Rapport d'activité Insee 2014

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2014 Rapport d’activité

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Rapport d’activité

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Rapport d’activité

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Rapport d’activité Insee 2014

3 Éditorial

5 L’Insee et la statistique publique

6 Organigramme de la direction générale

8 L’Insee en région

9 Les faits marquants pour 2014 10 Une nouvelle base pour les comptes nationaux

13 Avec le profilage, l'Insee parmi les leaders pour la statistique d'entreprise en Europe

16 D’importantes avancées en matière de diffusion et de mise à disposition des résultats

19 Réduction de la charge statistique pour les entreprises et simplification administrative

23 Les grandes opérations 24 L’Insee mesure le chômage, la croissance, l’évolution des prix

26 L’Insee recense la population

28 L’Insee réalise des enquêtes auprès des entreprises

30 L’Insee réalise des enquêtes auprès des ménages

Sommaire

32 L’Insee diffuse très largement ses statistiques

34 L’Insee exploite les fichiers administratifs

36 L’Insee gère des grands répertoires : Sirene et BRPP

38 L’Insee établit des diagnostics conjoncturels

40 L’Insee analyse les grandes questions économiques et sociales

42 L’Insee conduit des études avec ses partenaires régionaux, et éclaire les enjeux régionaux et locaux

44 L'Insee perfectionne ses méthodes et coordonne le service statistique public

46 Travailler à l’Insee 47 Les femmes et les hommes de l’Insee

48 Effectifs par région et par catégorie

49 Le métier de comptable national

50 Formation des agents de l'Insee en 2014

50 Budget de l'Insee

51 Quelques rendez-vous de l'année

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Éditorial

E n 2014, l ’ I nsee s ’es t une nouve l l e fo i s attaché à mieux mesurer et analyser les

évolutions économiques et sociales de la France. Parm i l es ac t ions que l ’ i ns t i tu t a en t repr i ses dans cet te dynamique, quat re , en par t icu l ie r, me v i ennen t à l ’ esp r i t . Chacune i l l u s t re une avancée notable dans l’un des domaines suivants : l ’amél iorat ion de nos indicateurs, cel le de nos g r i l l es d ’ana l yse , nos p rog rès en mat i è re de d i ffus ion et notre volonté de réduire la charge administrat ive pour les entrepr ises.

L’ Insee amé l io re en cont inu ses ind icateurs : le 15 mai, à l ’occasion de la mise en œuvre du nouveau système européen des comptes (SEC), l ’ Insee a publ ié les premiers comptes nat ionaux en « base 2010 ». Conformément à un calendrier prévu de longue date, les comptables nat ionaux ont t rava i l l é p lus ieurs années pour respecte r cette échéance européenne. I ls ont a ins i œuvré pour explo i ter au mieux les nouve l les sources disponibles, tout en intégrant les modi f icat ions conceptuel les décidées aux n iveaux mondia l et européen. Paral lè lement, l ’ Insee a « rétropolé » la p lupart des sér ies de données, annuel les et trimestrielles, jusqu’en 1949. L’Insee est à ce jour le seul inst i tut stat ist ique européen à proposer des sér ies sur une pér iode aussi longue.

L’Insee adapte ses gri l les d’analyse : les travaux en ma t i è re de « p ro f i l age » des g roupes en témoignent. Cette opérat ion permet d’ ident i f ier, au sein des groupes, des unités ou des ensembles d’unités disposant d’une large autonomie. Pour de nombreuses ana l y ses , c ’ e s t à ce n i v eau qu’ i l faut ra isonner pour être économiquement per t inent , e t l ’ Insee se donne les moyens d’y

parveni r. À l ’échel le nat ionale, le prof i lage est maintenant réal isé pour la moitié des plus grands groupes. Une nouvel le fo is, l ’ inst i tut fa i t part ie des précurseurs au n iveau européen.

L’ I n s e e p o u r s u i t s e s p ro g r è s e n m a t i è re d e di ffus ion. Une nouvel le col lect ion, Insee Focus, enr ichi t la gamme des publ icat ions nat ionales, dans un format court adapté à la mise à disposition r a p i d e d e s p re m i e r s r é s u l t a t s d ’ e n q u ê t e s . Les publ icat ions régionales ont par a i l leurs été harmonisées, pour en amél iorer la v is ib i l i té et la notoriété. Plusieurs opérations de communication coordonnée entre la d i rect ion généra le et nos établissements régionaux ont été menées, ce qui permet à ces parut ions conjointes de bénéf ic ier d’une résonance accrue.

Enf in, l ’ Insee poursui t ses act ions pour réduire la charge que représente, pour les entrepr ises, la réponse aux enquêtes stat ist iques. En 2014, en par t icu l ie r, l ’ i ns t i tu t s ’es t a t taché à mieux coo rdonne r l e s échan t i l l ons des d i f f é ren t es enquêtes afin qu’une même entreprise ne soit pas sol l ic i tée trop fréquemment. Par ai l leurs, l ’ Insee est maintenant en mesure d’exploiter directement de plus en plus de données issues de f ich iers administrat i fs. L’ Insee part ic ipe également aux réf lex ions en cours sur le projet « Di tes- le-nous une fo is », dont Sirene forme l ’archi tecture.

Ce rapport rev ient sur ces quatre avancées de l ’ Insee, qui, je le redis, témoignent des object i fs qu i sont les nôt res . Ma is e l les n ’ont b ien sûr pas été les seu les réa l isat ions de l ’ inst i tut au cours de l ’année. P lus ieurs grandes enquêtes sur la popu la t ion se sont dérou lées en 2014.

32 L’Insee diffuse très largement ses statistiques

34 L’Insee exploite les fichiers administratifs

36 L’Insee gère des grands répertoires : Sirene et BRPP

38 L’Insee établit des diagnostics conjoncturels

40 L’Insee analyse les grandes questions économiques et sociales

42 L’Insee conduit des études avec ses partenaires régionaux, et éclaire les enjeux régionaux et locaux

44 L'Insee perfectionne ses méthodes et coordonne le service statistique public

46 Travailler à l’Insee 47 Les femmes et les hommes de l’Insee

48 Effectifs par région et par catégorie

49 Le métier de comptable national

50 Formation des agents de l'Insee en 2014

50 Budget de l'Insee

51 Quelques rendez-vous de l'année

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Les taux de col lecte sont restés encore, globalement, en deçà de ce qu’i ls étaient avant l’entrée en vigueur du nouveau cadre d’emplo i des enquêteurs, début 2013. Mais ils s’améliorent, grâce à l’engagement des enquêtr ices, enquêteurs et agents des di rect ions régionales de l ’ Insee.

L’année 2014 représentait une échéance importante pour le recensement rénové. Comme prévu, les résultats du deuxième cycle quinquennal , couvrant la pér iode 2009 à 2013, sont désormais disponibles, et peuvent être comparés avec ceux du premier cycle quinquennal . Par a i l leurs, i l fa l la i t intégrer les concepts prescr i ts p a r l e n o u v e a u r è g l e m e n t e u ro p é e n concernant les migrat ions, ce qui a été fa i t en temps et en heure. S’agissant de la col lecte par internet, un deuxième test a été effectué, é largi par rapport à celu i de 2013. Le succès de l ’opérat ion fa i t qu’à part i r de 2015 ce mode de col lecte sera proposé à tous les habi tants des communes recensées.

Dans le cadre de la pol i t ique de la v i l le , les quart iers prior itaires ont été redéfinis en 2014 ; cette opération s’est largement appuyée sur des données établ ies par l ’ Insee selon un découpage du terr i to i re en « ca r reaux » . L’ I nsee a éga lement r éa l i sé d ’ impor tan ts déve loppements méthodolog iques pour assurer le su iv i au n iveau loca l du p lan p lur iannue l de lutte contre la pauvreté et pour l’ inclusion socia le.

Les études publ iées en 2014 ont t ra i té des su je ts auss i va r i és que c ruc iaux . Je citerai, sans prétendre à l’exhaustivité, l a c ro issance potent ie l l e , l e chômage

de longue durée e t l a dynamique des évo lu t ions sa la r i a les depu is l a c r i se ; l e r i sque de dé f l a t i on , l a ro ta t ion su r l e m a rc h é d u t r a v a i l , l e s c o n d i t i o n s de v ie des sans-domic i le , le prof i l des immigrés récemment arrivés en France, la géographie des revenus sur le terr i to ire, la qualité de vie au niveau local. En matière de connaissance du système product i f , nous avons part icul ièrement développé les sujets l iés à la mondialisation, comme le recours des en t rep r i ses à l a sous-t ra i tance ou la log ique d ’ imp lanta t ion des f i l ia les.

Enfin, j’ai lancé cette année une réflexion stratégique sur les act iv i tés de l ’ Insee à l’horizon 2025. L’institut se doit d’avoir une vis ion à long terme sur son avenir. Cette démarche porte sur les enjeux essentiels pou r l ’ i ns t i t u t e t , p l us géné ra l emen t , pour la stat ist ique publ ique : comment exercer notre inf luence sur les évolutions de la stat ist ique européenne ; comment assu re r un t rans fe r t de compétences eff icace dans une période où les départs à la retrai te seront nombreux ; comment maintenir et adapter la mult i tude de nos applications informatiques ; quelle attitude adopter face à l ’avalanche de données du Big data… Pour relever ces nouveaux défis, j ’ai souhaité inviter tous les agents à prendre part à une réflexion nécessaire, af in que l’ Insee et la stat ist ique publ ique cont inuent d ’assure r au mieux le rô le indispensable qui leur est reconnu dans l’élaboration et la diffusion de l’information économique et socia le.

Jean-Luc Tavernier Directeur général de l’Insee

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L'Insee, administration d'État et institut indépendantL'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a été créé par la loi de finances du 27 avril 1946. L'Institut est une direction générale des ministères en charge de l ’Économie et des Finances. C'est donc une administration publique, dont les salariés sont des agents de l'État. L'Insee est soumis aux règles de la comptabil ité publique et ses crédits sont inscrits au budget général de l 'État. Dans ce cadre, i l conduit ses travaux en toute indépendance professionnelle et aucune tutelle n'a un droit de regard sur les résultats statistiques qu’i l publie. Cette indépendance professionnelle est inscrite dans le droit : la loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008 a créé l'Autorité de la statistique publique, qui doit vei l ler au respect du principe d'indépendance professionnelle dans la conception, la product ion et la di ffusion des statistiques publiques.

Une mission principale : éclairer le débat économique et social, et aider à la décisionL'Insee col lecte, produit, analyse et diffuse des informations sur l'économie et la société françaises. Ces informations intéressent les pouvoirs publics, les administrat ions, les partenaires sociaux, les en t rep r i ses , l es che rcheu rs , l es méd ias , l es enseignants et les particuliers. Elles leur permettent d'enr ichir leurs connaissances, d'effectuer des études, de faire des prévisions et de prendre des décisions. Pour satisfaire ses uti l isateurs, l' Insee se tient à l'écoute de leurs besoins et oriente ses travaux en conséquence.

L’Insee coordonne les travaux du service statistique publicLe serv ice s ta t i s t ique pub l ic es t composé de l ’ Insee et des serv ices stat ist iques ministér ie ls (SSM) qui réalisent les opérations statistiques dans leur domaine de compétence. L’Insee et les SSM décident, dans le cadre d’une coordination assurée par l’ Institut, des méthodes, des normes et des procédures pour l’établissement des statistiques et leur publication.

L'Insee met à disposition les moyens pour assurer les secrétariats des organes de gouvernance de la statistique publiqueLe texte de référence de la statistique publique est la loi n° 51-711 du 7 juin 1951 sur l'obligation, la coordination et le secret en matière de statistiques. Cette loi fixe les grands principes qui garantissent la qualité de la production de la statistique publique. Elle confie au Conseil national de l’information statistique (Cnis) la concertation entre les producteurs et les utilisateurs de la statistique publique, et à l’Autorité de la statistique publique la vei l le du respect des principes déontologiques (indépendance, objectivité, impart ia l i té, qual i té, pert inence). L' Insee met à disposit ion les moyens pour les secrétariats de ces deux organismes. La France s'est dotée en outre d'une législation spécifique pour le traitement des données à caractère personnel, qui s'applique aussi aux tra i tements stat ist iques : c'est la lo i « Informatique et l ibertés » de 1978.

L'Insee représente la France dans les instances communautaires et internationales chargées de l'harmonisation statistiqueL'Insee travai l le quotidiennement avec Eurostat (Office statistique des communautés européennes) et ses homologues de l'Union européenne. Il contri- bue ainsi à l 'édi f icat ion de l 'espace stat ist ique communautaire de l'Union. L'Insee collabore aussi aux travaux statist iques de l'ONU (Organisation des Nat ions un ies ) , du FMI (Fonds monéta i re international), de l'OCDE (Organisation de coopé-ration et de développement économiques) et de la Banque mondiale. Il est membre de la commission statistique de l'ONU, de sa commission économique pour l 'Europe insta l lée à Genève, a ins i que du comité des statistiques de l'OCDE.

L’Insee et la statistique publique

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au 31 décembre 2014

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Organigramme de la direction générale

Département des répertoires,

des infrastructures et des statistiques

structurelles

Département des synthèses

sectorielles

Département des statistiques de court terme

Direction des stat ist iques

d’entreprises

Fabienne Rosenwald

Unité des études démographiques

et sociales

Département de la démographie

Unité des prix à la consommation

et des enquêtes ménages

Département des ressources et conditions de vie

des ménages

Département de l’emploi

et des revenusd’activité

Direction des stat ist iques démographiques

et sociales

Fabrice Lenglart

Département de la conjoncture

Département des comptes nationaux

Département des études économiques

Direction des études et synthèses économiques

Éric Dubois

Secrétariat du Conseil national de l' information

statistique

Département Insee info service

Unité des ressources documentaires

et de l’archivage

Département de l’action régionale

Département de l ’offre éditoriale

Direction de la diffusion

et de l ’action régionale

Françoise Maurel

Rapport d’activité Insee 2014

6Département

de la production et de l’ infrastructure

informatique

Département des applications

et des projets

Sphère informatique

Olivier Lefebvre

Département des méthodes statistiques

Département de la coordination

statistique et internationale

Unité qualité

Direction de la méthodologie et de la

coordination stat ist ique et internationale

Stéphane Gregoir

Département des affaires financières et de la programmation

des travaux et des moyens

Départementdu cadre de vie

et des conditions de travail

Département de la gestion

des ressources humaines

Département de la valorisation

des ressources humaines

Pilotage et animation du réseau

des directeurs régionaux

Unité des affaires juridiques

et contentieuses

Unité de la coordination des activités transversales

Centre statistique de Metz

Secrétariat général

Alain Bayet

Phil ippe CuneoInspection générale

Jean-Luc Tavernier Directeur général

Valérie AlbouyCabinet du directeur général

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Au 31 décembre 2014

L’organisation territoriale de l’Insee

Les moyens de l’Insee sont répartis entre la direction générale, située à Paris et dans le nouveau Centre statistique de Metz, les directions régionales, les centres et services nationaux informatiques. En Outremer, les directions régionales prennent la forme de directions interrégionales secondées par des services régionaux.

La direction générale définit les travaux statistiques et économiques. Elle partage leur réalisation entre elle-même, les directions régionales, les centres et services nationaux informatiques. Elle coordonne le service statistique public et gère les moyens humains, financiers et informatiques de l’Institut.

Ouvert en 2011, le Centre statistique de Metz prend en charge des fonctions relatives à trois domaines : la gestion des ressources humaines, la production informatique et les statistiques sociales et locales.

Les directions régionales collectent la plupart des données statistiques et effectuent une part importante de leur traitement. Se tenant au contact des acteurs locaux, elles réalisent des études et diffusent de l’information économique et sociale dans leur région. Leurs principaux interlocuteurs sont les services déconcentrés de l’État et les collectivités territoriales.

Les centres nationaux informatiques prennent en charge les réalisations informatiques et mettent à la disposition de l’Institut les moyens nécessaires en logiciels, matériels et télétransmissions.

L’Insee en région

Directions régionales Directeurs Directions régionales Directeurs

Alsace Joël Creusat Languedoc-Roussillon Francis Vennat

Antilles-Guyane Didier Blaizeau Limousin Yves Calderini

Aquitaine Jean-Michel Quellec Lorraine Christian Toulet

Auvergne Arnaud Stéphany Midi-Pyrénées Jean-Philippe Grouthier

Bourgogne Moïse Mayo Nord - Pas-de-Calais Daniel Huart

Bretagne Michel Guillemet Basse-Normandie Daniel Brondel

Centre Dominique Perrin Haute-Normandie Jean-Christophe Fanouillet

Champagne-Ardenne Laurence Bloch Pays de la Loire Jean-Paul Faur

Corse Alain Tempier Picardie Yvonne Pérot

Franche-Comté Patrick Pétour Poitou-Charentes Fabienne Le Hellaye

Île-de-France Sylvie Lagarde Provence - Alpes - Côte d'Azur Patrick Redor

La Réunion - Mayotte Valérie Roux Rhône-Alpes Pascal Oger

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Les faits marquants de l’année 201410 Une nouvelle base pour les comptes nationaux

13 Avec le profilage, l'Insee parmi les leaders pour la statistique d'entreprise en Europe

16 D’importantes avancées en matière de diffusion et de mise à disposition des résultats

19 Réduction de la charge statistique pour les entreprises et simplification administrative

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Les comptes nationaux mobil isent, pour leur élaboration, des moyens importants, à la mesure de leur uti l ité. I ls jouent en effet depuis l ’or igine un rôle majeur dans les analyses économiques et dans l’élaboration des modè les macroéconomiques . Les comptes nationaux servent également de base au calcul des contributions des pays membres de l’Union européenne au budget de l’Union, ainsi que pour les subventions attribuées aux régions les moins favorisées. Les résultats fournis en matière de dette et de déficit publics ont joué un rôle majeur lors de la création de la zone euro à travers les critères de Maastricht. Ils jouent depuis le même rôle dans les indicateurs l iés à la procédure de déficits excessifs prévue par le Pacte de stabil ité et de croissance.

Pourquoi changer de base

Pour la confection des comptes nationaux, des « changements de base » ont l ieu régulièrement, tous les cinq ans environ. À cette occasion, toutes les procédures sont revues, de nouvel les sources sont m i ses en œuv re , t ou tes l e s données sont réévaluées en niveau, et ceci pour deux années consécutives dites « années de base ». Pour les années ultér ieures, dites « années courantes », les estimations se concentrent sur les évolutions.

Le dernier changement de base a donné n a i s s a n c e à l a b a s e « 2 0 1 0 » , d o n t les premiers résu l ta ts ont é té pub l iés le 15 ma i 2014. Ma is i l a é té auss i e t surtout l’occasion de mettre en œuvre des modif icat ions conceptuel les introduites dans la comptabil ité nationale.

La France a été le premier pays de l’Union européenne à publier des séries longues de comptes nationaux conformes au SEC 2010. Fait notable, l’Insee met à disposition ces données, aussi bien en rythme annuel que trimestriel, depuis 1949. Cette profondeur histor ique est sans équivalent dans les autres pays de l’Union européenne.

Une harmonisation internationale approfondie

La comptab i l i té nat iona le est l ’un des domaines où, depuis l’origine, l’harmonisation au niveau international est la plus avancée en matière statistique. Cette harmonisation vise à rendre les données des comptes nationaux les plus comparables possibles entre les pays, en particulier les taux de croissance.

Quatre versions successives d’un Système de comptabilité nationale (SCN) à vocation internationale ont ainsi vu le jour en 1952,

Le 15 mai 2014, l’Insee a publié les comptes nationaux en « base 2010 », à l’occasion de la mise en œuvre d’un nouveau système européen de comptes (SEC 2010). La France a été le premier pays de l’UE à publier des séries longues de comptes nationaux en SEC 2010. Le changement de base s’est accompagné d’une révision complète des estimations, grâce en particulier à l’utilisation de nouvelles sources. Mais il a surtout permis de mettre en œuvre des améliorations conceptuelles. En conséquence, le niveau du PIB français a été relevé de 3,2 % pour l’année 2010.

Une nouvelle basepour les comptes nationaux

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1968, 1993 et 2008. Comme son pré-décesseur, le SCN 2008 est un document commun de l ’Organisat ion des Nat ions Unies, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de l’OCDE et de la Commission européenne. Eurostat, l’organe statistique de l’Union européenne, a ajouté des précis ions sur certains points pour établir le Système européen de comptes (SEC 2010, venant se substituer au SEC 1995), qui fait l’objet d’un Règlement de l ’Union. Ce sont ces nouvel les normes i n te r na t i ona l es qu i on t é té p r i ses en compte dans la base 2010 des comptes nat ionaux. Le changement a auss i é té l’occasion d’exploiter de nouvelles sources et d’améliorer certains traitements.

Les mod i f ica t ions sont appor tées aux systèmes de comptabilité nationale pour tenir compte des évolutions de l’environnement économ ique , des avancées dans l e s recherches méthodologiques, et des besoins des uti l isateurs.

Principale innovation, les dépenses de R&D passent en investissement

L a m o d i f i c a t i o n l a p l u s s i g n i f i c a t i v e concerne le traitement de la Recherche et Développement. Dans les premiers systèmes de comptabilité nationale, l’investissement se l im i t a i t aux b i ens ma té r i e l s e t l e s dépenses de R&D étaient assimilées à de la consommation intermédiaire. Cela revenait à considérer que, comme toute consommation intermédiaire, la R&D était immédiatement et intégralement consommée. Pourtant, les résultats que la R&D permet d’obtenir ont des effets durables sur les capacités de production, ce qui la fait apparaître, d’un point de vue économique, plutôt comme un investissement.

La ques t i on d ’ une ex t ens i on de son périmètre à certaines dépenses de services s’éta i t posée lors de la préparat ion du SCN 93. Le choix avait f inalement été fait de reconnaît re comme invest issements immatér ie ls les dépenses en log ic ie ls ,

ma is pas l es dépenses en R&D. Ma is cette différence de traitement n’était plus tenable avec le développement de la R&D. Il en était de même pour d’autres services comme l’achat ou la production pour compte propre de bases de données.

Ainsi, les dépenses de R&D sont désormais considérées comme un investissement, ce qui conduit à relever l’ investissement des sociétés non financières de près de 15 % en 2010. Dans le même temps, la consom-mation intermédiaire des entreprises est diminuée des achats externes de services de R&D, et leur production pour compte propre majorée de leurs dépenses internes de R&D : cela augmente leur valeur ajoutée et donc le PIB. Pour 2010, le PIB est ainsi accru de 2,1 % avec la comptabil isation en investissement des dépenses de R&D.

D ’ a u t r e s c h a n g e m e n t s c o n c e p t u e l s ont porté notamment sur les échanges extérieurs de biens et de services, dans le cas du t rava i l à façon et du négoce international, sur la comptabi l isat ion en invest issement des achats de matér ie ls mil itaires, sur la description de l’activité des entreprises d’assurance dommages. Au total, la mise en œuvre du SEC 2010 amène à relever significativement le niveau du PIB (+2,2 % en 2010).

Une meilleure utilisation d’Ésane pour les comptes nationaux

En vue d’une sort ie le 15 mai 2014, les travaux de la base 2010 ont commencé à l ’ au tomne 2011 . Les comptes des entreprises non financières ainsi que les productions par produit ont été obtenus principalement à partir du dispositif Ésane (É laborat ion des stat ist iques annuel les d ' en t rep r i s e ) . Ce d i spos i t i f s ’ appu i e principalement sur une source fiscale, les BIC (bénéfices industriels et commerciaux) e t BNC (bénéf ices non commerc iaux ) . Deux enquêtes statistiques légères auprès des entreprises complètent le disposit i f pour fournir la répartit ion par produit de

Comptes des administrations publiques, comptes financiers, comptes satellitesLes comptes nationaux sont établis pour une part en dehors de l’Insee, par les organismes qui disposent des données nécessaires. C’est le cas pour les comptes des administrations publiques, qui sont établis par la direction générale des Finances publiques puis validés par l’Insee. Les comptes financiers sont eux du ressort de la Banque de France. Des comptes satellites analysent plus précisément certains secteurs de l’économie ou des domaines dans lesquels l’intervention publique est forte. Ils sont élaborés le plus souvent dans les services statistiques ministériels : comptes satellites de la santé, du logement ou du tourisme par exemple.

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leur chiffre d’affaires. Ésane permet ainsi d’établ i r les comptes d’entreprises non f inancières par secteurs d’activité, ainsi que la product ion pour la p lupar t des produits. Pour la première fois, Ésane a pu aussi être uti l isé pour l’évaluation de l’ investissement des entreprises.

P o u r l e s p ro d u i t s n o n c o u v e r t s p a r Ésane, les produits agricoles notamment, des sources spécif iques sont uti l isées.

La product ion des comptes nat ionaux s ’ a p p u i e é g a l e m e n t s u r l e s D A D S ( D é c l a r a t i o n s a n n u e l l e s d e d o n n é e s sociales) que remplissent les entreprises pour permettre le calcul des cotisations sociales qu’el les ont à verser.

Une part importante du travail des comptables nationaux consiste à confronter les sources sur la production, la consommation des ménages, l’investissement, les importations et les exportations, ceci au niveau de plus de cent groupes de produits.

Pour l a consommat ion des ménages , É s a n e f o u r n i t d e s c h i f f r e s d ’ a f f a i r e s des en t rep r i ses commerc ia l es e t des indicat ions quant à la vent i lat ion de ces ch i f f res d’a ffa i res par type de c l ientè le ( m é n a g e s o u e n t r e p r i s e s ) . D ’ a u t r e s s o u rc e s s o n t é g a l e m e n t m o b i l i s é e s , comme des panels de consommateurs, de distr ibuteurs, a ins i que des données d ’en t i t és pub l iques comme l ’Au to r i t é d e r é g u l a t i o n d e s c o m m u n i c a t i o n s é l e c t r o n i q u e s e t p o s t a l e s p o u r l e s se rv ices de té lécommun ica t ion , ou l a Ca isse nat iona le d ’assurance ma lad ie p o u r l a c o n s o m m a t i o n e n b i e n s et serv ices médicaux.

Pour les exportations et les importations d e b i e n s , l e s d o n n é e s p r o v i e n n e n t pr incipalement de la direct ion générale des Douanes e t d ro i ts ind i rec ts . Pour le commerce extér ieur de serv ices, les plus grandes entreprises importatrices et exportatrices déclarent leurs échanges à la Banque de France. De plus, depuis 2009, la Banque de France mène une enquête spécifique auprès des entreprises dont le poids dans le commerce extérieur est plus faible, l ’enquête complémentaire sur les échanges internationaux de services (ECEIS). Cette nouvel le enquête a conduit à une révision en forte hausse des importations et plus encore des exportations de services.

Le passage « en base 2010 » à l’origine d’un relèvement du PIB de + 3,2 %

Au total , l ’ impact de la mobi l isat ion de nouve l l es sources s ta t i s t iques e t des améliorat ions méthodologiques s’ajoute aux effets du SEC 2010 pour aboutir à un re lèvement de +3,2 % du PIB en 2010. L’impact sur les taux d’évolution est quant à lui marginal.

Chaque nouve l l e base s ’accompagne d’une reconstitution des comptes du passé cohérente avec les modifications introduites dans les concepts et dans les évaluations. Cette opération permet en effet de mettre à disposit ion des uti l isateurs des séries longues cohérentes. L’Insee se singularise par la grande profondeur temporelle des comptes nationaux publiés : 1949-2014 pour les données les plus agrégées. Les données plus détail lées sont disponibles sur une période plus courte.

La révision du SCN : un processus de grande ampleur Le processus de révision du SCN s’est déroulé sur six ans. Après avoir été identifiés, les problèmes à prendre en compte ont été étudiés par un groupe d’experts. Tous les pays ont été consultés sur les recommandations de ce groupe. Le texte final a été ensuite rédigé. Sa version française comporte 752 pages.L’Insee avait un représentant dans le groupe d’experts. Il a largement participé aux consultations des pays, en même temps qu’une centaine d’autres pays. La participation de l’Insee a également transité par des cadres détachés à Eurostat et à l’OCDE.Il reste des domaines difficiles à prendre en compte par les comptes nationaux et dont le traitement n’a pas été modifié. C’est le cas des activités ménagères non salariées et des activités bénévoles qui restent exclues de la production du cadre central de la comptabilité nationale. Pour ce type d’activités, des approches de type comptes satellites sont préconisées : c’est ce que l’Insee a commencé à faire en fournissant en 2013 une évaluation de « la consommation faite maison ». Le traitement des services gratuits, financés en fait par la publicité, n’a pas non plus été modifié : programmes de télévision, quotidiens gratuits, recherches sur Internet, tous services en plein développement. Ils sont bien inclus dans le PIB mais ne se matérialisent pas par une consommation correspondante de ces services par les ménages. Le traitement en comptabil ité nationale des interactions entre l’économie et l’environnement, comme celui de la mondialisation des processus de production, continue également d’alimenter les réflexions conceptuelles.

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La s ta t is t ique d’ent repr ise s ’est long-t emps appuyée exc l us i vemen t su r l a no t i on d ’en t rep r i se au sens j u r id ique d’un i té léga le, à la fo is pour le recuei l d’ informations et pour la publ ication des résultats. Or les groupes d’entreprises ont pris désormais une importance croissante, et i l est courant que des uni tés légales dépendant d’un groupe soient constituées pour des mot i fs de pure gest ion.

I l arrive en outre que les réorganisations au sein d’un groupe perturbent les sta-tistiques ainsi obtenues. Par exemple, i l y a quelques années, un groupe fabriquant des produi ts de grande consommat ion a créé une société commercia le. Cette opération s’est traduite, dans les données statistiques, par une augmentation de la production du commerce de gros, et une réduction corrélative de la production indus-trielle. Pourtant, ces deux mouvements ne renvoyaient à aucune réalité économique.

Une définition économique de l’entreprise

La réponse à ces enjeux est de mettre en œuvre une vér i tab le déf in i t ion éco-nomique de l ’ en t rep r i se . L’en t rep r i se n’est plus directement associée à l ’unité légale. E l le est déf in ie comme « la p lus pet i te combinaison d’uni tés légales qui cons t i t ue une un i t é o rgan i sa t i onne l l e de product ion de b iens et de serv ices jou issant d’une certa ine autonomie de d é c i s i o n , n o t a m m e n t p o u r l ’ a f f e c t a -t i o n d e s e s r e s s o u rc e s c o u r a n t e s » . C’est la déf in i t ion qui avai t été retenue par l ’Union européenne en 1993,et qui a été repr ise par un décret d’appl icat ion de la loi de Modernisat ion de l ’économie de 2008.

Les unités légales indépendantes repré-sen ten t 94 % des cas ma is seu lement 30 % de la valeur ajoutée des entreprises

Le profilage des groupes consiste à identifier en leur sein des entreprises dotées d’une certaine autonomie économique. Cette opération a pour but d’améliorer la pertinence des statistiques sur le système productif, ainsi que la collecte d’information. La France a joué et continue de jouer un rôle pilote sur le profilage au niveau européen. Au plan national, le profilage est maintenant réalisé pour la moitié des plus grands groupes.

Avec le profilage, l'Insee parmi les leaders pour la statistique d'entreprise en Europe

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Rapport d’activité Insee 2014

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non f inancières ; pour e l les, l ’ ident i f ica-t ion en t re l ’ un i té l éga le e t l ’ en t repr i se a ins i dé f in ie es t de fa i t ma in tenue, ces un i tés léga les d isposant e f fec t i vement d ’une au tonomie de déc is ion . Pour l a p lupar t des g roupes , l ’ en t repr i se cor-respond au groupe en ent ier. Toutefo is , p a r m i l e s g r a n d s g r o u p e s , c e r t a i n s conglomérats diversi f iés sont composés de segments re la t i vement au tonomes, e xe r ç an t d es a c t i v i t é s d i f f é re n t es e t do tés d ’une ce r ta i ne « au tonomie de décision ». Chacun des segments consti-tue ra a lo rs une en t repr i se .

L’opéra t ion cons is tan t à décomposer a i n s i l e s g ro u p e s e n e n t re p r i s e s e s t appelée « profilage ». Au sein des groupes p ro f i l és , ce sont l es en t repr i ses a ins i déf in ies et non p lus les un i tés léga les qu i sont in ter rogées, notamment dans les enquêtes structure l les qui décr ivent annuel lement le système product i f f ran-ça is . Sur tout , l ’ana lyse des d i f fé rentes variables économiques se fera en fonction des caractér is t iques des entrepr ises et non plus des unités légales, ce qui amé-l iorera considérablement sa pert inence.

Des méthodes communes pour l’Europe

L’ Insee s ’est for tement invest i dans le p ro f i l age , à l a fo i s au n i veau na t iona l e t au n i veau eu ropéen . I l a coo rdon-né pendan t qua t re ans un g roupe de t rava i l eu ropéen su r ce thème, de f i n 2009 à f in 2013. À l ’or ig ine, ce groupe d e t r a v a i l r é u n i s s a i t s i x p a y s a u t o u r d ’Eurostat . Une d iza ine d’aut res pays

eu ropéens l ’ a re j o i n t pou r pa r t i c i pe r aux t es t s de p ro f i l age ou au pa r tage d’ in format ions. Le groupe de t rava i l a déve loppé des méthodes communes , q u e l ’ e n s e m b l e d e s p a y s d e l ’ U n i o n européenne pourront ensu i te mett re en œuvre. I l a a ins i formal isé une méthode de prof i lage en par tant des documents comptab les pub l iés par les groupes, le top down prof i l ing . I l a auss i vér i f ié les l i ens ent re un i tés léga les , ent repr ises e t g roupes pour 150 des p lus g rands g roupes d ’Europe . Su i te à ce g roupe de t rava i l , Eurostat a lancé un nouveau projet appelé ESBRS (European System of interoperable Business Registers, Système européen de réper to i res d’ent repr ises interconnectés) . Ce nouveau projet v ise à construire un ensemble de répertoires na t ionaux tous access ib les au n i veau e u ro p é e n s u r l e s u n i t é s l é g a l e s , l e s ent repr ises et les groupes. L’ Insee en p i l o t e l a p a r t i e s u r l e p ro f i l a g e e t l e réper to i re des groupes.

Fin 2014, 44 grands groupes français entièrement profilés

Le profilage des groupes est une opération de longue haleine, que l’ Insee a entamée en 2010. Tro is c ib les de groupes sont d is t inguées.

La première c ib le est const i tuée d’une pet i te centa ine de grands groupes que l eu r ta i l l e ou l eu r comp lex i té dés igne comme pr io r i t a i res . Pour eux , l e p ro-f i l a g e s e f a i t e n f a c e à f a c e d a n s l e cadre d’un d ia logue avec le groupe. En

L’approche « économique » de l’entreprise : une nouvelle définition de l'entreprise qui reflète mieux la réalité des groupesL’entreprise se définit par l’approche économique introduite par la Loi de modernisation de l’Économie (LME). Elle repose sur des critères économiques (effectifs, chiffres d’affaires et bilan d’activité) et non plus exclusivement juridiques. Cette définition permet de mieux appréhender l'organisation des groupes. Un groupe de sociétés au sens juridique est ici considéré comme une seule entreprise (pour sa partie en France), de même qu’une société indépendante.Cette approche distingue quatre catégories d’entreprise : • les microentreprises : moins de 10 personnes occupées, chiffre d’affaires annuel ou total de bilan inférieur à

2 millions d’euros ;• les petites et moyennes entreprises (PME) : moins de 250 personnes occupées, chiffre d’affaires annuel inférieur

à 50 millions d’euros ou total de bilan n’excédant pas 43 millions ;• les entreprises de taille intermédiaire (ETI) : moins de 5 000 personnes occupées, chiffre d’affaires annuel

inférieur à 1,5 milliard d’euros ou total de bilan n’excédant pas 2 milliards ;• les grandes entreprises : entreprises non classées dans les catégories précédentes.Une firme multinationale est un groupe d’entreprises ayant au moins une société (unité légale) en France et une autre à l’étranger. Elle est considérée sous contrôle d’un pays si son centre de direction opérationnel est implanté dans ce pays. Les autres entreprises sont dites franco-françaises.

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15EntreprisesUnités

légalesEntreprisesUnités

légalesEntreprisesUnités

légalesEntreprisesUnités

légalesEntreprisesUnités

légalesEntreprisesUnités

légales

Nombre d'unités Nombre de salariés ETP Valeur ajoutée Excédent brut d'exploitation

Immobilisations corporelles

Chiffre d'affaires à l'export

94,6 95,439,9

5,3 4,4

21,4

25,3

13,4

19,9

28,8

23,7

27,7

25,2

33,4

26,8

14,6

21,3

22,6

22,9

33,2

36,2

27,1

23,8

12,9

28,2

17,5

22,1

23,2

24,1

29,0

23,8

10,5

16,1

27,9

45,4

10,7

28,7

38,6

22,0

3,0

12,5

32,9

51,6

32,2

0,10,005

0,20,01

Lecture : 94,6 % des unités légales sont des unités de moins de 10 salariés et elles emploient 21,4 % des salariés. 95,4 % des entreprises sont des microentreprises et elles emploient 19,9 % des salariés.Champ : secteurs marchands hors agriculture et hors activités financières et d’assurance.Sources : Insee, Esane, Clap et Lif i 2011.

Unité légale de 5 000 salariés et plus ou grande entreprise

Unité légale de 250 à 4 999 salariés ou entreprise de taille intermédiaire

Unité légale de 10 à 249 salariés ou PME non microentreprise

Unité légale de moins de 10 salariés ou microentreprise

Part des tailles d'unité légale et catégories d'entreprise dans l'économie en 2011

Avec la nouvel le déf in i t ion de l ’entrepr ise, le t issu product i f apparaî t b ien plus concentré : les grands groupes pèsent davantage, au détriment principalement des PME.

e f f e t , c ’ e s t l e g roupe qu i conna î t s a structure opérat ionnel le et son système d ’ i n fo rmat ion , e t qu i sa i t s ’ i l es t pos-s ib l e de f ou r n i r des i n fo rma t i ons su r les ent repr ises issues du pro f i lage. F in 2 0 1 4 , l ’ o p é r a t i o n e s t a c h e v é e p o u r 44 de ces g rands g roupes , en ce sens que leurs comptes sont désormais t ra i -tés au n iveau des entrepr ises prof i lées, e t que ce l l es -c i son t i n te r rogées dans l e c a d re d e s e n q u ê t e s s t r u c t u re l l e s annuel les. Ces entreprises profi lées sont au nombre de 106 et rassemblent plus de 4 000 uni tés légales. Les résul tats déf i -n i t i f s su r l ’ année 2013, se ron t pub l i és à l ’ é té 2015 .

U n e d e u x i è m e c i b l e e s t c o n s t i t u é e par 40 000 g roupes pe t i t s ou moyens .

I l s s o n t t r o p n o m b r e u x p o u r f a i r e l ’ o b j e t d ’ u n s u i v i i n d i v i d u e l . C h a -c u n d e c e s g ro u p e s s e r a c o n s i d é r é c o m m e d é f i n i s s a n t u n e s e u l e e n -t r e p r i s e , d o n t l e s c o m p t e s s e r o n t cons t ru i t s pa r a l go r i t hme à pa r t i r des c o m p t e s s o c i a u x d e l e u r s f i l i a l e s . L e m o d e d ’ i n t e r r o g a t i o n p o u r l e s enquê tes es t en cou r s d ’ i n s t r uc t i on .

La troisième cible sera constituée d’envi-ron 3 700 g roupes de t a i l l e méd iane en t re ces deux p rem iè res c ib l es . Leu r nombre in terd i t de réa l iser un prof i lage e t un su i v i i nd i v i due l s . Une mé thode spéci f ique doi t donc être mise en p lace pour l es t ra i te r, à par t i r des ense igne-ments dégagés lo rs du t ra i t ement des deux p rem iè res c ib l es .

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Rapport d’activité Insee 2014

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Au niveau nat ional , une nouvel le publ i-cation, diffusée uniquement sous format électronique sur le site de l’Insee, insee.fr et baptisée Insee Focus , a vu le jour en 2014. Insee Focus présente, dans chacun de ses numéros, les principales données de cadrage sur le sujet traité. Cette publication synthétique, agrémentée de graphiques interactifs, vient s’ajouter aux deux 4 Pages dé jà ex is tants e t les complète : I nsee Première , la plus ancienne, qui présente les premiers résul tats des enquêtes et autres opérat ions stat ist iques réal isées par l ’ Insee ; Insee Analyses , lancée en 2011, qui résume des travaux d’analyse, généra lement d i f f usés sous fo rme de documents de travail.

Pou r l a p rem iè re année , 14 numéros d’ I nsee Focus sont parus, notamment sur la situation de la presse, les groupes français mult inationaux ou les dépenses de l’ industrie pour l’environnement.

Une harmonisation des publications régionales

Une importante refonte des publications régionales a également abouti en 2014. Alors que, jusqu’ici, chaque direction régionale di ffusait ses analyses locales dans des publ icat ions aux format et présentat ion spécifiques, celles-ci ont été harmonisées pour en améliorer la visibilité et la notoriété. Les nouvelles collections donnent une image unif iée de l’ Insee en assurant en outre la cont inuité entre publ icat ions nat ionales et régionales.

Les directions régionales ont désormais une gamme commune de publications, avec la même charte graphique qui s’ inspire de la char te g raph ique nat iona le . Les publications régionales sont ainsi organisées en quatre collections privi légiant, comme au n iveau nat ional , les formats courts. Une collection centrale en 4 pages, Insee Analyses Région , fournit des diagnostics et éclairages sur les enjeux de la région et de ses territoires, souvent en partenariat avec des acteurs publics. Une collection courte en 2 pages, Insee Flash Région , met en perspective des informations issues de la statistique publique. Une collection longue d’au moins 12 pages, Insee Dossier Région, présente un traitement approfondi de problématiques déclinées sous plusieurs angles. Une collection est consacrée à la conjoncture, Insee Conjoncture Région , et regroupe des notes trimestrielles et des bilans économiques annuels.

Cet te un i té de présenta t ion fac i l i t e l a navigat ion d’une région à l ’autre sur le s i te in ternet . Les ut i l i sateurs peuvent , par exemple, passer d’un simple cl ic sur une carte de la note de conjoncture d’une région à celle d’une autre région.

En 2014, le dispositif de publications a été complété au niveau national, et harmonisé au niveau régional. Les maquettes ont été rajeunies. Les ressources riches et originales de la bibliothèque de l’Insee ont été rendues beaucoup plus accessibles grâce à un nouveau portail. De même, les entreprises pourront plus aisément commander des listes issues de Sirene grâce à la rénovation de la page d’accueil du site sirene.fr.

D’importantes avancées en matière de diffusion et de mise à disposition des résultats

L'Insee au service des enseignants et des élèvesTémoignage de Odile Altay-Michel, enseignante de SES

En tant que professeur de Sciences économiques et sociales, j’utilise les données de l’Insee, plus particulièrement les données conjoncturelles qui concernent le PIB, la croissance, la consommation. Ces données me sont indispensables pour élaborer des dossiers documentaires utilisables par mes élèves en fonction des différents thèmes du programme de SES. Je demande également à mes lycéens de travailler directement sur les bases de données macroéconomiques de l’Insee, afin qu’ils découvrent les données et qu’ils sachent exploiter des tableaux de chiffres. Ce que les élèves apprécient.Je me sers notamment du site « Apprendre avec les données de l’Insee ». Ce site très pédagogique montre ce que l’on peut faire avec les données de l’Insee en utilisant le numérique.Sur insee.fr je reprends fréquemment les « Insee en Bref » et les vidéos pédagogiques qui plaisent aux élèves, telles que « Le Pib et la croissance en question » ou « L’indice des prix et le pouvoir d’achat ».Pour suivre l’actualité de l’Insee mais aussi pour maintenir ma culture personnelle, je suis abonnée à la newsletter ainsi qu’aux avis de parution d’Insee Première.

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La pub l icat ion d’é tudes coordonnées, réal isées à la fois au niveau nat ional et dans chacune des régions, est privilégiée. Ainsi, les nouvelles collections régionales ont été lancées le 26 ju in 2014, à côté d’un Insee Première « En matière d'emploi, les métropoles ont davantage résisté à la crise ». Les 24 directions régionales ont fa i t para î t re un Insee Ana lyses Rég ion le même jour, décl inant et précisant les grandes tendances nationales en matière d’évolution de l’emploi et de l’activité dans les territoires.

Depuis juin 2014, plus de 80 publications régionales sont parues et permettent à l ’ in ternaute de t rouver p lus fac i lement les études et les informat ions publ iées par les régions.

Des maquettes rénovées

Les maque t t es des pub l i ca t i ons t an t nationales que régionales visant un large pub l i c on t é té renouve lées . L’ob jec t i f étai t de conserver l ’ image de sér ieux de l ’ Insee, tout en modernisant son image e t en gommant son côté austère . Les visuels des collections ont été retravail lés en s’inspirant du nouveau logo de l’ Insee e t d é c l i n é s p o u r c h a q u e c o l l e c t i o n . Des pho tog raph ies on t é té i n t ég rées au bandeau de t i t re pour l ’animer. Enf in Insee Première e t Insee Analyses sont dorénavant pub l iés en quadr ichromie .

Une enquête a é té menée auprès des internautes sur les projets de maquette. I ls y ont vu une nette amél iorat ion par rapport aux maquettes existantes.

Sur le site insee.fr, de nombreux graphiques et cartes sont présentés sous une forme i n t e r a c t i v e , e n p a r t i c u l i e r d a n s l e s publications. L’internaute peut ainsi, par le survol de la souris, accéder aux valeurs associées aux éléments d’un graphique.

Une rubrique Services sur insee.fr

Actue l l ement , su r l e s i t e i nsee . f r , l es se r v i ces o f f e r t s son t d i spe r sés dans plusieurs rubriques. Les ut i l isateurs ont de ce fait quelquefois du mal à y accéder, et ceux qui ne les connaissent pas ont souven t du ma l à l es découv r i r. Pour remédier à cette situation, tous les services offer ts seront désormais regroupés en une seule rubrique Services, qui f igurera dans le bandeau de navigat ion en haut de toutes les pages du site.

L a r u b r i q u e c o m p o r t e r a h u i t s o u s -rubriques, correspondant à huit catégories de services, parmi lesquelles par exemple « Rév i se r une pens ion , un ba i l ou un contrat », « Immatriculer ou identif ier une entreprise ». Cette évolution du site insee.fr se place dans le cadre d’une rénovation plus complète, qui est en préparat ion.

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Un nouveau portail pour la bibliothèque

La bibliothèque de l’Insee est née en 1946 du regroupement de plusieurs fonds docu-mentaires dont celui de la SGF (Statistique géné ra le de l a F rance ) , qu i cons t i t ue aujourd’hui le fonds ancien de ses col-lect ions. B ib l io thèque de haut n iveau, el le est spécial isée dans le domaine des études statist iques, de l’économie, de la démographie et des sciences socia les, avec un caractère largement historique et international. El le assure en part icul ier la conservation et la mise à disposit ion des

publications du service statistique public. Le fonds se compose de 100 000 volumes et de 13 000 titres de périodiques et séries stat ist iques.

La bib l iothèque est à la fo is au serv ice des agents de l ’ Insee et ouverte à tout pub l i c ex té r i eu r. Ses ressources sont désormais aisément accessibles à part i r de son portail www.bibliotheque.insee.net, ouver t en ma i 2014. Ce por ta i l donne accès à A lad in , l e ca ta logue in fo rma-t isé des documents pap ier. I l cont ient 50 000 notices d’ouvrage, 13 000 notices de périodiques, 68 000 notices d'articles, du fait du dépouil lement effectué sur cer-tains titres de périodiques. I l ne cesse de s’enrichir grâce à une vaste opération de rétroconversion, consistant à y introduire les notices antérieures à l’informatisation.

L e p o r t a i l d o n n e é g a l e m e n t a c c è s à Epsi lon, la bibl iothèque numérique de la stat ist ique publ ique, qui propose depuis 2011 l ’accès en texte intégral à toutes les pub l ica t ions courantes de l ’ Insee, na t iona les e t rég iona les , a ins i qu ’aux publications de plusieurs services statis-tiques ministériels. Epsilon est également enrichi par une campagne de numérisation de co l lec t ions anc iennes. I l compor te au jourd’hu i p lus de 22 000 documents l ibrement té léchargeables.

Les ut i l i sateurs t rouvent auss i dans le por ta i l d ’au t res ressources , dont une rubr ique dédiée au fonds anc ien de la SGF, des let t res de vei l le et un serv ice de quest ions/ réponses documenta i res ouvert aux internautes.

Plus de services sur le site de diffusion sirene.frSirene est un répertoire administratif, où figurent toutes les entreprises et tous les établissements présents sur le territoire, ainsi que leur adresse et leur secteur d'activité. Ce fichier intéresse de nombreuses entreprises, en particulier pour leurs opérations de marketing. L'Insee leur vend depuis de nombreuses années des listes d'adresses.Pour que le répertoire réponde mieux aux attentes des clients, des données supplémentaires lui sont ajoutées. Le f ichier de diffusion ainsi enrichi contient, pour chaque établ issement l ’effectif salarié par tranche, la localisation géographique, et quelques informations au niveau de l’entreprise, dont le chiffre d’affaires par tranche et la catégorie d’entreprise. Ces données sont régulièrement actualisées. Le site internet www.sirene.fr est dédié aux demandes d’achat de données Sirene. Des améliorations lui ont été apportées en 2014, après consultation des utilisateurs. Les commandes et leur suivi sont notamment facilités. Ainsi, des l istes d’établissements peuvent désormais être à la fois commandées, payées et livrées en ligne. Les utilisateurs sélectionnent les établ issements qui les intéressent en fonct ion de cr i tères qui leur paraissent pertinents. I ls ont également la possibil ité de créer des comptes, qui leur permettent de suivre leurs commandes. Des entreprises sont abonnées ; el les retrouvent sur le site toutes les informations relatives à leurs abonnements, telles la date des livraisons et des factures. Une autre amélioration concerne la normalisation des adresses et leur correction quand elles comportent des anomalies. Les adresses figurant dans le fichier sont retraitées par confrontation avec des référentiels postaux, en réponse aux demandes des utilisateurs.

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Réduire la charge que représente pour les entrepr ises la réponse aux enquêtes stat is t iques est une préoccupat ion qui n’est pas nouvelle mais qui s’est renforcée au cours des dernières années.

Un pr inc ipe a été adopté pour éva luer cette charge avec une certaine précision : chaque enquête auprès des entrepr ises comporte désormais une quest ion sur le temps passé à rempl i r le quest ionnaire. Grâce à cette quest ion, les stat ist ic iens peuvent mesurer la charge s ta t is t ique qui incombe aux entrepr ises.

Mieux exploiter les fichiers administratifs

Une p rem iè re f açon de r édu i re ce t t e cha rge s t a t i s t i que es t d ’ exp lo i t e r au m i e u x l e s f i c h i e r s a d m i n i s t r a t i f s , d e man iè re à ne pas avo i r à redemander aux ent repr i ses les in fo rmat ions qu’ i l s cont iennent . Grâce à des t ra i tements i n f o r m a t i q u e s d e p l u s e n p l u s e f f i -c a c e s , c e s f i c h i e r s s o n t d i s p o n i b l e s p l u s r a p i d e m e n t q u e p a r l e p a s s é . C’es t en par t icu l i e r l e cas des f i ch ie rs regroupant les déc la ra t ions f i sca les e t

En 2014, les efforts pour réduire et mieux répartir la charge que représente pour les entreprises la réponse aux enquêtes statistiques se sont accentués. En particulier, un nouveau système de réponse par internet est en train d’être mis en place ; il facilitera et sécurisera les réponses tout en contrôlant leur cohérence de manière à garantir leur qualité. L’Insee est également en train d’organiser sa contribution au programme « dites-le-nous une fois », qui doit simplifier les démarches administratives des entreprises mais aussi des particuliers.

Réduction de la charge statistique pour les entreprises et simplification administrative

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Rapport d’activité Insee 2014

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sociales des entreprises. Leur ut i l isat ion pour é tab l i r des s ta t i s t iques a permis depu is que lques années un a l légement cons idé rab l e du sys tème d ’enquê tes s t ruc tu re l l es auprès des ent repr i ses .

À terme, lorsqu’une donnée sera dispo-n ib le dans une source admin is t ra t i ve , e l l e ne dev ra p l us f a i re l ’ ob j e t d ’une demande dans un quest ionna i re stat is-t ique . De même, une au t re règ le , qu i se met p rogress ivement en p lace , es t d ’év i te r de poser deux vo i re p lus ieurs fo is la même quest ion dans d i f fé rentes enquêtes , g râce à une me i l l eu re coor-d i n a t i o n d a n s l a m i s e a u p o i n t d e s ques t ionna i res . Ces deux règ les sont en parfaite conformité avec la démarche « D i tes- le -nous une fo is » .

Un e f f o r t pa r t i cu l i e r d ’ a l l égemen t de la charge s ta t i s t ique es t fa i t en d i rec-t ion des pe t i tes en t repr i ses . Pour l es enquêtes non exhaust ives et non l iées à des règlements européens, le principe est d’év i ter qu’une même ent repr ise f igure dans l ’ échan t i l l on de deux enquê tes . Des techniques stat is t iques complexes ont é té mises au po in t pour m in im iser

autant que faire se peut le recouvrement ent re échant i l l ons d ’enquêtes succes-sives, sans compromettre la qual i té des résu l ta ts obtenus .

L’ Insee fa i t auss i des e ffor ts pour é la-borer des documents d'enquête les plus lisibles possibles. De plus, les entreprises peuvent aujourd’hui répondre par Internet à la p lupar t des enquêtes stat is t iques.

Faciliter la réponse en ligne

Progress i vement depu is l e début des années 2000, les entrepr ises ont pu ré-pondre en l igne à la plupart des enquêtes pour l esque l l es e l l es son t so l l i c i t ées . Plusieurs systèmes ont été développés. En s’appuyant sur l ’expér ience acquise, l ’ Insee a conçu le projet Coltrane (COL-l e c t e T R A N s v e r s a l e d ’ E n q u ê t e s ) q u i rassemblera à terme toutes les enquêtes auprès des entrepr ises du système sta-t is t ique publ ic .

Les entreprises conserveront la possibi-l i té de répondre en l igne ou sur papier. E l l es pour ron t n ’avo i r qu ’un seu l mot

Le programme « Dites-le-nous une fois » a vocation à supprimer toute forme de redondanceLe programme « Dites-le-nous une fois » a été lancé à la fin de 2012. Son objectif est d’alléger et simplifier les démarches que les entreprises et les particuliers sont amenés à accomplir auprès de l’administration. Le principe général est de faire en sorte que l’administration ne demande qu’une fois chaque renseignement, donc ne redemande pas un renseignement qu’elle possède déjà. Par ailleurs, l’administration ne devra plus demander de pièces justificatives qu’elle a elle-même établies, telles que carte nationale d’identité ou passeport. Pour l’administration elle-même, il deviendra plus facile de récupérer une information qu’elle possède déjà plutôt que d’être obligée de la demander et de la vérifier. L’Insee gère deux répertoires d’identification, Sirene pour les entreprises et le RNIPP (Répertoire national d’identification des personnes physiques) pour les particuliers. I ls serviront de référence pour les données d’identif ication nécessaires dans le cadre du programme « Dites-le-nous une fois ».Une première expérimentation est menée depuis avri l 2014 sur la simplif ication des marchés publics. Les entreprises candidates ne doivent plus fournir que leur seul numéro SIRET pour leur identi f icat ion, et joignent leur offre technique et commerciale, plus quelques informations complémentaires en leur seule possession. Cette expérimentation s’est avérée concluante, et la même démarche a ensuite été étendue aux aides publiques en novembre 2014.À un peu plus long terme, un objectif a été fixé : à l’horizon 2017, une entreprise ne fournira plus qu’un identifiant en remplacement des autres données d’identité, et une seule fois une donnée sociale ou comptable. Elle ne fournira plus aucune pièce justificative produite ou déjà détenue par l’administration.

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de passe pour toutes les enquêtes aux-quel les e l les répondront, et pourront le mod i f ie r a isément . E l les auront accès à un sys tème d ’ass is tance en cas de di ff icu l té et à leurs réponses passées s i e l les veulent les consulter.

Le système intégrera un contrô le dyna-mique de la sais ie, pour vér i f ier la cohé-rence en t re l es d i f f é ren ts champs de saisie et avec les données antérieures. I l devrait donc permettre une amél iorat ion de la qual i té des données.

Coltrane allégera aussi la charge de travail pour les services enquêteurs. I l générera automatiquement tous les instruments de col lecte et assurera leur normal isat ion : ce sera le cas pour les di fférents types d e c o u r r i e r s a n n o n ç a n t l ’ e n q u ê t e e t ceux ut i l isés pour les relances, ainsi que pour les quest ionnai res papier, web et

té léchargeab les . Cet te automat isat ion p e r m e t t r a u n e p e r s o n n a l i s a t i o n p l u s poussée des formats de réponse proposés aux entrepr ises.

Une première vers ion de Col t rane a été mise en œuvre en 2013 pour l ’enquête sec to r ie l l e annue l l e e t pour l ' enquête européenne sur l’ innovation. Une version plus avancée sera ut i l isée à compter de 2015 pour l ’ enquête Acemo (enquête trimestriel le sur l'activité et les conditions d 'emplo i de la ma in-d 'œuvre , réa l i sée pa r l a d i rec t i on de l ' An ima t i on de l a recherche, des études et des statistiques du ministère chargé du Travai l ) . Le projet d e v r a i t ê t r e f i n a l i s é f i n 2 0 1 5 , a p r è s sa m ise en œuvre su r deux nouve l l es e n q u ê t e s p i l o t e . L e b a s c u l e m e n t d e l ’ ensemb le des enquê tes I nsee dans ce t te nouve l l e a rch i tec tu re dev ra i t se fa i re a lo rs en 18 mo is .

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Les grandes opérations de l’Insee24 L’Insee mesure le chômage, la croissance, l’évolution des prix

26 L’Insee recense la population

28 L’Insee réalise des enquêtes auprès des entreprises

30 L’Insee réalise des enquêtes auprès des ménages

32 L’Insee diffuse très largement ses statistiques

34 L’Insee exploite les fichiers administratifs

36 L’Insee gère des grands répertoires : Sirene et BRPP

38 L’Insee établit des diagnostics conjoncturels

40 L’Insee analyse les grandes questions économiques et sociales

42 L’Insee conduit des études avec ses partenaires régionaux, et éclaire les enjeux régionaux et locaux

44 L'Insee perfectionne ses méthodes et coordonne le service statistique public

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La déf in i t ion retenue pour le chômage est celle du BIT (Bureau International du Travai l , agence spécia l isée de l ’ONU) : pour qu'une personne sans emploi soit cons idérée au chômage, i l faut qu'e l le soit disponible pour travai l ler et qu'el le recherche act ivement un emploi . Cette déf in i t ion ne prend pas en compte les raisons pour lesquelles elle se trouve dans cette situation, ni le fait qu’elle soit inscrite ou non en tant que demandeur d’emploi, et qu’el le soit ou non indemnisée.

Une personne est considérée comme ayant un emploi même si el le travail le à temps t rès part ie l . C’est pourquoi une not ion complémenta i re, le sous-emplo i , a été introduite pour décompter les personnes qui travai l lent à temps partiel et souhai-teraient travail ler davantage, ou qui sont en chômage technique ou partiel. D’autres personnes souhaiteraient travailler mais en sont empêchées pour différentes raisons : el les sont classées dans un « halo » du chômage.

La mesure du chômage, du sous-emploi et du halo du chômage, repose sur l’enquête Emploi. Chaque tr imestre, 100 000 per-sonnes sont interrogées. Cet échanti l lon important permet une évaluation fiable du taux de chômage. Pour améliorer encore la précision des résultats, l ’enquête est prolongée par une enquête auprès des non-répondants. Les résultats sont publiés

deux mois après la fin de chaque trimestre. Ils comportent des estimations du taux de chômage global et décomposé par sexe et âge pour ce t r imestre, a ins i que de nombreuses données sur l’emploi.

Un projet de refonte de l’enquête Emploi a été lancé en 2008 : l’échanti l lon a été augmenté progressivement de moitié ; le questionnaire a été amélioré, pour faci l i-ter sa compréhension par les enquêtés ; l’application de gestion a été entièrement refondue. La nouvelle version est entrée en exploitation le 1er janvier 2013.

De plus, l’enquête Emploi fait partie d’un d ispos i t i f d ’enquêtes semblab les har-mon isées ent re les d i f fé rents pays de l ’Un ion européenne, d i tes « enquêtes Forces de travail ». Les questions posées pour appliquer la définition du BIT ont été harmonisées dans le cadre d’Eurostat , l’office statistique de l’Union européenne, en accord avec les États membres. Le fait de reten i r une déf in i t ion internat iona le permet de comparer le taux de chômage en France et dans les autres pays.

La mesure de la croissance

L’Insee publ ie le taux de croissance du Produit intér ieur brut chaque tr imestre, 45 jours après la f in du tr imestre. Cette publication a un fort retentissement.

L’Insee publie tous les trimestres une estimation du taux de chômage et du taux de croissance, et tous les mois l’indice des prix à la consommation. L’Insee consacre des moyens importants pour obtenir des estimations fiables et précises de ces indicateurs. Ils sont établis selon des principes et des méthodes homogènes au niveau européen et international, ce qui permet des comparaisons pertinentes entre pays.

L’Insee mesure le chômage, la croissance, l'évolution des prix

Des outils pédagogiques de communication Facil iter la compréhension des indicateurs économiques par l’ensemble de ses publics est une priorité pour l’Insee. De nouveaux outils d’information sont mis à disposition pour expliquer la mesure de la pauvreté ; la croissance économique ; la mesure de l’inflation et du pouvoir d’achat.Ces kits pédagogiques se déclinent en différents supports : une publication Insee en bref complétée par un quiz et une vidéo pédagogique.

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Ce taux de croissance est obtenu grâce à l’élaboration de comptes trimestriels. Ceux-ci sont eux-mêmes établis en cohérence avec les comptes nationaux annuels plus complets et plus précis, mais disponibles plus tardivement. La confection des comptes nationaux uti l ise un très grand nombre de données statist iques, sur la consomma-tion, sur les comptes des entreprises et ceux des administrat ions publiques, sur les prix de détail et de production, sur les exportations et les importations notamment. Au-delà du taux de croissance, les comptes nationaux fournissent des données sur la production de biens et services à niveau f in, la consommation et les revenus des ménages, les résultats des entreprises, les grands agrégats de finances publiques, le tout dans un cadre cohérent.

Les comptes nationaux sont établis selon le SEC, Système européen des comptes, adopté par tous les membres de l’Union européenne. Ce système a été élaboré en droite l igne du SCN, Système de comp-tabil ité nationale établi dans le cadre de l’ONU, et qui a été adopté par la grande majorité des pays membres. Les taux de croissance, et plus généralement les don-nées des comptes nationaux, sont ainsi comparables entre les pays.

L'évolution des prix

Autour du 13 de chaque mois, l’Insee publie l’ IPC, indice des prix à la consommation, qui fournit l ’évolut ion des prix au cours du mois précédent, ainsi qu'une décom-posit ion f ine en une centaine de postes. Cet indice permet de suivre l’évolution des tensions inflationnistes au sein de l'éco-nomie française. C’est aussi la référence pour déterminer l'évolution de certaines dépenses et de certains revenus.

Chaque mois, les enquêteurs de l' Insee se rendent dans 29 000 points de vente et y effectuent 200 000 relevés. Les prix des mêmes ar t ic les sont re levés, mois après mois, dans les mêmes points de vente. Ces prix relevés sur le terrain sont complétés par des prix collectés chaque mois de manière centralisée auprès d'orga-nismes nationaux ou régionaux tels que

EDF ou la SNCF. Une enquête spécif ique est menée pour les loyers. L’ensemble que constituent les biens et services dont les prix sont suivis est représentatif de la consommation des ménages. Chaque bien ou service a un poids dans le calcul de l’ indice correspondant à son importance dans la consommation.

L’échant i l l on des produ i ts e t se rv ices suivis est actualisé tous les ans pour tenir compte de la disparit ion de certains pro-duits, de l’apparition de produits nouveaux et de l’évolution des comportements de consommation.

Pour se rapprocher de la perception des ménages, l ' Insee publ ie des indices de prix par catégories de ménages, calculés à partir de la structure de consommation de ces catégories : couple sans enfant, avec enfant (s ) , fami l le monoparenta le , personne seule par exemple ; ou encore ménage faisant partie des 20 % les plus modestes, ou des 20 % les plus aisés.

L’Insee calcule aussi l’IPCH, indice de prix à la consommation harmonisé. Cette har-monisation concerne l’Union européenne, l ’ indice harmonisé étant établ i selon les mêmes principes par tous les pays membres. Ces principes ne diffèrent que légèrement de ceux uti l isés pour le calcul de l’ indice des prix à la consommation français, et les évolutions de l’ IPCH et de l’ IPC sont très proches.

200 enquêteurs et 90 agents en région et de la direction générale participent à la détermination de l’IPC

29 000 points de vente visités 200 000 prix relevés chaque mois dans toute la France

180 000 tarifs relevés (SNCF, électricité...)

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Le recensement de la population est une institution ancienne en France, le premier date de 1801. Un recensement était géné-ralement organisé tous les cinq ans jusqu’à la seconde guerre mondiale. C’était la seule source statistique dans bien des domaines.

Avec le développement de la statist ique publique, les recensements sont devenus plus espacés, tout en restant indispen-sables. Leur première fonction est d’établir avec précis ion la populat ion légale des communes et des autres circonscriptions administratives : près de 350 articles de lois ou de codes s'y réfèrent, en particulier pour la répartit ion de la dotation globale de fonctionnement attribuée par l’État aux communes, mais aussi par exemple pour la rémunération des personnels de la fonction publique territoriale ou l’ implantation des pharmacies.

Le recensement permet aussi d’évaluer précisément, à tous les niveaux géogra-phiques, les principales caractéristiques sociodémographiques de la populat ion.

I l appor te éga lement des in format ions détail lées sur le parc de logements.

En 2004, le recensement devient annuel

Depuis 2004, le recensement est fondé sur des enquêtes annuel les. L’ensemble du territoire est recensé au cours d’un cycle de cinq ans. La méthode est di fférente selon la ta i l le des communes. Dans les communes de 10 000 habitants et plus, la populat ion de 8 % des logements est recensée chaque année. À la f in d ’un cycle de 5 ans, 40 % de la population de chaque commune est recensée. A ins i , pour ces communes, le recensement n’est pas exhaustif. L’intérêt est évidemment de réduire sensiblement le coût de l’opération pour les f inances publ iques, mais aussi la charge de réponse pour les personnes concernées. I l en résulte une légère perte de précision, mais celle-ci est apparue tout à fait acceptable, d’autant que la qualité de la col lecte peut être mieux contrôlée et les omissions réduites.

Pour les communes de moins de 10 000 habi-tants, la perte de précision aurait été trop for te en appl iquant la même méthode. Ces communes sont répar t ies en c inq groupes, selon des règles précises qui

Depuis 2004, le recensement de la population se fonde sur des enquêtes annuelles, l’ensemble du territoire étant couvert au cours de cycles de cinq ans. Les objectifs visés lors du lancement de cette méthode sont atteints : des résultats régulièrement mis à jour et diffusés aux dates prévues, une charge de travail mieux répartie dans le temps qu’avec les recensements exhaustifs.

L’Insee recense la population

66,3 millions d’habitants au 1er janvier 201524,7 % de moins de 20 ans

9,1 % de plus de 75 ans

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assurent le même poids démographique à chaque groupe. Chaque année, l'enquête de recensement porte sur la totalité de la populat ion et des logements des com-munes du groupe concerné. Au bout de cinq ans, toutes les communes de moins de 10 000 habitants ont été recensées.

Chaque année , l e recensement a l i eu d a n s p l u s d e 8 0 0 0 c o m m u n e s , q u i sont les partenaires de l ’ Insee pour les opérations de la collecte. Elles recrutent les 23 000 agents recenseurs qui visitent plus de 4 mil l ions de logements et interrogent plus de 9 mi l l ions de personnes. Sur le terra in, la col lecte se déroule en début d’année, entre la mi-janvier et la mi-février. Cela donne le maximum de temps pour établ ir les nouvel les populations légales avant la fin de l’année.

Une méthode qui a fait ses preuves

Jusqu’en 1999, les recensements étaient exhaust i fs : tous les habitants du pays é t a i e n t re c e n s é s a u m ê m e m o m e n t . À partir de 1993, les méthodologues de l ’ Insee ont commencé à réf léchir à une méthode de recensement « en continu ». Leurs réflexions ont conduit à la mise au point de la méthode de recensement par enquêtes annuelles.

Cette méthode permet de disposer de résul-tats plus frais et régulièrement remis à jour. Les derniers recensements effectués selon la méthode traditionnelle étaient espacés de huit ou neuf ans. En fin de période, les populations légales des communes étaient ainsi très anciennes. Les communes en forte expansion avaient la possibilité d’effectuer des recensements dits « complémentaires »,

mais cela ne résolvait que partiellement le problème. De même, en f in de période, les données fines sur les caractéristiques de la population et des logements avaient beaucoup vieil l i . Ceci alors même que la décentralisation avait renforcé les pouvoirs et les responsabilités des collectivités locales.

Le recensement par enquêtes annuel les a aussi pour intérêt de l isser la charge financière et humaine de l’opération, pour les grandes communes et pour l’Insee. Les acteurs du recensement, sollicités tous les ans, se professionnalisent. Les campagnes de recensement, du fait de leur ampleur plus réduite, peuvent être mieux organisées et mieux contrôlées.

Par ailleurs, le caractère annuel des opéra-tions a permis de mettre en place un dispo-sitif exigeant d’évaluation et d’amélioration en continu du processus. Une Commission nationale d’évaluation du recensement a été mise en place, et ses évaluations sont positives.

Depuis le lancement de la nouvelle méthode, les délais prévus ont tous été respectés, pour les populations légales comme pour les données sur la population et les loge-ments. Compte tenu de la nouveauté et de la complexité de l’opération, le défi était réel, et i l a été relevé.

La qualité des résultats n’a pas été globa-lement mise en cause. Le fait que seuls 8 % des logements sont recensés dans les communes de plus de 10 000 habitants chaque année provoque inévitablement, tous les ans, pour certaines d’entre elles, des mouvements non significatifs de hausse ou de baisse de la population. Ceci a été largement expliqué, et les contestations des communes sont rares.

Le recensement par internetDepuis l’origine des recensements, les ménages répondent en remplissant des questionnaires papier. Tous ceux qui le souhaitent auront la possibilité en 2015 de répondre par internet, pour toutes les communes recensées. L’agent recenseur, quand il prendra contact avec un ménage, lui demandera s’il souhaite répondre par internet. Si c’est le cas, i l lui remettra une notice avec les identifiants de connexion. La réponse sera facilitée pour les ménages concernés puisqu’ils seront automatiquement orientés au fil du questionnaire en fonction des informations qu’ils donnent. De plus, des contrôles de vraisemblance mettront en évidence d’éventuelles incohérences dans leurs réponses, et ils pourront les corriger immédiatement.Répondre par internet évitera à l ’agent recenseur un déplacement pour venir rechercher les questionnaires. Les réponses en ligne n’auront pas à être saisies par l’Insee, ce qui se traduira par un gain de temps et de papier.La réponse par internet est triplement sécurisée : • l’accès au questionnaire électronique nécessite un code d’accès et un mot de passe, fourni par l’agent recenseur,

à usage unique : une fois le questionnaire envoyé à l’Insee, il n’est plus possible d’y accéder ;• les données ne sont pas stockées sur l’ordinateur du ménage recensé mais sur un serveur dédié de l’Insee. Seul

l’Insee peut y accéder ;• enfin, les données circulent cryptées entre l’ordinateur de la personne qui répond et le serveur Insee.Les premiers tests ont eu lieu en 2011. Ils ont été étendus progressivement en 2013 et en 2014, d’abord auprès de 42 communes volontaires en 2013, puis auprès de 412 communes choisies par l’Insee en 2014. Les résultats ont été très satisfaisants, avec un taux de réponse par internet aux alentours de 30 % mais avec une variabilité forte selon les communes ; 99 % des ménages qui ont répondu par internet ont déclaré qu’ils le feraient à nouveau. L’Insee profite de cette évolution pour rénover toute la chaîne de traitement en aval des questionnaires, opération qui sera achevée en 2016.

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Les résultats des enquêtes auprès des entre-prises intéressent de nombreux profils d’utili-sateurs par la connaissance fine et transversale du système productif qu’elles apportent. Les organismes professionnels utilisent ces résultats pour le suivi de leur secteur et de thématiques particulières, et pour l'élaboration de leur stratégie. Les entreprises elles-mêmes s’en servent aussi pour se situer par rapport à l’ensemble de leurs concurrentes, et pour mieux connaître les secteurs en amont ou en aval de leurs propres activités. Les acteurs publics s’appuient sur elles pour préparer leurs décisions. Pour les économistes, les enquêtes répondent à de multiples besoins d’analyses sectoriel les ou transversales. Elles sont par ailleurs indispensables pour l’élaboration des comptes nationaux.

Un point annuel complet sur l’activité et les conditions de production des entreprises

Des enquêtes structurelles interrogent l’en-semble des entreprises non financières. Dans les services, la construction, les industries agro-alimentaires, le transport et le commerce, les enquêtes sectorielles annuelles (ESA) demandent aux entreprises les informations principales sur leurs activités (ce qui permet

d’en déduire leur activité principale), sur les évènements survenus pendant l’année, tels qu’une fusion ou absorption, ainsi que des informations propres à chaque secteur.

Dans l’industrie manufacturière, l’enquête annuelle de production (EAP) détaille ces mêmes informations et recueille également une décomposition précise des facturations et des quantités.

Une troisième enquête, l'enquête sur le coût de la main-d'œuvre et la structure des salaires (Ecmoss), complète les deux précédentes. Elle a pour objectif le suivi annuel de la structure des rémunérations des salariés ainsi que du temps de travail. En outre, elle demande une année sur deux des éléments explicatifs des disparités salariales, et une année sur deux une mesure et une décomposition du coût du travail pour les établissements employeurs.

Le suivi conjoncturel de la production et des prix

Les enquêtes de court terme auprès des entreprises ont pour vocation principale le suivi conjoncturel de l’activité, des prix et de la démographie des entreprises. Pour l’indus-trie, les enquêtes mensuelles de branches permettent ainsi le calcul de l’indice de la production industrielle. Pour le commerce, les services, la construction et l’industrie, le calcul des indices de chiffre d’affaires, ou dans certains cas, du volume des ventes s’appuie sur l’information apportée par les formulaires que remplissent les entreprises pour le paiement de la TVA. L'enquête sur l'activité des grandes surfaces alimentaires (Emagsa) complète ce dispositif.

L’enquête Observation des prix de l’industrie et des services (OPISE) mesure l’évolution mensuelle ou trimestrielle des prix de tran-

Les besoins d’information sur les entreprises sont nombreux : pour la connaissance du système productif, le suivi de la conjoncture et pour permettre aux entreprises elles-mêmes de se situer par rapport aux autres. Ces besoins expliquent que l’Insee a mis en place un dispositif très complet d’enquêtes auprès des entreprises. Ce dispositif permet de recueillir des informations structurelles et conjoncturelles ainsi que des données sur certains thèmes spécifiques. Plusieurs mesures ont permis de réduire la charge que ces enquêtes représentent pour les entreprises.

L'Insee réalise des enquêtes auprès des entreprises

220 000 sociétés ou entreprises individuelles interrogées par l'Insee en 2014

(sur environ 3 millions)

29 enquêtes réalisées en 2014 auprès d'entreprises, d'établissements, d'associations…

26 d'entre elles sont accessibles pour répondre par internet

Un réseau d’enquêteurs entreprises composé de 15 agents

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Une enquête nouvelle sur les associationsL’enquête Associat ions 2014 est la première enquête du système statist ique public couvrant l ’ensemble des associations relevant de la loi de 1901 et assimilées.Les associations ont été interrogées sur leur domaine d’activité, leurs ressources humaines (salariés, volontaires, bénévoles), leurs ressources financières et leurs charges, leur organisation et leur rayon d’intervention.Le questionnaire comprend également un volet sur l’évolution récente de leur situation et sur les difficultés qu’elles ont pu rencontrer au cours des trois années précédentes. L’échantillon comporte 17 000 associations employeuses et 16 500 associations non-employeuses.

Des mesures de simplification spécifiques aux petites entreprisesUn effort particulier d’allégement de la charge stat is t ique est fa i t en direct ion des pet i tes entreprises. Pour les enquêtes non exhaustives et non l iées à des règlements européens, le principe est d’éviter qu’une même entreprise f igure dans l’échantillon de deux enquêtes. Des techniques stat ist iques complexes ont été mises au po int pour y parven i r sans compromettre la qual i té des résultats obtenus.

saction de biens ou des services. Elle permet de couvrir les indices de prix à la production pour le marché intérieur et pour le marché extérieur, et les indices de prix à l’importation des produits industriels. Ces indices sont publiés mensuellement dans l’industrie, trimes-triellement dans les services. Du côté de la démographie des entreprises, les créations sont suivies et publiées mensuellement.

L’Insee réalise par ai l leurs des enquêtes mensuelles auprès des hôtels, campings et autres hébergements collectifs de tourisme pour suivre leur occupation et les nuitées touristiques, par nationalité.

Éclairer des thèmes spécifiques

D’autres enquêtes auprès des entreprises éclairent des thèmes spécifiques. Ainsi, une enquête vise à mieux connaître l'informati-sation et la diffusion des technologies de l'information et de la communication dans les entreprises (enquête TIC). Une autre enquête, tous les deux ans, mesure l’effort d’innovation des entreprises.

Plusieurs enquêtes ont un rapport direct avec l’environnement. Deux d’entre elles interrogent annuellement les établissements industriels sur d’une part la consommation et la production d’énergie (EACEI) et d’autre part, sur les études et les investissements destinés à protéger l'environnement (Antipol). Une autre enquête, quadriennale, porte sur les quantités et la gestion des déchets de l’industrie et du commerce. Les thèmes du Développement durable et de la Responsa-bilité sociale des entreprises sont également appréhendés tous les quatre ans à travers des enquêtes aux questions essentiellement qualitatives.

Des enquêtes sont régulièrement menées pour répondre aux préoccupations en termes de mondialisation des entreprises : notam-ment une enquête annuelle sur les groupes d’entreprises français implantés à l’étranger fournit des informations sur leurs filiales, leurs lieux d’implantation, leur activité et leurs effec-tifs (O-FATS), une exploitation annuelle des données fiscales permet de décrire les filiales en France de groupes étrangers. Tous les cinq ans environ, une enquête sur le thème

des chaînes d’activité mondiales et des délocalisations éclaire ces problématiques.

Fin 2014, le thème de l’économie sociale et solidaire a par ailleurs été abordé par une enquête auprès d’associations, y compris cel les fonctionnant exclusivement sur la base du bénévolat.

Une attention particulière est enfin accordée à la création d’entreprise et aux auto-entre-preneurs. Des enquêtes sont régulièrement menées auprès des créateurs, pour étudier dans un premier temps les conditions de leur création, puis dans un deuxième temps la survie des nouvelles entreprises trois et cinq ans après leur création.

Alléger la charge des entreprises

Les besoins de connaissance du système pro-ductif sont importants mais il faut veiller à ce que la charge des enquêtes reste acceptable par les entreprises. Plusieurs mesures ont été prises pour la réduire. Ainsi, les données administratives que les entreprises ont déjà fournies sont largement mobilisées, de sorte que les entreprises n’ont pas à les fournir à nouveau. Au total, selon les organisations professionnel les, le poids des enquêtes statistiques représente seulement 1 % des sujétions administratives auxquelles sont astreintes les entreprises.

Le fichier Sirus permet désormais de répartir au mieux la charge d’enquête, en particulier pour les petites entreprises. Il permet aussi de regrouper et d’analyser les données sur la charge que les enquêtes font peser sur les entreprises.

Les enquêtes de l’Insee sont coordonnées avec les enquêtes menées par les services statistiques des ministères dans leur champ de compétence, de façon à minimiser la charge globale pesant sur les entreprises.

La collecte de toutes les enquêtes de l’Insee auprès des entreprises est possible par internet. Les entreprises répondent en se connectant à un portail de réponse spécifique, ht tp://entrepr ises. insee. f r / . La possibi- lité de répondre par voie postale est toutefois encore proposée.

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Les enquêtes auprès des ménages inté-ressent les décideurs, tant publ ics que privés, qui y trouvent les informations dont i ls ont besoin sur la situation et les com-portements des ménages. Les chercheurs y trouvent des données indispensables pour leurs travaux. La presse rend compte très régulièrement de leurs résultats, reflétant l’ intérêt du grand public.

L’enquête auprès des ménages la p lus importante en termes de tai l le d’échanti l-lon est l’enquête Emploi, partie française de l ’enquête européenne sur les forces de travai l . El le mesure chaque tr imestre le taux de chômage au sens du Bureau internat iona l du t rava i l e t permet a ins i des comparaisons internat ionales selon un concept homogène. El le fourni t des données très complètes sur l’emploi, les conditions et le temps de travail.

Des enquêtes annuelles pour suivre de près les évolutions des comportements

• L’enquête Entrée dans la vie adulte est un panel auprès des jeunes. Il mesure leur insertion professionnelle et sociale et lie les conditions d’insertion aux parcours scolaire et universitaire.

• L’enquête Cadre de vie et sécurité, dite de victimation, a pour objectif principal de connaître les faits de délinquance dont les ménages et leurs membres ont pu être victimes ; elle donne aussi le taux de plainte selon les délits dont les personnes ont été victimes et donc les atteintes non déclarées.

• L’enquête sur les Technologies de l’infor-mation et de la communication et le com-merce électronique collecte des indicateurs décr ivant l 'équipement des ménages et les usages des individus en matière d’informatique, d’internet, et de téléphonie.

• Le dispositif Statistiques sur les ressources et les conditions de vie est la partie française d’une opération statistique européenne qui fournit des indicateurs sur la pauvreté et l'exclusion dans les États membres. Il se compose, en plus de l’enquête annuelle, d’un panel de ménages suivi en France pendant neuf ans.

• L’enquête Camme, enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages, mesure l'opinion des ménages sur leur environne-ment économique, leur situation financière personnelle et leurs intentions en matière d'épargne et de consommation. Elle est réalisée par téléphone.

L’Insee mène un grand nombre d’enquêtes auprès des ménages. Des enquêtes annuelles permettent d’observer l’évolution de certains comportements économiques et sociaux des ménages et des individus. Des enquêtes structurelles lourdes mais qui n’ont lieu que tous les cinq à dix ans couvrent d’autres aspects de leur situation et de leurs comportements.

L’Insee réalise des enquêtes auprès des ménages

12 enquêtes auprès des ménages réalisées en 2014

8 par entretien, 2 par téléphone, 2 en combinant les deux modes

1 enquête a fait l'objet d'un test méthodologique de collecte par internet (Logement), trois enquêtes sont réalisées comme en 2013

en partie par internet EEC (Emploi En Continu), enquête Entrée dans la Vie Adulte (EVA)

et TIC (Technologies de l'Information et de la Communication)

550 000 ménages interrogés dont la moitié en face à face

Plus de 900 enquêteurs

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Des enquêtes structurelles complètent le dispositif

Certaines enquêtes auprès des ménages visent à décrire des phénomènes structurels. Elles se déroulent généralement tous les cinq à dix ans, car elles s’intéressent à des phénomènes qui évoluent lentement et sont très lourdes : leurs questionnaires sont longs, pour couvrir aussi largement que possible les divers aspects des phénomènes étudiés ; leur échantillon est important pour obtenir une précision suffisante. Les principales : • L’enquête Logement décrit les conditions de

logement des ménages, estime leurs dépenses dans ce domaine. Elle est utilisée pour évaluer les effets des politiques du logement.

• L’enquête Budget de famille fournit une esti-mation de la consommation pour les différents biens et services à un niveau très fin et selon les diverses catégories de ménages.

• L’enquête Patrimoine décrit la composition du patrimoine des ménages selon les différents types d’actifs, et apporte une information très détaillée sur les facteurs qui expliquent sa formation.

• L’enquête Conditions de travail vise à décrire de façon fine, par catégorie socio-profession-nelle et secteur d’activité, les conditions de travail des actifs ayant un emploi.

• L’enquête Formation-qualification profession-nelle constitue la principale source d’infor-mation sur les relations entre la formation initiale et continue, l'emploi et les mobilités professionnelles. C’est aussi la source de référence sur la mobilité sociale.

• L’enquête AES (Adult education survey ), enquête européenne, mesure le taux d’accès à la formation tout au long de la vie. Elle ana-lyse par catégorie de population (en emploi, chômeurs…) les taux d’accès à la formation et les difficultés éventuelles rencontrées.

• L’enquête Emploi du temps recueille des données sur la façon dont les individus uti-lisent leur temps, en particulier selon qu’ils ont un emploi, sont au chômage, en retraite...

• L’enquête Participation électorale, réalisée les années d’élections présidentielles et

législat ives, suit le comportement des inscrits sur les listes électorales entre deux tours d'un même scrutin et entre différents scrutins successifs.

• L’enquête Famille est associée aux recen-sements depuis 1954. Elle a été reconduite en 2011 sous la forme d’une enquête Famille-logements, qui décrit de manière détaillée les situations conjugales et fami-liales actuelles.

• Une enquête Sans-domicile, menée auprès des utilisateurs des services d’hébergement et de distribution de repas, a été réalisée en 2001 et en 2012. Elle a permis de mieux connaître le nombre de personnes privées de domicile personnel, c’est-à-dire sans-abri ou bénéficiant d’un hébergement fourni par un organisme d’aide ou une association, ainsi que leur situation économique et sociale et les processus les ayant conduits à cette situation.

• Une enquête destinée à mesurer les capaci-tés des adultes à maîtriser des informations écrites ou chiffrées a été réalisée en 2012 en France et dans 23 autres pays de l’OCDE. Elle apporte un éclairage complémentaire à l’enquête Information et vie quotidienne, plus spécifiquement dédiée à la mesure des situations d’illettrisme.

• Une enquête sur les Ressources des jeunes destinée à décrire le plus finement possible les différentes ressources des jeunes adultes, qu’elles proviennent d'activités rémunérées, de transferts sociaux, d’aides monétaires ou en nature reçues des parents.

• L'enquête Vie quotidienne et santé s'inté-resse aux conditions de vie des personnes âgées, à leurs diff icultés à réal iser les activités de la vie quotidienne et aux aides qu'elles reçoivent.

Les enquêtes auprès des ménages sont généralement réalisées par des enquêteurs, le plus souvent en face à face, quelquefois par téléphone. L’Insee dispose pour ses enquêtes d’un réseau d’environ 900 enquêteurs. Des expérimentations sont par ailleurs menées pour offrir aux ménages la possibil ité de répondre par Internet.

Comment sont décidées les enquêtes ?Une partie des enquêtes résultent d’obligations régle-mentaires de l’Union européenne ; grâce à des discus-sions auxquel les part icipent tous les pays de l ’Union, les méthodes et les concepts sont communs, pour que les comparaisons soient les plus significatives possible.

Quelle que soit leur origine, les enquêtes réal isées en France sont décidées après un double examen dans le cadre du Cnis (Conseil national de l’information statistique), avec la participation des représentants des partenaires sociaux, des chercheurs, des associations, des journa-listes économiques. L’examen porte d’abord sur l'utilité de l’enquête sur le plan de la connaissance, en particulier sur l ’ impossibi l i té d’obtenir la même information sans passer par une nouvelle enquête. L’examen porte ensuite

sur la qualité de l’opération, au vu des modalités de mise en œuvre prévues par le service enquêteur.

La majorité des enquêtes ont un caractère obligatoire. Ce caractère est proposé par le Cnis et doit recevoir le visa du ou des ministres compétents. Les entreprises ou les personnes interrogées sont alors tenues de répondre.

Pour toutes les enquêtes, les données ind iv idue l les recueill ies sont couvertes par le secret statistique. Des précautions importantes sont pr ises pour éviter toute atteinte à ce secret.

Les résultats détail lés des enquêtes sont diffusés, gra-tuitement, sur le site de l’Insee, et sont commentés dans des publications, elles aussi disponibles gratuitement sur le site de l’Insee.

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Rapport d’activité Insee 2014

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La plupart des instituts statistiques nationaux mettent désormais en accès gratuit sur internet toutes les données qu’ils produisent et toutes leurs publications. L’Insee a pris cette décision en 2003. Les ut i l isateurs trouvent ainsi, sur le site insee.fr, des millions de données de nature diverse : données de cadrage et chiffres clés ; données historiques et séries chronologiques ; données localisées à la région, à la commune, au quartier ; données détai l lées au niveau individuel, anonymisées pour respecter le secre t statistique. Pour répondre à des demandes complémenta i res d’ut i l isateurs, l ’ Insee construi t et l ivre des tableaux payants, 3 327 en 2014. Les util isateurs qui ont du mal à trouver une information peuvent faire appel au service Insee Contact. Ce service central ise toutes les questions reçues à l’Insee et apporte des réponses en continu. I l t ransmet aux experts de l ’ Inst i tut les questions les plus complexes.

Les internautes ont aussi à leur disposition sur le site de l’Insee ce qui leur est nécessaire pour interpréter correctement les données qu i leur sont fourn ies. Un d ic t ionna i re des termes stat is t iques, t rès complet , inc lu t l a dé f in i t ion de tous les te rmes

techniques utilisés. Une rubrique « Sources et méthodes » présente la méthodologie des enquêtes et des autres opérat ions statistiques.

insee.fr : des visites de plus en plus nombreuses

Le site insee.fr est ainsi devenu l’instrument de diffusion privilégié de l’Insee. Le nombre de visites ne cesse de croître : de 10,8 mil-lions en 2004, il est passé à 31,7 millions en 2014. Le nombre de pages vues est passé de 171 millions en 2013 à 231,7 millions en 2014. Toutefois, les enquêtes de satisfac-tion montrent que, si les internautes sont très satisfaits de la richesse du site, ils ont encore parfois du mal à repérer les données et publications dont ils ont besoin. C’est pourquoi une refonte est en préparation pour améliorer notamment l’organisation de l’information et la navigation sur le site et moderniser sa charte graphique.

Une gamme de publications intégralement accessibles en ligne

L’Insee édite un ensemble de publications nationales et régionales, consultables et téléchargeables gratuitement sur le site et, pour certaines d’entre el les, disponibles en version papier. Insee Première présente en quatre pages les premiers résultats des principales enquêtes, opérations statistiques et études que l’Insee réalise ; 46 numéros sont paru en 2014. Insee Première est

Les internautes trouvent gratuitement sur le site de l’Insee toutes les données statistiques disponibles, ainsi que les informations nécessaires pour les interpréter correctement. Une large gamme de publications permet de couvrir les besoins des différents utilisateurs. Des actions importantes sont menées pour répondre aux attentes des médias, relais indispensable vers un public élargi.

L’Insee diffuse très largement ses statistiques

31,7 millions de visites par an sur insee.fr

231,7 millions de pages vues par an sur insee.fr

27 800 abonnés à insee.net actualités30 000 abonnés Twitter

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plébiscité par ses lecteurs : 9 sur 10 en sont satisfaits. Les consultations en l igne progressent à 3,2 mil l ions de pages vues contre 2,6 en 2013. Pour les 46 nouveaux numéros, ce sont 660 000 pages vues soit 13 500 en moyenne par numéro.

Insee Analyses présente, sous une forme pédagog ique e t access ib le à un la rge public, des résumés de travaux d'analyse macroéconomique ou d’évaluation micro-économique des polit iques publiques.

Insee Focus, nouvel le co l lect ion créée en 2014, propose de courtes synthèses i l lustrées sur des thémat iques var iées, 14 numéros sont parus pour cette première année.

I n s e e R é f é r e n c e s e s t une co l l e c t i on d’ouvrages proposant sur un thème un ensemble de données de ré férence et d’analyses. Certains sont annuels, comme les produits phares que sont L’Économie française et France Portrait social, ainsi que Les Entreprises en France, nouvelle sér ie créée en 2013 avec l ’ob ject i f de donner la vue la plus complète de notre système productif. D’autres sont publiés régulièrement, compte tenu de l’enjeu des thèmes abordés, comme Emploi et salaires, Revenus et Patrimoine, Femmes et hommes, regards sur la parité. D’autres, enfin, sont publiés ponctuellement comme cette année Trente ans de vie économique et sociale et La France dans l’Union européenne.

Économie et statistique est la revue scien-tif ique de l'Insee, largement ouverte aux chercheurs extérieurs à l’Institut. Parmi les l ivraisons de l'année 2014, on peut men-tionner des dossiers consacrés à la mesure des inégal i tés et d iscr iminat ions, a ins i qu’au dispositif européen de statistiques sur les ressources et les conditions de vie.

Trois Notes de conjoncture sont diffusées chaque année, en mars, juin et décembre, et un Point de conjoncture en octobre. Les Informations Rapides sont consacrées à la publ icat ion des grands indicateurs

économiques ; 300 numéros sont parus en 2014.

Ces publications nationales sont complétées dans toutes les régions par des publications organisées en quatre col lections : Insee Flash Région présente en deux pages les principales données statistiques régionales, Insee Analyses Région expose en quatre pages des études le plus souvent réalisées en partenariat, Insee Dossier Région traite de problématiques dans un format plus déve loppé, I nsee Con jonctu re Rég ion est consacrée à l'analyse de la situation économique récente.

Les médias : un relais essentiel

La presse écrite et les médias audiovisuels jouent un rôle de relais essentiel pour la di ffusion des stat ist iques et des études de l’Insee. Presse écrite, radio télévision et internet font quotidiennement référence aux travaux de l’Insee.

Les médias sont informés de toutes les publ icat ions, et leur date de sort ie est annoncée par avance. Au plan national, en 2014,11 publications ont fait l’objet d’une conférence de presse, i l y a eu 38 com-muniqués de presse qui sont désormais traduits en anglais. Les directions régio-nales de l’Insee organisent également de nombreuses communications en direction de la presse.

Le bureau de presse de l ’ Insee a pour mission de faci l iter les mises en relation e n t re l e s j o u r n a l i s t e s e t l e s e x p e r t s de l ’ Insee. Ces mises en re la t ion sont quot id iennes , pour des in te rv iews ou des expl icat ions techniques. Le bureau de presse répond aussi en cont inu aux demandes des journalistes : une vingtaine d’appe ls quot id iens en moyenne, p lus de trente en pér iode d’act iv i té intense. Les directions régionales répondent pour l eu r pa r t aux demandes émanant des médias locaux.

L'Insee répond à ses publics• 60 000 appels annuels au serveur vocal d'Insee contact• 30 000 réponses téléphoniques faites par des conseillers • 30 000 réponses par l'automate SVI pour les demandes sur l'IPC, l'IRL ou Sirene• 19 000 demandes annuelles par courriel• 99 % des demandes par courriel ont une première réponse en 2 jours ouvrés• 28 chargés d'orientation répondent aux usagers

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L’usage des f ichiers administrat i fs pour l’établissement de statistiques est ancien. Depuis 1950, l'Insee exploite les documents que les employeurs doivent remplir chaque année et qui retracent les périodes d'emploi et les salaires de leurs salariés. De même, depuis les années 1960, les f ichiers des Bénéfices industriels et commerciaux et des Bénéfices non commerciaux sont une des sources principales pour l’élaboration des comptes nationaux ; et depuis les années 1970, les déclarations de TVA servent à l ’établ issement des ind ices de chi f f res d’affaires, eux-mêmes servant de guide pour l’analyse de la conjoncture, en particulier dans le commerce et les services.

L’usage des fichiers administratifs présente un avantage évident quand il évite d’avoir à recueillir les mêmes informations par des enquêtes, consommatrices de temps et d’argent, pour les enquêtés comme pour les services enquêteurs. L’un des indica-teurs du Code des bonnes pratiques de la statistique européenne indique ainsi que : « Dans un souci d'év i ter des enquêtes directes coûteuses, tout est mis en œuvre

pour amél iorer l 'exploi tat ion stat ist ique des fichiers administratifs ». Le Comité du label du Conseil national de l'information statistique (Cnis) veille ainsi à rejeter toute proposition d'enquête nouvelle qui pourrait être remplacée par l'utilisation de données administratives existantes. Dans le même esprit, les administrations sont légalement tenues de transmettre des données indivi-duelles aux services statistiques publics si ces derniers les leur demandent.

Des statistiques détaillées

Les f ich iers administrat i fs ont un autre avantage. De par leur caractère exhaustif, ou quasi-exhaustif, dès lors que l’information est présente et suffisamment utile à la gestion pour être de bonne qual i té, ces f ichiers permettent l’établissement de statistiques à un niveau de nomenclature plus détaillé que les enquêtes par sondage. De même, eux seuls peuvent fournir des données à un niveau géographique fin.

Ainsi, le dispositif Epure fournit des indica-teurs trimestriels d'évolution sur l'emploi aux niveaux national, régional, départemental. Ce disposit i f repose pr incipalement sur l'exploitation trimestrielle des bordereaux que les établissements employant des sala-riés envoient aux Urssaf, chaque mois ou chaque trimestre suivant leur tai l le, pour le paiement de leurs cotisations sociales. Ces bordereaux donnent les effectifs en fin de période, ainsi que le nombre de salariés rémunérés et la masse salariale versée au cours de la période.

Les statisticiens font appel de manière croissante aux fichiers administratifs, en particulier pour obtenir des données sur l’emploi, les salaires, la distribution des revenus, l’activité des entreprises. Les fichiers administratifs évitent en effet d’avoir recours à des enquêtes, coûteuses pour les enquêtés comme pour les services enquêteurs. Ils permettent aussi de répondre à la demande croissante de données à des niveaux géographiques ou de nomenclature détaillés.

Le secret statistique Les règles strictes du secret statistique s’appliquent à toutes les données provenant de l’exploitation d’un fichier administratif ou recueill ies lors d’une enquête. Elles ne peuvent être communiquées qu’après un délai de 75 ans si elles concernent la vie privée et de 25 ans s’il s’agit de données économiques et comptables. C’est pourquoi toutes les précautions sont pr ises pour que les stat ist iques publ iées à part i r de ces sources ne puissent en aucun cas permettre une identif ication des répondants et de leur réponse par croisement de critères. Par ail leurs, après un avis favorable du comité du secret statistique, des chercheurs peuvent avoir accès à des données individuelles, en étant alors soumis aux obligations du secret statistique.

L’Insee exploite les fichiers administratifs

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Les Déclarat ions annuel les de données soc ia les (DADS) const i tuent une aut re source sur l’emploi et les salaires. Elles sont remplies par les établissements employant des salariés, et comportent notamment la masse des salaires versés, les effect i fs employés, et pour chaque salarié la nature de l'emploi et la qualification, les dates de début et de fin de période de paie, le nombre d'heures travail lées, les salaires versés.

Ces deux sources, Epure et la base statis-tique des DADS, font l’objet d’investisse-ments importants en lien avec l’arrivée de la Déclaration sociale nominative (DSN), qui va progressivement se substituer aux bordereaux de cotisation et aux Déclarations annuelles de données sociales.

En ce qui concerne les statistiques structu-relles d’entreprises, un nouveau dispositif, Esane, a été mis en place depuis 2008. Il repose principalement sur l’exploitation des Bénéfices industriels et commerciaux pour les informations comptables sur l'en-treprise, et des DADS pour les effectifs et les rémunérat ions. La disponibi l i té plus précoce de ces fichiers et la mise en place de contrôles plus systématiques ont permis de mettre un terme à l’ancien dispositif, qui reposait en grande partie sur les Enquêtes annuelles d’entreprise. Ces enquêtes ont pu ainsi être remplacées par des enquêtes beaucoup plus légères.

En matière de statistiques conjoncturelles, les déclarations de TVA, utilisées pour le calcul des indices de chiffre d’affaires, permettent aussi d’élaborer aujourd’hui des indices de volume des ventes dans le commerce de détail et les services personnels. L’usage de ces déclarations de TVA sera renforcé ces prochaines années. Elles serviront au calcul d’indices de volume des ventes pour le commerce de gros, et d’un indice de la production pour les services. Cela permettra de répondre à de nouvelles demandes du règlement européen sur les stat ist iques de court terme.

L’enquête sur les Revenus fiscaux et sociaux utilise le fichier des déclarations de revenus. Ce fichier est couplé avec celui de l’enquête Emploi. L’enquête intègre les prestations sociales réellement perçues via les fichiers fournis par les caisses de sécurité sociale (Cnaf, Cnav, CCMSA). Elle permet ainsi de calculer avec précision un certain nombre d’indicateurs sur les inégalités, ainsi que le seuil et le taux de pauvreté.

De nombreux autres fichiers administratifs sont également uti l isés par les Services statistiques ministériels, dans leur domaine de compétence.

Des précautions nécessaires

L’usage des f ichiers administratifs exige cependant l a mob i l i sa t ion de moyens importants. Pour que les statistiques qu’ils permettent d’obtenir soient d’une qualité sat is fa isante, des t ra i tements longs et complexes sont indispensables. La cohé-rence interne et intertemporelle des données doit être véri f iée. I l faut procéder à des redressements pour les unités manquantes ainsi qu’à des redressements de cohérence ou des opérations de codification à partir de libellés déclarés en clair, comme pour la profession et la catégorie socioprofes-sionnelle. Ces traitements sont en partie automatisés, mais i ls peuvent également nécessiter une intervention humaine.

Par ailleurs, les fichiers administratifs sont tributaires de définitions et de catégories réglementaires qui peuvent différer de celles dont les uti l isateurs des statistiques ont besoin. En outre, les évolutions mesurées risquent de perdre une grande partie de leur val idité quand les règles de gestion changent pour des raisons administratives. Il importe donc de veil ler à ces évolutions dans les instances de pilotage des sources administratives, ou à défaut de modifier les chaînes de traitement pour les prendre en compte. Pour la diffusion des résultats, le respect des règles de confidentialité exige par ailleurs la mise en œuvre de mesures de précautions spécifiques et contraignantes mais indispensables.

Avec Esane, déchiffrer de nouveaux domaines d’activitéTémoignage de Mme Frisch Vice-présidente honoraire du CESE, membre du groupe des entreprises, sur l'util ité d'Esane

Au printemps 2011, quelques membres du CESE se sont interrogés sur le poids économique et social d’un domaine d’activité qu’on devine en développement : les prestations intellectuelles aux entreprises. Les tableaux de synthèse de l’Insee ne permettant pas d’identifier un ensemble d’activités telles que l’ingénierie, la publicité, l’informatique, la formation. Ils ont cherché à établir le périmètre de ces métiers afin d’évaluer leur poids global dans l’économie (Chiffre d’affaires et contribution à l’emploi).Le nouveau dispositif Esane, qui combine des données administratives et des données d’entreprises enquêtées, a permis d’accéder à un niveau d’analyse des données beaucoup plus fin qu’autrefois. Avec l’aide de syndicats patronaux, nous avons recensé les codes NAF en usage dans les professions concernées avant de nous plonger dans le dispositif Esane. Le travail a été assez lourd mais fécond. Au-delà même du succès de notre objectif initial, nous avons tiré de ce travail d’importants bénéfices supplémentaires : améliorer la conceptualisation du secteur d’activité au point, par exemple, d’intégrer dans la réflexion des métiers auxquels nous n’avions pas pensé a priori.

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La gestion de Sirene et de la BRPP a été confiée par la loi à l’ Insee, bien que leur usage ne soit pas uniquement statistique. En e f f e t , l ’ I nsee a l ' expé r i ence de l a manipulation de fichiers volumineux, et sait garantir leur sécurité et leur confidentialité. I l exerce ic i une miss ion régal ienne de gestion des répertoires de personnes.

Dans Sirene figurent toutes les entreprises ( p e r s o n n e s m o r a l e s e t e n t r e p r i s e s individuelles), et tous les établissements présents sur le territoire. Chaque entreprise est repérée par un « numéro S i ren » et chaque établ issement par un « numéro Siret » qui débute par le Siren de l’entre-prise auquel i l est rattaché. Sirene couvre depuis 1983 les administrations et depuis 1995 le secteur agricole.

Le Réper to i re nat iona l d ’ ident i f i ca t ion des pe r sonnes phys i ques compo r t e , p o u r c h a q u e p e r s o n n e p r é s e n t e , u n ident i f i an t , l e numéro d ’ inscr ip t ion au répertoire, couramment appelé « numéro de sécurité sociale », et des renseignements d’état civi l : le nom, les prénoms, la date et le l ieu de naissance.

Le Fichier électoral indique, pour chaque personne inscr i te ou ayant été inscr i te sur une l i s te é lectora le , son état c iv i l , sa commune d’inscription, et le cas échéant fait mention d’une incapacité électorale. Son rôle est d’empêcher qu’une même personne so i t i nsc r i te su r deux l i s tes électorales, ou qu’une personne pr ivée du droit de vote puisse voter.

Le r épe r to i re S i rene es t un pu i s san t facteur de s impl i f i ca t ion des re la t ions entre les entreprises et les administrations : depuis 1997, toutes les administrat ions o n t l ’ o b l i g a t i o n d ’ u t i l i s e r l e n u m é ro S i r e n p o u r l e u r s r e l a t i o n s a v e c l e s entreprises. Cette situation est relativement unique en Europe. De nombreux acteurs p r i vés , no tamment l es banques , f on t éga lement une la rge ut i l i sa t ion de cet identif iant.

L’Insee est chargé par la loi de tenir à jour deux répertoires : Sirene, Système informatisé du répertoire des entreprises et des établissements, est utilisé pour l’identification des entreprises ; la BRPP, Base de répertoire des personnes physiques, regroupe le Répertoire national d’identification des personnes physiques et le Fichier électoral.

L’Insee gère des grands répertoires : Sirene et BRPP

Le répertoire Sirene en 201410,3 millions d’établissements

sont enregistrés dans Sirene, soit 9 millions d’unités légales actives

12 000 modifications sont prises en compte chaque jour, dont 2 000 créations d’entreprises

260 agents travaillent à la gestion de Sirene

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Au service des entreprises et des administrations

De même, de nombreuses administrations, notamment l ’administrat ion f iscale, ont besoin d’identifier sans ambiguïté les per-sonnes auxquelles elles ont affaire. Au sein de l’Insee, l’identification très précise des personnes est nécessaire dans plusieurs opérations statistiques. Tous ces usages sont contrôlés par la Cni l , Commission nationale informatique et l ibertés.

Sirene est mis à jour à partir de déclarations remplies par les entreprises lors de leur création puis lors des autres événements l es a f f ec tan t , t e l s qu ’un changement d'adresse ou d'act iv i té . Pour ce la, les entreprises s’adressent à des CFE, Centres de formalité des entreprises, qui recueillent leurs déclarations et les envoient à toutes les administrations concernées. Au nombre de plus d'un mill ier, les CFE sont localisés p r inc ipa lement dans les chambres de commerce et d' industr ie, les chambres de métiers et de l’artisanat, les chambres d’agriculture et les greffes de tr ibunaux.

Le Répertoire d’identification des personnes physiques est mis à jour principalement à partir des bulletins de naissance, de décès, et de tout autre acte modif iant l’état civi l des personnes, envoyés par les mairies.

Une fiabilité quasi parfaite

La gestion des répertoires doit permettre une fiabilité quasi parfaite, et des délais de prise en compte aussi réduits que possible pour les nouvelles inscriptions et les mises

à jour. Af in de sat is fa i re au mieux ces objectifs, un effort important a été accompli pour dématér ia l iser la transmission des informations de mise à jour par l’envoi de fichiers informatiques au lieu de documents sur papier. La saisie s’effectuant à la source, les éventuelles erreurs peuvent être ainsi détectées et corr igées plus faci lement, et surtout les délais de transmission sont réduits. Pour Sirene, le taux de transmission des formulaires par échange de données in fo rmat isées dépasse 99 % en 2014. La quasi-totalité des créations d'entreprises reçues par voie informatisée sont traitées en moins de 24 heures. Pour les bulletins d’état civ i l , le taux de dématérial isat ion des échanges est de 80 %.

Les bu l le t ins que les ma i r ies envo ient pour les mises à jour de la BRPP servent aussi pour l’établissement des statistiques démographiques et pour les estimations de population. Sirene a lui aussi un usage statist ique. Des données mensuel les de créations d'entreprises sont établies à partir des mises à jour du répertoire. Il sert aussi à al imenter le répertoire statistique Sirus, référent pour le t irage d’échanti l lons des enquêtes auprès des entreprises.

Des l i s tes d ’en t rep r i ses peuven t ê t re extraites de Sirene, en fonction de divers c r i t è res comme l ’ ac t i v i t é , l a t a i l l e , l a localisation… Elles sont diffusables et de très nombreuses entrepr ises en font la demande, pour s’en servir en part icul ier pour des opérat ions de marketing.

L’Insee désigné pour attribuer les LEILe G20 a validé au sommet de Los Cabos en juin 2012 un dispositif d'identifiant unique au niveau mondial des intervenants sur les marchés financiers. L’objectif est de faciliter la gestion et le contrôle des risques, tant par le secteur privé que par les autorités publiques. Cet identifiant unique est dénommé LEI (Legal Entity Identifier, identifiant pour les unités légales). Chaque pays doit désigner une entité chargée d’attribuer les LEI. Pour la France, l’Insee a été désigné à la demande du ministère de l’Économie et des finances pour assumer cette mission.L’Insee a commencé à attr ibuer des LEI le 10 jui l let 2013. La marche à suivre est indiquée sur les pages d’accuei l des si tes insee.fr et Lei-France. insee.fr . Au 31 décembre 2014, l'Insee a ainsi attribué 12 000 LEI à des unités légales et 8 000 LEI à des organismes de placement collectif.Cette activité s’est fortement amplifiée au cours de l’année 2014 avec l’entrée en vigueur du règlement européen EMIR (European Market and Infrastructure Regulation, réglementation européenne sur les marchés et les infrastructures). Ce règlement oblige les entreprises à déclarer à l'aide de leur LEI toutes les transactions qu'elles effectuent sur les produits dérivés et ce depuis le 12 février 2014.

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Chaque t r imes t re , l ’ I nsee é l abo re un diagnostic conjoncturel, à horizon de six à neuf mois. Ce diagnostic est publié dans trois Notes de conjoncture qui paraissent en mars, ju in et décembre, et un Point de con joncture qu i para î t en octobre . Ces prévisions concernent principalement la France, mais s’étendent à la zone euro, au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Japon et aux économies émergentes. Pour la France, la prévision ne se limite pas à un diagnostic général, elle s’accompagne de données prévisionnelles détail lées, mises à la disposit ion de toutes les personnes intéressées.

Les Notes de conjoncture reçoivent un large écho au moment de leur sortie. Elles consti-tuent un instrument indispensable pour les économistes d’entreprises, et pour tous les décideurs qui se préoccupent de l’évolution à court terme de l’économie. Chaque Note

donne lieu à une conférence de presse, tou-jours très suivie. Le contenu des Notes est ainsi répercuté par les médias de la presse écrite, des radios et des télévisions vers un large public.

Des enquêtes de conjoncture toujours indispensables

Pour établir leur diagnostic sur la France, les prévisionnistes de l’ Insee s’appuient notamment sur les enquêtes de conjoncture réalisées par l’ Insee. Ces enquêtes sont anciennes, puisque la première date de 1951. Les entreprises répondent à des questions, relatives au passé proche et au futur proche, sur leur propre s i tuat ion et sur l ’ image qu’elles se font de la situation économique en général. Les réponses demandées sont le plus généralement qualitatives, du type « en hausse », « stable » ou « en baisse ».

La major i té des entrepr ises répondent désormais par internet. Les coûts sont ainsi diminués, et les résultats sont obtenus plus rapidement.

À l’origine limitées à l’industrie, les enquêtes de conjoncture couvrent aujourd’hui éga-lement la construction, le commerce et les services. L’Insee mène aussi une enquête de con joncture auprès des ménages ;

L’Insee élabore chaque trimestre un diagnostic et des prévisions sur la situation économique de la France, largement repris par les médias. Ce diagnostic et ces prévisions résultent d’une analyse approfondie de nombreuses données statistiques quantitatives et de données d’enquêtes qualitatives, permettant d’extraire les tendances sous-jacentes et les mécanismes à l’œuvre dans l’économie.

L’Insee établit des diagnostics conjoncturels

300 Informations Rapides par an 20 000 entreprises enquêtées

tous les mois sur la conjoncture

1 800 ménages interrogés tous les mois sur leur situation économique

3 Notes de conjoncture et un Point de conjoncture par an

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ceux-c i sont in ter rogés sur l ’évo lut ion de leur situation économique personnelle ainsi que sur leur opinion sur la situation générale des ménages.

Une p remiè re syn thèse des réponses aux enquêtes est faite en calculant des soldes d’opinion comme différence entre la proportion de réponses « en hausse » et de réponses « en baisse » aux questions qualitatives posées. Des indicateurs plus synthét iques encore, te ls que l ’ ind ica-teur de cl imat des affaires ou l’ indicateur de retournement, sont ensuite calculés, à l’aide de méthodes économétriques.

Un diagnostic cohérent et global sur la France et son environnement international

Les prévisionnistes disposent par ailleurs de nombreuses données quantitatives détaillées, pour beaucoup produites au sein d’autres directions de l’Insee. Elles concernent en particul ier les prix à la consommation et les pr ix de production et d’ importat ion, la consommation, la production industrielle, les créations nettes d’emploi, le chômage. Ces données, tout comme les résultats des enquêtes de conjoncture, sont publiées dès qu’el les sont disponibles, dans des Informations Rapides, au nombre d’environ 300 par an.

De nombreuses informations sont également analysées pour les principaux partenaires de la France.

Pour élaborer leurs prévisions, les conjonc-tur istes s’efforcent a lors de réconci l ier toutes ces in format ions, d isparates et quelquefois divergentes, pour en extraire les tendances sous-jacentes et déceler les mécanismes à l’œuvre dans l’économie. Ils confrontent les éléments dont ils disposent

sur l’offre et sur la demande. Des modèles économétriques sont mis au point pour établir des prévisions quantitatives à l’horizon de la Note, intégrées dans le cadre comptable de la comptabilité nationale. Des spécialistes des différents domaines au sein de l’Insee contr ibuent à ces analyses. L’ensemble d u p ro c e s s u s e s t c o n d u i t a v e c u n e ex igence de r igueur sc ient i f ique, et en toute indépendance.

Une présentation détaillée des prévisions

La Note de conjoncture est l’aboutissement de ce processus. Elle présente en détail les prévisions faites, avec leurs justifications, assurant ainsi une grande transparence. Les incertitudes inhérentes aux prévisions ne sont pas oubliées. C’est pourquoi, dans la Note , les prévisions présentées sont accompagnées de considérations sur les aléas, positifs ou négatifs, susceptibles de les affecter.

La Note comporte une vingtaine de fiches, qui présentent, par domaine, les prévisions chiffrées et commentées. Pour la France, les fiches traitent de l’emploi, du chômage, du revenu des ménages, de l’investissement, de la production, du commerce extérieur, de l ’ inf lat ion… L’analyse est également dé ta i l l ée pa r sec teu r : manu fac tu r i e r, se rv ices , énerg ie… Une f i che es t pa r ai l leurs consacrée à chaque grand pays.

Des dossiers, généralement deux, complè-tent la Note . I l s re t racent des t ravaux d’études menés pour éclairer le diagnostic conjoncturel. Ces travaux bénéficient d’une diffusion importante. Parmi les dossiers récents, on peut citer, en décembre 2013, « À la recherche de la productivité britannique perdue » et en juin 2014 « Les conditions de crédit ne semblent pas amplifier le cycle économique en France ».

Les Informations rapidesChaque année, 300 Informations Rapides sont publiées et diffusées sur le site insee.fr . El les présentent, dès qu’ils sont disponibles, les résultats des enquêtes de conjoncture ainsi que tous les indices calculés par l’Insee... Chaque publication est accompagnée sur insee.fr d’une note méthodologique simplifiée. Les internautes peuvent, en s’abonnant, recevoir un avis de parution pour chaque nouveau numéro.Les dates et heures de publication des principales Informations Rapides sont annoncées dans un calendrier quadrimestriel mis en ligne chaque fin de mois. Les dates pour le premier mois sont fermes, les dates des trois autres mois sont susceptibles d'être modifiées. Ces mesures sont destinées à assurer une parfaite égalité de traitement dans l'accès à l' information pour tous les publics intéressés. Elles sont conformes aux normes internationales appliquées dans tous les grands pays industrialisés.

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Rapport d’activité Insee 2014

40

Comme son nom l’indique, l’Insee, Institut nat ional de la stat ist ique et des études économiques, n’est pas seulement un insti-tut de statistique. Les études économiques, mais aussi socia les, font part ie de ses missions. L’Insee se distingue de ce point de vue de la grande majorité des instituts statistiques étrangers.

L e s s u j e t s d ’ é t u d e s o n t d é t e r m i n é s en par t ie en réponse à des demandes externes. Certaines d’entre elles viennent des décideurs publics. D’autres demandes se fon t jour dans le cadre du Conse i l na t i ona l de l ’ i n f o rma t i on s t a t i s t i que . D’autres encore proviennent d’organismes c o m m e l e C o n s e i l d ’ o r i e n t a t i o n d e s retraites, les études réal isées par l ’ Insee étant a lors insérées dans les rapports publ iés par ces organismes. En région, de nombreuses études sont réal isées en partenariat avec des acteurs locaux (voir page 42) . Enf in, certa ines études sont décidées par les uni tés e l les-mêmes.

Un éventail de sujets très large

L’object i f est d’explo i ter les t rès nom-b r e u s e s d o n n é e s d i s p o n i b l e s p o u r r épond re au m i eux aux a t t en t es des ut i l isateurs. Les études portent sur un éventa i l de su je ts t rès la rge , te ls que l’impact des aides aux entreprises, le coût du travai l , la redistr ibut ion et les inégal i-tés, l ’évolut ion des structures famil ia les, l es immig rés , l a pa r t i c ipa t i on é l ec to -rale, pour n’en citer que quelques-unes. Certains sujets sont traités simultanément au niveau nat ional et au niveau régional.

L’ac t i v i té d ’é tudes comprend auss i l a ma in tenance de modè les e t l eu r m ise en œuvre pour répondre à des besoins s p é c i f i q u e s . C ’ e s t l e c a s d u m o d è l e macroéconomique Mésange ou du modèle Destinie, qui simule l’évolution démogra-ph ique et profess ionne l le d’une popu-lation de 60 000 individus, représentative de la populat ion f rançaise. Ce modèle a permis par exemple de chiffrer l’ influence des modif icat ions de règles de passage à la retra i te beaucoup plus précisément q u ’ a v e c u n e a p p ro c h e p l u s g l o b a l e . Le modèle de microsimulation, Ines, pour sa part permet d'analyser et d'éva luer les effets redistr ibuti fs des changements int rodui ts dans le système de pré lève-ments et de transferts.

Les données utilisées pour les études pro-viennent, au-delà de l’Insee, de l’ensemble du Système statistique public.

L’Insee analyse les grandes questions économiques et sociales

Quelques exemples d’études • Insee Première octobre 2014 - N° 1521Les sociétés exportatrices sont plus innovantes que les autres• Insee Première mai 2014 - N° 1498Les aides apportées par les proches - Les jeunes bénéficient plus souvent de l'aide de leurs proches• Insee Références France, portrait social, édition 2014Dossier : Les sans-domicile en 2012 : une grande diversité de situations• Insee Références Les entreprises en France, édition 2014Dossier : Le crédit bancaire aux PME en France : d’abord la persistance d’une faible demande

Les études sont une activité importante de l’Insee. Les sujets sont choisis de manière à répondre au mieux aux besoins des décideurs publics et privés et aux préoccupations de la société. Une communication active s’efforce d’assurer la meilleure diffusion des études réalisées. Les agents de l’Insee effectuent des allers et retours entre travaux statistiques et travaux d’études, ce qui est source d’efficacité dans les deux domaines.

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41

Trente ans de vie économique et socialePour la première fois, l’Insee et le service statistique public retracent trente ans de vie économique et sociale de la France. Cet ouvrage revient sur les grandes évolutions économiques et sociales qui ont marqué la France depuis 1980. Trois grands thèmes sont abordés :• Avant et après les chocs pétroliers : l’économie française de 1949 à 2012• Scolarisation et origines sociales depuis les années 1980 : progrès et limites• Trois décennies d’évolutions du marché du travail.À cette occasion l'Insee enrichit l’accès aux données sur longue période en reprenant dans la partie « Thèmes » d’ insee.fr des séries longues de l’Insee Références. Cet accès offre une plus grande profondeur historique et propose une documentation accessible à un public non expert.

Des efforts de diffusion importants

Les études doivent être mises à la dispo- sit ion du public. El les servent à la consti-tution de dossiers pour les ouvrages de la col lection Insee Références, et pour les Notes de conjoncture. El les al imentent la revue Économie et statist ique. Tous ces textes sont également mis en l igne sur le site internet de l’ Insee. Des conférences de presse sont organisées, provoquant des reprises de presse nombreuses. Des études plus courtes, en quatre pages, mettent à disposition du public les études : études à fort contenu technique dans la collection Insee Analyses ou études « grand public » dans Insee Première.

Certains travaux, comportant une compo-sante technique importante, sont publiés sous fo rme de documents de t rava i l , disponibles sur le site de l’ Insee, et dans des revues sc ient i f iques f rança ises ou étrangères.

Une complémentarité entre travaux statistiques et études

L’intégration d’une activité d’études offre pour l ’ I nsee de nombreux avan tages . Ce sont souvent de jeunes cadres qu i l’exercent, dans leur premier ou leur second poste. I ls ont acquis une bonne maîtr ise des outils statistiques et économétriques. I ls peuvent se rendre compte de manière directe des possibi l i tés offertes par les données qu’i ls exploitent, mais aussi des d i f f icu l tés inhérentes à leur ut i l i sat ion.

Ils seront ainsi en mesure d’avoir des idées très claires et précises sur les améliorations à apporter aux enquêtes ou aux f ichiers dont sont issues ces données, lorsqu’i ls auront à leur tour à produire des statistiques.

La complémentarité entre travaux statis-tiques et études joue aussi en sens inverse, lorsqu’un statisticien qui a travaillé à l’exploi-tation d’une source statistique mène ensuite une étude à partir de cette source. Grâce à la connaissance approfondie qu’il en aura acquise, il sera tout particulièrement à même de juger ce que les données qu’elle fournit permettent ou non de faire.

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Rapport d’activité Insee 2014

42

Les direct ions régionales de l ’ Insee ont une act i v i té impor tante de product ion stat is t ique, de d i f fus ion et de conse i l , ma i s auss i d ’é tudes . E l l es d i sposen t pour ce l les-c i de chargés d’é tudes e t de chefs de projets, qui mobi l isent des données local isées de plus en plus nom-b re u s e s . P o u r v a l o r i s e r a u m i e u x c e po ten t i e l , e l l es me t ten t en p l ace des par tenar ia ts avec les acteurs locaux : envi ron 250 convent ions de partenar iat ont a ins i été conclues en 2014.

Les partenariats sont destinés en priorité aux acteurs publ ics de rang rég iona l : serv ices de l ’État , conse i ls rég ionaux, p r é f ec t u res de r ég i on . De nombreux partenariats sont également conclus avec les autres acteurs publ ics régionaux et locaux, comme les conseils généraux, les

établ issements publ ics de coopérat ion intercommunale, les comités régionaux ou départementaux du tourisme, les agences d’urban isme, les ca isses d’a l locat ions fami l ia les.

Leu r demande por te souven t su r des diagnostics permettant d’établ ir les spé-c i f ic i tés d’un ter r i to i re ou d’une f i l iè re et de fa i re un bi lan à un instant donné pour une éva luat ion u l tér ieure. L' iden-t i f icat ion des forces et fa ib lesses d’un ter r i to i re a ide en e ffe t les déc ideurs à dégager des axes stratégiques pour leur act ion. De nombreuses études cont r i -buen t à l ' an t i c i pa t i on des évo lu t i ons économiques et démographiques. Ces études prospect ives s’appuient, le p lus souvent, sur des project ions de popula-tion, de ménages, d’actifs, de personnes âgées potent ie l lement dépendantes ; la prospect ive v ient souvent en éc la i rage complémentai re d’un diagnost ic.

Des pôles de service spécialisés

Pour réal iser ces études, les di rect ions rég iona les u t i l i sent pr io r i ta i rement les travaux réalisés par cinq Pôles de services de l ’ac t ion rég iona le . Ces PSAR sont spécia l isés chacun dans un domaine et

Les directions régionales de l’Insee réalisent des études de portée générale mais aussi travaillent en partenariat avec les acteurs publics régionaux et locaux. Elles peuvent ainsi s’assurer de l’utilité des études qu’elles réalisent : diagnostics territoriaux, études prospectives en particulier. Ces études s’appuient le plus souvent sur des outils et des méthodes élaborés par des Pôles de services de l’action régionale.

L’Insee conduit des études avec ses partenaires régionaux, et éclaire les enjeux régionaux et locaux

825 publications parues en 2014, dont 280 sur la conjoncture, le développement économique

et près de 300 en partenariat

87 % des études en partenariat utilisent un outil mutualisé

33 % présentent des diagnostics forces et faiblesses

sur des territoires ou des secteurs d’activité

10 % portent sur l’anticipation des évolutions de la population, des ménages, des actifs, des logements

Page 43: Rapport d'activité Insee 2014

43

principalement localisés dans les directions régionales. Ainsi le pôle de Marseil le est-il spécia l isé dans les synthèses locales ; i l a notamment produit un outi l d’analyse des di fférentes dimensions de la qual i té de v ie qui complète les approches des spécial isations économiques et du degré d’urbanisat ion des terr i toires. De même, un pôle « Analyse urbaine », développe des outi ls d’analyse de la précarité à une échelle infra-communale particulièrement ut i les dans le contexte de la refonte des quart iers prior itaires de la pol it ique de la v i l le . Les travaux des PSAR fournissent aux cha rgés d ’é tudes des d i rec t i ons régionales des « boîtes à outi ls ». Cel les-ci permettent la production de données, de graphiques, de tableaux et de cartes qui servent à constru i re l ’analyse avec l e pa r tena i re . Pou r l a r éa l i sa t i on des « bo î tes à out i l s » les p lus é laborées , l es PSAR font appe l à l a d i rec t ion de la Méthodo log ie e t de la coord inat ion stat ist ique et internationale. Des travaux communs sont éga lement menés avec des serv ices s ta t i s t iques min is té r ie l s , celui du ministère de l’écologie, du déve-loppement durable et de l ’énergie, par exemple, sur la vulnérabi l i té énergétique des ménages l iée aux t ransports et au chauffage du logement.

Les études en partenar iat donnent sys-témat iquement l i eu à une pub l icat ion. Les pr inc ipaux résu l ta ts obtenus sont a ins i mis à la d isposi t ion du publ ic. La présentat ion se fa i t dans le respect de la neutra l i té de l ’ Insee.

Des partenaires généralement satisfaits

Chaque partenariat est formalisé par une conven t ion qu i dé f i n i t l a con t r ibu t ion du partenaire et de l ' Insee. Le coût de l ’opérat ion est partagé, généralement à parts égales, entre les deux partenaires. L’ Insee et le partenai re poursuivent un but commun d’écla i rage des quest ions économiques et socia les dans la région et des décis ions de pol i t ique publ ique.

Cer ta ins par tenar ia ts compor tent une extension d’enquête nationale, de manière à disposer d’un échant i l lon de tai l le suf-f isante pour obtenir des résultats précis dans la région. Le coût supplémentaire de

ces extensions, mobilisation d’enquêteurs ou f ra is de gest ion, est a lors supporté par le par tena i re . C’est notamment le cas pour les enquêtes de f réquentat ion tour is t ique réa l i sées avec les comi tés régionaux et départementaux du tourisme.

L e s r é p o n s e s a u x q u e s t i o n n a i re s d e satisfaction montrent que les partenaires sont t rès généra lement sa t i s fa i ts tan t du dérou lement du par tenar ia t que de l a qua l i t é de l a pub l i ca t i on . Ce r ta i ns regret tent cependant que les résu l tats soient parfo is di ff ic i les à ut i l iser, ou que les déla is prévus soient dépassés.

Une aide aux acteurs publics régionaux

Out re l es pa r tena r i a t s , l es d i rec t i ons rég iona les son t amenées à i n te r ven i r avec du « consei l-expert ise » auprès des acteurs publ ics régionaux. Ces interven-t ions, plus légères, consistent en aide à la recherche de documents sur internet, en part ic ipat ion à des groupes de t ra-vai l comme experts ou en rédact ion de notes de synthèse à par t i r d ’ana lyses existantes. Les directions régionales sont ainsi soll icitées pour la mise en place des nouveaux schémas d’ intercommunal i tés l iés à la réforme terr i tor ia le ou dans le cadre du suivi et de l’évaluation des fonds européens versés aux régions.

Les directions régionales proposent aussi une « offre de base ». I l s’agit d’ informa-t ions qui sont suscept ib les d’ intéresser tous les acteurs locaux, vo i re le grand publ ic. El les concernent la conjoncture, les données stat ist iques au niveau local, notamment sur l ’emploi , a ins i que cer-ta i nes é tudes de cad rage . E l l es son t largement di ffusées, par l ’ intermédia i re des pub l icat ions rég iona les e t du s i te internet de l ’ Insee.

Insee Analyses Bretagne n°3 Compétit ivité et attractivité ne vont pas de pair dans le Finistère

Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'Azur n°2 8 280 salariés au cœur de la fi l ière forêt-boisInsee Analyses Île-de-France n°2 Les structures familiales des immigrés et descendants d’immigrés franciliens reflètent leurs originesInsee Analyses Lorraine n°3 Les déplacements domicile-travail en transports en commun : une recherche collective d’éco-mobilitéInsee Analyses Limousin n°4 En Limousin, une PME sur deux innoveInsee Analyses Guyane n°2 Accès aux soins hospitaliers en Guyane : derrière un constat encourageant, de fortes disparités

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Rapport d’activité Insee 2014

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214 missions de coordination dont,(Union européenne et organisations internationales)

144 pour Eurostat37 pour Commission européenne hors Eurostat

33 pour réseaux de coopération du Système statistique européen

L’ Insee do i t répondre à une demande sociale croissante sur des sujets var iés et complexes. En même temps, les sta-tisticiens disposent d’informations de plus en plus nombreuses, grâce en particul ier à l’exploitation des fichiers administratifs. Les techniques de traitement des données se perfectionnent. La collecte par internet progresse. Mais l’exploitation eff icace de ces nouveaux out i ls nécessite d’ impor-tants travaux méthodologiques. Dans ces condit ions, i l est apparu nécessaire de regrouper au sein d’une même unité les méthodologues, pour faciliter les contacts entre eux et éviter les redondances.

La direction de la Méthodologie, mise en place en 2012, comprend un département des Méthodes statistiques. En son sein, de nombreux travaux sont consacrés à la méthodo log ie des enquêtes auprès des ménages ou des individus, et auprès des en t repr i ses . Des inves t i ssements méthodologiques importants permettent désormais de calculer la précision pour la plupart des enquêtes auprès des ménages. Certaines enquêtes particul ières, comme celle menée sur les ressources des jeunes de 18 à 24 ans, nécessi tent des déve-loppements spéci f iques pour obtenir la précision optimale pour un coût donné.

Un autre thème important est le traitement des non-réponses. Dans chaque enquête, une partie des unités enquêtées, qu’il s’agisse de personnes physiques ou d’entreprises, ne peuvent pas être jointes, refusent de répondre, ou ne répondent qu’à une partie des questions. Ces non-réponses peuvent introduire un biais dans les résultats, les non-répondants ayant le plus souvent un profil différent du profil moyen de la population enquêtée. Pour réduire ce biais, quand par exemple les personnes ne répondent qu’à une partie des questions, il faut essayer de déterminer, pour chaque enquête, avec le plus d’exactitude possible, quelle aurait été la réponse de chaque unité non répondante de l’échanti l lon si el le avait répondu, en s’appuyant sur ses caractéristiques connues. Ce biais peut également être réduit dès la phase de collecte : un suivi précis de l’avancement de la collecte permet d’adapter celle-ci, en mettant en œuvre des méthodes statistiques sophistiquées, pour éviter que certaines catégories de la population étudiée ne soient trop sous-représentées parmi les répondants.

D’autres travaux portent sur la collecte mul-timode. Il s’agit, pour une même enquête, d’employer plusieurs modes de collecte : questionnement par un enquêteur en face-à-face, par téléphone, questionnaire papier « auto-administré », questionnaire en ligne. Ce dernier mode de collecte est presque systématiquement utilisé pour les enquêtes auprès des entreprises, et est dans une phase d’expérimentation pour les enquêtes auprès des ménages. Il s’agit en particulier d’étudier par quels canaux le mode de collecte influe sur la façon de répondre des individus.

La direction de la Méthodologie et de la coordination statistique et internationale a pour mission de développer les méthodes statistiques les plus efficaces, que ce soit pour le tirage d’échantillon, le traitement de la non-réponse ou la collecte multimode. Elle évalue la qualité de la production statistique. Elle coordonne le service statistique public, en particulier dans ses relations avec Eurostat et avec les autres instituts statistiques de l’Union européenne.

L'Insee perfectionne ses méthodes et coordonne le service statistique public

Page 45: Rapport d'activité Insee 2014

45

20 %

33 %

34 %

13 %Autres pays

Europe hors Union européenne

Afrique subsaharienne

Pays méditerranéens

34 %

35 %

4 %2 %

4 %

2 %3 %

1 %

15 %Comptabilité nationale

- conjoncture

Statistiques d'entreprises

Statistiques sociales

Statistiques régionales

Méthodologie

Organisation du système statistique

FormationInformatique

Relations internationales

Nombre d'actions de coopération par zone géographique

Nombre d'actions de coopération par domaine

Open et Big Data

Les données croisant plusieurs critères, souvent à un n iveau géographique f in , font l ’objet d’une demande croissante. Mais leur diffusion doit scrupuleusement respecter le secret statist ique : les don-nées diffusées ne doivent pas permettre de remonter aux données indiv iduel les recueillies. Des techniques existent dans ce domaine, i l faut choisir cel le qui convient le mieux dans chaque cas part icul ier, et la mett re en œuvre de la façon la p lus e f f i cace poss ib le . Ce prob lème a pr i s une importance croissante avec l’« Open Data » , nouveau contexte dans leque l en part icul ier l ’ informat ion détenue par l’administration est considérée comme un bien commun dont la diffusion doit être aussi large que possible.

Enfin, le département des Méthodes sta-t ist iques a commencé un investissement sur des possibles ut i l isat ions des « Big Data », les masses de données disponibles en part icul ier sur le web, pour améliorer ou compléter certaines statist iques de la Statist ique publique.

L’Unité qualité a contribué à développer le cadre d’assurance qualité de l’ institut, en particul ier dans le domaine des enquêtes ménages et des sources administratives. Le d ispos i t i f de fo rmat ion in te r ne su r la démarche qual i té a été refondu. Une dynamique supplémentaire est venue de la préparat ion de la deuxième « Revue par les pairs » : cet audit sur la qual ité, qui a débuté en 2014, est prévu par un règlement européen pour chacun des pays de l’Union. L’Insee a pris part au groupe de travail qui a élaboré un questionnaire d’une centaine de pages, s’appuyant sur le Code des bonnes pratiques de la statis-tique européenne et qui sert de document préparatoire à l’audit.

Un rôle important de coordination

La direct ion comprend aussi un dépar-tement de l a Coord ina t ion s ta t i s t ique et internat ionale. Au n iveau nat ional , i l assure la coordination entre l' Insee et les services statistiques ministériels. Il favorise la définit ion de posit ions concertées par les producteurs de la statistique publique. I l est en relat ion avec le Consei l national de l'information statistique, qui rassemble

notamment les attentes des ut i l isateurs de la statist ique publique.

Au niveau européen, le département anime et coordonne la participation de l'Insee et des services stat ist iques ministér iels au système statistique européen, présidé par Eurostat, et à la négociat ion des textes stat ist iques off ic ie ls soumis au Consei l de l 'Un ion eu ropéenne , co l ég i s l a teu r avec le Par lement européen. En ra ison des nombreuses compétences na t i o -nales transférées par les États membres à l 'Union européenne, plus de la moit ié de la product ion du serv ice stat ist ique publ ic re lève désormais de règlements européens. Ceux-ci définissent les carac-téristiques des statistiques à produire pour en assurer la qual i té et la comparabi l i té, ainsi que certaines normes spécialisées à appl iquer. I l est donc indispensable pour le service statistique public de faire valoir ses préoccupat ions et de valor iser ses méthodes auprès de ses partenaires lors de la déf init ion de normes et d'object i fs communs.

Le dépa r t emen t coo rdonne auss i l e s relations statistiques multilatérales, princi-palement au sein de l’OCDE et de l’ONU. I l coordonne également les act ions de coopéra t i on , p r i nc ipa lement avec l es pays d'Afr ique du Nord et de l 'Af r ique subsaharienne et auprès de quelques pays du continent européen non membres de l 'Union européenne.

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Rapport d’activité Insee 2014

46

Rapport d’activité Insee 2014

46

MesurerMesurer

Travailler à l'Insee47 Les femmes et les hommes de l’Insee

48 Effectifs par région et par catégorie

49 Le métier de comptable national

50 Formation des agents de l'Insee en 2014

50 Budget de l'Insee

51 Quelques rendez-vous de l'année

Page 47: Rapport d'activité Insee 2014

4747

Femmes

Cat. Chors enquêteurs

Cat. A

Cat. Cenquêteurs

Cat. B

Effectifs au 1er janvier 2015

Les femmes et les hommesde l'Insee

Effectifs par catégorie d'agent et par sexe Répartition des effectifs par tranche d’âge selon la catégorie d’agent

Répartition des effectifs par catégorie

Cat. A Cat. B

Cat. Chors enquêteurs

Cat. Chors enquêtrices

Cat. Cenquêteurs

Enquêtrices

Femmes Hommes Ensemble

Taux de féminisation par catégorie

44 % 61 %

74 % 83 %femmes

62%

Moins de 35 ans De 35 à 49 ans 50 ans et plus

Cat. A

Cat. B

Cat. Chors enquêteurs

Cat. Cenquêteurs

Total

21 % 32 % 47 %

14 % 32 % 54 %

14 % 20 % 66 %

6 % 33 % 61 %

15 % 30 % 55 %

Pyramide des âges de l'ensemble des agents

Hommes

67

60

55

50

45

40

35

30

25

20

19300 250 200 150 100 50 0 50 100 150 200

effectifs

âges

18%

26 %

16 %

40%

Cat. A

843

664

1 507

Cat. B

9141 4

28

2 342

160

775 93

5

Total

2 202

3 666

5 868

285

1 084

799

Page 48: Rapport d'activité Insee 2014

Rapport d’activité Insee 2014

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Rapport d’activité Insee 2014

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Effectifs au 1er janvier 2015

Effectifs par région et par catégorie

Catégorie d’agent A B C Enquêteurs(1) Ensemble

Direction générale 705 514 200 - 1 419

Paris 664 400 121 - 1 185

Metz 41 114 79 - 234

Directions régionales 658 1 694 857 935 4 144

Alsace 18 53 17 21 109

Antilles-Guyane 31 66 37 111 245

Aquitaine 25 67 39 44 175

Auvergne 16 37 21 21 95

Bourgogne 20 64 30 20 134

Bretagne 31 70 23 51 175

Centre 20 59 43 34 156

Champagne-Ardenne 19 59 32 33 143

Corse 7 25 6 4 42

Franche-Comté 13 53 6 18 90

Île-de-France 31 99 67 86 283

La Réunion - Mayotte 25 45 20 45 135

Languedoc-Roussillon 27 58 31 42 158

Limousin 15 45 19 15 94

Lorraine 22 59 18 44 143

Midi-Pyrénées 46 87 46 32 211

Nord - Pas-de-Calais 57 118 63 56 294

Basse-Normandie 41 121 25 17 204

Haute-Normandie 17 64 39 38 158

Pays de la Loire 51 120 117 28 316

Picardie 15 53 14 23 105

Poitou-Charentes 20 54 18 21 113

Provence - Alpes - Côte-d'Azur 44 118 76 52 290

Rhône-Alpes 47 100 50 79 276

Centre nationaux informatiques (CNI) 144 134 27 305

Paris 59 55 6 - 120

Nantes 63 48 15 - 126

Orléans 22 31 6 - 59

Ensemble Insee 1 507 2 342 1 084 935 5 868(1) Enquêteurs contractualisés en 2013 dans le cadre de la loi Sauvadet

Direction générale

Directions régionales

Centres nationaux informatiques (CNI)

1 419

4 144

305

Répartition des effectifs

Page 49: Rapport d'activité Insee 2014

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Le métier de comptable national

Les comptables nat ionaux sont chargés d ’é laborer l es comptes nat ionaux , qu i fourn issent une évaluat ion des grandes données macroéconomiques et en par-t i cu l i e r du P IB . La s ingu la r i t é de l eu r mét ier est qu’ i ls ne produisent pas eux-mêmes de données s ta t i s t iques , ma is qu ’ i l s u t i l i sen t des sources p rodu i tes par d’aut res. I l s do ivent de ce fa i t b ien conna î t re les sources d isponib les dans leur domaine, qu’e l les émanent du ser-v ice s ta t i s t ique pub l ic , qu ’e l l es so ien t d ’o r ig ine admin is t ra t i ve ou p r i vée . I l s do i v en t auss i p rend re en comp te de nouve l l e s sou rces quand e l l e s appa-ra issent e t sont u t i l i sab les .

Les comptab les na t i onaux t r ava i l l en t d a n s u n c a d re s t r i c t , c e l u i d u S E C , s y s t è m e e u ro p é e n d e s c o m p t e s . L e SEC leur fourni t des cadres comptables qu i imposen t une cohé rence pa r f a i t e à p lus ieurs n i veaux . I l s do ivent assu-re r ce t te cohérence , a lo rs même que l e s s o u rc e s , d ’ o r i g i n e s t r è s v a r i é e s , n ’ en ga ran t i s sen t pas spon tanémen t le respect .

C e t t e m i s e e n c o h é re n c e s e f a i t e n par t icu l ie r v ia l ’ana lyse d’une centa ine d ’ « équ i l i b res ressou rces-emp lo i s » : chacun co r respond à un ensemb le de p ro d u i t s , p o u r l e s q u e l s o n c o m p a re l e s re s s o u rc e s d i s p o n i b l e s , p ro d u c -t i ons e t impo r t a t i ons , e t l e s emp lo i s d e c e s r e s s o u r c e s , s u i v a n t l e s c a s c o n s o m m a t i o n , e x p o r t a t i o n s , i n v e s -t i ssements , va r i a t i ons de s tocks . Une autre confrontation est faite sur la valeur a j o u t é e , e n t r e l ’ e s t i m a t i o n é m a n a n t des équ i l i b res ressou rces -emp lo i s e t ce l l e venan t des comptes des soc ié -tés . Les es t ima t i ons i n i t i a l es do i ven t ê t re a jus tées de man iè re à ré tab l i r l es égal i tés comptables recherchées. C’est a u x c o m p t a b l e s n a t i o n a u x d ’ e f f e c -tue r ces opé ra t i ons , de l a man iè re l a p lus sa t i s fa i san te poss ib le , g râce à l a conna i s sance app ro fond i e qu ’ i l s on t des sou rces u t i l i sées .

À l’Insee, 80 comptables nationaux contri-buent à la confection des comptes natio-naux. I l s do ivent respecter des dé la is contraignants. La confection des comptes annuels se déroule au cours d’une « cam-pagne » qui débute en septembre de chaque année n et enchaîne la confection du compte définit i f de l’année n–2, du compte semi-définit i f de l’année n–1, puis du compte provisoire de l’année n, l’ensemble devant être publié en mai n+1. Cette date f inale doit être respectée, et reste présente dans l’esprit des comptables nationaux tout au long de chaque campagne.

Tous l es c inq ans env i ron , l es comp-tables nat ionaux procèdent en outre à des changements de base qui fournissent l ’occasion à la fois de mettre en œuvre de nouve l l e s no rmes e t de revo i r l e s es t imat ions , en mob i l i sant l ’ensemble des sources s ta t i s t iques nouve l les ou actual isées (cf. page 10).

Tout ceci concerne les comptes nationaux annuels. L’ Insee élabore et publ ie éga-lement 45 jours après la f in de chaque trimestre des comptes trimestriels pleine-ment cohérents avec les comptes annuels. Leur confection repose en part ie sur des méthodes propres, qui font un large appel à l’économétrie. Les comptes trimestriels sont é laborés dans un niveau de détai l bien moins grand que les comptes annuels, mais permettent de disposer d’estimations plus précoces.

Des milliers d'informations collectées, un chiffre synthétique

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Budget de l’Insee en 2014

En millions d'euros Loi de finances initiale 2014

Budget de personnel 382,6

Budget de fonctionnement 48,0

Budget d’investissement 1,9Budget d’intervention 24,4Total 456,9

Formation des agents de l'Insee en 2014

Catégorie d’agent A B C Total

Taux de participation aux actions de formation (1)

Femmes 79 % 82 % 80 % 81 %

Hommes 73 % 81 % 78 % 77 %

Ensemble 76 % 82 % 79 % 79 %

Nombre moyen de jours par agent formé

Femmes 7,0 9,4 4,7 7,6

Hommes 7,2 13,5 5,0 9,9

Ensemble 7,1 11,0 4,8 8,5(1) Part des agents ayant suivi au moins une formation au cours de l’année

Formation des agents en 2014Temps de formation par type de formations

Budget par action, en millions d'euros

Action régionale

Perfectionnement informatique

Information démographique et sociale

Soutien

Infrastructure statistique

Adaptation (changement de grade)

Perfectionnement non informatique

Préparation concours

Information sur les entreprises et synthèses

56,1

11 %

32 %

69,2

128,4

150,5

13 %

44 %

52,7

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Quelques rendez-vous de l'année

Le Printemps de l’Économie, dont l’Insee est partenaire, s’est déroulé du 7 au 12 avril 2014 sur le thème de l’Europe. Organisé par les Économiques du lycée Turgot, ce Printemps, ouvert à tous, a rassemblé un large public et notamment des lycéens et jeunes étudiants autour des enjeux économiques européens.

Des économistes d’horizons variés, des élus et des acteurs de l’Union européenne ont confronté leur point de vue au cours de 15 tables rondes traitant des conditions dans lesquelles l’Europe redeviendra une zone de croissance, de l’enjeu européen de la transi-tion énergétique. Une de ces tables rondes

animée par deux experts de l’Insee, traitait de la croissance potentielle dans l’Union européenne, à partir des travaux engagés pour la dernière note de conjoncture. I ls ont ensuite animé un atelier pédagogique destiné aux enseignants dans le cadre de leur formation continue.

Les 11 partenaires du printemps de l’Économie en 2014

Le Printemps de l’Économie

Revue par les Pairs

L’Insee à la rencontre du public

Après un premier audit sur la qualité, dit « Première revue par les pairs », mené en 2007 dans chacun des pays de l’Union euro-péenne, Eurostat organise une « Deuxième revue par les pairs » sur la période 2014-2015. Cette évaluation de la conformité au code des bonnes pratiques de la statistique européenne se déroule en deux phases : tout d’abord la réponse à un questionnaire d’auto-évaluation envoyée à Eurostat en

mai 2014 puis une visite sur site qui a eu lieu à l’Insee du 8 au 12 décembre 2014. Les auditeurs transmettront au début du mois de janvier 2015 un rapport comprenant des recommandations pour progresser dans la conformité au Code des bonnes pratiques. Après réponse de l’Insee, une version défi-n i t ive sera arrêtée et un plan d’act ions impliquant le SSP dans son ensemble sera proposé par l’Institut.

La 31e édition des Journées européennes du patrimoine a eu l ieu les 20 et 21 sep-tembre. L’ Insee y part ic ipe depuis une dizaine d’années, accueill i par le ministère en charge de l’Économie.

Au cours de ces deux journées, 4 465 per-sonnes ont visité Bercy dont environ 800 se sont arrêtés sur le stand de l’Insee, animé par une dizaine d’agents. Ces visiteurs ont avec les agents de l’Insee des échanges riches et ils sont toujours impressionnés de découvrir la richesse d’insee.fr. Ces échanges portent sur des sujets aussi divers que l’indépen-dance de l’Institut, les concours et métiers de l’Insee, les enquêtes, etc.

Cette année, deux sujets étaient présentés sur des panneaux i l lustrés d’infographies

« L’usage d’Internet en 2012 » et « Portrait de la population française et francilienne ». Internet avait été choisi parce qu’un focus a été fait cette année sur le Plan Très Haut Débit. Par ai l leurs internet a été le sujet de plusieurs numéros d’Insee Première au cours de l’année.

L’autre aff iche présentait des comparai-sons entre la population vivant en France et celle habitant en Î le-de-France car une major ité des vis iteurs de Bercy y réside. C’est par a i l leurs une excel lente façon de valor iser le Recensement de la popu-lat ion. Enf in les 3 vidéos de l ’ Insee « Les prix et le pouvoir d’achat », « Le PIB et la croissance économique » et « La mesure de la pauvreté » étaient présentées aux vis iteurs.

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Directeur de la publication : Jean-Luc Tavernier

Rédaction : Daniel Temam

Réalisation : direction de la Diffusion et de l’Action régionale division de la Communication externe (DCE)

Coordination : Matthias Le Fur, Brigitte Ouvré, Sylvie Mary, Catherine Adam, Roxanne Muller (DCE)

Conception et réalisation : ineiaki global design

Crédits photos :

© Bercy : Phil ippe Ricard & Dominique Henri-Simon.SEP1D

© Fotolia

© Phovoir

Imprimé en France en 2015

Imprimeur : Jouve 11 Boulevard de Sébastopol 75001 Paris

Éditeur : ©insee 18 Boulevard Adolphe Pinard 75675 Paris Cedex 14

Dépôt légal : Janvier 2015

ISBN 978-2-11-138707-2

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