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UE2 Biopathologie Dr AH-YOU

Date: 04/10/2017Plage horaire: 8h30-10h30

Promo: P2 2017-2018Enseignant: Dr. AH-YOU Ronistes: CHAINE Albane

VILLEFRANQUE Pierre

Gestion des prlvements tissulaires et cellulaires Biocollections

Collections biologiques et centres de ressources biologiques

Collections de ressources biologiques humaines

Collections: historique

Collections de ressources biologiques humaines

Dfinition dune collection biologique

Quels types de prlvements conserver?

Centres de ressource biologiques (CRB)

Fonctionnement des CRB

Encadrement juridique des collections de ressources biologiques

Encadrement juridique des collections de ressources biologiques: le consentement

Traitement de donnes, scurit

Tarification

Rsultat de la professionalisation des activits

Un CRB au CHU de La Runion.

Matriel anapath standard

Prlvement de tissus et de cellules

Banques de tissus en anatomie pathologique/stratgie de constitution et de gestion

Rappel technique ACP

Saisie du compte rendu anapath

Les tumorothques

CRB: tumorothque

Gestion des ressources biologiques

Prlvements vise de recherche

Rception du prlvement au CRB

Tumorothque / procdures crites

Pourquoi congeler?

Qualit du matriel biologique initial

Exemples de techniques de bio mol

La conglation

Tumorothque: logistique et stockage

Gestion informatique

Transformation avant mise disposition: recherche

Transport: recherche et sanitaire

Tumorothque sanitaire

Les Tumorothques Rgionales

Pourquoi?

Quels prlvements concerns?

Qui conditionne?

Le Cancrople GSO: exemple de tumorothques en rseau

Le but ici est de voir ce que lon peut faire partir dun prlvement cellulaire ou tissulaire. On notera que la notion de biocollection a son utilit en diagnostic et en recherche.

50 sur 50

Collections biologiques et centres de ressources biologiques

Collections de ressources biologiques humaines

D'une manire gnrale, tout peut devenir un prlvement (urine, salive, spot de sang sur un papier buvard pour extraire de l'ADN). Toutes ces choses sont donc collectes, gardes et servent la recherche.

Collectionner correspond une pratique scientifique ancienne. Les collections sont des ressources essentielles la recherche biomdicale, car elles permettent la conservation et la mise disposition de matriel pour la recherche sur le corps humain.

Un prlvement correspond une sous-partie du patient dont lanalyse peut nous donner des informations plus approfondies sur sa pathologie. Il offre donc une approche globale du malade.

Pour permettre cette focalisation sur les tissus et les cellules, il est devenu ncessaire de disposer dlements du corps humain, et donc de collections de ressources biologiques humaines.

Collections : Historique

Au dpart, de simples donnes taient collectes par les pidmiologistes. Il sagissait gnralement de questionnaires associs des prlevements sanguins sur une grande chelle de population.

Par la suite, des collections dorganes ont t mise en place par les anthropologues et les anatomo-cyto-pathologistes. Elles contribuaient aux muses danatomie ( Montpellier, Paris, etc.) et permettaient de faire de la tratologie ou dobserver des malformations congnitales. La conservation des pices se faisait sous forme de moulage en cire, dans des bocaux

Enfin, partir du moment o on a su extraire de lADN, les gnticiens des populations ont pu travailler sur des donnes gntiques.

A lpoque, des questions thiques pouvaient se poser sur les prlvements (par exemple: a t-on demand aux parents si le ftus atteint dune malformation pouvait tre conserv dans un bocal?), mais la recherche mdicale prvalait. Aujourd'hui ces questions thiques refont surface, mais on a surtout les moyens techniques de dtecter les anomalies avant que la grossesse arrive au terme.

Collections des ressources biologiques humaines

Ces dernires annes, on observe une amplification des activits de stockage d'chantillons biologiques (tissulaires ou cellulaires, et non plus lorgane ou de foetus complet). Ce phnomne est li deux volutions majeures pour la recherche biomdicale:

le dveloppement de l'informatique (capacit danalyser de nombreuses donnes informatises de faon rapide).

les nouvelles techniques de biologies molculaire (dont la PCR, lexploitation d'chantillons de petites tailles, la dtection des mutations, le squenage).

L'essor des collections vient aussi des progrs des techniques de recueil, de lefficacit du transport (liaison entre les hpitaux ou les pays) et de la bonne conservation des chantillons (notamment via la cryoconservation).

Une collection biologique associe des chantillons biologiques (sang, tissus, ADN, cheveux, salive, peau...) une description clinique des personnes prleves (ge, sexe, pathologie, jeun ou non, chimio ou non). Un chantillon doit toujours tre associ une description clinique pour quil ait de la valeur. En revanche, on ne divulgue pas le nom du patient: on anonymise.

La collection devient alors un outil puissant pour pouvoir:

comparer des statuts biologiques avant et aprs la dclaration de la pathologie.

analyser les volutions des diffrents paramtres.

tester des nouvelles hypothses, mme sur des prlvements anciens.

Exemple de patients atteints du Chikungunya: On compare l'tat biologique avant, pendant, et aprs l'pidmie. On peut alors mettre de nouvelles hypothses sur la persistance de certaines hmoglobulines lies au virus (d'o l'intrt de garder les prlvements pour les rexploiter au fur et mesure des dcouvertes).

Dfinition dune collection biologique (passe vite)

D'un point de vue plus strict, la collection biologique est dfinie par le Code de la Sant Publique.

Une collection d'chantillons biologiques humains dsignent la runion, des fins scientifiques, de prlvements biologiques effectus sur un groupe de personnes (identifies et slectionnes en fonction des caractristiques cliniques ou biologiques d'un ou plusieurs membres du groupe), ainsi que des drivs de ces prlvements.

Article L. 1243-3 du code de la sant publique.

Plusieurs ressources biologiques = une collection

= Ressource biologiques

Donnes cliniques/biologiques

Echantillons

Chaque chantillon est associ des donnes personnelles (biologiques, cliniques, gntiques, biomtriques, anatomopathologiques). Lensemble forme une ressource biologique. La runion de diffrentes ressources forme une collection.

Il existe des rgles spcifiques et des autorits comptentes diffrentes en function du contenu des collections (ex: gametes, cellules souches, embryon, foetus).

Exemple: un gamte (notion de parentalit, de sacr ) na pas le mme statut quune cellule tumorale (ayant ADN trs different de celui des cellules souches de lindividu, presque du non soi dun point de vue histologique). Il y aura donc une rglementation beaucoup plus svre pour le prlvement dun gamte ou dune cellule souche (rgles de biothique, risque de clonage). Toutes les quipes de recherche ne sont pas aptent le faire. En revanche pour tudier une tumeur, une simple demande de consentement est ncessaire: cela est moins encadr.

Quels types de prlvement conserver?

Tout est potentiellement intressant du point de vue de la recherche.

Cette activit de collection du vivant vise scientifique:

a pris une importance croissante pour la recherche.

est un outil d'amlioration des connaissance fondamentales, notamment en tiologie.

est un outil d'amlioration des mesures et techniques de prvention, de diagnostic ou de traitement des maladies.

permet d'effectuer des analyses gntiques et gnomiques, ce qui facilite le dveloppement d'une mdecine de plus en plus prcise.

Un mme type de ressource biologique peut servir plusieurs types d'tudes en mme temps.

Centres de ressources biologiques (CRB)

Les CRB sont issus de la professionnalisation des activits de prparation et de conservation des chantillons biologiques, ainsi que des activits de gestion des donnes des patients associes.

Il sagit le plus souvent de structures hospitalires affilis la recherche, et donc associes des laboratoires. Les CHU sont ainsi des pourvoyeurs d'chantillons pour faire de la recherche clinique ou des complments de diagnostic (analyse molculaire, nouvelle techniques).

Les CRB permettent la formation de bios banques, banques d'chantillons biologiques (tumorothque, DNAthque, chimiothque).

Le partenariat entre les CHU et les laboratoires a permit dobtenir une nouvelle dynamique dans la conservation des chantillons biologiques issus du diagnostic ou de la recherche.

Ds lors, la conservation et la gestion des collections s'est organise, et ncessite aujourdhui une organisation spcifique et professionnalise:

les locaux et les quipements sont sous alarme (hors de question de dpendre d'un cyclone qui entranerait une coupure de courant et donc une dconglation des collections).

du personnel spcifique est form.

des procdures pour maintenir la qualit des chantillons ont t mises en place (ex: la norme franaise NF S 96-900 "Qualit des Centres de ressources biologiques")

La norme franaise NF S 96-900 "Qualit des Centres de ressources biologiques" a t publi en juin 2008, et modifie pour la dernire fois en 2011. Elle sapplique aux CRB humains, mais aussi aux CRB des micro-organismes, des animaux et des vgtaux.

Cette norme:

permet la standardisation des pratiques entre les CRB (dune rgion lautre par exemple).

permet la reconnaissance de ce mtier.

assure un management de qualit dans la gestion des collections en imposant des exigences au mtier.

apporte une garantie de qualit aux dposants (mdecins, biologistes salarmant de larrive potentielle de Zika La Runion) et aux demandeurs (mdecins ou quipes mtropolitaines effectuant de la recherche).

assure la maitrise des diffrents processus l'entre ou la sortie des chantillons (reception, preparation, conservation, mise disposition).

Au fil des annes, cette dynamique dvolution des CRB a t encourage par des financements d- dis aux structures certifies.

Fonctionnement des CRB

requalification

Un CRB, quel que soit lchantillon quon y dpose, fonctionne toujours de la mme faon.

Il a une activit sanitaire. Cette dernire seffectue dans un laboratoire danapath ou de biologie. Le patient vient directement au laboratoire pour se faire prlever, ou lchantillon provient dun service interne lhpital. On conserve alors les prlvements 1 ou 2 ans en moyenne, dans un objectif de soin. On cherche gurir le patient via ltude de son chantillon.

Parmi ces prlvements, certains pourront subir une requalification. On relve les donnes cliniques/biologiques du patient dans un logiciel professionnel, pour ensuite former des ressources biologiques. Ces dernires passent alors dans la gestion des collections de recherche et sont prpares pour tre mises disposition pour une ventuelle tude venir.

Enfin, il a une activit de recherche. Soit un chantillon est directement prlev puis prpar pour tre utilis dans une tude, soit les quipes viennent piocher dans les collections existantes les ressources biologiques qui les intressent pour leur recherche.

Encadrement juridique des collections de ressources biologiques

Les diffrentes lois et textes qui doivent tre respects:

Code civil, article 16, en particulier l'article 16-1:

Chacun a droit au respect de son corps. Le corps humain est inviolable. Le corps humain, ses lments et ses produits ne peuvent faire l'objet d'un droit patrimonial.

On ne peut pas vendre un prlvement en tant que tel, on ne marchande pas le corps humain.

Loi de biothique de 2004 (rvision 2010):

Loi qui dfinit les grands principes thiques du respect du corps humain: sa primaut, sa dignit, son inviolabilit et son intgrit.

Pour les ressources biologiques, l'utilisation secondaire est explicitement envisage et encadre.

Dcrets d'applications 2007(CSP):

Dclaration obligatoire des activits de prparation, conservation de ressources biologiques.

Une autorisation dactivits de prparation, conservation de ressources biologiques en vue d'une cession doit tre obtenue (renouvelable tous les 5ans).

Charte thique de lInstitut National du Cancer concernant les tumorothques (2006)

Encadre les aspects thiques des collections de tissus et cellules tumorales. Cette charte s'appuie sur les lois prcdemment cites.

Le CRB ne conserve pas de cultures cellulaires pour biothrapies, de banques de sperme ou encore de recherche sur cellules souches (ce sont dautres services au CHU qui les grent).

Encadrement juridique des collections de ressources biologiques : le consentement (QCM!)

. Tout prlvement suppose le consentement ou au moins la non opposition du patient.

. Un consentement ou une non opposition, par principe, ne sont jamais dfinitifs, le donneur peut les REVOQUER tout moment.

. Pour la recherche impliquant la personne humaine (depuis 2016) : On doit avoir la non opposition voire le consentement crit de la personne qui participe la recherche, aprs lui avoir fournit une information claire sur le projet, ses objectifs, la mthodologie, la dure de l'tude

Pour un diagnostique: une non opposition suffit.

La diffrence entre consentement et non-opposition?

Un consentement: On explique le projet de recherche au patient en prcisant les facteurs que lon compte tudier dans son prlvement. Il doit alors SIGNER un formulaire en son me et conscience (sil est sous tutelle, le tuteur doit tre prsent et doit lui aussi signer). Le patient est actif. Ce type de consentement est par exemple obligatoire pour faire une tude de gntique constitutionnelle sur un chantillon, ou pour conserver un prlvement plus longtemps que prvu.

Une non-opposition: Le personnel soignant demande au patient sil s'oppose ce que son prlvement soit utilis dans le cadre d'un projet de recherche. Cest alors le personnel qui coche et atteste que le patient ne s'oppose pas. En cas dopposition, cest ici au patient de faire un courrier pour prvenir lhpital.

La diffrence, c'est la SIGNATURE. Le patient doit tre inform dans les deux cas, mais le consentement ncessite une signature du patient, qui n'est pas requise dans la non-opposition.

En pratique, le consentement est requis lorsqu'on a dj un projet de recherche au moment du prlvement, lorsqu'on sait que l'on va lutiliser pour une action supplmentaire. La non-opposition est utilise au cas o, lorsquil n'y a pas encore de projet concret.

. Il y a donc 2 cas distinguer en droit franais:

Les prlvements effectus dans le cadre de la recherche biomdicale = consentement libre, clair et crit.

Lutilisation de collection(s) existante(s) ou dchantillons recueillis dans le cadre du soins ou du don = information avec procdure de non opposition au moment du prlvement (puis ventuelle procdure de requalification pour une utilisation en recherche).

. Dans le cadre des examens en gntique, ces derniers tant gnralement identifiant pour le patient (gntique constitutionnelle), il faudra de toute faon le consentement du patient (que ce soit pour la recherche ou pour un diagnostic prenatal). La non opposition ne suffit pas. Ce sont des formulaire de consentement particuliers, signs par le patient aprs information par le mdecin lors du premier rendez-vous. Cela fait partie des principes de base des laboratoires gntiques.

. En revanche, dans le cadre des tumeurs, on considre le prlvement comme du non soi, son ADN stant assez loign de lADN de base du patient. On na donc pas besoin de consentement pour lui faire subir des tudes gntiques.

Traitement des donnes: scurit

Concernant les donnes qui accompagnent les prlvements biologiques, il faut :

.faire une dclaration au CNIL

(qui est garant des droits et des liberts ds lors qu'il y a un nom dans un fichier informatis).

.un moyen de contrle d'accs au logiciel

(mot de passe, ).

.une restriction de l'accs aux donnes selon lutilisateur

(le mdecin ou l'ingnieur aura accs l'identit du patient, sa pathologie, toute sa prise en charge. Un chercheur de l'INSERM qui vient observer 10 cas de Chikungunya n'aura pas l'identit du patient et n'aura pas accs certaines donnes).

. lidentification du patient et lenregistrement de son consentement

. un anonymat total ou partiel selon l'utilisation du prlvement

. une traabilit complte des chantillons biologiques

. une garantie de la qualit des informations cliniques, biologiques, anatomopathologiques, pidmiologiques...

Tarification

On ne fait pas le commerce des lments du corps humain. Le donneur nest donc pas rmunr. En revanche, ltablissement hospitalier est autoris se faire ddommager pour le travail de prparation effectu lors dchanges dchantillons avec d'autres quipes de recherche.

Attention! Il ne sagit pas de vente mais du ddommagement (cot du technicien, des machines, de lazote).

Cette tarifiction doit tenir compte:

de toutes les tapes de la prise en charge du prlvement (de la prparation la conglation).

de la dure de conglation

des regroupements en cas daliquots (= sous units du prlvement si ce dernier est fractionn)

Toutes les procdures sont ensuite regroupes pour un tarif global devis .

(passe vite sur la diapo)

Rsultat de la professionnalisation des activits

. La professionnalisation des activits garantit aux patients porteurs d'une pathologie ou au sujets sains donneurs (qui correspondent finalement peu dutilisateurs des CRB) :

une gestion de leur consentement (modification, rvocation...)

la confidentialit

une justification scientifique et thique des projets de recherche mens partir de leur prlvement

. De plus, elle garantit aux mdecins ou aux chercheurs (qui correspondent aux dposants, qui confient la sauvegarde des chantillons et des donnes cliniques associes aux CRB):

la conservation hautement scurise.

le respect dun droit de priorit pour lutilisation des collections (on ne cde pas les chantillons une quipe incomptente ou concurrente, ce serait un dsastre).

lutilisation contrle.

la valorisation par les rsultats scientifiques.

Les CRB mettent disposition un catalogue (avec un accs rglement), des

chantillons de qualit et des plateformes hautement spcialises.

Les CRB sont donc des partenaires de la recherche mdicale.

Un CRB au CHU de la Runion

Les 1res collections (principalement dADN) ont t faites dans les annes 1990 Saint Denis. Il s'agit de recherches en gntique menes par le docteur Cartault. Ces chantillons d'ADN sont aujourdhui toujours conservs et donnent lieu des bios banques.

Le Dr Cartault a travaill sur diffrents syndromes spcifiques La Runion, lis des consanguinits ayant provoqu des mutations gntiques.

Le Syndrome RAVINE. Il sagit une anorexie du nourrisson accompagne de vomissements, observ dans des rgions recules enclaves par des ravines (d'o son nom). Il s'agit d'un gne sauteur qui normalement est non codant, une seule mutation suffit.

Le Syndrome de LARSEN. Il sagit dune infection gntique qui se caractrise par la luxation congnitale de nombreuses articulations, et des problmes respiratoires (1/100 000 naissances, mais 1/1500 La Runion).

Le Xeroderma Pigmentosum (maladie de la Lune). Les enfants portant cette mutation gntique ne supportent pas le moindre rayon de soleil. Cette maladie a t dcrite non pas la Runion, mais Mayotte. Sans recherche ou prvention auprs des familles, ces enfants vont courir au Soleil et prennent le risques de contracter des cancers de la peau prcoces.

Crise Chikiungunya:

Le CRB de La Runion s'est vraiment structur partir de la crise Chikungunya de 2006. Avant cette dernire, aucune mesure de prvention navait t prise. Face lampleur de la maladie, les chercheurs ont ragit et ont lanc un projet de recherche. Si une 2e crise de Chik ou une grosse pidmie de dengue devait avoir lieu aujourdhui, nous serions prt ragir, grce cette premire exprience.

Cest galement aprs cette dernire que le CRB a eu ses premiers soutiens financiers.

Lquipe est galement aux normes rglementaires du point de vue de la loi et de la qualit depuis mai 2015.

Lun des principaux axes de recherche en sant publique runionnaise concerne aujourdhui les pathologies cardiovasculaires, les maladies infectieuses tropicales, le diabte et les cancers.

La mission du CRB au CHU de la Runion est dassurer lensemble des activits ncessaires la gestion des collections dchantillons biologiques, dans les meilleures conditions. (passe vite)

Le tout dans le respect:

de lthique et de la confidentialit

de la lgislation et rglementation

des droits des parties intresses (patients, dposants, cliniciens participant aux prlvements, chercheurs)

de la qualit

de la pertinence scientifique de la constitution des collections et de leur utilisation

Le CRB du CHU de la Runion: (passe vite)

a obtenue la certification en mai 2015

a dclar ses activits et a obtenue son autorisation par le Ministre de la Recherche

a dclar CNIL ses fichiers informatiss

a publi ses collections sous forme de catalogue

a mis en place une grille tarifaire

participe des appels projets

a observe laugmentation des sollicitations pour des recherches locales et nationales tant donn l'originalit de nos collections.

Les moyens d'obtention des ressources biologiques locaux sont assez similaires ceux utiliss en metropole: (passe vite)

Utilisation de collection(s) existante(s) recherche dans ltablissement ou dchantillons recueillis dans le cadre du soin ou du don.

Projets de recherche bio mdicales/cohorts.

Via transfert de ressoures biologiques provenant d'autres centre de ressources biologiques (cession entre structures de recherche).

Le CRB de la reunion possde galement une collection de diversits gntiques. Cette collection regroupe des prlvement ADN de personnes non malades. Il ne s'agit pas de patients, mais de donneurs que l'on a convoqu uniquement pour observer la diversit gntique de la population runionnaise.

La determination de l'origine ethnique du donneur dans le cadre de cette recherche est trs rglemente. Dans cette tude, les chercheurs ont choisit de se baser sur la perception du donneur. Seule sa dclaration les autorise discriminer l'origine ethnique ( si elle nous dit qu'elle est kafrine alors qu'elle est blanche, on coche kafrine ). On est oblig de travailler dans ce cadre l. Le patient a consenti participer cette tude, il est donneur, il a dclar tre chinois, cafre, arabe ... Mme si il n'en a pas l'air, on le considrera selon sa dclaration.

Matriel anapath standard

Prlvement de tissus et de cellules

Les prlvements de tissus et de cellules sont en gnral traits et analyss dans le service d'anatomie cytologie pathologique, sauf :

Les prlvements sanguins ou mdullaires (labo de biologie, hmatologie)

Cytogntique, caryotype, analyses constitutionnelles ou somatiques (service de gntique au CHFG)

Les analyses en gntique germinale ou somatique

Les prlvements pour la mise en culture, pour les greffes, sang de cordon, banque de sperme (banque de cellules in situ)

Tous les prlvements doivent tre conditionns de manire bien dfinie pour pouvoir tre ensuite analyss. Le conditionnement doit tre adapt l'analyse demande (flacon, milieu de transport, fixateur...).

Ce schma nous permet de voir ce que lon peut faire avec des organes, des tissus, des cellules.

Fix: on pourra faire de la microscopie classique.

Frais: on pourra faire:

de la greffe ou de la biothrapie.

de la conglation dans le labo d'anapath, pour ensuite faire de la microscopie, des cryocoupes, des extractions, voire mme des analyses molculaires (ADN natif non coup par formol).

de la dissociation, cytomtrie, de la culture cellulaire...

Pour le labo d'anapath, la plus grosse partie de l'activit reste la fixation au formol puis l'inclusion en paraffine pour pouvoir faire des microscopies, des colorations diverses et varies qui permettent de mettre en avant certaines pathologies aprs analyse.

Banques de tissus en anatomie pathologique/stratgie de constitution et de gestion

En anatomo-pathologie, la stratgie de constitution et de gestion des collections est la suivante:

on fait des diagnostics et on cherche des facteurs pronostics.

lanalyse se fait sur des prlvements dure de vie trs longue (car ils sont fixs et inclus en paraffine).

On pourra rutiliser des vieux chantillons de patients qui sont passs il des dizaines d'annes afin de comparer l'tat des tissus entre il y a 10 ans et aujourd'hui.

les chantillons ont galement une grande valeur mdico-lgale.

ils sont de plus en plus utilises pour la recherche.

Tout ceci ncessite un archivage organis. Le matriel (standard) peut tre rutilis volont (sous certaines conditions), et on a de plus en plus accs des tissus et des cellules cryoconserves (depuis 2010 au CHU de La Runion).

Rappel technique ACP

. Le prlvement arrive, on fait la macroscopie, on mesure, on pse...

. Ensuite on va faire la fixation avec du formol tamponn 10%, c'est ce qui permet de faire des analyses diverses et varies par la suite (pas de liquide de Bouin car a dtruit l'ADN).

On peut aussi utiliser un milieu de transport: le RNALater, qui va viter la dgradation des ARN et permettre d'avoir accs certaines analyses partir d'ARN. Mais le RNALater n'est pas un fixateur!

. Technique: Le prlvement sera ensuite prpar pour en faire des blocs et des lames.

. On fait ensuite lexamen microscopique, le diagnostique, le compte rendu crit, et on archive.

Concernant les fixateurs, c'est trs simple: il n'y en a quun! Le formol tamponn 10%!

Les milieux de transport tel que le RNA later sont galement intressants. Ce dernier permet de conserver un temps lchantillon lorsque lon n'est pas directement en mesure de congeler (on conglera plus tard). Il maintient les acides nucliques, ce qui offre la possibilit de rexporter le prlvement pour faire des extractions d'ADN ou ARN. Mais le RNALater n'est pas un fixateur!

Blocs et lames

Blocs de paraffine, lames colores et compte rendu

En ce qui concerne l'archivage en anatomie-pathologique:

Seuls les comptes rendus papiers ont une valeur lgale (tous les labos d'anapath sont tenus de garder les dossiers papiers)

Les dossiers et livres de labo doivent tre conservs pendant au moins 20 ans.

Pour certains dossiers (notamment les tumeurs dtectes chez l'enfant, les maladies chroniques, affections hrditaires) l'archivage doit se faire au minimum 70 ans.

Larchivage prolong des lames, blocs et comptes rendus est recommand (30 ans minimum pour les blocs)

En pratique, larchivage des blocs dure 10 ans dans les laboratoires privs.

Remarque: on a encore des prlvements et archives datant de l'ouverture des laboratoires de Saint Pierre et Saint Denis.

Pourquoi?

Prise en charge des patients en cas de rcidive tumorale ( 5 ans, 10 ans...), il faut pouvoir ressortir, refaire quelques lames, relire et essayer de mettre en relation l'tat +5 ans et l'tat la premire fois qu'on a prlev le patient. On doit pouvoir comparer et donc disposer de ce matriel.

Reclassification de certaines tumeurs (car ces classifications ne sont pas figes dans le temps) et donc redfinissions de certaines entits.

Etudes rtrospectives pour dfinir des facteurs pronostiques (risques ou protecteurs)

Test de nouvelles techniques (seulement si tout a t fix et bien conserv):

Immunohistochimie, biologie molculaire, FISH...

Archives conserves au sous-sol du CHU de Bordeaux

Les tumorothques

CRB cancer-Tumorothques

Tumorothque et CRB cancer, double appellation mais tumorothque plus souvent utilis quand vise diagnostic etCRB cancer pour tout ce qui est recherche. Les tumorothques hospitalires ne grent que des chantillons biologiques humains avec une double mission :

vise sanitaire (complments de diagnostic)

vise de recherche

Remarque: difficile d'obtenir le consentement pour garder les chantillons. Le patient est sous le coup de l'annonce. Le bnfice peut n'tre que pour dans 10 ans. C'est le mdecin qui fait l'annonce et doit demander. On explique que si les traitements sont plus efficaces aujourd'hui c'est parce qu'il y a quelques annes des patients ont consenti.

Les financements mtropolitains proviennent du DHOS (direction de lhospitalisation et de loffre de soins), de l'INCa (Institut National du Cancer, site : http://www.e-cancer.fr )...etc. A la Runion, nous sommes financs par l'ARS (Agence Rgionale de la Sant) qui est le plus souvent localise dans un service d'anapath.

Les tumorothques sont localises dans les services d'ACP.

Gestion des ressources biologiques

En terme de gestion, cela vaut aussi pour d'autres CRB (au minimum on demande une non opposition)

puisque ce sont des tapes quand mme assez communes. On aura donc le prlvement qui va arriver, tre trait, rceptionn, on va en valuer la qualit, la conformit, le congeler, le stocker de manire temporaire ou dfinitive selon les cas, ventuellement le transformer avant utilisation.

Il y aura donc 2 finalits :

- vise recherche : ventuellement envoyer les chantillons en Mtropole ou les utiliser sur place

vise sanitaire (= soins) : recherche de mutations qui permettront de faire des chimiothrapies profiles, personnalises

ATTENTION - Elle a dit elle pose lexamen (2017/2018) ; pige:

exemple : recherche ( vis diagnostique, pronostique, thrapeutique mais pas de recherche) de mutation sur un prlvement cancreux. 90% de cellularit tumorale positive daprs lanapath. Est-ce de la gntique constitutionnelle, besoin dun consentement du patient, faut il une autorisation particulire pour avoir le droit de faire ces recherches de mutation sur ce prlvement (comme pour les caryotypes)?

Rponse : On se trouve au coeur de la tumeur donc dans du non-soi. le gnome de la tumeur nest pas le reflet du gnome des cellules saines. Donc la rponse est non, pas besoin de consentement.

Mais pour la recherche on peut demander une non-opposition, on ne fait pas signer un consentement de gntique constitutionnelle mais un consentement de recherche cest dire un consentement de participation la recherche.

Conclusion : dans le cas de diagnostique on a le droit dutiliser un prlvement tumoral sans avoir faire signer quelque chose au patient : la rponse est oui

Prlvement vise de recherche

Un projet de recherche commence tre mont, celui-ci est discut au sein du CRB. On voit la validit du projet, combien d'chantillons il faudrait, la faisabilit...

Quand l'accord pralable est obtenu (entre chercheur et CRB), au niveau du patient, puisqu'on sait dj qu'il s'agit d'un projet de recherche, le prleveur doit indiquer :

quel moment le prlvement a t fait

est ce que le patient tait jeun

le point pharmaceutique : est ce que le patient a reu tel mdicament ou pas avant le prlvement

est ce que a a t fait en chambre, au bloc opratoire... (o ?)

Tous ces facteurs comptent lorsqu'on tudie diffrents tats biologiques.

On va aussi regarder la nature, le nombre de prlvements, dans quel type de tube on va les

placer (tubes hparins...), des prcautions immdiates (homognisation, est ce qu'il faut le mettre dans de la glace ou pas..) et rflchir au dlai, au mode dacheminement.

Un radiologue a jug utile denvoy un prlvement dans du srum physiologique, or la consquence a t lexplosion des cellules lors de limprgnation dans lazote liquide.

Ce genre de questionnaire est donc important pour savoir comment on va grer le prlvement. Le dlai dacheminement est aussi important (au-del de 30min, on a une dgradation des ARN)

Les renseignements devant figurer sur la fiche de traabilit accompagnant le prlvement avant d'tre congeler sont :

l'identification (tiquettes colles sur les tubes contenant le prlvement + tiquettes spciales car il s'agit d'un projet de recherche) lettres /numro dans un protocole.

la date, l'heure de l'exerse, l'oprateur...

correspondance dans le protocole (j1, M1, H12)

le consentement

Image : Importance dune fiche type dacheminement (traabilit). On a toute sortes de renseignements qui permettent de bien caractriser lchantillon quil soit fix ou congel.

Rception du prlvement au CRB

Au niveau du CRB : contrle qualit, non conformits Algorythme de dcision si non conformits

-contenant : nature et tat

-confrontation prlvement / fiche de traabilit

-vrification du nombre et de la nature des prlvements

-conditions d'acheminement : dlais, temprature

-document d'information / non opposition

-Identification : anonymisation / n dans le protocole.

Tumorothque/procdures crites

Procdure de fonctionnement :

Recueil et procdures dacheminement (fiche de suivi/traabilit)

Slection des fragments congeler (par le pathologiste)

Ralisation dun bloc miroir de contrle :

Nous avons une pice opratoire, on suppose qu'elle est tumorale mais on attend d'en tre sr. Parfois en regardant la consistance, la couleur et le tissu sain ct, on voit bien que ce n'est pas pareil, cependant on va congeler l'aveugle c..d. qu'on congle avant d'avoir le diagnostic. Donc pour savoir s'il s'agit bien d'une tumeur lorsqu'on va congeler : on fixe (dans du formol) une partie de la pice et l'autre partie est congele. Lorsque le pathologiste analysera la lame de contrle (c..d. celle qui a t fixe et qui est par consquent le miroir de ce qui a t congel), il confirmera ou pas que ce qui a t congel est bien une tumeur.

Schma :

Conditionnement des prlvements

Entre des prlvements en tumorothque

Enregistrements des donnes cliniques associes dans un logiciel ddi

Conservation des prlvements

Sorties des prlvements (diagnostic? recherche?)

Pourquoi congeler ?

Le but de la conglation est d'tudier principalement en l'tat, c'est dire non fragment non dgrad, des ADNs, ARNs et autres protines. (Le formol cre des cassures au niveau des acides nucliques donnant ainsi des fragments de 500-600 pdb maximum). On envoie ensuite en mtropole le congel pour la recherche de mutation, transcrits, etc ...

Mais elle a aussi pour but de faire des techniques diverses et varies telles que la fluorescence, l'hybridation in situ (FISH)

Cest une rfrence interdisciplinaire pour tudier les ADN/ARN et elle permet aussi de faire des appositions (pour repartir sur une analyse anapath).

Bonnes pratiques :

Prise en charge effective et minute de lexrse (HAS 2009)

Dlais de conglation connu

Dlais de conglation le plus court possible

Dlais de conglation si possible < 30 minutes

Eventuellement milieu de prservation

Conditionnement sous vide non encore valid

pices chirurgicales : fragments slectionns par pathologiste

Biopsies : soit pathologiste soit prlever si prlvement miroir

Qualit du matriel biologique initial

Point important :

Le dlai de conglation

Il est important d'acheminer les prlvements frais rapidement en anapath. (Il y a le facteur temps et le facteur temprature qui rentrent en jeu. )

Car moins de 30 min, la fois l'ADN et l'ARN seront dans des qualits analysables. Et comme vous pouvez le voir dans ce tableau, plus le temps passe et moins il devient intressant de conserver et de congeler la pice opratoire.

Exemples de techniques de biologie molculaire

Soit on fait directement le marquage sur la lame d'histo/soit on fait une extraction d'ADN. La qualit requise va de modre de plus en plus exigent si on fait du squenage ou des puces. L'indication c'est que tant qu'on est sur de la technique in situ on va pouvoir faire de la paraffine (et congler en scurit) et plus on va en exigence plus il va falloir travailler sur du congel.

La conglation

La conglation a l'avantage :

de s'adapter toutes les techniques que nous avons vues prcdemment (techniques de biologie molculaire)

et permet de conserver peu prs toutes les molcules (pas de dgradation des molcules)

La conglation a l'inconvnient :

de devoir tracer les conditions pour valuer la qualit

devoir contrler le tissu notamment avec le bloc miroir

lourdeur de manipulations (l'azote liquide)

Assurer la chaine du froid (par exemple si l'chantillon prend l'avion pour la mtropole, pour un petit chantillon de 1cm il va falloir 6 kilos de carboglace pour assurer la chaine du froid. C'est indispensable car on ne veut pas de pertes de chance du patient. )

lourdeur du stockage (il faut de gros conglateurs qui prennent de la place...)

A l'heure actuelle, l'azote liquide (N2) est le moyen le plus utilis pour la conglation :

car il a un faible cot

mais est dangereux ! Risque de brulure etc... Il faut le faire dans des conditions o le niveau d'azote dans l'air sera contrl (il ne faut pas que ce dernier devienne majoritaire sur l'oxygne l o on le stocke).

on peut aussi faire de la morphologie mais de qualit variable.

On peut aussi congeler l'Isopentane (driv dalcool).

On plonge dans de l'isopentane lui mme refroidi l'azote ce qui rend la technique plus rigoureuse.

Cela ncessite d'avoir des conditions 80C (avoir N2 + conglateur dans le service). Il est inflammable et toxique. Cependant, il conserve bien la morphologie.

Ensuite, en ce qui concerne le stockage longue dure, nous avons plusieurs possibilits :

acqurir un conglateur 80C (ici la Runion)

un conglateur -140C

ou conserver directement dans l'azote liquide - 196C (top dans la conservation)

Tumorothque : logistique et stockage

Image : Tumorothque du CHU de Bordeaux. Service de Mr Merlio

Le stockage :

On utilise des petits tubes, des bacs et des boites qui rsistent au froid intense ( partir de -80C)

Image : conglateurs du service de Mr Merlio (-140C et -80C)

Lorganisation est trs importante (pouvoir retrouver rapidement les prlvements). Question lve : La tumorothque est-elle vision de soin ou de recherche ?

Rponse prof : Elle est double vision. Le premier devoir dune tumorothque cest le diagnostic, parce quon a besoin davoir accs tout de suite cet ADN/ARN non dgrad pour analyse et rpondre rapidement la fois aux patients et aux prescripteurs (puisquon ne peut pas faire les analyses sur place).

Gestion informatique Elle passe et dit voila je passe vite dessus et ne dit rien

La gestion informatique de ces prlvements va se rattacher au tissu cryoconserv qui sera lui- mme rfrenc dans le dossier mdical, lui-mme rattach aussi au prlvement anapath. Dans la hirarchie de prise en charge d'un prlvement, si par exemple on nous envoie une biopsie et que nous ralisons qu'il n'y a pas suffisamment de matriel pour faire la tumorothque, le diagnostic anapath va toujours primer et la tumorothque vient dans un second plan. Donc s'il y a assez de matriel biologique, on congle et on fait l'anapath mais en aucun cas on congle sans faire l'anapath (le diagnostic). C'est toujours l'histologie d'abord et s'il y a possibilit, on fait une conglation.

Les donnes cliniques et conclusions issues de lanalyse histologique classique permettent de qualifier le prlvement conserv : Tumoral? Non tumoral? (intrt du bloc miroir de contrle)

.Quelle pathologie prcise?

Image : Logiciel TumoroteK dvelopp par hpital St Louis (AP-HP).

La prof explique que l'on peut supprimer des lments de sorte que selon le niveau d'accs des personnes, certains ont tous les droits et d'autres non. Ils ne verront qu'une partie des informations. N'importe qui n'a pas accs tous les lments du dossier

Gestion informatique du stockage :

Il y a aussi un rfrencement dans le logiciel en ce qui concerne le stockage. Pour aller rechercher c'est beaucoup plus facile.

Voil le type de renseignement que l'on met l'intrieur du Logiciel :

Patient

Localisation

Type histologique

Type dvnement

Traitement avant le prlvement

Poids matriel congel

Transformation avant mise disposition : recherche

L'INCa a sorti en 2010 ce qu'on appelle une grille tarifaire de ddommagement des techniques: ils vont coter au minimum-au maximum le cot d'un tissu congel, d'une coupe, d'un srum...

Cette grille existe non pas parce que l'on va vendre des chantillons humains (illgal) mais ceci est un ddommagement vis--vis des diffrents ractifs que l'on a utilis, des surcots de production de l'chantillon.

Par exemple, l'INCa a estim que l'on a au maximum 120 euros pour produire un chantillon congel.

Ce sont les couts que facturent ladministration qui met a dispositions des prlvent a un autre institut dans un but de recherche. Exemple : recherche de facteurs prdisposant a un cancer du sein selon les rgions.

Pas de question sur le prix des techniques l'examen.

Transport : recherche et sanitaire

Les conditions de transport pour les chantillons biologiques humains sont rglementes :

transporteur agr

triple emballage il faut anticiper sur le fait qu'il peut y avoir des dconglations.

Responsabilit de celui qui envoie :

formation du personnel qui prpare le colis

Traabilit de l'chantillon jusqu' destination :

confirmation de la rception, tat de la rception

archivage des preuves

Tumorothque : vise sanitaire

On conserve vise sanitaire : Recommandation de 2011

les lymphomes

les sarcomes

toutes tumeurs pdiatriques quelques soit la localisation

leucmies et autres hmopathies devraient aussi tre gardes (En laboratoire dhmatologie, pas en anapth/tumotothque)

Exception : d'un commun accord entre les anapath du Nord et du Sud, on congle aussi les tumeurs crbrales malignes la demande des cliniciens

Les autres tumeurs :

Les examens molculaires// sont ralisables sur des chantillons fixs en formol tamponn

On va les conserver mais on est pas oblig. C'est la demande d'un professeur ou d'un PH qui aurait un projet de recherche et qui fera la dmarche auprs du patient pour le consentement. Voici une liste des tumeurs qui peuvent tre congeles :

tumeurs crbrales (que l'on conserve toujours)

tumeurs recto-coliques, de l'estomac, les GIST

tumeurs dans un syndrome de Lynch

carcinomes pulmonaires

tumeurs du sein

mlanomes

Utilisation sanitaire :

L'utilisation sanitaire sert principalement la recherche de marqueurs. A partir de ces tumeurs congeles ou non congeles (puisque ces marqueurs peuvent se rechercher sur des prlvements en paraffine).

Ce qu'il faut savoir c'est que si on demande du congel c'est pour des recherches de mutations. Selon que le patient en est porteur ou pas on lui proposera une thrapie cible ou pas.

Par exemple si il est non porteur de la mutation sur le Kras il aura le droit dans le cas du cancer du colon une thrapie classique et si il est porteur de la mutation il rpondra bien une thrapie

Les tumorothques rgionales ( NE TOMBERA PAS A L'EXAMEN)

Le problme c'est que nous sommes situs loin et nous n'appartenons pas pour le moment un cancropole. On collabore tout de mme avec Mayotte dans la rgion ocan indien.

En mtropole ils sont organiss par rgion. Par exemple les CHU du grand Sud Ouest (Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Limoges, etc ..) collaborent ensembles. Les tumorothques sont connectes. Il est possible pour quelqu'un qui va sur biobank-gso.org de savoir ce qu'ils ont en banque et voir quel type des tumeur est conserve Toulouse, Limoge, Montpellier ...

Pourquoi ?

But sanitaire en premier lieu

Prlvements ncessitant des actes de biologie molculaire but diagnostic, pronostique, ou thrapeutique effectus sur tissus congels.

Pour viter les pertes de chance des patients hors CHU, il y a des tumeurs qui sont oprs hors CHU. Si une technique est matrise plutt dans un CHU et pas dans un centre anti cancer a permet d'envoyer le prlvement dans le centre qui matrise une technique de biologie molculaire bien prcise, donne accs une tumorothque, certains plateaux de chirurgie qui ne conglent pas dans leur tablissement.

(Exemples locaux : clinique de Ste Clotilde, l'hpital de St Paul...). Donc pour les patients provenant de ces centres, il faut quand mme essayer de mettre en place un recueil de prlvements vise de conglation pour viter les pertes de chance et permettre l'accs tous les patients aux nouvelles technologies afin d'affiner leur diagnostic ou leur permettre par exemple d'accder une chimiothrapie plus ou moins cible.

Il est important de savoir aussi que laccs une tumorothque est une condition pour pouvoir obtenir l'agrment de la pratique des chirurgies des tumeurs (INCa).

Cela concerne les tablissements publics et privs en dehors du CHU.

Quels prlvements concerns ?

Les tumeurs conserves sont au minimum les mmes que ceux conserves au CHU : sarcomes, lymphomes...etc.

Qui conditionne ?

Le pathologiste/ Prleveur/chirurgiens (selon les cas)

Dlai optimal 15 30min (comme extemporan)

Technique de sparation en miroir

Fragment congeler : immersion en RNA later, 4C sous 7jours

Fragment miroir fix + histo

Le cancrople GSO : exemple de tumorothques en rseau Elle sen BLK de a

Il s'agit d'un regroupement d'hpitaux qui vont avoir l'intrt de travailler tous ensemble sur des thmatiques communes.

L'avantage de se regrouper dans un cancrople est le fait de pouvoir mettre en commun les moyens.

Le cancrople GSO est compos de :

7 universits

5 CHU

3 Centres de Lutte Contre le Cancer (L'institut Claudius Rgaud...)

Inserm

CNRS

Les collections de tissus biologiques sont indispensables pour permettre de dcouvrir de nouveaux marqueurs diagnostiques, pronostiques et/ou de nouvelles cibles thrapeutiques. Il y a donc l un enjeu fort.

Le Cancrople rassemble de nombreuses collections trs bien documentes au plan biologique et clinique dont certaines sont des collections rares.

Ses objectifs

accrotre la visibilit internationale de ses collections jusqu' une vitrine commune : la Tumorothque Virtuelle - TVGSO

standardiser les pratiques et mthodes pour aller jusqu' un label GSO et clarifier les processus y compris contractuels, grce au rseau des TARCs (Technicien Attach de Recherche Clinique) / Responsables Oprationnels

Fin 2010, le Club Tumorothques est devenu le Club CRB-Cancer (Centre de Ressources Biologiques), afin de s'adapter l'largissement de son champ de comptences, notamment par l'inclusion des hmothques et d'autres collections de liquides biologiques, au sein de certains CRB

Les thmatiques de recherche sont les suivantes :

signalisation cellulaire et cible thrapeutique

instabilit gntique et cycle cellulaire

facteurs prdictifs de la rponse thrapeutique

biothrapies et innovations thrapeutiques

pidmiologie et sciences Humaines et Sociales

A l'chelle de la Runion on a beaucoup moins de prlvements renseigns. a fait 6 ans que a existe La Runion. On essaie doucement d'avoir un champ d'action de plus en plus large.

Dernirement il y a eu un projet sur les tumeurs crbrales, ce qui a permis d'augmenter le champ de comptence sur certaines pathologies crbrales. Certes on congelait mais il y a dsormais un projet de recherche en collaboration avec le CHU de Bordeaux. Il y a 33 CHU collaborer avec comme pilote le CHU de Bordeaux. Dans chaque centre on va congeler des tumeurs crbrales rares dans le but de les mettre en commun et de comparer rgion par rgion.

Image : rpartition

Tumorothque virtuelle en ligne :

Il s'agit d'un site internet o nous avons un catalogue des ressources biologiques accessibles pour la recherche. Il s'agit d'une ouverture en rseau des catalogues de collections biologiques et notamment de collections de tumeurs.

AnnalesUE2: Gestion des prlvements cellulaires et tissulaires-Biocollections.

Annales 2015/2016Semestre 1 Session 1:

52. Concernant les collections biologiques des CRB en sant :

Elles ne concernent que les chantillons issus de projets de recherche.

Elles constituent une ressource biologique lorsquil y a des donnes associes.

Elles peuvent tre utilises sans information du patient au pralable.

Elles sont exclusivement constitues dchantillons congels.

Les conservations de tissus pour la greffe et de gamtes ne sont pas dans le primtre des CRB.

53. Concernant les collections biologiques des CRB/qualit :

La norme qualit des CRB ne sapplique quaux prlvements humains.

La norme qualit des CRB apporte une reconnaissance du mtier et une uniformisation des pratiques des CRB.

La norme qualit sapplique aux CRB vgtaux.

La norme qualit sapplique aux tumorothque.

La norme qualit des CRB nest pas lie liso 9001.

54. Concernant lutilisation des ressources biologiques des CRB :

Les chantillons biologiques provenant du soin ne peuvent jamais tre utiliss.

Les chantillons biologiques peuvent provenir dune cohorte en recherche.

La mission dun CRB consiste uniquement la conservation des chantillons biologiques.

Un consentement de patient peut tre rvoqu uniquement pendant la recherche.

Le recueil de la non opposition du patient peut se faire galement lorsque des caractres gntiques sont recherchs.

55. Concernant les tumorothques :

Les prlvements de tumorothque ne peuvent tre stocks long terme que dans des conglateurs -80C.

La cryoconservation en tumorothque concerne uniquement les prlvements vise sanitaire.

La cryoconservation en tumorothque concerne la prise en charge dchantillons de sarcomes, comme recommands par lINCa.

Elles peuvent conserver du tissu sain.

Ce sont des centres de ressources biologiques part entire et doivent se conformer la rglementation en vigueur encadrant ceux-ci.

56. Concernant la conglation dun chantillon de tissu :

Elle permet de conserver les acides nucliques sans dgradation.

Les tissus fixs au formol et enrobs de paraffine peuvent tre utiliss pour la recherche de certains marqueurs molculaires.

La qualit du tissu ou des cellules avant conglation na pas dinfluence particulire sur les rsultats des analyses en biologie molculaire qui vont suivre.

La conglation en isopentane est aussi possible pour les tissus.

La conservation longue dure -80C est la meilleure technique pour la prservation des tissus et des cellules.

57. Concernant les CRB :

Une tarification de CRB ne tient compte que de la conservation des chantillons.

Les donnes des patients sont enregistres dans un logiciel ddi.

Seules les donnes biologiques sont conserves.

Il est possible de mettre certaines collections biologiques sur un catalogue accessible sur internet.

Les chantillons biologiques conservs en CRB humains ne proviennent que de patients ayant une pathologie.

Annales 2014/2015Semestre 1 Session 1:

25. Concernant le CRB : A- Il ne peut pas conserver dchantillons biologiques issus du soin. B- Il concerne les banques de sperme. C- Il concerne les cellules cultives en vue dune greffe (vise thrapeutique). D- Un srum prlev en vue du diagnostic et reclass pour une utilisation a vise scientifique peut y tre conserv. E- Il doit remplir des conditions strictes de scurit et de logistique afin de garantir la qualit des chantillons.

26. Concernant le consentement du patient : A- Il est ncessaire uniquement pour les prlvements qui feront lobjet de recherche en gntique. B- Dans le cadre de la recherche biomdicale, le consentement du patient est systmatiquement demand. C- Le recueil de la non opposition est le minimum requis dans certains cas. D- Le consentement obtenu est toujours dfinitif. E- Chez les mineurs, il faut le consentement des 2 parents.

27. Concernant la conglation dun chantillon de tissu : A- Elle permet de conserver les acides nucliques sans dgradation. B- Elle peut se faire dans un dlai suprieur 30 minutes aprs lexrse. C- Elle est adapte toutes les techniques de biologie molculaire. D- Seule lutilisation de lazote liquide est possible pour la conglation des tissus. E- Aucune technique de biologie molculaire ne peut se faire sur prlvements fixs au formol et inclus en paraffine.

28. Les collections biologiques : A- sont la runion des ressources biologiques et des donnes cliniques/biologiques qui leurs sont associes. B- sont lobjet de dmarches rglementaires spcifiques au prs du Ministre de la Recherche. C- peuvent tre collectes dans le cadre dune recherche biomdicale. D- doivent rassembler des chantillons biologiques anonymiss ou partiellement anonymiss, pour une utilisation des fins de recherche. E- sont encadres juridiquement par la loi de biothique.

Annales 2014/2015 Semestre 1 Session 2:

13. Les collections biologiques des CRB en sant : A- Ne concernent que les chantillons issus de projet de recherche. B- Constituent une ressource biologique lorsquil y a des donnes associes. C- Peuvent tre utilises sans information du patient au pralable. D- Sont exclusivement constitues dchantillons congels. E- Nincluent pas dans leur primtre les conservations de tissus pour la greffe et de gamtes..

14. Concernant les tumorothques : A- Les prlvements de tumorothque ne peuvent tre stocks long terme que dans des conglateurs -80C. B- La cryoconservation en tumorothque concerne uniquement les prlvements vise sanitaire. C- La cryoconservation en tumorothque concerne la prise en charge dchantillons de sarcomes, comme recommands par lINCa. D- Elles peuvent conserver aussi du tissu sain. E- Elles sont des centres de ressources biologiques part entire et doivent se conformer la rglementation en vigueur encadrant ceux-ci.

15. Concernant la conglation dun chantillon de tissu : A- Elle permet de conserver les acides nucliques sans dgradation. B- Les tissus fixs au formol et enrob de paraffine peuvent tre utiliss pour la recherche de certains marqueurs molculaires. C- La qualit du tissu ou des cellules avant conglation na pas dinfluence particulire sur les rsultats des analyses en biologie molculaire qui vont suivre. D- La conglation en isopentane est aussi possible pour les tissus. E- La conservation longue dure -80C est la meilleure technique pour la prservation des tissus et des cellules.

16. Pour quelle raison un prlvement de ganglion lymphatique doit-il tre envoy ltat frais au laboratoire : A- Pour amliorer la qualit de la fixation. B- Pour permettre ventuellement la ralisation dun caryotype. C- Pour permettre la ralisation dempreintes cytologiques. D- Pour permettre den raliser la fois la fixation et la conglation pour tumorothque. E- Aucune des rponses prcdentes nest exacte

Annales 2013/2014 Semestre 1 Session 1:

1. A propos du CRB : A. Il ne peut pas conserver dchantillons biologiques issus du soin. B. Il concerne les banques de sperme. C. Il concerne les cellules cultives en vue dune greffe (vise thrapeutique). D. Un srum prlev en vue du diagnostic et reclass pour une utilisation a vise scientifique peut y tre conserv. E. Doit remplir des conditions strictes de scurit et de logistique afin de garantir la qualit des chantillons.

2. Concernant le consentement du patient : A. Il est ncessaire uniquement pour les prlvements qui feront lobjet de recherche en gntique. B. Dans le cadre de la recherche biomdicale, le consentement du patient est systmatiquement demand. C. Le recueil de la non opposition est le minimum requis dans certains cas. D. Le consentement obtenu est toujours dfinitif. E. Chez les mineurs, il faut le consentement des 2 parents.

3. Concernant la conglation dun chantillon de tissu : A. Elle permet de conserver les acides nucliques sans dgradation. B. Elle peut se faire dans un dlai suprieur 30 minutes aprs lexrse. C. Elle est adapte toutes les techniques de biologie molculaire. D. Seule lutilisation de lazote liquide est possible pour la conglation des tissus. E. Aucune technique de biologie molculaire ne peut se faire sur prlvements fixs au formol et inclus en paraffine.

4. Les collections biologiques : A. - sont la runion des ressources biologiques et des donnes cliniques/biologiques qui leurs sont associes. B. - sont lobjet de dmarches rglementaires spcifiques auprs du Ministre de la Recherche. C. - peuvent tre collectes dans le cadre dune recherche biomdicale. D. - doivent rassembler des chantillons biologiques anonymiss ou partiellement anonymiss, pour une utilisation des fins de recherche. E. - sont encadres juridiquement par la loi de biothique.

5. Concernant les tumorothques : A. Les prlvements des tumorothques ne peuvent tre stocks long terme que dans des conglateurs -80C. B. La cryoconservation en tumorothque concerne uniquement les prlvements vise sanitaire. C. La cryoconservation en tumorothque concerne la prise en charge dchantillons de sarcomes, comme recommands par lINCa. D. Elles peuvent conserver aussi du tissu sain. E. Elles sont des centres de ressources biologiques part entire et doivent se conformer la rglementation en vigueur encadrant ceux-ci.

6. Concernant les ressources/chantillons biologiques/CRB : A. Les techniques de prparation et la conservation des chantillons biologiques peuvent tre lobjet dun ddommagement financier lorsquils sont cds. B. A la fin dun projet de recherche biomdicale, si le chercheur na pas souhait une requalification de la collection, une destruction des chantillons biologiques est envisage. C. Ils sont soumis une norme qualit spcifique. D. Les donnes associes sont gres par le mme logiciel que les laboratoires danalyses mdicales. E. La base de donnes associe doit tre dclare la CNIL.