3218 2013 03 06 NEW3218 - Par L’Express · La 25e heure Comme une large tranche de soleil, 25...
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Travail, logement, culture, solidarité... Le quotidien d'une métropole surprenante
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N°3218, semaine du 6 au 12 mars 2013
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La 25e heureComme une large tranche de soleil, 25 années se déploient désormais à l’horloge du Défi L’ExpressGrandes Ecoles. 25 ans, c’est un quart de siècle, mais c’est aussi le plus bel âge de la vie, quand l’on s’apprête à plonger dans l’activité, à épanouir sa vocation professionnelle et à affronter les grandsvents du monde de l’entreprise. Curiosité bien affûtée,appétit toutes voiles dehors, les équipes du Défi ont,cette année, décliné ce nombre d’or dans leur numérospécial. Pour célébrer un quart de siècle, on ne fait pas les choses à moitié... 25, c’est une équipe, c’est unrecord, c’est un compte à rebours, c’est une référence.25, cela sonne comme un porte-bonheur.A Lille, le tic-tac du beffroi égrène une heure de plusqu’ailleurs, parce qu’au plat-pays, la vie ne manquepas de relief. Travail, transports, culture, fête,citoyenneté: le cœur de la ville bat de l’aube à la nuit,et L’Express vous invite à une course folle au-delà de minuit, quand les carrosses ne deviennent pastoujours citrouilles... Car la 25e heure, en cette cité de toutes les solidarités, réserve de belles surprises...Les étudiants se sont mis en quatre pour réinventer L’Express: puissiez-vous recevoir leur message... 25 sur 25!
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Ce magazine a été conçu, écrit et réalisé par les étudiants de Skema Business School de Lille, parrainés par Pierre Sommé,rédacteur en chef à Relaxnews.
L’équipeCoordinateur : Lucile CorralesRédaction : Cécile Dudognon, Cécile Durandin, Baptiste LosdatPhoto : Marine GarnierPublicité : Charlotte Ferdinand, Sylvain Gibey,Damien HuePromotion des ventes : Lise FosséResponsable web : Mélanie Briée
Toute l’équipe du supplément L’Express Lilletient à remercier leurs parrains : PierreSommé, Nicolas Dubouis et Pascal Mantin et l’équipe de L’Express pour leurs précieuxconseils. Un grand merci également à KatrinaPanchout pour son soutien et à MaximeDufour pour son investissement, à QuentinCarnaille, créateur de bijoux, et à Baptiste de chez Perfect Model, à tous nos partenaires,à l’ensemble des personnes interviewées dans ce supplément et à tous les étudiants qui nous ont aidés pour la vente du magazine.
Groupe Express RoulartaDirecteurs généraux : Corinne Pitavy, Christophe BarbierDirecteur de la publication : Christophe Barbier
L’ExpressDirecteur de la rédaction : Christophe BarbierDirecteur général adjoint : Eric MattonÉditeur délégué : Tristan ThomasRédaction en chef : Philippe BidalonRéalisation couverture :Dominique CornièreRéalisation : Cédric PontesSecrétaire de rédaction : Gaëlle EpinatPhotogravure : L’ExpressFabrication : Laurence BideauPublicité : Partenaire DéveloppementDélégué régional : Pascal MantinDirection des ventes : Sophie GuerouazelCoordination L’Express : Tony Douchet,Stéphane Renault, Virginie Skrzyniarz
CPPAP no 0313 c 82839 ; ISSN no 0014-5270
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COUVERTURELille en
25 heures
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ÉDITION SPÉCIALE Ce supplément de L’Express a été réalisé par les étudiants de Skema Business School de Lille.
avec
L’ÉDITORIAL DE CHRISTOPHE BARBIER
Retrouvez la suite de notre dossier sur internethttp://defigrandesecoles.lexpress.fr/skema-lille/
2 I 6 MARS 2013 I L’EXPRESS N°3218
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N° 3218 L’EXPRESS I 6 MARS 2013 I 5
ÒL’ENTRETIEN
« Je raconte des histoires
universelles dans
le théâtre du Nord »
Bruno Dumont
La région nordiste et ses habitants ont étésa première source d’inspiration et le sonttoujours, quinze ans plus tard, malgréquelques détours du côté de l’Amérique.Le cinéaste Bruno Dumont a su imposerson style singulier dès La Vie de JŽsus, sonpremier film, lauréat du prix Jean Vigo en1997. Un cinéma exigeant, réaliste, âpre etcru, salué par de nombreuses distinctionsdans les festivals, Cannes en tête. Bruno Dumont a fait du Nord, et de Bailleul, sa villenatale en particulier, un théâtre réaliste oùil explore les abîmes de l’Humanité… au risquede heurter les bonnes consciences. A l’ap-proche de la sortie de son dernier film, Camille Claudel 1915, le réalisateur revientsur son parcours atypique et nous confie sa passion pour sa région.
Vous avez tourné la plupart de vos films dans la régiondu Nord. Pourquoi vous inspire-t-elle tant ?› On entretient avec ses racines une relation secrète et mys-térieuse. C’est quelque chose de viscéral. Je connais les lieuxet les gens de cette région où j’ai passé mon enfance. J’ai trouvéen quelque sorte un univers. Il m’a fallu un certain temps pouren prendre conscience, mais, finalement, tout est là.Avant de réaliser votre premier film, La Vie de Jésus, vous avezenseigné la philosophie à Lille, puis à Hazebrouck, pendantdix ans. Qu’avez-vous retenu de ces années d’enseignement ?›J’ai appris la difficulté de faire naître des idées chez les autres,notamment à travers des expériences assez terrifiantesavec des élèves. Je leur montrais des films comme Nuit et
brouillard (Alain Resnais, 1955) et ils riaient ! Je me disais quece n’était pas de leur faute, que s’ils rigolaient, c’est qu’il yavait un problème. C’est là qu’intervient la notion d’éveil car,pour moi, ils ne voyaient rien. L’idée de Freddy, le personnageprincipal de La Vie de Jésus, m’est venue d’un élève que j’es-timais beaucoup… mais qui était très raciste. Le mélange dubien et du mal m’a toujours troublé. Comment un garçon siéquilibré et si intelligent pouvait-il dire des choses aussiterribles ? Cette contradiction me pose problème. J’essaiedonc de faire des films qui éveillent, non pas de manière didac-tique, mais en faisant éprouver les choses. Si on n’éprouvepas, on ne peut pas ressentir.Comment êtes-vous devenu réalisateur ?› Je voulais faire du cinéma, mais les écoles ne voulaient pasde moi. Après ma maîtrise de philosophie, j’ai enseigné au lycée,et gagné mon indépendance. Je ne faisais pas beaucoup d’heures,justement pour pouvoir être réalisateur à côté. J’ai commencépar faire des films de commande. Cela m’a beaucoup appris.D’abord, à écrire des scénarios et à diriger une équipe. Ensuite,à ne pas me filmer le nombril. Et enfin, à comprendre laréalité de l’industrie du Nord et des entrepreneurs,
PROPOS RECUEILLIS
PAR CÉCILE DURANDIN ●●●
même si les sujets n’étaient pas faciles. J’aiainsi découvert des modes d’expression sous lacontrainte. Car même sous la contrainte, il y a moyende trouver l’exaltation.Vous travaillez principalement avec des acteurs non-professionnels. Etait-ce un choix dès vos débuts ?› J’ai dirigé des ouvriers dans des films d’entreprise.Avec les comédiens, cela ne se passait pas bien, ils en faisaienttrop ! L’ouvrier, lui, était timide et gêné, mais il était juste. Sije travaille avec des « vrais gens », c’est simplement parce quecela m’est naturel. Je serais incapable de faire jouer un Bretondans les Flandres. Il y a une harmonie entre les paysages et lesgens du Nord. C’est un territoire qui a de l’accent. Les gens d’iciont la tête de leur pays, et ça me plaît.Dans La Vie de Jésus (1997), vous mettez en scène une bandede jeunes désœuvrés qui assassinent un Maghrébin. DansFlandres (2006), ce sont des appelés qui commettent unviol lors d’une opération militaire. Certains estiment quevous dressez un portrait négatif du Nord, et notammentde Bailleul, ville dans laquelle vous avez tourné nombre devos films. Que répondez-vous à cela ?› Bien, mal, beau, laid… Je ne transige pas, je livre l’ensemble.Il y a une vérité à éprouver soi-même dans mes films. Ce quiest vrai n’est pas forcément joli. J’essaie de traiter un problèmefrançais, celui de la relation entre les communautés, que je viensposer dans mon théâtre de Bailleul. C’est très troublant car très réaliste, et, pourtant, c’est de la fiction. Cet effet de réalismevient du décor, du son et des acteurs. Prenez le film de DanyBoon, Bienvenue chez les Ch’tis (2008), il est totalement faux, ence sens qu’il n’est pas réaliste. Pourtant, les gens le croientvrai. Cela montre bien le paradoxe. Mes films sont beaucoupplus en phase avec la réalité, mais certaines personnes n’ontpas envie de voir cela. On vit à une époque où l’on n’est pluscapable de voir ce qui est grave, alors que cela ne fait quedonner du sens à la légèreté. On ne peut pas rire de tout,sinon on ne rit plus.
Quand je montre mes films aux Japonais, ils s’exclament devantles paysages du Nord : « Qu’est-ce que c’est beau ! » Personnene dit cela en France. Pour les Japonais, c’est positif, car c’esttransfiguré par le cinéma. Les Bailleulois m’ont aussi repro-ché de ne pas respecter la topographie de laville. Les Japonais s’en moquent, ils trouvent çabeau ! Il y a une sorte de noblesse dans le Nord,de par sa géographie et son histoire industrielle.Ainsi, Samuel Boidin [NDLR : l’acteur principalde Flandres] a une noblesse simple – ce qui n’estpas contradictoire.Dans La Vie de Jésus, il y a un dialogue entreFreddy et sa copine, Marie. Freddy lui fait partde son projet de partir pour Lille. « Bailleulou Lille, c’est pareil», lui répond Marie. « Non,dit Freddy, Bailleul, c’est un trou. » C’est pourcela que vous êtes parti faire vos études à Lille ?›Quand on est à Bailleul, on aspire à être à Lille,et quand on est à Lille, on a envie de partir àParis ! J’ai quitté Bailleul pour aller au lycée
à Lille, où j’étais pensionnaire. Ma vie d’étudiant me plai-sait, mes études de philosophie m’intéressaient, mais je n’aijamais été très à l’aise. Les Lillois me prenaient pour unpaysan. Je suis vite parti à Hazebrouck, où je me sentais mieux.Je me suis alors rendu compte que j’étais un Flamand et jesuis retourné filmer à Bailleul. J’ai dû faire un long cheminpour me rendre compte que mon « trou » est en fait un trésor...Vous habitez encore dans la région ?› Je vis maintenant dans le Pas-de-Calais, sur la Côte d’Opale,là où j’ai tourné Hors Satan (2011).Pensez-vous partir un jour ?› Non. Il y a plein d’histoires dans le Nord, c’est inépuisable.C’est fort et puissant à filmer. La caméra a souvent besoinde quelque chose de simple, qu’elle va transcender. Je choisisdes endroits tout à fait ordinaires. Par le biais du cinéma, mêmece qui est minime peut donner quelque chose de profond.Au cinéma, on est en quête d’expression permanente. Je racontedes histoires universelles dans le théâtre du Nord.Vous vous êtes récemment essayé au métier d’acteur dansSibérie (2011), de Joana Preiss. Cela vous a-t-il plu ?› Oui, car en étant dirigé par quelqu’un, j’ai pu découvrir ceque ressent un acteur. Mais ce n’est pas mon métier. J’aimediriger des acteurs, c’est le cinéma qui m’intéresse.Un mot sur votre dernier film, Camille Claudel 1915, qui sortla semaine prochaine.› C’est un film biographique, donc c’est très différent de ceque je fais d’habitude. Pour écrire le scénario, je me suis exclu-sivement servi de la correspondance de l’artiste. Je dois àCamille Claudel la vérité de ce qu’elle était. Le film biographique,c’est comme une figure imposée. Mais je suis un habitué dela contrainte. Excepté Juliette Binoche, tous les acteurssont des non-professionnels. Nous avons tourné dans l’uni-vers psychiatrique, et il me paraissait difficile de demander
à des comédiens de jouer des handicapés men-taux. Cela a été compliqué de tourner avecdes handicapés. Mais cette difficulté me plaît.Ce qu’elle donne, au final, c’est la vérité queje cherche.Parlez-nous de votre futur projet.› Ce sera une comédie qui, évidemment, sepasse dans le Nord. J’ai réalisé de nombreuxfilms tragiques et j’ai envie d’aller vers le comique.J’aime la tragédie, je pense que c’est un genremajeur. Il y a une volonté de divertissementpermanent qui ruine tout. Un bon film tragique,ça fait du bien ! Mais ce ne sera pas une comé-die dans le style de Bienvenue chez les Ch’tis,on ne m’attend pas dans cet exercice. Je feraiun film à ma façon… ●
6 I N MARS LJ1M I L’EXPRESS N° ML1O
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« Il y a une sorte de noblesse dansle Nord, de par sa géographie et son histoire industrielle »
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Camille Claudel 1915 sortirale 13 mars 2013.
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14 mars 1958 Naissance ˆ Bailleul. 1982 Enseigne la philosophie au lycŽe ˆ Hazebrouck. 1986 Commence ˆ rŽaliser des films d'entreprise. 1997 Premier long-mŽtrage, La Vie de Jésus. Prix Jean-Vigo. 1999 L’Humanité. Grand Prix du Jury et prix d'interprŽtation fŽminine et masculine au Festival de Cannes.2006 Flandres. Grand Prix du Jury au Festival de Cannes. 2013 Camille Claudel 1915, avec Juliette Binoche.
Bruno
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EN 7 DATES
BRUNO DUMONTSur le tournage de son nouveau filmCamille Claudel 1915.
Vingt-cinq heures de la vie de la communauté urbaine lilloise.
Oui, vingt-cinq, vous avez bien lu ! Bien sûr, il y a d’abord les
classiques vingt-quatre heures, deux fois le tour des aiguilles
du beffroi, pour dresser au fil du jour et de la nuit le portrait
d’une métropole dynamique et à multiples facettes : étudiante
et industrieuse, innovante et festive, sociale et culturelle.
Mais il y a également ce supplément d’âme, ce temps additionnel
qu’on donne aux autres – la vingt-cinquième heure. Pour dire
le trop-plein de générosité d’une ville à nulle autre pareille.
Que le voyage commence !
CÉCILE DURANDIN, CÉCILE DUDOGNON, MARINE GARNIER, BAPTISTE LOSDAT
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EN COUVERTURE LILLE EN 25HEURES CHRONO
10 I 6 MARS 2013 I L’EXPRESS N° 321N
MINUIT : entreprise Tissage de Baisieux,
près de la frontière belge.Ici, on travaille à la chaîne, nuitet jour. La troisième équipe, arrivée à 21 heures, finira son service dans cinq heures. Lecontremaître veille à la cadencede production des machines àtisser. « Les pièces que l’on fa -brique sont destinées à l’armée,aux pompiers ou à la gendar-merie. Nous produisons plusde 100 kilomètres de tissu parsemaine », se réjouit le patron,Hervé Decoene. Cette usine, l’unedes rares à avoir survécu à la crisede l’industrie textile, a su tirerson épingle du jeu en se concen-trant sur les treillis militaires,des produits à forte valeur ajoutéefabriqués dans un mélange decoton et de kevlar, une fibre d’ara-mide. Seule stratégie pour faireface aux produits d’habillementde masse importés de Chine,d’Inde ou du Pakistan : l’inno-vation. « L’évolution techniqueest un enjeu majeur, souligneHervé Decoene. Il ne faut pas ces-ser d’innover, sinon, d’ici un oudeux ans, nous serons copiés. »De fait, le secteur textile restetrès concurrentiel et « difficile ».« On est passé d’une industrie de150 000 salariés à 15 000 en cinquante ans », explique Anne-Sophie Giraud, de l’Union desindustries du textile (UIT). Lamoitié de cette main-d’œuvre tra-vaille désormais sur des maté-riaux textiles dits « avancés »,comme au Tissage de Baisieux.
Garder le label made in France aun prix, celui de la créativité.
4 HEURES :trafic tous azimuts
Dourges, à une vingtaine de kilo-mètres de Lille : la plateformelogistique Delta 3 s’éveille. Les60 hectares du terminal vont bientôt être animés par les allers-retours incessants des camions,locomotives et autres enginsde manutention. Sur cette pla-teforme multimodale s’effec-tue la jonction entre voie ferrée,fluviale et terrestre. L’équipe ferroviaire de Lille DourgesConteneurs Terminal (LDCT) –
qui assure la gestion du site depuissa création, en 2003 – est la première à se mettre en place.Le conducteur et le chef demanœuvre s’installent dans lacabine de la locomotive. Lebinôme effectue les manœuvresnécessaires au transbordementrail-route. 95 % des marchan-dises prises en charge par LDCTtransitent par le rail. Le trans-port fluvial pèse encore trop peuici, malgré la situation géogra-phique de la plateforme. Elle estreliée aux grands ports de Dun-kerque, Zeebrugge et Rotterdam,via le canal de la Haute-Deûle.
Les grands espaces vides dansla zone de stockage témoignentde la crise. Malgré tout, avecplus de 6 600 entreprises, leNord-Pas-de-Calais reste larégion française où les activitésde transport logistique sont lesplus denses. Elle le doit en partieà sa situation géographique,à la croisée de deux grands corridors européens, joignantla péninsule Ibérique au Bene-lux, et la Grande-Bretagne aucontinent, via la Manche.
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innovants (Ceti) est une nouvelle plateformed’innovation qui a ouvert ses portes, en octobre2012 à Tourcoing, sur le site de l’Union. Dotéd’équipements à la pointe de la technologie
(telle une ligne de filage tri-composant per-mettant la fabrication de filaments pouvant associer jusqu’à trois polymères dans une seulesection de fil), ce centre de recherche accom-pagne les entreprises qui souhaitent innoverdans les matériaux textiles. ●Rens : www.ceti.com
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130 sont des logements sociaux.Si certains salariés ont pu béné-ficier de ces habitations situéesprès de leur emploi, c’est grâce auprojet Action logement, égale-ment appelé Participation desemployeurs à l’effort de construc-tion (PEEC). C’est dans le bassinde l’industrie textile que cette initiative a vu le jour, en 1943, enpleine crise du logement. Néede la volonté des patrons de l’in-dustrie textile, l’idée est simple,mais révolutionnaire : prélever 1 %de la masse salariale des entre-prises afin de contribuer à laconstruction de logements pourles employés.
Ils formèrent ainsi le premierComité interprofessionnel du loge-ment (CIL), chargé de collecterles fonds auprès des entreprisesadhérentes. Dix ans plus tard, laFrance en compte 96. Devant lesuccès du phénomène, le minis-tre de la Reconstruction et de l’Ur-banisme, Eugène Claudius-Petit,rend cette participation obliga-toire pour les entreprises en 1953.
Toujours en vigueur, le 1 % loge-ment ne représente plus que0,45 % de la masse salariale desentreprises. Vilogia, groupeimmobilier de la région, en estun des acteurs majeurs. Véritablehéritier du projet, il accompagne4 380 entreprises et leurs salariésgrâce à son CIL, Vilogia Entre-prises. En plus de poursuivresa mission au service de l’inté-rêt collectif, ce bailleur socialmène une campagne intensivede sensibilisation auprès desentreprises. « Les entrepreneursdu Nord sont restés très prochesdes problématiques de logementde leurs salariés (…), ce qui n’estpas forcément le cas ailleursen France », affirme PhilippeRémignon, directeur général deVilogia. Grâce à l’implication del’organisme et des autres per-cepteurs, le Nord-Pas-de-Calaisest la deuxième région françaiseà compter le plus de logementsaidés, derrière l’Ile-de-France.
L’histoire du TGV commence ily a tout juste vingt-cinq ans lorsquePierre Mauroy, maire de Lille, etJacques Chirac, Premier ministre,imaginent une voie de chemin defer qui relierait Lille à Paris en seulement une heure. Personnen’aurait pu imaginer l’effet decette décision sur le développe-ment économique et urbanistiquede la métropole lilloise, notam-ment avec la création d’un nou-veau quartier, autour de la gareLille-Europe, et le centre com-mercial Euralille. La constructiond’une troisième gare au sud deLille est envisagée pour éviter lasaturation des gares Lille-Europeet Lille-Flandres. Ces projets renforcent incontestablement laposition stratégique de la ville,située au centre du triangle euro-péen Paris-Londres-Bruxelles –toutes reliées par des lignes deTGV (Eurostar et Thalys).
12 HEURES :lÕinvention du 1 %
C’est l’heure de la pause déjeu-ner. Les habitants de la résidencedes Jardins de Belencontre àTourcoing rentrent manger chezeux entre midi et deux. Sur les153 appartements de la résidence,
EN COUVERTURE LILLE EN 25HEURES CHRONO
12 I M MARS 2IJL I L’EXPRESS N° L2JN
8 HEURES :travailleurs ˆ grande vitesse!Gare Lille-Europe, treize minutesavant le départ du TGV pourParis. Thermos de café dans unemain, attaché-case dans l’autre,les passagers se pressent sur lequai. La plupart sont des « pen-dulaires », des Lillois qui tra-vaillent en région parisienne etfont l’aller-retour quotidienne-ment. Grâce à la ligne TGV miseen service en 1993, la ville estdevenue la « grande banlieue »de Paris, à une heure de train seulement. Selon StéphanieRiquet, cadre chez Pressconcept,une agence de relations presseonline, « le TGV a cassé la dimen-sion provinciale de Lille. Je n’hé-site plus à venir à Paris pour unrendez-vous de vingt minutes. »Le rapprochement des deux villesa donné un coup de fouet aux8 341 entreprises du secteur tertiaire – qui représentent plusde la moitié des entrepriseslilloises – en leur ouvrant denouvelles perspectives. Ce dés-enclavement géographique a ainsistimulé l’économie et contribuéà l’accroissement de la popula-tion lilloise, passée de 198 600 à227 560 habitants en vingt ans.
PARTICIPATION
Philippe RŽmignon,directeur gŽnŽral de Vilogia, encourageles entreprises ˆ avoir recours au 1 % logement.
RAPPROCHEMENT
La ligne de TGV entre Lille et Paris,qui f•te cette annŽe ses 20 ans, a contribuŽau dŽveloppement de la mŽtropole lilloise.
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16 HEURES :la frénésie culturelle
Une file patiente à l’entrée du
Tripostal. Il ne reste que quelques
jours pour voir Phantasia, l’expo-
sition phare de Lille Fantastic.
D’octobre à janvier dernier, pas
moins de 500 événements cultu-
rels ont rythmé la manifestation.
L’exposition, qui présentait notam-
ment les fabuleuses sculptures de
l’artiste américain Nick Cave, a
remporté un vif succès, avec plus
de 210000 visiteurs. A deux pas
de là, le centre commercial Eura-
lille abrite les locaux de Lille3000.
Là où tout a commencé et là où
tout continuera. Cette association
a été créée pour poursuivre le
dynamisme de Lille 2004. Depuis
que la ville a été Capitale euro-
péenne de la culture, l’efferves-
cence n’est pas retombée : Bom-
baysers de Lille en 2006, Passage
du Temps en 2007, Europe XXL
en 2009, Traffic Jam et La Route
de la Soie en 2010, et, enfin, Fan-
tastic et ses 2 millions de visiteurs.
Une équipe d’une douzaine de
personnes anime ce laboratoire
d’idées. Lille3000 aura réussi à
rallier autour du concept du fan-
tastique les grandes institutions
culturelles de l’agglomération :
le Palais des Beaux-Arts de Lille,
le LaM, musée d’art moderne à
Villeneuve-d’Ascq, ou encore
le Fresnoy, studio national des
arts contemporains, à Tourcoing.
« Nous avons un rôle de coor-
dination, insiste Caroline David,
directrice des arts visuels de
Lille3000. Il y a un vrai public
curieux, demandeur et averti.
Il faut le surprendre. » Et main-
tenant, à quoi peuvent s’atten-
dre les Lillois ? Le Brésil, Singa-
pour, ou encore les Etats-Unis
sont évoqués, mais nous n’en sau-
rons pas plus pour le moment.
Ce qui est certain, c’est que les
agitateurs de Lille3000 ne comp-
tent pas en rester là…
20 HEURES :happy hour !
Le croisement des rues Masséna
et Solférino, au cœur du quar-
tier de la Soif, est le point de
ralliement des étudiants lillois
(près de 100 000). 20 heures, le
moment où l’on se retrouve
autour d’un verre. Ici commence
le « barathon », entendez la tour-
née des bars. Tout commence au
Zeppelin. Les places sont convoi-
tées et rares car les prix défient
toute concurrence. Dans un décor
de néons bleus et verts, on y sert
la pinte à 4 euros et les cocktails
à 5. Au bout de la rue, place Sébas-
topol, le McEwan’s. Avec plus de
100 bières proposées, ce repaire
incontournable attire depuis
plus de quinze ans des habitués
fidèles au symbole du « savoir-
vivre partagé ». Le propriétaire
conseille volontiers ses clients,
le tout au milieu d’une impres-
sionnante collection de bouteilles
tapissant le mur de briques.
öFæTE Autres lieux
de rendez-vous desétudiants, les bars duVieux-Lille. Ici, le ViceVersa.
Ü SUCCéSLa Maison tombée du
ciel de Jean-FrançoisFourtou a attiré prèsde 93 000 visiteurs.
Ç LA REVITALISATION DÕUN TERRITOIRE COMMENCE PAR LA CULTURE È
Le succès de Lille 2004 et des manifesta-tions culturelles qui se sont enchaînéesdepuis huit ans a impulsé une grande
dynamique dans la métropole lilloise. A Tour-coing, par exemple, la réhabilitation en 2004de l’Hospice d’Havré (XVIIesiècle) en institutionculturelle – l’une des douze Maisons Folie crééesà l’initiative de Didier Fusilier, directeur deLille 2004 –, s’est accompagné d’autres réha-bilitations de bâtiments industriels. Ainsi, la
Plaine Images, un pôle dédié aux industriesaudiovisuelles, est situé sur l’emplacement d’uneancienne filature de coton. «Ce rapprochemententre une cinquantaine d’entreprises susciteune réelle émulation», se réjouit Nicolas d’Haussy,jeune directeur de We Love Motion, une start-up dédiée à la création numérique et fondéeil y a 3 ans. « Se trouver dans un pôle de compétitivité assure un vrai plus de proximitéet de vie culturelle. » ●
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jeune entrepreneur, membre dela commission communication :« Je m’investis une à deux foispar mois. La synthèse de nosréflexions sert aux élus pouragir. » Caroline Le Dantec croità l’avenir des Conseils de déve-loppement. « Nous sommes endémocratie, il est important queles citoyens contribuent à l’ave-nir de leur société. Voter, puisattendre que les élus agissent,serait un non-sens. Notre plusjeune membre a tout juste 18 ans,le plus vieux en a 70 ! »
Si, depuis la loi Voynet de 1999,toutes les villes de plus de50000 habitants doivent se doter
« Bière pas chère etambiance décontractée », résu-ment Sabine et Martin, étudiantsen histoire.
Quelques mètres plus loin, onse bouscule devant l’entrée deLa Plage, un bar à cocktails. Undécor paradisiaque, du sable enguise de piste de danse, on s’y croi-rait presque. Deux rues plus loin,au Fût et à mesure, on endosse lecostume de barman. On se sertsoi-même, grâce aux pompes àbières disposées sur chaque table.La charte nocturne de Lille, adop-tée en 2003 par les établissementslillois, la mairie et la préfecture,a favorisé la vie festive, en auto-risant les bars à rester ouvertsjusqu’à 3 heures (2 heures, dansles autres villes), et les clubsjusqu’à 8 heures. Cette charte aaussi permis de retenir les étu-diants, moins enclins à filer surles routes en direction des boîtesbelges. Permettant par la mêmeoccasion de sauver des vies.
LA 25e HEURE :l’engagement citoyen
La 25e heure, c’est l’heure de lasolidarité. L’heure que l’on donneaux autres. Une heure incarnéepar une institution, le Conseil dedéveloppement de Lille Métro-pole, dont la devise est d’œuvrerbénévolement pour l’intérêt descitoyens des 85 communes deLille Métropole communautéurbaine (LMCU).
« Nous ne sommes pas desexperts techniques, mais desexperts du territoire vécu», expliqueCaroline Le Dantec, vice-prési-dente du Conseil de développe-ment. Qui sont les 180 membresdu Conseil ? Des entrepreneurs,des syndicalistes, des universi-taires ou de simples citoyens.Tous représentants de la sociétécivile métropolitaine. Pour y siéger, « il faut être passionnépar sa ville, accepter de donnerde son temps, de débattre etde participer à au moins ungroupe de travail. » Ainsi de ce
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d’un Conseil de développement,celui de Lille n’est pas une coquillevide. « Il y a un réel appétit démo-cratique, une volonté de s’im-pliquer dans la vie du territoire,ce qui n’est pas le cas partout »,affirme Caroline Le Dantec. Parmiles thèmes chers au Conseil, dontles réflexions dépassent les limitesadministratives, la coopérationavec les territoires voisins pourla prise en compte de l’échelle duterritoire de vie des habitants.Avec ses dix représentants belges(cinq Flamands et cinq Wallons),il abat les frontières pour imagi-ner autrement la communautéurbaine lilloise de demain. ●
LE CONSEIL DE DƒVELOPPEMENT, DIX ANS DƒJË
PrŽsidŽ par Didier Paris, depuis 2008, le Conseil de dŽveloppe-ment de Lille MŽtropole a f•tŽ ses dix ans en novembre 2012. Espacede dŽmocratie participative, il donne des avis et prŽconisations sur
tous les grands projets mŽtropolitains, notamment sur le Grand Stade,le Plan de dŽplacements urbains, ou la coopŽration culturelle avec Tour-nai et Courtrai. Les 180 membres sont rŽpartis en trois coll•ges.Deux Ð Žconomique et social Ð sont constituŽs de reprŽsentants depersonnes morales, un de personnes physiques. Le Conseil porte Žga-lement ˆ son actif quelques rŽalisations, telles que la Route du Louvre(2006), un marathon reliant Lille ˆ Lens, et lÕorganisation dÕun Forumtransfrontalier de lÕemploi (2006). ●
Ç Notre plus
jeune membre a
tout juste 18 ans,
le plus vieux
en a 70 ! È
INVESTISSEMENT180 membrescomposent le Conseilde développementde Lille Métropole.Ci-dessus, CarolineLe Dantec, sa vice-présidente.
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