agec magazine novembre 2012

40

description

magazine novembre 2012 de l'Association Gendarmes et Citoyens.

Transcript of agec magazine novembre 2012

Numéro 37 - Novembre 2012

- Edito « force doit rester à la Loi », page 3. - Brèves de la machine à café, page 4. - Effectifs 2013 légère hausse , page 10. - Proposition de Loi définitive sur l’usage des armes non létales, page14. - Les ministres le gendarme et le voleur, page 16. - Les bonnes idées ne viennent pas que des hautes sphères proposez les. Page 18. - Flashback: Le droit à la parole et l’écoute en gendarmerie, page 20. - Les suicides: Parlons-en, page 23. - Réponse au syndicat « Synergie-officiers ». Page 24. - Rejoignez-nous, page 27. - Lettre ouverte au ministre de la Défense, page 28. - Les risques du métier, page 30. - Le gendarme Padchance et ses relations de travail, page 32. - Ex-gendarmerie d’Oberau devenue police en Autriche, page 34. - Nos partenaires, page 36. - Nos publications, page 37.

SIEGE SOCIAL

Plantades

63690—AVEZE

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

[email protected]

Secrétaire

Marc VAYSSIE

Plantades

63690 AVEZE

[email protected]

Trésorier

Christian BRANA

Route de Simorre

32450 SARAMON

[email protected]

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à

la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'informa-

tion et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin

apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu

nous échapper; nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture Marc VAYSSIE, Maquette ACDC

Articles : Christian CONTINI - AG&C - « POINT » -

Christian BRANA. D’Artagnan Berrichon.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : ACDC

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos libres de droits – Collection Christian

CONTINI - Collection ACDC - Couverture : Dessin

ACDC © - Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est autorisée

à la seule condition de nous en aviser.

Contact : [email protected]

Régie publicitaire : ACPAS

Agence Centrale de Publication Administrative

et Sociale.

73-75 rue de la Plaine 75020 PARIS

Téléphone: 01 43 67 90 52

[email protected]

RCS Paris-Siret: FR 534 124 631 00019 / NAF

7311Z

Force doit rester à la Loi.

NNNN ous avons eu le plaisir de voir que la campagne que nous avions lancée sur l’emploi des moyens

non létaux par les forces de l’ordre a porté ses fruits. A l’initiative de M. Vialatte(7 e circonscription du Var) un groupe de députés ont déposé un projet de Loi reprenant les orientations que nous avions données. http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/propositions/pion0212.pdf

CCCC omme il fallait s’y attendre un débat s’est enga-gé à ce sujet sur le forum gendarmes et citoyens,

il est probable que le projet sera également âprement débattu à l’Assemblée Nationale.

UUUU n lecteur m’a rappelé l’article 7 de la déclara-tion des droits de l’homme et du citoyen de 1789 intégrée dans la

Constitution de la Vème République : « Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les for-mes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis mais : « tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupa-ble par la résistance. » Ce principe, à valeur constitutionnelle, est très clair et surtout, il se trouve au sommet de la hiérarchie des lois.

SSSS ans en arriver aux méthodes made in USA très violentes, il serait temps que le législateur se penche sur les droits des forces de l’ordre

qui ne cessent d’être attaquées judiciairement dès qu’il y a emploi de la force. Nous ne parviendrons jamais à éviter les dérapages, les erreurs communément appelés bavures par les médias. Actuellement nous en ar-rivons à une politique du renversement de la preuve : ce n’est plus aux voyous de rendre des comptes pour leurs exactions mais c’est aux forces de l’ordre à se justifier en permanence à chaque fois qu’il y a utilisation de la force.

LLLL a formule « force doit rester à la Loi » doit permettre à ses repré-sentants d’utiliser des méthodes efficaces même si ça ne les mettra

pas à l’abri de violences de plus en plus marquées. L’usage des armes à feu ou de projectiles destinés à blesser et même tuer, le démontre.

Par

Christian CONTINI

Président de

l’A.G.&C.

SSSS aint-Ambroix (30) La construc-tion des locaux de la gendarme-

rie bloquée pour cause de faillite. Les gendarmes qui rêvaient de quit-ter des locaux en mauvais état pour du neuf devront patienter. A trois mois de la fin des travaux le c o n s t r u c -teur a été défail-l a n t . C’est un système de bail emphytéotique d’une durée de 30 ans qui avait été choisi. La chute de l’entreprise nécessite un nouveau montage financier. Pour les neuf gendarmes et leurs familles le « changement n’est pas pour main-tenant ».

VVVV iolences, Triste loi des séries !!!! Un week-end s'est achevé et

beaucoup de nos concitoyens ont pu profiter amplement de ces journées pour se libérer l'esprit de toutes les tracasseries emmagasinées tout au long de la semaine. Se « vider la tête », les bienfaits de doux moments en famille, du sport, des loisirs.... C'est pourtant bien loin de toutes ces pai-sibles activités que quelques som-bres énergumènes ont quant à eux décidé, bien au contraire, d'en met-tre « plein la tête » à quatre de nos camarades de la Police Nationale. C'est ainsi qu'en l'espace de quel-ques jours, nous apprenons que : - Dans la nuit du 13 au 14 septem-bre 2012 à Annecy (74), deux poli-ciers ont violemment été pris à parti devant un bar. Deux fonctionnaires

interpellent un individu en train de se soulager contre un mur. L’homme, "visiblement imbibé d’al-cool", selon le journal, s’énerve et insulte les policiers, qui tentent de l’arrêter pour le conduire au com-missariat. Attirés par le bruit, une demi-douzaine d'individus sortent alors du bar pour s’interposer. Les policiers essuient coups de poings et coups de pieds. L’un tombe même à terre et continue à être frappé. Les deux agents réussissent à appeler en renfort une autre patrouille, qui met en fuite, rattrape, et interpelle les individus. Pour les policiers agres-sés, la rixe se solde par des contu-sions multiples, un traumatisme crânien, une commotion cérébrale. Il leur est accordé cinq et dix jours d’interruption totale de travail. Les trois sus- pects ont été présen- tés au par-q u e t d ’ A n n e -cy, ce vendredi, p u i s placés en dé ten- tion pro-visoire. - Le 15 septembre 2012 à Romans-Sur-Isère (26), un individu a asséné un violent coup de tête à un policier qu'il avait reconnu en civil, lequel grièvement blessé s'est vu prescrire dix jours d'ITT. L'agresseur se blesse au nez lors du coup porté et dit qu'il va appeler des amis en ren-fort. Le fonctionnaire parvient à prévenir le commissariat qui inter-vient. L'homme interpellé devra ré-pondre de son acte.

Le 16 septembre 2012 à Kingersheim (68), un policier qui avait quitté son service avec son véhicule personnel a été agressé vers 01 heures 30 par dix à quinze individus cagoulés. Lors de ce véritable guet-apens, le fonction-naire est entraîné dans une ruelle et roué de coups. Les auteurs tentent d'incendier le véhicule mais pren-

nent la fuite à l'arrivée des renforts. Le

f o n c t i o n n a ire , âgé de 37 ans a été

blessé à la tête et au visage, et souffre de

brûlures aux mains. Une fracture fa-ciale a été diagnostiquée. Le policier, qui avait déjà été la cible d'un inci-dent plus tôt dans la semaine est tombé dans une véritable souricière. Un premier véhicule lui a barré la route, le forçant à s'engager dans une ruelle où ses agresseurs l'atten-daient. Le policier a perdu briève-ment connaissance et à son réveil, il se trouvait assis dans son véhicule qui commençait à prendre feu. Il a toutefois pu maîtriser le début d'in-cendie. L'association Gendarmes et Citoyens apporte tout son soutien au personnel de la Police Nationale, une fois encore touché dans son corps et souhaite que ces faits induisent une réponse pénale marquée d'une parti-culière sévérité.

PPPP olice à nouveau en deuil. 21 sep-tembre 2012. Nuit de vendredi

au samedi à Cannes (06).

Une patrouille du commissa-riat de la ville a été violem-ment percutée, alors qu'elle redémarrait à un feu, par un véhicule. Celui-ci avait pris

la fuite après une première infrac-tion. Un camarade policier est décédé lors de cet accident, Amaury Marcel, âgé de 27 ans, il était arrivé le 1er sep-tembre au commissariat de Cannes en provenance de la police aux fron-tières d'Orly. Son collègue, Mickaël Fillon, est grièvement blessé. L’AG&C présente ses sincères condoléances à la famille de notre camarade Amaury et souhaite prompt rétablissement à Mickaël.

AAAA ssociations en danger. Il semble-rait que ce soit le cas de l’AR-

CO, (association de reconversion des militaires) qui se voit retirer la sub-vention officielle du ministère de la Défense qui lui permettait de vivre depuis 1972. Pourtant, avec le laminage de l’ar-mée qui se pour-suit "irrémédiablement" il y aura de nombreuses reconversions de mili-taires vers le civil à appuyer. Il ne faut pas négliger tous ces contrats provisoires du genre gendarmes ad-joints volontaires à qui il faudra trouver une profession à l'issue de leurs CDD.

Il semblerait que, dans un souci d’écono-mies, le gouvernement ait décidé de faire le tri des subventions d’État. Il est vrai que certaines associations bénéfi-cient de largesses, alors que nous pou-vons nous demander en quoi sont-elles réellement justifiées ? L’Association Gendarmes et Citoyens n’a jamais sollicité de subvention et vivote avec ses propres moyens sans faire appel au contribuable. Elle ne souhaite qu’un peu de reconnaissance, mais elle ne béné-ficie même pas du moindre droit "officiel" à exister (hors les campagnes électorales car ensuite et malgré des pro-messes à peine voilées, elle se voit adres-ser des courriers lui refusant toute recon-naissance).

DDDD eux mois, trois jours. Le drame qui s’est produit à Echirolles près

de Grenoble (38) et qui a coûté la vie à deux jeunes hommes est pour nous intolé-rable et inacceptable, autant que l’assas-sinat des deux jeunes femmes gendarmes le 17 juin à Collobrières (30). Nous trou-vons choquant que le président de la Ré-publique ait attendu deux mois pour se rendre à Pierrefeu du Var à la brigade où exerçaient les deux jeunes gendarmes et ne se soit adressé à leurs familles que par téléphone tandis que dans le cas le plus récent, après s’être entretenu avec les fa-milles des deux jeunes hommes, il s'est rendu dans l’Isère trois jours après le drame alors qu’il n’avait pas daigné honorer de sa présence l’hommage national rendu aux deux jeunes fem-mes cinq jours après leur assassinat, jeunes femmes qui, ne l'oublions pas, étaient des représentantes de l’Etat. Il est probable que ses conseillers se sont rendu compte combien son image auprès des fran-çais en général et des forces de l’or-

dre en particulier a souffert de cette ab-sence. Nous sommes choqués mais pas éton-nés si l’on tient compte de la considération dont bénéficient les gendar-

mes par l’oubli des engagements de la campagne électorale.

SSSS uicide du commissaire de Mon-targis Le 8 octobre, le corps d’Élo-

die Attias, 31 ans, a été découvert à son domicile montargois. Elle s’est donné la mort avec son arme de service. Le choc est grand parmi les personnes qui la cô-toyaient. Personne ne com-prend son geste. Elle avait pris ses fonctions il y a trois mois. L’association gendarmes et citoyens partage l’émotion et l’incompréhension des collègues de cette jeune commissaire et présente ses sincères condoléances à sa famille en espérant que l’enquête permettra d’établir les raisons de ce geste dramatique.

LLLL ouvois : ça bug au ministère de la Défense :

François Michel Le Tellier, marquis de Louvois fut secrétaire d’Etat à la guerre, il sera également surintendant des Bâti-ments, Arts et Manufactures et prendra en main la construction du château de Versailles.

On comprend mieux que son nom soit donné à un logiciel de traitement des sol-des des militaires car hiérarchie et disci-pline furent les soucis constants de Lou-vois.

Aujourd’hui ce personnage d’Etat doit se retourner dans sa tombe en voyant que

cultés financières faute de percevoir leur solde.

Lui qui réprima le pillage, généralement excusé par l'arriéré de solde et le retard du ravitaillement, doit se demander si les militaires du XXIe siècle ne vont pas être dans l’obligation d’avoir recours à ce moyen pour faire vivre leurs familles suite au dysfonctionnement du logiciel qui porte son nom. Force est de constater que la situation est grave pour qu’un adju-dant totalisant vingt années de service dans la Légion étrangère, arme qui se dis-tingue par son esprit de discipline, en vienne à s’adresser à la presse pour dé-noncer une situation ubuesque. Son té-moignage est relaté dans deux articles du Midi-Libre :

http://www.midilibre.fr/2012/10/11/un-bug-sur-la-paye-plombe-le-moral-des-militaires,576523.php

http://www.midilibre.fr/2012/10/12/paye - des - mi l i ta i res -d -au tre s -t e m o i g n a g e s - c o n f o r t e n t - l e -grade,577074.php

Un vent de fronde souffle sur la grande muette et les gendarmes qui vont passer par le traitement L ouv o i s pour percevoir leur solde en 2013 tendent le dos.

Pourquoi ne pas a p p l i -quer « Louvois » p o u r traiter salaires et primes des em-ployés de l’édu-cation natio-nale ou, mieux encore, à nos gouvernants et à nos parlementaires. Nous sommes certains que si c’était le cas ce logiciel débile irait rejoindre dans la tombe ce grand homme d’Etat dont il porte le nom.

LLLL égalisation de la drogue, quel in-térêt ?

Quand nous voyons le ministre de l’édu-cation nationale vouloir relancer le débat sur la dépénalisation du cannabis nous sommes en droit de nous poser bien des questions : - Le ministre de l’éducation n’a-t-il rien de plus important à traiter dans son mi-nistère baptisé « mammouth » à une cer-taine époque. - Quand les spécialistes médicaux évo-quent l’importance des séquelles que pro-voque le cannabis on se demande pour-quoi légaliser alors qu’on augmente le prix du tabac, dangereux pour la santé, pour réduire sa consommation. - N’oublions pas que certains utilisent le cannabis par goût du défendu, que vont-ils faire quand il sera légalisé sinon se ra-battre sur une autre drogue interdite. - S’agissant d’un moyen de lutter contre le trafic il suffit de constater que celui du tabac, drogue légale, est toujours aussi florissant. Pour le cannabis il est fort pro-bable que les voyous qui en tirent béné-fice, en blanchissant l’argent du trafic, poursuivraient leur sale besogne. - Ne s’agirait-il pas, plus simplement, de trouver une nouvelle source de revenus pour le trésor public en instaurant une taxe sur une drogue qui serait légalisée et dont l’état deviendrait le premier trafi-quant.

Monsieur le Ministre ne cherchez pas à obtenir les faveurs des « bobos » adep-tes de « la cigarette qui fait rigoler » et contentez-vous de veiller à l’éducation de nos enfants en leur faisant connaître tous les dangers de la drogue. S’agissant de l’Association Gendarmes et Citoyens, dont beaucoup de membres ont eu à lut-ter contre le fléau de la drogue, n’espérez pas obtenir notre appui.

QQQQ ue vaut la vie d’un gen-darme ?

Le 15 octobre 2012 à La Chapelle-Bouëxic (35), le MDL Chef Emmanuel Delahaye, qui intervenait chez un indivi-du souffrant de déséquilibre psychologi-que et se trouvait sous l’emprise de l’al-cool, a été gravement brûlé par le jet d’un cocktail Molotov.

Le même jour à Beauvoisin (30) le véhicule des gendarmes qui intervenaient sur un vol de distributeur de billets a été percuté par celui des voleurs prenant la fuite. Un gendarme a été blessé à une jambe. Nous souhaitons un rapide et complet ré-tablissement à nos camarades blessés.

LLLL e 17 octobre le major Daniel Brières, 52 ans,

de la brigade des recherches de Nice a été tué. -Il a été percuté par une mini-cooper à La-Grave-de-Peille (06). Le major partici-pait à un dispo-sitif d’intercep-tion visant un voleur de voitures. Lors-que le véhicule s’est présenté le gen-darme s’est porté face à lui, arme en main. Le conducteur n’a pas hésité à percuter le militaire pour prendre la fuite. Il a abandonné la voiture partielle-ment brulée. - Une fois de plus nous constatons que la vie d’un gendarme ne représente pas grand-chose chez les voyous. - Une fois de plus nous constatons que les gendarmes évitent de faire usage de leurs armes. - Une fois de plus nous sommes révoltés et tristes de voir un de nos camarades assassiné en faisant son devoir. Nous pensons aux proches, aux cama-rades mais surtout à la famille de Daniel Brières et nous les assurons de tout notre soutien. Nous reviendrons sur ce drame

Q

Ce problème des effectifs fait l’objet d’un sujet de discussions sur le forum Gendarmes & Citoyens. Il a reçu 1700 connexions. http://gendarmes-en-colere.forum2discussion.net/t26803-effectifs-2013-en-legere-hausse-192-gendarmes-et-288-policiers Nous avons déjà dénoncé le remplacement de sous-officiers par des GAV (gendarmes adjoints volontaires), ces CDD de 5 ans pour des jeunes insuf-fisamment formés qui n’ont pas les pouvoirs d’un sous-officier et dont la majorité retournera dans le secteur civil à l’issue de leur contrat. Nous n’avons aucune garantie que les départs de sous-officiers à la retraite ne soient pas comblés par des GAV. De toute évidence avec seulement quatre écoles de gendarmerie il paraît difficile de pouvoir former suffisamment de sous-officiers (un an d’école)

Lancement du sujet :

http://www.lefigaro.fr/Conjoncture/2012/09/28/20002-20120928ARTFIG00614-budget-2013-l-interieur-ministere-sanctuarise.php " Budget 2013 : l 'Intér ieur, ministère sanctuarisé [.......] Doté d'une enveloppe globale de 17,55 milliards d'euros en 2013, le minis-tère de l'Intérieur, fort de 240.936 fonctionnaires, tire son épingle du jeu. Le gel des suppressions d'emplois prévus dans le cadre de la Révision gé-nérale des politiques publiques a permis d'épargner 3711 postes. [en 2012] Érigée comme «priorité gouvernementale», la sécurité intérieure voit au contraire ses moyens augmenter, puisque 480 emplois seront créés dès l'année prochaine, à raison de 288 dans la police et 192 dans la gendarme-rie. En outre, l'augmentation des moyens de fonctionnement, notamment à travers l'achat d'armes, de carburant ou encore de moyens informatiques, devrait notamment «renforcer les forces de sécurité, en particulier dans les nouvelles zones de sécurité prioritaires». Si les crédits de fonctionnement courant sont en repli de 7 % (-29 millions d'euros), les moyens dévolus aux activités opérationnelles sont quant à eux «préservés, voire augmentés». À titre d'exemple, pas moins de 90 millions d'euros vont être débloqués pour acheter 4000 voitures de police et de gendarmerie, soit une hausse de 40 % par rapport à 2012. [.........] "

Réactions : PARIS (Sipa) — Le ministère de l'Intérieur recrutera 5.893 policiers et

gendarmes en 2013 pour pallier les départs à la retraite prévus mais devrait geler une partie des programmes immobiliers de la police, a-t-on appris ven-dredi de sources syndicales. Jeudi, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a présenté aux organisations syndicales un budget en hausse de 1,1%, précisant que 480 postes, 288 dans la police et 192 dans la gendarmerie, seraient créés en 2013, ont préci-sé vendredi à Sipa plusieurs sources syndicales présentes lors de la réunion de la veille. Tous les départs en retraite en 2013 devraient être remplacés, a expliqué Manuel Valls, 2.144 dans la police et 3.269 dans la gendarmerie. A ces recru-tements vont s'ajouter la création de 480 postes, 72 gardiens de la paix et 216 adjoints de sécurité et 48 sous-officiers et 144 gendarmes adjoints vo-lontaires supplémentaires. Les nouvelles recrues devraient être opérationnelles au plus tôt en fin d'an-née prochaine, ont expliqué à Sipa ces sources se félicitant de ces annonces. "On en était arrivés à un point où l'on courait à la catastrophe. Avec les 500 recrutements initialement prévus (NDLR: par le précédent gouvernement), on aurait perdu plus de 1.000 collègues", a déclaré vendredi matin à Sipa Philippe Capon, secrétaire général d'Unsa. "On repart pour rattraper le re-tard pris avec la RGPP (Révision générale des politiques publiques)", a souli-gné Jean-Marc Bailleul, secrétaire général du syndicat des cadres de la sécu-rité intérieure (SCSI). "Ça ne peut être qu'une satisfaction pour tout le monde". Selon un document du ministère de l'Intérieur, dont Sipa a eu connaissance, le niveau de recrutement dans la police nationale sera maintenu jusqu'en 2015 au-dessus de 2.400 fonctionnaires par an. Si des organisations syndicales regrettent que les mesures d'avancement soient restreintes en 2013, d'autres reconnaissent qu'il était difficile d'aller au-delà du nombre de gradés actuels. "On est revenu à des taux d'avance-ment normaux. On a aujourd'hui presque autant d'encadrants que d'enca-drés", a commenté Henri Martini, secrétaire général d'Unité SGP Police. Un gel des programmes immobiliers de la police a par ailleurs été évoqué par le ministre. Quelques opérations sont cependant maintenues à Paris, en particulier le déménagement du Quai des Orfèvres vers le quartier des Bati-gnolles, ainsi que la remise en état du commissariat du XIIIe arrondisse-ment, ravagé par un incendie accidentel au mois d'avril, sans oublier le labo-ratoire de la police scientifique et technique de la préfecture de police. Les opérations immobilières de la gendarmerie ne devraient pas connaître le même sort. En effet, 60 millions d'euros sont affectés à des programmes prioritaires. Mille nouvelles places devraient être créées en centres d'accueil pour demandeurs d'asile et un nouveau centre de rétention administrative devrait être construit à Mayotte Enfin, 90 millions d'euros seront réservés à l'acquisition de plus de 4.000 vé-hicules, le ministère souhaitant néanmoins privilégier l'achat de véhicules banalisés d'occasion h t t p : / / w w w . r o m a n d i e . c o m / n e w s / n . a s p ?n=Pres_de_6000_recrutements_dans_la_police_et_dans_la_gendarmerie051020121458.asp

500 postes de policiers et gendarmes par an. C’est bien ce qui avait été annoncé par le Minint, non ?... - le 16 août 2012 : http://www.lavoixdunord.fr/accueil/valls-annonce-la-creation-de-500-postes-de-policiers-et-de-ia0b0n634020 - et le 11 septembre 2012 : http://www.bfmtv.com/politique/valls-bftmv-creer-ans-pres-500-postes-policiers-gendarmes-333986.html Et dans les faits ?… Passons rapidement sur le chiffre total pour 2013 : 192 GD + 288 PN = 480 et non 500 nouveaux emplois créés. 500 ce n’est pas énorme, mais "on" resquille déjà 4% du chiffre total an-noncé ! Cependant, il y a plus grave : Les 192 gendarmes se transforment en 48 "vrais" gendarmes et 144 GAV, soit 3 GAV pour 1 gendarme. 48 gendarmes ?? Même pas un par département ? Quel renfort !… Pour les policiers, on peut noter également 3 ADS pour 1 policier. De qui se moque-ton place Beauvau ? Ca commence bien mal pour la réalisation des promesses présidentielles…

j'ai du mal à me mettre en colère .... si je prends l'exemple de mon groupement, le fameux "trou à l'em-ploi" qui perdurait depuis plus d'un an dans pas mal de BT a été com-blé ... certes, lentement ... mais comblé … Il semble que cela soit le cas un partout … je ne sais pas ....je crois que je vais m'abstenir sur ce coup là. Ces 192 recrues peuvent paraitre ridicules mais c'est, quoi qu'on en dise, du plus. Rapporté au territoire nationale, c'est ridicule mais si ces effectifs sont positionnés dans les unités les plus chargées, ce sera bien ... c'est sur que ces chiffres n'ont rien à voir avec le recrutement prévu chez le mammouth ... dans les unités les plus chargées, ce sera n ... c'est sur que ces chiffres n'ont rien à voir avec le recrutement pré-vu chez le mammouth ...

Bon mon cas est légèrement différent car je suis en PMO, mais depuis 2 ans et demi, j'en ai vu partir des sous-off et aucun n'est arrivé. Des GAV ont comblé les trous, histoire de faire le nombre. Après pour nos grands chefs l'activité est en baisse, alors que les heures "gendarme" sur BB sont identiques ! Ils ne voient au dessus que par ces statistiques à la con, mais lorsque deux adjudants qui faisaient des alcoolémies et des conduites sous stups, sont remplacés par deux GAV, il est, pour moi, normal que l'activité baisse...... Ben pas pour nos grands chefs !

Question écrite n° 23798 de M. Jean Germain (Indre-et-Loire – SOC) publiée dans le JO Sénat du 28/06/2012 – page 1401 M. Jean Germain appelle l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur la situation préoccupante des escadrons de gendarmerie mobile qui se trouvent en sous-effectifs, plusieurs accusant un déficit de vingt à trente personnels. Pour un effectif théorique de cent trente-six personnels, il semblerait que certains escadrons souffrent même d’aligner des effectifs inférieurs à cent. Cette situation risque d’être aggravée durant l’été, qui est l’occasion de mutations de gendarmes mobiles en gendarmerie départementale. Les effectifs sortant cette année des écoles de sous-officiers apparaissent insuffisants à permettre un retour rapide aux effectifs théoriques. Enfin, la réserve opérationnelle, en raison d’une diminution significa-tive des crédits qui lui sont affectés en 2012, ne semble plus en mesure de jouer pleinement son rôle consistant à assumer des missions permet-tant de libérer des gendarmes mobiles pour des missions spécifiques à l’active. Il lui demande quelles mesures il compte prendre pour rendre opéra-tionnels l’ensemble des escadrons de gendarmerie mobile et améliorer les conditions de travail des gendarmes au regard de la charge que re-présentent leurs missions opérationnelles et le maintien en condition normale d’un escadron, dans tous ses aspects. Réponse du Ministère de l’intérieur publiée dans le JO Sénat du 04/10/2012 – page 2165 Les faibles sorties d’école d’élèves gendarmes depuis l’été 2011 jusqu’à l’été 2012, causées par la baisse des effectifs décidée par le précédent gouvernement, ont créé des vacances que le gestionnaire central s’est ef-forcé de limiter. Depuis l’été 2012, tout départ vers la gendarmerie départementale est automatiquement compensé par une arrivée d’élève-gendarme. Cette situation tendue s’améliorera au mois d’octobre grâce à l’affecta-tion de 708 jeunes sous-officiers. Fin 2012, le trou à l’emploi sera quasiment comblé. En revanche, les nouveaux recrutements annuels décidés sur la base des engagements du Président de la République et des arbitrages budgétai-res du Premier ministre seront réservés à la gendarmerie territoriale, en premier lieu dans les zones de sécurité prioritaires. Source: JO Sénat du 04/10/2012 – page 2165

Des nouvelles de l’assemblée Nationale. Dans notre derniers magazine nous évoquions le dépôt d’un projet de loi qui faisait suite à notre campagne sur l’utilisation des armes non lé-tales. Aujourd’hui nous vous proposons le texte définitif.

CCCC e n’est pas du Jean de La Fontaine mais un simple

constat à la suite des diverses décla-rations que nous avons pu enregis-trer fin septembre.

LLLL e ministre de l’Intérieur, s’il a reconnu l’urgence

d’agir, n’apporte pas de solutions miracles car, comme tous, il n’en a pas les moyens.

SSSS ’il abandonne l’idée sau-grenue du récépissé de

contrôle d’identité, il envisage de rendre visible le matricule des poli-ciers. Comme les gendar-mes n’en ont pas il va cer-tainement reprendre la vieille formule des années 70 où ils devaient être badgés à leurs noms, une méthode rapidement abandonnée.

IIII l envisage de réta-blir un équilibre entre police

et gendarmerie. Nous y sommes to-talement favorables (s’agissant des droits d’association et d’expression). Le constat est fait : la mutualisation n’a pas dégagé les économies atten-dues (pourtant la gendarmerie est toujours étranglée au niveau des ef-fectifs de sous-officiers). On espère que les directeurs de la police et de la gendarmerie vont apporter des propositions miracles. Un directeur général affirmait, à une époque, qu’il n’y aurait pas de dissolution de brigades, juste des réajustements, nous savons ce qu’il en est aujourd-’hui et nous tendons le dos quand on nous parle à nouveau de redéploie-ments alors qu’il va falloir alimenter

les ZSP en personnels .

Nous nous souvenons de la perte sèche de quinze escadrons de gendarmerie mobile.

DDDD e nouveaux indicateurs vont être mis en place, il

ne s’agit plus de chiffres, de résul-tats ou de statistiques, le nouveau vocabulaire nous annonce une exi-gence de sécurité avec de nouveaux indicateurs pour lesquels une large concertation va être engagée. Tra-duit en français gendarmique : « messieurs les rois de la calculette, ne vous inquiétez pas, vous avez encore

de beaux jours devant vous !! ».

DDDD ans les inno-vations d’a-

vant-arrière-garde, nous trou-

vons la généralisa-tion de la pré-plainte

en ligne dont la majorité des acteurs de base de la sécurité s’accordent à dire que c’est une vaste fumisterie qui n’apporte rien en termes de gain de temps ou d’efficacité (d’où sa mise en pause lors du précédent quinquennat).

CCCC oncernant le renseigne-ment le ministre de l’Inté-

rieur envisage d’intégrer les gendar-mes aux dispositifs en place. Ceci ne demandera pas un grand effort dans la mesure où il a bien du compren-dre que la gendarmerie n’a jamais cessé d’entretenir son propre réseau de renseignement. On va pouvoir détacher des policiers en gendarme-rie puisque des gendarmes étaient affectés aux SDIG (ex RG).

AAAA près la méthode Valls, ve-nons-en à la justice

avec la méthode Taubira. Comme nous l’avons bien compris elle ne veut pas créer de places de pri-sons (ou très peu) préfé-rant ne pas y faire entrer ou en faire sortir les délin-quants. Si beaucoup de pa-rents ont des difficultés à insé-rer leurs enfants dans le monde du travail, nous leur conseillons un passage par la case prison puisque la réinsertion est la base de la nou-velle lutte contre la récidive. Nous avons droit à une « conférence de consensus » et un « comité » conduit par une magistrate qui « définira des questions » adressées aux ex-perts et intervenants de terrain qui « désignera un jury » qui « élabore-ra des recommandations » en vue d’un projet de loi. Les comités Théodule ont de beaux jours devant eux.

BBBB ien évidemment, très au-toritairement, sans atten-

dre les résultats des palabres à ve-nir, Mme la Ministre adresse une circulaire demandant de faire de l’aménagement des peines de prison une priorité de la politique pénale. Heureusement elle exclut les crimi-nels de sa future politique de proba-tion ce qui ne l’empêche pas de les libérer bien avant la fin de leur peine. Un sérieux problème tient aux moyens dont dispose la minis-tre, où va-t-elle trouver les conseil-lers d’insertion et de probation né-cessaires à sa politique ?

NNNN ous avons quand même trouvé un petit paragra-

phe sur l’aide aux victimes qui vont se voir attribuer généreusement un triple-ment du nombre des bu-reaux d’aide à leur inten-tion (rien de mirobolant

puisqu’ils vont passer de 50 à 150).

TTTT out ceci avec une aug-mentation de 4,3 % du

budget de la justice et la création de 500 emplois (la moitié des 1 000 em-plois promis à la justice, la police et la gendarmerie) dont 10 postes de juges d’instruction (1 pour 10 dé-partements).

PPPP our le gendarme rien de bien nouveau, il va devoir

toujours ramer même s’il va finir par attaquer la falaise.

Pour le voleur, pas de pro-blème, il a très vite compris

qu’on s’inquiète de son bien-être et qu’en deçà d’une condamnation mi-nimum ou à moins d’être pris en réci-dive, il peut vivre tranquillement sa

délinquance.

RRRR ien de bien nouveau au niveau sécurité : on lève

le pied, on serre les freins mais on ne cesse pas de klaxonner ses bon-

nes intentions.

Christian Brana

A notre époque assez tu-multueuse il faut bien reconnaître que la re-

cherche des bonnes idées est primordiale. Ne disions nous pas à une époque, « en France on n’a pas de pétrole mais on a des idées ». Un problème réside dans le fait que ceux qui ont les bonnes idées n’o-sent pas toujours les met-tre en avant. Pour cette raison notre association se propose de devenir une force de proposition en diffusant les bon-nes idées que nos lec-teurs voudraient nous propo-ser.

A titre d’exemple je me souviens de cet adju-dant-chef, comman-

dant du peloton de surveillance et d’intervention gendarmerie (PSIG) de Gien (45) qui prépa-rait son concours de major. Pour l’aider, son commandant de compagnie corrigeait des textes qu’il lui proposait. Un de ces écrits évoquait la surveillance de la centrale nu-cléaire en essayant de

comparer le service en 5 pa-trouilles et un service unique de 24 heures que souhaitaient les gendarmes de l’unité. Ce travail concluait au peu d’inté-rêt du service en 24 heures qui rencontrait de nombreux obs-tacles.

Le commandant de com-pagnie avait retourné le « devoir » en demandant de creuser le projet « service en 24 heures », ce qui fut fait.

L a solution tenait à la mise à disposition de locaux sur place

mais surtout au coût horaire réel d’un service quand on y ajoutait le temps d’indisponibi-lité avant et après une pa-trouille (impossibilité d’em-ployer le gendarme avant le dé-part et temps de récupération qui suivait la mission). Avec l’aval du commandant de groupement et le concours d’EDF pour fournir locaux

et mobilier, le service fut mis en

place, le premier à l’échelon national. L’essai fut concluant et donna totale satisfaction : Le contrat avec EDF était res-pecté, les commandants de bri-gades voyaient la conception du service facilitée, les unités concernées gagnaient en dispo-nibilité de personnel et ce der-nier trouvait le service bien moins pénible (12 heures de repos avant et 24 heures de récupé-ration après le service). Mieux encore, le PSIG était beaucoup plus disponible pour d’autres missions que la surveillance de la centrale nucléaire.

L e commandant du PSIG déménagea avec son ga-lon de major, le com-

mandant de compagnie fut mu-té alors que le commandant de groupement venait de changer quelques temps plus tôt. Les remplaçants n’eurent rien de plus urgent que de faire preuve de leur talent en rabotant les temps de récupération des per-sonnels, ils montrèrent combien ils savaient rentabiliser la troupe. Les sourires se figèrent et beaucoup perdirent leur en-

train.

I l n’empêche qu’aujourd-’hui les pelotons spéciali-sés de protection gendar-

merie (PSPG) qui ont en charge la surveillance des cen-trales nucléaires fonctionnent sur le principe adopté en 1993 à Gien.

I l ne fait aucun doute que de nombreuses bon-

nes idées existent, il suffit de les met-tre au jour pour

arriver à leur ap-plication. Qu’il

s’agisse des moyens ou des conditions d’exécu-

tion du service, il est tou-jours possible d’apporter des améliorations. Nous savons que nous n’inventons rien et que cette proposition a déjà été faite aux gendarmes par la hié-rarchie. Nous ne pouvons ga-rantir qu’une chose, nous ne nous attribuerons pas votre idée et une fois exposée ici il faudra bien que ceux qui vont la malaxer, pour tirer encore et toujours plus des personnels, prennent leurs responsabilités. Christian Contini (Major ER) commandant le PSIG de Gien de 1991 à 1994)

Dans notre série flashback, nous vous proposons un article qui date du mois d’avril 2010 et qui a été publié dans notre magazine N°8 de mai :

http://fr.calameo.com/read/000086921ceeaa01e27fd Nous y trouvons une réflexion sur le droit à la parole mais aussi l’é-

coute que pouvaient espérer les gendarmes. Qu’en est-il aujourd’hui ? Grâce à l’avancement et la multiplication du nombre des gradés et offi-ciers, chacun court après sa sardine, ses barrettes ou son épaulette. S’a-gissant de l’écoute il semble bien que la hiérarchie soit toujours aussi sourde. C’est moindre mal puisque la base reste muette. Notre conclusion se confirme aujourd’hui, l’esprit de corps qui caractérisait la Gendarme-rie est bien mal en point.

Le droit à la parole et l’écoute en Gendarmerie.

Volontairement je n’ai pas parlé de droit d’expression, je voulais juste relater l’expérience que j’ai pu avoir après 35 années passées sous l’uni-forme.

A la fin des années 60, que ce soit en école ou en gendarmerie mobile, il n’était pas possible de faire valoir un avis. L’obligation de se plier aux souhaits et décisions du gendarme ancien à l’officier prévalait. En gendar-merie départementale, malgré un caractère affirmé, il n’était pas facile de discuter les avis des supérieurs hiérarchiques. Si cela se produisait la sanc-tion tombait lors de la notation annuelle, le plus souvent préparée par le commandant de brigade et entérinée par le commandant de compagnie. Cette notation ne pouvait être contestée qu’auprès de l’échelon supérieur à celui du notateur, lequel n’allait que très rarement contre l’avis de son su-bordonné.

En 1989, pour faire connaître leur mal-être les gendarmes ont adressé

des lettres anonymes aux médias. Le mouvement s’est amplifié et nous avons vu apparaître des améliorations mais aussi le début de structures de concertation. Le Conseil de la Fonction Militaire Gendarmerie a été créé mais a vite montré ses limites puisqu’il ne servait qu’à entériner et caution-ner les décisions déjà prises par la hiérarchie.

En 2001 les gendarmes ont « manifesté » ce que je n’aurais jamais osé imaginer. Cette fois nombre d’entre eux se sont exprimés directement aux mé-dias.

Qu’en est il aujourd’hui : le CFMG n’a pas progressé mais internet est apparu. Cet outil a permis aux gendarmes de s’exprimer.

On trouve le forum Gendcom réservé aux gendarmes d’active ou retrai-tés, il est dit de libre expression mais attention au gendarme d’active qui fran-chit la ligne virtuelle qui a été créée, il verra la sanction dans sa notation, comme dans les années 60, et adieu mutation ou avancement.

Il existe d’autres forums dont G&C, Gendarmes et Citoyens mais atten-

tion de ne pas se départir de son anonymat sans quoi la sanction tombe, tou-jours la même, la notation qui risque de couper court aux espoirs d’évolution dans la carrière.

L’Association Gendarmes et Citoyens, comme le forum G&C, est ou-

verte aux gendarmes mais aussi aux retraités et civils. Sa « diabolisation » par les hautes sphères gendarmiques est évidente. Ne voit-on pas un officier de haut rang intervenir pour tenter d’isoler ce ramassis de révolutionnaires syn-dicalistes adeptes de la désinformation et qui inventent tout et n’importe quoi pour alimenter leur revue mensuelle. A côté, la direction de la gendarmerie annonce un groupe de travail pour rénover la concertation au sein de l’insti-tution et ses deux plus hauts officiers font le tour de France pour apporter la bonne parole aux personnels.

La réalité est toute autre, quand on a l’occasion de parler à des gendar-

mes, anciens, gradés ou non, ils nous font part de leur lassitude parlant même de résignation devant l’esprit de corps qui disparaît à cause de jeunes loups aux dents longues qui viennent tout juste d’obtenir l’examen d’officier de po-lice judiciaire. Ce sésame les conduira au concours de lieutenant sans autre formation intermédiaire, il leur suffit seulement de plaire aux supérieurs.

Il reste pourtant un problème de taille. Le nombre de places d’officiers

sera bien moins important que le nombre de candidats et aucun doute que dans la meute des jeunes loups il y aura de rudes combats pour parvenir à l’é-paulette tant convoitée. Ce sera un coup de plus à l’esprit de corps qui carac-térisait la Gendarmerie……..C’était il y a bien longtemps.

«««««««««««« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à la persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommesla persécution des hommes »»»»»»»»»»»»

FrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançoisFrançois------------René de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de ChateaubriandRené de Chateaubriand Essai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les RévolutionsEssai sur les Révolutions

Les suicides ? Parlons en !

Alors que la poste envisage 5000 embauches d’ici fin 2014, pour «desserrer les

contraintes qui pèsent sur ses effectifs» tout en s’appuyant largement sur "le dialogue

social" pour "conduire le changement", la Gendarmerie semble enfin vouloir s’impliquer

pour ralentir cette vague "silencieuse" de suicides à répétition, qui n'émeut pourtant

personne. Il semble malheureusement que le "bleu" de nos uniformes retienne bien

moins l'attention que le "orange" du logo de certains organismes...

Par une note de la Direction Générale du 13 juillet 2012, elle donne quelques direc-

tives de nature à prévenir les conduites auto-agressives et la souffrance au travail, par la

mise en place d’un réseau d’écoute, de solidarité et de proximité au niveau de chaque

Groupement de Gendarmerie.

Ce dispositif qui devra s’appuyer sur le volontariat, le bénévolat de personnels re-

groupant des qualités humaines reconnues, du charisme, du rayonnement, des capacités

à écouter et à trouver les mots justes et le «sens de l’autre», sera probablement difficile

à mettre en place faute de pouvoir trouver ces «moutons à cinq pattes», surtout si l’on

exige d'eux qu’ils possèdent réellement "toutes" les qualités énumérées, jugez par vous

mêmes :

Ils devront s’engager à :

- Avoir une écoute effective et attentive ;

- Ne pas intervenir dans un but de profit personnel ;

- Ne pas agir dans un but d’altruisme et de réparation ;

- Ne pas faire écho de sa propre histoire ;

- Ne pas faire passer un message, politique, religieux ou moral ;

- Ne pas se substituer au corps médical et aux professionnels ;

- Respecter la personne de l’appelant ;

- Ne pas porter de jugement de valeur et ne pas avoir de préjugé ;

- Garantir la confidentialité du contenu des entretiens ;

- Garantir l’anonymat des appelants et la leur à l’exception d’un danger grave et im-

minent ;

- Garantir que rien ne sera porté à la connaissance de la hiérarchie ;

Une fois les volontaires triés et "retenus" s'ils satisfont aux critères, les modalités

d’exécution des "missions" seront données ainsi que leurs structures. La formation des

personnels désignés viendra ensuite (doctorat en psychanalyse ?...), ainsi que la mise en

place d’une cellule d’écoute au travers d’un numéro vert et d’une charte. Son fonctionne-

ment et son organisation matérielle resteront alors à définir...

Il s’agit là d’un vaste chantier à l’échelon National, et nous ne pouvons que souhai-

ter sincèrement qu’il aboutisse à des résultats. "Une seule vie sauvée" justifierait déjà

amplement cette mesure.

Il ne nous reste plus qu'à espérer que cette initiative ne se limite pas à une simple

note de plus, classée au mémorial comme d'autres toutes aussi "sensibles", juste pour

justifier vis à vis des personnels, de la mise en place d'une énième "cellule" à laquelle il

ne serait pas donné les moyens "effectifs" de remplir efficacement son rôle...

Signé : « . » inscrit du forum G&C.

D'Artagnan Berrichon

« « N'ayant que le certificat d'étude(s) primaire(s) , je me suis empressé de m'enquérir sur le sens du mot synergie. J'en ai retenu un : Phénomène pathologique de mouvements involontaires associés observé le plus souvent dans l'hémi-plégie et infirmité motrice cérébrale. Quant à officier(s) ? (je me souviens, quand j'étais bi-dasse, que l'on disait que le "cercle" était une pièce généralement "rectangulaire" que les officiers appelaient "carré" Je vous saurais gré, d'Artagnan, d'excuser mon inculture mais je n'ai pas la bac, le bac ? (renseignement pris auprès d'un amis marseillais "on" dit bien la bac. » »

Pour terminer sur une note d’hu-mour un membre de l’association nous prie d’incérer ce commentaire:

L’AL’AL’ASSOCIATIONSSOCIATIONSSOCIATION G G GENDARMESENDARMESENDARMES ETETET C C CITOYENSITOYENSITOYENS (L (L (LOIOIOI 1901), 1901), 1901), COMPOSÉECOMPOSÉECOMPOSÉE DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES DDD’’’ACTIVEACTIVEACTIVE, , , DEDEDE GENDARMESGENDARMESGENDARMES ENENEN RETRAITERETRAITERETRAITE ETETET DEDEDE CITOYENSCITOYENSCITOYENS DEDEDE TOUSTOUSTOUS LESLESLES HORIZONSHORIZONSHORIZONS, , , AAA POURPOURPOUR OBJETOBJETOBJET DEDEDE FA-FA-FA-

VORISERVORISERVORISER LLL’’’EXPRESSIONEXPRESSIONEXPRESSION ETETET LLL’’’INFORMATIONINFORMATIONINFORMATION DESDESDES GENDARMESGENDARMESGENDARMES ETETET DESDESDES CITOYENSCITOYENSCITOYENS SURSURSUR LALALA SITUA-SITUA-SITUA-

TIONTIONTION ETETET LELELE FONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENTFONCTIONNEMENT DESDESDES FORCESFORCESFORCES DEDEDE SÉCURITÉSÉCURITÉSÉCURITÉ... EEELLELLELLE ENTENDENTENDENTEND, , , PARPARPAR UNEUNEUNE MEILLEUREMEILLEUREMEILLEURE CONNAIS-CONNAIS-CONNAIS-

SANCESANCESANCE, , , RENFORCERRENFORCERRENFORCER LESLESLES LIENSLIENSLIENS QUIQUIQUI UNISSENTUNISSENTUNISSENT LESLESLES CITOYENSCITOYENSCITOYENS ETETET LESLESLES PERSONNESPERSONNESPERSONNES CHARGÉSCHARGÉSCHARGÉS DEDEDE MAINTENIRMAINTENIRMAINTENIR LLL’’’ORDREORDREORDRE PUBLICPUBLICPUBLIC POURPOURPOUR LLL’’’INTÉRÊTINTÉRÊTINTÉRÊT DEDEDE TOUSTOUSTOUS ETETET CONFORMÉMENTCONFORMÉMENTCONFORMÉMENT AUXAUXAUX PRINCIPESPRINCIPESPRINCIPES POSÉSPOSÉSPOSÉS PARPARPAR LALALA D D DÉCLARATIONÉCLARATIONÉCLARATION DESDESDES D D DROITSROITSROITS DEDEDE LLL’H’H’HOMMEOMMEOMME ETETET DUDUDU C C CITOYENITOYENITOYEN. . .

Les demandes d'adhésions sont à adresser directement à l'adresse suivante : Secrétariat AG&C Secrétariat AG&C Secrétariat AG&C Secrétariat AG&C Chez M. VAYSSIE, Marc

Plantades 63690 AVEZE. mail : [email protected]

AAAAAAAAAAAALORSLORSLORSLORSLORSLORSLORSLORSLORSLORSLORSLORS, , , , , , , , , , , , POURQUOIPOURQUOIPOURQUOIPOURQUOIPOURQUOIPOURQUOIPOURQUOIPOURQUOIPOURQUOIPOURQUOIPOURQUOIPOURQUOI NENENENENENENENENENENENE PASPASPASPASPASPASPASPASPASPASPASPAS NOUSNOUSNOUSNOUSNOUSNOUSNOUSNOUSNOUSNOUSNOUSNOUS REJOINDREREJOINDREREJOINDREREJOINDREREJOINDREREJOINDREREJOINDREREJOINDREREJOINDREREJOINDREREJOINDREREJOINDRE ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

Notre site : http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens/accueil/adhesions

TELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESION

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MINISTRE DE LA DÉFENSE

Une lettre qui a largement circulé sur internet et qui est approuvée par de nombreux militaires, y compris ceux de la Gendarmerie à qui l’on ne manque jamais de rappeler

leur militarité. Monsieur le ministre Hier est parue dans la presse votre décision de geler un tiers des tableaux d’avancement mili-taires pour 2013. A cette occasion nous avons appris également le reste de votre planification que je ne vous rappelle pas ici, je suppose que vous êtes parfaitement au courant. Les militaires ayant un devoir de réserve, aucun syndicat pour se défendre, n’ont qu’une so-lution, celle de se taire. Il n’en est pas de même pour leurs épouses, et c’est en tant que femmede militaire que je m’adresse à vous. Une femme de militaire, en épousant un soldat, épouse l’armée, tant ce métier influe aussi sur nos vies d’épouses puisque nous apprenons au fil des années à être “les bases arrières”. Vous gelez les carrières de nos maris, vous compromettez les emplois de nos jeunes. Nous pouvons le comprendre puisqu’il faut participer au redressement économique de notre pays ruiné par des années de gabegie et de mauvaise gestion, ruiné par les placements inconsidé-rés de nos banquiers qui, malgré leur expérience et leurs compétences, les perdent dés qu’on leur annonce un rendement de 10000 pour 1 euroinvesti… Nous pouvons le comprendre car de toutes les façons il n’y a pas d’autre choix pour le peu-ple français que de payer. Nous ne comprenons pas, par contre, les choses suivantes: - Vous êtes le Ministre de la Défense, Monsieur Hollande est le Chef des Armées. Aucun chef dans l’Armée n’aurait pris ses hommes en traitre et ne leur aurait laissé appren-dre une si importante nouvelle par la presse. En fait de presse, seul Le Point en a fait état, et ensuite quelques blogs. Le reste des média a-t-il été muselé ? Vous n’avez pas eu le courage d’en informer vos hommes, pourtant adultes responsables et à même de comprendre. Vous avez tenu secrètes les discussions autour de cette décision et vous avez demandé à l’E-tat Major des Armées le silence, le forçant donc à cette infamie manipulatoire. De ce fait, vous avez détruit irrémédiablement la confiance que les militaires avaient en lui et en vous. L’Etat Major des Armées par cette attitude a fait preuve d’un sens aigu de “courage” et de fidélité envers ses hommes. Ceci est aussi peu rattrapable que le Fouquet’s de Monsieur Sar-kozy ou pour Monsieur Hollande le tweet de Madame Trierweiler. Si vous ne le comprenez pas, changez de métier

- Vous avez été nommé par un élu du peuple français Je pense qu’il n’est pas utile de vous rappeler que vous avez été nommé par un élu du peu-ple français et qu’à ce titre, les Français ne sont pas vos sujets, mais au contraire en servant la France, vous les servez. Le respect envers nous est donc plus que de mise, c’est un de-voir. Le même que nous devons tous à notre pays, puisque nous, Français, sommes la Na-tion. Si vous ne le comprenez pas, changez de métier - Vous divisez les Français Vous avez décidé de faire des économies sur le dos de l’Armée car, bien que vous craigniez la réaction de l’Armée, vos cachotteries en sont la preuve, seule celle-ci semble participer à cet effort. Je ne vous rappellerai pas non plus ici la décision du gouvernement d’augmenter le nombre de fonctionnaires dans d’autres branches telles que l’Education Nationale, dont tout le monde sait que les problèmes ne viennent pas du nombre d’enseignants. Je ne vous rappellerai pas non plus que leurs salaires viennent d’augmenter. Vous ne traitez donc pas tous les Français de la même façon, vous ne faites pas supporter cet effort à tous les fonctionnaires français. De là à penser que les militaires sont des citoyens de seconde zone, il n’y a qu’un pas que vous nous avez fait franchir. De là à créer des tensions entre l’Armée et le reste du peuple français, il n’y a qu’un pas et il vient d’être franchi. Si vous ne le comprenez pas, changez de métier - Vous avez décidé d’un autre Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité, qui doit être rendu avant la fin de l’année. Mais vous n’attendez pas les conclusions pour déjà décider de l’orientation de la Défense. Dans ce cas pourquoi ce Livre Blanc, pourquoi cette fausse concertation? Si ce n’est parce que sous couvert de politique de Défense, il s’agit plutôt d’une décision économique ? Par cela, vous montrez plutôt que vous agissez dans l’urgence et l’affolement. Et s’agissant de décision économique, pourquoi seule l’Armée paie-t-elle les erreurs com-mises par la droite et la gauche depuis une génération ? Si vous ne comprenez pas que nous avons compris que vous ménagez ceux qui ont voté pour votre parti, changez de métier En conclusion, Monsieur le Ministre, vous ne comprenez ni l’Armée, ni votre état de Mi-nistre de la Défense. Si vous ne comprenez pas que l’Armée réagit, non pas avec des promesses électorales, non pas avec des promesses financières, non pas avec des promesses tout court, mais à des va-leurs de rectitude morale, de promesses faites dans le passé que l’on doit tenir (faites par la France, et non un parti) , de responsabilité, d’exemplarité et de courage du chef, c’est que vous ne comprenez pas l’Armée que vous avez la prétention de vouloir diriger. Et si vous ne comprenez pas cela, changez de métier. PS : Épouse de militaire qui ne dira ni son nom ni le grade de son mari pour des raisons évi-dentes

17 septembre, Nice (06), Le contrôle de scooter a mal tourné. Un policier a été blessé par le conducteur d’un scooter qui a voulu se soustraire à un banal contrôle d’identité. Il a frappé le policier à coups de casque. 20 septembre, Marseille (13) quartiers nord, une femme policier reçoit un plombe dans la joue provenant d’une arme à air comprimé. Elle a été opérée pour extraire le projectile. Il s’agissait d’un guet-apens puisque les policiers appelés suite à une fuite de gaz étaient attendus. 28 septembre, Chilly-Mazarin (91). 4 policiers ont été blessés en intervenant suite à une alarme d’un garage de voitures de luxes. Les voleurs qui sortaient avec quatre voitures allemandes n’ont pas hési-té à foncer sur les policiers et percuter un véhicule sérigraphiés. 30 septembre, Hendaye (64) deux policiers ont été blessés percutés par des voitures qui se sont soustraites à un contrôle. Une des fonc-tionnaires souffre de multiples fractures. 30 septembre, Gennevilliers (92), 5 policiers ont été légèrement blessés alors qu’ils intervenaient pour se saisir de deux mineurs qui sciaient des mats supportant des caméras de vidéo-protection. Ils ont été atteints par des jets de pierres provenant d’un groupe d’une qua-rantaine de personnes. 30 septembre, Marsillargues (34) 3 gendarmes du PSIG interve-nant sur des jeunes qui s’étaient introduits dans une propriété privée ont été agressés à coups de pierres. Un jeune s’est emparé d’un bâ-ton pour en menacer les gendarmes. L’arrivée de renforts a permis de calmer les excités. 1 er octobre, Montoison (26) appelés par le témoin d’un vol de vé-hicule, les gendarmes ont établi un barrage pour intercepter un véhi-cule dont le conducteur n’a pas hésité à foncé sur un gendarme qui a

3 octobre, Paris, Des CRS qui effectuaient des contrôles d’identité ont été agressés par une quarantaine de personnes lors d’un contrôle. Une bagarre a éclaté et les CRS ont dû appeler des renforts on ne dé-plore qu’un blessé léger côté forces de l’ordre. 5 octobre Martigues (13), Un motard d'une Compagnie républi-caine de sécurité (CRS) a été renversé par un chauffard qui condui-sait en état d'ébriété. Le fonctionnaire souffre d’une fracture de la clavicule. 6 octobre, Strasbourg (67) Un homme armé, menaçant et « dange-reux » a été interpellé lors de l’opération antiterroriste qui a coûté la vie à un autre homme. Trois policiers ont été légèrement blessés. L’homme a tiré sur les policiers qui ont riposté et l’ont touché mor-tellement. Un policier a notamment reçu une balle au niveau de la tête et une autre au niveau du cœur, mais elles ont été arrêtées par son gilet pare-balles et son casque de protection. 9 octobre Toulouse (31), Un policier a ouvert le feu et blessé un homme au genou, il s’était jeté sur lui avec deux couteaux. 11 octobre, Maison Alfort (94) Un policier a été légèrement blessé après avoir été heurté par une voiture volée qui a refusé de se sou-mettre à un contrôle. 12 octobre, Roquebrune-sur-Argens (83) Un automobiliste, qui avait pris la fuite vendredi après avoir légèrement blessé un gen-darme a été interpellé à son domicile. 12 octobre Toulouse (31) Trois hommes circulant à bord d'une voi-ture volée ont été pris en chasse vendredi soir et ont percuté inten-tionnellement un véhicule de gendarmerie qui leur barrait la route, avant de prendre la fuite. Un coup de feu a été tiré par un gendarme, mais l'incident n'a pas fait de blessé.

LES RELATIONS PROFESSIONNELLES DE PADCHANCE (33)

r echerches, les enquêteurs ont des relations professionnelles très variées dans les délinquants. Ces relations passagères faisant parfois l’objet d’une rencontre unique de quelques dizaines d’heures mais pouvaient devenir répétitives pour quelques bons clients. L’un d’eux, lorsqu’il était déposé en maison d’arrêt annonçait de suite son inten-tion de vouloir être affecté à l’entretien de la chaudière, tâche qu’il assurait avec sérieux et compétence. Comme cela a été évoqué précédemment il y avait aussi les relations avec les magistrats. A Tours elles étaient faites de beaucoup de respect et de confiance réci-proques. Les relations avec les brigades, primordiales, étaient pratiquement quotidien-nes.

B eaucoup doivent se poser la question de la qualité des relations avec les autres services d’en-quêtes. A Tours ces services étaient nombreux : La Direction de la protection et de la sécurité du terri-toire composée principale- ment de militaires mais surtout les différents servi- ces de police. On trou-vait l’antenne de la police judiciaire qui, avec les services du commissariat, étaient les unités avec lesquelles Padchance entre- tenait les échanges les plus nombreux, les plus productifs et les plus cordiaux. Il existait aussi les « renseignements généraux » (RG) et la «Direction de la surveillance du terri-toire » (DST) qui ont fusionné pour devenir la « Direction centrale du renseignement in-térieur » (DCRI). S’il existait une guerre des polices elle se situait plutôt entre services du ministère de l’Intérieur plutôt qu’entre police et gendarmerie. Il y avait bien quel-ques « chefs » qui ne manquaient pas de critiquer la maison d’en face ce qui ne les em-pêchait pas de partager les meilleures relations privées qui soient. Un jour, le comman-dant de groupement était venu chercher les photos de la résidence du directeur départe-mental de la sécurité publique réalisées (sur ordre) lors d’une mission « hélico » par la BR. Padchance n’avait pas manqué de souligner combien les policiers pouvaient être re-tords, alors qu’ils ne cessaient pas de tirer dans les jambes des gendarmes (selon l’offi-cier), pour arriver à se faire photographier une propriété privée, aux frais de la gendar-merie, en format 13X18 et en vues aériennes.

E n réalité s’il existait un semblant de guerre des polices elle était surtout ver-bale et ne concernait que très rarement des gens du terrain qui avaient bien d’autres chats à fouetter. Le calcul de l’activité était d’ailleurs différent. Il était amusant de voir que si la police privilégiait les « crânes » (arrestations ) pour justifier cette activité, les gendarmes calculaient plus facilement en « buchettes » (nombre de faits élucidés). Le but restait le même : mettre hors d’état de nuire les délinquants et les criminels.

E n 1987, après des années de traque, les têtes historiques du mouvement terro-riste « action directe » sont interpellés dans une ferme du Loiret. La gendarmerie décou-vre que ces terroristes vivaient tranquillement dans une fermette sous les yeux des gen-darmes. Comme à son habitude l’institution réagit, à retardement, en créant un « référent terrorisme » dans chaque département. Manque de bol Padchance hérite de cette casquette. Il doit collationner tous les renseignements sur le sujet et chaque indivi-du suspect doit faire l’objet d’un compte rendu. Grâce à ses bonnes relations Padchance peut établir des synthèses en glanant dans tous les fichiers des différents services. Par correction chacun d’eux reçoivent un exemplaire du document ce qui leur permet de compléter leurs banques de données avec les éléments qu’il contient.

C ette mission anti-terrorisme permettra surtout de suivre de près la décou-verte de deux refuges d’action directe, l’un dans un immeuble en périphérie de Tours, l’autre, une fermette en pleine campagne, dans la région de Montrésor. Une expérience très intéressante pour Padchance qui sera le seul gendarme invité à accompagner les fonctionnaires de la direction de la police judiciaire chargés du dossier. Ce sera aussi l’occasion de renseigner en direct le commandant de groupement qui peut ainsi rendre compte rapidement des découvertes, armes, munitions, explosifs et documents que contenait la fermette. Le colonel peut ainsi faire « remonter » les informations mais aus-si renseigner le commissariat central qui était tenu à l’écart.

Ce sera aussi l’occasion pour Padchance de rencontrer le juge Bruguière, spécia-liste de l’anti-terrorisme, dont il avait découvert des photos dissimulées sous une mo-quette.

C ette charge vaudra à Padchance d’être impliqué dans une procédure portant sur des menaces de mort à l’égard de généraux de l’école de chasse basée à Parcay Meslay. Des mu-nitions découvertes dans une consigne de la gare, des écrits, une carte sur laquelle figuraient les iti-néraires utilisés habituellement par les deux offi-ciers supérieurs, un cambriolage de la résidence puis un jet de bouteille incendiaire sur la pelouse de l’un d’eux. On aurait pu croire que c’était l’af-faire du siècle tant des moyens importants avaient

été déployés pendant plusieurs semaines. Armée de l’air, section de recherches et briga-des de la gendarmerie de l’air, encore des relations nouvelles à l’occasion de cette enquête. Au bout de quelques temps en « épluchant » les documents, en mesurant la qualité des éléments recueillis, il avait bien fallu se rendre à l’évidence. Cette menace terro-riste était l’œuvre d’un farceur, elle tenait plus du ca-nular que d’un réel complot contre les têtes de la base aérienne militaire. Le commandant de l’école de chasse avait du être satisfait des efforts déployés puisqu’il avait offert à Padchance un vol Tours-Cognac, aller et retour, à bord d’un Paris, biréacteur de liaison de l’armée de l’air, l’occasion de faire quelques photos aériennes du Futuros-cope en construction.

La Gendarmerie d’OBERAU en Autriche, elle a été rem-placée par un poste de police (écriteau à droite). Heureuse-ment les habitants ont eu l’excellente idée de conserver le magnifique décor qui ornait la défunte gendarmerie.

Existe-t-il dans notre pays des brigades de gendarmerie dissoutes et qui conservent des traces de leur existence, un patrimoine gen-darmique en quelque sorte, Si vous connaissez des exemples en-voyez nous des photographies.

L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’informa-tion en ligne, mensuel et gratuit.tion en ligne, mensuel et gratuit.tion en ligne, mensuel et gratuit. Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-Vous pouvez consulter librement l’intégralité des pa-rutions en cliquant sur le lien cirutions en cliquant sur le lien cirutions en cliquant sur le lien ci---dessous :dessous :dessous :

MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.MAGAZINES D’INFORMATION A.G&C.

RAPPEL: Vous pouvez obtenir notre maga-

zine totalement gratuit directement dans

votre boîte de réception en faisant une simple

demande à notre adresse :

[email protected]