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Sommaire 2. L’essentiel 4. Insider 5. Tour de table 6. International 7. Nominations la sortie de la semaine /// " Anne Lauvergeon a mis au monde un enfant qu'elle a elle-même tué ", un conseil anonyme évoquant l'affaire Areva Décideurs. Ces dernières années, nous avons constaté une hausse du montant levé par les fonds d’investissement africains. Pensez-vous donc que l’ Afrique soit plus dynamique que le reste du monde ? Dorothy Kelso. Comme le marché du capital-investissement africain est toujours relativement réduit, la valeur totale des fonds collectés sur une année particulière dépend du nombre de closings finaux de fonds. 2015 fut exception- nelle pour la collecte de fonds en Afrique car une poignée de grands fonds ont réussi leur clôture finale cette année. Décideurs. Des marchés émergents comme l’ Afrique ont fait l’objet de véritables craintes liées à la croissance économique. Les investisseurs sont-ils moins enclins à investir des capitaux propres ou encore contracter des dettes au sein des entreprises ? D. K. L’année 2015 a connu moins d’opérations dépassant 250 millions de dollars par comparaison à 2014, avec une chute de la valeur totale des opérations passent de 8,1 milliards de dollars à 2,5 milliards de dollars. Cela peut s’expliquer par l’en- vironnement économique mondial incertain, pour autant, le nombre d’opérations en dessous de 250 millions est resté rela- tivement stable, avec une valeur annuelle totale des opérations augmentant même légèrement en 2015 par rapport à 2014. Globalement, au fur et à mesure que les investisseurs africains gagnent en maturité, l’industrie nous montre sa résilience : sa croissance continue en dépit des craintes actuelles sur des marchés émergents à l’influence grandissante. Les spécialistes du non coté en Afrique continuent à apporter du capital dans une variété de secteurs comme l’industrie ou les services finan- ciers, mobilisant les économies locales et créant de l’emploi. Décideurs. Mis à part les biens de consommation, les secteurs visés par les investisseurs sont larges et traditionnels, comme l’énergie, les services et les infrastructures. Quels sont les autres domaines qui gagnent de l’importance, notamment avec le soutien de capitaux-risqueurs ? D. K. Le capital-investissement va certainement continuer à se tourner vers les secteurs des biens de consommation courante, des infrastructures, de l’immobilier et de l’énergie : ils attirent énormément les investisseurs. Les sous-secteurs qui ont connu une hausse notable des transactions de capital-investissement en 2015 par rapport à 2014 – une base faible de données – étaient les services commerciaux et professionnels – industrie –, les services et équipements médicaux – santé – ainsi que les logiciels et services – information technology. Décideurs. Quelques mots sur 2016… D. K. 2016 va certainement connaître une baisse des montants récoltés par les fonds par rapport à 2015 dans la mesure où il existe de moins en moins de grands fonds en cours de financement. Dans le futur, les fondamentaux de l’Afrique incluant l’urbani- sation rapide, une classe moyenne montante et des réglementations propices au commerce, vont continuer à créer des opportunités pour les investisseurs. En dépit de l’incertitude actuelle quant aux économies des marchés émer- gents, les faibles prix des produits et la dépréciation rapide de la monnaie, de nombreux investisseurs de capital-investisse- ment ont développé les compétences requises, l’expérience et les connaissances pour continuer à investir . Mercredi 27 Juillet 2016 N°75 « L’Afrique subsaharienne reste le centre d’attention des fonds d’investissement » Dorothy Kelso Directrice responsable de la recherche, AVCA a la une cette semaine

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Sommaire2. L’essentiel4. Insider5. Tour de table6. International7. Nominations

la sortie de la semaine ///" Anne Lauvergeon a mis au monde un enfant qu'elle a elle-même tué ",

un conseil anonyme évoquant l'affaire Areva

Décideurs. Ces dernières années, nous avons constaté une hausse du montant levé par les fonds d’investissement africains. Pensez-vous donc que l’Afrique soit plus dynamique que le reste du monde ?Dorothy Kelso. Comme le marché du capital-investissement africain est toujours relativement réduit, la valeur totale des fonds collectés sur une année particulière dépend du nombre de closings finaux de fonds. 2015 fut exception-nelle pour la collecte de fonds en Afrique car une poignée de grands fonds ont réussi leur clôture finale cette année.

Décideurs. Des marchés émergents comme l’Afrique ont fait l’objet de véritables craintes liées à la croissance économique. Les investisseurs sont-ils moins enclins à investir des capitaux propres ou encore contracter des dettes au sein des entreprises ?D. K. L’année 2015 a connu moins d’opérations dépassant 250 millions de dollars par comparaison à 2014, avec une chute de la valeur totale des opérations passent de 8,1 milliards de

dollars à 2,5 milliards de dollars. Cela peut s’expliquer par l’en-vironnement économique mondial incertain, pour autant, le nombre d’opérations en dessous de 250 millions est resté rela-tivement stable, avec une valeur annuelle totale des opérations augmentant même légèrement en 2015 par rapport à 2014. Globalement, au fur et à mesure que les investisseurs africains gagnent en maturité, l’industrie nous montre sa résilience : sa croissance continue en dépit des craintes actuelles sur des marchés émergents à l’influence grandissante. Les spécialistes du non coté en Afrique continuent à apporter du capital dans une variété de secteurs comme l’industrie ou les services finan-ciers, mobilisant les économies locales et créant de l’emploi.

Décideurs. Mis à part les biens de consommation, les secteurs visés par les investisseurs sont larges et traditionnels, comme l’énergie, les services et les infrastructures. Quels sont les autres domaines qui gagnent de l’importance, notamment avec le soutien de capitaux-risqueurs ?D. K. Le capital-investissement va certainement continuer à se tourner vers les secteurs des biens de consommation courante, des infrastructures, de l’immobilier et de l’énergie : ils attirent énormément les investisseurs. Les sous-secteurs qui ont connu une hausse notable des transactions de capital-investissement en 2015 par rapport à 2014 – une base faible de données – étaient les services commerciaux et professionnels – industrie –, les services et équipements médicaux – santé – ainsi que les logiciels et services – information technology.

Décideurs. Quelques mots sur 2016…D. K. 2016 va certainement connaître une baisse des montants récoltés par les fonds par rapport à 2015 dans la mesure où il existe de moins en moins de grands fonds en cours de financement. Dans le futur, les fondamentaux de l’Afrique incluant l’urbani-sation rapide, une classe moyenne montante

et des réglementations propices au commerce, vont continuer à créer des opportunités pour les investisseurs. En dépit de l’incertitude actuelle quant aux économies des marchés émer-gents, les faibles prix des produits et la dépréciation rapide de la monnaie, de nombreux investisseurs de capital-investisse-ment ont développé les compétences requises, l’expérience et les connaissances pour continuer à investir.

Mercredi 27 Juillet 2016

N°75

« L’Afrique subsaharienne reste le centre

d’attention des fonds d’investissement »

Dorothy KelsoDirectrice responsable de la recherche, AVCA

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semaine

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l'essentiel

décideurs & dealmakers

Le géant des cosmétiques acquiert la pépite américaine, IT Cosmetics, spécialisée dans les produits de maquillage destinés aux peaux à problèmes, pour 1,2 MD$.

Après avoir exprimé la semaine dernière son souhait de racheter les thermes de Saint-Gervais, le groupe français s’offre IT Cosmetics pour 1,2 milliard de dollars en cash, réalisant ainsi sa plus grosse acquisition depuis celle d’Yves Saint Laurent à Kering en 2008. Créée la même année, la société américaine, détenue en partie par ses cofondateurs, Jamie Kern Lima et Paulo Lima, et par le fonds TSG Consumers Partners, grandit à vive allure malgré sa petite taille. Avec un chiffre d’affaires de 182 M$, elle a développé en collaboration avec des chirurgiens plasticiens une gamme de 300 produits innovants qu’elle distribue via la chaîne de télévision TSC et dans les magasins spécialisés Ulta et Sephora. Bénéficiant de la puissance internationale du leader de produits cosmétiques et de ses stratégies marketing, IT Cosmetics souhaite, grâce à cette transaction, accélérer sa croissance. Elle sera intégrée à la division « Luxe », aux côtés des marques Lancôme, Urban Decay ou Armani, mais poursuivra son activité sous la direction de l’équipe actuelle. Du côté de L’Oréal, l’opération lui permettra de se renforcer dans le télé-achat, marché où l’entreprise est peu présente, et d’élargir sa palette de griffes. « IT Cosmetics complètera parfaitement le portefeuille de marques de L'Oréal Luxe. La marque répond à la demande croissante de maquil-lage et soin hybride pour la peau. », précise Nicolas Hieronimus, vice-président directeur général des divisions sélectives.

L’Oréal se refait une beauté

Dassault Systèmes acquiert l’allemand CSTAfin de renforcer son portefeuille de solutions logicielles pour l’industrie, l’éditeur français rachète Computer Simulation Technology (CST) pour 220 M€.

Dassault Systèmes met la main sur la société allemande, valorisée près de 220 millions d’euros, soit près de cinq fois son chiffre d’affaires de 2015. Fondé en 1992, CST est le spécialiste de la simulation électronique et électromagnétique et le leader sur ce marché évalué à 600 millions d’euros. La « 3DExperience Company » se dote ainsi du logiciel CST Studio, utilisé par les concepteurs et ingénieurs de plus de 2 000 groupes industriels leaders dans le secteur des hautes technologies, du transport, de l’aéronautique, de la défense et de l’énergie (Airbus, Bosch, Frauscher Sensor Technology etc.). Une techno-logie permettant d’évaluer les phénomènes électromagnétiques se produisant lors du processus de conception d’un système électronique. Outre cette acquisition, le groupe français a confirmé ses objectifs pour la période 2016, notamment au niveau de son chiffre d’affaires (+5 %).

LVMH cède la marque Donna Karan InternationalLe géant du luxe français revend sa filiale à l’américain G-III Apparel Group pour 650 M$.

Le groupe de Bernard Arnault annonce avoir conclu avec G-III Apparel Group sa plus importante cession depuis 2008, celle de la société Donna Karan International, qui dé-tient les marques Donna Karan et DKNY, pur 650 M$. L’opération sera financée par dette, émissions d’actions nouvelles au profit de LVMH et crédit vendeur. Pour ce faire, G-III a obtenu une facilité de crédit de 525 M$ ainsi qu’un emprunt d’une durée de six ans de 450 M$ auprès de Barclays et JP Morgan Chase Bank. L’entreprise française se sépare d’un actif acquis en 2001 (pour 243 M$), qui n’a jamais trouvé sa place dans son porte-feuille de marques, faute de rentabilité et de performance à un niveau international. L’ac-quéreur américain, détenteur des griffes Calvin Klein, Tommy Hilfiger ou encore Levi’s, compte, de son côté, gagner en taille.

Rossignol diversifie son activité

LE LEADER MONDIAL DE LA FA-BRICATION DE SKIS EST ENTRÉ EN NÉGOCIATIONS EXCLUSIVES EN VUE D’ACQUÉRIR RAIDLIGHT-VER-TICAL, LE SPÉCIALISTE DU TRAIL.

DANS LE CADRE DE SA STRATÉGIE DE « DESSAISONALISATION » DE SON ACTIVI-TÉ, LE GROUPE ROSSIGNOL, DÉTENU PAR ALTOR EQUITY PARTNERS ET SANDBRIDGE CAPITAL, ENTEND RACHETER LA PME SPÉ-CIALISÉE DANS LE DOMAINE DU TRAIL. AUCUN MONTANT N’A POUR LE MOMENT ÉTÉ COMMUNIQUÉ. DEPUIS SA CRÉA-TION, L’ÉQUIPEMENTIER FRANÇAIS EST EN PROGRESSION PERMANENTE AVEC UN CHIFFRE D’AFFAIRES 2015 DE 6,5 MILLIONS D’EUROS. CETTE ACQUISITION PERMETTRA À ROSSIGNOL DE COMPLÉTER SON OFFRE « OUTDOOR » ET DE RENFORCER SON PÔLE D’ACTIVITÉS HORS HIVER. LE PRÉ-SIDENT DE RAIDLIGHT, BENOÎT LAVAL, VOIT DANS CETTE ASSOCIATION, LE MOYEN DE CONQUÉRIR DE NOUVEAUX MARCHÉS.

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décideurs & dealmakers

l'essentiel

Valorisé quelque 65 M€ en 2012, le fabricant de présentoirs pour la cosmétique a pris une autre dimension ces dernières années puisque ses revenus s'éta-blissent désormais à 200 M€.

Fondé en 1968 par Michel Vaissaire, le groupe Diam entame une nouvelle phase de sa croissance : les actionnaires LBO France (majoritaire) et Omnes Capital cèdent leur participation au profit du nouvel entrant Ardian (par le biais de son fonds Expansion IV) tandis que BNP Paribas Développement réinvestit aux côtés des dirigeants. Valorisé quelque 65 M€ en 2012, le fabricant de pré-sentoirs pour la cosmétique a pris une autre dimension ces dernières années puisque ses revenus s'établissent désormais à 200 M€. Cela s'explique no-tamment par une stratégie soutenue d'acquisitions dont la dernière s'est tenue en mars 2016 avec l'intégration de Maison Prugent Ebenisterie. L'activité de Diam International se répartit désormais autour de quatre pôles : prestige, hors parfums et cosmétiques, grande distribution et services d'installation. Parmi ses clients, nous retrouvons des maisons aussi célèbres que Chanel, Cartier, Coty ou LVMH. L'objectif du nouveau capitaine à la barre sera de poursuivre l'internationalisation de la société – aujourd'hui dans 22 pays – et d'accélérer l'innovation dans ses métiers liés aumerchandisin.

Diam International : de LBO France à Ardian

Augmentation de capital pour la medtech cotée TheraclionElle lève jusqu'à 11 M€ qui lui serviront à soutenir ses dépenses courantes et prépa-rer son implantation aux États-Unis.

Alors qu'elle a déjà bénéficié d'un fi-nancement de 1,77 M€ il y a quelques mois, Theraclion redonne de l'air à ses comptes avec une augmentation de capi-tal de 9,63 M€ qui pourra monter jusqu'à 11,07  M€ en cas d'exercice intégral de l'option de surallocation. Truffle Capital, actionnaire depuis 2005, a notamment apporté 0,5 M€. La medtech cotée sur Al-ternext, développant des médicaments en matière d'échothérapie (utilisation d'ultra-sons thérapeutiques non invasifs), obtient de nouvelles solutions d'amélioration de son BFR, et peut construire son expan-sion internationale. Déjà bien présente en Allemagne, elle ambitionne d'attaquer les marchés anglais et italien. À terme, il sera aussi question de s'implanter aux États-Unis, région pour laquelle elle déposera son dossier d'admission à la Food and Drug Administration cette année.

Conseils juridiques : société : Claris  ; Ardian : DLA Piper ; LBO France : Mayer Brown. Conseils financier LBO France : Transaction R.

360 Capital Partners fait la danse du robotLe fonds d'investissement a négocié la gestion de Robolution Capital, la structure de sou-tien à l'industrie robotique (80 M€).

Le marché de la robotique devrait arriver à maturité entre 2030 et 2050 selon de nom-breuses études, mais cela n'empêche pas 360 Capital Partners d'y placer ses pions dès aujourd'hui. Le fonds d'investissement vient de signer un accord avec Orkos Capital pour reprendre la gestion de Robolution Capital, un véhicule doté de 80 M€. Spécialisée dans l'accompagnement des sociétés oeuvrant exclusivement dans la robotique, la structure créée par Dominique Rencurel, Bruno Bonnell et Jean-Jacques Bertrand a déjà investi dans Navya, leader mondial des navettes autonomes. À date, 360 CP a plus de 300 M€ d'actifs sous gestion.

KEENSIGHT MINORITAIRE (50 M€) CHEZ LINKBYNETLE CONSEIL IT A VU SES REVENUS PASSER DE 40 À 45 M€ ENTRE 2014 ET 2015. LE MOMENT DE S'ALLIER À UN PARTENAIRE FINANCIER POUR BOOSTER SA CROISSANCE.

L'ENTREPRISE FONDÉE PAR PATRICK ET STÉPHANE AISENBERG PORTE L'AMBITION D'ÊTRE LE « VÉRITABLE HORLOGER DE L'IT ». POUR CE FAIRE, AVEC PLUS DE PRÉ-CISION ET DE RAPIDITÉ, LINKBYNET ACCUEILLE KEENSIGHT CAPITAL À SON TOUR DE TABLE QUI INVESTIT 50 M€ ET PREND UNE PLACE DE MINORITAIRE. LES DEUX DIRIGEANTS FONDATEURS, BIEN QUE DILUÉS, CONSERVERAIENT UNE MAJORITÉ DU CAPITAL (93 % AUPARAVANT). LA PME A CONNU UNE BELLE CROISSANCE DE SES REVENUS ENTRE 2014 ET 2015 (DE 40 À 45 M€), ET CE RENFLOUEMENT EN FONDS PROPRES LUI OUVRE LA PORTE À L'INTERNATIONAL.

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décideurs & dealmakers

insider

Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95 Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau Rédaction : Firmin Sylla, Louise BailleulMaquette & Graphisme : Caterina Leone

Partenariats & Publicité : Mathieu MeffreDiffusion : Magdalena CiemielewskaUne publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532

Dealmakers. Depuis notre dernière rencontre, les start-up françaises ont continué à lever des fonds dans différents sec-teurs. Pensez-vous toujours que leur écosystème soit faible comparé aux environnements étrangers ?Jacques Ittah. La faiblesse du marché de la start-up en France ne condamne pas nos plus belles pépites. Très peu d’investisseurs français sont capables de leur fournir la cen-taine de millions d'euros nécessaire au développement en phase avancée. Généralement, ce sont des capitaux étran-gers qui viennent la renforcer à ce stade ou, comme c'est arrivé à maintes reprises, un jeune concurrent anglo-saxon, bien plus capitalisé en amont, qui se charge de la racheter.

Dealmakers. L'avenir tricolore de nos start-up passe-t-il donc par l'in-tervention de nos grands groupes ?J. I. Ce n'est pas si simple. L’inves-tissement de nos grands groupes dans nos start-up d’avenir pose un problème : nos start-up ont-elles comme aux USA vocation à deve-nir de futurs grands groupes ou sont elles seulement là pour renfor-cer nos grands groupes ? Il existe deux cas pour un grand groupe agissant en tant qu’investisseur : soit l'activité de la start-up est core business et est donc à terme une proie naturelle de l'industriel. Dans ce cas, je ne conseillerai jamais à la petite entreprise d'ouvrir son capital à la grande sous peine de rendre illiquide la fraction cédée. En effet, qui veut (ou peut) acquérir une société innovante dont le capital est partiellement détenu par un concurrent direct de taille signi-ficative ? Soit l’activité de la start-up n’est pas core business et la question est sa capacité à se comporter en investisseur.

L'objectif de la start-up doit rester de se financer, garder son autonomie, développer de nouvelles technologies et, in fine, de réduire la compétitivité de ses concurrents historiques. J'apprécie les réflexions visant à rapprocher grands et petits corporates pour le bien de ces derniers, mais la réalité est plus froide.

Dealmakers. Un de vos objectifs est de « spin-offer » les so-ciétés non core des grandes entreprises du Cac 40 ?J. I. Les entreprises du Cac 40 souffrent de leur organisa-tion horizontale. Au lieu de concentrer des actifs dans un business précis, elles ont préféré s'alourdir d'activités diverses et variées, profondément non core. Si l'on prend nos grands groupes, qui possèdent pour certains plus de 2 000 sociétés, on peut penser que certaines d’entre elles pourraient bénéficier d’un actionnaire plus concerné (temps et moyens) par leur succès. Vu autrement, si chaque entre-prise du Cac 40 a entre 1 MD€ et 3 MD€ de cessions à réa-liser, cela représente un marché compris entre 40 MD€ et

120 MD€. C'est colossal... Les fonds peuvent reprendre ces oubliés de la croissance, développer des parte-nariats stratégiques, racheter des briques complémentaires à leur core business, et au final, créer de l'emploi et de la valeur. Certains des plus beaux LBO jamais réalisés sont issus de spin-off de grands groupes.

Dealmakers. Nos entreprises peuvent-elles encore se reposer sur le marché britannique malgré sa sortie de l'Union européenne ? J. I. Sur le plan de l'activité transactionnelle et parallèlement, sur le dynamisme des entreprises, je pense que le Brexit aura des conséquences. Difficile d'en prédire leur nature, mais la première est sans doute le mauvais signal envoyé par la base du peuple anglais aux étrangers qui sont venus au Royaume-Uni afin d'y apporter de la valeur. Ces derniers risquent de remettre en question leur séjour et cela pourrait impacter le marché du travail et le croissance économique.

« Certains des plus beaux LBO jamais réalisés sont issus de spin-off de grands groupes »

Jacques IttahCEO, Wil Consulting

« Le Brexit envoie un mauvais signal aux étrangers venus au Royaume-Uni afin d'y apporter

de la valeur »

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décideurs & dealmakers

tour d'horizon

SeFaireAider.com lève 4,7 M€

La start-up boucle un troisième tour de table de 4,7 millions d’euros auprès de la Financière Fonds Privés.

La marketplace, qui permet aux particuliers de faire appel aux services de professionnels de proximité, obtient 4,7 M€ auprès d’un nouvel investisseur. Créée en 2012 par Pascal Queslin et Denys Chalumeau (fondateur de SeLoger.com), l’entreprise revendique 600 000 utilisateurs et près de 300 métiers. Après avoir réalisé en 2014 un tour d’amorçage de 4,3 M€ auprès de business angels et du fonds Paca Inves-tissement, la start-up récolte 4,5 M€ en Media for Equity au-près du groupe TF1 et de Clear Channel. En injectant 4,7 M€ supplémentaires, Financière Fonds Privés devrait permettre à SeFaireAider.com de lancer son application mobile, une stratégie de développement qui s’inscrit dans une logique de digitalisation des TPE/PME. « Cette capacité financière nous permettra de décupler nos actions de trafic, de référence-ment et de web marketing puis de concrétiser une stratégie commerciale offensive afin de positionner SeFaireAider.com comme marque de référence dans les services aux particu-liers. », précise Pascal Queslin.

Samboat hisse la grand-voile La jeune pousse bordelaise procède à une levée de fonds record d’ 1 M€, un montant défiant toute concurrence, lui permettant de se positionner à la première place du marché.

Le fonds Maif Avenir investit 1 M€, soit le double de son prin-cipal concurrent Boaterfly, dans la plateforme de location de bateaux à moteur et à voile entre particuliers. Après avoir ré-colté lors de sa première levée de fonds en 2015, 250 000 €, la start-up a choisi de se financer auprès de son partenaire historique puisqu’il s’agit de l’assureur du service. Fondée en 2014 par Laurent Calando et Nicolas Cargou, Samboat revendique 5000 bateaux référencés à la location dans 300 ports et 20 000 demandes de réservation. Grâce au soutien de la MAIF, la start-up s’attend à une forte croissance (celle de 2015 étant de 370 %) et à multiplier son activité par quatre. Ce nouvel investissement aura pour objectif de renforcer l’im-plantation locale de l’entreprise via un service de concierge-rie et de s’étendre à l’international, particulièrement dans le bassin méditerranéen. Pour accompagner cette expansion, la start-up envisage de recruter une dizaine de personnes.

BPIFRANCE INJECTE 95 M€ DANS MÉDIPÔLE PARTENAIRES

Activité :

Groupe hospitalier privé

Conseil juridique :

Latham & Watkins

ORANGE RACHÈTE LOG’IN CONSULTANTS

Activité :

Service de virtualisation

du poste de travail

Conseil acquéreur :

Linklaters

CANNIBAL LÈVE 1,2 M€

Activité : Bornes de

recyclage interactives

Investisseur : Financière

Fonds Privés

NOX REPREND LA FILIALE FRANÇAISE DE JACOBS ENGINEERING

Activité : Ingénierie

dans le bâtiment

CA cible : 100 M€

Conseil financier :

Financière Monceau

Conseil fiscal et juridique :

Latournerie Wolfrom

Avocats, De Gaulle

Fleurance & Associés,

Weil Gotshal & Manges

SHISEIDO S’EMPARE DES FRAGRANCES

DOLCE & GABBANA

Activité : Fabrication

et distribution de parfums,

maquillage et produits

de soin

Conseil juridique :

De Pardieu Brocas Maffei

HESUS OBTIENT 3 M€

Activité : Evacuations des

terres polluées de chantiers

Investisseurs :

BPI France, Audacia

Conseil financier :

Avolta Partners

Conseil juridique :

Delsol Avocats

ARDIAN ENTRE AU CAPITAL DE JECHANGE.FR

Activité : Gestion de

factures via la souscription

et résiliation de contrats

Conseil juridique

investisseur : Olswang

Avocats

Conseil juridique cédant :

Orrick Rambaud Martel

VEOLIA PROPRETÉ CÈDE BARTIN RECYCLING À

DERICHEBOURG

Activité : Collecte et

recyclage de métaux

Conseil acquéreur :

Hoche Avocats

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international

Komatsu-Joy : le Japon prend une option dans l'industrie lourdeUne fois n'est pas coutume mais c'est bien une entreprise nippone, Komatsu, qui s'aventure aux États-Unis pour réali-ser la plus grosse acquisition de son his-toire (2,9 MD$).

La position de deuxième acteur mondial des équipements miniers, derrière Ca-terpillar, coûtera 2,9 MD$ au japonais Komatsu qui, pour grandir, réalise la plus grosse acquisition de son histoire avec l'américain Joy Global. L'ambi-tion nippone, nourrie par l'appréciation du yen par rapport au dollar, consiste à anticiper la reprise de l'activité de construction à travers le monde. Komat-su compte tirer profit des innovations de la cible pour fournir une gamme de produits complète (convoyeurs, ex-cavatrices, engins pour les opérations souterraines ou à ciel ouvert...) à des-tination de ses clients. Caterpillar et Komatsu-Joy domineront plus de 25 % de leur marché, ce qui pourrait conduire les différentes autorités de concurrence à baliser l'opération envisagée.

MasterCard se sert aussi au Royaume-UniFragilisées par la chute de la pound, les entreprises britanniques sont de plus en plus la cible des groupes étrangers. VocaLink en est le dernier exemple.

Contre un chèque de 835 M€, MasterCard s'offre le britannique VocaLink, le fabricant et opérateur de plates-formes de paiement et de distributeurs de billets. L'américain prend une participation de 92,4 % dans la cible et un paiement additionnel d'environ 200 M€ sera versé en fonction des performances de sa nouvelle emplette. L'opération est straté-gique pour ces deux acteurs : MasterCard renforce sa présence au Royaume-Uni alors que VocaLink s'allie à un partenaire international qui développe de facto sa base de clients. Après les rachats de Poundland, Odeon et ARM, c'est une nouvelle entreprise britannique, fragilisée par la chute de la pound, qui va battre pavillon étranger.

APOLLO COMPTE RELANCER LES KIOSQUES OUTERWALLLE FONDS DE PRIVATE EQUITY AMÉRICAIN SIGNE UN DEAL À 1,6 MD$.

APRÈS TROIS ANNÉES SANS CROISSANCE, OUTERWALL POURRAIT VOIR LA LU-MIÈRE AU BOUT DU TUNNEL GRÂCE À L'INVESTISSEUR AMÉRICAIN APOLLO QUI INVESTIT 1,6 MD$ AFIN DE RELANCER L'ACTIVITÉ. LE PROPRIÉTAIRE DE KIOSQUES DÉDIÉS AU CHANGE DE DEVISES ET À LA LOCATION DE DVD – QUI DEVRAIT AN-NONCER UNE BAISSE DE SON CHIFFRE D'AFFAIRES DE 11 POINTS À 1,96 MD$ CETTE ANNÉE – SOUFFRE DUREMENT DE LA CONCURRENCE DES PLATES-FORMES DE STREAMING ET DE TÉLÉCHARGEMENTS DE VIDÉOS EN LIGNE. IL SERA INTÉ-RESSANT DE VOIR QUELLES SERONT LES NOUVELLES MESURES STRATÉGIQUES INITIÉES PAR APOLLO.

Après des mois de discussions, le télécom américain récupère les activités qui ont fait la réputation de l'ancienne gloire de l'Internet.

Verizon dépense près de cinq milliards de dollars en cash (4,83 MD$) pour reprendre le cœur d'activités de Yahoo!, géant du web déchu depuis de nom-breuses années déjà. Le lot d'actifs comprend notamment Yahoo Mail et Yahoo News, services qui seront rapprochés d'AOL – une autre ex-gloire d'Internet – afin de créer un pôle dédié aux médias et à la fourniture de contenus de premier rang, a précisé le CEO de Verizon, Lowell McAdam. Pour l'acquéreur, l'enjeu est naturellement de se faire une place de choix sur le marché de la publicité en ligne, largement dominé par les géants Google et Facebook, et l'opération constitue un premier pas important dans cette direction puisqu'elle le propulse en troisième position. Du côté de Yahoo, qui conservera un sta-tut de holding de participations avec ses parts dans Alibaba et Yahoo Japan, cette cession sonne le glas de l'ère « Marissa Mayer ». Arrivée à la barre de la société en difficulté en 2012, elle n'a jamais réussi à tenir sa promesse, celle de remettre le groupe sur pieds dans une période de « cinq à sept ans ». Pire, celle qui a gagné sa notoriété chez Google a réalisé pléthore d'acquisitions d'entreprises, notamment de start-up afin de rajeunir les produits de la firme, mais dont la plupart n'ont pas porté leurs fruits. En 2015, Yahoo accusait une perte nette de plus de 4 MD$.

Yahoo! : un sauveur du nom de Verizon

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décideurs & dealmakers

nominations

Nicolas Otton, BNP ParibasIl accède au poste de directeur régional-réseau Nord Europe du groupe.

Précédemment directeur régional-réseau Est de BNP Paribas, Nicolas Otton se voit confier un nouveau périmètre, né de l’union entre les directions Nord et Est. Il a intégré le groupe bancaire en 1998 dans la région Nord et a effectué plusieurs postes au sein de la filière entreprises tels que responsable commercial pour une clientèle pro-fessionnelle, directeur d’un centre d’affaires entreprises et directeur du groupe d’agences de Pris rive gauche. À son nouveau poste, il représente des régions qui regroupent des caractéristiques communes : la dimension euro-péenne des territoires, une forte culture entrepreneuriale et des similarités sur le plan industriel et agroalimentaire. La banque y compte plus d’un million de clients particuliers et professionnels.

Régis Folbaum, Banque postaleIl devient directeur des paiements et membre du comité de direction générale.

Spécialiste en opérations financières et haut de bilan, Régis Folbaum commence sa carrière en 1998 chez Gold-man Sachs à Londres et à New York en tant qu’analyste en FIG et associé. Après un passage chez Incentive Marketing, il a intégré en 2002 l’équipe corporate finance d’AGF-Allianz France au sein de laquelle il a conseillé de nombreuses entreprises dans la conclusion de deals, avant de rejoindre, deux ans plus tard, le pôle institutions financières de McKinsey & Co à Paris. Il a également été le DG de MasterCard France. Il dirige, depuis 2015, F&V Advisory, une entreprise de conseil indépendante dans le secteur des Fintech.

Emmanuel Roman, PimcoLe français est nommé à la tête du fonds américain.

Depuis le départ de Bill Gross, co-fondateur de la société Pimco, cette dernière n’arrive pas à se relever et décide donc de changer de stratégie en commençant par sa direction. Directeur général du hedge fund britannique Man Group depuis 2013, Emmanuel Roman rejoint le fonds spécialisé en obligations. Il sera assisté pendant quelque temps par l’ancien DG, Douglas Hodge, pour assurer une « transition en douceur » des fonctions exécutives. Emmanuel Roman bénéficie de près de 30 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il a travaillé pendant plus de 18 ans au sein de la prestigieuse banque Goldman Sachs. Chez Man Group, Emmanuel Roman a connu des périodes similaires à la situation actuelle de Pimco : forte volatilité, sorties de capitaux, pertes. Une expérience lui permettant d’avoir les cartes en main pour relever l’entreprise. Il faut dire que Pimco a été soupçon-né de gonfler mensongèrement le rendement de ses fonds. Une plainte de Bill Gross accusait également les managing directors de le pousser vers la sortie et de privilégier leur situation finan-cière au détriment de celle des investisseurs.

Michaël Trabbia, Orange BelgiumIl est promu directeur général d’Orange Belgium.

Fin connaisseur du secteur des télécoms, disposant d’excellentes capacités managériales, cet ingénieur de formation débute en 2001 à l’Arcep où il est notamment chargé de l’attribution et du contrôle des licences mobiles. Michaël Trabbia est conseiller tech-nique au cabinet du ministre délégué aux Affaires européennes en 2004, avant de rejoindre, un an plus tard, le cabinet du ministre délégué à l’Aménagement du territoire comme conseiller tech-nique « TIC et Europe ». Il a occupé le poste de directeur de la stratégie et du développement chez TDF, avant d’être nommé directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Industrie. Entré chez Orange en 2011 comme directeur des affaires publiques, il a été directeur de l’opérateur auprès de son P-DG Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, il apportera ses compétences ainsi que son expérience au service des opérations d’Orange en Belgique, particulièrement pour développer davantage l’offre Internet + Tv et confirmer le retour à la croissance de la filiale belge. Michaël Trabbia succèdera, le 1er septembre prochain, à Jean-Marc Ha-rion, qui occupait le poste depuis 2011.

Marie-Odile Lavenant, Voltalia Elle est nommée directrice administration et finance.

Elle occupe, depuis 2011, les fonctions de directeur financier de la division Ser-vices de DCNS, groupe industriel français spécialisé dans l’industrie navale militaire, l’énergie nucléaire et les infrastructures marines. Elle a été, successivement, contrôleuse puis directrice financière dans des groupes industriels internationaux, principalement dans le secteur électrique, tels que Cegelec, Honeywell, Areva T&D ou Cockrill Maintenance & Ingénierie. Elle rejoint le producteur d’électricité à base d’énergies renouvelables.

Thibault Ancely, GecinaIl est le nouveau directeur investissements et arbitrages de la société d’investissement immobilier.

Thibault Ancely bénéficie d’une expérience de 14 ans dans les secteurs de la finance et de l’immobilier. Il débute en 2001 chez Ca-pital One Bank, à Paris, Londres puis Milan. Il est nommé directeur d’investissement au pôle bureaux d’Unibail Rodamco en 2005, avant de devenir directeur du marché fran-çais d’Horizon Investment Management en 2007. Il a également été président de TH Real Estate pour la France. Il intègre, aujourd’hui, l’entreprise foncière, qui détient et gère un pa-trimoine de près de 13 milliards d’euros

Agnès Iscard, BNP Paribas Real EstateElle accède au poste de directrice finan-cière adjointe.

Après avoir exercé différentes fonctions financières chez PwC, CIC ou Fortis, cette expert-comptable rejoint BNP Paribas Real Estate en 2010. Elle y a été respon-sable de la direction Finance France puis de la direction Consolidation et gestion financière en 2013. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, elle dirigera une équipe d’une centaine de personnes. En complément de cette activité, elle contri-buera à des projets transverses pour le groupe et développera son rôle à l’interna-tional auprès des filiales

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