Bodjona libre Une issue politique ou...

12
TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016 / PRIX : 250 FCFA Bi-hebdomadaire togolais d’analyses et d’informaons générales CMJN SPORT EDITO JEUNESSE P 3 PP 6 &7 POLITIQUE Il serait faux de croire que le système judiciaire togolais accorde la même considéraon à toutes les affaires. Les poursuites engagées contre Pascal Bodjona, l’ancien Directeur de cabinet du président de la République et ex-Ministre de l’Administraon territoriale entreennent le mythe qui veut que le système judiciaire togolais agisse avec, surprise, rapidité et efficacité dans la résoluon de certains types d’affaires... Bodjona, l’excepon ou la règle ? La libéraon de Pascal Bodjona, le samedi 6 février dernier, n’aura pas mis définivement un terme aux coulées d’encre et de salive sur le fondement réel de l’affaire d’escroquerie internaonale, dans laquelle l’ancien ministre de l’Administraon territoriale et proche, parmi les plus proches du président Faure Gnassingbé, était impliqué.... Bodjona libre Une issue politique ou judiciaire ? Statut de l’opposion Zeus Ajavon fait taire les polémiques Le 25 janvier 2016, le conseil des ministres adopte le décret de mise en applicaon du statut de chef de file de l’opposion. Au lendemain de cee adopon, on assiste à toute une ribambelle de passes d’armes. Et la vicme de cee salve crique ? Un homme, Jean-Pierre Fabre, leader du par qui compte plus de députés au sein de l’opposion parlementaire, ... P 3 FTF/ Congrès Les candidats baent campagne P 10 Lue contre le chômage Bientôt une Bluezone à Hanoukopé P5

Transcript of Bodjona libre Une issue politique ou...

Page 1: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016 / PRIX : 250 FCFA

Bi-hebdomadaire togolais d’analyses et d’informations générales

CMJN

SPORT

EDITO

JEUNESSE

P 3

PP 6 &7

POLITIQUE

Il serait faux de croire que le système judiciaire togolais accorde la même considération à toutes les affaires. Les poursuites engagées contre Pascal Bodjona, l’ancien Directeur de cabinet du président de la République et ex-Ministre de l’Administration territoriale entretiennent le mythe qui veut que le système judiciaire togolais agisse avec, surprise, rapidité et efficacité dans la résolution de certains types d’affaires...

Bodjona, l’exception ou la règle ?

La libération de Pascal Bodjona, le samedi 6 février dernier, n’aura pas mis définitivement un terme aux coulées d’encre et de salive sur le fondement réel de l’affaire d’escroquerie internationale, dans laquelle l’ancien ministre de l’Administration territoriale et proche, parmi les plus proches du président Faure Gnassingbé, était impliqué....

Bodjona libreUne issue politiqueou judiciaire ?

Statut de l’oppositionZeus Ajavon fait taire les polémiquesLe 25 janvier 2016, le conseil des ministres adopte le décret de mise en application du statut de chef de file de l’opposition. Au lendemain de cette adoption, on assiste à toute une ribambelle de passes d’armes. Et la victime de cette salve critique ? Un homme, Jean-Pierre Fabre, leader du parti qui compte plus de députés au sein de l’opposition parlementaire, ... P 3

FTF/ CongrèsLes candidats battent campagne

P 10

Lutte contre le chômageBientôt une Bluezone à Hanoukopé

P5

Page 2: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

2 3TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016

La Neutralité Positive

Récépissé N° 0522/31/03/15/HAAC

Edité par DIRECT MEDIA RCCM N° TG_LOM 2015 B 1045

BP : 30117 Lomé - Togo Tél : +228 22 25 02 23 /

90 15 39 77 / 97 87 12 42Facebook: togomatin

E-mail : [email protected] de la Presse: Casier N° 53

SiègeCacavéli: 04, Rue Satelit, 3e Mson avant

Groupe Cafper

Directeur de publication : Motchosso Kodolakina

Comité de rédaction : Carlos Amevor

Françoise DasilvaFreda Sefiamor

Rachidou ZakariAlexandre Wémima

Kossi Elom Balao

Responsable administrative: Gloria Léma Yagla

Chargée d’affaires:Dédé Babanawo

Graphiste: Eros Dagoudi

Imprimerie: St LouisDistribution :

Togomatin marketing

Tirages : (2000 exemplaires)

Nation

Rassemblés par Carlos AmevorP 11

Contenu

P 4

P 5

P 9

P 10

Sotouboua / Un nouveau bureau pour les scoutsLa section scoute du district de Sotouboua a tenu son assemblée générale élective le samedi 23 janvier 2016 autour du thème « un scoutisme renouveau au service de nos communautés ». Un scout doit être honnête, travailleur, intègre, sage, serviable et toujours prêt à aider et à secourir les autres.

D’après l’ATOP, au terme des travaux, M. Dermane Wahabou a été élu Commissaire de district à la tête d’un bureau de 17 membres pour un mandat de 3 ans renouvelable une fois.Outre cette élection, l’inspecteur des Sports a félicité le bureau élu et demandé à ses membres de placer effectivement ce mandat sous le signe du renouveau pour un scoutisme au service des communautés.

Lacs / La JCI présente son programme 2016La Jeune Chambre Internationale (JCI) Aného Solidarité a effectué

le 29 janvier 2016 à Aného sa rentrée solennelle marquant le lancement des activités du mandat 2016. La rentrée a été placéé sous le thème national "Pour la Nation, actons l'impact".Pour cette retrouvaille, la JCI Aného Solidarité entend promouvoir une participation inclusive des jeunes au processus démocratique et le contrôle citoyen de l'action publique dans la commune d'Aného puis assainir le CEG de Sigbéhoué. Les différents projets sont, entre autres, l'Education civique et citoyenne, la construction de latrines au CEG de Sigbéhoué ainsi que la transformation d'un dépotoir sauvage en jardin public.

Doufelgou / Appel à rembourser les crédits FNFILes autorités préfectorales dans le Doufelgou ont entrepris

une campagne de sensibilisation à l’endroit de la population pour que les bénéficiaires des emprunts du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) puissent rembourser leurs dettes.Dans cette perspective, le préfet de Doufelgou, Zato Kourah, accompagné des responsables des institutions financières partenaires du FNFI, des membres de la Fédération des Bénéficiaires des Services Financiers et du bureau préfectoral des bénéficiaires ont entrepris le 28 janvier 2016 une tournée de sensibilisation et d’information à l’intention des bénéficiaires des crédits du FNFI.Cette sensibilisation a pour objectif d'amener les bénéficiaires à une prise de conscience pour recouvrer à cent pour cent les fonds octroyés afin de permettre à d’autres personnes d’en bénéficier.

La Direction Générale de la banque atlantique Togo informe son aimable clientèle de la fermeture temporaire de son agence de Bè depuis le 01er Février 2016, pour des raisons de travaux d’aménagement.

L’agence rouvrira à nouveau ses portes à la clientèle le lundi le 29 Février 2016. Durant cette période, les opérations courantes de banque s’effectueront dans le Point Banque de Deckon situé dans l’immeuble de Me WILSON sur le boulevard Circulaire ou dans toute autre agence la plus proche.

La Direction Générale vous présente ses excuses pour les désagréments causés.

Avis à la clientèle

Togo/Développement États des lieux, enjeux et limites d'une nécessaire industrialisation

MusiqueLes Vingt ans du King

RDC/DialoguePremier échec d’Edem Kodjo ?

Elections à la FIFA

Jérôme Champagne en campagne à Ki-gali

Afrique de l’ouestPolémique sur l’autosuffisance agricole

Page 3: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

2 3 TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016

La Neutralité Positive

PolitiqueEd

ito

La libération d’un prévenu ne met pas fin à une procédure pénale. Une procédure

pénale prend fin par une décision de justice soit condamnant les présumés, soit déclarant un non-lieu (dans ce cas, l’affaire est close). Mais pour le cas de l’ex-homme fort du gouvernement togolais, Pascal Akoussoulélou Bodjona, sorti samedi dernier de la prison civile de Tsévié (35 kilomètres au nord de Lomé), après 525 jours de détention, difficile de dire si l’affaire est totalement close. Jusqu’alors personne n’a brandi la décision de justice. On l’ignore. Et c’est de bouche à oreille qu’on apprend les portions de consignes. De l’aveu du sieur Pascal Bodjona, le juge a prononcé « une ordonnance portant libération d’office ». Ce qui voudrait dire une libération sans aucune conditionnalité, sans aucune autre forme de procès.

...Si les médias, l’opinion nationale et internationale ne cessent de souligner l’inégalité et l’iniquité qui semblent prévaloir dans cette justice qui permet de trancher certaines affaires à la tête du client, le dénouement ou le rebondissement que l’affaire dite d’escroquerie internationale a connu le samedi 6 février dernier avec la libération de Pascal Bodjona – sans jugement – est sans doute un cas de figure remarquable qui survient comme une règle, qui peut être étendue à plusieurs autres affaires comme : Kpatchagate ou encore la tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat,

l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara, etc. affaires dont les verdicts, sans appel, des juridictions internationales ont ordonné la libération ou le procès des inculpés ou détenus... verdicts qui sont restés lettres mortes dans bien des cas.

Pour revenir à l’affaire Bodjona, l’on ignore s’il est coupable ou innocent, mais on sait bel et bien que sa « libération », sans nom, sans sens juridiquement parlant pour le moment, est intervenue 3 jours après un énième refus de la justice togolaise de dire le droit en ce qui concerne le célèbre

détenu, et on sait aussi que, plusieurs organisations internationales influentes et sérieuses, ont appelé entre temps à sa libération ou à un procès pur et simple, si des preuves suffisantes ne sont pas réunies. Amnesty International avait même écrit noir sur blanc que : « La détention continue de Pascal Bodjona pourrait être liée à ses opinions politiques réelles ou perçues si le pays ne montre aucun gage en vue de son jugement ou de sa libération mais aussi de la réparation dont il a droit ».

L’issue très médiatisée que cette affaire

connait aujourd’hui avec cette libération entretient toujours d’une certaine manière le flou artistique, car on ne parle ni de « libération provisoire », ni de « non-lieu »....En définitive, la libération de Bodjona est une bonne chose, mais tant que tant que le 3ème pouvoir togolais ne se prononcera clairement sur cette remise en liberté, personne ne pourra dire qu’il fonctionne bien, encore moins qu’il ne fait de certaines affaires, l’exception justifiant sa règle.

Dieudonné Korolakina

« Je vais vous dire que ceux qui veulent m’attribuer le titre de chef de file de l’opposition sont de mauvaise foi. Le Collectif

Statut de chef de file de l’oppositionZeus Ajavon fait taire les polémiquesLe 25 janvier 2016, le conseil des ministres adopte le décret de mise en application du statut de chef de file de l’opposition. Au lendemain de cette adoption, on assiste à toute une ribambelle de passes d’armes. Et la victime de cette salve critique? Un homme, Jean-Pierre Fabre, leader du parti qui compte plus de députés au sein de l’opposition parlementaire, lui, que certains présidents de partis politiques ne veulent pas reconnaître comme leur chef, prétextant que ce statut devrait être incarné par Zeus Ajavon, président du Collectif sauvons le Togo (CST). Ce dernier, dans une récente interview accordée au journal Actu Express, n’est pas allé par quatre chemins pour trancher la question.

sauvons le Togo (CST) dont je fus le président n’est pas une organisation politique. C’est un groupe composé d’associations,

des organisations de défense des droits de l’homme et partis politiques. Raison pour laquelle aucun membre de la société

Affaire BodjonaQue va-t-il se passer à la cour de justice de la Cedeao le 10 février prochain ?L’Etat togolais sera devant la cour de justice de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à Abuja (Nigeria), le 10 février prochain. Il a été convoqué par le conseil des avocats de l’ancien tout puissant ministre togolais de l’Administration territoriale et des collectivités locales, Pascal Akoussoulélou Bodjona. Maintenant que ce dernier a été libéré, la question qui taraude le citoyen togolais lambda est de savoir ce qui va se passer le 10 février au niveau de l’institution sous régionale africaine?

Autrement dit, une libération immédiate. Si c’est avéré, et que c’est une liberté définitive, les avocats du natif de Koumea, vont devoir retirer leurs plaintes. Ou bien la cour peut annuler l’audience. Hier, vainement, nous avons essayé de joindre par téléphone l’avocat de « Bodj » pour plus de précisions.

C’est la deuxième fois que dans cette affaire on convoque l’Etat togolais devant la cour de justice de la Cédéao. La première fois, c’était le 24 avril 2015, et à l’époque, la cour a estimé dans un arrêt que la détention de l’ancien bras-droit du président était « arbitraire ». L’institution judiciaire sous régionale a par ailleurs sommé l’État Togolais d’organiser dans les meilleurs délais le procès ou de procéder à la libération immédiate de Pascal Bodjona, faute d’éléments d’appréciation.

Pur hasard du calendrier ou coïncidence, sa libération qui intervient trois jours après le délibéré de la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Lomé? Cette chambre a jugé le dossier de Bodjona recevable en la forme, mais au fond, mal fondée et l’a rejetée. Autre fait non moins important, Bodjona est libéré au lendemain de la commémoration de la mort du président Gnassingbé Eyadema.

L’affaire de Bodjona est complexe. Elle date du 1er septembre 2012, quelques jours après son éviction du gouvernement. La justice l’appréhendait dans une affaire dite d’« escroquerie internationale ». Le plaignant, l’Émirati Abass Al-Youssef, dit avoir été entraîné dans une arnaque à la nigériane où il aurait perdu 48 millions de dollars entre 2008 et 2010. L’homme d’affaires Bertin Agba, principal suspect, a quant à lui fui le pays en juin 2013 alors qu’il bénéficiait d’une remise en liberté provisoire. Depuis, il se serait réfugié en Afrique du Sud. L’ancien PDG d’Elf, le Français Loïk Le Floch-Prigent, a également été inculpé pour complicité d’escroquerie dans la même procédure. Et Pascal Bodjona, inculpé le 11 septembre 2012, avait été provisoirement libéré le 9 avril 2013, après sept mois de détention à la gendarmerie.

Puis, lors d’une conférence de presse tenue à Lomé le 23 juin 2014, l‘ancien directeur de cabinet de Faure Gnassingbé avait dénoncé les irrégularités dans la procédure judiciaire diligentée

contre lui, et surtout annoncé son retour imminent sur la scène politique. « Tout comme on ne peut interdire à un menuisier de scier son bois, personne ne peut empêcher Pascal Bodjona de faire la politique », avait-il déclaré dans une salle remplie de journalistes. Avant d’ajouter : « Je n’ai pas de rides, je n’ai pas une tête blanche et Dieu merci je jouis d’une excellente santé, je suis donc loin de prendre ma retraite politique… J’entends poursuivre mon action politique dans la dignité ».

L’annonce de ce retour n’est pas restée sans effets. Moins de deux mois après ses déclarations à la presse, le 21 août 2014, Pascal Bodjona était une fois encore convoqué par un juge et placé dans la foulée sous mandat de dépôt. Depuis, « Bodj » est détenu à la prison civile de Tsévié (35 km au nord de Lomé). Samedi 06 février 2016, à sa sortie de prison, il a rendu hommage à Dieu le créateur. « Naturellement que mes premières impressions vont être formées à l’endroit de Dieu notre créateur qui m’a fait cette grâce infinie de passer cette épreuve injuste avec sérénité, avec courage, donc mes premières impressions sont formulées à l’endroit de Dieu, je lui rends hommage. Ensuite, dire à l’endroit de mon épouse toute mon admiration, une femme de courage, d’exception, aussi d’un courage qui ne peut pas être de base commune. Ensuite, à mes enfants qui au quotidien pendant ces 525 jours de détention ont vécu cette injustice dans la confiance, dans la dignité et dans

la sérénité. Je ne saurai aller sans avoir des mots aimables à l’endroit de vous tous, journalistes des médias, écrits, parlés et vous qui animez des sites et les réseaux, parce que vous avez été d’une contribution inestimable. Vos alertes, vos cris ont fini par donner, la vraie dimension et les contours de ce qu’il convient d’appeler une procédure incongrue, absurde, et qui a été infligé à tort à Pascal Bodjona… Je ne prendrai pas le risque de vous citer nommément, puisque je ne pourrai pas le faire, si j’avais des mots plus appropriez que merci je les aurai utilisés à l’endroit de tous, contentez-vous seulement du mot merci et rendons grâce à Dieu que Bodjona est rentré sain et sauf jouissant d’une solide santé.« Je ne me reprocherais rien, c’est pourquoi vous me voyez dans la sérénité, il a plu à un juge contre toute attente, guidé certainement pas par la volonté du législateur, de me prendre un jour il m’a convoqué le 21 août 2014 et me déposer à Tsévié. Il a plu de prononcer aujourd’hui une ordonnance portant libération d’office, j’en prends acte, mais je suis ici avec un cœur léger. Est-ce que quelqu’un parmi vous à un élément, et je me tout le monde à défi, de m’apporter un élément quelconque qui puisse me convaincre à penser que cette affaire demeure une affaire judiciaire. Mais je dis, je suis là, je suis serein. ». Voici ce qu’a dit en substance, l’ancien directeur de cabinet du Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé.

Kossi BALAO

civile n’a figuré sur la liste des candidats aux législatives de 2013. Je leur avais d’ailleurs interdit l’usage du sigle Cst au

parlement. C’est de l’incongruité que de vouloir attribuer le titre du chef de file de l’opposition politique à quelqu’un qui n’est pas politique. Ceux qui ramènent ce débat savent à quel jeu ils se prêtent. C’est l’Alliance nationale du changement (Anc) qui compte plus de députés au sein de l’opposition parlementaire et c’est à Jean Pierre-Fabre que revient le titre du chef de file de l’opposition. Le Cst n’a pas pour vocation la conquête ni l’exercice du pouvoir. Ce débat était clos depuis 2013 et je ne comprends pas pourquoi on le ramène sur le tapis », déplore Zeus Ajavon qui n’hésite pas à qualifier d’ « absurde » cette manie qu’eurent certains présidents de parti à lui attribuer le titre de chef de file de l’opposition. Parmi lesdits présidents, Abass Kaboua, à la tête du Mouvement des républicains Centristes (MRC).

TM

Pascal Bodjona

Zeus Ajavon

Page 4: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016

La Neutralité Positive

4

International

Alassane Ouattara

Mohamed Ibn

Chambas

L’ancien Premier ministre Togolais Edem Kodjo, désigné médiateur de l’Union Africaine en République démocratique du Congo a rencontré le jeudi dernier à Bruxelles, l’opposant Etienne Tshisekedi. Une rencontre dont est sorti bredouille le médiateur Togolais.

L’entrevue aura duré deux heures d’horloge sans que le médiateur n’en ressorte satisfait. Pour cause, Edem Kodjo

serait venu à Bruxelles sans avoir appréhendé toute la complexité du processus du dialogue politique attendu en RDC. Et même si les deux hommes se sont parlé dans un langage franc, le médiateur n’a pas réussi à infléchir la position de l’opposant congolais.D’ailleurs, une telle issue était prévue dans

Conformément à la Constitution du pays, le Premier ministre doit faire une déclaration de politique générale

devant les députés un mois après sa nomination afin de recueillir la confiance du parlement. Et si la confiance lui est refusée, il est démis de ses fonctions par le chef de l’Etat dans les huit jours.

C’est ce qui fut fait ce vendredi. Assuré du soutien du parti présidentiel, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) qui compte 55 députés et d’une dizaine de voix de la mouvance présidentielle, Paul Kaba Thieba a, dans sa déclaration de politique générale, affirmé que le Burkina « présente des signes de fragilité, avec une croissance trop faible pour éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités sociales ». Ainsi, il compte veiller à ce qu’aucun Burkinabè ne soit exclu dans la

En visite au Bénin depuis quatre jours, le représentant spécial des Nations-Unies en Afrique de l’ouest, Mohamed Ibn Chambas a lancé un appel de tolérance et de paix à la classe politique toute entière dans l’optique d’une élection libre, sécurisée et transparente.

Devant les suspicions évoquées par plusieurs candidats à la prochaine élection de février prochain au

Bénin, l’Organisation des nations-unies s’est prononcée. Il s’agissait de poser de solides bases afin de garantir un scrutin sans complaisance aux béninois qui attendent ce processus de pieds fermes.

Jeudi seulement, une coalition de candidats de l'opposition réclamait le report de la présidentielle pour procéder à l'audit contradictoire du système de production et de distribution des cartes d'électeurs, dénonçant l'opacité qui entoure ce processus.

Le procès de Gbagbo aura permis dans une moindre mesure d’éveiller les consciences des Africains quant aux accords qu’ils

sont amenés à signer dans la mise en place des institutions internationales. Mais le débat lancé à travers ce procès, risque bien évidemment de poser des germes de conflits entre partisans des institutions internationales et ceux qui y voient des rapports de force déséquilibrés.

En Côte d’Ivoire même, l’émotion suscitée par ce procès commence par inquiéter Ouattara qui essaie bien évidemment de calmer les esprits. Le jeudi passé à Paris, il déclarait qu’il n’ « enverrait plus d’Ivoiriens à la CPI », estimant que son pays disposait désormais d’une justice opérationnelle. Le samedi dernier, il en appelle au sang-froid, à l’union et à la cohésion des Ivoiriens afin d’éviter que l’ouverture de ce procès ne divise le pays déjà engagé dans un processus de cohésion assez avancé.

Difficile à suivre, quand plusieurs paramètres confirment la justice des vainqueurs menée par le président au pouvoir. Mais facile à comprendre au moment où même des chefs d’Etat Africains se ruent vers des procès d’intentions à l’endroit de cette Cour qui serait comparée à un véritable « tribunal des leaders Africains ».

RDC/DialoguePremier échec d’Edem Kodjo ?

l’entourage de l’opposant. Un communiqué de presse sanctionnant la rencontre avait même été rédigée avant l’arrivée dans la capitale Belge de l’ancien Premier ministre Togolais.

En effet, Etienne Tshisekedi insiste sur plusieurs points. Il tient à la bipolarisation du dialogue qui réunira d’un côté, Joseph Kabila et ses alliés et de l’autre, le leader de l’UDPS et ceux qui aspirent au changement. Un schéma très différent de celui voulu par Kinshasa qui prône, de son côté, un dialogue politique national inclusif entre la majorité au pouvoir, l’opposition et les organisations de la société civile. En outre, Etienne Tshisekedi refuse de participer à de quelconques pourparlers politiques qui seraient convoqués par le président Kabila, celui-ci étant, selon lui, partie prenante à la crise.

Alexandre Wémima

Burkina/GouvernementPaul Kaba Thieba obtient la confiance du peuple

répartition des fruits du développement et du progrès. Dans un pays où plus de 40% des 17 millions d’habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté, le gouvernement de Paul Kaba Thieba espère mettre en place dans les plus brefs délais un dialogue national pour la réconciliation nationale basée sur le « triptyque vérité, justice, réconciliation », afin de réunir tous les Burkinabé dans un seul creuset pour enclencher le développement du pays.

Il est à rappeler qu’à cette occasion, le parti de l’ex président Blaise Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), 18 députés et l’Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré, candidat malheureux à l’élection présidentielle, ont appelé leurs députés à l’abstention.

TM

Devant les élus du peuple le vendredi dernier, le Premier ministre du Burkina Faso Paul Kaba Thieba a obtenu la confiance du Parlement dans un vote un peu serré où il obtint les voix de 72 députés sur les 125 que compte la nouvelle législature.

Bénin/Présidentielle 2016L’ONU appelle à la tolérance

Mais en face, la mouvance de Lionel Zinsou est sereine grâce aux récents ralliements de certains grands partis de l’opposition même si la structure chargée de l'élaboration de la liste électorale estime que le scrutin peut être reporté d'une semaine ou de deux semaines pour clarifier cette situation de transparence au niveau du Cos/LEPI.

Mais pour Mohamed Ibn Chambas, le représentant spécial du Secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA), ce scrutin consacrera une nouvelle transition démocratique dans ce petit pays de l'Afrique de l'ouest engagé dans un bon processus démocratique. Il partage de ce fait, un message de tolérance et de fraternité avec tous les acteurs impliqués, afin que tous les candidats puissent faire campagne en toute liberté et sécurité, et que tous les électeurs sans distinction puissent participer librement et sans contrainte à toutes les activités du processus électoral, dans le respect de la loi.

A.W.

Côte d’Ivoire / Procès GbagboOuattara tente de calmer les espritsAu moment où se déroule à La Haye, le procès historique de son ancien rival, le président Ivoirien, Alassane Ouattara tente d’apaiser et de rassembler. Seulement, les simples discours suffiront-ils à calmer les esprits qui commencent à s’agiter telle une vague déferlante à travers toute l’Afrique?

La question qu’il faudra se poser maintenant est celle de savoir si de simples paroles suffiraient au président Ouattara à instaurer cette sérénité en Côte d’Ivoire. Peut-être, l’heure n’est-elle pas venue d’enclencher des poursuites contre certaines personnes de son propre camp pour convaincre de la justesse de sa gouvernance ? Si la justice devra faire son travail et aller jusqu’au bout comme lui-même le dit, il devra donc en convaincre les sceptiques en dénonçant des personnes de son propre camp, une sorte de signal au camp d’en face que sa justice est « juste et équitable ».

TM

Etienne Tshisekedi

Paul Kaba

Thieba

Page 5: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016

La Neutralité Positive

5

Economie

Fred Arruda, représentant permanent du Brésil auprès des Organisations Internationales s'est entretenu avec

M. Aly Touré, représentant permanent de la Cote d’Ivoire auprès des Organisations Internationales des Produits de Base à Londres, sur la tenue de cette manifestation, pour la première fois en Afrique.

La Côte d’Ivoire le Ghana, le Togo sont quelques uns des meilleurs producteurs de cette culture dans le monde. Leurs économies se reposent en partie sur la culture du café. Raison pour laquelle il est important qu’ils prennent de plus en plus le contrôle des prix et du système de commercialisation de cette culture. La visite de Fred Arruda, en Côte d’Ivoire a permis à ce dernier de revoir l’agenda de la

conférence mondiale ainsi que les points de l’ordre du jour du Conseil International du Café du 09 au 11 mars 2016.Un groupe de travail mis sur pied en vue de l’examen stratégique de l’OIC, a fait l’objet d’échanges et de consensus entre les personnalités.Les deux porte-parole ont aussi discuté autour du sujet central : ''l’utilisation du fonds spécial de l’organisation internationale du café (OIC)''. En vue de gérer les fonds, un comité ad hoc comprenant la Cote d’Ivoire, le Brésil et l’Indonésie a été mis sur pied.

M. Fred Arruda a remercié la Cote d’Ivoire pour sa contribution au sein de l’OIC, à une économie caféière mondiale durable.

TM

Togo/Développement États des lieux, enjeux d'une nécessaire industrialisationAxe important d’une économie qui se veut émergente, l’industrialisation a aujourd’hui fait ses preuves dans le développement des pays moins avancés, en matière de création de richesse et d’emplois. Le Togo et d'autres pays qui visent « l’émergence à l’horizon 2030 » en Afrique de l’Ouest sont peu industrialisés et restent fortement dépendants des produits manufacturés, importés même des autres pays de la sous-région. Situation très « anormale » selon les experts qui pensent que l’industrialisation est une étape sine qua non au décollage de l’économie togolaise.Situation de l’économie togolaise aujourd’hui

Selon les estimations de certains partenaires au développement, le Togo a réalisé l’année dernière une croissance d’environ 5,4%. Cette croissance est la résultante des investissements effectués par les autorités dans le secteur des infrastructures du transport, dans les industries extractives, et dans l’industrie bancaire. Le gouvernement a mis en œuvre un programme de rénovation et de construction routière, aussi bien à Lomé, qu’à l’intérieur du pays, avec des financements qui, selon les analystes, avoisinent 1.000 milliards F.FCA.

L’essor de la consommation nationale

Il est aussi constaté au Togo comme dans d’autres pays d'Afrique, l’émergence d’une nouvelle classe sociale de plus en plus importante et qui, aujourd’hui représente la majeure partie des consommateurs nationaux. Cela a pour retombée directe, l’essor d’un véritable marché intérieur, qui n’existait vraiment pas auparavant. Mais, en même temps, le marché togolais reste fortement dépendant des importations, à cause du manque d’industries de transformation.

Déjà à l’époque coloniale, les ménages togolais étaient dépendants des importations

des produits de consommation en provenance d’Europe. Et depuis, ce sont les États Unis d’Amérique, le Japon, la France, l’Inde, la Chine, et même depuis une quinzaine d’années la Côte d’Ivoire, le Ghana et bien d’autres encore, qui fournissent le marché togolais en produits alimentaires.

Le peu d'industries de transformation existant sur la place togolaise subit une très grande concurrence des produits étrangers. Situation

qui pousse ces derniers à fermer très tôt leurs portes.Aujourd’hui à l’exception de quelques industries de transformation étrangères, le Togo présente un paysage économique très peu industrialisé et fortement dépendant des autres pays de la, sous-région Ouest-Africaine. « Il y a très peu ou carrément pas de producteurs des produits d’alimentation générale au Togo. Les marchandises que nous vendons au marché, nous les commandons

depuis l’étranger », confiait Mme Kayi Assiongbo, revendeuse en magasin au marché de Lomé.

Encourager la création d’usines au Togo

Il est vrai que plusieurs initiatives ont été mises en œuvre par le gouvernement, afin de doter le pays d’industries de transformation. Mais la plupart n’ont pas duré et ont dû fermer leurs portes.

Toujours dans l’optique d’encourager l’industrialisation au Togo, le gouvernement a procédé à la création d’un cadre de concertation avec le secteur privé. Cela a permis de réduire les impositions des sociétés industrielles qui étaient de 37% à maintenant 27%.

Autre initiative, celle de la création de la zone franche qui devrait constituer un pas vers l’industrialisation du pays, « mais les performances de la zone franche sont en deçà des ambitions et des objectifs qui lui ont été assignés. En outre, elle n’offre pas grand-chose à la jeunesse togolaise en termes d’emploi viable», confie cet acteur de la société civile.

Les problèmes de sous-emploi dans le secteur

Il n’existe pas beaucoup d’industries au Togo, mais celles qui existent n’arrivent pas à offrir de bonnes conditions de travail aux jeunes. En outre, les travailleurs ne bénéficient d’aucune couverture sociale, et sont souvent victimes d’accidents graves dans leur travail. Le cas récent de l’accident de l’industrie de fabrication de ciment de Tabligbo, un village situé à quelques kilomètres de Lomé ayant a fait plusieurs morts, celui de CIMTOGO et d'autres industries qui font chaque année, des dizaines de blessés graves, en sont quelques illustrations parmi tant d’autres.

Rachidou ZAKARI

Télévision EUTELSAT 16A confirme sa place de leader en Afrique de l'OuestLes résultats de la nouvelle étude TNS Sofres Africascope sur les modes de réception de la télévision ont été publiés mercredi 3 février 2016. Selon les résultats de l’étude, l’opérateur EUTELSAT 16A s’est taillé une place de choix en Afrique de l’ouest.

Selon cette étude, dont les résultats ont été publiés la semaine dernière, la dynamique du marché TV dans

les pays d’Afrique francophone est "croissante". L'étude de référence suit l’évolution des modes de réception de la télévision dans sept pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, représentant 18,6 millions d’individus.

Ainsi, d’après les résultats de l’étude, de plus en plus de foyers en Afrique de l’Ouest par exemple ont une télévision, et de plus en plus optent pour le l’opérateur EUTELSAT 16A.

Cependant, pour plus de 40 % des foyers TV interrogés, la télévision par satellite est, derrière la télévision terrestre analogique, le mode de réception TV le plus répandu dans la région.

Dans l’univers de la télévision par satellite, le satellite EUTELSAT 16A confirme sa place centrale en Afrique de l'Ouest. "Son audience atteint presque deux millions de téléspectateurs, grâce à son choix de programmes sans équivalent de plus de 170 chaînes locales et en langue française", lit-on dans le communiqué.

"Les tendances observées à travers l’étude Africascope révèlent qu’il existe une appétence pour une télévision offrant une image de qualité et un large choix de programmes dans les grandes villes d’Afrique de l’Ouest et centrale, qui représentent seulement une partie de notre audience complète dans cette région. Elle confirme également le positionnement de référence qu’occupe le satellite EUTELSAT 16A en Afrique de l’Ouest et nous conforte dans notre volonté d’apporter notre soutien au développement d’un écosystème numérique sur ce continent", affirme Michel Azibert, Directeur commercial et du développement d’Eutelsat.

Selon l'étude, la télévision reste le média privilégié dans tous les marchés ciblés, la durée d’écoute quotidienne moyenne par téléspectateur oscillant entre 3h et 4h30.

"Dans ces zones urbaines, on observe que de plus en plus de téléspectateurs regardent plusieurs chaînes et possèdent un écran plat : ces deux critères concernent déjà plus de 30 % des foyers TV, confirmant le basculement progressif de la région au tout numérique.

Z.J

BanqueDiamond Bank-Togo en mode vitesseDiamond bank est l’une des nouvelles banques à qui le Togo a ouvert son marché ces 5 dernières années. Déjà, la banque semble décidée à s’offrir une place de choix au Togo. Selon les responsables de l’entreprise, 3.000 nouveaux clients ont été recrutés en espace des deux mois.

Les 3000 nouveaux clients recrutés ont permis à Diamond bank-Togo de réaliser des dépôts à l’ordre de 2

milliards de FCFA. La banque dont le siège est à Lagos (Nigeria) est implantée au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et depuis quelques années au Togo. Son total bilan est de 9,3 milliards de dollars. Ce qui en fait l’un des 30 établissements bancaires les plus importants d'Afrique.Le Togo n’est pas le pays le plus bancarisé

Agriculture

de la sous-région, mais il faut dire, que l’amélioration du climat des affaires au Togo souligné par les deux derniers rapports Doing Bizness et bien d’autres éléments, sont autant d’atouts qui attirent de plus en plus de nombreux réseaux bancaires.13 opèrent actuellement dans le pays. La dernière à s’installer est la Société Générale, une banque française, qui a n’a pas voulu composer sans les nombreuses opportunités qu’offrent le marché togolais.

Rachidou ZAKARI

L’Ethiopie accueille en Mars le 4è sommet du café Producteur incontournable du café dans le monde, l’Afrique veut de plus en plus avoir son mot à dire dans la commercialisation de ce produit. En Ethiopie du 6 au 8 mars 2016 ils seront nombreux au 4è sommet international du café, organisé pour la première fois en Afrique.

Une usine de biscuits

Page 6: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016

La Neutralité Positive

6

DossierBodjona libre, une issue politique ou judiciaire?

Affaire Bodjona

Surprise ou pas, la libération samedi dernier de l’ancien directeur de cabinet et ministre de l’administration

territoriale sous Faure Gnassingbé est un événement. L’affaire d’escroquerie internationale qui a envoyé Pascal Bodjona, l’ancien ministre de l’administration territoriale en prison depuis août 2014, aura été finalement une question de chiffres.

Mais avant tout, cette libération est d’abord une surprise. Le premier chiffre, c’est le chiffre 2. Deux jours après le rejet de la chambre d’accusation de la demande de libération, soit ce samedi 6 février 2016, voici l’ancien bras droit de Faure Gnassingbé libéré à la grande surprise de tout le monde. Ce matin de samedi, c’est d’abord les réseaux sociaux qui donnent l’alerte, une alerte corroborée quelques minutes plus tard par la présence des sympathisants du désormais ex-prisonnier de la prison de Tsévié aux alentours de son domicile. Tout porte à croire, que face à l’apparente surprise, tout a été préparé pour cette libération. Les images en disent long. Nous sommes habitués aux images de films où les prisonniers sortent de la prison dans la tenue qui les y a amenés, avec un bienfaiteur ou complice passer les chercher.

Faut-il le rappeler, dans le cas de Pascal Bodjona, on a eu droit à une file d’attente, un libéré sur son trente et un, tout sourire avec tous les membres de sa famille en union de prière avec lui. Les négociations étaient donc en cours. La première leçon à tirer de cette libération étant donné que les arcanes de la politique l’ont emporté sur les questions de droit et de justice. C’est la seule manière de comprendre en l’espace de soixante-douze heures, le refus de le libérer et cette libération. Les tractations ont donc été très intenses ces derniers jours.

Deuxième chiffre, et parlant de ces derniers jours, cette libération intervient au lendemain de la célébration du

11ème anniversaire du décès du Général Eyadema, celui-là même qui a fabriqué de toute pièce M. Bodjona. Fidèle parmi les fidèles du feu président, il aura connu une ascension fulgurante avec sa nomination au poste d’ambassadeur du Togo à Washington. Peut-on d’ailleurs dissocier ses réseaux, sa culture et sa maturité politiques de ce poste ? Oh que non. L’expérience engrangée durant toutes ces années, loin de sa terre natale, loin des détracteurs et même de ses amis lui ont permis quelques années plus tard de jouer des rôles importants auprès de Faure Gnassingbé. La coïncidence n’est surement pas fortuite. Dans l’ombre du Père de la nation togolaise, et rassemblés autour de la personne qui a permis ces différents pans de l’histoire du Togo à Pya, les héritiers ont-ils choisi de décider autrement du sort de celui qui aura naturellement participer à installer le système Faure ?

Politique et Justice

En attendant de connaître les raisons de cette libération, on est tenté de dire que la politique a ses raisons que la justice ne connaît pas. N’en déplaise aux avocats qui semblent ignorer que leur poulain allait être libéré. N’oublions pas non plus que c’est dans trois jours que la cour de justice de la Cedeao se prononcera une seconde fois sur la question. Choisir de libérer M. Bodjona juste avant la décision des sages de cette cour communautaire, donne l’air d’un vrai calcul politique qu’il faut apprécier à sa juste valeur. Le Togo a fait le choix de s’inscrire résolument dans la classe des nations modernes et la justice ne peut être en reste. Les critères d’éligibilité au Millenium Challenge Account passent aussi par une justice équitable et une presse libre. Le crédit que le gouvernement tire en ce jour avec cette libération est hautement important en vue de gagner des points positifs sur dans ce processus. Tous les regards seront désormais tournés vers M. Bodjona. La balle est dans son

camp comme on le dit souvent. Lors de sa dernière libération provisoire, beaucoup d’observateurs avaient estimé qu’il avait trop vite parlé. Pour celui qui connaît les arcanes du pouvoir, il s’était trop vite hasardé dans des déclarations et des suppositions politiquement incorrectes. Quelle va être son attitude vis-à-vis de ses amis d’hier ? Quelle passerelle y’aura-t-il entre lui et l’opposition togolaise pour laquelle il était soupçonné de rouler ? Il

y’aura forcément dans les tous prochains jours matière à débattre. Après l’adoption de la loi portant mise en œuvre du statut du chef de file de l’opposition, après l’adoption d’un projet de loi portant sur le code de la justice militaire que beaucoup réclamaient, cette libération vient éclaircir encore plus le ciel togolais sur le chemin de la modernisation.

Françoise Dasilva

La nuit est longue mais le jour vient. Peut-on être tenté de dire après que l’ancien ministre de l’Administration

territoriale et des collectivités locales Pascal Bodjona après 525 jours passés dans la prison civile de Tsévié a recouvré sa liberté.

Sitôt l’annonce de sa libération à Tsévié, c’est une famille et une foule d’amis, de fans et de partisans qui se sont rassemblés le samedi dernier, pour accueillir Bodjona à son domicile à Cacaveli. Grande fut la joie de l’ex ministre de recouvrir encore une fois sa liberté.

Liberté après 525 jours d’emprisonnement

« Merci à ma femme, mes enfants, les médias, les réseaux sociaux qui durant les 525 jours de détention ont continué à crier pour qu’à la fin nous obtenons raison...mes remerciements vont également à la classe

politique et à la population. Rendons grâce à Dieu que Bodjona est rentré sain et sauf. Contentez-vous du mot merci » a déclaré Bodjona aux journalistes venus l’interroger à son domicile.

Pour le rappel des faits, Pascal Bodjona a été emprisonné le 21 août 2014, pour complicité dans une affaire dite "d’escroquerie internationale". Le principal accusé, l’homme d’affaires Agba Bertin a été libéré.Beaucoup de questions et d’inquiétudes restent sans réponses objectives dans ce dossier. D’aucuns parleraient d’un

règlement de compte politique, mais il est à retenir que finalement le droit a été dit.

Rachidou ZAKARI

[…] Accusé d’être complice de Sow Bertin Agba dans l’affaire d’escroquerie internationale qui a secoué le pays, Pascal Bodjona qui a déposé sous serment en tant que témoin dans la même affaire, a été plus tard inculpé pour complicité d’escroquerie. Ce qui conduira à sa détention pendant plus de sept mois à la gendarmerie. Si l’accusé a été entre temps blanchi par la Cour d’appel de Lomé, ce jugement a été cassé ensuite par la Cour suprême. Ce qui a ouvert la voie à une réouverture du dossier.

L’affaire d’ « escroquerie internationale » oppose le plaignant Abass Al Youssef au principal inculpé Bertin Agba, son allié

Dessous de l'arrestation de Bodjonafrançais Loic Lefloch-Prigent et d’autres supposés « complices », dont dame Mounira de nationalité malienne. L’affaire porte sur environ 26 milliards de francs Cfa, un montant dont l’Emirati se dit escroqué.

Cité au début comme témoin dans cette affaire par une première plainte, M. Pascal Bodjona a été arrêté le 1er septembre 2012, relâché en avril et interpellé de nouveau le 21 août 2014 et détenu à la prison civile de Tsévié jusqu’à la date du samedi 06 février 2016 où il a été remis en liberté.

Extrait, Lomeinfos.com

Pascal Bodjona s'adressant à la presse

Pascal Bodjona accueilli par ses proches et amis

Un vrai éclairci politique

La libération de Pascal Bodjona, le samedi 6 février dernier, n’aura pas mis définitivement un terme aux coulées d’encre et de salive sur le fondement réel de l’affaire d’escroquerie internationale, dans laquelle l’ancien ministre de l’Administration territoriale et proche, parmi les plus proches du président Faure Gnassingbé, était impliqué. Une libération sans procès ; coïncidence suffisamment troublante, pour nourrir l’hypothèse d’une machination politique. Une sage décision politique, à mesure que le temps passait et que l’on se rapprochait de la date fatidique du 10 février. Date où la Cour de la justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) devait se prononcer une fois encore sur cette affaire. Mais, analysée sous un angle étroitement juridique, cette remise en liberté de Pascal Bodjona, est bien délicate et complexe. Elle fait économie de détails et laisse le champ ouvert à toutes les questions les plus pertinentes qui font dire certains observateurs qu’ « il fallait tout simplement libérer Bodjona ». Dossier.

Page 7: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016

La Neutralité Positive

7

Dossier

REPUBLIQUE TOGOLAISE

Ministère des Postes et de I'Economie Numérique

Communiqué de presse

Modification des dates clés du concours « AppsTogo »

Lomé, le 3 Février 2016 - Le ministère des Postes et de I'Economie Numérique a lance le 1er Septembre 2015; a I'attention des jeunes developpeurs togolais, la première édition du concours « Apps Togo » récompensant les meilleures applications innovantes et utiles présentées par les candidats.

La première étape du concours, I'inscription, a été cloturée le 15 Novembre 2015 avec un nombre total de 91 groupes inscrits.

Le ministère des Postes et de I'Economie Numérique vous informe de la prolongation des dates antérieurement retenues pour le dépôt des dossiers de candidature et pour le dépôt des applications. Les nouvelles dates sont les suivantes :

. du 16 Novembre 2015 au 20 Février 2016: depot des dossiers de candidature (comprenant: la démarche personnelle des candidats, les spécifications techniques nécessaires pour I'hébergement de leur application et la vidéo de présentation de leur application);

. du 20 Janvier 2016 au 29 Février 2016 : dépôt des applications (sur la plateforme virtuelle mise à la disposition des candidats).

Pour rappel, la cérémonie de remise des prix est prévue pour le mardi 17 Mai 2016, à I'occasion de la Journée mondiale des télécommunications et de la société de I'information. Enfin, après concertation avec les développeurs, il a été retenu que les codes sources des applications proposées par les candidats ne seront pas examinés dans le cadre du processus de sélection.

Les détails des conditions de participation sont disponibles sur le site: http://appstogo.gouv.tg/condition-de-participation/

Réseaux sociaux : AppsTogo (Facebook); @_AppsTogo (Twitter)

Contact presse : [email protected]

Loïk Le Floch-Prigent, l’ancien patron d’Elf a été arrêté à l’aéroport

d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, où il s’apprêtait à rentrer à Paris. Il a été ensuite extradé au Togo pour être entendu dans une affaire d’escroquerie internationale jugée actuellement par la justice togolaise.

Loïk Le Floch-Prigent a été interpellé suite au mandat d’arrêt international émis par la justice togolaise contre lui afin de l’entendre dans l’affaire d’escroquerie internationale impliquant le richissime homme d’affaire togolais, Sow Bertin Agba et l’ancien ministre Pascal Bodjona qui sont aux arrêts au Togo.

L’ancien Directeur d’Elf a été cité dans l’affaire d’escroquerie dont la victime serait l’Emirati Abbas Al Youssef qui s’est plaint d’avoir été escroqué par l’homme d’affaire togolais Sow

Rappel / Loïk Le Floch-Prigent extradé au Togo

Pascal Bodjona, ancien directeur de cabinet de Faure Gnassingbé, a été libéré samedi 6 février 2016. L’ex-baron du régime Faure Gnassingbé

était incarcéré depuis le 21 août 2014 à la prison civile de Tsévié pour une affaire d’escroquerie internationale portant sur un montant faramineux de 28 milliards de francs CFA.

C’est sous les ovations de ses fans que Pascal Bodjona, ancien ministre togolais de l’administration territoriale et porte-parole du gouvernement, a regagné ce samedi 6 février son domicile au quartier Agbalépédogan de Lomé. L’ex-bras droit de Faure Gnassingbé a été élargi après 533 jours de détention pour sa présumée implication dans l’affaire d’escroquerie de l’Emirati Abass Al Youssef.Pascal Bodjona a toujours clamé son innocence dans l’affaire d’escroquerie pour laquelle il était incarcéré depuis le 21 août 2014

Avec Loïk Le Floch Prigent, ex-président-directeur général d’ELF et l’homme d’affaires togolais, Bertin Agba, Bodjona est accusé d’avoir extorqué à l’Emirati la faramineuse somme de 28 milliards CFA.Dès lors, c’est le début de la déchéance de l’ex- tout puissant ministre d’Etat togolais qui commence. Rapidement limogé du gouvernement, il doit faire face à la justice. Il répond devant la Cour d’appel et la Cour suprême de Lomé, puis devant la Cour de justice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Malgré l’avis de la Cour de justice de la CEDEAO qualifiant d’arbitraire sa détention et les appels des organisations internationales de défense des droits de l’Homme comme Amnesty International pour sa libération, Bodjona restera en prison jusqu’à cette libération du 6 février 2016. Le 24 avril, la Cour régionale avait ordonné à l’Etat togolais la tenue d’un procès ou la libération de l’ancien ministre s’il manquait de preuves.

La fidélité de Pascal à Faure pourrait bien prendre

Bertin Agba, qui lui aurait fait subir un préjudice estimé à 48 millions de dollars.

Venu spécialement à Lomé, la capitale du Togo, pour cette affaire, M. Al Youssef, a déposé une plainte contre l’ex-ministre togolais de l’Administration territoriale, Pascal Bodjona. Ce dernier a été arrêté le 1er septembre à son domicile puis inculpé par le juge d’instruction pour complicité d’escroquerie et placé sous mandat de dépôt mardi dernier.

Le 2 septembre, M. Al Youssef avait indiqué à la presse togolaise que le pivot de l’affaire est Loïk Le Floch-Prigent, son conseiller depuis longtemps, que les juges togolais avaient mis sous mandat d’arrêt international. « J’ai instruit mes avocats de déposer une plainte contre Loïk Le Floch-Prigent à Paris », avait-il déclaré.

Arrivé à l’aéroport de Lomé ce samedi 15 septembre à 21H30, Loïk Le Floch-Prigent a été transféré dans les locaux de la police nationale. Il sera entendu par la justice togolaise pour plus d’éclaircissement à propos de cette affaire d’escroquerie devenue, une affaire d’état au Togo.

Afrik.com

Quel avenir pour Pascal Bodjona ?

un coup après cette longue incarcérationLa Cour de justice de la CEDEAO devrait même se prononcer une deuxième fois sur l’affaire ce 10 février 2016. Notons dans cette affaire, que Pascal Bodjona a toujours clamé son innocence. Reste à savoir si cette libération est provisoire ou définitive.

Autant dire qu’il est encore très tôt de se prononcer sur l’avenir politique de Bodjona ou de ses futurs rapports avec Faure. Au début de ses démêlés judiciaires, Pascal Bodjona avait réaffirmé sa fidélité au président togolais dont il a été le premier directeur de cabinet. Hier encore à sa libération, il parlait de la philosophie avec laquelle il a passé ces longs mois de détention. Cela signifie-t-il qu’il restera dans le camp de Faure ou qu’il rejoindra les rangs de l’opposition togolaise qui a par moment exigé sans succès sa libération ?

Wait and seeMartin Philippe, Burkinademain.com

Pascal Bodjona

Loïk Le Floch-Prigent

Page 8: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016

La Neutralité Positive

8

Jeux & détente

Donnez une légende à cette photo

Les bons plans et les bonnes adressesOU MANGER A LOME?

RESTAURANTS AFRICAINS

RESTAURANTS ASIATIQUES

DECORATIONS MUSCULATION / MASSAGE

YVES LAMBONI (Ki nésithérapeute); Tél: 90 03 79 10 GYM CENTER (Qtier Nyékonakpoè, Avenue Joseph Strauss) ; Tél : 90 04 76 60GYM GHIS PALACE (Qtier Baguida) ; Tél : 22 71 49 70

DR THIERRY CASTANET ; Tél: 90 97 15 15DR CORINNE JOULIN-KARKA ; Tél: 22 23 46 77CLINIQUE BIASA; Tél: 22 21 11 37CLINIQUE SAINT-RAPHAËL; Tél: 22 25 92 77CLINIQUE DE L’AEROPORT; Tél: 22 26 90 12CHU TOKOIN; Tél: 22 21 25 01CHU CAMPUS; Tél: 22 25 47 39 / 22 25 77 68HORLOGE PARLANTE; Tél: 116PROTECTION DE L’ENFANCE; Tél: 111 / 22 20 45 10SPECIALE INFO SANTE; Tél: 80 00 00 11

COURRIER EXPRESS

Blague du jour: La diarrhée

DHL (Qtier Nyékonakpoè, 15 78 ; Bd du 13 Janvier, Galerie Tountouli ) Tél: 22 21 68 51EMS TOGO (Tél: 22 26 70 51)FEDEX (276; Bd du 13 Janvier, immeuble FIATA; 1e étage) Tél: 22 21 24 96TOP CHRONO (Assiganto; Av Sylvanus Olympio) Tél: 22 21 73 68SDV EXPRESS (Rue du commerce) Tél: 22 22 41 26

OPERATEURS TELEPHONIQUESMOOV ; Tél: 22 20 13 20TOGO CELLULAIRE ; Tél: 22 22 66 11TOGO TELECOM ; Tél: 22 21 47 14

SANTE GENERALISTES

TOGO MOTO CROSS (Face au Golf club d’Agoè Nyivé) ; Tél : 90 17 95 07L’AFRICLUB (Qtier : Kégué entre CHR et la FTF) ; Tél : 92 52 24 40

MOTO & KARTING

INFOS UTILES

Photo du jour

COUTURE STYLISME

Où DORMIR A LOME?

CANTINE DE L’IBIS HÔTEL (Qtier Administratif derrière l’Hôtel IBIS) ; Tél : 90 08 52 54VIVI ROYALE (Qtier Nyékonakpoè, Rue des Moussons) ; Tél : 22 22 20 27 / 99 22 20 76NOPEGALI VIP (Bd du 24 Janvier en face de la BTCI) ; Tél : 22 22 94 00

BEIJING (Qtier Kodjoviakopé, Bd du 13 Janvier) ; Tél : 22 21 51 41CHINA TOWN (Qtier Kodjoviakopé, Bd circulaire) ; Tél : 22 22 30 06

RESTAURANTS LIBANAISLA TERASSE (Qtier Dékon, Bd du 13 Janvier) ; Tél : 90 12 12 12NUIT D’ORIENT (Qtier Nyékonakpoè, Bd du 13 Janvier) ; Tél : 22 44 68 96

.CREDANIAH (Djidjolé) Tél : 90 16 37 60

.DESMO DESIGN (Quartier Forever) Tél : 90 04 16 78

.EAMOD AYANICK (Qt: Nukafu) Tél : 99 47 05 95

.GALERIE CONFORTIUM (Bd 13 Janvier): Tél : 22 21 99 90 / 22 20 25 26.ENVERGURE (Tél : 90 10 39 01/22 56 82 80) .T.M.B SA (Tokoin St Joseph ) Tél : 22 21 06 77

HÔTEL BALKAN (Qtier Hédranawé) ; Tél : 22 61 30 63HÔTEL LA LINETTE (Agbodrafo); Tél : 22 32 34 32HÔTEL LE LAC (Agbodrafo) Tél: 22 21 08 10 LE MERLOT (Qtier Kassablanca) Tél : 22 21 11 21 RESIDENCE DES TROPIQUES Tél: 22 26 66 18

Pharmacies de gardedu 02 au 08 fév 2016

Oh diarrhée ! Toi qui vient avec violence, Et rapidité,Toi qui nous donne le courage de chier, Même à minuit sans craindre les fantômes nocturnes,Oh diarrhée!Nous te rendons hommage,Toi qui fait marcher les vieux, les jeunes et les enfants comme des miss en face du public,Toi qui encourage même les tous puissants de s'humilier,Oh diarrhée!Grace à toi nous pouvons nous déshabiller en quelques secondes comme les spider men,

Blague du jour: La crise au foyerBlague du jour: Texte de confiance

JEANNE D’ARC (Près de Marox – Renault -star), Tél: 22 22 08 01ETOILE (10 Av nouvelle marche) , Tél: 22 21 88 47ECLAIRE (Bè ahligo près du marché), Tél: 22 22 75 11KODJOVIAKOPE (Avenue Dusbourg), Tél : 22 21 89 90ISIS (Av Jean Paul II, près des railes Noukafou Gakpoto),Tél: 23 36 95 65HOPITAL (Face Hôpital CHU Tokoin), Tél : 22 20 08 08CAMPUS (Adéwui), Tél : 22 21 56 32AMITIE (72 Avenue des hydrocarbures, SOTED), Tél : 22 21 74 47LE JOURDIN (Bd Léopold Sédar Senghor, face au CEG Wuiti), Tél: 22 61 56 14OCEAN (Route de l’ OCAM), Tél : 22 22 62 77 FRATERNITE (Hédranawé, prés de la clinique St Joseph), Tél : 22 26 81 55MISERICORDE ( Bè Kpota), Tél: 23 38 47 62ST PIERRE (Sagboville, Hédranawé Bd Haho), Tél : 22 26 19 73BESDA ( Adidogomé Aménopé,Route de Kpalimé), Tél: 22 51 05 29ELIBERACA (Route d’Adidogomé, face bureau de la Poste), Tél : 22 51 22 82JAHNAP (Djidjolé-Gakli près du favonetmultimédia) Tél: 22512256CONFIANCE (Face GTA) , Tél: 22 42 43 81MILLENAIRE (face réserve de la gendarmerie d’Agoè-Nyivé) : 22516431 SOLIDARITE (Rue Avédji Vakpossito, stationTotal Totsi) ; Tél : 22509707ORCHIDEE (Léo 2000), Tél : 22474287ADONAI (face hôtel la plantation à Agoè-Nyivé), Tél: 22 50 04 05DE LA VICTOIRE (Avedji wessomé,après les rails), Tél : 22 45 74 92EMMAUS (Route de Mission Tové), Tél : 22 51 29 19SHALOM (Agoè-Cacavéli non loin de BKS), Tél : 22518760 CHARITE (à coté du CEG d’Agoè-Nyivé), Tél: 22251260NOTRE DAME (578, Rue Assiyéyé derrière le marché), Tél : 22 42 74 04BAGUIDA (Face CMS de Baguida), Tél : 22 35 47 47AVEPOZO (A côté de la place public d’Avépozo), Tél : 22 27 04 86

Après avoir fréquenté ma fiancée pendant un an, nous avons décidé de nous marier le mois

prochain. Ma future belle-mère est géniale et en plus terriblement sexy. Elle s'est occupée toute seule de tous les préparatifs : mariage, église, musique, photographe, dîner, fleurs, etc. Hier elle m'a demandé de passer chez elle pour revoir la liste des invités.

Arrivé chez elle, elle me dit qu'elle me trouve être un homme très attirant, que dans un mois je serais marié et que plus rien ne sera possible après ça, et donc qu'elle souhaiterait qu'on fasse l'amour comme des bêtes. Ensuite elle se lève et se dirige sensuellement vers la chambre à coucher.Je suis resté debout, surpris et finalement je me suis dirigé en courant vers la porte de sortie.

Arrivé dehors, appuyé contre le capot de ma voiture son mari souriant m'explique qu'ils avaient simplement voulu s'assurer que leur chère fille allait bien épouser un homme honnête et fidèle, en me testant de cette façon et me félicite donc de ma réaction.Conclusion: heureusement que j'avais mes capotes dans la voiture ...

"C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence..."

Proverbe chinois

Ecoute moi! A partir de maintenant, tu ne sors plus de la maison à part les heures du boulot ! ...

Je vais te tuer... Où étais-tu allé depuis le 14 février 2015 et c'est aujourd'hui que tu es de retour?

Au secours ! au secours!...Aaaaaï iiihhh m'm'mes oreilles O lalaaaa...

Aaaaahhh... ch-ch-chérie, mais que ferai-je s'il y a urgence les week-ends?

Toi qui es prêt à nous humilier n’importe où et n’importe quand, prend soin de toi, Et dit adieu à tes amis et à tes énnémis,Que la terre te soit légère.S’il te plait, attaque celui qui lit ce message et prend plaisir de la situation et épargne celui qui le lit et le partage.

Page 9: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016

La Neutralité Positive

9

Arts & Culture

King Mensah

Par Kangni Alem

Lire

Ce festival qui va se dérouler du 11 au 14 février 2016 au "King Village" à Agbodrafo, verra la participation de la

crème de la musique togolaise et béninoise. Il s’agit en effet pour l'icône de la musique togolaise, au-delà de l’anniversaire, des célébrations et à travers la diversité des artistes invités d’exposer et de promouvoir une fois

Faut-il répéter le conte ou le réinventer?

Je n’ai pas été formé complètement dans la tradition du conte. Mon grand-père paternel, lorsque j’avais entre 8 et

10 ans, venait souvent nous rendre visite à Lomé, et tentait bien de nous enseigner quelques contes et gestuelles liées à l’art des devinettes. Il n’allait pas loin dans son enseignement, très vite accaparé par la télévision (nouveauté dans les années 74), qu’il ne possédait pas chez lui à Aklakou. J’ai gardé de ces séances avec mes sœurs et cousins, quelques souvenirs émus, tout au plus. J’ai redécouvert le conte et l’ai étudié en profondeur durant mes années comme étudiant à la fac de lettres: de l’analyse structurale du conte par Vladimir Propp, aux études de littérature orale africaine, j’ai vite compris ce qui se jouait dans le conte. Du moins, je croyais avoir compris. Mon rapport au conte est devenu polémique avec les années. Dans la littérature togolaise, les auteurs de conte nous ont habitué à la compilation des textes. Le conte était devenu, aux yeux de ceux qui s’y intéressaient, un genre culturel, à finalité morale, à sauver de… la perdition? De la disparition? Je parle ici du texte de conte, et pas de l’art de raconter.

Heureusement, car le sentiment de lire et relire les mêmes histoires (avec quelques variantes selon la zone de collecte) disparaît lorsqu’on écoute de grands conteurs comme les togolais Sanvee Allouwasio, Gnim Atakpama, Allassane Sidibé ou le congolais de Paris Gabriel Kinsa. Les conteurs réinventent le conte, l’adaptent aux mouvements et chaos du monde qui les entoure, à la complexité même de la finalité morale. Les compilateurs de conte, souvent, n’ont même pas l’ouverture d’esprit et le style convenable qui sied à tout bon conteur, ils sont tout au plus des archivistes qui travaillent sans ambition littéraire un genre à l’origine oral, suprême contradiction!

Annie Ferret (française) et Kokouvi Dzifa Galley (togolais) sont des auteurs de conte à part entière, possédant un imaginaire digne de celui des conteurs eux-mêmes. Graines de chagrin et L’oracle a parlé, leurs livres respectifs, participent de ce réenchantement salutaire du genre. Graines de chagrin surtout, où Annie Ferret invente

complètement ses contes, les éloignant de toute source reconnaissable, n’en gardant que les codes du genre. Annie écrit le conte, invente ses propres histoires pour ne pas se laisser conter l’Afrique. Sa passion du continent lui suffit, lui concède l’autorité nécessaire à ce pari, dont elle sort gagnant. Si les contes d’Annie sont inédits, ceux de Galley ne le sont pas; néanmoins, à la fidélité à la source orale, l’auteur substitue un travail rythmique propre à lui, complété par le travail de l’illustratrice Winnie Soké. On lit Annie Ferret et Dzifa Galley, et on a envie de se laisser raconter des histoires. Je ne résiste pas au plaisir de terminer ma chronique par une citation du livre d’Annie Ferret; un court extrait de la fin du conte intitulé « Dieu, la salière et l’agouti » qui vous plaira, je l’espère.

« A force de triturer la boulette de sel et d’épices, le poivre qu’elle contenait monta jusqu’au nez de Dieu, le chatouilla et produisit un éternuement effroyable qui s’exprima dans un AG… AGOUTTTIII! La boulette lui échappa alors des mains et tomba tout entière sur l’animal qu’il tenait toujours par la queue dans sa main droite. La pauvre bête en fut entièrement embaumée! C’était un vrai désastre, parce qu’il n’y avait plus moyen de rien y faire: la boulette d’épices que Dieu avait appelé cube maggi était enfermée à l’intérieur du malheureux animal! Mais le cri terrible poussé par Dieu venait de baptiser enfin sa nouvelle création qui, depuis ce jour-là, se nomme agouti. D’accord, c’est un nom ridicule, mais il faut bien reconnaître que depuis Dieu y a laissé tomber un cube maggi, tous les gourmets d’Afrique en raffolent…! » Dans cette logique, notre Kacou Ananze ouest-africain aurait pu donner une figure encore plus mutante que Spiderman, n’est-ce pas? Il faut espérer le renouvellement des figures du conte au cinéma et en littérature. Bon appétit!

MusiqueLes Vingt ans du KingL’une des figures de proue de la musique Togolaise Mensah Ayaovi Papavi alias King Mensah, célèbre cette année 2016 ses 20 ans de carrière musicale. L’artiste compte célébrer cet évènement majeur de sa carrière professionnelle par un festival dénommé "Togodo" à Agbodrafo, localité située à environ une heure de route de la capitale Lomé (Togo).

encore les richesses culturelles de l’Afrique (plus particulièrement celles de l’Ouest).

Un riche anniversaire à l’image des vingt ans de carrière musicale de l’artiste et qui n’ont pas été de tout repos. King Mensah a réussi à exporter la musique togolaise, loin au-delà de ses frontières. Des USA au Japon en passant par la France, King a presté presque partout, ce qui lui a valu plusieurs distinctions notamment deux Koras, et même la légion d’honneur française.

Issu d’une famille pauvre de 6 enfants, King Mensah a vu à l’âge de 13 ans, s’éteindre son mentor qui n’est autre que son père Mensah Koffi. Marqué par cette perte prématurée, c’est sa maman Da-Vaudou, qui aura la lourde responsabilité de prendre la relève du père et d’inculquer au jeune prodige tout l’art et le savoir de la musique traditionnelle « Agbadja » de son terroir de Oumako (République du Bénin) que d’aucuns qualifient du temple de la musique et de la danse « Agbadja » (rythme traditionnel du sud Togo et du Bénin).

Cette enfance difficile qu’a connue King Mensah ne lui a pas fait oublier ses origines. C’est justement cette

envie de prendre sa revanche sur la vie qui va amener cet orphelin d’hier à ériger un orphelinat nommé "ALODO" (qui signifie entraide en Ewe) dans son "King Village" et qui recueille les enfants en situation de vulnérabilité afin de les aider à tracer leur chemin dans la vie.

Artistiquement, King MENSAH a très tôt su créer une musique «métissée » propre à lui, inspirée de la culture africaine et alliée aux fruits de la technologie occidentale. Les chansons et la chorégraphie de ce danseur hors pairs, sont le reflet d’un travail intense et passionné. Lui qui aime à dire souvent : « Les racines culturelles d’un pays sont force et passion ».

Le festival « Togodo » selon King Mensah est une sorte de marque qu’il laisse à la postérité. « L’escargot laisse des traces pourquoi pas nous les hommes ? » s’interroge l’artiste. « J’ai rencontré de grandes choses, renchérit-il, sur mon chemin durant ces 20 ans, mais je ne regrette pas grand-chose. Je tiens à dire un grand merci à tout mon public. Un proverbe de chez moi dit : "un sac vide ne se tient jamais seul débout" Sans l’encouragement de mon public je devais m’arrêter carrément avec mon premier album. Je n’aurais pu continuer jusqu’à un huitième album aujourd’hui ».

Les artistes invités pour ces 20 ans sont entre autres : Toofan, Danialou Sagbohan, Richard Flash, Collectif Meléwou, Olibig, Toto Patrick, Pondy Cissé.

Yves Dossou tootogo.tv

«…Le jeune instituteur passait une nuit sans sommeil. Sur son matelas aux bosses rebelles, il se couchait à plat ventre, se retournait sur le dos, rêvassant, ne rêvassant plus, cherchant en vain une diversion à son ennui. Pour peu qu’il eût fermé les yeux, des cauchemars l’obligèrent à les rouvrir.La lueur de la bougie dont le bout de fil rissolait dans une coulée blanchâtre vacillait sur une soucoupe ébréchée. Dans une demi-obscurité, une nuée de moustiques qui rivalisaient de concert lui tenait compagnie. Ils lui Caressaient les oreilles, la figure, les pieds, le piquaient pendant qu’un insecticide brûlant au chevet du lit enfumait la case.Un chant de coq puis un autre. Il quitta son lit, se dirigea vers un coin du salon sans fauteuils, titubant comme un ivrogne qui se dessaoulait. Il farfouilla hâtivement dans ses paperasses d’où tomba une feuille de papier qu’il ramassa avec soin. A la lueur indécise de la bougie qui s’éteignait, il écarquilla ses yeux pour l’identifier. C’était bien sa décision d’engagement. Il la replaça scrupuleusement dans sa sacoche en entrebâilla la porte. Dehors tout était calme. Un Chat noir à la queue pendante longea subrepticement la clôture pour aller se blottir sous un vieux sac.La lune brillait avec éclat, le ciel était serein et les étoiles scintillaient. Quelques-unes disparaissaient puis réapparaissaient peu après. Une double clarté dormait sur les frondaisons des manguiers qui profilaient une ombre épaisse sur les gazons. Un peu plus loin un lampadaire auréolé par un bain de lumière rude semblait rompre l’harmonie de la nuit paisible.Le jeune homme referma la porte puis, reprenant place sur l’unique chaise qui honorait une table boiteuse, la tête dans les mains, il se mit à rappeler des souvenirs imprécis. A cause de son extrême lassitude et de l’obscurité qui l’enveloppait, il céda à l’engourdissement.La reprise des classes abordait le rivage de septembre. Les rues étaient animées. Vêtus de costumes kaki clair, sac au dos, les écoliers fourmillaient traversant la chaussée en bandes désordonnées, se tirant, parlant. Quelques-uns, par groupe de deux ou trois, se donnaient l’accolade pour se confier les petits secrets de vacances. D’autres, tout décontractés, fiers de se retrouver les camarades de jeu, partageaient des frites et des gâteaux.Le jeune enseignant quitta la rue principale de son quartier pour s’engager sur une piste qui serpentait à travers une brousse herbeuse. Il reconnut que le rêve qu’il ressassait continuellement se réalisait. C’était en effet le début de sa carrière d’enseignant et il était en route vers son premier poste d’affectation, une école qui se trouvait dans les parages, lui avait-on indiqué. Il était rassuré qu’il ne s’égare pas puisqu’il cheminait avec des écoliers qui le précédaient, l’empêchant de presser le pas, le gênaient même à cause de la partie de boules qui les occupait. Il ne pouvait non plus les dépasser de peur de se perdre. Il consulta sa montra et calma son impatience.Le soleil qui riait aux éclats projetait ses rayons sur les toits des cases et sur la cime des arbres. Les oiseaux se détendaient en l’air tantôt en vol ramé, tantôt en vol plané. Une bande de corbeaux habitués à goûter le plaisir de la compagnie enfantine marchait devant les enfants qui se lancèrent à leur poursuite en les aspergeant de sable. Inquiétés, ces derniers s’envolèrent puis se posèrent un peu plus loin, drainant la ribambelle d’enfants comme s’ils avaient l’intention de les faire courir afin qu’ils parvinssent plus tôt à leur destination.Tout à coup une coquette maison apparut à travers les palmes. Peu à peu ses contours se précisaient puis ce fut un long bâtiment de six classes flanqué d’une paillote circulaire. Le jeune homme fut d’abord frappé par la beauté de cette école : des murs fraîchement repeints dont l’éclat était rehaussé par les tons gris cendre des fenêtres. Dans les parterres quelques rares fleurs s’étiolaient par manque d’entretien. …»

Extrait de Le mouton à cinq pattes de Philippe Dzek Amevigbe, les pages 1, 2, 3.

Page 10: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016

La Neutralité Positive

10

Sports

Les deux boxeurs en action

Kristina Mladenovic

Clarisse Agbegnenou

En 48 kg, Laëtitia Payet (Villemomble) aurait pu semer le trouble dans la tête des dirigeants tricolores qui préfère

Amandine Buchard (Champigny), forfait de dernière minute en raison d'un nouveau problème de poids. Mais la triple médaillée de bronze aux Championnats d'Europe s'est arrêtée en 8es de finale, comme Aurore Climence (Sainte-Geneviève). « Je suis déçue, lâche la Villemombloise de 30 ans,

Elections à la FIFAJérôme Champagne en campagne à KigaliPrésent au Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) de football qui se joue actuellement au Rwanda, Jérôme Champagne, candidat à la présidence de la FIFA, profite de l'occasion pour battre campagne.

À l'hôtel Serena, QG des membres du Comité Exécutif de la CAF, Jérôme Champagne a établi pratiquement son

QG de campagne. Son objectif, se mettre dans les poches les voix des dirigeants africains de football.

Champagne ne rate aucune occasion pour courtiser les électeurs que sont les présidents de fédération, individuellement ou par petits groupes.Toutefois le candidat se veut discret dans sa stratégie et sa démarche, refusant de parler ouvertement à la presse. Il n'est pas seul dans sa conquête des voix. Il est aidé par certains africains qui maitrisent les arcanes de la CAF.Il faut dire qu’en termes de nombre, les présidents de fédérations des pays africains représentent une partie importante dans le processus du choix du nouveau commandant de la FIFA.Le vendredi derniers, à l’issue d’une réunion de son comité exécutif que la CAF (Confédération africaine de football) devrait annoncer son candidat pour la présidence de la FIFA(Fédération internationale de football

association). Mais il se murmure déjà que l’instance continentale a choisi le Sheikh Salman.

Salman, l’un des 5 candidats en lice avec le Français Jérome Champagne, le sud-africain Tokyo Sexwale, le Jordien Prince Ali et l’Italo suisse Gianni Infantino, a confié au correspondant de RFI en Egypte que la CAF lui apportait son soutien pour succéder à Sepp Blatter.

Zak Jay

Tennis/Fed Cup Kristina Mladenovic «Frustrée et dans l'incompréhension»A son arrivée en conférence de presse, Kristina Mladenovic avait du mal à décolérer. Elle ne digérait pas les deux fautes de pied (les premières de sa carrière) sur deuxièmes balles qu’on lui a signifiées à 4-5 (0-15) dans le deuxième set et à 0-1 (15-0) dans le troisième.

Dans ce match très décousu, la Française a complètement plongé au service (11 doubles fautes, 34%

de premières balles) et s’est inclinée (1-6, 6-4, 6-1) contre l’explosive Camila Giorgi. Kristina Mladenovic : «C’est un sentiment mitigé. C’était un match un peu décousu mais je m’y attendais face à une joueuse très agressive. Je fais un très bon premier set, presque parfait » a-t-elle confié à la presse.

Et sur les difficultés qu’elle a connue au cours de la rencontre, elle ajoute que « la grosse différence, c’est ma panne au service à partir de 4-5 au second set jusqu’à la fin. A 4-5, il y a cette annonce sur deuxième balle de faute de pied qui me perturbe un peu. Derrière, le momentum change. Après, j’avais presque un cancer au service car ça m’a vraiment perturbée. Ça m’a changé mon rythme et ma gestuelle. Dans toute ma carrière, je n’ai jamais eu d’annonce de faute de pied. Je ne dis pas qu’il n’y a pas faute de pied mais c’est quand même très étrange

que ça arrive à ce moment-là en Fed Cup à la maison. En colère ? Oui et non. Plutôt frustrée et dans l’incompréhension mais ce n’est pas une excuse non plus. Mais il n’y a aucun doute sur mon envie de revenir demain (dimanche) et tout donner.».

TM

World Series BoxingBritishs Lions Hearts bat Morocco Atlas LionsLa formation marocaine de « Morocco Atlas Lions » s’est inclinée face au « Britishs Lions Hearts » sur le score de deux victoires à trois, vendredi au complexe Mohammed V de Casablanca, dans le cadre de la deuxième journée du groupe B du World Series Boxing (WSB), organisée par l’Association internationale de boxe (AIBA).

Malgré la présence Mohamed Rabii, vainqueur haut la main de son match, les pugilistes marocains ont

enregistré une deuxième défaite de suite en World Series Boxing (WSB). L’affaire était déjà pliée à la troisième rencontre, en faveur des Britanniques.

Trois victoires en autant de matchs qui auraient pu sonner le glas d’une belle soirée de boxe. Mais voilà, le public est venu spécialement pour assister à la 4e rencontre programmée, celle de Mohamed Rabii face à Ekow Essuman dans la catégorie des moins de 69 kg.

Après un accueil fantastique du public, le champion du monde amateur a, comme à son habitude, pris le taureau par les cornes. Après un premier round dominé de la tête et des épaules, le Casablancais perdait de sa fluidité mais son allonge et sa capacité à éviter les coups lui permettent de reprendre

le dessus. Rabii reprenait les choses en main durant le 3e et 4e round sans pour autant faire vaciller le Britannique. Les deux pugilistes ont terminé la rencontre exténués, mais le Marocain a bien géré son combat et a remporté le match à la décision unanime des juges.

Africatopsport.com

Judo/Grand Slam de ParisClarisse Agbegnenou toujours impressionnanteA six mois des Jeux Olympiques de Rio, l'attention des amoureux du judo est focalisée sur le Grand Slam de Paris. C’est une compétition qui devrait permettre aux participants de se remettre à niveau afin d’aborder en toute quiétude les JO

au bord des larmes. J'avais envie de montrer que j'étais capable de battre les meilleures. Mais je vais continuer à faire mon petit bonhomme de chemin et prouver que je peux être médaillable aux Jeux.»En - 52 kg, Annabelle Euranie (Le Blanc-Mesnil) a confirmé son leadership en s'imposant devant sa principale concurrente française, Priscilla Gneto (Levallois) en 8es de finale. Elle s'est en revanche cassée les

dents sur la Kosovar Kelmendi, championne du monde 2014. Euranie reste néanmoins en course pour une médaille de bronze,

à l'image de Gneto, elle aussi en finale de repêchage. Au niveau des 57 kg, seule Automne Pavia (Orléans) a su tirer son épingle du jeu, pouvant toujours décrocher le bronze.Pour les 63 kg, la lionne Clarisse Agbegnenou (Argenteuil) rugit toujours autant. Une troisième médaille d'or à Paris tend les bras à la vice-championne du monde en titre. En 60 kg, Vincent Limare (Maisons-Alfort) et Sofiane Milous (Argenteuil), éliminés en 8es de finale, n'ont pas réussi à s'illustrer. A 20 ans, Walid Khyar (Longjumeau-Massy) partira, lui, à la conquête du bronze en fin d'après-midi pour sa première participation au très relevé Grand Slam de Paris. Du côté des 66 kg, c'est la soupe à la grimace avec l'élimination dès le 2e tour de Loïc Korval, licencié à Longjumeau-Massy et numéro 1 français de la discipline.

TM

Jérôme Champagne

Déjà sur les médias, comme de coutume dans le cadre des campagnes électives, ces candidats

en compétition tentent de convaincre la famille sportive togolaise à travers leurs divers programmes pouvant remettre en forme le football togolais.

Et pour séduire les 48 congressistes qui devraient décider de celui qui présidera la destinée de la Fédération Togolaise de Football, la presse a été mise à contribution. On peut y lire des programmes variés rendus publics par les différents candidats.La campagne électorale prend fin officiellement le 11 février 2016.

Germain Wona

Ancien Président d’Agaza Omnisports de Lomé, Kokouvi Germain Wona est un homme d’affaires prospère. Peu prolixe, affable et discret, ceux qui le connaissent disent qu’il est un passionné du football et a toujours une affection particulière pour le sport le plus populaire au Togo. Généreux, il essaie dans la mesure du possible d’aider tous ceux qui sollicitent son soutien

FTF / Congrès électifLes candidats battent campagne Les jeux sont ouverts depuis le lundi 02 février, pour la conquête de la présidence de la fédération togolaise de football(FTF). Ils sont trois à battre campagne actuellement. Il s’agit de Germain Wona de la liste « Ensemble pour la reconstruction », de Gerson Dobou de la liste « La solution » et du Col Guy Akpovi en tête de la liste « Nouvel élan ».

Gerson DobouGerson Dobou est actuellement député UNIR à l’Assemblée nationale et veut diriger la FTF à travers sa liste « La Solution ». Il en a d’ailleurs les arguments. Ex-international, ancien manager des Eperviers (en 2006) et en sa qualité d’instructeur CAF/FIFA, ancien cadre de la SALT (Société Aéroportuaire du Togo), connaît bien les rouages du football national, continental et mondial et dispose d’un carnet d’adresse impressionnant pour son ambition.

Lt-Col Guy AkpovyIl incarne la liste « Nouvel Elan ». Lt-Col de son état, il a été un éphémère Directeur général de la Gendarmerie nationale. Lui, c’est Guy Kossi Akpovy. Un corps habillé de nouveau à la tête de la FTF ? Pourquoi pas? Ce corps de métier fait de la rigueur, de la discipline les choses les mieux partagées en son sein, des valeurs dont l’instance faîtière du football a justement besoin en ces moments difficiles de son histoire pour redorer son blason terni pas les crises à répétition, les problèmes relationnels, etc.

Z.J

Page 11: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016

La Neutralité Positive

11

Reportages

Bluezone à Cacavéli

Vue partielle du bâtiment de la cité A de l'UL

Un champ de riz

A travers ce projet, le gouvernement ambitionne de faciliter aux jeunes et aux populations à la base

l’accès à un cadre de vie, d’échanges et de production fonctionnelle, doté d’énergie, d’eau potable, de technologie de l’information et de la communication. Outre cet objectif, ce site devra permettre d’accompagner les jeunes dans leur

Lutte contre le chômageBientôt une Bluezone à Hanoukopé Le gouvernement togolais en partenariat avec le groupe Bolloré, a anoncé la réalisation d’un projet de création d’une Bluezone à Hanoukopé, un quartier situé en plein centre urbain et caractérisé par une activité commerciale intense.

insertion professionnelle et de créer une classe agropastorale pour former des jeunes déscolarisés et désœuvrés en techniques innovantes d’agriculture urbaine et périurbaines durables afin de soutenir l’entrepreneuriat agricole.

Aujourd’hui, toutes les études nécessaires à la réalisation dudit projet

sont terminées. Le projet est prêt à démarrer sur financement apporté par le groupe Bolloré, à hauteur de 900 millions de FCFA. Le gouvernement indique que plusieurs départements ministériels sont impliqués dans sa réalisation, dont la durée est estimée à six mois.

Le choix du quartier de Hanoukopé s’est opéré en raison des défis et des opportunités qu’il présente. Sur le plan démographique, il regorge de jeunes qui présentent plus de la moitié (55 %) de sa population estimée à trois mille quatre cent soixante-dix-neuf (3479) habitants en 2010 selon le quatrième Recensement Général de la Population et d’Hbitat (RGPH4). A noter que le quartier de Cacaveli, dispose déjà d’une Bluezone, qui s’est taillé un succès bœuf.

Kossi BALAO

« Aujourd’hui, le cancer constitue un poids sur les familles togolaises. Il y a pratiquement dans le pays un cancer par famille. Selon les estimations que nous avons obtenus de la base de donné de l’OMS sur le cancer, le Togo enregistrerait environs 3704 cancers chaque année », a fait savoir Dr Kokou Agoudavi, le coordonnateur du Programme national de lutte contre les maladies non transmissibles (PNLMNT)

Malgré ce chiffre qui démontre

Maladies non transmissibles / JM du cancer4000 cas recensés chaque annéeLa communauté mondiale célèbre chaque 4 février la journée de lutte contre le cancer. Le Togo n’est pas en marge de cette journée devenue depuis importante. C’est une occasion pour rappeler aux populations, la nécessité d’adopter les comportements et styles de vies sains afin d'éviter cette maladie qui se fait de plus en plus récurrente au Togo.

l’ampleur de ce fléau au Togo, le hic c’est qu'à peine « 1 /10 de ces 4000 cas a recours aux soins dans un centre de santé », ce qui fait qu'« au moins 2700 à 3000 cancéreux meurent chaque année dans le pays ».

A l’en croire, cela est lié à un manque de sensibilisation de la population, car souvent, ce sont les malades des zones reculées qui succombent à cette maladie, parce qu’ils n’ont aucune notion sur la maladie et les

moyens de prévention.

Notons également que dans certaines zones reculées, cette maladie est liée au surnaturel, surtout à la sorcellerie, donc ne peut pas être traitée dans un centre de santé. Du coup, ces malades en lieu place de consultation médicale, se confient aux guérisseurs traditionnels et après de vaines tentatives de thérapie traditionnelle, ils succombent.

Visiblement, le cancer constitue un véritable problème de santé publique et de développement au Togo.

Rappelons que le gouvernement, conscient de l’ampleur du phonème, a adopté en 2015 un décret portant création de l'Institut National de Cancérologie. Mais pour bien d'observateurs, c'est insuffisant comme action de lutte contre ce fléau.

TM

Se prononçant sur la question, il estime que l’objectif qui nécessitera une croissance

annuelle de la production de l’ordre de 8%, sera difficile à atteindre. «Au lieu de se fixer des objectifs d’autosuffisance dans un

Afrique de l’ouestPolémique sur l’autosuffisance agricoleLes dirigeants ouest-africains aspirent à une autosuffisance rizicole en cette année 2016. Une ambition jugée trop élevée par certains scientifiques, à l’instar d’Ibrahima Hathié, directeur de recherche de l’Initiative prospective agricole et rurale du Sénégal (IPAR).

avenir proche, il faut se fixer des objectifs de gain sur la demande de sorte qu’on évolue au fur et à mesure, afin d’atteindre cette autosuffisance sur le long terme.», a-t-il plutôt recommandé. Pour M. Hathié, il conviendrait également

que les Etats recentrent leurs efforts sur la formation des producteurs plutôt que de se focaliser sur les intrants.

Cette intervention vient relancer la polémique sur l’autosuffisance rizicole alors qu’un pays comme le Sénégal par exemple affirme vouloir atteindre cet objectif, d’ici l’an prochain.

Kossi BALAO

90 15 39 77

Le nombre d ’ é t u d i a n t s chute depuis

2011. Ainsi, de 980 en 2011, l’effectif a chuté à 943 en 2012, 868 en 2013 et de 775 en 2014.

Pour certains, ces chiffres sont des indicateurs du foisonnement des universités privées au Togo. Des bacheliers ne sont plus tentés par les universités publiques du pays.Conscients de ce fait, les autorités universitaires ont multiplié des actions de charme à l’endroit des étudiants. Cela a consisté à la dotation de l’Institut national de la jeunesse et du sport (INJS) de nouvelles structures a t t r a y a n t e s ,

l ’ informat isat ion de la Direction de la bibliothèque et des archives nationales (DBAN), la rénovation des cités universitaires.Malgré ces efforts, les bacheliers ne sont visiblement pas tentés.

L’introduction du système LMD en est aussi pour quelque chose. A cela s’ajoutent d’autres problèmes dont, le transport des étudiants (qui vient de trouver une solution) et des assemblées générales qui d é b o u c h e n t souvent sur des échauffourées avec les forces de l’ordre. Ce qui dissuade les futurs bacheliers.

A.G, IciLome.com

UniversitéLes étudiants logent de moins en moins dans les cités Selon un rapport de l’accroissement, de l’accès, de l’équité et de la qualité dans l’enseignement supérieur, le nombre d’étudiants qui logent dans les cités universitaires est en baisse.

Page 12: Bodjona libre Une issue politique ou judiciairetogoportail.net/wp-content/uploads/2016/02/pdf_TM_062_du... · 2019. 12. 16. · Lacs / La JCI présente son programme 2016 La Jeune

La Neutralité Positive

CMJN

TOGOMATIN – N° 0062 DU 08 FEVRIER 2016