appareil urinaire

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IFOV Filière : Délégués médicaux L’APPAREIL URINAIRE L’ANATOMIE L’appareil urinaire a pour fonction d’épurer le sang d’un certain nombre de déchets qui résultent du métabolisme de l’organisme. il est constitué par : deux reins qui excrètent l’urine des canaux excréteurs , (calices, bassinet, uretères) qui conduisent l’urine des reins à la vessie. de la vessie, qui sert de réservoir aux urines entre les mictions. et d’un urètre , qui permet l’évacuation des urines, et qui est très différent chez l’homme et chez la femme. 17

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L’APPAREIL URINAIREL’ANATOMIE

L’appareil urinaire a pour fonction d’épurer le sang d’un certain nombre de déchets qui résultent du métabolisme de l’organisme. il est constitué par : deux reins qui excrètent l’urine des canaux excréteurs , (calices, bassinet, uretères) qui conduisent l’urine des

reins à la vessie. de la vessie, qui sert de réservoir aux urines entre les mictions. et d’un urètre , qui permet l’évacuation des urines, et qui est très différent chez

l’homme et chez la femme.

A – Les reins   : Ils sont pairs, appliqués contre la

paroi abdominale postérieure de part et d’autre de la colonne vertébrale, dans la région lombaire

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1) la Structure : En forme d’un haricot, chaque rein

présente un bord externe convexe, et un bord interne, où se trouve le hile rénal, qui livre passage aux pédicules rénaux, formé par le bassinet, l’artère rénale et la veine rénale.

Le rein est constitué par un parenchyme enveloppé d’une capsule fibreuse (loge rénale). Une coupe frontale du rein montre deux parties différentes de ce parenchyme :

a- une zone périphérique, ou corticale qui comprend :Les pyramides de Ferrein, paraissant prolonger les pyramides de Malpighi vers

la périphérie. b- une zone centrale ou médullaire qui comporte :

8 à 10 pyramides de Malpighi, dont le sommet représente la papille rénale, percée de nombreux orifices où débouchent les tubes collecteurs (pores urinaires).

et entre les pyramides, les colonnes de Bertin.Les reins sont composés de 8 à 10 lobes comprenant chacun une pyramide de

Malpighi, et la zone de substance corticale qui l’enveloppe. A chaque pyramide de Ferrein correspond un lobule rénal.

Le microscope électronique montre que le parenchyme rénal est essentiellement constitué, par un système tubulaire : les tubes urinaires ou NEPHRONS.

B- Le néphron,( unité fonctionnelle du rein), est composé : du corpuscule rénale de Malpighi (capsule

de BOWMAN + et le glomérule de Malpighi).

d’un segment tubulaire (tube contourné proximal (TCP), anse de Henlé (AH), tube

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contourné distal (TCD) et le tube collecteur (TC) ).

du système collecteur dont la réunion forme les conduits papillaires qui s’ouvrent au niveau de la papille.NB : le glomérule est constitué par un bouquet d’anses capillaires du glomérule, alimentées par une artériole afférente et drainées par une artériole efférente.

C- Les canaux excréteurs : Ils commencent au niveau des papilles, sur lesquelles viennent se fixer les

petits calices qui sont aussi nombreux que les pyramides de Malpighi. Les grands calices qui sont formes de la réunion de 2 à 4 petites calices font suite aux pyramides de Malpighi. A leur jonction le bassinet ou le pyelon qui ressemble à un entonnoir et au sommet duquel commence l’uretère. Celui-ci descend contre la paroi abdominale postérieure, et arrivé dans le bassin s’ouvre par le méat urétéral dans la vessie. On lui distingue 3 portions : lombaire, iliaque et pelvienne. (25 cm de longueur, et 3 à 5 mm de diamètre). E- La vessie :

Contenue dans la cavité pelvienne en arrière de la symphyse pubienne, elle présente une morphologie variable en fonction de sa réplétion, sa capacité physiologique varie entre 150 et 500 cc.F- L’urètre :

C’est le canal excréteur de la vessie. Son origine correspond au col vésical, et sa terminaison au méat urétral.a) Chez l’homme : on distingue trois portions : Prostatique, membraneux et spongieux.Les deux premières portions représentent l’urètre postérieur (fixe), la portion spongieuse est appelée aussi urètre antérieur (mobile).b) Chez la femme : il est divisé en deux portions : pelvienne et périnéale.c) chez les 2 sexes, l’urètre présente : un sphincter lisse (involontaire) et un sphincter strié (volontaire)

LA PHYSIOLOGIE DU REIN

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Le rein élimine les déchets azotés de l’organisme et, par un ajustement très fin de la composition de l’urine, assure la constance du milieu intérieur.

Mécanisme : Trois mécanismes entrent en jeu : La filtration glomérulaire : par des phénomènes de filtration et de

diffusion. La réabsorption tubulaire. La sécrétion tubulaire.Le maintien de l’équilibre hydro-éléctrolytique est complexe.1) Le Sodium (Na +) est réabsorbé dans le tubule proximal, entraînant

avec lui l’eau et le chlore (Cl-). Les 8/10 du filtra-glomérulaire sont ainsi obligatoirement réabsorbés. Le Na+ est également réabsorbé dans la partie ascendante de l’Anse de Henlé, cette réabsorption distale n’entraîne pas l’eau. La réabsorption distale est sous la dépendance de l’aldostérone et elle est inhibée par les anti-aldostérones.

2) Dans le tube collecteur, la réabsorption est passive, due à l’hypertonie du tissu interstitiel, engendrée par le phénomène de contre courant.

L’hypertonie du tissu interstitiel « appelle » l’eau du tube collecteur ; cette réabsorption d’eau distale ne peut se produire qu’en présence de l’hormone post-hypophysaire : antidiurétique. L’absence de cette hormone entraîne une polyurie et déshydratation (Diabète insipide).

3) L’équilibre acido-basique est assuré en grande partie par le rein.4) L’équilibre des mécanismes rénaux est contrôlé par des relais

hormonaux.5) Les récepteurs sensibles aux valeurs plasmiques règlent les variations

de celui-ci, en agissant sur les sécrétions de l’aldostérone par l’intermédiaire de la rénine. Ils règlent ainsi la réabsorption du Na +.

6) Les récepteurs sensibles à l’osmolarité plasmatique règlent les sécrétions d’Hormones Post-hypophysaire Antidiurétique agissant ainsi sur l’élimination d’eau.

LA COLIQUE NEPHRETIQUE

I – L’ Introduction   :

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La colique néphrétique n’est qu’un symptôme dont il faudra retrouver la cause :Un Calcul, un Caillot de sang dans le rein … etc.

De nature Bénigne le plus souvent, Elle nécessite cependant une hospitalisation, quand elle est associée à la fièvre ou à une anurie, ou quand il existe la suspicion d’une pathologie chirurgicale.

II – La Physiopathologie   : Due le plus souvent, à un trouble métabolique provoquant la formation de

calculs cystiniques, (oxaliques, uriques ou ammoniaco-magnésiens). La lithiase urinaire peut être favorisée par l’infection des urines, ou par une malformation de l’appareil urinaire. 

Plus rarement, la colique néphrétique peut être due à la migration d’un caillot lors d’un hématome macroscopique, dont il faudra rechercher l’origine.

III – La Clinique   : Elle se manifeste le plus souvent bruyamment :

Douleurs très vives, paroxystique, unilatérales, ayant un trajet urétral : courbe urétérale ; flanc ; l’aine dans les deux sexe ; et le scrotum chez l’homme.

Anxiété, voir agitation. Parfois nausées, vomissements, pâleur, sueur

Les signes urinaires associés peuvent être : une dysurie, des brûlures mictionnelles conduisent à rechercher une infection associée.

Parfois, la symptomatologie est beaucoup plus floue : lombalgies, leucocyturie, ou hématurie microscopique ou protéinurie, découvertes lors d’examens de dépistage systématique.

IV –Les Examens complémentaires : L’hématurie microscopique (95 %) PH urinaire : Si Alcalin Lithiase calcique ou ammoniaco-magnésienne

Si Acide Lithiase urique ou cystinique. Examen cyto-bactériologique des urines : ECBU Echographie rénale, urographie intra-veineuse: U.I.V  Bilan phosphocalcique, uricémie, créatinémie, urée.

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Analyse clinique du calcul excrété.V – Le Traitement : a - Immédiatement :

AINS + Antalgiques (profénid + spasfon injectable) Si Contre indication : Viscéralgine forte intraveineuse + Spasfon intraveineux

b - Après 12 h :o Repos stricto Restriction hydrique à ( ½ l/ 24 H ) tant que les douleurs persistent.o Tamiser les urines à travers une compresse, pour rechercher le calcul.o 1 amp de Profénid IM 2 x / j + Antispasmodique ex : Spasfon cp +

Visceralgine forte. c - Si échec de traitement :

Extraction du calcul par voie percutanée ou chirurgicale ou par lithotripsie A long terme : il faudra prévenir d’autres crises par des règles hygièno- diététiques selon la nature du calcul ; apports hydriques suffisants.

LA CYSTITE

I. La Définition   : Inflammation aiguë ou chronique de la vessie, peut être isolée ou témoigner de l’existence d’une maladie de l’appareil uro-génital, pollakiurie, NB : La cystite n’est jamais fébrile. La Cystite est fréquente surtout chez la femme

II. La Clinique   :

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Brûlures mictionnelles, pyurie ou hématurie

III. Le Traitement : Bactrim ou Nibiol pendant 8j, 48h plus tard, on l’adaptera en fonction des résultats de l’ECBU + antibiogramme

Diurèse suffisante Miction régulière prévention de la constipation Traitement d’une vaginite.

LA PYELONEPHRITEI – La Définition   :

Infection de la voie excrétrice supérieure et du parenchyme rénal.

II – La Physiopathologie   : L’origine de l’infection est généralement ascendante (haut située). Mais la

possibilité d’une origine hématogène ou lymphatique, soulève toujours des controverses.

III – La Clinique   : Le diagnostic est souvent évident dans les suites d’une cystite négligée, l’apparition de fièvre, de lombalgie, atteinte de l’état général. douleur à la palpation.

IV – La Paraclinique   : Il faut faire d’urgence :

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ECBU, des hémocultures, UIV, échographie rénale, TDM dans les formes sévères en urgence.

  V – Le Traitement   : Il faut être rapide dès que les prélèvements sont faits, il faut instaurer : Une antibiothérapie à large spectre, qui sera ajustée ultérieurement selon

les résultats de l’ ECBUEx : Gentalline 80mg : 2 x j + Aximycine 3g / j pendant 3 semaines.

Si pas d’amélioration, c’est une urgence urologique.

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