BFR_Quelques pistes pour étoffer son sourcing

PISTES ET OUTILS POUR ETOFFER SON SOURCING

Documation - ADBS / Secteur Veille – 26 mars 2014

Béatrice Foenix-Riou

Béatrice Foenix-Riou ?

• depuis + 20 ans : rédactrice en chef des deux lettres publiées par Bases Publications : BASES (lancée il y a 28 ans !) et NETSOURCES (18 ans déjà)

• depuis 5 ans : directrice de BFR Consultants, cabinet conseil spécialisé dans la recherche et la veille sur Internet : formations, veilles…

• depuis 4 ans : Administratrice de l’ADBS, l'Association française des professionnels de l’information

• depuis 3 ans : -‐ responsable du secteur « Veille» de l’ADBS -‐ auteure de « Recherche éveillée sur Internet : mode d’emploi » (co-‐édition Bases Publications -‐ Lavoisier) et du Blog de Recherche-‐eveillee.com

© Béatrice Foenix-Riou - BFR Consultants - 2014

LE CYCLE DE LA VEILLE


LE SOURCING

"Sourcing" : issu du verbe anglais "to source"

-> remonter à la source

-> remonter au point de départ

d'une information

-> identifier les sources d'information pertinentes (mise en place d'une veille,

sitographie, etc.)


QUELQUES PISTES

Illustration de quelques pistes

en partant d'un cas concret :

"identifier des ressources sur la gestion des déchets"

��(la phase de réflexion sur le choix des mots-clés ne sera pas

abordée ici)


QUELQUES PISTES

En France, pour plus de 90% des internautes,

le sourcing démarre par une recherche

sur

Google… Moteur très pertinent, à

condition de garder un regard critique…


1. GOOGLE : UN NOMBRE DE RESULTATS TRES APPROXIMATIF


Le nombre de résultats estimés est très approximatif. Google interroge une (petite) partie de son index et fait une estimation du nb résultats pertinents.

N'affiche pas les 1000 résultats théoriquement promis.

GOOGLE : UN NOMBRE DE RESULTATS TRES APPROXIMATIF


1er réflexe : pour vérifier la pertinence des résultats, et leur nombre, afficher 100 résultats par page :

1. Cliquer sur "Paramètres de recherche" (via la roue dentée)

2. Désactiver la recherche instantanée

3. Glisser le curseur jusqu'à 100 résultats/page

4. Enregistrer les paramètres

GOOGLE : UN NOMBRE DE RESULTATS TRES APPROXIMATIF


2. GOOGLE : DES RESULTATS TRES PERSONNALISES


La requête gestion déchets affiche, parmi les premières réponses :

- l'incontournable Wikipédia ;

- des sites institutionnels (ministère du Développement durable, …)

- des actualités ;

- des sites d'entreprises (Veolia…) ;

- des sites généralistes sur l'environnement ;

- des sites de collectivités…

Mais les résultats sont personnalisés, notamment selon la localisation de l'ordinateur

GOOGLE : DES RESULTATS TRES PERSONNALISES


Exemple : recherche

effectuée depuis Paris

-> nombreuses pages de

Google+ Local



Exemple : recherche

effectuée depuis

Saint-Maur-des-

Fossés : service du

site officiel de la ville

de Saint-Maur dans

les premières

réponses



Pour désactiver la localisation des résultats :

1. Cliquer sur l'onglet "Outils de recherche"

2. Apparition d'un onglet relatif à la position géographique



Par défaut : localisation géographique de l'ordinateur.

Mais on peut choisir un autre emplacement : ville ou pays (France)

La ville indiquée doit être dans le pays de l'interface Google interrogée

(France pour Google.fr, etc.)

Pour obtenir des résultats situés à proximité de Lisbonne par exemple, il faudra se connecter à Google.pt, lancer la recherche et modifier la

localisation en cliquant sur "Outils de recherche"…

Impossible de déconnecter cette option, sauf à utiliser des outils d'anonymisation ou à utiliser un moteur comme DuckDuckGo

3. GOOGLE : DES RESULTATS "INTERPRETES"


Sur le blog officiel de Google, dès 2008, Amit Singhal (Google Fellow) indiquait que l'algorithme du moteur évoluait pour passer d'un "donnez-

moi ce que je dis" à un "donnez-moi ce que je veux".

Meilleure compréhension par le moteur :

1. de la requête : forme voisine des mots, correction orthographique…

2. du contenu de la page : ajout automatique de concepts, de synonymes…

3. de l'internaute lui-même : localisation, personnalisation…

GOOGLE : DES RESULTATS "INTERPRETES"


L'interprétation de la requête par Google peut être pertinente (recherche des mots au pluriel/singulier par exemple, prise en compte

de synonymes…) mais peut aussi aussi amener du bruit (bibliographie "jean racine" identifie aussi biographie "jean racine"…)

-> 1er réflexe du professionnel : survoler les résultats (avec 100 réponses/page) pour vérifier la façon dont Google a interprété la question, puis ajuster, le cas échéant, la requête ("mot" pour forcer la

recherche sur une occurrence exacte, pluriel OR singulier pour l'élargir,

etc.)

4. IDENTIFIER DES PAGES DE LIENS


Lorsque l'on souhaite sélectionner une liste de sites, la recherche par mots-clés sur un moteur n'est pas adaptée (les sources de

référence sont noyées au milieu de pages pertinentes mais issues de sites non spécialisées…).

Astuce : tenter d'identifier directement des "pages de liens" : sélection de sites sur le sujet, mise à disposition par un expert, une association, un passionné, etc.

IDENTIFIER DES PAGES DE LIENS


1ère METHODE : chercher, via un moteur (Google…), les pages qui contiennent à la fois :

- les mots de la requête dans le texte (gestion déchets) ; on peut

aussi affiner en précisant le type de sites que l'on souhaite identifier (associations…) ;

- le mot liens ou sites dans le titre (opérateur intitle: ) ou dans l'URL (opérateur inurl: ) (on peut aussi tester avec les mots liens, sites, ressources, links, bookmark…)



Sur Google par exemple :

- gestion déchets associations intitle:liens OR intitle:sites OR

inurl:liens OR inurl:sites

On peut aussi remplacer le OR par le symbole "| " (pipe)

gestion déchets associations intitle:liens|sites OR inurl:liens|sites



2ème METHODE : chercher, via Exalead, les pages qui contiennent à la fois :

- les mots de la requête dans le texte (gestion déchets) ;

- et qui pointent vers les pages (opérateur link:URL ) d'un ou deux

sites de référence préalablement identifiés, en espérant que la page contienne plus que deux liens…

Par exemple :

Gestion déchets link:www.cniid.org link:www.andra.fr

5. INTEGRER LE WEB SOCIAL DANS SA VEILLE


En quelques années, les internautes se sont appropriés les outils du Web social -> ces derniers ne peuvent être exclus du processus

de recherche d'information et de veille.

Différents types de ressources peuvent apporter des compléments précieux dans l'élaboration d'un sourcing :

- sites de bookmarking social : Pearltrees ; Diigo, Delicious…

- microblogging : Twitter…

- plateformes de curation : Scoop.it..

- réseaux sociaux

INTEGRER LE WEB SOCIAL DANS SA VEILLE


A. PEARLTREES

Lancé en 2009. A mi-chemin entre le site de bookmarking social et la plateforme de curation.

Permet de conserver, d'organiser et de retrouver des contenus web,

classés sous la forme d'un arbre de perles.

On peut identifier directement des "arbres" pertinents depuis Google, avec la requête gestion déchets site:pearltrees.com.

Lorsque l'on a identifié un pearltrees : fonction "pearltrees voisins" : ayant le plus de perles communes avec un pearltrees donné



B. TWITTER

Lancé en 2006. Plus de 500 millions de twwets échangés chaque jour. Outil indispensable pour le veilleur.

- Identifier les twitteurs spécialistes du sujet

- analyser les abonnements suivis

- voir s'ils appartiennent à des listes

-> suivre des listes spécialisées ou les comptes des spécialistes,

grâce à des outils comme HootSuite, ou via les fils RSS (RSSBridge.org, pour un compte ou un mot)…



C. SCOOP.IT

Lancé en 2010. Sans doute la plateforme de

curation la plus utilisée,

pour diffuser sa veille ou suivre l'actualité d'un

domaine.

Possibilité de s'abonner au flux par RSS

EN GUISE DE CONCLUSION

D'autres pistes pourraient être explorées dans le cadre d'un sourcing : - identifier des annuaires professionnels (annuaire des

prestataires déchets en Ile de France…) - utiliser des sites comme Diigo ou Delicious (signets de

l'infothèque du SIAAP…) - repérer des portails Netvibes - tirer parti des groupes Linkedin ou Viadeo (groupe "Collecte et

gestion des déchets" sur Viadeo…) -> garder en mémoire que pour étoffer un sourcing, il faut identifier des "sources", et non des pages web … et que certains outils peuvent être plus performants qu'un moteur de recherche…



POUR ALLER PLUS LOIN

Pour tous renseignements

Béatrice Foenix-Riou

BFR Consultants

http://blog.recherche-eveillee.com www.bfr-consultants.com

www.recherche-eveillee.com

[email protected]

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