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Alfred HITCHCOCK Londres 1899 – Los Angeles 1980 « Il n’y a pas de terreur dans un coup de fusil, seulement dans son anticipationAlfred Hitchcock LA MORT AUX TROUSSES - III - BACCALAURĖAT SESSION 2008 Option facultative Musique Pour revenir au SOMMAIRE Général

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Alfred HITCHCOCKLondres 1899 – Los Angeles 1980

« Il n’y a pas de terreur dans un coup de fusil, seulement dans son anticipation. » Alfred Hitchcock

LA MORT AUX TROUSSES

- III -

BACCALAURĖAT SESSION 2008Option facultative Musique

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S O M M A I R E

• BIOGRAPHIE Les débuts Période anglaise Période américaine

• ESTHETIQUE – Caractéristiques de son œuvre

• FILMOGRAPHIE• Pour en savoir plus…

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Biographie : les débuts• Enfance dans la banlieue de Londres – parents commerçants. • Éducation dans un collège de Jésuites qui se traduira par une fréquente critique du

religieux (cf. La loi du silence).• Il doit trouver un emploi à 15 ans, à la mort de son père ; son travail dans la publicité

développe ses talents de graphiste. • Sa carrière cinématographique débute en 1920 lorsqu’il est engagé par les studios

américains de la Famous Players – Lasky. Pendant deux ans il va dessiner des intertitres (c’est l’époque du cinéma muet).

• En 1922 il tente de produire et de réaliser son premier film – Number Thirteen - mais le projet sera abandonné. Hitchcock est ensuite assistant metteur en scène.

• Contrairement à d’autres réalisateurs plus « littéraires », Hitchcock montre très tôt un goût pour la technique. Pendant ses années de « formation », il s’implique dans tous les domaines : décors, costumes, scripts, scénarios…

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Biographie : période anglaise

• Son premier grand film est sans aucun doute The Lodger, réalisé en 1926. On y retrouve la plupart des éléments des prochains succès : une jeune femme blonde, un assassin, un homme accusé à tort...

• 1929 marque une année charnière puisque son film Chantage connaît d’abord une version muette par volonté de la production, puis une version parlante. Désormais, tous ses films seront parlants.

• De nombreux films suivront. Certains rencontreront un vif succès tel L’homme qui en savait trop (1934) dont un remake sera fait en 1956. Le thème de l’innocent accusé à tort et obligé de s’enfuir pour prouver son innocence apparaît dans maints films de la période britannique ; citons par exemple Les 39 marches ou Jeune et innocent.

• Vers la fin des années 1930, Hitchcock commence à avoir une certaine réputation ; alors au sommet de son art, David O. Selznick, célèbre producteur, lui propose de partir à Hollywood.

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Biographie : période américaine• Rebecca (1940) est son premier film américain, produit par

O’Selznick. • Il décide d’être son propre producteur en 1947. Corollaire, il accepte

en 1955 de prêter son nom et son image à une série télévisée intitulée Alfred Hitchcock presents (1955-1962). Il s’y implique peu.

• Les films réalisés et produits par Hitchcock entre 1954 et 1963 sont en général considérés comme ses plus grands chefs-d’œuvre. Citons notamment Fenêtre sur Cour (1954), Vertigo (1958) ou Psychose (1960). Avec Les Oiseaux en 1963, Hitchcock tente de faire réfléchir le spectateur sur la place de l’Homme : « Et si mère Nature reprenait le dessus ? ». Les films qui suivront seront moins personnels - peut-être aussi moins ambitieux.

• Aujourd’hui, de nombreux réalisateurs s’inspirent directement du travail d’Hitchcock. Parmi les réalisateurs actuels, celui qui se veut le plus hitchcockien est sans doute Brian de Palma.

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Caractéristiques de son œuvre (1)

Nous nous appuierons surtout sur Psychose, Vertigo, Les Oiseaux et Fenêtre sur Cour pour en déterminer les éléments récurrents

Le suspense• Dans les films d’Hitchcock, le suspense est obtenu par un décalage entre ce

que le spectateur sait et ce que le personnage sait. L’attente anxieuse du spectateur est souvent renforcée par une musique accentuée, des ombres, des effets de lumière…

• Ainsi, dans Fenêtre sur cour, le spectateur est seul à voir le voisin d’en face sortir de son appartement avec une femme. De même, quand le détective monte les escaliers du manoir dans Psychose, le spectateur voit la porte s’entrouvrir et il est seul à prévoir le meurtre du détective. Sueurs froides est aussi particulièrement significatif puisque le spectateur apprend par un flashback, dès le début de la seconde partie du film, la véritable identité de Judy et tout le complot monté contre Scottie.

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Une scène de Psycho illustrant le climat d’attente, de suspense

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Caractéristiques de son œuvre (2)

Thèmes récurrents : La plupart des personnages des films d’Hitchcock deviennent héros malgré eux. Parfois

accusés à tort, ils doivent s’enfuir afin de prouver leur innocence. Hitchcock tient ainsi à montrer au spectateur que ses histoires peuvent arriver à n’importe qui. De quoi augmenter encore le frisson !

La force d’Hitchcock est de rendre le spectateur complice du meurtrier, malgré lui.

Les thèmes principaux de son œuvre Le thème de l’innocent considéré coupable, qui doit se justifier de ne

point l’être. La solitude de l'homme en fuiteLe père, homme redoutable pour Hitchcock,

6. La femme, et en premier lieu la mère ; les relations à l’enfance – psychanalyse.

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Caractéristiques de son œuvre (3)

Le Mac GuffinC’est l’élément déclencheur : un objet ou un petit événement entraîne par sa

seule existence un enchaînement de situations. La plupart de ses films adoptent cette structure. Le Mac Guffin de Psychose est l’argent volé au patron ; celui des Oiseaux est le couple d’inséparables… Leur importance dans le film diminuera progressivement jusqu’à ne plus avoir aucun rôle, tant le personnage est emporté par les évènements.

Les rôles féminins Enfant solitaire, Hitchcock entretient des rapports difficiles avec les femmes dès

son enfance et son adolescence. Dans ses films, les figures féminines sont souvent les plus noires. D’une part, les jeunes femmes blondes représentent souvent le mal ; dans Les Oiseaux, Melanie Daniels est accusée de sorcellerie, dans Vertigo, Judy est complice d’un meurtre. De plus, la figure de la mère est omniprésente et en opposition constante avec son fils. Cela aussi est visible dans Les Oiseaux, où la mère a peur d’être abandonnée par son fils ; le paroxysme de cette relation est bien sûr présent dans Psychose où l’assassinat de sa mère déclenche la schizophrénie de Norman Bates.

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Caractéristiques de son œuvre (4)

Les caméos

Un caméo est l’apparition furtive (souvent muette) d’une personnalité célèbre dans un film. Hitchcock apparaissait dans ses premiers films car il manquait de figurants. Mais rapidement, ses caméos devinrent un jeu pour le spectateur et on peut le voir dans tous ses films de la période américaine.

• Les caméos d’Hitchcock révèlent un personnage assez paradoxal. Obsédé par son physique, il ne perdait pourtant pas une occasion de se montrer, contrairement à d’autres réalisateurs très discrets.

À consulter : la liste des caméos d’Hitchcock.

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FILMOGRAPHIE (1)Période britanniqueFilms muetsComme coscénariste, directeur artistique et assistant réalisateur, cinq films entre 1923 et

1925.Comme réalisateur : dix films dont Chantage (Blackmail) en 1929, première version

Films parlants : 14 films dont : • 1929 : Chantage (Blackmail) – deuxième version• 1930 : Meurtre (Murder) • 1932 : Numéro dix-sept (Number Seventeen) • 1934 : L’homme qui en savait trop (The Man who Knew Too Much) - fera l’objet d’une nouvelle version

en 1956. • 1935 :Les trente neuf marches (The thirty nine Steps) • 1936 : Agent secret (Sabotage) • 1937 :Jeune et innocent (Young and Innocent) • 1938 :Une femme disparaît (The Lady Vanishes) • 1939 : La taverne de la Jamaïque (Jamaica Inn)

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FILMOGRAPHIE (2)Période américaine : 32 films plus un resté inachevé ; les plus célèbres : • 1940 : Rebecca• 1940 : Correspondant 17 (Foreign Correspondent) • 1941 : Soupçons (Suspicion) • 1943 : Lifeboat• 1943 : L’Ombre d’un doute (Shadow of a Doubt) • 1945 : La Maison du Docteur Edwardes (Spellbound) • 1948 : Les Enchaînés (Notorious) • 1948 : La Corde (The Rope) • 1949 : Les Amants du Capricorne (Under Capricorn) • 1951 : L’Inconnu du Nord Express (Strangers on a Train d’après un roman de P. Highsmith) • 1952 : La Loi du Silence (I confess) • 1954 : Fenêtre sur Cour (Rear Window) • 1954 : Le Crime était presque parfait (Dial M for Murder) • 1955 : Mais qui a tué Harry ? (The Trouble with Harry) • 1955 : La Main au Collet (To Catch a Thief)

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FILMOGRAPHIE (3)Période américaine : 32 films plus un resté inachevé ; les plus célèbres :

• 1956 : L’Homme qui en savait trop (The Man who Knew Too Much) - nouvelle version du film de 1934.

• 1956 : Le Faux Coupable (The Wrong Man) • 1958 : Sueurs Froides (Vertigo) • 1959 : La Mort aux Trousses (North by Northwest) • 1960 : Psychose (Psycho) • 1963 : Les Oiseaux (The Birds) • 1964 : Pas de printemps pour Marnie (Marnie) • 1966 : Le Rideau déchiré (Torn Curtain) • 1972 : Frenzy • 1976 : Complot de famille (Family Plot) • 1980 : The Short Night (Inachevé)

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Pour en savoir plus…

L’ouvrage de référence : • François Truffaut, Alfred

Hitchcock. Éditions Ramsay Poche Cinéma, 1985, 311 pages.

• Voir également le document Central « pour en savoir plus… »

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Document réalisé par Éric MICHONIA-IPR Académie d’Orléans-Tours

Août 2007

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