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« MINIMISATION DES RISQUES RELATIFS A L’OCTROI
DE CREDITS BANCAIRES AUX PROFESSIONNELS »
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE,
DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
DEPARTEMENT GESTION
MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION
OPTIONOPTIONOPTIONOPTION : FINANCES ET COMPTABILITE: FINANCES ET COMPTABILITE: FINANCES ET COMPTABILITE: FINANCES ET COMPTABILITE
Présenté par : RANDRIANATOANDRO Naly Thierry
Sous l’encadrement de :
ENCADREUR PEDAGOGIQUE :
Madame RAKOTOVAO Enseignante au sein du Département GESTION de l’Université d’Antananarivo
Cas de la
ENCADREUR PROFESSIONNEL :
Madame Vola RAHAGALALA Superviseur Analyste de crédits auprès de la BNI- Madagascar
Année Universitaire : 2010 – 2011
Session : 27 Mai 2011
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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REMERCIEMENTS
Nous ne saurions commencer cet ouvrage sans rendre grâce au « Seigneur tout puissant »,
pour l’amour sans égal dont Il a témoigné depuis toujours.
Nous voudrions ensuite, exprimer notre respectueuse gratitude à :
- Monsieur ANDRIATSIMAHAVANDY Abel, Professeur, Président de l’Université
d’Antananarivo ;
- Monsieur RANOVONA Andriamaro, Maître de conférences, Doyen de la faculté de Droit,
d’Economie, de Gestion et de Sociologie ;
- Monsieur ANDRIAMASIMANANA ORIGENE Olivier, Maître de conférences, Chef du
Département Gestion,
- Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur et Directeur du Centre d’Etudes et de
Recherches en Gestion ;
- Madame RAKOTOVAO, Enseignante au sein du département GESTION, notre encadreur
pédagogique qui, dérangé à tout moment n’a pas ménagé ni sa peine, ni son temps pour nous
conseiller, nous enseigner et nous guider tant dans l’élaboration que dans la finalisation de ce
mémoire. Nous tenons aussi à lui exprimer notre profonde reconnaissance ;
- Monsieur Xavier CHIDAINE, Directeur de la Direction des Contrôles Permanents et Risques
au sein de la BNI Analakely, qui a bien voulu nous accepter au sein de cette société ;
- Madame Vola RAHAGALALA Superviseur Analyste de Crédit auprès de la BNI Analakely,
notre encadreur professionnel, pour son aimable encadrement et qui a voulu m’orienter et me faire
bénéficier de ses expériences tout au long de ce travail, qu’il trouve ici nos vifs et sincères
remerciements ;
- Tout le personnel du Département Gestion ainsi que tous les enseignants pour toute la
compétence dont ils ont fait preuve pour dispenser la formation que nous avons reçue ;
- Tout le personnel de la BNI-CA manifestant une très bonne collaboration et une serviabilité
exemplaire ;
Puis, nous tenons également à adresser notre chaleureuse reconnaissance à nos amis ainsi qu’à
tous ceux qui, directement ou indirectement, ont participé à notre mémoire.
Enfin, nous réservons une pensée toute particulière à nos parents et famille pour leur soutien
matériel, financier, affectif et moral. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude.
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Sommaire
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION GENERALE
PEREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE Section 1 : Historique et identification de la BNI MADAGASCAR
Section 2 : Activités
Section 3 : Organisation
CHAPITRE II : ASPECTS THEORIQUES DE L’ETUDE
Section 1 : Théorie générale sur l’analyse financière
Section 2 : Pratique de l’analyse financière dans le cadre de l’octroi de crédits
DEUXIEME PARTIE: ANALYSE DE LA SITUATION EXISTANTE
CHAPITRE I : PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DEL’ANALYSE DES DOSSIERS DE CREDITS
Section 1 : Défaillances au niveau de la qualité des informations présentées
Section 2 : Allongement du délai de traitement des dossiers de demande de crédits
CHAPITRE II : PROBLEMES LIES A L’EMPRUNTEUR ET A L’ACTIVITE D’INTERMEDIATION
Section 1 : Risque de contrepartie
Section 2 : Risque de prix et de non liquidité de la banque
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TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DE SOLUTIONS
CHAPITRE I : SOLUTIONS AUX PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU D E L’ANALYSE DES DOSSIERS DE CREDITS
Section 1 : Mesures au niveau des informations présentées
Section 2 : Maîtrise du niveau de volume des dossiers
CHAPITRE II : SOLUTIONS AUX PROBLEMES LIES A L’EMPRUNTEUR ET A L’ACTIVITE D’INTERMEDIATION
Section 1 : Mesures préventives aux risques de contrepartie
Section 2 : Mesures afférentes à la prévention des risques de prix et de non liquidité de
la banque
CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS ET RESULTATS ATTENDUS
Section 1 : Recommandations générales
Section 2 : Résultats attendus
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LISTE DES ABREVIATIONS
A.C.EXPL : Autres charges d’exploitation
A.P.EXPL : Autres produits d’exploitation
APD : Autorisation Préalable de Dépassement
BNI : Banque National de l’Industrie
BCM : Banque Centrale de Madagascar
BFR : Besoin en Fonds Roulement
BFRE : Besoin en Fonds Roulement d’Exploitation
BFRHE : Besoin en Fonds Roulement Hors Exploitation
BTP : Bâtiments et Travaux Publics
C.EXC : Charges exceptionnelles
C.FIN : Charges financières
CA : Chiffre d’Affaires
CAF : Capacité d’Autofinancement
CAVM : Coût d’achat de marchandises vendues
CI : Consommations intermédiaires
CIA : Corporate International Analysis.
CT : Court terme
DAP : Dotations aux Amortissements et aux Provisions
DCPR-A : Direction des Contrôles Permanents et Risques- Analyse
FP : Fonds Propres
FR : Fonds de Roulement
FTM : Foiben-Taotsarin-tanin’i Madagasikara
INSTAT : Institut National de la STATistique
I&T : Impôts et taxes
ISBA: Integrated System for Banking Administration
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LT : Long terme
MC : Mouvements confiés
MID : Marché Interbancaire de Devises
NF : Note finale
NI : Note intrinsèque
NP : Note politique
NTIC : Nouvelle Technologie de l’Information et Télécommunication
P.EXC : Produits exceptionnels
P.FIN : Produits financiers
PI : Production immobilisée
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PS : Production stockée
PV : Production vendue
R.EXPL : Résultat d’exploitation
RNE : Résultat Net de l’Exercice
RP : Reprise sur provisions
SUBV : Subvention
T : Trésorerie
TGCG : Tableau de Grandeurs des Caractéristiques de Gestion
VA : Valeur Ajoutée
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Organigramme de la DCPR-A ……………………………………………12
Figure 2 : Soldes Intermédiaires de Gestion…………………………………………19
Figure 3 : Circuit de cheminement des dossiers de crédits…………………………..33
Figure 4 : Enchaînement des causes d’insolvabilité………………………………….43
Figure 5 : Impact de la fluctuation du taux bancaire…………………………………51
Figure 6 : Taux plafond………………………………………………………………69
Figure 7 : Anticipation du retard de règlement des débiteurs………………………..71
Figure 8 : Emplacement dans le circuit des dossiers…………………………………75
Figure 9 : Constitution de provisions pour le futur…………………………………..80
Figure 10 : Provision dérivant du passé……………………………………………...80
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Chiffres indicatifs de la structure financière de l’entreprise U………….46
Tableau 2 : Soldes Intermédiaires de Gestion de l’entreprise U……………………..47
Tableau 3 : Evolution des taux d’intérêt des banques…..……………………………51
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LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Type de crédits aux entreprises
Annexe II : Moyen de paiement
Annexe III : Produits et services de la BNI
Annexe IV : Organigramme de la BNI Madagascar
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INTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTION GENERALEGENERALEGENERALEGENERALE
Les entreprises locales jouent un rôle prépondérant dans le développement durable
d’un pays, car en produisant des plus values et en favorisant la création d’emploi, elles
contribuent à l’alimentation de l’activité économique.
Néanmoins, toute entreprise quelque soit son activité peut être confrontée à des
difficultés financières. Pour financer ses besoins, des emprunts auprès des institutions
financières lui sont indispensables afin de s’investir ou tout simplement de couvrir les besoins
de la trésorerie. Aussi, de plus en plus d’entreprises font appel aux banques pour le
financement de leur développement. De ce fait, le banquier, dans sa relation avec l’entreprise
est sollicité par cette dernière à lui avancer des fonds ou à lui prêter des capitaux.
Par ailleurs, divers sont les risques encourus par la banque au niveau de l’octroi des
crédits ; à chaque crédit consenti correspond un risque. La maîtrise de ceux-ci fait l’objet de
préoccupation de tout dispensateur de crédits. En effet, le banquier est disposé à prévoir ces
risques à travers l’étude des demandes de concours en appréciant la capacité de
remboursement et la solvabilité de l’emprunteur compte tenu de la conjoncture économique,
et sociopolitique du pays. La maîtrise de risques en matière d’octroi de crédits, permettra de
réaliser les meilleures performances de la banque par rapports à ses finalités. C’est dans ce
cadre que nous nous sommes intéressés à la BNI MADAGASCAR afin de conforter notre
analyse sur terrain. De ce fait, notre attention s’est focalisée sur les risques liés à l’octroi de
crédits comme étant l’un des problèmes majeurs ressentis au niveau du dispensateur de crédit.
Les thèmes possibles ont été nombreux, mais notre analyse s’est limitée sur la
problématique des risques quant à l’octroi des crédits bancaires aux professionnels ;
d’où le thème : « MINIMISATION DES RISQUES RELATIFS A L’OCTROI DE
CREDITS AUX POFESSIONNELS» au sein de la BNI MADAGASCAR Analakely
puisque nous avons réalisé un stage de 3 mois dans cet établissement.
L’intérêt de ce thème est de nous avoir permis d’approfondir et notamment de mettre
en pratique les acquis théoriques durant les quatre années d’études au sein de l’Université
d’Antananarivo. Nous n’avons pas perdu de vue l’intérêt de la banque par les recherches
entreprises pour améliorer la réduction des risques de crédits, intitulé de notre thème. En
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d’autres termes, lors de notre séjour auprès de la banque, nous avons pu enrichir les
connaissances acquises et développer notre expérience et relations professionnelles.
La question est la suivante : « Comment minimiser les risques au niveau de l’octroi de
crédits bancaires aux professionnels? ». C’est ce à quoi nous nous sommes efforcés d’apporter
des réponses tout au long de ce mémoire.
Les méthodologies adoptées ont été d’abord, l’observation participative : primo, nous
avons pu discuter avec quelques responsables de la banque dans diverses directions ; secundo,
traiter quelques dossiers parvenus auprès de la Direction des Contrôles Permanents et
Risques/Analyse (DCPR/A) et tertio, profiter des ouvrages bibliographiques disponibles
auprès des bibliothèques de la capitale ainsi que dans divers sites internet.
Nous allons ainsi développer notre travail en trois grandes parties.
En premier lieu, nous allons exposer quelques considérations générales qui se
subdivisent en deux chapitres, à savoir la présentation de la BNI MADAGASCAR et celle de
la théorie générale sur l’analyse financière en tant qu’outil de gestion.
En deuxième lieu sera évoquée l’analyse critique de la situation existante mettant en
exergue les problèmes rencontrés au niveau de l’analyse des dossiers ainsi que ceux liés à
l’emprunteur et à l’activité d’intermédiation.
En troisième lieu, nous nous consacrerons à la proposition de solutions suivies de
quelques recommandations en soulignant les résultats attendus.
Une conclusion générale clôturera l’ouvrage.
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PREMIERE PARTIE :
CONSIDERATIONS GENERALES
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Cette première partie sera consacrée aux considérations générales permettant de puiser
le cadre de notre étude tout au long de ce présent ouvrage. Aussi, exposera-t-elle en premier
lieu la présentation de la BNI MADAGASCAR : entreprise auprès de laquelle nous avons
effectué notre recherche durant trois mois de stage, et en deuxième lieu les aspects théoriques
de l’étude qui se focalisera sur l’analyse financière comme étant l’outil de gestion de notre
travail.
En effet, la présentation de l’entreprise où nous étions accueillis lors de notre séjour de
stage, ainsi que la connaissance de son évolution au sein de l’environnement demeurent
indispensables afin de déterminer la branche d’activité dans laquelle l’étude a été menée
d’une part, et pour évaluer le résultat de notre travail vis-à-vis de l’objectif préalablement
défini d’autre part. Cela signifie en d’autres termes : apprécier l’efficacité de la pratique de
nos acquis théoriques durant nos quatre années d’études universitaires vis-à-vis du monde
professionnel.
En outre, étant donné que l’analyse financière permet de donner une idée sur la
situation financière d’une entreprise, voire même dégager les points forts et les points faibles
du point de vue financier, il en va de soi qu’on va en parler davantage dans cette première
partie car elle fera l’objet de notre outil de gestion tout au long de notre travail. Ce
faisant, nous allons pouvoir expliciter le rôle ainsi que l’utilité de l’analyse financière au
niveau de l’appréciation de la situation financière des entreprises dans le cadre de l’octroi de
crédits. Autrement dit, nombreux sont les critères déterminants requis d’une entreprise
emprunteuse ne serait ce qu’en matière de solvabilité afin que sa demande puisse être
accordée. De ce fait, pour que la décision du banquier dispensateur de crédits ne soit faussée,
il entreprend une analyse approfondie qui va lui permettre de dégager la capacité financière et
l’évolution de l’activité de la société cliente emprunteuse afin de lui octroyer le crédit adéquat
tout en minimisant les risques tel est l’objet de notre thème.
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
Afin de mener à bien notre étude qui est focalisée sur la minimisation des risques au
niveau de l’octroi de crédits aux professionnels, nous devrions savoir davantage sur
l’entreprise auprès de laquelle nous avons entrepris notre recherche. Il s’agit ici de la BNI
MADAGASCAR qui, par sa part de marché dans la grande Ile intensifiée par son évolution
face à la rude concurrence, figure parmi les plus grandes banques existant à Madagascar
depuis un certain temps.
Afin d’approfondir ce que nous avons vu supra, ce chapitre va présenter en premier
lieu l’historique de la BNI MADAGASCAR ainsi que son identification. Ce faisant, nous
allons mieux connaître primo, la progression de l’histoire de l’entreprise depuis sa création
jusqu’à nos jours où elle est devenue une des filiales du Groupe Crédit Agricole et secundo,
nous essayerons de déterminer les renseignements quant au siège social ainsi que la
répartition des agences dans les provinces.
En deuxième lieu, nous allons exposer les différentes activités entreprises par cette
banque pour la réalisation des meilleures performances face à l’évolution de l’environnement
tout en satisfaisant la clientèle. Autrement dit, cette section nous permettra d’une part,
d’apprécier l’élargissement des produits et services offerts aux relations, et d’autre part
d’identifier dans quelle branche d’activité est orientée notre étude tout au long de notre
passage auprès de la BNI MADAGASCAR.
Et en dernier lieu sera abordée la structure organisationnelle de cette dernière qui
présentera d’une manière générale l’organisation des directions existantes au sein de la
banque notamment celle auprès de laquelle notre étude a été conduite. Aussi, nous pouvons
connaître davantage les attributions des postes au niveau de la banque.
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Section 1 : Historique et identification de la BNI MADAGASCAR
Cette section va se focaliser sur les étapes parcourues par la présente banque depuis
1919, année lors de laquelle elle fut dénommée : « Crédit Foncier de Madagascar » ; jusqu’à
présent où elle est devenue une des filiales du Groupe Crédit Agricole.
1.1. Historique
Le Comptoir National d’Escompte de Paris (CNEP) fût le premier établissement
bancaire à s’implanter à Madagascar en 1888. C’est seulement en 1919, que l’actuelle BNI
MADAGASCAR a été créée mais encore sous la dénomination sociale : « Crédit Foncier de
Madagascar » ou (CFM ).
L’année 1925, elle acquit une nouvelle dénomination, d’où : « Crédit Foncier de
Madagascar et de la Réunion » ou CFMR, puis affiliée à la « Banque Nationale pour le
Commerce et de l’Industrie » ou (BNCI ) en 1950.
Elle est devenue en 1954 « Banque Nationale pour le Commerce et l’Industrie de
l’ Océan Indien » ou BNCI – OI qui était une banque de dépôts effectuant des opérations
classiques de crédits à court terme et de l’octroi de crédits à moyen terme mais de façon
encore limitée.
En 1974, en plus de la fixation du siège social à Madagascar, la BNCI – OI change
encore de nom et est devenue BCIM ou « Banque Commerciale et Industrielle de
Madagascar » dont la Banque Nationale de Paris en est le principal actionnaire.
En 1977, le système bancaire était restructuré et trois nouveaux établissements
bancaires furent créés, issus de la fusion des différentes banques. La nationalisation de la
BICM , la fusion de la BNI et de la BICM , la scission de la BNMD donnaient naissance à la
Banque Nationale de l’Industrie (BNI ).
Le capital de la BNI a été détenu par l’Etat malgache et ses démembrements et sa
mission consiste à promouvoir le développement de l’industrie et de l’artisanat dans la mise
en œuvre d’une économie socialiste.
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En 1988, le groupe Crédit Lyonnais prend part dans le capital de la BNI après la
libéralisation et la création de la loi régissant le secteur bancaire à Madagascar.
En 1991, l’établissement financier est privatisé, et c’est le groupe Crédit Lyonnais qui
détient la majorité des actions et ce, après avoir racheté les 51 % des parts de l’Etat Malagasy
qui a apporté des participations de la BNI à la SONAPAR (Société Nationale de Participation)
Depuis, sa dénomination sociale est devenue BNI – CLM «Banque Nationale de l’Industrie –
Crédit Lyonnais de Madagascar».
En octobre 2005, la part du Crédit Lyonnais est rachetée par le Crédit Agricole, et la
BNI-CLM appartient au Groupe Crédit Agricole. Suite à ce rachat, la BNI CREDIT
LYONNAIS MADAGASCAR a changé de nom et est devenu de nouveau BNI
MADAGASCAR en Août 2006.
1.2. Identification
Détenant environ 23% du marché local, la BNI Madagascar figure parmi les quatre
plus grandes banques de la grande Ile, entre autres la BFV-SG, la BOA et la BMOI. Etant une
filiale du Groupe Crédit Agricole, elle est une Société Anonyme (SA) au capital de MGA
10.8 Milliards.
Elle est régie par les lois en vigueur sur le territoire malagasy :
- Numéro d’inscription sur la liste des Banques et Etablissements
Financiers : 05/BA/1991
- Numéro d’identification fiscale : 105005081
- Numéro de Registre de Commerce : 2003B00864
C’est Monsieur Pascal FALL qui assure actuellement la Direction Générale
L’adresse sociale est la suivante
BNI MADAGASCAR
74 RUE DU 26 JUIN 1960 – BP 174 – 101 ANTANANARIVO
Tél: 22 239 51 – 22 228 00 – Fax: 22 337 49
Swift: CLMD MG MG – e-mail: [email protected] site web: www.bni.mg
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1.3. Répartition des agences
Banque de proximité, en voulant mieux satisfaire sa clientèle, la BNI pour être plus
proche d’elle, a implanté des agences presque dans toute l’Ile d’où :
Les agences à Antananarivo : Agence centrale Analakely, Ampasampito,
Analamahitsy, Antsakaviro, Andravoahangy Mahavoky, Antsahavola, Behoririka, Espace
Zenith Ankorondrano, Galaxy Andraharo, Imerinafovoany, Tanjombato, 67 ha.
Les agences dans les provinces : Ambatondrazaka, Ambositra, Antalaha, Antsirabe,
Antsiranana, Antsohihy, Fianarantsoa, Mahajanga, Manakara, Moramanga, Nosy Be,
Sambava, Toamasina, Tolagnaro, Toliara
GAB hors agences : Immeuble Mellis (Tsaralalàna), Immeuble Ministère des
Finances (Antaninarenina), Mahamasina (proximité stade)
Bureaux de change : Ivato Aéroport, Carlton Madagascar
En tout, 27 agences dont 8 avec Western Union (Antsahavola, Imerinafovoany, 67 ha,
Antsiranana, Mahajanga, Nosy Be, Toamasina, Toliara), 40 guichets automatiques de banque
ainsi que 2 bureaux de change sont répartis dans la capitale et dans les provinces afin de
mieux répondre aux besoins des clients.
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Section 2 : Activités
D’après ce que nous avons vu précédemment, l’historique ainsi que l’identification de la
BNI MADAGASCAR nous a permis de savoir davantage sur sa création et les
renseignements concernant son siège social.
Cette deuxième section se focalisera sur les activités opérées par la BNI pour répondre
aux besoins de sa clientèle tout en assurant la pérennité de son développement. Ce sont :
- l’activité d’intermédiation
- l’activité de marché
- les prestations de services
2.1. L’activité d’intermédiation
Ce métier consiste à collecter des fonds, puis à les affecter dans des opérations de
crédits en vue de dégager une marge d’intérêt ou d’intermédiation.
2.1.1. Collecte de fonds
Les ressources de la BNI Madagascar sont constituées par la collecte de fonds qui se
présente sous différentes formes :
• sous forme de « dépôt » à savoir : les dépôts à vue, les dépôts à terme,
les bons de caisse, les épargnes…. qui sont confiés à la banque par les particuliers
ainsi que par diverses formes d’entités : entreprises, organismes, groupements,
institutions…… ;
• sous forme d’« emprunt » tels que les bons de trésor émis par l’Etat
pour une période relativement courte ;
• sous forme de « financement » constitué par de fonds confiés par des
bailleurs à la banque et destinés spécialement à satisfaire les besoins d’un ou
plusieurs secteurs d’activités.
Cette collecte de ressources impose à la BNI, comme toute autre banque l’obligation
de restitution de fonds à l’échéance.
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2.1.2. Octroi de crédits
Cette opération est née dans le but de subvenir aux besoins de financement de la
clientèle. En effet, la banque met à la disposition d’un client une somme d’argent, moyennant
intérêts et frais, pour une durée déterminée ou indéterminée et que le client doit rembourser.
L’octroi de crédits est matérialisé par les différents types de financement accordés par
la BNI-Madagascar et revêt trois formes (cf. Annexe I) :
• crédit par caisse
• mobilisation de créances commerciales
• crédits par signature
2.2. Activité de marché
Le métier de marché recouvre les activités d’arbitrages et de trader. Il intéresse les
instruments financiers comme ceux de taux d’intérêt, de change et les instruments sur actions.
Cette activité consiste à céder l’instrument acheté sur le marché en vue de dégager une plus
value si nous ne citons que le marché de devises par le biais du MID.
2.3. Prestations de services
Les prestations de services concernent les opérations faites pour le compte des clients et
dont l’objectif est focalisé sur la perception des commissions.
Pour ce, elles concernent d’une part, la gestion des moyens de paiement en faveur de la
clientèle et d’autre part les produits et les services offerts par la banque.
2.3.1. Les moyens de paiement (cf. Annexe II)
Nombreux sont les moyens de paiement gérés par la BNI afin de permettre à la clientèle
une facilité au niveau des opérations bancaires :
� les chèques : les chèques ordinaires et les chèques bleus ou « traveller’s
check », les chèques de banque ;
� le virement bancaire : « Module OPAVI »» ;;
� les cartes bancaires : la carte de retrait « Lion », la carte visa électron
nationale « Essentiel », la carte visa internationale « Select », la carte visa
électron internationale « Univers.
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2.3.2. Les produits et les services de la BNI-Madagascar (cf. Annexe III)
La BNI - Madagascar offre aussi plusieurs gammes de produits et de services à sa
clientèle afin de mieux répondre à leurs besoins.
2.3.2.1. Les produits d’assurances
Les assurances accidentelles et vie « VIALIS », « SUPERVIALIS » et l’assurance
retraite « TOMBOTAONA ». Elles permettent une indemnisation de l’assuré en cas de
préjudice ou de retraite.
2.3.2.2. Les produits de la Nouvelle Technologie de l’Information
de la Communication ou NTIC
Il s’agit de l’Elionet, l’Eliophone permettant aux clients d’effectuer des opérations
bancaires par internet ou par téléphone ; et le Terminal de Paiement Electronique ou TPE
dédiés aux commerçants pour les paiements ou encaissement de ses recettes.
2.3.2.3. La location de coffre-fort
La banque ouvre et gère des comptes bancaires notamment les comptes courants, les
comptes de dépôt et les comptes épargnes plus, dans le but de permettre à la clientèle de
bénéficier de ses activités. Cela offre une sécurité des fonds pour les déposants et un
dégagement d’intérêt et frais pour la banque.
2.3.2.4. Octroi de crédit aux particuliers et aux entreprises :
Ils se caractérisent par la mise à la disposition de la clientèle d’une variété de crédits
suivant les besoins consentis :
- le crédit à la consommation (Cap Conso) permettant le financement pour la
réalisation des projets personnels tels que l'achat d'ordinateur ou de voiture, les réalisations de
voyages etc.
- le crédit immobilier (Cap immo) dédié aux grands travaux de construction ou
l’acquisition de terrains ou de maisons.
- le crédit aux entrepreneurs pour un financement avantageux pour les besoins de
trésorerie et d’investissement.
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Section 3 : Organisation
Comme toute entreprise, entre autres les banques, la BNI Madagascar a son propre
organigramme qui représente les directions existantes. Mais dans cette deuxième section,
nous allons nous intéresser notamment à la Direction des Contrôles Permanents et Risques
(DCPR), direction auprès de laquelle nous avons mené notre étude.
3.1. Organigramme de la BNI Madagascar
Il est composé de plusieurs Directions ayant leurs tâches et responsabilités respectives
afin d’assurer le bon fonctionnement de la BNI Madagascar et de favoriser son
développement. (cf. Annexe IV)
3.2. Organigramme de la Direction des Contrôles Permanents et Risques
La DCPR demeure parmi les directions les plus impliquées dans la gestion de l’octroi
de crédits, son organisation se structure comme suit :
- Directeur des Contrôles Permanents et des Risques : chargé d’assurer la conduite
générale de la direction DCPR vers l’atteinte de l’objectif.
- Directeur Adjoint en Charge du Risque Crédit : chargé de la politique générale au
niveau de la gestion des risques de crédits.
���� Analyse de crédits et surveillance des anomalies et revue des
portefeuilles : responsable de l’analyse de l’aptitude de l’emprunteur à honorer
son engagement et suivi de l’utilisation de crédit.
���� Gestion des autorisations et des garanties : chargé de la vérification des
garanties des emprunteurs, de la mise en place des autorisations
- Contrôle Permanent : département ayant pour mission d’assurer le suivi des
crédits accordés, le contrôle et vérification des procédures bancaires.
- Conformité et Sécurité Financière : responsable du suivi des fonds entrants
et sortants pour la sécurité financière.
- Secrétariat : chargé de la réception des dossiers, de son enregistrement et sa
mise en circulation.
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Figure 1 : ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DES CONTROLES PERMANENTS ET DES RISQUES
DIRECTEUR DES CONTROLES PERMANENTS
ET DES RISQUES
DIRECTEUR ADJOINT EN CHARGE DU RISQUE
CREDIT
DIRECTEUR DES CONTROLES PERMANENTS
ET DES RISQUES
ANALYSE DE CREDITS ET SUIVI DES
PORTEFEUILLES
Analyse de crédit :
Superviseur analyse de crédit
Confirmés
juniors
Surveillance des Anomalies et Revue des
Portefeuilles
Secrétariat
GESTION DES AUTORISATIONS ET DES
GARANTIES
Chargé des
garanties et du
vivrier
Archive et classement
Chargé de
vérification de
gages
Chargé de CIA et du
suivi des dossiers
Chargé de la mise
en place des
autorisations et de
l’assistance et du
suivi notification
accord et GPP
RESPONSABLE DES
GARANTIES
RESPONSABLE DES
VERIFICATIONS DE
GAGES ET DES
AVANCES
RESPONSABLE DES
AUTORISATIONS ET DES
NOTES
CONFORMITE ET
SECURITE FINANCIERE
CONTROLE
PERMANENT
Chargé de
conformité
Contrôleur
conformité
Assistance en charge
de la collecte des RO
Contrôles
permanents
Contrôles permanents / Compta&Financier
Plan de continuité de l’activité
Source : Document BNI Madagascar 2010
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Bref, avant de devenir telle qu’elle est aujourd’hui, la BNI-Madagascar a connu un
long parcours ne serait ce qu’au niveau de sa dénomination au niveau des changements de ses
actionnaires au fil des années. Actuellement, étant parmi les grandes banques existant à
Madagascar ; la BNI est une société anonyme au capital de MGA 10.8 Milliards et est une
filiale du Groupe Crédit Agricole qui y détient la majorité des parts. En outre, afin de faciliter
sa relation avec la clientèle, elle dispose 27 agences équipées de 40 GAB et réparties presque
dans toute la grande Ile.
Par ailleurs, une variété d’activités est opérée au sein de la BNI pour mieux répondre
aux besoins des clients, entre autres l’activité d’intermédiation consistant à collecter des fonds
et à les affecter dans des opérations de crédits moyennant intérêts et frais ; puis l’activité de
marché opérant sur les instruments financiers en vue de dégager des plus values, et enfin la
mise à la disposition de la clientèle d’une large gamme de produits et de services répondant à
chaque type de besoins ressentis. Et comme toute autre banque, la BNI Madagascar possède
sa propre organisation structurelle déterminant les attributions de chaque poste en vue d’une
meilleure administration.
En somme, la BNI Madagascar depuis son existence a connu une forte croissance au
fil du temps malgré l’âpreté de la concurrence ; et pour donner satisfaction à la clientèle, elle
met à la disposition de tous une facilité d’accès à une large gamme de produits et services à
moindre coût.
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CHAPITRE II : ASPECTS THEORIQUES DE L’ETUDE
D’après ce que nous avons vu précédemment, le précédent chapitre, d’où la présentation
générale, nous a permis de déterminer l’historique, les activités ainsi que l’organisation
structurelle de la BNI Madagascar.
Afin de mieux approfondir notre étude en termes de réduction des risques dans le
cadre de l’octroi de crédits aux professionnels, nous allons nous concentrer sur l’outil de
gestion à l’aide de lequel nous avons mené nos recherches tout au long du présent ouvrage. En
effet, nous allons nous focaliser sur l’analyse financière qui joue un rôle primordial dans
l’appréciation méthodique de la situation financière d’une entreprise en discernant les points
forts et les points faibles pouvant affecter ou améliorer sa capacité à faire face à ses activités
ainsi qu’à ses engagements compte tenu de son environnement. En d’autres termes, l’analyse
financière permet aux partenaires internes et externes de l’entreprise de prendre une décision
en conséquence. Etant donné que le thème du présent travail concerne notamment à la
minimisation des risques au niveau de l’octroi de crédits, ce chapitre sera axé sur les missions
de l’analyse financière en tant qu’instrument du banquier pour l’évaluation de la santé
financière de l’entreprise afin de déterminer son aptitude à faire face à ses engagements, entre
autres en termes de crédits.
Pour ce, nous allons aborder dans le présent chapitre en premier lieu, la théorie
générale sur l’analyse financière de l’entreprise et en deuxième lieu sa pratique dans le cadre
de l’octroi de crédits.
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Section 1 : Théorie générale sur l’analyse financière
Afin de mieux appréhender la pratique de l’analyse financière dans le cadre de l’octroi
de crédits aux entreprises, il est indispensable d’aborder en premier lieu la théorie générale.
Ce faisant, dans cette première section seront parlés la définition de l’analyse
financière, son utilité ainsi que ses éléments constitutifs.
1.1. Définition
L’analyse financière peut être définie comme un instrument ayant pour but de donner
une idée sur l’état de la santé financière de l’entreprise. En d’autres termes, de détecter chez
l’entreprise analysée les points forts et les points faibles du point de vue financier et d’essayer
de prendre une décision en conséquence.1
Au sens d'analyse fondamentale, elle ne se limite pas à un simple examen plus ou moins
approfondi et critique des comptes. Elle suppose aussi des comparaisons (dans le temps et par
rapport au secteur d'activité), et surtout une étude des perspectives financières en fonction des
caractéristiques de l'entreprise et de son environnement économique (c'est-à-dire dans le cadre
de la stratégie d'entreprise).
1.2. Utilité de l’analyse financière
L'analyse financière se rapporte à l'évaluation méthodique de la situation financière
d'une entreprise, d'une personne ou d'un projet.
Le but de cette analyse est de fournir, à partir d'informations chiffrées, une vision
synthétique qui fait ressortir la réalité de la situation et qui doit aider le dirigeant,
l'investisseur et le prêteur dans leur prise de décision. Les aspects les plus souvent étudiés sont
la profitabilité, la solvabilité et la liquidité de l'activité considérée
En somme, l’analyse financière a pour objet d’éclairer la décision.
De ce fait, plusieurs partenaires de l’entreprise sont concernés par l’analyse financière
pour prendre la bonne décision :
1 CALVET Henri « Méthodologie de l’Analyse Financière » CFPB, 2ème édition, page 130
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�Les partenaires internes : L’actionnaire cherche à cerner la rentabilité et le risque,
le dirigeant à mener une bonne gestion, et les salariés à s’assurer de la pérennité de
l’entreprise et d’une meilleure politique des salaires pour eux.
�Les partenaires externes: Le banquier cherche à apprécier la solvabilité, la
liquidité et la structure de financement; le fournisseur à décider de sa politique de crédit vis-à-
vis de l’entreprise, et l’état à tracer sa politique économique, etc.
Les partenaires de l’entreprise ont des préoccupations différentes et multiples. Pourtant,
ils font appel à la même technique d’analyse financière pour éclairer leurs décisions
1.3. Eléments constitutifs de l’analyse financière
Afin de mener à bien l’analyse financière d’une entreprise, il s’avère nécessaire de bien
analyser les documents de synthèse à travers de divers agrégats et ratios financiers :
1.3.1. Les documents de synthèse
Les documents de synthèse, à savoir : le bilan, le compte de résultat, le tableau des
grandeurs caractéristiques de gestion et l’annexe sont indispensables au niveau de
l’appréciation de la situation financière d’une firme
1.3.1.1. Le bilan
Le bilan est une photographie patrimoniale de l’entreprise à une date donnée, c'est-à-
dire, les valeurs de ce que possède et doit la société. En d’autres termes, il est l'inventaire des
ressources de l'entreprise (passifs) et de leurs affectations (actifs). Selon les normes
comptables, les postes d'actif sont classés par ordre croissant ou décroissant de liquidité et les
postes de passif par exigibilité croissante ou décroissante. Le bilan est donné après affectation
du bénéfice entre distribution et mise en réserve2.
1.3.1.2. Le compte de résultat
Le compte de résultat est l’état qui retrace la formation du résultat de l’exercice
(bénéfice ou perte). Ainsi on parle du compte de résultat « de l’année N » et non pas « au
31/12/N ». Il récapitule les produits et les charges de la période et, par différence, détermine le
résultat de l’entreprise3 :
2 J.Gervais « Analyse financière d’une entreprise » 1ère édition, page 201 3 J.Gervais « Analyse financière d’une entreprise » 1ère édition, page 201
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- bénéfice si produits > charges,
- perte si charges > produits
1.3.1.3. Le tableau de financement
Le tableau de financement est un état de synthèse qui résume en une période :
- les sources supplémentaires de financements et les fonds additionnels bénéficiés par
l’entreprise ;
- l’ensemble des emplois auxquels ces fonds ont été affectés.
Il permet donc de faire une analyse dynamique de l’entreprise en mettant en évidence
son fonds de roulement, son besoin en fonds de roulement et la situation de trésorerie qui en
résulte.
1.3.1.4. Tableau de grandeurs caractéristiques de gestion
Le TGCG consiste à démontrer d’une autre façon la manière dont on obtient le résultat
net de l’exercice, et ce, par la mise en exergue des calculs des soldes intermédiaires de gestion
ou SIG.
Ainsi, il est caractérisé par les indicateurs d’activité ou de performance ci-dessous :
� La marge commerciale
Cette marge dégagée correspond à un excédent retiré des opérations commerciales
après la déduction des seules charges externes d’approvisionnement.
� La production de l’exercice
Cet indicateur constitue une simple évaluation du flux de l’activité productive car il
n’intéresse pas encore les autres charges supportées par la firme dans son activité.
� La valeur ajoutée ou VA
La VA est définit comme l’accroissement de la valeur apportée par l’entreprise dans
l’exercice de son activité professionnelle courante aux biens et services en provenance des
tiers, Alors, elle constitue une richesse additionnelle créée par la firme. La VA correspond
donc à l’apport de l’entreprise au monde économique extérieur par son exploitation.
� L’excédent brut d’exploitation ou EBE
L’EBE est le solde généré par l’activité normale de l’entreprise sans prendre en
compte l’efficacité de sa politique de financement et d’investissement. Il constitue l’indicateur
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le plus fiable de la rentabilité opérationnelle et de la compétitivité de l’entreprise car il ne peut
pas être manipulé par les prises de décision arbitraires en faveur ou au détriment de
l’entreprise. Dans le cas où cet indicateur est négatif, on parle alors d’insuffisance brute
d’exploitation ou «IBE ».
� Le résultat d’exploitation
Le résultat d’exploitation constitue la résultante de l’activité d’exploitation de
l’entreprise, c’est-à-dire l’activité fondamentale d’approvisionnement, de production et de
vente, et l’ensemble des opérations qui y sont rattachées comme le transport.
Ainsi, ce résultat reflète l’efficacité opérationnelle de son processus de production de
biens avant tout incident financier, fiscal et exceptionnel.
� Le résultat financier
Le résultat financier mesure la performance globale que l’entreprise réalise sur ses
investissements financiers, ses placements, ses opérations de financement et ses opérations de
change. Ainsi, il peut apparaître comme la sanction favorable ou défavorable de la gestion
financière.
� Le résultat exceptionnel
Ce résultat comprend le solde des opérations sortant du champ d’activité normale et
habituelle de l’entreprise.
� Le résultat de l’exercice
Le résultat de l’exercice correspond au dernier solde obtenu après prélèvement de
l’IBS, autrement dit, c’est le résultat final de l’exercice.
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Par les soldes intermédiaires de gestion, le Résultat Net de l’Exercice s’obtient
schématiquement comme suit :
Figure 2 : Soldes intermédiaires de gestions
CHARGES PRODUITS
CHARGES PRODUITS
CHARGES PRODUITS
CHARGES PRODUITS
Source : COHEN Elie, « Dictionnaire de gestion », Collection Repères, page199.
1.3.1.5. Annexe
L’annexe est un document comptable rattaché au bilan et au compte de résultat. Elle
contient les informations indispensables à la lecture et à la compréhension de ces documents
de synthèses obligatoires.
De ce fait, elle fournit :
� les informations sur le respect des principes comptables fondamentaux ;
� les informations significatives telles que les raisons de la variation importante
des charges décaissées, du chiffre d’affaires,… ;
� les documents de projections financières comme le compte de résultat
prévisionnel ;
� le tableau des amortissements et des provisions.
CAMV
CI
VA
VM
PV
PS
PI
VA
SUBV
AP EXPL
C FIN
C EXP
R NE
R EXPL
P FIN
P EXC
EBE
EBE
R EXPL
I&T
CP
AC EXPL
DAP
EBE
C FIN
C EXC
I/B
P FIN
P EXC
R EXPL
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1.3.2. Les agrégats et les ratios financiers fondamentaux
Les indicateurs et ratios financiers sont des outils appropriés pour l’exploitation d’une
analyse financière d’une entreprise :
1.3.2.1. Les agrégats de performance et de structure
Les agrégats de performance et de structure sont caractérisés par :
• La Capacité d’autofinancement ou CAF
La Capacité d’Autofinancement ou la CAF est l’ensemble des fonds disponibles
sécrétés par l’entreprise et qui pourront être réinvestis dans cette entreprise même pour le
maintien, le développement et la pérennité de son activité. C’est un indicateur appréciant la
performance et l’aptitude d’une entreprise à dégager des ressources supplémentaires pour des
financements internes.
La CAF peut être déterminée suivant deux approches
• CAF ADDITIVE, qui se base sur le RN ;
• CAF SOUSTRACTIVE qui implique l’EBE.
• Le Fonds de Roulement ou FR
Le fonds de roulement est l’ensemble des ressources dont dispose l’entreprise pour
assurer le bon fonctionnement ou le bon déroulement de son exploitation. Il permet à la
fois de consolider le cycle d’exploitation et de conserver l’équilibre du bilan et ce, même en
cas d’incidence de paiement des clients. Ainsi, le fonds de roulement constitue un « matelas
de sécurité » pour l’entreprise. Il peut être obtenu par deux façons suivant le bilan financier,
soit :
� par le haut du bilan :
FONDS DE ROULEMENT = CAPITAUX PERMANENTS – ACTIFS IMMOBILISE S
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� par le bas du bilan :
FONDS DE ROULEMENT = ACTIFS CIRCULANTS – DETTES A C OURT TERME
Interprétation :
� Un FR inférieur aux BFR engendre une impasse de trésorerie pour l’entreprise.
� Un FR aussi élevé que possible permet de détenir des liquidités aisées et
abondantes donnant à l’entreprise la capacité de faire face à ses échéances quoi qu’il
arrive.
• Les Besoins en Fonds de Roulement
Les BFR ou besoins en fonds de roulement regroupent les besoins liés directement à
l’exploitation de l’entreprise : «les besoins en fonds de roulement d’exploitation », et les
besoins nés de l’existence de cette entreprise : « les besoins en fonds de roulement hors
exploitation ». Si les besoins d’exploitation résultent essentiellement des stocks et des crédits
consentis à la clientèle, les besoins en fonds de roulement hors exploitation, quant à eux,
proviennent des opérations indépendantes du cycle d’exploitation, entre autres : impôts sur
bénéfices, dividendes,…
En général, le besoin de financement d’un cycle d’exploitation d’une entreprise prend
naissance entre le moment de l’encaissement des recettes et le décaissement des dépenses
Nous pouvons déterminer les besoins en fonds de roulement suivant la formule suivante :
Avec BFRE = (STOCKS + CREANCES D’EXPLOITATION) – DETTES
D’EXPLOITATION
et BFRHE = CREANCES HORS EXPLOITATION – DETTES HORS EX PLOITATIO
BFR = BFRE + BFRHE
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Donc, nous pouvons récapituler la formule du BFR comme suit :
BFR = ACTIF CIRCULANT Non Bancaire – PASSIF CIRCULA NT Non Bancaire
Avec : ACTIF CIRCULANT Non bancaire = ACTIF CIRCULANT – DI SPONIBILITES
et PASSIF CIRCULANT Non bancaire = PASSIF CIRCULANT – TRESORERIE PASSIF
Interprétation :
Les besoins en fonds de roulement sont censés être couverts par le fonds de roulement,
c’est ce qui constitue la condition sine qua non de l’équilibre de la structure financière d’une
entreprise
• La Trésorerie
La notion de trésorerie est attachée au fonds de roulement et aux besoins en fonds de
roulement car elle est née de la différence entre ces deux agrégats.
En fait, l’importance des besoins en fonds de roulement par rapport aux fonds alloués
pour les financer engendre pour le bilan un déséquilibre, c’est la raison pour laquelle ce fonds
de roulement doit à tout prix couvrir ces besoins.
La trésorerie nette peut être obtenue par la différence entre le fonds de roulement et les
besoins en fonds de roulement.
TRESORERIE NETTE = FONDS DE ROULEMENT – BESOINS EN FONDS DE ROULEMENT
TRESORERIE NETTE = TRESORERIE ACTIF – TRESORERIE PA SSIF
D’où : Taux de couverture du FR sur le BFR = FR / BFR
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Interprétation :
� La gestion optimale de la trésorerie consiste à la rendre proche de zéro, c’est-à-dire un
financement parfait du fonds de roulement sur les besoins de même nature.
Si la trésorerie est positive, avec un taux de couverture ≥ 1 ; le FR finance très
bien les BFR.
Par contre, si elle est négative, avec un taux de couverture < 1 ; on peut en
conclure que le FR n’arrive pas à satisfaire correctement les BFR.
1.3.2.2. Les ratios financiers fondamentaux
Le ratio est un outil utilisé dans l’analyse financier. Il est un coefficient calculé à
partir d’une fraction c’est-à-dire un rapport entre des sommes tirées des états financiers et
servant à mesurer la performance; à évaluer le contrôle et à guider l’établissement de mesures
correctives4.
Nombreux sont les ratios mais nous n’allons citer que ceux qui s’avèrent importants
dans l’analyse de la capacité d’un emprunteur dans le cadre d’octroi de crédits ; à savoir :
• le ratio d'indépendance financière qui n’est autre que le rapport Fonds Propres /
Total Bilan (celui-ci déterminée par la norme courante ne doit être au minimum de 15 %)
• le ratio d'endettement s'appréciant au travers de 2 ratios :
���� Fonds Propres / (Dettes LMT + Engagements de Crédit-bail)
���� (Dettes financières + Engagements de Crédit-bail) / CAF
Ce dernier ratio calcule la capacité de l'entreprise à rembourser son endettement moyen et
long terme. En tout état de cause, il doit se situer dans une fourchette maximale de 3 à 4 ans
de CAF.
• le ratio de rentabilité financière (ou rentabilité des capitaux investis soit
Résultat net/Fonds propres) quoiqu'il faille toujours relativiser selon le secteur
d'activité (une rentabilité de 10 % peut être bonne dans un secteur et moyenne dans un
autre). Si la rentabilité financière est bonne, les capitaux sont bien rémunérés.
Néanmoins, il faudrait comparer ce taux à la rentabilité moyenne dans le secteur
d'activité de l'entreprise
4 Source DUMONT Philippe «Utilité de l’Analyse Financière », www.memoireonline.com ,2010, page 95
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Section 2 : Pratique de l’analyse financière dans le cadre de l’octroi de
crédits
La précédente section nous a permis de mettre en exergue les éléments constitutifs de
l’analyse financière qui sont plus qu’indispensables pour la détermination de la santé
financière de l’entreprise. Quant à la présente section, nous allons y aborder la pratique de
l’analyse financière dans le cadre de l’octroi de crédit.
2.1. L’analyse comptable et comparative de la situation financière de
l’entreprise emprunteuse :
Afin de réduire les risques au niveau de l’octroi de crédits aux entreprises, il faudrait
bien analyser la situation financière de l’entreprise afin de déterminer son aptitude à honorer
ses engagements.
2.1.1. Analyse de la structure financière
2.1.1.1. Equilibre financier
*** Existe-t-il un équilibre financier entre les ressources permanentes et les emplois
permanents de l'entreprise ?
Pour répondre à cette question, il faut s'intéresser au fond de roulement de l'entreprise
qui mesure cet équilibre financier. Le FR représente la part des ressources à long terme
(Capitaux Permanents) qui subsistent après le financement des emplois à long-terme (Actif
Immobilisé).
2.1.1.2. Indépendance financière
*** L'entreprise appartient-elle aux actionnaires ou est-elle soumise aux décisions
financières du banquier ?
L'étude de l'indépendance financière, caractérisée par le ratio Fonds Propres / Total
Bilan qui doit être au minimum de 15 % (norme courante), est indissociable de l'étude du
niveau d'endettement qui, lui, s'apprécie au travers de 2 ratios :
���� Fonds Propres / (Dettes LMT + Engagements de Crédit-bail)
���� (Dettes financières + Engagements de Crédit-bail) / CAF
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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Ce dernier ratio calcule la capacité de l'entreprise à rembourser son endettement moyen
et long terme. En tout état de cause, il doit se situer dans une fourchette maximale de 3 à 4 ans
de CAF
2.1.1.3. Endettement
*** L'entreprise n'est-elle pas trop endettée ?
*** Si oui, a-t-elle la capacité de rembourser ses dettes ?
L’entreprise n’est elle pas endettée à long terme ?
Est-ce qu’elle n'a ni souscrit de dettes à plus d'un an, auprès d'établissements financiers,
ni pris des engagements de crédit-bail.
Si l'endettement est inférieur à 3 à 4 fois la CAF=Endettement / CAF = 0.
Cette situation est favorable : L'entreprise est capable de rembourser les engagements
souscrits. La société ne prend pas ainsi le risque de se retrouver en difficulté financière.
2.1.2. Analyse du cycle d’exploitation
2.1.2.1. Croissance de l’entreprise
*** L'entreprise est-elle en croissance ?
*** Si oui, cette croissance est-elle bien maîtrisée ?
Le Chiffre d'Affaires et son évolution sont généralement les informations les plus
demandées mais aussi les plus controversées des entreprises. Si chacun s'accorde à dire que la
croissance d'une entreprise est un signe de vitalité et de dynamisme (surtout pour les
entreprises jeunes), elle est loin d'en être le seul paramètre.
Si le CA augmente : C'est un élément positif, surtout si la croissance du CA est
supérieure à la croissance moyenne du marché sur lequel l'entreprise est positionnée.
Mais en règle générale, l'entreprise dont le CA augmente a toutes les chances de
rencontrer une crise de croissance caractérisée par une augmentation du BFR. Si le FR ne
compense pas cet effet, les banquiers doivent alors accorder ou augmenter les lignes court-
terme pour financer les besoins de trésorerie excédentaires. Cet accord se fait après contrôle,
entre autre, du ratio Endettement/CAF.
L'un des problèmes majeurs que rencontrent les entreprises est le financement du cycle
d'exploitation. Celui-ci est directement lié au niveau et à l'évolution des postes mentionnés ci-
dessus. Il est donc essentiel pour la survie de l'entreprise de maîtriser le niveau et l'évolution
de ces différents postes.
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2.1.2.2. Financement du cycle d’exploitation
*** Le BFR généré par l'activité n'est-il pas trop important ?
*** S'il est trop important, quelle en est la cause ?
*** Comment se situent et évoluent les délais clients, fournisseurs et stocks?
L’augmentation du BFR en volume et en jours de CA accompagnant la progression de
l'activité est normal, en théorie, car l'accroissement de l'activité nécessite davantage de stocks
et génère plus de frais. De plus, les clients et les fournisseurs sont souvent plus nombreux.
Mais cela peut poser un problème si le FR n'a pas augmenté en conséquence, de manière à
compenser le besoin de trésorerie.
2.1.3.3. Trésorerie
*** Le niveau actuel de la trésorerie fait-il courir à l'entreprise un risque de cessation
de paiement?
La trésorerie varie quotidiennement en fonction des flux financiers. Ce phénomène sera
accentué si l'activité de l'entreprise est saisonnière car la trésorerie pourra être tantôt positive,
tantôt négative sur de longues périodes. Si cette tendance est assez constante ou s'amplifie,
l'entreprise pourra financer le cycle d'exploitation sans problème et donc sans risque
d'exploitation à court-terme.
2.1.3. Analyse de la rentabilité de l’entreprise
L’analyse de la rentabilité peut être décomposée sous 3 axes :
• La rentabilité des capitaux investis.
• L'activité courante (influence de la valeur ajoutée, l'excédent brut d'exploitation,
le résultat d'exploitation sur la rentabilité).
• Le levier (qui examine l'opportunité d'emprunts nouveaux).
2.1.3.1. Rentabilité financière
*** Les capitaux sont-ils correctement rémunérés ?
*** Les actionnaires n'ont-ils pas intérêt à choisir un autre placement ?
Il faut d'abord calculer la rentabilité financière (ou rentabilité des capitaux investis soit
Résultat net/Fonds propres) quoiqu'il faille toujours relativiser selon le secteur d'activité (une
rentabilité de 10 % peut être bonne dans un secteur et moyenne dans un autre). Si la
rentabilité financière est bonne, les capitaux sont bien rémunérés. Néanmoins, il faudrait
comparer ce taux à la rentabilité moyenne dans le secteur d'activité de l'entreprise.
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2.1.3.2. Facteurs explicatifs de la rentabilité
*** Quels éléments expliquent le niveau actuel de rentabilité?
La rentabilité financière peut s'appréhender et s'expliquer selon trois optiques
différentes :
• l'optique résultat : quel est le niveau du résultat net et comment se comportent
les différents soldes intermédiaires de gestion (SIG) qui permettent d'y aboutir ?
• l'optique stratégie commerciale : la politique commerciale a-t-elle un impact
positif sur la rentabilité ?
• l'optique effet levier: l'effet levier est-il favorable à la rentabilité ? Faut-il
emprunter davantage ou, au contraire, renforcer les fonds propres.
2.2. Les analyses extracomptables
Vu que toute entreprise possède son environnement interne et externe qui pourrait
directement ou indirectement affecter son activité et sa situation financière au fil des années.
De ce fait, le banquier, afin de s’assurer que le client pourrait bien s’acquitter de ses
engagements, devrait procéder à quelques analyses extracomptables sur quelques points :
2.2.1. Promoteur/dirigeant : Informations concernant le promoteur
ou le dirigeant de la firme : âge, réputation, relève,…
2.2.2. Environnement : renom, concurrence, environnement
sociopolitique, part de marché, nature et secteur d’activité, clients et fournisseurs…
2.2.3. Relation bancaire : date d’entrée en relation, relation avec
d’autres banques, Mouvements confiés, incident sur le compte, utilisations de lignes
accordées,…
2.2.4. Garanties : solidité des garanties, fiabilité.
2.2.5. Perspectives : aptitude de l’entreprise à réaliser ses prévisions,
marché en vue, adjugé ou contracté, en cours,…
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En effet, nous avons pu déterminer que l’analyse financière représente un outil
efficace pour les partenaires internes et externes de la firme. Car primo, elle permet aux
actionnaires en regard à l’évaluation de la santé financière de l’entreprise, de prendre les
meilleures dispositions afin d’assurer la rentabilité et la croissance de la firme. Secundo,
l’analyse financière constitue un outil approprié pour le banquier afin d’apprécier l’aptitude
de l’emprunteur à faire face à ses engagements. Par ailleurs, pour mieux exploiter une analyse
financière, il s’avère nécessaire de discerner ses éléments constitutifs, entre autres les agrégats
financiers comme la Capacité d’Autofinancement, le Besoin en Fond de Roulement, le Fond
de Roulement, la trésorerie ; et les ratios qui sont les ratios de structure financière, les ratios
de rentabilité, les ratios de gestions et les ratios financiers.
Quant à sa pratique dans le cadre de l’octroi de crédits, des nombreux points devraient
être approfondis par le banquier pour ne pas se tromper dans la prise de décisions quant à la
nature et le montant des crédits octroyés. Ce sont l’analyse de la structure financière (équilibre
financier, indépendance financière et endettement), l’analyse du cycle d’exploitation
(croissance, financement d’exploitation et la trésorerie) et la rentabilité de l’entreprise. Mais
la santé financière d’une entreprise n’est guère la seule préoccupation du banquier. De ce fait,
divers points essentiels concernant le secteur d’activité, l’environnement socio-économique
ainsi que la relation bancaire de la firme complètent l’analyse financière.
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D’après ce que nous avons vu, cette première partie de l’ouvrage s’est focalisée sur les
considérations générales. Elle a abordé d’une part la présentation générale de l’entreprise
auprès de laquelle nous avons effectué notre stage, et d’autre part les aspects théoriques de
l’étude qui ont mis en exergue l’analyse financière en tant qu’outil de gestion.
D’abord, en ce qui concerne la BNI Madagascar, elle a connu un long parcours depuis
1919 où elle fût dénommée « Crédit Foncier de Madagascar » jusqu’à ce qu’elle est devenue
actuellement une filiale du Groupe Crédit Agricole après le rachat de la « BNI Crédit
Lyonnais » par ce dernier. Etant donné que la BNI Madagascar figure parmi les plus grandes
banques de la Grande Ile, elle exerce une variété d’activités afin d’assurer sa rentabilité et de
pérenniser sa croissance, d’où l’activité d’intermédiation, l’activité de marché et les
prestations de services. De plus, pour mieux répondre aux besoins de la clientèle, voire les
satisfaire, la BNI a implanté 27 agences dans toute l’île et met à leur disposition de larges
gammes de produits et services.
Puis, le deuxième chapitre que nous avons vu précédemment nous a permis de savoir
davantage sur l’analyse financière qui est plus qu’indispensable dans le cadre de l’octroi de
crédits du fait qu’elle représente un instrument approprié dans l’appréciation de la situation
financière de l’entreprise. Pour mieux exploiter l’analyse financière, on procède à l’évaluation
des données à travers des indicateurs, notamment les agrégats (CAF, BFR, FR, Trésorerie) et
les divers ratios financiers. (Ratios de structure financière, d’indépendance financière, de
gestion et financiers).
Quant au banquier dispensateur de crédit, son analyse afférente à l’emprunteur ne
devrait point se limiter sur la structure financière, la croissance et la rentabilité de la firme,
mais aussi sur son environnement interne et externe ainsi que sa relation bancaire. Tout cela
dans le but de prendre la meilleure décision adéquate à chaque crédit consenti.
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DEUXIEME PARTIE :
ANALYSE DE LA SITUATION
EXISTANTE
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Cette partie va se focaliser sur la formulation des problèmes rencontrés au niveau de
l’analyse des dossiers de crédits ainsi que sur la détection des risques inhérents à l’octroi de
crédits aux professionnels (toutes entreprises individuelles réalisant un chiffre d’affaire
inférieur à 1 milliard d’Ariary). Notre but est de procéder à une analyse critique de la situation
existante dans un sens constructif, qui favorisera la minimisation des risques dans le cadre de
l’octroi de crédits aux entreprises au sein de la BNI Madagascar. Ce faisant, cette seconde
partie va se subdiviser en deux parties distinctes :
En premier lieu, nous allons aborder les problèmes rencontrés au niveau de l’analyse
des dossiers de crédits qui souligneront les anomalies voire les défaillances des informations
ou des documents présentés. Il s’avère indispensable de procéder comme tel, du fait que les
informations fournies par l'emprunteur vont faire l’objet d’une analyse auprès de la direction
compétente qui va sans doute influencer sur les décisions à prendre concernant le crédit à
octroyer par la banque.
Et en deuxième lieu seront considérés les problèmes liés à l’emprunteur et à l’activité
d’intermédiation. En d’autres termes, nous allons parler dans ce second chapitre des risques
encourus par la banque dans le cadre de l’octroi de crédits aux entreprises. En effet, la
détermination de divers risques va permettre à la banque de prendre à l’avance les dispositifs
nécessaires afin de minimiser ou même d’éviter les dits risques qui représentent une menace
considérable au niveau de la liquidité, la rentabilité et la croissance d’une banque.
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CHAPITRE I : PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DE L’ANALYSE DES DOSSIERS DE CREDITS
Dans le cadre de l’octroi de crédits bancaire, la notion de risque demeure fondamentale
car à chaque crédit consenti correspond un risque inhérent à l’emprunteur. De plus, chaque
entreprise qui ressent des besoins de financement relatifs à son exploitation ou à son
investissement va essayer de tout faire afin que sa demande puisse être accordée. En effet,
dans un cas extrême, il se peut que certaines informations fournies par l’entreprise
emprunteuse ne reflètent pas la réalité et n’est autre qu’une simulation en vue de l’obtention
du crédit demandé. Face à cela, il est du devoir du banquier dispensateur de crédit d’apprécier
la fiabilité, la cohérence et l’authenticité des informations parvenues pour évaluer les risques
et en prendre les dispositifs nécessaires.
Notre passage auprès de la BNI Madagascar durant un stage de 3 mois nous a permis
d’analyser quelques demandes de crédits des professionnels à travers lesquelles nous avons pu
constater quelques problèmes liés à la fiabilité des informations contenues dans les dossiers de
demande de crédits. Le présent chapitre va donc se consacrer sur les problèmes rencontrés au
niveau de l’analyse des dossiers de crédits.
Pour ce faire, nous allons aborder premièrement les défaillances au niveau de la qualité
des informations par l’emprunteur et deuxièmement l’allongement du délai de traitement des
dossiers de crédits.
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Avant d’aborder ce chapitre, il serait préférable, tout d’abord, de présenter le
cheminement que poursuit un dossier de demande de crédits dans la banque, et ce, dès sa
réception jusqu’au déblocage du crédit.
� Une fois que les documents requis pour la constitution du dossier de demande de
crédit sont fournis, le client les dépose auprès du gestionnaire.
� Pendant la détention du dossier, le gestionnaire ratifie, étudie et apporte les traitements
nécessaires relatifs au dossier, après quoi, le dossier sera viré à la DCPR A.
� A son tour, l’analyste accomplit sa tâche comme préalable et renvoie le dossier auprès
des organes décideurs.
� Ainsi, la prise de la décision finale sur le sort du dossier incombe aux organes décisifs
qui sont délégués en fonction de l’ampleur du montant sollicité par le client dans sa
demande.
Le circuit de cheminement d’un dossier se résume brièvement par le schéma ci-dessous :
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Figure 3 : Circuit de cheminement des dossiers de crédits
Déblocage du crédit
Réception du dossier client
Etude du dossier
Création de
documents
internes, BNI
Rattachement du
dossier client et
documents internes
BNI
Analyse du dossier
et émission d’avis
Prise de décision
finale
ACCORD
OUI
NON Retour
au
gestionnaire
Remise du dossier dans
le circuit décisionnel
Remise du dossier dans
le circuit décisionnel
Remise du dossier dans
le circuit décisionnel
AU NIVEAU DU
GESTIONNAIRE
AU NIVEAU DE L’ANALYSTE
DCPR - A
AU NIVEAU
DU COMITE
DECISIONNEL
AU NIVEAU DE LA DDE - BO
Source : Documents auprès de la BNI Madagascar 2010
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Section 1 : Défaillances au niveau de la qualité des informations
présentées
L’analyse de l’aptitude d’un emprunteur à s’acquitter de son engagement se base sur des
données comptables ou non fournies dans les dossiers de demande de crédits. Néanmoins,
certaines défaillances sont repérées au niveau de la qualité des informations présentées.
Par conséquent, la présente section va aborder dans un premier temps les incohérences
des informations comptables et dans un deuxième temps, l’insuffisance des informations
relatives à l’emprunteur.
1.1. Imperfection des informations comptables
Les données comptables devraient être fiables et cohérents afin de ne pas fausser
l’analyse de la situation de l’entreprise. Toutefois, certaines incohérences sont détectées
notamment au niveau des états financiers :
1.1.1. Bilan
Le bilan qui est un document comptable déterminant la situation du patrimoine d’une
entreprise fait parti des états financiers à évaluer lors de l’analyse de la santé financière d’une
firme. Il en résulte que les données qui y figurent devraient refléter la réalité financière de
l’entreprise. Or, quelques incohérences sont détectées au niveau des points suivants:
1.1.1.1. Les comptes courants des associés
Les Comptes Courants des associés sont des comptes sur lesquels sont déposées par
les associés des sommes prêtées par l'associé au profit de l'entreprise et destinées à être
incorporées au capital de leur société5. En effet, elles constituent une véritable source de
financement pour la société et doivent être remboursés selon à terme convenu.
Une convention de blocage des sommes versées sur un compte courant d'associés
permet de garder ces sommes dans le patrimoine de la société car elles sont considérées
comme des quasis fonds propres.
5 PATRICK Flavie «Comptabilité générale » Tome 2, page 103
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De ce fait, les comptes courants bloqués devront figurer dans les passifs du bilan et
incorporer dans les capitaux. Or dans certains bilans fournis dans les demandes de crédits, ces
comptes courants sont inscrits dans les postes des Dettes à Court terme (moins d’un an) ; d’où
l’incohérence au niveau des postes du bilan.
1.1.1.2. Les amortissements
L’amortissement est la constatation comptable annuelle de la dépréciation des
immobilisations, c'est-à-dire le traitement et l’enregistrement de la valeur des biens de
l’entreprise. A une date donnée, lors d’une évaluation de la valeur nette d’une immobilisation,
le calcul de l’amortissement devra se faire en fonction du taux et de la durée de vie ainsi que
de la durée de l’utilisation de l’immobilisation. Par conséquent, c’est le cumul des
amortissements jusqu’à la date de présentation du bilan qu’on devrait prendre en
considération.
Pourtant dans quelques dossiers, les dotations aux amortissements de l’année seulement
qui ont été incorporées ; cela risque de fausser l’appréciation des éléments d’actifs du bilan.
1.1.2. Compte de résultat
Etant donné que le compte de résultat fait partie des états financiers à analyser dans une
demande de crédits, il est important de détecter les incohérences qui pourront remettre en
cause la fiabilité des informations fournies.
1.1.2.1. La variation des stocks
La variation des stocks au cours de l'exercice est égale à la différence observée entre le
montant du stock final (SF) et celui du stock du début de l'exercice (SD), d’où
Variation des stocks = Stock final - Stock initial. Donc, la valeur de la variation des stocks
devra se calculer ainsi; or celle observée dans certains comptes de résultats n’est autre que le
montant des stocks figurés dans le poste actif circulant au bas du bilan. Ainsi, cela va
inéluctablement modifier la valeur des soldes intermédiaires de gestions et fausser le résultat.
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1.1.2.2. Les dotations aux amortissements
Le résultat net de l’exercice est obtenu après déduction de diverses charges aux
différents produits de l’exercice. Les dotations aux amortissements figurent parmi les
dotations à déduire à l’excédent brut d’exploitation pour obtenir le résultat opérationnel.
Cependant, nous avons constaté que c’est le cumul des amortissements durant
l’utilisation des immobilisations qui est incorporé alors que c’est la valeur des dotations de
l’exercice récapitulée dans le tableau d’amortissement qui devrait être pris en considération.
1.1.2.3. Impôt sur le revenu
Dans un compte de résultat, avant d’obtenir le résultat net de l’exercice, une somme
versée à l’Etat sera déduite du résultat ; il s’agit ici de l’impôt sur le revenu(IR) ou bénéfice
des sociétés (IBS) qui représente 23% du résultat avant impôt.
Dans quelques dossiers qui nous ont été fournies la valeur de l’IR ne correspond pas à
ce qui est énoncé ci-dessus d’où l’incohérence du calcul au niveau du résultat net
1.2.Insuffisance des informations relatives à l’emprunteur
Afin d’assurer de l’aptitude de l’emprunteur à faire face à ses engagement, le banquier
devrait puiser le maximum d’informations au niveau de plusieurs domaines relatifs à
l’entreprise emprunteuse.
Cependant, par manque de communication entre le gestionnaire et le client, ou par
insuffisance des informations fournies par l’emprunteur, nous avons observé que quelques
détails pertinents manquent dans les domaines suivants :
1.2.1. Activités de l’emprunteur
L’activité de l’entreprise constitue sa base de recettes qui est source de profit. Il est
évident que cela devrait être pris en compte dans l’analyse du banquier. Le Chiffre d’Affaire
représente la régression, la stagnation et la progression de l’activité de la firme au fil des
années. Il se peut que le CA varie d’une année à une autre suivant l’importance des ventes
réalisées. Dans certains dossiers, parfois les ventes augmentent ou diminuent d’une manière
brusque, et aucune explication afférente n’est fournie.
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En outre, des recettes provenant d’une ou des nouvelles branches d’activités figurent
dans le compte de résultat, alors que dans l’Ana cri, il est mentionné que la firme n’exerce
qu’une seule activité.
1.2.2. Antécédent bancaire
Comme il s’agit d’un crédit bancaire, la connaissance de toutes informations concernant
la relation de l’entreprise avec une banque demeure inéluctablement indispensable. Car il se
peut que les cas suivants se présentent :
- la firme emprunteuse est en relation voire sous un engagement d’une autre banque
que la BNI –Madagascar depuis un certain temps,
- une autre banque a cessé de contracter avec l’entreprise faute d’insolvabilité
permanente.
En l’occurrence, les cas susmentionnés pourront engendrer des impacts sur la relation
de la société aves sa banque actuelle ne serait ce qu’au niveau des mouvements confiés et du
remboursement à l’échéance. Conséquemment le fait qu’aucun ou quelques détails de ces
renseignements ne sont point repérer dans les dossiers de crédits va influencer le banquier à
prendre des mesures de vigilance afin de ne courir aucun risque.
1.2.3. Perspectives
Les chiffres d’affaires prévisionnels de l’emprunteur devraient être justifiés par les
perspectives qu’elle croyait entreprendre afin convaincre le banquier à lui octroyer le crédit.
Pour certains cas, aucune justification du budget prévisionnel n’est fournie alors que
cette dernière fait partie des critères déterminant du crédit.
1.3. Insuffisance de données de base d’évaluation pour chaque zone
géographique
Dans le processus d’analyse proprement dite des dossiers de demande de crédit, les
informations pouvant servir de référence sur l’évolution du secteur d’activité, le devenir de
chaque zone géographique ne sont pas assez insuffisantes. Les prévisions sur lesquelles
l’analyse se base sont encore tributaires des connaissances, des cultures générales, de
l’intelligence et des acquis personnels des agents du risque.
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Ainsi, les données de base pour l’appréciation de la réalité et du futur de la zone
présentent encore des incertitudes, ce qui remet en cause l’analyse du futur de chaque zone
géographique et ne facilitera pas la minimisation du risque sur l’emprunteur.
Les banquiers notamment les gestionnaires, les analystes et les preneurs de décision
auprès de la BNI-Madagascar sont conduits à apporter leurs points de vue personnels dans
leur tâche respective à défaut d’informations prévisionnelles de base uniques et générales
reflétant des pronostics sur l’avenir d’une région géographique.
La prise de décision est alors imprégnée de subjectivité et risque d’être orientée dans un
mauvais sens en raison de la non utilisation de données standard, connue et acceptée par tous
les agents concernés par le risque de crédit.
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Section 2. Allongement du délai de traitement des dossiers de
demande de crédits
L’un des problèmes pouvant engendrer un retard au niveau de la prise de décision dans
le circuit décisionnel est l’allongement du délai de traitement des dossiers de demande de
crédits. Cela résulte de différents facteurs. Pour ce faire, nous allons voir le caractère
incomplet des documents spécifiques ainsi que le retraitement trop étendu des dossiers.
2.1. Caractère incomplet des documents spécifiques
Afin de vérifier la fiabilité des informations contenues dans la demande de crédits, le
banquier est dans l’obligation d’exiger certains documents spécifiques qui, parfois, sont
méconnus voire négligés par l’emprunteur.
2.1.1. Au niveau des contrats obtenus ou adjugés
Afin de garantir le remboursement du crédit par une firme qui a contracté avec une
quelconque organisation, entreprise, institution… ; les documents relatifs au contrat devront
être inclus dans la demande de crédits en guise de vérification pour le banquier.
Dans quelques cas analysés nous avons remarqué que ces documents, manquent, or le
client ne pouvait pas les faire parvenir à l’agence qu’après quelques jours, ce qui rend la
demande incomplète et ne pouvant pas être acheminée vers le circuit des dossiers (retard de
traitement).
2.1.2. Commande des clients
Pour d’autres entreprises, il est mentionné qu’ils ont prévu de réaliser des ventes
importantes auprès de ses clients. Or, leurs demandes de crédits ne sont pas accompagnées du
bon de commandes permettant de confirmer l’existence desdites commandes. De ce fait, le
dossier concerné reste en stand by auprès des analystes jusqu’à ce qu’il demeure complet.
2.1.3. Fiches d’évaluation des garanties
Des dossiers de demande de crédits demeurent en attente des fiches d’évaluation de
garanties dont l’importance est négligée par l’emprunteur, alors que celles-ci permettent au
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banquier de vérifier si les garanties pourraient bien couvrir le crédit octroyé en cas de défaut
de remboursement.
2.2. Retraitement trop étendu des dossiers
Au vu des non-conformités ou incohérences des informations fournies dans les dossiers
de demande de crédits, l’analyste est dans l’obligation de procéder à un retraitement afin de
corriger les renseignements ou données qui pourront remettre en cause la réalité sur
l’entreprise, d’où l’allongement du délai d’analyse d’un dossier.
2.2.1. Retraitement des informations comptables
Au niveau de l’octroi de crédit, les renseignements fournis par l’entreprise entre autres
les informations comptables s’avèrent importants car ils constituent la base de l’appréciation
de l’aptitude de l’emprunteur à faire face à ses engagements.
Il se peut comme nous avons vu précédemment que certaines défaillances voire
incohérences sont détectées au niveau des états financiers (Bilan, Compte de Résultat) et
risquent de modifier l’évaluation afférente à la santé financière de l’entreprise. Pour ne pas
fausser la décision dans le cadre de l’octroi de crédit, il est du devoir de l’analyste de
procéder à une rectification visant à refléter la réalité sur la firme. Face à cela, la durée de
l’analyse d’un dossier de demande de crédits est allongée
2.2.2. Remise en cause des informations fournies par l’emprunteur
Tout au long de l’analyse des dossiers de crédits, les analystes évaluent, à partir des
informations qui lui sont fournies par l’emprunteur, la capacité de l’entreprise à s’acquitter de
son engagement. Pour ce faire, nombreux points sont à éclaircir afin de donner une meilleure
appréciation. Il se trouve que dans certains cas, par insuffisance de communication entre les
gestionnaires et les clients, ou par négligence de l’emprunteur, quelques détails pertinents
manquent et les renseignements fournis sont remis en cause pour mesurer sa fiabilité.
Par conséquent, les analystes devront d’abord demander des explications auprès des
gestionnaires et cela risque d’allonger l’analyse et de favoriser le cumul des dossiers de
demande de crédits.
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Dans le cadre de l’octroi de crédits, une analyse relative à l’emprunteur demeure
importante afin de déterminer son aptitude à s’acquitter de ses engagements. De ce fait
l’entreprise emprunteuse doit fournir dans sa demande, les plus amples informations qui
reflètent la réalité sur la firme. Lors de l’analyse des quelques dossiers, nous avons rencontré
quelques problèmes entre autres, la défaillance au niveau des informations fournies par
l’emprunteur et l’allongement du délai d’analyse des dossiers de demande de crédits.
Premièrement, la défaillance susmentionnée englobe les diverses incohérences détectées
au niveau des informations comptables et l’insuffisance des renseignements relatifs à
l’emprunteur. D’abord, dans le bilan quelques non conformités sont observés sur certains
postes à savoir les amortissements et les comptes courants des associés. Puis dans le compte
de résultats la variation des stocks, les dotations aux amortissements ainsi que l’IR ne figurent
pas sous leurs valeurs exactes. Quant à la prévision de trésorerie, elle doit être affinée le plus
possible afin de bien cerner les besoins de l’entreprise. En outre, les informations relatives à
l’entreprise peuvent s’avérer insuffisantes au niveau de certains points qui, au niveau de
l’octroi de crédits nécessitent d’être éclairés : activités, antécédent bancaire et perspectives.
Deuxièmement, l’allongement des délais des dossiers de demande de crédits résulte
d’une part, du caractère incomplet des documents spécifiques exigés comme les pièces
justificatives des contrats et des commandes des clients ainsi que les fiches d’évaluation des
garanties ; et d’autre part, du retraitement des dossiers suite aux non conformités des
informations comptables ainsi qu’à la remise en cause des informations fournies par
l’entreprise emprunteuse.
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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CHAPITRE II : PROBLEMES LIES A L’EMPRUNTEUR
ET A L’ACTIVITE D’INTERMEDIATION
Le précédent chapitre nous a permis de déterminer les problèmes rencontrés lors de
l’analyse des dossiers de crédits, entre autres, la défaillance des informations fournies par
l’emprunteur au niveau des états financiers et les autres renseignements nécessaires d’une
part, et l’allongement du délai de traitement des dossiers de demande de crédits résultant du
caractère incomplet des documents spécifiques et du retraitement trop étendu des dossiers de
demande de crédits d’autre part.
Pour tout établissement financier notamment la banque telle que la BNI Madagascar,
chaque crédit accordé est une anticipation de recettes futures. Mais tout accord de crédit,
comporte un risque qui pourrait déstabiliser sa rentabilité voire freiner sa croissance. En effet,
la minimisation de risques de crédits, objet de notre thème demeure parmi les préoccupations
majeures de la BNI-Madagascar car le fait que l’emprunteur n’est pas en mesure d’honorer
son engagement représente une véritable menace pour le dispensateur de crédit.
Le présent chapitre donc, va nous permettre de discerner, les problèmes liés à
l’entreprise emprunteuse et à l’activité d’intermédiation qui sont d’une part le risque de
contrepartie et d’autre part le risque de prix.
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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Section 1 : Risque de contrepartie
Le risque de contrepartie ou de crédit est défini comme : « le risque de défaillance
d’une contrepartie sur laquelle est détenue une créance ou un engagement hors bilan
assimilable»6. Il est donc le risque pour le prêteur d’être induit en perte dans l’hypothèse où
l’emprunteur est défaillant ou se trouve dans l’incapacité d’honorer ses engagements à
l’échéance. L’incapacité de remboursement de l’entreprise pourrait provenir en fait :
� soit de la variation à la baisse du chiffre d’affaires non accompagnée par une
restriction proportionnelle des charges ;
� soit par le gonflement de ces dernières malgré la stagnation du niveau des ventes.
L’enchaînement des causes liant la dynamique du chiffre d’affaires et des charges à
l’insolvabilité de l’entreprise s’explique par le schéma suivant :
Figure 4: Enchainement des causes d'insolvabilité
Source : GARSUAULT Philippe - PRIAMI Stéphane, « la Banque », CFPB, 2ème édition, page 254
6 MANCHON Eric, « Analyse bancaire de l’entreprise », CFPB, 4ème édition, page 92.
Baisse
des fonds propres
� Diminution du CA
� Charges demeurant
constantes
Baisse
de la rentabilité
INSOLVABILITE
Baisse
de la CAF
� Stagnation du CA
� Augmentation des
charges
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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Ainsi, cette figure met en évidence que la baisse du chiffre d’affaires ou l’augmentation
des charges non suivie de la maîtrise des autres agrégats engendre la défaillance financière
d’une entreprise qui se traduit, entre autres, par son insolvabilité.
Sont à l’origine de la défaillance d’une entreprise :
� les facteurs internes notamment les anomalies opérationnelles ;
� et les facteurs externes qui sont en interaction en permanence avec elle.
1.1.Facteurs endogènes à l’entreprise
Nombreux problèmes internes peuvent engendrer l’insolvabilité de l’emprunteur.
1.1.1. Défaillance au niveau de l’administration
L’un des facteurs principaux de réussite d’une politique générale d’une entreprise est la
qualité de son administration. En d’autres termes, l’efficacité au niveau d’une stratégie
adoptée ou des décisions à prendre concernant l’activité de la société dépend du savoir faire et
de l’intégrité de ses dirigeants et ses employés.
Il s’avère parfois, que dans quelques cas que nous avons pu traiter lors de notre passage
auprès de la BNI, nous avons détecté certaines défaillances afférentes à l’administration de la
société emprunteuse qui sont traduites par un déséquilibre au niveau de la structure financière
et de la rentabilité (baisse des fonds propres, trésorerie pénalisée, charges mal maîtrisées voire
suivant une tendance haussière en dépit d’une régression ou stagnation d’activités,…). Cela
va entrainer par la suite l’incapacité de l’emprunteur à faire face à ses engagements. De ce
fait, toute affaire commerciale, industrielle ou autres sont toujours exposées à un état de
cessation de paiement ou d’insolvabilité par suite d’une mauvaise gestion de son exploitation
et de son manque de technicité entrainant une défaillance d’administration faisant craindre la
banque en raison d’une possibilité d’une incapacité de remboursement à l’échéance.
Prenons à titre d’illustration le cas d’une agence de communication ayant effectué un
emprunt auprès de la BNI Madagascar et que nous notons par société U.
Les 2 tableaux ci-dessous nous montrent les données obtenues à partir des états
financiers de la firme emprunteuse, entre autres les chiffres indicatifs de la situation
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financière et les soldes intermédiaires à partir desquels nous allons dégager les facteurs
d’insolvabilité.
Tableau 1 : Chiffres indicatifs de la situation financière de l’entreprise U (en millier
d’Ariary)
Exercices Exercice 2008 Exercice 2009
CA % évolution CA
Résultat net %CA
Fonds propres Masse bilancielle Solvabilité
Fond de roulement en mois de CA
BFR en mois de CA
Trésorerie immédiate en mois de CA
230 000 -
12 000 5.21%
25 000 30 000 83%
15 000 0.7
17 000 0.8
-2 000 -0.1
185 000 -19.56%
8 000 4.32%
20 000 28 000 71.42%
10 000 0.6
14 000 0.9
-4 000 -0.3
Source : Auteur2010
Interprétation :
La baisse des fonds propres durant l’exercice 2009 résulte du non report en intégralité
du bénéfice antérieur. C'est-à-dire on a effectué un prélèvement sur le résultat de l’année
2008. De ce fait, le FR qui demeure déjà faible (<1 mois de CA) va encore régresser et
n’arrive plus à couvrir le BFR qui est déjà gonflé par le rallongement des créances clients �
trésorerie pénalisée à -0.3 mois de CA.
Face à une telle structure financière déséquilibrée, il se pourrait que la firme U se trouve
dans l’impossibilité de rembourser, et cela représente un risque pour la banque prêteuse.
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Tableau 2 : Soldes intermédiaires de gestion de l’entreprise U(en pourcentage par
rapport au CA)
Exercices Exercice 2008 Exercice 2009
CA
MB
VA
EBE
R.EXPL
R.FIN
RAI
RN
100
26.5
15.3
12.3
8.6
7.2
6.4
5.21
100
22.3
13.5
9.2
7.5
6.6
5.2
4.32
Source : Auteur2010
Interprétation :
En comparant les données à travers les 2 années consécutives, nous constatons en 2009
une rétraction des SIG, notamment au niveau de la MB (3.2 points) et de l’EBE (3.1 points).
Cela signifie, d’une autre manière, la hausse des achats consommés et des charges sociales en
dépit de la diminution du CA. D’où la régression d’un point de la rentabilité qui est déjà faible
compte tenu du volume d’activités.
���� Si nous récapitulons les 2 tableaux ci-dessus, une telle défaillance au niveau de
l’administration de l’entreprise U concrétisée par un déséquilibre de la structure financière
ainsi qu’une basse rentabilité, montre l’instabilité de l’entreprise et expose ainsi la BNI-
Madagascar à un risque d’insolvabilité à l’échéance.
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1.1.2. Défaillance d’une branche d’activité
C’est aussi l’une des principales causes de l’insolvabilité du client. Elle est notamment
due à l’existence d’un produit de substitution à meilleur prix, à la pénurie des matières
premières ou aux brusques changements pouvant modifier les conditions d’exploitation.
1.1.2.1. Existence d’un produit de substitution de bonne qualité à
meilleur prix
L’existence d’un produit de substitution de bonne qualité à meilleur prix dans le marché
va réduire la consommation ou même remplacer le produit auquel on a demandé un
financement. Par conséquent, il ya diminution de Chiffres d’Affaires malgré l’existence des
diverses charges et cela va favoriser l’insolvabilité de l’emprunteur.
A titre d’exemple prenons le cas de la société V.
La société V est un client de la BNI depuis deux ans et œuvrant dans la vente des
produits alimentaires. Auparavant, ses chiffres d’affaires connaissent un développement
soutenu jusqu’à ce qu’une firme concurrente à mis en place sur le marché un produit de
substitution de bonne qualité à meilleur prix. D’où, la consommation du produit de la société
V a connu une forte baisse et engendre ainsi une régression au niveau du CA en dépit de
l’existence des charges d’exploitation favorisant par la suite l’insolvabilité de la firme. Cela
pouvait arriver aussi à cause du changement du goût des consommateurs ou par une étude de
marché inadéquate concernant les produits en phase de lancement face à l’environnement
concurrentiel.
Tout cela constitue un véritable risque pour la BNI qui, afin de pérenniser sa rentabilité,
devrait mener une analyse approfondie sur le marché du produit et prendre des mesures
préventives relatives aux risques encourus.
1.1.2.2. Pénurie des matières premières et brusques changements
pouvant modifier les conditions d’exploitations
Vu l’instabilité de la situation économique et politique de notre pays, nombreuses
entreprises emprunteuse auprès de la BNI sont fortement frappées par la pénurie des matières
premières qui provoque la réduction de la production ; d’où la tendance baissière du CA
malgré l’existence des charges favorisant la baisse de la rentabilité de l’entreprise enchaînant
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par la suite une impossibilité de remboursement. De plus, des brusques changements comme
la conjoncture voire aléas au niveau du secteur de l’activité pourraient aussi engendrer une
régression d’activité et favorise l’insolvabilité de l’entreprise à l’échéance.
Le fait de financer une société ressentant un disfonctionnement au sein de l’exploitation
représente un véritable risque pour la BNI-Madagascar, car cela peut l’induire en la possibilité
d’immobilisation de fonds.
1.2. Facteurs exogènes à l’entreprise
S’il en est ainsi les problèmes endogènes à l’entreprise qui peuvent lui induire en
l’insolvabilité, déterminons maintenant les facteurs exogènes à la firme.
1.2.2. Crise générale
Sous différents domaines, entre autres politique et économique, la crise générale est
parmi les principaux facteurs de l’impossibilité de remboursement d’un emprunteur car
l’entreprise y demeure toujours en interaction.
1.2.2.1. Précarité politique
L’instabilité politique d’un Etat provoque des situations de gravité diverse pour le
créancier telles que : remise en cause ou renégociation des contrats, limitation ou interdiction
des investissements étrangers, limitation ou interdiction des sorties de capitaux,
nationalisation avec ou sans indemnisation, ou encore refus de reconnaître les engagements
pris sous de précédents gouvernements.
D’une situation à l’autre, les créances détenues sur les pays politiquement instables
voient leur risque s’élever et culminer. Vu qu’à Madagascar, l’instabilité politique est
fréquente au fil des années, les entreprises sont fortement touchées et cela va entraîner un
disfonctionnement au niveau de leurs activités.
Prenons à titre d’exemple le cas de la société X intervenant dans le secteur BTP et
l’entreprise Y œuvrant dans la menuiserie.
Toutes les deux sollicitent un financement auprès de la BNI-Madagascar.
D’abord, pour l’entreprise X, eu égard à son activité durant une crise, elle est soumise
aux aléas d’adjudication de marchés imposés par son client, et si elle se soumet à un appel
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d’offre lancé par l’Etat, ce dernier peut se trouver dans l’impossibilité de lui payer faute de
fonds compte tenu de la conjoncture du pays
Quant à l’entreprise Y, son activité est tributaire des décisions d’exploitation des forêts
ordonnées par l’Etat malagasy notamment durant une période de crise pendant laquelle la
situation politique demeure instable. Conséquemment, il s’avère parfois que son activité
stagne ou régresse nonobstant l’existence des diverses charges.
���� Pour les deux cas, la BNI court un certain risque en leur accordant de crédits du fait
que les deux firmes emprunteuses pourront se trouver dans une situation d’insolvabilité.
1.2.2.2. Crise économique
La crise économique constitue une principale cause de la défaillance d’une firme. Par
exemple, lors de l’inflation sévissant durant la crise de 2009, il arrive que les prix des intrants
des entreprises emprunteuses augmentent, or les recettes réalisées demeurent faibles,
conséquemment : augmentation des charges d’exploitation malgré la régression du CA, d’où
la non liquidité de la firme exposant la BNI à un risque de non remboursement.
1.2.2.3. Evènements exceptionnels
C’est parfois le cas où des cataclysmes naturels ou circonstances exceptionnels se
produisent et causent d’importantes pertes pour l’entreprise. Ce sont en général les incendies,
les pillages, les cyclones, tremblement de terre, etc. Dans ces cas, il s’avère compréhensible
que les bénéficiaires de crédits se trouvent dans l’impossibilité de rembourser les créances
prévues.
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Section 2 : Risque de prix et de non liquidité de la banque
Nombreux sont les risques encourus par le banquier au niveau de l’octroi de crédit, entre
autres le risque de contrepartie dont nous avons discerné les principales causes endogènes et
exogènes à l’entreprise dans la section précédente. Quant à la présente section, elle va aborder
les risques de prix ainsi que les risques de non liquidité de la banque.
2.1. Risque de prix
« Les risques de prix sont les risques de perte résultant de l’évolution défavorable d’un
prix »7. Tant que la banque telle que la BNI-Madagascar se situe dans une position longue en
détenant plus de créances que de dettes elle risque d’être induite en perte dans l’hypothèse
d’une baisse de prix. Dans le cas contraire, si les dettes excèdent le portefeuille des créances,
c’est-à-dire dans une position courte, la hausse du prix lui causera préjudice. Dans le cadre du
risque de prix, la banque est exposée notamment au risque de taux d’intérêt et au risque de
change.
2.1.1. Risque de taux d’intérêt
Les opérations d’intermédiation au sein de la BNI présentent un risque de taux d’intérêt
lorsque les références de taux sont différentes pour une créance et une dette associée. Le
risque de taux d’intérêt est né dès l’instant où la banque octroie un financement à taux fixe
malgré le caractère révisable ou variable du taux infligé sur ses ressources.
A titre d’exemple, si lors d’un octroi d’une ligne de facilité de caisse, le taux appliqué
par la BNI sur une période négociée demeure fixe alors que le refinancement auprès de la
Banque Centrale de Madagascar est rémunéré à taux variable, alors la BNI est menacée d’une
perte en cas de hausse de taux.
Par le schéma ci-dessous, nous allons démontrer l’impact de la fluctuation du taux
d’emprunt sur la marge d’intérêt de la banque
7 CALVET Henri, « Méthodologie de l’analyse financière des établissements de crédit », 2ème édition, page 101
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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Figure 5 : Impact de la fluctuation du taux bancaire
, nous
Source : ROUYER Gérard, CHOINEL Alain, « La banque et l’entreprise », CFPB, Collection banque ITB, 3ème édition,
page 122
Ci-dessous un tableau montrant l’évolution des taux de base bancaire appliqués par la
Banque Centrale du mois d’octobre jusqu’à Décembre 2009
Tableau 3 : Evolution des taux d’intérêts des banques
OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE
min max min max min max
Taux de base 13,80 15,00 13,80 15,00 13,80 15,00
Taux débiteurs 7,40 42,54 7,40 42,57 7,43 42,51
Taux créditeurs 0,00 9,53 0,00 9,75 0,00 8,82
Source : www.banquecentrale.mg 2010
Nous constatons à travers ce tableau que les taux de base appliqués par la BCM varient
entre 13.8% et 15%. Si la BNI opère sur un octroi de crédit à taux fixe à CT ou à LMT ou à
Montant total
à rembourser
par
l’emprunteur
de la banque
FLUX
D’INTERET
BNI
CREANCIERS
CAPITAL
Taux de placement fixe
Taux d’emprunt révisable
RISQUE DE TAUX
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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LT, tandis que le taux de refinancement pourrait varier au cours du temps voire haussé, il y
aura alors une perte causée par le décalage entre les deux taux.
Ainsi, toute éventuelle révision à la hausse du taux de ressources entraînera la
compression du flux d’intérêt de la BNI car elle ne peut plus modifier ses taux de placement
qui ont été déjà définis dès le début de l’engagement en fonction des frais généraux nés du
placement et de la prime relative aux risques à encourir.
2.1.2. Risque de change
Le risque de change est né de la dynamique ou la fluctuation du cours de change entre la
date de déblocage du crédit et la date de remboursement de celui-ci à la banque. En effet,
l’appréciation du cours de change de la devise, c’est-à-dire l’augmentation de sa valeur par
rapport à la monnaie locale produit des gains de change, et contrairement, la dépréciation de
ce cours donne naissance à des pertes de change. Au cours d’un octroi de crédit, la BNI est
donc soumise à ces aléas de taux qui pourraient déstabiliser la rentabilité de la banque.
Par exemple, si la BNI procède en Mars 2009 à un déblocage de fonds en Euros, avec
1€= 3600 Ariary, et si au moment de remboursement, la valeur de l’Ariary à progressé avec
1€= 3650 Ariary, il y a un gain de change ; et dans le cas contraire où l’Ariary se déprécie une
perte de change.
2.2. Risque de non liquidité de la banque
Le risque de non liquidité est un risque inhérent à la banque surtout dans son opération
d’octroi de crédit. Il est défini comme : « le risque pour un établissement de crédit d’être dans
l’incapacité de rembourser ses dettes à court terme, tout particulièrement ses dettes à vue,
comme les dépôts à vue parce que les actifs détenus par cet établissement seraient à plus long
terme ou ne seraient pas susceptibles d’être céder sur un marché liquide »8
Ainsi, ce risque prend naissance dès l’instant où l’échéance des créances est
postérieure à celle des obligations ou plus précisément, des dettes.
En effet, l’insuffisance des actifs exigibles implique la recherche de nouvelles sources
de financement pour honorer la restitution des fonds des créanciers de la banque.
8 CALVET Henri, « Méthodologie de l’analyse financière des établissements de crédit », 2ème édition, page 89
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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Pour la BNI- Madagascar, deux phénomènes sont à l’origine de la survenance du
risque de non liquidité :
� le recul du remboursement de ses débiteurs;
� et la demande répétitive d’autorisations faute d’insolvabilité à l’échéance,
2.2.1. Recul du remboursement de l’emprunteur
Le risque de retard de remboursement des clients fait partie de la cause de la
survenance de la non liquidité de la banque.
Plus le délai de remboursement du client recule, plus la restitution des dettes et
obligations arrivées à terme n’est plus assurée car la durée des actifs exigibles se rallonge et
est devenue à plus long terme. Pourtant, cette situation n’est pas favorable à la banque parce
que, non seulement la confiance à son égard sera atténuée mais aussi, son image en général
est remise en cause.
En fait, des quelques cas que nous avons pu analyser auprès de la BNI, le retard de
remboursement de l’emprunteur résulte :
� de la défaillance au niveau des clients de cette entreprise emprunteuse ;
� et de son laxisme dans le recouvrement des créances impayées
2.2.1.1. Défaillance des clients de l’entreprise emprunteuse
Le règlement de vente par crédit, bien qu’étant un outil commercial par excellence,
génère pour l’entreprise le gonflement de la valeur du poste : « client et compte rattaché ».
En effet, étant donné le degré de la concurrence, ces entreprises sont obligées d’adopter
une politique commerciale plus agressive, qui consiste à valoriser le volume ou la quantité des
ventes payables à crédit par rapport à celui des concurrents. Or, la qualité des bénéficiaires de
cette faveur est souvent perdue de vue. Ainsi, la malhonnêteté ou la défaillance du débiteur
crée au niveau de l’entreprise des créances irrécouvrables à provisionner. Or, cette situation
ne peut qu’affecter la BNI qui est la banque prêteuse.
La qualité des clients constitue alors un des facteurs dans le retard de la régularisation
du compte par l’entreprise sur les livres de la banque
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2.2.1.2. Laxisme de l’entreprise dans le recouvrement des
créances impayées
Aussi, le décalage entre la date d’échéance et la date du règlement effectif du débiteur
de l’entreprise provient il de la faiblesse ou de l’insuffisance, voire de l’inexistence d’une
politique rigoureuse dans le recouvrement des impayés, ayant des retombées sur la faculté à
honorer ses engagements bancaires.
Par conséquent, l’entreprise est contrainte de renouveler à plusieurs reprises ses
autorisations de dépassement.
2.2.2. Demande répétitive d’autorisations à défaut de remboursement
L’Autorisation Préalable de Dépassement ou l’APD peut revêtir la forme d’une
prorogation de la date d’échéance accordée à un client. Ainsi, elle donne au client, qui se
trouve dans l’impossibilité d’honorer ses engagements, la possibilité de rester encore débiteur
pour une durée de 1 mois. Pour certaines entreprises emprunteuses auprès de la BNI, la
demande d’autorisation est répétitive notamment aux celles empruntant une ligne Facilité de
Caisse ou F6, et ce, malgré son caractère exceptionnel, ce qui traduit la dégradation de la
qualité de la signature du client. Ainsi, la délivrance fréquente de l’APD peut être déjà
interprétée comme un signal révélateur d’une situation mal contrôlée chez le client et pouvant
entraîner la non liquidité de la BNI du fait de la répétitivité de l’insolvabilité de la société
emprunteuse.
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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Le risque de crédit constitue un risque fondamental pour toute activité bancaire ; et
survient lorsque l’emprunteur se trouve dans l’incapacité d’honorer ses engagements d’une
façon partielle ou totale, ce qui nécessite de la part du banquier une analyse approfondie afin
de limiter au maximum les risques inhérent au bon déroulement de l’opération de crédit.
Le chapitre que nous avons vu précédemment nous a explicité les divers risques qu’un
établissement de crédit peut rencontrer au niveau de l’octroi de crédits aux entreprises.
D’abord, les risques de contrepartie qui peut être considéré comme étant la possibilité de
l’insolvabilité de la firme emprunteuse à l’échéance. Cela peut être à l’origine de deux
facteurs, à savoir ceux qui sont endogènes à l’entreprise et ceux qui lui sont exogènes. En ce
qui concerne les problèmes internes, il y a le manque d’expérience du gérant ou des
personnels, le non performance au niveau du système comptable ainsi que la défaillance d’une
branche d’activité. Quant aux facteurs externes, ce sont la crise générale : politique et
économique et les évènements exceptionnels tels que les incendies, pillages ainsi que les
cataclysmes naturels qui pouvant provoquer des forts impacts sur l’activité de l’entreprise
emprunteuse et lui induisent en l’incapacité de remboursement.
Ensuite, la banque telle que la BNI est exposée au risque de prix représenté par le risque
au niveau du taux d’intérêt et de change, et au risque de non liquidité. Les risques de prix sont
considérés comme étant la possibilité d’une perte causée par une évolution défavorable d’un
prix tandis que le risque de non liquidité peut survenir lorsque la banque n’arrive plus à
rembourser ses dettes à court terme, notamment à vue par faute de liquidité.
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En bref, l’activité d’octroi de crédits est une activité à réserve. Dans le cadre de l’octroi
de crédits nombreux sont les problèmes pouvant survenir à tout moment et peuvent engendrer
par la suite des conséquences néfastes aux opérations de crédits bancaires.
Nous avons consacré, la deuxième partie de notre travail à l’analyse de la situation
existante qui a mis en relief les problèmes rencontrés au niveau de l’analyse des dossiers de
crédits et ceux liés à l’emprunteur ainsi qu’à l’activité d’intermédiation. Le but de cette partie
est de mener une analyse afin de discerner des éventuelles anomalies au niveau de l’octroi de
crédits en vue de proposer des solutions pour y remédier.
Au sein de l’analyse des demande de crédits auprès de la BNI ; certains problèmes ont
été détectés. Il y a d’abord la défaillance des informations fournies par l’emprunteur qui
englobe l’incohérence des informations comptables ainsi que l’insuffisance des
renseignements concernant l’entreprise emprunteur. Ensuite, le caractère incomplet des
documents spécifiques exigés et le retraitement trop étendu des demandes de crédits ont
favorisé l’allongement du délai de traitement des dossiers de demande de crédits.
Quant aux problèmes liés à l’emprunteur et à l’activité d’intermédiation ils sont
représentés par divers risques, qui en général sont causés par l’incapacité de l’emprunteur à
s’acquitter de ses engagements au terme convenu et pourraient certainement remettre en cause
la rentabilité de la banque. Ce sont le risque de contrepartie, le risque de taux et d’intérêt et le
risque de non liquidité de l’établissement de crédit.
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TROISIEME PARTIE :
PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
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Dans le cadre de l’octroi de crédit, nombreux sont les anomalies et risques pouvant
affecter ou influencer la décision du banquier au niveau de l’accord d’une demande effectuée
auprès d’une banque. La deuxième partie, qui est consacrée à l’analyse de l'existant, nous a
permis de discerner les divers problèmes rencontrés au niveau de l’analyse des dossiers de
crédits ainsi que les différents risques que peut encourir un établissement de crédit dans une
opération de crédit aux entreprises.
En vue d’atteindre l’objectif de cet ouvrage focalisé sur la minimisation des risques de
crédits aux entreprises, nous n’allons guère nous limiter seulement sur l’analyse de la
situation existante, mais nous allons essayer de proposer quelques solutions afin de remédier
aux problèmes ressentis au niveau de la banque et notamment de contribuer au développement
durable ainsi qu’à la croissance de la BNI grâce aux recommandations par lesquelles nous
souhaitons apporter quelques améliorations au niveau de l’octroi de crédits aux entreprises.
Ce faisant, cette dernière partie va se subdiviser en trois grands chapitres.
Nous allons aborder dans le premier chapitre les solutions afférentes aux problèmes
rencontrés au niveau de l’analyse de crédits. Quant au deuxième chapitre, il sera focalisé sur
la proposition de résolutions voire de mesures préventives face aux risques de prix et de non
liquidité au sein de la BNI. Et en troisième et dernier chapitre seront apportées les
recommandations et les résultats attendus compte tenu des suggestions sus évoquées.
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CHAPITRE I : SOLUTIONS AUX PROBLEMES
RENCONTRES AU NIVEAU DE L’ANALYSE DES
DOSSIERS DE CREDITS
La santé financière d’une entreprise ainsi que sa relation avec l’environnement en
interaction avec elle figurent parmi les critères principaux à prendre en considération au
niveau de la décision d’octroi de crédit.
Afin que le banquier puisse apprécier la réalité sur la firme emprunteuse, cette dernière
devrait lui fournir les plus amples informations. Lors de l’analyse des dossiers de crédits
auprès de la BNI, quelques anomalies sont constatées au niveau de la fiabilité des
informations et de la conformité des documents fournis par l’entreprise dans sa demande. De
ce fait, après avoir détecté les problèmes, le présent chapitre consistera à proposer quelques
solutions adéquates dans le but de procéder à des éventuelles améliorations. En effet, on va
aborder en premier lieu les mesures afférentes aux informations présentées qui souligneront
l’atténuation de la défaillance au niveau des renseignements ainsi que la vérification des
dossiers de demande de crédits.
Et en deuxième lieu seront évoquées les propositions consistant à maîtriser le niveau de
volume des dossiers afin que ceux-ci puissent circuler normalement dans le circuit décisionnel
en vue d’accélérer la décision concernant la demande.
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Section 1 : Mesures au niveau des informations présentées
Cette section sera axée sur les dispositifs à prendre concernant les renseignements
fournie par l’emprunteur afin de réduire voire, éviter les défaillances au niveau des
informations présentées.
1.1. Mise en œuvre d’une politique de vérification des documents comptables
Bien qu’indispensable pour favoriser l’analyse des risques, la fiabilité des états
financiers envoyés par les clients est à conforter. Ainsi, pour s’assurer de la rapidité de
l’analyse d’un dossier, tout en veillant à sa crédibilité, les problèmes liés à la défaillance de la
qualité des documents comptables fournis par le client doivent être résolus. En fait, la solution
consiste à accentuer la vérification des états financiers au niveau des commerciaux qui sont en
contact direct aves la clientèle lors de l’élaboration des dossiers de demande de crédits.
A titre de recommandation, le renforcement de la vérification de la qualité des
documents financiers peut se faire par la désignation d’un élément dans l’équipe commerciale
de la BNI qui va se charger personnellement de cette fonction pour chaque dossier présenté au
niveau de l’agence.
Aussi, afin d’assurer la conformité de ces états financiers, les problèmes liés aux délais
et temps seront-ils en grande partie résolus. Il prendra le temps nécessaire dans l’exercice de
sa fonction et ne pas être induit en erreur, lors des grandes pressions.
En outre, pour la BNI Madagascar, la fiabilité des informations comptables pourrait
être garantie par une certification d’un comptable sur chaque état financier fourni.
La mise en œuvre de ces solutions atténuera certainement d’une part, les risques liés à la
qualité des états financiers parvenus aux analystes et le rallongement de la remise des
documents dans le circuit d’autre part.
En somme, ces propositions supra procurent deux avantages au niveau des exploitants :
premièrement le gain de temps durant le travail et deuxièmement la fiabilité des informations
comptables à faire parvenir au sein des analystes permettant ainsi l’accélération de l’émission
des décisions auprès des directions compétentes.
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1.2. Collecte maximum des informations relatives à l’emprunteur
Comme nous avons vu dans la deuxième partie, l’insuffisance des informations relatives
sur la réalité de l’emprunteur peut impacter l’appréciation de la capacité de l’entreprise à
honorer ses engagements.
De ce fait, afin d’assurer la fiabilité de l’évaluation de la société, on devrait puiser les
plus amples renseignements concernant cette dernière.
La solution que nous proposons repose notamment sur les exploitants de la BNI qui sont
en contact direct aves les clients lors de l’élaboration des dossiers de demande de crédits. Pour
ce faire, une politique visant à recommander les gestionnaires à exiger plus de détails sur les
informations relatives à l’entreprise emprunteuse demeure indispensable.
Par exemple, le fait de mettre à leur disposition des fiches standards mentionnant les
détails des points à exiger durant leur communication avec les clients, permet de puiser
davantage les renseignements. En outre, cela aussi permet la fluidité au niveau des tâches des
exploitants et favorise ainsi la rapidité de traitement des dossiers.
1.3. Mise à disposition de données sur la réalité et le devenir de chaque zone
géographique
L’avis des analystes concernant les demandes de crédits pourront être remis en cause à
défaut d’informations quant à la réalité et le devenir de chaque zone géographique. Afin
d’atténuer les incertitudes et incohérences dans les avis transmis, nous proposons à la BNI
Madagascar d’étendre dans le futur son champ d’informations et de données.
Cette solution préconisée consiste à prévoir le devenir de chaque zone géographique en
mettant à la disposition des commerciaux d’un document dans laquelle figurent des
informations importantes sur chaque zone. Ainsi, cela permet d’une part, l’acquisition de plus
amples informations et de données qui serviront de base notamment dans l’étude, l’analyse et
la prise de décision concernant la demande d’un client et d’autre part la prospection de
nouveaux clients. Afin d’optimiser la qualité des informations, ces dernières devront être
obtenues d’une source fiable. Pour ce faire, une étroite collaboration avec des institutions
telles que l’INSTAT, FTM, ……s’avère utile.
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Sa mise en œuvre engage la BNI à porter des études dans des horizons prévisionnelles
en prenant référence sur les potentialités, les avantages, les atouts et les faiblesses de chaque
division géographique.
En fait, une région annonce une bonne perspective d’évolution soit, entre autres, à cause :
� de l’importance de son degré de partenariat avec des régions ou îles voisines ;
� de la compétitivité et efficacité de la main d’œuvre dans la localité;
� de la compatibilité de la saison qui l’anime à l’exploitation de plusieurs activités.
A titre d’exemple, il est plus raisonnable pour une société assurant la fabrication de
couverture de s’implanter plutôt à Antsirabe qu’à Maevantanana en raison de la
caractéristique de la saison.
Ces informations et données prévisionnelles doivent avoir un caractère général, c’est-à-
dire applicable et valide pour tous les banquiers concernés par la gestion des risques. Pour ce
faire, elles doivent être connues, consenties, acceptées et approuvées par les trois échelons de
fonction impliqués dans l’octroi de crédit, notamment les gestionnaires, les analystes et les
décideurs, et ce, avant d’être publiées et officialisées.
Donc, l’extension du champ d’informations dans le futur permet aux analystes et aux
gestionnaires de manifester une perspective cohérente sur une zone géographique déterminée,
qui, certainement, leur permettra de cerner les risques éventuels sur une entreprise
emprunteuse.
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Section 2 : Maîtrise du niveau de volume des dossiers
Nous avons pu constater dans la section précédente, qu’un processus de vérification,
une maximisation de collecte d’informations ainsi que l’acquisition de données de base
prévisionnelle sont indispensable pour atténuer les défaillances au niveau des informations.
Abordons maintenant les solutions proposées afin d’éviter le cumul des dossiers de demande
de crédits.
2.1. Conception d’une liste standard sur la nature des documents à réclamer par
type d’activité
Cette solution consiste à élaborer une liste « check list » dans laquelle tous documents
que les clients doivent fournir pour la constitution d’un dossier de demande de crédit, sont
énumérés.
Or, en raison de la diversité de la branche d’activité de la clientèle de la banque,
l’utilisation d’une liste unique ne résout pas le problème relatif à la collecte de tous les
documents nécessaires pour l’analyse des risques.
Ainsi, pour arriver à se disposer de tous les documents nécessaires dès la réception du
dossier, il s’avère inéluctable de concevoir une liste définissant tous les documents
spécifiques indispensables par branche d’activité. La conception de cette liste doit faire l’objet
de la participation aussi bien des analystes que des exploitants car ils sont les seuls à connaître
d’une manière précise pour chaque activité les documents spécifiques exigés dans l’analyse
des risques.
Cette solution préconisée devra réduire considérablement les anomalies au dossier ainsi
que les documents manquants.
Comme avantage, l’existence d’une liste standard pour chaque branche d’activité
permet aux gestionnaires de se mettre au courant de tous les documents spécifiques tels que
les pièces justificatives et les factures pro forma, que doit contenir un dossier de demande de
crédit. Ainsi, ces responsables commerciaux pourraient, dès le début de l’entretien, demander
à la cliente les documents généralement requis pour l’analyse du risque du fait de son activité,
nonobstant d’autres documents nécessaires du fait de sa spécificité.
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A titre d’exemple, le dossier d’une entreprise cliente de la BNI intervenant dans le
secteur BTP devrait contenir, entre autres :
� la notification du marché
Cette pièce déclare officiellement qu’un tel marché a été adjugé par voie d’appel
d’offres à l’emprunteur, ce qui signifie déjà un élément d’appréciation positif dans le dossier ;
� l’ordre de services
Quant à lui, en plus de son rôle de confirmation, il définit la période de
commencement des travaux et celle de son achèvement, ce qui permet à l’analyste de justifier
la période à laquelle les recettes seront encaissées.
2.2. Maximisation de la fiabilité des informations relatives à l’emprunteur
Comme vu auparavant, le retraitement trop étendu des informations fournies constitue
l’une des principales causes de l’allongement des délais de traitement des dossiers de
demande de crédits qui retardera sa mise en circulation dans le circuit décisionnel. Aussi, pour
éviter, le rallongement de l’analyse des demandes, proposons-nous la maximisation de la
fiabilité des informations relatives à l’emprunteur. En effet, cette solution concerne plus les
gestionnaires que les analystes. Pour y parvenir donc, les exploitants de la BNI devront
fournir à chaque renseignements ou données recueillis, des justifications cohérentes reflétant
la réalité sur l’entreprise et visant à comprendre les détails.
A titre d’exemple, si une entreprise a réalisé actuellement une progression soutenue de
chiffres d’affaires par rapport aux deux années précédentes, quelles en sont les causes ? Si
dans sa prévision il escompte réaliser une telle somme, quelles sont les justifications ? Pour ce
faire, il s’avère indispensable de mettre à la disposition des gestionnaires un manuel standard
servant de guide pour puiser la fiabilité de chaque information ou données fournies par
l’entreprise cliente.
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Nombreux sont les problèmes rencontrés lors de l’analyse des dossiers de demande de
crédits auprès de la BNI, entre autres la défaillance au niveau des informations présentées et
la stagnation des dossiers. Cela pourrait remettre en cause l’analyse de l’aptitude de
l’emprunteur à faire face à ses engagements. De ce fait, certaines solutions sont proposées en
vue d’une amélioration au niveau de l’octroi de crédit.
D’abord, une politique de vérification au niveau des informations comptables exécutée
par certains gestionnaire devrait être adoptée afin de garantir la qualité des données et de
favoriser le gain de temps. Quant à l’insuffisance des renseignements afférents à l’entreprise
emprunteuse il est indispensable de procéder à un maximum de collecte d’informations dans
le but de ne pas se tromper sur la réalité de la firme.
Puis, afin d’éviter le caractère incomplet de certains dossiers, qui les empêche de suivre
le circuit, il est d’une importance capitale de concevoir une fiche standard permettant de
déterminer les documents spécifiques réclamés par type d’activité. Cela va permettre une
vérification rapide de conformité des dossiers ainsi qu’une fluidité au niveau de leur
circulation dans le circuit décisionnel.
Et pour éviter les retraitements trop étendus des informations fournies auprès des
analystes, les gestionnaires devraient maximiser la fiabilité des données et renseignements
relatifs à l’emprunteur. Pour ce, il s’avère primordiale d’exiger à chaque détails recueillis
auprès de la firme des justifications.
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CHAPITRE II : SOLUTIONS AUX PROBLEMES
LIES A L’EMPRUNTEUR ET A L’ACTIVITE
D’INTERMEDIATION
Lors du précédent chapitre, nous avons pu proposer quelques solutions face aux
problèmes rencontrés au niveau de l’analyse des dossiers de demande de crédits. A présent,
nous allons nous intéresser davantage sur le principal problème qui constitue la véritable
préoccupation d’un établissement de crédit dans le cadre de l’octroi de crédits aux entreprises.
Il s’agit des risques de contrepartie, des risques de prix et de non liquidité que la banque
pourrait encourir faute d’incapacité de l’emprunteur à s’acquitter de ses engagements.
Ainsi, une banque, telle que la BNI- Madagascar, afin de pérenniser sa croissance et
d’assurer sa rentabilité, devrait prendre les dispositifs nécessaires consistant à prévenir ses
divers risques qui constituent un important facteur de disfonctionnement au niveau des
opérations de crédits.
Pour ce faire, nous allons proposer quelques mesures préventives concernant les
différents risques encourus par le banquier. D’une manière générale, les solutions que nous
allons apporter seront axées sur l’évaluation par notation de la capacité de remboursement de
l’emprunteur, sur l’exigence d’un maximum de garanties et sur la restriction des engagements
de la banque sur les clients probablement insolvables.
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Section 1 : Mesures préventives aux risques de contrepartie
Cette section vise à proposer des mesures au niveau du banquier afin d’atténuer voire
éviter les risques de non remboursement d’une entreprise cliente. En effet, celle-ci va se
focaliser sur la valorisation du système de notation de l’emprunteur et le renforcement des
garanties
1.1. Valorisation du système de notation de l’emprunteur
Au cœur du dispositif de prévention des risques, la notation conditionne les circuits de
décision et de suivi des risques.
Le système de notation de la BNI – Madagascar, selon les normes du groupe Crédit Agricole,
se caractérise par :
� la note politique (NP) qui définit la position de la banque dans son engagement sur un
client ;
� la note intrinsèque (NI) qui résulte du jugement d’ensemble sur la qualité de
l’emprunteur, comme son activité, réputation,… ;
� la note finale (NF) qui évalue la sensibilité de l’emprunteur au risque pays
Mais afin d’accroître l’efficacité du système de protection, étant donné l’ampleur des
différentes causes susceptibles d’engendrer la défaillance d’une entreprise cliente, nous
proposons à la banque la valorisation de son système de notation par la fixation du montant à
consentir suivant les notes attribuées.
1.1.1. Définition d’un plafond du crédit à octroyer suivant la notation
Dans le but de bénéficier d’un moyen permettant l’implication directe du système de
notation à l’engagement à honorer, nous proposons une définition du plafond de crédit en
fonction de la notation.
Par exemple, si l’entreprise C voudrait renouveler à la hausse une ligne de Facilité de
caisse de 5 millions d’ariary à 15 millions d’ariary ; la BNI pourrait, après avoir analysé
l’entreprise et son environnement, noter l’emprunteur afin de savoir la position de la banque
vis-à-vis à elle ainsi que le montant du crédita à octroyer compte tenu de sa demande. En
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effet, cette solution consiste à justifier le montant du crédit à accorder à l’entreprise et ce,
selon les notes qui lui sont attribuées.
1.1.2. Avantages
Cette solution permet à la BNI de bien s’assurer de l’adéquation du montant du crédit à
octroyer aux risques à encourir, et aussi, de renforcer sa sécurisation ou sa mise en garde face
aux risques de contrepartie ou de défaillance de l’emprunteur.
D’où, par cette solution, la banque peut garantir la correspondance entre le niveau de
l’engagement à prendre et le degré des risques à encourir.
1.2. Renforcement des garanties
Afin de se prémunir du risque de non récupération des créances, si le débiteur fait
défaut dans le remboursement, la banque devrait toujours renforcer ses moyens de
récupération, avec ou à défaut de sûretés
1.2.1. Imposition d’un niveau minimal de garantie
Comme nous le savons, l’octroi de crédit consenti à faible garantie expose la banque à
un risque de non restitution de la totalité des créances lors de l’insolvabilité du client. Ainsi,
afin de ne pas être induit à ce genre de risque, il s’avère utile d’imposer, à titre de prévention,
un niveau minimal de garanties à recueillir pour les emprunts auprès de la BNI, même si
celui-ci ne devrait être qu’un élément de contrainte sur l’emprunteur.
Ce seuil minimal de sûretés peut être, à titre d’exemple, définit en fonction du montant
du crédit sollicité par le client, si ce dernier se trouve dans l’incapacité à fournir les garanties
exigées par les risques que la banque encourt.
1.2.2. Exigences de garanties réelles ou limitation des garanties
personnelles
Et puisque les garanties personnelles, comme les cautionnements de tierces personnes,
présentent d’habitude un caractère aléatoire dans leurs réalisations, il est proposé à la BNI de
les limiter à un seuil minimal ou d’exiger des garanties d’une sureté réelle qui pourrait
rémunérer le crédit octroyé si l’emprunteur demeure insolvable. Pour une société empruntant
par exemple 5M ; la BNI devrait demander au moins une garantie réelle de 5M par le biais
d’une hypothèque d’un terrain ou immobilier, nantissement d’un matériel roulant,…...
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Section 2 : Mesures afférentes à la prévention des risques de
prix et de non liquidité de la banque
Si la précédente section nous a fourni des solutions aux risques de contrepartie, celle- ci
va nous proposer quelques dispositifs consistant d’une part à prévenir les risques de prix et
d’autre part à minimiser les risques de non liquidité de la banque.
2.1. Mesure afférente à la prévention des risques de prix
Les établissements de crédit sont exposés en permanence à ces risques de prix
financiers, particulièrement le risque de taux et le risque de change.
Ainsi, pour pallier généralement ce risque relatif à la dynamique des prix, la prévention
portant sur chacun de ces risques doit être efficace.
2.1.1. Prévention de risques de taux
« Une variation des taux d’intérêt, à la hausse comme à la baisse, est loin d’être neutre
pour l’entreprise, emprunteuse ou placeuse : elle est susceptible d’affecter son résultat, sa
valeur patrimoniale, voire son activité » 9De ce fait, pour la banque telle que la BNI, il est
d’une importance capitale de prendre les dispositions adéquates pour couvrir le risque de taux
avant que le cas soit d’actualité. Deux solutions peuvent être considérées pour se prémunir de
la variation des taux d’intérêt.
La première consiste à passer un contrat avec le client portant sur la possibilité de
révision périodique des taux de placement de la banque. Prenons par exemple un emprunt
d’avances sur stocks auprès de la BNI avec un taux débiteur de 16% révisable à chaque mois.
Si au cours du contrat le taux de refinancement varie de 15% à 18%, la BNI pourrait négocier
avec le client sur une révision de taux suivant cette tendance afin de ne pas subir une perte.
Cette révision périodique de taux ne doit pas être excessive pour ne pas entraîner le
désintéressement du client, elle doit faire l’objet d’une limitation en nombre de fois durant
l’engagement. Par cette voie, la banque dispose ainsi de la faculté de modifier son taux de
placement suivant l’augmentation du taux d’emprunt.
9 ROUYER Gérard; CHOINEL Alain, « la banque et l’entreprise », 3ème édition ; collection ITB, page 85
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MARGE DE SECURITE
Frais de placement + Prime de risques
La deuxième possibilité qui se présente à la BNI implique l’utilisation d’un taux plafond
dans le cadre d’octroi de crédits. Par la prévision d’un éventuel changement de caractéristique
des facteurs influant sur la variation des taux d’emprunt, notamment celui de la Banque
Centrale, la BNI Madagascar peut fixer à l’avance un taux bancaire majoré d’une marge de
sécurité.
En fait :
Taux de la Banque = Taux d’emprunt + Frais généraux de placement + Prime de risques
Cette solution peut être interprétée graphiquement comme suit :
Figure Figure Figure Figure 6666 : Taux plafond
Source : GARSUAULT Philippe - PRIAMI Stéphane, « la Banque », CFPB, 2ème édition, page 198
Si le taux d’emprunt, comme celui de la BCM, n’a pas été révisé à la hausse durant la
validité de l’engagement, l’emprunteur doit bénéficier de ce qu’il a droit par la compensation
de la différence entre les deux taux sur le dernier engagement à acquitter.
Ainsi, par cette deuxième solution, la BNI pourrait négocier avec le client préalablement
le taux à appliquer sur le crédit sans révision, parce que toute éventuelle hausse du taux de
l’emprunt sera amortie et absorbée par la marge inclue dans le taux plafond à utiliser.
Taux plafond
Taux de la banque
Taux de l’emprunteur
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2.1.2. Prévention de risques de change
Les placements libellés en devise peuvent engendrer des risques majeurs de perte de
change qui pénalisent aussi bien le résultat que la valeur patrimoniale de la banque.
De ce fait, des mesures préventives devront donc être prises pour gérer le risque afin
d’assurer une protection grâce aux moyens de couverture appropriés suivants :
� la prévision en matière de change par la constitution de provision plus que d’habitude ;
� la recherche de la compensation des créances et des dettes de même nature, libellés en
même devise, c’est-à-dire, on cherche à faire coïncider dans le temps les flux des
opérations financières.
2.2. Prévention du risque de non liquidité de la banque
Suivant le cas de la BNI, le risque de non liquidité prend origine notamment dans
le retard de remboursement des emprunteurs et dans la demande répétitive des APD. Ainsi,
pour atténuer ce risque qui, non seulement entraînera la perte de confiance des créanciers,
mais aussi la dégradation de son image, nous proposons les solutions ci-dessous.
2.2.2. Anticipation du retard de règlement des débiteurs
L’anticipation du retard des clients dans le remboursement consiste à prendre une marge
de temps assez suffisante entre l’échéance des créances et celui des dettes de la banque,
comme les dépôts. Si on prend le cas d’un emprunt à CT, en anticipant le retard de
remboursement de l’emprunteur, la BNI pourrait jusqu’à l’échéance de ses dettes procéder à
la récupération de ses créances qui lui son dus.
Ainsi, cette marge de temps permettra de recourir à toutes les procédures nécessaires
afin de récupérer les créances impayées, avant que l’échéance des obligations à l’égard des
tiers créanciers de la banque n’arrive à terme.
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Le schéma ci-dessous résume la proposition offerte.
Figure 7 : Anticipation du retard de règlement des débiteurs
Source : Auteur 2010
2.2.1. Ralentissement dans l’octroi de l’APD
Nonobstant son caractère d’exception, l’octroi d’APD est devenu une pratique fréquente
si l’on se réfère à sa progression, ce qui est justifié par son accroissement aussi bien en
nombre qu’en montant. Or l’accumulation d’APD traduit pour la banque un mauvais signe sur
l’aptitude de ses débiteurs à s’acquitter totalement de ses dettes. Ainsi, pour reprendre le
contrôle, nous recommandons de recadrer l’utilisation de l’APD.
Elle implique une décision auprès de la BNI sur la définition du nombre maximal
d’APD qu’un client peut bénéficier dans le cadre d’un engagement, d’où, toute tentative
visant à dépasser ce nombre fera l’objet d’orientation du dossier vers le département assurant
le recouvrement des impayés.
Aussi, par la limitation en nombre des APD à délivrer mensuellement pour l’ensemble
des débiteurs, pourrait la BNI réduire le risque de non liquidité résultant du recul de délai de
remboursement.
Echéance des
créances sur les
clients
Echéance des
dettes envers
les créanciers
Récupération des
créances par recours aux
procédures
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Les risques de contrepartie, les risques de prix ainsi que le risque de non liquidité de la
banque constituent un véritable souci du banquier dans le cadre de l’octroi de crédits aux
entreprises. Ces problèmes peuvent résulter de l’insolvabilité du client à l’échéance et de
l’évolution défavorable des prix et pourraient engendrer l’instabilité de l’activité bancaire.
Face à cela, nous avons proposé quelques mesures préventives dans ce chapitre en vue
de l’atténuation du degré de risques encourus par la banque dispensatrice de crédit. En
premier lieu, nous avons abordé la valorisation du système de notation de l’emprunteur qui
consiste à définir le crédit à octroyer à l’emprunteur en fonction de sa notation sous différents
critères. De plus, lors d’une doute sur la capacité de remboursement d’une firme, il sera
prudent de renforcer les garanties, de sureté réelles si c’est possibles afin de s’assurer que
celles-ci arrivent bien à recouvrir le montant de crédita octroyé en cas de défaut de
remboursement.
Quant aux risques de taux d’intérêt, la BNI devrait définir un taux plafond incluant une
marge en cas d’évolution défavorable du taux d’emprunt. Sinon, elle devra contracter avec le
client un emprunt à taux révisable.
En ce qui concerne le taux de change, une constitution de provisions ainsi que l’étude
des flux des opérations financiers suivant le temps représentent une meilleure prévention.
Dernièrement, face aux risques de non liquidité de la banque ; quelques mesures
demeurent indispensables entre autres : l’anticipation du retard du règlement du débiteur le
ralentissement de l’octroi de l’APD.
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CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS ET RESULTATS
ATTENDUS
Face aux divers problèmes liés à l’emprunteur et à l’activité d’intermédiation, quelques
solutions ont été précédemment proposées, à savoir le système de notation de l’entreprise et
de renforcement de garanties, pour les risques de contrepartie ; mise en place d’un taux
plafond et d’un taux d’emprunt révisable pour la prévention des risques sur le taux d’intérêt ;
constitution de provisions pour prévenir le risque de change ; et ralentissement de l’octroi de
l’APD, anticipation du retard de règlement des débiteurs, gestion vigilantes des
transformations d’échéances pour la prévention aux risques de non liquidité sur la BNI.
A présent, nous allons nous focaliser sur les éventuelles recommandations parmi les
solutions proposées précédemment proposées afin d’envisager une amélioration au niveau de
l’octroi de l’octroi de crédits aux entreprises.
En d’autres termes, il s’agit d’une implantation d’une cellule de vérification de dossiers
qui sera placé dans le circuit en vue d’une efficacité et la mise en œuvre d’une politique de
gestion de risques visant à atténuer les risques relatifs à l’emprunteur et à l’activité
d’intermédiation.
De plus, nous allons déterminer dans ce dernier chapitre les résultats attendus (sociaux,
financiers, économiques) de ces recommandations et solutions suggérées dans le cadre de
l’octroi de crédits aux entreprises.
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Section 1. Recommandations générales
Dans le but de minimiser les risques relatifs à l’octroi de crédit aux entreprises, nous avons
ci-dessous quelques recommandations qui nous semblent efficaces :
� implantation d’une cellule de vérification de dossier ;
� adoption ou mise en œuvre d’une politique de gestion de risques dans des situations
extrêmes
1.1. Implantation d’une cellule de vérification de dossier
Etant donné l’impact de l’importance des anomalies constatées au niveau des dossiers
fournis par les clients sur l’analyse des risques, nous avons jugé indispensable d’intensifier
leur contrôle avant toute étude et analyse.
Ce renforcement de contrôle des dossiers sera concrétisé par l’implantation d’une
cellule de vérification.
1.1.1. Objectif
Le principal objectif de cette cellule de contrôle des dossiers est focalisé dans la garantie
de la conformité, en termes de quantité et de qualité, des dossiers à traiter par rapport aux
exigences de l’analyse des risques sur les clients.
1.1.2. Missions
Afin de favoriser l’atteinte de l’objectif fixé en créant cette cellule, certaines missions
doivent être assurées.
Ainsi, ces missions à accomplir consistent à :
� vérifier l’existence matérielle de tous les documents spécifiques exigés par les
gestionnaires, les analystes et le comité décisionnel auprès de la BNI;
� relever les documents manquant dans le dossier et les réclamer au client ;
� ratifier la fiabilité et la régularité des informations financières communiquées dans les
documents comptables ;
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1 2
3
� détecter les anomalies que comportent les états financiers ;
� exiger du client la rectification des irrégularités.
1.1.3. Emplacement dans le circuit de dossier
Le schéma ci-dessous permet de suivre la circulation des dossiers après l’implantation
de la cellule au niveau des trois entités concernées auprès de la BNI Madagascar.
Figure 8 : Emplacement dans le circuit du dossier
Source : Auteur 2010
Interprétation du circuit :
La circulation respective du dossier au niveau de ces trois entités se fait comme suit :
1. le client confie le dossier au gestionnaire
2. le gestionnaire renvoie tout de suite le dossier à la Cellule de vérification
3. après vérification et contrôle, la cellule remet le dossier au gestionnaire pour enfin
être traité.
Au niveau du
CLIENT
Cellule de
Vérification de
Dossier
Au niveau du
GESTIONNAIRE
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Dans l’hypothèse où le dossier comporte des anomalies, que ce soit en termes de
quantité ou de qualité, la cellule de vérification contacte tout de suite le client et réclame la
constitution des documents manquant ou la rectification des irrégularités.
1.1.4. Moyens humains et matériels
Celle-ci va définir les moyens nécessaires pour la mise en place de la cellule de
vérification :
1.1.4.1. Moyens humains
Pour favoriser et accélérer les vérifications, cette cellule doit être dotée d’un effectif
suffisant et compétent qui de préférence, étant des personnels travaillant déjà à la BNI. Aussi,
ne devrait-elle en aucun en cas constituer un goulot d’étranglement dans le processus mis en
en place.
1.1.4.2. Moyens matériels
La dotation en matériels informatiques de la cellule de vérification n’est pas
indispensable en raison de la nature de ses tâches qui ne consiste qu’à inspecter chaque
dossier venant du client. Par contre, chaque agent assurant ces vérifications doit avoir à sa
disposition un poste téléphonique lui permettant d’entrer en contact avec le client quand le
besoin se fait sentir.
Ainsi, pour veiller à la performance de leurs prestations, ces vérificateurs doivent être
regroupés dans un espace qui sera contigu à celui des gestionnaires afin de faciliter la
communication.
1.1.5. Avantages
La création de cette cellule assurant la vérification de la qualité et du contenu de dossier
donnera un bon nombre d’avantages aux gestionnaires, aux analystes car la qualité de
l’analyse ne pourra qu’être améliorée.
En plus de la fiabilité des états financiers et la régularité du contenu des dossiers remis,
qui constituaient le principal souci des gestionnaires et des analystes, ces derniers
bénéficieront aussi de la fluidité dans la réalisation des tâches pour les raisons ci-dessous.
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L’exécution des tâches sera plus évidente pour les gestionnaires car ils ne seront plus
fréquemment dérangés par les analystes en raison des anomalies que comportent les dossiers,
ce qui ne donnera plus lieu à un encombrement.
De son côté, les analystes ne perdront plus de temps à attendre les gestionnaires pour les
dossiers présentant des anomalies. Ils n’auront plus à vérifier point par point les états
financiers qui les retardent dans le démarrage du traitement et l’analyse des demandes.
1.2. Mise en œuvre d’une politique de gestion de risques dans des situations
extrêmes
Comme nous le constatons actuellement, bon nombre d’entreprises, comme les PME, ne
se sont pas encore rétablies suite à la crise depuis 2009 qui a fortement impacté l’activité des
firmes.
Pourtant, le fait de faire des affaires avec des entreprises vulnérables expose la BNI aux
risques de contrepartie surtout dans le cadre de l’octroi de crédit. C’est ainsi que nous
sommes amenés à proposer la mise en œuvre d’une politique de gestion de risques par la
banque dans des situations délicates.
En fait, cette politique de risques consiste à se prémunir des éventuels dangers résultant
des évènements défavorables qui ont eu lieu ou qui sont susceptibles d’avoir lieu dans les
temps à venir et pourront remettre en cause la rentabilité de la BNI.
Ainsi, les périodes défavorables peuvent impliquer, à la fois, les passés proches et les
futurs proches.
Toutefois, elles concernent, entre autres :
� les récentes crises politiques, comme celui de 2009 ;
� les récessions de nature économiques dans lesquelles le pays venait de
sortir, comme une inflation galopante ;
� les conflits ou troubles internes dans le pays ;
� et tout ce qui pourrait engendrer la défaillance des entreprises locales.
Cette politique visant à maîtriser les risques dans les périodes cruciales implique deux
actions à mener :
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� la sélectivité de rigueur
� le provisionnement dans le temps et dans l’espace.
1.2.1. Sélectivité
La sélectivité consiste à soumettre les types ou secteurs d’activité jugés fragiles et
préoccupants à des mesures et des précautions rigoureuses, à caractère exceptionnel.
Ainsi, sont concernés par ces mesures de rigueur :
� les branches d’activité et les secteurs d’activité moroses ou peu actifs ;
� les branches d’activité et les secteurs d’activité de luxe, c’est-à-dire produisant
ou commercialisant des produits valorisant le snobisme ;
� les branches d’activité et les secteurs d’activité non clés, c’est-à-dire, ceux qui
n’ont pas de rôle capital ou essentiel ;
� les branches d’activité et les secteurs d’activité non porteurs ou ceux qui sont
encore loin d’annoncer un développement certain ;
� les branches d’activité et les secteurs d’activité encore sensibles ou vulnérables
résultant : de la récente création ou entrée dans le domaine des affaires, ou de la crise
dans laquelle elles venaient de sortir.
Les dispositions à prendre sur ces branches d’activité et secteurs d’activité jugés
préoccupants portent sur trois mesures :
� l’exigence de garanties plus que d’habitude ;
� la limitation excessive des engagements.
1.2.1.2. Exigence de plus de garanties
Commercialement, la concrétisation de cette précaution génère l’hésitation pour
certains clients, mais étant donné le caractère d'exception de l’événement, la banque ne peut le
rejeter afin de se protéger au mieux.
Si dans la pratique habituelle, les garanties sont exigées pour couvrir le risque encouru
sur le crédit, dans de tel cas, elles devront atteindre un seuil plus supérieur.
Cette précaution est requise pour prévoir les amortissements que doivent subir les
sûretés si elles ne sont pas facilement liquidables sur le marché.
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1.2.1.3. Restriction des engagements
La restriction des engagements consiste à fixer en terme de pourcentage le montant du
crédit dont pourraient profiter ces entreprises ou ces secteurs d’activité considérés inquiétants.
A titre d’exemple, étant donné la vulnérabilité d’un secteur suite à la récente récession, il ne
pourra bénéficier qu’un tel pourcentage de sa demande
Dans des difficultés extrêmes, la banque peut aussi constituer une provision générale.
1.2.2. Provisionnement dans le temps et dans l’espace
Cette solution implique la constitution de provision pour l’ensemble de la clientèle de la
banque dans un horizon temporel et dans un horizon géographique. On parlera alors de
« provisions générales ».
1.2.2.1. Provisionnement dans le temps
La constitution de provision dans le temps intéresse deux types de périodes : le passé et
le futur.
• Constitution de provision pour le futur :
Nous avons opté pour cette solution parce que la prise d’un engagement avant une
période cruciale est toutefois fort susceptible d’engendrer des non remboursements de
créances pour la banque. En fait, ce défaut d’acquittement des engagements par les clients de
la banque peut résulter :
� soit de la suspension temporaire de l’exploitation de l’entreprise ;
� soit de l’arrêt de l’exercice de son activité ;
� soit de la fermeture temporaire, voire définitive de l’entreprise cliente.
Ainsi, cette proposition consiste à comptabiliser une provision sur l’ensemble des
engagements encours dont les dates d’échéance n’auront lieu qu’après le phénomène
préjudiciable prédit.
Cette anticipation peut se faire par la réalisation des études prévisionnelles portant, entre
autres, sur la conjoncture économique ou politique dans les temps à venir.
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Le schéma ci-dessous permet de mieux saisir la proposition.
Figure 9 : Constitution de provisions pour le futur
Source : GARSUAULT Philippe - PRIAMI Stéphane, « la Banque », CFPB, 2ème édition, page 200
• Constitution de provision dérivant du passé :
Quant à celle-ci, elle implique aussi la constitution de provision, mais dans le but de
prévoir les éventuelles défaillances du client résultant de la survenance d’un récent événement
politique ou économique défavorable ou catastrophique. Ce qui traduit donc un risque de
contrepartie pour la banque.
Ainsi, cette provision constituée prend naissance après la tragédie.
Le schéma ci-dessous permet mieux de le saisir.
Figure 10 : Provision dérivant du passé
Source : GARSUAULT Philippe - PRIAMI Stéphane, « la Banque », CFPB, 2ème édition, page 201.
Evénement
néfaste
PROVISION POUR LES ENVENTUELLES
CONSEQUENCES SUR L’EMPRUNTEUR
Pour une durée déterminée
Evénement
néfaste Anticipation
par
constitution
de provision
Début
Engagement 1
Fin
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1.2.2.2. Provision dans l’espace
Le but assigné est ici de constituer des provisions selon les caractéristiques et les
perspectives d’évolution de chaque localité géographique dans laquelle la banque possède
des engagements.
Sa constitution revient alors à l’ensemble des entreprises clientes implantées dans
chacun de ces régions géographiques, par exemple, dans chacune des 22 régions de la grande
île.
Par conséquent, pour concrétiser cette solution, des études portant sur chacun des
zones géographiques doivent être effectuées.
Nombreux sont les points à étudier pour évaluer les caractéristiques d’une localité
géographiques, entre autres :
� la conjoncture politique dans la région ;
� la conjoncture économique, comme le degré de la cherté de la vie dans la région ;
� les environnements culturels et cultuels ;
� les potentialités dont dispose la région, comme la richesse de la faune et de la flore ;
� les avantages tels que la qualité impeccable des routes ;
� les points forts, comme le dynamisme et la productivité de la population ;
� les points faibles.
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Section 2. Résultats attendus
Les solutions proposées précédemment vont certainement apporter des améliorations
dans le cadre des opérations d’octroi de crédits ainsi qu’à la rentabilité de la BNI-Madagascar.
Ainsi, nombreux sont les résultats attendus, entre autres au niveau économique,
financier et social.
2.1. Résultats économiques
Nous savons que l’intermédiation constitue le principal métier de la banque malgré ses
activités de marché et de prestations de services.
De ce fait, le bon fonctionnement des opérations de crédits apporte des avantages
permettant un développement de la banque.
D’où, par la minimisation des risques relatifs à l’engagement dans les placements,
l’entrée des commissions et intérêts y afférents devient plus sûre et plus importante, ce qui se
traduit par l’amélioration de la valeur ajoutée de la banque par le biais de la production
globale.
L’accroissement de la valeur ajoutée ne s’apprécie pas tout simplement à l’intérieur de
la banque, elle porte aussi influence sur le PIB ou Produit Intérieur Brut.
En fait, la croissance du PIB est engendrée par la variation à la hausse de l’ensemble des
valeurs ajoutées de toutes les entreprises locales, dont la BNI - Madagascar en fait aussi
partie.
2.2. Résultats financiers
Le développement du marché de placement à la clientèle de la banque, accompagné
d’une maîtrise des risques de perte, engendre une rentabilité satisfaisante de son activité par la
variation à la hausse des résultats acquis. Aussi, le dégagement de résultats significatifs, lui
permet de promouvoir davantage sa croissance et son développement suivant sa capacité
d’autofinancement.
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De l’autre côté, l’essor de l’activité de la banque favorise l’alimentation de la caisse de
l’Etat par les recettes fiscales relatives aux commissions bancaires.
2.1. Résultats sociaux
La BNI – Madagascar participe aussi activement au développement du pays dans le
cadre de la vie sociale par la mise en œuvre de ces moyens visant à assurer sa pérennité,
comme cette politique de gestion des risques dans des situations extrêmes.
Ainsi, l’intensification de la minimisation des risques dans l’octroi de crédit par
la BNI – Madagascar traduit, implicitement, la sauvegarde de centaines d’employés déjà
existants.
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Face aux problèmes rencontrés au niveau de l’octroi de crédits aux entreprises, nous
avons pu proposer quelques solutions afin d’entreprendre des améliorations consistant à
favoriser la croissance de la banque, et à assurer sa rentabilité.
Quant à ce chapitre, nous y avons pu suggérer quelques recommandations visant à
renforcer les précédentes propositions en vue de minimiser les risques dans les opérations de
crédits ainsi que les résultats attendus.
D’abord, nous avons abordé l’implantation d’une cellule de vérification de dossiers
ayant pour objectif la garantie de la conformité et fiabilité des informations et documents
fournis par l’entreprise emprunteuse.
Puis, il est indispensable d’entreprendre une politique de gestion de risques dans des
situations extrêmes. Elle a pour but de se prémunir des éventuels risques voire dangers
résultant des événements défavorables qui ont eu lieu ou pourront survenir dans le temps à
venir. Cette politique consiste à surestimer les risques, à exiger des garanties plus que
d’habitude et à constituer des provisions dans le temps et dans l’espace.
En outre, nombreux demeurent les résultats attendus des solutions et recommandations
proposées. Entre autres le résultat économique expliqué par l’augmentation des valeurs
ajoutés produisant ainsi la hausse du PIB ; le résultat financier d’où la rentabilité de la
banque ; le résultat social traduit par la conservation des emplois au sein de l’établissement
financier.
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Après avoir focalisé notre étude sur l’analyse critique de la situation existante, nous
avons pu proposer dans cette troisième partie quelques solutions et recommandations visant à
résoudre les problèmes rencontrés au niveau de l’analyse des dossiers de crédits et de se
prémunir des risques encourus par la banque dans le cadre de l’octroi de crédits.
En effet, en ce qui concerne les défaillances au niveau de l’analyse des dossiers, nous
avons proposé comme solutions en premier lieu, la prise de mesures au niveau des
informations présentées consistant en la mise en place d’un processus de vérification des
informations fournies par l’emprunteur, la collecte maximum des renseignements relatives à
l’emprunteur et à la zone géographique de l’implantation de l’entreprise. Et en deuxième lieu,
la maîtrise du niveau de volume des dossiers par la conception d’une liste standard de tous les
documents spécifiques à exiger par type d’activité et à la maximisation de la fiabilité des
informations collectées auprès de la firme cliente
Quant aux problèmes liés à l’emprunteur et à l’activité d’intermédiation, il y a d’abord
les mesures préventives aux risques de contrepartie entre autres la valorisation du système de
notation de l’emprunteur et le renforcement des garanties ; et les dispositifs afférents aux
risques de prix et de non liquidité de la banque.
Et enfin, nous avons suggérer quelques recommandations aves les résultats attendus,
visant à réconforter les solutions proposées et à améliorer l’activité de la BNI-Madagascar.
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CONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALE
En bref, le présent ouvrage nous a permis de mettre en valeur les aspects pratiques des
acquis théoriques durant notre stage de trois mois auprès de la BNI Madagascar. En effet, tout
au long de notre étude, nous avons pu constater que le métier bancaire est inhérent à la notion
de risques. Ainsi, tout engagement d’un établissement financier tel que la banque, ne peut être
opéré sans un examen approfondi des risques à encourir afin de défendre sa rentabilité et
partant pérenniser sa croissance.
De ce fait, à partir du présent mémoire intitulé « Mi nimisation des risques relatifs à
l’octroi de crédits aux professionnels », nous avons pu avancer quelques recommandations
entre autres, l’implantation d’une cellule de vérification des dossiers et la mise en œuvre
d’une politique de gestion de risques dans des situations extrêmes visant à minimiser les
risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels au sein de la BNI-Madagascar.
Ainsi, on attend du banquier, notamment des analystes, une large ouverture d’esprit, une
connaissance parfaite de la clientèle et un critique poussé afin d’améliorer la rentabilité de
l’activité d’intermédiation, et d’assurer la pérennité et la croissance de la BNI – Madagascar.
Par ailleurs, sur le plan économique, les banques y occupent une place importante du
fait qu’elles contribuent (au même que les marchés financiers dans les pays développés) à
orienter l'argent de ceux qui en ont momentanément trop vers ceux qui en ont besoin et dont
la capacité de remboursement est rassurante. Elles ont un rôle dans la sélection des projets en
fonction des perspectives économiques. Leur rôle peut être comparé à celui du cœur dans un
corps humain qui distribue le sang riche en oxygène vers les organes qui en ont besoin. En
d’autres termes, les banques sont les seuls agents qui possèdent le pouvoir de transformer des
ressources à court, à moyen et à long terme en emplois à court, à moyen et à long terme. Les
banques établissent donc le pont nécessaire entre les ménages et les entreprises ;
historiquement elles ont joué et jouent toujours un rôle essentiel dans le financement de
l'économie.
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Chaque banque a le droit de distribuer sous forme de crédit l'argent mis en dépôt par
ses clients sur les comptes à vue. Mais ce crédit distribué par la banque n'annule pas pour
autant le dépôt, qui reste disponible pour le client. Il y a donc création de monnaie par la
banque. Ces crédits, octroyés sous forme de dépôts à vue, viennent grossir l'encaisse des
banques et donc leur possibilité de distribuer de nouveaux crédits, etc. Les dépôts font les
crédits, qui eux-mêmes font les dépôts, …etc. C'est ce qu'on appelle le "multiplicateur du
crédit".
Le pouvoir de création monétaire des banques n'est évidemment pas infini. Il est limité
d'abord par le fait qu'une partie seulement du crédit octroyé restera sous forme de dépôt. Le
reste sera converti en monnaie fiduciaire (billets) par des retraits. C'est d'ailleurs pour garantir
la capacité des banques à faire face aux retraits que la banque centrale leur impose de bloquer
un pourcentage de leurs dépôts sous forme de réserves obligatoires, non utilisables pour
distribuer du crédit. Ce taux de réserves obligatoires est un des instruments de contrôle par les
banques centrales de la quantité de monnaie en circulation.
En ce qui concerne les entreprises, elles ne peuvent pas se financer uniquement par le
crédit : au-delà d'un certain niveau d'endettement, les frais financiers finissent par pénaliser de
manière insupportable les résultats et à ce moment les banques n'acceptent plus de prêter. Les
entreprises doivent aussi trouver des moyens de financement à encore plus long terme, des
financements qui en fait ne deviennent exigibles qu'en cas de dissolution de la société : des
capitaux, ou à très longue échéance, des emprunts obligataires par exemple. L'ensemble des
capitaux et des dettes à long terme constituent ce qu'on appelle les "fonds propres" d'une
entreprise.
Enfin, nous ne prétendons pas avoir présenté les meilleures solutions pour la
minimisation de risques dans l’opération de placement aux entreprises, c’est la raison pour
laquelle, nous laissons cette étude ouverte à toute proposition d’améliorations. Toutefois, nous
espérons avoir apporté des solutions aux problèmes rencontrés par la BNI – Madagascar dans
son activité d’octroi de crédit.
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ANNEXES
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
89
I
ANNEXE I : LES TYPES DE CREDIT AUX ENTREPRISES
Fiche – 1 : ESCOMPTE DE PAPIER COMMERCIAL
� Anticipation de la valeur d’un effet de commerce avec déduction d’un intérêt proportionnel
au temps restant à courir avant l’échéance.
� Permettant la mobilisation des traites détenues par l’entreprise étant donné ses besoins de
liquidité.
� Un crédit de fonctionnement à CT mise à disposition sur le compte courant du cédant
� Pour un an renouvelable
Fiche – 2 : MOBILISATION DE CREANCES SUR L’ETRANGER
� Technique offerte aux exportateurs pour disposer de leurs créances sur des acheteurs
étrangers avant le paiement effectif de ces derniers, elle prend naissance lors de l’expédition
des marchandises
Fiche -3 : ASCA – ASFA
AVANCE SUR CERTIFICAT ADMINISTRATIF
� Avance sur décompte de droits constatés
� Un crédit de mobilisation de droits constatés dans la mesure où le maître d’œuvre a déjà
délivré des attestations de droits constatés spécifiant la reconnaissance des prestations
réalisées et de son engagement au paiement
AVANCE SUR FACTURE ADMINISTRATIVE
� Paiement sur présentation des factures sur les travaux, les services, les prestations ou les
livraisons effectuées mais non encore constatées et réceptionnées officiellement par le maître
d’ouvrage.
Fiche – 4 : AVANCE SUR MARCHANDISES
� Financement de stocks détenus par l’entreprise en attendant leur commercialisation
Fiche – 5 : AVANCE SUR PRODUITS
� Financement de stocks détenus en attendant leur commercialisation
Fiche -6 : FACILITE DE CAISSE
� Avance destinée à pallier un décalage de trésorerie temporaire ou ponctuelle
DECOUVERT
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90
II
� Octroyer pour pallier une insuffisance temporaire de fonds de roulement
� Le compte pourrait rester débiteur pour une période relativement prolongée
Fiche – 7 : ESCOMPTE DE PAPIER DE CHAINE
� Financement à tempérament de véhicule, de matériel d’équipement professionnel
Fiche – 8 : CREDIT DE FAISANCES VALOIR
� Financement accordé à des paysans qui sont regroupées dans une association à caution
solidaire.
� Permettant l’acquisition des intrants, comme semences, engrais,…
Fiche – 9 : PREFINANCEMENT DE COLLECTE DE PRODUITS
� Assimilé au découvert de campagne
� Financement accordé pour le démarrage de la collecte
Fiche – 10 : CREDIT D’INVESTISSEMENT
� Financement de toute immobilisation
Fiche -11 : CREDIT PAR SIGNATURE
� Engagement de payer à la place du client en cas de défaillance de celui-ci dans ses éventuelles
opérations.
� Matérialisée par la délivrance d’un acte de cautionnement.
Fiche -12 : OUVERTURE DE CREDIT DOCUMENTAIRE
� Engagement conditionnel d’une banque de payer à un exportateur un montant déterminé,
représentant la valeur d’une marchandise ou service, contre la remise des documents
strictement conformes dans un délai précis
� Révocable : le crédit documentaire peut être annulé sur les seules instructions de l’acheteur
� Irrévocable : ne peut être annulé qu’avec l’accord des deux parties
� Non confirmé : le paiement est garanti par la banque émettrice et la banque confirmatrice
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91
III
ANNEXE II : LES MOYENS DE PAIEMENT
Les moyens de paiement
Description
Le chèque
ordinaire
� C’est un écrit par lequel une personne, titulaire d’un compte en banque,
donne l’ordre à cette banque de payer à vue, à son profit ou au profit
d’un tiers, le montant indiqué.
Le chèque bleu ou
« traveller’s check »
� C’est un chèque de banque avec un montant prédéterminé au moment de
l’achat, permettant à son titulaire d’être payer auprès de tous les agences
de la BNI – Madagascar, et d’effectuer des transactions avec tous les
opérateurs agrées par la banque.
Le virement
bancaire :
« MMoodduullee OOPPAAVVII »»
� Le virement « module OPAVI » est un virement de masse et d’ordre de
prélèvement. Ce module est utilisé pour le traitement de masse
d’opérations, notamment celles de prélèvements et de virement, telles
que : le règlement de la paie des fonctionnaires, le règlement des
factures de la JIRAMA ou TELMA, etc.
LES CARTES BANCAIRES
� La carte de retrait « Lion »
� La carte visa électron
nationale « Essentiel »
� La carte visa internationale
« Select »
� La carte visa électron
internationale « Univers »
Les cartes bancaires permettent à leur titulaire :
� d’effectuer des retraits en espèce dans les agences bancaires
ou assimilées et dans les Distributeurs et Guichets
Automatiques de Billets (DAB / GAB) des réseaux agrées ;
� de régler des achats de biens ou de services ou de services
aux commerçants des réseaux agrées ;
� d’utiliser les autres services accessibles dans les automates
dédiés de la BNI – Madagascar (consultation de compte,
relevé d’écritures, virement compte à compte) ;
� de bénéficier le cas échéant, des services complémentaires
d’assurance et d’assistance.
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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ANNEXE III : LES PRODUITS ET LES SERVICES DE LA BNI MADAGASCAR
Produits et services Description
Assurance « VIALIS »
et « SUPERVIALIS »
� Elle garantie une indemnisation en cas de préjudice subie par l’assuré.
� L’assurance VIALIS : cette indemnisation n’est permise que, seulement,
en cas de préjudice causé par un accident, notamment l’invalidité
permanente totale ou partielle et le décès.
� L’assurance SUPERVIALIS est une indemnisation en cas de décès de
toute cause.
Assurance
« TOMBOTAONA »
� Elle est une garantie d’indemnisation d’une retraite, donnée par la BNI
– Madagascar à l’assuré, elle est complémentaire à celle de la CNAPS
pour les salariés.
Elio net
� C’est un produit d’abonnement sur le site web de la BNI –
Madagascar : www.bni.mg,
Il permet aux abonnées de :
� consulter les comptes avec historiques des mouvements du mois, les
avis d’opération, la contre-valeur en Ariary des soldes et opérations en
devises, le solde des comptes en temps réel, le cours sur le marché
interbancaire de devises ;
� consulter les opérations de débit et de crédit du jour, actualisées
toutes les heures ;
� commander des chéquiers ;
� effectuer des virements compte à compte.
Elio phone
� c’est un serveur vocal de la BNI – Madagascar au service de la clientèle.
Il permet aux abonnés :
� la consultation des soldes des comptes la veille de l’appel et des 5
dernières opérations enregistrées sur ces comptes ;
� la passation commande de chéquiers ;
IV
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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V
Produits et services Description
la transmission d’ordre de virement compte à compte.
TPE
Terminal de Paiement
Electronique
� c’est un matériel de paiement électronique de la BNI – Madagascar.
� Il est à la disposition de tous les opérateurs, des commerçants, pour
l’encaissement de ses recettes réglées avec la carte VISA International
ou MASTER CARD. Le montant de ces recettes est porté, 2 jours après
la télé collecte, au crédit de son compte.
CASH ADVANCE
� Il permet à tous les porteurs de la carte VISA d’effectuer des retraits
d’espèces (contre valeur en francs malgaches) et ce, jusqu’ ‘à
concurrence du plafond de la carte auprès des guichets ‘change
manuel’ de la BNI-Madagascar.
Point PME
Le « Point Petites et Moyennes Entreprises » est un guichet instauré
pour satisfaire les besoins d’informations et de conseils aux chefs
d’entreprises. Il consiste à rendre services à ces derniers en leurs
indiquant toutes les procédures et les démarches indispensables pour
l’ouverture d’un compte ainsi que pour les demandes de crédits.
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ANN
DIRECTIdfdONDDdddd
GENERALE
DIRECTION DES ENGAGEMENTS
RCPR
INSPECTION GENERALE
DIRECTION DES RESSOURCES
HUMAINES
DIRECTION DE LA PRODUCTIONON DE LA PRODUCTION
DIRECTION GENERALE ADJOINTE
Marché des Particuliers & Professionnels
DIRECTION GENERALE ADJOINTE
Marché Entreprises, Institutionnels et Agriculture
AGENCES TANA AGENCES PROVINCES
Direction Marché
Direction Marché des Institutionnels
Direction Marché
Pôle Agricole
Trésorerie
Comptabilité et Contrôle de Gestion
Sécurité
DS Adjoint
Suivi d’exploitation
Informatique Organisation Moyens Généraux
Opérations Internationales
Grandes relations SG Adjoint
CSFRO
Qualité
MOAD Juridique et Fiscal
Documentation DCM
Marketing Communication Externe
Veille Stratégique
SECRETARIAT GENERAL
DIRECTION DU SUPPORT
Incident de Compte
Opérations domestiques
DIRECTION GENERALE
VI
ANNEXE IV : ORGANIGRAMME BNI MADAGASCAR
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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BIBLIOGRAPHIES
1. CALVET Henri « Méthodologie de l’Analyse Financière » CFPB, 2ème édition,
130 pages
2. J.Gervais « Analyse financière d’une entreprise » 1ère édition, 246 pages
3. COHEN Elie, « Dictionnaire de gestion », Collection Repères, 415 pages.
4. DUMONT Philippe «Utilité de l’Analyse Financière », www.memoireonline.com ,
92 pages
5. Documents auprès de la BNI Madagascar 2010
6. PATRICK Flavie «Comptabilité générale » Tome 2,172 pages.
7. GARSUAULT Philippe - PRIAMI Stéphane, « la Banque », CFPB, 2ème édition,
306 pages
8. MANCHON Eric, « Analyse bancaire de l’entreprise », CFPB, 4ème édition,
114 pages.
9. ROUYER Gérard, CHOINEL Alain, « La banque et l’entreprise », CFPB 3ème édition,
Collection banque ITB, 215 pages
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Table des matières
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION GENERALE …………………………………………………………….1
PEREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE…………………………………4 Section 1 : Historique et identification de la BNI MADAGASCAR………………………………….5
1.1. Historique…………………………………………………………………………………………………………………………….5
1.2. Identification……………………………………………………………………………………………………………………….6
1.3. Répartition des agences……………………………………………………………………………………………………….7
Section 2 : Activités………………………………………………………………………………………...8
2.1. L’activité d’intermédiation…………………………………………………………………………………………………..8
2.1.1. Collecte de fonds ............................................................................................................... 8
2.1.2. Octroi de crédits ................................................................................................................ 9
2.2. Activité de marché……………………………………………………………………………………………………………….9
2.3. Prestations de services…………………………………………………………………………………………………………9
2.3.1. Les moyens de paiement ................................................................................................... 9
2.3.2. Les produits et les services de la BNI-Madagascar ........................................................... 9
2.3.2.1. Les produits d’assurances ...................................................................................... 10
2.3.2.2. Les produits de la Nouvelle Technologie de l’Information de la Communication ou NTIC ................................................................................................................................. 10
2.3.2.3. La location de coffre-fort ....................................................................................... 10
2.3.2.4. Octroi de crédit aux particuliers et aux entreprises .............................................. 10
Section 3 : Organisation………………………………….…………………………………………….11
3.1. Organigramme de la BNIMadagascar………………………………………………………………………………...11
3.2. Organigramme de la Direction des Contrôles Permanents et Risques………………………………..11
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CHAPITRE II : ASPECTS THEORIQUES DE L’ETUDE……………………………..14
Section 1 : Théorie générale sur l’analyse financière……………………………………………..15
1.1. Définition…………………………………………………………………………………………………………………………..15
1.2. Utilité de l’analyse financière……………………………………………………………………………………………..15
1.3. Eléments constitutifs de l’analyse financière……………………………………………………………………..16
1.3.1. Les documents de synthèse ............................................................................................. 16
1.3.1.1. Le bilan ................................................................................................................... 16
1.3.1.2. Le compte de résultat .............................................................................................. 16
1.3.1.3. Le tableau de financement ...................................................................................... 16
1.3.1.4. Tableau de grandeurs caractéristiques de gestion ..................................................... 17
1.3.2. Les agrégats et les ratios financiers fondamentaux ......................................................... 20
1.3.2.1. Les agrégats de performance et de structure ............................................................ 20
1.3.2.2. Les ratios financiers fondamentaux .......................................................................... 23
Section 2 : Pratique de l’analyse financière dans le cadre de l’octroi de crédits….......…24
2.1. L’analyse comptable et comparative de la situation financière de l’entreprise
emprunteuse ………………………………………………………………………………………………………………………….24
2.1.1. Analyse de la structure financière ................................................................................... 24
2.1.1.1. Equilibre financier .................................................................................................... 24
2.1.1.2. Indépendance financière ........................................................................................... 24
2.1.1.3. Endettement .............................................................................................................. 25
2.1.2. Analyse du cycle d’exploitation ...................................................................................... 25
2.1.2.1. Croissance de l’entreprise ......................................................................................... 25
2.1.2.2. Financement du cycle d’exploitation ........................................................................ 26
2.1.3.3. Trésorerie .................................................................................................................. 26
2.1.3. Analyse de la rentabilité de l’entreprise .......................................................................... 26
2.1.3.1. Rentabilité financière ................................................................................................ 26
2.1.3.2. Facteurs explicatifs de la rentabilité ......................................................................... 27
2.2. Les analyses extracomptables………………………………………………………………………………………….27
2.2.1. Promoteur/dirigeant ...................................................................................................... 27
2.2.2. Environnement … ......................................................................................................... 27
2.2.3. Relation bancaire … ...................................................................................................... 27
2.2.4. Garanties . ...................................................................................................................... 27
2.2.5. Perspectives … ............................................................................................................. 27
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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DEUXIEME PARTIE: ANALYSE DE LA SITUATION EXISTANTE
CHAPITRE I : PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DEL’ANALYSE DES
DOSSIERS DE CREDITS ………………………………………………………………...31
Section 1 : Défaillances au niveau de la qualité des informations présentées………........34
1.1. Imperfection des informations comptables……………………………………………………………………..34
1.1.1. Bilan ............................................................................................................................... 34
1.1.1.1. Les comptes courants des associés ........................................................................... 34
1.1.1.2. Les amortissements .................................................................................................. 35
1.1.2. Compte de résultat ........................................................................................................... 35
1.1.2.1. La variation des stocks ............................................................................................. 35
1.1.2.2. Les dotations aux amortissements ............................................................................ 36
1.1.2.3. Impôt sur le revenu ................................................................................................... 36
1.2. Insuffisance des informations relatives à l’emprunteur……………………………………………………36
1.2.1. Activités de l’emprunteur .............................................................................................. 36
1.2.2. Antécédent bancaire ....................................................................................................... 37
1.2.3. Perspectives ................................................................................................................... 37
1.3. Insuffisance de données de base d’évaluation pour chaque zone géographique…………….37
Section 2: Allongement du délai de traitement des dossiers de demande de crédits…..39
2.1. Caractère incomplet des documents spécifiques…………………………………………………………….39
2.1.1. Au niveau des contrats obtenus ou adjugés ..................................................................... 39
2.1.2. Commande des clients ..................................................................................................... 39
2.1.3. Fiches d’évaluation des garanties .................................................................................... 39
2.2. Retraitement trop étendu des dossiers………………………………………………………………………………40
2.2.1. Retraitement des informations comptables………………………………………………………………….40
2.2.2. Remise en cause des informations fournies par l’emprunteur ......................................... 40
CHAPITRE II : PROBLEMES LIES A L’EMPRUNTEUR ET A L’ACTIVITE
D’INTERMEDIATION ……………………………………………………………………..42
Section 1 : Risque de contrepartie….……………………………………………………………….43
1.1. Facteurs endogènes à l’entreprise……………………………………………………………………………………44
1.1.1. Défaillance au niveau de l’administration ....................................................................... 44
1.1.2. Défaillance d’une branche d’activité ............................................................................... 47
1.1.2.1. Existence d’un produit de substitution de bonne qualité à meilleur prix ............. 47
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1.1.2.2. Pénurie des matières premières et brusques changements pouvant modifier les conditions d’exploitations ..................................................................................................... 47
1.2. Facteurs exogènes à l’entreprise………………………………………………………………………………………..48
1.2.2. Crise générale ............................................................................................................ 48
1.2.2.1. Précarité politique .................................................................................................. 48
1.2.2.2. Crise économique .................................................................................................. 49
1.2.2.3. Evènements exceptionnels ..................................................................................... 49
Section 2 : Risque de prix et de non liquidité de la banque…………………………..……….50
2.1. Risque de prix………………………………………………………………………………………………………………….50
2.1.1. Risque de taux d’intérêt ................................................................................................... 50
2.1.2. Risque de change ............................................................................................................. 52
2.2. Risque de non liquidité de la banque……………………………………………………………………………….52
2.2.1. Recul du remboursement de l’emprunteur ...................................................................... 53
2.2.1.1. Défaillance des clients de l’entreprise emprunteuse .............................................. 53
2.2.1.2. Laxisme de l’entreprise dans le recouvrement des créances impayées ................................................................................................................. 54
2.2.2. Demande répétitive d’autorisations à défaut de remboursement .................................... 54
TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DE SOLUTIONS
CHAPITRE I : SOLUTIONS AUX PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU D E
L’ANALYSE DES DOSSIERS DE CREDITS …………………………………………58
Section 1 : Mesures au niveau des informations présentées……………………………........….59
1.1. Mise en œuvre d’une politique de vérification des documents comptables……………………...59
1.2. Collecte maximum des informations relatives à l’emprunteur…………………………………………..60
1.3. Mise à disposition de données sur la réalité et le devenir de chaque zone
géographique……………………………………………………………………………………........................................60
Section 2 : Maîtrise du niveau de volume des dossiers…………………………….……………..62
2.1. Conception d’une liste standard sur la nature des documents à réclamer par type
d’activité………………………………………………………………………………………………………………………………….62
2.2. Maximisation de la fiabilité des informations relatives à l’emprunteur……………………………..63
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CHAPITRE II : SOLUTIONS AUX PROBLEMES LIES A L’EMPRUNTEUR ET
A L’ACTIVITE D’INTERMEDIATION ………………………………………………...65
Section 1 : Mesures préventives aux risques de contrepartie……………………..…..…………66
1.1. Valorisation du système de notation de l’emprunteur ……………………………………………………..66
1.1.1. Définition d’un plafond du crédit à octroyer suivant la notation .................................... 66
1.1.2. Avantages ...................................................................................................................... 67
1.2. Renforcement des garanties……………………………………………………………………………………………..67
1.2.1. Imposition d’un niveau minimal de garantie ................................................................ 67
1.2.2. Exigences de garanties réelles ou limitation des garanties personnelles ...................... 67
Section 2 : Mesures afférentes à la prévention des risques de prix et de non liquidité de
la banque…………………………………………………………………………………….……………68
2.1. Mesure afférente à la prévention des risques de prix………………………………………………………..68
2.1.1. Prévention de risques de taux ........................................................................................ 68
2.1.2. Prévention de risques de change .................................................................................... 70
2.2. Prévention du risque de non liquidité de la banque…………………………………………………………..70
2.2.2. Anticipation du retard de règlement des débiteurs ....................................................... 70
2.2.1. Ralentissement dans l’octroi de l’APD ........................................................................ 71
CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS ET RESULTATS ATTENDUS………………..73
Section 1 : Recommandations générales………………………..…...……………………………..74
1.1. Implantation d’une cellule de vérification de dossier…………………………………………………………74
1.1.1. Objectif ........................................................................................................................... 74
1.1.2. Missions ......................................................................................................................... 74
1.1.3. Emplacement dans le circuit de dossier ......................................................................... 75
1.1.4. Moyens humains et matériels ........................................................................................ 76
1.1.4.1. Moyens humains .................................................................................................... 76
1.1.4.2. Moyens matériels................................................................................................... 76
1.1.5. Avantages ........................................................................................................................ 76
1.2. Mise en œuvre d’une politique de gestion de risques dans des situations extrêmes……….77
1.2.1. Sélectivité ..................................................................................................................... 78
1.2.1.2. Exigence de plus de garanties ................................................................................. 78
1.2.1.3. Restriction des engagements .................................................................................. 79
Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de Minimisation des risques relatifs à l’octroi de crédits aux professionnels : Cas de la BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascarla BNI Madagascar
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1.2.2. Provisionnement dans le temps et dans l’espace ......................................................... 79
1.1.2.1. Provisionnement dans le temps ............................................................................. 79
1.1.2.2. Provision dans l’espace ......................................................................................... 82
Section 2. Résultats attendus……………………………………………………………………......….82
2.1. Résultats économiques………………………………………………………………………………………………………82
2.2. Résultats financiers……………………………………………………………………………………………………………82
2.3. Résultats sociaux……………………………………………………………………………………………………………….83
CONCLUSION GENERALE ………………………………………………………………84
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIES
TABLE DES MATIERES