Alfred Hitchcock 31 L'Aveugle Qui en Mettait Plein La Vue 1981

8/12/2019 Alfred Hitchcock 31 L'Aveugle Qui en Mettait Plein La Vue 1981

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L'AVEUGLE QUI EN METTAITPLEIN LA VUE

par Alfred HITCHCOCK

Bob poursuivit sont rcit :

Le mendiant aveugle s'est post en face

de la banque au moment prcis o les auteursdu hold-up dguiss en quipe de nettoiements'appr!taient " commettre le vol# $e supposequ'il a volontairement cr une diversion enl%chant sa sbile et en obligeant ainsi les gensse trouvant " l'arr!t de l'autobus " lui ramasserses pi&ces#

- ne chose est certaine a(outa )annibalc'est qu'aussit*t apr&s il s'est loign tellementvite que nous avons perdu sa trace# +urieu,quand m!me pour un aveugle .

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DU MME AUTEUR

Liste des volumes en version franaise

Les titres

1# 0uatre st&res 34lfred )itchcoc56s solve-them-ourself msteries 7 82# 4u rende9-vous des revenants 3The Secret of Terror Castle obert 4rthur 1;


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AL!RED "IT#"#$#%

L'AVEUGLEQUI EN METTAIT

PLEIN LA VUETE&TE !RANAI( DE #LAUDE V$ILIER

ILLU(TRATI$N( D)*VE( +EAU,ARD

"A#" ETTE

>


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UN M$T D'AL!RED "IT#"#$#%L'-DITI$N $RIGINALE DE #E R$MAN.

R-DIG- AVE# LA #$LLA+$RATI$N DE R$+ERT ART"UR.

A PARU EN LANGUE ANGLAI(E. #"E/ RAND$M "$U(E. IN#0.($U( LE TITRE 1T"E M*(TER* $!T"E (#AR2!A#ED +EGGAR0

3Random Home. 1981 Hachette, 1986.

Tous droits de tradu4tion. de re5rodu4tion et d'ada5tation r6serv6s 5our tous 5a7s0

"A#"ETTE. 89. +$ULEVARD(AINT2GERMAIN. PARI( VII


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TA+LE

n mot d'4lfred )itchcoc5 A

K# L'aveugle " la balafre 1CKK# Le portefeuille perdu 1@

KKK# Douveau mst&re 2;KE# n client pour les trois dtectives =2E# Le rcit de # Bonell >2

EK# n r!ve effraant =MKM# Le r!ve se ralise 1


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UN MOT DALFRED HITHO!

Salut / $ous tous0 amateurs de myst1re 2

3e suis heureu4 et fier 5ue les Trois 6eunes d7tecti$es

m)aient pri7 d)7crire l)a$ant-propos de leur toute derni1re

a$enture8 Il s)agit d)un cas peu ,anal0 a$ec perte d)un

portefeuille0 hold-up dans une ,an5ue0 ,ande de terroristes et

complications internationales0 dont le pi$ot central sem,le

9tre un homme a$eugle et ,alafr78

3e n)en dirai pas plus0 de crainte de d7florer l)histoire8 Si

$otre curiosit7 est 7$eill7e0 pr7cipite:-$ous sur le chapitre

premier et commence: / lire8 Mais si0 par hasard0 $ous ne

connaisse: pas encore les Trois 6eunes d7tecti$es0 apprene:5ue ce trio de fins limiers ha,ite *oc!y0 petite $ille

californienne au ,ord du Pacifi5ue0 / 5uel5ues !ilom1tres de

Holly&ood8 Hanni,al 3ones est le chef incontest7 du petit

groupe8 Sa m7moire ph7nom7nale est / la hauteur de soncer$eau0 particuli1rement ,rillant8 #t sa confiance en soi0 son

aplom, 7tonnent che: un 9tre aussi 6eune8

A


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Peter Crentch0 son ,ras droit0 est un grand gaillard

muscl70 solide0 mais ,eaucoup moins ris5ue-tout 5u)Hanni,al8

.o, Andy0 le troisi1me d7tecti$e0 sp7cialiste des en5u9tes

N et surnomm7 ;Archi$es et *echerches


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HA"ITRE "REMIER

L'AVEUGLE A LA +ALA!RE

Gi ce temps de chien ne cesse pas bient*t (e crois que

(e vais me mettre " crier . dclara la femme " l'impermablebleu#ne bourrasque s'engouffra dans le boulevard ?ilshire et

le remonta " toute vitesse# Hn un clin d'Qil le vent retourna leparapluie de la femme# uis content de sa plaisanterie il semit " cribler d'normes gouttes de pluie les vitrines desmagasins alentour#

Gur le moment Bob 4nd qui patientait " l'arr!t du buscrut pour de bon que la femme allait se

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mettre " crier# Hlle foudroa du regard son parapluiehors d'usage# uis ses eu, se pos&rent accusateurs sur le(eune garFon qui n'en pouvait mais# Goudain d'une mani&re

imprvisible elle clata de rire# Bien fait pour moi s'e,clama-t-elle en (etant le

parapluie dans une poubelle au bord du trottoir# Ram'apprendra " sortir sous un dluge californien .

4pr&s quoi elle alla s'asseoir sur le banc proche del'arr!t du bus#

Bob frissonna et rentra la t!te dans les paules pour

mieu, rsister au froid et " l'humidit# $amais il n'avaitconnu d'avril aussi pluvieu,# +'tait incroable 4 presquesi, heures du soir un lundi de %ques on se serait cruencore en hiver# 4vec Fa il faisait sombre " cause de cettemaudite temp!te# Bob tait venu " Ganta onica d&s ledbut de l'apr&s-midi afin d' faire des courses pour sam&re# +'tait bien volontiers qu'il avait sacrifi quelquesheures de vacances pour lui rendre service# ais " prsentdans l'attente du bus qui devait le ramener " oc5 ilcommenFait " trouver le temps long# our la vingti&me foispeut-!tre il essua ses lunettes d'un geste impatient#

4h Eoici venir l'aveugle . annonFa la femme surle banc#

Bob leva les eu,# Gur le fond sonore de la pluie ilentendit le tap-tap d'une canne et le bruit des pi&ces demonnaie qui s'entrechoquaient dans la sbile du mendiant#

auvre homme continua la femme# On l'abeaucoup vu dans le voisinage ces temps derniers# $e luidonne tou(ours quelque chose quand (e le rencontre# . Hllefouilla dans son porte-monnaie pendant que l'aveugle se

rapprochait# Bob constata qu'il tait tr&s mince et marchaitvoSt# Gon col tait relev

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(usqu'au, oreilles et une casquette de drap luidescendait (usqu'au, eu,# +eu,-ci demeuraient invisiblesderri&re des lunettes noires# L'homme portait sur la poitrine

un petit criteau protg par du plastique et sur lequel onpouvait lire en caract&res nettement tracs : 3e suisa$eugle8 A $otre ,on c>ur8 C


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innocent avoua Bonell# +'est moi qui ai permis " cesmisrables d'entrer

N On ne peut pas vous mettre en prison pour Fa

affirma Ghelb# Hnfin uisque vous vous sente9 si maldans votre peau pourquoi ne pas accepter l'offre de ces(eunes gens 7 $e n'imagine pas comment ils pourront vousblanchir mais ils parviendront peut-!tre qui sait 7

N Dous nous emploierons en tout cas dclaraeter#

N Kl semble que vous soe9 rellement dsireu, de

m'aider soupira Bonell# Eous ne saurie9 croire " quel pointcela me touche# Gi peu de gens au(ourd'hui se soucient dumalheur d'autrui $e crois### si vraiment vous pouve9quelque chose pour moi### que (e suis pr!t " devenir votreclient# Kl est grand temps qu'on me vienne en aide .

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HA"ITRE

LE R-#IT DE M0 +$NELL

$'ai l'impression de vivre un cauchemar poursuivitle gardien en laissant courir un regard an,ieu, d')annibal "

Bob et de Bob " eter# 4 la banque on m'a pri de ne pasreprendre le travail tant que cette histoire de hold-up neserait pas tire au clair# On ne m'a pas franchement traitde voleur mais c'est tout comme# +omment peut-on mesoupFonner pour de bon 7 4i-(e l'air d'un homme capabled'aider " dvaliser une banque 7 Ht cette maison ressemble-t-elle " un repaire de bandits 7 .

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Les rois Jtectives regard&rent # Bonell puis sacuisinette bien en ordre# )annibal retint un sourire# Doncertes il ne se reprsentait pas l'infortun Bonell trempant

dans une machination quelconque et tait bien convaincuque personne n'avait (amais conspir sous son toit#

IlSte s'e,clama soudain Ghelb# es emplettes .KK disparut par la porte de service# Le chef des

Jtectives se tourna vers le gardien# ourquoi ne pas commencer votre histoire par le

commencement monsieur Bonell 7 suggra-t-il gentiment#

Gi vous nous raconte9 le hold-up peut-!tre en cours dercit un dtail oubli vous reviendra-t-il en mmoire# /


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gu&re " la maison# Kl voage pour une socit quifabrique des ordinateurs# $e ne l'ai pas vu de toute lasemaine derni&re m!me pendant le Vee5-end# ne firme

de Iresno qui lui avait pass une grosse commande a eubesoin de lui pour mettre en route ses machines " calculer#Kl vient tout (uste de rentrer# Ht puis m!me quand il est iciil ne me pr!te gu&re d'attention# 0uand ('tais dans lamaison qui l'emploie N les ordinateurs M-= N il semontrait beaucoup plus amical

N 4h arce que vous ave9 travaill pour la Gocit

M-= 7N Oui apr&s qu'elle eut absorb les achines $ones-

empleton# .our la premi&re fois # Bonell relevait fi&rement la

t!te# Kl prcisa : $e suis rest plus de trente ans che9 $ones-

empleton# $' ai fait mes dbuts (uste apr&s la GecondeWuerre mondiale et ('ai gravi pas mal d'chelons# 4 unepoque dans mon secteur il avait dou9e emplos et('tais sous-chef de bureau# +'tait une bonne place et mesenfants ne manquaient de rien (e vous l'assure# Oui unee,cellente place tr&s stable#


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HA"ITRE /II

LE MI#R$P"$NE

)annibal se mit sur son sant# La t!te lui tournait unpeu# 0uand il vit plus clair son regard tomba sur l'ob(et

que le mendiant avait l%ch et qui avait roul sous un banc#+'tait une petite boTte de plastique avec de minusculesperforations sur une de ses faces#

r&s intressant . dit-il tout haut#+omme en rponse " sa remarque la grille " c*t de la

presse " imprimer se rabattit soudain laissant passer la t!tebouriffe de eter#

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0ue diable fais-tu l"7 demanda celui-ci# Kl m'asembl entendre crier#

N Dous avons eu un visiteur e,pliqua )annibal en

rampant sous le banc pour ramasser la petite boTte# Ht il alaiss un souvenir# 4 moins que (e ne fasse erreur ceci estun microphone miniature du genre puce# Oui mon vieu,#Le mendiant aveugle tait ici# ar parenth&ses il n'est pasplus aveugle que toi et moi# $e crois qu'il voulait fi,er sonmicro ici pour nous espionner#

N Le mendiant 7 rpta eter en prenant la boTte pour

l'e,aminer# ourquoi voudrait-il nous espionner 7 Htd'abord comment nous a-t-il dcouverts 7 .

eter regarda autour de lui comme si le mendiantbalafr se cachait encore dans un coin#

out Fa me donne la chair de poule . a(outa-t-il enconclusion#

)annibal se laissa tomber sur le si&ge le plus procheet reprenant la boTte " son camarade entreprit de l'ouvrir "l'aide d'un couteau#

+'est bien ce que (e pensais dit-il# n micro enminiature +e truc-l" capte les sons et les transmet " decourtes distances### disons cinq cents m&tres environ# Hngnral le micro-espion met au bnfice d'un appareil

enregistreur dissimul quelque part au, alentours# ne foisle dispositif en place notre fau, aveugle n'aurait eu aucunedifficult " capter tout ce que nous aurions pu dire dansl'atelier#

N Hs-tu sSr que ce micro ne renseigne pas l'aveugleen ce moment m!me 7 demanda eter# Kl est peut-!tre entrain d'couter chaque mot qui sort de notre bouche#.

Je la pointe du couteau )annibal *ta quelques-unsdes lments contenus dans la boTte#

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L" . dit-il#Kl resta assis " mditer pendant une minute ou deu,

puis regarda eter#

Jepuis quand es-tu de retour ici 7 demanda-t-il#N Hh bien### disons une di9aine de minutes#N Hs-tu entr par la orte Eerte numro un 7N Oui# .Le visage d')annibal s'allongea# ; $e pense soupira-t-

il que le mendiant a dS te suivre (usque-l"#N Kmpossible protesta eter# 4bsolument impos-

sible .)annibal balaa la protestation du geste# eut-!tre continua-t-il t'a-t-il repr lors du meeting

et pist (usqu'" oc5# Ou encore il nous a remarqus tousles deu, hier che9 Jenicola# Ou m!me tous les trois laveille quand nous sommes alls voir # Bonell# J'unemani&re ou d'une autre nous avons dS croiser sa route aucours des trois (ours derniers et il nous a suivis# Htau(ourd'hui (e crois qu'il t'a vu entrer ici# $e me demandes'il n'a pas eu le temps de planquer un autre micro avantque (e le surprenne# .

Je nouveau eter regarda autour de lui comme s'ils'attendait " voir surgir leur ennemi# uis lui et )annibal

commenc&rent " fouiller " fond l'atelier# ais ils netrouv&rent pas trace d'un second micro# 4pparemment rienn'avait t drang#

eter se sentait trangement troubl#$e suis venu directement de che9 moi ici e,pliqua-t-

il# G'il m'a suivi c'est donc qu'il surveillait mon domicile#N as forcment dclara )annibal# Kl tait peut-

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!tre embusqu pr&s d'ici " attendre une occasion de sefaufiler dans l'entrep*t# .

L"-dessus il alla chercher des clous et un marteau et

entreprit de condamner la orte Eerte# Bob arriva sur cesentrefaites# Knform des derniers vnements il suivit sescamarades dans la caravane-0#W# o tous trois s'install&rentpour dlibrer# Bob parla le premier faisant un rapportstrict de sa filature de Wracie ontoa#

+ela n'a t intressant qu'au dbut dclara-t-il# ngarFon du nom d'Hrn est venu voir Wracie# Kl tait tel que

vous me l'avie9 dcrit# +'est donc bien l'Hrnesto de che9 lesJenicola# Kl a appu sur le bouton d'appel de la portemais Wracie ne l'a pas invit " monter# 4u contraire c'estelle qui est descendue# Kls sont rests un moment pr&s de lapiscine " se disputer en espagnol#

N Ht tu ne comprends pas plus l'espagnol que moi fit remarquer eter#

N )las 4 dire vrai c'est surtout Wracie qui criait#$'ai eu l'impression qu'Hrn essaait de lui e,pliquerquelque chose mais qu'elle ne voulait rien entendre# 4ubout du compte il s'est mis en col&re " son tour et a criaussi fort qu'elle# ne locataire de l'immeuble drangepar le bruit a menac d'appeler la police# 4lors le garFon

est parti et Wracie ontoa est remonte che9 elle# $e l'aivue ressortir peu apr&s son sac " main en bandouli&re# Hllea pris sa voiture et bien entendu ce n'est pas avec monvlo que ('aurais pu la suivre# $'ai attendu une demi-heureenviron et puis comme elle ne revenait pas (e suis parti "mon tour#

N )um fit )annibal# $e me demande ce que tout

cela signifie# Eoons %chons de faire le point .

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KK se pencha en avant s'efforFant de se concentrer# Dous pouvons considrer que le mendiant est " coup

sSr m!l " cette trange affaire# ar ailleurs le portefeuille

perdu nous permet de le relier " Hrn et " ses deu, copains#Wracie ontoa de son c*t est en relation avec cegroupe et galement avec # Bonell# +hose intressantecette fille est une artiste en maquillage# Hst-il possiblequ'elle soit responsable de la transformation de quelqu'unen ce terroriste au(ourd'hui mort que fut 4ltranto 7D'aurait-elle pu se dguiser elle-m!me et prendre une part

active au hold-up de la banque 7 +e n'est pas impensablesi nous en (ugeons d'apr&s la description des bandits faitepar # Bonell# 4utre point " souligner : tou(ours d'apr&sM8Bonell seul le chef des bandits aurait parl en sa prsence :les deu, autres n'ont pas ouvert la bouche#

N Ht si l'un de deu,-ci tait Wracie ontoaenchaTna eter il est normal qu'elle n'ait pas dit un mot : savoi, l'aurait trahie#

N Kl est donc possible que l'un des bandits ait t unefemme continua )annibal# ossible aussi que deu, d'entreeu, aient ignor l'anglais ou craint que leur accent nerv&le une origine trang&re# eut-!tre taient-ils natifs deesa d'Oro#

N 0ui sait si ce ne sont pas les deu, copainsd'Hrnie7 avanFa eter# $'ignore quelle est leur nationalitmais ils parlent l'espagnol comme si c'tait leur languematernelle# Kl est bien possible qu'ils ne sachent pasun mot d'anglais#

N Hrn lui parle couramment les deu, langues rappela )annibal# Zcoute9 vous autres 11 est grand temps

que nous en apprenions un peu plus long au su(et d'Hrn etde ses amis# Bob u es le seul d'entre

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nous que personne ne connaisse che9 Jenicola# Eadonc fl%ner du c*t de la (ete# Kl a tou(ours du monde "tournicoter autour pour regarder les bateau,# Hrn nous a

d(" vus eter et moi# Dous ne pouvons pas risquer d'!trereconnus#

N GSr approuva Bob#N endant que tu seras l"-bas poursuivit )annibal

(e me charge de rendre visite " Wracie ontoa et de voirce que (e peu, dnicher en ce qui la concerne# 0uant " toieter le mieu, est que tu restes au 0uartier Wnral# Dotre

fau, aveugle est pass " l'action au(ourd'hui# $'ai ide quenous le reverrons d'ici peu et dans ce cas nous pouvonsavoir besoin de prendre contact les uns avec les autres# useras l'homme de liaison#

N 4utrement dit tu me charges de surveiller letlphone traduisit eter# J'accord Bien content m!me ais si le fau, aveugle se pointe par ici tu peu, !tre sSrque ('userai du bigophone pour appeler les flics

N Ht tu auras raison conclut )annibal (oeusement#Bien entendu a(outa-t-il avec plus de gravit inutile deprciser que nous devons nous montrer tr&s prudents tousles trois# Le mendiant sait o nous sommes et il peutapprendre N ou deviner N ce que nous faisons# +ette

fois-ci nous l'avons mis en fuite# ais la prochaine foisil n'est pas certain qu'il se laisse effraer aussi aisment#+et homme reprsente une menace### un danger capablede se concrtiser " n'importe quel moment .

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HA"ITRE /III

UN RVE PR-M$NIT$IRE

Eoil" une besogne agrable . lanFa Bob deboutsur la (ete des Jenicola#

Hn ce vendredi matin la mare tait basse# Bobregardait au-dessous de lui le pont de la Maria III0 oHrn s'activait " peindre l'e,trieur de la timonerie#

Bob attendit une rponse qui ne vint pas# Hrn neleva m!me pas les eu,#

Dous avons fait repeindre notre maison l'tdernier reprit Bob# Les peintres m'ont permis de leur

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donner un coup de main# $'ai fait les cadres desfen!tres# .

Hrn interrompit sa t%che pour (eter un coup d'Qil au

(eune garFon# uis il considra le pinceau qu'il tenait#Hnfin s'cartant de la timonerie il tendit l'outil " Bob#

aonnant Bob sauta de la (ete sur le pont du bateause saisit du pinceau et se mit " le promener sur le bois avec9&le et efficacit# Hrn surveillait l'opration d'un airamus#

4pr&s avoir travaill un moment en silence Bob

recommenFa " bavarder# +e doit !tre rudement chouette de s'occuper d'un

bateau il me semble 7 .Hrn mit un vague grognement# $'ai fait une promenade en mer une fois confia Bob#

L'oncle d'un copain m'avait invit# La balade a t super(usqu'au moment o la houle nous a secous# $'ai tmalade malade### .

Bob accompagnait ses confidences d'une mimique sidr*le qu'Hrn se drida enfin#

4h dit-il en riant# 11 a comme Fa des gens quin'ont pas le pied marin# oi (e ne suis (amais malade .

Kl parlait sans la moindre trace d'accent# Bob feignit de

l'admirer et la conversation se poursuivit amicalement#alheureusement avant que le (eune dtective ait puapprendre quelque chose d'utile deu, garFons du m!me%ge qu'Hrn arriv&rent sur la (ete et s'adress&rent " celui-cien espagnol# Hrn rpondit en dsignant Bob puis sautasur la (ete et s'loigna avec ses amis#

0uand tous trois furent hors de porte d'oreille ils se

lanc&rent dans une grande discussion# Kls gesticulaient#

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L'un des nouveau, arrivants dsigna un point de lac*te Hrn haussa les pauls# L'autre garFon serra lespoings et cria# uis le premier mit sa montre sous le ne9

d'Hrn et lui tint un long discours#Iinalement Hrn fit demi-tour et ses camarades

quittant la (ete long&rent la plage (usqu'" la bicoque dontla faFade donnait sur la grand-route et le derri&re surl'ocan# Kls disparurent " l'intrieur# Bob logiquement enconclut que les deu, garFons devaient !tre les compagnonsde chambre d'Hrn#

+elui-ci revenu " bord de laMaria III0(eta un regardapprciateur sur le travail de Bob#

+omme vous parle9 bien l'espagnol s'e,clama Bob#Ht vos amis aussi#

N +'est ma seconde langue e,pliqua Hrn# escopains viennent d'4mrique du Gud# +omme ils parlentmal l'anglais nous conversons en espagnol# .

Goudain Bob s'aperFut que la vieille me Jenicolatait debout sur le seuil du bureau et regardait dans leurdirection# Bien qu'il fSt asse9 loin d'elle il distinguaitnettement ses traits contracts par une curieuse angoisse#Ieignant de ne rien voir il continua de promener sonpinceau sur le bois de la cabine de pilotage#

La vieille dame rentra enfin dans le bureau# Hileen sabelle-fille en sortit peu apr&s et se dirigea vers la (ete#Hlle portait des (eans fans et une chemisette bleu ciel quecompltait un foulard nou autour de son cou# Hllesemblait " la fois rsolue et irrite#

+'est vous dit-elle " Hrn qui !tes charg derepeindre le bateau ersonne d'autre .

Hlle n'levait pas la voi, mais s'e,primait d'un tonsv&re# Le (eune homme haussa les paules#

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+e garFon m'a propos son aide# Kl adore manier unpinceau#

N +'est moi qui le lui ai demand madame

dclara Bob# $'aime bien peindre#N eut-!tre mais notre emplo fera le reste# a

belle-m&re dsire vous voir#N oi 7 fit Bob en ouvrant de grands eu,#N Oui# Hlle est l"-bas dans notre bureau et vous

attend# $'ignore de quoi il s'agit mais elle m'aenvoe vous chercher# ende9 ce pinceau " Hrn et

suive9-moi# .Bob tendit le pinceau au (eune homme# Hrn dit encore Hileen que le bateau soit pr!t "

sortir sit*t apr&s le d(euner# Eous ire9 faire le plein#Jemain nous n'aurons pas le temps# D'oublie9 pas quenous aurions quarante-trois clients " charger d&s septheures du matin#

N Oui madame . rpondit Hrn en se remettant "peindre avec 9&le#

Bob sourit# Je toute vidence la (eune femme savaitse faire obir# Kl lui emboTta le pas#

La vieille meJenicola les apercevant par la fen!trede son bureau vint " leur rencontre#

Dous serons mieu, che9 moi dclara-t-elle endsignant la maison qui " quelque distance de l" faisaitpendant " l'agence# Guive9-moi mon garFon .

Bob la suivit donc en se demandant ce qu'elle pouvaitbien avoir " lui dire# Hlle l'introduisit dans une salle des(our " l'ancienne mode et lui dsigna un si&ge#

4ssee9-vous .

Hlle-m!me prit place en face de lui et les mains

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croises sur sa (upe noire considra son visiteur avecdes eu, si perFants qu'il en prouva une trange g!ne#

$e vous ai d(" vii### commenFa-t-elle#

N $e### (e ne crois pas murmura Bob#N Eous l'ignore9 mais (e vous ai vu insista me

Jenicola# Hn r!ve# Ht voil" que (e vous vois " nouveau parl"# . Hlle agitait la main vers la fen!tre " travers laquelleon pouvait apercevoir laMaria III8 $e pense que vous nedevrie9 pas vous promener par ici# .

Hlle parut attendre une rponse# Bob ouvrit la bouche

mais fut incapable de prononcer le moindre mot# Kl ferma labouche respira profondment et finit par bredouiller :

+'est (uste que### que ('aidais " repeindre le bateau#+'est la premi&re fois que (e viens par ici et### .

KK s'arr!ta tr&s intimid et comme parals# Kl nevoulait pas contrarier la vieille dame ni lui dplaire maisl'trange pouvoir qu'il devinait en elle l'pouvantaitpresque# Hlle lui rappelait les pthonisses de l'4ntiquitces femmes qui prdisaient l'avenir#

L'atmosph&re de la petite maison tait touffante etcependant Bob se sentait glac#

meJenicola se pencha vers lui ses mains tou(ourscroises sur sa (upe noire# Gon visage burin de rides tait

soulign d'ombres profondes# Hlle faisait l'effet d'unspectre# Eous ne devrie9 pas vous promener par ici rpta-t-

elle# Eous !tes venu avec une intention prcise# Laquelle7.Bob confondu dut lutter de nouveau pour trouver en

lui un filet de voi, : $e### (e suis venu### sans but dtermin bgaa-t-il#

our### pour passer le temps# .KK se h%ta de dtourner son regard certain que la

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vieille dame pouvait lire dans ses eu, qu'il mentait#Eous !tes en danger reprit-elle# Kl faut partir# arte9

sur-le-champ et ne revene9 pas# Gi vous restie9 cela

provoquerait de graves ennuis# ne chose terriblearriverait# Jans mon r!ve vous tie9 dans un endroit quibougeait et tremblait# On entendait un bruit sourd# Eoustombie9 et autour de vous tout s'croulait cependant quele sol s'entrouvrait# .

Bob la regarda effra pour de bon# Ges mains secrispaient# Kl fit un gros effort pour se reprendre#

Hileen Jenicola avait confi " )annibal que sa belle-m&re faisait parfois des r!ves prmonitoires# Ht la vieilledame de son c*t avait racont au chef des Jtectivesqu'elle avait vu en songe un aveugle ramasser unportefeuille# Ht voil" qu'une nouvelle vision lui montrait lesol en train de s'ouvrir et Bob tombant# 0u'est-ce que celapouvait signifier 7

ais un tremblement`it de terre bien sSr Hlle avaitr!v d'un tremblement de terre ais alors " quoi bonmettre Bob au courant 7 Kl ne pouvait chapper au sismeen quittant le territoire des Jenicola si son destin taitscell d'avance

La prophtesse soupira#

Eous me croe9 folle peut-!tre dit-elle tristement#$e n'aurais sans doute pas dS vous confier mon r!ve# Eousle racontere9 sSrement " d'autres garFons qui se moquerontde moi et me traiteront de vieille sorci&re# ais (e saismoi que ('ai vu la ralit# out s'effondrait autour de vouset moi### ('tais l" aussi .

La porte d'entre s'ouvrit soudain et une bouffe d'air

frais pntra dans la maison# Hileen Jenicola fit son

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apparition# Hlle considra sa belle-m&re et Bob d'unair " la fois amus et ennu#

Je quoi parle9-vous 7 demanda-t-elle avec dansla

voi, une (ovialit de commande# Kl ne s'agit pas d'unnouveau r!ve prmonitoire ('esp&re 7

N Ht pourquoi pas 7 . rpliqua sa belle-m&re# Hlle sepencha vers Bob et lui tapota le genou# $e suis persuadeque voici un gentil garFon travailleur et avis# $e luiconseillais de s'loigner### en esprant qu'il coutera l'avisde ceu, qui lui veulent du bien# .

Hlle se redressa et s'adressant " sa belle-fille : Ht maintenant il faut que (e me dp!che# Dotre

invite doit arriver au milieu de l'apr&s-midi et il abeaucoup " faire# .

Hlle sortit sans m!me regarder Bob# out va bien 7 demanda Hileen au (eune garFon#N r&s bien merci . rpondit-il d'une voi, faible# Kl

prit cong en toute h%te# Gon dpart ressemblait" une fuite# Bob tait mort de peur#

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HA"ITRE /I

ERN* DI(#UTE A!!AIRE(

ne fois hors de la maison Bob ralentit l'allure# Lesdeu, (eunes gens qui partageaient le logis d'Hrn taient entrain de revenir vers la (ete# Hrn lui-m!me continuait sestravau, de peinture " bord de laMaria III8 Les lieu, taientsemblables " ce qu'ils taient vingt minutes plus t*t etpourtant tout avait chang

Janger meJenicola avait parl de danger#4 cent m&tres de la grand-route s'alignaient quelques

boutiques# Bob aperFut un petit march une laverie etaussi une cabine tlphonique qui lui parut providentielle#

KK s' prcipita pour appeler le 0#W# des Jtectives#

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eter rpondit immdiatement# 4 peine eut-ilreconnu la voi, de Bob qu'il s'enquit : 4lors 7 out vabien 7

N our l'instant oui# ais la vieille meJni-colam'a racont qu'elle avait r!v de moi# u te rappelles que sabelle-fille nous avait parl de ses r!ves prmonitoires 7 Hhbien dans ce r!ve-ci elle me voait en danger### dans unendroit o tout basculait et s'effondrait# 0uelque chosecomme un tremblement de terre# Hlle m'a dclar que (edevais partir d'ici# Hffraant pas vrai 7.

n silence lui rpondit# Hnfin eter ragit : Oh l" l" mon vieu, Gi la vieille dame a vraiment des r!vesprmonitoires tu ferais peut-!tre bien de filer# Eeu,-tu que('aille te relaer 7

N Bah Kl s'agit seulement d'un r!ve rpliqua Bobavec plus de dsinvolture qu'il n'en ressentait#

N Bon# J'accord# ais sois prudent#N romis# $e ne veu, pas partir maintenant#

0uelque chose se prpare ('en suis certain# u sais lesdeu, copains d'Hrn7 Kls sont venus r*der sur la (ete et onttenu de grands discours en espagnol# ous troisparaissaient dr*lement e,cits# +omme dans l'attented'un vnement quelconque# .

4 cet instant une voiture tout terrain surgit sur laroute et sans se presser tourna pour se ranger dans lepar5ing des Jenicola# n homme de haute taille env!tements de travail 5a5i en descendit et se dirigea vers la(ete

este pr&s du tlphone dit Bob h%tivement# $e terappellerai bient*t .

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Bob raccrocha sortit de la cabine et prit lui aussi lechemin de la (ete en aant bien soin de se dissimulerderri&re les vhicules de toute sorte qui encombraient le

secteur#L'homme en 5a5i avait d(" re(oint Hrn et ses amis

pr&s de laMaria III8 0uand Bob arriva " leur hauteur Hrnparlait au nouveau venu# Kl semblait fort en col&re et faisaitde grands gestes#

Bob se rapprocha silencieusement du petit groupe ense faufilant derri&re une camionnette en stationnement# Je

l" tou(ours sans !tre remarqu il bondit sur la plage puissous la (ete# Jpassant sa bicclette tou(ours accotecontre le pilier o il l'avait enchaTne il gagna enfinl'e,tr!me bord de l'eau#

L" il s'arr!ta pour couter# La voi, des quatrehommes lui parvenait bien mais il tait encore trop loinpour comprendre ce qu'ils disaient# Ht le bruit de la mer leg!nait#

Bob se consola en supposant que la conversation avaitlieu en espagnol# Goudain il eut un pitinement au-dessus de lui sur la (ete# Les hommes se promenaient touten parlant# Kls se rapproch&rent s'loign&rent mais Bob semit " les suivre se dplaFant sans bruit sur le sable et

coutant les paroles qui s'changeaient au-dessus de sa t!te#ar chance ils parlaient en anglais# J'accord Gtrauss . disait la voi, d'Hrn# Kl s'arr!ta

et les autres l'imit&rent# J'accord $e comprends quevous ne voulie9 rien livrer avant d'avoir vu la couleur denotre argent# ais comprene9 " votre tour que nous avonsbesoin de voir la marchandise Dous devons nous assurer

qu'elle est de bonne qualit#

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N our Fa (e vous le garantis . dit une secondevoi,#

+e devait !tre Gtrauss# Kl parlait sans accent sur un ton

d'homme d'affaires# ais poursuivit-il ce n'est pas vous garFons qui

!tes habilits pour traiter avec moi# $e me demande m!mepourquoi (e perds mon temps " vous parler# +'est 4le(androque (e dsire voir

N $e parle en son nom assura Hrn# Gi vousinsiste9 (e peu, m'arranger pour vous verser un acompte#

N $'insiste en effet#N n quart de la somme totale prcisa Hrn# Dous

tenons le reste pr!t et vous le verserons sit*t apr&s lalivraison### si celle-ci est bien conforme " la commande#

N $e veu, la moiti d'avance dclara Gtrauss# L'autremoiti " la livraison# Gans ce premier versement vousn'aure9 rien# +omprene9-moi $e n'ai pas besoin de vous# $ene manque pas de dbouchs pour ma marchandise# .

il eut un silence puis la voi, d'Hrn s'leva denouveau#

r&s bien# Eous aure9 la moiti d'avance# ais lereste ne vous sera vers qu'apr&s la livraison# etourne9 "acific Gtates et attende9 l"-bas# $e vous ferai signe d&s que

('aurai l'argent#N ourquoi n'attendrais-(e pas ici 7 demandaGtrauss# $e n'aime gu&re ces alles et venues#

N ossible mais il faudra un certain temps pourrunir la somme# ar ailleurs ma patronne N celle qui estdans le bureau l"-bas et me surveille par la fen!tre detemps en temps N commence " trouver que (e nglige un

peu trop mon travail en bavardant avec les visiteurs# 4ussice que vous ave9 de mieu, " faire

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c'est de retourner l"-bas et d'attendre mon coup de fil#.n nouveau silence tomba# Bob supposa que Gtrauss

regardait du c*t du bureau# Kl tait certain qu'HileenJenicola s' tenait au, aguets#

Bon grommela finalement l'homme# J'accord (epatienterai " acific Gtates mais ne me faites pas trop

languir# appele9-vous : vous ave9 plus besoin de moi quemoi de vous .Gtrauss s'loigna# Hrn dit quelque chose en espagnol

" ses comparses# +ela ne sonnait pas comme unegracieuset et les deu, (eunes gens rpondirent par unmurmure colreu,# resque aussit*t des pas lgersclaqu&rent sur la (ete# Bob entendit une voi, fminine

lourde d'ennui :

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0ui tait ce nouveau visiteur 7 demanda HileenJenicola#

N n tpe qui pourrait bien devenir un client

rpondit Hrn# 11 a aperFu laMaria III depuis la route etvoulait savoir si le bateau tenait bien la mer#

N La prochaine fois que quelqu'un vous interrogeraau su(et du bateau vous me l'enverre9#

N Oui madame#N aintenant vous pouve9 aller d(euner ais

soe9 de retour " trei9e heures sans faute pour vous

occuper du plein# Ht laisse9 vos camarades " la maison#+ompris 7

N Oui madame . rpta Hrn plein de sou-mission#

Les trois (eunes gens s'loign&rent et Hileen Jenicolaregagna son bureau# Bob attendit un moment " l'ombre dela (ete# 0uand Hrn et ses amis eurent disparu dans leurbicoque il reprit le chemin de la cabine tlphonique# Klvoulait dcouvrir " quoi correspondait ce nom inconnu delui acific Gtates .# Les Ztats du acifique . +ela nelui disait rien du tout#

Bob feuilleta l'annuaire de la cabine tlphonique maisn' trouva aucune ville rpondant " l'appellation de acific

Gtates# Hn revanche il dnicha " la lettre une socitd'import-e,port correspondant " cette raison sociale etdomicilie " O,nard rue 4lbert# Bob appela le numro dela firme et demanda " parler " # Gtrauss#

KK est absent pour l'instant rpondit son corres-pondant# uis-(e noter un message " son intention 7

N Knutile dit Bob# $e rappellerai# .

Ht il raccrocha# Kl s'appr!tait " tlphoner " eterquand il aperFut la silhouette famili&re d'un homme qui

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sortait du petit march et se dirigeait vers le12=par5ing# Bob quitta en h%te la cabine et s'avanFa " la

rencontre de l'homme tout en feignant de ne pas le voir# Galut Bob dit l'homme# 0ue fais-tu par ici 7N iens onsieur Goames . +'tait le voisin le

plus proche de Bob " oc5# ; Hh bien ('tais venu voir siles conditions de p!che taient bonnes dans le coine,pliqua le (eune dtective# apa et moi songeons " p!cherce Vee5-end#


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vit de quoi il s'agissait : une cartouche d'arme " feu n frisson de peur le parcourut#

+omme il se redressait sa peur se transforma en

pouvante# Kl essaa d'avaler sa salive mais en vain l'effroile ptrifiait#

n chien norme plant devant lui le regardaitfi,ement# n doberman Bien qu'il se tTnt parfaitementimmobile on le devinait pr!t " bondir# Kl ne faisait pas lemoindre bruit mais ses eu, e,erFaient sur Bob une sortede fascination#

Le (eune garFon d'une voi, faible tenta une approcheamicale :

Oh le beau chien murmura-t-il sans pouvoirs'emp!cher de chevroter# Wentil toutou u donnes lapatte7 .

out en parlant il se redressait lentement# Les babinesnoires se retrouss&rent sur des crocs tincelants et un sourdgrondement s'chappa de la gorge de l'animal#

out dou, . ordonna Bob#Le chien gronda plus fort# Kl avanFa un peu puis fit

halte#Bob ne risqua plus le moindre mouvement# Kl

comprenait qu'il avait affaire " un chien de garde bien

dress# La b!te le tiendrait en arr!t toute la (ourne s'il lefallait# Le (eune dtective tait coinc

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bateau# $e l'ai reconnu sur-le-champ comme le garFonde mon r!ve et ('ai su qu'il devait s'loigner au plus vite#Le danger est ici# $e le sens fortement# Kl ne concerne pas

seulement votre ami mais moi aussi# $e lui ai doncconseill de s'en aller et il a certainement suivi monconseil puisqu'il a disparu# .

)annibal fronFa les sourcils# Eos r!ves se ralisent-ils tou(ours 7 demanda-t-il#N Don# La plupart de mes r!ves ressemblent " ceu,

de tout le monde# Kls sont sans queue ni t!te# ais certains

sont diffrents# arfois (e r!ve que (e rencontre destrangers# Ht puis quand (e suis veille (e rencontre cesm!mes personnes et (e sais alors que mon r!ve taitprmonitoire# $e ne connais pas tous les dtails d'avancebien entendu# Jans mes r!ves (e n'ai que la visiond'ensemble des vnements# Jes clairs de voancecomme les lueurs fugitives d'un phare# 0uand il s'agit d'unmauvais r!ve le phare claire spcialement l'endroit o esttapi le danger#

N Eos r!ves vous signalent tou(ours un pril 7N Oh non rpliqua-t-elle avec un bref sourire# $'ai

r!v d'une (eune fille au, cheveu, rou, avant que mon fils4lfredo rencontre Hileen# +ela c'tait un r!ve agrable# .

+omprenant que la vieille dame allait s'embarquerdans des vocations familiales )annibal se h%ta dechanger de su(et#

Le garFon que vous appele9 Hrnesto ou Hrn est-ilde vos parents 7

N +elui-l" lanFa-t-elle avec ddain# +ertainementpas +e n'est qu'un aide pour le bateau# 11 ne compte pas

beaucoup# $e crois pourtant qu'il a bon cQur# 4insi ilpartage son logement avec deu, autres

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garFons sud-amricains# Hrnesto hberge souvent unou deu, trangers venus d'4mrique du Gud# Kl les gardeavec lui (usqu'" ce qu'ils aient trouv du travail# Kls

apprennent un peu d'anglais# uis ils s'en vont# $e crois quele p&re d'Hrnesto tait sud-amricain lui aussi et quequelqu'un l'a dpann " un moment ou un autre# 4lors ensouvenir de lui Hrnesto dpanne en retour quelquescompatriotes# out paresseu, qu'il soit il semble avoir unbon fond# .

Goudain meJenicola fronFa les sourcils#

Ht vous (eune homme 7 dit-elle " )annibal# Eousn'!tes pas rellement venu pour rechercher un portefeuillen'est-ce pas 7 +'est comme votre ami### il tait l" pourespionner pas vrai 7 ais espionner qui 7 Hrnesto 7 Kl s'estpass quelque chose que nous ignorons Hileen et moi#

N $e pense en effet qu'il s'est pass quelque choserpliqua )annibal mais (e ne sais pas e,actement quoi#adame Jenicola vous ave9 r!v d'un aveugle qui avaittrouv un portefeuille# 4ve9-vous vu cet homme depuisvotre r!ve 7 $e veu, dire### une fois veille 7

N Don (e ne l'ai pas vu#N ais mon ami Bob l'a vu lui# Ht moi aussi# .

)annibal tira de sa poche une des cartes de visite

des rois Jtectives inscrivit dessus un numro detlphone et la tendit " la vieille dame# Gi vous rencontre9 l'aveugle puis-(e vous demander

d'appeler ce numro 7 Hn mon absence quelqu'un prendrale message# Ht si un fait inhabituel se produit N peut-!treconcernant Hrnesto N voule9-vous nous en faire part 7 $eme fais beaucoup de souci au su(et de mon ami#

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N Oui soupira-t-elle# $e comprends que voussoe9 inquiet#

N uis-(e me servir de votre tlphone 7 $'aimerais

savoir si l'on a de ses nouvelles 7 .meJenicola indiqua du geste l'appareil situ dans

l'entre# )annibal forma le numro de son 0#W# eterdcrocha immdiatement#

Oui dclara-t-il# Bob a appel# $uste apr&s tondpart# KK est quelque part " O,nard# Kl paraTt qu'unnouveau personnage s'int&gre dans notre pu99le : un

dnomm Gtrauss# Bob va tenter de savoir ce qu'il mi(ote etrappellera plus tard#

N arfait dit )annibal# +omme il a laiss son vloici (e craignais que quelque chose de f%cheu, ne lui soitarriv#

N Don# Kl est sain et sauf# J'o me tlphones-tu 7N Je che9 me Jenicola# $e^ rentrerai en fin

d'apr&s-midi sans doute# @


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efforc de la calmer# Iinalement il lui a dit qu'il allaitla re(oindre et il est parti en toute h%te#

N ais (e ne connais pas meJenicola rpondit #

Bonell d'une voi, aussi distincte que celle d')annibal#0u'aurait-elle " voir avec le hold-up de la banque 7

N Hlle est implique d'une mani&re ou d'une autrenous en sommes certains# eter nous demande d'aller leretrouver au bureau de police de oc5# Kl pense que lechef enolds ram&nera meJenicola#

N n instant Le temps de prendre ma veste . dit

# Bonell#Jeu, minutes plus tard l'ancien gardien et )annibal

montaient dans la petite voiture du premier et tournaient lecoin de la rue# ais ils n'all&rent gu&re plus loin :seulement " l'endroit o ils avaient donn rende9-vous "eter#

+elui-ci ne tarda pas " paraTtre# # Bonell fit un appelde phares pour attirer son attention# eter fut prompt "mettre pied " terre " fourrer son vlo dans l'paisseur d'unbuisson qui poussait pr&s de l" et " grimper sur le si&gearri&re de la voiture#

ourquoi m'as-tu fait venir 7 demanda-t-il " )an-nibal#

N arce que ('ai dcouvert que Ghelb espionnait lesconversations de # Bonell gr%ce " un micro cach dans lesucrier# L'appareil enregistreur est dans sa chambre# Hst-ceque cela te rappelle quelque chose 7

N L'aveugle s'cria eter# Kl a tent de planquer unmicro espion dans le dp*t de ton oncle Eeu,-tu insinuerque Ghelb serait###

N ossible rpondit )annibal# Dous allons voir# . KKfit alors part " son lieutenant de la conversation

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bidon . que # Bonell et lui-m!me avaientvolontairement enregistre sur les appareils espions# LesJenicola ont disparu a(outa-t-il et ('esp&re bien que apr&s

avoir cout notre petite comdie Ghelb nous conduira(usqu'" elles# .

4 prsent il faisait presque noir# La pluie qui avaitmenac tout l'apr&s-midi commenFait " tomber# Lacirculation alentour tait rare# La voiture de # Bonell taitposte dans un coin particuli&rement obscur d'o l'onpouvait apercevoir sa maison# Goudain les trois guetteurs

virent Ghelb arriver# Kl descendit de voiture et pntra aure9-de-chausse dont toutes les lumi&res brill&rent les unesapr&s les autres#

KK me cherche e,pliqua # Bonell# $e suis tou(oursche9 moi " cette heure-ci sauf quand (e travaille# .

eu apr&s ce fut la fen!tre de la chambre de Ghelbau premier tage qui s'claira#

+e ne sera plus long " prsent < dit encore legardien avec un gloussement de (oie# +e fut seulementalors qu')annibal comprit " quel point il dtestait Ghelbuc5erman#

Goudain tel un boulet de canon celui-ci (aillit de lamaison pour regagner sa voiture en courant# Kl n'avait

m!me pas pris le temps d'teindre les lumi&res Kl dmarraen trombe# ais # Bonell ne se laissa pas surprendre# Klavait d(" mis son moteur en marche et se lanFa " lapoursuite de son locataire sans perdre une seconde#

KK file en direction de la socit Jenicola . dit)annibal au bout d'un moment#

# Bonell ne rpondit pas trop occup " suivre

Ghelb sans se faire reprer# Ghelb conduisait " viveI% )e %an2a 0 %a o$()$&te de )on %ocata&(e.

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allure# Kl ralentit en traversant alibu mais reprit de lavitesse sit*t apr&s#

## $e suis sSr qu'il va che9 les Jenicola rpta

)annibal# onsieur Bonell connaisse9-vous quelqu'un dunom d'4le(andro 7

N Don# Le second prnom de Ghelb commence parun 4 mais (e doute que ce soit 4le(andro# +ela veut dire4le,andre en espagnol n'est-ce pas 7 Ghelb n'est pasespagnol# .

Ghelb ralentit# On approchait de la socit Jenicola#

)annibal aperFut confusment " travers des rideau, depluie une sorte de fourgonnette blanche gare tout pr&s dela (ete# ais avant qu'il ait pu s'interroger " son su(etGhelb freina brusquement et tournant sur la droiteengagea sa voiture dans la monte conduisant au vieu,Motel de l)Oc7an8

Le motel s'e,clama eter tandis que # Bonells'arr!tait au bas du raidillon# +'est sSrement l" que setrouvent Hileen et sa belle-m&re

N $'aurais dS m'en douter grommela )annibal#Hnfin Dous voil" onsieur Bonell voule9-vousattendre ici 7 Gi nous ne sommes pas de retour dans unquart d'heure dniche9 un tlphone et appele9 la police

N Eous pouve9 compter sur moi assura le gardienavec vigueur# ais soe9 bien prudents .)annibal et eter mirent pied " terre et regard&rent

autour d'eu,# Le motel n'tait gu&re qu'une masse sombredominant la route# as une seule lumi&re Les deu,garFons avanc&rent sans parler dans le vent la t!te rentredans les paules pour tenter de se protger de la pluie# ne

fois en haut du raidillon ils gagn&rent le par5ing# Gi la

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voiture de Ghelb s' trouvait bien son conducteurlui avait disparu# Gans doute tait-il " l'intrieur du motel#

+ontournant le b%timent )annibal et eter arriv&rent

devant la faFade# J&s que le motel se trouva entre eu, etl'ocan le vent cessa de les assaillir# La nuit par ailleursleur sembla soudain moins sombre# )annibal dsigna dudoigt une fen!tre dont l'encadrement laissait filtrer unefaible lueur : une lampe devait !tre allume derri&re lesrideau, ferms#

Le chef des Jtectives et son lieutenant se gliss&rent

sous la fen!tre pour couter# Goudain )annibal perFutdans son dos un bruit qui n'tait ni celui de la pluie nicelui du vent# Kl tourna la t!te#

as un geste . ordonna la voi, de Ghelbuc5erman#

Kl pointait son pistolet en direction des deu, garFons etrpta : as un geste . uis il appela " haute voi,# Laporte du motel s'ouvrit laissant passer des flots de lumi&re#L'un des amis d'Hrn se tenait sur le seuil arm# +'taitcelui qui avait t absent tout l'apr&s-midi#

Hntre9 vous deu, . ordonna encore Ghelb#)annibal et eter furent pousss dans une pi&ce pleine

de fume de cigarette# Hileen Jenicola se trouvait l"

attache sur une chaise# Hlle semblait furieuse# Ga belle-m&re de son c*t tait ligote dans un fauteuil#Ghelb suivit ses prisonniers dans la pi&ce# Le copain

d'Hrn ferma la porte# Galut . lanFa une voi, famili&re#L" dans un coin derri&re la porte se trouvait Bob

4nd attach lui aussi sur son si&ge#

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HA"ITRE /I/

LE RVE (E R-ALI(E

andis que Ghelb les tenait sous la menace de sonpistolet )annibal et eter furent bien obligs de se laisserficeler " leur tour par l'ami d'Hrn Luis#

+ette conversation entre ?alter et vous 7 demandaGhelb " )annibal# +'tait une ruse n'est-ce pas 7

N Ht elle a t efficace puisque vous nous ave9conduits droit ici rpliqua le chef des Jtectives#

N Ra vous fait une belle (ambe ironisa le bandit# Oest ?alter 7 Kl vous attend sur la route 7

Alfred Hitchcock 31 L'Aveugle Qui en Mettait Plein La Vue 1981

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