5EME Francais

7/29/2019 5EME Francais

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COURS

EXERCICES

DEVOIRS

1111 e re re re r T R I M E S T R ET R I M E S T R ET R I M E S T R ET R I M E S T R E

Classe de

5meFRANCAIS


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5me Franais 1erTrimestre5F 051 - EAD

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F R A N A I S

Classe de 5me

Conseils gnraux

ORGANISATION

Ce cours comporte 24 sries qui correspondent normalement chacune une semaine detravail. Chaque semaine vous sera propos un thme diffrent de rflexion (par exemple l'eau, la mer,la nature, les animaux etc...) sur lequel portera votre travail ; celui-ci sera rparti de la maniresuivante :

Textes de lecture (suivis parfois de questions)

Lecture dirige

Texte de recitation tudierConseils pour le style

Devoir rediger et adresser la correction

Il est vident que vous devez vous faire un plan de travail srieux qui le rpartisse sur lesjours de la semaine, faute de quoi vous ne pourrez pas tout faire et compromettrez ainsi vos chances deprogresser.

L'un de vos camarades, Max, a tabli un petit calendrier de la semaine qui nous parait assezjudicieux parce qu'il repartit bien le travail. Votre camarade n'est ainsi pas accabl comme s'il tentait

de tout faire en un jour :

LUNDIJE REFLECHIS A MON DEVOIR. JE NOTE MES IDEES SUR UN PAPIERJE LIS ATTENTIVEMENT LE TEXTE DE MA RECITATION

MARDI JE REPONDS SUR CAHIER AUX QUESTIONS QUI SUIVENT LALECTURE DIRIGEE

MERCREDIJE LIS LES TEXTES DE LECTURE / JE LIS J'APPRENDS MA RECITATION

JEUDI JE FAIS UN BROUILLON DE MON DEVOIR / JE RELIS

VENDREDIJE RELIS MA RECITATION / JE RELIS JE RELIS MON DEVOIR ET LE RECOPIE

SAMEDI JE RECITE MON TEXTEA MA MERE OU A MON PEREJ'ENVOIE MON DEVOIR

DIMANCHE OUF ! JE M'ACCORDE UN JOUR DE REPOS

Le cahier

Sur ce cahier, pour chaque srie, l'lve rpondra aux questions qui sont poses soit aprs lestextes de lecture, soit aprs le texte de lecture dirige.

L'lve contrlera ensuite lui-mme l'exactitude de ses rponses l'aide du corrig qui setrouve dans une chemise de couleur la fin des documents de travail.


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La rcitation

Apprendre chaque semaine un texte littraire sera un excellent exercice pour cultiver votremmoire, enrichir votre vocabulaire, acqurir des ides, amliorer votre style.

Vous serez heureux de constater, la fin de votre cours, que vous possdez parfaitement

quelques beaux morceaux de prose ou de posie. Du mme coup vous aurez fait une ample moisson decitations que vous pourrez glisser dans vos compositions.

Les conseils pour le style

Un devoir bien crit, dans une langue simple mais correcte, mme si les ides qu'il prsentene sont pas exceptionnelles, a de bonnes chances d'obtenir la moyenne, un devoir mal crit est peuprs assur de ne pas l'obtenir.

C'est pourquoi nous vous conseillons trs vivement de travailler votre style l'aide desconseils qui vous sont donns chaque semaine (c'est--dire dans chaque srie).

Le devoir

Vous veillerez, pour le rdiger, deux points essentiels :1. Le fond2. La forme

1 LE FOND

II s'agit plus de penser bien que de penser beaucoup. Pour cela il faut comprendre son sujet.

Pour comprendre le sujet, il faut le lire attentivement.

Au bout d'une dizaine de minutes (et ce n'est pas du temps perdu) toutes les ides doiventtre vues et classes selon un plan logique.

Vient ensuite le travail de rdaction qui comprend :

Dbut (ou introduction)Ce doit tre un rapide coup d'oeil sur l'ensemble.Deux cueils viter :a) trop d'troitesse, c'est--dire n'envisager qu'un ct du suj et ;

b) trop de largeur, ce qui transformerait le dbut en un vritable dveloppement.

Diffrents points (ou divers mouvements du dveloppement)Chaque ide principale (deux ou trois environ) constitue un point qui se subdivise en ides

secondaires.Chaque ide secondaire forme un paragraphe, ce qui assure la clart du dveloppement. Cette

clart ne subsiste qu' la condition de ne dvelopper dans ce paragraphe que l'ide secondaire dont ilest question.

ConclusionElle doit ramasser les ides principales en une formule nerveuse qui donnera la note

finale au dveloppement.


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2 LA FORME

Le style doit tre simple, naturel. Il ne faut pas viser l'effet sous peine de tomber vite dansle vague, le creux, le pompier .

Prsentation

Le texte une fois crit, le dveloppement sera transcrit en laissant une marge.

En tte du dveloppement figurera le plan sommaire qui aura guid la composition, et l'lvene devra pas s'vader durant le dveloppement. Ce plan ne dpassera pas dix lignes (indiquer idesprincipales et ides secondaires).

Dans ce devoir, les citations seront mises entre guillemets et en criture droite.

Correction

1. Par le correcteur

Des annotations en marge signaleront les erreurs notables.

Un dveloppement ou un plan dtaill sera envoy comme corrig du devoir.

Nous attirons l'attention de nos lves sur le fait qu'une composition franaise doit toujourstre rdige d'aprs un plan prtabli.

Dans les corrigs-types que nous vous proposerons, l'introduction, les deux ou trois points(ou mouvements) qui constituent le noeud du devoir, et la conclusion, seront souligns pour plus declart,

Pour obliger le candidat fixer son esprit, s'habituer ce classement des ides, nous luidemanderons d'appliquer cette mthode dans les compositions franaises qu'il adressera notrecorrection.

2. Par l'lve

II faut corriger en marge toutes les fautes d'orthographe et les fautes de langue (ou fautes defranais). Dans ce cas vous devez rcrire la phrase mal construite.

Ex. : Votre correcteur a soulign le membre de phrase suivant dans votre copie,

MARGE

CORRECTION :

J'aime mon chien bien qu'il n'est pas trs beau. Bien qu'il ne soit pas trs beau(bien que + subjonctif)

Vous devez ensuite lire trs attentivement le corrig-modle qui vous est remis avec votredevoir corrig. La seule lecture de la note ne prsenterait aucun intrt.


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F R A N A I S

Classe de 5me

1re SERIE

L'EAU

PREMIERE LEON :

Textes de lecture

- Un fameux 400 mtres (G. Magnane)- Le vieux pcheur (E. Hemingway)- L'appel de la rivire (H. Bosco)- Textes de posie

DEUXIEME LEON :

Lecture explique

- Demain, ds l'aube (V. Hugo)

TROISIEME LEON :

Rcitation

- Demain, ds l'aube (V. Hugo)

QUATRIEME LEON :

Travail du style

- Construction de la phrase- Ordre des mots dans la proposition- L'ordre dans la phrase


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L'EAU

PREMIERE LEON

TEXTES DE LECTURE

Un fameux 400 mtres

SITUATION DU PASSAGE

Morat, qui dispute une comptition de 400 mtres nage libre, prend gnralement demauvais dparts. Cette fois-ci, au contraire, son plongeon est russi et il se retrouve en tte. Persuadqu'il a manqu son dpart et qu'il a, une fois de plus, perdu toute chance, il entend son entraneur luihurler des encouragements alors qu'il s'tait dj arrt.

Morat, tout surpris de voir les autres nageurs sa hauteur, repartit aussitt. Il avaitperdu tout son lan, mais maintenant il tait calme. Deux lignes d'eau sa gauche, ilreconnut les soubresauts excessifs et le mouvement de bras trop ferm, en coup d'ventail,de Trvoux(l). Il tait devant lui, celui-l ! Ah ! non, tout de mme. La premire place taitperdue, sans doute, mais il voulait prendre au moins une bonne longueur de piscine Trvoux. Il se mit nager tranquillement, et prit si bien le second virage que Ribaraud (2)

carta les bras et se mit danser sur place. Trvoux eut bientt disparu tout fait, puisd'autres. Morat nageait sans effort, comme s'il se ft promen. Tout coup, un virage, il vitmerger la courte tignasse hirsute de Palmaro(l). Comment ! c'tait donc si facile de lerattraper, ce monstre farouche, vainqueur de toutes les rencontres. Morat exulta. Il luisemblait que toutes les divinits marines le portaient comme par miracle vers la victoire.

Pendant une demi-minute, il se crut invincible, et il lui sembla que l'arrive taittoute proche. Mais un cadet vint lui crier :

220 mtres !

Tiens ! il n'avait donc fait qu'un peu plus de la moiti du parcours. Aucuneimportance. Il se sentait capable de tenir son allure sur 1 000 mtres... Il chercha Palmaro ct de lui et ne vit rien. Enfonant un peu plus la tte, il le chercha en arrire et ne le vit pas.Il fallut bien le chercher en avant. Le gorille avait dj une avance d'environ 10 mtres !Morat partit fond. Ses jambes se refermaient avec une prcision de mcanique, ses bras etses larges mains rejetaient en arrire des masses d'eau toujours plus grandes. Et la tte noirede Palmaro devenait pourtant de plus en plus lointaine. Alors Morat se rendit compte enregardant la ligne d'eau la plus proche, qu'il avanait de moins en moins. L'impression depuissance qu'il avait tout l'heure n'tait autre que l'ivresse malsaine qui prcde souvent leterrible "coup de pompe". Son corps continuait se mouvoir comme une machineindpendante. Impossible d'augmenter l'allure. Morat grimaait, pleurait de rage. Sa lucidittait entire. Il prenait le temps de s'injurier ; cherchait se stimuler, murmurait : Hlne !Hlne est l! elle te voit... En vain. Le souvenir du regard froce que lui avait lanc

I L'eau et le sport


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Palmaro arriva son tour, prcis, intolrable. Rien faire. Les muscles n'obissaient pas. Etpuis, tout d'un coup, l'espce de filet o ses membres semblaient envelopps se dchira. Ilput se dchaner, donner toute sa force. C'tait la lutte profonde, dcisive, qui commenait,o s'affrontent, non plus les hommes habiles ou entrans, mais les mles rus, qui jettentdans la bagarre toutes les rserves de leur nergie vitale, de leur sang. Morat, maintenant,

nageait sans pense, sans volont, sans rgle. Il ne savait pas quel mouvement son corpsfaisait ; il ne savait pas comment il respirait. Rien n'existait que le bruit de forge de sestempes, l'approche priodique de cette paroi grise qu'il fallait saisir pour prendre appui ets'lancer encore, de

tout son tre. Il lui semblait que la course durait depuis longtemps, qu'elle ne finirait pasTout coup, au moment o il saisissait l'arte grise d'o il allait s'lancer encore, un vacarmeclata qui le fit s'arrter. On l'applaudissait, il avait gagn. D'un mtre peine , disaitRibaraud, congestionn de joie, mais c'tait trs bien. C'tait donc fini ? C'tait tout ?

D'aprs Georges Magnane (L'Epe du Roi)

Noteslignes d'eau : Le bassin est divis en six "couloirs" dans lesquels, les nageurs sont obligs de demeurerdu dbut la fin de l'preuve.cadet : Il s'agit d'un jeune licenci de son club.(1) Nom de concurrents de Morat.(2) Nom de son entraneur.

Exercice 1

1 Pourriez-vous donner un autre titre ce passage ?

2 Expliquez les expressions :

Son corps continuait se mouvoir comme une machine indpendante. et L'approche priodique de cette paroi grise .

Le vieux pcheur


Santiago est un vieux pcheur cubain qui n'a rien pris depuis prs de trois mois. Fatigu,amaigri, affam, il tente presque chaque jour de prendre sa revanche. Or voici qu'une grosse pice amordu.

Des herbes jaunes s'taient accroches la ligne, mais le vieux savait que c'taitautant de poids supplmentaire que le poisson avait remorquer, et il en tait ravi'."'C'tait"cette herbe "jaune du Gulf Stream(l) qui avait produit tant de phosphorescence(2) au cours dela nuit.

- Poisson, dit-il, je t'aime bien. Et je te respecte. Je te respecte beaucoup. Mais j'auraita peau avant la fin de la journe. Que je dis, pensa-t-il.

II L'eau et la pche


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Un oiseau de petite taille, venant du nord, se dirigea vers la barque. C'tait unesorte de fauvette qui volait trs bas. Le vieux se rendit compte que la pauvrette tait boutde forces.

L'oiseau s'abattit l'arrire de la barque. Aprs quelque repos il se mit voleterautour de la tte du vieux, puis se posa sur la ligne o il se sentait plus l'aise.

- Quel ge que t'as ? demanda le vieil homme l'oiseau. C'est-y ta premiretraverse ?

Pendant qu'il parlait, l'oiseau le regardait. Il tait si las, le petit oiseau qu'il ne pritmme pas la peine de tter son perchoir; au moment o ses pattes minces s'agripprent aufil, il tituba.

C'est du solide, lui dit le vieux, Trop solide mme, que je dirais. Tu devrais pas trefatigu comme a aprs une nuit de rien du tout, sans vent. Alors quoi ? y a plus d'oiseaux ?()

Comme il discourait de la sorte, le poisson fit une brusque embarde(3) qui prcipita

le vieil homme plat ventre sur l'appontement (4) et l'aurait emport par-dessus bord s'il nes'tait cramponn et n'avait donn un peu de ligne(5).

La secousse avait fait envoler l'oiseau. Le vieux ne l'avait mme pas vu partir. Ilpalpa la ligne soigneusement, et s'aperut que sa main droite tait tout ensanglante.

- a veut dire que quelque chose l'a blesse, dit-il.

Il tira sur la ligne pour voir s'il ne pouvait pas faire tourner le poisson. Mais dsqu'il eut atteint l'extrme limite de la tension, il n'insista pas et s'arc-bouta pour rsister laviolence de la propulsion(6).

- Tu commences en avoir ta claque, poisson, dit-il. Et moi alors, bon sang qu'est-ce

que je dirais !

Du regard, il chercha l'oiseau. Il aimait bien sa socit. Mais l'oiseau tait parti.

T'es pas rest bien longtemps, pensa l'homme. T'as eu tort, parce que, d'ici lacte, c'est le plus dur. Comment que j'ai fait mon compte pour me laisser esquinter la maincomme a ? Parole, alors, je deviens idiot ! Ou alors, c'est que je regardais ce petit oiseau etque je pensais lui. A partir de maintenant je penserai plus qu' mon travail et puis faudraque je mange pour pas tomber en faiblesse.

(Ernest Hemingway) Le Vieil Homme et la Mer

Notes

(1) Courant chaud qui sort du golfe du Mexique, au sud de la Floride, et remonte vers le nord jusqu'Terre-Neuve.(2) Proprit qu'ont certains corps d'mettre de la lumire dans l'obscurit.(3) Ecart brusque qui fait changer la barque de direction.(4) Il s'agit ici d'une partie de bateau que l'on peut appeler aussi le pont.(5) S'il n'avait donn un peu de mou, s'il n'avait relch un peu de fil.(6) Fait d'tre pouss en avant.

L'appel de la rivire

III L'eau et ses mystres


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Les odeurs printanires, la lgret de l'air, tout attire Pascalet vers la nature, vers larivire. Or il s'attache bien des mystres autour de celle-ci et les parents de l'enfant lui ont interdit de

s'y rendre. Pourtant, un jour...

Les petits chemins m'attiraient sournoisement. Viens ! que t'importent quelquespas de plus ? Le premier tournant n'est pas loin. Tu t'arrteras devant l'aubpine. Cesappels me faisaient perdre la tte. Une fois lanc sur ces sentes qui serpentaient entre deuxhaies charges d'oiseaux et de baies bleues, pouvais-je m'arrter ?

Plus j'allais et plus j'tais pris par la puissance du chemin. A mesure que j'avanais,il devenait sauvage.

Les cultures disparaissaient, le terrain se faisait plus gras, et a et l poussaient delongues herbes grises ou de petits saules. L'air, par bouffes, sentait la vase humide.

Tout coup devant moi se leva une digue. C'tait un haut remblai de terrecouronn de peupliers. Je la gravis et je dcouvris la rivire.

Elle tait large et coulait vers l'ouest. Gonfles par la fonte des neiges, ses eauxpuissantes descendaient en entranant des arbres, Elles taient lourdes et grises et parfoissans raison de grands tourbillons s'y formaient qui engloutissaient une pave, arrache enamont. Quand elles rencontraient un obstacle leur course, elles grondaient. Sur cinq centsmtres de largeur, leur masse norme, d'un seul bloc, s'avanait vers la rive. Au milieu, uncourant plus sauvage glissait, visible une crte sombre qui tranchait le limon des eaux. Et ilme parut si terrible que je frissonnai.

En aval, divisant le flot, s'levait une le. Des berges abruptes couvertes de saulaiespaisses en rendaient l'approche difficile. C'tait une le vaste o poussaient en abondancedes bouleaux et des peupliers. A sa pointe venaient s'chouer les troncs d'arbres que larivire charriait.

Quand je ramenai mes regards vers le rivage, je m'aperus que, juste mes pieds,sous la digue, une petite anse abritait une plage de sable fin. L les eaux s'apaisaient. C'taitun point mort. J'y descendis. Des trones, des osiers gants et des aulnes glauques formaientune vote au-dessus de ce refuge.

Dans la pnombre mille insectes bourdonnaient.

Sur le sable on voyait des traces de pieds nus. Elles s'en allaient de l'eau vers la

digue. Les empreintes taient larges, puissantes. Elles avaient une allure animale. J'eus peur.Le lieu tait solitaire, sauvage. On entendait gronder les eaux. Qui hantait cette anse cache,cette plage secrte ?

(H. Bosco - L'enfant et la rivire)

Exercice 2

Montrez, l'aide du vocabulaire et des expressions employes, comment Pascaletest pass de l'excitation joyeuse l'angoisse.


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O Lac ! rochers muets ! grottes ! fort obscure !Vous que le temps pargne ou qu'il peut rajeunir,Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,

Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,Beau lac, et dans l'aspect de tes riants cteaux,Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages

Qui pendent sur tes eaux ! (Lamartine, XIXme sicle)

IV L'eau et la posie


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II n'est qu'un fleuve, un seul,Qui mle au dploiement de ses mandresMieux que de la splendeur et de la cruaut,Et celui-l se voue aux peuples, aux cits

O. vit, travaille et se redresse encor, la Flandre !

Tu es doux ou rugueux, paisible ou arrogantEscaut des Nords - vagues ples et verts rivages Route du vent et du soleil, cirque sauvageO se cabre l'talon noir des ouragans...

(Verhaeren, XXme sicle)

Que m'importent le jet, la gerbe et la cascade

Pourvu que, faible, basse, et dans l'ombre incertaine,Du fond d'un vert bosquet, qu'elle a pris pour tombeau,J'entende longuement ta dernire fontaine,O Versailles, pleurer sur toi, Cit des Eaux !

(Henri de Rgnier, XXme sicle)

Adieu, Meuse endormeuse et douce mon enfance,Qui demeure aux prs, o tu coules tout bas.Meuse, adieu : j'ai dj commenc ma partance

En des pays nouveaux o tu ne coules pas.

(Charles Pguy, XXme sicle)

J'ai bu des eaux presque couch sur la riveDes ruisseaux o j'aurais voulu me baigner,Les deux bras nus plongeant dans l'eau viveJusqu'au fond, o l'on voit les cailloux blancs s'agiter.

(Andr Gide, XXme sicle)


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DEUXIEME LEON

LECTURE EXPLIQUEE

Demain, ds l'aube

AVANT-PROPOS

Ce pome a t crit par Victor Hugo, le 4 octobre 1847, mais il est dat du 3 septembre,veille du quatrime anniversaire de la mort de sa fille Lopoldine qui s'est noye dans la Seine. Il a djvoqu son souvenir et chant sa douleur dans "O Souvenirs ! " et "A Villequier". Ce pome, le plussimple, le plus humble de tous, parle du rendez-vous qu'il a fidlement avec sa chre disparue dans unpetit cimetire au-dessus de la Seine.

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Demain, ds l'aube, l'heure o blanchit la campagne,Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.J'irai par la fort, j'irai par la montagne.Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixs sur mes penses,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,Seul, inconnu, le dos courb, les mains croises,Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombeUn bouquet de houx vert et de bruyre en fleur."

Exercice 3

1. Que pensez-vous du rythme de la premire strophe ? Que traduit-il chez le pote?

2. Pourquoi le pote dit-il : J'irai par la, fort, j'irai par la montagne ? Que veut-il

montrer ?

3. Quelle impression produit le rythme des vers 7 et 8 ?

4. Comment comprenez-vous l'expression sans rien voir au dehors ?

5. Expliquez l'image : l'or du soir qui tombe . De quoi s'agit-il ? Pourquoi VictorHugo a-t-il employ cette expression plutt que le nom tout simple qu'elle remplace?

6. Pour quelle raison le pote affirme-t-il qu'il ne regardera

ni l'or du soir qui tombe,Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur ?


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7. Que pensez-vous de l'offrande finale ? Le bouquet est-il recherch ? De quoi est-ilcompos ? Pourquoi ?

8. Quels sentiments prouvez-vous la lecture de ce pome ? Vous touche-t-il ou

vous laisse-t-il indiffrent ? Donnez vos raisons.


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TROISIEME LEON

TEXTE DE RECITATION

A ETUDIER : Demain, ds l'aube... (Victor Hugo)

QUATRIEME LEON

CONSEILS POUR LE STYLE

La construction des phrases est le secret de l'art d'crire .

La phrase tant presque toujours un assemblage de propositions nous tudierons :- l'ordre des mots dans la proposition,- l'ordre des propositions dans la phrase.

1. La logique invite suivre le dveloppement naturel de la pense, et disposer lesmots selon l'ordre rigoureux : sujet, verbe, attribut, complment du verbe (direct, indirect,circonstanciel).

Exemple : J'ai vu chanter un rossignol sous la lune. (Colette)

2. La varit est cependant ncessaire pour viter la monotonie. C'est par la varitqu'on peut rechercher :

a) la clart, la construction logique amenant parfois une quivoque.

Exemple :au lieu d'crire : Le vieillard arrta cet enfant dchan par la douceur.on crira : Le vieillard arrta, par la douceur, cet enfant dchan.

b) le rythme, il faut viter l'lment trop court en fin de phrase.

Exemple (observez l'harmonie obtenue par le renversement de l'ordre logique) :"Les rames claires fauchent en mesure la plaine lourde des vagues."(Suars)

I Construction de la phrase

II Ordre des mots dans la proposition


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c) le relief, l'auteur met en premier plan l'lment qu'il veut mettre en valeur,

Exemple : De ma fille, en pleurant, j'ordonnai le supplice. (Racine)

d) l'quilibre, c'est--dire une proportion dans les lments et leur rpartition ; ilconvient de donner la phrase une certaine symtrie qui tablisse une sorte de balancement

harmonieux.

La logique impose un ordre rigoureux calqu sur le dveloppement de la pense :

a) La principale est suivie des subordonnes;

Exemple : La fentre tait ouverte, de sorte que le vent dispersa dans lachambre les feuilles du manuscrit (Diderot)

b) Pourtant la subordonne relative suit toujours le nom qui la complte et peut setrouver l'intrieur de la principale.

Exemple : La fort, qui gmit, pleure sur la bruyre (Musset)

c) Mais cet ordre est frquemment bris selon que l'attention doit tre attire sur telou tel membre de phrase (construction de relief) ou par souci de clart.

Voici une srie d'exemples qui vous permettront de comprendre la varit dansl'ordre des propositions :

D'un amandier o il grignote, un cureuil, qui m'a vu, s'vade. (M. Barrs)

Chaque anne, durant une semaine environ, a lieu Versailles une fte silencieuse etmagnifique. (H. de Rgnier) Sous le soleil, tout se pmait." (Gide) De la petite table o j'cris, par un coin de rideau lev, je vois, dans le jardin de monvoisin, un grand arbre, grave et patient sous la neige. (M. Barrs)

Exercice 4

Reprenez les phrases suivantes et transcrivez-les plus lgamment :

Je prenais alors un petit sentier dans le maquis grimpant pic au-dessus de la mer.

Les lames font comme des coups de canon, la pointe de l'le, sur les brisants.Fuseline, la petite fouine la robe gris brun tait venue chercher sa pture, comme l'ordinaire, ce jour-l, vers le village.Un grand feu d'ajoncs clairait un cercle de figures naves et bienveillantes de ses reflets.On distinguait, sous la brume transparente, des villes, des villages, des boisElle (la fouine) l'a regard d'un bord du ravin l'autre, par-dessus le ruisseau, se glisseravant le jour, dans son arbre.Il s'en allait sur sa mule, ds les premiers beaux jours, le long des petits chemins, au bord desbls verdissants.Pierre plongeait dans la rivire le large filet, debout, l'avant.Le pollen des conifres sortit comme une fume d'or des branches.

III Ordre des mots dans la phrase


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EXEMPLE DUN DEVOIR

Franais

C L A S S E D E C I N Q U I E M E

Devoir de la 2me Srie

- DEVOIR A ADRESSER A LA CORRECTION -

NOM : .............................................................................................................. N : ...........................

ADRESSE : ............................................................................................................................................

..................................................................................................................................................................

N'OUBLIEZ PAS DE JOINDRE CE TEXTE A VOTRE COPIE

APPRECIATION DU PROFESSEUR NOTE

REDACTION

Vous traiterez lun des deux sujets suivants au choix :

1. Vous assistez au retour dun chalutier dans un port. Racontez le spectacle qui se droule sous vos

yeux.

2. Cest le moment des grandes mares (ou bien un jour o la mer est particulirement forte). Dcrivez

ce que vous voyez.

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2me

Srie, Page 1

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