CENTRAFRIQUE : OPERATION « SANGARIS

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CENTRAFRIQUE : OPERATION « SANGARIS » [Centrafrique] : les Savoyards sont prêtsLe 13 ème bataillon de chasseurs alpins (13 ème BCA), qui arme majoritairement le groupement tactique interarmes « Savoie », va bientôt être projeté en Centrafrique, dans le cadre de l’opération « Sangaris ». Sa préparation opérationnelle s’est achevée par une validation avant projection, du lundi 20 au vendredi 24 janvier dans la commune de Montmélian. « Au-delà de l’aguerrissement physique et du tir, nous avons suivi un entraînement poussé au contrôle de foule et insisté sur l’importance de l’interprétation d’une posture, sur la précision et la rapidité des comptes rendus ou encore sur l’art de mener une bonne négociation avec les populations », déclare le commandant d’unité de la 2 ème compagnie. L’exercice, inspiré de la situation actuelle du théâtre, était destiné à parfaire l’instruction individuelle et collectiv e de l’ensemble du détachement, avant sa projection. À cette occasion, 350 soldats ont testé leur aptitude à l’escorte de convoi, à l’ouverture et à la sécurisation d’itinéraires, à l’évacuation de blessés, ainsi qu’aux missions de sécurisation et de contrôle de foule. « Sur ce théâtre, la violence monte à une vitesse inimaginable. Plus qu’ailleurs, nos soldats doivent s’adapter à la situation », a souligné le général Houssay, commandant la 27 ème BIM.

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CENTRAFRIQUE : OPERATION « SANGARIS »

► [Centrafrique] : les Savoyards sont prêts…

Le 13ème

bataillon de chasseurs alpins (13ème

BCA), qui arme majoritairement le groupement tactique interarmes « Savoie », va bientôt être projeté en Centrafrique, dans le cadre de l’opération « Sangaris ». Sa préparation opérationnelle s’est achevée par une validation avant projection, du lundi 20 au vendredi 24 janvier dans la commune de Montmélian.

« Au-delà de l’aguerrissement physique et du tir, nous avons suivi un entraînement poussé au contrôle de foule et insisté sur l’importance de l’interprétation d’une posture, sur la précision et la rapidité des comptes rendus ou encore sur l’art de mener une bonne négociation avec les populations », déclare le commandant d’unité de la 2

ème compagnie. L’exercice, inspiré de la

situation actuelle du théâtre, était destiné à parfaire l’instruction individuelle et collective de l’ensemble du détachement, avant sa projection. À cette occasion, 350 soldats ont testé leur aptitude à l’escorte de convoi, à l’ouverture et à la sécurisation d’itinéraires, à l’évacuation de blessés, ainsi qu’aux missions de sécurisation et de contrôle de foule.

« Sur ce théâtre, la violence monte à une vitesse inimaginable. Plus qu’ailleurs, nos soldats doivent s’adapter à la situation », a souligné le général Houssay, commandant la 27

ème BIM.

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► Bangui : une dizaine de « Seleka » tués mardi par l'armée française…

BANGUI - Une dizaine de combattants « Seleka » ont été tués mardi matin à Bangui par des soldats français lors d'un accrochage devant le camp militaire RDOT, où sont cantonnés les ex-rebelles, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.

Des soldats français ont été visés par des tirs devant le camp et ont répliqué en utilisant notamment les blindés légers Sagaie, équipés d'un canon de 90 mm, pour neutraliser les tireurs. Les militaires ont fait une dizaine de morts dans les rangs des combattants « Seleka », a expliqué à l'AFP sous couvert d'anonymat cette source.

Mardi, le lieutenant-colonel français Thomas Mollard avait indiqué à la presse que des soldats français avaient été pris à partie par des individus armés non identifiés et avaient dû riposter aux abords du camp RDOT. L'officier avait ajouté qu'il n'y a avait pas eu de pertes côté français. Depuis lundi, les deux principaux camps de cantonnement d'ex-rebelles « Seleka », qui avaient pris le pouvoir en mars 2013 en Centrafrique, ont été évacués et les combattants regroupés au camp RDOT, situé à la sortie Nord de la ville.

Selon des sources militaires, environ un millier de combattants « Seleka » se trouvaient mercredi dans ce camp. Mercredi matin, un seul blindé français était en position devant le camp dont les abords étaient calmes, ont constaté des journalistes de l'AFP. (29/01/14 - 16h54 - Romandie (AFP))

► Point de situation du 31 janvier 2014 (du 23/01 18h au 30/01 18h)…

Au cours de cette semaine, la force « Sangaris » a poursuivi sa mission visant à rétablir un niveau de sécurité minimal en Centrafrique, en protégeant les populations des violences de toutes sortes.

Les opérations de contrôle de zone se sont poursuivies, à Bangui et en province, et ont permis à de nombreuses reprises d’empêcher que des exactions ne soient commises ou de stopper des exactions en cours contre les populations, quelle que soit leur origine. De même, le contrôle de l’application des mesures de confiance s’est poursuivi.

Le 23 janvier, les unités ont appuyé le dispositif mis en place pour la sécurisation des cérémonies d’investiture du nouveau chef d’Etat de transition, Mme Samba-Panza, en présence de M. Laurent Fabius, Ministre des affaires étrangères. De même, la force a appuyé l’action des gendarmes centrafricains qui ont récemment repris leur mission de contrôle sur le carrefour de PK12 aux sorties Nord de Bangui.

Le 27 janvier, « Sangaris » a appuyé avec la Misca l’arrivée dans Bangui d’un convoi routier de 152 semi-remorques chargés de fret pour la Misca et les ONG. Grâce à son peloton de circulation, le flux des véhicules a été régulé et les déchargements sécurisés, notamment au marché artisanal dans le centre de Bangui.

Les 27 et 28 janvier, les hommes de l’ex-« Séléka » qui étaient jusque-là cantonnés dans les camps « De Roux » et « Kassaï » ont été regroupés dans le camp du Régiment de défense opérationnel du territoire (RDOT) au Nord de Bangui à proximité de PK12. Ce transfert de lieu de cantonnement a été effectué sous le contrôle de la Misca, appuyé par la force « Sangaris » pour s’assurer de la sécurité de la population. Faute de capacités logistiques suffisantes, certains individus ont cherché à s’installer dans des bâtiments périphériques, suscitant une hausse ponctuelle d’insécurité dans la zone. La force « Sangaris » est systématiquement intervenue contre les hommes en armes refusant le cantonnement.

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En province, les éléments présents à Yaloké (200 km au Nord-ouest de Bangui), d’un volume d’une centaine d’hommes, ont été relevés par un autre détachement de la force le 24 janvier 2014. Ils ont mené des patrouilles régulières dans la ville et ses abords, et notamment dans les quartiers musulmans, qui étaient les plus menacés. Par la suite, des réunions de conciliation ont été organisées entre tous les acteurs locaux (anti-balaka, Imam, prêtre, Peulhs) afin de favoriser le dialogue et les initiatives locales.

► Opération conjointe de contrôle de zone dans la ville de Sibut…

Samedi 1er

février et dimanche 2 février 2014, les forces de la Misca appuyées par une compagnie renforcée de la force « Sangaris » ont effectué une opération en direction de la ville de Sibut. Cette opération visait à contrôler l’application des mesures de confiance dans cette ville de province.

Quittant Bangui le 1er

février au matin, les éléments de la Misca ont mené une reconnaissance en direction de Sibut (environ 150 km au Nord-est de Bangui) sur l’axe routier traversant les villes de Bangui et de Damara. Le rôle du détachement « Sangaris » était de soutenir la Misca tout au long de cette mission.

Aucun incident n’a été constaté au cours de la première phase de l’opération, sur l’axe Bangui – Sibut. Aux approches de Sibut, les forces de la Misca et de « Sangaris » ont manœuvré pour pouvoir pénétrer dans la localité en sécurité. Exploitant les renseignements obtenus par les reconnaissances aériennes préalablement réalisées, la Misca s’est préparée à contrôler la ville depuis le Sud tandis que le détachement « Sangaris » installait les appuis nécessaires, notamment par la mise en batterie de mortiers lourds.

Le 2 février au matin, la Misca est entrée dans la ville de Sibut. Le détachement « Sangaris » a ensuite poursuivi sa progression pour pouvoir continuer à appuyer la Misca dans la localité.

Dans la ville, les forces sont intervenues pour mettre fin à des pillages qui se développaient. La situation y est redevenue calme en fin de matinée, grâce aux médiations favorisées par les forces de la Misca. Aucun affrontement n’est intervenu au cours de cette mission et les forces françaises et de l’Union africaine y poursuivent actuellement le contrôle de l’application des mesures de confiance.

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► Un C130 polonais en appui des opérations logistiques…

Le 30 janvier 2014, les autorités polonaises ont mis un avion de transport tactique C130 à disposition de la force « Sangaris » pour appuyer les manœuvres logistiques entre la France et la RCA.

C’est le Président Bronisław Komorowski qui a signé le 29 janvier dernier la décision d’envoyer un contingent militaire polonais en soutien des troupes françaises en RCA. Une cinquantaine de militaires et civils polonais sont désormais déployés en soutien de la force « Sangaris ». D’une durée de trois mois, ce soutien est réalisé depuis la base aérienne 123 d’Orléans Bricy.

Le contingent polonais compte deux équipages, un avion C-130 Hercules et du personnel de service au sol. Un deuxième appareil est en disponibilité opérationnelle sur la base aérienne de Powidz en cas de défaillance du premier.

Le 30 janvier 2014, le général de corps d’armée Lech Majewski, Commandant général des composantes des Forces armées polonaise s’est rendu sur la base aérienne de Powidz dans le cadre de la cérémonie précédant le départ du détachement polonais vers la BA 123. A cette occasion, il a indiqué que la participation polonaise s’inscrivait dans le cadre du renforcement de la coopération franco-polonaise.

La coopération de défense entre la France et la Pologne s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique signé en 2008. Cette coopération opérationnelle s’exerce principalement dans le domaine de la formation, des entraînements et des exercices. Elle a dernièrement été mise en évidence dans le cadre de l’exercice de certification de la force de réaction rapide de l’OTAN, « Steadfast Jazz ». Organisé en Pologne du 2 au 9 novembre 2013, cet exercice avait notamment permis de renforcer notre interopérabilité au sein de l’Alliance.

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► Opération de sécurisation dans les quartiers de Bangui…

Le 3 février 2014, dans Bangui, les soldats de la force « Sangaris » ont ciblé leur action dans les quartiers de Miskine et de Mustapha, qui ont concentré la majeure partie des tensions ces derniers jours.

A 9H00 ce lundi, les soldats français de la force « Sangaris » ont convergé vers le quartier Miskine et ont créé tout autour un cordon de sécurité, afin d’empêcher les personnes mal intentionnées d’y commettre des exactions. Dés lors, toutes les personnes suspectées de cacher de l’armement ont été fouillées et leurs armes saisies. Ces opérations de désarmement se sont conduites sans heurts.

Dans un autre secteur, des éléments à pied appuyés par les véhicules blindés ont patrouillé dans les ruelles du quartier, dissuadant ainsi toute tentative de pillage.

Les unités de la force « Sangaris » ont ensuite poursuivi leur action vers Mustapha, quartier qui était en proie aux pillages à leur arrivée. Les soldats sont immédiatement descendus de leur blindé pour intervenir, faisant immédiatement fuir les pillards.

L'opération menée dans ces deux quartiers a permis, outre l'arrêt des pillages, de poursuivre le contrôle de l’application des mesures de confiance et de réaffirmer l’objectif très clair de la force « Sangaris » : ramener un niveau de sécurité minimale dans les rues de la capitale centrafricaine.

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► « Sangaris » : visite de l’ambassadeur de Pologne à Orléans…

Le 5 février 2014, l’ambassadeur de la République de Pologne en France, Monsieur Tomasz Orlowski, s’est rendu sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy auprès du contingent militaire polonais déployé en soutien de la force « Sangaris » depuis le 30 janvier.

Accueilli par le colonel Gilles Besançon, commandant de la BA 123, l’ambassadeur de Pologne a reçu les honneurs du détachement polonais. Il a ensuite visité l’escadron de transport « Franche-Comté » (ET 2.61) et rencontré les membres de l’équipe multinationale de mise en service (Multinational Entry into Service Team - MEST) déployé à Orléans dans le cadre de l’entrée en service de l’avion de transport A400M.

Depuis le 30 janvier 2014, les autorités polonaises ont mis un avion de transport tactique C130 à disposition de la force « Sangaris » pour appuyer les manœuvres logistiques entre la France et la RCA. D’une durée de trois mois, ce soutien est réalisé depuis la base aérienne 123 d’Orléans Bricy. Le contingent polonais compte deux équipages, un avion C-130 Hercules et du personnel de service au sol. Un deuxième appareil est en disponibilité opérationnelle sur la base aérienne de Powidz en cas de défaillance du premier.

La coopération de défense entre la France et la Pologne s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique signé en 2008. Cette coopération opérationnelle s’exerce principalement dans le domaine de la formation, des entraînements et des exercices. Elle a dernièrement été mise en évidence dans le cadre de l’exercice de certification de la force de réaction rapide de l’OTAN, « Steadfast Jazz ». Organisé en Pologne du 2 au 9 novembre 2013, cet exercice avait

notamment permis de renforcer notre interopérabilité au sein de l’Alliance.

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► Opération de la Force à Boda… Le 5 février 2014, un détachement de la force « Sangaris » s’est déployé dans la ville de Boda à environ 130 kilomètres à l'Ouest de Bangui pour assurer la protection de la population.

Quelques jours auparavant la force « Sangaris » avait reçu des informations laissant craindre des exactions. Face au risque qui pesait sur les populations, le général Soriano, commandant la force « Sangaris », décide de lancer rapidement une opération vers cette localité.

Celle-ci s’est déroulée en deux temps. Le 3 février en fin de journée, un détachement d’une trentaine d’hommes s’engage dans une reconnaissance héliportée pour confirmer les informations et évaluer précisément la situation. Lors de sa prise de contact avec la population, cet élément a pu constater que des exactions avaient effectivement eu lieu dans les jours précédents. Si la situation est apparue plus calme, la persistance de tensions a décidé le COMANFOR « Sangaris » à renforcer la présence française à Boda.

La décision a donc été prise d’engager l’unité la plus proche, un sous-groupement tactique (GTIA, soit une centaine d’hommes) qui conduisait une mission de contrôle de zone dans la ville de M’Baïki, 85 kilomètres au Sud-est de Boda. Pour pouvoir quitter sa position et s’engager vers Boda, « Sangaris » a demandé à la Misca de la relever sur M’Baïki. Cette relève sur positions s’est effectuée le 4 février 2014 et dès le lendemain, le GTIA français a entamé sa reconnaissance vers Boda. À son arrivée sur place, le détachement a constaté que la situation était demeurée calme. Au cours de ses missions de reconnaissance en ville, il a procédé à la saisie d’un certain nombre d’armes détenues en violation des mesures de confiance.

Le détachement français poursuit depuis le 5 février sa mission de protection des populations.

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► Point de situation du 8 février 2014 (du 31/01 18h au 08/02 18h)…

La force « Sangaris » a poursuivi au cours des huit derniers jours ses missions à Bangui et en province, afin de rétablir un niveau de sécurité minimal et appuyer la montée en puissance de la Misca.

Tandis que les opérations de contrôle de zone visant à faire appliquer les mesures de confiance par tous se poursuivent, la force a intensifié cette dernière semaine son action en province. Cette évolution a notamment été permise par une baisse du nombre d’exactions et l’amélioration du niveau sécuritaire général dans Bangui, sous l’effet des opérations combinées de la Misca et de « Sangaris ».

Les 1er

et 2 février, plusieurs opérations ciblées de contrôle de zone ont été conduites dans Bangui par la Misca et « Sangaris ». Ces actions coordonnées visaient essentiellement les quartiers Ouango, Galabadja, Boeing, Boy Rabe, Miskine, ainsi que le 3

ème arrondissement.

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Elles ont permis de désarmer des anti-Balakas, comme des ex-« Selekas ». Elles illustrent la détermination de la force à faire appliquer les mesures de confiance.

Du 31 janvier au 4 février, la Misca a conduit une opération visant à prendre pied dans Sibut, 180 kilomètres au Nord de Bangui, pour y installer un détachement en contrôle de zone. Deux compagnies de la Misca (l’une du Gabon et l’autre du Burundi) ont bénéficié de l’appui d’un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) français. Conçue, planifiée et conduite par la Misca, cette opération, qui a mobilisé environ 400 hommes, a permis d’améliorer la protection des populations. Elle illustre également le degré d’interopérabilité entre la Misca et « Sangaris » qui, à cette occasion, était en mesure de garantir un appui aérien à la Misca (avions de chasse et

hélicoptères).

Le 5 février, un détachement d’une centaine d’hommes a été engagé en direction de la ville de Boda, où une dégradation de la situation sécuritaire et des exactions avaient été signalées (motivant déjà une reconnaissance héliportée conduite le 3 février). Ce détachement qui était déployé en contrôle de zone à M’Baïki depuis le 28 janvier a été relevé le 4 février par une compagnie de la Misca. Le lendemain, il a ainsi pu entamer sa mission vers Boda, à 85 kilomètres plus à l’Ouest. La reconnaissance de l’axe comme l’entrée dans la ville se sont déroulées sans incident. Ce détachement de « Sangaris » assure désormais une mission de contrôle de zone dans Boda et ses abords.

Les opérations se sont par ailleurs poursuivies dans les villes de Yaloké et de Bossangoa où la situation est restée calme au cours de la semaine. Lors des missions logistiques menées depuis Bangui pour ravitailler les militaires français qui y sont déployés, la force est intervenue pour faire cesser des exactions et démonter des check-points qui avaient été installés. « Sangaris » garantit ainsi, en complément du dispositif tenu par la Misca, la liberté de circulation sur l’axe Bangui – Yaloké, artère vitale pour l’économie centrafricaine.

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► Destruction des munitions saisies… Le 10 février 2014, la force « Sangaris » a détruit plus de 750 Kg de munitions saisies lors des actions de désarmement des groupes armés et à l’occasion de la découverte de caches d’armes.

Très tôt dans la matinée, les experts en explosif et déminage (MINEX) de la force « Sangaris » se sont déployés à 10 km au Nord de Bangui afin de détruire une partie des munitions saisies lors des différentes missions de désarmement et de fouilles réalisées depuis le début de l’opération « Sangaris ». Appuyée d’une section armée par le 35

ème régiment d’artillerie

parachutiste (35ème

RAP) dont la mission était de former une bulle de sécurité autour de la zone de destruction et de prévenir les populations environnantes, les sapeurs du 17

ème régiment du

génie parachutistes (17ème

RGP) ont pu neutraliser en toute sécurité les 750 kilos de matière active par la technique dite « du fourneau ».

Ces munitions (obus de mortier, roquettes, grenades, mines et cartouches d’arme automatique) ont été saisies auprès de groupes armés ne respectant pas les mesures de confiance, trouvées à l’occasion de la découverte de caches d’armes, ou tout simplement de munitions abandonnées après utilisation mais non explosées (UXO). C’est par mesure de sécurité que ces munitions ont été détruites, les conditions antérieures de stockage et de manipulation n’offrant pas les garanties nécessaires pour une conservation dans un dépôt ou pour leur réutilisation.

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► La Force se déploie en province…

Depuis le 9 février 2014, le groupement tactique interarmes (GTIA) « Panthère » de la force « Sangaris » est entièrement déployé sur l’axe reliant Bangui à l’Ouest du pays. Il y conduit des missions de reconnaissance et de sécurisation, afin de protéger la population et d’appuyer le déploiement de la Misca dans l’Ouest du pays.

Aux côtés d’un élément de la Misca, le GTIA « Panthère », armé par les marsouins parachutistes du 8

ème régiment d’infanterie parachutiste de Marine (8

ème RPIMa), a entamé son

déploiement et s’est déployé sur l’axe reliant Bangui à la frontière avec le Cameroun. Ce déploiement a pour objectif de contrôler l’application des mesures de confiances et d’interdire toute tentative d’exaction à l’égard de la population. Au cours de leur progression entre Bangui et Bossembele (environ 200 km à l’Ouest de Bangui), les militaires français ont démantelé plusieurs barrages tenus par des individus qu’ils ont immédiatement désarmés.

Ce déploiement a également pour objectif de prendre contact avec les postes de la Police et de la Gendarmerie de Centrafrique Ces derniers, appuyés par la Misca, contribueront à la sécurisation de la route qui relie Bangui à la frontière du Cameroun. Il s’agit en effet du principal axe routier permettant la circulation des marchandises.

Au cours d’une patrouille de reconnaissance sur les abords de la route, les soldats français ont découvert un stock de munitions laissé à l’abandon. Le site est désormais sous surveillance.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=lnRGyeZYq7k

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► La force française sécurise l'intervention des forces de la Misca au Nord de Bangui…

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=wAj69Li6dLQ

► Actions du détachement logistique sur l’axe Bangui - Yaloké…

Le 5 février 2014, le détachement logistique de la force « Sangaris » a réalisé une mission de ravitaillement entre Bangui et Yaloké pour soutenir le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) déployé sur place.

Au cours de ce trajet de près de 250 kilomètres, le détachement est intervenu à plusieurs reprises au profit de la population. A son arrivée dans le village de Bakere, le 5 février en fin de matinée, le chef de convoi a constaté que plusieurs familles de musulmans regroupées dans une habitation du village étaient menacées par un groupe armé. Le détachement est donc immédiatement intervenu pour désarmer ce groupe en application des mesures de confiance. Les soldats français ont ensuite escorté les familles jusqu’à la ville de Yaloké où elles devaient se rendre.

Aux approches du village de Bossemptélé, le convoi est une nouvelle fois intervenu au profit d’une femme blessée et qui demandait assistance. Après avoir soigné cette personne, le convoi a poursuivi sa mission et est arrivé à Yaloké sans incident.

Après avoir participé à la sécurisation d’une portion de l’axe principal reliant Bangui au Cameroun, le détachement a pu ravitailler les forces françaises stationnées à Yaloké. Le détachement de la force « Sangaris » présent sur place protège la population en appui de la Misca.

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► Un C130 belge en appui des forces françaises en Centrafrique - vidéo…

Le 21 janvier 2014, un avion militaire C130 Hercules belge a atterri à Bangui, marquant la reprise des missions de soutien logistique effectuées par des pays européens au profit de la force « Sangaris ». Au cours du mois de décembre 2013, le Royaume-Uni avait déjà envoyé un avion C17 pour réaliser des missions identiques.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=PHR29_aEbVw

► Pas de participation belge en RCA « sans financement supplémentaire »…

Le ministre de la Défense, Pieter De Crem, a exclu lundi toute participation significative de l'armée belge à l'opération militaire européenne en préparation en Centrafique à moins d'un financement spécifique, soit national, soit européen. « Il est pour nous impossible de participer d'une manière considérable à toute opération (en République centrafricaine) s'il n'y a pas une contre-valeur financière », a-t-il dit devant les chefs de postes diplomatiques et consulaires belges à l'étranger, réunis à Bruxelles pour les « journées de contact diplomatiques » organisées par les Affaires étrangères. « Je pense que l'on devrait avoir quelques garanties sur le financement » pour une participation éventuelle, a ajouté M. De Crem (CD&V).

La Défense a fait, comme d'autres départements, l'objet en fin d'année dernière d'une réduction de ses possibilités d'investissements - une centaine de millions d'euros - au nom de la « prudence budgétaire » décidée par le gouvernement.

Les membres de l'Union européenne, qui ont décidé le 20 janvier dernier de lancer une opération militaire en République centrafricaine (RCA), doivent prêter main forte aux 4 000 militaires africains de la force de l'Union africaine (Misca, censée passer à 6 000 hommes) et aux 1600 soldats français de l'opération « Sangaris ».

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Cette opération, baptisée « Eufor RCA », vise, selon l'UE, à contribuer, pour une période pouvant aller jusqu'à six mois, à fournir un environnement sûr et sécurisé dans la région de Bangui, l'objectif étant de passer à terme le relais à l'Union africaine (UA). Elle a reçu l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU et devrait rassembler de 500 à 1 000 hommes, selon de premières estimations.

M. De Crem a rappelé lundi que la Belgique avait déjà mis un avion de transport C-130 Hercules à la disposition de l'opération française « Sangaris » en répondant positivement à une demande bilatérale spécifique de Paris datant de décembre dernier. Cet appareil vole depuis le 21 janvier au profit de l'armée française au départ de Libreville, la capitale du Gabon voisin.

Cet appareil est mis en œuvre par une équipe de quelque 35 militaires pour assurer des liaisons internes au théâtre d'opération africain, à la fois entre Libreville et Bangui et à l'intérieur de la Centrafrique. Il a pour mission de transporter du matériel français et africain de la mission de l'Union africaine en Centrafrique (Misca) entre les capitales concernées et Bangui.

Selon des sources informées, la question d'une participation belge à l'opération « Eufor RCA » devrait être évoquée lors de la visite que le roi Philippe et la reine Mathilde effectueront jeudi en France, en compagnie du Premier ministre Elio Di Rupo. Le président français François Hollande devrait en parler avec le chef du gouvernement, a prédit une de ces sources.

NB : Au prochain gouvernement de décider du maintien de la présence en Afghanistan

La décision de participer à une - toujours éventuelle - mission de formation de l'OTAN en Afghanistan à partir de l'an prochain incombera au gouvernement qui sortira des élections générales du 25 mai, a affirmé lundi le ministre de la Défense, Pieter De Crem. « C'est le prochain gouvernement qui décidera sur une participation belge à cette mission et sur les conditions dans lesquelles la Belgique participera à cette opération de formation, de conseil et d'aide » aux forces de sécurité nationales afghanes (ANSF) - provisoirement baptisée « Resolute Support » (« Soutien résolu ») -, a-t-il dit devant les chefs de postes diplomatiques et consulaires belges à l'étranger, réunis à Bruxelles pour les « journées de contact diplomatiques » organisées par les Affaires étrangères.

La Belgique participe depuis plus de dix ans aux opérations militaires en Afghanistan, menées sous l'égide de la force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf, dirigée par l'OTAN). Les effectifs engagés n'ont cessé de varier, passant de quelques dizaines d'hommes à plus de 600, à l'instigation de M. De Crem (CD&V), avant de se réduire à quelque 200 personnes actuellement.

La mission de combat de l'Isaf doit prendre fin en décembre prochain. Mais l'OTAN prépare une mission de suivi, chargée de « la formation, du conseil et de l'aide » aux forces de sécurité nationales afghanes (ANSF), encore sous-équipées et peu organisées. Pour peu toutefois que les autorités afghanes acceptent de donner à cette présence internationale une base légale en signant le traité bilatéral de sécurité (BSA) conclu entre Kaboul et les Etats-Unis et en approuvant l'accord régissant la présence de troupes étrangères connu sous le nom de SOFA (« Status of Forces Agreement »).

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