Bulletin tr imestr iel du Motobécane Club de France

Deuxième trimestre 1998 Tiré a 400 ex. valeur 30F

Avec ce cinquième numéro, nous basculons dans

la deuxième année d’existence du Motobécane club de

France. Que dire de l’année écoulée si ce n’est que du

petit groupe de quelques copains des débuts, nous avons

évolué vers une association dont la dimension et

l’étendue dépasse nos prévisions les plus optimistes. Les

structures du club, grâce au sens de l’organisation de

Jean Marc Bruyère et de Christine Wolff ont été

parfaitement adaptées aux lourdes taches que la gestion

d’une association de cette importance nécessite. Il faut

aussi souligner le fait que malgré un grand éloignement

géographique, beaucoup de membres de notre club sont

très actifs. Je pense en particulier à Harribey et à ses

superbes graphismes; à Michel Dreyfus qui à consacré

beaucoup de temps à la mise en place d’un site internet

convivial; à Valéra Martin et à ses astuces d’allumage

pour les Z et à beaucoup d’autres encore.....

Le printemps qui s’installe cette année de façon

précoce annonce les deux événements majeurs de ce

premier semestre:

- La rencontre de Lunéville les 9 et 10 mai,

organisée par le club des Vieilles Gloires, ou nous

espérons la présence de nos amis Mr et Mme JAULMES

et réunir pour la première fois l’intégralité de la gamme.

- Les coupes Moto Légende les 23 et 24 mai à

Montléry ou nous avons réservé un espace club afin de

rencontrer le maximum de nos adhérents.

Avec ce numéro cinq, un nouveau grand dossier qui

plonge vers les années cinquante avec la première

génération des Mobylettes. Comme vous pouvez le

constater à la réception de Motobécane Obsession, je ne

respecte pas un ordre purement chronologique dans

l’histoire de la marque mais préfère jongler avec les

époques. Un tour vers les années 30, une visite vers

l’après mai 68 avec les 125 bicylindre, une plongée vers

1950, etc., etc. Ceci pour intéresser le maximum de

lecteurs qui ne sont pas tous attirés par les mêmes

modèles. Si vous voulez que nous parlions d’un sujet qui

vous tient à coeur, n’ hésitez pas à nous écrire !

Le contenu de ce numéro est l’oeuvre de quelques

bénévoles passionnés par l’histoire de la firme de

Pantin. Malgré toute leur bonne volonté, ne leur en

voulez pas trop d’éventuelles erreurs. Celles ci ne

sauraient en aucun cas engager leur responsabilité.

Je précise également que toute reproduction même

partielle du contenu de ce journal, ne peut se faire

sans l’autorisation. du Motobécane club de France

Page 2 : L’Editorial

Page 3 : Nos lecteurs ont du talent

Pages 4 à 9 : Les Moby cadre tube

Page 10: La MB Blackburne

Page 11: Ballade Cévenole

Page 12: Les délires de Bâlou

Page 13 : Bobines d’allumage de Z

Pages 14 & 15 La vie du club

Page 16 : Les annonces

LE SOMMAIRE

Patrick BARRABES

Claude CHABAL (Bâlou)

Jean Marc BRUYERE

Francis BEAURAIN

Patrick DOL

Jean Luc KLEISLER

Christine WOLFF

EditorialN°MOTOBECANE

Obsession Bulletin trimestriel du

Motobécane Club de France

REDACTION

Couver turre: Cette photo prise dans un cadre

champêtre représente nos amis Eric et Yvette

JAULMES ainsi que leur fils aîné montés sur un

attelage B1V2 lourdement chargé . L’appellation

grand routier, donnée également à ce modèle, se

justifie ici pleinement quand on sait que cette

photo a été prise lors d’un trajet de Paris vers les

Cévennes.

Par Patrick BARRABES

Votre carte

1998

Les membres du M.C.F. ont vraiment beaucoup de talent ! Après J .L. HARRIBEY,

un nouveau dessinateur Jean Luc KLEISLER nous envoie le dessin de sa Z 22 C.

A qui la suite !

Cette bande

dessinée de

Michel NAVA

parue dans

Motocyclisme

en 1972, juste

pour vous faire

patienter et at-

tendre l'histoire de notre 350 nationale

que vous pourrez découvr ir dans le n° 6

LES MOBYLETTES A

CADRE TUBULAIREPar Patr ick BARRABES

Pour notre étude tr imestr ielle, nous allons nous intéresser à ce merveilleux moyen de transpor t

qu’est la Mobylette, cette « bicyclette avec un petit vent de dos permanent » comme disait Char les BENOIT.

Toutefois vu l’étendue de la gamme, je me limiterai aux modèles de la première génération : les versions à

cadre tubulaire. La présentation des modèles par famille d’évolutions plus que par ordre purement

chronologique à pour but, sans trop entrer dans les détails, de permettre à tout possesseur de Mobylette de

dater avec précision son modèle et d’en connaître l’évolution.

L’ AV3Je ne m’étendrais pas sur

ce modèle qui a été

parfaitement traité par

Patrick DOL dans le n° 2.

Quelques mots toutefois

sur l’origine de ce modèle.

Le cadre est inspiré de

celui d’une bicyclette de

dame fabriquée en 1938 :

la BNX. le moteur,

directement issu de celui

qui équipait le PONEY 50,

est un 2 temps à cylindre

alu chemisé fonte et piston

à déflecteur. La

transmission, primaire par

courroie et secondaire par

chaîne reprend une idée

déjà exploitée par Charles

BENOIT et Abel BARDIN

leur de leur rencontre chez

S.I.C.A.M. constructeur

pantinois connu dans les

années 20 pour ses

moteurs adaptables. Ce

système présente

l’avantage d’assurer une

grande souplesse de

fonctionnement tout en

restant d’un coût de

réalisation raisonnable car

mécaniquement simple.

La Mobylette fut plus qu’un véhicule, ce fut presque une passion, comme le fut le Vespa ou le Vélosolex, une façon de circuler, de vivre pour certains, facilité de conduite et légèreté avaient remplacé vitesse et performances.

L’AV 33 Extrapolation directe de

l’AV3, elle se distingue de celle-ci par

l’adoption d’un embrayage semi-automatique.

Celui-ci, en désolidarisant la transmission en

dessous de 6 km/h, évite le calage lors des

arrêts même brusques. Pour redémarrer, il est

nécessaire de pédaler pour atteindre les

fatidiques 6 km/h. Le moteur est équipé d’un

cylindre à un seul transfert et un piston à

déflecteur. Comme l’AV3, elle est munie du

phare profilé au design si « américain » très

en vogue dans les années 50.

L’ AV31 Adoption d’une fourche

télescopique. Celle-ci, identique par le principe

à celle des Z46C, améliore notablement le

confort. Le freinage est assuré par deux freins à

tambour. Des cette époque, vu le succès

croissant de la Mobylette, de nombreux

accessoiristes se jettent sur le créneau et

proposent des personnalisations diverses porte

bidon , nourrice d’essence, petite fourche à

parallélogramme pour les AV3, on trouve

même sur le catalogue des accessoires proposés

par Motobécane une remorque mono-roue

capable de porter une charge de 25 kg.

AV 32 C’est le modèle à cadre

tubulaire qui a eut la plus longue

carrière puisqu’on le retrouve dans les

catalogues de 1952 à 1962. Vendu sous

les dénominations AV 32; AV 32 S;

AV 32 M ou bien encore AV 32 U,

c’est dans tous les cas un modèle

sans embrayage et sans suspensions,

un utilitaire de base, dont le prix de

vente doit toujours être très bas. Deux

types de moteur ont été montés sur

les AV 32. Tout d’abord l’ « av35S » (*)

dont le balayage est identique aux

anciens modèles mais avec une trappe

de visite vers les canaux de transfert.

La très grande nouveauté sur ce groupe

propulseur est le chromage dur du

cylindre adopté en 1954. Ce procédé, essayé pour la première fois chez Norton sur des moteurs de course (procédé ALFIN)

et utilisé par Peugeot sur la série TC, permet une réduction des jeux de fonctionnement grâce à un coefficient de dilatation

identique entre piston et cylindre. La durée de vie est augmentée par rapport au chemisage fonte. L’application du chrome se

fait par un dépôt électrolytique suivi d’un bombardement de chocs électriques afin de créer des microporosités permettant la

retenue de l’huile.

Sur le 2 ème moteur utilisé: l’av7S(*), une nouvelle modification majeure avec l’adoption du balayage Snurle à deux canaux

de transfert orientés à 120°. Ce principe, essayé avec succès en Allemagne par DKW des les années 30, améliore fortement

l’écoulement de la colonne gazeuse. Ce principe est en fait l’innovation marquante qui a fait passer le moteur deux temps dans

l’aire moderne. Seuls, les clapets, montés sur l’av10 (*) dans les années 70 ( AV41-51-51super) permettrons de franchir un

palier supplémentaire.

L’évolution principale de la partie cycle s’est faite sur le cadre. Traversé par deux tubes rectilignes sur l’éphémère « U »

(voir photo ci dessus), il reprend une forme plus curviligne sur les autres modèles. Un nouveau réservoir aux formes plus

tendues se positionne contre l’arrière du tube de selle et permet une fixation directe du porte bagages. L’AV 32 sera livrée en

gris ou mastic suivant l’année de production. (*) désignation type moteur ( ne pas confondre avec types Moby )

AV32U

AV33

AV31

Six nouveaux modèles apparaissent: Les AV 34, 36, 37, 47,

51 et 54 apportent une modernisation des lignes avec le

montage d’un nouveau réservoir de 3,7 litres de forme

rebondie entourant le tube de selle. Trois types de moteur

sont successivement utilisés: les av35S (*) et av7S (*)

précédemment décrits et l’av77V (*) muni d’un nouveau

montage de la bielle sur cage à aiguilles et d’une culasse

redessinée. A part l’ AV 51, qui pour une raison de prix de

vente, reste en transmission directe tous les modèles

possèdent un embrayage simple effet. L’embrayage

DIMOBY, a double effet, est adopté en 1958. Il évite

toujours le calage du moteur lors des arrêts brusques, mais

n’impose plus un coup de pédale initial afin de l’enclencher.

Le pot d’échappement tromblon, permettant une meilleure

évacuation des gaz remplace le petit silencieux monté depuis

les origines.

Un pas de géant est franchi en 1954 avec l’adoption

sur l’AV 37 du changement de vitesse automatique: le

MOBYMATIC. Celui ci, issu d’un brevet déposé par René

MANGIN, fonctionne grâce à la force centrifuge de 38 billes

de 6,35 qui repoussant les flasques mobile d’une poulie

extensible, font remonter la courroie trapézoïdale sur le haut

de celles ci et modifient ainsi la démultiplication. Cette

modification de diamètre entraîne une variation de l’entraxe

entre la poulie motrice et la poulie réceptrice. Pour assurer

ce mouvement, le moteur bascule autour de son axe de

fixation supérieur, monté sur Silentblocs et rappelé par un

ressort hélicoïdal guidé par un tube. Trois rainures

circulaires usinées sur le flasque ou circulent les billes,

permettent un semblant de verrouillage et déterminent ainsi

trois rapports. Une action sur la précompression du ressort

de rappel permet de modifier le régime ou se changent les

rapports.

Soulignons ici le modernisme de ce changement de

vitesses. Pendant des années, personne n’a fait mieux. Du

côté de la concurrence, peu de systèmes valables, et ce n’est

surtout pas le variateur à petites billes de verre utilisé à

Beaulieu Valentiney qui laissera un souvenir impérissable.

Aujourd’hui, alors que les brevets sont tombés dans

le domaine public, la majorité des cyclos et scooters utilisent

un principe dérivé de l’idée géniale de René Mangin.

Sur l’ AV47, très proche de l’ AV 37 à quelques

évolutions près, le MOBYMATIC est simplifié. Seules six

billes au diamètre augmenté à 11,90 font varier le diamètre

de la poulie. La suppression des trois verrouillages adoucit le

comportement et permet d’obtenir une véritable transmission

à variation continue.

La SAGA des CADRES ... OU COMMENT IDENTIFIER FACILEMENT LE VOTRE .........

AV 51

AV 54

AV 34

1954 / 58 MODERNISATION DE LA GAMME

AV36 AV47

Evolution des

hauts moteurs

entre AV 35V

et AV 7V

( considérable

au niveau des

transfer ts )

La BGCas particulier dans la

gamme Mobylette, la

BG se distingue des

autres modèle par sa

transmission originale.

Une seule chaîne est

présente : la chaîne vélo.

La puissance est

communiquée à la roue

arrière par

l’intermédiaire d’un

galet en corindon

entraîné par la courroie

trapézoïdale. Le galet,

commandé par un levier

et une tringle, bascule

vers l’avant, libérant

ainsi la roue de toute

contrainte. La BG est le

modèle le plus

« roulant » en position

vélo. Le levier

commande également la

fermeture du robinet

d’essence (introuvable

aujourd’hui).

Ce modèle a été crée pour satisfaire la demande de clients transfuges de chez Solex, mais

désirant une stabilité supérieure ou se méfiant des chaînes et souhaitant une simplicité

maximum. Malgré des chiffres de ventes modestes, la BG a toujours su attirer une clientèle

fidèle si bien que ce modèle a été reconduit avec une nouvelle partie cycle en tôle emboutie.

Mais ceci est une autre histoire.

Montage sur AV 37( moteur av 35 V )

Type 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 Par ticular ités

AV3 sans embrayage

AV31 embrayage - fourche télescopique

AV32 sans embrayage

AV33 embrayage - freins patins

AV36 idem av31 + nouveau réservoir

AV37 1er moteur à var iateur de vitesses

AV34 idem av36 - grand luxe

AV51 idem av36 sans embrayage

AV54 idem av34

AV47 var iateur simplifié

BG43 cadre tube + transmission par galet

CONCOURS - CONCOURS - CONCOURS - CONCOURS - CONCOURS - CONCOURS - - - - - - - -

Je ne peux terminer cette première étude sur la Mobylette sans vous exposer une idée qui me chatouille

l’espr it depuis quelques temps. Vous n’êtes cer tainement pas sans remarquer que, dans nos villes et dans nos

campagnes roulent encore de nombreuses représentantes de cette vaillante petite machine. Cer taines, bien que

d’un âge par fois avancé emmènent toujours à bon por t leur propr iétaire qui a vieilli en même temps que sa

fidèle monture. Comme je sais que nombre d’entre vous ont un talent cer tain de photographe, pourquoi ne pas

essayer de créer un por tfolio qui permettrait de conserver en mémoire une par tie de cette immense page

d’histoire de la locomotion. C’est pourquoi, nous lançons ce concours, qui permettra à l’auteur de la meilleure

photo (couleur ou N&B) au format 18 x 24 de voir sa photo figurer en couver ture de Motobécane Obsession et

de ne pas payer sa cotisation pour 1999. Alors , à vous de jouer !!!!!!!

IDENTIFICATION

RAPIDE

QUELQUES VUES de PANTIN

L'expédition

L'atelier de rayonnage

Francis BEAURAIN, le sympathique secrétaire du club des VIEILLES GLOIRES, nous

a fait parvenir ses impressions sur ses trois 350 cc. Une type K de 1929, une L4C de 1956 et une

L3 de 1974. Pour le premier volet de cette tr ilogie à un , deux et trois cylindres, voici donc la

plus ancienne, la .............

Depuis des mois le rallye de Saint

Salvadou (près de Villefranche de Rouergue)

était programmé. Comme les années

précédentes, il était prévu que nous y allions

par la route, en anciennes.

Quelques jours avant le départ, petit

essai des machines. Déception ! Les engins

fiables tombent en panne au bout de quelques

kilomètres. Diagnostic, démontage, réparation,

essai, re-panne, redémontage, re-essai : c’est

fichu ! Je pense alors à ma LT Motobécane.

Mais elle n’a jamais fait de long parcours, et

de plus tout le monde s’accorde semble t-il

pour dénoncer sa fragilité, son peu de

fiabilité : les embiellages cassent, l'allumage

marche mal et je ne sais quoi encore. Tant pis !

J’ai bien envie de tenter et de toute façon ma

femme suit avec le fourgon.

Samedi 9 août, 9 heures du matin,

c’est le départ. Ses premières kilomètres sont

assez angoissants : je suis à l'écoute du

moindre bruit, des sifflements, des

frottements : tout me paraît suspect. J’attends

la panne : 10 km, 20 km, 50 km, ça marche

toujours, ... et plutôt bien ! Bref, 235

kilomètres plus loin après les arrêts pipi, casse-

croûte et essence habituels, nous voilà arrivés

au camping de Saint Salvadou. Le temps de

monter la tente et de faire un brin de toilette, et

nous rejoignons les sympathiques

organisateurs qui nous ont invité à partager un

repas amical. Le lendemain les 70 kilomètres

de la balade sur les petites routes du Rouergue

ne sont qu’une formalité. Durant la nuit un

violent orage se déchaîne sur la région et le

lundi matin lorsqu’on se lève, il pleut toujours

autant. Nous

démontons les tentes casqués et emmitouflés

dans les tenues de pluie. Vient alors le moment

fatidique de la mise en route. La moto a passé

la nuit dehors, non bâchée : comment le petit

bicylindre va t-il réagir sans ce déluge ? Le

collègue vient de mettre en route son

Lambretta

de 1957. A mon tour, je m’approche de la

machine dégoulinante d’eau. Un coup de kick,

deux coups de kick, trois coups de kick ... et ça

démarre sous les « hourras » de la foule (4

personnes !). Je passe la première et notre

petite équipe reprend prudemment le chemin

du retour. Pendant une trentaine de kilomètres,

c’est un remake de Sauviat sur vige (ceux qui

y étaient me comprendront !).

Heureusement la pluie violente, peu à

peu se transforme en crachin. Le Larzac est

passé sous un ciel très noir et nous arrivons à

Saint Bauzille secs et heureux d’avoir réussi

notre périple.

La LT a parcouru 530 kilomètres dans

le week-end sans le moindre problème. Cette

machine date de 1970. Lorsque je l'ai achetée

le moteur était bloqué, mais elle était

complète. Je l'ai restaurée «sommairement «

de façon à ce qu’elle fonctionne et soit

présentable. Au point de vue mécanique, j’ai

changé l'embiellage, les roulements et les

joints, ainsi que les segments. En revanche les

cylindres, légèrement rayés et les pistons en

état moyen ont été conservés afin de limiter les

frais. Un bon astiquage, une peinture (couleur

non d’origine) et deux pneus neufs ont

complété cette remise en état.

Mes impressions de conduite sont tout

à fait positives. La position du pilote, la

suspension et la tenue de route m’ont semblé

parfaites. Le freinage est efficace. Le moteur

est performant, à condition de garder un

régime élevé. Dans ces conditions, et compte

tenu de. l'usure piston-cylindre, j’ai pu tenir

des vitesse de 80 - 90 kilomètres heures sur

plat. Les côtes s’avalent sans difficulté du fait

de la machine. En revanche la boîte nécessite

une certaine accoutumance. Les vitesses

s’enclenchent très (bof !) facilement, mais il

faut avoir une grande précision dans le geste si

l'on veut éviter d’en passer deux à la fois.

Enfin la consommation,

avec une conduite « tourisme » (et non

sportive) s’est révélée être de 4 litres sur 100

kilomètres.

CEVENNES ROUERGUE

en 125 LT par Patr ick DOL

LE RETRO,MA MOTOBEC ET MOI

Un certain soir, soleil couchant ma

Motobec et moi roulions à l'encontre de la

nuit. Et... comme d’ab ! Mon rétroviseur

s’octroyait un peut de liberté au rythme des

trépidations du gros mono-latéral. Là !

surpris ; je vis dans le petit miroir de mon rétro

un visage « Bonhomme » qui me dévisageait

... !

« Moi ... qui dévisageait moi ! ».

C’était gênant. Je repoussais le rétro , qui,

s’empressa, et dès que faire ce peu repris

place. Moqueur je lui fit une grimace... Il fait

de même. Agacé, j’arrêtais la moto, et lui

ordonna de quitter mon rétro sur le champ. Il

répliqua de même.

Je me dis, là, sans est trop ! Il me faut

solutionner la chose. J’allai, et saisi le mécano

du coin qui me rétorqua ... « normal c’est un

rétro est un miroir ... ça reflète ... ou plutôt ça

regarde et ça te montre tous ce que tu cherches

à voir ! ». Et bien non, ce n’était pas cette

utilisation que je souhaitais en faire ... Voir

derrière oui, me dévisager non ! ... Miroir ou

pas miroir la chose était irritante, aberrante et

devenait obsédante. Cela m’excédait. « Sage »

je tentais donc de le raisonner. « Voyons ... si

tu veux voyager, j’ai un tan-sad ! On ne

voyage pas en rétro ? C’est pas raisonnable, le

rétro, sert à voir derrière, voir le passé, pas le

présent ! T’as compris ça ! ... ». Il n’en fit rien

et s’obstina à m’imiter.

Je pensai... « et si ... j’ôtais le rétro ».

Non ! j’en ai besoin, il fait parti des

accessoires obligées. Il me fallait trouver une

solution, réflexion ... ! « Et bien la nuit est là,

je vais bien te posséder mon gaillard ! ... »

(plus de lumière, plus de reflet, mon second...

moi, disparaîtra). « J’éteins le phare et le tour

est joué ! ». Ce que je fis. Horreur ... que n’ai-

je pas fais, mon moi avait disparu, mais la

route aussi . Et là, il s’en failli de peu que ...

« devinez ... la cata .... ». Donc résigné, je

rallumais et rentrais vu et surveillé par mon

moi toujours présent dans le rétro.

Arrivé au domicile, la moto remisée, je

retrouvais ma vie de célibataire. Me mis à

table seul, mais seul, ... c’est tristounet Là

réflexion « moi seul ici, lui seul en bas » ... La

décision était prise. Je descendais au garage,

démontais le rétro, le fixe au goulot de

la bouteille de vin. Et nous voilà !

Lui et moi ou moi et mo et 2 moi, c’est

bien connu, valent mieux qu’un

moi tout seul. Depuis, ce jour là, je

ne m’en sépare plus, même

pour dormir, de mon fidèle

compagnon (mon rétro). Sauf

certaine fois, pour le remercier de la

compagnie qu’il m’apporte je l'a le prête à la

« Marie » ... Ma voisine, « la Marie » la velue

célibataire d’à côté pour qu’elle puisse se

maquiller, s’étriller, s’épiler, même la poitrine

paraît-il.

Comme il doit être heureux de se

rendre utile, mon rétro. Et moi, je suis bien

certain qu’il doit en découvrir des rondeurs

belles et gracieuses, qu’aucun prétendant du

Bourg n’ont pu jusqu’alors dévoiler. En contre

partie, si dans le rétro, derrière le miroir, se

cache mon moi, mon double, ou simplement le

souvenir de mon double, je deviens le

complice indirect du voyeurisme que pratique

mon rétro, ... « là, j’ai un peu honte ... » moi

complice de mon rétro !

Et ! le laisser se comporter ainsi ! Le

laisser sous prétexte de services, se comporter

en voyeur. Mais ! après tout, je me console, et

me pardonne et me dis ... « normal, c’est un

rétro, un rétro c’est un miroir ... un miroir ça

reflète, ou plutôt ... ça regarde, et ça vous

montre tous ce que vous cherchez à voir ! »

(c’est le mécano qui me l'a dit). PS : la Marie

doit en être satisfaite, puisqu’elle me le

réclame encore ... (jusque là tout va bien).

Mais, chaque fois, que je le refixe au guidon

de sa moto, et dès que je m’en écarte, je les

entends « murmurer » ... ? sûr qu’il lui raconte

tout ce qu’il voit, tout ce qu’il sait, elle

l'interroge ... ? ? ? Et quant à moi il se tait. Il

doit lui décrire ou je vis, lui décrire les petits

jardins secrets, les milles trésors pudiques de

la Marie, qu’aucun Maire n’a pu jusqu’à

présent marier. Et ma moto « trépidante » ne

serait-elle pas elle la subjectrice de cette

situation ...Eux deux complices, et moi leur

jouet ? Diligent à leur commérage ...

.. ou cancanage ?

L'adhérent n° 241

Bâlou

MB1 gonflée contre Ducati 888:Votre MB1 fait pâle figure avec ses pneus craquelés face au trop flambant 888 Ducati de votre voisin d'en face.

La menace imminente d'éclatement à haute vitesse refrène obstinément l'instincts bestial qui vous pousse a passer

les enfilades de grandes courbes poignée dans le coin pour lui faire voir un peu....

Jean Lalann a bossé pour vous, et propose, pour la très modique somme de 600fr la pairee, des pneus à talon

flambants neufss, qui vous autoriseront enfin a livrer le meilleur de vous même au guidon du très féroce MB1 qui

vous sert de monture, ce qui vous permettra, sans doute aucun, de damer le pion sans vergogne (au moins sur la

place du marché dimanche après la messe.) au sus-dit voisin, un peu trop méprisant à l'égard de votre vénérable

ancêtre. Jean Lalan Tel : 03.86.69.21.92 Fax : 03.86.69.21.28P.S.:: Ce n'est ni de la pub ni du copinage, quand c'est bon et pas cher, on le dit , c'est tout ! JMB

Un montage équivalent a été réalisé par l'usine dès 1956 sur les séries Z. Le problème reste entier aujourd'hui

dans la mesure ou les bobines basse tension de série (après 56) restent rares, donc difficiles a trouver et par voie

de conséquence plutôt chères.

Valera nous apporte ici une solution économique, efficace, simple de mise en oeuvre, et qui plus est

"historiquement correcte".

Il s'agit en premier lieu de récupérer le noyau métallique de votre bobine, puis d'y rembobiner 321 spiress de fil de

cuivre (émaillé) de 9/10 mm (ce qui prendra tout au plus une bonne heure, en bobinant à la main) et en prenant

soin de réaliser un "foisonnement" correct du fil , l'opération nécessitera environ 20 mm de fil .

Une gaine thermorétractable ou du gros scotch "électrique" contribuera a maintenir de façon efficace les spires

de la bobine et à les protéger de la chaleur dégagée par le moteur.

Votre bobine ainsi assemblée sera capable d'alimenter une bobine de mobylette (Novi beige par ex.) tension de 6

à 9 volts. Ladite bobine de mob trouvera naturellement sa place sous le réservoir de la moto.

Il vous restera ensuite a sortir un fil d'alimentation, de votre nouvelle bobine interne B.T., pour alimenter la

bobine de Mob, soit en trouvant un carter de Z à bobine externe (donc avec 2 sorties B.T. sur le dessous, soit en

réutilisant votre carter d'origine, et en sortant un fil basse "tension" par l'orifice initialement prévu pour sortir le

fil "haute tension" (voir schémas car je m'enlise...)

C'est Valera Martin qui vient ce trimestre alimenter la

rubrique coup de vis avec une solution au chronique

problème de bobine haute tension sur les séries Z et

D45, En bref, il s'agit de remplacer la double bobine

(haute tension, basse tension) montée sur certains

modèles par une bobine basse tension associée à une

Impor tant !!!

Pour les novices, le fil de cuivre émaillé est en fait un fil de cuivre

recouvert d'un vernis isolantt de très faible épaisseur et quasiment

invisible, vous trouverez ce type de fil chez les spécialistes du

rebobinage des moteurs électriques. Inutile de préciser que l'utilisation

de fil non émaillé compromettrait fortement le résultat de l'opération.

Eviter également tout bobinage / débobinage / rebobinage, le vernis

isolant est fragile et ne supportera pas les contraintes répétées. Si vous

ratez le premier essai, recommencez avec du fil neuf (env.60fr les 100

mètres)

Appel est faitt ici, aux professionnels qui seraient capables de réaliser

ces bobines à un prix "club": Contactez nous !

Par Jean Marc BRUYERE

Décalques...Suite au investigations "refabrications pour LT" mené par JeanFarge, Dechambennoy production vient de lancer une sérielimitée de décalques pour les Lt3, et Lt3c voici les prix (plus que raisonnables) pour les adhérents:Gros "M" > 70 fr. / pairePetit "M" > 70 fr. / paireMOTOBECANE > 50 fr. / paireLt3 > 70 fr. / paireConditions de vente: - Chèque a la commande

- Ajouter 5 fr. de portAttention ! Pas de contre remboursementDechambennoy Production, 70240 Chatenoy Tel: 06.08.74.46.47Pour les bandes horizontale de carénage, l'étude est en cours.

Egalement en stock : Des segments du diam.34, au diam.124

Luneville, ça se précise,

J.L.Harribey nous a crée un magnifique dessin pour illustrerl'affiche (voir l'affichette jointe), et les différentes publicitéspour le rassemblement.

Les inscriptions se font dès maintenant auprès du Moto club

des vieilles gloires, qui est sur le pied de guerre, inscrivezvous au plus tôt, afin d'éviter aux organisateurs lessempiternels problèmes de repas et de parking....

Moto Club des Vieilles Gloires, M. Beaurain,

20, rue Chanoine Laurent,

54270 Essey lès Nançy,

Tel: 03.83.31.84.81

Une piste également pour les

fameux croisillons de boite.....LTQuant aux pistons, il n'est pas encore trop tard.....Pour tout renseignements,vous pouvez contacter J.Farge, soit en écrivant au club, soit par E-mail : jfarge@compuserve.com

A l'affiche:Nous avons acheté une petitecentaine de reproductionsd'affiches publicitaired'époques (40x60 env.) dues

au crayon de Géo HAM etéditées par le club CAIMAN,de Dunkerque. Ces affichesseront disponibles pour 15 frseulement, mais uniquement

sur les stands de Lunéville et

Moto Légende ; Il ne serait,en effet, pas raisonnable defaire des expéditions unitairesqui nécessitent un tube encarton, un soin tout particulier(pas de pliage), et unaffranchissement prohibitifdépassant les 12fr. Donc,rendez vous à Luneville, et àMoto Légende.

Internet: Ouf !C'est après moultes vicissitudes, et grâce à l'intervention savante de Michel Dreyfus que notre site internet reprend du service... sur Wanadoo.

Le site a donc été entièrement remodelé, complété, restauré, voire savamment "débridé", et offre maintenant au visiteur une présentation du meilleur effet, avec des pages historiques, les petites annonces, le bulletin d'adhésion "en ligne", et pas mal de lecture. le tout avec des temps de chargement des pages optimisés.

Il offre également la possibilité, pour tout membre du club d'insérer sa page personnelle "MOTOBECANE" au site (sousconditions.)

Merci donc à Michel, (Le bougre n'en est pas à son coup d'essai, puisqu'il s'occupe également du site "Gnome et Rhône" ! ) et qu'il a mis le paquet pour désengluer le sac de noeud crée, je l'avoue avec un peu de hâte, et de manque d'expérience par moi même fin 97.Voici donc nos nouvelles adresses sur le très franchouillard Wanadoo:

>>>http://perso.wanadoo.fr/motobec<<<

E-mail : Motobec@wanadoo.fr

Moto légende

Nous serons bien surprésents, mais il vousfaudra une âme dedétective pour retrouvernotre stand car lesorganisateurs ne sont pasencore en mesure de nouscommuniquer les numérosde stand et d'allée...

En expo, quelques bellesmotos, et les membres dubureau !

Passez nous voir...

Message presque personnel:M. le webmaster du très joli site internet MBK, si vous lisez ces quelques lignes,

nous serions très très heureux, de trouver un lien vers notre site... sur le votre.

Merci a l'avance. JMB

Les finances: Pas de soucis pour cette

année (comme le confirme le tableau joint), Lapérennité du club est assurée pour 98, le budgetnous permettra probablement quelques opérationsd'achats de documentation, et peut être derefabrications (décalques 308 par ex.)Le renouvellement des adhésions s'est effectuésans problème, (250 sur 280 au 31/03/98), il n'estpas encore trop tard pour les quelques distraitsretardataires qui ont oublié de payer leur cotisation, qu'on se le dise !

C'est O.Lerond, qui prendra bientôt en charge lessouscriptions, avec une boite postale spécifique sur Brives. Les démarches sont en cours...

A suivre....

Vrai faux archiviste...

On en apprend de belles; Après les faux plombiers,les faux facteurs, les faux policiers, les fauxsemblants, il semblerait, de source fiable, qu'un vrai faux archiviste écume les bourses de France, deNavarre, et peut être d'ailleurs.L'individu se présente, sans honte aucune, commel'archiviste officiel du club Motobécane. Sachez le, et faite le savoir; Le club n'a, a ce jour,désigné aucun archiviste, alors si vous lerencontrez, demandez lui sa carte, juste pour rire...Et méfiez vous des imitations !

P.S.: On veut bien sa photo...

Manif 1999: On y pense déjà !

Peut être l'opportunité d'une grande manifestationinternationale pour 1999, puisque nos amishollandais du club NAAC (spécialité: Les cyclos...)veulent organiser une grosse manif a la gloire deKaptein (les motobecs fabriquées aux pays bas). Le programme comprendrait un tour de France encyclo Kaptein et Motobec, pour lequel un petit coupde main de notre part ne serait pas inutile (gîtes,étapes, itinéraires).Le tout devrait se terminer par un rassemblementtout près de Saint Quentin (02).... Tiens tiens..Inutile de dire que si nous greffons notrerassemblement annuel sur cette manifestation,l'événement pourrait être colossal, en effet, l'endroitest d'accès facile pour nos amis allemands, anglais, belges, et hollandais. C'est peut être une occasionunique de vérifier, s'il en est besoin, que laréputation de Motobécane a passé les frontièresdepuis bien longtemps. .....

Nouveau clin d'oeil à nos amis de MBK...JMB

A l’heure ou nous clôturons ce numéro le club Compte287 adhérents !

Pour toute correspondance Motobécane Club de FranceBP 10 31470 Fontenilles E-Mail : Motobec @ wanadoo.fr

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