Avril 2012

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C

’est le temps des vacances! Enfin, presque... Car il ne reste plus que trois (oui, oui, trois!) semaines avant que le Comtois ne soit presque désert.

- Quoi! Trois semaines? dis-tu.

- Oui, oui. Si tu portes tes lunettes (ou tes lentilles cornéennes), tu as sans doute bien lu, répondis-je.

- Mais il me reste 5 examens, 25 travaux et 125 exposés oraux à préparer!

- Oh! Quelle agréable fin de session en perspective. Mais n’aie crainte. Com-me le dit si bien le proverbe : « Un malheur ne vient jamais seul. » Oh. Par-don, je voulais plutôt mettre celui-ci : « Un bon bâilleur en fait bâiller deux. ». Il est plutôt drôle, non? Désolée, je m’égare, je voulais écrire un proverbe rassurant… Mais c’est qu’ils sont plutôt difficiles à trouver… J’en ai trouvé un! Garde ceci en tête :

« Ce qui est fait n’est plus à faire. »

—–-

Bon, trêve de plaisanteries. Assez parlé de fin de session. Parlons de choses sérieuses : les vacances! Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai déjà com-mencé à penser à des endroits que je voulais visiter cet été. En effet, il n’y a pas meilleur moment qu’une fin de session pour planifier des vacances d’été!

Étant une adepte des vacances au Québec (je l’avoue, peut-être un peu plus par obligation que par choix), je me suis dit que je pourrais faire ma BA de la journée en vous présentant « les » destinations par excellence au Québec.

Mot de l’Agral MARYSE GENDRON, ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE

ET DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’AGRAL

DIRECTION DE L’AGRAL

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L’Agral Journal des étudiants de la

Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation

Local 0116, Pavillon Paul-Comtois

2425 rue de l’Agriculture, Québec (Qc), G1V 0A6

Tél : (418) 656-2131 poste 3565 Fax : (418) 656-2610 [email protected]

Directrice générale : Maryse Gendron

Rédacteur en chef : David Jeker Secrétaire : Anne-Sophie Dumas

Chef de pupitre : Caroline Beaulieu Responsable de la mise en page :

Berthier Lessard Collaboratrice officielle :

Marie-Pier Landry

100%

Sommaire Édition avril 2012

Mot de l’Agral

Chronique de l’OAQ

Éditorial

Entretien avec D.-M. Gouin

C’EST LE TEMPS DES VACANCES

À la recherche de vacances d’été

pour étudiants pauvres?

Au revoir bancs d’école,

bonjour cultures maraîchères et

fruitières!

Très cher Comtois,

VIE FACULTAIRE

DMA : 1er événement

IAAS à la FSAA

L’équipe l’Ultrac

(Une petite pause poésie)

Le génie agroenvironnemental

DIVERS

Chronique d’une fille frustrée

Les résultats de sondage suite à

l’initiation des nouveaux mem-

bres de l’Agral!

Influences de votre jeunesse :

Disney

Qu’y-a-t-il dans ta tête, jeune

contemporain?

Le Parc national du Bic (à gauche) Ce parc est reconnu pour ses nom-breuses îles ainsi que pour les phoques qui viennent s’y prélasser à partir du mois de juillet. Il est aussi possible d’y faire du kayak et d’admirer de magnifi-ques couchers de soleil.

La Grande Plée Bleue (à droite) Située dans la municipalité de Lévis, la Grande Plée Bleue est une tourbière ma-gnifique. On y retrouve plus de 600 mares qui en font un endroit des plus dé-paysants. Une partie de la tourbière de-viendra sous peu une réserve écologique, mais une partie du site restera accessible au public.

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DIRECTION DE L’AGRAL Le Parc national de la Gaspésie (à gauche) Les nombreux sentiers de randonnée pédestre font de ce parc un endroit incontournable pour les adeptes de hiking. Quoi de mieux que de monter les monts Albert ou Jacques-Cartier pour s’apercevoir qu’il faut se remettre au jogging. Il est aussi fort probable que vous y fassiez la rencontre d’un orignal...

La Véloroute des Bleuets (en haut) Les nombreux Bleuets du Comtois se-ront tous d’accord avec moi : le Lac-Saint-Jean, c’est magnifique! Et ques-tion de profiter pleinement du coin, pourquoi ne pas faire le tour en vélo! Une piste cyclable aménagée permet de pédaler tout autour du Lac sans se soucier des automobilistes.

Le Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie (à droite) Le sentier vedette de ce parc est sans aucun doute l’Acropole-des-Draveurs. Après une ascension de 2 à 3 heures, la vue au sommet est saisissante. Quel-ques chanceux ont aussi la chance d’a-percevoir des caribous. De plus, il est possible de faire du canot ou du kayak sur la rivière Malbaie.

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oilà... la fin de la session est arrivée! Et pour les di-plômés d’avril, arrive aussi le temps de s’inscrire à l’examen d’admission de l’OAQ de l’automne pro-

chain. À ce propos, une rencontre préparatoire à l’examen d’admission s’est tenue le 20 mars dernier à l’université. Mais au bénéfice de tous, cette chronique dressera un rap-pel des principaux renseignements donnés concernant l’examen en soi, de même qu’à propos de sa préparation. En quoi consiste l’examen d’admission au juste? L’examen ressemble à une entrevue orale et dure de 30 à 45 minutes. Il se déroule devant un comité d’examinateurs composé de trois à quatre agronomes œuvrant dans diffé-rentes concentrations agronomiques. Votre examen est per-sonnalisé, car les sujets abordés dépendront de votre profil d’études et de vos expériences de travail. Les examinateurs vous évalueront à l’aide de questions d’ordre général et de mises en situation, tirées d’une banque de questions prédé-finies. L’examen couvre trois volets. Le premier porte sur le contexte agroalimentaire québécois, soit la géographie agri-cole, les législations, les politiques et l’actualité agricole et les organismes d’intervention. Le deuxième volet vise une évaluation plus poussée de vos connaissances spécifiques à votre concentration d’étude. Il s’agit ici d’évaluer vos capaci-tés à poser un diagnostic ou à évaluer une situation précise. Le troisième volet fait un survol des autres concentrations agronomiques (votre culture générale) et mesure votre ca-pacité à aller chercher l’information nécessaire de même que votre démarche professionnelle. Les examinateurs poseront aussi des questions faisant réfé-rence au Code de déontologie des agronomes. Il ne s’agit pas de connaître le Code par cœur, mais plutôt de démontrer un jugement professionnel et une compréhension du rôle de l’OAQ et de vos devoirs et obligations professionnelles une fois inscrit au Tableau des membres de l’Ordre. Vos habile-tés de communication seront aussi notées, car la relation client – professionnel est une facette extrêmement impor-tante de la profession d’agronome. Une fois l’examen terminé, vous saurez très rapidement si vous avez réussi. Si tel est le cas, vous obtiendrez votre per-mis d’exercice le jour même et votre assermentation se dé-roulera lors d’une cérémonie en soirée. En cas d’échec, vous

recevrez les commentaires et les recommandations des exa-minateurs et vous pourrez vous présenter de nouveau à l’examen après une période de six mois. Quels sont les outils préparatoires à votre portée? D’abord, le Mémento de l’agronome du Québec qui représen-te un outil extrêmement utile pour votre préparation à l’examen. Cet ouvrage inédit, dont vous avez assurément déjà entendu parler, est toujours disponible auprès de votre association étudiante de même qu’auprès de l’OAQ. Celui-ci couvre tous les aspects législatifs, déontologiques et orga-nisationnels de la pratique de l’agronomie. De plus, un DVD préparatoire à l’examen se retrouve à l’intérieur de l’un des modules. Aussi, depuis peu, il existe la section Relève à l’OAQ. Cette section, exclusivement dédiée aux futurs agronomes, per-met à ceux-ci d’avoir accès aux outils réservés aux agrono-mes qui sont disponibles sur les sections réservées du site de l’Ordre. Parmi ceux-ci, notons les outils de communica-tion aux membres qui :

vulgarisent certains aspects légaux liés à la pratique;

parlent des enjeux d’actualité pour les agronomes; présentent des études de cas quant au comportement pro-fessionnel que doit avoir un agronome en fonction... autant de choses avec lesquelles se familiariser, ce qui pour-rait vous rendre bien plus à l’aise face aux questions sur le contexte agroalimentaire québécois, les politiques ou enco-re l’actualité agricole. Bref, être imprégné des enjeux de la profession dès mainte-nant, développé ses réflexes et sa pensée professionnelle voilà autant d’acquis qui peuvent être obtenus par l’adhé-sion à la section Relève. Pour plus d’informations sur le processus d’admission ou pour obtenir le formulaire d’inscription à l’examen, visitez le www.oaq.qc.ca ou communiquez avec Mme Josée Vaillan-court au 1-800-361-3833, poste 0, [email protected].

C’est le temps des vacances... et celui de se préparer à réussir l’examen de l’OAQ!

ORDRE DES AGRONOMES DU QUÉBEC

ORDRE PROFESSIONNEL

Dates des prochains examens d’admission de l’OAQ

28 septembre – Longueuil 16 novembre — Québec

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es 19 et 20 mars dernier, les étudiants du premier cycle de la FSAA se sont opposés au déclenche-ment d’une grève générale. Ça n’a rien de très sur-

prenant, la proportion des votants qui s’est positionnée contre l’est un peu plus: 73,77%. C’est beaucoup, surtout pour une association étudiante qui se veut contre la hausse des frais de scolarité. Il est maintenant évident que la plupart des étudiants se prononçant contre la hausse ne sont pas prêts à prendre les moyens nécessai-res pour appuyer leur position. Une grève générale illimitée n’est peut-être pas la meil-leure façon de forcer le gouvernement à faire marche arrière, mais c’est le moyen choisi par plus de 200 000 étudiants. Certains diront qu’il s’agit d’un mouvement grégaire, mais il est plutôt question de solidarité. Il ne faut pas oublier qu’il y a un enjeu de société derrière la mobilisation et que ceux qui s’y joignent le font pour leurs idéaux et non pour faire comme les autres. Le mou-vement est impressionnant et va bien au-delà de sa fonc-tion primaire qui est de faire changer la position du gou-vernement, elle donne aussi un brin d’espoir à une socié-té de plus en plus cynique face à sa démocratie. Le message lancé à gauche et à droite voulant que les étudiants aient plus que les moyens de payer la hausse a vraisemblablement fait son chemin jusque dans la cervel-le de quelques étudiants. Bien qu’une certaine proportion d’entre eux, peut-être même la plupart (ou leurs parents) ont les ressources nécessaires pour financer ce qui est décrit comme étant « leur juste part », ce n’est pas le cas pour tous. C’est une question d’équité et sans la gratuité scolaire (ou la quasi-gratuité) il est impossible d’arriver à une situation équitable. D’ailleurs, dans un système d’é-ducation gratuit, les étudiants paieraient tout de même leur juste part, ils le feraient tout simplement après leurs études via leurs impôts. Le gouvernement et ses défen-seurs semblent dire qu’il est tout à fait normal de s’endet-ter au cours de ses études et de rembourser le tout plus tard, mais ce n’est pas tous les étudiants qui ont envie de gérer leurs finances à crédit comme le fait le gouverne-ment.

Au Québec, l’éducation, au même titre que les soins de santé, est considérée comme étant un droit. Il ne devrait donc jamais être question de choisir s’il faut ou non se prévaloir de ce droit seulement à cause des coûts qui y sont reliés. Malheureusement, c’est déjà le cas pour l’édu-cation universitaire et la hausse des frais de scolarité ne fera qu’aggraver ce problème. Les études universitaires sont souvent considérées comme étant un investissement et une décision d’entreprendre ou non de telles études peut se prendre selon des calculs de rentabilité où un prix est finalement attribué au diplôme visé. Une telle marchandisation du savoir n’a pas sa place dans une so-ciété idéale et sans dire que nous vivrons un jour dans une telle société, il faudrait au moins tenter de le faire. Pendant que les grévistes, partout dans la province, pour-suivent la lutte, les étudiants de la FSAA vaquent à leurs occupations. Alors que certains vont même jusqu’à parler de printemps québécois, ici l’étudiant moyen prend soin de son égo, se ferme les yeux devant la solidarité dans toute sa grandeur et passe à côté d’une occasion qui se présente rarement dans une société pseudo-démocratique comme la nôtre, celle de se faire entendre.

Contre la hausse, mais contre la grève

DAVID JEKER RÉDACTEUR EN CHEF ET ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

ÉDITORIAL

Un condensé de rouge de colère suisse. 2012

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Voici maintenant la deuxième partie de l’entrevue réalisée avec Daniel-Mercier Gouin, directeur du département d’é-conomie agroalimentaire et des sciences de la consomma-tion à l’Université Laval. L’Agral : Vous avez fait une année d’étude et de recher-che en France. Est-ce qu’il y a quelque chose qui vous a marqué? Daniel-Mercier Gouin : Quand on fait une année d’étude et de recherche à l’étranger, c’est impossible d’avoir le même contact avec le milieu qu’on a lorsqu’on est chez nous. Aussi bien en France qu’en Nouvelle-Zélande, j’ai eu peu de liens avec le milieu agroalimentaire. Je n’ai donc pas la même connaissance du secteur en France pour porter un jugement aussi constructif que je peux le faire ici au Québec. L’Agral : Il doit tout de même y avoir certains éléments qui vous ont frappé? D.-M.G. : En effet. D’abord, l’agriculture européenne, avec la Politique agricole commune, est soutenue de fa-çon relativement importante. Mais cela a beaucoup bou-gé au cours des dernières années. Il y a une caractéristi-que très différente dans la gouvernance de l’Europe et de la politique agricole par rapport à ce qu’on a ici. C’est en train de changer tranquillement, mais c’était beaucoup plus une gouvernance technocratique que politique. J’ai

assisté à une assemblée où il y avait environ 6000 pro-ducteurs de lait. L’adjoint à la commissaire à l’agriculture européenne — qui serait ici l’équivalent d’un sous-ministre — était venu faire un discours. Si un sous-ministre avait fait un discours comme cela au Québec, il se serait fait mettre dehors. Le discours était baveux : « Vous avez beau manifester. On a décidé. C’est là qu’on s’en va. » C’est une gouvernance qui était très différente. L’Agral : Outre le type de gouvernance, vous avez remar-qué d’autres différences? D.-M.G. : Un autre élément qui est très différent de ce qu’on a ici, c’est en ce qui concerne l’organisation de la mise en marché. Évidemment, le Québec est particulier avec ses plans conjoints. Ici, une fois qu’une décision ma-joritaire est prise, elle est imposée à tout le monde. Cette façon de faire est vue comme antidémocratique en Fran-ce. Notre culture québécoise est totalement différente : « J’ai voté contre un plan conjoint. Donc, une fois qu’il est en place, je n’ai pas le choix de le respecter. Je suis même passible de pénalités. » En France, c’est une autre vision en termes d’organisation. Cela limite les possibili-tés d’organisation des marchés par des regroupements de producteurs. Dans ce sens-là, les producteurs agricoles ont moins de pouvoir. Ils ont le pouvoir de la rue quand ils vont manifester, mais ils n’ont pas les mêmes pouvoirs de représentation et d’organisation de la mise en marché qu’on a ici. Autre débat, le syndicalisme agricole unique en France n’existe pas. Ça donne un syndicalisme un peu plus écla-té qui a un moins bon rapport de force avec les pouvoirs publics. L’Agral : Et en ce qui a trait aux différences culturelles entre le Québec et la France…? D.-M.G. : C’est une société beaucoup plus hiérarchisée à tout niveau, à tout point de vue. Cela paraît partout. La relation prof-étudiant n’est pas la même du tout en Fran-ce qu’elle ne l’est ici. Le prof est beaucoup plus inaccessi-ble. C’est « le » prof. C’est complètement différent. Quand on arrive avec un statut de prof, c’est facile. Quand on arrive avec un statut d’étudiant, il y a une ac-climatation à faire.

Entretien avec Daniel-Mercier Gouin (Deuxième partie)

MARYSE GENDRON ET MAXIM LAVOIE DIRECTRICE GÉNÉRALE ET ANCIEN RÉDACTEUR EN CHEF DE L’AGRAL

ENTRETIEN

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L’Agral : Changeons complètement de sujet. On entend de plus en plus parler de l’idée de créer des fiducies qui achèteraient des terres pour les louer. Qu’en pensez-vous? D.-M.G. : L’accès à la terre est difficile, surtout pour des jeu-nes qui veulent débuter en agriculture, hors cadre familial encore plus. Une des difficultés d’accéder à la propriété est d’acheter, ce qui nécessite une très grosse capitalisation. Est-ce qu’il n’y aurait pas des façons différentes de fonctionner qui permettraient un meilleur accès à la profession d’agri-culteur à ceux et celles qui ne disposent pas du capital à l’entrée? Je pense que oui. Par exemple, il y a le FIRA (Fonds d’investissement pour la relève agricole) qui propose la loca-tion de terre. Donc, l’idée existe. Et oui, cela peut être une façon de faciliter l’accès à la propriété. Il pourrait même y avoir des formules de location-rachat. À priori, je n’ai pas d’objections. L’Agral : La location de terre est-elle pratique courante ailleurs dans le monde? D.-M.G. : On parlait tantôt de la France. Si je ne me trompe pas, en France, il y a environ 50 % de terres qui sont en propriété propre, le reste étant en location. Ce n’est pas anachronique du tout là-bas. Il y a des raisons particulières à cela. Une des raisons importantes, c’est que là-bas, tu ne peux pas déshériter un de tes enfants. Qu’est-ce qu’on fait ici quand on donne la terre à un des enfants? On en déshérite les autres. De ne pas pouvoir déshériter des enfants a amené à une époque à un frac-tionnement des terres ou encore à ce que la terre soit détenue par les héritiers et louée à celui qui est resté sur la ferme. À un changement de génération, cela peut dis-paraître, mais la propriété de la terre reste externe. Les baux se transfèrent. Par contre, cela a d’autres implica-tions. Comme c’est un marché privé, l’État dû mettre en place une réglementation des taux de fermage. C’est ré-glementé, tu ne peux pas louer à n’importe quel prix. L’Agral : D’après vous, y aurait-il différentes façons de permettre la location de terre? D.-M.G. : Ça pourrait être dans le cadre d’un programme comme le FIRA, ça pourrait être le gouvernement qui se porte acquéreur de terres. Je ne sais pas si c’est au gou-vernement de faire cela. Il y a une autre formule qui es-saie d’émerger actuellement : c’est du capital de risque. Cela existe dans l’Ouest canadien; il y a une entreprise qui essaie de s’implanter au Québec. On prend des inves-tisseurs qui sont prêts à mettre de l’argent là-dedans. La location remporte un petit rendement sur le capital et il y a une espérance de gain à long terme sur la plus-value.

L’Agral : Et que pensez-vous de cette pratique? D.-M.G. : Je suis relativement neutre par rapport à cela, si ça ne devient pas un objet spéculatif. Mais, ce l’est déjà un peu. Quand un agriculteur achète une terre au prix où elles se vendent actuellement en Montérégie, c’est de la spéculation : ça ne se rentabilise pas. Cependant, il ne faut pas céder la propriété de la terre du Québec à n’im-porte qui, et c’est déjà prévu dans la loi de la protection du territoire agricole. Un étranger ne peut pas acheter une terre agricole au Québec : ça prend une dérogation. Donc, ça prend des balises. Et si ça se répandait comme façon de faire, il faudrait se demander si, à l’instar de la régie du logement, il pourrait y avoir une régie des terres. Je ne serais pas prêt à laisser ça à un marché libre, parce que la terre, c’est un produit fini : on n’en a pas plus. Et c’est, même si on l’a privatisée, quand même un bien col-lectif. Mais, cela pourrait faciliter l’accès à la propriété. Alors, pourquoi pas? L’Agral : Vous avez parlé tantôt de la Nouvelle-Zélande, qui est un pays dans lequel il y a eu dérèglementation quant à la gestion de l’offre. Au Québec, quels seraient, selon vous, les impacts de la fin de la gestion de l’offre dans les productions contingentées telles que le lait et les œufs de consommation? D.-M.G. : C’est une question pour laquelle je n’ai pas de réponse. Ma façon de répondre à cela est de regarder ce qui s’est passé dans d’autres endroits où il y a eu des dé-règlementations, mais ce n’est jamais parfaitement la même chose. La fin de la gestion de l’offre. Mais est-ce que ça veut dire la fin des contrôles aux frontières? On pourrait abolir la gestion de l’offre, mais garder les contrôles aux frontières, ce qui amènerait une certaine protection du marché. L’impact ne serait pas le même que si c’était la fin des contrôles aux frontières. Dans ce dernier cas, le secteur de production agricole ainsi que le secteur de transformation subiraient tout d’un coup une forte concurrence de plein fouet. Cela amènerait, fort probablement, une réduction de la taille de nos écono-mies laitières et avicoles. L’Agral : Les impacts seraient-ils les mêmes pour toutes les productions contingentées? D.-M.G. : Ce serait plus drastique dans le cas du poulet et des œufs. Pour les œufs, il y a un petit élément, c’est qu’un œuf frais, ça ne voyage pas si bien que ça. Mais ça voyage quand même assez pour qu’il en arrive des États-Unis. Une entreprise avicole de production d’œufs aux États-Unis, un site de production même, est capable de fournir l’ensemble du Québec. Quant au poulet, ça peut

(Suite page 10)

ENTRETIEN

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voyager. Il y aurait une concurrence très vive, très rapide-ment, et ce n’est pas évident qu’il y a beaucoup de pro-ducteurs qui pourraient résister bien longtemps. Peut-être, mais ça serait assez brutal. Dans le secteur laitier, c’est plus compliqué. Le lait de consommation est proté-gé d’une certaine façon à cause des coûts de transport de l’eau qu’il y a dans le lait. Il reste des possibilités, mais la concurrence serait vive. On sait déjà où s’enligneraient les prix : ce serait le prix américain plus ou moins une base ou une prime. Il faut se demander, premièrement, si nos fermes laitières seraient capables de poursuivre à ce prix-là. Deuxièmement, si elles ne sont pas capables, il faudrait trouver ce qu’il faut faire pour qu’elles le soient. L’Agral : Ces productions pourraient-elles bénéficier des

mêmes programmes de soutien que d’autres productions

non contingentées?

D.-M.G. : Il y a des programmes agricoles qui existent au

Québec et au Canada pour soutenir l’agriculture en pro-

duction porcine, production bovine, céréales, etc. Donc,

l’abolition de la gestion de l’offre, ça ne veut pas dire que

les productions qui sont actuellement sous gestion de

l’offre tomberaient dans un trou noir et ne pourraient

bénéficier de rien d’autre. Elles seraient éligibles aux pro-

grammes fédéraux. Dans les premières années, cela amè-

nerait donc un coût très important pour le gouvernement

fédéral parce que les baisses de revenus seraient compen-

sées par un soutien. Ensuite, si le Québec décide que le

lait mérite d’être protégé au niveau de l’ASRA, cela pour-

rait coûter autour de 500 millions par année selon une

estimation que j’avais faite il y a plusieurs années. Étant

donné l’importance des productions sous gestion de l’of-

fre, soit environ 40 % des recettes en agriculture, le coût

de l’ASRA serait presque doublé. C’est donc un scénario

qui n’est pas réjouissant.

L’Agral : Est-ce que les consommateurs bénéficieraient

d’une baisse des prix?

D.-M.G. : Il n’y a rien de moins sûr. Actuellement, la ges-

tion de l’offre dans le secteur laitier impose une certaine

répartition du dollar du consommateur entre les diffé-

rents maillons de la filière. Plus la demande est inélasti-

que au prix, moins il y a d’intérêt, pour qui que ce soit

dans la filière, à baisser le prix au consommateur. Pour-

quoi? Parce que si le prix au consommateur baisse, les

quantités demandées vont augmenter moins que propor-

(Suite de la page 9) tionnellement à la baisse du prix.

Par exemple, pour un secteur où la demande est particu-

lièrement inélastique, comme le lait de consommation,

on suppose que le prix à la production baisse de moitié.

Au début, on peut avoir une augmentation des marges

des transformateurs. Ensuite, les détaillants, voyant aug-

menter les marges des transformateurs, augmentent aus-

si les leurs. Supposons qu’ils décident d’en faire bénéfi-

cier le consommateur. Ils baissent les prix de 20 % : les

ventes augmentent de 2-3%. Pourquoi baisser les prix? Le

seul moment où les prix baissent, c’est lorsqu’il y a une

compétition entre deux gros détaillants pour se servir du

lait comme loss leader. Le prix baisse, mais seulement le

temps de la guerre de prix.

Ce n’est donc pas automatique que le consommateur va

bénéficier d’une baisse du coût à la production. Dans

certaines productions où il y a des produits de substitu-

tion, tel que le poulet, il est possible que cela aurait un

impact sur le consommateur, car on veut déplacer du

porc ou du bœuf. Il y a des limites : du poulet tous les

soirs, ça devient plate… Ce qui est à peu près certain,

c’est que les baisses de prix à la production ne seraient

pas entièrement reflétées au niveau du prix au consom-

mateur : il va y avoir un jeu des marges. Et plus la de-

mande est inélastique, plus cela va se jouer dans les mar-

ges plutôt que dans le prix au consommateur.

L’Agral tient à remercier Daniel-Mercier Gouin d’avoir

accepté de participer à cette entrevue.

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L a hausse des droits de scolarité gâche vos plans de vacances pour cet été? La seule plage que vous pouvez vous offrir c’est la baie de Beauport? Les

seules vagues que vous verrez seront celles du Village Vacances Valcartier? Vous avez oublié la possibilité d’al-ler explorer la biodiversité de la forêt amazonienne et vous vous dites que le Jardin botanique Roger-Van den Hende est bien assez exotique? La course automobile vous passionne, cependant le grand Prix de Montréal n’offre pas de tarif étudiant? Vous vous contentez donc de regarder votre voisin de 14 ans faire des courses avec sa nouvelle mobylette flambette? Si vous saviez comment je vous comprends! Je m’offre alors comme agente de voyage locale... Veuillez noter que cet article est simplement un petit guide perso des choses à ne pas manquer afin de passer un bel été et de profiter au maximum de cette saison torride dans la vieil-le capitale! J’aurais très bien pu appeler cet article : « Quoi faire à Québec cet été, quand t’es paumé ? » Pour moi, le signe que l’été est bel et bien commencé, c’est le début de la saison de récolte de fraises. C’est un incontournable, si vous êtes comme moi, et que les frai-ses insipides de la Californie vous désactivent (c’est le mot français que j’ai trouvé pour turn off), vous avez l’im-pression qu’elles goûtent le Gatorade rouge dilué… En fait, rien n’égale une bonne fraise du Québec. Parfois bio, mais surtout locales; les fraises et les framboises du Qué-bec sont disponibles partout dans la province de juin à septembre. Personnellement, j’ai beaucoup trop de plai-sirs à m’érafler les genoux dans la paille et déglutir autant de fraises que mon système digestif peut en stocker. Sans parler de la vue imprenable sur Québec quand je prends une pause dans les vallons de l’île d’Orléans et que je mange le peu de fraises que j’ai réussi à accumuler dans mon casseau. Je vous recommande donc de prendre un après-midi ensoleillé, d’aller vous ramasser quelques cas-seaux et d’en congeler une partie. Vous en aurez pour soigner votre manque de vitamines en février prochain. Visitez le site http://fraisesetframboisesduquebec.com afin de trouver un endroit pour pratiquer l’autocueillette à Québec ou dans votre patelin.

Parlant de panoramiques splendides, je vous conseille une petite randonnée en montagne au mont Wright dans la municipalité de Stoneham afin d’observer les paysages éblouissants du parc des Laurentides. Amenez votre pi-que-nique et refroidissez (le mot français pour chillez) en bonne compagnie, et ce, gratuitement! L’incontournable, si vous êtes un assoiffé de musique, de concerts extérieurs et de foules déchainées, c’est le Festi-val d’été de Québec du 5 au 15 juillet. C’est l’endroit idéal pour découvrir de nouveaux groupes, voir performer des grands noms de la musique et probablement une forte possibilité de voir des ‘’mononcles ’’ se rappeler leur jeu-nesse en regardant le show d’Aerosmith. La présence de LMFAO, Aerosmith, Jean Leloup ainsi que Johnny Hally-day a été confirmée par le comité d’organisation du festi-val. La liste complète de la programmation sera cepen-dant en ligne le 23 avril sur le site www.infofestival.com/. Les laissez-passer seront en prévente dans un métro près de chez vous (55 $ en 2011, arrivez tôt!) dès le 26 avril et la vente régulière commence le 28 avril (65$ en 2011). Si vous avez une envie folle de plages, de sable et de brû-ler votre peau de rayons UVA et UVB, vous pouvez tou-jours profiter des installations de la baie de Beauport. Vous pouvez pratiquer plusieurs sports aquatiques, mais fermez vous la bouche bien serrée, la baignade y est in-terdite étant donné l’état douteux des eaux du fleuve dans cette petite baie. L’accès à la plage est gratuit, seul le stationnement est payant, donc vous pouvez activer vos mollets et vous y rendre en vélo en gardant votre por-tefeuille intact, ne dépensant que quelques calories. Je fais bien des blagues sur la qualité de l’eau, mais des jeux d’eau sont en place et la location d’embarcation et de terrain de volleyball de plage est disponible afin d’appré-cier la belle température. De plus, surveillez la program-mation, plusieurs activités sont organisées au cours de l’été dont le populaire Wakefest. Si jamais vous vouliez vraiment patauger dans une étendue d’eau, rendez-vous à la Plage du Lac Saint-Joseph où l’eau est classée A, et où, pour 14$, vous pourrez nager, pratiquer le volleyball de plage et vous promener sur le lac avec les embarca-tions nautiques à louer sur place.

(Suite page 13)

À la recherche de vacances d’été pour étudiants pauvres?

MARIE-PIER LANDRY COLLABORATRICE OFFICIELLE ET ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE

LE TEMPS DES VACANCES

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ous mes travaux sont remis? Oui! Tous mes examens sont faits? Oui! Il ne me reste maintenant qu’à me préparer, comme future stagiaire, à un été qui sera sans contredit mé-morable au sein du Réseau de lutte intégrée Orléans (RLIO).

Qui dit soleil, chaleur, fonte de nei-ge, éclosion des bourgeons, germi-nation des graines dit aussi retour des cultures, des insectes nuisibles et bénéfiques, des maladies des plantes et des mauvaises herbes. Tout, pour s’assurer quoi? Que les agronomes, les conseillers et les producteurs soient bien occupés pendant la saison estivale.

Quelques statistiques Chaque année, des millions de ton-nes de nourriture sont détruites par les insectes, les oiseaux, les ron-

geurs et les moisissures. Ces pertes totales causées aux récoltes dans le monde sont estimées à 75 milliards de dollars, soit 35 % de la produc-tion potentielle. La lutte intégrée, un petit coup de pouce pour l’environnement Cette approche mise en place en 1992 au Québec s’inscrit dans une volonté de développement durable afin d’une part, de diminuer la quantité de pesticides utilisée et d’autre part, d’augmenter graduel-lement les superficies cultivées sous gestion responsable des ennemis de cultures. Il s’agit d’une approche dynamique qui évolue en fonction des connaissances acquises et des résultats d’expériences.

Six grandes étapes sont à considé-rer quand il est question de lutte intégrée :

1. Identifier les alliés et en-nemis. Certains insectes, tels les pollinisateurs et les coccinelles, doivent être pro-tégés. C’est pourquoi il est primordial de connaître les populations d’insectes sur les terres en culture.

Au revoir bancs d’école, bonjour cultures maraî-chères et fruitières!

LE TEMPS DES VACANCES

ANNE-SOPHIE DUMAS SECRÉTAIRE DU JOURNAL ET ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE

Afin de bien terminer une journée au soleil, je vous conseille fortement une bonne crème glacée trempée dans le chocolat belge du Chocolat favoris, soit à Charles-bourg, Lévis ou bien au tout nou-veau à Cap-Rouge. Il est préférable de peu (ou ne pas) souper avant d’aller déguster cette merveille, surtout si vous avez un peu d’or-gueil… Ne vous laissez pas tenter par le gros format, un petit suffira…

Pour terminer, l’industrie touristi-que du Québec offre une quinzaine de circuits à découvrir un peu par-tout au Québec, que ce soit la Rou-te des vins, la Route des fromages, le chemin du Roy, le Tour de l’île d’Orléans ou la Route des Naviga-teurs. Parcourrez le Québec, goû-tez, visitez et explorez notre beau coin de pays. À vélo ou en auto, perdez-vous, partez à l’aventure jusqu’à ce que le signal cellulaire ne rentre plus. Faites-vous un feu, fai-tes griller des guimauves, mangez les produits de la région, dormez à la belle étoile, combattez les mous-tiques, bibittes et bestioles jusqu’à faire une overdose de calamine. Faites des bulles avec de l’eau sa-vonneuse, courez sous la pluie, mangez dehors, sur votre balcon de 3 et demi, dans un parc ou au mi-lieu d’un champ, faites du camping, du kayak, de la randonnée et du vélo, ce sont toutes des activités gratuites ou presque qui vont ren-dre votre été mémorable. Même pauvre raide, il y a des millions de possibilités. Ce n’est pas une raison pour ne pas en profiter et s’il-vous plait, revenez de l’été tout bronzés et plein d’anecdotes à nous conter!

(Suite de la page 12)

« La lutte intégrée ou la gestion intégrée des ennemis des cultures est une

méthode décisionnelle qui a recours à toutes les techniques nécessaires

pour réduire les populations d’organismes nuisibles de façon efficace et éco-

nomique, tout en respectant l’environnement. »

Définition du comité d’experts sur la lutte intégrée,

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2. Dépister et évaluer la situation. Il s'agit de faire le suivi des cultures établies, d’observer régulièrement l’état dans lequel sont les cultures afin de suivre l’évolution de croissance des ravageurs, des mauvaises herbes ou des agents pathogènes.

3. Utiliser des seuils d’intervention. Des seuils d’inter-vention doivent être fixés de manière à pouvoir interve-nir dans les cas où ceux-ci sont atteints ou dépassés.

4. Adapter l’écosystème consiste à agir de manière à conserver l’écosystème en favorisant celui qui permet aux organismes utiles et aux cultures de survivre et qui est un milieu peu propice à la survie des ennemis. Il peut s’agir d'implanter, par exemple, des bandes riveraines et des haies brise-vent ou encore, d’effectuer la rotation des cultures.

5. Combiner les méthodes de lutte. Il n’est pas évident d’éliminer complètement l’utilisation des pesticides, mais de combiner les pesticides avec le désherbage mécani-que, les agents de lutte biologique, le faux semis ou les pièges, entre autres, contribue grandement à en dimi-nuer les quantités épandues et s’oriente vers une gestion plus responsable des cultures.

6. Évaluer les conséquences et l’efficacité des ac-tions. En améliorant les méthodes de lutte contre les ennemis, les résultats d’analyse du maintien ou de l’amé-lioration de la qualité de l’environnement sont concluants. La lutte intégrée, comme il est mentionné précédemment, est une approche qui évolue et qui tend continuellement vers l’amélioration.

Quelques-unes des actions concrètes de lutte res-ponsable contre les ennemis des cultures -Choisir un site correspondant aux besoins de la culture pour ce qui est du nivelage ou du drainage, par exemple.

- S’assurer qu’il y a peu ou pas de risques d’infestation ou de contamination (par les résidus de pesticides dans le sol) pour la culture, les eaux de surface et souterraine et les milieux humides.

- Il est recommandé de faucher les bords de champs et de fossés pour limiter la propagation des mauvaises herbes, des insectes nuisibles et des maladies qui pourraient y être abrités.

- Il est préférable de semer des graines ou de planter des plants sains, certifiés de préférence. Si des traitements avec des fongicides sont permis, il est recommandé de les effectuer quand cela est nécessaire.

- Le choix des variétés et cultivars permet de privilégier des espèces plus résistantes aux infestations des ennemis.

- Lorsque de la machinerie est utilisée, il est important de bien la nettoyer lorsqu’elle est déplacée d’un champ à un autre.

- Une saine gestion de la fertilisation vise des conditions optimales de croissance permettant aux plants de bien se développer et de lutter plus efficacement contre les enne-mis de cultures (protéger les zones sensibles, aménager adéquatement l’environnement pour un meilleur contrô-le du ruissellement, fractionner, élaborer un plan agroen-vironnemental de fertilisation (PAEF), implanter des en-grais verts pour retenir l’azote, diminuer les mauvaises herbes, limiter l’érosion hydrique et éolienne, etc.)

- Il est recommandé d’appliquer les pesticides avant 7 h 30 et après 19 h 30, période où les pollinisateurs sont moins actifs, de manière à les protéger.

Bref, ce qu’il faut en retenir, c'est de bien évaluer et pla-nifier le programme de lutte, de suivre des formations sur le sujet, de s’informer auprès des personnes ressour-ces et de s’impliquer du mieux possible. Là est la clé vers la réussite de l’implantation graduelle d’une gestion de lutte des ennemis de cultures plus responsable et à l’é-coute de l’environnement.

Références Bonnes pratiques agroenvironnementales pour vo-tre entreprise agricole. 2001. Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. La lutte intégrée, tout le monde y gagne. 1998. Straté-gie phytosanitaire - Saint-Laurent Vision 2000. Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. J’adopte la lutte intégrée, Mon autoévaluation. 2004. Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimen-tation du Québec.

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Très cher Comtois,

ombien de bons moments ai-je bien pu passer entre tes murs? Nul doute qu’après à peine quel-ques semaines, j’en ai perdu le compte! Je profite

de cette tribune pour me laisser aller à des élans de nos-talgie. Voici donc, en quelques mots, une histoire d’a-mour peu ordinaire, une histoire mettant en scène des personnages hétéroclites qui, sous l’effet de proximité, de passions communes et/ou d’alcool, en sont venus à for-mer l’avenir de l’agroalimentaire. Bien sûr, comme je suis moi et personne d’autre, je la raconterai à ma manière, ce que j’ai vu, ce que j’ai vécu. Alors voilà… Il était une fois… Automne 2008, c’est la rentrée à l’Université. C’est « l’intégration » des nouveaux! Certains sont timides d’autres plus extravertis. Quelle surprise de m’apercevoir que la première anecdote que j’ai entendue est celle de l’aventure rocambolesque de l’ami d’un ami ayant fait un voyage à Amsterdam pour faire la tournée des maisons closes. Bienvenue en agroéconomie pensais-je. Dès lors, j’ai compris que les étudiants de l’université, avant, étaient des cégépiens! La faculté fourmille d’activités si bien que je ne sais plus trop où donner de la tête. L’année passe bien vite et me voilà maintenant en deuxième an-née. Et boom! Le pire arriva. Je posai mes lèvres sur le doux nectar de l’implication. Pour m’en être délecté plus que pour mon dû, je dois vous avouer que c’est véritable-ment une drogue. * Définition de drogue : Selon les scientifiques, le terme drogue désigne toute substance, autre que des aliments, qui entre dans l’organisme et qui en change le fonctionnement (source Wiki). * Je ne vous dis pas comment ni par où est entrée l’implication en moi, mais une chose est certaine, je ne puis que m’impli-quer et m’impliquer davantage. C’est grâce à ces diverses implications que j’ai eu l’occasion de rencontrer bon nombre de personnes tantôt sérieuses, tantôt loufoques. Que dire des moments précieux que j’ai eu la chance de passer avec plusieurs d’entre vous dans l’enceinte de l’A-GÉTAAC? Une fois de plus, la vie au Comtois est très remplie. Entre la SAAC et ses incontournables comme le Méchoui, le Saloon, le Salon et le Banquet; l’AGÉTAAC et ses nombreuses activités comme le Diner du doyen, les Baraks, la Cabane à sucre, les Jeux Interfacs, etc.; l’AGÉA et ses conférences, son vins et fromages… Vous le savez comme moi, l’année est vite passée et me voilà mainte-

nant en troisième année. La troisième année est la conti-nuité de la deuxième année. Il y a toujours autant d’acti-vités, mais de plus en plus, les priorités sont mises à la bonne place : la vie facultaire. Autrement, les troisièmes ont un rôle important dans le Bac, celui d’être en quelque sorte, les gardiens du savoir, car bien vite, on se rend compte que les finissants rêvent déjà d’être ailleurs, de relever de nouveaux défis (chose que j’ai pu constater étant désormais finissant!). Ces deux dernières années filent à un rythme effréné, si bien qu’on ne les voit pas passer. Voilà donc, en quelques lignes, quatre ans au Comtois. Passons maintenant aux choses sérieuses, les gens du Comtois. La faculté n’est rien sans ses étudiants. Je tiens donc à rendre hommage à des finissants qui, pour moi, se sont démarqués. Pier-Luc Faucher, alias Faucher. DJ par excellence de la faculté. C’est grâce à lui si les Baraks sont ce qu’elles sont. Il est la musique d’ambiance, l’éclairage de tous les évé-nements. Une conversation avec lui est suffisante pour se rendre compte qu’il est passionné (vous a-t-il parlé de ses fameux light-emitting diode (LED)?). Étienne Lafrance, alias kid photo. Qui n’a pas été, ne se-rait-ce qu’une fois, ébloui par les flashs de notre paparaz-zi bien à nous? Il ne doit pas y avoir un recoin ni une per-sonne qui n’a pas été immortalisé par un de ses clichés (parfois à notre meilleur, d’autres fois au naturel). Anthony Laroche, alias Tony. L’homme de toutes les si-tuations. Ce garçon a hérité d’un don divin : l’omniscien-ce. S’il y a un étudiant qui échappe ses livres dans l’esca-lier, il serait en mesure de vous dire le nom de l’étudiant, quand l’événement s’est produit, le nom des livres qu’il a échappé et même ce qu’il y avait comme repas au toast-café ce midi-là. C’est le meilleur président de l’AGÉTAAC que j’ai eu l’occasion de voir (meilleur que tous les candi-dats qui ont osé se dresser contre lui). Marylou Boulianne, alias Bouli et Fabien Roy, alias Fa-boulous. Pour moi, voici Mme et M. Barak par excellence. Ils ont fait de ce bar fac LE plus meilleur bar fac de l’Uni-versité. (Pour toi Marylou.. j’aurais besoin d’un tournevis, tournevis, tournevis étoile à gros boute ;P.)

Très cher Comtois, MAXIME LACHARITÉ

FINISSANT EN AGROÉCONOMIE

HOMMAGE À L’IMPLICATION

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DMA : 1er événement IAAS à la FSAA

VIE FACULTAIRE

AGIR INTERNATIONAL - IAAS CANADA

Pierre-Yves Pettigrew Blanchet, alias P-Y. Figure emblématique du Bac de génie, cet homme se défini par deux choses : d’abord, son corps velu et… et rien d’autre finalement. Un habi-tué de la Barak. S’il y a de la Black Label quelque part, P-Y ne doit pas être trop loin. Il y a plusieurs autres noms qui me viennent à l’esprit tel que Roxanne Montplaisir, Mathieu Ouellette, Geneviève Sirois, Vincent Larouche, Nicolas Sigmen, Laurence Maynard, Pascale Maheu, Alexandra Ferron, Émilie Turcotte, Philippe Jutras, etc. Vous avez tous contribué d’une manière ou d’une autre à rendre la vie au Comtois agréable et dynami-que. Pour conclure, j’ai appris beaucoup de choses sur moi-même et sur la vie en général simplement en pre-nant le temps de bavarder avec vous tous. Je suis triste à l’idée de savoir que je n’aurai pas l’occasion de revoir autant que je voudrais plusieurs d’entre vous. À l’Universi-té, on rencontre des gens de tous les horizons, et bien souvent, cha-cun d’entre nous retourne dans notre coin de pays. J’espère que vous garderez un bon souvenir de moi. Bonne chance dans votre nou-velle vie! Sincères salutations,

n janvier dernier, plus d’u-ne quinzaine d’étudiants provenant de 11 pays diffé-

rents (Guatemala, Chili, Mexique, Slovénie, États-Unis, Pays-Bas, etc.) sont venus nous visiter dans le cadre du Directors Meeting of the America (DMA)! Lors de ce congrès des Amériques, nos collè-gues en agroalimentaire des qua-tre coins du globe ont découvert différentes facettes du Québec grâce aux activités variées qui ont été organisées par IAAS Canada-Agir International: - Conférence d’ouverture sur le thème du DMA : Responsabilité sociale en agroalimentaire (M. Jean-Claude Dufour) - Conférence sur l’agriculture au Québec/Canada (M. Jean-Paul Laforest) - Visite d’une production de bison, wapiti (merci au club Zoo) - Visite d’une production de cidre de glace (merci au club Phytosol) - Conférence sur l’agroforesterie (M. Alain Olivier) - Conférence sur le développement régional (M. Grégoire Bissonnette) - Discussions sur l’amélioration de la structure de l’IAAS Amérique. - Visite du château de glace de Québec - Activités de traîneau à chien, de cabane à sucre, patinage, soccer… - Etc. Bon, nous n’avons pas pu les convaincre qu’il ne fait pas froid à longueur d'année au Québec, mais leurs commentaires enthousiastes nous ont confirmé que ces 10 journées bien remplies les ont enchantés et qu’ils ont découvert des Québécois chaleureux! Plusieurs prévoient d’ailleurs revenir plus longtemps! Cet été, c’est à votre tour de participer à un événement IAAS similaire, le WOCO 2012!

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D epuis le temps que je suis dans l’équipe Ultrac, je rencontre encore du monde dans le pavillon, aujourd’hui, qui ne connaît pas le projet, et ce,

malgré le fait qu’il y ait un tracteur d’exposé dans le hall d’entrée, que l’on fait gronder nos moteurs à l’annuel diner du doyen et qu’on l’expose à la SAAC. Certains me diront qu’il y a toujours des nouveaux qui rentrent cha-que année, eh bien, je répondrais qu’il y a encore tout de même des quatrièmes qui ne savent pas c’est quoi. C’est pour cela que j’ai décidé d’écrire un article dans l’Agral, pour montrer qu’Ultrac existe et pour démystifier certai-nes croyances quant à la possibilité d’être dans l’équipe. Alors, Ultrac, qu’es cé ça? Eh bien, Ultrac, c’est un projet étudiant au même titre que la SAAC, le club Phyto-sol, le club expertise ou tout autre club et comité qui se retrouve dans notre belle faculté. Le but du projet est de concevoir un tracteur complet dédié à la tire en respectant toutes les caractéristiques que l’on peut juger sur un tracteur. La com-pétition est évaluée sur 2000 points sur lesquels les tires représentent seulement 800 points. Une partie du reste des points est acquise par la préparation des rapports de design et économique entre autres. Par ces rapports, l’on doit ven-dre sur papier, que notre tracteur est le meilleur par sa conception. Ensuite, rendu à la compétition, on retrouve l’épreuve de maniabilité, le test de son, la présentation orale et le design judging qui viennent compléter le tableau des points. La communication orale que l’on doit faire se passe devant une vingtaine d’ingénieurs représentant les grandes compagnies de machinerie, où l’on doit cette fois-ci, expli-quer tout ce que l’on a mis dans nos rapports écrits. Le tout totalement en anglais bien évidemment, parce que j’avais oublié de vous dire que la compétition a lieu une fois par an, aux environs de la fin mai, début juin en Illinois aux États-Unis. Donc, le but du projet est de faire un tracteur complet sur tous les aspects, alors que le but du tracteur en soit, est la tire d’une charge progressive. Le projet ressemble à une mini entreprise, car on doit concevoir et construire un tracteur des plus compétitif, et ce, au plus faible coût dans un délai d’environ 9 mois tout en respectant une panoplie de règlements. Le projet obtient son financement des nombreux commanditaires qui viennent des quatre coins du Québec de par la diver-sité géographique des membres de l’équipe. Bon, mainte-nant, on va démystifier les « va dire » que l’on entend à

propos d’ULtrac. Premièrement, j’entends souvent des commentaires com-me quoi : « bien là, l’Ultrac c’est juste pour les crinqués de mécanique qui sniff du fuel le matin en se levant et pour qui un moteur V8 est une douce mélodie ». Eh bien oui, il y en a du monde comme ça dans l’équipe (peut-être pas de sniffer du fuel quoi que …), mais ce n’est pas un prérequis. Il y a beaucoup de travail pour ceux qui n’aiment pas la mécanique, mais qui aiment être dans une équipe dynamique. Par exemple, en début de chaque année, il faut faire des dizaines de remerciements pour nos commanditaires. Ensuite, il y a tout le côté adminis-tratif, comme la gestion des fonds, la demande de com-manditaires, l’écriture des rapports et j’en passe. Deuxièmement, on pense que c’est réservé à l’élite du génie agricole, eh bien, encore une fois, c’est faux. Tout le monde qui est à la FSAA peut participer au projet. Si vous voulez faire de quoi, mais que vous ne l’avez pas vu dans vos cours, cela va nous faire plaisir de vous le mon-trer. Demandez-le à nos agros et nos agro-éco qui font partie de l’équipe en ce moment. Troisièmement, « la gang de l’Ultrac n’est pas impliquée dans le Comtois ». Celle-là, je l’ai déjà entendue à mes débuts dans l’équipe. Eh bien, je répondrais à cela : cher-chez une activité du Comtois où il n’y a pas au moins quelqu’un de l’Ultrac cette année. On est même jusqu’à aller faire les portiers pour l’assemblée générale de cette année.

Bref, ce que je veux que vous reteniez de cet article, c’est que l’Ultrac, c’est plus qu’un simple projet étudiant et que tous y sont invités à venir y participer ou encourager.

L’équipe Ultrac PIERRE-YVES PETTIGREW BLANCHET

ÉTUDIANT EN GÉNIE AGROENVIRONNEMENTAL

VIE FACULTAIRE

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omme tous les nouveaux à l’AGRAL, un travail initiati-que m’a été proposé. Étant donné que mon partenaire pour ce travail a décidé de s’auto-sonder, j’ai décidé que

je pouvais moi aussi dévier des consignes initiales. Je m’impose donc un exercice légèrement différent: je vais publier des poè-mes que j’ai écrits pour ma copine. Cet exercice demande un peu de courage et est donc, selon moi, un excellent exercice d’initiation. De plus, ces deux poèmes ont été écrits l’été der-nier lors de mon séjour en Suède pour mon stage professionnel et rime un petit peu avec le thème des vacances estivales. J’es-père qu’ils sauront donner un peu de courage à ceux qui quitte-ront leur tendre moitié pour l’été. loin Aujourd’hui, déjà trois semaines loin de toi Mais dans mon coeur, toujours au premières loges Vite arrive ce moment, dans près de trois mois Où te prenant dans mes bras, te ferai des éloges D’ici là prends soin de toi, pense à nous deux À Paris on se revoit, enfin réunis Ce moment, un petit morceau de paradis Mais qu’importe l’endroit, près de moi je te veux

Une petite pause poésie DAVID JEKER

FIER NOUVEAU RÉDACTEUR EN CHEF ET ÉTUDIANT EN AGONOMIE

POÉSIE INITIATIQUE

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I l y a un Bac dans le Comtois que je crois qui a besoin d’être décortiqué si je peux dire, et même juste dire qu’il existe : le baccalauréat en génie agroenvironne-

mental (GAE)! La première chose à dire est que GAE est avec génie alimentaire, l’un des deux Bacs de génie qui fait partie de la FSAA et non de la Faculté des sciences et de génie comme tous les autres Bacs de génie. Il fait par-tie du Département des sols et de génie agroalimentaire. Auparavant, le génie agroenvironnemental s’appelait le génie rural. Pourquoi ont-ils changé le nom du program-me? Selon moi, c’est juste pour que cela soit plus accro-cheur à cause de l’environnement. GAE qu’est que ça mange en hiver? Eh bien, GAE est un mélange de génie mécanique, génie civil et d’agronomie. Donc, on a autant des cours de physique, de math, de sol ou bien de conception de tout ce qui se retrouve sur une ferme ou en agroalimentaire. Donc, comme vous pouvez le voir, c’est un programme très multidisciplinaire. Lorsqu’on finit, on va faire partie de l’Ordre des ingénieurs et il va être possible de faire partie de l’Ordre des agronomes en passant l’examen. Il y a trois champs d’intérêt principaux qui touchent le génie agroenvironnemental soit : l’envi-ronnement, les bâtiments et la mécanique. Premièrement, lorsque je parle d’environnement, je veux parler par là de la gestion de l’eau, des sols ou des sous-produits agroalimentaires. Par exemple, vous voulez faire faire du drainage sur une terre, c’est un génie agro qui est la personne ressource pour faire le plan de drainage. Vous voulez irriguer un champ de fraise, c’est encore un génie agro qui peut vous calculer toute la tuyauterie né-cessaire en fonction des pertes de charge, de la superficie, etc. Deuxièmement, au niveau de la conception des bâti-ments, si on prend par exemple une étable pour des va-ches laitières, nous allons calculer le dégagement de cha-leur des animaux afin de calculer la ventilation nécessaire en passant par les dimensions des stalles jusqu’à la struc-ture même du bâtiment. Cela peut aussi être l’ingénieur en agroenvironnement qui va concevoir le programme informatique du système de ventilation automatique. Troisièmement, j’entends souvent : « vous allez faire de la mécanique et réparer les tracteurs. » NON! On va les concevoir. Le génie agro est en mesure de faire la concep-

tion d’à peu près tout ce que vous retrouvez sur une fer-me qui est mécanisée. La différence entre un génie agro et un génie mécanique pour faire le design d’une herse par exemple, est que le génie agro a les connaissances du sol et des plantes ce qui fait qu’il va savoir comment concevoir la machine pour qu’elle interagisse avec les éléments. Les possibilités d’emplois sont très variées. On retrouve des finissants partout : chez des compagnies de machinerie telle John Deere, Case IH, chez des firmes de génie-conseil ou encore au public. Bien sûr, on est un petit Bac. On doit être un des rares programmes qui connaissent même le monde qui est à la maitrise ou au doctorat. Bref, le Bac en génie agroenvironnemental, un programme à découvrir et à vénérer.

Le génie agroenvironnemental PIERRE-YVES PETTIGREW BLANCHET

ÉTUDIANT EN GÉNIE AGROENVIRONNEMENTAL

VIE FACULTAIRE

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’est le dernier Agral de l’année, donc c’est la der-nière chance que j’ai pour chialer publiquement et ouvertement des choses qui me titillent, m’aga-

cent, voir m’horripilent dans la vie en général. Oui, je suis chialeuse, mais moi au moins je m’assume. Dire tout haut ce que les gens pensent tout bas, c’est l’objectif de l’article. Cœur sensible s’abstenir, les propos qui suivent pourraient choquer certains lecteurs. L’incontournable de la session H12 : La hausse des frais de scolarité Je ne pouvais pas passer à côté. C’était tout simplement impossible de ne pas en parler. La hausse des frais de scolarité c’est LE sujet de la session H12. La session est presque terminée, AMEN. Que les vacances arrivent au PC qu’on en entende plus parler. À l’école, à la télévision, à la radio, dans les journaux et surtout, sur les réseaux sociaux. Ça pollue Facebook autant que le smog pollue Montréal quand il fait 50 °C en juillet. Je dois avouer que les commentaires laissant la plus grande empreinte dans l’environnement virtuel sont ceux des gens qui ne sont pas directement concernés par la grève, qui émettent leur opinion basée sur des arguments minables et, qu’a-vant de l’apprendre par les médias, ignoraient totalement combien pouvait coûter une session à l’université… Enfin, on peut-tu changer de sujet? Tsé, c’est beau être cons-cientisés et informés, mais là, c’est parce que ça finit plus! Ça fait deux mois que ça s’obstine, ça manifeste, ça bloque des ponts, et surtout, que ça se pitch des roches entre ceux qui sont pour ou contre. À mon avis, au point où est en la situation, tout ça a fait beaucoup plus de mal que de bien, surtout quand je vois comment certains évé-nements ont pu dégénérer... Les personnes qui en disent trop sur FB Non, mais en s’en fous-tu que tu aies pris une marche avec ton chien (Labrador pure race, de couleur noire au nom de Bobby) de deux heures et trente-trois minutes dans le bois et qu’en revenant t’aies fait de la sauce à spaghetti pas de champignons, des pâtés à la viande, au saumon et au poulet, que tu aies mangé avec ta mère, ta sœur, ton père, ta cousine et ta voisine du spaghetti avec ladite sauce fraîchement préparée et que tu sois allé faire une sieste de deux heures durant l’après-midi pour fina-lement écrire à 1 h du matin que tu n’es pas capable de dormir. Je peux te le répéter : on s’en contrefiche. C’est

trop d’informations, surtout trop d’informations INUTI-LES. Un seul conseil : trouve-toi une VIE pis vite! Il y a aussi certaines nouvelles mamans qui postent TOUS les faits et gestes de leur progéniture. J’en ai rien à battre du premier repas de purée, du premier pet ou du premier pipi sur le pot de votre enfant. Venez surtout pas vous plaindre que votre flot vous a fait passer une nuit blanche à cause d’une colique ou des dents qu’il perce; si vous avez fait des enfants, vous deviez vous en attendre que ça arriverait... Pis au pire, ça rentre pas mal dans votre rôle de parent de vous lever pour vous occuper de votre bébé. Justement, passez dont moins de temps sur FB pour nous raconter la vie de votre enfant et occupez-vous en dont plus. En terminant, je vous rappelle que FB n’est pas un album de bébé. Pour finir mon chialage sur le monde qui raconte leur vie sur FB, je tiens à souligner la contribution des couples dans ce secteur d’activité facebookienne. Premièrement, un compte FB de couple, c’est vraiment ce qu’il y a de plus quétaine au monde. Non, mais vous êtes pas capable d’avoir un compte individuel!??!? Êtes-vous SI insépara-bles que ça? Le compte conjoint, c’est à la banque ou à la caisse qu’on prend ça. De plus, s’il vous plaît, épargnez-nous les statuts qui nous renseignent sur la durée de vo-tre relation. Personnellement, que ça fasse 1 an — trois mois — 2 semaines — 2 jours et 3 heures ou 3 semaines — deux jours — 15 heures 46 minutes et 9 secondes, j’m’en fous. Les gens qui frenchent partout, tout le temps Le printemps, c’est la nature qui se réveille, c’est les oi-seaux qui gazouillent le matin et c’est LA saison des amours. Il y a toujours une période commençant avec la Saint-Valentin et s’étirant jusque dans le mois d’avril où il y a une recrudescence de nouveaux couples. Ça doit être notre horloge biologique qui est programmée de la sorte, parce qu’à chaque année, c’est la même chose. En-fin, où je veux en venir, c’est que c’est bien beau l’amour, mais s’il-vous plaît les amoureux, venez dont pas nous frencher en pleine face à longueur de journée dans tous les endroits publics possibles (y compris à l’école). Saviez-vous qu’il existe des endroits BEAUCOUP mieux adaptés pour vos démonstrations physiques d’amour et de pas-sion? Est-ce que j’ai besoin de vous faire un dessin ou

Chronique d’une fille frustrée MYRIAM CÔTÉ

ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE

CHRONIQUE

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vous avez compris? C’est seulement une question de res-pect pour vous (même si vous avez l’air de vous en fou-tre), mais surtout pour les gens qui vous entourent. Mer-ci. En rafale

Les appels de toutes sortes sur l’heure du souper des compagnies de téléphone/d’assurance/carte de crédit, de Québec Loisirs, des sondages, etc.

Les automobilistes qui ne ralentissent pas à l’ap-proche d’un trou d’eau (parfois de la dimension d’un océan) et qui nous font prendre une deuxiè-me douche, mais d’eau sale…

Les pubs qui durent trop longtemps à la radio et/ou à la télévision.

Les promeneux du dimanche qui sortent un jour de semaine et qui ralentissent la circulation sur une route où il est impossible de dépasser, genre sur la 132.

Les troubles incorrigibles de la mise en page d’un travail long.

Les affaires qui ne fonctionnent pas et/ou fonc-tionnent mal et/ou à intermittence : les abreuvoirs du Comtois, la machine pour

la carte de reprographie au 3e, le téléphone/cellulaire (comment appeler pour régler le problè-me dudit téléphone/cellulaire qui ne fonctionne pas si tu n’as pas d’autre téléphone à ta disposition ou comment téléphoner lorsque le cellulaire ne capte pas de réseau), un site Internet, un ordina-teur, un film que tu viens de louer et que tu dois aller reporter parce qu’il lagg,…

Attendre au téléphone pour avoir la ligne et avoir vraiment l’impression de perdre mon temps pour que la personne qui me répond ne puisse pas m’ai-der et me transfère (pour attendre aussi long-temps) à une personne supposément plus compé-tente que la précédente…

Se faire renverser de la bière et/ou du fort et/ou du vin dessus lorsque tu n’es pas saoul. (Personnellement, ça m’arrive tout le temps et c’est vraiment désagréable.)

Les gens qui marchent trois de large sur le trottoir et qui ne se tassent pas pour te laisser passer.

À tous ceux à qui j’aurais envie de dire : Ta yeule!

Ceux qui ont vécu trop de choses trop intéressan-tes (à leurs yeux) et qui ne peuvent jamais s’empê-cher de nous les raconter.

Les personnes qui se faufilent dans un cercle de conversation, qui entrent dans la conversation et qui prennent toute la place en racontant leur vécu trop intéressant (à leurs yeux).

Les filles qui disent qu’elles sont grosses et qui pèsent 100 livres.

Les douchebags au gym qui crient en benchant et en faisant des abdos.

Les étudiants/étudiantes qui sortent d’un examen en braillant qu’ils vont avoir 40 % et qu’ils ont fi-nalement eu une note supérieure à la moyenne.

Ceux qui pensent sincèrement que les agros sont meilleurs que les agroécos et vice-versa. Pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, nos formations se complètent entre elles parce que nos champs de spécialités ne sont pas les mêmes.

Ceux qui racontent des potins, mais qui ne se ren-dent pas jusqu’au bout. Un conseil : tant qu’à par-ler à moitié, parle pas.

Ceux qui posent trop de questions dans les cours, mais surtout trop de questions non pertinentes. Bien que plusieurs profs nous aient déjà dit qu’il n’y avait pas de mauvaises questions, après 3 ans de bac, je suis d’avis qu’il y a des questions pires que mauvaises.

Les personnes qui parlent sans arrêt de leur chum/blonde.

Ceux qui chialent, vraiment, mais vraiment, tout le temps. (Je parle des gens qui sont pires que moi et croyez-moi, ça existe!).

Bon, je pense que j’ai fini mon chialage pour aujourd’hui. Demain est un autre jour! En terminant, je tiens à souli-gner la collaboration spéciale de MP, un autre pro dans ce domaine. Merci bitch! Sur ce, passez une excellente journée.

CHRONIQUE

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28 | Le journal l’Agral

I l s’agit d’un incontournable d’être initié lorsque l’on arrive dans un nouveau groupe ou un nouveau comi-té. C’est pourquoi les « anciens » membres de l’Agral

ont imposé aux «nouveaux» d’aller poser quelques ques-tions de leur choix, aux personnes présentes à la cafétéria du Comtois. Voulant faire les petites comiques, deux membres non initiées l’an dernier se sont fait prendre à leur propre jeu et ont dû poser elles aussi des questions aux Comtoisiens. Voici donc les résultats de ces petits sondages improvisés!

Maryse et Anne-Sophie (les petites comiques qui se sont fait prendre!) Les questions posées avaient pour thème l’été. 1- Quelle est ta boisson favorite? 2- Quelle chanson te rappelle les vacances? 3- Quel endroit aimerais-tu visiter cet été au Québec? 4- Pour toi, l’été arrive lorsque… 5- Quelle est ton activité préférée, l’été? Sonia Laganière, Agronomie, 3e année 1- Vraiment, sans hésitation, elle a répondu Rye. 2- Highway 20 Ride, Zac Brown Band! 3- Amqui, pour aller visiter Johanie et Myriam. 4- Quand c’est le Spring Show 5- Le vélo de route Joël Rodier, Sciences et technologie des aliments, 2e année 1- La slush 2- C’est le temps des vacances… 3- Le Lac St-Jean 4- Quand on peut sortir nos shorts (son ami a précisé que la semaine dernière il avait ses shorts, mais qu’aujour d’hui il neige, ce n’est pas l’été pour autant non?) 5- Faire une balade à pied (Encore son ami qui réplique en disant que des balades, il peut aussi en faire l’hi ver…) Christian Faucher, Sciences et technologie des aliments, 2e année P.-S. C’est lui « l’ami » qui ne cesse de commenter les

réponses de Joël! 1- Le jour, rien n’est meilleur que de la bonne eau froi-

de; le soir, une bonne bière de microbrasserie. 2- Le shack à Hector, Les Cowboys fringants 3- Le Bas-St-Laurent 4- Quand on a la possibilité de faire du ski nautique. 5- Faire du Wakeboard (de la planche nautique, en

français)

Hélène Tremblay, Agroéconomie, 2e ½ année 1- Thé glacé 2- Les chansons en espagnol 3- L a Gaspésie 4- Nul autre moment que quand l’école est finie! 5- Tout ce qui est possible de faire dehors

Guillaume Cloutier, Agronomie, 1re année 1- Une bière 2- «Une chanson? Eh… ben la chanson des Boys là,

d’Éric Lapointe. Moi, les titres de chansons… Vous pouvez toujours vérifier, mais c’est ça là, la chanson du film des Boys… »

3- L’oratoire Saint-Joseph 4- L’été arrive lorsqu’on commence à travailler! 5- Jouer au hockey dans la rue.

Maxime Lacharité, Agroéconomie, finissant 1- Une bière 2- C’est le temps des vacances… 3- Outaouais 4- L’été est arrivé quand les tracteurs sont dans les champs 5- Le soccer

Claude-Olivier Blais, Agronomie, 2e année P.-S. Nous avons ressenti un léger stress chez Claude-Olivier lors de la période de questions! Il était réticent aussi, au début, à l’idée que nous publiions ses réponses.

(Suite page 30)

Les résultats de sondage suite à l’initiation des nouveaux membres de l’Agral!

MARYSE GENDRON ET ANNE-SOPHIE DUMAS FIÈREMENT VÉTÉRANTES DE L’ÉQUIPE DU JOURNAL ET ÉTUDIANTES EN AGRONOMIE

SONDAGE INITIATIQUE

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Avril 2012| 29

tant toutes les deux de grandes fans des films de Disney, nous avons décidé de faire un sondage totalement non représentatif et simplement par

pur plaisir. Le but étant de savoir quel film de Disney a marqué le plus l’enfance des étudiants de la faculté. Se-lon notre sondage super professionnel ; Le Roi Lion est de loin le film préféré des fsaa-iens et probablement de bien des gens de la jeune vingtaine. Le roi lion nous a appris le cycle de la vie menant au concept de valorisa-tion des fertilisants. Le film nous a tous fait découvrir la philosophie du Hakuna matata (pas de problème en Swa-hilie), qui nous permet de passer au travers des intermi-nables sessions. Nous sommes d’accord avec vous, cher fsaa-iens! Le deuxième en lice est le film de l’alliance Disney et Pixar ; Trouver Némo (2003). Un film que nous avons tous adoré. Voici la liste des autres films qui ont été nommés : Les 101 Dalmatiens, Histoire de Jouets la trilo-gie, La Petite Sirène, Bambi, La Belle et le Clochard, Po-cahontas, Le Bossu de Notre-Dame et Cendrillon. Il est surprenant de ne pas y voir Aladdin, Peter Pan, Hercules, Tarzan, La Belle et la Bête ainsi que Rox et Rouky (c’était impossible de ne pas pleurer dans ce foutu film…). Par contre, les suites de ces histoires inoubliables sont quel-

que peu décevantes (à quelques exceptions près) et n’au-ront jamais su nous toucher autant que les premiers. Ils seront même plutôt passés inaperçus dans certains cas. Est-ce que quelqu’un se souvient de Bambi 2, de la Belle et le Clochard 2 ou bien du deuxième Rox et Rouky? Qui n’était pas exaspéré de la sortie du film La Petite sirène 3? Certains d’entre vous répondront peut-être qu’ils n’en ont jamais entendu parler. Disney ne fait pas toujours de bons coups! Les films de Disney sont de vrais classiques à jamais gra-vés dans notre mémoire. Qui n’a jamais écouté ces films sans relâche, 10 fois par jour, pendant des semaines, à les user jusqu’à la corde quand ils étaient tout petits? Qui ne connaît pas les répliques par cœur de son film préféré? Ce sont des films enchanteurs lorsque nous les écoutons petits et même plus vieux, ils savent nous divertir d’une différente façon. Ce qui est sûr, c’est qu’ils renferment les plus grandes leçons de la vie. Et quel plaisir de les parta-ger à nos nièces, neveux et nos enfants! Un héritage à conserver des siècles et des siècles… N.B. Cet « article » se veut être absolument impertinent,

veuillez nous pardonner de vous faire perdre votre temps

ainsi!

Influences de votre jeunesse : Disney

CAROLINE BEAULIEU ET MARIE-PIER LANDRY FIÈREMENT RECRUES DANS L’ÉQUIPE DE L’AGRAL ET ÉTUDIANTES EN AGRONOMIE

SONDAGE INITIATIQUE

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30 | Le journal l’Agral

P our pallier au fait que j’ai négliger de faire un sondage intra-muros qui m’aurait

permis une intégration parfaite dans l’équipe de l’Agral, je décidai de sonder ma propre tête. Le pro-cessus ne peut qu’être bénéfique. Bénéfique pour l’ensemble de mes comparses qui profiterons d’un uni-vers parallèle et bénéfique pour mon cerveau, car il est connu qu’un auto-psychanalyse ne peut être mauvaise… Nous y allons donc avec une liste en rafale de se qui se trimballe dans

ma modeste tête :

Des triangles équilatéraux

Une bicyclette

Des champs l’automne

Des moutons

Des formats de fichiers stan-dardisés

De la permaculture

Des poubelles remplies d’ex-cellente nourritures

Des croissant au beurre gril-lés à point!

Je me permettrai de complèter le tout avec une modeste illustration des processus m’habitants.

Qu’y-a-t-il dans ta tê-te, jeune contempo-rain?

SONDAGE INITIATIQUE

BERTHIER LESSARD FIER NOUVEAU RESPONSABLE DE LA MISE EN PAGE DE L’A-

1- De l’eau 2- «… Des vacances? J’en n’ai pas, des vacances… La radio, les chan-sons de LMFAO. » 3- La Gaspésie 4- L’ouverture des piscines 5- Prendre une bière avec des amis Lisandre Bonami, Agronomie, 3e année 1- Une bière 2- Le groupe Oasis 3- Le Lac St-Jean 4- Quand il y a des fleurs et plus d’école ! Hé! 5- Faire de la plongée en apnée

(Suite de la page 28)

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