2013 01

20
Janvier-février 2013 / N° 1 Autigny Corserey Cottens La Brillaz Matran Neyruz Ponthaux Prez-vers- Noréaz paroisses vivantes Journal de l’Unité pastorale www.upnotredamedelabrillaz.ch Temps de partage et d’amitié autour de trois textes bibliques p. 5 M. Schwab Vitrail de la chapelle Notre-Dame du Bois : Présentation de Jésus pp. 12-13 A. Ryser Vatican II, un aggiornamento ou mise à jour…

description

paroisses vivantes

Transcript of 2013 01

Janvier-février 2013 / N° 1

AutignyCorsereyCottensLa BrillazMatranNeyruzPonthauxPrez-vers- Noréaz

paroisses vivantesJournal de l ’Unité pastoralewww.upnotredamedelabri l la z.ch

Temps de partage et d’amitié autour de trois textes bibliquesp. 5

M. S

chw

ab

Vitrail de la chapelle Notre-Dame du Bois : Présentation de Jésuspp. 12-13

A. R

yser

Vatican II, un aggiornamento ou mise à jour…

2 Paroisses vivantes Janvier-février 2013

… à revitaliser si ce n’est à découvrir !

Edito

Sommaire

Editeur:Saint-Augustin SA1890 Saint-MauriceDirectrice générale: Dominique-AnnePuenzieuxRédaction en chefDominique-AnnePuenzieuxSecrétariat tél. 024 486 05 25fax 024 486 05 [email protected]

Imprimerie: Canisius SA, Fribourg

Rédacteur responsable: André Ryser 1747 Corserey

Equipe de rédaction:

AUTIGNYMichel Pasquier

CORSEREY—

COTTENSJean-Marc Sudan

LA BRILLAZJean-François Deléaval

MATRANBernard Kroug

NEYRUZDenise RossierMargot Friboulet

PONTHAUXClaude Didierlaurent

PREZ-VERS-NOREAZPhilippe Guisolan

éQUIPE D’ANIMATIONBernard Rey-Mermet

SECRéTARIAT UPFabienne Mollard

Maquette:Anne Maibach

Photo de couverture:Messe jubilaire célébrée par les Evêques suisses, en l'église de la Trinité à Berne, le 11 octobre 2012.Photo : André Ryser

Petite piqûre de rappelLe 11 octobre 1962, le pape Jean XXIII ouvrait solennellement le Concile Vatican II. Une vague de fond qui allait secouer la barque de Pierre et bouleverser la vie d’une Eglise catholique plutôt sur la défensive dans sa tour d’ivoire. 11 octobre 2012, le pape Benoît XVI pro-clame une Année de la foi. Dans l'esprit de la nouvelle évangélisation, il nous invite à porter un regard renou-velé sur notre foi et à la vivre de manière joyeuse.Ce même jour en l'église de la Trinité à Berne, les Evêques suisses donnent une visibilité à ce jubilé dans une messe célébrée en pré-sence de plus de deux cents délégués des diocèses et invités, ainsi que de nombreux autres fidèles.

Après l'euphorie des débuts, un désenchantement s’est fait jour.Les Evêques relisent les signes des temps, proposent des pistes. « Durant les cinquante ans passés depuis le Concile, le temps ne s'est pas arrêté. Malgré les désillusions, les défis de notre temps nous poussent à poursuivre les réflexions du Concile. Parce que nous vivons un temps de profondes mutations, nous devons sans cesse nous remettre en question : En quoi la tradition chrétienne si profonde rejoint-elle aujourd’hui le désir de sens, de guérison et de Salut du monde contemporain ? Qu'est-ce qui devrait être particulièrement mis en valeur et appro-fondi aujourd'hui ? »

Vive la liberté !Nos Evêques insistent : « les textes conciliaires méritent d’être relus. » Aussi proposent-ils « à chacune et chacun d’entre nous, à chaque paroisse ou communauté de s’y consacrer librement ».

Pas de vagues…En ce Jubilé du Concile, poursuivent les Evêques, « il ne s'agit pas de trouver à tout prix quelque chose de neuf, mais plutôt de tirer du trésor de la foi chrétienne du neuf et de l'ancien comme le maître de maison dont parle Jésus ».

Pas de place non plus pour la nostalgie, le cœur tourné sur le passé !« En tout cas, il est clair que nous ne pouvons et ne devons pas retourner au temps d'avant le Concile. »

Au-delà de l’ouverture, que va-t-il se passer ?L’invitation est-elle une concession faite aux laïcs ou un enga-gement à une tâche commune de l’ensemble du peuple de Dieu, prêtres et laïcs ? Il serait dommage que cette ouverture en reste à de pieuses considérations sans lendemain, faute de retombées concrètes !

N.B. Les textes sont disponibles sur le site du Jubilé : www.vatican2.ch

2 Edito

8 œcuménisme

15 Dans18 nos paroisses

12-13 Chroniques locales

14 Vie en Eglise

Autigny Cottens Neyruz Matran La Brillaz Corserey Prez-vers-Noréaz Ponthaux

20 Méditation

5 Vie locale

3 Portrait

4 Unité pastorale

7 Génération

10-11 éCLairaGe

19 Horaire des messes Informations

6 Génération

9 Vie en Eglise

André Ryser

Quel est le rôle d’un tel club ?Le rôle essentiel de l’UNESCO est de contribuer à l’élaboration d’une culture de paix et de faciliter la compréhension des uns et des autres en respectant leurs différences. Les clubs UNESCO, actifs dans de nombreuses villes, notamment en Suisse, ont pour objectif de faire connaître et rayonner à l’éche-lon local les idéaux de cette organisa-tion internationale. Ils aident aussi les communautés étrangères à sortir de l’anonymat et encouragent les auto-rités locales à être plus ouvertes, plus chaleureuses, et à agir en conséquence.

Que vous inspire la politique d’asile actuelle de la Suisse ?C’est un sujet d’inquiétude pour beaucoup de monde. Les couleurs de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique latine se croisent dans la rue, mais elles ne sont pas perçues par la popu-lation comme un enrichissement. Pour l’étranger, la Suisse fait toujours bonne impression. Il est donc compréhensible

que celles et ceux qui vivent dans la misère, sont soumis à l’injustice, cherchent asile dans notre pays. On ne peut toutefois pas accueillir toutes les misères du monde. Il faut donc respecter la distinction entre les réfugiés économiques et ceux qui sont physiquement menacés dans leurs pays. Attendre que les gens soient au bout du rouleau avant de les ren-voyer, supprimer l’aide d’urgence, cela me dégoûte. Il s’agit « seulement » de respecter les Conventions de Genève. Ce devrait être l’honneur de la Suisse.

Par quoi est motivé votre engagement ?Cela nous ramène loin en arrière. En août 1942, pendant la Deuxième Guerre mondiale, j’avais 14 ans. J’ai alors entendu ce que l’on disait : « La barque est pleine. » La Suisse avait fermé ses frontières, estimant que les personnes, juives et résistantes demandant l’asile afin d’échapper à la mort promise, ne pouvaient pas être traitées comme des réfugiés politiques. Cela m’avait beaucoup impressionné, même si nous, catholiques, étions des plus réser-vés, particulièrement envers les Juifs. On les accusait d’avoir tué le Christ. La religion dans laquelle j’ai grandi n’était pas, sous cet aspect, charitable. Heureusement que de nombreux papes ont ouvert fenêtres et portes. Mais nous avons, depuis lors, des taches sur la conscience. Aujourd’hui, nous ne devons pas hésiter quand une personne est en danger. Il faut qu’elle puisse trou-ver asile en Suisse. C’est une obligation morale.

Quel rapport entretenez-vous avec la religion ?La religion m’aide énormément. La mienne et celle des autres. Un jour, à Jérusalem, je descendais vers la vieille

ville et, tout à coup, j’entends sonner une petite cloche. C’était une église écossaise qui appelait ses fidèles à la célébration. Je me suis joint à eux. Les religions ont un rôle à jouer et elles doivent s’entendre entre elles afin d’élever le niveau d’espérance. Par exemple, pourquoi ne pas inclure dans nos célébrations quelques sourates du Coran ? Nous lisons bien des textes tirés de l’Ancien Testament. Ne serait-il pas possible de montrer que nous prions le même Dieu ? Selon moi, les trois reli-gions – le judaïsme, le christianisme et l’islam – sont sœurs. Nous devons insis-ter sur ce que nous avons en commun, sur ce qui nous unit.

En quoi consiste votre espérance ?Je suis un optimiste. L’espérance est, selon moi, la plus belle des vertus. Elle nous donne la force d’avancer. Mais je veux rester dans le concret de l’ac-tion. Par exemple, tous les dimanches à Fribourg, je vais apporter à manger et à boire aux footballeurs requérants d’asile en fin de droits. En jouant au football, ils oublient leur dur quotidien. Quand vous êtes devant l’écran de votre ordinateur, vous avez l’impression que le monde est une grande famille. Vous correspondez avec des interlocuteurs aux quatre coins du globe. Sauf que cette humanité n’est pas que virtuelle. Vous la retrouvez en bas de chez vous. Ce n’est pas une abstraction. Il faut donc tendre la main, aider l’étranger à être lui-même.

Paroisses vivantes Janvier-février 2013 3

Jean-Baptiste de Weck : « L’humanité est dans la rue »

Propos recueillispar Marie-Claude Cudry

Portrait

Il est, avec ferveur, convaincu du rapprochement des cultures. Jean-Baptiste de Weck, quatre-vingt-quatre ans, s’engage

pour le respect de la diversité et des droits de l’homme. Des idéaux universels dont se sont inspirés, en 1945, les fonda-

teurs de l’UNESCO. Fonctionnaire de cette organisation spé-cialisée des Nations Unies, qu’il a notamment représentée à

Cuba, il a créé à Fribourg un club UNESCO. Rencontre avec un infatigable tisseur de liens entre communautés.

MC

C

Biographie Express1928 : naissance à Berne

1958-1960 : directeur du Musée d’art et d’histoire de Fribourg

1960-1966 : secrétaire général de la commission nationale suisse pour l’UNESCO

1967-1988 : chef de mission pour l’UNESCO à Cuba ; chef de division pour l’UNESCO à Paris ; directeur pour le fonds de promotion de la culture

1988-1993 : conservateur des biens culturels du canton de Fribourg

2002 : membre fondateur du club UNESCO Fribourg

4 Paroisses vivantes Janvier-février 2013

5Paroisses vivantes Janvier-février 2013

Vielocale

« Dieu nous guérit »C’était le thème de notre camp biblique qui a eu lieu du 24 au 27 octobre 2012

au centre de vacances « Le Petit Plan » à Charmey. 29 jeunes de la 4e année primaire à la 2e année du CO ont participé à ce temps de partage et d’amitié

autour de 3 textes bibliques : La guérison du paralysé, du sourd-muet et de l’aveugle de Jéricho. 18 de ces 29 jeunes ont participé pour la deuxième année

consécutive à ce camp biblique.

Voici une interview des jeunes à l'issue du campVous les jeunes participants, qu’avez-vous retenu de ces moments de partage biblique ?– J’ai appris que la paralysie, la surdité et la cécité ne sont pas

seulement des handicaps physiques mais pourraient être aussi un handicap intérieur qui peut toucher chacun d’entre nous.

– J’ai appris que ceux qui ont un handicap physique ne sont pas forcément loin de Dieu. Par contre, si nous sommes han-dicapés intérieurement par le péché, nous nous éloignons de Dieu.

– J’ai appris que, sans ma foi, Jésus ne peut pas me guérir.– J’ai appris que Dieu essaie sans cesse de nous aider, de nous

guérir mais c’est plus facile pour Lui si on a la foi.– J’ai appris qu’il faut persévérer dans la foi jusqu’à ce que

Jésus nous accorde la guérison intérieure.

A part le partage biblique, ces quatre jours étaient animés et variés. Des ateliers de dessin, des saynètes bibliques, une longue marche avec un rallye biblique autour du lac de Montsalvens et un pique-nique préparé par l’équipe de la cuisine, étaient au programme. Le dernier soir nous avons eu la joie d’accueillir le Président du conseil de paroisse, M. Christophe Brulhart, qui a répondu aux questions des jeunes sur le rôle d’un conseil de paroisse. La soirée dansante animée par Christophe Brulhart et Rita Paternieri, conseillère à Ponthaux, a été très appréciée par les petits et les grands.

Pour clore ce temps fort, les parents des jeunes nous ont rejoints le samedi en fin de matinée. Dans l'église de Charmey, nous avons partagé ensemble le repas eucharistique, célébré par le Père Bernard et chanté par les jeunes. La prière eucha-

ristique interactive a invité les enfants autour de l'autel. Après la messe, un repas et un temps de convivialité ont réuni parents, animateurs et jeunes. Les 29 jeunes nous ont quittés, en compagnie de leurs parents, en nous donnant rendez-vous avec enthousiasme au camp prochain en octobre 2013.

Un grand merci aux deux conseils de paroisse et de proximité de Prez-vers-Noréaz et Ponthaux pour leur soutien financier et leur participation active à ce camp.Un grand merci également à l’équipe de cuisine dynamique et sympathique composée de Ninette Macherel et Léonce Boschung, Daniel Guisolan et Michel Brulhart. Merci à l'équipe d'animation, Rita, Shirley et Marc-Henri. Merci à la conteuse Aline Hirt.

A l'année prochaine !

Mirna Schwab Philippe Guisolan

M. S

chw

abM

. Sch

wab

6 Paroisses vivantes Janvier-février 2013

Notre Unité fête ses médaillésGénération

Cet automne, notre Unité pastorale a eu la joie et l’honneur de fêter plusieurs médaillés dans les paroisses de Noréaz et de La Brillaz. Ces personnes méritantes

ont reçu de la main de nos abbés la médaille Bene Merenti les récompensant pour plus de 40 ans de fidélité au chant d’église.

La médaille Bene MerentiLa Médaille Bene Merenti (bien méritée) est une décoration instituée par le pape Grégoi- re XVI en 1832, destinée à être remise aux personnes qui ont rendu de longs et éminents services à l’Eglise catholique, à leur famille et à la collectivitéCette médaille qui a honoré des chanteuses et chanteurs pour 40 années de chant à l’anima-tion liturgique ne viendra plus de Rome.Rome a souhaité favoriser les distinctions locales, en ne délivrant désormais aux diocèses qu’un nombre limité de médailles papales (20 par année pour le diocèse de Lausanne-Genève et Fribourg) destinées à honorer désormais des mérites tout particuliers. La décision du Vatican posait particulièrement problème dans le canton de Fribourg qui, en raison de sa grande tradition du chant choral religieux, reçoit plus de médailles que le reste du monde !

Remise de la médaille Bene Merenti à Lentigny à Mme Noëlla Panchaud Le dimanche 18 novembre 2012, le chœur mixte Sainte-Cécile de Lentigny rendait un bel hom-mage à Mme Noëlla Panchaud, en lui attri-

buant la médaille Bene Merenti, pour 40 ans de chant sacré.Noëlla a commencé le chant en 1972, à Cottens, à l’âge de 17 ans. Après son mariage, elle intégra le chœur mixte de Lentigny. Membre assidu de notre société, elle siégea au comité durant 13 ans dont plusieurs années comme secrétaire.La médaille lui fut remise par M. l’abbé Guy Jeanmonod, lors d’une cérémonie empreinte de beauté et d’émotion. Les autorités parois-siales et communales lui ont transmis leurs félicitations et leur gratitude lors d’un repas festif, animé par tous les membres du chœur mixte reconnaissants.

Jean-Pierre Papaux

Remise de la médaille Bene Merenti à La Brillaz à M. Jean-Marie HirtLe dimanche 25 novembre était jour de fête patronale. C’est à cette occasion que M. Jean-Marie Hirt, directeur du chœur mixte Saint-André d’Onnens, a reçu la médaille Bene Merenti.La messe célébrée par l’abbé Modeste Kisambu-Muteba (doyen) et l’abbé Jean-Jacques Martin (vicaire épiscopal pour le canton de Neuchâtel) a été le moment fort de la journée. Afin de marquer de manière originale l’évé-nement, le chef a associé à cette célébration des enfants et des jeunes des membres du chœur Saint-André. Tout ce monde a inter-prété des parties de la Missa Gallica de Bernard Lallement. Certains chantaient dans le chœur alors que d’autres jouaient dans un orchestre créé pour l’occasion. Quelques musiciens de la fanfare se sont joints à l’ensemble. Un tout grand bravo et merci à toute l’équipe ! Chapeau aussi au directeur qui a pensé et mené à bien ce projet ! Ce fut une réussite totale.A la sortie de l’église, le jubilaire et son épouse prirent place dans une calèche et le cortège formé par la fanfare, les prêtres, les membres du chœur mixte et l’assemblée rejoignit la salle paroissiale. L’apéritif animé par les musiciens et le chœur des Tournesols précéda le banquet où tous les convives fêtèrent et félicitèrent le médaillé. Beaucoup d’animations et de témoignages relevèrent la passion et le talent de Jean-Marie. Celui-ci débuta son parcours musical au chœur

J.-P.

Pap

aux

7Paroisses vivantes Janvier-février 2013

Notre Unité fête ses médaillésGénération

d’Onnens en rejoignant son papa et ensuite en étant organiste. Il se perfectionna avec des chefs réputés par la suite. Ses compétences lui permirent d’être chanteur, organiste, fon-dateur du chœur des Tournesols, directeur de différents chœurs et enfin aussi compositeur : quelle panoplie !Tout ce parcours couronné par une médaille bien méritée est résumé par le chant du chœur lors de la messe : « En toute chose aimer et servir »Encore merci à tous les protagonistes de cette très belle journée !

Pierre-Benoît Yerly

Remise de médailles Bene Merenti à cinq membres du chœur mixte de Noréaz

Le 18 novembre, le chœur mixte de Noréaz a eu le plaisir d'assister à la remise des

médailles diocésaines à cinq de ses membres. Marie-Louise Schorro, Christiane Guisolan, Anne-Marie Pythoud, Jeanine et Philippe Guisolan se sont avancés vers l'autel précé-dés de l'abbé Modeste Kisambu-Muteba et de l'abbé Joseph Lukelu de Kinshasa. Quel plaisir d'interpréter la messe de Hummel, accompagnée à l'orgue par Aline Hirt et quatre violonistes, sous la baguette experte de Marie-José Briner qui a déployé tous ses talents pour nous amener vers des sommets insoupçonnés !

Après la profession de foi, les choristes se sont rassemblés au bas du chœur pour inter-préter l'Hallelujah de Léonard Cohen.

Le comité, son président Claude-Alain en tête, les nombreux bénévoles qui ont œuvré dans l'ombre, tous méritent des éloges pour la parfaite organi-sation de cette journée qui restera gravée longtemps dans les mémoires.

Un membre du chœur

D. R

abo

ud

Le cercle des médaillés s'agrandit, à l'arrière-plan, la fresque de Yoki

E: P

rog

in

Nos officiants, nos cinq médaillés et notre président

Ainsi, ce mois de novembre a été le mois des médaillés ! Plusieurs membres de nos chœurs mixtes ont été remerciés pour leurs 40 ans de fidélité au chant sacré. Puisse leur exemple montrer la voie à des jeunes qui désireraient se consacrer à l’art choral.

Jean-François Deléaval

E: P

rog

in

8 Paroisses vivantes Janvier-février 2013

Œcuménisme Etre réformé dans le monde catholique et fribourgeois

Célébrée traditionnellement du 18 au 25 janvier, la semaine de l’Unité des chrétiens nous rappelle l’existence « d’Eglises sœurs », à nos portes.

Occasion de donner la parole à Martin Burkhard, pasteur de la Paroisse réformée de Fribourg, qui nous partage ses questions, ses espérances. Nous l’en remercions.

La rédaction

Lors de mes visites chez des paroissiens, j’entends des histoires hallucinantes et dis-

criminatoires concernant les relations entre catholiques et réformés, comme des histoires sans histoire. Alors qui croire ? Cela fera bien-tôt quatre ans que je goûte à ce statut mino-ritaire de croyant réformé et de pasteur de la Paroisse réformée en terre fribourgeoise. Grâce à cela, nos enfants ont découvert qu’ils étaient « protestants » alors qu’habitant dans le Pays de Vaud, cet adjectif leur était étranger.

Probablement on est davantage réformé que nécessaire quand on vit dans une société mar-quée par l’Eglise catholique. Le repli sur soi, s’occuper des siens, être bien entre pareils, est un danger qui guette toute minorité, la mienne aussi. Trouver et prendre de l’énergie pour des collaborations, s’intéresser aux autres et les apprécier ne va pas de soi. Dans les deux sens, d’ailleurs. Ce qui peut faire mal aux protestants du coin, c’est d’être ignorés par la majorité, même si ce n’est que rarement intentionnel. Il y a parfois une « catholicisation » de certaines pratiques, notamment funéraires. Mais pour-quoi pas ?

J’ai aussi une appartenance culturelle, d’origine et d’adoption, bernoise, donc suisse-allemande, et vaudoise, donc romande. Mais, au-delà des racines religieuses et culturelles, je dois sans cesse m’enraciner dans l’humain et ma commu-nion avec tous les humains, en amont de tout enracinement. Perdre cette vision, c’est entrer

en concurrence les uns avec les autres, c’est favoriser les différences séparatrices au détri-ment d’une humanité commune. Tous les rituels religieux devraient nous projeter vers l’humain, vers l’universel, vers l’autre, aussi local et par-ticulier que soit ce rituel (par exemple : confir-mation, 1er août, Fête-Dieu, Noël…). C’est une exigence de notre monde globalisé et inter-connecté. Prêtres et pasteurs sont invités à donner aux rituels, eucharistie, baptême, funé-raire, etc, une vision non communautariste. Par et à travers les appartenances, je dois pouvoir gagner une vision qui les dépasse et fait explo-ser les racines séparatrices. Si la racine produit une appartenance partisane et exclusive, déra-cinons ! Si la racine produit une communion au-delà des appartenances, transcendant ou propulsant le local vers l’humain, alors il fera beau de vivre ensemble, catholiques et pro-testants, musulmans et agnostiques, bernois et fribourgeois, africains et asiatiques, tous en terre de Fribourg. Et la religion sera facteur de paix et de lien social. Si en tant que protestant je peux sentir quelque chose de cela chez les catholiques, et si en tant que réformé je peux faire sentir l’universel dans le particulier à mes paroissiens et nos manières de vivre et d’expri-mer la foi, alors nous vivrons un peu quelques semences du Royaume de Dieu que Jésus-Christ est venu semer sur la terre.

Martin Burkhard, NoréazPasteur Paroisse réformée de Fribourg

Devant le temple de Fribourg

M. B

urk

har

d

9Paroisses vivantes Janvier-février 2013

Vieen Eglise

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Madeleine Rossier à Farvagny et de l’entendre évoquer sa vie à l’occasion du 50e anniversaire de l’ouverture du concile. Nous la remercions pour son lumineux témoignage de foi, de persévérance et de fidélité à Dieu. Aussi nous promettons de

prendre le relais et de compter sur sa présence pour nous passer le bâton témoin.

Vatican II nous a confortés dans nos initiatives !

Madeleine est issue d’une famille paysanne d’Avry-sur-Matran.

Adolescente, elle s’engage dans la JRC (jeunesse rurale chrétienne). Elle y découvre l’amitié, la joie du partage, l’enthousiasme de la discussion et l’en-vie d’agir ensemble.

En 1962, à 35 ans, elle est enseignante ménagère au château de Cottens. Elle se souvient de sa paroisse d’Avry. Le dimanche, chaque demi-heure à partir de 7h, le prêtre donne la communion. Il faut être à jeun. Entre la communion et la messe de 10h30, il fallait retourner à la maison, déjeuner, puis revenir à l’église.

La messe était dite en latin. Dans l’église les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, l’assemblée ne disait rien, seule la chorale chantait. Dans sa paroisse, l’Abbé Schornoz invitait l’assemblée à réciter uniquement (mais c’est déjà beaucoup) le Credo en latin.Ces habitudes paroissiales contras-taient avec ce qu’elle connaissait à la JRC : des équipes mixtes, des discus-sions passionnées, la lecture et la médi-tation en commun de l’Evangile.

Le 12 octobre 1962, la propriétaire du château de Cottens, Mme Baudois (rare personne à posséder un poste télé) fait irruption dans la classe de Madeleine : « C’est l’ouverture du Concile à la télé-vision ! » Les seize élèves et leur ensei-gnante grimpent à l’étage, envahissent le salon et s’émerveillent devant la pro-cession dans la basilique St-Pierre, des 2200 évêques venant des quatre coins du monde.Dans les jours qui suivent, le discours d’ouverture du Pape et l’attitude de certains évêques refusant d’entrer dans les commissions préalablement définies par la curie romaine sou-lèvent une immense espérance. Tout le monde parle du « souffle de l’Esprit au Concile ». Madeleine s’abonne au jour-nal « La Croix du dimanche » consacré au Concile.

Les changements dans les paroisses apparaissent progressivement : l’as-semblée chante, répond au célébrant ; le latin est peu à peu remplacé par le français ; on ne communie plus que pendant la messe ; il y a trois lec-tures en français. Mais ce n’est pas du goût de tout le monde. Certaines paroisses accueillent lentement les changements. Alors « nous allons là où ça bouge ». Avec sa voiture Madeleine fait le ramassage ! « On va à la messe avec tante Madeleine », même le dimanche soir, le must de la nouveauté. Quel vent de liberté, d’enthousiasme, de dynamisme ! « Tu verras avec ce Pape on ira loin, avec lui on est sûr, c’est un fils de paysan. »

Autre enthousiasme : les cérémo-nies pénitentielles. Pour la première fois on réfléchit ensemble, on prend conscience de ce qu’est le péché – le pardon – la réconciliation. A Romont, les pères capucins animent le vendredi trois cérémonies : 14, 16 et 20h. Chaque fois, l’église est pleine. A la sortie on se retrouve au bistrot avec une grande soif… de discuter.

Jean XXIII appelle les chrétiens à lire les Signes des Temps, cela a dynamisé aussi les équipes d’action catholique. Madeleine raconte son engagement avec d’autres à l’ACAR (Action catho-lique agricole et rurale). En équipe, ils lisent et méditent l’Evangile mais aussi des encycliques comme : Populorum progressio – Mater et Magistra – Pacem in terris. Les membres de l’ACAR acceptent des mandats politiques – syndicaux, participent aux manifes-tions – signent des pétitions… Là aussi, ce n’est pas du goût de tout le monde « les chrétiens ne doivent pas faire de politique ! ». Beaucoup se sont décou-ragés face aux critiques. D’autres conti-nuent avec Madeleine à scruter, encore aujourd’hui, les signes de ce Temps à la lumière de la Parole de Dieu.

Madeleine se réjouit de voir en ce moment beaucoup de laïcs être anima-teurs spirituels dans les homes, à l’hô-pital, à la prison ; de voir augmenter les équipes de révision de vie, les groupes d’évangile à la maison, les communau-tés de quartier…

Denise RossierMargot Friboulet

D. R

oss

ier

PAROISSES VIVANTES I JANVIER 201308 09PAROISSES VIVANTES I JANVIER 2013

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tout le monde en parle, mais de quoi s’agit-il au fait ? A l’occasion des 50 ans de son ouver-ture en octobre 1962, Paroisses Vivantes vous propose un petit abrégé de Vatican II sous forme de questions-réponses.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Vatican II pour les nuls

Qu’est-ce qu’un Concile ?Le mot Concile vient du latin et

signifie tout simplement assemblée réunie par convocation. Un Concile est donc une assemblée d’évêques convoqués par le Pape pour statuer sur des questions de dogme, de morale ou de discipline. Les Conciles sont œcuméniques lorsqu’ils réunissent les évêques de toute la terre (oikou-mene) : leurs décisions doivent être appliquées par les fidèles du monde entier. Lorsque ne sont convoqués que les évêques d’une nation ou d’une pro-vince, on parle de Conciles particuliers.

Pourquoi le nom de Vatican II ?Chaque Concile porte le nom de la

ville où il s’est tenu. Vatican II est donc le second Concile à avoir siégé dans la cité du Vatican, après celui qui a eu lieu du 8 décembre 1869 au 20 octobre 1870. Le 21e Concile œcuménique de l’histoire de l’Eglise a été convoqué par le pape Jean XXIII. Il s’est pour-suivi sous Paul VI entre octobre 1962 et décembre 1965 en quatre grandes sessions automnales. La Suisse a eu l’honneur de voir s’ouvrir sur son ter-ritoire le Concile de Bâle qui s’est en-suite déplacé à Ferrare puis à Florence (1437-1439).

Pourquoi le Concile Vatican II ?Le début du XXe siècle avait été mar-

qué par tout un travail de fond qui ani-mait l’Eglise, avec un renouveau des études bibliques, ecclésiologiques, liturgi ques, mis-sionnaires et œcu-méniques. En pa-rallèle, la société avait changé pro-fondément avec l’avènement de la modernité dans laquelle le chris-tianisme n’a plus le monopole. Dans les années 1960, l’Occident vivait une période de

croissance dont l’optimisme contras-tait avec un certain immobilisme des structures de l’Eglise. A peine élu pape, Jean XXIII tire le constat de cette fracture et convoque le Concile en évoquant la nécessité d’un aggiorna-mento, une mise à jour du message de l’Eglise pour mieux le transmettre aux hommes de l’époque. Cette mise à jour a bénéficié d’un long travail de pré-paration lointaine, puis de l’action de quelques fortes personnalités et, sur-tout, de la présence active de l’Esprit Saint, perceptible, en particulier, dans l’élaboration des textes publiés.

Les chiffres de Vatican IIPlus de 2500 évêques, venus de

136 pays, ont participé aux sessions du Concile. Lors de la session de 1964, sur les 3070 Pères qui avaient le droit de par-ticiper au Concile, 557 avaient demandé d’être dispensés pour des raisons d’âge ou de santé, ou par impossibilité de se rendre à Rome. Les évêques de plu-sieurs pays communistes reçurent l’in-terdiction de quitter leur pays.

On appelle Pères conciliaires les cardinaux, évêques, patriarches, su-périeurs religieux et experts théolo-giens ayant droit de vote. Les Pères, ainsi que la centaine d’observateurs des autres confessions et les invités laïcs ont siégé dans la basilique Saint-Pierre, transformée à grands frais en

salle de réunion grâce à des échafau-dages tubulaires.

Quelles sont les grandes idées de Vati-can II ?

Au gré des 16 documents officiels, de nombreux thèmes ont été abor-dés par le Concile. Pour simplifier, on pourrait dire qu’il y eut une réflexion sur la nature de l’Eglise, sur sa struc-ture et sur sa mission dans la société. L’Eglise, née de la Trinité, est Peuple de Dieu et communion : tous les Evêques, avec le Pape, en sont collégialement responsables. Tous les baptisés, quels que soient leur état ou leur rang, sont appelés à la sainteté et intimement solidaires du genre humain et de son histoire.

Si le retour aux sources voulu par la réforme de la liturgie est un aspect visible du Concile, son aspect le plus saillant en est sûrement la reconnais-sance de la liberté religieuse qui a son fondement dans la dignité même de la personne humaine. Déplorant les divisions, le Concile stimule l’unité des chrétiens et demande une atti-tude d’ouverture et de respect total à l’égard de qui n’est pas chrétien et de qui cherche Dieu.

Les décisions du Concile ont été ac-cueillies avec joie et espérance par les catholiques du monde entier. Cepen-dant, à la suite de Mgr Marcel Lefevbre,

le mouvement schismatique intégriste d’Ecône refuse d’accepter Vatican II pour ses décisions relatives à la liberté religieuse, à l’œcuménisme, à la collé-gialité épiscopale et à la liturgie.

Quel est le message de Vatican II pour aujourd’hui selon le pape Benoît XVI ?

L’anniversaire des 50 ans du Concile est l’occasion pour le Pape de convo-quer un Synode des Evêques sur la nou-velle évangélisation et d’ouvrir l’Année de la foi. Dans l’audience du mercredi 10 octobre 2012, Benoît XVI évoque la leçon de Vatican II dont il fut un des acteurs au titre de consultant théo-logique de l’archevêque de Cologne, Mgr Joseph Frings.

« Il faut retourner aux documents du Concile Vatican II, en les libérant de la masse de publications qui les ont souvent cachés au lieu de les faire connaître. Ils sont, pour notre temps aussi, une boussole qui permet au bateau de l’Eglise d’avancer en pleine mer, au milieu des tempêtes ou sur des eaux calmes et tranquilles, de naviguer en sécurité et d’arriver à bon port. […]

Le Concile Vatican II est pour nous un appel fort à redécouvrir chaque jour la beauté de notre foi, à la connaître plus en profondeur pour avoir une relation plus intense avec le Seigneur, à vivre jusqu’au bout notre vocation chrétienne. »

Olivier Roduit

Plus de 2500 évêques de 136 pays ont participé au Concile Vatican II.

CN

S / C

PP /

CIR

IC

Les Evêques suisses au Concile : Mgrs Johannes Vonderach, Nestor Adam, Franz von Streng, Angelo Jelmini, Louis-Séverin Haller, Joseph Hasler et François Charrière (en 1963).

Ph

oto

Cir

ic /

AA

SM

Le 29 septembre 1965, Mgr Louis-Séverin Haller, abbé de Saint-Maurice, a eu l’honneur de célébrer la messe d’ouver-ture de la 138e Congrégation générale du Concile.

Feli

ci R

om

e /

AA

SM

Sur le site www.vatican2.ch, les Evêques suisses proposent quelques suggestions pour vivre le Jubilé du Concile Vatican II (2012-2015) dans les paroisses et les communautés.

Les 16 documents du Concile Vatican II. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les textes officiels ont été promulgués par le pape Paul VI en union avec tous les Evêques. Rédigés en latin, les documents sont désignés par

les deux premiers mots du texte original. Ils se trouvent sur le site internet du Vatican www.vatican.va sous la rubrique Textes fondamentaux.

4 constitutionsUne constitution est un document dogmatique ayant valeur doctrinale ferme et permanente

9 décretsUn décret est un ensemble de décisions ayant une portée pratique, pastorale et disciplinaire,

pour notre temps

3 déclarationsUne déclaration donne des orientations, des pistes de réflexion et de comportement

dans l’état actuel du monde et de la recherche

Sacrosanctum conciliumConstitution sur la sainte Liturgie

Lumen gentiumConstitution dogmatique sur l’Eglise

Dei VerbumConstitution dogmatique sur la Révélation divine

Gaudium et spesConstitution pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps

Inter mirificaDécret sur les moyens de communication sociale

Orientalium EcclesiarumDécret sur les Eglises catholiques orientales

Unitatis redintegratioDécret sur l’Œcuménisme

Christus DominusDécret sur la charge pastorale des Evêques dans l’Eglise

Optatam totiusDécret sur la formation des prêtres

Perfectae caritatisDécret sur la rénovation et l’adaptation de la vie religieuse

Apostolicam actuositatemDécret sur l’apostolat des laïcs

Presbyterorum ordinisDécret sur le ministère et la vie des prêtres

Ad gentesDécret sur l’activité missionnaire de l’Eglise

Gravissimum educationisDéclaration sur l’éducation chrétienne

Dignitatis humanaeDéclaration sur la liberté religieuse

Nostra aetateDéclaration sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes

ECLAIRAGE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

10 Paroisses vivantes Janvier-février 2013

PAROISSES VIVANTES I JANVIER 201308 09PAROISSES VIVANTES I JANVIER 2013

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tout le monde en parle, mais de quoi s’agit-il au fait ? A l’occasion des 50 ans de son ouver-ture en octobre 1962, Paroisses Vivantes vous propose un petit abrégé de Vatican II sous forme de questions-réponses.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Vatican II pour les nuls

Qu’est-ce qu’un Concile ?Le mot Concile vient du latin et

signifie tout simplement assemblée réunie par convocation. Un Concile est donc une assemblée d’évêques convoqués par le Pape pour statuer sur des questions de dogme, de morale ou de discipline. Les Conciles sont œcuméniques lorsqu’ils réunissent les évêques de toute la terre (oikou-mene) : leurs décisions doivent être appliquées par les fidèles du monde entier. Lorsque ne sont convoqués que les évêques d’une nation ou d’une pro-vince, on parle de Conciles particuliers.

Pourquoi le nom de Vatican II ?Chaque Concile porte le nom de la

ville où il s’est tenu. Vatican II est donc le second Concile à avoir siégé dans la cité du Vatican, après celui qui a eu lieu du 8 décembre 1869 au 20 octobre 1870. Le 21e Concile œcuménique de l’histoire de l’Eglise a été convoqué par le pape Jean XXIII. Il s’est pour-suivi sous Paul VI entre octobre 1962 et décembre 1965 en quatre grandes sessions automnales. La Suisse a eu l’honneur de voir s’ouvrir sur son ter-ritoire le Concile de Bâle qui s’est en-suite déplacé à Ferrare puis à Florence (1437-1439).

Pourquoi le Concile Vatican II ?Le début du XXe siècle avait été mar-

qué par tout un travail de fond qui ani-mait l’Eglise, avec un renouveau des études bibliques, ecclésiologiques, liturgi ques, mis-sionnaires et œcu-méniques. En pa-rallèle, la société avait changé pro-fondément avec l’avènement de la modernité dans laquelle le chris-tianisme n’a plus le monopole. Dans les années 1960, l’Occident vivait une période de

croissance dont l’optimisme contras-tait avec un certain immobilisme des structures de l’Eglise. A peine élu pape, Jean XXIII tire le constat de cette fracture et convoque le Concile en évoquant la nécessité d’un aggiorna-mento, une mise à jour du message de l’Eglise pour mieux le transmettre aux hommes de l’époque. Cette mise à jour a bénéficié d’un long travail de pré-paration lointaine, puis de l’action de quelques fortes personnalités et, sur-tout, de la présence active de l’Esprit Saint, perceptible, en particulier, dans l’élaboration des textes publiés.

Les chiffres de Vatican IIPlus de 2500 évêques, venus de

136 pays, ont participé aux sessions du Concile. Lors de la session de 1964, sur les 3070 Pères qui avaient le droit de par-ticiper au Concile, 557 avaient demandé d’être dispensés pour des raisons d’âge ou de santé, ou par impossibilité de se rendre à Rome. Les évêques de plu-sieurs pays communistes reçurent l’in-terdiction de quitter leur pays.

On appelle Pères conciliaires les cardinaux, évêques, patriarches, su-périeurs religieux et experts théolo-giens ayant droit de vote. Les Pères, ainsi que la centaine d’observateurs des autres confessions et les invités laïcs ont siégé dans la basilique Saint-Pierre, transformée à grands frais en

salle de réunion grâce à des échafau-dages tubulaires.

Quelles sont les grandes idées de Vati-can II ?

Au gré des 16 documents officiels, de nombreux thèmes ont été abor-dés par le Concile. Pour simplifier, on pourrait dire qu’il y eut une réflexion sur la nature de l’Eglise, sur sa struc-ture et sur sa mission dans la société. L’Eglise, née de la Trinité, est Peuple de Dieu et communion : tous les Evêques, avec le Pape, en sont collégialement responsables. Tous les baptisés, quels que soient leur état ou leur rang, sont appelés à la sainteté et intimement solidaires du genre humain et de son histoire.

Si le retour aux sources voulu par la réforme de la liturgie est un aspect visible du Concile, son aspect le plus saillant en est sûrement la reconnais-sance de la liberté religieuse qui a son fondement dans la dignité même de la personne humaine. Déplorant les divisions, le Concile stimule l’unité des chrétiens et demande une atti-tude d’ouverture et de respect total à l’égard de qui n’est pas chrétien et de qui cherche Dieu.

Les décisions du Concile ont été ac-cueillies avec joie et espérance par les catholiques du monde entier. Cepen-dant, à la suite de Mgr Marcel Lefevbre,

le mouvement schismatique intégriste d’Ecône refuse d’accepter Vatican II pour ses décisions relatives à la liberté religieuse, à l’œcuménisme, à la collé-gialité épiscopale et à la liturgie.

Quel est le message de Vatican II pour aujourd’hui selon le pape Benoît XVI ?

L’anniversaire des 50 ans du Concile est l’occasion pour le Pape de convo-quer un Synode des Evêques sur la nou-velle évangélisation et d’ouvrir l’Année de la foi. Dans l’audience du mercredi 10 octobre 2012, Benoît XVI évoque la leçon de Vatican II dont il fut un des acteurs au titre de consultant théo-logique de l’archevêque de Cologne, Mgr Joseph Frings.

« Il faut retourner aux documents du Concile Vatican II, en les libérant de la masse de publications qui les ont souvent cachés au lieu de les faire connaître. Ils sont, pour notre temps aussi, une boussole qui permet au bateau de l’Eglise d’avancer en pleine mer, au milieu des tempêtes ou sur des eaux calmes et tranquilles, de naviguer en sécurité et d’arriver à bon port. […]

Le Concile Vatican II est pour nous un appel fort à redécouvrir chaque jour la beauté de notre foi, à la connaître plus en profondeur pour avoir une relation plus intense avec le Seigneur, à vivre jusqu’au bout notre vocation chrétienne. »

Olivier Roduit

Plus de 2500 évêques de 136 pays ont participé au Concile Vatican II.

CN

S / C

PP /

CIR

IC

Les Evêques suisses au Concile : Mgrs Johannes Vonderach, Nestor Adam, Franz von Streng, Angelo Jelmini, Louis-Séverin Haller, Joseph Hasler et François Charrière (en 1963).

Ph

oto

Cir

ic /

AA

SM

Le 29 septembre 1965, Mgr Louis-Séverin Haller, abbé de Saint-Maurice, a eu l’honneur de célébrer la messe d’ouver-ture de la 138e Congrégation générale du Concile.

Feli

ci R

om

e /

AA

SM

Sur le site www.vatican2.ch, les Evêques suisses proposent quelques suggestions pour vivre le Jubilé du Concile Vatican II (2012-2015) dans les paroisses et les communautés.

Les 16 documents du Concile Vatican II. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les textes officiels ont été promulgués par le pape Paul VI en union avec tous les Evêques. Rédigés en latin, les documents sont désignés par

les deux premiers mots du texte original. Ils se trouvent sur le site internet du Vatican www.vatican.va sous la rubrique Textes fondamentaux.

4 constitutionsUne constitution est un document dogmatique ayant valeur doctrinale ferme et permanente

9 décretsUn décret est un ensemble de décisions ayant une portée pratique, pastorale et disciplinaire,

pour notre temps

3 déclarationsUne déclaration donne des orientations, des pistes de réflexion et de comportement

dans l’état actuel du monde et de la recherche

Sacrosanctum conciliumConstitution sur la sainte Liturgie

Lumen gentiumConstitution dogmatique sur l’Eglise

Dei VerbumConstitution dogmatique sur la Révélation divine

Gaudium et spesConstitution pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps

Inter mirificaDécret sur les moyens de communication sociale

Orientalium EcclesiarumDécret sur les Eglises catholiques orientales

Unitatis redintegratioDécret sur l’Œcuménisme

Christus DominusDécret sur la charge pastorale des Evêques dans l’Eglise

Optatam totiusDécret sur la formation des prêtres

Perfectae caritatisDécret sur la rénovation et l’adaptation de la vie religieuse

Apostolicam actuositatemDécret sur l’apostolat des laïcs

Presbyterorum ordinisDécret sur le ministère et la vie des prêtres

Ad gentesDécret sur l’activité missionnaire de l’Eglise

Gravissimum educationisDéclaration sur l’éducation chrétienne

Dignitatis humanaeDéclaration sur la liberté religieuse

Nostra aetateDéclaration sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes

ECLAIRAGE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

11Paroisses vivantes Janvier-février 2013

12 Paroisses vivantes Janvier-février 2013

Chroniqueslocales

Les sanctuaires à répit

Onze articles successifs, consa-crés à diverses caractéristiques

des paroissses de notre Unité pasto-rale, ont paru entre le No 1 / 2011 et le No 5 / 2012. Avec l’accord du coordon-nateur du journal André Ryser, une porte va s’entrouvrir au-delà de notre région, s’attachant à des aspects his-toriques particuliers à notre Eglise, balayés en général de nos mémoires. Les chapelles à répit appartiennent à ce monde oublié… C’est dans ces sanctuaires qu’étaient accueillis les enfants mort-nés.

La littérature abonde sur le sujetUne abondante littérature est consa-crée à ces bébés. Un triste destin – les limbes – leur était jadis réservé. Et leur sort malheureux entraînait la détresse morale des parents. Un histo-rien contemporain, Jacques Gélis, pro-fesseur émérite d'histoire moderne à l'Université de Paris VIII, est le spécia-liste de l'histoire de la naissance et de ses vicissitudes. L’un de ses ouvrages, malheureusement épuisé, évoque le sort des enfants mort-nés. Le livre est intitulé Les enfants des limbes. Mort-nés et parents dans l’Europe chrétienne, Ed. Louis Audibert, 2006. Marie-France Morel, agrégée d’his-toire, a publié une présentation de cet ouvrage http://histoire-education.revues.org/index1357.html. Jacques Gélis a aussi écrit L’arbre et le fruit, Fayard 1984, qui traite, sur plus de 600 pages, de la naissance dans l’Occident moderne du XVIe au XIXe siècle. Un chapitre y est réservé à l’enfant mort sans baptême. Et internet n’est pas avare de descriptions relatives aux sanctuaires à répit. Serge Gumy, dans

Chapelles fribourgeoises, Editions La Sarine, 2003, consacre un long pas-sage à ces lieux de culte. Et le Père Apollinaire Dellion y fait aussi allusion dans son Dictionnaire historique et statistiques des paroisses catholiques du canton de Fribourg, dont les douze volumes ont paru au tournant du XIXe et XXe siècle.

Que se passait-il dans les chapelles à répit ?Selon la croyance populaire, le « répit » est, chez un enfant mort-né, un retour momentané à la vie, le temps de le baptiser avant la mort définitive. De ce fait, l’enfant entrera au paradis au lieu d’errer éternellement dans les limbes, où il serait privé de la vision de Dieu… Les limbes étaient ce lieu intermédiaire entre le Purgatoire et le Paradis, né au XIIIe siècle dans l’imagi-nation de théologiens. Le répit n’était possible qu’en certains sanctuaires, le plus souvent consacrés à sainte Anne ou à la Sainte Vierge. Comment se manifestait ce retour momen -tané – et supposé – à la vie ? Le Père Apollinaire Dellion écrit, dans le cha-pitre Romont, à propos de la chapelle Ste-Anne d’Arruffens : « Des pratiques superstitieuses vinrent bientôt gâter la dévotion à sainte Anne. On y appor-tait des enfants morts sans baptême qu'on baptisait à certains signes, par exemple écoulement de sang par le nez, mouvement des paupières, etc. Plusieurs de ces dites merveilles sont consignées par des notaires. L'autorité

ecclésiastique défendit sévèrement ces faux pèlerinages, et plusieurs évêques menacèrent de faire fermer la chapelle si les abus continuaient. » Serge Gumy apporte des précisions au sujet des « résurrections » à la cha-pelle d’Arruffens : la mère va présenter l’enfant mort sur l'autel. Elle se met alors à prier fébrilement, guettant le moindre souffle de vie sur son enfant. Lorsqu'elle croit apercevoir un signe de vie, la mère le fait aussitôt baptiser, pour l'enterrer immédiatement après, en général dans les alentours immé-diats du sanctuaire.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, on croyait à la possibilité du retour à la vie des mort-nés. Il a fallu attendre les explica-tions données par la médecine légale du XIXe siècle pour que soit connu le comportement de leur cadavre. Diverses manifestations, imputables notamment au système nerveux, peuvent survenir post-mortem et être interprétées à tort comme des retours momentanés à la vie.

Chapelle Ste-Anne d’Arrufens Villaraboud, vitrail de Yoki

J.-M

. Bar

ras

Villaramboud, ND du Bois

J.-M

. Bar

ras

J.-M

. Bar

ras

13Paroisses vivantes Janvier-février 2013

Cinq Maisons d’Evangile sont ouvertes sur notre UPPour les personnes désireuses de participer à des rencontres œcuméniques, deux adresses :

En raison d’un difficile accès pour les personnes ayant du mal à marcher, le groupe qui se réu-nissait chez Marie-Madeleine Rossier se réunira désormais chez Marie-Françoise Domon, Cure de Neyruz, tél. 026 477 19 24.

Par ailleurs, après quelques hésitations, le groupe qui désire aller à son rythme continue l’ex-périence chez Marguerite Friboulet, Route du Marchet 12, tél. 026 477 31 25

Le CUP remercie ces personnes pour leur disponibilité.

L’attitude de l’EgliseLes textes consultés rappellent que les évêques sont intervenus à plusieurs reprises au cours du XVIIIe siècle pour mettre un terme au « pèlerinage des enfants mort-nés ». C’est seulement en 1729 que la hiérarchie romaine a émis une première prohibition, renouvelée quatre fois dans les années suivantes. Malgré cette condamnation, bien des évêques ont fermé les yeux sur l’attitude de prêtres qui continuaient à attirer les parents vers leurs sanc-tuaires. Au XIXe siècle, les répits ont connu un regain de popularité, attesté par le grand nombre de tableaux et de vitraux qui représentent ce miracle. Mais la pratique a décliné à la fin du siècle, à mesure que la doctrine de l’Eglise devenait moins rigoureuse.

Dès 1984, le cardinal Ratzinger (futur Benoît XVI), alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a considéré à titre personnel que la notion de limbes éternels n'était qu'une hypothèse qui pouvait être abandonnée. Lors de son assemblée plénière du 2 au 6 octobre 2006, la Commission théologique internatio-nale a déclaré que « l'idée des limbes éternels, comme lieu auquel sont des-tinées les âmes des enfants morts sans baptême, peut être abandonnée sans problème de foi ».

Les sanctuaires à répit ici et ailleursDans le canton de Fribourg, le Père

Apollinaire Dellion et Serge Gumy indiquent les noms de quelques sanc-tuaires à répit : l’église de Chapelle-Gillarens, la chapelle Ste-Anne à Coppet près de Domdidier, l’église de Notre-Dame de Tours, la chapelle de Notre-Dame du Bois à Villaraboud (non loin de Drognens), celle de Sainte-Anne à Arruffens, celle de la Sainte-Vierge à Cormondes / Dürrenberg. Jacques Gélis précise le nombre de sanctuaires à répit dans les pays voi-sins : 277 en France, 56 en Belgique, 14 en Allemagne du Sud, 38 en Autriche, 30 en Suisse, 42 dans la vallée d’Aoste et le Piémont. Il n’est pas rare que les quémandeurs effectuent plusieurs jours de marche ou plus de cinquante kilomètres pour implorer un miracle.

Les sanctuaires à répit signalés dans notre canton méritent tous une visite.

Quelques-unes des œuvres d’art à admirer : maîtres-autels baroques à Notre-Dame du Bois, à Coppet et à Cormondes / Dürrenberg ; vitraux de Yoki et de Gaston Thévoz à Notre-Dame du Bois, de Bruno Baeriswyl à Coppet, peintures de Monique Monod à Arruffens, situation exceptionnelle de l’église de Chapelle-Gillarens avec des vitraux de Marcel Dorthe et des fresques d’Anselmo Francesconi, qui est aussi l’auteur des vitraux de l’église de Grangettes. Le sanctuaire de Cormondes (Gurmels) est remar-quable. Si vous y allez, au carrefour situé au centre du village, prenez la direction de Laupen-Liebistorf ; le sanctuaire est à 300 mètres.

JMB

Autel Ste-Anne à Coppet

J.-M

. Bar

ras

Cormondes, chœur

J.-M

. Bar

ras

14 Paroisses vivantes Janvier-février 2013

Vieen Eglise

Une campagne valorise le travail des conseillers paroissiaux et incite à l’engagement

En 2013, les paroisses renouvelleront leurs conseils paroissiaux. Afin de valo-riser l’engagement des conseillers paroissiaux et informer les fidèles sur ce noble service rendu à la communauté, le Conseil exécutif de la Corporation ecclésiastique catholique mène une campagne publicitaire dans toutes les

paroisses du canton de Fribourg.

«Mon engagement au Conseil paroissial a

favorisé mon intégration sociale dans ma région », « Nos décisions sont immédiatement suivies d’actions, observables sur le ter-rain » ou encore « Appelée pour dépanner le Conseil paroissial, je vis une belle aventure depuis 16 ans ». Tels sont les témoi-gnages que l’on peut découvrir dans une campagne en vue des élections des conseillers parois-siaux du 3 mars 2013.Initiée par le Conseil exécutif de la Corporation ecclésiastique catholique depuis le début du mois de septembre 2012 dans les paroisses fribourgeoises, cette campagne se veut un moyen de sensibilisation pour valoriser le précieux engagement des conseillers de paroisse. Elle comprend un dépliant et des affichettes avec des témoi-gnages sur les activités au service de la communauté ecclésiale.Cette campagne rappelle que le conseiller paroissial est membre de sa communauté et s’engage au nom de son baptême et de sa foi chrétienne. Le Conseil paroissial s’occupe de différentes tâches de la paroisse, notam-ment la gestion administrative et financière, l’engagement du personnel administratif, la gestion des biens paroissiaux, la tenue des registres paroissiaux, etc.

Elle informe aussi sur le dépôt des listes de candidats fixé au 21 janvier 2013 à 12h. Le 1er tour des élections se déroulera le 3 mars 2013. Les personnes intéressées par cet important engagement peuvent prendre contact directement avec le secrétariat de leur paroisse ou de leur conseil paroissial.

Enfin, en 2013 auront lieu aussi l’élection des délégués à l’Assemblée ecclésiastique cantonale ainsi que la votation de la révision partielle du Statut ecclésiastique.

Elom Agbenouvon

Plus d’informations : secrétariat de la paroisse ou de l’UP

15Paroisses vivantes Janvier-février 2013

La relève est assurée…

Monsieur Charles-Henri Oberson est le nouveau porte-drapeau de notre chœur mixte paroissial. Il remplace M. Raphaël Cudré qui assurait cette fonction depuis 1992, et que nous remercions vivement pour ses vingt ans d’activité.

M. Oberson fait partie du groupe des conférences Saint-Vincent-de-Paul qui vient d’être lancé dans notre UP. (voir bulletin décembre 2012 page 5). Il aide aussi un Burkinabé, qui habite en Suisse, à la réalisation d’un pro-jet d’école d’agriculture au Burkina Faso pour donner une chance à des jeunes de se former et leur permettre de voir un avenir dans un pays touché par de fréquentes sécheresses.

Baptême

Le 25 novembre, Audrey Rossy, fille de Stéphane et Béatrice

Autigny-Chénens Cottens

Michel Pasquier

Le Sourire de l’Etoile

Noël est passé. Le sapin décoré a laissé choir quelques aiguilles. Le vent du temps a emporté, tourbillonnantes, les dernières feuilles du calendrier 2012.Sylvestre vient de tirer sa révérence et Bon An, tout jeune, ouvre le nouveau chemin.Dans la Crèche, les Bergers, après avoir entendu le Chant de l’Ange et offert leurs agneaux, se préparent à rejoindre leurs quartiers de retraite pour plusieurs mois. Seuls les Trois Grands Rois et leur train sont encore en voyage à la poursuite de l’Etoile. Bientôt…Dans notre Paroisse, nombreux sont celles et ceux qui, tout au long de l’année écoulée, se sont aussi mis en route. Des catéchistes aux lecteurs, des servants de messe et leur responsable à la jeunesse qui prépare la crèche et sert les divers apéros, du sacristain aux auxi-liaires de communion, des animatrices de l’Eveil à la foi aux animatrices des veillées de prière, du portier qui ouvre et ferme l’église, à la fleuriste qui la décore, de la Chorale à la Fanfare, du Conseil de Pastorale au Conseil de Paroisse, toutes et tous ont suivi la route des Mages pour apporter à l’Enfant-Dieu l’or de leur générosité, l’encens de leur disponibilité et la myrrhe de leur fidélité.

Aujourd’hui l’Etoile leur sourit et, en notre nom à tous, leur dit MERCI.

Décès

Emile Werro, décédé le 11 novembre, à l’âge de 83 ans

Julie Rhême, décédée le 27 novembre, à l’âge de 95 ans

M. P

asq

uie

r

J.-M

. Su

dan

Jean-Marc Sudan

Derniersadieux

16 Paroisses vivantes Janvier-février 2013

Matran - Avry Neyruz

Bernard Kroug

Engagement des nouveaux enfantsQuand j’étais enfant, bien avant le Concile, tous les garçons de ma paroisse étaient recrutés d’office comme enfants de chœur à partir de leur première communion. Dire que tous en étaient enthousiastes serait exces-sif. Tandis qu’aujourd’hui, ceux qui entendent servir à l’autel sont des volontaires; un tel engagement mérite d’être salué et applaudi. D’autant que le Concile leur réserve une place d’honneur : « les servants de messes […] s’acquittent d’un véritable ministère liturgique. C’est pourquoi ils exercent leur fonction avec toute la piété sincère et le bon ordre qui convient à un si grand ministère. » (Constitution conci-liaire sur la liturgie, paragraphe 29)C’est dans cet esprit, qu’en date du 16 septembre, une messe d’accueil a été célébrée pour les nouveaux ser-vants qui officieront en l’église de Matran et en la cha-pelle d’Avry. Ces enfants et ces jeunes qui méritent nos éloges s’appellent :

Pour Matran Pour Avry-sur-Matran– Lisa Chassot – Anaëlle Kämpfen– Bastien Crausaz – Mariana Pais Gonçalves– Eugénie Falk – Géronimo Weibel– Julien Monney – Mélanie Roulin– Anaïs Rérat – Rémi Meyer

BaptêmesLe 14 octobre, Flavien Descloux, fils de Gaëtan et ChristelLe 17 novembre, Mathias Acclassato, fils de Mawuena et DelaliLe 18 novembre, Léon Emmanuel de Buman, fils de Caroline et Olivier,Le 18 novembre, Thibaud Pierre de Buman, fils de Caroline et Olivier

DécèsChristiane Mory, décédée le 9 octobre, à l’âge de 61 ansAnne-Marie Humbert, décédée le 15 octobre, à l’âge de 85 ansBernard Noth, décédé le 3 novembre, à l’âge de 72 ansMarcel Corpataux, décédé le 19 novembre, à l’âge de 82 ans

L’Association Petit Samba (APS), sise à Neyruz, fêtera ses 10 ans en 2013. Son nom est celui du vil-lage « Petit Samba » au Burkina Faso où elle a commencé son activité. Présidée par Christian Rossier, l’APS a déjà financé plusieurs projets d’adduc-tion d’eau ; des cours d’alphabétisation pour adultes ; a aidé à installer des artisanats : savonnerie – moulin à grains – poulailler – maraîchage ; construit une école primaire de trois classes, terminée en 2012. Le projet en cours est la construction d’un centre d’apprentissage et de développement artisanal et artistique. Il offrira

un apprentissage pro-fessionnel, des cours de calcul, d’alphabé-tisation et d’infor-matique. Ce projet est agendé sur 4 ans (2013-2017). Budget total Fr. 182'000.– dont 30% à la charge de l’association locale.

L’APS est membre de Fribourg-Solidaire (Féd. Frib. de coopération internationale) dont la commission tech-nique expertise tous les projets importants. L’APS est donc une association sérieuse – fiable – contrô-lée : son site : www.petitsamba.ch Adresse de contact : Case postale 71, 1740 Neyruz, tél. 079 819 44 82 ou 026 477 35 38Courriel : [email protected] Pour vos dons : Ass. Petit Samba – IBAN CH95 8015 0000 0132 6422 8Banque Raiffeisen-Cousimbert, 1634 La Roche FR – CCP 17-2191-3

Nous te bénissons Seigneur et nous te rendons grâce pour toutes les personnes de bonne volonté qui s’en-gagent aux côtés des plus démunis.

Denise et Margot

BaptêmeLe 11 novembre, Alizée Giller, fille d’Alain et Aline

DécèsAlexis Brasey, décédé le 1er octobre, à l’âge de 10 mois

Jean-Pierre Mettraux, décédé le 23 novembre, à l’âge de 53 ans

N. R

érat

Derniersadieux

Ch

. Ro

ssie

r

17Paroisses vivantes Janvier-février 2013

La Brillaz Corserey

Les fenêtres de l’Avent ont illuminé les villages d’Onnens et de LovensGrâce à l’initiative de quatre dames – Nadège, Barbara, Céline et Juliana – les villages d’Onnens et de Lovens ont été illuminés durant le temps de l’Avent.

En effet, durant le mois de décembre, des fenêtres de l’Avent se sont allumées dans ces villages et ont invité les gens à se rencontrer et à partager un moment de convivialité autour d’une tasse de thé ou d’un verre de vin chaud.

Ces quatre jeunes mamans qui ont organisé ces ren-contres ont compris que Noël était avant tout la fête de la lumière, cette lumière qui se reflète dans les regards des enfants et qui réchauffe les cœurs.

Enfin, chacun le sait, durant le temps de Noël, personne n’a le droit d’être heureux tout seul ! Ces fenêtres de l’Avent étaient bien là pour nous rappeler qu’une main tendue, un sourire, une rencontre empreinte de chaleur restaient les vrais cadeaux de ces jours de fêtes. Alors …

Tout le ciel s’emplitD’une lumière nouvelle :

Dans la nuit noire,Les Fenêtres de l’Avent,Nous montrent la voie

Qui conduit vers le Prince des vivants.

Baptême Le 4 novembre, Lalie Rochat, fille de Samuel et Nadia

DécèsJoseph Favre, décédé le 8 octobre, à l’âge de 86 ans

François Rodi, décédé le 23 octobre, à l’âge de 68 ans

Charles Yerly, décédé le 12 novembre, à l’âge 59 ans

En cette Année de la FoiLa paroisse connaît-elle : Un manque de prêtres…Un manque de communauté…Un manque d’assemblée…Un manque de solidarité ? Possible !Un manque de dialogue ? Pas impossible !

Corserey n’a eu de messe ni la veille, ni le jour de Noël…

Est-ce à dire que plus rien n’existe dans la paroisse ?

Pas nécessairement ! Depuis quelques années en effet – diminution du nombre de prêtres aidant ( ?) – on entend dire, avec raison, que l’Eucharistie (la messe) et les autres sacrements ne sont pas le tout de la vie de foi…

… et que la foi ne s’arrête pas à la porte de l’église, mais engage toute la vie !

BaptêmeLe 28 octobre, Oriane Quiot, fille de Florence et Joël

Jean-François Deléaval

Derniersadieux

A. R

yser

André Ryser

A. R

yser

18 Paroisses vivantes Janvier-février 2013

PonthauxPrez-vers-Noréaz

L’église de Noréaz « au chaud »Le chauffage sera installé prochainement. Les années ont eu raison de l'installation électrique de l'église. Même si les dernières votations offraient un sursis pour ce système, la Commune a profité de se raccorder au chauffage CAD que le Groupe E a installé dans le village. Ce système est certainement le plus approprié pour un tel bâtiment. L'installation sera disposée sous les bancs depuis le vide sanitaire. C'est donc une aubaine de pou-voir placer des conduites chauffantes sans démonter le carrelage. Une isolation sous dalle complètera l'instal-lation. Une information communale plus détaillée sera fournie en temps voulu. Fini le bruit « de fond » du chauffage provisoire, fini les sanglots à la fin des célébrations. Merci aux autorités de nous proposer ce nouveau confort.

Conseil de ProximitéDans un précédant article, le Conseil de Proximité invi-tait toute personne voulant œuvrer en son sein à s'an-noncer auprès de Mirna Schwab, ou au secrétariat de l'UP. Ces quelques lignes pour réitérer cette demande en espérant cette fois-ci obtenir une ou des réponses concrètes. MERCI !

Décès Roger Guisolan, décédé le 19 novembre, à l’âge de 65 ans

Philippe Guisolan

Philippe Guisolan

Vous avez envie de bouger ?Alors tous à Ponthaux les 7, 8 et 9 juin 2013 !Dans le cadre des mini-Céciliennes du décanat Ste-Croix qu'organise en 2013 le chœur mixte Saint-Maurice de Ponthaux, l'idée a germé dans la tête – sous le chapeau –de son Président Georges Schorro de demander un coup de main aux sociétés villageoises pour l'organisation de cette manifestation. Echo plus que favorable ! C'est ainsi que toutes les sociétés du village, soit : la société de Tir, de jeunesse ainsi que le FC Piamont ont répondu présent avec enthousiasme. Qu'elles en soient vivement remerciées. Un comité d'organisation bénévole, formé de deux membres de chaque société, a été constitué sous la présidence du président du Chœur. Ce comité a eu la bonne idée d'élargir la soirée des mini-Céciliennes à trois jours de fête autour du slogan Ponthaux Bouge ! et dans le cadre majestueux de la ferme du domaine « Au Village ». Le programme est déjà fixé dans ses grandes lignes :Vendredi 7 juin, soirée : Mini-Céciliennes : prestation des dix chœurs du décanat Ste-Croix.Samedi 8 juin, journée : grand marché artisanal et ani-mations diverses. Soirée bavaroise.Dimanche 9 juin, journée : Messe solennelle à la ferme suivie d'un pique-nique villageois et animations diverses.

Les bénévoles, donateurs et sponsors sont évidem-ment les bienvenus. Contactez les présidents des quatre sociétés. Nous reviendrons bien sûr sur cette fête au fur et à mesure de sa préparation.

BaptêmesLe 13 octobre, Antoine Francey, fils de Rachel et Lionel

Le 4 novembre, Chloé Portmann, fille de Bernard et Gaëlle

Claude Didierlanrent

Derniersadieux

19

Horaire des messes et autres célébrations en semaine dans les paroisses

Paroisses vivantes Janvier-février 2013

Mardi Mercredi Jeudi Vendredi

Neyruz 7h30 Cottens 8h30 Avry 8h30 Onnens 8h30Matran 8h30 Ponthaux 8h30 Chénens 9h Noréaz 19hNoréaz 13h30 chapelet Prez 19h Corserey 19h Cottens 17h Home

Lentigny 19h Avry 13h30 chapelet 19h30 Eglise chapelet 1

1 Les premiers vendredis du mois

Lorsqu’une sépulture est célébrée en semaine, la messe prévue ce jour-là dans la paroisse est ANNULEE.Lorsqu’une veillée de prière tombe aux heures d’une messe, LA MESSE FAIT OFFICE DE VEILLEE DE PRIERE.

Dansnos paroisses

Horaire d’ouverture de notre secrétariat à Matran

Secrétariat Unité pastorale Notre-Dame de la BrillazCase Postale 74 – 1753 Matran

Lundi et jeudi 8h à 11h30 14h à 17h30

Mardi et vendredi 8h à 11h30 14h à 18h

Mercredi 8h à 11h30 14h à 17h

Téléphone 026 401 00 90

Fax 026 401 03 58

E-mail : [email protected]

Permanence téléphonique en cas d’urgence ou de décès : 079 546 28 18 (pas de sms)

www.upnotredamedelabrillaz.ch

Les églises de notre UP équipées sont

Autigny – Corserey – Cottens Noréaz – Neyruz – Prez

Lentigny – Onnens

Salle paroissiale Saint-Julien à Matran

Mercredi 6 mars à 20h

Conférence de Carême

Sur le thème Comment faire communauté

dans notre UP ?

Dans le prolongement de la réflexion pastorale

d’automne des prêtres et agents pastoraux du canton

Par l’abbé Bernard Miserez Directeur de l’IFM

(Institut de Formation aux Ministères)

Paroisses vivantes Janvier-février 201320

Par la foiPar la foi, Marie a accueilli la parole de l’ange

et a cru à l’annonce qu’elle deviendrait Mère de Dieu…

Par la foi, les Apôtres laissèrent tout pour suivre le Maître…

Par la foi, ils allèrent dans le monde entier…

porter l’Evangile à toute créature.

Par la foi, les disciples formèrent les premières communautés […],

mettant en commun tout ce qu’ils possédaient

pour subvenir aux besoins des frères.

Par la foi, les martyrs donnèrent leur vie,

pour témoigner de la vérité de l’Evangile…

Par la foi, des hommes et des femmes ont consacré

leur vie au Christ,

laissant tout pour vivre dans la simplicité évangélique…

Par la foi, au cours des siècles, des hommes et des femmes

de tous les âges ont confessé la beauté

de suivre le Seigneur Jésus

là où ils étaient appelés à donner de leur être chrétien :

dans la famille, dans la profession, dans la vie publique…

Par la foi, nous vivons nous aussi : par la reconnaissance vivante

du Seigneur Jésus, présent dans notre existence et dans l’histoire…

Benoît XVI Tiré de la lettre apostolique Porta Fidei.

Méditation