C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines...
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AIDE SUPPLÉMENTAIRE POUR LES ÉCOLES RELEVANT DU MCC
MUSICOTHÉRAPIE ET LE DÉVELOPPEMENT DU LANGAGE
Alain Cazes Yves Daoust Claire Fialkow
Notre choix de répertoire
Une machine à composer
Le CAPES en France
CONGRÈS FAMEQ / 4 ARTS
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L’ÉDUCATION MUSICALE SOUS OBSERVATION AU PRIMAIRE ET AU SECONDAIREPo
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MOT DE LA PRÉSIDENTE
Céline Potvin
Combien de fois mon père m’a-t-il répété : « Ma fille, on récolte tou-
jours ce que l’on a semé! » Et je l’entends encore me le répéter… Et
vous entendez sûrement vos parents vous le dire aussi! C’est la base
de notre boulot : donner, proposer, conseiller, suggérer, s’occuper de,
vérifier, réaliser… et attendre! Et oups, enfin, on écoute, on examine,
on réalise, on s’émeut, on est fier du travail réalisé et on se trouve
« admirable »! Et nos élèves deviennent nos complices et nos alliés
pour vivre cette fin d’année tout en émoi et frénésie! Certes après nos
familles, nos élèves ne se taillent-ils pas une place de choix dans nos
cœurs? N’est-ce pas un peu cela la passion!?
Dernièrement, j’ai assisté avec plus de cent élèves de 2e secondaire à
la générale de l’opéra Carmen au Grand-Théâtre de Québec. Ensuite,
je suis partie vivre quatre jours merveilleux à Boston, en compagnie
de presque cent élèves de 3e secondaire. Et le samedi, 27 mai dernier,
avec plus de deux cent trente élèves, j’ai participé au grandiose
événement (Viens Jouer avec Nous) à la salle Albert-Rousseau du
CÉGEP de Ste-Foy. Je suis assurée que vous aussi, qui me lirez, vous
pouvez dresser une liste imposante de tout ce que vous venez de
réaliser avec vos élèves. Et ces jeunes, un jour, se souviendront de
nous, de notre dévouement, de notre amour de la musique, de notre
passion de la vie. Permettez-moi de vous faire part du discours
adressé aux parents présents en grand nombre à VJAN :
Bonsoir, Mesdames, Messieurs
L’Association des musiciens éducateurs de la région de Québec, organisa-
trice depuis 21 ans de « VJAN », est un modèle au sein de la Fédération
provinciale qui regroupe les associations régionales d’enseignants en
musique. Présidente de cette Fédération, je suis très fière de mes collègues
et de ma région. En effet, les professeurs de musique de vos jeunes s’aiment
et sèment! Permettez-moi ce jeu de mots!
Ils s’aiment : pour rendre possible un concert comme celui de ce soir, les
professeurs de musique de vos jeunes doivent se consulter, se rencontrer, se
parler, se faire confiance! Tous ensemble, ils doivent avoir le goût du partage,
de la réussite, du dépassement. Et cette belle complicité, on la retrouve au
sein d’une équipe de professeurs qui s’aiment et se respectent!
Ils sèment : pour rendre possible un concert comme celui de ce soir, les
professeurs de musique de vos jeunes doivent semer ce « grain musical » qui
germera dans le cœur et l’esprit de leurs élèves, sans oublier leur fine
motricité. Imaginez combien sont nombreux dans l’instantané, tous ces
mouvements du corps commandés par le cerveau, pour en arriver à
charmer vos oreilles! Eh oui, les artistes de ce soir, sur cette scène
prestigieuse, ce sont vos enfants et nos élèves!
Merci aux enseignants de ‘semer’ en vos enfants cette passion de la musique.
Merci à vous, dévoués parents et précieuses directions d’école, de faire en
sorte que le grain musical devienne prospère. Et enfin merci au comité
organisateur de nous permettre ce soir d’être témoin de cette récolte
musicale. Toute leur vie, nos jeunes, avec grande fierté, se souviendront
d’avoir participé à « VJAN »!
Belle fin de concert!
Eh oui, chers collègues, nous méritons du repos, de belles occasions
de se faire plaisir, de magnifiques concerts d’été que nous écouterons
pour nous, en pensant à nous!
Merci aux membres de l’exécutif et du conseil d’administration de la
FAMEQ qui sont toujours empressés de travailler afin que la musique
reste la priorité dans notre travail et soit omniprésente dans nos
milieux scolaires. Cette année a été particulièrement exigeante puis-
que l’arrivée de la nouvelle grille-matières au primaire et du nouveau
Régime pédagogique au premier cycle du secondaire forcent une
réflexion en profondeur. En effet, la place de la musique à l’école est
fragilisée par la remise en question d’un des principaux fondements
du programme : la continuité. C’est un des nombreux messages que
vos représentants ont livré, en votre nom, à Monsieur Jean-Marc
Fournier, ministre de l’Éducation, des Loisirs et du Sport, le 10 avril
dernier. Il s’est montré très réceptif à nos propositions. Nous continue-
rons dans les prochaines semaines à interpeller l’ensemble des
intervenants des milieux de l’éducation et de la culture afin que
l’implantation de la Réforme soit un véritable avancement pour
l’éducation musicale et artistique et ne se révèle pas un retour vingt-cinq
ans en arrière. La qualité des enseignements doit et devra primer!
Permettez-moi de remercier
très spécialement, Monique
Gallant, pour son grand dé-
vouement à la barre de notre
revue « FAMEQ à la Une »!
Pendant de nombreuses
années, Monique nous a
manifesté avec cœur et
persévérance, sa passion de
l’écriture!
fameq.org | volume 20 | numéro 3
Céline Potvin et Marguerite Rioux-Dolan,directrice générale, direction générale
de la formation des jeunes, lors de la remise des prix Essor.
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C’EST LE TEMPS DES RÉCOLTES!
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5fameq.org | volume 20 | numéro 3
39 ANS PLUS TARD
FAMEQ à la une
La revue québécoise de l’éducation musicale,est publié 3 fois par année.
Abonnement : 60$ / année gratuit pour les membres de la FAMEQ
ÉditeurFédération des Associations de Musiciens Éducateurs du Québec(FAMEQ)779, rue de l'ÉpéeOutremont (Québec) H2V 3V1
Administration et abonnementGilbert [email protected] téléphone : (514) 270-9684télécopieur : (514) 270-5644
Édititeur délégué Agent d’information FAMEQResponsable de la publicitéJean-Sébastien Gascon [email protected](450) 674-6645
Collaborateurs à la rédaction volume 20 no. 3Alain CazesPauline ChaputClaire FialkowFrance FontaineChantal FournierJean-Sébastien GasconLouise MorandPatrick MorinDiane OuelletDespina Papayiannis
Collaborateurs des régionsPauline ChaputMonique GallantJean-Sébastien GasconCarmen LalibertéLuc MathieuClaude PaquinMarie-Claude PinardStéphane ProulxGaétan RobitailleRéjane Turcotte
Photographe Magalie Dagenais.
Conception graphique Pixel [email protected](450) 679-1582
FAMEQ À LA UNE accepte la soumission detextes et de photos, selon les directives énu-mérées sur le site www.fameq.org/revue.
L’éditeur ne peut être tenu responsable desdocuments perdus. L’éditeur se réserve le droitde refuser, de corriger et d’abréger les textessoumis. Les textes publiés engagent leur(s)auteur(s) et ne sont pas nécessairement endos-sés par la FAMEQ.
Dépôt légal : ISSN 0841 9428
La publication de cette édition de la revue FAMEQ marque l’anniversaire de ma deuxième année de
collaboration et le 20e anniversaire de la publication sous le nom actuel. En effet, en 1986, la FAMEQ
lançait sa quatrième publication : FAMEQ à la une. Depuis 39 ans, la Fédération a donc imprimé quatre
publications répondant aux mêmes objectifs : informer les membres et partenaires des enjeux de
l’éducation musicale afin de favoriser une réflexion collective et de rendre accessibles les ressources. Ce
qui rend ce défi de communication excitant, c’est de penser que progressivement, l’information la plus
complète possible soit disponible à tous. Au cours des deux dernières années, nous avons travaillé sur
des objectifs précis.
Il y a deux ans, la priorité pour la revue était de mieux rendre compte de la vitalité de l’éducation
musicale à tous les ordres d’enseignement (primaire, secondaire, collégial et universitaire) et de présenter
l’actualité plus largement. Aujourd’hui, nous nous rendons dans les écoles pour rencontrer les
enseignants et nous présentons l’actualité de plus d’une vingtaine d’associations qui touchent
l’éducation et/ou la musique. De nouvelles collaborations verront le jour dans les prochaines semaines
avec des organismes dont les décisions ont des effets importants sur la place de l’éducation
musicale : la Fédération des syndicats de l’enseignement et la Fédération des comités de parents du
Québec en sont de bons exemples.
Depuis un an, nous en sommes à développer une information plus étendue. Que pense le ministre?
Comment se financent les écoles à vocation musicale? Où en sont les parents dans leur réflexion sur la
place de la musique et des arts à l’école? Combien d’écoles enseignent la musique? Le syndicat est-il
prêt à soutenir les spécialistes? Autant de discussions qui nécessitent une recherche nouvelle, voire
laborieuse, et qui obligent la rencontre avec les principaux acteurs des milieux de l’éducation et de la
culture.
Aujourd’hui, en plus de fournir ce regard global sur les enjeux et la vie musicale, est-ce que la revue peut
aider la Fédération à élever la qualité de l’éducation musicale en devenant un soutien à la formation
continue et une source de réflexion sur la pratique? C’est le défi de ma troisième année à la barre.
La réponse à cette ambition se pose en trois parties. La première est l’ajout de rédacteurs phares, tels
Alain Cazes dans la présente édition et Patricia Abott que nous lirons en septembre. Une deuxième
partie est de connecter la revue sur la recherche. La publication de textes en lien avec la recherche en
musique ou en éducation, d’ici et d’ailleurs, permettra certainement d’enrichir la pratique éducative. Le
plus grand défi, la dernière partie de la réponse, est de se connecter sur les musiciens éducateurs à la
grandeur du Québec mais aussi à travers le monde, afin d’en extraire et de présenter les meilleures
pratiques au bénéfice de tous.
Enfin, tout au long de ces deux années, les lecteurs auront remarqué qu’en plus de l’augmentation du
nombre et de la diversité des rédacteurs, une équipe de production a travaillé à donner une allure fière
et dynamique à la revue afin de mettre en valeur la vitalité de la FAMEQ et de l’éducation musicale.
Et sachant que le nombre de copies est passé de 500 à plus de 2000 et qu’elle est distribuée dans les
universités et auprès des partenaires, si en plus elle est agréable à lire, c’est le bonheur!
Note de l’éditeur délégué
Jean-Sébastien Gascon
Jean-Sébastien Gascon, éditeur délégué et agent d’information FAMEQ et Magalie Dagenais, photographe.Rendre compte de ce qui se passe dans les classes de musique au Québec implique de longues heures sur la route.
La Fédération des associations de musi-ciens éducateurs du Québec (FAMEQ)regroupe et soutien les musiciens éduca-teurs dans leur tâche. La Fédération fait lapromotion de l’éducation musicale à tousles niveaux en participant notamment àl’élaboration des politiques relatives à l’enseignement de la musique.
Pour plus d’information sur la FAMEQ, sesmembres et ses activités, consultez le siteInternet www.fameq.org ou communiquezavec un membre du comité exécutif. Vouspouvez devenir membre et participer audéveloppement de l’éducation musicale enremplissant le formulaire de la page suivante.
COMITÉ EXÉCUTIF
Présidente Céline [email protected] (418) 658-3979
1er vice-président Stéphane [email protected] (819) 847-1419
2e vice-présidente Pauline [email protected] (450) 799-4443
Secrétaire-trésorier Gilbert [email protected] (514) 270-9684
Administrateur Chantal [email protected] (450) 773-1172
Administratrice Julie [email protected] (418) 838-6919
Présidente sortante Claire [email protected] (514) 284-9246
Présidentes et présidents des associations
régionales de musiciens éducateurs
Abitibi-Témiscamingue Luc Mathieu [email protected] (819) 727-2689
Cantons-de-l’Est Stéphane Proulx [email protected] (819) 847-1419
Est-du-Québec Réjane [email protected] (418) 723-5565
Lac-Saint-Jean Chantale Audet [email protected] (418) 679-0677
Laval-Laurentides-Lanaudière Claude [email protected] (450) 978-9625
Montréal Jacinthe [email protected](514) 747-0290
Montérégie Pauline Chaput [email protected] (450) 799-4443
Ouest-du-Québec Sonia Ouellet [email protected] (819) 986-3420
Québec-Chaudière-AppalachesGaétan Robitaille
[email protected] (418) 873-1511
Mauricie Bois-Francs Marie-Claude [email protected] (819) 478-8332
www.fameq.org
Fédération des Associations de
Musiciens Éducateurs du Québec
Alain Cazes
Premier prix du Conservatoire de musique de
Montréal en tuba et en musique de chambre,
Alain Cazes a poursuivi ses études aux États-
Unis avant d’accepter le poste de tuba solo à
l’Orchestre d’État de Paraïba au Brésil. Durant
son séjour dans ce pays, il a aussi été membre
du quintette de cuivres Brass-IL, en plus
d’enseigner à l’université.
Il a poursuivi sa carrière d’enseignant à
Montréal, aux collèges Vanier et Lionel-Groulx,
ainsi qu’au Conservatoire et à l’Université de
Montréal.
Tuba solo de l’Orchestre Métropolitain, il a joué
avec l’Orchestre symphonique de Montréal et
d’autres formations instrumentales dans le
monde, sous la direction de chefs prestigieux.
Il est présentement très actif à l’Université
McGill comme professeur de direction
d’orchestre à vent, de musique de chambre et
comme chef des orchestres à vent. Soliste à
plusieurs occasions, il a créé de nouvelles
pièces canadiennes pour tuba et a travaillé
avec de multiples ensemble d’ici. Il est l’auteur
d’un grand nombre d’arrangements pour
orchestres à vent et chœurs. De plus, il est
directeur du Centre international de musique
évangélique (C.I.M.E.).
RÉDACTEUR INVITÉ
INFORMATIONS NOMINATIVES
NOM PRÉNOM
ADRESSE
VILLE CODE POSTAL
TÉLÉPHONE (RÉS.) TÉLÉCOPIEUR (RÉS.)
COURRIEL (RÉS.)
EMPLOI PRINCIPAL
EMPLOI OU FONCTION
ÉCOLE OU INSTITUTION
ADRESSE
VILLE CODE POSTAL
TÉLÉPHONE (BUR.) TÉLÉCOPIEUR (BUR.)
COURRIEL (BUR.) SITE WEB
COMMISSION SCOLAIRE :
TYPE D’ADHÉSION
A. FAMEQ nn INDIVIDU ( 60 $ ) nn INSTITUTION ( 125 $ ) nn ÉTUDIANT ( 20 $ )
B. ACEM nn ADHÉSION OPTIONNELLE À L’ASSOCIATION CANADIENNE
DES MUSICIENS ÉDUCATEURS ( AJOUTER 25 $ )
C. Don Pour le développement de la promotion de l’éducation musicale nn 25 $ nn 50 $ nn 100 $ nn Autre montant : _____ $( un reçu pour fin d’impôt sera émis pour tout montant de plus de 25 $ )
Fédérationdes Associations de
Musiciens Éducateursdu Québec
Ces actions s'orientent en fonction de 3 principaux objectifs:• Regrouper, soutenir et concerter les musiciens éducateurs• Représenter les musiciens éducateurs auprès des différentes instances nationales• Promouvoir l’éducation musicale
NIVEAU D’ENSEIGNEMENTnn PRÉSCOLAIRE
nn PRIMAIRE
nn SECONDAIRE
nn COLLÉGIAL
nn UNIVERSITAIRE
nn ÉCOLE DE MUSIQUE PRIVÉE
nn AUTRE : ____________________
RÉGIONnn EST-DU-QUÉBEC
nn SAGUENAY / LAC-ST-JEAN
nn QUÉBEC
nn MAURICIE / BOIS-FRANCS
nn CANTONS-DE-L’EST
nn MONTÉRÉGIE
nn MONTRÉAL
nn LAVAL / LAURENTIDES / LANAUDIÈRE
nn OUEST-DU-QUÉBEC
nn ABITIBI / TÉMISCAMINGUE
nn AUTRE
En adhérant, vous recevrez la revue FAMEQ 3 fois par année
À travers ses différentes actions,la FAMEQ soutient le développement de la qualité de l'éducation musicale au Québec.
REMPLIR ET RETOURNER CE FORMULAIRE AVEC VOTRE CHÈQUE À L’ORDRE DE FAMEQ À :
FAMEQ, Gilbert Bourgoin (trésorier), 779, rue de l'Épée, Outremont (Québec) H2V 3V1
Téléphone : 514 270-9684 Télécopieur : 514 270-5644 Courriel : [email protected]
RÉSERVÉ À L’ADMINISTRATION
Région : No membre :
Date : Montant reçu :
Payé par : Dépôt :
Congrès 2006 : Commentaires :
FORMULAIRE D'ADHÉSION 2006 - 2007www.fameq.org
7fameq.org | volume 20 | numéro 3
( ) ( )
( )( )
03 Mot de la présidente
05 Mot de l’éditeur délégué
Atualités
11 Actualités nationales
23 Actualités régionales
39 In Memoriam
Musicothérapie
26 La musicothérapie, le développement du langage et
de la communication chez l’enfant
Astuces et projets pédagogiques
27 Chant : les concours… nous aussi on se lance!
29 Ensembles : notre choix de répertoire
33 La musique s’en va
Musique jeunesse
34 Une drôle de machine à composer
35 Le moulin a musique fête ses 25 ans
Perspective internationale
36 Le CAPES d’éducation musicale et le chant chorale en France
Pratique enseignante
40 Galerie photo de concerts de fin d’année primaire et secondaire
Activités
42 Galerie photo
44 Congrès FAMEQ / 4 arts 2006
47 Calendrier des activités 2006 - 2007
Agenda
46 Calendrier des ateliers de perfectionnement
53 Calendrier des activités 2006 - 2007
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SOMMAIRE
FAMEQ à la une | fameq.org
La photo de la couverture met en vedette les élèves de l'École Curé-Antoine-Labelle de laCommission scolaire de Laval lors de la présentation de leur concert de fin d'année 2005-2006.
En mai et en juin, les concerts de fin d’année ont lieu dans les écoles primaires et secondaires du Québec.C’est l’occasion de présenter le fruit du travail accompli.
Photo de la couverte : Magalie Dagenais
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35 41
42 46
LE DÉPARTEMENT DE MUSIQUE DEL’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
DES PROGRAMMESDIVERSIFIÉS ET NOVATEURS
BACCALAURÉAT EN MUSIQUE (1er CYCLE)CONCENTRATIONS :
ENSEIGNEMENT COLLECTIF AU PRIMAIRE ET AU SECONDAIRE
HISTOIRE DE LA MUSIQUE ET MUSICOLOGIE
INTERPRÉTATION (CLASSIQUE ET POPULAIRE)
MUSICOTHÉRAPIE
PROGRAMME COURT (2e CYCLE)EN PÉDAGOGIE MUSICALE
RENSEIGNEMENTS :
TÉLÉPHONE :(514) 987-3000 POSTE 4174
MILIEU DE L’ÉDUCATION
PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
Activités du Conseil pédagogique interdisciplinaire (CPIQ)
La représentante de la FAMEQ au CPIQ, madame Pauline Chaput, a
participé à deux sessions de formation sous les thèmes « planification
de l’apprentissage et de l’évaluation » (novembre 2005) et « l’évaluation
des apprentissages » (mars 2006).
Dans les derniers mois, les associations membres du CPIQ ont été
invitées par le MELS à se prononcer sur deux sujets d’importance.
D’une part les associations avaient à se prononcer sur le projet de
règlement sur les autorisations d’enseigner. Le rapport a été envoyé
le 24 avril 2006. D’autre part une rencontre a été organisée par le
MELS le 17 mai sur des propositions pour les bilans d’apprentissage
au secondaire. Il y a eu consultation auprès des membres et les
commentaires du CPIQ ont été acheminés le 2 juin.
Au cours de l’année 2005-2006, le CPIQ a organisé trois activités de
développement en formation générale et en formation profession-
nelle, soit la 6e Quinzaine Éducation-Médias, la Journée pédagogique
nationale en formation professionnelle et La Francofête. De plus, le
Conseil remet les Mérites en Éducation.
Arrimage collégial - universitaire
Suite à une recommandation du Comité-conseil du programme d’étu-
des préuniversitaires Musique, composé notamment de représentants
de collèges publics et privés, d’universités, du ministère de la Culture et
des Communications et du ministère de l’Éducation, la Faculté de
musique de l’Université Laval et le Département de musique du Cégep
de Sainte-Foy ont accepté d’accueillir l’ensemble des enseignants des
collèges, du Conservatoire et des universités offrant des programmes
d’études en musique pour une rencontre inter ordres qui aura lieu le
vendredi 3 novembre 2006. À l’automne, des documents ou des liens
variés directement reliés au bon déroulement de cette journée seront
disponibles. www.profweb.qc.ca/arrimagemusique/
Vie pédagogique et l’enseignement des arts
Le 23 mai dernier, Camille Marchand, directrice de la revue vie
pédagogique invitait plusieurs enseignants artistes pour une table
ronde intitulée : Enseignants-artistes ou artistes–enseignants : une
identité à regarder. La discussion questionnait la façon dont s’est bâtie
cette double identité d’enseignant-artiste. Madame Marchand voulait
entre autre échanger sur les effets de leur travail de création sur la
pratique enseignante et réciproquement. L’article sera rédigé par
Yvon Côté, chargé de dossier à la Direction des ressources didacti-
ques du MELS et publié à l’automne.
La FAMEQ au congrès de la FCPQ
Pour une première année, la FAMEQ participait au congrès de la
Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ). D’une part, la
présence de la FAMEQ a permis de répondre aux questions de plu-
sieurs parents qui siègent sur les comités de parents des écoles ou au
conseil des commissaires des commissions scolaires. D’autre part
les représentants de la FAMEQ, Gilbert Bourgoin et Jean-Sébastien
Gascon, ont pu prendre note de la situation de plusieurs écoles à
travers la province et des besoins d’information des parents.
Cette présence au congrès de la FCPQ a aussi permis d’ouvrir le dialo-
gue avec madame Diane Miron, présidente de la Fédération des
comités de parents du Québec qui s’est dite très ouverte à discuter de
la place de la musique et des arts à l’école.
Recherche et projet pédagogique en création musicale au
secondaire
Appel de candidatures provenant de différents milieux scolaires
Vous faites des projets de création (composition, improvisation,
expérimentation, etc.) avec vos élèves au secondaire depuis un
certain temps? Vous voulez partager vos expériences avec les futurs
musiciens éducateurs et vos collègues ?
Vous êtes invités à participer à une expérimentation menée par
Madame Valerie Peters de l’Université Laval en collaboration avec le
ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport. Ceux et celles qui
désirent poser leur candidature doivent communiquer avec Madame
Valerie Peters avant le 10 septembre, 2006.
Valerie Peters
418 656-2131 #8247 [email protected] w
11fameq.org | volume 20 | numéro 3
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Diane Miron, présidente de la FCPQ,Gilbert Bourgoin, secrétaire-trésorier
de la FAMEQ et France Touchette, Vice-présidente aux communications
de la FCPQ
On reconnaît sur la photo Alain Cazes et André Lévesque, représentants de la musiquelors de la table-ronde.
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ACTUALITÉS
Centre International de Toronto27 et 28 août 2006
de 10 h à 18 h
Représentant francophone du MIAC : Gerry Labelle (450) 657-7006 [email protected]
Pour des informations en ligne de l'exposition du MIAC 2005 voir :www.miac.net/francais/
L’entrée est gratuite pour les éducateurs, vous n'avez qu'à vousenregistrer sur le site du MIAC et confirmer votre présence pourque votre insigne vous attende.
La plus grande exposition d'instruments et d'accessoires
de musique au Canada.
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« La harpiste a succité l’intérêt et la participation de tous; une grande artiste et une excellente communicatrice. »
École Saint-Pierre-Claver, Montréal
« L’histoire de la harpe captive les enfants; le magnétisme de Lucie Gascon y fait pour beaucoup. »
École Saint-Joseph, Saint-Anne des Monts
« Son animation et approche auprès des enfants ont impressionné les professeurs au plus haut point. »
École Pierre-Boucher, Boucherville
pour les élèves du primaire etdu secondaire
ACTUALITÉS NATIONALES
13fameq.org | volume 20 | numéro 3
Le sous-ministre adjoint rappelle les écoles à l’ordreJEAN-SÉBASTIEN GASCON
À la demande du ministre Fournier, le sous-ministre adjoint, monsieur
Pierre Bergevin, a écrit aux commissions scolaires pour leur rappeler
l’importance de la place des arts dans les choix reliés à la grille-matières
au primaire dans le contexte de l’ajout des 90 minutes. Celui qui
succède à monsieur Robert Bisaillon au pilotage de la mise en place de
la Réforme rappelle entre autre que le temps d’enseignement de la
musique et des arts au primaire est de 60 minutes minimum par
semaine et que l’art en continuité devrait être enseigné par le spécialiste.
C’est suite à la rencontre entre le ministre de l’Éducation, du Loisir et
du Sport, M. Jean-Marc Fournier, et les représentants de la FAMEQ,
Céline Potvin, présidente et Pauline Chaput, vice-présidente et
responsable du comité primaire, que le ministre a demandé l’inter-
vention du ministère afin d’assurer la qualité d’enseignement de la
musique et des arts en septembre prochain.
Changements dans l’approbation de projets pédagogiques
particuliersSource : MELS
Le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, M. Jean-Marc
Fournier, a annoncé le 10 avril l’adoption du Règlement concernant
les dérogations à la liste des matières du Régime pédagogique de
l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire et de l’enseigne-
ment secondaire. Cette décision permettra aux commissions scolaires
et aux établissements d’enseignement privés de bénéficier de plus
d’autonomie pour mettre en œuvre des projets pédagogiques
particuliers lorsque ceux-ci nécessitent le retrait de certaines matières
obligatoires comme l’Initiation à la technologie, l’Économie familiale,
l’Éducation économique, l’Éducation au choix de carrière et la
Formation personnelle et sociale. Les écoles sont nombreuses à
élaborer annuellement ce type de projets qui, très souvent, consistent
à offrir aux élèves une concentration en sport ou en art.
Projet de règlement sur les autorisations d’enseignerSource : MELS
Le projet de règlement sur les autorisations d’enseigner a été publié
le 8 mars dernier dans la Gazette officielle du Québec et il a fait l’objet
d’une période de consultation de quarante-cinq jours. Conformément
à la Loi sur l’instruction publique, il a été soumis à l’étude du Conseil
supérieur de l’éducation.
Selon le ministre, cette loi vise à « actualiser les normes sur l’accès à la
profession enseignante et aider les commissions scolaires et les écoles
à faire face aux besoins accrus de personnel enseignant au cours des
prochaines années tout en préservant la qualité de l’enseignement ».
Au cours des dernières années, pour pallier des besoins accrus de
personnel, les commissions scolaires ont été dans l’obligation d’avoir
de plus en plus recours à des tolérances d’engagement, c’est-à-dire
engager temporairement des personnes qui n’ont pas eu accès à la
formation pédagogique requise pour pouvoir enseigner. « Le projet
de règlement vient corriger cette situation en améliorant la formation
de ceux qui enseignent actuellement sans être passés par la
formation des maîtres en les amenant graduellement à obtenir leur
brevet permanent », a précisé le ministre.
Deux avis du Conseil Supérieur de l’Éducation
Source : CSE
Le Conseil supérieur de l’éducation publiait 2 avis en avril dernier. Ces
documents sont disponibles sur le site Internet du Conseil.
www.cse.gouv.qc.ca
Le projet de règlement sur les autorisations d'enseigner
Le projet de règlement à l’étude constitue un effort important pour
rationaliser les normes sur l’accès à la profession enseignante en
tenant compte de la complexité des diverses situations que doivent
vivre tant les candidats à cette profession que les employeurs. Selon
le CSE, le projet de règlement paraît atteindre le but fixé mais
plusieurs recommandations sont formulées dans le document.
En éducation des adultes, agir sur l’expression de la demande de
formation : une question d’équité.
Le Conseil fait de l’accessibilité à la formation une question d’équité
sociale. Selon lui, une action publique visant une demande élargie
d’éducation et de formation continue ne peut se limiter à une
meilleure gestion des interventions connues. Elle oblige à se tourner
vers les adultes et à susciter leur intérêt. C’est ce à quoi le Conseil
convie le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, la ministre de
l’Emploi et de la Solidarité sociale, ainsi que les diverses organisations
intéressées à l’éducation des adultes et à la formation continue. w
NOUVELLES DU MELS
Céline Potvin et Pauline Chaput rencontraient le Ministre
de l’Éducation, du Loisir et du Sportafin de discuter
de la place qu’occupe la musique au primaire et au secondaire
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Les compositeurs canadiens créent un comité éducationPAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
Interpellés par le manque de répertoire canadien pour les jeunes
musiciens, les dirigeants du Centre de musique canadienne (CMC)
ont formé un comité éducation afin de promouvoir la musique d’ici
et la création musicale auprès des jeunes. Les compositeurs sont
particulièrement sensibles au fait que les jeunes musiciens doivent
trop souvent jouer le répertoire étranger, faute de répertoire canadien
disponible.
Ce comité formé lors de la dernière rencontre du conseil d’adminis-
tration du CMC à Toronto, rassemble des représentants des 5 régions
administratives du Centre. Déjà, les régions n’ont pas attendu la
formation de ce comité et réalisent plusieurs initiatives auprès des
jeunes. Le nouveau président du CMC, le compositeur de Calgary
Allan Bell collabore d’ailleurs avec les écoles pour initier les jeunes à la
démarche de création musicale.
La création du comité permettra de concerter les actions et de
développer des initiatives d’envergures avec les partenaires des
milieux de l’éducation et de la musique. Le comité dirigé par le
délégué du Québec, Jean-Sébastien Gascon, rassemble aussi David K.
MacIntyre (Prairies), Heather Pawsey (Colombie-Britannique), Clark
Ross (Atlantique) et Larry Lake (Ontario).
http://www.cmcquebec.ca/
Promouvoir la rencontre avec les musiciensPAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
La FAMEQ et le Conseil québécois de la musique (CQM)
collaborent pour la première fois afin de soutenir la rencontre
entre les élèves et les musiciens. Suite à plusieurs rencontres
entre les représentants de la FAMEQ et du CQM à l’automne
dernier, le comité jeune-public du Conseil a été réactivé et la
première collaboration entre les deux organismes prend la
forme d’un nouveau répertoire d’activités musicales qui sera
distribué avec la revue de la FAMEQ.
Prix international de composition de l’OSMSource : OSM
Créé à l’initiative du nouveau directeur musical de l’OSM, Kent Nagano,
le Prix international de composition de l’Orchestre symphonique de
Montréal tiendra sa première édition au cours de la saison 2006-2007.
Présenté tous les deux ans, ce concours d’oeuvres orchestrales est
ouvert aux compositeurs de toutes nationalités âgés de 40 ans ou
moins. Il vise à encourager et à diffuser la création musicale ainsi qu’à
développer des liens durables entre l’OSM et les compositeurs
d’aujourd’hui, de façon à contribuer activement au renouvellement
du répertoire symphonique.
Ce concours comporte trois récompenses :
< Prix international Olivier-Messiaen, pour l’oeuvre gagnante
< Prix Espoir, pour l’oeuvre se classant en deuxième position
< Prix national Claude-Vivier, pour la meilleure oeuvre canadienne
L’inscription pour la première édition du concours se termine le
30 juin 2006.
http://composition.osm.ca
Liuteria in ToscanaSource Jules-Saint-Michel
L’Économusée de la lutherie présente une rare exposition de violons
italiens du XVIIIe siècle et contemporains. Jusqu’au 10 juillet, les
visiteurs seront en mesure d’apprécier des violons des luthiers du XXIIIe
siècle (Carcassi, Gabbrielli et Malvolti), du XXe siècle (Sderci et Ferroni) et
des luthiers contemporains (Vettori, Mecatti et Sorgentone).
L’ouverture de l’exposition, présentée par l’Associazione Liuteria
Toscana, s’est faite en présence du consul général d’Italie à Montréal,
monsieur Fabio Cristiani et du distingué violoniste florentin Alessandro
Perpich qui a interprété quelques œuvres sur un violon Tommaso
Carcassi de 1757 et sur un violon Paolo Sorgentone de 1996.
Jules Saint-Michel, directeur de l’Économusée, souligne avec fièrté
que « La vingtaine d’œuvres exposées comprend une pochette du
luthier Pier Antonio Cati datée de 1644, fabriquée pour un maître de
danse du XVIIe siècle. »
www.economusees.com/jules_saint_michel_fr.cfm
ACTUALITÉS NATIONALES
MILIEU DE LA MUSIQUE
14 FAMEQ à la une | fameq.org
De gauche à droite : Daniel Swift, Robert Aitken, Jean-Sébastien Gascon, Wayne Strongman, Owen Underhill,John Oliver, Elizabeth Bihl, Allan G. Bell, Keith Hamel, Clark Ross, Alasdair MacLean, Jean-François Denis, Larry Lake, Juliet Kiri Palmer, Alain Monast, Richard Mercer.
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Au cours des derniers mois, la ministre de la Culture et des
Communications, Mme Line Beauchamp, a procédé à deux annonces
importantes pour la qualité de l’éducation musicale et artistique au
Québec.
Levée du moratoire sur les écoles de formation artistique
Reconnaissant le rôle important joué par les écoles de
formation artistique en région, la minitsre annonce la levée
du moratoire relatif à l'accréditation de nouvelles institu-
tions dans ce domaine et ajoute une aide supplémentaire
récurrente de 1 M$ au budget consenti à leur financement.
« Le moratoire sur les écoles de formation artistique existe
depuis plus de vingt ans. Aujourd'hui j'annonce sa levée afin
d'assurer une meilleure accessibilité à la formation
artistique à tous les Québécois et les Québécoises.
Cette mesure profitera à près de 100 organismes et 25 000
jeunes », a ajouté Mme Beauchamp.
L'aide est destinée aux organismes de formation spécialisée (prépara-
toire ou de loisir) en arts relevant du ministère de la Culture et des
Communications (MCC) qui appartiennent à l'une des catégories
suivantes : les écoles de formation spécialisée en arts (préparatoire
ou de loisir), les camps artistiques et les ensembles musicaux de
jeunes (maîtrises et orchestres symphoniques ou à cordes). La liste
des organismes actuellement soutenus est disponible sur le site du
MCC.
Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec :
vers la création d'une institution autonome
La ministre présentait aussi le 10 mai dernier à l'Assemblée nationale
un projet de loi modifiant la Loi sur le Conservatoire de musique et
d'art dramatique du Québec visant à en faire une institution publique
autonome, relevant de la ministre de la Culture et des Communi-
cations et dotée d'un conseil d'administration.
Il faut se rappeler qu’en 1994, le gouvernement a adopté la Loi sur le
Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec qui créait
une institution autonome. Cette loi n'a toutefois jamais été mise en
application, notamment en raison de certaines inquiétudes expri-
mées à l'époque et du changement de gouvernement. Le projet de
loi présenté aujourd'hui actualise la loi de 1994 et dissipe ces inquié-
tudes, particulièrement en confirmant l'importance du maintien de la
formation en région.
Actuellement, l’institution fait partie du MCC et doit, par le fait même,
en suivre les règles de fonctionnement, ce qui limite considérable-
ment son autonomie sur le plan de la gestion financière et des
ressources humaines. En outre, même si la formation dispensée au
Conservatoire est reconnue, la maison d'enseignement ne peut, dans
sa forme actuelle, délivrer de diplômes universitaires, causant ainsi un
important préjudice aux étudiants, entre autres lorsqu'ils désirent
poursuivre leur formation à l'étranger. Le projet de loi vise notam-
ment à habiliter le Conservatoire à décerner de tels diplômes.
« Nous voulons assurer la pérennité et préserver le caractère spécifique
de cette institution majeure, vouée à l'enseignement de la musique et
de l'art dramatique, et présente dans sept régions du Québec. Nous
faisons en sorte de lui fournir les outils nécessaires pour assurer son
développement et son évolution dans l'univers exigeant et complexe
de l'enseignement supérieur », a conclu Mme Beauchamp.
Nominations
Au cours des derniers mois, plusieurs nominations ont eu lieu au sein
du MCC.
Pierre Lafleur a été nommé directeur général par intérim du
Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec en
remplacement de Nicolas Desjardins.
Esther Loiselle a été nommée adjointe à la direction générale –
responsable de la pédagogie suite au départ d’André Picard qui
prenait la direction du Conservatoire de musique de Québec en
novembre dernier. Madame Loiselle était connue du milieu de
l’éducation puisqu’elle collaborait avec le MELS dans plusieurs
dossiers liés à la culture à l’école.
Lynda Fortin a pris la direction de la formation artistique et des
programmes jeunesse au sein du MCC dont l’intérim était assurée par
le directeur générale du Conservatoire depuis plusieurs mois. w
15
ACTUALITÉS NATIONALES
fameq.org | volume 20 | numéro 3
AIDE SUPPLÉMENTAIRE POUR LES ÉCOLES DE MUSIQUE RELEVANT DU MCCSource : MCC
Équipe de la formation artistique et des programmes jeunesse dirigée par Lynda Fortin Nicolas Desjardins, Esther Loiselle, Pierre Lafleur et André Picard
Line Beauchamp
Photo : Magalie DagenaisPhoto : MCC
Les Éditions GAM est une maison d’édition au service des ensembles
scolaires du Québec. C’est après une année et demie de réflexion et
de planification que nous voyons enfin naître une entreprise
répondant aux besoins du marché scolaire québécois. Cette entre-
prise offrira, dès l’automne prochain, des œuvres de notre
culture et folklore arrangées au goût du jour par les plus
éminents arrangeurs du Québec. Elle permettra aux ensei-
gnants et musiciens d’ici, la possibilité de jouer de la musique
d’ici fait par des gens d’ici.
Afin de pourvoir à tous les imprévus et demandes légales
entourant les œuvres mises en marché, d’offrir des produits de
qualités et présentés selon les normes du milieu, Les Éditions GAM
s’est adjointe à des professionnels de l’industrie. Nous pouvons
compter sur des partenaires solides du monde de l’édition musicale
tels que la SOCAN et la SODRAC, associations dont nous sommes
membre.
Des artistes, tels que Richard Ferland, Daniel Mercure, Christopher B.J.
Smith, Jocelyn Leblanc, Éric Champagne, Alain Cazes, Stéphane
Dupuis, Louis-Noel Fontaine, Jean-Pierre Zanella, Jean Dufour et
plusieurs autres, ont choisi de faire éditer leurs œuvres chez
Les Éditions GAM. Grâce à eux, vous trouverez chez nous les dernières
tendances en matière musicale dans des arrangements innovateurs
et de qualité supérieure.
Le talent d’écriture de ces arrangeurs et compositeurs permettra à
la compagnie de vous offrir des produits aussi déversifiés que la
musique de film comme « Un Homme et son péché », « Aurore »,
« Maurice Richard », « Cavalia », de Michel Cusson, des œuvres d’artistes
populaires telles que « Don Juan », « Beau Dommage », « Offenbach »,
« Kain », « Les Trois Accords », « Robert Charlebois », « Les Respectables »
et de la musique folklorique. Plusieurs projets sont déjà sur la table afin
de vous faire connaître les meilleurs artistes d’ici sous forme de
musique pour harmonie, stage-band, chorale, orchestre à cordes et
symphonique, orchestre de guitare et combo. Plusieurs arrange-
ments de musique de chambre et dans le futur, des œuvres pour
soliste s’ajouteront au catalogue des produits offerts.
Nous désirons offrir pour les années à venir une nouvelle option à vos
programmes en restant à l’affût des nouveautés de film, comédie
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Au plaisir de vous entendre.
UNE MAISON D’ÉDITION BIEN DE CHEZ NOUS !
PAR PATRICK MORIN
Éric Champagne Thierry Pilote Superfof
16
ACTUALITÉS NATIONALES
FAMEQ à la une | fameq.org
17
ACTUALITÉS NATIONALES
Il y a un an, les modifications au Régime pédagogique étaient
adoptées. D’une part, l’ajout de 90 minutes de temps d’enseigne-
ment par semaine au primaire en septembre permettra enfin à
plusieurs écoles de consacrer un temps suffisant à l’éducation
musicale et artistique. D’autre part, le manque de clarté entourant
l’organisation scolaire et l’éducation artistique suite à la modifica-
tion de la grille-matières remettent en question la cohérence entre
celle-ci et le programme. Dans une précédente entrevue (revue
FAMEQ à la une, édition 20 no2), le ministre de l’Éducation du Loi-
sir et du Sport mentionnait qu’il voulait ainsi donner une marge de
manœuvre aux conseils d’établissement. Ce faisant, les conseils
d’établissements se retrouvent avec une réflexion complexe
débordant de la simple place qu’ils veulent faire aux arts dans leur
école et qui touche directement la qualité de l’enseignement.
Un apport éducatif majeur reconnu par le ministère
Ainsi, il y a plusieurs décennies que les arts sont reconnus comme
domaine de connaissance et moyen de formation à l’école publique.
Plusieurs réflexions spécifiques à l’éducation musicale et artistique, au
primaire et au secondaire, ont eu lieu au cours de l’histoire du ministère.
Elles arrivent toutes à la même conclusion : « Le Conseil rappelle le bien-
fondé des objectifs de développement intégral définis pour l’éducation
scolaire au Québec et réaffirme l’importance irremplaçable de
l’éducation artistique à la fois comme composante d’une formation de
base équilibrée et comme moyen de développer des facettes, de plus
en plus reconnues comme déterminantes, du processus d’apprentis-
sage lui-même. » (L’Éducation artistique à l’école, avis au ministre de
l’Éducation, p.51 Conseil supérieur de l’éducation, 1988)
À l’aube du ministère de l’Éducation, le rapport Parent consacre déjà la
place de l’enseignement de la musique et des arts plastiques à l’école
(tome II, nn. 718-744).
Mais c’est le Rapport de la Commission d'enquête sur l'enseignement
des arts au Québec, plus connu sous le nom de rapport Rioux qui, en
1969, a marqué un point de cristallisation des idées en cette matière.
On y spécifiait que « l’éducation artistique est une éducation de base,
préalable à toute spécialisation, au même titre que la mathématique et
la langue maternelle (tome 1, p. 103). » Ce constat reposait sur les
fondements de l’éducation : « il nous suffit maintenant de comprendre
le processus de l’éducation pour nous rendre compte qu’il ne peut y
avoir d’éducation de l’être humain (un processus totalisant) sans que
l’imagination ne soit intégrée comme achèvement essentiel même du
processus. (…) L’art est la voie royale de l’apprentissage de l’imagina-
tion, c’est à dire une voie de la connaissance (tome 1, pp. 93-97). »
Rioux s’assure de jeter les bases de la réflexion en éclaircissant certains
concepts fondamentaux qui font encore aujourd’hui la vie dure aux
non-initiés. Ainsi, constatant que l’objectif de l’éducation artistique est
trop souvent confondu avec les effets souhaités, il établit clairement
qu’elle « ne peut avoir qu’un objectif irréductible, spécifique : l’expé-
rience esthétique. » Il en souligne par la suite ces effets : « Dès que l’on
établit rigoureusement cet objectif irréductible et que l’on s’y tient, le
chaos disparaît. Alors peuvent être analysés les multiples effets de l’édu-
cation artistique. Les plus importants de ces effets nous semblent :
1. Le développement de la créativité; 2. Le développement de l’affec-
tivité; 3. Le développement de la perception; 4. Le développement
du sens social. (tome 1, pp. 106-107) »
Il invite aussi à ne pas confondre l’éducation artistique et l’enseignement
des techniques propres aux arts. « Trop souvent dans le passé l’ensei-
gnement d’un art n’était que la transmission de certaines techniques
sans aucun souci d’une expérience artistique véritable (tome 1, p. 105).»
En 1997, Pauline Marois, ministre de l’Éducation, reconnaissait que les arts
étaient l’un de cinq domaines d’apprentissages. Ainsi, sur l’importance de
l’éducation musicale et artistique, le discours officiel et les intentions du
système scolaire sont clairs. Nous sommes là en terrain solide.
L’organisation scolaire au primaire
Mais est-ce que les écoles se sont approprié cette réflexion? Malgré les
convictions du ministère, il arrive fréquemment que les arts pèsent bien
peu dans la balance au moment où les décideurs des commissions sco-
laires et des écoles ont à faire des choix. Depuis les Rapports Parent et
Rioux, toutes les grandes réflexions sur l’éducation artistique notent des
freins importants à l’implantation du programme et la place réelle de
l’éducation musicale et artistique dans l’organisation scolaire. La dernière
étude en date, l’avis préparé par le Conseil supérieur de l’éducation en
1988, met en lumière cette incohérence entre les ambitions et la place
réelle de l’éducation artistique dans l’organisation scolaire. Le Conseil
concluait : « On observe également que d’importants effets de système
pèsent sur l’enseignement des arts et sont souvent accentués par des
facteurs qui relèvent autant de comportements administratifs que d’at-
titudes d’ordre social et culturel. De manière générale, les arts ne sont
pas encore perçus comme un univers de connaissance essentiel à
une formation équilibrée. » Autrement dit, si cette perception semble
avoir évolué depuis 1988, les disciplines artistiques restent encore
aujourd’hui celles dont le temps minimum est le plus souvent amputé.
En 2002, le ministre de l’Éducation de l’époque, monsieur Sylvain
Simard, le constatait en prenant connaissance d’une étude interne
traçant un portrait de l’application de la marge de manœuvre
fameq.org | volume 20 | numéro 3
NOUVELLE GRILLE-MATIÈRES : LA COHÉRENCE ENTRE LES MAINS DES CONSEILS D’ÉTABLISSEMENTSPAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
C’est parce qu’il n’est pas toujours artistique que l’art peut s’enseigner;mais, dans la mesure où il est artistique, l’art est un grand éducateur »
- Rapport Rioux, tome 1, p. 103
qu’ont les conseils d’établissement pour répartir le temps prévu à la
grille-matières. Cette étude effectuée sur un échantillon de 135 écoles
mettait en évidence que les écoles avaient l’habitude de couper
d’abord dans le temps consacré à la musique et aux arts afin d’enrichir
le temps des autres matières.
Dans une lettre envoyée en janvier 2003 aux présidents de commissions
scolaires, le ministre, décrivait ainsi la situation : « Une proportion impor-
tante des écoles de l’échantillon consacrent moins d’une heure par
semaine à l’enseignement de chacune des disciplines artistiques. C’est le
cas en arts plastiques, notamment, pour le tier environ des écoles. Quant
à la musique, 58% des écoles y consacrent moins d’une heure hebdoma-
dairement en 3e année, et ce pourcentage augmente à 68% en 4e année.»
Il est certain que l’ajout de 90 minutes par semaine de temps
d’enseignement à partir de septembre 2006 réduira le déficit de temps
disponible pour l’enseignement des matières dites de spécialité
(éducation physique, anglais, arts). Ainsi, plusieurs écoles qui ne sui-
vaient pas les directives ministérielles et qui avaient choisi de favoriser
d’autres matières que les arts sont maintenant en mesure d’y consacrer
le temps minimum d’enseignement hebdomadaire. L’enquête de la
FAMEQ réalisée au cours des derniers mois a déjà confirmé cet effet
positif dans les choix faits par les conseils d’établissements. Mais l’en-
quête montre aussi que plusieurs conseils d’établissement ont
approuvé une proposition de grille-matières qui mine la qualité de
l’éducation artistique. Que ce soit par : un temps d’enseignement des
disciplines artistiques inférieur au minimum requis de 60 minutes par
semaine pour chaque discipline; l’enseignement des disciplines artisti-
ques en alternance plutôt qu’en continuité; une grille-matières où on a
bonifié les autres matières de spécialité, faisant en sorte qu’il n’y aura
plus de spécialiste en arts sur plusieurs cycles.
La perte de la continuité au primaire
Ce revirement quant à la continuité au primaire semble dû principale-
ment au changement de leadership au sein du ministère. Ainsi, le
changement de nom du ministère de l’Éducation ne signifiait pas
seulement l’arrivée d’un nouveau ministre. Dans les mois entourant
l’arrivée de Jean-Marc Fournier, deux piliers du milieu de l’éducation
allaient quitter leur poste. Le ministère perdait en novembre 2004
monsieur Robert Bisaillon, alors sous-ministre adjoint, aussi surnommé
par plusieurs le père de la Réforme, et en mai 2005 quittait aussi
monsieur Pierre Lucier, sous-ministre, considéré par plusieurs comme
l’un des grands bâtisseurs de l’éducation au Québec. Ces deux hommes
siégeaient d’ailleurs au Conseil supérieur de l’éducation en 1988 lors de
l’avis au ministre de l’Éducation. Monsieur Lucier présidait alors l’orga-
nisme et monsieur Bisaillon y siégeait à titre d’enseignant. Leurs succes-
seurs arrivent pour la première fois au ministère de l’Éducation. Le
nouveau sous-ministre, monsieur Pierre Boivin, est un haut fonctionnaire
de carrière qui a œuvré principalement au niveau de l’énergie et des
ressources naturelles. Le nouveau sous-ministre adjoint, monsieur Pierre
Bergevin, arrive de la commission scolaire de Montréal où il a été direc-
teur général de 2001 à 2004. Tous ces changements rapides au sein des
plus hautes fonctions du ministère ont changé la donne. L’expérience
et la discussion réalisées dans les dernières décennies sur des sujets
aussi fondamentaux que l’enseignement en continuité des disciplines
artistiques sont à refaire. C’est en toute bonne foi que le ministre
Fournier a décidé de favoriser l’exploration de tous les arts au détriment
de la continuité, sur les recommandations de plusieurs organismes
importants du milieu de l’éducation.
Selon le ministre Fournier, l’opinion de plusieurs organisations du
milieu de l’éducation a compté pour beaucoup dans la décision. Elles
se sont prononcées contre la continuité disciplinaire en arts au primaire
en appuyant leur position principalement sur des arguments de
« choix » et ne semblent pas avoir aperçu les retombées sur la qualité
d’enseignement d’une telle décision. La Fédération des comités de
parents du Québec, la Fédération des commissions scolaires du
Québec, et le Conseil supérieur de l’éducation trouvent plus important
que les enfants puissent explorer les arts de leur choix, selon leur goût,
que la continuité de l’apprentissage.
La souplesse et la marge de manœuvre administrative reviennent
comme deuxième argument émis par quelques associations rassem-
blant les gestionnaires du réseau, dont la Fédération des commissions
scolaires et la Fédération québécoise des directeurs et directrices
d'établissement d'enseignement, pour s’opposer à la continuité.
« La Fédération s’oppose également à la continuité de la formation en
arts au primaire. Nous croyons que l’école primaire doit favoriser l’explo-
ration artistique des quatre volets d’arts et que le Ministère doit revoir
les orientations de son programme. Par ailleurs, nous estimons que
cette disposition va à l’encontre d’une marge de manœuvre élargie
laissée à l’école et que son application pourrait poser un problème
d’organisation aux petites écoles et causer un préjudice à l’enfant qui
changerait d’école. » - Avis de la Fédération des commissions scolaires du Québec, mars 2005
Au niveau des enseignants spécialistes en arts, la FAMEQ et les trois
autres associations de spécialistes en arts s’entendent sur l’importance
de la continuité pour permettre une réelle expérience artistique.
Toutefois, il n’est pas difficile sur le terrain de trouver des spécialistes en
musique et en arts de niveaux primaire et secondaire qui remettent la
continuité disciplinaire en question. Lorsqu’on demande à ceux-ci
pourquoi ils ne sont pas favorables à la continuité, les réponses les plus
fréquentes relèvent davantage de l’affinité avec un type précis d’élèves
que de la qualité de l’enseignement.
Au secondaire, plusieurs enseignants préfèrent travailler avec les groupes
d’options parce que les élèves sont plus motivés. Se retrouver devant
une classe d’élèves de 4e secondaire « obligés » de suivre le cours ne les
intéresse pas.
Au primaire, la différence entre la clientèle du 1er et du 3e cycle fait en
sorte que plusieurs enseignant ont plus d’affinité avec les élèves de l’un
ou l’autre des cycles. L’évolution des élèves du 3e cycle semble poser
des défis supplémentaires, exerçant ainsi une pression pour adapter
l’enseignement à la nouvelle réalité des jeunes.
ACTUALITÉS NATIONALES
18 FAMEQ à la une | fameq.org
Rappelons que la continuité avait été insérée dans le programme et au
sein de la grille-matières à travers les directives ministérielles annuelles.
L’impact de l’abandon de la continuité sur la qualité de l’enseignement
est important. Cela remet en question le programme, l’arrimage
primaire – secondaire et la place du spécialiste en arts dans l’école.
Conséquence #1 : le programme remis en question. Si en géné-
ral les décideurs comprennent bien l’importance de la continuité dans
le programme de l’enseignement des langues, certains ne semblent
pas en déceler l’importance au niveau du programme des langages
artistiques. Les écoles qui choisissent de ne pas enseigner les disciplines
artistiques en continuité au primaire s’écartent du programme et les
élèves seront dans l’impossibilité d’atteindre les objectifs fixés pour le
2e et le 3e cycle. S’il est peu probable que les écoles fassent échouer les
élèves en arts, elles devront certainement abaisser les objectifs afin de
permettre aux élèves de réussir leur année.
Conséquence #2 : l’arrimage. L’arrimage entre le primaire et le
secondaire se trouve compromis au niveau des arts.
Conséquence #3 : marginalisation du spécialiste en arts dans
l’équipe école. En alternant les spécialistes en arts entre les cycles,
ceux-ci se retrouvent marginalisés dans l’équipe école et limite ainsi le
rayonnement des disciplines artistiques à travers l’école. Du même fait,
ils ne sont plus en mesure de suivre le développement des élèves de la
première à la sixième année.
Conséquence #4 : l’art principal enseigné par un non-spécialiste
Lorsque les écoles abandonnent la continuité dans une discipline artis-
tique, l’art en continuité est généralement l’art plastique enseigné par
le titulaire. Ainsi, l’art dans lequel il y a approfondissement est enseigné
par un enseignant non-spécialiste.
Le ministre souhaite que les parents s’approprient l’école et qu’ils
puissent y faire des choix. C’est sur cette prémisse qu’on a éliminé sans
pré-avis la continuité obligatoire en arts au primaire et qu’on a négligé
d’inscrire un temps indicatif pour l’enseignement des arts dans la
nouvelle grille-matières. En laissant tomber les lignes directrices assu-
rant la cohérence de l’éducation artistique, il s’est opéré un transférant
de responsabilité de la qualité de l’enseignement à la direction et au
conseil d’établissement de chaque école du Québec. Ce sont à eux
maintenant de décider de la grille-matières à travers un processus que
nous savons périlleux. On retrouve dans les écoles et les commissions
scolaires une multitude d’interprétations de la loi, des directives minis-
térielles et même des programmes. Quels arts seront enseignés?
Seront-ils enseignés par les spécialistes ou les titulaires? Est-ce qu’on
accordera le temps minimum de 60 minutes par semaines? Est-ce que
les arts seront enseignés en continuité?
Si l’éducation musicale et artistique est maintenant reconnue comme
l’un des cinq grands domaines d’apprentissage par le ministère de
l’Éducation, sa reconnaissance dans l’organisation scolaire des écoles
du Québec repose aujourd’hui sur la réflexion au sein de chacune d’elles.
Dans ce contexte où le ministre délègue son pouvoir aux directions et
aux conseils d’établissement, il ne suffit plus que les « intellectuels » de
l’éducation s’accordent sur l’importance de la place des arts à l’école et
développent un bon programme pour en assurer la qualité d’enseigne-
ment. La discussion se trouvant ainsi transportée à l’école, les proposi-
tions sont entre les mains des directions d’école et les décisions
cruciales passeront au vote du conseil d’établissement.
Considérant la complexité de la réflexion entourant les arts et que les
différents documents de réflexion sur l’éducation artistique ne sont pas
disponibles, peut-on assumer que les parents, les enseignants et les
directions d’écoles disposent de toutes les informations nécessaires
pour faire des choix éclairés? Quelles sont les informations nécessaires
à la prise de décision? Est-ce que ces décisions se retrouvent autour de
la bonne table?
S’il y a un ministère où l’on se doit d’apprendre du passé, c’est bien à
l’éducation. En remettant en question la cohérence entre le programme
des arts et le Régime pédagogique, on peut se demander si le ministère
n’est pas entrain « d’oublier » et de répéter les erreurs du passé. En effet,
est-ce qu’on se souvient des années 80, où les commissions scolaires
devaient enseigner trois arts sur quatre. Faute de moyens suffisants pour
atteindre les objectifs du programme, le Conseil supérieur de l’éduca-
tion notait en 1988 « qu’il arrive que des commissions scolaires préfèrent
assurer une formation plus significative à partir de deux matières. » C’est
pourquoi le ministère a privilégié la qualité de l’enseignement et favorisé
une réelle expérience artistique dans le nouveau programme.
Les représentations de la FAMEQ
Face à ce constat, la FAMEQ a adopté un plan d’action pour ramener la
cohérence dans l’organisation scolaire qui repose sur une mise à niveau
de la réflexion sur la place de la musique et des arts à l’école dans l’en-
semble du réseau de l’éducation. Depuis plusieurs mois, la discussion
s’est ouverte avec plusieurs organismes nationaux afin d’assurer la
réflexion entourant la qualité de l’éducation musicale au primaire et au
secondaire.
Cette réflexion sera d’abord une occasion importante pour refaire la
concertation auprès des musiciens éducateurs et des autres spécialistes
en arts. Elle sera ensuite une excellente occasion de développer les rela-
tions avec les principales organisations du milieu de l’éducation afin de
permettre un approfondissement de la réflexion entourant la musique
et les arts à l’école.
Si c’est l’ensemble de la FAMEQ qui suit le dossier, deux comités sont à
l’œuvre pour pour assurer le suivi des actions et de la réflexion : les
comités de l’enseignement primaire et de l’enseignement secondaire.
Les représentations ont déjà permis l’envoi d’une lettre aux présidents
de commissions scolaires par le sous-ministre adjoint, monsieur Pierre
Bergevin, éclaircissant le temps d’enseignement minimum et l’impor-
tance des spécialistes. Dans les prochains mois, les discussions
continueront avec le ministère afin d’assurer la cohérence et la qualité
de l’éducation musicale et artistique.
Dossier complet sur le site Internet de la FAMEQ. www.fameq.org
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ACTUALITÉS NATIONALES
fameq.org | volume 20 | numéro 3
L'EST-DU-QUÉBECEN BREF
ACTUALITÉS RÉGIONALES
J’aimerais vous informer des dossiers et activités de l`AMEQ présente-
ment en cours.
D’abord, un retour sur le Viens Jazzer Avec Nous que je dois qualifier
encore cette année de grande réussite de par la qualité des groupes
participants ainsi que des dévoués enseignants dirigeants.
Le comité dirigé par Yves Bouchard travaille avec ardeur pour l’édition
2006 de Viens Jouer Avec Nous. Gageons que nous aurons droit à un
spectacle savoureux dans l’exécution de nos jeunes musiciens.
L’AMEQ a reçu le prestigieux mandat d’organiser le concert FAMEQ du
congrès 4 arts de novembre prochain. Guy Auclair a formé un comité
et mènera à bien cette grande manifestation musicale dans notre
région. À surveiller bientôt dans nos écoles : nos objets promotionnels
(affiches, crayons)!
Aussi, en étant membre, vous avez le privilège de parler de votre milieu
éducatif à l’intérieur de la revue FAMEQ À LA UNE, distribuée trois fois
par année. Il vous suffit de communiquer directement avec son éditeur.
N’oubliez pas que ce sont les membres qui créent la force d’une
association.
Je vous souhaite une bonne continuité.
21fameq.org | volume 20 | numéro 3
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NOUVELLES DE L’AMEQ
PAR GAÉTAN ROBITAILLE — président
Clinique de saxophone offerte aux jeunes musiciens dans la cadre de VJZAN
Dans un premier temps, trois membres du conseil d'administration
réalisent un sondage auprès des commissions scolaires de notre
vaste territoire afin d'évaluer le temps alloué à l'enseignement de la
musique dans chacune des écoles. Nous aurons sous peu un état de
situation clair à l'égard de l'enseignement de la musique pour notre
région. Ces données seront acheminées et cumulées à l'échelle du
Québec. Un gros merci à Catherine Belzile, Gaétan St-Laurent et
Pascal Bélanger pour la concrétisation de ce mandat.
Outre ce sondage, une consultation sous la coordination de Pascal
Bélanger secrétaire de notre association est en voie de réalisation
auprès des membres qui enseignent la musique au secondaire.
L'objectif de cette démarche est d'obtenir le nombre d'heures total
qu'ils consacrent à l'enseignement et aux activités qui en découlent.
L'AMÉEQ à la lumière de ces informations entend faire des représen-
tations auprès des instances concernées (Syndicat / Commissions
scolaires) afin de défendre la pleine reconnaissance de la spécificité
de la tâche des enseignants en musique au secondaire.
PAR RÉJANE TURCOTTE — présidente de l'AME Est-du-Québec
DEUX PROJETS ACTIFS!
Céline Potvin, présidente de la FAMEQ, rencontrait les musiciens éducateurs de la commission scolairedes Navigateurs pour discuter de la situation de l’éducation musicale.
ACTUALITÉS RÉGIONALES
22 FAMEQ à la une | fameq.org
L’O.H.F.MU.L EN RÉGION
LUC MATHIEU — président
Les 10 et 11 mars dernier, les Harmonies de la région d’Amos, La Sarre
et Val d’Or recevaient de la grande visite : 57 étudiants en formation
des maîtres de l’Harmonie de l’Université Laval. Ils sont venus travailler
avec nos élèves les différentes techniques reliées à leur instrument et
perfectionner les pièces de leur répertoire en vue de leurs activités de
production.
Le vendredi matin, les élèves d’Amos ont eu le privilège de recevoir des
cours individuels ou en groupe. En après-midi, ce sont les élèves de La
Sarre qui ont profité de leurs conseils. Le tout s’est terminé le soir par un
concert qui réunissait les élèves de 3e à 5e secondaire d’Amos, de La
Sarre et de l’Université Laval. Le lendemain, nos voyageurs se sont ren-
dus à Val d’Or pour travailler toute la journée avec les élèves de 1ère à 5e
secondaire et donner un concert conjoint avec l’Harmonie.
Nul doute que cette expérience enrichissante offrira à certains de nos
élèves l’envie de poursuivre dans le domaine de l’enseignement de la
musique. D’ailleurs, à la suite de la visite de l’O.H.F.M.U.L en 2002, une
dizaine de musiciens de la région se sont orientés en musique. Ils
faisaient partie du groupe en visite dans la région. Cette expérience leur
permettra également de mettre en pratique les différentes techniques
apprises au concours solistes et petits ensembles à Victoriaville et au
Festival des harmonies à Sherbrooke.
Nous tenons à remercier l’Harmonie de l’Université Laval et son direc-
teur, monsieur René Joly.
20IÈME ANNIVERSAIRE DE LA SEMAINE DES ARTS
Du 24 au 28 avril, la Semaine des arts célébrait les arts plastiques, l’art
dramatique, la danse et la musique. Ces festivités présentaient le
résultat des apprentissages artistiques réalisés par les élèves du pri-
maire, du secondaire et du professionnel tout au long de l’année en
classe ou lors d’animations artistiques parascolaires.
Chaque groupe qui le désire s’inscrivait pour un des concerts. Tous
les spectacles étaient présentés en matinée ou en après-midi pour les
élèves des écoles participantes et en soirée pour les parents.
Pour souligner son 20e anniversaire, la Semaine des arts de la commis-
sion scolaire Harricana mettait en vedette quelques-uns de ses anciens
participants, aujourd’hui devenus artistes. Sur le plan de l’approche
orientante, trois artistes ont livré des témoignages de leur chemine-
ment professionnel aux 2 145 élèves des spectacles de jour. « Avec la
présence de ces créations et des témoignages, nous comptons
montrer aux élèves que c’est possible de vivre de sa passion artistique »,
de commenter Linda Poulin, responsable de l’activité.
De plus, la programmation a présenté chaque soir des extraits vidéos de
spectacles des 20 dernières années et comptait un volet hommage.
Au fil des ans, c’est quelques 20 600 élèves qui ont fait leur apparition
sur la scène du Théâtre des Eskers dans 950 pièces artistiques dans le
cadre de 85 spectacles.
Bravo à tous et longue vie à la semaine des arts de la commission
scolaire Harricana d’Amos-région.
19E ÉDITION « GRAND RASSEMBLEMENT DES HARMONIES »
CARMEN LALIBERTÉ—coordonatrice, Harmonie Harricana
C’est le 18 mars, que se tenait à Amos, le 19e Grand Rassemblement des
Harmonies. Les musiciennes et musiciens de 1re à 5e secondaire des
villes d’Amos, La Sarre, Rouyn-Noranda et Val d’Or étaient au rendez-
vous pour présenter un grand concert en après-midi et en soirée.
Dès 8 h, les 350 jeunes s’installaient sur scène et révisaient les pièces
musicales pratiquées depuis janvier dans leur école. En après-midi, le
concert débutait par le regroupement des stage-bands de la région
et en deuxième partie de concert on présentait la grande harmonie
formée des musiciennes et musiciens de la région. En soirée les
parents et amis des musiciennes et musiciens des quatre coins de
l’Abitibi étaient là pour voir, entendre et admirer ces jeunes pour ce
spectacle inoubliable.
Le Théâtre des Eskers est la seule salle de spectacle en région qui peut
accueillir autant de personnes sur scène et qui offre des possibilités
créatrices avec la fosse d’orchestre. Plusieurs invités étaient de la fête
puisqu’ils sont commanditaires de cet événement unique en région,
voir même rare au Québec. La première partie du concert était
réservée à l’écoute de toutes les harmonies en solo et la deuxième
partie du concert offrait au grand public un spectacle grandiose. On a
pu voir et entendre les 350 musiciennes et musiciens interpréter un
spectacle commun.
PAR MONIQUE GALLANT — trésorière
La collaboration établie avec le Centre des enseignants de Montréal à la
commission scolaire de Montréal a permis de créer un réseau de musi-
ciens éducateurs qui ont partagé leurs connaissances en enseignement.
À la suite des échanges, le conseil d’administration de l’AME Montréal
produisait et diffusait dès janvier un communiqué dénonçant la situation
de la musique dans l’école montréalaise qui a attiré l’attention des
médias, des commissaires et des directions d’école. Le mouvement a pris
de l’ampleur lors de la formation d’un comité du primaire à la FAMEQ qui
a finalisé la collection des données relatives au temps d’enseignement et
aux cycles recevant la formation musicale. Nos élues rencontraient les
commissaires de la CSDM au début de mars, chiffres en main.
En parallèle, les rencontres permettaient de réaliser un document péda-
gogique Apprécier au 1er cycle dont le lancement a été prévu le 16 mai à
16 h 30 au CEE. La finalisation de cet outil de formation a exigé un
travail minutieux de la part de Jacinthe Morin, Sylvie Bolduc et Monique
Armand. Le conseil veut remercier les secrétaires du CEE qui ont accepté
de colliger les modifications et permis de présenter un document impec-
cable. Il sera remis aux participants et la consultation sera accessible à
partir du centre.
Cette belle aventure, liée à notre plan d’action, aura peut-être des
suites puisque nous reconduisons la demande. Nous pensons que la
production de matériel pédagogique est indispensable pour le
troisième cycle où la reprise des cours dans certaines écoles et ce,
après plusieurs années de silence, commande un rafraîchissement des
activités offertes en musique.
Nous avons également assuré la diffusion des activités Orff et prévu
une rencontre au restaurant Le Colbert le 16 juin à 17 h 30. La tradition
perdure d’inviter généreusement tous les musiciens éducateurs de
Montréal et des environs à ce souper d’amitié avant de nous séparer
pour les vacances.
Notre véritable dernière rencontre sera celle de l’assemblée générale du
19 septembre. Nous détaillerons les activités de l’année et comblerons
les postes de présidence et de vice-présence. Rassurez-vous, il faut avoir
siégé pour être éligible.
JACINTHE MORIN — présidente
RÉALISATIONS DE L’AME MONTRÉAL
23
ACTUALITÉS RÉGIONALES
fameq.org | volume 20 | numéro 3
Le conseil remercie chaleureusement Sylvie Bolduc qui s’implique
activement depuis quelques années, mais ses choix de vie l’éloignent
de la métropole. Nous lui souhaitons tout le bonheur possible. Nous
disons également un chaleureux merci à Jacinthe Morin qui, depuis
près de 10 ans a toujours été active au sein du conseil d’administration.
Elle termine son mandat de présidente sous l’insigne de la
communication qui a tissé des liens importants avec des organismes
de la communauté et a permis d’augmenter sensiblement la présence
de nouveaux membres.
Louise Gingras fera parvenir les informations pour les échanges et
nous serons heureuses de vous accueillir. Toute l’équipe vous salue et
vous souhaite de profiter pleinement des splendeurs de l’été. Faites le
plein d’énergie et … à la revoyure!
NOUVELLES DESCANTONS DE L’EST
Une année forte en émotions s’écoule et se terminera bientôt, pour
laisser place à des jours plus agréables. Je nous le souhaite. Merci à
tous ceux qui s’impliquent pour aider à atteindre des résultats
heureux dans chaque situation. Un merci particulier à la gang de la
commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke qui se sont montrés
très dynamiques pour appuyer Ple comité primaire, en plus d’être
pro-actifs et unis face à leur condition de musiciens éducateurs.
Amis de l’Estrie, restez à l’affût, vous recevrez bientôt une invitation
pour une assemblée générale et l’élection des différents membres du
conseil d’administration de l’AME des cantons de l’Est. Je prévois vous
inviter pour la mi-juin. Nous discuterons aussi des actions à prendre
pour l’an prochain et de l’utilisation de nos finances.
À tous et à toutes un merveilleux été!
STÉPHANE PROULX — président
24 FAMEQ à la une | fameq.org
ACTUALITÉS RÉGIONALES
PAULINE CHAPUT — présidente
CONNAISSEZ-VOUSL’AME MONTÉRÉGIE ?
L’Association des Musiciens Éducateurs de la Montérégie.
Créée en 1985, la région administrative de la Montérégie se situe à la fron-
tière entre le Québec et les états de New York et du Vermont.
La région c’est :
n 22 comtés ou circonscriptions électorales au Québec
n 12 commissions scolaires dont 3 anglophones
n Plus de 250 musiciens éducateurs à l’élémentaire et au secondaire
n Environ 40 professeurs dans 20 écoles élémentaires ou secondaires au
secteur privé
n D’innombrables professeurs qui donnent des cours d’instruments en privé.
Imaginez notre pouvoir si plus de 70% de ces musiciens éducateurs
étaient membres de la FAMEQ.
À quoi sert l’AMÉMONT ?
L’exécutif s’est donné comme mandat de garder l’œil ouvert sur les politi-
ques d’application de la grille-matières dans les écoles des différentes
commissions scolaires et de répondre aux besoins particuliers de ses
membres. Il veut offrir de la formation et soutenir les projets rassembleurs
en musique sur le territoire montérégien.
À cause des moyens de pression jusqu’en décembre 2005, le projet
« Enchantons-nous » n’a pas été mis en branle cette année. Nous espérons
pouvoir mener à terme ce rassemblement autour du chant choral dans le
futur.
Voici quelques décisions de l’exécutif :
Politique de subvention
« L’AMÉMONT est prête à épauler ses membres dans l’organisation de
leurs projets. Elle subventionnera, dans la mesure de ses moyens, les
dépenses encourues pour que les élèves des enseignants membres de la
FAMEQ puissent participer à ces projets. Les membres de notre région
devront présenter leurs projets par écrit, quatre à six semaines avant leur
tenue, en utilisant le formulaire qui sera disponible sur le site de
l’AMÉMONT… » Extrait du procès-verbal de la réunion de l’exécutif de
l’AME Montérégie tenue le 29 septembre 2005.
Année Fiscale
Étant donné que l’assemblée générale de la FAMEQ est maintenant en
même temps que le congrès (Octobre ou Novembre), l’AMÉ Montérégie
tiendra désormais son assemblée générale en septembre.
Un amendement à l’article 23, Année fiscale (Statut et règlements p.10) a
été proposé : « L’exercice financier de l’Association court du premier
juillet d’une année civile au trente juin de l’autre. » Exceptionnellement,
l’année fiscale 2005-2006 sera d’une durée de 15 mois. Les membres de
l’AME Montérégie seront convoqués pour une journée de formation ainsi
que l’assemblée générale au mois de septembre.
Sur tout le territoire de la Montérégie, d’innombrables projets ont été réalisés
tout au long de l’année : comédies musicales, fin de semaines intensives
pour harmonies scolaires au primaire et au secondaire, participations de
plusieurs harmonies au Festival de la FHOSQ au mois de mai, spectacles de
fin d’année, festival de jazz au secondaire, concerts conjoints, etc…
MERCI à vous tous musiciens éducateurs qui encore une fois cette année
avez allumé des étincelles dans les yeux de vos élèves. MERCI d’avoir
transmis VOTRE PASSION, en ne comptant pas les nombreuses heures de
préparation de documents officiels et de partitions, de répétitions, et de
planification de logistique. Vos efforts ont certainement aidé les jeunes
artistes qui étaient fiers de réaliser leurs projets. MERCI de nous aider à
faire comprendre à nos dirigeants combien la musique est importante et
qu’il faut qu’elle demeure une discipline essentielle dans le curriculum de
nos enfants.
Nous avons besoin de l’expertise de chacun de vous au sein de la
Fédération pour continuer à mobiliser les troupes, pour défendre nos
droits et pour garder notre association montérégienne vivante. Nous
avons besoin de relève. Vous êtes invités en grand nombre à notre
prochaine assemblée générale qui se tiendra en septembre prochain,
pour nous parler de vous, pour nous transmettre votre passion, pour nous
aider... à vous aider!
Au plaisir de vous rencontrer nombreux à l’assemblée générale.
BONNES VACANCES à tous et toutes !
25
RECHERCHE ET FORMATION
Le 5 mai dernier a eu lieu le concert printanier des élèves inscrits au
parascolaire de la commission scolaire des Chênes. On y entendait les
groupes des petites cordes dirigés au cours de l'année par Danièle
Dion, Stéphanie Labbé et Daniel Fréchette. Jacques Clusiault présentait
quant à lui son groupe de guitaristes. Pierrette Lachance nous a
charmé avec sa chorale et a accueilli, pour le temps d'une chanson, 2
groupes de 4e et 5e année de la concentration musique de l'école
Duvernay, préparés par leur professeure Karine Bonin. Le groupe de la
relève était accompagné par la merveilleuse Cécile Benoît au piano et
par le polyvalent Normand Lampron à la contrebasse. La Symphonie
de Jeunes sous la baguette de Serge Fréchette s’est une fois de plus
surpassée. Je m'en voudrais de passer sous silence le travail magistral
de monsieur Gilles Beaudoin, président bénévole, sans qui cette
merveilleuse aventure n'existerait pas. Depuis les tous débuts
monsieur Beaudoin est l'âme dirigeante du parascolaire musical.
Bravo à toutes et tous pour cette merveilleuse soirée.
La concentration musique du primaire, sise à l’école Duvernay, après
une première année d'existence, a le vent dans les voiles et s'enrichit
de 2 autres groupes l'an prochain. Le chant choral, le violon, la flûte
traversière, la guitare et le piano sont à l’honneur sans oublier la
formation de base. Félicitations aux membres de l'équipe musique
pour cette année de mise en place. C'était tout un défi à relever et
vous méritez pleinement nos éloges.
Bravo aussi à tous les autres spécialistes pour une année bien remplie
qui, pour la plupart, connaîtra son apogée avec les nombreux spectacles
de fin d’année J'en profite pour souhaiter à toutes et tous de passer un
été merveilleux.
Chemin du Roy : 9 écoles coupent la musique
PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
Les musiciens éducateurs de la commission scolaire Chemin du Roy se
rencontraient dernièrement pour discuter de la situation de l’éducation
musicale dans leur commission scolaire. Ainsi, l’arrivée de la nouvelle
grille-matières a eu des effets importants : à partir de septembre 2006,
c’est plus de 9 écoles qui retireront partiellement ou complètement la
musique de leur école.
fameq.org | volume 20 | numéro 3
MARIE-CLAUDE PINARD — représentante
AME RÉGION DE LA MAURICIE
Les membres de l'AME Laval-Laurentides-Lanaudière ont eu l'occasion
de parfaire leurs connaissances sur la façon de solutionner les conflits en
classe. Durant trois samedis d'automne, ceux-ci furent conviés à assister
à un atelier de formation animé par Michel Degout et intitulé
« discipline positive équilibrée ».
Après plusieurs années d'intervention en milieu scolaire, l'instigateur
de ces rencontres s'est aperçu qu'un grand nombre d'enseignants
avaient de la difficulté au niveau de la discipline. De plus, leur
formation universitaire les avait très peu préparés à y faire face. Le
problème disciplinaire qui était présent au niveau des interventions
individuelles était encore plus criant face à un groupe.
À partir de ce constat, M. Degout s'est attelé à définir et à nous
présenter les concepts les plus pertinents de sa pratique au niveau de
la discipline : déranger, faire des efforts, remettre en question, renfor-
cer positivement, escalade d'interventions, conséquences variables,
etc. Bref, élaborer un genre de vocabulaire de la discipline. Par la suite,
l'essentiel du travail a consisté à relier ces concepts ensemble pour
arriver à des fiches synthèses qui abordent différents thèmes,
différentes problématiques.
« L'INTERVENTION », « LES CONSÉQUENCES », pour ne citer que
quelques exemples de fiches abordées, sont analysées, décortiquées
avec les participants des ateliers. Il en résulte une meilleure compré-
hension des mécanismes de coopération, d'opposition, ou de notre
capacité à remettre en question, ou notre aptitude à renforcer positi-
vement les élèves dérangeants face à leurs efforts pour s'améliorer. La
satisfaction ou l'épuisement professionnel est expliqué par le biais du
type d'intervention qui prédomine. D'autres outils pratiques ont été
proposés, lesquels ont pour but d'amener les participants à se
questionner sur leur tolérance ou leur intolérance face aux dérange-
ments, sur leur capacité à mettre des limites, les tenir ou pas...
Le but des fiches est de déclencher des échanges entre les partici-
pants, de leur permettre de prendre du recul, se questionner. En tant
qu'enseignant au primaire, j'ai expérimenté plusieurs solutions envisa-
gées par M. Degout, tout comme mes camarades d'ailleurs. Ce furent
trois samedis chargés, mais il en résulte une confiance dynamisante et
une forme d'assurance face à la tâche qui nous est dévolue.
CLAUDE PAQUIN — président
AME LAVAL-LAURENTIDES-
LANAUDIÈRE
Avant que l’être humain développe le langage, les premières formes de
communication furent exprimées à travers les symboles, les sons et la
musique. Par ailleurs, on retrouve depuis des siècles des analogies
entre le langage et la musique, tous deux, en tant que formes de
communication et d’expression chez l’humain. On peut établir
plusieurs liens entre la musique et le développement langagier :
respiration, débit vocal, intonation… La musicothérapie s’avère en
ce sens, un moyen privilégié et complémentaire à l’orthophonie
qui favorise le développement du langage chez les enfants ayant
un retard à ce niveau tel que la dysphasie ou l’apraxie.
La musicothérapie est une méthode thérapeutique qui s’allie à d’autres
approches psychothérapeutiques telles que l’approche humaniste,
comportementale et psychanalytique, lesquelles ont pour but d’amélio-
rer la qualité de vie de l’enfant. Le musicothérapeute fait une première
évaluation des besoins de l’enfant afin d’établir un plan d’intervention
pour le suivi hebdomadaire. Il travaille conjointement avec d’autres
professionnels tels l’ergothérapeute, l’orthophoniste et le psychologue,
lorsque les conditions le permettent. Le musicothérapeute détient une
formation de base au niveau baccalauréat. Il doit par la suite compléter
un internat et un processus d’accréditation supervisés par l’Association
de musicothérapie du Canada. La formation comprend l’étude de la
musique, de la psychologie, de l’impact de la musique sur le comporte-
ment humain, la psychopathologie, la neurobiologie, des techniques
d’improvisation thérapeutiques ainsi que des stages cliniques.
Les séances de musicothérapie permettent à l’enfant de développer les
habilités nécessaires à l’acquisition du langage sur les plans expressif et
réceptif. Par exemple, l’enfant travaille ses habilités de discrimination et
de mémoire auditive en reconnaissant et en reproduisant une séquence
de sons. La musicothérapie travaille aussi au niveau de l’articulation, du
débit vocal (rythme de la parole), de la respiration, de la relaxation, de
l’intonation de la voix, de la capacité d’écoute et de l’attention. L’enfant
aux prises avec des difficultés de langage fait face à des défis de taille, ce
qui peut s’avérer difficile et décourageant pour lui. La musicothérapie lui
permet de développer l’estime et la confiance en soi.
Lors d’une séance de musicothérapie, la musique peut être utilisée de
manière active pour le jeu instrumental et vocal et de manière
réceptive pour l’écoute musicale. Selon le besoin de l’enfant, le
musicothérapeute décidera du moyen approprié que ce soit des activi-
tés musicales structurées, des improvisations musicales thérapeutiques,
du chant, de la création de chansons ou de l’écoute active. Les
séances peuvent avoir lieu en groupe ou individuellement. La
musique n’étant pas menaçante, elle facilite les échanges entre indivi-
dus dans une séance de groupe, et cela sans que les enfants n’aient
besoin de savoir jouer d’un instrument. De plus, la musique comporte
des caractéristiques thérapeutiques intrinsèques. Par exemple, une
personne étant au prise avec du bégayement n’en souffre plus lorsqu’elle
chante. La musicothérapie se concentre avant tout sur les aspects
constructifs de l’enfant, sur ses forces et ses habilités qui servent de base
pour son développement global. Ainsi, les enfants ne vivent pas
d’échecs en séance ce qui les encourage à persévérer.
Cette année l’Association québécoise pour les enfants audi-muets/
dysphasie (A.Q.E.A.) de la Montérégie a décidé d’investir dans un projet
pilote de musicothérapie à l’école primaire Christ-Roi de Longueuil.
Douze semaines de musicothérapie sont offertes dans des classes
d’enfants ayant des troubles de communication. La plupart des enfants
suivis dans ces classes ont un diagnostique de dysphasie. Puisque la
musicothérapie se concentre sur des objectifs de l’ordre du développe-
ment personnel et non académique, l’enfant perçoit davantage les
séances comme une activité spéciale plutôt qu’un cours. À travers les
séances de musicothérapie l’enfant vit des expériences valorisantes où il
réalise qu’il est capable de créer ou de réaliser des choses qu’il se croyait
incapable de faire auparavant. Par exemple, inventer les paroles d’une
chanson, rester attentif tout le long d’une même activité pour ainsi jouer
au bon moment, créer une musique vocale ou instrumentale à travers
d’une improvisation musicale, etc…
Les objectifs poursuivis en musicothérapie sont indirectement reliés au
succès académique. En effet, avoir plus confiance en soi, être plus
persévérant à la tâche, se concentrer tout au long d’une même activité,
s’exprimer en phrases complètes et exprimer ce qu’on a compris d’une
chanson sont toutes des habilités transposables dans les matières
régulières. De plus en plus d’écoles optent pour un service de musico-
thérapie pour les enfants ayant des besoins particuliers car on note chez
ces derniers des différences majeures dans leur comportement. L’école
primaire Gérin-Lajoie en Montérégie qui accueille certaines classes
d’enfants ayant une déficience intellectuelle en est un exemple. Depuis
quelques années, on y offre de la musicothérapie à raison d’une fois par
semaine, mais par faute de budget, ce service a été malheureusement
coupé à l’automne 2005. Toutefois, face aux besoins des enfants, l’école
a trouvé une solution budgétaire et a ainsi réinstauré ce service. w
26
MUSICOTHÉRAPIE
LA MUSICOTHÉRAPIE, LE DÉVELOPPEMENT DU LANGAGEET DE LA COMMUNICATION CHEZ L’ENFANT.
PAR DESPINA PAPAYIANNIS — musicothérapeute interne
FAMEQ à la une | fameq.org
LES CONCOURS … NOUS AUSSI ON SE LANCE!
PAR CHANTAL FOURNIER
ASTUCES PÉDAGOGIQUES | CHANT
1. Les concours - bourses d’études :
La majorité des institutions scolaires post-secondaires offrent des
bourses d’études pour soutenir financièrement les meilleurs élèves.
La différence principale des bourses d’études notées ci-dessous
réside dans le déploiement de l’effort requis à la préparation de
l’audition propre au concours. Cette préparation constitue en elle-
même une raison suffisante pour stimuler l’ardeur de certains élèves.
Ouverts aux élèves de cours privés autant qu’aux étudiants d’institu-
tions scolaires, ces concours réintègrent pour l’élève une part de défi
face à lui-même qu’il est en mesure d’assumer à cet âge. Dans le cas
de la Fondation Charles-Émile Gadbois on peut même parler d’une
extension de l’approche par compétence puisque le chanteur est mis
en compétition avec lui-même. En effet, tant qu’il progresse, le
chanteur peut se représenter et gagner des bourses plus élevées
d’année en année. Lorsqu’il ne progresse plus, le jury donnera la
chance à d’autres chanteurs.
n Concours de la Fondation Charles-Émile Gadbois
Bourses en chant classique et populaire.
Âge : 16 à 20 ans.
http://www.concoursdomisol.com/fondation.html
n Concours OSM Standard Life
Bourse en chant classique.
Âge : 22 ans à 32 ans.
http://www.osm.ca/fr/index_osm-jeunesse_concours-osm_prix.cfm
2. Les concours de chorales :
Les festivals chorals et les concours de chorales constituent une expé-
rience extraordinaire pour tous les chanteurs. C’est une expérience riche
au plan humain. Que d’amitiés créées, d’affirmation vécue (pour certains
c’est la première fois qu’ils partent du foyer sans les parents), que de
rencontres enrichissantes. Au plan musical c’est l’occasion de vivre en
deux jours l’expérience du chant 4 voix à son maximum : chanter à
250 voix n’arrive pas tous les jours ! C’est aussi l’occasion de travailler
avec des chefs de choeur chevronnés qui leur montreront « d’autres
trucs ». Finalement c’est l’occasion de faire un grand concert devant un
GRAND public. Je l’ai vécu à plusieurs époques de ma vie, et dans
plusieurs rôles et j’ai toujours un petit sourire aux lèvres quand j’y repense.
n Chantons le mai (Alliance des chorale du Québec)
Âge : à partir de 7 ans.
n Festival choral de l’ARCIM
Âge : Tous les groupes d’âge et tous les niveaux.
http://www.cam.org/~arcim/
n Concours national des chorales d’amateurs de Radio-Canada
Âge : Tous les groupes d’âge et tous les niveaux.
http://www.radio-canada.ca/radio2/prixbourses/chorales/
n Le Mondial choral de Loto-Québec
( Le fameux Festival de Grégory Charles )
Âge : Tous les groupes d’âge, tous les styles musicaux .
http://mondialchoral.org/fr/
27fameq.org | volume 20 | numéro 3
Forts du succès de mes collègues des harmonies au « Festival », j’ai pensé
vous entretenir sur les concours qui existent pour les chanteurs et
les chorales. L’éventail des divers concours québécois touchant la
clientèle des 7 à 24 ans s’adresse aussi bien aux enseignants du primaire,
du secondaire, du collégial que de l’universitaire, sans oublier les
professeurs qui enseignent en leçons privées.
Séparons tout d’abord nos informations en trois catégories :
1. Les concours ayant pour but d’attribuer des bourses d’études
2. Les concours de chorales
3. Les concours–spectacle pour les auteurs-compositeurs et interprètes.
Plusieurs raisons peuvent nous amener à soutenir nos élèves dans
le cheminement des divers concours. Chacune des catégories de
concours a son lot de facteurs favorables. Voyons-en quelques-uns.
L’Ensemble vocal Curé-Antoine-Labelle sous la direction de Geneviève Boulanger,lors du concert de fin d’année.
Photo : Magalie Dagenais
ASTUCES PÉDAGOGIQUES | CHANT
28 FAMEQ à la une | fameq.org
3. Les concours–spectacle pour les auteurs-compositeurs et
interprètes.
Pour ceux qui ont un peu plus d’expérience ou un peu plus d’audace,
c’est l’occasion de donner la tribune à vos élèves pour s’exprimer.
C’est peut-être de ces concours que naîtra votre futur Pierre Lapointe,
Nathalie Choquette ou Ariane Moffatt ?
n Secondaire en spectacle
Offrir la possibilité aux élèves du secondaire de vivre une expérience
de scène exceptionnelle en tant qu'artistes, organisateurs, techni-
ciens ou animateurs.
Âge : Élèves du secondaire.
www.loisir.qc.ca/html/dossiers/sec_en_spec.htm
n Cégep en spectacle
Donner aux étudiants l'occasion de faire valoir leur sens de la
créativité, leur esprit d'équipe et leur professionnalisme, dans un
contexte où il faut constamment penser en termes de planification,
de coordination et de gestion des ressources.
Âge : Étudiants du collégial.
www.riasq.qc.ca/CES/
n Festival international de la Chanson de Granby
Concours pour les auteur-compositeur-interprète et les groupes.
Âge : à partir de 16 ans
www.ficg.qc.ca
n Les découvertes de la Chanson de Magog
Âge : à partir de 10 ans
www.decouvertesdelachanson.com
n Festival en Chanson de Petite-Vallée
Âge : à partir de 18 ans
www.festivalenchanson.com
n Chanson en Fête de St-Ambroise
Âge : à partir de 7 ans
www.chansonenfete.qc.ca
n Ma première Place-des-Arts
Âge : à partir de 18 ans
www.sacef.com
n Le tremplin
Âge : à partir de 13 ans
www.festivalletremplin.com
n Star Académie
Âge : à partir de 18 ans
www.staracademie.ca
Les occasions ne manquent pas pour nos jeunes de se produire dans
spectacles ou concours car en plus de ces concours nationaux, il y a
une foule d’événements régionaux comme les Choralies en Outaouais
ou Enchantons-nous en Montérégie. Par contre, à titre d’enseignant
en chant et en musique il ne faut pas oublier que si notre devoir est
de stimuler le talent de nos élèves il est aussi et surtout de leur
rappeler que leur premier but pour lequel ils participent à tous ces
événements est le même que celui pour lequel nous devrions faire
notre travail : l’amour de la musique et non l’appât du pouvoir et de la
reconnaissance. w
Louis Lavigueur dirigeant la chorale de l’école secondaire Pierre Laporte lors du concert de fin d’année
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NOTRE CHOIX DE RÉPERTOIRE
PAR ALAIN CAZES —Directeur des orchestres à vent, Université McGill
PRATIQUE ENSEIGNANTE
Depuis plusieurs années, j’ai eu le privilège de siéger sur différents
jurys nationaux et internationaux, et d’entendre un grand éventail de
répertoire pour orchestre à vent. Je me suis intéressé au sujet en
étudiant différentes perspectives, ce qui m’a vivement interpellé à
écrire ces quelques lignes. La sélection d’un répertoire dans un
contexte d’enseignement est une tâche délicate, qu’il s’agisse d’un
contexte de participation à un festival, ou simplement de nos
concerts réguliers. Il y a certains éléments de base sur lesquels j’aime-
rais proposer une réflexion.
En choisissant notre répertoire, nous avons à considérer les éléments
suivants, bien qu’ils ne soient pas limités à cette liste.
a) L’aspect pédagogique – ce que les élèves apprendront dans
l’apprentissage de ce répertoire
b) L’aspect artistique – la valeur d’une œuvre donnée dans son
contexte de programmation, sa démarche créatrice, son impact
potentiel sur l’individu, sa construction et sa perspective histori-
que.
c) Les considérations techniques – la difficulté potentielle d’une
œuvre en rapport avec la capacité de compréhension et
d’exécution des élèves.
d) L’équilibre du répertoire – l’impact d’une œuvre musicale dans
l’ensemble du répertoire sélectionné.
e) L’impact auprès des élèves – leur appréciation à court et à
moyen terme.
f) L’impact auprès du public – l’appréciation générale potentielle
du public.
Il est difficile d’aborder le sujet d’une façon unilatérale, car chaque
situation d’enseignement est particulière et fait face à des défis
différents. Par exemple, une harmonie peut ne pas avoir de basson et
n’avoir par exemple qu’un seul cor. L’équilibre entre le nombre
d’instrumentistes de cuivres et de bois pouvant varier, les défis dans une
perspective d’équilibre sont souvent de taille.
Bien que je divise les critères de sélection en six (6) catégories, certaines
de celles-ci sont, à mon avis, indivisibles. L’aspect pédagogique est
indissociable de son aspect technique, et ces deux éléments sont
inséparables de la démarche artistique. Ce dernier élément est à mon
avis le plus important des trois et demeure lui-même étroitement lié à
l’équilibre d’un programme de concert, et par ricochet, à l’impact auprès
des élèves et du public. Lorsque nous parlons d’éducation nous parlons
de pédagogie, et lorsque nous parlons de musique, nous parlons d’art.
Je dirais donc que nous avons une démarche artistique pédagogique. Il
est donc important de comprendre cette dimension, qui est la « pierre
angulaire » que je propose pour notre réflexion. å
29fameq.org | volume 20 | numéro 3
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Jean-François Viens dirigeant l'Harmoniede l'École secondaire Massey-Vanier lors du Festival des
harmonies et orchestres symphoniques du Québec 2006
Accessibilité :
D’une façon générale, au niveau secondaire (et évidemment au
primaire) je suggère d’éviter le répertoire où l’on retrouve des indica-
tions de nuances excédant « ff », et comportant une terminologie tel
que « violent, agressif, furieux, etc… ». Ce répertoire nécessite une
approche qui frôle souvent « la session de défoulement », et n’a, règle
générale, rien de très artistique. Je qualifie cette musique de répertoire
« Nintendo », car il produit une concentration qui frise l’état de transe,
et insensibilise le musicien aux passages nécessitant une concentration
accrue et un effort important. Nos jeunes l’apprécient car il leur permet
d’exprimer une certaine agressivité, ou de déployer ce qui peut ressem-
bler à de grandes habiletés techniques. Mais je le répète, il n’y a souvent
pas grand-chose d’artistique dans cette musique.
Je suggère plutôt un répertoire qui soit simplement accessible aux
élèves, répertoire qui développera un sens de l’écoute, et par ricochet,
une bonne intonation, une bonne qualité de son, un bon sens du
phrasé et de l’équilibre. Nous devons éviter à tout prix la démonstra-
tion de ce que nous ne pouvons pas faire. Un artiste présente ce qu’il
sait faire. Choisissons des tempos qui correspondent à nos aptitudes,
ainsi qu’une interprétation des nuances qui ne dépasse pas nos
limites. J’aime citer cette indication de tempo d’Alfred Reed (Galop de
la Suite No.1) : « As fast as possible - but no faster! », (Aussi vite que
possible, mais pas plus). Ce qui veut dire, ne dépassez pas vos limites.
Je ne veux pas dire qu’en répétition nous ne devons pas sonder et
étendre ces limites au maximum, mais en public, il est de mise de
rester dans les limites de ce que nous pouvons faire. Rien n’est
évidemment parfait et ne le sera jamais, mais lorsqu’un passage
comporte une grande proportion de notes manquées, ou lorsque la
sonorité, sous prétexte d’intensité, se rapproche du son de la
« vaisselle cassée », ou simplement lorsque nous perdons l’équilibre
entre les différentes parties, ceci est un signe que nous avons dépassé
nos limites. Lors d’un concours ou d’un festival de musique, nous
avons presque toujours une section réservée à nos commentaires
concernant la qualité du répertoire. Assez souvent, le répertoire est
artistiquement valable, mais nettement au-dessus du potentiel des
élèves. Croyez-moi, ce n’est pas un service à leur rendre. J’ai assisté il y a
quelques années au concert d’un orchestre de jeunes. Une des œuvres
au programme était la Symphonie Fantastique, d’Hector Berlioz. Ces
jeunes semblaient évidemment très fiers, mais ce qu’ils ne savent pas,
c’est qu’ils ont seulement démontré qu’ils ne pouvaient pas jouer cette
musique. A mon avis, ils ont reçu dans cette expérience le message
qu’une interprétation pouvait être approximative. De toute façon,
comme disait un de mes collègues : « Qu’est-ce qui saura à l’avenir
captiver leur intérêt ? Ils ont joué la Symphonie Fantastique!! »
Qualité :
Le second aspect est celui de la qualité du répertoire. Il y a des consi-
dérations qui sont souvent oubliées, et d’autres qui subissent
l’influence de nos voisins du sud de façon exagérée. Ne pas oublier
que l’école américaine a une perspective qui lui est propre, mais qui a
aussi ses limites. Par exemple, je crois qu’il ne faut pas privilégier
l’ingéniosité de la structure d’une œuvre au détriment de son potentiel
expressif. J’ai lu des commentaires faisant référence à la forme ABA
d’une œuvre musicale, et sur la base de sa structure simple, le
commentateur concluait à la médiocrité. Je dois dire que je suis en
désaccord avec cette approche. Il y a une multitude d’œuvres dans le
grand répertoire symphonique qui ont su résister à l’épreuve du
temps, et qui sont de structures très simples. J’ai aussi vu des œuvres
plus complexes qui n’ont d’intérêt que pour les intellectuels, ou je
devrais dire, pour ceux qui se complaisent dans l’intellectualisme.
Il y a aussi l’aspect de la structure harmonique. Sous prétexte qu’une
structure harmonique soit prévisible, un certain répertoire est souvent
qualifié de dépassé ou redondant. Attention à ce concept. Nous
devons réaliser en tant qu’éducateurs, que nos élèves n’ont pas le
même bagage musical que nous. Il est donc essentiel de développer
chez eux un potentiel d’appréciation d’une harmonie simple afin
qu’ils puissent en apprécier et en comprendre de plus complexes,
« Il y a un temps pour chaque chose ». Le développement du sens
tonal et de la phrase est essentiel et je crois que cette dimension est
de plus en plus négligée, ce qui a pour conséquence la détérioration
30 FAMEQ à la une | fameq.org
PRATIQUE ENSEIGNANTE
Gaston Thibault dirigeant le Jazz Band de l’école du Coteau dans le cadre du Printemps des Arts de la commission scolaire des Affluents (Terrebonne).
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du « bon goût » dans l’exécution des choses simples. L’apprentissage
artistique est une démarche qui devrait tendre à « harmoniser » les
composantes humaines, soit; corps, âme et esprit. En priorisant la
démarche purement intellectuelle, c’est-à-dire une méthode qui ne
considère que l’ingéniosité de la structure, équivaudrait à valoriser
l’écrivain qui aurait une grande facilité d’expression sans avoir quoi
que ce soit à dire qui puisse toucher la personne dans son être inté-
rieur. Je ne veux pas trop philosopher ici, mais ce sont des réalités sur
lesquelles il est bon de réfléchir, car nos élèves représentent notre
société de demain et dans certains cas, nos futurs enseignants.
Équilibre :
L’équilibre de la programmation d’un concert est aussi essentiel que
la qualité de son contenu. Le maintien de l’intérêt du public est étroi-
tement lié aux contrastes, et son assiduité est assurée par la qualité de
ces contrastes. Il est donc important d’étoffer notre programmation
de contrastes tout en préservant des liens entre ces contrastes. Il est
par exemple essentiel d’éviter de programmer une pièce à saveur
Jazz, qui serait envoûtante, créant un niveau d’excitation et d’attente,
qui serait suivie d’un arrangement de l’Adagio de Barber par exemple.
Ce type de contraste ne serait ni compris ni ressenti positivement de
la part du public. Les contrastes doivent préserver un lien qui soit
perceptible intellectuellement et émotionnellement. Je me souviens
avoir assister à un concert de l’orchestre Philharmonique de New-York
où était présentées Et exspecto resurrectionem mortuorum de Messiaën
et en deuxième partie, la cinquième symphonie de Beethoven. J’ai
trouvé le contraste absolument génial, le Messiaën étant une œuvre
contemporaine hautement méditative et comportant en elle-même
un haut niveau de contrastes, et le Beethoven rétablissant une assise
harmonique et thématique confortable, les deux œuvres étant
chacune à leur façon très contemplatives. En résumé, un juste équilibre
devrait comprendre des extraits rapides, d’autres lents, certains
contemplatifs et d’autres plus concrets, et si possible, d’époques et de
styles différents. L’intérêt des élèves sera assuré par la pertinence des
contrastes et par leur niveau croissant de sensibilité à ces contrastes.
À titre d’exemple, Caccia et Chorale de Clifton Williams pourrait être
suivie de Kaddish de son élève Francis McBeth. Cette dernière est
méditative, et fut écrite à la mémoire de son professeur quelques
semaines après son décès.
Dans les concerts symphoniques, une seule œuvre est suffisante pour
couvrir une deuxième partie de concert, alors qu’une ouverture et un
concerto en feront la première partie. Ceci donne une sensation de
continuité et d’envergure. Nous pouvons imiter ce concept par des
concerts à caractère thématiques. La sensation de continuité sera
alors préservée tout en maintenant des éléments de contrastes.
Pour ma part, j’aime bien insérer une oeuvre de musique de chambre
dans un concert d’orchestre à vent. Ce type d’ensemble fait découvrir
une autre sonorité et apporte un défi plus substantiel aux étudiants
plus expérimentés. La présence d’un soliste, qu’il soit sélectionné au
sein de l’ensemble ou invité de la scène artistique professionnelle, est
une formule gagnante qui saura répondre à des objectifs pédagogi-
ques spécifiques tout en soutenant l’intérêt des élèves et du public.
Transcriptions :
J’aimerais maintenant aborder l’épineux sujet des transcriptions, qui a
d’ailleurs déjà fait couler beaucoup d’encre. Je crois qu’il n’y a aucune
contre-indication à jouer des transcriptions, dans la mesure où elles
sont bien faites et donnent aux élèves l’opportunité de jouer la musique
de grands compositeurs qu’ils ne connaîtraient pas sans cette initiative.
Celles-ci permettent aussi de découvrir des styles et des époques
différentes. Lorsque jumelées à des œuvres originales, telles que la SUITE
MÉDIÉVALE de Ron Nelson* par exemple, ces transcriptions peuvent
constituer des liens étonnant entre une époque lointaine et le présent.
Préférablement, une transcription sera sélectionnée en fonction de
son apport par rapport à l’original. Les motets pour chœur d’Anton
Bruckner et certaines œuvres pour orgue de J.S. Bach sont des exem-
ples très intéressants de transcriptions, car dans ces cas particuliers,
l’orchestration apporte une dimension supplémentaire par rapport à
l’original en élargissant la palette de couleurs et de contrastes. å
fameq.org | volume 20 | numéro 3
PRATIQUE ENSEIGNANTE
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Richard Charron dirigeant l’harmonie Joseph-François Perrault dans le cadre du concert de fin d’année (Montréal).
Nouvelle maison d’édition québécoise
Les transcriptions d’œuvres orchestrales de l’époque classique
constituent toutefois un défi très considérable. La légèreté d’exécu-
tion que nécessite ce répertoire rend le travail de préparation très
délicat, surtout au plan des articulations et des nuances. Le répertoire
Russe ne présente pas les mêmes difficultés, car la nature expressive
de cette musique est plus facilement compatible avec les instruments
à vent. Je me souviens aussi avoir programmé un excellent arrange-
ment de l’Apothéose de la Symphonie funèbre et triomphale de
Berlioz, un grade 2 1/2, tiré du répertoire original pour orchestre à
vent.
* Suite Médiévale (3 mouv.) I- Hommage à Léonin II- Hommage à Pérotin III- Hommage à
Machaut
L’original faisant approximativement 7 minutes, cette transcription
pour les élèves du secondaire n’en fait que trois, et constitue un
excellent outil pour travailler le style, le raffinement des attaques, la
sonorité d’ensemble et l’intonation. C’est une transcription de Robert
Longfield d’une haute valeur artistique. Je ne veux pas donner une
liste de répertoire mais plutôt une piste d’orientation. Lors du travail
en répétition sur une transcription, il va sans dire qu’il est essentiel de
faire écouter en classe un bon enregistrement de l’original. « Une
image vaut mille mots », et j’encourage à faire découvrir le contexte
de composition de l’œuvre, et même d’organiser une petite discus-
sion sur celle-ci. Plus vous découvrez et soulignez les éléments qui
ont motivé la composition d’une œuvre, plus vous en améliorez la
compréhension et l’interprétation.
Ces quelques lignes ne donnent pas de réponses toutes faites, mais
ont pour but d’encourager une réflexion sur ce qui touche le délicat
sujet de la programmation dans un contexte d’enseignement, et de
fournir une motivation à découvrir de nouvelles applications à nos
contextes respectifs. Quelqu’un a dit : « Pour pouvoir apprécier le son,
il faut savoir apprécier le silence ». Je crois que cette déclaration
exprime la nécessité du développement d’une sensibilité si
essentielle à l’artiste digne de ce nom. w
PRATIQUE ENSEIGNANTE
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André Fillion dirigeant le Stage Band de l’école Mont-Saint-Sacrement dans le cadre de Viens Jazzer avec Nous (Québec).
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Il y a des signes qui ne trompent pas. Huit écoles primaires de la com-
mission scolaire des Affluents et douze de Montréal ont pris la décision
de retirer la musique, en tout ou en partie, de leur programme d'étude
pour l'année prochaine. Vingt écoles uniquement dans la région de
Montréal, c'est beaucoup. Cela représente des milliers d'enfants (et
futurs adultes) pour qui la musique ne sera jamais autre chose que ce
qu'en montrent la télévision, Internet et toutes nos radios tellement
« énergisantes ». À continuer sur cette lancée on pourra bientôt dire
que le système scolaire québécois produit les futurs abonnés aux
géants de l'industrie pour qui le folk rock c'est déjà de la musique
ancienne et de la musique savante.
Mais pourquoi cette désaffection pour la musique? Quelles sont les
raisons qui ont motivé cette année vingt équipes écoles, et plus, à
retirer la musique de leur grille matière? Il n'y a sans doute pas de
réponse simple à cette question. Dans les neuf écoles où j'ai été affectée
au cours des 8 dernières années, il y en a une qui a enlevé la musique à
certains groupes. Les raisons évoquées étaient que les élèves étaient
peu motivés, qu'ils avaient besoin de bouger davantage et s'exprimer.
Dans les faits, l'équipe école voulait en finir avec les problèmes de la
musique. Problèmes de difficulté à trouver un(e) spécialiste compé-
tent(e), de gestion d'élèves turbulents, d'enseignants mécontents.
Je pense qu'il ne faut pas se cacher ces problèmes si on veut un jour les
résoudre. Il y a bien sûr des endroits où la musique va bien. D'autres où
c'est une vrai catastrophe. Et le système scolaire fait en sorte qu'il y a
souvent très peu de moyens pour protéger les milieux où ça va bien et
améliorer là où ça va mal. Par où faudrait-il commencer pour renverser
la tendance et faire en sorte que la musique soit présente dans toutes
les écoles primaires et secondaires au Québec? Il serait certainement
illusoire de penser que quelques articles suffiront à faire prendre
conscience aux décideurs peu portés vers les arts de la valeur de la
musique pour le développement personnel et social. Mais à défaut
d'une nouvelle Renaissance, voici ce qui m'apparaît comme étant les
priorités auxquelles il faudrait s'attaquer.
1-Diminuer la mobilité des enseignants. Dans le système actuel, la
majorité des spécialistes en musique sont contractuels. Rares sont ceux
qui restent plus de deux années dans la même école. Certaines écoles,
les plus petites, changent d'enseignant en musique à chaque année.
Cette mobilité extrême nuit à la mise en place d'un programme éduca-
tif cohérent à long terme. Il empêche également la formation de liens
interpersonnels significatifs avec les élèves.
2-Rendre la formation continue plus accessible. Lors du récent
congrès Orff à Toronto, hormis les membres du CA de l'association, la
délégation du Québec comptait trois enseignantes. Comment se fait-il
que si peu de spécialistes en musique ont pu bénéficier de cette
ressource incomparable? Il faut plusieurs années d'expériences pour
maîtriser tous les aspects de notre tâche. La formation continue devrait
permettre aux enseignants les plus innovateurs de transmettre leur
savoir faire. Cette transmission est défectueuse actuellement.
Même si les ressources existent, elles sont encore peu partagées. La
formation continue est embryonnaire dans bien des commissions
scolaires et souvent monopolisée par des préoccupations étrangè-
res aux besoins des spécialistes en musique.
3- Améliorer le soutien aux nouveaux enseignants. Il faut
plus que quatre années de baccalauréat pour être un enseignant
compétent. Ceux qui commencent devraient pouvoir bénéficier d'un
lieu où il leur serait possible de communiquer avec des collègues expé-
rimentés. Les jeunes titulaires ont généralement des collègues de
même niveau dans leur école avec qui ils peuvent échanger tandis que
les enseignants en musique sont toujours seuls. Depuis la disparition
des conseillers pédagogiques en art dans les commissions scolaires leur
situation ne s'est pas améliorée.
On pourrait sans doute ajouter d'autres points concernant les contenus
du programme de musique, les approches pédagogiques et les quel-
ques irritants administratifs. Mais laissons cela pour une autre fois.
Mieux vaut se laisser sur une note positive. Je laisse à John Blacking le
mot de la fin.
« Si nous en apprenons davantage sur la complexité
automatique du corps humain, nous serons peut-être
en mesure de prouver d'une manière concluante que
tous les hommes naissent munis de grandes possibi-
lités intellectuelles, ou au moins d'un très haut niveau
de compétence cognitive, et que la source de la
créativité culturelle est la conscience qui naît de
l'activité sociale commune et des échanges d'amour.
Si nous découvrons précisément comment la musique
est créée et appréciée dans des contextes sociaux et
culturels différents, si nous établissons que le sens de
la musique est une caractéristique universelle spécifi-
que de l'espèce, nous serons en mesure de montrer
que les humains sont encore plus remarquables que
nous ne le croyons actuellement - et pas seulement
quelques-uns, mais tous - , et que la majorité d'entre
nous vit très en dessous de ses possibilités, à cause du
caractère oppressif de la plupart des sociétés. »
(John Blacking (1980) Le sens musical. Paris : minuit, p.128-129)
fameq.org | volume 20 | numéro 3
ASTUCES PÉDAGOGIQUES | ORFF
LA MUSIQUE S'EN VA
PAR LOUISE MORAND — co-présidente Orff-Québec
Que sont le rythme, le son, les arpèges, la mélodie ? Qu’est-ce que la
hauteur du son ? Comment combiner ces sons pour faire de la musique ?
Et comment expliquer tous ces concepts aux enfants afin qu’ils
puissent facilement créer leurs propres compositions ?
Il y a bien sûr plusieurs façons de répondre à ces questions, et les
musiciens éducateurs ont toujours conçu des méthodes efficaces
pour transmettre l’information. Avec l’explosion technologique, des
dizaines de logiciels ou « sonorisateurs » divers ont envahi le marché.
À la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ), on s’est
posé la question : Comment éveiller les enfants à la créativité tout en
développant leur écoute ? Avec le musicolateur !
Le concepteur, Yves Daoust est membre du Comité artistique de la
SMCQ depuis plusieurs années, compositeur émérite, professeur de
musique électroacoustique au Conservatoire de Montréal, père et
grand-père. Il a toujours été très attiré par les enjeux que pose l’édu-
cation musicale. C’est donc tout naturellement que la SMCQ a choisi
Yves Daoust, qui s’est mis à la tâche et a recruté des collaborateurs,
Alexandre Burton, à la conception informatique, Daniel Sylvestre,
pour le visuel, ainsi que Glenn Silver, maître en « hardware ».
« Je cherchais, en musique, un outil aussi facile à utiliser
qu’une feuille de papier et un crayon en arts visuel »
- Yves Daoust, dans une entrevue accordée
au magazine Québec-Science en octobre dernier.
Le musicolateur ressemble en fait à un petit pupitre sur lequel est
dessiné un tableau de contrôle, coloré et amusant. On manipule
les sons à l’aide d’un stylet en bois, que l’on promène sur la sur-
face sensible reliée à un ordinateur, lui-même contrôlé par un anima-
teur. On peut modeler — Daoust utilise le mot « sculpter » — les sons
choisis parmi un vaste échantillon (allant de la voix humaine au bruit
d’un moteur d’autobus). Les tables sont maintenant reliées les unes
aux autres, permettant l’interaction entre les enfants.
Conscients que la plus grande pédagogie reste le plaisir, les concepteurs
présentent un objet ludique, mais sans renoncer à une très grande
rigueur structurale et musicale. Le prototype avait été présenté lors
d’ateliers au festival Montréal/Nouvelles Musiques 2003, puis au
congrès de la FAMEQ, devant un petit groupe de professeurs séduits
par la proposition.
« Nous avons travaillé très fort à préciser le concept
pédagogique. Par exemple, nous avons inclus une
arpégiateur qui, jumelé au métronome permet
d’obtenir des motifs mélodiques et rythmiques très
précis », raconte Yves Daoust. « Il restait à mettre au
point le système d’écoute. On a donc confectionné
l’électronique requise pour alimenter 16 écouteurs
(1 par enfant). Chaque enfant entendra donc son
propre son dans un écouteur ouvert et le son
général dans une paire d’enceintes acoustiques
pleine bande. »
Cette dernière version du musicolateur permet des actions musicales
plus sophistiquées, plus diversifiées et plus précises que la version
prototype. Reste le plus important, qui est vraiment ce qui distingue
le musicolateur de tout autre « sonorisateur » disponible sur le
marché : la production d’un cahier pédagogique qui fournira aux
futurs animateurs les outils nécessaires permettant d’assurer un
cheminement pédagogique progressif. Ce cahier comprendra :
< une démonstration technique de l’appareil (mode d’emploi);
< une série de propositions de jeux musicaux (format texte);
< une série de cartes dessinées correspondant à chaque jeu;
< et nous espérons le compléter par un DVD qui contiendrait :
a) la démonstration technique
b) les banques de sons nécessaires pour chaque jeu
c) des exemples de réalisations des jeux, proposés par des
compositeurs professionnels.
Pour finaliser la dernière partie de ce projet, la SMCQ réunira ce
printemps un comité d’experts, avec des compositeurs, bien sûr,
mais également avec une musicienne-éducatrice bien connue des
membres de la FAMEQ : Claire Rousseau, qui a accepté de mettre son
expérience à contribution. Elle accueille actuellement dans sa classe
l’animateur Yves Boivert et huit musicolateurs, pour des ateliers très
stimulants.
Les musiciens éducateurs ne manqueront pas d’être attirés par cette
drôle de machine ! w
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MUSIQUE JEUNESSE
UNE DRÔLE DE MACHINE À COMPOSER : LE MUSICOLATEUR
Source : SMCQ
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Yves Daoust
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LE MOULIN À MUSIQUE FÊTE SES 25 ANS
PAR DIANE OUELLET
MUSIQUE JEUNESSE
Il y a 25 ans, Marie-Hélène da Silva et sa troupe de musiciens
fondaient Le Moulin à Musique, un organisme culturel dédié à la
création et la diffusion de spectacles musicaux pour enfants. Ayant
pris racine dans le quartier Rosemont à Montréal, cet organisme à but
non-lucratif n’a cessé de produire des spectacles qui ont circulé, non
seulement à Montréal grâce aux tournées du Conseil des arts de
Montréal mais aussi dans plusieurs régions du Québec et autres
provinces canadiennes grâce à l’appui du Conseil des arts et des
lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada.
Ainsi, le 20 janvier dernier, Le Moulin à Musique célébrait ses 25 ans
de création et de diffusion en conviant le public montréalais à une
représentation du spectacle BONNES NOUVELLES, sa dernière création.
Pour souligner cet événement, plusieurs invités de marque étaient
présents dont le maire de l’arrondissement Rosemont-La-Petite-
Patrie, André Lavallée ainsi que Bernard Bigras, député de Rosemont
et Réal Ménard, député d’Hochelaga. L’invitation avait été lancée
également à tous les artistes et artisans qui ont travaillé sur l’une ou
l’autre des 13 créations du Moulin à Musique depuis 25 ans. Près de
250 personnes ont assisté à la représentation de BONNES NOUVELLES
à la salle Jean-Eudes de la Maison de la culture Rosemont-La-Petite-
Patrie. Le spectacle était suivi d’une réception amicale où plusieurs
musiciens, musiciennes, ami(e)s et parents de Madame da Silva
participaient en musique et en chansons.
Plus tôt en après-midi, Le Moulin à Musique avait présenté le même
spectacle devant près de 300 enfants provenant de plusieurs écoles
rosemontoises. Cette sortie culturelle leur était offerte gracieusement
en guise de remerciement. Pour plusieurs enfants et enseignants
accompagnateurs, il s’agissait d’une première sortie culturelle depuis
le début de l’année scolaire. Les mines étaient donc joyeuses et c’est
sur des applaudissements nourris que s’est terminé le spectacle.
Impliqué socialement, Le Moulin à Musique, en partenariat avec le
ministère de l’Éducation du Québec, offre, depuis quelques années,
des spectacles destinés aux élèves issus des milieux défavorisés sur
l’île de Montréal (programme Soutenir l’école montréalaise). Après
avoir visité de nombreuses écoles avec son spectacle novateur, La
Maîtresse rouge, c’est au tour des écoles d’aller assister aux spectacles
du Moulin à Musique. Ainsi, en 2006-2007, les écoles montréalaises
pourront goûter à la nouvelle création intitulée Garde-robe (pour les
4 à 6 ans) qui sera présentée en primeur à la Maison de la culture
Plateau-Mont-Royal les 9 et 10 novembre 2006 et à l’auditorium
Le Patro de la Maison de la culture Villeray-Parc-Extension-St-Michel
les 3 et 4 mai 2007. Également en rappel, le spectacle Un violon sur
l’épaule (pour les 7 à 12 ans) sera présenté à la Maison de la culture
Marie-Uguay, les 3, 4 et 5 avril 2007. wwww.moulinmusique.qc.ca
Citations de Marie-Hélène Da Sylva :
« Pour moi, la musique a été une découverte person-
nelle. Ça m’a permis de développer une identité qui
m’appartenait. »
« Ma relation avec les enfants n’a pas vraiment
changé. Toutefois, on voit plusieurs enfants qui ont
de la misère à entrer en relation avec les comédiens.
Ils ont l’impression que c’est comme la télévision. Ils
ne comprennent pas que ce sont de vraies person-
nes devant eux et ils ne réussissent pas à entrer en
lien avec les comédiens. »
« Au cours des années, notre musique aussi a
changé. Aujourd’hui, nous apprécions travailler avec
les instruments inventés et les musiques de bruits. »
35fameq.org | volume 20 | numéro 3
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in L
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Claire FIJALKOW enseigne la pédagogie et la didactique de la musique
à l’UFR de Musique et de Musicologie de Paris IV Sorbonne et au dépar-
tement Arts-Musique d’Evry. Elle est chercheure en éducation musicale
au Laboratoire de recherches, l’Observatoire Musical Français de
Paris IV Sorbonne.
En France, l’éducation musicale scolaire date du début du dix-
neuvième siècle : les premières expériences connues d’ensei-
gnement musical scolaire ont lieu à Paris en 1819 dans les nou-
velles écoles primaires publiques. Les premiers collèges (élèves
de 11 à 14 ans) sont édifiés quelques années plus tard. Pourtant,
la légitimité de l’éducation musicale scolaire est toujours fragile :
considérée comme un moyen et non comme un objectif en soi, elle
est tour à tour perçue comme un art d’agrément, un régulateur moral
et social, une manière d’accéder à une certaine forme de pratique
artistique, un facteur d’épanouissement personnel… Et son intégra-
tion dans le système scolaire n’est jamais évidente. Quoiqu’il en soit,
mises à part quelques exceptions notoires (Paris, Lyon et depuis quel-
ques années, de nombreuses collectivités locales, bénéficiant des
compétences de titulaires du DUMI ), l’éducation musicale à l’école
primaire (maternelle : 3 à 6 ans et élémentaire : 6 à 10 ans) est dévo-
lue aux professeurs des écoles (nouvelle appellation du terme « insti-
tuteur, trice »). En revanche, il existe un corps constitué de professeurs
spécialisés pour l’enseignement secondaire (collège : élèves de 11 à
14 ans et lycée : élèves de 15 à 18 ans). Les deux concours menant à
cette profession sont le CAPES (certificat d’aptitude au professorat de
l’enseignement du second degré) et l’Agrégation. La différence entre
les deux concours est d’ordre sélectif : l’Agrégation exige un niveau
de connaissances et de compétences supérieures. Le titulaire de ce
diplôme effectue moins d’heures d’enseignement et bénéficie d’une
grille de salaire plus élevée. Dans cet article, je traiterai uniquement
du concours du CAPES d’éducation musicale et chant choral, sans évi-
demment prétendre être exhaustive. J’ajouterai ponctuellement
quelques éléments comparatifs. Afin de compléter cet exposé, je pro-
poserai dans un prochain numéro de la revue, deux articles, consacrés
aux programmes de l’éducation musicale du primaire et du secon-
daire, conçus pour être appliqués par les professeurs de l’enseigne-
ment secondaire.
1- Un concours sélectif
Le CAPES, section éducation musicale et chant choral, est donc un
concours qui date de 1972 (l’agrégation est instituée deux ans plus
tard). La formation au CAPES est assurée par les universités de musi-
que et musicologie après l’obtention du diplôme de licence de 3ème
année. Ensuite, la formation initiale des candidats admis au concours
est assurée par les IUFM, instituts universitaires de formation profes-
sionnelle (crées en 1989). Il existe deux sortes de concours : le
concours externe et le concours interne, destiné aux fonctionnaires
ayant une certaine ancienneté. Le nombre de postes a tendance à
diminuer ces dernières années : il était de 168 en 2004, 150 en 2005
et de 90 en 2006 pour le CAPES externe dans toute la France. Lors de
la session de 2005, le nombre de candidats présents était de 657 can-
didats pour 150 reçus au concours externe. Pour la session 2006, il n’y
avait pas de poste ouvert en éducation musicale au concours interne.
A titre de comparaison, le nombre de postes offerts pour l’agrégation
externe était de 17 et de 12 pour l’agrégation interne en 2006. Les
derniers chiffres disponibles sur le nombre total de professeurs ensei-
gnant la musique au collège et au lycée en France pour l’année sco-
laire 2003-2004 sont : 6437 professeurs (capésiens et agrégés) dans les
collèges et 184 dans les lycées, soit 6621 au total. La proportion de
femmes est de 58% et la moyenne d’âge d’environ 40 ans.
2- Entre musicologie et pédagogie
En France, le CAPES est une institution datant de près d’un demi-
siècle, héritant d’une longue tradition universitaire. Le futur
professeur d’éducation musicale doit témoigner d’une connaissance
étendue dans le domaine de la musique et de la musicologie. La
formation pédagogique et didactique intervient essentiellement à
partir de l’obtention du concours, pendant la formation à l’IUFM. Le
thème des concours change régulièrement, environ tous les trois ans.
Le thème de l’année 2006 est la virtuosité et l’invention musicale
(statuts, modalités, gestes, techniques, écritures).
Voici le texte (intégral) introduisant cette thématique : « La virtuosité,
qui dans son acceptation la plus commune désigne l’adresse d’un
exécutant, sa vélocité, son brio technique, peut aussi bien se référer
au talent et à l’habileté dans l’élaboration de certaines compositions
particulièrement remarquables. En ce deuxième sens, la virtuosité se
développe dans l’invention personnelle dont fait preuve l’artiste sur la
base d’un savoir et de technique communs. Elle distingue alors une
initiative individuelle éminemment créatrice des habitudes composi-
tionnelles ou interprétatives. Dans les deux acceptions, le statut de la
virtuosité correspond à un besoin de se singulariser et se réfère à une
notion d’excellence. Les gestes constitutifs au fondement de la créa-
tion autant que de l’interprétation virtuoses concernent aussi bien
leurs expressions corporelles que leurs élaborations intellectuelles.
36
RECHERCHE EN ÉDUCATION MUSICALE
LE CAPES D’ÉDUCATION MUSICALE ET CHANT CHORAL EN FRANCE
FAMEQ à la une | fameq.org
PAR CLAIRE FIJALKOW — Observatoire Musicale Français, Paris-Sorbonne, Paris IV
37
RECHERCHE EN ÉDUCATION MUSICALE
Les modalités et les circonstances selon lesquelles virtuosité et inven-
tion manifestent leur présence, les techniques et les genres dans
lesquelles elles se développent, les écritures, vocales et instrumentales,
et jusqu’aux nouvelles technologies, qu’elles mettent en œuvre, seront
étudiées au sein des musiques de traditions orales ou semi-orales
(folklores européens et musiques extra-européennes, jazz et musiques
populaires actuelles, musiques médiévales et de la Renaissance…)
aussi bien que dans la musique écrite occidentale –cette diversité de
répertoires donnant tout son sens à la question ci-dessus libellée. »
Le concours se déroule en deux étapes : les épreuves d’admissibilité
et les épreuves d’admission.
A- Les épreuves d’admissibilité sont les suivantes :
I- Epreuve technique : organisée en trois parties distinctes
1- notation de fragments mélodiques, rythmiques, harmoniques
(durée : 1h30)
2- Commentaire (écrit) de trois fragments d’œuvres enregistrées n’ex-
cédant pas trois minutes chacun. (Durée : 2h)
3-harmonisation d’une mélodie de huit à seize mesures. Le candidat
écrit une basse et son chiffrage harmonique. Pour l’ensemble de
l’épreuve, seul le diapason mécanique est autorisé. (Durée : 1h30)
II- Dissertation : cette épreuve est étroitement liée au thème du
concours. Elle permet d’apprécier les capacités du candidat à solliciter
ses connaissances sur la musique en rapport avec l’histoire des arts,
des idées et des civilisations. Le programme (thème du concours)
porte sur une notion ou composante du langage musical, étudiée à
travers des périodes historiques et des modes d’expression musicale
différents. (Durée de l’épreuve : 6 h)
En 2006, le sujet de la dissertation était le suivant : « La dénomination
virtuose fait référence au terme italien virtuoso. Dans son Dictionnaire
de la musique, Sébastien de Brossard propose en 1703 la définition
suivante : « virtu veut dire en italien, non seulement cette habitude de
l’âme qui nous rend agréable à Dieu et qui nous fait agir selon les
règles de la droite raison ; mais aussi cette supériorité de génie,
d’adresse ou d’habileté, qui nous fait exceller, soit dans la théorie, soit
dans la pratique des beaux-arts, au-dessus de ceux qui s’y appliquent
aussi bien que nous. C’est de là que les italiens ont formé les adjectifs
virtuoso ou virtudioso, pour nommer ou pour louer ceux à qui la
Providence a bien voulu donner cette excellence ou cette supériorité.
Ainsi, selon eux, un excellent peintre, un habile architecte, etc. est un
virtuoso, mais ils donnent plus communément et plus spécialement
cette belle épithète aux excellents musiciens, et entre ceux-là, plutôt
à ceux qui s’appliquent à la théorie ou à la composition de la musique,
qu’à ceux qui excellent dans les autres arts, en sorte que dans leur lan-
gage, dire simplement qu’un homme est un virtuoso, c’est presque
toujours dire qu’il est un excellent musicien.»
En appuyant votre réflexion sur des exemples musicaux précis vous
discuterez la perception proposée ici des rapports entre musique et
virtuosité.
B- Les épreuves d’admission :
1- Arrangement : à partir d’une partition pour chant et piano n’ex-
cédant pas vingt mesures, le candidat réalise un arrangement pour la
formation suivante : une voix chantée, un instrument monodique, un
instrument rythmique, un instrument harmonique. La partition à
arranger est donnée sous deux formes : forme imprimée tradition-
nelle, et en fichier MIDI équivalent. Pendant la mise en loge, le candi-
dat dispose des outils suivants : clavier électronique avec écoute indi-
viduelle au casque, station d’informatique musicale équipée d’un
séquenceur éditeur de partition, d’un générateur de sons, d’un clavier
à norme MIDI, d’une écoute individuelle au casque et d’une impri-
mante. Au terme de la préparation, le candidat présente la partition
de sa réalisation au jury, en interprète des parties significatives et la
commente. Au moment de la soutenance, le candidat dispose d’un
piano, de percussions et d’une station d’informatique musicale équi-
valente à celle utilisée lors de la préparation. Il peut en outre apporter
son instrument personnel. (Durée de la préparation : 3h, durée de la
soutenance : 30 mns. Coefficient : 1).
2- Direction de chœur : un texte polyphonique à deux voix n’excé-
dant pas 20 mesures est proposé au candidat. Celui-ci dispose de
vingt minutes pour le faire chanter intégralement, ou en partie, par un
ensemble vocal. Le candidat dispose d’un clavier pendant la durée de
la préparation et pendant la durée de l’épreuve. (Durée de la prépara-
tion : 20 mns, durée de l’épreuve : 20 mns. Coefficient : 1)
3- Épreuve sur dossier : Il s’agit d’une épreuve au caractère particu-
lier. L’épreuve sur dossier prend appui sur des documents écrits et
éventuellement sonores. Le dossier peut éventuellement contenir :
l’enregistrement d’un texte mélodique à chanter, une deuxième
œuvre enregistrée, un texte littéraire, un document iconographique.
Voici le texte expliquant quelles sont les caractéristiques de cette
épreuve : « Il s’agit donc de donner à comprendre ce qu’est l’esprit de
l’épreuve sur dossier. En effet, il faut rappeler que cet exercice redouté
est pondéré d’un coefficient 2 car il montre de manière déterminante
de quelle façon le candidat sait tirer partie de ses compétences de
musicien. Celles-ci, par ailleurs évaluées individuellement dans les
autres épreuves du concours, permettent en l’espèce d’animer et de
rendre convaincante une présentation orale appuyée sur des docu-
ments multiples dans leur nature et leur nombre, et ceci dans des
conditions proches des circonstances d’enseignement, l’un devant
convaincre l’autre, le captiver afin qu’il assimile son message. Ceci dit,
ne nous y trompons pas, le rapport 2004 le soulignait déjà fortement
et nous le disons à nouveau : il ne s’agit pas de faire un cours virtuel
devant des élèves « fantômes », en tout cas encore inexistants pour le
fameq.org | volume 20 | numéro 3
candidat (le statut « externe » du concours présume en effet que les
candidats n’ont jamais vécu la situation concrète d’une charge d’en-
seignement). Au contraire, l’épreuve consiste en la démonstration
orale d’une aptitude à réfléchir, à organiser et à présenter cette
réflexion de façon synthétique, opportune et persuasive à partir d’une
problématique mettant à jour les liens privilégiés entre tous les docu-
ments du dossier-sujet proposé. »
Voici un exemple de sujet de cette épreuve sur dossier : « A partir de
votre connaissance des programmes de la discipline et à l’aide des
documents qui vous sont proposés, vous dégagerez des éléments
musicaux pertinents susceptibles d’être étudiés au collège ou au
lycée. Parallèlement, vous présenterez et comparerez les différentes
façons dont la musique est au service de la narration. Au cours de cet
exposé, vous veillerez à interpréter, en vous accompagnant au piano
ou sur un instrument polyphonique de votre choix, la partition qui
vous est proposée (l’accompagnement est donné à titre indicatif). »
Document 1 Hijo de la luna
texte, partition et enregistrement
Document 2 Erlkonig de Franz Schubert
texte, traduction et enregistrement
Document 3 A bout de souffle de C. Nougaro et D. Brubeck
texte et enregistrement.
3- Un choix de formation
Après avoir présenté quelques éléments du CAPES d’éducation musi-
cale et chant choral, laissons le soin de conclure à l’inspecteur général
de la musique, Monsieur Vincent Maestracci, qui écrit ceci sur le site de
l’éducation musicale du Ministère de l’éducation Nationale (cité
ensuite) : « Comme le précisent les différentes parties de ce rapport, le
jury cherche à identifier les potentialités professionnelles des candidats
et non à recruter directement des professeurs d’éducation musicale et
chant choral qui, une fois lauréat, n’auraient plus qu’à enseigner. Le
concours est un jalon dans un parcours de formation, jalon détermi-
nant certes mais qui ouvre sur des compléments de formation, cette
fois explicitement professionnels qui restent indispensables au bon
exercice du métier de professeur. Aucune épreuve du CAPES éducation
musicale et chant choral ne vise à évaluer des compétences pédagogi-
ques, de celles qui permettent de faire partager à des élèves des
connaissances et des compétences en posant des objectifs puis en
développant des stratégies opportunes. Cette formation indispensable
prendra son essor l’année suivante durant laquelle le lauréat – professeur
– stagiaire associera quelques heures d’enseignement en responsabi-
lité de classes à une formation didactique et pédagogique diversifiée. Il
sera fortement encadré par des tuteurs et conseillers qui lui apporte-
ront les techniques indispensables à l’atteinte des objectifs fixés par les
programmes d’enseignement. Au terme de cette année de stage, le
jury académique de qualification professionnelle décidera de la titula-
risation du stagiaire, de son ajournement provisoire ou définitif. »
RECHERCHE EN ÉDUCATION MUSICALE
38 FAMEQ à la une | fameq.org
DOCUMENTATION :
Site du Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche :http// www.education.gouv.fr/
Site de l’éducation musicale (inspection générale de l’Education Nationale :http://www.educnet.education.fr/musique/index.htm
Sur ce site, on trouve de nombreux liens avec divers sites académiques qui proposent denombreuses ressources pédagogiques, des informations pratiques… Ce site favorise notam-ment l’utilisation des nouvelles technologies (TICCE) en éducation musicale.
Les programmes scolaires et l’ensemble des documents sur le CAPES sont consultables surces deux sites.
A propos du diplôme du DUMI, consulter sur Internet : http://mediatheque.cite-musique.fr
Afin de soutenir le développement de la qualité de l’éducation
musicale, la FAMEQ fournit une liste de formateurs disponible pour
répondre aux besoins des commissions scolaires et des associations
régionales. La Fédération tient aussi un calendrier des activités de
perfectionnement offertes. Tous les organismes et commissions
scolaires peuvent y inscrire leurs activités gratuitement afin de les
publiciser.
Visitez www.fameq.org/formation ou contactez Gilbert Bourgoin :
[email protected] 514 270-9684
CALENDRIER FORMATION ET PERFECTIONNEMENTS 2006 - 2007
Échos d’Afrique II 25 au 27 juin
Formation spéciale de 15 heures en percussions africaines
Université du Québec à Montréal www.orffquebec.ca
Sentuhan! 16 au 21 juillet
27e conférence mondiale de l’International Society for Music Educa-
tion (ISME)
Kuala Lumpur, Malaysie www.isme.org/2006
Carrefour Culture-Éducation 14 au 16 août
Camp de formation pour tous les professionnels de l’enseigne-
ment des arts
Ateliers consacrés à la création de chansons, à l’interprétation d’ar-
rangements vocaux ainsi qu’à la découverte des réalisations de nou-
veaux créateurs. Différents professionnels de la musique et artistes
seront sur place afin d’aborder la musique chorale de façon concrète
et pratique.
Semaine Internationale de la Chanson de Québec
Campus Notre-Dame-de-Foy, www.chansoninternationale.com
St-Augustin-de-Desmaures
La musicothérapie…pas à pas! 30 septembre et 1er octobre
4e Colloque de l’Association québécoise de musicothérapie
Centre d’Arts Orford www.musicotherapieaqm.com
Quatu’arts 16 au 18 novembre
Congrès FAMEQ / 4 arts 2006
Voir page 48 www.fameq.org
PERFECTIONNEMENT
39fameq.org | volume 20 | numéro 3
DÉCÈS DE FRANÇOIS MARCAURELLEPAR FRANCE FONTAINE — enseignante, École Jean-Duceppe, Commissionscolaire des Affluents
Après 9 mois de combat contre le cancer, notre ami François est
décédé le 4 mars 2006 à l’âge de 54 ans. Avec espoir et ténacité, il était
convaincu qu’il vaincrait cette maladie puisqu’il avait toujours mené
ses projets à terme.
Depuis une trentaine d’années, il enseignait la musique dans différentes
écoles de la commission scolaire des Affluents. Même après
toutes ces années, il conservait la flamme intérieure, plutôt son
flambeau olympique, pour les enfants et la musique. Il avait toutes les
qualités d’un grand athlète : discipline, persévérance, ténacité… Il était
motivé et motivant pour tous ses élèves. Il leur enseignait des pièces
musicales difficiles et tous les enfants étaient enchantés du résultat.
Avec le nouveau programme en musique, il a su amener les élèves à
travailler en équipe pour créer leur propre pièce musicale qu’ils
présentaient en spectacle à la fin de l’année devant leurs parents et
les autres enfants. Ces spectacles ne se faisaient pas seulement au
gymnase de l’école : un concert à l’église de Le Gardeur, un autre à la
salle Hector-Charland, et aussi sous un chapiteau, donc transporte les
instruments, ramène les instruments et loue les micros, il ne se
plaignait jamais.
En plus, durant l’année scolaire 2004 – 2005, il a composé chez lui,
sans compter son temps, la musique des chansons de la comédie
musicale « les Enfants de la Nouvelle Terre » présentée le 31 mai 2005.
Cela faisait partie du projet des élèves de 6e année. Il a trouvé le temps
pour enregistrer un CD des chansons originales de ce spectacle. Ce
fut un succès, plus de 100 disques ont été vendus.
Si vous pensez que sa journée finissait en quittant l’école, vous vous
trompez car il était compositeur de jazz, sa grande passion et il
donnait des spectacles régulièrement.
François, je te serai éternellement reconnaissante d’avoir écrit la
musique de ma comédie musicale. Sans toi, elle n’aurait pas eu lieu.
Tu étais un travailleur acharné à l’école Jean-Duceppe et dans ton
autre passion qui était le JAZZ.
Merci François, pour les milliers d’élèves que tu as côtoyé durant
toutes ces années. Tu as su leur transmettre ta passion musicale et les
murs de Jean-Duceppe sont imprégnés à tout jamais de ta musique. w
DÉCÈS DE JAN SIMON, BARYTON, INTERPRÈTE, PROFESSEURET DIRECTEUR Source : CAMMAC
La famille, les nombreux amis et les principaux élèves de Jan Simons
étaient réunis le 10 mai dernier à Montréal pour lui rendre un dernier et
vibrant hommage dans la simplicité, la sobriété, le plus grand respect,
l’amour, la musique et une touche d’humour.
Son impressionnante carrière comme interprète et professeur de chant
en dit long sur le baryton naturalisé Canadien en 1944. Né en Allemagne
le 11 novembre 1925, il étudia le chant avec Emilio de Gorgoza à New
York, (1950-53) Emmy Heim et Ernesto Vinci (1953-58) sans oublier
Yvonne Rodd-Marling à Londres, en 1970. Il a côtoyé les Glenn Gould,
Gerald Moore, Oscar Peterson, Christopher Plummer et Maynard
Ferguson. Il a offert de nombreux récitals publics en plus d’être soliste
d’oratorio à la radio et à la télévision au Canada, en Europe, au Mexique
et au Japon.
Monsieur Simons a enseigné avec dévotion à la faculté de musique de
l’université McGill (1961-1995), au Collège Marianopolis (1963-1967) et
au Cégep Vanier (1973-1977) mais c’est au Centre musical CAMMAC
(Canadian Amateur Musicians Musiciens Amateurs du Canada) du lac
MacDonald qu’il s’est investi corps et âme puisqu’il y a consacré cin-
quante années consécutives d’enseignement, dont vingt-cinq ans à titre
de directeur général et artistique. Il enseignait le chant de sa façon origi-
nale, toujours avec humour et respect pour des chanteurs de tous
niveaux. Parmi ses élèves, on retrouve notamment Claudine Ledoux,
Suzie Leblanc, Daniel Taylor, Marie-Anik Béliveau, Michiel Schrey, Simon
Fournier, Olivier Lacaire, Matthew White, Lyne Fortin et Gregory Charles.
En 2005, le Conseil Québécois de la Musique reconnaissait sa contribu-
tion remarquable à la vie musicale du Québec en lui conférant le Prix
Hommage. Il va sans dire que M. Simons a insufflé à tous sa passion de
la musique.
Dans une entrevue récente accordée à La Scena Musicale, Simons n'hé-
sitait pas à dire que, de toute sa carrière musicale, c'est l'enseignement
qui lui a apporté la plus grande satisfaction. Sa pédagogie était simple :
« Revenir aux éléments de base. Je fais ça avec chaque élève, à chaque
leçon. C'est le seul moyen de garder la voix en forme », maintenait
Simons, qui a toujours insisté sur l'importance de la diction. w
IN MEMORIAM
IN MEMORIAM
Scottie et Jan Simons avec Gregory Charles 2005
École Pierre-Laporte
École Joseph-François-Perrault
CONCERTS DE FIN D’ANNÉE Flash sur les projets particuliers en musique de 3 écoles secondairesPhotos : Magalie Dagenais
CONCERTS PRIMAIRES
40 FAMEQ à la une | fameq.org
École Curé-Antoine-Labelle
CONCERTS DE FIN D’ANNÉE DANS DEUX ÉCOLES PRIMAIREDE LA COMMISSION SCOLAIRE DES AFFLUENTS
CONCERTS PRIMAIRES
41fameq.org | volume 20 | numéro 3
L’équipe de la Commission scolaire des AffluentsIsabelle Cossette, Nathalie Raymond, Nancy Dessureault,Louise Guénette, Sylvie Fournier, un invité, Line Côté, Jocelyne Gauthier, Nicole St-Père, Chantal Bourassa, Louise Thomas et Richard Quinn
Lucie Lagacé,directrice, Louise Thomas,et deux stagiai-res en éducationmusicale del’UQAM.
École Des Moissons
Enseignante : Louise Thomas
Près de 500 parents ont quitté le travail en début
d’après-midi pour venir écouter le concert de fin
d’année de leur enfant dans le gymnase de
l’école. Les enfants ont entre autre donné une
leçon d’alphabet aux parents, en chanson.
École St-Louis
Enseignante : Line Côté
Pour le concert de fin d’année, le petit gymnase
de l’école St-Louis accueillait tous les élèves à la
fois comme spectateurs et musiciens. Tour à tour,
les groupes d’élèves ont joué leur pièce devant
tous les enfants de l’école. Et le loup semblait
bien déçu de ne pas avoir réussi à les effrayer!
Photos : Jean-Sébastien Gascon
42
LE FESTIVAL DE MUSIQUE
DE LA COMMISSIONSCOLAIRE
ENGLISH-MONTRÉAL
FAMEQ à la une | fameq.org
LE PRINTEMPSDES ARTS
DE LA COMMISSIONSCOLAIRE
DES AFFLUENTS
ACTIVITÉS
Photos : Jean-Sébastien Gascon
Photos : Magalie Dagenais
43
ACTIVITÉS
fameq.org | volume 20 | numéro 3
VIENS JAZZERAVEC NOUS
VIENS JOUER AVEC NOUS
Photos : Magalie Dagenais
Photos : Magalie Dagenais
CONGRÈS 4 ARTS 2006
PRÉCONGRÈS/VOLET PROFESSIONNEL
I N F O R M A T I O N G É N É R A L E
Mode de paiement 1. Par la poste
En envoyant votre formulaire accompagné d’un chèque, daté du jour de l’envoi, à l’ordre de l’AQÉSAP. Votre inscription doit nous parvenir avant le 28 octobre 2006 pour que vous puissiez bénéficier du tarif réduit. Il sera possible de vous inscrire sur place pour le congrès uniquement, au tarif indiqué à partir du 29 octobre2006. Aucun paiement par carte de crédit ni par carte de débit.
2. Facturation à l’écoleEn fournissant, obligatoirement, un numéro de bon de commande ou d’autorisation oouu la signature duresponsable autorisant la facturation.
Confirmation et reçu Votre inscription sera confirmée à l’encaissement de votre chèque ou à la réception de votre fiche d’inscription si nous facturons votre institution.Un reçu officiel vous sera remis sur place. Aucun remboursement ne sera effectué.
EnregistrementL’enregistrement des participantes et participants débutera le jeudi, 16 novembre à 7 h 30 pour le Précongrès/Volet professionnel, et à 19 h cette même journée pour le Congrès 4 arts. Il y aura également des inscriptions pour le Congrès le vendredi et le samedi, toute la journée.
F O R M U L A I R E D ’ I N S C R I P T I O N
Nom : _________________________________________________________ Prénom : ___________________________________________
Adresse : _________________________________________________________ Ville : ______________________________________________
Code postal : _____________________________________________________ Téléphone :_________________________________________
Télécopieur : _____________________________________________________ Courriel (important) : ________________________________
Emploi ou fonction : _______________________________________________ Nom de l’institution : _________________________________
Coordonnées complètes de l’institution : ______________________________________________________________________________________n° rue ville code postal
Région administrative du MELS :_____________________________________________________________________________________________
Ma majeure d’enseignement : � Art dramatique � Arts plastiques � Danse � Musique � Titulaire
Secteur : � Préscolaire � Primaire � Secondaire � Collégial � Universitaire � Loisirs et institution � Hors-Québec
TARIFS D’INSCRIPTION (taxes incluses) Précongrès /Volet professionnel
Précongrès/Volet professionnel SEULEMENT
� 125 $ Inscription obligatoire avant le 28 octobre (Inclut 1 repas)
Précongrès/Volet professionnel ETCongrès 4 arts
� 400 $
Inscription obligatoire avant le 28 octobre (Inclut le repas du jeudi 16 novembre et toutes les activités du Congrès 4 arts 2006. La cotisation à votre association vous est offerte gratuitement – cocher la case Majeure d’enseignement appropriée.)
Ate
lie
rs
Je désire m’inscrire à l’atelier suivant(1 seul choix) :
� AD001 � AP001 � AD002 � AP002
� DA001 � MU001 � DA002 � MU002 (voir le résumé des ateliers sur le site http://aqesap.org, à larubrique Congrès et colloques)
Congrès 4 arts SEULEMENT
� 325 $
� 365 $
� 175 $
Inscription avant le 28 octobre
Inscription à partir du 29 octobre
Tarif étudiant (à temps plein – preuve à l’appui – et je n’ai pas d’emploi comme enseignant)
(Inclut toutes les activités du congrès. La cotisation àvotre association vous est offerte gratuitement – cocherla case Majeure d’enseignement appropriée.)
MODE DE PAIEMENT
� Je demande que l’on facture mon institution
Autorisation de la facturation Numéro du bon de commande ou d’autorisation : n° _____________________________
OU Signature du responsable autorisant la facturation : _______________________________
Institution ou commission scolaire à facturer : ___________________________________________
À l’attention de : _________________________________________________________________
Adresse complète : _______________________________________________________________n° rue ville code postal
� Je joins un chèque(Émettre un chèque, daté du jour de l’envoi, à l’ordre de l’AQÉSAP)
Faites parvenir le chèque et votre formulaired’inscription dûment rempli au :
Secrétariat de l’AQÉSAP – Congrès 4 arts 2006 675, rue Samuel-de-Champlain Boucherville (Québec)J4B 6C4
TPS : 133119420RT0001 TVQ : 1012967701
16, 17, 18 novembre – Hôtel Hilton Québec
Secrétariat de l’AQÉSAP Congrès 4 arts 2006 675, rue Samuel-de-Champlain Boucherville (Québec) J4B 6C4
Téléphone : 450-655-2435 Télécopieur : 450-655-4379 [email protected] http://aqesap.org (rubrique « Congrès et colloque »)
44 FAMEQ à la une | fameq.org
QUATU’ARTS, ÇA SE JOUE! ÇA SE CRÉE! ÇA SE VIT!
PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON
CONGRÈS
Le conseil d’administration de la Fédération des associations de musi-
ciens éducateurs du Québec et ses partenaires vous invite au
CONGRÈS 4 ARTS 2006. Ce 4e rendez-vous biennal qui a lieu cette
année à Québec permet la rencontre des musiciens éducateurs avec
leurs collègues des autres arts. Sur le thème « Quatu’Arts, Ça se joue!
ça se crée! ça se vit! », ce congrès se déroulera à l’Hôtel Hilton Québec
du 16 au 18 novembre 2006.
Tous les détails sont disponibles sur le site de la FAMEQ :
www.fameq.org
Harmonie FAMEQ
Encore une fois, c'est avec plaisir que nous vous faisons part de la tenue
de l'Harmonie FAMEQ lors du Congrès 4 arts qui se déroulera en novem-
bre 2006 à Québec. Ce défi lancé aux jeunes musiciens leur permet de :
<Rencontrer d’autres jeunes musiciens talentueux provenant
de toutes les régions de la province;
<Se dépasser en donnant un concert de haute qualité dans
une courte période de mise en commun;
<Participer à la création d'une œuvre québécoise spéciale-
ment écrite pour l'occasion;
<Vivre une expérience intense et stimulante grâce à la
présence de chefs invités de grand talent.
Un concours est donc lancé à travers les écoles secondaires de la
province afin de recruter entre 50 et 60 participants. Cette année, le
comité organisateur a pour objectif que chaque région du Québec
soit représentée. Le comité 2006, composé de Guy Auclair, coor-
donnateur, de Grégoire David et de Julie Fecteau, a confié la
direction musicale de l’Harmonie à monsieur André Lévesque.
Dans le cadre du Grand concert de l'Harmonie FAMEQ 2006, une
oeuvre originale du compositeur Guy Gingras sera créée par les
jeunes musiciens. Cette oeuvre est une commande conjointe du
Centre de musique canadienne et de la FAMEQ afin d’enrichir le
répertoire québécois pour harmonies et permettre aux élèves du
Québec de découvrir les compositeurs d’ici. w
45fameq.org | volume 20 | numéro 3
Josée St-Pierre (ATEQ), Céline Potvin et Claire Rousseau
(FAMEQ), Daniel Charest (AQESAP)et Anik Bissonnette (RQD)
lors de la remise des prix Essor àl’automne dernier.
Phot
o : M
agal
ie D
agen
ais
André Lévesque
ANDRÉ LEVESQUE, DIRECTEUR MUSICALOriginaire de Matane en Gaspésie, André Lévesque commence à
8 ans des études de piano. À 9 ans, il débute avec l'Harmonie de
Matane d'abord sur le cor français et ensuite sur la clarinette. À 18 ans
il fonde et assure la direction musicale d'une chorale à 4 voix mixtes
composée de jeunes du C.E.G.E.P. de Matane. Il est un des plus jeunes
chef de choeur de l'Alliance Chorale Canadienne.
Après avoir étudié la clarinette avec M. Armand Ferland, il obtient un
baccalauréat en musique et un certificat en enseignement de la
musique de l'Université Laval. Il occupe, depuis 15 ans, un poste
d'enseignant en musique au secondaire à la Commission scolaire des
Navigateurs. Il enseigne à l'école secondaire Les Etchemins de
Charny.
André Lévesque s'est toujours impliqué dans le monde musical de sa
région. En 1979, avec le choeur de clarinettes de l'Université Laval,
André Lévesque représente le Québec au Festival International de la
clarinette de Libramont en Belgique. En 1990, c'est avec joie qu'il fait
partie du comité organisateur du Festival International de la
clarinette de Québec qui s'est tenu à l'Université Laval. De 1992 à
1999, il a dirigé pour la « Fondation Musique en tête » un camp
musical d'été destiné aux jeunes musiciens et musiciennes de la
commission scolaire des Chutes-de-la-Chaudière.
En 1993, il fonde et assure la direction musicale et artistique de
l'Orchestre d'Harmonie des Chutes. Cet orchestre de vents et percus-
sions regroupe plus de cinquante musiciens et musiciennes adultes de
notre région qui ont comme but de faire connaître et apprécier la
musique d'harmonie à tous les gens de la grande région de Québec.
FLÛTES À BEC EN HARMONIE
Jacinthe Brassard — École secondaire de la Cité-des-Jeunes
DIRECTION D'ORCHESTRE (classe de maître)
Boris Brott 1 — (présenté par le Centre national des arts d'Ottawa)
LE FINANCEMENT DE LA MUSIQUE AU SECONDAIRE (Table ronde)
Josée Crête — École secondaire Le Tandem Boisé Victoriaville
INTRODUCTION AU CLAVIER HARMONIQUE UNIFORME (Janko)
ET À SES AVANTAGES
André Cusson — Éditions Consonance
LE FOLKLORE EN MOTS ET EN CHANSONS
Julie Dostie et Julie Forgues — École St-Jacques
L'APPROCHE PAR COMPÉTENCES EN 64 ATELIERS MODIFIABLES
André Dutil — École Jules-Émond
TECHNIQUE VOCALE POUR LES PETITS ET GRANDS
Chantal Fournier 2
LA RYTHMIQUE JAQUES-DALCROZE VUE PAR JO-ANNE FRASER
Jo-Anne Fraser — Cégep Saint-Laurent
VIVE L'IMPROVISATION MUSICALE !
Jo-Anne Fraser — Cégep Saint-Laurent
LES PRÉ-ADOS DU 3E CYCLE : MODE D'EMPLOI POUR UN COURS
DE MUSIQUE RÉUSSI !
Yvaine Gagnon — Université Laval
LES PRÉFÉRÉES DE MES ÉLÈVES
Bruno Gendron — École La Francolière
ATMOSPHÈRE
Renée-Claude Hébert — École St-Bernard et Les Prés
LE PROCESSUS DE COMPOSITION EN RELATION AVEC
LES ÉMOTIONS
Marc Landry 3 — Université d'Ottawa
GROSBONCHANT
Michel Lepage — Commission scolaire des Grandes Seigneuries
FORMATION CRAPO : CRéation Assistée Par Ordinateur
Brigitte-Louise Lessard 4 — École de l'Escabelle
L'ATELIER DU TROUBADOUR
— Écrire une jolie chanson paroles et musique
Antoine René Letarte — Académie René-Antoine (institution privée
d'enseignement et de formation professionnelleen chanson)
L'ART DE L'ÉCOUTE DANS L'ENSEIGNEMENT MUSICAL
Françoise Lombard — Centre de pédagogie de l'écoute Françoise
Lombard
ON SÈME AU QUÉBEC, PROJET CULTUREL
Marie-Martine Michaud — École primaire Enfant-Soleil
UTILISATION DES NOUVELLES TECHNOLOGIES AU SERVICE DES
ARTS
Marie-Lou Parent et Catherine Bédard — École secondaire de
l'Achigan
LA PENSÉE CRITIQUE ET CRÉATRICE DANS UNE RÉPÉTITION
Valérie Peters 5 — Faculté de musique, Université Laval
PRÉSENTATION DE DOCUMENTS PÉDAGOGIQUES EN FRANÇAIS
DU CANADIAN BAND ASSOCIATION
Jade Piché — administratrice, FHOSQ
L'OEIL CINÉMA : une initiation au langage des images
Emmanuel Poisson — Association des cinémas parallèles du Québec
L'ÉTHIQUE
Raymond Riguette 6 — Faculté de musique, Université Laval
MUSIQUE, MUSICOTHÉRAPIE ET DÉVELOPPEMENT DE L'ENFANT
Guylaine Vaillancourt — musicothérapeute
L'APPRENTISSAGE DU COR EN CLASSE D'HARMONIE
André Villeneuve 7 — École secondaire de l'Envol
DÉCOUVRIR LA DANSE PAR LES ÉLÉMENTS DE LA MUSIQUE
Beverley Aichison — École supérieure de Ballet contemporain (A.B.)
Regina Assumpta (S.G.)
LA REPOUSSÉE : un concept pour développer la physique,
la technique, la créativité
Beverley Aichison — École supérieure de Ballet contemporain (A.B.),
Regina Assumpta (S.G.)
LE STUDIO DE PRATIQUE VIRTUEL - SPV
Tom Ansuini 8 — École Marie-Clarac
CONGRÈS
PROPOSITIONS D’ATELIERS EN MUSIQUE POUR LE CONGRÈS 2006
46 FAMEQ à la une | fameq.org
Dans le cadre du congrès 4 arts, plusieurs autres ateliers seront disponibles dans différentes disciplines artistiques.
Consultez www.fameq.org pour tous les détails et les mises à jour.
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Automne 200629 septembre au 1er octobreJournées de la culturewww.journeesdelaculture.qc.ca
1er octobreJournée internationale de la musique www.fameq.org
15 au 18 novembreConcours OSM Standard Life www.osm.ca
16 au 18 novembreHarmonie FAMEQCongrès FAMEQ / 4 arts www.fameq.org
Hiver 2007Février *Semaine des arts à l’écolewww.mels.gouv.qc.ca
20 au 23 marsMusicFest Québecwww.musicfestquebec.com
PRINTEMPS 2007Avril *Le 29e JazzFest des Jeunes du Québecwww.jazzfestdesjeunes.qc.ca
13 au 15 avrilLe 7e Concours solistes et petits ensembles www.concourssolistes.com
7 maiLundi en musique http://coalitionformusiced.ca
15 au 20 mai Musicfest Canadawww.musicfest.ca
22 mai au 1er juinConcours Musical International de Montréalwww.concoursmontreal.ca
CALENDRIER DES ACTIVITÉS 2006-2007
CALENDRIER
47fameq.org | volume 20 | numéro 3
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Denis Thomas dirige l'Harmonie de l'École secondaire du Coteau dans le cadre du Festival des harmonies et orchestres symphoniques du Québec
Tous les détails sont sur le site www.fameq.orgPour inscrire votre activité dans le calendrier, communiquez avec Jean-Sébastien Gascon [email protected]
Les événements régionaux seront ajoutés au calendrier de septembre * : la date n’était pas confirmée au moment de la publication. Le mois est à titre indicatif.