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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 23 26 novembre 2009 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Pour le syndicat du personnel des transports, le jubilé n’est pas seule- ment source de fierté mais aussi de devoir moral dans la lutte pour les améliorations de la vie des travail- leurs. Les salaires et temps de travail, le travail de nuit et le droit aux va- cances, la prévoyance sous toutes ses formes : des améliorations considé- rables ont été obtenues, en partie par négociation, en partie par des grèves ou en passant devant les tribunaux. Pour ses membres, le SEV a toujours été un partenaire fiable et fidèle, te- nace et intransigeant. Aujourd’hui, certains acquis sont à nouveau en danger. C’est pourquoi un syndicat comme le SEV, qui lutte avec ses membres pour des conditions de tra- vail justes est plus que jamais néces- saire ! Pages 12, 13 et 14 L’évolution des conditions de travail dans les transports publics nous montre bien ce qui a pu être obtenu avec l’aide du SEV durant ces 90 dernières années. . . . et une certaine responsabilité ! Le SEV aura 90 ans à fin novembre . . . L’Assemblée de la VPT a élu le Fribourgeois comme 2 e représentant au comité SEV. Page 2 Gilbert D’Alessandro jfm La passion des trains et celle des lapins, un sacré mélange. Page 24 Arthur Beyeler pan Edith Graf-Litscher est secrétaire syndicale SEV depuis 2008 et conseillère nationale. Cette socialiste est active dans les dossiers liés aux transports et à la politique de la santé. Pages 6 et 7 Une femme SEV au Conseil national Samedi 14 novembre, la section VPT tl, présidée par Johan Pain (photo en médaillon) a accueilli plus de deux-cents représentants de sections VPT romandes. L'as- semblée a été marquée par une table ronde consacrée au thème « Développement des transports publics et sous-traitance ». Ce débat a eu lieu dans le fief du M2, symbole du développement dynamique des transports publics dans notre pays. Revers de la médaille de ce développement: la pression sur les coûts poussent les entreprises à sous-traiter. Le SEV revendique des contrôles plus assidus des conditions de travail des entreprises sous-traitantes. Pages 8 et 9 Contrôler la sous-traitance Assemblée des sections romandes VPT à Epalinges au-dessus de Lausanne Keystone .. « HAPPY BIRTHDAY SEV » Le SEV fête son anniversaire. Il a 90 ans et ne ressent aucune fatigue. Il y a 90 ans, les membres actifs d’alors, qui avaient pour devise « Ensemble, nous sommes plus forts », ont fondé le SEV. Les collègues de toutes catégories professionnelles et de toutes entre- prises ont commencé à lutter pour de meilleures conditions de travail et conditions de vie, avec un succès considérable à la clé. Tous ensemble pour une cause commune, solidairement! Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et le monde a fortement changé. Les problèmes et la pression sur les conditions de tra- vail et les conditions de vie de nos collègues sont encore et toujours d’actualité. Afin de trouver des solutions, de défendre et d’améliorer nos conditions de travail et condi- tions de vie, nous devons de plus en plus mettre en avant l’expérience et les connaissances des pionniers. « Ensemble, nous sommes plus forts » est un leitmotiv encore très actuel et reste la clé du succès syndical. Pour cet anniversaire, je souhaite à notre SEV, ainsi qu’à nous tous, beaucoup de chance. Avant tout, je souhaite que tous ensemble - retrai- tés, actifs, jeunes, Suisses, migrants, femmes et hommes - luttions pour un SEV fort et pour de meilleures condi- tions de travail et conditions de vie de tous nos collègues. Solidairement! Giorgio Tuti, président SEV EDITO

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AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 23

26 novembre2009

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Pour le syndicat du personnel destransports, le jubilé n’est pas seule-ment source de fierté mais aussi de

devoir moral dans la lutte pour lesaméliorations de la vie des travail-leurs. Les salaires et temps de travail,le travail de nuit et le droit aux va-cances, la prévoyance sous toutes sesformes : des améliorations considé-rables ont été obtenues, en partie parnégociation, en partie par des grèvesou en passant devant les tribunaux.Pour ses membres, le SEV a toujours

été un partenaire fiable et fidèle, te-nace et intransigeant. Aujourd’hui,certains acquis sont à nouveau endanger. C’est pourquoi un syndicatcomme le SEV, qui lutte avec sesmembres pour des conditions de tra-vail justes est plus que jamais néces-saire !

Pages 12, 13 et 14

L’évolution des conditions detravail dans les transports publicsnous montre bien ce qui a pu êtreobtenu avec l’aide du SEV durantces 90 dernières années.

. . . et une certaine responsabilité !

Le SEV aura 90 ans à fin novembre . . .

L’Assemblée de la VPT aélu le Fribourgeois comme2e représentant au comitéSEV.

Page 2

Gilbert D’Alessandro jfm

La passion des trains etcelle des lapins, un sacrémélange.

Page 24

Arthur Beyelerpan

Edith Graf-Litscher est secrétaire syndicale SEVdepuis 2008 et conseillère nationale. Cettesocialiste est active dans les dossiers liés auxtransports et à la politique de la santé.

Pages 6 et 7

Une femme SEV au Conseil national

Samedi 14 novembre, la sectionVPT tl, présidée par Johan Pain(photo en médaillon) a accueilliplus de deux-cents représentantsde sections VPT romandes. L'as-semblée a été marquée par unetable ronde consacrée au thème« Développement des transportspublics et sous-traitance ». Cedébat a eu lieu dans le fief duM2, symbole du développementdynamique des transports publicsdans notre pays. Revers de lamédaille de ce développement: lapression sur les coûts poussentles entreprises à sous-traiter. LeSEV revendique des contrôlesplus assidus des conditions detravail des entreprisessous-traitantes. Pages 8 et 9

Contrôler la sous-traitanceAssemblée des sections romandes VPT à Epalinges au-dessus de Lausanne

Keys

tone.

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« HAPPY BIRTHDAY SEV »

Le SEV fête son anniversaire. Il a 90

ans et ne ressent aucune fatigue.

Il y a 90 ans, les membres actifs

d’alors, qui avaient pour devise

« Ensemble, nous sommes plus

forts », ont fondé le SEV.

Les collègues de toutes catégories

professionnelles et de toutes entre-

prises ont commencé à lutter pour de

meilleures conditions de travail et

conditions de vie, avec un succès

considérable à la clé.

Tous ensemble pour une cause

commune, solidairement!

Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé

sous les ponts et le monde a

fortement changé. Les problèmes et

la pression sur les conditions de tra-

vail et les conditions de vie de nos

collègues sont encore et toujours

d’actualité. Afin de trouver des

solutions, de défendre et d’améliorer

nos conditions de travail et condi-

tions de vie, nous devons de plus en

plus mettre en avant l’expérience et

les connaissances des pionniers.

« Ensemble, nous sommes plus

forts » est un leitmotiv encore

très actuel et reste la clé du succès

syndical.

Pour cet anniversaire, je souhaite à

notre SEV, ainsi qu’à nous tous,

beaucoup de chance. Avant tout, je

souhaite que tous ensemble - retrai-

tés, actifs, jeunes, Suisses, migrants,

femmes et hommes - luttions pour un

SEV fort et pour de meilleures condi-

tions de travail et conditions de vie

de tous nos collègues. Solidairement!

Giorgio Tuti, président SEV

EDITO

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2 ACTU contact.sevN° 23/0926 novembre 2009

L’enjeu majeur de cette jour-née reposait essentiellementsur la désignation du 2e

membre au sein du nouveaucomité SEV devant siéger auxcôtés de Kurt Nussbaumer.Deux prétendants de qualitéet déterminés dans leur en-gagement pour cette fonc-tion convoitaient ce poste, cequi constituait tout à la foisune chance et une difficultépour les soixante-deux délé-gués réunis pour l’occasionce vendredi 20 novembre

à Berne (voir contact.sevn° 22). Après qu’ils se soientpersonnellement présentésdevant l’assistance et aientfait état de leur bagage syndi-cal respectif ainsi que del’objectif de leur candidature,un vote sans appel a désignéGilbert D’Alessandro, prési-dent de la section TPF réseauurbain, plutôt que PatrickClot de la CGN, membre ducomité fédératif. Peter Bernet,TPL Lugano, seul candidat,est élu comme suppléant.Cette délégation corresponden tous points aux vœux ex-primés par le président Kurtdans la recherche de savantséquilibres dans les mandatset la représentation des bran-ches au sein de la sous-fédé-ration.

Tout est ok

L’adoption du nouveau rè-glement de gestion a cettefois été une tâche facile.Points importants, l’art.4.2.2: « le président del’assemblée des délégués est

désigné par la commissioncentrale. Il doit être membrede la commission centraleou du comité central »; l’art.9.3: « l’assemblée de brancheélit les responsables de bran-che qui deviennent automa-tiquement membres du co-mité central (Fer 4, y comprisun responsable des ServicesFerroviaires / Bus-GATU 3 /Navigation 2 / Touristique 2 /Pensionnés 2) »; l’art. 10.3« les assemblées régionales nepeuvent prendre aucune dé-cision engageante. En revan-che elles peuvent faire despropositions et résolutions,émettre des recommanda-tions de vote ». Un secrétaireSEV est désigné commeresponsable par branche(art.9.4).

Calendrier 2010

A la satisfaction du caissierRoger Maurer, le budget 2010

considéré comme équilibréet tenant compte de la nou-velle répartition entre lesjournées de branches, estavalisé. Les soixante-troissections sont priées d’annon-cer chaque année les admis-sions ou démissions afin demaintenir les comptes aubeau fixe. De même, lessections peuvent égalementenrichir le site internetwww.vpt-online.ch par leursillustrations ou agendas.L’actualité immédiate seral’assemblée des délégués du 5mai 2010 et d’ici là, selon lecalendrier des journées debranches : Touristique, le 15janvier à Meiringen; Naviga-tion, le 27 janvier à Lucerne;Fer, le 16 février à Olten;Bus/GATU, le 22 février à Ol-ten ; Pensionnés en automne(date et lieu à définir).

Jean-François Milani

Assemblée extraordinaire de la VPT le 20 novembre à Berne

Sur la route du succèsLe Fribourgeois GilbertD’Alessandro a été choisicomme adjoint au prési-dent central afin d’intégrerle Comité SEV dès l’anprochain. Les délégués dela sous-fédération VPTont, enfin, accepté lenouveau règlement degestion ainsi que le budgetpour l’année 2010.

jfm

Peter Bernet,suppléant, Kurt Nussbaumer, président central et Gilbert D’Alessandro, deuxième membre, représen-teront la VPT au comité SEV.

Membres par branches (env.) Responsable SEV

Fer-Rail 3800 Nick RadunerBus-GATU 2200 Christian FankhauserNavigation 450 Olivier BarraudTouristique 500 Hans BieriPensionnés 3400 Vincent Brodard

ORGANISATION DES 63 SECTIONS VPT

La sous-fédération VPT a pris congé, ce prin-temps, de plusieurs collègues arrivant au bout deleur mandat, dont deux Romands, quittant leComité central après vingt-deux années aucompteur ! « On pourrait les appeler les frèressiamois, en effet, tous les deux ont commencéleur mandat en 1987 et le terminent en mêmetemps » précise Danièle Dachauer, la vice-prési-dente romande.Bernard Millioud, orateur et questionneur trèspertinent a gravi plusieurs échelons du parfaitmilitant syndical avant d’accéder au Comitécentral. A sa retraite professionnelle du LEB il

continue, tout naturellement son mandat sousl’étiquette de représentant des pensionnés. RogerLongchamp, récemment retraité du CEV, a, lui,déployé ses sciences également au sein del’Union syndicale suisse et dans la Caisse 69(AVS) des Entreprises suisses de transport.De plus, tout deux ont aussi rayonné commeprésident de leur section syndicale. « Vos enga-gements sans faille pour la défense de voscollègues et prises de paroles bien ciblées ontété très appréciés et méritent une ‹ standingovation › » conclut Danièle sous des applaudis-sements nourris. JFM

PRISE DE CONGÉ DE DEUX VALEUREUX VAUDOIS

jfm

Bref retour sur l’assemblée de printemps: Roger, Danièle et Bernard, ont gardé le sourire… jusqu’à cetautomne !

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Le séminaire destiné aux ca-dres, qui a eu lieu le 11 no-vembre à Bâle, était placésous le thème « La CCT est-elle applicable aux cadres ? ».Le nombre de collaborateursCFF engagés selon le CO aaugmenté entre 2006 et 2009de 1,2 à 2,8 %. Comme l’aannoncé Eveline Mürner,responsable de la politiquedu personnel, 750 personnessont actuellement concer-nées: la direction de l’entre-prise et ses subordonnés di-rects (sans le groupe deConsulting) comptent 80 topmanagers. S’y ajoutent 664cadres et spécialistes du 2e ni-veau hiérarchique. EvelineMürner impute cette aug-mentation au fait que les spé-cialistes recrutés à l’externe,tels les informaticiens ou lesresponsables de la clientèle

chez Cargo, sont habitués àrecevoir des salaires liés à laprestation et à des projets li-mités dans le temps et qu’ilsne souhaitent donc pas unengagement sous CCT.Comme le nombre de con-trats CO se situe au-dessus dela limite des 2% prescritsdans l’Ordonnance-cadre dela loi sur le personnel fédéral,le SEV est intervenu auprèsdes CFF, après avoir entenduque des collaborateursavaient été obligés de con-clure de tels contrats, dans lebut de pouvoir peut-être lescongédier plus facilement.Les CFF ont demandé au DE-TEC une augmentation de lalimite à 5 %, et celui-ci adonc procédé à une consul-tation durant le printemps.Le SEV a refusé d’augmentercette limite. Barbara Spalin-ger, vice-présidente SEV, ex-plique que « les cadres et lesspécialistes peuvent être en-gagés selon la CCT, qui offreassez de marge pour desrèglements spéciaux, parexemple pour des primes à laprestation ou des procéduresde licenciement simplifiées ».Elle a souligné qu’il est sur-

tout important, aux yeux duSEV, que les CFF fassentpreuve de transparence. PourElisabeth Jacchini, présidentecentrale SBV, « personne nedoit signer un contrat COsous la contrainte et il doit enaller de même dans toutes lesdivisions ». Quant à RolandSchwager, président centralVPV, il ajoute que « les CFFont besoin de gens qui puis-sent s’identifier à l’entreprise.Et cela est plutôt le cas avecdes engagements sousCCT ». Des contrats facile-ment résiliables et des primesà la prestation attirent sur-tout des gens qui n’hésite-ront pas à saisir une meil-leure offre quand unenouvelle occasion se présen-tera. Avec la conséquenceque l’on connaît, à savoirune perte de savoir-faire. « Siquelqu’un ne vient que pourl’argent, il s’en ira aussi pourde l’argent » a concédé Eve-line Mürner. Il y a deux ans,un règlement a été élaborépour les top managers etun autre pour le 2e niveauhiérarchique. Comme cri-tères d’engagement horsCCT, Eveline Mürner a nom-

mé le nombre de subordon-nés, le budget et l’impactpour atteindre les objectifs fi-nanciers. Afin d’obtenir àl’avenir des critères homo-gènes et d’accéder à la trans-parence, un centre de com-pétences a été créé pour tousles contrats CO des CFF.Les représentants du SEVont salué l’initiative maisrestent sceptiques quant àl’application de tels critères.

Participation revendiquée

Des représentants du DETEC,des CFF, du SEV, de Transfair,du VSLF et de l’ACTP se sontrencontrés le 13 novembredernier pour discuter del’augmentation de la limitedes contrats CO. Le SEV amaintenu sa revendicationd’être consulté lors d’engage-ments hors CCT. Les CFF ontfinalement lâché du lest etaccepté une certaine partici-pation. Celle-ci devrait figu-rer explicitement dans unedécision que le DETEC rédi-gera à l’attention du Conseilfédéral, explique Daniel Trol-liet, secrétaire syndical, aprèsla rencontre.

Fi/Hes

Après les interventions duSEV contre l’augmentationdes contrats basés sur leCO, les CFF lui ont promisdes critères clairs ethomogènes et une partici-pation encore à définir.

Transparence et participationLes CFF engagent toujours plus de cadres et de spécialistes hors CCT

ACTU

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contact.sevN° 23/0926 novembre 2009

SWISSMETRO■ Le projet Swissmetro n’estpas réalisable actuellementselon son conseil d’adminis-tration. Le projet de trainsouterrain à sustentationmagnétique entre les grandscentres urbains n’est pasfaisable dans un délai prévi-sible. Le conseil a suggéré detransmettre tous les droits duprojet à l’Ecole polytechniquefédérale de Lausanne. Unaccord est en préparation avecl’institution qui dispose de toutle savoir-faire techniquenécessaire après les recher-ches et développements déjàeffectués sur Swissmetro.L’idée de Swissmetro remonteà une trentaine d’années, avecla naissance de Swissmetro SAen 1992. Durant ces dernièresannées, de gros efforts ont étéentrepris pour développer leprojet et parvenir à l’imposer.Quelque 11 millions de francsont été investis par SwissmetroSA, la moitié provenant de laConfédération. Swissmetropromettait de relier Berne etZurich en 12 minutes, Genèveet Saint-Gall en moins d’uneheure, avec une vitesse depointe de 500 km/h dans destunnels dépressurisés.L’association Pro Swissmetrone l’entend pas de cette oreilleet risque peut-être d’êtreentendue, puisque le projetd’une telle liaison a été reprispar SwissRapide Express, uneentreprise suisse.

SOLIDARITÉ■ L’édition de novembre dumagazine de l’OSEO traitenotamment du chômage enSuisse et des solutions misesen œuvre par les OSEOrégionales. En effet, demultiples projets régionauxencouragent la réinsertion depersonnes au chômage. YvesEcoeur, directeur de l’OSEOValais et secrétaire des OSEOrégionales, souligne quel’OSEO juge essentiel de nepas seulement occuper lesdemandeurs d’emploi. Il fautaussi « profiter de la crise pourles former ». Bien d’autressujets sont abordés dans cenuméro, tel par exemple lalutte pour des conditions detravail décentes au Mozam-bique. Pour en savoir plus surl’OSEO: www.oseo.ch. Lacotisation de 50 francs parannée donne droit àl’abonnement au journal, quiparaît quatre fois par an.

EN VITESSE

La journée des Jeunes SEVa lieu quatre fois par année.De plus sont organisés deschampionnats de ski avecles collègues autrichiens, unweek-end de luge à Bergün,une présence lors de la se-maine de sports d’hiver loginà Fiesch ainsi que lors de lajournée de sport login, unenuit d’Unihockey et une ex-cursion en bateau « info etfondue » ainsi que diverscours, par exemple sur laCCT et les salaires.Plus de 20 jeunes SEV se sontretrouvés au « Westside » àBerne le 21 novembre. Lethème principal, « Comment

se faire respecter ? », a ététraité lors de différents exer-cices pratiques: quelles straté-gies adopter pour réussir às’imposer lors de négocia-tions ou de conflits (d’ordre

professionnel ou privé) ouencore en cas de postula-tions ?Les jeunes ont pu toutd’abord discuter des situa-tions quotidiennes aux-

quelles ils sont confrontés, etdébattre des moyens pourréussir à faire valoir leurs in-térêts. Le résultat était una-nime: une voix qui porten’est pas forcément source desuccès. Des rapports de tra-vail respectueux sont bienplus convaincants. Ce qui al’air évident en théorie n’estpas toujours facile à appli-quer, c’est pourquoi des exer-cices pratiques ont suivi.

Tisser un réseau

Le but de la rencontre estbien sûr également de faireconnaissance avec d’autresmembres SEV et de renforcerson réseau au sein du syndi-cat. De plus, les jeunes ai-ment être tenus au courantdes actualités du monde destransports publics et connaî-tre les environnements detravail des autres membres dela « famille SEV ». pan/Hes

« Comment se faire respecter ?»La commission jeunesseSEV propose un program-me varié à tous les moinsde 30 ans, qu’ils soient enformation ou non.

Le SEV compte 3500 membres de moins de 30 ans, à qui il destine plusieurs activités particulières

pan

Le SEV peut compter sur de jeunes membres qui souhaitent s’engager dansla vie syndicale.

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Les gares de chemin de fer sont lieux de vie,donc de culture. « Les plus belles églises dumonde » disait Blaise Cendrars, grandvoyageur, familier des lignes héroïques,du Transsibérien aux trains du café brésilienconvergeant vers le port de Santos.

Ces temples de l’ère industrielle ont d’abordservi à célébrer la gloire de leurs constructeurs,ingénieurs, architectes et banquiers et bien sûraussi à faciliter les déplacements de voyageurs etles transports de marchandises. Par la suite, lafonction strictement utilitaire des gares s’estenrichie d’un rôle d’espace social fréquenté pardes publics très divers, attirés par l’ambianceanimée et divertissante, par le rêve de voyageaussi. Plus récemment, le concept de simple sta-tion ferroviaire a fait place à celui d’interface,offrant toutes les commodités souhaitables auxusagers.

Aujourd’hui, les plus grandes gares ontgagné le statut de véritables morceaux de ville,avec une multitude de commerces, de serviceset de bureaux. De véritable cité dans la cité, avecdes centaines d’emplois, des dizaines de milliersde clients, chalands et passants. En gros leconcept de RailCity, tel que proposé dans neufdes plus grandes gares de Suisse, dont Genève etLausanne. En version plus modeste, on trouveles 19 « gares et plus », dont une dizaine dansles cantons romands (Delémont, Fribourg,Genève-Aéroport, Neuchâtel, Sion, Yverdon-les-Bains, etc.).

De plus en plus multifonctionnelles, lesgares, les plus grandes tout au moins,deviennent des pôles où se manifeste, sous uneforme concentrée, la culture urbaine. Certes,mobilité croissante oblige, les gares demeurentavant tout ces places intermédiaires où règneune ambiance de l’entre-deux, de transit entre

l’ici et l’ailleurs, où se mêlent la disponibilité desuns et la précipitation des autres, les visagessoucieux de certains et le sourire de ceux qui sedistraient en observant les allures des gens etdu monde.

Mais, ces lieux de croisement et de rencon-tres que sont traditionnellement les gares se fontaussi désormais lieux de l’expression culturelle.En effet, au gré des rénovations et réaménage-ments, les gares affirment leur place dans laville, s’y insèrent mieux, la recentrent souvent,l’enrichissent toujours. Elles lui impriment unemarque particulièrement forte quand il y aréaffectation d’installations traditionnellementliées au trafic ferroviaire. Comme par exempleà Fribourg avec le bâtiment de l’Ancienne garedevenue centre culturel ou à Zurich avec larestructuration du vaste périmètre sis au sud dela gare principale (« Stadtraum HB ») où leshabitants et les étudiants auront remplacé lesentrepôts et bâtiments délaissés.

En matière de conversion, Lau-sanne veut faire très fort. Elle a lebeau projet d’installer le Muséecantonal des Beaux-Arts, à l’étroitdans le Palais de Rumine d’où ilcherche à s’échapper depuisdes décennies, dansl’actuelle Halle aux lo-comotives, dont ledépôt et l’entretiendevrait sefaire ail-

leurs dans le canton. Accueillie avec faveur parles publics les plus divers, cette idée ne se concré-tisera pas isolément mais s’accompagnera d’unenouvelle extension de la gare aux voyageurs etde tout un aménagement urbanistique qui feraenfin du voisinage de cette gare un morceau deville contemporaine, ouverte, accessible, convi-viale.

La réalisation de l’ensemble du projetlausannois, qui s’étalera sans doute sur unebonne demi-douzaine d’années, passera par uneétroite concertation entre les CFF, principauxpropriétaires et exploitant des immeublesconcernés et les autorités, tant cantonales(pour le Musée et l’organisation des transports)que communales (pour les aménagements urba-nistiques).

Trois partenaires pour faire un morceau deville et de culture. Et pour écrire ensemble unenouvelle page de l’histoire du principal nœud

ferroviaire de Suisse romande.

Yvette Jaggi

CHRONIQUE

Gares, fabriques de ville

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5contact.sevN° 23/0926 novembre 2009

« Qu’en sera-t-il de mes ren-tes AVS, LPP et éventuel-lement AI en tant que mi-grant? » Angelica Sorrentino,spécialiste en assurances so-ciales, a résumé les principa-les démarches qu’un migrantdoit accomplir à l’heure où ilaura le droit de toucher cesrentes, qu’il reste en Suisse ouqu’il rentre dans son paysd’origine. L’oratrice du jour aété bombardée de questionspar les trois douzaines de mi-grants qui ont participé àcette journée qui s’est dérou-lée à l’Hôtel Arte. ManuelAvallone a rendu les partici-pants attentifs au fait qu’ilspeuvent à longueur d’années’adresser aux instances SEVpour obtenir des informa-tions en matière de droit dutravail et d’assurances socia-les. Le vice-président SEV abrièvement évoqué la situa-tion – difficile – des négocia-tions salariales aux CFF avantde présenter les nouvellesstructures du SEV. AntonioGisondi, RPV Coire, a été élumembre du comité SEV etAngelo Chiuchiolo, TS Zu-rich, en sera le suppléant.

AC

Journée SEV de la migrationIntégration

Assurances sociales, né-gociations salariales auxCFF et élection du repré-sentant de la commissionde migration au sein ducomité SEV, voilà les troisplats du menu servi lorsde la 5e Journée SEV de lamigration qui s’est dérou-lée le samedi 21 novem-bre à Olten.

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Belle réussite de la cinquième édition de la journée SEV de la migration.

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Peux-tu brièvement te pré-senter pour les lecteurs decontact.sev s. t. p. ?Je suis né le 4 mai 1959dans la province de Be-nevento, en Italie. J’aidonc 50 ans et cela faitpile trente ans que je visen Suisse. D’abord j’aiexercé le métier de ma-çon, mais depuis vingtans je travaille aux CFFcomme agent de ma-nœuvre à Coire. Je suismarié, et nous avonsdeux enfants adultes. J’ai

toujours été un travail-leur syndiqué.

Quel rôle entends-tu jouer dèsle 1er janvier prochain au seinde ce nouveau comité SEV ?Je veux y faire entendrela voix des sans-voix. Jeveux mettre davantageen lumière au sein duSEV le problème des im-migrés.

Quels sont les principalesdifficultés que rencontrentles travailleurs étrangersaux CFF ?Bien que les CFF soientune entreprise qui se dé-clare socialement avan-cée, il subsiste desproblèmes d’intégrationpour les étrangers. Desproblèmes d’ordre lin-guistique et culturel. Et ilme semble qu’à compé-tences égales entre ou-

vriers suisses et étrangers,les Suisses sont avantagéspour progresser au seinde l’entreprise. Nous vou-lons être traités sur lemême pied d’égalité.

Le SEV prend-il suffisammenten compte ces problèmesd’intégration ?Le SEV a fait un pas im-portant en créant lacommission migration,mais il faut aller plus

loin. Les migrants nesont pas au SEV uni-quement pour améliorerle taux de syndicalisa-tion. Il faut davantageprendre en considérationles difficultés que ren-contrent les étrangersqui travaillent dans lessecteurs du nettoyage,de la manœuvre et destravaux.

As-tu déjà une idée de ce qu’ilfaudrait faire pour que le SEVsoit plus proche des préoccu-pations des migrants ?Nous devrions davantagecollaborer avec le syndi-cat Unia qui a une gran-de expérience dans cedomaine, notammentpour distribuer des infor-mations syndicales enplusieurs langues.

Interview Alberto Cherubini

Antonio Gisondi, représentant de la commission des migrants au sein du futur Comité SEV

A l’issue de son électioncomme représentant de lacommission migration ausein du comité SEV, nousavons profité de faire plusample connaissance avecAntonio Gisondi.

« Faire entendre la voix des sans-voix »AC

Antonio Gisondi.

Samedi 21 novembre a eu lieu à Genève unemanifestation pour la liaison ferroviaire duCEVA. Notre collègue Michel Badoux, prési-dent de la section TS Romandie sud-ouest, y aparticipé en compagnie de plusieurs membresdu SEV qui soutiennent activement ce projet.

Sur la photo, Michel Badoux et en compa-gnie de Gabriel Barillier et Elisabeth Chate-lain, vice-présidents du comité Pro CEVA. Lavotation aura lieu ce week-end. Collègues ge-nevois, si vous n’avez pas encore voté pour leCEVA, c’est la dernière qui sonne! AC

OUI OUI OUI au CEVAGenève

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”Nous ne pouvons pas laisser auxgénérations futures une infrastructureferroviaire à l’abandon !“Edith Graf-Litscher, secrétaire régionale SEV etconseillère nationale PS/TG

Fi

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contact.sev: Depuis septembre,tu es membre de la commis-sion des transports et des télé-communications du Conseil na-tional. Quelle est l’actualité ausein de cette commission ?Edith Graf-Litscher: Nousvenons de discuter de lasuite du dossier de la policedes transports, notammentla police ferroviaire, quiveille à la sécurité des pas-sagers et du personnel dansles trains et dans les gares.La commission va deman-der l’année prochaine auplénum que les entreprisesmettent en place elles-mêmes leur police, afind’assurer une très bonne sé-curité, non pas de second,voire de troisième ordre. Pa-

rallèlement, d’autres ser-vices de sécurité pourraientintervenir mais sans rem-plir des tâches de police.

Donc des entreprises de sécu-rité privées resteraient activesaux côtés de la police destransports ?Oui, mais la commissionsouhaite que des critères dequalité soient définis auniveau fédéral. La grandequestion reste cependant lasuivante: qui doit être res-ponsable à l’avenir destâches de police des trans-ports, les entreprises detransports publics ou lespolices cantonales commele souhaite la conférencedes directeurs cantonaux dejustice et police ? Ces der-niers désirent former uneentité nationale, à laquelleles entreprises de transportspublics pourraient s’adres-ser, ceci afin d’éviter de de-voir demander à chaquecanton séparément.

Un tel concordat des policescantonales aurait un avantage:les entreprises de transportspublics ne devraient pas payer,ce qui serait correct puisquec’est l’Etat qui est responsablede la sécurité dans les lieuxpublics et donc dans les trans-ports publics.Les entreprises sont cores-ponsables et doivent contri-buer à la sécurité. Et que sepassera-t-il si les cantons nemettent pas suffisammentde personnel à disposition ?Ceux-ci souhaitent surtoutengager des assistants depolice, qui ne suivent pasune formation aussi com-plète que les policiers.

Quels sont les arguments, àpart ceux financiers, contrel’appartenance de la police destransports aux entreprises detransports publics ?Les cantons disent qu’il yaurait alors des douzainesde corps de police. Cecin’est cependant pas vrai-semblable et pourrait êtreévité, en ajoutant dans laloi qu’une police de trans-port ne peut être liée à une

entreprise uniquement sicelle-ci est à 100 % pro-priété de la Confédération.Cela concernerait donc lesCFF, qui devraient alorsmettre leurs policiers à dis-position des autres entepri-ses de transports auxmêmes conditions.

Et pour quelle solution optele SEV ?Une rencontre à ce proposa lieu le 27 novembre, entrele Team SEV chargé de lapolitique des transports,dont je fais partie, et le se-crétaire syndical en chargede la section SBV-Securi-trans, Martin Allemann. Entout cas, le SEV tient beau-coup à ce que l’organi-sation de la police destransports se clarifie au plusvite, car le personnel vitdans une grande insécurité.

Un thème également particuliè-rement important pour le SEV:les caisses de pensions CFF etAscoop. Quand est-ce que lemessage du Conseil fédéralsera discuté au Parlement?

Apparemment en janvier.On ne sait pas encore quide la commission des trans-ports, de celle des financesou de celle des institutionspolitiques va empoigner ledossier. La commission destransports pourrait juger leprojet de la manière la plusapprofondie, vu les réper-cussions qu’il a sur lestransports publics. Exem-ple: les entreprises ayant

des soucis de caisses de pen-sions pourraient être dés-avantagées lors de mises auconcours.

Qui décide à quelle commissionle dossier est attribué ?Si les différents présidentsdes commissions n’arriventpas à se mettre d’accord, cequi arrive rarement, c’est lebureau de conseil qui tran-che.

Des membres des deux cham-bres sont montés à la tribuneen septembre afin de discuterdu dossier Ascoop. Qu’est-cequi en est ressorti ?La direction Ascoop a don-né des informations au su-jet de la nouvelle CP pré-vue, Symova, dans laquelleseront intégrées en milieud’année 2010 toutes lesinstitutions de prévoyancepouvant assumer le pland’assainissement proposé.Le problème réside dans lesinstitutions restantes, quiconcernent de très petitesentreprises et sont difficilesà assainir. Lors de la ren-

contre avec les parlemen-taires organisée par le SEV,nous avons discuté de ceque peuvent faire les politi-ques pour éviter que ces en-treprises ne fassent faillite.L’avis comme quoi ce sontles cantons et les com-munes qui doivent offrir lapremière aide domine. AuDépartement de l’écono-mie, c’est la même opinionqui prévaut. Mais je trouveque la Confédération porteune responsabilité en ma-tière de politique régionale.

La Confédération doit aider àrésoudre ces problèmes dansles entreprises dans lesquelleselle est engagée, n’est-ce pas ?Nous étions unanimes là-dessus lors de la rencontreavec les parlementaires.Même des parlementairesdu camp bourgeois ontproposé que l’aide enversl’Ascoop soit associée à celleenvers la CP CFF. Le risqueest que la Confédérationgarde le même montantprévu pour la CP CFF et lepartage entre les deux insti-tutions. Nous devons nousengager clairement pourque la Confédération don-ne un montant supplémen-taire pour l’Ascoop.

Est-ce qu’on peut s’attendreà ce que le Parlement décidede donner 3,4 milliards ?Cela est rendu encore plusdifficile par le fait que leConseil fédéral veut écono-miser 1,5 milliards defrancs dès 2011. Certes celane devrait pas trop affecterla CP, comme me l’a assuréle DETEC. Mais le paquetd’économies et les déficits

« Luttons contre le paquet d’éconoEdith Graf-Litscher prend position sur la future organisation de la police des transports et sur l’assainissement des caissesde pensions CFF et Ascoop. Et met en garde contre les 150 millions de francs biffés du budget fédéral des transports publicsdès 2011.

La conseillère nationale Edith Graf-Litscher est la représentante féminine du SEV au Parlement

” On doit clarifier l’organisation de la policedes transports au plus vite.“

Edith Graf-Litscher est la filled’un cheminot de Saint-Gall.Elle a débuté aux CFF en tantqu’apprentie agent de mou-vement. Après avoir travaillédans plusieurs gares, elle s’esttournée vers la caissemaladie CFF, l’actuelle Atupri.Elle a ensuite suivi la formationd’experte en assurancesmaladie, a passé chez ÖKK en2005 et est arrivée au SEV en2008. Elle est secrétaire régio-nale à 70 % et s’occupe dediverses sections VPT dans lescantons de Zurich et d’Argovie.Après des années de politiquedans le canton de Thurgovie,cette citoyenne de Frauenfeldest élue conseillère nationalesocialiste en mai 2005. Elle estavant tout active dans les do-maines des transports et de lasanté. Fi/Hes

BIO

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INTERVIEW...... 7

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attendus ne rendent pas lachose facile, même si laConfédération doit cet ar-gent à la CP CFF. Nous nedemandons pas une solu-tion luxueuse mais seule-ment un traitement équi-valent pour les employésCFF que celui qui a été ré-servé aux employés de laConfédération et des an-ciennes régies fédérales,comme Swisscom et Ruag.

Quels seraient les effets du pa-quet d’économies prévu ?25 à 30% prévus concer-nent les transports (y com-pris les routes), à savoir 300à 500 millions par année.Comme les transports nereprésentent que 13 % dubudget fédéral, c’est dispro-portionné. Et cela est parti-culièrement dérangeant ! LeDETEC compte avec deséconomies de 150 millionspar année dans les trans-ports. Le Conseil fédéralcompte mettre ce paquet

en consultation auprès descantons l’année prochaineet le présenter devant leParlement via la procédured’urgence. Mais on sait queles CFF ont besoin demoyens supplémentairespour l’entretien de l’infra-structure. Cela est une prio-rité puisqu’on ne peut paslaisser des ruines aux géné-rations futures, commepour tout ce qui concerneles institutions sociales !Ainsi tous les nouveaux in-

vestissements seraient soitannulés soit repoussés etceci également dans lesentreprises de transportconcessionnaires (ETC). Lesindemnités versés aux can-tons pour le trafic régionalseraient également réduites.Ceci pourrait amener certai-nes lignes ferroviaires à êtreremplacées par des bus ou

des réseaux de cars postauxdans les régions périphé-riques.

Est-ce que ce programmed’économies retarderait éga-lement les projets de Rail 2030?Il faudrait compter aveccette probabilité. Ce sontles investissements liés auxaccords de prestations avecles CFF et les crédits-cadrespour les ETC, qui doiventêtre adoptés l’année pro-chaine par le Parlement,

qui seraient surtout concer-nés. Ce paquet d’économiesest un paradoxe au niveaupolitique: après avoir inves-ti cette année dans lestransports publics pour desraisons conjoncturelles, des

investissements (donc desopportunités d’emploi)vont être annulés en 2011,bien qu’on s’attende à untaux de chômage élevé.Pour toutes ces raisons, ilest important que le SEV

mette en garde et se battecontre les effets de ce pa-quet d’économies, auxcôtés des entreprises detransports publics, des can-tons et des régions ! Interview: Markus Fischer/Hes

mies ! »

”Le paquet d’économies touche les transports defaçon disproportionnée. Et cela estparticulièrement dérangeant ! “

Urs

Fank

haus

er

25 membres des comités des sections VPT zurichoises ont rendu visite à Edith Graf le 8 décembre 2008 au Palais fédéral. Ils ont ainsi pu suivre les discus-sions du Conseil national à propos des milliards accordés sans grande complication à l’UBS. Même si la Confédération ne se montre pas aussi généreuseface aux caisses de pensions CFF et Ascoop, on serait déjà bien contents qu’elle leur accorde l’argent qu’elle leur doit!De gauche à droite, Barbara Schraner, présidente VPT Lac de Zurich, Gerhard Barufke, vice-président VPT Forch, Edith Graf-Litscher, Jakob Tribelhorn, pré-sident VPT SZU et Hansruedi Baumann, président VPT VZO.

contact.sev: Récemment, le SEV, le SSP et lesyndicat de la Communication ont demandé,lors d’une conférence de presse de l’Unionsyndicale zurichoise, une CCT pourl’association des transports zurichois (ZVV).Pourquoi ?Edith Graf-Litscher: Car en raison de laréforme des chemins de fer 2, on doit compteravec davantage d’appels d’offres, en particulierdans le domaine des bus. Le danger est que cetteconcurrence se fasse sur le dos des coûts dupersonnel, qui sont une grande part des coûtsdans les transports publics. Il y a déjà eu despremières séances avec les entreprises. Leur rôleet celui de la ZVV est encore à définir. Noussouhaitons bien avancer sur ce point en 2010.

Pourquoi ne pas négocier une CCT cantonale ?C’est déjà très compliqué de négocier une CCT

uniquement pour la ZVV, car il y a énormémentd’acteurs différents.

Comment se déroulent les négociationssalariales à la ZVV cette année ?Dans les négociations avec les entreprises, onressent très fortement la pression sur les financescantonales. Les passages aux échelons de fonctionsupérieurs ne seront pas assurés dans toutes lesentreprises, et une augmentation réelle du salairese fera rarement. Le renchérissement négatif de0,8% fait que la compensation tombe, même si lesbudgets des employés sont très fortement alourdispar les augmentations des primes de caisses-maladie. Dans quelques entreprises toutefois,nous avons réussi à obtenir le remboursement del’argent lié aux indemnités durant les vacances(jugement Orange) ainsi qu’un congé paternitédans quelques-unes. Fi/Hes

CCT NÉCESSAIRE POUR LA ZVV

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« Cette table ronde aurait puse prolonger durant toutl’après-midi » a déclaré spon-tanément un membre VPTau terme des débats. Samedi14 novembre, à l’heure del’apéritif, dans le hall de laSalle de Spectacles d’Epa-linges, les avis étaient una-nimes: le débat a été de qua-lité ! Le mérite revient certesaux cinq participants de cettetable ronde, à savoir: FrançoisMarthaler, conseiller d’Etatvaudois, chef du Départe-

ment des infrastructures; Mi-chel Joye, directeur des tl;Yvan Tardy, syndicd’Epalinges; Roger Nord-mann, conseiller national, etOlivier Barraud, secrétairesyndical SEV. Mais si lesquelque deux-cents partici-pants à cette assemblée dessections romandes VPTétaient satisfaits de la qualitédes échanges, le mérite re-vient aussi au journalisteLaurent Bonnard qui a su,avec beaucoup de doigté,tisser la trame du débat.

Développement des transportspublics

Laurent Bonnard a invitédans un premier tour detable les orateurs à s’exprimersur le développement destransports publics, sujet nu-méro un du débat. Tout lemonde s’est très vite accordépour dire que les transportspublics non seulement se dé-veloppent, mais leur impor-tance doit encore s’accroître.« La rigueur budgétaire de lapart de la Confédération sera,dans les années à venir, leprincipal frein au développe-

Assemblée des sections romandes VPT

Contrôler la sous-traitanceLe débat sur le thème« Développement destransports publics etsous-traitance » a fait untabac et prouvé que cen’est pas uniquement lesecteur de la constructionqui, par le biaisd’entreprises sous-traitan-tes, emploie des ouvriersau rabais.

Une table ronde qui a passionné les quelque 200 participants à cette assemblée des délégués des sections romandes VPT.

O. Barraud: syndicaliste offensif. L. Bonnard: journaliste modérateur.

R. Nordmann: socialo-écolo persuasif. M. Joye: directeur fair-play.

Y. Tardy: radical pondéré.

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F. Marthaler: magistrat vert.

Au terme des débats, plusieurs participants ont pris la parole. « Ilfaut que les transports publics restent dans les mains de l’Etatcomme aux Etats-Unis » a lancé Jean-Claude Cochard, VPTGoldenPass. Daniel Monod, président de cette même sectionGoldenPass est intervenu pour que « l’être humain et pas seulementles intérêts économiques soient au cœur de la sous-traitance ».Enfin, le pensionné de la section VPT tl Jean-Jacques Paquier n’apas caché son admiration pour le nouveau métro lausannois etfélicité les Joye, Marthaler et Nordmann pour leur engagement enfaveur du développement des transports publics.Au terme des débats, l’apéritif a été offert aux participants par lasection VPT tl et le GATU. L’occasion pour les travailleurs desentreprises de transport concessionnaires romandes de sympa-thiser. Engagement syndical et convivialité, l’assemblée 2009 dessections romandes VPT a parfaitement su jouer sur les deuxtableaux. AC

ASSEMBLÉE SUR DEUX TABLEAUX

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ment des transports publics »a résumé François Marthaler.Le bouillant conseiller natio-nal Roger Nordmann ren-chérit: « le fric, Le fric, c’esttoute une question de fric !Des batailles homériquess’annoncent aux Chambresfédérales pour libérer desfonds pour le dévelop-pement des transports pu-blics. Développement renduinévitable parce que l’on dev-ra se passer de pétrole d’iciquelques dizaines d’années etparce que le trafic routier estle principal responsable duréchauffement climatique. »

Le M2 fait un tabac!L’arrivée du métro M2 sur lacommune d’Epalinges cons-titue la preuve magistrale dudynamisme des transportspublics. Le syndic Yvan Tar-dy est fier de la présence dece moyen de transport ultra-moderne sur le territoire desa commune. Malgré tout, ilrevendique déjà – tenez-vousbien – le prolongement duM2 jusqu’au Chalet-à-Gobet.Michel Joye confirme que lademande en transports pu-blics va en grandissant dansla région lausannoise, no-tamment depuis l’arrivée duM2: « D’ici 2013 les presta-tions des tl vont augmenterde 30 %, nous avions 830conducteurs il y a trois ans,nous en avons 1050 aujour-d’hui et nous en aurons 1500à l’horizon 2015 – 2016 ! »Des chiffres qui parlentd’eux-mêmes et qui illustrentla dynamique du dévelop-pement des transports pu-blics dans la région lausan-noise, itou dans toutes lesagglomérations du pays.

Sous-traitance« Quid de la sous-traitancedans le cadre de ce dévelop-pement ? » demande aux

orateurs le journaliste Lau-rent Bonnard. Olivier Bar-raud dénonce la politiquedes tl qui sous-traitent à uneentreprise privée des lignesmini-bus. Entreprise dont lepersonnel est payé au lance-pierre et qui, de surcroît, nerespecte pas la loi sur la duréedu travail (LDT). Olivier Bar-raud effectue cette dénoncia-tion sur la base d’un cas pré-cis – preuve écrite à la main –d’un conducteur de cette en-treprise sous-traitante qui ademandé l’aide du secrétariatSEV lausannois. « Pourquoice ne seraient pas les tl qui fe-raient directement ce travailau lieu de le sous-traiter ? »lance dare-dare Olivier Bar-raud. Le directeur MichelJoye avoue qu’il n’a pas con-

naissance du cas précis dé-noncé par le secrétaire syndi-cal SEV. « En règle générale,les tl demandent à leurssous-traitants de respecter lesrègles et usages de la bran-che. Rien n’empêche les con-ducteurs de cette même en-treprise de postuler aux tl. »Pas satisfait de la réponse dudirecteur des tl, Olivier Bar-raud tape sur le clou: « Si uneentreprise sous-traitante destl ne respecte pas la loi, c’estla responsabilité sociale des tlqui est en jeu ! » FrançoisMarthaler tranche sec : « Il ya des règles, s’il y a des tri-cheurs, il faut les traquer ! »Applaudissements.

Texte et photosAlberto Cherubini

Apéritif offert par le Gatu et la section hôte VPT tl.

Hervé Herbin du comité VPT tl et le président de la section Johan Pain.

Willem Meiners, Grégory Todeschini et Frédéric Broquet nouveaux à la VPT tl.

Intervention de Jean-Claude Cochard de la section VPT GoldenPass.

C’est la section VPT tl qui a été chargée del’organisation de cette journée des sectionsromandes VPT. Son président Johan Pain présideégalement le Groupement autonome des trans-ports urbains (GATU). C’est dire que la sectionlausannoise est combative. Les banderoles auxslogans mobilisateurs posées dans la Salle deSpectacles d’Epalinges ont souligné cet enga-gement syndical qui a déclenché cet été une manifde 120 conducteurs tl sur la Place St-François pourrevendiquer un meilleur aménagement du tempsde travail. « Et nous récoltons les fruits de notrecombat puisqu’en dix-huit mois, 80 nouveauxcollègues nous ont rejoints au SEV » a lancé JohanPain. Danièle Dachauer, vice-présidente centralede la VPT, a salué cette belle combativité, à mêmede contaminer tout le SEV qui, avec ses 48’000

membres, peut à tout moment lancer une initiativeou un référendum sur le plan fédéral pour contrerdes décisions anti sociales ou anti transportspublics. « Suffit de 2 signatures par membre pourfaire aboutir une initiative » a lancé DanièleDachauer.Giorgio Tuti est définitivement fâché contre les« casino - capitalistes » qui veulent effectuer descoupes dans toutes nos assurances sociales. Leprésident du SEV soutient les propos de DanièleDachauer, « nous devons être actifs au niveau desinitiatives, comme celle des Jeunes socialistesdont une feuille de signatures a été encartée danscontact.sev No 22. Initiative qui demande que leplus important salaire d’une entreprise ne soit pasplus de douze fois supérieur au salaire le plusbas ».

LA SECTION VPT TL PÈTE LE FEU

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Elsi K. travaille au guichetd’une gare et aime son tra-vail. Mais un beau jour, sa su-périeure l’appelle dans sonbureau et lui dit que desclients se sont plaints. Troispersonnes ont déclaré qu’El-sie les avait servis sur un tonrude et peu aimable. Elsie serappelle des trois cas et expli-que son point de vue à sacheffe. Lors de la dernièreévaluation du personnel, onlui a dit qu’elle travaillait troplentement, que la file d’at-tente à son guichet était tou-jours la plus longue. C’estpourquoi elle s’était efforcéed’être plus rapide et peut-êtrebien qu’elle avait été un peubrusque avec certains clients.

Elsie tombe des nuesquand sa cheffe lui présenteun papier préparé à l’avance,intitulé « Convention d’ob-jectifs », sur lequel il est sti-

pulé que pendant une pé-riode déterminée, elle nedevait plus recevoir aucuneréclamation de la clientèle. SiElsie ne signe pas cette con-vention d’objectifs, elle setrouve menacée d’un D dansl’évaluation du personnel.Profondément blessée et souspression, Elsie signe et rentrechez elle en proie à des idéesnoires.

Qu’est-ce qu’une conventiond’objectifs ?Une convention d’objectifspourrait être simplement ladécision prise en famille ledimanche matin d’aller sebalader au Moléson après lepetit-déjeuner. Mais dans lavie professionnelle, la con-vention d’objectifs fait partied’un modèle de direction dupersonnel appelé Manage-ment by Objectives (MbO).L’idée est que les membresdu personnel s’efforcentd’appliquer dans leurs do-maines les objectifs del’entreprise, ce qui signified’une part que chacun doitconnaître ces objectifs etd’autre part, que ces objectifsdoivent pouvoir être transcrisde manière concrète et mesu-rable dans chaque domainede travail.

Si l’entreprise XY entre-prend d’augmenter le chiffred’affaire des guichets de 20%pour l’année à venir, ceciconstitue un objectif mesu-rable et clairement défini. El-sie l’a bien compris et s’est ef-forcée de travailler plus vite,c’est à dire de servir plus declients dans un laps de tempsdonné. Le même objectif,pour le service du marketing,signifierait de réfléchir com-ment amener plus de clientsau guichet, par exemple avecdes actions offrant des rabaisou d’autres prestations. Pour

Elsie, cela signifierait qu’elledevrait rendre les clients at-tentifs à ces prestations.

En tous les cas, il est cer-tain que les supérieurs doi-vent informer leurs collabo-ratrices et collaborateurs surles objectifs de l’entreprise etdire comment ceux-ci sontapplicables aux diverses acti-vités. Cela peut se faire aumoyen d’une convention

d’objectifs adaptée à chaqueposte de travail et à chaquepersonne et élaborée idéale-ment en commun, raisonpour laquelle elle s’appellejustement « convention » etpas « fixation d’objectifs ». Sil’objectif est mesurable, il estfacile de contrôler s’il a été at-teint ou non. Si l’objectif esttrop vague (comme parexemple « clients satisfaits »)le contrôle est un peu plusdifficile à réaliser.

En conclusion, la conven-tions d'objectifs est un bonmodèle de conduite du per-sonnel car il est clair pourtout le monde. Mais il n’estpas facile à appliquer dans lavie de tous les jours et ré-clame un certain engage-ment de la part des supé-rieurs et des responsables deservice.

Convention d’objectif en tantque mesure disciplinaire

Etant donné que le MbO estun bon instrument de direc-tion du personnel, il estvolontiers utilisé par les en-treprises. Mais dans la viede tous les jours, quelquesobstacles surgissent bien sou-vent: par exemple commentréagir quand plusieurs ob-jectifs sont formulés simulta-

nément ? Le cas d’Elsie mon-tre de manière exemplairequ’il peut arriver que deuxobjectifs distincts ne soientque difficilement conci-liables: augmentation de laproductivité et satisfaction dela clientèle signifient pourelle de servir plus de gensdans un laps de temps donnéet en plus de satisfaire lesgens durant cette périodeplus courte. Le premier ob-jectif est facilement mesu-rable, mais pas le deuxième.Et les supérieurs (souvent dé-passés par les événements) sefacilitent un peu la tâchelorsqu’ils écrivent « plus deréclamation », car il s’agit làd’un objectif dont Elsie n’estpas seule responsable.

De plus, si le modèle dedirection du personnel MbOn’est appliqué que partielle-ment ou s’il est mal compris,on arrive à des situations oùil n’est fait recours aux con-ventions d’objectif qu’en casde problèmes au niveau desprestations ou du compor-tement du personnel. Dansde tels cas, les supérieurs pré-fèrent faire signer une con-vention d’objectifs plutôtque de discuter du problèmeet de donner des directivesclaires, en particulier sur la

manière d’atteindre l’objectif.Dans de tels cas, la conven-tion d’objectifs devient unemesure disciplinaire et n’estplus une convention à pro-prement parler, mais plutôtune directive. La personneconcernée ne peut plusvraiment négocier commentcela serait la règle dans uneconvention. Cela peut poserproblème en particulier pourdes objectifs difficilementmesurables ou si la manièrede les atteindre n’est pas évi-dente.

Exemples pratiques

Des exemples de mauvaisesconventions d’objectifs, leteam de la protection juri-dique en a à revendre. Il y aentre autres le problème del’objectif négatif. Si on de-mande par exemple à Elsiede ne « plus avoir de récla-mations de la clientèle »,l’objectif n’est pas faux ensoi, mais comment peut-ilêtre atteint si Elsie n’a aucuneinfluence sur l’humeur duclient ou les autres facteursqui l’ont peut-être déjà éner-vé ce jour-là, ou sur ses atten-tes en matière de service.

Un objectif négatif surlequel on peut exercer uneinfluence personnelle serait

Les conventions d’objectifspeuvent parfois déraper !

Droit du travail

En principe, les conven-tions d’objectifs consti-tuent un bon instrumentde direction du personnel,pour autant que les ob-jectifs montrent la voie àsuivre, qu’il soient réa-listes et qu’ils ne serventpas uniquement à mainte-nir la discipline.

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Une poignée de mains pour sceller une convention d’objectifs, c’est bien. Un document écrit et réaliste, c’est mieux !

”La conventions d’objectifs est un bon modèlede conduite du personnel car il est clair pour toutle monde. Mais il n’est pas facile à appliquer dansla vie de tous les jours et réclameun certain engagement de la part des supérieurset des responsables de service.”

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une autre affaire. Si Elsie arri-ve régulièrement en retard autravail, l’objectif « plus de re-tards » serait tout à fait sensécar l’heure à laquelle ellecommence à travailler dé-pend (du moins théorique-ment) entièrement d’elle.Mais que dire d’un objectiftel que « pas d’accident » ?Les accidents ne se produi-sent pas intentionnellementmais ils arrivent. Il faudraitdonc formuler cet objectif demanière plus concrète etavant tout positive, et direpar exemple quelles disposi-tions seraient à prendre afind’éviter les accidents. Mais cegenre d’objectif n’est pas tou-jours payant car, en règle gé-nérale, une personne quis’est foulé la cheville une foisregarde par la suite où ellemet les pieds.

Nous en arrivons à undeuxième problème mis àpart l’objectif négatif: quandune convention d’objectifsest-elle vraiment nécessaire ?Pour ce qui concerne les acci-dents en parti-culier, on peuts’attendre à cequ’ils n’arri-vent pas demanière pré-méditée maisqu’ils résultent plutôt d’uneinattention et qu’ils ne sepasseront pas une deuxièmefois de la même manière.Dans de tels cas, une conven-tion d’objectifs n’apporterien. De même avec certainesbagatelles qui pourraient êtrethématisées directementdans une discussion. Le teamde la protection juridique sevoit souvent confronté à desconventions d’objectifs éta-blies pour des cas où l’onpeut soupçonner que le su-périeur cherche à éviter laconfrontation directe et qu’ilpréfère remplir deux pagesA4 au lieu d’intervenir orale-ment. Un exemple: une con-vention d’objectifs qui exigede la personne concernée dene plus se vautrer sur sachaise. Une telle conventiona réellement existé !

Le troisième problème desconventions d’objectifs est liéà la voie à suivre pour attein-dre le but. Si l’objectif n’estpas une chose qui ne doitplus se produire (comme desretards par exemple), la con-vention d’objectifs doit aussidire comment atteindre lebut fixé. Si elle ne le fait pas,le supérieur s’est facilité la tâ-che et a laissé son employé sedébrouiller tout seul. La rai-son peut être que le supérieurlui-même ne sait pas com-

ment atteindre le but fixé.Mais le but de la conventionserait justement d’avoirl’occasion de discuter sur lesmanières d’atteindre les ob-jectifs et de se mettre d’ac-cord sur des mesures. Les su-périeurs ont aussi des devoirset l’on peut attendre d’euxun peu plus qu’un simplecontrôle. C’est cela une véri-table convention d’objectifs.

Si le supérieur et l’em-ployé n’ont pas atteint le butescompté dans le délai im-parti, on analyse dans unevraie convention d’objectifsce qui est allé de travers et onessaie d’améliorer la situationpour les deux parties, et dansle meilleur des cas ceci est liéà un processus d’appren-tissage aussi pour les deuxparties. Si les conventionsd’objectifs étaient ainsi com-prises, elles ne seraient plusconfondues avec une me-nace de résiliation, commec’est aujourd’hui le cas mêmeparfois pour des bagatelles. Sil’on voulait vraiment être

conséquent avec la conven-tion, les supérieurs qui n’ontpas accompli leurs devoirsdevraient aussi en supporterles conséquences.

En résumé:

• les conventions d’objec-tifs doivent contenir des ob-jectifs réalisables et si possiblepositifs;• les conventions d’ob-jectifs ne remplacent pas laconfrontation directe en casde faute commise et sont detoute façon moins efficacesdans de tels cas;• les conventions d’ob-jectifs servent rarement encas de faute à caractèreunique;• les conventions d’ob-jectifs sont véritablement desconventions si les deux par-ties s’engagent, sinon ellessont des fixations unilatéralesd’objectifs et doivent aussiêtre nommées comme telles;• les conventions d’ob-jectifs doivent montrer lavoie à suivre pour atteindre lebut fixé;• et enfin: il ne faut ja-mais signer tout de suite uneconvention d’objectifs, maisse laisser au moins un délaide réflexion d’une nuit !

Le team de la protectionjuridique

” Jamais signer tout de suite uneconvention d’objectifs, mais selaisser au moins un délai de réflexiond'une nuit ! ”

Sans l’infatigable engage-ment – durant plus de deuxdécennies – du collègue pen-sionné SEV René Sansonnens(né en 1939) de Bienne, ce li-vre n’aurait, tout simplementpas pu être édité, par man-que de matière première ori-ginale !

Lorsque les premiers che-mins de fer furent mis en ser-vice, la multiplication dessources d’éclairage artificielavait déjà atteint son pointculminant. Outre les bougieset les lampes à huile, toujoursen usage, d’autres combusti-bles, comme le pétrole,l’essence ou le gaz, ultérieu-rement l’électricité, furentutilisés. Chacune de ces mé-thodes avait ses avantages et

ses inconvénients, ce qui ex-plique leur emploi respectifdans les différents secteurs del’exploitation ferroviaire. Deslanternes placées sur les loco-motives aux plafonniers desvoitures, de la lampe de bu-reau éclairant le chef de gareaux réverbères de quai, unedemande considérable de lu-minaires se développa.

La grande quantité delampes qui exigeait des soinsscrupuleux fit que chaquegare de quelque importancese dota d’un service spécia-lisé, indispensable au bonfonctionnement de l’exploi-tation ferroviaire: la lampis-terie, dans laquelle un per-sonnel spécialisé remplissait,vérifiait et réparait quotidien-nement les différentes sortesde luminaires.

De nombreuses lanternesde la prestigieuse collectionSansonnens sont présentéesmagistralement par l’imageet le texte dans ce livre. Mal-heureusement la mentionCollection CFF Historic n’estjuridiquement pas tout à faitexacte. Correctement, il faut

lire Collection Sansonnens,propriété CFF Historic. Lacollection Sansonnens futachetée en juin 1990, par lesCFF, alors régie fédérale.Pourquoi la propriétaire ac-tuelle, la Fondation CFF His-toric ne mentionne pas lavraie origine de cette collec-tion ? Les pionniers indivi-duels de hier doivent-ils êtreoubliés par la suite ? Certai-nement pas !

Cette omission ne nuit enrien à la haute qualité de celivre sorti des Editions AS àZurich. C’est une véritabletrouvaille pour tous ceux quisont intéressés par les che-mins de fer ou qui collection-nent les lanternes.

Roland Kallmann

Laurent Chrzanovski et CFF Historic: Zügeim Licht der Laternen – Des trains à laflamme des lanternes. Bilingue allemand /français. Format 23 x 24,5 cm 176 pages,188 illustration, en majorité en couleurs.Reliure cartonnée sous jaquette de protec-tion. ISBN 978-3-909111-65-7, AS Verlagprix 54 CHF. Disponible en librairie ou au-près de l’Infothèque CFF (Bollwerk 12 àBerne) pendant les heures d’ouverture: lu ve,9.00 à 12.00 et 13.30 à 17.00 h.

Le thème des lanternesferroviaire n’a pratique-ment pas été traité jusqu’àce jour. Le livre bilinguede l’archéologue LaurentChrzanovski comble unelacune.

L’Helvétie pour des lanternesUn livre nous éclaire sur l’histoire des lanternes ferroviaires suisse

René Sansonnens, passionnéet désormais retraité depuisun bon bout de temps, a sau-vé des poubelles des cheminsde fer ou autres privés, deslanternes somptueuses, à car-bure, à pétrole, à gaz, etc. Cecollectionneur a en effet écu-mé les brocantes et les mar-chés durant plus de 20 ans,tout en cherchant égalementauprès des CFF et des chemi-nots. Il a tout soigneusementrestauré et complété si néces-saire. C’est le Musée des Gre-nouilles d’Estavayer-le-Lacqui détient cette collectiondepuis quelques années. Unepartie sera visible jusqu’enmars 2010 à Bollwerk 10 àBerne: des lanternes de toutessortes bien sûr, mais éga-lement de plein d’autrestrouvailles liées aux cheminsde fer.

C’est tout d’abord le tra-vail et la passion de RenéSansonnens qui ont rendupossible ces expositions. Le li-

vre « Des trains à la flammedes lanternes » (Editions AS)n’aurait pas pu paraître sansles photos de ces lanternes.

Le propre livre de RenéSansonnens ne fait pas partiede la nouvelle exposition.C’est un immense livre dephotos de 13,5 kg, édité et

relié à la main en 7 exem-plaires en 1983. La biblio-thèque cantonale universi-taire de Fribourg en possèdeun exemplaire particuliè-rement beau. On peut leconsulter sur place.

Hans G. Wägli

La collection Sansonnens

HGV

Les lanternes de René Sansonnens sont exposées à Bollwerk 10 à Berne.

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12contact.sevN° 23/0926 novembre 2009

ès sa création, le SEVa eu pour tâche d’em-

pêcher les détériorations desconditions de travail des« fonctionnaires des cheminsde fer », comme on les appe-lait alors, et de les améliorer.La loi sur la durée du travailvotée par le Parlement en1920, qui prévoyait des jour-

D nées de travail de 8 heures, aété combattue par référen-dum. Les travailleurs ontalors gagné la votation. Fina-lement, les forces réaction-naires ont essayé, par unemotion, d’annuler cette loivenant d’être approuvée. Cenouveau projet, soumis aupeuple en 1924, a été refusé

et la journée de 8 heures sau-vée. Le SEV a participé demanière intensive à cettelutte, entre autres lors d’unemanifestation dans le cadre

de l’Union fédérative, mani-festation qui a réuni plus de20 000 personnes venues detoute la Suisse à Berne.

Une lutte sur tous les fronts

Les questions de salaire ontconstitué un thème impor-tant pour le SEV et cela dès ledépart. De 1914 à 1920, lesprix ont augmenté de 232pour-cent en Suisse et ce ren-chérissement n’a jamais ététotalement compensé. Après1920, le Conseil fédéral(bourgeois) a mené une poli-tique dure de déflation avecles réductions de salaires cor-respondantes. Les années 30ont vu naître non seulementdes exigences au niveau de lapolitique du personnel maisaussi des luttes politiques àtravers l’apparition des fron-tistes. La lutte des partis con-servateurs et réactionnairesest restée très importante. En1932, le Conseil fédéral, en-core plus à droite, a vouluopérer une importante baissedes salaires. Le SEV a alorsréussi, conjointement àd’autres associations de per-sonnel, à empêcher cela enrefusant les changementsproposés dans la loi sur lepersonnel. Cette politique dedéflation a continué jusqu’àce que le franc soit finale-ment dévalué en 1936.

Libéralisation anno 1934

L’initiative pour la « dépoliti-

Le SEV va avoir 90 ans

Au servicedu progrès socialLe syndicat du personnel des transports a 90 ans à fin novembre. C’est une bonne raison pour reve-nir sur ces 90 années passées ainsi que sur les prémices du SEV.

” Dès le début, le SEV s’est battu pour dessalaires plus élevés et des temps de travail pluscourts, ainsi que contre la politique dedémantèlement. “

Robert Bratschi(1891–1981)

Robert Bratschi est une desfigures marquantes du SEV.Né en 1891, il est entré auservice des CFF en 1908,comme apprenti. En 1918, ildevient secrétaire à tempsplein du VSEA et en 1920secrétaire général de lajeune SEV. Les fonctions deBratschi se sont succédéescomme suit: dès 1920 il faitpartie de la direction del’USS, de 1934 à 1953, il enest le président, puisprésident d’honneur; de1922 à 1953, il présidel’Union fédérative, dont ildevient ensuite présidentd’honneur; de 1922 à 1967(!), il est conseiller nationalet préside même cettechambre en 1958; de 1922à 1932, il est élu aulégislatif de la Ville deBerne, de 1930 à 1932, ilest député pour le cantonde Berne; de 1921 à 1962,il fait partie du Conseild’administration des CFF,de 1926 à 1930, il estmembre du Conseil généralde l’ITF, de 1930 à 1953membre du comité exécutif,puis de 1950 à 1953, ilpréside cette même ITF; de1947 à 1952, il est auconseil d’administration dela Banque nationale suisse,de 1952 à 1963, il siège aucomité de la BNS; de 1954à 1962, il dirige le BLS. Sesautres fonctions importan-tes sont innombrables. Unchroniqueur relevait en1969 qu’il avait œuvrédurant environ quatredécennies au service duSEV et des travailleurs engénéral. pan/Hes

UN PIONNIER

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SEV

Le SEV, en tant qu’associa-tion unique de tous lescheminots, est né il y a 90ans d’un nombre incroyablede différentes petitesassociations divisées parcatégorie de travailleurs.Seule la réunion de toutesces entités a permis derenforcer le pouvoir de cestravailleurs. Dès les années 1870, denombreuses associationsd’employés des chemins de fersont mises sur pied. Celles-ci nereprésentent la plupart du tempsqu’une catégorie profession-nelle: les chauffeurs et lesmécaniciens de locomotive ontpar exemple chacun leurassociation. Il y a des associa-tions pour le personnel destrains, pour les aiguilleurs et lesgardes-barrières, le personneldu triage, le personnel desateliers et séparément celui desateliers des dépôts, les em-ployés de la sécurité, lesvisiteurs et les employés del’exploitation.Une autre fragmentationprovient également du fait qu’il yavait des compagnies ferro-

viaires différentes, de tailles trèsvariées, qui n’allaient pas dansle sens du « service public »mais au contraire visaient desbénéfices maximums et seconcurrençaient l’une l’autre.Les employés unissent leursforces, au moins partiellement,plus rapidement que lesentreprises, en 1895.L’« Association des employésdes compagnies de transport »(VPST) réunit plusieurs associa-tions de personnel, afin de traiterdes améliorations de salaireainsi que d’une « pratique surles conditions de service », cequi revient à une première formede contrats d’engagementdonnant des garanties contre leslicenciements arbitraires.En raison de ces négociations,un accord entre toutes lescompagnies tels la compagniedu Jura-Simplon, la compagniedu Central-Suisse, la compagniede l’Union-Suisse et les cheminsde fer du Gothard est trouvé.Seuls les chemins de fer duNord-Est (sous l’autorité d’AdolfGuyer-Zeller, futur fondateur deschemins de fer de la Jungfrau)renoncent à participer. Cela

mène à une courte grève (du11 au 13 mars 1897), qui, enparalysant Zurich, laisse uneforte impression.En 1898 suit, avec l’acceptationde la dite « loi de rachat », lanationalisation des chemins defer sous le nom de CFF, quideviendront le partenaireprincipal de négociations dupersonnel. Les employés deschemins de fer non étatiquess’organisent dès 1903 sous lenom de « Fédération deschemins de fer secondaires »(VNP), ancêtre de l’actuelle VPT.Début 1918, l’association desemployés des chemins de fersuisses (VSEA) est active avec6 sous-fédérations. Lors del’assemblée des délégués et lorsdu vote, la VSEA décide d’entrerdans l’Union syndicale suisse.Ainsi est réalisée la conditionessentielle pour la fondationd’un syndicat unique. La fusionde la VSEA avec l’Union detravailleurs des transportssuisses, fondée en 1895, estalors décidée lors du Congrès du19 novembre 1919. Le 30novembre, l’assemblée constitu-tive du SEV a lieu. pan/Hes

LES PRÉAMBULES: FOUILLIS PUIS UNITÉ

”L’équipe du secrétariat central est sur labonne voie. Nous tirons tous à la mêmecorde. “Ruedi Hediger

SEV

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sation des chemins de ferfédéraux » a représenté uneattaque contre les droits destravailleurs. Sous ce titre,les politiques ont essayé dedéléguer la fixation des con-ditions de travail au Conseild’administration des CFF,composé uniquement demembres issus du mêmebord. Le Conseil fédéral et lesCFF ont soutenu l’initiative,tandis que le SEV a réussi, ens’opposant, à faire que le Par-lement n’entre pas en ma-tière sur un tel projet de loi.Le SEV a alors pu participerde manière constructive àl’élaboration de la nouvelleloi fédérale sur les cheminsde fer fédéraux, acceptée parle peuple en 1945.

Sérieuse défaite

Le personnel de la Confédé-ration a encaissé une lourdedéfaite en 1939. Le Conseilfédéral et l’Union fédérativeétaient arrivés à un arran-gement sur la liquidation desmesures de crises prises dansles années 30. Il s’agissait destabiliser les salaires sur uneligne moyenne acceptablepour toutes les parties. LeParlement l’avait alors ap-prouvé à une grande majo-rité. Le groupuscule le plusréactionnaire de ce temps-là,le « Bund der Subventionslo-sen », a alors saisi le référen-dum. Après une campagnecoûteuse payée par des ano-nymes et une lutte démago-

gique de bas niveau (selonRobert Bratschi, voir enca-dré), le projet a été rejeté le3 décembre 1939 à une fortemajorité. Mais le SEV a conti-nué de travailler sans cessepour les droits de ses mem-bres et a eu par la suitel’occasion d’obtenir sa revan-che.

Nouvelle base de collaboration

La nouvelle loi sur le per-sonnel de la Confédération aété acceptée en 1949 par les

deux chambres fédérales etpar le peuple. Pour la pre-mière fois, on a pu traiteravec un conseiller fédéral so-cialiste, Ernst Nobs, et uneentente a vite été trouvée. En1957, la nouvelle loi fédéralesur les chemins de fer est en-trée en vigueur, la troisièmeaprès 1852 et 1872. La loicomprenant des normespour les compagnies privéeset leur personnel était unpoint particulièrement im-portant.

« Il est toujours davantagequestion des partenaires so-ciaux, aussi bien de la partdes autorités que des organi-sations économiques et poli-tiques. Et on demande main-tenant un vrai partenariatdans le monde économique.Pour qu’un tel système ait dusuccès, il faut que les parte-naires soient forts et qu’ilsaient les mêmes droits », ain-si s’exprimait Bratschi sur cechangement de rapports deforces : loin du combat, versla collaboration.

Peter Anliker/Hes

Lors de la fête du 75e

anniversaire, un train du jubiléavait réalisé un tour de Suisse !

Hans

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SEV

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SEV

Plusieurs petites associations ont déjà pu fêter leurs 100 ans. Le SEV semontre prêt à affronter l’avenir, fêter le 100e dans 10 ans et continuer bienau-delà !

” Pour qu’un système de partenariat social aitdu succès, il faut que les partenaires soient fortset qu’ils aient les mêmes droits. “Robert Bratschi

DOSSIER

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14 DOSSIERcontact.sevN° 23/0926 novembre 2009

Un « syndicat des fonction-naires » sonne pour beau-coup encore comme unecontradiction. C’était une desraisons pour lesquelles le SEV,à sa création en 1919, s’estappelé « Fédération des che-minots » et non pas syndicat.La majorité de ses membresétaient des fonctionnairesdes chemins de fer et doncemployés de la Confédéra-tion. Les collaborateurs duBLS étaient eux aussi quasides fonctionnaires (élus dansleurs fonctions par la direc-tion).

Le « téléphone rouge »

Cet état de fait avait des ré-percussions sur les relationsentre le SEV comme repré-sentant des employés et lesCFF comme employeur. Rue-di Hediger, qui a débuté sonactivité au SEV en 1985, serappelle du légendaire « télé-phone rouge ». Celui-ci neservait pas, comme celui en-tre Washington et Moscou, àempêcher une guerre ato-

mique, mais était utilisé pourvenir à bout de tensions en-tre la direction CFF et le per-sonnel: lorsqu’un problèmesurgissait, le directeur généraldes CFF et le président duSEV décrochaient le combinéet résolvaient le conflit demanière bilatérale !

Lors des séances, le SEVétait contrôlé pour voir si lesrèglements, bases de la colla-boration, étaient respectés. Ilpouvait y avoir égalementde longs débats sur le stylede l’uniforme de fonction...Aussi bien au sein de la direc-tion CFF qu’au SEV, il n’yavait quasi que des personnesayant fait toute leur carrièreaux chemins de fer. Ces gensconnaissaient le monde deschemins de fer par cœur et seconnaissaient égalementmutuellement. Aujourd’hui,de l’autre côté de la table desnégociations sont assis desdiplômés HEC ou MBA. LeSEV a également changé: de-puis les années 80, on a en-gagé des collaborateurs ve-nant de l’extérieur. Le SEV aalors pu faire office de trem-plin professionnel alors qu’ilsignifiait avant bien souventla fin de la carrière. Ruedi He-diger trouve qu’un sain mé-lange serait souhaitable, afinque les connaissances de labranche et le regard extérieurse complètent de façon opti-male.

Travail plus sérieux

Le vent sec soufflant sur lemonde du travail a égale-

ment des effets sur le travaildans le syndicat. « Quand j’aicommencé, c’était décon-tracté », se souvient Hediger,« on avait le temps de dis-cuter très longuement desproblèmes et ici ou là d’orga-niser une fête. » Aujourd’huion travaille de façon plusstructurée et avec des ob-jectifs clairs, mais aussi plusrapidement: le SEV doit,comme les autres organisa-tions, œuvrer de manièreprofessionnelle et efficace !

Les femmes au SEV

En juin 1992, on a fêté lesoixante millième membreSEV. Le recrutement fonc-tionnait alors très bien. Endécembre de la même année,un autre « débouché » im-portant a été découvert: San-dra Barone, une jeune agentede train de Lausanne entreau SEV et devient la dix mil-lième femme membre. Lacommission féminine SEVmène alors des journéesd’information dès 1992 surdes thèmes tels « le harcèle-ment sexuel sur le lieu detravail – une plaisanterie ? ».La commission féminine atout d’abord été encadrée parHélène Weber, la seulefemme qui a travaillé à Bernecomme « secrétaire syndica-le-adjointe ». Hediger souli-gne le fait que le SEV a tou-jours fait attention d’engagerun bonne proportion defemmes, même elles travail-laient un temps presque ex-clusivement dans le secteur

administratif. Aujourd’hui, ily a des femmes secrétairessyndicales, d’autres assumantde hautes fonctions dansl’administration et, avec Bar-bara Spalinger, le SEV a dé-sormais une vice-présidente,ce qui n’est pas un automa-tisme dans le monde deschemins fer, dominé duranttrès longtemps par deshommes. Hediger se pronon-ce cependant contre les quo-tas, car il trouve importantd’engager les bonnes per-sonnes aux bons postes, in-dépendamment de leur sexe.

Un employeur attractif ?

« Ce qui me fascine dansmon travail au SEV, ce sontles relations humaines » sou-

ligne Hediger, qui, après samaturité, a gagné ses pre-miers galons dans une ban-que. Il vient donc lui aussi del’extérieur. Le sentiment depouvoir aider les gens le ré-jouit et fait qu’il est encoreau SEV aujourd’hui. Depuisl’année passée, il a l’im-pression que l’équipe du se-crétariat est sur la bonnevoie: « Nous tirons tous à lamême corde. » Le SEV estaujourd’hui considéré com-me une entité. Contraire-ment à avant, le travail à lacentrale SEV est plus difficileet plus exigeant. Le syndicatest confronté à des projets dedémantèlement, les amélio-rations sont difficiles à obte-nir, et les acquis ne peuventpas toujours être conservés.C’est la raison pour laquelleles membres sont parfoisdéçus. Actuellement le per-sonnel du SEV est fortementsollicité. Les assemblées desection terminent souventune journée de travail déjàbien remplie. Aussi bien ceuxqui œuvrent à la base de ma-nière bénévole que ceux quitravaillent à la centrale doi-vent savoir qu’il est bien des’engager pour les droits destravailleurs et pour le progrèssocial.

Peter Anliker/Hes

Comme toutes les autresorganisations, le SEV doittoujours clarifier ses posi-tions. Dans les transportspublics, « aucune pierren’est restée debout ». Degros bouleversements sesont produits, face aux-quels le SEV a dû se posi-tionner.

L’aspect humain avant toutSur le chemin de l’actuel SEV

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SEV

Le SEV se pencheaujourd’hui sur sonhistoire. Quant à sonfutur, il le voit avecoptimisme et avecl’esprit de battant,comme ces enfants ily a 15 ans à bord dutrain du jubilé àMaienfeld.

Ruedi Hediger n’est pasuniquement un homme deschiffres et des finances: ledéveloppement du syndicat luitient également à coeur:

• Il faut des CCT fortes etfaciles à utiliser partout.

• Tous les gens qui travaillentdans les transports publicsdevraient être membres duSEV et donc encadrés parnotre syndicat, y compris lesemployés des bus et destransports publics deproximité.

• Les syndicats ne sont pasforcément un « marché » encroissance, vu les suppres-

sions de personnel, mais ilreste un potentiel chezles cadres et les spécialistes

• Le SEV devrait se fixercomme objectif de retrouverun taux de syndicalisationde 80%.

• Nous devons, par des motssimples, pouvoir fairecomprendre combien il estimportant d’être membred’un syndicat.

• Le syndicat doit entretenir lacollaboration et faire valoirdes synergies.

• Le SEV est la plus grandeorganisation dans le do-maine du service public et yjoue un rôle de premier plan!

HEDIGER À PROPOS DU SEV

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AGENDA ......

15contact.sevN° 23/0926 novembre2009

Henri Audergon, fonctionnaire spécialiste pensionné, Renens, décédé le 6 novembredans sa 87e année. Membre PV Vaud.

Cécile Berchier, veuve de Marcel, Mathod, décédée le 24 octobre dans sa 87e année. Membre PVVaud.

Paul Beuret, mécanicien de manœuvre pensionné, Delémont, décédé le 8 novembre dans sa 90e

année. Membre PV Jura.

Louise Bovet, veuve d’Alfred, Lausanne, décédée le 9 novembre dans sa 88e année. MembrePV Vaud.

Edouard Burri, responsable du bureau du roulement pensionné, Genève, décédé le 1er novembredans sa 72e année. Membre VPT-TPG retraité-e-s.

Cécile Degoumois, veuve d’Henri, Fontaines, décédée le 11 novembre dans sa 89e année.Membre PV Neuchâtel.

Marius Demierre, maître artisan pensionné, Yverdon-les-Bains, décédé le 17 novembredans sa 79e année.

Roger Descombes, secrétaire d’exploitation pensionné, Genève, décédé le 29 octobre dans sa72e année. Membre PV Genève.

Pierre Gaudin, aiguilleur de pavillon pensionné, Monthey, décédé le 3 novembre danssa 77e année. Membre PV Vaud.

Abdenour Khedraoui, employé de dépôt pensionné, Lausanne, décédé le 2 octobre dans sa 55e

année. Membre PV Vaud.

Emma Marbach, veuve d’Alfred, Biel-Bienne, décédée le 27 octobre dans sa 95e année. MembrePV Biel-Bienne.

Francis Montandon, contrôleur TRN SA Val-de-Travers, décédé le 4 novembre danssa 67e année. Fidèle membre de la section TRN-rail.

Maurice Peguet, conducteur pensionné, Genève, décédé le 6 novembre dans sa 90e année.Membre VPT-TPG retraité-e-s.

Edwige Ruffieux, cuisinière pensionnée, Versoix, décédée le 9 novembre dans sa 87e année.Membre PV Genève.

André Schertenleib, mécanicien pensionné, Neuchâtel, décédé le 7 novembredans sa 88e année. Membre PV Neuchâtel.

William Tenthorey, agent du mouvement pensionné, Croy, décédé le 1er novembredans sa 90e année. Membre PV Vaud.

DÉCÈS

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26novembre20 h 15Chaux-de-FondsRestaurantCaminetto

■ VPT TPCVAssemblée généraled’automne

Tous les collègues libres ou en congé,ainsi que les pensionnés sont invités ày participer. Le comité se réjouit devous rencontrer nombreux. L’ordre dujour est affiché dans les locaux deservice.

Pour le comité: Denis Burri

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26novembre20 h 15YverdonCabane del'Ecaille

■ VPT Nord vaudoisAssemblée généraled’automne pour les collèguesde Travys

L’ordre du jour est affiché dans leslocaux de service. Collation à l’issue del’assemblée. Inscriptions pour la colla-tion et renseignements pour le lieude l’assemblée au 079 371 21 29. Lecomité compte sur la présence de tousles membres disponibles.

Le secrétaire: J.-P. Baudat

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26novembrede 16 h 00 à20 h 00LausanneCave GESTL

■ VPT tl GESTLOuverture de la cave

Vu le grand succès de notre action devin du mois d’octobre, nous prolon-geons l’action pour notre ouverturedu 26 novembre de 16 h 00 à 20 h 00.Venez nombreux avec votre bonnehumeur et nous nous chargeons dureste.

Rappel de nos actions:Humagne rouge (Cordonier) Fr. 12.50au lieu de 16.–; Humagne rouge 5/10Fr. 11.– au lieu de 14.50; Malvoisie(Cordonier) Fr. 12.50 au lieu de 14.30;Yvorne Près-Roc (Obrist) Fr. 14.–;Yvorne Près-Roc 5/10 Fr. 9.50.

Votre comité GESTL

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28novembre16 h 00BrigueStadtbistroSalle deconférences

■ SBV ValaisAssemblée généraled’automne

Le comité de la section serait très heu-reux de pouvoir rencontrer durantcette assemblée également des collè-gues du Contact Centers CFF de Bri-gue. Le secrétaire syndical SEV MartinAllemann sera présent.

Pour le comité: Walter Guido

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2décembre20 h 15NyonOrangeMécanique

■ VPT NSCM/TPNAssemblée généraled’automne

L’ordre du jour est statutaire. Il seraaussi question du renouvellement dela CCT d’entreprise.

Le secrétaire: Frédéric Caille

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12décembre15 hLausanneCafétéria dePerrelet

■ VPT tlArbre de Noël

L'arbre de Noël de la section se dé-roulera le samedi 12 novembre dès15 h 00 à la Cafétéria de Perrelet.Nous avons 120 enfants inscrits !Nous comptons sur votre présence ouvisite afin de retirer les cadeaux.Agendas SEV 2010: pour obtenirl’agenda SEV, veuillez contacter notrecaissier Domenico Crudo au 076540 43 24. Les agendas seront aussivendus lors de la soirée des jubilairesdu 9 décembre et à l’arbre de Noël du12 décembre.

Le comité

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4décembre19 h 30FribourgAntica Roma(anc. Buffetde la Gare)

■ SBV Région OuestAssemblée généraled'automne

Le comité vous invite à participer àcette assemblée générale lors de la-quelle nous recevrons Giorgio Tuti,président de notre syndicat.Participation libre, inscription pour lerepas jusqu’au 30 novembre auprèsd’Alain Uldry, U143741 ou [email protected] ou dans les locaux.

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9décembreDès 10 hLa Chaux-de-FondsCafé de laPoste

■ ZPVLa Chaux-de-FondsCagnotte

Le remboursement de la cagnotte alieu le 9 décembre à partir de 10 h auCafé de la Poste. Le repas en communaura lieu le 17 janvier 2010.

Le comité

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9décembre19 h 30LausanneMaison duPeuple

■ VPT tlSouvenirs et remerciements

Nos jubilaires 2009 et ceux de la sec-tion Métros-Lausanne seront fêtés enassemblée, le mercredi 9 décembre à19 h 30 à la Maison du Peuple (salle4), place Chauderon à Lausanne. Du-rant cette soirée, nous aurons le plaisird’entendre notre Chorale du syndicatTL. Nous profiterons de cette soiréepour accueillir les nouveaux membressyndiqués de l’année 2009.

Jubilaires 2008:25 ans : Bedert Claude-Alain, CoretGeorges, Curchod Roger, Emery Jean-Philippe, Jeanrichard Werner, LaurentJ. P, Pichard Daniel, Rodriguez José,Vuilleumier Charles;40 ans: Maeder Bernard, Dufour J. C,Devenoges André, Crottaz André,Berroud Edouard, Bapst Georges;50 ans: Hug Lorenz, Dante Georges(L. O);60 ans: Randin Marcel, Mottet Ernest,Martin J.P, Guex H., Donada René,Court Marcel, Corthésy Gilbert, Bon-zon René, Barraud André.Merci à ces collègues pour leur longuefidélité au syndicat et bienvenue auxnouveaux membres 2009 qui serontfêtés à cette occasion. Venez nombreux.

Le président : Johan Pain

Sections

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16 SECTIONScontact.sevN° 23/0926 novembre2009

Pensionnés

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3décembreCourrouxChalet de laGym

■ PV JuraMarche du jeudi, sortie fon-due

Le groupe des marcheurs vous rappel-le la sortie fondue du jeudi 3 décem-bre. Rendez-vous à 9 h 50 à la gare deDelémont. Inscription obligatoire au-près des responsables jusqu’au 30 no-vembre: L. Motte, tél. 032 422 57 73,ou R. Charmillot, tél. 032 435 58 84.

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9décembreDès 11 h 45GlovelierCafé-Restau-rant de laPoste

■ PV JuraRencontre de Saint-Nicolas

Le comité se fait un plaisir de vous in-viter à la prochaine rencontre deSaint-Nicolas qui se déroulera le mer-credi 9 décembre. Accueil de 11 h 45 à12 h 00. Le repas de midi est offert parla caisse de section (boissons à votrecharge). Animation musicale. Vousaurez le plaisir d’entendre notrechorale. Vous serez très aimablesd’apporter un lot pour la tombola.Quelques biscuits ou cakes seront lesbienvenus. D’avance un grand merci.Veuillez s. v. p. vous inscrire jusqu’ausamedi 5 décembre auprès du prési-dent, tél. 032 422 48 35 ou par courri-el: [email protected] Le comité

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10décembreDès 11 h 30SionSalle« EspaceTourbillon »,MaisonProvins,rue del’Industrie 22

■ PV ValaisFête de Noël

Comme à l’accoutumée: apéritif, repasde midi en commun, hommage auxjubilaires SEV et la tombola. Repasfr. 30.–. Comme toujours, nos compa-gnes et compagnons sont cordiale-ment les bienvenu(e)s. Alors toutes ettous à l’Espace Tourbillon, pour passerquelques moments agréables. Après lerepas nous procéderons à la remise desinsignes argentés pour 25 ans, ainsique des insignes dorés pour 40 ans desociétariat au SEV et des diplômesd’honneur aux jubilaires pour 40, 50et 60 ans de fidélité au SEV. Chaquemembre concerné a été invité per-sonnellement. Cette remise sera suiviede notre traditionnelle tombola.Inscriptions: Auprès de MadeleineOberli, Rue de Catogne 3, 1890St-Maurice, jusqu’au 3 décembre auplus tard, au moyen du talond’inscription qui vous a été envoyé aumois de mars dernier (pour celles ouceux qui auraient égaré ledit talon,avec une carte postale) ou par télé-phone au 024 485 25 28 ou [email protected]. Frédy Imhof

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15décembredès 11 h 15Geneveys-sur-CoffraneHôtel desCommunes

■ PV NeuchâtelAssemblée des membres

Les membres de notre section sontcordialement invités à participer à no-tre assemblée. Programme de la jour-née: dès 11 h 15 apéritif; 12 h dîner,fr. 35.– sans les boissons; 14 h 30 as-semblée. L’ordre du jour est statutaire.Le comité est encore à la recherche dedeux collègues pour compléter son ef-fectif. Nous comptons aussi sur votreaide pour trouver des candidats. Nousvous présenterons le programme denos activités pour 2010. La présencedes membres - amis et des épouses esttoujours appréciée. Une collation seraservie à l'issue de l’assemblée. Veneznombreux. C’est l’occasion de se ren-contrer et de partager quelques ins-tants en toute amitié.Pour le dîner, inscriptions obligatoiresjusqu’au jeudi soir 10 décembre, der-nier délai, auprès de Michel Quartier,Vy d’Etra 52, 2000 Neuchâtel, tél. 032753 53 70. Le comité

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10décembre10 h 30GenèveUOGPl. Grottes 3

■ PV GenèveFête de fin d’année avec unnouveau programme

Cette année, votre comité vous pro-pose une nouvelle formule pour notrefête de fin d’année. José Costa Vidrei-ro, cuisinier gérant de la Cafétéria« Les Quatre Saisons » de l’UOG, nousmijotera le repas: petite salade campa-gnarde, rôti de veau, gratin dauphi-nois, haricots verts. Les glaces dudessert ont été confectionnées par no-tre membre dévoué et généreux AndréBalmer. La partie récréative sera ani-mée par Roger Wyss et l’orchestre« Les Triolets ».Inscriptions obligatoires, délai lundi7 décembre: tél. 022 796 33 50 ou022 796 71 29. Une participation fi-nancière de 10 francs par personne se-ra encaissée directement sur place(apéritif, entrée, repas, dessert, café etune bouteille de 50 cl de vin pour 2personnes).Nous vous attendons pour unmoment de bonne humeur.

Le secrétaire: Bob (R. Burkhard)

L’orateur du jour MaîtrePierre Lièvre, avocat-notaire a su attirer notreattention à tout ce qui atrait à nos dernières vo-lontés. Il a entre autresfourni des explicationssur les différentes no-tions existantes dans lesdroits de successions ettestamentaires. Il aénoncé les différentsprocédés des actes usu-fruitiers et les manièrespossibles de rédiger sesdernières volontés.

Il a fait part des inci-dences que peuventavoir les propriétairesfonciers par rapport aumode de jouissanceschoisies. Il a terminéson tour d’horizon enexpliquant les us etcoutumes du canton du

Jura à propos des misessous scellés et levées tes-tamentaires.

Est venu ensuite letour de la chorale desretraités sous la direc-tion de Germain Beuretde nous divertir par unintermède très relevé deson répertoire. Puis, no-tre président de sectionPierre Ackermann amené les différentspoints de l’ordre dujour de l’assembléed’une main qu’on luiconnaît. Il a relevé lemécontentement las-sant des facilités FVP etle cadeau insatisfaisantdes 66 francs. Il nous aassuré que le comitécentral PV se battraitjusqu’au bout afin quenous puissions avoirune meilleure compen-sation du prix de noscartes journalières FVP.

Caisse de pensions CFF

Parlant de la caisse depension, Pierre Acker-mann a évoqué le ca-lendrier prévu par lesyndicat pour les diffé-rentes actions retenues.Rien n’est encore gagnéet la bataille tendue sejouera aux chambres fé-dérales de l’été pro-

chain. Affaire à suivre.Benoit Koller relève

qu’on avait félicité avecune trop grande cour-bette les ex-dirigeantsde notre caisse de pen-sion. S’ils avaient su cal-culer, on n’en serait paslà. Il allègue encore lestensions créées à l’inté-rieur du SEV entre lesretraités et des actifs sices derniers doiventpasser à la caisse.

Calendrier 2010

Notre président nous afinalement donné con-naissance du calendrier2010. 17 mars: assem-blée de printemps, avecla présence du prési-dent central, le collègueRicardo Loretan, sortied’été prévue à Avenchesle 25 août et la fête deSt-Nicolas le 8 décem-bre. C’est par une ré-flexion choisie qu’il aclos les divers et adresséses remerciements auxparticipants. La colla-tion qui a suivi, a per-mis de terminer ce belaprès-midi dans uneambiance chaleureuse.

Le secrétaire du jour Benoit Koller

Mercredi 21 octobres’est dérouléel’assemblée d’au-tomne de la sectionPV Jura au restaurantde la poste à Glovelier.Cinquante membresavaient répondu pré-sent à l’invitation ducomité.

Testament, caisse de pensionet calendrier 2010

■ PV Jura

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17contact.sevN° 23/0926 novembre 2009

Comme à l’accoutumée,l’assemblée d’automne, qui aeu lieu le mardi 10 novem-bre, commence en chansons.La chorale des cheminots deFribourg, sous la direction deM. Guy Lattion, a interprététrois chants, dont ‹‹ Les feuil-les mortes ›› nous rappelantla saison et ses frimas.

C’est à l’Auberge commu-nale de Léchelles qu’environ160 participants, tout joyeuxde se retrouver, ont été saluéspar notre vice-présidentFranz Rohner. Notre prési-dent Jean-Pierre Neuhausétait malheureusement ab-sent ce jour, suite à unvoyage important de der-nière heure.

Nous étions heureux derecevoir notre président cen-tral PV Ricardo Loretan et lesympathique syndic barbude Léchelles, M. DominiqueProgin. Le PV de la dernièreassemblée lu et approuvé,notre caissier Francis Lambertnous a fait part des muta-tions survenues depuis notredernière assemblée. Hélas 9membres nous ont quittéspour un monde meilleur quenous honorons par une mi-nute de silence. La vie conti-nue et 8 nouveaux membreset 1 transfert rejoignent nosrangs. Nous avons enregistréégalementavec regret ladémission de3 membres,tout en cons-tatant quesouvent cesont les en-fants qui obli-gent leurs pa-rents à démis-sionner, sousprétexte del’âge, les pri-vant ainsi de tout contactavec notre journal et la sec-tion. L’effectif de notre sec-tion est de 371 membres.Nous avons remis 2 insignesdorés pour 40 ans de sociéta-riat et 8 cadeaux-souvenirpour 75 ans d’âge.

Ricardo Loretan

Le président central RicardoLoretan a retracé son par-cours privé et professionnel.Il a été durant 16 ans prési-dent central VPV et enmême temps membre du

Comité directeur SEV, et lorsde la dernière assemblée desdélégués, il est devenu prési-dent central PV. Sa tâche nesera pas facile, aussi il nousinforme des temps difficiles,dans une période d’insé-curité, qui nous incitent àêtre solidaires pour empoi-gner ensemble les problèmesafin d’être en mesure d’at-teindre les objectifs fixés.

La compensation du ren-chérissement qui n’a plus étéaccordée aux retraités depuis2004; l’augmentation espéréede la valeur des bons FVP;l’augmentation importantedu coût de l’abonnement gé-néral pour les pensionnés, leplein financement de la Cais-se de pensions CFF, en voilàdes problèmes à résoudre. Il afait part des diverses actionssyndicales, auprès du publicet de lobbying planifiées surla base d’hypothèses. Notrejournal syndical nous infor-mera en temps voulu, aussilisez-le attentivement. Il estrelevé qu’il existe des com-munes qui distribuent descartes journalières meilleuresmarché que celles que les col-laborateurs peuvent acheter.

La parole au syndic

Est venu ensuite le tour dusyndic de Léchelles de nous

présenter sacommune quiest aussi cellede notre prési-dent Jean-Pierre Neu-haus. Elle secompose de600 habitantssur une super-ficie de 860hectares. Ilnous a remer-cié d’avoir

choisi sa commune pour nosdélibérations en nous offrantune participation financière.L’assemblée terminée versmidi, nous voilà à table pourdéguster non pas une assiettedu jour, mais un menu com-plet d’une rare délicatesse.Cette journée s’est passéedans la joie et l’amitié, les re-trouvailles entre collèguesévoquant des souvenirs sontaussi un événement impor-tant dans notre vie. Vive-ment la prochaine rencontre.

Le secrétaire: Maurice Kolly

Les Dzozets reçoiventnotre président central

■ PV Fribourg

Ricardo Lorétan.

Cette assemblée s'est dérou-lée le 1er octobre à la Brasseriedes Cheminots à Genève. Leprésident Alain Uldry excuseJean-Pierre Etique, le premierinvité du jour qui est mal-heureusement malade. Alainnous présente le deuxièmeinvité, Olivier Norer, quivient nous parler de la vota-tion sur la CEVA au nom ducomité unitaire.

Votation CEVA / Parole àOlivier Norer

Olivier Norer travaille auxTPG et explique que les syn-dicats se sont positionnés en-semble afin de soutenir ceprojet. Un comité unitaire aété instauré afin de mener lacampagne, dans le cadre dela CGAS. La votation auralieu le 29 novembre. L’intérêtest de mobiliser un maxi-mum de personnes. C’est parune forte mobilisation sur leterrain que nous parvien-drons à combattre efficace-ment les opposants au projet.Le comité unitaire s’est déjàréuni à plusieurs reprises eta mis à disposition diversesaffiches gratuitement. Pourceux qui veulent organiserdes actions pour la campa-gne, le comité unitaires’engage à les soutenir. Tou-tes les énergies sont les bien-venues. Cette votation a unegrande importance pourl’avenir, car de cette votationdépend le développementfutur de l’entier des trans-ports publics genevois. AlainUldry propose que la RégionSBV Ouest verse un montanten faveur de la campagne.L’assemblée accepte le ver-sement de 500.– francs au co-mité unitaire, à l’unanimité.

Hommage aux membresdisparus

L’assemblée générale observeune minute de silenceen mémoire de trois de nosmembres disparus ré-cemment: Pascal Bonin,Claude Wehrli, Pierre-Andréde Blaireville.

Caisse de pensions CFF

Le président rappelle les me-sures prises dans le cadre durenflouement de la caisse depension (aussi bien pour lesemployés que pour les CFF).Pour l’instant, au niveau dela Confédération, il n’y a tou-jours pas eu de décision surdes mesures afin d’assainir

notre caisse de pension. Il yavait environ 7000 per-sonnes pour manifester àBerne le 19 septembre afin depousser la Confédération àrespecter ses engagements.Au niveau romand, un co-

mité s’est constitué entre lesdiverses sous-fédérations afinde mener des actions pourmontrer le mécontentementdes employés romands en-vers les mesures imposées aupersonnel et pousser nos po-litiques à agir enfin en faveurde la caisse de pension CFF,conformément à ce qui avaitété promis à l’époque de laprivatisation des CFF. Diver-ses actions sont encore pré-vues durant l’automne afind’attirer l’attention des parle-mentaires sur la situation cri-tique de notre caisse de pen-sion.

CCT 2011

Pour le moment, il n’y a riende neuf par rapport au prin-temps dernier. Le cataloguede revendications a été établidu côté syndical. La pro-chaine conférence CCT auralieu les 20 et 21 octobre2009. Les CFF n’ont pas en-

core dénoncé la CCT, le délaipour le faire étant fixé à la findu mois de juin 2010. Le SEVa également préparé des re-vendications en vue des né-gociations salariales de find’année.

Difficultés à la Vente

Les problèmes de la Ventesont connus, y compris de lapart de la Commission duPersonnel de la Vente. Mal-heureusement, la CoPe estconfrontée comme le per-sonnel au manque de com-munication venant de la hié-rarchie dans cette division.

La CoPe est souvent miseau courant de l’applicationde réduction des places audernier moment. Les mem-bres de la vente présents seplaignent toujours des pres-sions permanentes effectuéessur eux. Le représentant de laCoPe P présent à l’assembléedemande aux personnesconfrontées à ces pressionsde lui écrire à chaque foisqu’un cas de ce genre se pré-sente, car ce n’est qu’avec descas concrets que la CoPe peutintervenir et faire correcte-ment son travail.

Un nouveau concept deformation (AICHA) a égale-ment été mis sur pied, avecde la formation en ligne et àla place de travail. Une infor-mation aux formateurs a eulieu fin juillet, mais sans pos-sibilité pour ceux qui étaienten vacances de s’y rendre. Lesformateurs sont déstabiliséspar le fait qu’ils n’ont plusaucun contrôle sur l’évo-lution de la formation desapprentis. Le secrétaire

■ SBV Région Ouest

Une section qui roule pour le CEVA

Olivier Norer.

Cette année, l’assemblée s’estdéroulée le 13 novembre àNeuchâtel, en présence de 23membres. Giorgio Tuti, prési-dent du SEV ainsi que Elisa-beth Jacchini, présidentecentrale du SBV, ont été ac-cueillis comme invités. Leprotocole de l’assemblée du8 mai a été approuvé. Puis,Giorgio Tuti a présenté unexposé sur, entre autres,l’assainissement de la caissede pension CFF ainsi que surles négociations salariales àvenir. Jean-Marc Mollard aexpliqué par la suite le bud-

get 2010. Cette année, 11membres sont fêtés pour unjubilé en tant que membresdu syndicat (6 pour un jubiléde 25 ans, 5 pour 40 ans). Lescollègues présents ont été ho-norés. Bravo à tous ces collè-gues pour leur fidélité ! Elisa-beth Jacchini a exposé les di-verses questions syndicales,comme le recrutement parexemple. A la suite del’assemblée, le repas était of-fert. L’assemblée de prin-temps 2010 aura lieu àBienne.

Marco Helfenfinger

Assemblée d'automne■ SBV Arc Jurassien

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Hanspeter Eggenberger, pré-sident central, a demandéaux invités si les manœuvresn’étaient plus que des re-liques du siècle dernier etbons pour réaliser des éco-nomies. « A-t-on encorevraiment besoin de nous ousommes-nous juste un malnécessaire ? » a-t-il ajouté.

Pas de Focus 2

Du côté de CFF Cargo, RuediBüchi, responsable Produc-

tion Suisse, a adressé ses re-merciements au personnel dela manœuvre pour le supertravail effectué, puisque 98%des wagons ont été distribuésà temps. A l’avenir, les Divi-sions devront travailler da-vantage ensemble et opti-maliser ainsi le déroulementdu travail des teams demanœuvres. « Chaque ma-nœuvre peut, en suivant desmodules supplémentaires,devenir » vendable « sur lemarché » a-t-il déclaré. A CFFCargo, seules des adaptationsponctuelles sont encore pré-vues et seront réglées par desfluctuations naturelles. Il n’yaura pas de suppressionsd’emploi comme lors de Fo-cus, a affirmé Ruedi Büchi. Iln’y aura pas non plus denouveaux véhicules.

Pas d’autres changementsd’affection des gares de triage

Ivo Imperatori, responsableBFR Gottardo, a informé que

le recul conjoncturel de lademande se fait aussi sentirsur les gares de triage del’Infrastructure. Les processuset le déroulement du travailseront revus. D’autres chan-gements d’affectation nesont cependant pas prévus.Imperatori a loué la bonnecollaboration avec le SEV etla commission du personnel.Une alternative a en effet puêtre offerte, avec Securitrans,aux collègues concernés. Lefait de pouvoir être engagéailleurs, par exemple commemécanicien de locomotivesC au triage ou comme em-ployé au poste d’aiguillage(également par des déta-chements) dépend de laflexibilité et de la formationdes manœuvres Infra. Avoirune classe de fonction plusélevée est également lié àcela. De plus, les métiers demonopole comme par exem-ple décrocheur du groupe ERBL disparaîtraient.

Service basiqueà 8 endroitsRoman Schür-mann, res-ponsable dudomaine Pré-paration destrains pour larégion Tessin,a parlé du pro-jet « Optimi-sation de lapréparationdes trains » de la DivisionVoyageurs. Celui-ci prévoitd’ici 2013 huit lieux de triageavec un « service de base »(c’est-à-dire avec du travail detriage simple et du nettoyagede wagons sur les voies) etonze lieux avec « servicecomplet », où des trains se-raient en plus préparés et for-més au moyen de locomo-tives de triage. Le passage au« service de base » ne peutpas être appliqué partoutcomme prévu. Afin d’éviterdes coûts, les manœuvres ont

dû se montrer plus polyva-lents et les tours ont été opti-misés.

Pour Hanspeter Eggenber-ger, c’est clair: les points fortssont les négociations salaria-les et CCT, la caisse de pen-sions et le recrutement. Lanouvelle présidence SEVamène « un vent nouveau etfrais ». Le président central aremercié Serge Piot pour latraduction ainsi que le per-sonnel de l’hôtel pour sesprestations gastronomiques.

Danilo Tonina

■ Conférence des présidents RPV

Un cadre supérieur dechaque Division CFF étaitinvité à la conférence desprésidents RPV qui a eulieu le 25 octobre au Park-hotel de Brenscino, ceciafin de donner des expli-cations sur le futur du per-sonnel de la manœuvre.

Quel avenir pour le personnel de la manœuvre ?

SEV

Grâce aux agents de manœuvre CFF, 98% des wagonssont distribués dans les délais.

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18 SOUS-FÉDÉRATIONScontact.sevN° 23/0926 novembre2009

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POLITIQUE SYNDICALE ......

19contact.sevN° 23/0926 novembre 2009

Les « pièces de résistance » dece projet sont les suivantes:dégradation du mécanismed’adaptation des rentes, relè-vement à 65 ans de l’âge dela retraite des femmes et, pro-bablement, absence d’enca-drement social de la retraiteanticipée. Les différencessubsistant entre les deuxChambres concernent cedernier point et l’adaptationdes rentes.

Retraite anticipée: le petit jeutactique de la droite

Dans une première étape, leConseil national a rejeté tou-te mesure destinée à amortirles conséquences sociales dela retraite anticipée. Par con-tre, le Conseil des Etats a pro-posé d’échelonner les réduc-tions de la rente en fonctiondu revenu AVS déterminant.Mais le montant prévu à ceteffet (400 millions) est trèsmaigre. On devrait donc ré-partir très peu d’argent entrebeaucoup de personnes avec,pour résultat, que seuls lestaux de réduction des assurésdont le revenu AVS leurdonne aujourd’hui droit àdes prestations complémen-taires apparaîtraient accep-tables.

La majorité de la commis-sion du National propose deconsacrer 1,15 milliard defrancs à l’amortissement desconséquences sociales d’uneretraite anticipée. 66 % deshommes et 90 % des femmespourraient en bénéficier.Cette somme correspond auxéconomies (à moyen terme)induites par le relèvement del’âge de la retraite desfemmes.

Adaptation des rentes : uneperte de pouvoir d’achatprogrammée

La majorité des deux Cham-bres est d’accord sur le pointsuivant: l’adaptation des ren-tes – aujourd’hui, tous lesdeux ans, également pourles rentes de l’AI – dépendrait

désormais de l’état du Fondsde l’AVS. Actuellement, ce-lui-ci doit correspondre à70 % des dépenses d’une an-née. Dès qu’il est inférieur àce seuil, les rentes ne seraientà l’avenir adaptées que sile renchérissement cumulédepuis la dernière adaptationest d’au moins 4 %. Cetteréglementation serait unerégression par rapport àaujourd’hui: si l’état duFonds était inférieur à 70 %,les rentes ne seraient plusadaptées à un rythme bisan-nuel fixe, mais en fonctiondu renchérissement, soit seu-lement les trois ou quatreans. Pour les retraités, ce se-

rait une perte supplémentairede pouvoir d’achat, parcequ’ils devraient attendreplus longtemps que leursrentes soient adaptées. Deplus, cette mesure les insécu-riserait fortement parce qu’ilsne sauraient pas quand celaaurait désormais lieu.

A première vue, on pour-

rait penser qu’il faudra trèslongtemps pour que le ni-veau du Fonds passe au-des-sous de ces 70 %, c’est-à-direpour que le rythme d’adap-tation des rentes ralentisse.Mais ce ne sera pas le cas.Premièrement en effet, l’AVSva devoir verser, en 2011,5 milliards de francs à l’AIà titre de capital de départ.Deuxièmement, les « contri-butions qui proviennent deversements uniques et extra-ordinaires » ne doivent pasêtre prises en considérationdans le calcul du niveaudu Fonds. Au total, le niveaudu Fonds, qui déterminel’adaptation des rentes, serait

au moins inférieur de 12 mil-liards (5 et 7 milliards) à cequ’il est aujourd’hui. Résul-tat: le niveau du Fonds AVSserait probablement déjà in-férieur à 70 % au moment del’entrée en vigueur de la révi-sion (ou juste après). Lerythme bisannuel d’adap-tation des rentes en vigueurdisparaîtrait immédiatementaux oubliettes et vraisembla-blement pour toujours. Parconséquent, cette réglemen-tation est même de toute fa-çon – aussi sous la formechoisie par le National – pireque celle de la premièremouture de la 11e révision del’AVS (adaptation fixe tousles 3 ans) rejetée dans lesurnes en mai 2004.

Rentes AVS transforméesen argent de poche ?

La deuxième différence entreles Chambres est encore plusexplosive. Les Etats veulentsupprimer toute adaptationdes rentes si le niveau duFonds est inférieur à 45 %des dépenses d’une année.Toutefois, la commission duNational maintient que cetteadaptation doit avoir lieumême si le niveau du Fondsest inférieur. Or, celui-cipourrait aussi – vu d’aujour-d’hui – être plus rapidementatteint qu’il n’apparaît. Pre-mièrement, le niveau déter-minant pour le calcul seraitde toute façon inférieur auniveau réel à cause de la« tromperie comptable » déjàmentionnée et le transfert decapital à l’AI. Deuxième-ment, le Parlement a la possi-bilité de faire nettement bais-ser le niveau du Fonds, parexemple en « se servant » del’AVS pour éponger les dettesde l’AI. La tentation est gran-de, car ces dettes seront tou-jours là. Or, les conséquencesde tels agissements seraientgraves pour les retraités. Mê-me dans le cas d’une infla-tion faible, les rentes de l’AVSperdent énormément de leurvaleur au fil des décennies.Or, les actuelles rentes nepermettent déjà pas de« couvrir les besoins vitaux »,malgré la teneur claire dumandat inscrit dans la Cons-titution fédérale.

Colette Nova, secrétairedirigeante de l’USS/fq

11e révision de l’AVS

Lors de sa session d’hiverqui a débuté le 23 novem-bre, le Conseil national vaà nouveau s’occuper de la11e révision de l’AVS. Enl’état, la deuxième mou-ture est assez semblable àla première, qui avait étéviolemment rejetée par lescitoyens en mai 2004.Attention, risque de dé-mantèlement social!

Inacceptable !A.

Egg

er

Les débats sur la deuxième mouture de la 11e révision AVS méritent d'êtresuivis avec la plus grande attention.

■ Le modèleaméricain ?Un mirage,puis un naufrage ! L’industrie des automobilesaméricaines, puis celle ducinéma d’Hollywood, suiviede celle des séries télévi-sées, ont longtemps portéau loin dans le mondel’image flamboyante dumodèle américain, tantadmiré. Chaque famille ypossédait une belle maisonet plusieurs autos confor-tables, et l’argent coulait àflots !On sait maintenant quel’économie de marché n’afinalement profité qu’à uneminorité de sociétéstransnationales qui ont sévien particulier dans les paysen développement, avec lacomplicité du FMI, la BM etl’OMC.Après la grave criseéconomique dont le méca-nisme est enfin éclairci, ona peu de témoignages surla manière dont le bonpeuple américain s’est faitgravement rouler. Lisezdonc un texte révélateur *du 9.9.09 sur le blogwww.radeaudelameduse.ch.C’est l’histoire lamentabled’une famille de Françaisexpatriés en 1989 dans leMiddle West. Rose Perle(nom d’emprunt) et sonmari, fiers de leur paysd’adoption, ont tiré toutesles ficelles du business del’immobilier-assurancesjusqu’à la faillite d’uneescroquerie à grandeéchelle. C’est la descriptionvécue d’un effondrementsocio-économique, duchômage rampant, avec unabus incontrôlé des cartesde crédit afin de survivre.Les Européens se deman-dent qui effacera cesdettes des ménages, sinonl’inflation, probablement.

André Hoffer

*J’ai été une Américaineconvaincue de vivre dans le plusbeau pays du monde.

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SERVICE ......

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§Angle droit

Un sujet sempiternel pour le service juridique SEV.

C’est chaque année lamême chose . . . Ueli S. etson supérieur Walter M. serencontrent pour l’entre-tien de fin d’année. Ueli S.,un collaborateur motivé ettoujours disponible, n’a paspu prendre la totalité de sesvacances cette année, puis-qu’il lui restait encore deuxsemaines de l’année précé-dente. Il devrait donc ànouveau reporter dix jours

Le droit aux vacancesexpire-t-il à la fin de l’année ?Un supérieur hiérarchiqueexplique lors d’un entre-tien annuel que les va-cances sont liées àl’année civile, qu’elles nepeuvent être reportées àl’année suivante qu’en casexceptionnel et doiventalors être prises avant finavril de l’année suivante.Dans le cas contraire, ledroit à ces vacancestombe. Est-ce que c’estjuste ?

de vacances sur 2010. Çatombe bien pour Ueli S.,car il a prévu un grandvoyage l’année prochainepour son année de jubilé.

Walter M. le rend at-tentif de manière très justeque les vacances sont enprincipe liées à l’année civi-le et qu’elles ne peuventêtre reportées sur l’annéesuivante qu’exceptionnel-lement. Il complète en ex-pliquant qu’elles doiventêtre prises d’ici fin avril, carsinon ce droit tombe.

Prescription après 5 ans

Cela n’est pas correct: ledroit aux vacances ne peuttomber car il est, commetoutes les prétentions con-tractuelles, soumis au délaide prescription de 5 ans(5 ans après la « naissance »de la prétention). En réa-lité, on ne doit pas se fairede soucis pour cela, puisquedans la plupart des cas,dans la pratique, le droitaux vacances ne tombepas, étant utilisé au fur et àmesure. Beaucoup de colla-borateurs souhaitent accu-

muler des vacances, mais ily a toujours aussi quel-ques-uns qui ne prennentquasi pas de vacances. C’estpourquoi l’employeur règlesouvent les reports sur lanouvelle année civile.

Un conflit habituel en-tre employeur et employéà ce propos concerne éga-lement le décompte des

vacances de l’année précé-dente. Dans de tels cas, ilest clair que le droit aux va-cances ne tombe pas,même si ces vacances doi-vent être repoussées troisans plus tard. Enfin, c’estde la responsabilité del’employeur de veiller à ceque les collaborateurs pren-nent leurs vacances durantl’année. Il serait abusifqu’ils disent que c’était auxcollaborateurs de fixer leursvacances à temps.

Attribution des vacances

Revenons au cas d’Ueli S.:celui-ci explique à son chef,en pensant notamment à

son engagement importantpour le bien de l’entreprise,qu’il souhaite prendre sesjours restants durant la pé-riode calme de l’été. WalterM. répond alors quel’année suivante sera inten-sive, car marquée par desrestructurations, des sup-pressions de personnel etun renouvellement du sys-tème informatique. Il nevalide donc pas sa de-mande. En principe, l’em-ployeur peut effectivementfixer le moment des va-cances. Mais il lui faut éga-lement prendre en compteles besoins des collabora-teurs (par exemple si celui-ci a des enfants en âge descolarité). De plus, les va-cances doivent pouvoir êtreplanifiées et obliger les em-ployés à prendre leurs va-cances à très court termen’est pas admissible. Ondoit aussi faire attention àce que le collaborateur aitau moins deux semaines devacances à la suite.

En résumé, Ueli S. peutreporter son solde de va-cances sur l’année suivante.Son supérieur hiérarchiquedoit trouver un accord aveclui sur la date de ces va-cances. Si le souhait d’Uelin’est pas réalisable pour desraisons liées à l’entreprise, ilfaut trouver ensemble uneautre solution.

L’équipe de protection juridique SEV

Keys

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Les vacances doivent pouvoir être planifiées et obliger les employés àprendre leurs vacances à très court terme n’est pas admissible.

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Alberto Cherubini, AnitaEngimann, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Pietro Gianolli,Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected] annuel (pour non-membres): CHF 40.–

Annonces: Kretz AG, General Wille-Strasse 147, 8706 Feldmeilen,téléphone 044 925 50 60, fax 044 925 50 77,[email protected], www.kretzag.ch

Pré-presse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, SOL PRINT, Subingen;www.solprint.ch (une entreprise du groupe AZ Medien AG)

La prochaine édition de contact.sevparaîtra le 10 décembre.Le délai rédactionnel pour l’agenda et les annonces estfixé au 3 décembre à 10h.

Un groupe de voyageurs adécidé de mettre en ligne

une pétition pour le main-tien de ces trains de nuit, so-lution alternative à la voiturela plus pratique, la plus repo-sante et la moins onéreuse.Cela également pour les per-sonnes âgées et les famillesvoyageant avec beaucoup debagages.

La pétition a été créée le15 novembre dernier, par lecomité « Pour le maintien dutrain de nuit Suisse-I », basé àSion. Cette pétition a déjà ré-colté plus de 200 signatures.

Ferrucio Noto, président de lasection VPT-Services ferro-viaires, souligne que la préoc-cupation principale du SEV

dans ce dossier a été le per-sonnel et son avenir. Il a toutfait pour que les collabora-teurs laissés en rade soient re-pris par Elvetino dans debonnes conditions, même s’ildéplore bien sûr la dispara-tion d’un service tel quel’EuroNight Luna et se réjouitd’une telle initiative de lapart des voyageurs. Hes

Signez la pétition sur www.mapetition.ch. Allez dansannuaire et sélectionnez lespétitions les plus récentes.Adresse courriel du comité:[email protected].

Le train de nuit reliantGenève, le Valais, Bâle,Berne à l’Italie existe de-puis longtemps et lesfamilles italo-suisses, lesitaliens vivant en Suisse etvice-versa, les étudiants,travailleurs, retraités, tou-ristes européens sont lesutilisateurs réguliers d’untrain affichant presquetoujours « complet ».

Contre la suppressiondes trains de nuit

Une pétition circule sur internet pour le maintien du train « EuroNight Luna »

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22 VOIE LIBREcontact.sevN° 23/0926 novembre 2009

C’est une région pour les li-vres d’histoire:c’est ici que laConfédérationest née, la pre-mière voie decommunica-tion y a étéréalisée avec

l’aide du diable dit-on et, de-puis deux siècles, les rails etles routes s’y font de plus enplus larges. Le plus longtunnel des Alpes partira bien-tôt d’ici. Erstfeld a vécu beau-coup de choses, notammentl’essor puis la fin de sa fonc-tion de centre du trafic ferro-viaire. Ce ne sont donc pas

en premier lieu les beautésnaturelles qui ont conduit àréaliser un tel sentier de ran-donnée dans l’étroite Valléede la Reuss, mais bien la si-gnification historique de cepremier tronçon de l’axe duGothard. La randonnée mè-ne en grande partie le longde la Reuss, donc égalementle long des rails et de l’A2,puisque la Vallée est trèsétroite. Entre Amsteg et Gurt-nellen, elle est même tel-lement étroite que le cheminde randonnée se cache dansles hauteurs tandis que lesrails et la route disparaissentdans les tunnels. Les pointsculminants de ce tronçonsont les nouveaux ponts sus-pendus à Felliboden. La ran-donnée peut se faire dans lesdeux sens mais nous recom-mandons ici la version Erst-feld – Wassen. Le premierbout vers Erstfeld est assezplat, puis suit une forte mon-tée sur Amsteg, et unedeuxième vers la fin, justeavant Wassen, là où le trainse faufile dans le tunnelprincipal. pmo/Hes

Découvrez une fameuse vallée d’Uri

Un membre SEV présente un attrait de sa région

Les axes principaux dutrafic européen passentpar cette région, mais,dans cette Vallée de laReuss, il reste encore dela place pour des sentiersde randonnée, dont unprésenté ici par RuediZberg, président LPV Erst-feld.

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Un axe important, constitué de nombreuses voies d’accès, dans une régiontrès étroite: c’est la Vallée uranaise de la Reuss.

zVg

PELLET PIOCHE: EN AVANT VERS LE 100 ÈME !

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Dessin d’Alain Pellet, Ollon (VD).

Le 30 novembre 1919, laFédération suisse des chemi-nots (SEV) a tenu son congrèsconstitutif à Zurich. Depuis,cette union de toutes lesanciennes associations decheminots et d’employésd'autres entreprises detransport sous l'égide d'uneseule organisation édifiée etfonctionnant sur une basefédérative a porté les fruitsqu’on attendait d’elle. En cettejournée anniversaire où lessoixante mille syndiqués de laSEV contemplent avec fierté unpassé très riche en réalisations,et envisagent avec confianceun avenir lourd de tâchesnouvelles, ils adressent unepensée d’admiration et dereconnaissance aux meilleurset aux plus courageux pionniersdu syndicalisme ferroviairesuisse qui ont réalisé notrebelle et fière fédération unifiée.

Il Y A 50 ANS

La SEV fête sonquarantièmeanniversaire

Le Cheminot, 27 novembre 1959.

Via GottardoLe chemin de randonnée « ViaGottardo » traverse la Suissesur l’axe nord-sud. Deuxchemins se rejoignent àLucerne, un venant de Schaff-house et l’autre de Bâle. DèsLucerne, il n’y a plus qu’unseul sentier fait de 8 étapes lelong du Gothard, via le lac desQuatre-Cantons jusqu’à Altdorf,la Vallée uranaise de la Reussjusqu’au col du Gothard etfinalement la Léventine jusqu’àBellinzone. Le trajet jusqu’à lafrontière italienne près deChiasso fait aussi partie dusentier, qui représente 16 ou17 étapes selon le point dedépart. Le chemin « ViaGottardo » fait partie d’uneréseau de 12 itinérairesculturels, qui nous fontdécouvrir, à pied, des attrac-tions touristiques suisses trèsvariées.Plus d’infos sous:www.gottardo-wanderweg.chwww.viagottardo.chwww.kulturwege-schweiz.ch

INFO

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24 RENCONTREcontact.sevN° 23/0926 novembre 2009

Plus de 9000 personnes tra-vaillent à la Division Infra-structure des CFF. Ils sont en-tre autre chargés de faire queles 559 postes d’aiguillage en-voient les compositions surla « bonne route » et que lessignaux soient corrects. Dansles grandes gares, il y aaujourd’hui encore de nom-breux petits postes d’aiguil-lage. A l’entrée ouest de lagare de Berne subsiste ungrand enchevêtrement devoies et d’aiguillages au ni-veau de la « Weyermanns-haus », ce qui rend la situa-tion difficile pour les non-initiés. Là où se fait le trans-bordement sur les camions etinversément sur lestrains, où le bustourne vers l’arrêt« Gare aux marchan-dises » se trouventtrois postesd’aiguillage.

Travail parroulement àl’aiguillage

Au poste numéro2 se trouve ArthurBeyeler, qui travail-le par équipe (x3),donc 24 heuressur 24, sauf leweek-end,lorsqu’il y a unpeu moins detrains. Ce sont les installa-tions standards (ces 3 postesne sont donc pas occupés)qui officient, de 4 h du ma-tin le samedi, à 3 h 30 le lun-di matin. Arthur Beyeler estseul au milieu du trafic: d’uncôté du poste d’aiguillagecirculent des trains rapides,des S-Bahn et des trains mar-chandises. Un peu plus loin,

les trains marchandises et lestrains voyageurs non occu-pés attendent un nouveaudépart. De l’autre côté duposte d’aiguillage, derrière lavoie qui menait auparavant àla fabrique Von Roll, utiliséedésormais comme voie de

garage, circulent le traficauto, camion et motos(et quelques vélos) sur laroute de Morat. Beyeler est

relié à ses collègues des 2 au-tres postes par radio. Il y a

également deuxtéléphones. Il

n’y a parcontreque peude con-fort: c’estuneplace de

travail so-bre, dont

quasi toute lalongueur est occu-

pée par les installationsd’aiguillage électromécani-ques. La carte de parcours,sur laquelle on peut contrôlerles signaux de passage etsuivre le départ des trains, estaccrochée au plafond.

Riche parcours aux CFF

Arthur Beyeler est fromagerde formation, mais n’a pas

travaillé longtemps dans cedomaine. En 1969, il est en-tré au service des CFF à lahalle aux marchandises.Après un certain temps, ils’est présenté comme ma-nœuvre et a travaillé à lacomposition des trains, surplusieurs lieux. Ce qui lui a leplus plu ? Un remplacementà Gümligen: « J’ai aimé la va-riété du travail. On touchait àtout dans l’exploitation et onavait également le contactavec la clientèle. » Beyeler aensuite décidé de se formercomme chef de triage. Il a ce-pendant changé encore unefois de fonction par la suite,pour se retrouver à l’aiguil-lage, là où il travaille depuisvingt ans. « Je prends del’âge » explique-t-il « et jesais combien le travail àl’extérieur, par n’importequel temps, est pénible. » Ilobserve maintenant le traficpar la fenêtre, qui est souventouverte. Quelques mécani-ciens de locomotive travail-lant par ici le connaissent etle saluent parfois.

Un hobby au pelage doux

Beyeler consacre ses loisirs àl’élevage de « hollandais »,une race de lapins, qui pèseentre 2,5 et 3,3 kg. Déjà en-

fant, il a eu des lapins, puis,après une pause, il a redécou-vert ce hobby en 1985. En1990, il est entré à l’asso-ciation des cheminots éle-veurs de petits animaux deBösingen. Un collègue éga-lement fan de lapins l’avaitalors recruté. Faire partie decette société permet d’échan-ger des « trucs » concernantl’élevage de lapins mais éga-lement de parler « cheminsde fer ». Avant, il était indis-pensable de travailler dans lemonde ferroviaire pour en-trer dans une telle associa-tion. Aujourd’hui, il n’y aplus d’obligation. Les mem-bres sont tous d’âge mûr,bien que l’élevage soit unhobby qui convient à toutâge. Beyeler lui-même a laissétomber cette passion durantquelques années. Ses fils de26 et 24 ans ne l’ont par ail-leurs pas encore suivi danscette activité.

Tout doit être parfait

Elever des lapins est un hob-by exigeant. Lors des exposi-tions, les lapins sont notéssur tout: tête, oreilles, cou,poitrine, épaules, pattes anté-rieures, posture, dos, pattespostérieures, bassin, brillancedu poil et couleur, etc. Un

éleveur expérimenté commeBeyeler reconnaît vite les la-pins qui peuvent prétendre àdes titres et ceux qui ne cor-respondent pas aux stan-dards. « Environ un animalsur cinq convient » dit-il. Lesautres doivent être abattus.Beyeler fait cela lui-même. Ilmange également volontiersde la bonne viande de lapin,de temps à autre. Les rè-glements concernant la pro-tection des animaux ont étémodifiés ces dernières an-nées, mais garder beaucoupde « hollandais » ensemblen’est guère possible selon lui,car ils s’attaquent et se mor-dent. Ce qui est importantpar contre, c’est d’avoir unecage suffisamment grande,pour que les animaux puis-sent se retourner et qu’ilsaient la possibilité de rongerquelque chose. Lorsque sescages sont totalement occu-pées, Beyeler a 36 lapins, cequi représente bien du bou-lot !

En dehors des lapins,Beyeler, qui a grandi dans larégion de Schwarzenburg etqui vit depuis des annéesdans la région fribourgeoisede la Singine, aime égale-ment chanter, au sein duclub de jodler Edelweiss àFlamatt. Peter Anliker/Hes

Il a une des places de tra-vail les plus insolites enVille de Berne: au milieude trafic et absolumentseul. Arthur Beyeler estchargé, avec ses collè-gues, de veiller à ce queles trains arrivant del’ouest en gare de Bernes’engagent sur la bonnevoie. Ce cheminot consa-cre tous ses loisirs à seslapins hollandais.

Un spécialiste des lapins hollandais dans les rangs du SEV

Pour de bonnes notes? Tout doit être parfaitpa

n

L’association suisse descheminots éleveurs de petitsanimaux (SVkE) organise tousles deux ans une exposition(avec des remises de prix).Arthur Beyeler va bien sûrprendre part à cette expo, quiaura lieu cette année du 4 au6 décembre à la Markthalle deLangenthal. Il y exposera sesdeux plus beaux animaux etespère que les juges serontaussi enthousiastes que lui.Pour devenir membre del’association, plus besoin detravailler dans les chemins defer, c’est ouvert à tous. En plusde l’exposition, l’associationorganise une assembléegénérale annuelle et tous lesdeux ans un voyage, respec-tivement une excursion. Leplus important est bien sûrd’entretenir les liens d’amitiéavec les autres éleveurs.

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