Automate et artefact : définitions

Automate : qui se meut par lui-même... Dispositif assurant un enchaînement automatique et continu d'opérations arithmétiques et logiques (Larousse).

Artefact: phénomène d'origine artificiel, rencontré ou produit au cours d'une

expérience. Par extension, mécanisme artificiel produit par l'homme (Larousse).

Intelligence Artificielle

http://www.comm.uqam.ca/~GRAM/frames/termI.html

«   Propriété des systèmes informatiques qui visent à simuler certaines facultés de l'intelligence humaine. »

Système -expert

Programme informatique simulant l'intelligence humaine dans un champ particulier de la connaissance ou relativement à une problématique déterminée.

Concepts fondamentaux de la systémique

• Interaction Rétroaction (ou Feed-back)

• Globalité : le tout ne se réduit pas à la somme des parties.

• Organisation : état et processus.

• Complexité : du système, de l ’environnement, des relations

Clonage : quelques dates• Février 97 : naissance de la brebis Dolly, premier

mammifère à avoir été cloné à partir d'une cellule adulte, grâce à Ian Wilmut.

• 20 janvier 98 : Naissance de Charlie et Georges, deux veaux clonés et modifiés génétiquement (Université de Massachussetts).

• 22 juillet 98 : Ryuzo Yanagimachi de l'Université d'Hawaï obtient une cinquantaine de clones de souris, parmi lesquels des clones de clones de clones !

• 14 février 2003 : mort de Dolly.

Des statues animées aux robots

(Source : “ Robots, genèse d’un peuple artificiel ”, par Daniel Ichbian, ed Minerva)

Masques et statues animées de l’Antiquité : ils opèrent de “ faux miracles ” pour impressionner les foules, et recèlent des automatismes (ex : Colosse de Memnon).

Horlogerie : avec les rouages on se livre à une orchestration interne et on maîtrise le temps.

Automates : le terme vient du grec “ automatos ”, “ qui se meut par lui-même. L’automate repose sur des principes mécaniques et agit de façon déterminée.

Des statues animées aux robots

(Source : “ Robots, genèse d’un peuple artificiel ”, par Daniel Ichbian, ed Minerva)

Informatique : sa vocation est d’automatiser le traitement de l’information. Le métier à tisser de Jacquard (1802), qui utilise des cartons perforés est la première machine automatisant le traitement de l’information.

Intelligence artificielle (IA) : elle vise à simuler l’action de la pensée humaine.

Robot : ce terme a été utilisé pour la pièce de Karel Capek. En tchèque, “ robota ” signifie : serviteur, travailleur asservi.

Des statues animées aux robots

(Source : “ Robots, genèse d’un peuple artificiel ”, par Daniel Ichbian, ed Minerva)

Le robot de première génération : d’une forme minimaliste, il assure des fonctions telles que la peinture ou la soudure sur les chaînes de montage.

Le robot de deuxième génération : il intègre des capteurs qui peuvent examiner l’environnement de façon visuelle ou tactile.

Le robot de troisième génération : il intègre pleinement l’IA et se montre capable de prendre des initiatives sans concours externe.

Lucien de Samosate (IIème ap J.C)

"Je vis deux merveilles dans le palais du roi ; un puits qui n'était pas fort profond, où en descendant on entendait tout ce qui se disait dans le monde ; et un miroir au-dessus, où en regardant on voyait tout ce qui s'y passait. J'y ai vu souvent mes amis et ceux de ma connaissance, mais je ne sais s'ils me voyaient. Si quelqu'un ne veut pas me croire,

quand il y aura été, il me croira."

Francis Bacon (« La Nouvelle Atlantide »)

« Nous avons aussi des parcs et des enclos avec toutes sortes de quadrupèdes et d'animaux qui ne sont pas là uniquement pour le plaisir des yeux ou à cause de leur

rareté, mais aussi en vue de dissections et d'expériences, [...]. Nous essayons aussi sur eux tous les poisons et tous les remèdes, [...]. Par art aussi, nous les rendons plus gros ou

plus grands [...] ou bien plus petits, en arrêtant leur croissance. Nous les rendons plus féconds qu'à l'ordinaire ou au contraire stériles. Nous modifions aussi en bien des

façons leur couleur, leur forme et leur comportement. Nous trouvons des moyens de faire des croisements et des

accouplements entre espèces différentes, ce qui a donné de nombreuses espèces nouvelles, et qui sont fécondes, contrairement à ce que croit l'opinion générale »

La Mettrie, 1709-1751 (« L ’homme-Machine »)

« L'homme est une machine si composée, qu'il est impossible de s'en faire d'abord une idée claire, et conséquemment de la définir. C'est pourquoi toutes les recherches que les plus grands philosophes ont faites a priori, c'est à dire, en voulant se servir en quelque sorte des ailes de l'esprit, ont été vaines. Ainsi ce n'est qu'a posteriori, ou en cherchant à démêler l'âme, comme au travers des organes du corps, qu'on peut, je ne dis pas, découvrir avec évidence la nature même de l'homme, mais atteindre le plus grand degré de probabilité possible sur ce sujet. »

La Mettrie, 1709-1751 (« L ’homme-Machine »)

« Le corps humain est une machine qui monte elle-même ses ressorts ; vivante image du mouvement

perpétuel. Les aliments entretiennent ce que la fièvre excite. Sans eux l'âme languit, entre en fureur, et

meurt abattue. C'est une bougie dont la lumière se ranime, au moment de s'éteindre. Mais nourrissez le

corps, versez dans ses tuyaux des sucs vigoureux, des liqueurs fortes ; alors l'âme, généreuse comme elles, s'arme d'un fier courage, et le soldat que l'eau

eût fait fuir, devenu féroce, court gaiement à la mort au bruit des tambours. »

Gaston Bachelard (« Le nouvel esprit scientifique » - 1934)« Il n’y a pas de transition entre le système de Newton et le système d’Einstein. On ne va pas du premier au second en amassant des connaissances. Il faut au contraire un effort de nouveauté totale. Il y a rupture dans le cheminement. »

Antonin Artaud (« Pour en finir avec le jugement de Dieu »)

« L ’homme est malade parce qu ’il est mal construit […] . Lorsque vous lui

aurez fait un corps sans organes, alors vous l ’aurez délivré de tous ses

automatismes et rendu à sa véritable liberté »

Hervé Fischer 

« L'humanité n'a pas changé beaucoup depuis le néolithique. L'humanité ne fait guère de progrès. Ce sont les technologies, la technoscience, qui progresse spectaculairement et rendent notre aventure humaine aussi passionnante que dangereuse.  »

Marshall Mac Luhan (« Comprendre les media » - 1964)

«  Toutes les inventions ou technologies sont des prolongements ou autoamputations de nos corps ; et des prolongements comme ceux-là nécessitent l’établissement de nouveaux rapports ou d’un nouvel équilibre des autres organes et des autres prolongements du corps.  »

Marshall Mac Luhan (« Comprendre les media » - 1964)

«  Nos vies, personnelles et collectives, sont devenues des processus

d’information, parce que nous avons projeté hors de nous, dans la

technologie électrique, nos systèmes nerveux centraux  »

Marc Déry (« Vitesse virtuelle »)

« En cherchant refuge dans la ‘ ’ république des désirs inassouvis ’ ’,

on oublie les menaces que l ’Etat et les entreprises font peser sur les libertés

individuelles ici et maintenant, tout près de nous »

Paul Virilio« Comment ne pas comprendre que le lieu

des  technologies de pointe n ’est plus tellement le corps territorial, l ’étendue

géographique d ’un monde propre, équipé depuis longtemps des infrastructures les plus

lourdes […], mais bien le corps animal de l ’homme, le corps propre d ’un individu

bientôt soumis au règne de la bio-technologie, de ces nano-machines capables de coloniser non plus seulement l ’étendue du monde, mais l ’épaisseur même de notre

organisme »

Gilles Lapouge (“ Utopie et civilisations ”) :

«  Si l’automate administre l’horreur, ses regards révulsés, ses grimaces, sa figure tétanisée ou la monstruosité de ses traits n’y sont pour rien. L’angoisse ne suinte pas de la face qu’il montre mais du lieu qu’il occupe car ce lieu est indicible. L’automate combine de l’inanimé pour fabriquer du vivant. Il usine de l’être avec du néant, et voilà sa noirceur : parce qu’il donne l’être au néant, il dévoile cette vérité épouvantable : l’être est du néant. Dans ses gestes saccadés, la mort revêt les oripeaux de la vie. L’automate enseigne que la vie et la mort échangent leurs places. C’est pourquoi l’horreur de ses traits ne fait qu’augmenter une horreur plus intime. Son apparence serait-elle adorable, elle ne reflèterait que les miroitements du mal. »

David le Breton

« L’anatomie n’est plus le destin évoqué autrefois par Freud, elle est désormais un accessoire de la présence, une instance remaniable, toujours révocable. L’ancienne sacralité du corps est caduque, il n’est plus la souche identitaire inflexible d’une histoire personnelle, mais une forme à remettre inlassablement au goût du jour. L’engouement pour le culturisme est bien révélateur également de ce sentiment d’insuffisance d’un corps dont la seule dignité ne tient qu’à sa transformation par la technique. »

http://www.passant-ordinaire.com/revue/42-458.asp

David le Breton« La cyberculture est souvent décrite en

termes religieux par ses adeptes comme un monde merveilleux ouvert aux “ mutants ” qui inventent un nouvel univers. Ce paradis du

Net est nécessairement sans corps. Les jeux innombrables sur les identités ne sont possibles que grâce à la disparition du

visage. Internet est une formidable institution du masque. Dissimulé sous une identité

provisoire et réversible l’internaute ne craint plus de se regarder en face après une action quelconque. Nul ne sait qu’il est un chien. »

http://www.passant-ordinaire.com/revue/42-458.asp

Bill Joy (cofondateur de Sun Microsystem

« Une approche technologique de l ’Eternité - la quasi immortalité que

nous promet la robotique - n ’est pas forcément l ’utopie la plus souhaitable. En outre, caresser ce genre de rêve

comporte des dangers évidents. Peut-être devrions nous reconsidérer nos

choix d ’utopies ».

Joseph Engelberger (fondateur de la robotique industrielle moderne)

« Il est toujours possible de faire des robots plutôt malins, mais il est impossible de garantir qu ’ils ne seront pas manipulés par un

idiot  »

Les lois de la robotique selon Asimov

Première Loi :

Un robot ne peut blesser un être humain ni, par son inaction, permettre qu'un humain soit blessé.

Deuxième Loi :

Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.

Troisième Loi :

Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu'une telle protection n'est pas en contradiction avec la Première et/ou la Deuxième Loi.