ANNIE, TE SOUVIENS-TU - armentieres.fr · ou encore aux Beatles. ... en outre cru par moments...

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2 27 Edito Parce que la culture revêt de nombreux visages et autant d’approches, nous vous proposons avec ce numéro spécial de "Page à Page" d’aborder le son et l’image (comités d’octobre et novembre). Le cinéma et la musique, comme le documentaire, tiennent une place importante dans l’activité de la médiathèque. Souhaitons donc bon vent au comité Musique Arts Vivants ; qu’il nous amène à découvrir ce que nous n’aurions jamais osé approcher. la chanteuse Gil Caplan nous a dédicacé ce premier opus et comme elle le souligne, longue vie au comité et à la culture qui panse bien des choses... L’équipe de la médiathèque

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EditoParce que la culture revêt de nombreux visages et autant d’approches, nousvous proposons avec ce numéro spécial de "Page à Page" d’aborder le sonet l’image (comités d’octobre et novembre).

Le cinéma et la musique, comme le documentaire, tiennent une placeimportante dans l’activité de la médiathèque.

Souhaitons donc bon vent au comité Musique Arts Vivants ; qu’il nousamène à découvrir ce que nous n’aurions jamais osé approcher. lachanteuse Gil Caplan nous a dédicacé ce premier opus et comme elle lesouligne, longue vie au comité et à la culture qui panse bien des choses...

L’équipe de la médiathèque

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ANNIE, TE SOUVIENS-TU...Léo Bardon

(Genre : Biographie)Lu par Christophe BRANDT

Les trois premiers chapitres passés, on ne lâche plus ce livre, qui nousnarre le combat de Girardot-l’actrice contre la maladie d’Annie-lafemme.Si dès les premières pages on constate que Léo Bardon n’est pasun grand écrivain, il est malgré tout agréable à lire, on se laisse d’ailleursprendre, au fil des pages par le récit clair, sans voyeurisme, de la descenteaux enfers, et à l’agonie de cette grande dame du cinéma et français, etdes efforts vains de son entourage pour repousser la maladie et sesconséquences inévitables.

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BASHUNG(S)Marc Besse. Edition Albin Michel

(Genre : Biographie)Lu par Franck GOSSET

Cette archive exclusive, écrite huit années durant, Bashung avait finipar l’appeler la Bible. Le livre remonte les années album par album,ainsi l’auteur nous fait parvenir à l’essentiel, comprendre et pénétreren profondeur le travail d’Alain Bashung. Famille, amis, connaissancesd’un soir, tout l’univers de l’artiste est décrit avec force et simplicité.Son entourage aimait à employer le mot « mystère » à propos de lui,après lecture ce mystère se dissipe mais reste la poésie (sur)réalisteet le goût de l’aventure musicale qui nous aussi nous font prendre destrains à travers la plaine…

MELODY GARDOT : My one and only thrillUniversal Music Classics & Jaz, 2009, 1 livret.

(Genre : Jazz Variété)Ecouté par Nathalie CATELLE

Musicalement l’album est intéressant mais on s’ennuie. On sent laprésence de bons musiciens, la rythmique est souvent la même etla voix de l’artiste n’a rien d’extraordinaire. L’univers n’a riend’innovant et semble copié ou trop inspiré des années 1940(Sinatra,…) et les effets de voix dans le genre Diana Krall, NoraJones font surfaits. Ça a déjà été fait, et même mieux…

DICK ANNEGARN : SOLEIL DU SOIRLabel Tôt ou Tard/VF Musiques, 2008. 1 livret.

(Genre : Chanson française)Ecouté par Monique CAPLIER

De Dick Annegarn j’aime autant les paroles, les musiques que lapersonne, l’auteur compositeur et sa voix. J’aime son côté décalé,son jeu sur les sonorités et les mots, l’émotion, la mélancolie quesa voix diffuse. Sa façon de ne pas être à la mode, dans l’air dutemps, d’être inattendu, de revisiter le blues, la musique western,la variété…J’aime aussi les allusions, les non dits d’un monde quiva à vau-l’eau, d’un monde qui disparaît aux yeux de cet artistesurréaliste et désenchanté.

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REVOLVER : Music for a whileEMI Music France, 2009. 1 livret.

(Genre : Pop Folk)Ecouté par Régis PRIEM

Quelle belle surprise que ce premier Cd d’un jeune trio parisien,ce que ne laissent pas deviner les 12 titres chantés en anglais. Legroupe REVOLVER a été créé en septembre 2006 et explose en2009 avec la sortie de ce Cd et du tube « Get around town ».C’est un révolver à trois coups : deux guitares et un violoncelle quise mélangent subtilement aux voix dont les harmonies sont trèsbien travaillées. On pense aux Beach Boys, Simon and Garfunkel,

ou encore aux Beatles. Quelle maturité vocale chez ces trois là. Il faut dire que deux entreeux se sont formé la voix à la Maîtrise de Notre-Dame. Très mélodique et rythmé, avecun petit côté rétro, cet album est une remarquable rencontre entre musique baroque etPop, avec de délicieux accents Country. Il vous touche en plein cœur.

STÉPHANE GUILLON : En avant la musiqueRéal. Manu Carriau ; mise en scène de Muriel Cousin

(Genre : Humour)Vu par Hubert POISSONNIER

Humour noir ! Une série de sketchs courts qui s’enchainent trèsbien, servis par une mise en scène de qualité. Décapant maistoujours juste, Stéphane Guillon donne de jolis coup de griffes surdifférents sujets de société (la chirurgie esthétique, le tabac, lapollution,….) On retrouve une transcription bien faite de son travailsur Canal plus ou France Inter, efficace et drôle !

ALÉVÊQUE : Debout ! Au casino de Paris 2006Tous publics et à partir de 12 ans.

(Genre : Humour)Vu par Nathalie CATELLE

Spectacle en forme de critique acerbe et corrosive de la société. Lespectacle est basé sur l’omni surveillance, l’humoriste Alévêque parson impertinence, son humour décapant, tente une mobilisation desvaleurs libertaires. Ce spectacle est différent d’un One man show.Cette impression est liée notamment à une mise en scène originalequi fait intervenir un groupe musical. Chaque tableau estreprésenté par une chanson. Le spectacle mène le spectateur à laréflexion sur le monde qui l’entoure. Alévêque est caustique et c’esttant mieux.

IZIA : Back in townAZ, 2009. 1 livret.

(Genre : Rock, variétés internationales)Ecouté par Christine HANNEDOUCHE

Izia Higelin, fille d’un grand personnage du rock français, auteurcompositeur interprète nous propose un premier album éponymedu haut de ces 19 ans, et déjà l’expérience de la scène puisqu’a16 ans elle assurait la première partie d’Iggy Pop. Aux premièresnotes de l’album on entre dans le vif du sujet, un son brut,explosions électriques et guitares saturées, démonstration à labatterie. Certes le son n’est pas nouveau mais la voix qui mêle

puissance et fragilité, surprenante par sa maitrise jouant avec aisance des aigus et desgraves. Voix Joplinéenne pour les connaisseurs. On retiendra surtout l’énergie qu’elleutilise pour délivrer son message. Mention spéciale au titre « Life is going down », quirévèle l’ampleur de son talent.

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JULIAN LAGE : Sounding pointUniversal, 2009

(Genre : Musiques d’influence afro-américaine, Free jazz)Ecouté par Pascale CLAVET

Sounding point » (en traduction littérale signifieretentissement du point) est le premier album de JulianLage, jeune guitariste de 22 ans qui a déjà partagé la scèneavec de grands musiciens comme Carlos Santana entreautre. Il y joue ses propres compositions mais aussi des“standards”.Une foule de notes qui s’enchaînent en créant la surprise avecdes mélodies dont on ne peut deviner à l’avance, les notes qui

vont suivre. Certains morceaux ont une tessiture rappelant des bruitages de cinéma. J’aien outre cru par moments percevoir des ressemblances avec Leo Brouwer et EgbertoGismonti interpretés par Alvaro Pierri.

GRAN TORINODe Clint Eastwood Tous publics.(Genre : comédie dramatique)Vu par Monique CAPLIER

J’ai bien aimé cette histoire d’un homme en fin de vie qui va «reparenter » un jeune homme dont le père a disparu. Ce qui m’aplu ce sont les liens qui vont se tisser entre la jeune voisine, son frèreet Walt Kowalski. Le film lui-même est efficace, on assiste au bilanque fait Kowalski de sa vie, et comment il va tâcher de réparer cedont il se sent coupable. Le point de vue du film est donc celui deKowalski. Les scènes de rencontre sont très drôles et ont pourorigine le choc des cultures. Il y a également une critique virulentede la famille et de la société américaine et un parallèle avec ce qui

se passe chez les Hmong. C’est une fable morale bien racontée, bien filmée pour quetout le monde marche, y croit, moi aussi j’ai marché…

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LES GRANDES PERSONNESRéal. de Anna Novion

(Genre : Comédie légère)Vu par Régis PRIEM

Chaque été pour l'anniversaire de sa fille Jeanne, Albert l'emmènevisiter un nouveau pays d'Europe. Pour ses dix sept ans, il choisitune petite île suédoise, convaincu d'y trouver le trésor perdu d'unViking légendaireLe film décrit l’évolution d’Albert (Jean-Pierre Daroussin très bon enpère rigide et coincé) et sa fille qui a soif de grandir, de devenir une «grande personne », aidée en cela par Christine qui la soutient dans ses

tentatives d’émancipation. Quelques séquences relevant de la comédie, mais le film estplutôt une étude psychologique des différents personnages. Ce film délicat nous amèneà nous attacher aux personnages et à leur cheminement, malgré quelques longueurs viteoubliées.

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ELDORADORéal. et scénario de Bouli Lanners (Genre : Comédie dramatique)

Vu par Christine HANNEDOUCHE

Yvan, dealer de voitures vintage, la quarantaine, surprend lejeune Elie en train de le cambrioler. Eldorado, mot espagnolsignifiant « le doré », pays fabuleux d’Amérique, riche enOr…Ici pas de quête de l’Or mais plutôt une quête del’autre, ou du moins une tentative d’apprivoiser l’autre. Leréalisateur-acteur Bouli Lanners propose une palette depersonnages utopiques à la recherche de l’autre, à larecherche d’un nouveau « vivre ensemble ».Ce film est un Road-movie étonnant de rudesse comme detendresse, une traversée de la Wallonie filmée comme le Far Westaméricain, une Bande originale sobre et envoutante qui laisse lefilm glissé dans sa matière, le sentiment simple d’exister pour

l’autre. Je m’attendais à voir un film drôle. Certes il est farfelu, mais la gravité du thème,subtilement abordé, n’a pas laissé de place au sourire. On n’en sort pas indemne.

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MOI, TOI ET TOUS LES AUTRESRéal. et scénario de Miranda July

(Genre : Comédie)Vu par Pascale CLAVET

Christine Jesperson, jeune artiste touchante et spontanée,mélange dans son quotidien, art et réalitéUn film tout en longueur dans lequel, personnellement, je ne mesuis pas ennuyée. L’action est essentiellement située dans les non-dits, les images, l’aspect hors-normes et à la fois banale dessituations –la rencontre de deux célibataires un peu « à côté dela plaque »- mais distillé avec la sensibilité unique, l’humour, lapoésie et beaucoup de délicatesse de la réalisatrice. Quelquesscènes torrides traitées avec beaucoup d’adresse, donc jamaisvulgaires malgré l’incongruité des situations, qui se terminenttoujours par une pirouette optimiste, sauvant ainsi la morale.

COLUCHE, L’HISTOIRE D’UN MECRéal. d' Antoine de Caunes (Genre : Film Biographique)Vu par Franck GOSSET

Le film met l’accent sur une période bien particulière de la France,l’élection présidentielle de 1981…qui verra l’avènement deFrançois Mitterand. Filmé caméra à l’épaule le film se concentresur une dizaine de mois précédent l’élection. Le film nous dévoilel’intimité de Coluche, ses relations familiales, mais surtout l’amouret l’amitié qu’il dévouait à ses potes. Au fond de lui Coluche étaitun grand humaniste, sa candidature il l’a veut pour tous les laisserpour compte, il veut attirer l’attention sur l’explosion de lapauvreté et la rigidité d’une société sclérosée par l’argent et lepouvoir. François-Xavier Demaison incarne à la perfection ce

clown aux gants de boxe. A ce niveau, la politique ne fait pas de cadeaux et Antoine deCaunes réussit à nous faire passer le message d’un homme que tous aime sauf les hommesen gris qui n’aiment pas les clowns.

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IRINA PLAMRéal. Sam Garbarski

(Genre : Comédie dramatique)Vu par Sébastien VERRIEST

Pour payer le traitement de son petit-fils atteint d'unemaladie grave, Maggie est prête à tout...Avec un tel synopsis, on était en droit de s’attendre à un filmglauque, ou d’une extrême noirceur. Il n’en n’est rien, puisquebien qu’extrêmement tragique et touchant, le film bénéficied’une mise en scène toute en délicatesse-à la Ken Loach.Insufflant espoir et humour que l’on retrouve fréquemment dansle cinéma anglais The (Full Monty, les Virtuoses…). On est émusouvent, on sourit parfois, et on ne peut qu’être pantois par labeauté des images, la prestation des acteurs, Marianne Faithfullen tête car quasiment présente dans toutes les scènes qui

n’occulte cependant en rien le jeux des seconds rôles, le tout magnifié par une bandeoriginale signée par le groupe belge Ghinzu.

KEVIN SAUNDERSON : History elevateKMS, 2009

(Genre : Musique électronique, Acid House)Ecouté par Sébastien VERRIEST

Le premier Cd regroupe 11 morceaux (Cerrone, Pet shopboys, The Christians pour les plus célèbres) remixés parKevin Saunderson. Le second cd, 13 morceaux de KevinSaunderson remixés par des grands DJ de la scèneinternationale mixé par le même Kevin Saunderson . Ouf !Un très bon album que nous offre le pionnier de la techno deDétroit qui sévit depuis le milieu des années 80. Tous ceux qui ont

écumé les dance- Floors dans les années 90 même occasionnellement reconnaitront desairs bien connus et pourront difficilement s’empêcher de bouger.

ELLIOTT SMITH : Either/OrDomino recording, 1997

(Genre : Rock, variétés internationales)Ecouté par Christophe DEFOSSEZ

Né en 1969, Elliott Smith, de son vrai nom Steven PaulSmith est décédé le 21/10/2003 dans des circonstancestroublantes. Auteur compositeur interprète américain, ilavait entamé une carrière solo en 1994 après avoir jouéavec le groupe Heathmiser. « Either/or », dont le titre estissu d’un livre de Sören Kierkegaard, est le 3ème albumd’Elliott Smith.La première sensation que l’on ressent dès les premières notes

de l’album, c’est cette douceur dans la mélodie, un style qui rappelle un peu celui de NickDrake en plus enrichi, musicalement parlant. Elliott Smith a aussi été passionné très jeunepar les Beatles et cela se ressent dans sa musique, pour notre plus grand plaisir. Cetalbum est agréable à écouter. On se prend à regretter qu’Elliott Smith ait disparu si tôten rejoignant le firmament des étoiles filantes du Rock, nul doute qu’il nous aurait gratifiéd’autres belles chansons… Le destin en a décidé autrement.

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L'EMPREINTE DE L’ANGERéal. de Safy Nebbou

(Genre : film dramatique)Vu par Christophe BRANDT

Alors qu'elle vient chercher son fils Thomas dans un goûterd'anniversaire, Elsa Valentin remarque une petite fille de six ansqui la bouleverse. Elle le sent, elle en a l'intime conviction : Lolaest sa propre fille. En s'introduisant dans la vie de la fillette, Elsarencontre sa mère, Claire Vigneaux, qui s'inquiète ducomportement étrange de cette femme qui rode autour de safille. S'engage alors un face à face animal entre deux femmesqui n'auraient jamais dû se rencontrer.Sans le savoir, le film avait dès le départ tous les atouts pour meplaire : du cinéma français, sans violence, sans effets spéciaux, bâtisur un bon scénario, basé lui-même sur une histoire vraie, le tout

servi par deux excellentes actrices. Mention spéciale pour la scène finale qui permettraà chacun de s’inventer sa fin. Au final un bon film que j’ai beaucoup aimé..

CAMILLE SAINT-SAËNS Sonate n°1 et suite op. 16,

Harmonia Mundi, 2007 (Genre : musique classique)

Ecouté par Hubert POISSONNIER

Ecrite alors que Saint-Säens n'avait que 27 ans, la Suite demeuratoute sa vie parmi ses bébés préférés. Dix ans plus tard, en 1872,le compositeur se découvre une nouvelle passion pour levioloncelle, d'où surgit un monument : la Première Sonate. Lelégendaire Cygne du Carnaval des animaux et d'autres piècespour violoncelle et piano complètent ce parcours.Une version du cygne dans ce cd séduira tout ceux qui furent déjà

touchés par le carnaval des animaux .Le duo, et on peut dire le couple, Emmanuelle Bertrandet Pascal Amoyel, respectivement au piano et violoncelle, est en parfaite osmose et propose unemusique aux accents doux, harmonieux et limpides. Un pur bonheur et en un mot : magique !

CANTATE POUR UN CŒUR BLEUTacet, 2009

(Genre : Chanson française)Ecouté par Frédéric CRÉTEL

Cette cantate sur un livret d’Allain Leprest, est interprétée parplus de 40 choristes et une quinzaine de musiciens autourd'Enzo Enzo et du piano de Romain Didier. Pour l'occasion,Jean-Louis Trintignant a accepté de devenir le narrateur del'oeuvre aux côtés des autres chanteurs.Voilà donc une jolie cantate, avec chœur d’enfant et récitant, à lagloire de « Mare Nostrum », la Mediterranée. Avec une belle

distribution, de beaux textes, de belles musiques arabisantes, de beaux arrangements, un thèmeintéressant, un son correct, une belle pochette…Mais voilà, c’est une commande, ça se sent, c’estexactement comme ça doit être…On entend ce que l’on s’attend à entendre, sans surprise, nibonne ni mauvaise, certes, mais ça m’ennuie. Et pour ma part, Jean Louis Trintignant me feratoujours plus penser à Deauville sous la pluie qu’à la Méditerranée sous le soleil.

LES FRAGMENTS D’ANTONINRéal. et scénario de Gabriel Le Bomin

(Genre : film de guerre)Vu par Frédéric CRÉTEL

Les fragments dont parle ce film sont ceux de la mémoire et lapersonnalité d’Antonin, poilu de 1914. Comme on parle desgueules cassées, il s’agit ici de la destruction intérieure du soldat,la névrose de guerre ne sera reconnue qu’en 1992. Tout ce film esttraité avec une grande justesse et économie ; le jeu de tous lescomédiens, la lumière tantôt glaciale, tantôt douceâtre, le montagevolontairement fragmenté de l’histoire, contribuent à donner unevision réaliste des traumatismes liés à la guerre. La musique dansce film est parfaitement adéquate, et le disque que se passeinlassablement le médecin joué par l’excellent Aurélien Decoin, surlequel est censé jouer son fils disparu, apporte un souffle de

mélancolie et de beauté dans un monde d’horreur, on dirait qu’elle le questionne…C’estla Gnossienne n°4 de Erik Satie.

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Early 19th Century Guitar MusicFranz Shubert « 6 Lieder, arr. Par J.K. Mertz”

(Genre : Musique classique) Luigi Legnani « Caprices »Raphaëlla Smits : Guitare

Luigi Rinaldo Legnani (Ferrare, 7 novembre 1790 -Ravenne, 5 août 1877) était un guitariste, chanteur etcompositeur italien du XIXe siècle. Né à Ferrare, LuigiLegnani, à l'âge de 8 ans, déménage avec sa famille àRavenne, où il mourra en 1877. Il commence alors desétudes musicales par le chant et la guitare. Il fait sesdébuts au théâtre de Ravenne à l'âge de 17 ans, il chante

alors en tant que ténor des arias des opéras de Donizetti et Rossini.Johann Kaspar Mertz, né à Presbourg (auj. Bratislava, Slovaquie) le 17 août 1806et mort le 14 octobre 1856 à Vienne (Autriche), était un compositeur et guitaristevirtuose hongrois.Raphaëlla Smits est appelée à devenir une grande musicienne. Elle était lapremière femme à gagner le concours Francisco Tarrega à Benicasim (Espagne).Depuis elle se trouve régulièrement à l’affiche des salles les plus réputées dumonde entier.Malgré une interprétation irréprochable de Raphaëlla Smits, j’ai eu beaucoup dedifficultés à retrouver la musique de Franz Shubert. Je préfère donc les partitions pourpiano, toutefois les amoureux de guitare classique seront enchantés par ce disque.

Mauvaise foi Réal. de Roschdy Zem(Genre : Comédie)

Ecouté et ressenti par Marie HEMAR

Clara est juive, Ismaël est arabe. Ils forment un coupleheureux et épanoui. Lorsque Clara tombe enceinte, c'est leplus beau jour de leur vie. Tout va bien... Le film de Roschdy Zem est une suite de clichés sur les rapportsentre les communautés juives et arabes. Je n’ai pas accroché dutout aux personnages et les situations sont trop artificielles. Unecomédie sentimentale un peu banale qu’on oubliera bien vite.

MESRINE : L'ennemi public n° 1en 2 parties

Réal. de Jean-François Richet (Genre : Biographie)Interdit aux moins de 10 ans. Vu par Christophe DEFOSSEZ

Remarquable, tel et le premier adjectif qui vient à l’esprit après troisheures de grand cinéma, un film qui mérite bien les lauriers des derniers« Césars » (meilleur acteur et meilleur réalisateur).Le casting est impressionnant. Il faut souligner l’extraordinaireperformance de Vincent Cassel qui s’est fondu dans le personnage. Il estun Mesrine criant de vérité et pour ceux qui ont connu cette période,c’est d’autant plus exceptionnel. Rien n’a été négligé dans ce film, ni lesdécors ni les accessoires, parfaits et réalistes (le n° de la plaqued’immatriculation de la BMW à la fin du film est authentique !). Ce filmn’est pas une ode à la gloire de Jacques Mesrine, il montre parfaitement

les deux aspects du personnage qui divisèrent la France : un bandit chevaleresque à la foischarmeur et beau parleur et un dangereux criminel brutal et impitoyable. Un très beau film,à voir absolument.

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Natty Bass : « KOMINTERN »(Genre : Musique électronique)Ecouté par Nathalie CATELLE

Après l’écoute d’un premier album de musique électronique quim’avait agréablement surprise, j’ai écouté l’album de NATTYBASS avec beaucoup de scepticisme. Mon scepticisme s’estrapidement dissipé !! J’ai découvert un groupe de musiciens deformation classique, qui allie dans ses morceaux une rythmiquevariée et agréable et des samples riches (guitares électriques, «World Music », chants africain) que j’ai énormément appréciés.C’est un album « accessible » même aux personnes peu enclines

à l’écoute de ce genre musical. J’ai à nouveau été agréablement surprise par un album demusique électro et je vois maintenant dans ce courant musical une recherche esthétiqueplus que mélodique de la musique.

Kraftwerk : « TRANS EUROPE EXPRESS »(Genre : Musique électronique)Ecouté par Nathalie CATELLE

Ce qui impressionne lors de la première écoute de cet album,c’est l’innovation dont il fait preuve ; pas uniquement par le faitqu’il s’agit de musique électronique mais surtout parce qu’il a étécréé en 1977. La musique de KRAFTWERK est essentiellement basée sur larythmique et reprend des « thèmes » repris en boucle durant delongues périodes de chaque morceau. Les paroles sont très simplistesmais apportent une rythmique supplémentaire. J’ai vraiment été bluffée

par la qualité de création de ce groupe allemand dont je n’avais jamais entendu parler maisdont la musique m’était familière. Ce sentiment de « déjà entendu » est certainement lié au faitque les morceaux de KRAFTWERK ont énormément influencé d’autres musiciens commeOrchestral Manœuvre in the Dark, Depeche Mode, Daft Punk ou même Coldplay. Je le conseilleà toute personne ayant apprécié la musique New Wave, la Techno et considère KRAFTWERKcomme un groupe innovateur et précurseur.

Harvey MilkRéal. de Gus Van Sant (Genre : Biographie)

Vu par Christophe DEFOSSEZ

1972. Harvey Milk se présente aux élections. Malgré ses échecssuccessifs, il s'investit corps et âme dans la vie politique, négligeantses amis et sa vie privée. Enfin élu conseillé municipal en 1977, ildevient le héros de la lutte contre les discriminations. Ses combatspolitiques et son homosexualité suscitent l'hostilité de Dan White,conseiller municipal conservateur.Ce film est poignant, émouvant et c’est certainement une des premièresfois au cinéma où l’on parle ouvertement de la communauté gay. SeanPenn incarne à la perfection Harvey et son Oscar du meilleur acteur estamplement mérité. On prend très vite fait et cause pour la communauté

gay face à l’obscurantisme et l’aveuglement religieux d’une Amérique excessivement puritaineà moins d’avoir un cœur de pierre ou d’immenses œillères.

Paolo Nutini : « Sunny side up »(Genre : Rock, variétés internationales)Ecouté par Christophe DEFOSSEZ

Lorsqu’on entend la voix de Paolo Nutini, on imagine un chanteurqui a de la bouteille, au visage marqué par le temps et qui auraitécumé des centaines de salles de concert enfumées. Pas du tout,ce garçon a une tête de jeune premier, une gueule d’ange et n’aque 22 ans, il est écossais d’origine italienne. Ses influences sontà la hauteur de son talent : Beatles, Oasis, U2, Fleetwood Mac,Pink Floyd mais aussi Van Morrison et Ray Charles découvertsgrâce au Cds de son père. Il a écrit toutes les chansons de cet

album et ne se limite pas à la simple formation batterie, guitare, basse. En effet, trompettes,saxo, harmonica, violons, flûte sont à l’honneur, ce qui donne tout son relief à cet album etde la variété dans le style. Un bon moment à passer à l’écoute de ce cd aux sonorités plusque variées, avec un jeune chanteur plein de talent et d’avenir.

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Chris Garneau : « Music for Tourist » (Genre : Rock, variété internationale)

Ecouté par Frédéric CRÉTEL

Une voix haut-perchée, retenue mais timbrée, faussementcalme… On dira profonde. On entend du Jeff Buckley, du NinaSimone ou du Nico dans cette voix (ce sont ses référencesdéclarées)… Et puis il y a cet enregistrement, très sobre, sansartifice, qui nous met la bouche de Chris Garneau à deux pas del’oreille… Les résonnances du piano ont été conservées ainsi queles bruits « parasites »…On se balade dans la même pièce que

l’artiste et la proximité nous le livr « vivant ». Les quelques arrangements plus fournis del’album sont réalisés avec goût et parcimonie, une batterie légère qui laisse piano,violoncelle, cor ou contrebasse s’exprimer sans contraintes… On soupçonne alors l’esthètede ne pas ménager son intelligence. Enfin, la piste surprise clôt l’album de très belle manière(un moment ultime de proximité pour nous révéler la principale filiation artistique del’œuvre…) avec une reprise du « between the bars » d’Elliot Smith.

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Kind of Blue, le making of du chef d’œuvre de Miles DavisAshley Kahn

Lu par Frédériqic CRÉTEL

Ashley Kahn nous plonge dans l’histoire et même la préhistoire du projetde l’artiste, de la création du sextet idéal qui pourrait servir au mieux lesprétentions sonores du compositeur (dont chaque membre pourraitmériter un ouvrage biographique) et on a souvent dit que le génie de Milesétait de s’entourer des meilleurs et créer une forte émulation.L’analyse fortement documentée de l’enregistrement (de la partietechnique à la partie esthétique) et le sérieux apporté au collectage dedétails et anecdotes sur la production, les diverses éditions (parfoisdouteuses !) et la conservation des sessions, rendent cet ouvrage

incontournable pour les amateurs. Mais le plus important attrait de ce livre est d’avoir mis enévidence le côté conceptuel de cette musique en restant accessible. Car « Kind of blue », endépit de son universalité (sans doute l’album unanimement le plus apprécié des néophytes !)est le produit d’une mise en forme d’un concept musical : le jazz modal. C’est un livre qui donnevraiment envie de réécouter attentivement « Kind of blue » (ou de le découvrir !) et de seplonger dans cette étrange sorte de bleu.

JCVD (Jean Claude Van Damme) (Genre : Comédie dramatique)

Vu par Franck GOSSET

Entre polar et comédie, fiction et documentaire « JCVD » nous emmènedans la vie et la tête de Jean-Claude Van Damme. Pour ceux qui connaissentet apprécient l’univers de Jean-Claude, ce film sera l’occasion de découvrirun véritable acteur bien au-delà des clichés habituels sur le karaté etl’homme fantasque qu’il incarne. Ce film prend la forme d’une autocritiquesincère ou l’acteur prend le risque de se dévoiler. A 45 ans, JCVD sort sesgriffes mais cette fois-ci ce sont les griffes de l’âme. Son Mea culpa m’aemballé.

Christophe Miossec : « Finistériens »(Chanson Française)

Ecouté par Franck GOSSET

Le dernier album de Christophe Miossec est tout simplementemprunt de mollesse et la réalisation confiée à Yann Tiersen ne faitrien pour arranger la chose. La sensation n’y est pas comme dans« Boire » ou « Baiser » ou encore « l’Etreinte ». Les thèmes abordésdans ce nouvel opus ressemblent à tous les autres albums : proposincisifs et désabusés sur l’homme et le monde, les plaies du coupleet les turpitudes de la vie, les blessures sociales. C’est contradictoire

mais ce 7ème album manque un peu d’humanité, alors que les thèmes accrochés sonthautement humains et nous touchent particulièrement, mais la douleur n’est rien si aucunepromesse n’est faite au bonheur d’être là, en vie. S’il te plaît Christophe, chante nous unefois un finistérien lumineux !

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Marc Lavoine : « Volume 10 »(Chanson Française)

Ecouté par Pascale CLAVET

L'enregistrement de ce dixième album du chanteur a débuté enjanvier 2009 à Los Angeles et s'est achevé en mars 2009 à Paris.L'artiste signe l'intégralité des textes de ce disque et lesmusiques sont signées par des compositeurs prestigieux telsque : Bertrand Burgalat, Christophe Cazenave, FabriceAboulker, Julien Clerc, et pour sa première composition : LuluGainsbourg.Les textes, très bien écrits par un Marc Lavoine bien inspiré et les

mélodies composées par des grands noms de la chanson française, font de ce 10ème albumstudio un disque à la fois léger mais de qualité. A écouter et réécouter sans lassitude.

Les Femmes de l’ombreRéal. et scénario de Jean-Paul Salomé

(Genre : Film de guerre)Vu par Pascale CLAVET

Engagée dans la résistance française, Louise est recrutée par lesservices secrets britanniques. Elle constitue un commando de cinqfemmes pour une première mission d'exfiltration. Mais unedeuxième mission extrêmement dangereuse leur est confiée :l'élimination du colonel allemand Heindrich qui en sait trop sur ledébarquement. Cinq femmes, loin d'être des héroïnes, mais qui vontle devenir.Ce film est l’adaptation du roman du même nom de Laurent Vachaud lui-même librement inspiré de la vie de la résistante Lise de Baissac. Bien que

le film soit plus romancé par rapport au livre qui, lui, est richement documenté, il n’en reste pasmoins captivant. Un léger bémol : le traitement dans la réalisation, les dialogues et le physiquede Sophie Marceau qui font à mon sens un peu anachroniques. Attention aux quelques scènesde tortures assez difficiles.

Chronique d’un scandaleRéal. de Richard Eyre (Genre : Drame)

Vu par Sébastien VERRIEST

Plus que la liaison prof-élève qui fait allusion à un fait divers s’étant produitil y a quelques années, c’est l’ambigüité des relations entre les deuxfemmes qui est le principal attrait de ce film. On sent indéniablement quele réalisateur aime ses actrices et donne le champ libre à leur talent pourincarner les deux personnages principaux ; une femme machiavélique etautoritaire souffrant de solitude à l’automne de son existence, et une jeuneet belle âme qui a fauté sous le poids d’un choix de vie qui lui a incombéde lourdes responsabilités. Elles ont pour point commun d’être terriblementhumaines et vraisemblables, ce qui fait que l’on pourrait très bien

connaître ou rencontrer ce genre de personnes dans la vie de tous les jours.Le film est d’une incroyable justesse et n’aurait peut-être pas eu le même intérêt sans ces deuxactrices.

Dusty Kid : « A Raver’s Diary »(Genre : Musique électronique)Ecouté par Sébastien VERRIEST

Paolo Alberto Lodde, alias Dusty Kid est un enfant prodige ; il étudiedès l’âge de 10 ans le piano et le violon et intègre le conservatoire.Rapidement, il manipule les samplers, synthés, séquenceurs et sortun premier single à l’âge de 19 ans. Il officiera par la suite enqualité de remixeur pour Armand Van Helden et Moby. Il sort cetteannée son premier album en solo de 11 titres référencés à cetteculture techno dans laquelle il a grandi, alternant des morceauxénergisants et dansants, et des morceaux plus « planants »,

s’autorisant même à clore l’album sur une ballade .C’est un premier album, à mon sens,très abouti qui m’a enchanté d’un bout à l’autre et ce après plusieurs écoutes, ayant trouvédans un premier temps certains morceaux un peu répétitifs. Sa musique à la fois simple etsubtile peut s’écouter aisément à haut volume ou en sourdine.

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BellamyRéal. Claude Chabrol (Genre : Thriller)Vu par Christine HANNEDOUCHE

Un film déroutant, et le casting l’est également. Claude Chabrol a écritBellamy pour Gérard Depardieu comme un portrait de l’acteur ou toutau moins, une de ses facettes. L’intrigue est complexe et le fait diversrelaté semble peu crédible car invraisemblable (et cependant moinsdéroutant que le contexte).Chabrol a imaginé un flic, genre Maigret, qui doit enquêter et seconfronte à des problèmes familiaux. Un film qui se veut être unetraversée des apparences (souvent trompeuses chez Chabrol), tout està « double visage » : l’escroc recherché, la personnalité de Bellamy, celle

de son frère et de son épouse. Il s’agit d’un double autoportrait de Chabrol et de Depardieu,mais c’est un film peut-être un peu trop personnel.

Wax Tailor : « In the mood for life »(Genre : Musique électronique)

Ecouté par Christine HANNEDOUCHE

Wax Tailor, auteur, compositeur et producteur a été nommé« Meilleure musique électro » aux Victoires de la Musique2008, et reconnu pour sa participation à la bande originale dufilm de Klapisch « Paris ». Il propose ce troisième albumcomposé entre New York et Paris.D’abord, la pochette au format audacieux nous gratifie d’une trèsbelle photo. L’ouverture « City vapers », qui n’est pas sans rappelerThe Cinematic Orchestra, plante l’ambiance et permet à Charlotte

Savary de prendre place dans ce décor tout droit sorti d’un film des années 50-60 (le titrede l’album est d’ailleurs un clin d’œil au film de Wong Kar Waï évoquant le Hong-Kong de1962). Un album éclectique, comme un patchwork de sons jazzy, funky et soul mixés àla sauce Trip-Hop, qui fait la part belle à l’orchestration classique (avec piano et surtout lesviolons..) et qui nous offre une palette très large de ballades envoutantes, d’atmosphères,d’humeurs et de décors animés de vie urbaine..

Emilie Simon : « The big machine »(Genre : Chanson Française)Ecouté par Régis PRIEM

Quatrième album de la chanteuse française qui résideactuellement à New York où cet album a été enregistré. Il faitsuite à « Emilie Simon » récompensé par une victoire de lamusique en 2004, puis la B.O. du film « La marche del’empereur » récompensé lui aussi en 2005, et enfin « Végétal» pour lequel elle obtient aussi une victoire en 2007. A l’écoute, toutes les chansons ont des accents Bushiens (Kate,pas George doubleyou !), mais en moins bien. Je n’ai pas du tout

réussi à entrer dans ce CD (la machine est trop big for me) et je n’ai donc plus rien à diresi ce n’est que je n’ai pas aimé du tout.

Ariane Moffat : « Tous les sens »(Genre : Chanson Française)Ecouté par Régis PRIEM

On retrouve dès le premier titre la délicieuse voix acidulée, ce jolisens de la mélodie et de l’harmonie qui m’avaient enthousiasmélors du précédent album.Une entrée en matière assez jubilatoire. Cependant, monenthousiasme est tempéré au 8ème titre (quand même!), quandle côté le plus électro des accompagnements se fait plus pressantet m’éloigne de la magie de l’album précédent, je décroche un peu.La merveilleuse ballade « Perséïdes », désarmante de simplicité,

m’emmène à nouveau dans son sillage et l’émotion est au rendez-vous. La fin de l’albumest toute en douceur, en particulier cette version délicieuse de « Je veux tout » qui le clôture.Une légère déception pour moi donc (la parenthèse électro), peut-être en attendais-je trop?Un album toutefois à recommander !

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Ryuichi Sakamoto : « Playing the piano »(Genre : Musique classique)

Ecouté par Monique CAPLIER

Peu connu en France, il est pourtant l’auteur de musiques degrands films tels que « Furyo » ou « Le dernier Empereur ». J’aiaimé retrouver ses mélodies minimalistes très épurées qui nousplongent dans une ambiance très zen. Ceci dit l’ensemble estplutôt monotone et à écouter en plusieurs fois.

L’Apprenti Réal. et scénario de Samuel Collardey

(Genre : Comédie dramatique)Vu par Monique CAPLIER

Mathieu, 15 ans, élève dans un lycée agricole, est apprenti enalternance dans la ferme de Paul, une petite exploitation laitièredes plateaux du haut Doubs. Il apprend au contact del'agriculteur ce qui ne s'apprend pas dans une salle de classe carc'est aussi un père absent que Paul remplace...Ce film ressemble beaucoup, dans sa trame, au « Fils » des frèresDardenne. Il tient du documentaire, nous montrant le quotidien de lavie de la ferme et des travaux agricoles. On assiste simultanément àl’évolution de l’apprenti dans son rapport avec les autres, et à sa priseen charge par son maître de stage, lequel remplace un peu le père

absent. Un film simple et sans prétention qui sonne juste et qui m’a beaucoup plu.

Black bookRéal. de Paul Verhoeven (Genre : Film de guerre)

Vu par Christophe BRANDT

La Haye, sous l'occupation allemande. Lorsque sa cachette estdétruite par une bombe, la belle chanteuse Rachel Stein, tente,avec un groupe de juifs, de gagner la Hollande Méridionale, déjàlibérée. Mais une patrouille allemande les intercepte dans le deltadu Biesboch. Tous les réfugiés sont abattus, seule Rachel échappeau massacre. Elle rejoint alors la Résistance et, sous le nom d'Ellisde Vries, parvient à infilter le Service de Renseignementsallemand et à se lier avec l'officier SS Muntze. Séduit, celui-ci luioffre un emploi...2h20 que l’on ne voit pas passer ! Bien que choisi par hasard, je ne

regrette absolument pas mon choix ! Plutôt atypique dans la filmographie de Verhoeven, onretrouve avec plaisir Sébastien Koch vu dans « La vie des autres ». Trahison, prison, évasion,libération, humiliation, mais aussi chanson et passion, un très bon film auquel je consacre monpremier coup de coeur.

Brigitte Fontaine : « Prohibition »(Genre : Chanson Française)

Ecouté par Christophe BRANDT

Ne connaissant pas Brigitte Fontaine, j’ai agréablement étésurpris par ses textes ou elle critique à tour de bras la télévision,l’Etat, les interdits, la société, les ségrégations… le tout sur desmélodies teintées tantôt rock, oriental, électro, ou simplement aupiano. Le livret du CD est bien utile pour comprendre les paroles, etbien qu’elle ne soit pas une grande voix, le tout s’écoute et seréécoute très agréablement, avec en prime quelques guestscomme Grace Jones, Philippe Katerine et Jeanne Cherhal.