ADA Rapport d'activité 2014

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L’année de nos 20 ans Rapport d’activité 2014 FR

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Publier un rapport d’activité revient donc à parler de soi et surtout des autres. Les autres, ceux pour qui nous nous mobilisons, ces entrepreneurs individuels, souvent des femmes, qui ont pu créer leur activité, mais aussi ces IMF et ces entités que nous avons soutenues. Ce sont donc des histoires de rencontres que nous allons vous raconter aujourd’hui, des rencontres entre ADA et ses partenaires, pour rendre le monde un peu meilleur. Il reste tant à faire ! Si la pauvreté recule, les inégalités croissent et les besoins restent si criants.

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L’année de nos 20 ansRapport d’activité 2014

FR

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02 — ADA Edito

ADA bénéficie du Haut Patronage de Son Altesse Royale la Grande-Duchesse Maria Teresa de Luxembourg.

ADA est une organisation non-gouvernementale agréée et cofinancée par la Coopération au développement et de l’action humanitaire luxembourgeoise.

L’année de nos 20 ansQue restera-t-il de cette année écoulée, du travail et des actions que ADA a menés en faveur des plus démunis, individus exclus du système financier, souvent prisonniers de la terrible logique « sans emploi, donc sans revenu, donc incapables de créer leur activité » ?

Il restera d’abord des familles, des hommes et des femmes, dont la vie est devenue meilleure grâce à la finance inclusive. Il restera aussi des institutions de microfinance, plus fortes, mieux préparées et disposant des fonds nécessaires pour accomplir leur mission sociale. Il restera enfin les formations que ADA et ses partenaires ont dispensées à plusieurs centaines de professionnels dans le monde.

Publier un rapport d’activité revient donc à parler de soi et surtout des autres. Les autres, ceux pour qui nous nous mobilisons, ces entrepreneurs individuels, souvent des femmes, qui ont pu créer leur activité, mais aussi ces IMF et ces entités que nous avons soutenues. Ce sont donc des histoires de rencontres que nous allons vous raconter aujourd’hui, des rencontres entre ADA et ses partenaires, pour rendre le monde un peu meilleur. Il reste tant à faire ! Si la pauvreté recule, les inégalités croissent et les besoins restent si criants.

2014 fut aussi l’année de nos 20 ans. Une année pour tirer un bilan, pour réfléchir sur notre démarche, pour construire notre futur. En 20 ans, le monde a changé. En un an, ADA a évolué. L’ONG se transforme et ses structures se renforcent pour répondre aux nouvelles contraintes économiques, pour rester efficiente dans un monde de plus en plus incertain. Nous agissons aujourd’hui pour bâtir nos projets de demain, avec pour objectif que nos réalisations soient durables et marquantes. A la question « qu’avez-vous fait de vos 20 ans ? », je réponds simplement : nous avons agi. Ce sont quelques-unes de ces actions que je vous propose de découvrir lors de la lecture de ce rapport annuel.

Robert Wagener Président de ADA

Une méthode, des réseauxPour maximiser l’impact de ses actions, ADA s’appuie sur les réseaux de microfinance, que ce soit des associations professionnelles nationales ou des réseaux régionaux. Ces réseaux regroupent des IMF qui se coordonnent, mettent en commun moyens, savoirs et appuis extérieurs dont ils bénéficient. ADA travaille ainsi avec un réseau régional en Amérique centrale, REDCAMIF, qui rassemble les 7 réseaux nationaux du Guatemala, El Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa Rica, Panama et République dominicaine. En Afrique, ADA compte sur 4 réseaux régionaux (AFMIN, MAIN, AMT et AFRACA) et sur la CIF qui regroupe les grands réseaux coopératifs en Afrique de l’Ouest. Enfin, 4 réseaux nationaux en Asie du Sud-Est, au Laos, au Vietnam, au Cambodge et aux Philippines, permettent à ADA de démultiplier les effets de ses projets.

L’effet de levier

Travailler avec les réseaux fait partie intégrante de notre plan stratégique 2012-2016. L’objectif est de créer un effet de levier. Les réseaux agissent comme des relais. Ils sont des interlocuteurs et des partenaires qui interagissent avec les institutions. Les formations, les innovations, les expertises apportées à un réseau profitent alors à plusieurs organisations de microfinance et en conséquence à davantage de bénéficiaires.

En nous coordonnant avec un réseau, nous touchons ainsi plusieurs IMF, qui pourront ensuite échanger entre elles, s’enrichir mutuellement et même partager leurs expériences ainsi que leurs bonnes pratiques. L’idée est de pouvoir transférer des compétences à plusieurs intervenants, qui seront à leur tour capables de partager. La réalisation d’un projet ne reposera alors plus sur une seule entité mais sur un groupe. C’est ainsi que les réseaux et les IMF renforcent leur autonomie. C’est le sens de notre action, ADA signifiant Appui au Développement Autonome.

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03ADA Sommaire —

Les chiffres présentés dans cette publication reflètent les résultats atteints au 31 décembre 2014.

Jeunes artisans, l’avenir vous appartient !

05

Un exemple de partenariat gagnant

17

ADA s’engage pour Soro Yiriwaso

11

Nos projets d’innovation se répliquent dans le monde

11

Un exemple de synergie

15

Optimiser la performance financière et sociale des IMF

13

Recherche et 20 ans

19

Nos projets dans le monde

22

Nos données financières

24

Nos données institutionnelles

26

Nous rencontrer

27

L’énergie verte pour tous

07

ADA change la vie

ADA au service des IMF

ADA favorise l’inclusion financière

Pour plus d’informations sur nos activités : www.ada-microfinance.org

Une microfinance performante au Cap-Vert

18

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04 — ADA Sensibiliser aux enjeux de la microfinance

Assurer l’autonomie économique et sociale des populations à revenu modeste, notamment les femmes et les jeunes, est un moyen efficace de lutte contre la pauvreté et la précarité. C’est pourquoi, la finalité de la microfinance est de contribuer de manière durable à l’autonomisation économique des plus démunis en vue d’améliorer leur qualité de vie.

Alou Sidibe, Directeur général de la CIF, Burkina Faso

« »

ADA change la vie

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05ADA Jeunes artisans, l’avenir vous appartient ! —

Jeunes artisans, l’avenir vous appartient !L’objectif de notre projet « Initiative Jeunes Afrique - Créd’art » est la mise en place, avec des IMF partenaires, d’une offre de services financiers (crédit et épargne) et non financiers (formation, éducation financière, conseil en gestion d’entreprise, suivi et accompagnement) adaptée aux besoins de jeunes entrepreneurs souhaitant démarrer ou renforcer leur micro-entreprise.

Un jeune artisan crée son activité

Après le rond-point de la Patte d’Oie, le long d’une route en terre rouge typique de Ouagadougou, se dresse le modeste atelier de Yacouba Sango. Quatre murs de terre encerclent deux machines à coudre et une à broder. Mais ne vous méprenez pas ! Si l’image donne une impression de dénuement, son locataire est loin d’être à court de ressources. Un coup d’œil au carnet de commandes de ce jeune couturier et les quelques clientes qui attendent patiemment qu’il vienne prendre leurs mesures confirment le succès de ce jeune entrepreneur. Yacouba vient juste de fêter son 21e anniversaire.

Pourtant, voici quelques années, personne n’aurait parié sur la réussite de ce petit tailleur qui n’a jamais connu les pupitres d’écoliers. Son enfance, Yacouba l’a passée à tailler. Il coud et brode toute sorte de tissus morés, en pain, en coton, ou encore en moiré sous les ordres de son oncle et patron.

Pourtant, une dizaine d’années après son entrée à l’atelier, Yacouba se fait aborder sur la place du marché par Isabela, agent de crédit au RCPB, qui lui explique les avantages de s’établir à son propre compte, comment il peut le faire et surtout, comment il peut trouver le financement qui lui permettra de se lancer, soit 655 000 FCFA, ou environ 1 000 euros.

Yacouba bénéficie de l’aide du RCPB et de ADACe financement s’appelle le Créd’art, contraction de crédit et de artisan, pour désigner un microcrédit destiné à donner aux jeunes le coup de pouce nécessaire pour lancer leur propre atelier, restaurant, salon ou boutique.

Depuis 2008, ce microcrédit spécifique est développé par ADA et le RCPB et testé dans les agences de l’IMF de la capitale. ADA finance la formation et l’accompagnement des jeunes ainsi que l’assistance technique à l’IMF. ADA a également mis en place un fonds de garantie pour couvrir partiellement les impayés, avec l’aide des Clubs du Rotary du Luxembourg.

Quand l’agent de crédit, fortement engagée auprès de ses jeunes clients, apprend que Yacouba a déjà passé plus de dix ans en atelier de couture, elle est persuadée qu’elle se trouve face à un artisan expérimenté qui a toute les chances de développer une micro-entreprise fructueuse. Et elle a raison ! Grâce au Créd’art, Yacouba a acheté une machine à coudre électrique d’occasion et a loué les quatre murs qui l’entourent encore aujourd’hui. Petit à petit, le jeune tailleur s’est fait une clientèle grâce à son sérieux, sa minutie et son tempérament agréable.

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06 — ADA Jeunes artisans, l’avenir vous appartient !

Une réussite qui bénéficie à d’autresYacouba travaille d’arrache-pied, aime son travail et est en train de chercher un atelier un peu plus grand, un endroit qui pourra accueillir un nouvel apprenti et lui permettra de présenter davantage d’articles. Les jeunes micro-entrepreneurs engagent souvent du personnel ou des apprentis pour les aider à étendre leur activité. Depuis 2008, 2 100 emplois ont ainsi été créés par les jeunes artisans qui ont fait appel au Créd’art pour se lancer.

Yacouba est discret. Il ne vous fera pas étalage de sa réussite ni de son succès à coup de grands sourires. Seul l’éclat de lumière dans ses yeux vous confirmera que, grâce à un coup de pouce, il a changé son avenir.

Nos partenairesCette histoire a été rendue possible grâce à l’institution de microfinance RCPB, qui a cru en la capacité des jeunes à construire et gérer leur propre micro-entreprise. ADA collabore avec la CIF et le RCPB depuis 2008 pour élaborer et développer le Créd’art au Burkina Faso.

Pour en savoir plus sur le Créd’art, visitez notre site www.ada-microfinance.org

Objectifs 2015 : étendre le projet Jeunes AfriqueDeux nouvelles IMF ont été sélectionnées en 2014, ASUSU S.A. au Niger et FUCEC au Togo, pour la mise en œuvre d’un programme d’insertion professionnelle des jeunes à l’instar du Créd’art. L’action consistera à déployer un fonds d’appui technique et un fonds de garantie permettant aux IMF de développer des services financiers et non financiers adaptés aux besoins des jeunes entrepreneurs ciblés.

Le Créd’art prouve qu’un crédit jeune bien maîtrisé peut être utile et rentable pour le micro-entrepreneur.

Depuis le début de la distribution du Créd’art fin 2011 :

930 jeunes ont été financés et

accompagnés au Burkina Faso

84% des micro-entreprises

financées en 2008-2009 sont toujours prospères

aujourd’hui

Le Créd’art a permis la création d’environ

2 100 emplois : des micro-entrepreneurs,

des apprentis et du personnel engagé

Une réussite pour l’IMF partenaire aussiLa distribution de ce nouveau produit financier qu’est le Créd’art contribue également à l’évolution du RCPB via l’accroissement de son portefeuille de crédits, l’élargissement de sa clientèle ou encore l’amélioration de ses performances sociales. Début 2014, une stratégie de pérennisation du produit Créd’art a été initiée afin de permettre au RCPB de s’approprier entièrement la distribution et la gestion du Créd’art. Fin 2014, l’IMF s’apprêtait à diffuser le Créd’art dans ses agences implantées dans deux villes secondaires, Bobo Dioulasso et Koudougou, pour toucher davantage de jeunes. ADA planifie sa sortie du projet en 2015.

Notre projet Initiative Jeunes Afrique bénéficie du soutien des Clubs du Rotary du Luxembourg.

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07ADA L’énergie verte pour tous —

L’énergie verte pour tousBénéficier d’une énergie bon marché reste vital pour créer et développer une activité génératrice de revenus. ADA et ses partenaires innovent en permettant aux ménages les plus démunis d’accéder à des biens d’équipement moins consommateurs d’énergie, limitant ainsi les dépenses et la pollution.

Un projet, deux pays Près de 18 000 kilomètres séparent les hauteurs de l’Altiplano au Pérou des plages de l’archipel des Philippines. C’est pourtant dans ces deux pays très éloignés que ADA a lancé ses premiers projets de microfinance verte. Malgré ces milliers de kilomètres de distance et ces différences géographiques, il n’en demeure pas moins que c’est la même problématique d’accès à l’énergie verte qui se présente. En fait, « ce que nous avons fait au Pérou nous sert aujourd’hui pour les Philippines de la même manière qu’il y aura des leçons à tirer du projet des Philippines pour le Pérou… » commente Carla Palomares, chargée de projet énergie verte chez ADA.

Vers un triple bénéfice C’est en 2011 que ADA a lancé, avec l’appui technique du cabinet MicroEnergy International et de l’agence allemande pour la coopération internationale (EnDev/GIZ) et en partenariat avec deux IMF péruviennes Caja Huancayo et Fondesurco, son projet « énergie verte ». Il s’agissait alors de rendre accessible aux populations les plus démunies des biens d’équipement (fours, séchoirs, lampes, chauffe-eau) à consommation d’énergie faible voire nulle (pour des installations à énergie solaire). Le bénéfice était alors triple : économique d’abord, avec une diminution des dépenses énergétiques pour les particuliers et donc de meilleurs revenus pour les entrepreneurs. Social aussi, avec une santé préservée car les fours rejettent moins de fumées toxiques. Environnemental enfin, avec une consommation énergétique et une émission de CO

2 réduites. Fin 2014, près

de 550 000 euros de microcrédits avaient été octroyés au Pérou, à près de 950 familles et micro-entrepreneurs.

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08 — ADA L’énergie verte pour tous

Le projet se développe aux Philippines« Les IMF philippines ont tout de suite été très demandeuses de cette expérience » ajoute Benjamin MacKay, Responsable Innovation en finance inclusive. Il faut dire que le marché de la microfinance est différent aux Philippines et ADA a dû opter pour une méthodologie différente. Dans ce cadre, ADA travaille avec un réseau, MCPI, qui répliquera ces projets de crédits verts avec deux IMF, ASKI et PBC.

Dans cet archipel frappé par des catastrophes naturelles (typhons, tremblements de terre, …), la question du réchauffement climatique et de ses conséquences est centrale. Avec des centaines d’îles isolées, l’accès à l’énergie bon marché devient vital pour une population qui vit simplement de son activité de pêcheurs ou de cultivateurs. Les réseaux d’électricité sont souvent mal connectés et les coupures fréquentes. Les microcrédits permettent alors l’acquisition de lampes à énergie solaire (entre 50 et 200 euros) qui facilitent l’éducation des enfants et permettent de travailler plus tard dans la nuit.

Aux Philippines, ADA collabore avec MCPI (Microfinance Council of Philippines Inc., un réseau national d’IMF). MCPI a créé au sein de son institution une unité d’énergie verte composée de deux consultants locaux : un Energy Business Advisor et un Technical Energy Advisor. L’une des leçons tirées du Pérou pour les Philippines est justement que les équipes techniques

locales dédiées au projet puissent soutenir les IMF de manière constante et rapprochée. ADA et l’unité d’énergie verte élaborent ensemble des méthodologies et des outils afin de développer les crédits verts au sein d’IMF sélectionnées pour le projet. L’unité verte transmettra ses connaissances au sein des IMF. Ce produit très social doit, en effet, bénéficier d’une promotion et d’un suivi spécifique, distincts des autres microcrédits. Par exemple, les IMF doivent apprendre à maitriser un nouveau processus qui comprend la sélection des fournisseurs et des technologies et de la relation contractuelle à entretenir avec eux (suivi, SAV, pièces de rechange, formations, …). Dans un contexte où le personnel qualifié est très recherché, la formation, la conservation et la transmission des expertises sont fondamentales. Les enseignements tirés localement doivent être capitalisés aux niveaux régional et national.

Le croisement des deux expériencesLancé au cours de l’été 2014, le microcrédit vert a permis à plus de 300 familles d’acquérir des biens d’équipement à économie d’énergie. « Les marchés sont différents, les besoins aussi » justifie Carla Palomares. Mais la structure et la mise en place du service de microfinance restent identiques. C’est pour cette raison que les deux expériences, au Pérou et aux Philippines, peuvent se croiser, pour en tirer de nouvelles innovations et de meilleures pratiques.

Aux Philippines, les prêts sont plus faibles, puisqu’en moyenne, ils se chiffrent à 60 euros. 70% des bénéficiaires sont des nouveaux clients pour ces IMF, des personnes qui n’auraient peut-être pas franchi le pas vers l’inclusion financière sans cette offre simple. Pour les IMF, le microcrédit vert constitue une porte d’entrée. Pas étonnant donc, que deux autres IMF, PMPC et NWTF, s’apprêtent à proposer ce service.

Prochaine étape : le Pérou. Le développement d’une plateforme de services qui associerait fournisseurs de biens d’équipement, IMF et bénéficiaires, afin d’assurer une offre qui intégrerait toute la chaîne de valeurs, du prêt à la vente de l’installation et à la réparation, avec une optique de rentabilité à moyen et à long terme. ADA travaille sur ce projet avec son partenaire local, COPEME.

Au Pérou

550 000 euros de crédits octroyés avec des prêts entre 500 et 600 euros en moyenne

Plus de 950 familles ou micro-

entrepreneurs équipés

3 types de produits : fours,

séchoirs, chauffe-eau

Aux Philippines

300 familles ont bénéficié du prêt

« énergie verte »

1 seul produit : des lampes à énergie

solaire

Des prêts moyens compris entre

50 et 200 euros

Page 9: ADA Rapport d'activité 2014

09ADA Nos projets d’innovation se répliquent dans le monde —

Nos projets d’innovation se répliquent dans le monde

PÉROU

PHILIPPINES

AFRIQUE DE L’OUEST

Luxembourg

NIGER

TOGO

BURKINA FASO

PÉROU

PHILIPPINES

AFRIQUE DE L’OUEST

Luxembourg

NIGER

TOGO

BURKINA FASO

RÉPLICATION DU PROjeT eNeRGIe VeRTe

RÉPLICATION DU PROjeT jeUNeS AFRIQUe

depuis 2008

depuis 2014

depuis 2014

depuis 2013

à partir de 2016depuis 2010

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10 — ADA Sensibiliser aux enjeux de la microfinance

ADA et Soro Yiriwaso, c’est un vieux mariage. Je disais l’autre jour que j’en suis très fier. ADA nous a fait confiance dès notre plus jeune âge, depuis que l’on a démarré notre activité. ADA nous a accompagnés à travers des financements via le fonds Luxmint puis le fonds LMDF. ADA fait l’effort de comprendre nos préoccupations, nos idées, les partage avec nous et apporte les appuis nécessaires pour qu’on puisse réaliser certains de nos projets.

Adama Camara, Directeur général de Soro Yiriwaso, Mali

« »

ADA au service des IMF

Page 11: ADA Rapport d'activité 2014

11ADA ADA s’engage pour Soro Yiriwaso —

ADA au service des IMF

ADA s’engage pour Soro YiriwasoPour accorder des microcrédits, les IMF des pays du sud ont besoin de financement. Cette question est vitale pour le développement de leur activité. ADA conseille et épaule les institutions dans leur recherche de fonds auprès du LMDF (Luxembourg Microfinance and Development Fund). Ce soutien ne s’arrête pas simplement à l’accès au financement : il se transforme souvent en relation solide et durable.

Soro Yiriwaso : un lien plus fort que la guerreLorsque la guerre éclata au Mali, puis lorsque l’opération Serval fut lancée et que les djihadistes salafistes reculèrent, l’avenir de Soro Yiriwaso, une institution de microfinance malienne, pouvait légitimement susciter les pires craintes. L’IMF traversait alors une situation de crise exceptionnelle. Bien que présente au sud et donc théoriquement préservée du conflit, l’institution y déboursait nettement moins de crédits qu’auparavant. Le commerce était paralysé. Elle voyait ses opérations de crédit fondre. En une année, l’encours du portefeuille avait diminué d’un tiers. Le nombre d’emprunteurs était passé de 72 000 à 45 000 entre 2011 et 2014. Avant la guerre, Soro Yiriwaso avait embauché massivement des agents de crédits. Les coûts explosaient et les rentrées d’argent s’effondraient.

Lorsqu’en mars 2013, ADA conserva sa confiance en l’institution et lorsque, début 2014, ADA proposa de renouveler son financement à hauteur de 760 000 euros, le signal fut fort. Malgré les difficultés, ADA affichait pleinement sa confiance en Soro Yiriwaso et dans toutes les familles d’agriculteurs maliens qui dépendent des crédits de l’institution. « Il faut dire que nous travaillons avec Soro depuis plus de 8 ans » commente Luc Vandeweerd, actuel Directeur des Relations institutionnelles de ADA, qui avait conduit en 2006 la première due diligence. « En fait, plus que de microfinance, nous devrions parler d’inclusion financière » précise Sarah Canetti, chargée d’investissement senior chez ADA. Au-delà du prêt, ADA veut apporter d’autres services pour consolider les IMF, que ce soit une assistance technique, un appui structurel ou même une garantie. Dans cette logique, « notre soutien ne pouvait que se confirmer » ajoute Sarah Canetti.

Mali

Page 12: ADA Rapport d'activité 2014

12 — ADA ADA s’engage pour Soro Yiriwaso

Des partenariats sur du long termeDerrière cette relation de long terme, il y a un engagement commun autour de valeurs fortes. L’IMF est une association à but non lucratif. Son engagement social et solidaire est clairement défini dans ses statuts. Elle s’adresse d’abord aux groupements de femmes dans les zones rurales. Sa gouvernance s’appuie d’ailleurs sur les femmes puisqu’elles sont majoritaires au Conseil d’Administration.

Aujourd’hui, la situation au Mali, bien que toujours fragile, s’est apaisée. Le soutien de ADA envers Soro Yiriwaso en 2013 et en 2014 fut un choix. Un choix de cœur d’abord, car les relations avec le Directeur général, Adama Camara, en place depuis la création, ont toujours été fortes. Un choix de raison ensuite, car les fondations de l’institution restaient solides tandis que les difficultés restaient exogènes et passagères. Un vrai choix de conviction pour un message fort : l’autonomie reste un but pour chaque partenaire qui pourra toujours compter sur ADA, pour son développement.

Plus qu’un simple financement Ce prêt de 760 000 euros, versé par le fonds LMDF, a été à la fois une bouffée d’oxygène pour Soro Yiriwaso (dont le bilan atteint 6,5 millions d’euros) et un geste de confiance pour les autres financeurs de l’institution. L’aide apportée par ADA ne s’est cependant pas limitée à l’apport de fonds, accordés à des conditions avantageuses, permettant à Soro Yiriwaso de poursuivre ses missions sociales.

Dès 2008, ADA avait émis une garantie auprès d’Ecobank, une banque africaine. Cette garantie renforçait non seulement le lien entre ADA et Soro Yiriwaso, dont le nom pourrait justement se traduire par « le lien » en français, mais surtout permettait à l’IMF d’intégrer le système bancaire. C’est une étape vers plus d’inclusion financière. En 2014, ADA a également pris en charge 50% du coût de l’évaluation de l’IMF par Planet Rating, une agence de notation spécialisée en microfinance. Une étape essentielle pour regagner la confiance des marchés financiers. Enfin, ADA a assuré une couverture du risque de change, ce qui a permis de réduire les risques et donc au final, les coûts.

Soro Yiriwaso en chiffres

45 000 emprunteurs dont

93% de femmes

95% de clientes rassemblées en groupes

solidaires féminins

Soutenue par ADA depuis

2006

Le financement aux IMF : un processus très précis

Un délai d’obtention compris entre 6 mois et un an et un parcours jalonné d’étapes :

Premier contact et vérification des critères

Analyse des données

par ADA

Réalisation de la due diligence

Etude du dossier et validation par un comité d’investissement basé

au Luxembourg

Rédaction du contrat et déboursement

de la somme

Une fois le prêt octroyé, ADA et l’IMF poursuivent leur relation avec un suivi régulier des besoins et de la situation.

Page 13: ADA Rapport d'activité 2014

13ADA Optimiser la performance financière et sociale des IMF —

Un outil au service des IMF Très facile d’accès, l’outil Microfact peut être utilisé à des fins de reporting financier mais aussi comme instrument de gestion. Les résultats financiers et les indicateurs sociaux saisis, Microfact analyse, calcule et présente sur plusieurs années les résultats de performance financière et sociale sous forme de divers graphiques.

Les indicateurs financiers se déclinent en 5 domaines : la croissance, la qualité du portefeuille de prêts, la structure financière, la productivité et la viabilité, à partir desquels Microfact calcule toute une série de ratios financiers présentés sous forme de graphiques faciles à appréhender.

L’intégration de la mesure de la performance sociale est née de notre collaboration avec Cerise (Comité d’Echange, de Réflexion et d’Information sur les Systèmes d’Epargne-crédit) et l’outil d’évaluation de performance sociale SPI4, dont Microfact s’est largement inspiré pour sa partie sociale. Microfact se fonde sur 18 indicateurs sociaux qui émanent des Standards universels de performance sociale développés par la SPTF (Social Performance Task Force).

Microfact s’est développé avec la volonté de contribuer à établir un consensus au niveau du reporting financier et social des IMF. Les indicateurs intégrés dans Microfact sont les mêmes que ceux utilisés par la célèbre base de données MIX Market et la plupart des agences de

Optimiser la performance financière et sociale des IMFEn quelques clics, les gestionnaires d’IMF et les prestataires de micro-assurance peuvent télécharger gratuitement l’outil d’analyse Microfact : une compilation de feuilles Excel qui permet de calculer l’évolution des principaux indicateurs de performances financière et sociale. Un formidable outil de gestion qui a déjà fait ses preuves aux quatre coins du monde et qui équipe aujourd’hui près de 600 IMF.

notation. Microfact est également reconnu par les investisseurs comme un gage de crédibilité de l’IMF qui l’utilise. L’équipe Conseil en investissement de ADA auprès du fonds LMDF se sert d’ailleurs de Microfact pour mener leur due diligence. Microfact continuera à se développer aux côtés d’initiatives reconnues et utilisées par l’ensemble du secteur de la microfinance. Dans cette optique, nous avons développé une version de l’outil adaptée au référentiel comptable de l’UMOA (Union Monétaire Ouest Africaine) afin d’optimiser son utilisation en Afrique de l’Ouest. Cette version, basée sur les indicateurs traditionnels de Microfact, intègre les indicateurs prudentiels de la BCEAO (Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest) et permet aux IMF de la sous-région de générer un reporting financier reconnu par les autorités compétentes.

De nombreux avantages

En téléchargement gratuit, son utilisation ne demande que peu de ressources : il suffit de détenir le logiciel Excel, intégré à la suite MS Office de la plupart des ordinateurs. Les IMF peuvent apprendre à manier Microfact via des ateliers organisés à la demande ou, depuis 2014, via des tutoriels vidéo gratuits et de l’assistance en ligne.

Conçu pour servir le plus grand nombre, Microfact est disponible en 9 langues : anglais, français, espagnol, portugais, russe, vietnamien, lao, khmer et arabe.

Enfin, les données entrées dans Microfact par les IMF peuvent être regroupées grâce à l’outil Compiler. Ce dernier permet notamment aux associations professionnelles et aux réseaux d’IMF de générer automatiquement des rapports financiers et sociaux sur l’ensemble de leurs membres ou sur le secteur de leur pays.

L’outil Microfact a été créé en 2010 en partenariat avec BRS. Microfact a bénéficié de l’expertise de la KBC, le premier banquier assureur en Belgique, et a développé son volet de performance sociale grâce aux contributions de Cerise et de la SPTF.

Utilisé par environ

600 IMF comme outil de reporting

et/ou de gestion

Microfact en chiffres

38 formateurs Microfact sur 4 continents

Page 14: ADA Rapport d'activité 2014

14 — ADA Optimiser la performance financière et sociale des IMF

Développements en 2015

Synergies des expertisesLe micro-entrepreneur au centre de la stratégie ADA

DIFFUSION DES CONN

AISS

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USIO

N D

ES CONNAISSANCES DIFFUSION DES C

ON

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NC

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IFF

USIO

N D

ES C

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RECHERCHE RE

CH

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CH

E RECHERCHE

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N DE MICROF

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ES

TIS

SE

MENT

INN OVATIO N

FORMA

TIO

NMICRO-ENTREPRENEUR

- I M F -

Téléchargez gratuitement l’outil Microfact sur : www.microfact.org

• Conception d’un tutoriel d’utilisation de l’outil Compiler. Il permet d’importer, d’archiver et d’organiser les feuilles de calcul Microfact afin de générer aisément des rapports financiers consolidés.

• Développement d’une formation avec Cerise et la SPTF pour former des auditeurs de performance sociale des IMF.

• Amélioration du suivi des formateurs et des formations données aux IMF afin de cartographier l’utilisation de Microfact.

• Partenariats avec les universités pour développer une formation Microfact simplifiée pour les étudiants destinés à devenir gestionnaires d’IMF.

ADA place le micro-entrepreneur au cœur de sa stratégie et peut, grâce à ses différents programmes, développer des synergies d’expertises.

ADA appuie ainsi les IMF dans leur recherche de financements afin qu’elles puissent proposer plus de services à leurs clients micro-entrepreneurs (INVESTISSEMENT). En fonction de leurs besoins, ADA conçoit des produits financiers, en partenariat avec les IMF (INNOVATION). Enfin, ADA propose des formations au personnel des IMF (FORMATION). Avec des managers mieux formés, l’IMF est capable de mieux répondre aux besoins de ses clients et s’inscrit dans une perspective de long terme.

Investissement, innovation et formation profitent pleinement des recherches menées par ADA, notamment pour évaluer les performances sociales (RECHERCHE).

Ces développements ne profiteront vraiment à tous, sur une grande échelle, que si ADA partage ses expériences avec d’autres ONG (DIFFUSION DES CONNAISSANCES), de la même manière que ADA s’enrichit du savoir des autres acteurs du secteur.

Page 15: ADA Rapport d'activité 2014

15ADA Un exemple des synergies ADA —

Développements en 2015 Un exemple des synergies ADA

Les services d’investissement conseillent et appuient une IMF afin d’obtenir un financement. L’IMF dispose ainsi des ressources pour agir et proposer ses produits.

Avec l’appui de ADA, l’IMF peut alors tester des produits plus innovants, qui répondront à d’autres besoins des populations exclues et contribueront à l’inclusion financière. L’IMF se développe et enrichit son offre.

ADA peut renforcer les capacités de l’IMF en lui proposant des formations et des outils de gestion. L’IMF devient plus solide et grandit.

La méthodologie d’intégration du nouveau produit dans l’offre de l’IMF et ses résultats sont compilés et analysés par les équipes de Recherche. Les résultats sont diffusés auprès des acteurs du secteur.

IMFIMF

IMF

IMF

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

OUTILS DE GESTION

SERVICES D’INVESTISSEMENT

NOUVEAU PRODUIT

EVALUATION

INNOVATION

RECHERCHE

GESTION DES CONNAISSANCES

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RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

OUTILS DE GESTION

SERVICES D’INVESTISSEMENT

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GESTION DES CONNAISSANCES

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RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

OUTILS DE GESTION

SERVICES D’INVESTISSEMENT

NOUVEAU PRODUIT

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INNOVATION

RECHERCHE

GESTION DES CONNAISSANCES

IMFIMF

IMF

IMF

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

OUTILS DE GESTION

SERVICES D’INVESTISSEMENT

NOUVEAU PRODUIT

EVALUATION

INNOVATION

RECHERCHE

GESTION DES CONNAISSANCES

Au commencement...

Puis... Enfin...

Ensuite...

Page 16: ADA Rapport d'activité 2014

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ADA et REDCAMIF sont partenaires depuis 12 ans. J’ai assisté à l’évolution de ADA. C’est l’un des acteurs à la pointe du secteur. J’apprécie grandement son modèle de travail innovant, sa transparence dans notre relation, sa flexibilité et son adaptation constante à l’environnement. Nous ne voyons pas ADA comme un simple financeur, mais comme un véritable partenaire dans l’innovation au service des populations pauvres.

Ivan Gutierrez, Directeur exécutif de REDCAMIF, Nicaragua

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ADA favorise l’inclusion financière

Page 17: ADA Rapport d'activité 2014

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Les réseaux nationaux de microfinance membres de REDCAMIF

Panama REDPAMIF

Nicaragua ASOMIF

Honduras REDMICROH

El Salvador ASOMI Costa Rica

REDCOM

République dominicaine REDOMIFGuatemala

REDIMIF

ADA REDCAMIF —

ADA favorise l’inclusion financière

Un exemple de partenariat gagnantTravailler avec REDCAMIF et ses sept réseaux membres permet à ADA de se positionner comme un acteur de premier plan pour le développement de la finance inclusive dans la région.

Un projet de grande ampleurADA et son partenaire historique REDCAMIF ont conçu et mis en place un programme quinquennal pour l’expansion de la finance inclusive en Amérique centrale et en République dominicaine. Fondé sur trois piliers - le développement de services financiers inclusifs (SFI), le renforcement des capacités du secteur et la gestion des connaissances - ce programme permet aux IMF et aux associations professionnelles de continuer à développer leurs expertises. REDCAMIF et ADA définissent la stratégie et les lignes directrices afin de garantir une vision commune qui se décline à l’échelle nationale dans les IMF.

Si un projet de cette envergure est possible, c’est grâce à REDCAMIF dont la structure comprend 7 réseaux nationaux de microfinance qui représentent 130 IMF (décembre 2014). Ces réseaux nationaux sont les relais incontournables dans la mise en œuvre de nos actions.

Un impact concret pour les micro-entrepreneursDans le cadre des SFI, ADA et REDCAMIF innovent dans l’offre de produits d’habitat et de finance rurale verte dans 7 pays avec 28 IMF. Pour garantir aux IMF un accompagnement de qualité et de proximité, un poste de coordinateur SFI a été créé dans chacun de ces réseaux. Ces coordinateurs sont en charge d’assurer le suivi des projets pilotes des IMF, d’offrir l’assistance technique et d’assurer la coordination entre les IMF, ADA et REDCAMIF.

Le partenariat entre ADA et REDCAMIF permet d’élargir la gamme de produits financiers offerts dans 28 IMF sélectionnées pour mieux servir les besoins des clients. D’ici 2016, la phase pilote devrait permettre à 4 500 personnes à faible revenu d’accéder à un financement adapté à leur besoins.

Ce partenariat est un moyen de maximiser nos ressources et un exemple de l’effet de levier (cf. page 2), qui démultiplie la portée de nos actions afin d’améliorer les conditions de vie des populations à faible revenu.

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18 — ADA Cap-Vert

Notre action au Cap-Vert est menée en étroite collaboration avec les gouvernements capverdiens et luxembourgeois dans le but de développer et de consolider le secteur de la microfinance à travers l’archipel. Ce projet s’exécute au niveau des autorités gouvernementales et de représentation du secteur, mais également au niveau des IMF et des migrants capverdiens. Ces différentes couches du secteur travaillent ensemble afin de faire progresser la microfinance de manière cohérente et concertée.

L’objectif du projet Cap-Vert est de créer un environnement favorable au développement d’une microfinance professionnelle et durable, grâce à une vision partagée par tous les acteurs du secteur et surtout, à une réglementation adaptée. Afin d’accompagner au mieux chacun des niveaux du secteur, ADA a ouvert un bureau à Praia, géré par un conseiller technique et un coordinateur.

Formuler une stratégie nationale Le développement de la microfinance au Cap-Vert ne pouvait donc s’entendre qu’avec la participation de l’Etat et l’implication forte de ce dernier dans la mise en place d’une législation favorable au secteur. C’est aujourd’hui chose faite puisque, après plusieurs mois de travail entre les experts ADA, les différents ministères capverdiens, l’association professionnelle FAMF (Fédération des Associations de Microfinance capverdienne ) et les institutions de microfinance présentes sur le territoire, la stratégie nationale pour le développement de la microfinance a été adoptée en Conseil des ministres et va maintenant être déployée par le gouvernement. Partenaires

Ce projet fait partie du troisième Programme Indicatif de Coopération (PIC) mené par la Coopération luxembourgeoise au développement. Le Cap-Vert figure parmi les pays prioritaires de la Coopération luxembourgeoise.

Le projet bénéficie également de l’appui du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), de la PNLP (Programme National de Lutte contre la Pauvreté) et de UniCV (Universidade de Cabo Verde).

En savoir plus sur le projet au Cap-Vert - Sur le site de ADA : www.ada-microfinance.org - Dans le rapport annuel 2013 de

la Coopération luxembourgeoise : www.cooperation.lu/2013

Réglementer formellement le secteurLa loi règlementant le secteur a été révisée afin qu’elle soit plus favorable à l’essor de la microfinance. Elle a été approuvée en session parlementaire fin novembre 2014. Cette loi vient clarifier la répartition des rôles des différentes autorités, notamment celui de la Banque Centrale, qui se chargera de la supervision de l’application de la loi et de l’élaboration d’outils pour faciliter et harmoniser les rapports financiers des IMF. Ces dernières se retrouvent désormais réparties selon leur secteur d’activité. Les IMF les plus matures sont maintenant autorisées à collecter l’épargne, ce qui leur permettra

Développer une microfinance performante au Cap-Vert

Juntos pela inclusão financeira

III Semana Nacional de MicrofinançasPraia, 10-15 novembro 2014

de diversifier les sources de financement de leur portefeuille, et ainsi baisser leurs coûts.

L’engagement du gouvernement et des autorités s’est également traduit par l’organisation de la troisième édition de la Semaine Nationale de la Microfinance qui s’est tenue à Praia en novembre 2014. Cette semaine a contribué à la reconnaissance du secteur de la microfinance sur l’archipel.

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19ADA Recherche et 20 ans —

Des passerelles entre la recherche et le terrainFace aux besoins concrets des IMF, ADA cherche, d’une part, à y apporter des réponses innovantes et, d’autre part, à contribuer à la professionnalisation du secteur en faisant le lien entre la sphère académique et celle des praticiens de terrain.

Une publication qui rassemble analyse et expérienceLa revue biannuelle « PASSERELLES » se présente comme un outil de réflexion qui vise à valoriser voire vulgariser les réponses du monde académique aux grandes questions du développement, tout en donnant la parole aux professionnels du terrain. L’objectif final est de permettre un partage des connaissances et du savoir-faire. Le premier numéro de Passerelles était consacré au thème de l’autonomie institutionnelle en microfinance.

De la « recherche-action » pour la microfinanceLa construction de passerelles entre la recherche et la pratique passe notamment par un travail avec les universités. ADA appuie des cursus universitaires en développant et en dispensant des cours ou des formations en finance inclusive et en encadrant des travaux de fin d’études.

Poursuivant le même objectif, les travaux de recherches que nous coordonnons, adoptent une approche de « recherche-action ». En d’autres termes, la recherche est invitée à porter un regard à la fois critique et constructif sur des projets existants, tout en y apportant des

solutions possibles, ou alors à proposer également de nouvelles pistes de développement.

Ces actions peuvent être représentées dans un cycle qui se développe en trois étapes.

Grâce à un processus de veille sur le terrain, nous faisons remonter des besoins à approfondir sur des thèmes essentiels pour le développement de la finance inclusive. Cette veille implique tant les IMF, le personnel de ADA, les réseaux, les universités et centres de recherche locaux et internationaux, que les étudiants envoyés en stage sur le terrain dans le cadre de recherches pour leur mémoire.

Les projets de recherche sont construits en étroite collaboration avec l’ensemble des programmes ADA et avec une forte implication des partenaires académiques et de terrain.

Les résultats des projets de recherche sont disséminés à travers différents canaux : dispense de cours et formations, organisation de conférences, publication de la revue Passerelles, etc.

Dans la même démarche de diffusion des connaissances acquises, nous avons organisé en octobre 2014 un symposium autour de la question « Quelle autonomie pour la microfinance ? ». Cette journée de réflexion s’est inscrite dans le cadre des célébrations de notre 20e anniversaire et a permis de rassembler 130 praticiens et académiciens du secteur.

Identification de questions de recherche1 Mise en œuvre de

projets de rechercheDissémination de résultats2 3

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20 — ADA 20 ans

Notre soirée anniversaire : une conférence-débat, un vernissage et un cocktailA l’occasion de la célébration de nos 20 ans, Marc Bichler, ambassadeur du Luxembourg pour les questions de changement climatique, et Alpha Ouedraogo, ancien Directeur général de la Confédération des Institutions Financières d’Afrique de l’Ouest, ont débattu sur le thème de l’autonomie.

La soirée s’est poursuivie par un cocktail dînatoire et le vernissage d’une exposition photographique intitulée « Prises d’autonomie » du photographe Andrés Lejona.

Merci aux 300 personnes qui ont participé à l’évènement !

Cré

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Romain Schneider, Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire du Luxembourg ; Olivier Massart, Directeur Appui aux IMF chez ADA et Robert Wagener, Président de ADA.

Daouda Sawadogo (Caisses populaires du Burkina Faso) et Mia Adams, fondatrice et Présidente d’honneur de ADA.

Robert Wagener, Président de ADA ; Nicolas Schmit, Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire du Luxembourg ; Jacques Prost, administrateur de ADA ; Philippe-Fitzpatrick Onimus, Vice-Président de ADA, et Bram Schim van der Loeff, administrateur de ADA.

Daouda Sawadogo (Caisses populaires du Burkina Faso), Kimanthi Mutua (African Microfinance Transparency), Yombo Odanou (Coopérative d’Epargne et de Crédit des Artisans, Togo) et Alou Sidibe (Confédération des institutions financières de l’Afrique de l’Ouest, Burkina Faso).

Page 21: ADA Rapport d'activité 2014

21ADA 20 ans —

L’exposition était organisée à l’Abbaye de Neumunster à Luxembourg.

Mia Adams, fondatrice et Présidente d’honneur de ADA.

Khadija El Hantali et Youssef Errami (Centre Mohammed VI, Maroc) et Katia Mehanneche (consultante pour ADA).

Luc Vandeweerd, Directeur des Relations institutionnelles de ADA, et les deux orateurs de la conférence-débat Marc Bichler et Alpha Ouedraogo.

Les photographies ont été réalisées par le photographe Andrés Lejona au Burkina Faso et en Bolivie.

Wendy Medrano (ADA), José Luís González Renderos (REDCAMIF, Nicaragua), Iván Gutiérrez (REDCAMIF, Nicaragua) et Paul Surreaux (ADA).

Page 22: ADA Rapport d'activité 2014

22 — ADA Nos principales zones d’intervention

Afrique de l’Ouest

Nos principales zones d’intervention

Tunisie

Cap-Vert

Burkina-Faso

Sénégal Mali Niger

Togo

• Leasing agricole• Projet Jeunes : Accompagner

les jeunes artisans dans la création d’entreprise page 05

• Appui au développement du secteur page 17

• Semaine Africaine de la Microfinance 2015

• Appui aux réseaux africains AFMIN, CIF, MAIN et AMT

• Transferts d’argent des migrants : Optimiser les transferts d’argent des migrants et favoriser l’épargne

• Appui au développement du secteur - Bureau de représentation ADA pour le projet MicroMed financé par la Banque européenne d’investissement et le Ministère des Affaires étrangères luxembourgeois à travers le Fonds fiduciaire de la Facilité euro-méditérranéenne d’investissement et de partenariat - FEMIP

• Réplication projet Jeunes page 09

Dakar, SÉNÉGAL29 juin - 3 juillet 2015

Semaine Africainede la Microfinance

Page 23: ADA Rapport d'activité 2014

23ADA Nos principales zones d’intervention —

Amérique latine

Asie du Sud-Est

Philippines

Pérou

Nicaragua

Guatemala

Rép. dominicaine

Honduras

Salvador

Costa Rica

Panama

Laos

Vietnam

Cambodge• Réplication projet

Energies vertes page 07

• Appui aux réseaux nationaux page 02

• Appui au réseau REDCAMIF page 17

• Energies vertes : Faciliter l’accès aux énergies vertes en milieu rural page 07

Page 24: ADA Rapport d'activité 2014

24 — ADA Nos données financières

Bilan (EUR)

Les comptes de ADA ont été audités par PricewaterhouseCoopers. Le rapport des comptes audités 2014 de ADA est disponible sur www.ada-microfinance.org.

Actif du Bilan au 31/12/2014

31/12/2014 31/12/2013

Actif immobilisé

Immobilisations corporelles 775 582 667 092

Immobilisations financières 1 430 049 1 491 350

Total actif immobilisé 2 205 631 2 158 442

Actif circulant

Créances liées à la gestion des programmes 292 974 275 954

Autres débiteurs divers 62 164 10 124

Comptes courants, caisses et comptes chèque postaux 1 054 392 4 439 014

Total actif circulant 1 409 530 4 725 091

Comptes de régularisation 112 710 374 136

Total de l’actif 3 727 871 7 257 669

Passif du Bilan au 31/12/2014

31/12/2014 31/12/2013

Fonds propres

Fonds associatifs 473 712 473 712

Résultats reportés 188 652 188 652

Réserve pour projets à réaliser 384 623 287 202

Excédent / (déficit) de l’exercice -288 846 66 405

Dotation initiale 1 182 195 1 156 390

Total fonds et réserves 1 940 336 2 172 361

Dettes envers des établissements de crédit 455 405 -

Provisions pour risques, charges et litiges 49 855 30 687

Fonds dédiés 586 675 4 171 706

Dettes fournisseurs 549 615 759 441

Dettes fiscales et dettes au titre de la sécurité sociale 72 868 54 210

Comptes de régularisation 73 117 69 263

Total du passif 3 727 871 7 257 669

Page 25: ADA Rapport d'activité 2014

25ADA Nos données financières —

Compte d’exploitation (EUR)

Compte d’exploitation au 31/12/2014

2014 2013

Fonds dédiés / Report de fonds n-1 3 605 582 277 785

Cofinancements 3 926 938 9 450 419

Produits liés aux activités de développement 299 951 350 813

Cotisations, Dons 52 517 64 536

Autres produits d’exploitation 130 496 52 378

Reprises sur corrections de valeurs, sur provisions 54 233 267 215

Produits d’exploitation 8 069 717 10 463 146

Fournitures et consommables 68 345 69 615

Charges d’exploitation liées aux activités de développement 2 527 468 2 832 691

Soutien au développement et autres aides versées 2 632 876 2 300 111

Autres charges d’exploitation 545 372 587 184

Taxes et versements assimilés - 739

Charges de personnel 2 346 933 1 800 492

Personnel sur les programmes : 1 887 308

Personnel administratif : 459 625

Dotation aux amort., corrections de valeur et provisions 142 523 329 798

Engagements à réaliser sur financements reçus 51 567 2 569 135

sur financement MAE Frais de gestion admin. : -

sur financement MAE Prog. : -

sur financement HMAE Prog. : -

sur financement ADA Prog. (dons) : 51 567

Charges d’exploitation 8 315 084 10 489 765

Solde d’exploitation -245 367 -26 619

Produits financiers 4 035 30 954

Charges financières 12 358 3 724

Résultat financier -8 323 27 231

Résultat courant -253 690 612

Produits exceptionnels 813 68 286

Charges exceptionnelles 35 969 2 493

Résultat exceptionnel -35 156 65 793

Excédent / (déficit) de l’exercice -288 846 66 405

Page 26: ADA Rapport d'activité 2014

26 — ADA Nos données institutionnelles

Nos partenaires Partenaires principaux

Gouvernement de la République tunisienne

Autres partenaires de projets

ADA est membre du Conseil d’administration de

ADA est membre de

Gouvernement du Cap-Vert

Page 27: ADA Rapport d'activité 2014

27ADA Nos données institutionnelles —

Editeur

ADA asbl39 rue Glesener1631 LuxembourgTél. : +352 45 68 68 1Fax : +352 45 68 68 68www.ada-microfinance.orgRCS Luxembourg F 199CCPL IBAN LU64 1111 1189 2705 0000

Copyright : ADA, mai 2015

Cette publication a été réalisée par Cropmark et imprimée par WePrint.

Conseil d’Administration 2014

Président : Robert Wagener

Vice-Présidents : Philippe-Fitzpatrick Onimus, Max Meyer

Administrateurs : Karin Faber, Elmar Follmann, Rémy Jacob, Corinne Molitor, Michel Maquil, Henri Marx, Jacques Prost, Bram Schim van der Loeff

Nouveaux administrateurs : Nicole Dochen, Gilles Franck, Patrick Losch

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La Maison de la Microfinance ADA est située à la Maison de la Microfinance à Luxembourg.

La Maison héberge plusieurs entités actives dans le secteur de l’inclusion financière :

Boulder Institutewww.bouldermicrofinance.org

European Microfinance Platformwww.e-mfp.eu

InFiNewww.infine.lu

LMDFwww.lmdf.lu

Microinsurance Networkwww.microinsurancenetwork.org

Crédits photos : Andrés Lejona / ADA : couverture, pages 4, 5, 6, 10, 11, 16, 17Fondescuro : page 7Felix Sorger / ADA : pages 8, 18Guy Wolff / ADA : page 12

Page 28: ADA Rapport d'activité 2014

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