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  • LA TRANSITION NERGTIQUE EN ACTIONSN86 JUIN 2015

    TEMPS FORT P.5

    ENTREZ DANS

    LRE DE LCONOMIE

    CIRCULAIRE !

    STRATGIE P2RDUIRE L'EMPREINTE

    ENVIRONNEMENTALE DE L'ALIMENTATION

    INNOVATION P.4NERGIES DURABLES : L'ADEME

    SOUTIENT LA CRATIVIT

    TERRAIN P.14

    MONTPELLIER SQUIPE DUNE

    CENTRALE TRIGNRATION

  • No86 JUIN 2015

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    LE DFI CLIMATIQUE PASSE AUSSI PAR NOS ASSIETTES

    Quels sont les enseignements du dernier rapport de lADEME dans le domaine de lalimentation?Jen citerais plusieurs. Tout dabord, on constate que lalimentation des Franais est en constante volution, la croise de mul-tiples enjeux sociaux, conomiques et de sant. Sous langle des missions de lADEME, on observe que lalimentation reprsente un poste important de lempreinte environne-mentale de la consommation des mnages franais. Elle a des impacts considrables sur leau, la consommation dnergie, lem-preinte carbone. Pourtant, les consomma-teurs sont peu conscients de ces impacts, alors qu'ils sont du mme ordre de gran-deur, sur le changement climatique par exemple, que le transport. Ltude fait galement apparatre le gaspillage comme un enjeu part entire : actuellement, en France, un tiers des quantits produites

    Du 1er mai au 31 octobre 2015, lExposition universelle de Milan interroge les diffrents enjeux dune question davenir : Nourrir la plante, nergie pour la vie . Une question en phase avec les proccupations de lADEME voques dans son rapport Allger lempreinte environnementale de la consommation des Franais en 2030 .

    SARAH MARTININGNIEURE EN CHARGE DE

    LALIMENTATION AU SEIN DU SERVICE AGRICULTURE ET FORT DE LADEME.

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  • 3consommateur. LAgence accompagne les acteurs conomiques dans leurs dmarches de progrs : promotion de lagro-cologie, innovation dans les industries agro-alimen-taires Le changement passe galement par de la formation auprs des chefs cui-siniers, afin quils prennent conscience que le choix des aliments quils utilisent a un impact sur lenvironnement. Nous rfl-chissons ensemble sur les moyens de faire voluer les habitudes sur les plats proposs dans la restauration collective et imaginer de prsenter systmatiquement un plat faible impact. Enfin, il est essentiel de sen-sibiliser le consommateur aux principes de lalimentation durable, en amliorant sa connaissance de lagro-alimentaire et de la nutrition, pour redonner de la valeur aux produits : saveur dune fraise de saison, ou dcouverte gastronomique associe un territoire, plutt quun hyper-choix au quotidien

    Y a-t-il une urgence mettre en uvre ces actions?Oui, et ce pour une raison vidente : nous devons rduire limpact environnemental de notre alimentation, du producteur au consommateur. Six mois avant la COP21, nous savons que le dfi climatique passe aussi par nos assiettes. Cest dautant plus important que, en 2050, la terre comptera 9 milliards dhabitants. Fondamentalement, la question qui se pose est donc celle-ci : sommes-nous prts changer nos pra-tiques pour que chacun puisse manger correctement, tout en limitant les impacts sur lenvironnement et prservant les res-sources naturelles?

    est gaspill. Au regard de ces constats, comment faire voluer moyen terme nos pratiques alimentaires dans une logique plus durable pour permettre aujourdhui et demain laccs tous une alimentation de qualit et en quantit suffisante?

    Que prconise le rapport dans cette perspective?Lobjectif de ce document est didentifier des voies pour allger lempreinte envi-ronnementale de la consommation. Pour lalimentation, il prsente trois leviers th-matiques : il prconise de rquilibrer les rgimes alimentaires pour faire converger enjeux de sant et environnementaux. Par ailleurs, il propose damliorer les pratiques agricoles et de dvelopper lcoconception dans les industries agro-alimentaires. Par exemple, en adoptant des pratiques agri-coles durables ou en limitant les embal-lages. Enfin, il recommande bien sr de rduire drastiquement de 60 % environ le gaspillage alimentaire. La question concerne les producteurs et les industriels autant que les consommateurs, qui jouent ici un rle direct (en jetant des produits), mais aussi indirect (en refusant les fruits non calibrs, par exemple).

    Certains objectifs sont trs ambitieux; lADEME a-t-elle prvu daccompa-gner les diffrents acteurs dans leurs dmarches?Oui, et dans cet esprit elle dveloppe des outils pour, la fois, modifier loffre des produits et services alimentaires, mais aussi pour faire voluer la demande du

    + DE 50 %DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES PRODUITS ALIMENTAIRES SONT LIS LA PHASE DE PRODUCTION AGRICOLE.

    25 30 %DE LEMPREINTE CARBONE DES FRANAIS SONT LIS LALIMENTATION.

    1/3DE LA NOURRITURE PRODUITE EST GASPILL UNE TAPE DE LA CHANE ALIMENTAIRE.

    Plus dinfos :> [email protected]

    DCRYPTAGE/STRATGIE

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    Sommes-nous prts changer nos pratiques

    pour que chacun puisse manger correctement,

    tout en limitant les impacts sur

    lenvironnement?

  • 4Lanc en octobre 2014, lappel projets de recherche nergie durable est rso-lument transversal. Pas moins de sept services de lADEME ont pris part ce projet! explique Nicolas Tonnet, animateur ingnieur au service Recherche et Technologies avances de lADEME. Notre ambition est la suivante : soutenir des initiatives innovantes portes par des partenaires publics et privs afin de dvelopper des solutions pour amliorer la production dnergies durables, mais aussi la gestion ou lutilisation efficace de lnergie . Au total, 37 projets complets ont t dposs; et au moins 14 dentre eux recevront de lAgence un accompagnement financier allant de 100000 300000 euros.

    DE NOUVEAUX OUTILS AUX SERVICES DES ACTEURS TERRITORIAUX lvidence, cette approche hybride qui croise volontairement les enjeux a inspir les porteurs de projets : En plus de solutions techniques innovantes (pour amliorer le stockage de lnergie par exemple), nous avons reu de nombreuses propositions qui envisagent le dveloppement doutils mthodologiques ou de guides indits destination des urbanistes, des architectes et plus gnralement des acteurs terri-toriaux. Lobjectif : les aider mieux penser une mutualisation nergtique optimale au sein dun quartier ou mieux planifier leurs rseaux nergtiques , poursuit Nicolas Tonnet. Fort de ce constat, lADEME a dcid de ritrer cette initiative et de lancer un nouvel APR nergie durable dans le courant de lanne.

    Outils daide la dcision, guides mthodologiques, solutions techniques innovantes au total, lappel projets de recherche (APR) nergie durable financera au moins 14 initiatives destines optimiser la production ou la gestion des nergies durables.

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    Avec le fil dactu, suivez linfo par courriel en vous inscrivant sur www.ademe-et-vous.ademe.fr/fil-dactu

    No86 JUIN 2015DCRYPTAGE / INNOVATION

    NERGIES DURABLES : L'ADEME SOUTIENT LA CRATIVIT

    Plus dinfos :> [email protected]

    Consulter tous les appels projets : www.ademe.fr/actualites/appels-a-projets

    Tous les projets relatifs la gestion ou l'utilisation efficace de l'nergie sont concerns.

    Appel manifestation dintrt nergies renouvelablesLobjectif de cet appel manifestations dintrt est daccompagner le dveloppement de projets dans le domaine des nergies renouvelables : photovoltaque, solaire thermique, olien et froid renouvelable, ainsi que de projets dhybridation des diffrentes sources renouvelables.Clture : 2 octobre 2015

    Aide aux investissements pour des ferries propres Ce nouvel appel projets est dot de 80 M. Peuvent tre financs les investissements dans des navires dont limpact environnemental anticipe ou va au-del des normes communautaires en matire de protection de lenvironnement. Clture : 31 dcembre 2015.

    Dispositif d'aide au dploie-ment d'infrastructures de recharge pour les vhicules hybrides et lectriquesDans le cadre du Programme des Investissements dAvenir (PIA), un dispositif daide visant soutenir le dploiement des infrastructures de recharge linitiative des collectivits territoriales a t lanc par ltat en 2013. Il a dj permis de financer une quinzaine de projets reprsentant plus de 5000 points de charge. Afin dacclrer le rythme de dploiement des infrastructures de recharge, le dispositif volue dans une nouvelle dition qui entre en vigueur au 17 juillet 2014. Clture : 31 dcembre 2015.

    Les appels projetsIN V ES T I SSEMEN T S D AV ENIR

  • Issu de la rvolution industrielle, le modle classique de lconomie linaire production, distribution, consommation, gestion des dchets

    a atteint ses limites. L'augmentation de la population mondiale, la pnurie annonce de nombreuses ressources et les impacts environnementaux

    croissants sonnent l'heure de l'conomie circulaire.

    lire dans ce dossier

    ENTREZ DANS LRE DE LCONOMIE

    CIRCULAIRE

    ZOOM SURQuand les dchets

    deviennent des ressources

    P. 8

    REGARDS CROISSLaisser

    s'exprimer les imaginations

    P. 9

    REPORTAGEL'conomie circulaire

    pour rduire la facture

    nergtique

    P. 10

    AVIS DEXPERTLes

    technologies n'apporteront pas seules les solutions pour une transition cologique.

    P. 11

    5TEMPS FORTTEMPS FORT

  • 6 TEMPS FORT / No86 JUIN 2015

    entrer dans celle de l'exprimentation et nous devons rapidement passer la gn-ralisation , rsume Alain Geldron, expert national Matires Premires et autorit l'ADEME sur le sujet.

    UN CONCEPT MOBILISATEURApparue dans les annes 1970 dans le sil-lage du Club de Rome1, la notion d'cono-mie circulaire s'est impose progressivement partout dans le monde. Le Japon s'est dot d'une loi de base pour la formation dune socit base sur le recyclage ds 2000, la Chine, d'une loi de promotion de l'cono-mie circulaire en 2008, l'Union europenne

    d'une feuille de route pour une stratgie effi-cace d'utilisation des ressources en 2010... son tour, la France, s'apprte intgrer lconomie circulaire dans la loi sur la tran-sition nergtique pour la croissance verte. Le guide mthodologique du dveloppe-ment des stratgies rgionales d'conomie circulaire, dvelopp par l'ADEME en par-tenariat avec l'Association des Rgions de France pour aider ces dernires laborer leur propre stratgie, en propose une dfi-nition prcise : Lconomie circulaire est un systme conomique d'change et de production qui, tous les stades du cycle de vie des produits, biens et services, vise

    Les 16 et 17 juin, se tiennent Paris les 2esAssises de l'conomie circulaire organi-ses par lADEME la Maison de la Chimie. Dix-huit mois aprs la Confrence environ-nementale qui, pour la premire fois, rigeait lconomie circulaire au rang de priorit gou-vernementale, les Assises ont pour objectif deffectuer un tour d'horizon complet des premires expriences dans ce domaine. Rpartis dans seize ateliers et deux sessions plnires, plusieurs centaines d'lus, d'in-dustriels, de reprsentants d'institutions ou d'associations viennent partager leurs exp-riences et leurs ralisations. Nous sommes sortis de la phase de conceptualisation pour

    Bientt inscrite dans la loi franaise, l'conomie circulaire stimule et structure les initiatives de multiples entreprises, institutions, associations mais aussi des citoyens. L'ADEME et les collectivits jouent le rle de catalyseur pour faire converger les actions.

    Getty Images

    BIOTOP, INCUBATEUR D'INNOVATION

    N il y a 3 ans au sein du club d'entreprises de Prigny, prs

    de La Rochelle, le rseau Biotop est l'origine de nombreuses innovations, dont la cration d'un substrat vgtal base de coquilles de moules et de marc de caf, le recyclage de tonnes de textiles, de dchets lectroniques, de palettes, de cartons ou de VPC usags ou

    encore l'utilisation d'un vhicule lectrique partag... Il collabore

    aussi avec plusieurs coles et instituts pour diffuser

    son exprience.

    Initiative

    Avec le fil dactu, suivez linfo par courriel en vous inscrivant sur www.ademe-et-vous.ademe.fr/fil-dactu

    LCONOMIE CIRCULAIRE, UN MODLE DAVENIR

    LA ROCHELLE

  • 7TEMPS FORT /

    1. Le Club de Rome est un groupe de rflexion runissant des scientifiques, des conomistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de 52 pays, proccups des problmes complexes auxquels doivent faire face toutes les socits, tant industrialises qu'en dveloppement.

    augmenter l'efficacit de l'utilisation des res-sources et diminuer l'impact sur l'environ-nement tout en permettant le bien-tre des individus. Le guide identifie trois domaines d'action recouvrant les sept piliers d'un sys-tme vertueux (voir encadr). Lconomie circulaire n'est pas une thmatique nouvelle du dveloppement durable mais plutt un cadre gnral qui acclre et organise la mobilisation dans les territoires , explique Patrick Souet, directeur adjoint conomie Circulaire et Dchets l'ADEME. Nous sommes bien au-del d'une problmatique de recyclage, auquel l'conomie circulaire est trop souvent ramene, prcise encore Alain Geldron. Si l'on recyclait aujourd'hui, dans le monde, 100 % du cuivre rcuprable, il ne couvrirait que 37 % des besoins! La bonne nouvelle, c'est que l'conomie circu-laire est cratrice de richesse : une tude de l'Union europenne a calcul que les efforts

    En savoir plus :> Le site de l'ADEME : www.ademe.fr/expertises/economie-circulaire> Le site de l'Institut de l'conomie circulaire : www.institut-economie-circulaire.fr

    ENTRE 1,4 ET 2,8 MILLIONS D'EMPLOIS CRS EN EUROPE GRCE LMERGENCE DE NOUVELLES ACTIVITS, DANS LHYPOTHSE O LON RDUIRAIT DE 17 % LA CONSOMMATION DE RESSOURCES PAR DES USAGES PLUS EFFICACES.

    Source : Commission europenne.

    5,3 TONNESDE DCHETS PAR HABITANT ONT T PRODUITS EN FRANCE EN 2012. LES DCHETS MINRAUX PRINCIPAUX , ESSENTIELLEMENT DUS LA CONSTRUCTION, EN REPRSENTENT PLUS DE 70 %.

    Source : Commissariat gnral au dveloppement durable.

    dploys pour rduire, par des usages plus efficaces, de 17 % la consommation globale de ressources (matires premires, ner-gies) augmenteraient le PIB de 3,3 %. En France, cela gnrerait entre 200000 et 400000 emplois.

    BONNES IDES RECYCLERDj, les pionniers produisent les premiers bilans. La CCI Montauban et Tarn-et-Garonne annonce ainsi une quinzaine d'emplois crs pour valoriser dchets et excdents ner-gtiques, que se sont mis changer 150 entreprises d'un mme secteur. En matire d'conomie circulaire, les bonnes ides sont la premire chose recycler...

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    CONOMIE CIRCULAIRE

    GESTION DES

    DCHETS

    DEMANDE ET COMPORTEMENT DES

    CONSOMMATEURS

    OFFRE DES ACTEURS

    CONOMIQUES

    Trois domaines d'action et sept piliers

    Approvisionnement durable En sapprovisionnant en matires de recyclage ou renouvelables

    coconceptionEn limitant ds la conception d'un produit ou dun service ses effets ngatifs sur l'environnement, sur tout son cycle de vie

    cologie industrielle et territorialeEn dveloppant, l'chelle des territoires, les changes de flux et la mutualisation des besoins entre entreprises

    conomie de la fonctionnalitEn vendant l'usage des biens plutt qu'en multipliant les biens eux-mmes

    Consommation responsableEn informant l'acheteur sur les impacts d'un produit et en encourageant la consommation collaborative

    Allongement de la dure d'usagePar le remploi, la rparation, la rutilisation

    Recyclage et valorisation des dchets

  • 8 No86 JUIN 2015TEMPS FORT/ZOOM SUR

    Plus dinfos :> [email protected]

    Plus dinfos :> [email protected]> [email protected]

    Une entreprise de recyclage de plaques de pltres souhaite sim-planter dans une rgion o un industriel susceptible d'utiliser le gypse ainsi produit se trouve dj. L'agence de dveloppe-ment locale l'oriente imm-diatement vers le syndicat de gestion des dchets, qui envi-sage dajouter une tape au tri du tout-venant , auparavant enfoui, pour lui garantir 1500 tonnes de plaques de pltres par an. Comme ce n'est pas suffisant, ce syndicat runit tous les appor-teurs potentiels, notamment les grands distributeurs de mat-riaux et les plaquistes. Confiant, le fabricant lance alors la construc-tion de son usine. Pendant ce temps, s'avisant que le pltre dsormais rcupr est souvent associ, sous forme de panneaux, du polystyrne, le syndicat le met en contact avec une autre entreprise souhaitant implanter

    141COMMUNES COMPOSENT LE SYNDICAT MIXTE INTERCOMMUNALDE COLLECTE ET DE VALORISATION DU LIBOURNAIS HAUTE-GIRONDE.

    une activit de valorisation de ce sous-produit... Un joli conte pour enfants? Non! Une histoire vraie qui se droule dans le Libournais, sur la rive nord de l'estuaire de la Gironde.

    FDRER LES ACTEURS D'UN TERRITOIREEn 2013, les 141 communes ru-nies dans le SMICVAL1 lui ont confi la mission de dvelopper l'conomie circulaire sur leur territoire, dans le but de crer de l'activit et de l'emploi non dlocalisable, en utilisant le dchet comme une ressource. Nous sommes avant tout un catalyseur de projets, explique Nicolas Snchau, son direc-teur gnral des services. Nous cherchons fdrer l'ensemble des acteurs locaux institutions, entreprises, associations... et mme au-del. Pour cela, nous devons voir plus loin que nos

    dchets. Nous lanons actuel-lement une tude pour identi-fier 10 technologies innovantes dj exploites rentablement l'tranger mais encore inconnues en France, et qui pourraient fonc-tionner ici. Mme si le SMICVAL a dj quelques dizaines de suc-cess-stories, comme celle du pltrier, son actif, la dmarche

    ne se veut pas anecdotique. En 2017, une valuation conomique complte dcidera si Nouvel'R c'est le nom de ce projet doit se poursuivre. D'ici l, bien des dcideurs du Libournais auront intgr l'conomie circulaire dans leur faon de penser.

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    GIRONDE

    QUAND LES DCHETS DEVIENNENT DES RESSOURCES En faisant exploser le cadre troit de la gestion et du recyclage des dchets, un syndicat mixte de Gironde fait de l'conomie circulaire un levier d'activit et d'emploi.

    PAYS DE LA LOIRE

    LA TROISIME RVOLUTION INDUSTRIELLE ET AGRICOLE

    Depuis 2013, en Loire-Atlantique, les trois chambres consulaires rgionales

    ont initi la TRIA , Troisime Rvolution Industrielle et Agricole. Le

    dveloppement de l'conomie circulaire et de la performance nergtique en

    sont deux priorits. Diffrentes actions seront engages ds 2015, associant

    territoires, entreprises et soutien de l'ADEME. Elles sont runies dans une approche globale qui en assure la cohrence et la complmentarit. Des exemples? Laccompagnement

    de territoires zro dchet et de diagnostics dcologie industrielle,

    l'accompagnement individuel et collectif lcoconception ou la

    compilation de flux pouvant gnrer des synergies entre entreprises...

    Initiative

    1. Syndicat mixte intercommunal de collecte et de valorisation du Libournais Haute-Gironde.

    En savoir plus :> www.triapdl.fr

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    LAISSER S'EXPRIMER LES IMAGINATIONS

    Pour quelles raisons particulires votre collectivit s'est-elle intresse lconomie circulaire?D.C. : L'conomie bretonne est base sur la valorisation du vivant, que nous appe-lons la glaz conomie , nom en breton d'une couleur singulire qui mixte le vert (la terre), le bleu (la mer), le gris (la matire grise). Elle s'appuie sur nos ressources locales mais aussi sur des matires premires importes, dont les Bretons ont bien conscience d'tre dpendants. Aussi, il y a deux ans, nous avons dcid danticiper la rarfaction invitable des ressources et dassurer l'avenir de notre conomie, via lconomie circulaire.A.G. : En crant une dlgation l'conomie circulaire, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a clairement indiqu la place donne cette nouvelle conomie dans notre politique environnementale, trs volontariste. Cela concourt directement deux dfis majeurs de notre mandature : l'environnement avec l'accueil de la COP21, o Paris portera l'ac-tion des villes contre le rchauffement cli-matique, et l'impratif de tester toutes les voies nouvelles pour crer de l'emploi.

    DANIEL CUEFFCONSEILLER RGIONAL DE

    BRETAGNE, DLGU L'COLOGIE URBAINE ET AU FONCIER.

    ANTOINETTE GHLMAIRIE DE PARIS, ADJOINTE EN

    CHARGE DE L'CONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE, DE LINNOVATION

    SOCIALE ET DE LCONOMIE CIRCULAIRE

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    Les collectivits locales ont un rle cl jouer pour librer les nergies et faire travailler ensemble tous les acteurs de l'conomie. chacune sa mthode et ses priorits.

    Plus dinfos :> [email protected]> [email protected]

    Quelle stratgie avez-vous mis en uvre? D.C. : Nous avons lanc un appel Mani-festations d'Intrt en ciblant des projets ralisables sur un an, pour montrer qu'on peut agir trs vite. Les 35 dossiers reus seront tous soutenus, mais huit d'entre eux bnficieront d'une assistance complte matrise d'ouvrage, par un bureau d'tudes spcialis. Ils sont ports par des entre-prises, des collectivits ou des associations qui s'engagent partager trs largement leur exprience. Ce sont les ttes de pont de notre futur rseau et a dmarre en ce moment.A.G. : Nous venons de lancer les tats gnraux de l'conomie circulaire. 600 contributeurs entreprises, associations, coles et universits... participent la rdaction d'un livre blanc et d'une feuille de route pour la mi-septembre. Plus de 30 tables rondes se tiendront dans les 20 col-lectivits partenaires, l'chelle du Grand Paris. On y parlera beaucoup du zro dchets, de la lutte contre le gaspillage alimentaire et de l'conomie de la fonc-tionnalit. Ds janvier 2016, nous mettrons en application les prconisations retenues.

    Quelles leons tirez-vous de votre action? D.C. : Nous ne sommes pas partis dune vision prtablie de l'conomie circulaire. Nos partenaires ont apprci cette ouver-ture : on innove moins quand il faut rentrer dans des cases. Demain, nous accompa-gnerons l'cole des Mtiers de l'Environne-ment de Bretagne pour analyser finement les flux de ressources lis nos territoires. Nous nous investirons aussi fortement dans les rseaux europens pour partager nos expriences. L'conomie circulaire n'est pas synonyme de repli sur soi ni d'autarcie. a ne conviendrait jamais aux Bretons!A.G. : Je constate un rel engouement pour jeter les bases d'une nouvelle co-nomie. Dans le cadre de la dmocratie participative, 5% de notre budget d'in-vestissement est dcid directement par les Parisiens: plus de la moiti des projets proposs cette anne concernent l'envi-ronnement. Nous soutenons dj de belles ralisations, comme Carton Plein, une association qui emploie des personnes en grande prcarit pour recycler des cartons de dmnagement. L'conomie circulaire sait aussi se faire solidaire...

    TEMPS FORT/REGARDS CROISS

  • 10 No86 JUIN 2015TEMPS FORT/REPORTAGE

    Plus dinfos :> [email protected]> [email protected]

    En savoir plus : > www.soitec.com

    L'CONOMIE CIRCULAIRE POUR

    RDUIRE LA FACTURE NERGTIQUE

    Cre en 1992, Soitec est devenue un leader mondial dans la fabrication de matriaux semi-conducteurs d'extrmes perfor-mances pour les marchs de l'lectronique et lnergie. Bernin, prs de Grenoble, 850 personnes travaillent sur son site historique. Il y a trois ans, au moment de renouveler sa centrale air comprim, Jrme Bousseau, Facilities Expertise Manager, fait un choix audacieux. Il signe avec les tablissements Andr Cros un contrat de service d'un genre nouveau. En plus d'une garantie de fourniture 24h/24 et 7j/7 et de critres de qualit draconiens sur l'air fourni, le contrat comprend un engagement d'efficacit ner-gtique. C'est l'argument qui m'a dcid, explique Jrme Bousseau. C'tait pour nous un premier pas dans une dmarche qui nous permet, aujourd'hui, de prparer la certification environnementale ISO 50001, qui requiert un systme de management

    de l'nergie. Il aurait t trs difficile d'at-teindre seuls les performances garanties par ce contrat. la pointe de la technique, la nouvelle installation mise la disposition de Soitec ajuste la production la demande et pilote par informatique le schage de l'air, trs nergtivore. Elle est surtout truffe de capteurs surveills distance, de jour comme de nuit, par un technicien d'as-treinte. Toute baisse de performance est dtecte et la pice incrimine est rapide-ment rergle, nettoye ou remplace.

    VERS UN NOUVEAU MODLE C'est un autre modle conomique, bas sur lconomie de la fonctionnalit1, explique Antoine Cros. Nous nous rmunrons uni-quement sur la qualit de notre prestation : les conomies d'nergie reviennent enti-rement au client. Autre point important : nous n'avons aucun intrt acclrer la mise au rebut des machines, qui nous appartiennent. La cration de valeur est dcouple de la production de masse. Jrme Bousseau estime que sa facture nergtique a t divise par deux. Ceci lui a permis de convaincre sa direction de faire l'effort d'investissement ncessaire pour bnficier d'une option supplmentaire : la rcupration de la chaleur perdue en phase de refroidissement de l'air. Depuis janvier, ce sont 30 % supplmentaires de l'nergie mise en uvre qui sont ainsi rcuprs...

    Prs de Grenoble, l'entreprise Soitec ne produit plus elle-mme l'air comprim indispensable son activit. Les tablissements Andr Cros le lui fournissent, avec une garantie d'optimisation nergtique

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    Les tablissements Andr Cros offrent une garantie de services 24h/24h et 7j/7 l'entreprise Soitec.

    1. Cest--dire en vendant l'usage des biens plutt qu'en multipliant les biens eux-mmes

  • 11TEMPS FORT/AVIS DEXPERT

    On rduit trop souvent la notion d'conomie circulaire son aspect

    production. Il est bien sr trs important de faire des progrs en matire d'co-concep-tion, de recyclage et d'utilisation plus effi-cace des ressources, mais nous devons aussi sortir de la spirale d'augmentation

    et d'acclration des besoins matriels, dans laquelle nous sommes enferms. En France, chacun gaspille dj 20 kg d'ali-ments par an, possde 15 fois plus d'objets qu'il y a deux gnrations et produit deux fois plus de dchets qu'en 1960... En tant que consommateur, nous avons donc des questions nous poser : tel objet est-il vrai-ment ncessaire? Va-t-il servir souvent ou rarement? Peut-il tre prt, lou ou acquis plusieurs? Cet objet ou cet aliment que l'on jette n'a-t-il vraiment aucune valeur? Ces simples questions ont une grande importance, car le consommateur garde un immense pouvoir, dont il a finalement peu conscience : celui de choisir les pro-duits ou les services qu'il achte ou pas! Il oriente ainsi toute l'activit de production : quel fabricant d'lectromnager propose-rait aujourd'hui des machines classes E, F ou G sur l'chelle de l'efficacit nerg-tique? Son choix peut mme se porter sur des produits de remploi, soutenant ainsi laugmentation de leur dure de vie De leurs cts, les producteurs peuvent tre moteurs du changement en cherchant d'autres gisements de valeur que la tradi-tionnelle vente en volume de produits et en se posant la question de leur modle conomique : qualit plutt que quantit, service plutt que produit Il est donc trs important de faire voluer nos mentalits, ce qui ne peut se dcrter. L'ADEME conti-nuera donc d'encourager de nombreuses actions de sensibilisation et d'enrichir, par ses tudes, la comprhension de nos comportements.

    En France, le gisement thorique de dchets plastiques post-consommation est estim 3,5 millions de tonnes. Seules 600000 sont envoyes vers le recyclage. Ce constat loquent a t tabli par la rcente tude* commande par l'ADEME et 2ACR, l'Association Alliance Chimie Recyclage, dans le but d'identifier les principaux freins au dveloppement de cette filire. Elle propose trois grands axes d'action, dont une meilleure captation des dchets et la stimulation de la demande en plastique recycl pour renforcer, en retour, la comptitivit de l'offre. L'investissement consenti pourrait, selon ses auteurs, tre rcupr en moins de cinq ans.

    LES TECHNOLOGIES N'APPORTERONT PAS SEULES LES SOLUTIONS

    PERSPECTIVES

    RECYCLER PLUS DE PLASTIQUE

    Produire mieux ne suffit pas. Il faut galement rduire une consommation toujours plus importante de biens matriels. Ce qui passe par un changement complet de notre regard.

    PIERRE GALIO CHEF DU SERVICE

    CONSOMMATION ET PRVENTION, ADEME

    Plus dinfos :> [email protected]

    * Analyse de la chane de valeur du recyclage des plastiques en France.

  • No86 JUIN 201512 FAITS ET CHIFFRES

    Avec le fil dactu, suivez linfo par courriel en vous inscrivant sur : www.ademe-et-vous.ademe.fr/fil-dactu

    FA I TS E T CHIFFRES

    NER GIES M A R INES

    2013

    2012

    NOMBRE DEXPLOITATIONS ENGAGES DANS CETTE VOIE

    Paralllement, ltude rvle une augmentation de lemploi dans le secteur de lagriculture biologique.

    + 5,6 %

    + 4,3 %

    En 2013, le montant de la valeur ajoute dans les co-activits en France a atteint 31,5 milliards

    deuros, soit :

    + 1,8 %PAR RAPPORT 2012, SELON

    LE COMMISSARIAT GNRAL AU

    DVELOPPEMENT DURABLE.

    En savoir plus : www.statistiques. developpement-durable.gouv.fr/ Chiffres et statistiques n 632, avril 2015.

    NER GIES RENOU V EL A BL ES

    QUELLES SONT LES RGIONS LA POINTE ?

    En savoir plus : Fonds chaleur : bilan 2009-2014. Relance et nouvelle dynamique. tlcharger gratuitement sur www.ademe.fr

    Le Commissariat gnral au dveloppement durable s'est pench sur l'volution de l'nergie dans les rgions franaises.

    57 % des puissances installes pour le solaire photovoltaque sont concentres dans six rgions

    des puissances oliennes installes sont concentres dans cinq rgions. L'Alsace et l'Aquitaine sont les seules ne pas disposer de parc olien.

    En savoir plus : multimedia.ademe.fr/catalogues/chiffres-cles-climat-air-energie-2013/appli.html

    00

    0,3

    0,6

    0,9

    1,2

    1,5

    5000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000 40 000

    Chaque anne, ce document de rfrence publi par l'ADEME recense les donnes essentielles.

    CL IM AT, A IR E T NER GIE

    UkraineRussieAustralieBilorussieNouvelle-ZlandeCanadatats-UnisTurquieJaponUnion Europennedont FranceSuisse

    CO -AC T I V I T S

    60 %

    Rpartition des missions de gaz effet de serre (grands pays) par unit de PIB en fonction du PIB cumul

    kg C

    O2 /$

    05

    pp

    a

    PIB cumul en millards de dollars US 2005 parit de pouvoir d'achat ($05 ppa)

    13 PROJETS FINANCS+ 45 PARTENAIRES PME, grandes entreprises et organismes de recherche.

    POUR LES FILIRES OLIEN FLOTTANT, HYDROLIEN ET NERGIE THERMIQUE DES MERS

    5 PROJETS FINANCS+ 30 PARTENAIRESPME, grandes entreprises et organismes de recherche.

    POUR LA FILIRE OLIEN OFFSHORE POS

    LENSEMBLE DES 18 PROJETS BNFICIENT

    DUN FINANCEMENT TOTAL DE

    190 M

  • ECO-CONCEPTION

    VERS UN NOUVEAU MODLE DE PRODUCTION RGIONAL

    au moyen dun centre de ressources ddi : la plateforme collaborative [avniR]. Cette interface, qui rassemble bureaux dtudes, universitaires, ples dexcellence, collecti-vits et entreprises, accompagne la muta-tion des filires en proposant de nouveaux modles de dveloppement fonds sur la pense cycle de vie . La pense cycle de vie est une dmarche de production durable qui allie coconception, analyse du cycle de vie (ACV) et affichage environne-mental , explique Christophe Bogaert, responsable Production et Consommation responsables lADEME. Outre des bn-fices environnementaux vidents, la pen-se cycle de vie est un atout stratgique :

    Elle permet aux entreprises de rduire leurs consommations dnergie, de mieux matriser les cots voire de crer des emplois , poursuit-il. La plateforme [avniR], avec le soutien technique et finan-cier de la Rgion Nord-Pas-de-Calais et de lADEME, a men des tudes pour neuf filires conomiques. Une valuation du niveau de maturit des filires rgionales quant l'intgration des enjeux de la pen-se cycle de vie a notamment t effec-tue. Elle a permis de proposer aux acteurs rgionaux des pistes dactions stratgiques pour faciliter la mise en place de dmarches dcoconception et dACV dans chacun des secteurs.

    Laction mene par le ple dexcellence agroalimentaire Agro sur la filire brassi-cole est un cas dcoconception exem-plaire et unique en Nord-Pas-de-Calais. Plutt que dopter pour des dmarches individuelles, Agro a fait le pari dune action collective. Lobjectif : identifier des pistes daction pour doper la performance des entreprises (rduction des impacts environnementaux, matrise des cots, sti-mulation de linnovation, etc.). Une dyna-mique qui nest pas un cas isol dans la rgion. Depuis six ans, le ple dexcellence Cration et dveloppement dco-entreprises (cd2e) mobilise les acteurs des filires rgionales

    Depuis 2011, la plateforme collaborative [avniR], soutenue par lADEME et la Rgion, accompagne les entreprises et territoires du Nord-Pas-de-Calais afin damliorer leurs performances environnementales et conomiques.

    O ?

    Rgion Nord-Pas-de-Calais

    POURQUOI ?

    Favoriser lintgration de la pense cycle de vie dans les filires de la Rgion

    QUAND ?

    Depuis 2011

    QUELS PARTENAIRES ?

    La Rgion, le cd2e et lADEME

    13TERRAINTERRA IN

    Plus dinfos :> [email protected]

    T

    hin

    ksto

    ck

    En savoir plus : > www.avnir.org

    Les atouts stratgiques de la pense cycle de vie seront valoriss au congrs mondial Life Cycle Management (LCM), co-organis par la plateforme [avniR], qui se tiendra du 30 aot au 2septembre, Bordeaux.

  • 14 TERRAIN No86 JUIN 2015

    NERGIES RENOUVELABLES

    MONTPELLIER SQUIPEDUNE CENTRALE TRIGNRATION Inaugure Montpellier le 2 avril, la premire centrale franaise de trignration est capable, partir de bois, de produire trois types dnergies renouvelables. Un projet innovant conu par des experts de lamnagement urbain durable.

    O ?

    Montpellier

    POURQUOI ?

    Produire chaleur, lectricit et froid renouvelables partir de la biomasse locale

    QUAND ?

    Entre 2013 et 2015

    PARTENAIRES

    La ville de Montpellier, la Socit dquipement de la Rgion Montpelliraine (SERM), lADEME, Montpellier Mditerrane Mtropole, ltat et la Caisse des dpts.

    Cest une ralisation indite en France. Montpellier, la nouvelle chaufferie au bois fournit trois types dnergies renouvelables. Situe dans le nouveau quartier de Port Marianne, elle produit chaleur, lectricit et froid pour plus de six cent mille mtres car-rs de logements, commerces, bureaux et quipements publics. Port par la ville et la mtropole et soutenu par lADEME, ce projet a t subventionn hauteur de 5 M dans le cadre du programme des Investissements dAvenir sur la centrale et a bnfici dune aide de 2,5 M du Fonds Chaleur Renouve-lable sur le rseau de chaleur.

    LA TRIGNRATION : UN PROCESS INNOVANTLa construction de la centrale, initie dbut 2014, a t ralise par la Socit d'quipe-ment de la Rgion Montpelliraine (SERM), concessionnaire du Rseau Montpellirain de Chaleur et Froid.

    Le bois, issu des forts de la rgion, est transform en chaleur et en lectricit avec un rendement de production annuel excep-tionnel de 85 %. La production d'lectricit est assure par une machine themodyna-mique d'une puissance de 700kW. La cha-leur distribue par le rseau urbain couvre les besoins de chauffage et deau chaude du quartier, mais aussi de climatisation dans certains immeubles : Des machines absorption, alimentes par le rseau de chaleur produisent de leau glace, dcrit Frdrick Cauvin, directeur adjoint en charge de lnergie de la SERM. On peut ainsi climatiser les btiments avec du froid

    M

    C L

    uca

    t

    renouvelable. Pourtant, le projet initial visait linstallation dune simple chaufferie au bois. Ctait sans compter le coup de pouce du label cocit associ lexpertise nergtique de la SERM. Lanc par la ville en 2011, le projet a t labellis cocit en 2013, se remmore Frdrick Cauvin. Les financements supplmentaires nous ont permis dtre plus inventifs.

    MONTPELLIER, PIONNIRE DE LNERGIE VERTELa russite du projet sinscrit dans la conti-nuit de la politique de la ville en faveur de linnovation environnementale : Le modle de dveloppement urbain de Montpellier intgre les problmatiques nergtiques depuis dj trente ans, rappelle Frdrick Cauvin. Les collectivits locales sont trs impliques dans lamnagement urbain durable. Une mobilisation qui a favoris la ractivit et lefficacit du matre douvrage.

    85 % DE LA CHALEUR PRODUITE

    PAR LA CENTRALE DE TRIGNRATION EST RENOUVELABLE.

    Plus d'infos :> [email protected]> [email protected]

  • Exemples suivrePour en savoir plus sur les bonnes

    pratiques dans le domaine de lefficacit nergtique et de

    lenvironnement, consultez les exemples suivre soutenus ou accompagns par lADEME sur www.ademe.fr/mediatheque

    (cochez toutes les cibles, puis Bonnes pratiques

    dans Type de contenus)

    15TERRAIN

    NERGIE SOLAIRE

    Redynamiser la filire corse

    LADEME et la Collectivit territoriale de Corse souhaitent relancer le march de lnergie solaire de lle, dont les rsultats sont estims en de des possibilits quoffre la rgion. Aprs avoir effectu un bilan technique et conomique des installations existantes, les deux partenaires, accompagns de l'association insulaire Aghjasole et d'Enerplan-SOCOL, ont labor un plan de relance de la filire avec les acteurs concerns. Parmi les prconisations mises : le lancement d'un appel projet solaire thermique collectif cibl sur certains secteurs privilgier, l'optimisation des mcanismes de soutien public, un suivi des performances des installations existantes, laugmentation de la visibilit des professionnels qualifis, ainsi que la structuration et l'animation de la filire.

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    MOBILIT DURABLE

    UN NOUVEAU SERVICE DE LIVRAISON DE COURSES !

    Le projet Bretagne mobilit augmente (BMA), soutenu par lADEME dans le cadre du programme des Investissements dAvenir, propose des solutions innovantes de mobilit. Parmi les dernires nouveauts : un service de livraison de courses par camionnette lectrique pour les tudiants. Ce dispositif, actuellement expriment sur le campus de Ker Lann, permettrait de remplacer de nombreux trajets en voiture par un unique aller-retour en camionnette, lectrique de surcrot.

    Plus d'infos :> [email protected]> [email protected]

    CHAUFFAGE

    PLACE AUX NERGIES RENOUVELABLES DANS LES CENTRES AQUATIQUES !

    Cen est fini des eaux de baignade chauffes par le seul intermdiaire du gaz! Aix-les-Bains (Savoie), cest la chaleur issue du recyclage des eaux uses dans la station dpuration voisine qui permettra, par le biais dune pompe chaleur, dassurer 80 85 % du chauffage des bassins dici fin 2015. LADEME, qui finance 26 % de ces travaux, subventionne galement le chantier du futur centre nautique de Bonneval (Eure-et-Loir), qui devrait voir le jour fin 2016. Ce nouveau centre sappuiera, quant lui, sur la gothermie pour chauffer ses eaux de baignade, grce la nappe phratique de Beauce.

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    Plus d'infos :> [email protected]> [email protected]

    Plus d'infos :> [email protected]> [email protected]

  • 16 No86 JUIN 2015

    LETTRE INTERNATIONALE N 32

    STRATGIE & TUDES N 43Matriser lnergie et le dveloppement des nergies renouvelables

    20, avenue de Grsill BP 90406 49 004 Angers Cedex 01

    Directrice de la publication Valrie Martin Rdactrice en chef Catherine Sguin-Jacques Illustration en couverture Getty Images Conception et ralisation Citizen Press Rf. 8196 Juin 2015 ISSN 1957-1992 (imprim) - ISSN 1955-2742 (en ligne) Imprim par Imprimerie Vincent sur papier Reprint 40 % pte FSC/60 % pte recycle, avec des encres vgtales

    Retrouvez sur www.ademe.fr, la version en ligne du magazine ADEME & Vous, la Lettre internationale, les lettres Recherche et Stratgie.

    Devenir rfrent nergie en industrie module 1Le parcours de formation Devenir rfrent nergie en industrie est compos de 2modules.Public concern : PME-PMI : personne ayant en charge la responsabilit nergie dans l'entreprise ou souhaitant l'acqurir (responsable de production, maintenance, qualit-scurit-environnement, travaux neufs, achats, chef d'entreprise). Le 17 juin Rouen (76), le 22 septembre Caen (14), gratuit.

    Ambassadeurs prvention Venez vous former vos missions de prvention et dcouvrir comment aborder la prvention dans vos actions locales de sensibilisation la gestion des dchets.Du 24 au 26 juin, Toulouse (31), du 12 au 14 octobre, Amiens ou Rosires-en-Santerre (80), gratuit.

    P UBL IC AT IONS

    7 AU 10 JUILLET 2015Our Common Future Under Climate Change UNESCO ParisOrganisateur : Comit dorganisation ad hoc

    8 JUILLETJourne dinformation sur la thmatique E cacit nergtique du Dfi 3 dHorizon 2020Paris, ministre de lducation nationale, de lEnseignement suprieur et de la RechercheOrganisateur : Le Point de contact national nergie

    21 AU 29 NOVEMBRESemaine europenne de la rduction des dchetsDans toute la FranceOrganisateur : ADEME

    FORM AT ION

    M A NIFES TAT IONS DE LA DEME

    Avec le fi l dactu, suivez linfo par courriel en vous inscrivant sur www.ademe-et-vous.ademe.fr/fi l-dactu

    ademe.fr/publications

    K IOSQUE

    Renseignements par mail :> [email protected]

    Retrouvez toute loffre de formation de lADEME sur formations.ademe.fr

    Retrouvez toutes les manifestations sur www.ademe.fr/manifestations

    en ligne du magazine ADEME & Vous, la Lettre internationale, les lettres Recherche et Stratgie.

    RENDE Z-VOUS SUR L E SI T E IN T ERNE T DE LA DEME !

    POLLUTION EXTRIEURE :COMPRENDRE ET AMLIORER LA QUALIT DE LAIR

    Que recouvre la pollution atmosphrique, do vient-elle, quelles sont ses consquences, mais surtout comment faire pour la rduire? Ce guide vous propose un tour dhorizon Les personnes malvoyantes ou non voyantes peuvent consulter ce guide pratique sur le site de HandiCaPZro.

    tlcharger gratuitement

    ZONES DACTIONS PRIORITAIRES POUR LAIR (ZAPA) : SYNTHSE DES TUDES DE FAISABILIT RALISES PAR SEPT COLLECTIVITS FRANAISES

    En 2010, lADEME a souhait accompagner les collectivits locales pour quelles tudient la faisabilit dune Zone dactions prioritaires pour lair (ZAPA) sur leur territoire. Les ZAPA sont un dispositif permettant dinterdire, ou de restreindre, la circulation des vhicules les plus polluants dans un primtre donn, dans le but de rduire la pollution atmosphrique lie au trafic routier. Ce rapport synthtise les principaux rsultats des tudes de faisabilit ZAPA menes par sept collectivits. tlcharger gratuitement