1886

6578

000 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000

Efloccosum

Trichophyton sp

M praecox

T phaseoliformis

M ferrugineum

T verrucosum

M gypseum

M persicolor

Tviolaceum

T soudanense

Ttonsurans

Maudouinii

M canis

T mentagrophytes complex

Trubrum

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10

Figure 3 Repreacutesentation graphique de la reacutepartition des espegraveces de levures

analyseacutees par le CNR en 2014 (en )

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement

Parmi les isolats envoyeacutes au CNR de Liegravege (et avec en sus les preacutelegravevements de

phanegraveres du CNR de la KUL) 2266 (694) provenaient drsquoongles 829 (254)

provenaient de squames ou biopsies de peau 119 (364) provenaient de cheveux

(ou de cuir chevelu) et 44 (134) provenaient drsquoautres sources (Voir figure 4)

019

019

019

019

019

039

059

059

098

098

118

137

137

157

157

1064

1517

1811

207

2386

Candida haemulonii

Candida zeylanoides

Candida utiliis

Candida lypolitica

Candida metapsilosis

Candida orthopsilosis

Candida kefyr

Candida intermedia

Candida tropicalis

Saccharomyces sp

Candida species

Candida famata

Geotrichum sp

Candida glabrata

Candida lusitaniae

Candida guilliermondii

Trichosporon sp

Candida albicans

Rhodotorula sp

Candida parapsilosis

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11

Figure 4 Reacutepartition de lrsquoorigine des preacutelegravevements envoyeacutes au CNR Mycoses en

2014

Cheveux

Au total 119 isolats reccedilus par le CNR provenaient de cheveux parmi lesquels 80

ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes se reacutepartissant en 12 espegraveces

M audouinii est le pathogegravene fongique le plus freacutequent pour ce type de

preacutelegravevement et repreacutesente 30 des infections par les dermatophytes (n=24) Les

autres dermatophytes identifieacutes sont Trichophyton tonsurans (n=14 175)

Microsporum canis (n=13 162) Trichophyton violaceum (n=9 1126)

Trichophyton soudanense (n=8 10) M persicolor (n=3 37) Trichophyton

mentagrophytes complex (n=2 246) Microsporum gypseum(n=2 246) M

ferrugineum (n=2 246) M pracecox (n=1 123) T verrucosum (n=1 123)

(Voir figure 5) Les autres espegraveces cultiveacutees eacutetaient des champignons filamenteux

non-dermatophytes preacutesents dans les eacutechantillons comme contaminants ou

pathogegravenes potentiels Notre analyse reacutevegravele la preacutedominance de lrsquoespegravece M

audouinii comme agent causal de la teigne

Cheveux 4

Peau 25

Ongles 70

Autres 1

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12

Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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13

et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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21

Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 6: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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6

o Deacutemarche de qualiteacute

Accreacuteditation Belac ISO 15189

Le laboratoire de Microbiologie clinique du CHU de Liegravege a mis en place une

deacutemarche drsquoaccreacuteditation du laboratoire depuis quelques anneacutees La mise en place

du systegraveme qualiteacute du CNR mycoses de Liegravege a eacuteteacute initieacutee en 2012 et lrsquoaudit

drsquoaccreacuteditation a eu lieu en mai 2013 La deacutemarche retenue pour mettre en

conformiteacute le CNR avec la norme ISO 15189 est fondeacutee sur la reacutedaction de

proceacutedures pour chaque analyse proposeacutee par le CNR la creacuteation drsquoun dossier de

validation complet pour chacune de ces techniques et un eacutetat des lieux des

proceacutedures et protocoles existants La deacutemarche consiste eacutegalement en la mise en

conformiteacute des locaux et appareillages deacutedieacutes aux activiteacutes du CNR La gestion du

mateacuteriel permet en outre de garantir lrsquoutilisation drsquoeacutequipements fiables

approprieacutes aux besoins et surveilleacutes en temps reacuteel La gestion des reacuteactifs et

consommables (seacutelection et eacutevaluation des fournisseurs distribution et eacutevaluation

des produits) est assureacutee eacutegalement Lrsquoaccreacuteditation ISO 15189 a eacuteteacute octroyeacutee au

CNR mycoses agrave la suite de lrsquoaudit BELAC de mai 2013 En 2014 toutes les

proceacutedures du CNR mycoses ont eacuteteacute reacuteviseacutees et reacuteactualiseacutees Un audit de

surveillance a eu lieu en janvier 2015 qui a confirmeacute le respect de la norme

ISO15189

Controcircles de qualiteacute externes supranationaux

Le CNR Mycoses participe agrave un controcircle de qualiteacute externe tri-annuel concernant

la deacutetermination de la sensibiliteacute de souches de levures agrave diffeacuterents antifongiques

et lrsquoidentification de cultures de levureschampignons filamenteux issus

drsquoeacutechantillons cliniques Ces controcircles sont organiseacutes par lrsquoUK NEQAS

Parallegravelement agrave cela le CNR mycose organise et ou participe annuellement agrave des

laquo ring-tests raquo inter-laboratoires afin de valider les analyses pour lesquelles il

nrsquoexiste pas de controcircle proposeacute par un organisme externe

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7

o Collection

Tous les isolats cliniques de levures et de dermatophytes adresseacutee au CNR sont

systeacutematiquement conserveacutes et congeleacutes agrave -80degC excepteacute les isolats de

champignons contaminants sauf inteacuterecirct particulier La pureteacute des souches est

preacutealablement veacuterifieacutee et des techniques drsquoidentification (y compris seacutequenccedilage

moleacuteculaire) et de deacutetermination de la sensibiliteacute aux antifongiques (selon la

demande) sont reacutealiseacutees preacutealablement agrave la congeacutelation Les souches sont

reacutefeacuterenceacutees eacutetiqueteacutees et stockeacutees au sein de la laquo champithegraveque raquo (souchothegraveque)

du CNR

4 Bilan de 2014 pour les champignons isoleacutes par le CNR

o Bilan global

En 2014 un total de 3264 isolats fongiques ont eacuteteacute envoyeacutes aux deux CNR

laquo Mycoses raquo (regroupement des cas isoleacutes de phanegraveres agrave la KULeuven et au CHU de

Liegravege) dont 3220 provenaient de phanegraveres et 44 drsquoautres sites (sang frottis

drsquooreille de plaie de vagin expectoration lavage broncho-alveacuteolaire œil) Parmi

les eacutechantillons 1283 (3937) ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes

dont 239 provenant de la KUL et 1044 provenant du CHU de Liegravege Parmi eux

1166 (909) isolats ont eacuteteacute identifieacutes comme faisant partie du genre

Trichophyton 116 comme faisant partie du genre Microsporum (904) et 1

(007) comme faisant partie du genre Epidermophyton Un total de 508 isolats de

levures ont eacutegalement eacuteteacute reacutepertorieacutes (tous preacutelegravevements confondus) soit 156

de tous les preacutelegravevements dont 314 Candida sp Le reste des isolats (1473 souches

4524 de tous les preacutelegravevements) correspond agrave drsquoautres types de champignons

filamenteux (Voir Figure 1)

Plus preacuteciseacutement parmi les dermatophytes lrsquoespegravece la plus freacutequemment isoleacutee

(tous types de preacutelegravevement confondus) est Trichophyton rubrum (843 isolats

6578 des dermatophytes) suivi du complexe T mentagrophytes (242 isolats

1886) M canis (64 isolats 49) M audouinii (43 isolats 335) T tonsurans

(38 isolats 296) T soudanense (20 isolats 155) T violaceum (19 isolats

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8

148) M persicolor (3 isolats 021) M gypseum (3 isolats 021) T

verrucosum (2 isolats 014) M ferrugineum (2 isolats 014) M praecox (1

isolat 007) E floccosum (1 isolat 007) et T phaseolioformis ( 1 isolat 007)

Un isolat a eacuteteacute identifieacute comme Trichophyton spp sans identification preacutecise de

lrsquoespegravece La figure 2 repreacutesente la reacutepartition des espegraveces de dermatophytes en

2014 tous preacutelegravevements confondus

Parmi les autres isolats envoyeacutes au CNR on retrouve des levures reacuteparties en 17

espegraveces de Candida sp (314 isolats 6172 des levures isoleacutees) Rhodotorula sp

(105 isolats 207 des levures isoleacutees) Trichosporon sp ( 77 isolats 1517)

Geotrichum sp (7 isolats 137 des levures isoleacutees) et Saccharomyces sp (5

isolats 098 des levures isoleacutees) La figure 3 deacutecrit en deacutetail la reacutepartition des

levures analyseacutees par le CNR mycoses

Parmi les autres preacutelegravevements reccedilus par le CNR on retrouve entre autres des

Penicillum sp (248 isolats 778 de tous les preacutelegravevements) Aspergillus sp(177

isolats 555) Fusarium sp (90 isolats 282) Scopulariopsis sp (84 isolats

263) Alternaria sp (78 isolats 244) Acremonium sp (39 isolats 122)

Cladosporium sp (31 isolats 099)

Figure 1 Reacutepartition des preacutelegravevements reccedilus en 2014 par le CNR mycoses

Dermatophytes 39

Levures 16

Autres filamenteux

45

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9

Figure 2 Reacutepartition des 1283 dermatophytes isoleacutes en 2014 par les 2 CNR

007

007

007

007

014

014

021

021

148

155

296

335

490

1886

6578

000 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000

Efloccosum

Trichophyton sp

M praecox

T phaseoliformis

M ferrugineum

T verrucosum

M gypseum

M persicolor

Tviolaceum

T soudanense

Ttonsurans

Maudouinii

M canis

T mentagrophytes complex

Trubrum

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10

Figure 3 Repreacutesentation graphique de la reacutepartition des espegraveces de levures

analyseacutees par le CNR en 2014 (en )

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement

Parmi les isolats envoyeacutes au CNR de Liegravege (et avec en sus les preacutelegravevements de

phanegraveres du CNR de la KUL) 2266 (694) provenaient drsquoongles 829 (254)

provenaient de squames ou biopsies de peau 119 (364) provenaient de cheveux

(ou de cuir chevelu) et 44 (134) provenaient drsquoautres sources (Voir figure 4)

019

019

019

019

019

039

059

059

098

098

118

137

137

157

157

1064

1517

1811

207

2386

Candida haemulonii

Candida zeylanoides

Candida utiliis

Candida lypolitica

Candida metapsilosis

Candida orthopsilosis

Candida kefyr

Candida intermedia

Candida tropicalis

Saccharomyces sp

Candida species

Candida famata

Geotrichum sp

Candida glabrata

Candida lusitaniae

Candida guilliermondii

Trichosporon sp

Candida albicans

Rhodotorula sp

Candida parapsilosis

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11

Figure 4 Reacutepartition de lrsquoorigine des preacutelegravevements envoyeacutes au CNR Mycoses en

2014

Cheveux

Au total 119 isolats reccedilus par le CNR provenaient de cheveux parmi lesquels 80

ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes se reacutepartissant en 12 espegraveces

M audouinii est le pathogegravene fongique le plus freacutequent pour ce type de

preacutelegravevement et repreacutesente 30 des infections par les dermatophytes (n=24) Les

autres dermatophytes identifieacutes sont Trichophyton tonsurans (n=14 175)

Microsporum canis (n=13 162) Trichophyton violaceum (n=9 1126)

Trichophyton soudanense (n=8 10) M persicolor (n=3 37) Trichophyton

mentagrophytes complex (n=2 246) Microsporum gypseum(n=2 246) M

ferrugineum (n=2 246) M pracecox (n=1 123) T verrucosum (n=1 123)

(Voir figure 5) Les autres espegraveces cultiveacutees eacutetaient des champignons filamenteux

non-dermatophytes preacutesents dans les eacutechantillons comme contaminants ou

pathogegravenes potentiels Notre analyse reacutevegravele la preacutedominance de lrsquoespegravece M

audouinii comme agent causal de la teigne

Cheveux 4

Peau 25

Ongles 70

Autres 1

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12

Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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13

et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 7: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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7

o Collection

Tous les isolats cliniques de levures et de dermatophytes adresseacutee au CNR sont

systeacutematiquement conserveacutes et congeleacutes agrave -80degC excepteacute les isolats de

champignons contaminants sauf inteacuterecirct particulier La pureteacute des souches est

preacutealablement veacuterifieacutee et des techniques drsquoidentification (y compris seacutequenccedilage

moleacuteculaire) et de deacutetermination de la sensibiliteacute aux antifongiques (selon la

demande) sont reacutealiseacutees preacutealablement agrave la congeacutelation Les souches sont

reacutefeacuterenceacutees eacutetiqueteacutees et stockeacutees au sein de la laquo champithegraveque raquo (souchothegraveque)

du CNR

4 Bilan de 2014 pour les champignons isoleacutes par le CNR

o Bilan global

En 2014 un total de 3264 isolats fongiques ont eacuteteacute envoyeacutes aux deux CNR

laquo Mycoses raquo (regroupement des cas isoleacutes de phanegraveres agrave la KULeuven et au CHU de

Liegravege) dont 3220 provenaient de phanegraveres et 44 drsquoautres sites (sang frottis

drsquooreille de plaie de vagin expectoration lavage broncho-alveacuteolaire œil) Parmi

les eacutechantillons 1283 (3937) ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes

dont 239 provenant de la KUL et 1044 provenant du CHU de Liegravege Parmi eux

1166 (909) isolats ont eacuteteacute identifieacutes comme faisant partie du genre

Trichophyton 116 comme faisant partie du genre Microsporum (904) et 1

(007) comme faisant partie du genre Epidermophyton Un total de 508 isolats de

levures ont eacutegalement eacuteteacute reacutepertorieacutes (tous preacutelegravevements confondus) soit 156

de tous les preacutelegravevements dont 314 Candida sp Le reste des isolats (1473 souches

4524 de tous les preacutelegravevements) correspond agrave drsquoautres types de champignons

filamenteux (Voir Figure 1)

Plus preacuteciseacutement parmi les dermatophytes lrsquoespegravece la plus freacutequemment isoleacutee

(tous types de preacutelegravevement confondus) est Trichophyton rubrum (843 isolats

6578 des dermatophytes) suivi du complexe T mentagrophytes (242 isolats

1886) M canis (64 isolats 49) M audouinii (43 isolats 335) T tonsurans

(38 isolats 296) T soudanense (20 isolats 155) T violaceum (19 isolats

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8

148) M persicolor (3 isolats 021) M gypseum (3 isolats 021) T

verrucosum (2 isolats 014) M ferrugineum (2 isolats 014) M praecox (1

isolat 007) E floccosum (1 isolat 007) et T phaseolioformis ( 1 isolat 007)

Un isolat a eacuteteacute identifieacute comme Trichophyton spp sans identification preacutecise de

lrsquoespegravece La figure 2 repreacutesente la reacutepartition des espegraveces de dermatophytes en

2014 tous preacutelegravevements confondus

Parmi les autres isolats envoyeacutes au CNR on retrouve des levures reacuteparties en 17

espegraveces de Candida sp (314 isolats 6172 des levures isoleacutees) Rhodotorula sp

(105 isolats 207 des levures isoleacutees) Trichosporon sp ( 77 isolats 1517)

Geotrichum sp (7 isolats 137 des levures isoleacutees) et Saccharomyces sp (5

isolats 098 des levures isoleacutees) La figure 3 deacutecrit en deacutetail la reacutepartition des

levures analyseacutees par le CNR mycoses

Parmi les autres preacutelegravevements reccedilus par le CNR on retrouve entre autres des

Penicillum sp (248 isolats 778 de tous les preacutelegravevements) Aspergillus sp(177

isolats 555) Fusarium sp (90 isolats 282) Scopulariopsis sp (84 isolats

263) Alternaria sp (78 isolats 244) Acremonium sp (39 isolats 122)

Cladosporium sp (31 isolats 099)

Figure 1 Reacutepartition des preacutelegravevements reccedilus en 2014 par le CNR mycoses

Dermatophytes 39

Levures 16

Autres filamenteux

45

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9

Figure 2 Reacutepartition des 1283 dermatophytes isoleacutes en 2014 par les 2 CNR

007

007

007

007

014

014

021

021

148

155

296

335

490

1886

6578

000 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000

Efloccosum

Trichophyton sp

M praecox

T phaseoliformis

M ferrugineum

T verrucosum

M gypseum

M persicolor

Tviolaceum

T soudanense

Ttonsurans

Maudouinii

M canis

T mentagrophytes complex

Trubrum

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10

Figure 3 Repreacutesentation graphique de la reacutepartition des espegraveces de levures

analyseacutees par le CNR en 2014 (en )

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement

Parmi les isolats envoyeacutes au CNR de Liegravege (et avec en sus les preacutelegravevements de

phanegraveres du CNR de la KUL) 2266 (694) provenaient drsquoongles 829 (254)

provenaient de squames ou biopsies de peau 119 (364) provenaient de cheveux

(ou de cuir chevelu) et 44 (134) provenaient drsquoautres sources (Voir figure 4)

019

019

019

019

019

039

059

059

098

098

118

137

137

157

157

1064

1517

1811

207

2386

Candida haemulonii

Candida zeylanoides

Candida utiliis

Candida lypolitica

Candida metapsilosis

Candida orthopsilosis

Candida kefyr

Candida intermedia

Candida tropicalis

Saccharomyces sp

Candida species

Candida famata

Geotrichum sp

Candida glabrata

Candida lusitaniae

Candida guilliermondii

Trichosporon sp

Candida albicans

Rhodotorula sp

Candida parapsilosis

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11

Figure 4 Reacutepartition de lrsquoorigine des preacutelegravevements envoyeacutes au CNR Mycoses en

2014

Cheveux

Au total 119 isolats reccedilus par le CNR provenaient de cheveux parmi lesquels 80

ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes se reacutepartissant en 12 espegraveces

M audouinii est le pathogegravene fongique le plus freacutequent pour ce type de

preacutelegravevement et repreacutesente 30 des infections par les dermatophytes (n=24) Les

autres dermatophytes identifieacutes sont Trichophyton tonsurans (n=14 175)

Microsporum canis (n=13 162) Trichophyton violaceum (n=9 1126)

Trichophyton soudanense (n=8 10) M persicolor (n=3 37) Trichophyton

mentagrophytes complex (n=2 246) Microsporum gypseum(n=2 246) M

ferrugineum (n=2 246) M pracecox (n=1 123) T verrucosum (n=1 123)

(Voir figure 5) Les autres espegraveces cultiveacutees eacutetaient des champignons filamenteux

non-dermatophytes preacutesents dans les eacutechantillons comme contaminants ou

pathogegravenes potentiels Notre analyse reacutevegravele la preacutedominance de lrsquoespegravece M

audouinii comme agent causal de la teigne

Cheveux 4

Peau 25

Ongles 70

Autres 1

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12

Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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13

et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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15

Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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16

Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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17

Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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19

Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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21

Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 8: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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8

148) M persicolor (3 isolats 021) M gypseum (3 isolats 021) T

verrucosum (2 isolats 014) M ferrugineum (2 isolats 014) M praecox (1

isolat 007) E floccosum (1 isolat 007) et T phaseolioformis ( 1 isolat 007)

Un isolat a eacuteteacute identifieacute comme Trichophyton spp sans identification preacutecise de

lrsquoespegravece La figure 2 repreacutesente la reacutepartition des espegraveces de dermatophytes en

2014 tous preacutelegravevements confondus

Parmi les autres isolats envoyeacutes au CNR on retrouve des levures reacuteparties en 17

espegraveces de Candida sp (314 isolats 6172 des levures isoleacutees) Rhodotorula sp

(105 isolats 207 des levures isoleacutees) Trichosporon sp ( 77 isolats 1517)

Geotrichum sp (7 isolats 137 des levures isoleacutees) et Saccharomyces sp (5

isolats 098 des levures isoleacutees) La figure 3 deacutecrit en deacutetail la reacutepartition des

levures analyseacutees par le CNR mycoses

Parmi les autres preacutelegravevements reccedilus par le CNR on retrouve entre autres des

Penicillum sp (248 isolats 778 de tous les preacutelegravevements) Aspergillus sp(177

isolats 555) Fusarium sp (90 isolats 282) Scopulariopsis sp (84 isolats

263) Alternaria sp (78 isolats 244) Acremonium sp (39 isolats 122)

Cladosporium sp (31 isolats 099)

Figure 1 Reacutepartition des preacutelegravevements reccedilus en 2014 par le CNR mycoses

Dermatophytes 39

Levures 16

Autres filamenteux

45

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9

Figure 2 Reacutepartition des 1283 dermatophytes isoleacutes en 2014 par les 2 CNR

007

007

007

007

014

014

021

021

148

155

296

335

490

1886

6578

000 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000

Efloccosum

Trichophyton sp

M praecox

T phaseoliformis

M ferrugineum

T verrucosum

M gypseum

M persicolor

Tviolaceum

T soudanense

Ttonsurans

Maudouinii

M canis

T mentagrophytes complex

Trubrum

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10

Figure 3 Repreacutesentation graphique de la reacutepartition des espegraveces de levures

analyseacutees par le CNR en 2014 (en )

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement

Parmi les isolats envoyeacutes au CNR de Liegravege (et avec en sus les preacutelegravevements de

phanegraveres du CNR de la KUL) 2266 (694) provenaient drsquoongles 829 (254)

provenaient de squames ou biopsies de peau 119 (364) provenaient de cheveux

(ou de cuir chevelu) et 44 (134) provenaient drsquoautres sources (Voir figure 4)

019

019

019

019

019

039

059

059

098

098

118

137

137

157

157

1064

1517

1811

207

2386

Candida haemulonii

Candida zeylanoides

Candida utiliis

Candida lypolitica

Candida metapsilosis

Candida orthopsilosis

Candida kefyr

Candida intermedia

Candida tropicalis

Saccharomyces sp

Candida species

Candida famata

Geotrichum sp

Candida glabrata

Candida lusitaniae

Candida guilliermondii

Trichosporon sp

Candida albicans

Rhodotorula sp

Candida parapsilosis

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11

Figure 4 Reacutepartition de lrsquoorigine des preacutelegravevements envoyeacutes au CNR Mycoses en

2014

Cheveux

Au total 119 isolats reccedilus par le CNR provenaient de cheveux parmi lesquels 80

ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes se reacutepartissant en 12 espegraveces

M audouinii est le pathogegravene fongique le plus freacutequent pour ce type de

preacutelegravevement et repreacutesente 30 des infections par les dermatophytes (n=24) Les

autres dermatophytes identifieacutes sont Trichophyton tonsurans (n=14 175)

Microsporum canis (n=13 162) Trichophyton violaceum (n=9 1126)

Trichophyton soudanense (n=8 10) M persicolor (n=3 37) Trichophyton

mentagrophytes complex (n=2 246) Microsporum gypseum(n=2 246) M

ferrugineum (n=2 246) M pracecox (n=1 123) T verrucosum (n=1 123)

(Voir figure 5) Les autres espegraveces cultiveacutees eacutetaient des champignons filamenteux

non-dermatophytes preacutesents dans les eacutechantillons comme contaminants ou

pathogegravenes potentiels Notre analyse reacutevegravele la preacutedominance de lrsquoespegravece M

audouinii comme agent causal de la teigne

Cheveux 4

Peau 25

Ongles 70

Autres 1

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12

Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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13

et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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15

Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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16

Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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19

Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 9: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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9

Figure 2 Reacutepartition des 1283 dermatophytes isoleacutes en 2014 par les 2 CNR

007

007

007

007

014

014

021

021

148

155

296

335

490

1886

6578

000 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000

Efloccosum

Trichophyton sp

M praecox

T phaseoliformis

M ferrugineum

T verrucosum

M gypseum

M persicolor

Tviolaceum

T soudanense

Ttonsurans

Maudouinii

M canis

T mentagrophytes complex

Trubrum

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10

Figure 3 Repreacutesentation graphique de la reacutepartition des espegraveces de levures

analyseacutees par le CNR en 2014 (en )

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement

Parmi les isolats envoyeacutes au CNR de Liegravege (et avec en sus les preacutelegravevements de

phanegraveres du CNR de la KUL) 2266 (694) provenaient drsquoongles 829 (254)

provenaient de squames ou biopsies de peau 119 (364) provenaient de cheveux

(ou de cuir chevelu) et 44 (134) provenaient drsquoautres sources (Voir figure 4)

019

019

019

019

019

039

059

059

098

098

118

137

137

157

157

1064

1517

1811

207

2386

Candida haemulonii

Candida zeylanoides

Candida utiliis

Candida lypolitica

Candida metapsilosis

Candida orthopsilosis

Candida kefyr

Candida intermedia

Candida tropicalis

Saccharomyces sp

Candida species

Candida famata

Geotrichum sp

Candida glabrata

Candida lusitaniae

Candida guilliermondii

Trichosporon sp

Candida albicans

Rhodotorula sp

Candida parapsilosis

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11

Figure 4 Reacutepartition de lrsquoorigine des preacutelegravevements envoyeacutes au CNR Mycoses en

2014

Cheveux

Au total 119 isolats reccedilus par le CNR provenaient de cheveux parmi lesquels 80

ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes se reacutepartissant en 12 espegraveces

M audouinii est le pathogegravene fongique le plus freacutequent pour ce type de

preacutelegravevement et repreacutesente 30 des infections par les dermatophytes (n=24) Les

autres dermatophytes identifieacutes sont Trichophyton tonsurans (n=14 175)

Microsporum canis (n=13 162) Trichophyton violaceum (n=9 1126)

Trichophyton soudanense (n=8 10) M persicolor (n=3 37) Trichophyton

mentagrophytes complex (n=2 246) Microsporum gypseum(n=2 246) M

ferrugineum (n=2 246) M pracecox (n=1 123) T verrucosum (n=1 123)

(Voir figure 5) Les autres espegraveces cultiveacutees eacutetaient des champignons filamenteux

non-dermatophytes preacutesents dans les eacutechantillons comme contaminants ou

pathogegravenes potentiels Notre analyse reacutevegravele la preacutedominance de lrsquoespegravece M

audouinii comme agent causal de la teigne

Cheveux 4

Peau 25

Ongles 70

Autres 1

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12

Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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13

et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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15

Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

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10

Figure 3 Repreacutesentation graphique de la reacutepartition des espegraveces de levures

analyseacutees par le CNR en 2014 (en )

o Bilan selon lrsquoorigine du preacutelegravevement

Parmi les isolats envoyeacutes au CNR de Liegravege (et avec en sus les preacutelegravevements de

phanegraveres du CNR de la KUL) 2266 (694) provenaient drsquoongles 829 (254)

provenaient de squames ou biopsies de peau 119 (364) provenaient de cheveux

(ou de cuir chevelu) et 44 (134) provenaient drsquoautres sources (Voir figure 4)

019

019

019

019

019

039

059

059

098

098

118

137

137

157

157

1064

1517

1811

207

2386

Candida haemulonii

Candida zeylanoides

Candida utiliis

Candida lypolitica

Candida metapsilosis

Candida orthopsilosis

Candida kefyr

Candida intermedia

Candida tropicalis

Saccharomyces sp

Candida species

Candida famata

Geotrichum sp

Candida glabrata

Candida lusitaniae

Candida guilliermondii

Trichosporon sp

Candida albicans

Rhodotorula sp

Candida parapsilosis

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11

Figure 4 Reacutepartition de lrsquoorigine des preacutelegravevements envoyeacutes au CNR Mycoses en

2014

Cheveux

Au total 119 isolats reccedilus par le CNR provenaient de cheveux parmi lesquels 80

ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes se reacutepartissant en 12 espegraveces

M audouinii est le pathogegravene fongique le plus freacutequent pour ce type de

preacutelegravevement et repreacutesente 30 des infections par les dermatophytes (n=24) Les

autres dermatophytes identifieacutes sont Trichophyton tonsurans (n=14 175)

Microsporum canis (n=13 162) Trichophyton violaceum (n=9 1126)

Trichophyton soudanense (n=8 10) M persicolor (n=3 37) Trichophyton

mentagrophytes complex (n=2 246) Microsporum gypseum(n=2 246) M

ferrugineum (n=2 246) M pracecox (n=1 123) T verrucosum (n=1 123)

(Voir figure 5) Les autres espegraveces cultiveacutees eacutetaient des champignons filamenteux

non-dermatophytes preacutesents dans les eacutechantillons comme contaminants ou

pathogegravenes potentiels Notre analyse reacutevegravele la preacutedominance de lrsquoespegravece M

audouinii comme agent causal de la teigne

Cheveux 4

Peau 25

Ongles 70

Autres 1

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12

Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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13

et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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15

Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 11: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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Figure 4 Reacutepartition de lrsquoorigine des preacutelegravevements envoyeacutes au CNR Mycoses en

2014

Cheveux

Au total 119 isolats reccedilus par le CNR provenaient de cheveux parmi lesquels 80

ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des dermatophytes se reacutepartissant en 12 espegraveces

M audouinii est le pathogegravene fongique le plus freacutequent pour ce type de

preacutelegravevement et repreacutesente 30 des infections par les dermatophytes (n=24) Les

autres dermatophytes identifieacutes sont Trichophyton tonsurans (n=14 175)

Microsporum canis (n=13 162) Trichophyton violaceum (n=9 1126)

Trichophyton soudanense (n=8 10) M persicolor (n=3 37) Trichophyton

mentagrophytes complex (n=2 246) Microsporum gypseum(n=2 246) M

ferrugineum (n=2 246) M pracecox (n=1 123) T verrucosum (n=1 123)

(Voir figure 5) Les autres espegraveces cultiveacutees eacutetaient des champignons filamenteux

non-dermatophytes preacutesents dans les eacutechantillons comme contaminants ou

pathogegravenes potentiels Notre analyse reacutevegravele la preacutedominance de lrsquoespegravece M

audouinii comme agent causal de la teigne

Cheveux 4

Peau 25

Ongles 70

Autres 1

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12

Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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13

et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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15

Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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16

Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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17

Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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19

Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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21

Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 12: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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12

Figure 5 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

du cuir chevelu en 2014

Peau

Au total 829 isolats cultiveacutes agrave partir de squames ont eacuteteacute reccedilus Les isolats sont

reacutepartis comme suit dermatophytes (387 isolats 4672 de tous les isolats)

levures (108 isolats 1303 de tous les isolats) Le reste des souches est reacuteparti en

diffeacuterentes espegraveces de champignons filamenteux non-dermatophytiques

Parmi les dermatophytes 179 isolats de T rubrum ont eacuteteacute identifieacutes soit 476 des

dermatophytes Crsquoest lrsquoagent le plus freacutequemment isoleacute dans ce type de

preacutelegravevements Au total 84 isolats du complexe T mentagrophytes ont eacuteteacute isoleacutes de

preacutelegravevements de peau (2232) A noter que les espegraveces T interdigitale et T

mentagrophytes ont eacuteteacute rassembleacutees par faciliteacute dans le complexe T

mentagrophytes Microsporum canis a eacuteteacute retrouveacute agrave raison de 59 souches durant

lrsquoanneacutee 2014 (1526) Les autres dermatophytes isoleacutes moins freacutequemment sont

les suivants 20 T tonsurans (53) 19 M audouinii (505) 14 T violaceum

(371 ) 10 T soudanense (265) 1 M gypseum (026) 1 E floccosum (026)

(voir figure 6 pour la distribution)

Le groupe des champignons non-dermatophytes contient les genres suivants

Cladosporium Rhizopus Alternaria Aspergillus Fusarium Scopulariopsis

Penicillium Parmi ceux-ci certains peuvent ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoinfection superficielle

303

173 1605

1111 987

37 246 246 246 123 123

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13

et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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15

Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 13: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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et drsquoautres agrave lrsquoorigine drsquoinfection invasive chez les patients dont lrsquoimmuniteacute est

diminueacutee ou en cas de blessure non correctement prise en charge Il est important

de consideacuterer chaque agent fongique en fonction du patient (patient agrave risque de

deacutevelopper une infection superficielle ou invasive en fonction de son degreacute

drsquoimmunodeacutepression ou de facteurs locaux) et aussi en fonction de lrsquoexamen

microscopique pour deacuteterminer la preacutesence drsquoun contaminant ou drsquoun pathogegravene

Crsquoest pour cela que le remplissage du formulaire mis agrave disposition par le CNR est

essentiel dans la prise en charge de lrsquoeacutechantillon La preacutesence de contaminants de

lrsquoenvironnement au moment du preacutelegravevement ou de lrsquoensemencement conduit agrave la

culture de champignons non significatifs pouvant empecirccher la culture du veacuteritable

pathogegravene Il est important de rappeler que le preacutelegravevement des phanegraveres doit ecirctre

preacuteceacutedeacutee par la deacutesinfection du site avec de lrsquoalcool agrave 70 (particuliegraverement

drsquoapplication pour les ongles souvent contamineacutes) de faccedilon reacuteduire au maximum le

risque de contamination

Figure 6 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes (en ) causant des infections

de la peau en 2014

476

2232

1422

53 505 371 265 0265 026

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 14: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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14

Ongles

La majoriteacute des souches reccedilues par le CNR provenaient drsquoongles (2266 isolats)

Ceci a conduit agrave lrsquoidentification de 828 dermatophytes (3663) 267 levures (dont

188 Candida sp reacutepartis en 12 espegraveces 79 appartenant agrave drsquoautres genres) et des

champignons non-dermatophytes consideacutereacutes souvent comme contaminants ou

pathogegravenes ougrave lrsquoon retrouve des genres tels que les Alternaria Scopulariopsis

Acremonium Penicillium Aspergillus Fusarium Il est important de mettre lrsquoaccent

sur le fait que la preacutesence de champignons non dermatophytes qui sont

potentiellement pathogegravenes tels que Fusarium sp ou Scopulariopsis sp doit ecirctre

confirmeacutee sur base de la positiviteacute de lrsquoexamen direct et eacutegalement drsquoun second

eacutechantillon positif pour le mecircme agent avant de le juger responsable de la

symptomatologie En effet la preacutesence drsquoun dermatophyte peut ecirctre gecircneacutee par la

croissance de tels contaminants Dans ce cas la PCR pourrait ecirctre une alternative

utile pour compleacuteter le diagnostic

Le groupe des dermatophytes comprend 663 T rubrum et 84 T mentagrophytes

complex (8064 et 102 respectivement) Drsquoautres espegraveces de dermatophytes

ont eacuteteacute identifieacutees minoritairement agrave partir de preacutelegravevements drsquoongles agrave savoir 45

M canis (543) 6 T tonsurans (072) 4 T soudanense (048) 4 T violaceum

(048) 3 M persicolor (036) 2 M praecox (024) 1 M gypseum (012) 1 T

phaseoliformis (012) (Voir figure 7)

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Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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21

Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 15: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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15

Figure 7 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes responsables

drsquoonychomycoses en 2014

o Bilan selon lrsquoacircge des patients

Le groupe drsquoacircge le plus affecteacute par les infections agrave dermatophytes est le groupe des

51-70 ans et 31-50 ans (Voir figure 8) Dans la tranche drsquoacircge lt de 10 ans M

audouinii est lrsquoagent responsable de 37 des infections qui sont principalement

des teignes du cuir chevelu (Voir reacutepartition des espegraveces de dermatophytes

touchant les lt de 10 ans figure 9)

8065

1015 543

072 048 048 036 024 012 012

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16

Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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21

Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

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Figure 8 Repreacutesentation graphique des groupes drsquoacircges de patients concerneacutes par

les dermatophytoses en 2014

Figure 9 Distribution des infections agrave dermatophytes (nombre de cas recenseacutes)

dans la cateacutegorie drsquoacircge des lt de 10 ans en 2014 (tous preacutelegravevements confondus)

Pour lrsquoespegravece M audouinii crsquoest la tranche drsquoacircge des 4-7 ans qui est la plus toucheacutee

chez les enfants de moins de 10ans Cette tranche drsquoacircge repreacutesente 52 des

preacutelegravevements chez les moins de 10 ans (Voir figure 10)

172

240

365 369

123

0

50

100

150

200

250

300

350

400

lt10 ans 11 -30 ans 31-50 ans 51-70 ans gt70 ans

0 5 10 15 20 25 30 35 40

M audouinii

M canis

T tonsurans

T violaceum

T rubrum

T mentagrophytes complex

T soudanense

T verrucosum

M ferrugineum

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

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comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

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23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

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Figure 10 Repreacutesentation des tranches drsquoacircges concerneacutees par les infections agrave M

audouinii chez les ndash de 10 ans (preacutelegravevements de peau et cuir chevelu)

5 Comparaison anneacutees 2012-2014

En 2012 un total de 2733 preacutelegravevements ont eacuteteacute traiteacutes par les CNR En 2013 ce

nombre eacutetait de 3185 (+165) il est de 3264 en 2014 (+24 par rapport agrave

2013) Le nombre drsquoeacutechantillons traiteacutes par le CNR est donc en augmentation

constante Parmi ces eacutechantillons 775 ont eacuteteacute identifieacutes comme eacutetant des

dermatophytes en 2012 1529 en 2013 et 1283 en 2014 Comme le montre la

figure 11 lrsquoanneacutee 2013 a vu une recrudescence des dermatophytes isoleacutes

puisqursquoils repreacutesentent 48 des preacutelegravevements en 2013 versus 284 en 2012 et

3937 en 2014 Ceci est en partie ducirc aux souches envoyeacutees par les diffeacuterents

laboratoires peacuteripheacuteriques pour lrsquoeacutetude nationale sur les dermatophytes

anthropophiles Le taux de levures isoleacutees est resteacute stable en 2014 puisque 156

des preacutelegravevements eacutetaient des levures Ce nombre eacutetait de 1506 en 2013 et 10

6 en 2012

30

52

18

0-3 ans

4-7 ans

8-10 ans

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18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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21

Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 18: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

18

Figure 11 Reacutepartition des espegraveces identifieacutees reccedilus en 2012 2013 et 2014 aux

CNR

En ce qui concerne les dermatophytes T rubrum reste le pathogegravene preacutedominant

tous preacutelegravevements confondus On observe une augmentation du nombre de T

rubrum isoleacutes en 2014 puisque cet isolat repreacutesente 6572 des dermatophytes

isoleacutes (532 en 2013 456 en 2012) Par contre une diminution progressive du

complexe T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee En 2014 ils repreacutesentent 1886 des

preacutelegravevements (196 en 2013 311 en 2012) Le nombre de M audouinii isoleacutes

en 2013 avait augmenteacute agrave la suite de lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee deacutebut 2013

concernant les teignes anthropophiles agrave M audouinii et T violaceum ils

repreacutesentaient en 2013 119 des preacutelegravevements Ce nombre est revu agrave la baisse en

2014 puisqursquoils repreacutesentent seulement 335 des preacutelegravevements Par contre les

infections agrave M canis suivent un accroissement lent mais constant (116 en

2012 307 en 2013 et 496 en 2014) Lrsquoanneacutee 2013 a vu lrsquoeacutemergence de

nouvelles espegraveces isoleacutees telles que T verrucosum T terreste complex T

schoenleinii et M gypseum En 2014 ces espegraveces sont toujours preacutesentes agrave

lrsquoexception de T schoenlenii et T terrestre complex On observe par contre

lrsquoapparation de M ferrugineum rarement rapporteacute sur le territoire belge ces

derniegraveres anneacutees (Voir figure 12 et Tableau 1 pour les deacutetails)

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Levures (Candida + autres )

Dermatophytes Autres filamenteux

2012

2013

2014

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Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

21

Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

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CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

19

Figure 12 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes isoleacutees en 2012 2013 et

2014 par les CNR

Espegravece 2012 () 2013() 2014()

Trubrum 351(4560) 812(5320) 843(6578)

T mentagrophytes complex 241(3115) 300(1964) 242(1886)

Maudouinii 77(994) 183(1197) 43(335)

Tviolaceum 27(356) 66(432) 19(148)

M canis 9(116) 47(307) 64(49)

T soudanense 5(064) 41(268) 20(155)

Ttonsurans 17(220) 40(261) 38(296)

M praecox 38(490) 20(131) 1(007)

Efloccosum 7(090) 6(039) 1(007)

T schoenleinii 0 5(033) 0

Trichophyton sp 2(025) 4(026) 1(007)

M gypseum 0 2(013) 3(021)

M persicolor 1(007) 1(006) 3(021)

T terrestre complex 0 1(006) 0

T verrucosum 0 1(006) 2(014)

M ferrugineum 0 0 2(014)

TOTAL 775 1529 1283

Tableau 1 Comparaison des pourcentages des diffeacuterentes espegraveces de

dermatophytes observeacutees en 2012 2013 et 2014 par les CNR

000

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

2012

2013

2014

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

30

40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

21

Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2012

2013

2014

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

22

comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

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20

Pour les isolats issus de cheveux on peut observer que les espegraveces M canis et T

tonsurans semblent augmenter leacutegegraverement alors que la tendance est agrave la baisse

pour M audouinii qui reste tout de mecircme lrsquoagent eacutetiologique preacutedominant pour

ce type drsquoinfections (voir figure 13)

Figure 13 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de cheveux pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

En ce qui concerne les preacutelegravevements drsquoongles on observe au cours des anneacutees une

augmentation constante de T rubrum alors que les infections agrave T mentagrophytes sont

en baisse depuis 2012 (Voir figure 14)

Figure 14 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements drsquoongles pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

0

10

20

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40

50

60

T soudanense Tviolaceum M canis Ttonsurans Maudouinii

2012

2013

2014

0

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50

60

70

80

90

2012 2013 2014

Trubrum

T mentagrophytes complex

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21

Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

0

5

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20

25

30

35

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45

50

2012

2013

2014

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comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

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21

Pour les preacutelegravevements de peau on observe eacutegalement une augmentation de T rubrum et

une diminution de T mentagrophytes complex M canis et T tonsurans sont en hausse

alors que M audouinii est en baisse (Voir Figure 15)

La baisse de M audouinii tant dans les preacutelegravevements de cheveux que dans les

preacutelegravevements de peau srsquoexplique en partie par lrsquoeacutetude eacutepideacutemiologique lanceacutee en

20122013 qui a geacuteneacutereacute lrsquoenvoi massif par les laboratoires exteacuterieurs de souches de M

audouinii et T violaceum

Figure 15 Reacutepartition des espegraveces de dermatophytes les plus freacutequemment isoleacutees

dans les preacutelegravevements de peau pour les anneacutees 2012 2013 et 2014

6 Enquecirctes eacutepideacutemiologiques

Durant lrsquoanneacutee 2012 le CNR Mycoses ayant noteacute un nombre particuliegraverement eacuteleveacute

drsquoinfections agrave M audouinii une eacutetude nationale avait eacuteteacute lanceacutee en 2013 pour le recueil

des souches de M audouinii et T violaceum et leur analyse geacutenotypique de faccedilon agrave

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comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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24

3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 22: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

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comprendre lrsquoorigine de cette croissance en Belgique Cette eacutetude avait pour finaliteacute de

deacuteterminer srsquoil existait des diffeacuterences geacutenotypiques entre des souches drsquoune mecircme

espegravece et si un lien pouvait ecirctre eacutetabli avec une eacuteventuelle localisation geacuteographique ou

une origine ethnique particuliegravere Toutes les souches de M audouinii et T violaceum

(n=139) reccedilues par le CNR dans le cadre de lrsquoeacutetude ont eacuteteacute analyseacutees geacutenotypiquement

gracircce au Diversilabreg (bioMeacuterieux) Les donneacutees eacutepideacutemiologiques neacutecessaires agrave

lrsquointerpreacutetation des reacutesultats ont eacutegalement recueillies au cours de cette eacutetude

Cependant il nous a eacuteteacute tregraves difficile drsquoobtenir ces donneacutees eacutepideacutemiologiques et de

nombreuses informations sont manquantes Cette eacutetude a fait lrsquoobjet drsquoun meacutemoire de

Master 2 en Santeacute publique soutenu en juin 2014 par le Dr Audace NKESHIMANA (7)

Sur le plan de lrsquoanalyse geacutenotypique une eacutetude pilote a eacuteteacute effectueacutee sur une partie des

souches de M audouinii et T violaceum 2012 et 2013 et les reacutesultats ont eacuteteacute preacutesenteacutes au

laquo 6th Trend in Medical Mycology raquo (TIMM) en octobre 2013 (8) Les reacutesultats finaux de

cette eacutetude seront preacutesenteacutes au 7th trend in Medical Mycology en octobre 2015 (9) et

sont en cours de publication

Le CNR Mycoses de Liegravege a eacutegalement collaboreacute agrave lrsquoeacutetude nationale TANSIR concernant

les candideacutemies Les reacutesultats de cette eacutetude ont eacuteteacute preacutesenteacutes agrave Copenhagen agrave lrsquoECCMID

2015 et seront publieacutes dans les mois prochains (10)

7 Travaux de recherche et collaborations

Le CNR a participeacute agrave une eacutetude visant le deacuteveloppement et la validation clinique drsquoun

test PCR en temps reacuteel pour la deacutetection de plusieurs espegraveces de dermatophytes

directement agrave partir drsquoeacutechantillons drsquoongles de peau et de cheveux Une eacutetude

preacuteliminaire de ce travail a eacuteteacute preacutesenteacutee agrave lrsquoECCMID 2014 (11) Une validation clinique

de ce test sur les ongles sera preacutesenteacutee au TIMM agrave Lisbonne en octobre 2015(12)

Un PhD est en cours et porte sur la caracteacuterisation biochimique et geacutenomique des

proteacuteases de M audouinii en co-tutelle avec lrsquoUniversiteacute de Tunis (Professeur Raies)

En 2014 des souchesatypique de T mentagrophytes a eacuteteacute isoleacutee agrave plusieurs reprises (8

souches) essentiellement chez les jeunes adultes (tranche drsquoacircge 20-40 ans la +

concerneacutee) Ces souches preacutesentent geacuteneacuteralement un aspect macroscopique

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

Page 23: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE · 2016-08-06 · CNR mycoses à la suite de l’audit BELAC de mai 2013. En 2014, toutes les procédures du CNR mycoses ont été révisées

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIEGE Service de Microbiologie Clinique-CNR mycoses

23

ressemblant agrave M canis avec un pigment jaune marqueacute et des caracteacuteristiques

microscopiques variables rendant leur identification difficile Ces souches atypiques

proviendraient de cobayes infecteacutes La recrudescence de cette espegravece pouvant mecircme

ecirctre responsable de tinea capitis a eacutegalement eacuteteacute mis en eacutevidence en Allemagne(13) Le

seacutequenccedilage ITS de ces souches les identifie en tant que A benhamiae Une eacutetude

preacuteliminaire sur le Diversilab permet de mettre en eacutevidence que ces souches atypiques

forment un groupe distinct correspondant agrave la souche A benhamiae qui se distingue par

son empreinte geacuteneacutetique de T mentagrophytes var interdigitale

8 Conclusions

Les activiteacutes du CNR Mycoses ont permis de mettre en eacutevidence que le T rubrum reste

dans nos reacutegions le premier agent responsable de mycoses superficielles tous

preacutelegravevements confondus cet agent eacutetant le plus souvent associeacute aux onychomycoses Le

complexe T mentagrophytes est quant agrave lui freacutequemment responsable de mycoses

superficielles de la peau et de lrsquoongle mais sa preacutevalence diminue depuis 2012

Concernant les infections du cuir chevelu M audouinii apparait comme eacutetant le premier

responsable de ce type drsquoinfection ce qui eacutetait eacutegalement le cas en 2012 et 2013 Du fait

de lrsquoeacutetude nationale nous avons enregistreacute davantage de cas drsquoinfection en 2013 (183 M

audouinii en 2013 contre 77 en 2012 et 43 en 2014) Lrsquoapparition de souches atypique

de T mentagrophytes a eacuteteacute observeacutee en 2014 et une observation plus deacutetailleacutee de ces

souches sera reacutealiseacutee agrave lrsquoavenir notamment une caracteacuterisation geacutenotypique par le

Diversilab

Durant lrsquoanneacutee 2015 de nouvelles techniques de biologie moleacuteculaire seront

deacuteveloppeacutees afin de pouvoir identifier plus efficacement certaines espegraveces de

dermatophytes

9 Reacutefeacuterences

1_Pagano L Lumb J Future microbial 20116(9) 985-989 Update on fungal infections 2_Burzykowski T Molenberghs G Abeck D Haneke E Hay R Katsambas A Roseeuw D van de Kerkhof P van Aelst R Marynissen G High prevalence of foot diseases in Europe results of the Achilles Project- Mycoses 2003 46(11-12)496-505

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3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581

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3 Gray RM Champagne C Waghorn D Ong E Grabczynska SA Morris J Management of a Trichophyton tonsurans outbreak in a day-care center Pediatr Dermatol 2015 32(1)91-96

4 Zink A Papanagiotou V Todorova A Seidl HP Niedermeier A Ring J Traidl-Hoffmann C Outbreak of Microsporum audouinii in Munich--the return of infectious fungi in Germany Mycoses 2014 57(12)765-770 5 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Arrese Estrada J Hayette M-P DNA fingerprinting using Diversilab system for genotyping characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum In Edited by National Center for M vol 56 2013 6 Kelly BP Superficial fungal infections Pediatr Rev 2012 Apr 33(4)e22-37 7 Nkeshimana A Epideacutemiologie des teignes anthropophiles Agents fongiques incrimineacutes facteurs de transmission gestion en milieu scolaire Meacutemoire de Master 2 en Santeacute publique (option eacutepideacutemiologie et eacuteconomie de la santeacute) Ulg 2014 8 Sacheli R Dimo L Graide H Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2013 ldquoDNA fingerprinting using DiversiLab system for genotypic characterization of Microsporum audouinii and Trichophyton violaceum isolates in the Belgian population preliminary studyrdquo

9 Sacheli RDekkers CGeacuteron B Graide H Darfouf R Adjetey C Meex C Descy J Huynen P Melin P Andreacute J Arrese J Hayette MP Poster communication TIMM 2015 ldquo ldquoEpidemiological aspects and genotypic characterization of Tviolaceum strains collected during a Belgian National survey on anthropophilic tineardquo

10Trouveacute C Blot S Hayette M-P Patteet S Rodriguez-Villalobos H Symoens F Van Wijngaerten E Lagrou K Epidemiology and clinical reporting of candidaemia in Belgium a national prospective study (TANSIR trial) In Epideacutemiologie et aspects cliniques des candideacutemies en Belgique eacutetude prospective nationale (Etude TANSIR) Edited by Msd 2015 11 Dingemans G van den Bosch M Hayette MP Goethel S Rusu V Sacheli R Meis J Gajetaan G Simons G Development of a new commercial qPCR assay to detect and differentiate dermatophyte infections of the skin nails and hair ECCMID Barcelone Mai 2014

12 Hayette MP Graide H Adjetey C Arrese J Gaajetaan G Van tegelen D Kampermann T Simons G Dingemans G Validation of the Dermagenius nail plus multiplex assay a new commercial PCR assay developed for the detection and identification of dermatophyte and Candida in nails Poster communication TIMM 2015 Lisbon Portugal

13 Nenoff P Uhrlass S Kruger C Erhard M Hipler UC Seyfarth F Herrmann J Wetzig T Schroedl W Graser Y Trichophyton species of Arthroderma benhamiae - a new infectious agent in dermatology Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology JDDG 2014 12(7)571-581