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Les défis… En 2007, pour la première fois dans l’histoire, la moitié de la population mondiale vivra dans des villes. Ces dernières continueront à constituer les principaux centres de croissance, et il est attendu qu’elles hébergeront près de 5 milliards de personnes en 2030. Alors que les mégalopoles – avec une population de plus de 10 millions de personnes – devraient continuer à s’étendre et se multiplier, la majeure partie de leur croissance sera sans doute absorbée par les petites villes – moins de 500 000 habitants – et les villes moyennes – de 1 à 5 millions d’habitants. Les liaisons entre le secteur rural et le secteur urbain deviendront donc d’autant plus importants. La ville doit être vue comme le moteur du développement rural, dans la mesure où elle fournit marchés, infrastructures, et un large éventail de services de soutien essentiels à l’accroissement de la productivité rurale. La sécurité alimentaire, en raison de l’afflux des ruraux pauvres et du chômage croissant, est devenue une préoccupation majeure dans la plupart des villes. Et pourtant la dimension alimentaire de la pauvreté urbaine ne reçoit l’attention nécessaire ni dans les stratégies de réduction de la pauvreté ni dans les forums internationaux En outre, les politiques et les ressources destinées à combattre la pauvreté, l’exclusion et l’inégalité dans les villes demeurent largement inadéquates. De ce fait, l’alimentation se dégrade et la malnutrition est devenue un problème sérieux. Les questions environnementales – comme la rareté, la dégradation et la contamination des ressources en terres, eau et forêts – déterminées par une urbanisation mal planifiée accaparent de plus en plus l’attention. Le risque de catastrophes naturelles augmente et menace un nombre croissant d’habitants, le plus souvent pauvres, qui se retrouvent exposés aux inondations et aux glissements de terrain. [...] la pauvreté urbaine n’est pas en reste, alimentée par la migration des ruraux vers les villes, essayant tant bien que mal d’échapper aux privations associées à la vie rurale. Le monde s’urbanise à grande vitesse en partie à cause du recul du monde rural. Bientôt, la plupart des populations du monde en développement vivront dans des grandes villes. La question de la sécurité alimentaire dans les villes ainsi que les problèmes qui lui sont liés doivent impérativement faire partie des priorités pour les années à venir. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO. L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde 2006, FAO FAO / G. Bizzarri FAO / G. Bizzarri Ni les Objectifs du Millénaire pour le développement ni celui du Sommet mondial de l’alimentation ne se réaliseront si l’on ignore les liaisons entre le secteur rural et le secteur urbain. Sécurité alimentaire, nutrition et moyens d’existence Systèmes de production – Agriculture urbaine et périurbaine Commercialisation et distribution des produits alimentaires Transformation des aliments et aliments vendus sur la voie publique Environnement Liens entre la campagne et la ville Politiques, planification et institutions Villes en crise www.fao.org/fcit/index.asp FAO / O. Argenti

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Les défis…

En 2007, pour la première fois dans l’histoire, lamoitié de la population mondiale vivra dans des villes. Ces dernières continueront à constituerles principaux centres de croissance, et il estattendu qu’elles hébergeront près de 5 milliardsde personnes en 2030. Alors que les mégalopoles– avec une population de plus de 10 millions depersonnes – devraient continuer à s’étendre et semultiplier, la majeure partie de leur croissance serasans doute absorbée par les petites villes – moinsde 500 000 habitants – et les villes moyennes – de1 à 5 millions d’habitants.

Les liaisons entre le secteur rural et le secteururbain deviendront donc d’autant plusimportants. La ville doit être vue comme le moteurdu développement rural, dans la mesure où ellefournit marchés, infrastructures, et un largeéventail de services de soutien essentiels àl’accroissement de la productivité rurale.

La sécurité alimentaire, en raison de l’afflux desruraux pauvres et du chômage croissant, estdevenue une préoccupation majeure dans laplupart des villes. Et pourtant la dimensionalimentaire de la pauvreté urbaine ne reçoitl’attention nécessaire ni dans les stratégies deréduction de la pauvreté ni dans les forumsinternationaux En outre, les politiques et lesressources destinées à combattre la pauvreté,l’exclusion et l’inégalité dans les villes demeurent

largement inadéquates. De ce fait, l’alimentationse dégrade et la malnutrition est devenue unproblème sérieux.

Les questions environnementales – comme larareté, la dégradation et la contamination desressources en terres, eau et forêts – déterminéespar une urbanisation mal planifiée accaparent deplus en plus l’attention. Le risque de catastrophesnaturelles augmente et menace un nombrecroissant d’habitants, le plus souvent pauvres, quise retrouvent exposés aux inondations et auxglissements de terrain.

[...] la pauvreté urbaine n’est pas en reste, alimentée par la migration des ruraux vers lesvilles, essayant tant bien que mal d’échapper aux privations associées à la vie rurale. Lemonde s’urbanise à grande vitesse en partie à cause du recul du monde rural. Bientôt, laplupart des populations du monde en développement vivront dans des grandes villes. Laquestion de la sécurité alimentaire dans les villes ainsi que les problèmes qui lui sont liésdoivent impérativement faire partie des priorités pour les années à venir.

Jacques Diouf, Directeur général de la FAO. L’état de l’insécurité alimentaire

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Ni les Objectifs du Millénaire pour le développement

ni celui du Sommet mondial de l’alimentation ne se

réaliseront si l’on ignore les liaisons entre le secteur

rural et le secteur urbain.

Sécurité alimentaire, nutrition et moyens d’existence

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Des aliments pour les villesDomaine d’action pluridisciplinaireORGANISATION DES NATIONSUNIES POUR L’ALIMENTATIONET L’AGRICULTURE

Viale delle Terme diCaracalla, 00153 Rome, Italie www.fao.org/fcit/index.asp

La réponse et l’action de la FAO…

Le développement urbain harmonieuxexigera une approche intégrée à laquelledevront participer les institutions publiques etles autorités locales aussi bien que lesorganismes de développement et la sociétécivile. La FAO a un rôle clé à jouer dans lagestion des ressources naturelles en faveur dela sécurité alimentaire et du développementurbain durable et a lancé, à cet effet, uneinitiative pluridisciplinaire. Depuis 2001,l’initiative Des aliments pour les villes acontribué à renforcer le dialogue et lespartenariats avec les institutions aux niveauxinternational et national, et en particulier avecles municipalités. Pour garantir l’accès de lapopulation urbaine à des aliments sains et luiassurer un environnement salubre et sûr, unappui technique à la formulation des politiqueset à la planification urbaine devra être proposéaux institutions concernées,

La sécurité alimentaire urbaine impose unapprovisionnement fiable toute l’année. Cesaliments sont produits soit dans les zonesrurales soit dans les zones urbaines etpériurbaines. Il s’agit de les mettre à ladisposition de tous, et de créer les conditionspropices à l‘investissement requis pouraugmenter la production, les capacités detransformation et de distribution, lesinstallations et les services nécessaires, dans lemaintien des règles d’hygiène,de qualité et derespect de l’environnement.

La production, la transformation et ladistribution des aliments contribuent aussiaux moyens d’existence des citadins et sontd’importantes sources de revenu et d’emploi.L’appui aux activités alimentaires et agricolesartisanales devrait constituer une composantesystématique des stratégies de réduction de lapauvreté urbaine.

La durabilité de l’environnement occupeune place fondamentale dans ledéveloppement urbain. Il faut donc promouvoirles techniques et pratiques les plus aptes àassurer la sécurité sanitaire des aliments et unenvironnement sain, à prévenir l’érosion du sol

et les inondations, et à protéger et améliorerla qualité de l’eau et de l’air.

L’action de la FAO s’est traduite par unevariété d’activités comprenant l’organisationd’ateliers nationaux et internationaux sur lesapprovisionnements alimentaires urbains,l’agriculture urbaine et périurbaine, laforesterie urbaine et les organisations deproducteurs urbains à faible revenu ; laproduction de matériel pédagogique écrit etaudiovisuel ; et la participation à des forumset réseaux internationaux. En outre,l’Organisation fournit une assistancetechnique aux niveaux régional, national etlocal en appuyant ou en mettant en œuvredes programmes nationaux pour la sécuritéalimentaire, des opérations de secoursd’urgence, des projets TeleFood et des projetsde coopération décentralisée, dont un grandnombre concernent les zones urbaines.

La tâche de nourrir toutes les villes du monde, et ce de façon adéquate, constitue un défide plus en plus pressant, requérant l’interaction coordonnée des producteurs, destransporteurs, des négociants et des innombrables détaillants de produits alimentaires. […]Enfin et surtout, elle suppose une bonne compréhension, de la part des autoritésmunicipales comme des organismes nationaux et internationaux de développement, desproblèmes communs et des solutions possibles pour nourrir durablement les villes.

Jacques Diouf, Directeur général de la FAO. La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 1998, FAO

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Consommation alimentaire et bien-être nutritionnel. Les gensqui décident de vivre en ville doivent modifier leurs habitudesalimentaires en termes de choix, d’achat, de préparation et deconsommation. Beaucoup de citadins n’ont guère de temps àconsacrer au marché et à la cuisine et font appel de plus en plus à desproduits alimentaires semi-préparés, voire à l’alimentation de rue. Laprécarité de l’habitat, le manque d’assainissement et d’hygiène etl’insuffisance des services sociaux posent des problèmessupplémentaires dans les quartiers les plus pauvres. De ce fait, onretrouve dans la plupart des villes une combinaison de dénutrition etde carences en micro-nutriments, conjuguées à la suralimentation età des problèmes croissants d’obésité et de maladies chroniques, cesderniers étant également associés au manque d’activité physique.

La réponse de la FAO...Pour améliorer la nutrition en milieu urbain, il faut une stratégie inté-grée:• la quantité et la variété d’aliments salubres permettant une alimen-tation équilibrée tout au long de l’année doivent être partout facile-ment disponibles et abordables;• les gens doivent avoir les moyens, les connaissances, le temps et lamotivation nécessaires pour acheter, préparer et consommer les ali-ments nécessaires à une vie saine et active;• les zones urbaines doivent être saines et sûres, fournir les services debase à l’ensemble de la population et proposer un environnementsocial favorable.Apporter l’attention nécessaire à la sécurité alimentaire, à la nutrition etaux moyens d’existence améliorera la qualité de vie de la populationurbaine et permettra à chacun de mener une vie plus saine. Les municipalités pourront ainsi élargir et renforcer leur stratégie pouratteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Les défis...Les gens migrent vers les villes en quête d’une vie meilleure maisl’urbanisation accélérée engendre à son tour de nouveaux défis.Plus il y a de gens, plus il faut de nourriture, d’ infrastructures, deservices et d’emplois.

Sécurité alimentaire etmoyens d’existence. S’ilest vrai que l’on trouve engénéral en ville des vivrestoute l’année, davantaged’emplois et de servicessociaux, tous ne sont pasà même d’en profiter. Unnombre croissant depersonnes démuniesdoivent affronter une luttequotidienne pour nourrirleurs familles. La pauvretéet le chômage sontsouvent associés à la

marginalisation. Beaucoup de ménages ne peuvent pas sepermettre une alimentation saine et équilibrée et n’ont pas lesmoyens nécessaires pour entreposer ou préparer leurnourriture.

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Sécurité alimentaire,nutrition et moyensd’existence urbains

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L’action de la FAO…Paradoxalement, la situation extrêmement préoccupante que l’onconstate dans de nombreuses villes n’a suscité que peu d’attentionsur les problèmes de fond. Des actions s’imposent de touteurgence. La FAO a commencé à documenter les contraintesrelatives à l’alimentation et la nutrition des urbains pauvres, afin desensibiliser les décideurs et d’aider ses pays membres à formulerdes stratégies appropriées visant à protéger et promouvoir lasécurité alimentaire, la nutrition et les moyens d’existence en milieuurbain.

La FAO et la nutrition urbaine. Depuis le milieu des années 80,la FAO s’est intéressée aux thèmes suivants:• l’impact de l’urbanisation sur l’approvisionnement alimentaire;• le rôle et la salubrité des aliments vendus sur la voie publique;• l’impact de l’urbanisation sur la sécurité alimentaire et lesmodèles de consommation des aliments;• l’évaluation des changements de régime alimentaire et de l’étatnutritionnel dans les zones urbaines;• et plus récemment, les stratégies visant à assurer la sécuritéalimentaire et la nutrition en zone urbaine et péri-urbaine.

Pour toute information complémentaire:Division de la nutrition et de la protection des [email protected] www.fao.org/ag/agn/index_fr.stm

Des aliments pour les villes – Domaine d’action pluridisciplinaireORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTUREViale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, Italiewww.fao.org/ag/agn/index_fr.stm

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Exemples d’activités récentes ou en cours. Celles-ciincluent entre autres des études de cas sur le double fardeaude la malnutrition dans les pays en développement; desactivités pilote de planification communautaire participativeconsistant à préciser la situation alimentaire et nutritionnelledans les quartiers pauvres et à la présenter aux institutionscompétentes au niveau municipal (Inde); et des projetsd’évaluation de la qualité nutritionnelle et de la salubrité desaliments vendus sur la voie publique (Burkina Faso, Guinée) et,en particulier, de ceux vendus aux écoliers (Tanzanie etOuganda).

Publication récente. Le Disaster Mitigation Institute (DMI) adocumenté et tiré les leçons de sa collaboration avec la FAOdans les bidonvilles de Bhuj, Inde, sous le titre ParticipatoryUrban Food and Nutrition Security Assessment Process.

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n’est plus si étroitementassocié aux zones urbainesou périurbaines maisdéterminé davantage parl’accès aux aliments et lecoût plus faible de la terreet de la main-d’œuvre. Dans de nombreux pays en développement, lephénomène de l’élevageen milieu urbain etpériurbain va en s’accroissant. La pauvreté urbaine, exacerbée parl’«exode rural», signifie que toute occasion de produire desaliments ou de créer des revenus à partir de ce qui estessentiellement une ressource libre est pleinement exploitée. S’ilest vrai que l’élevage de quelques petits animaux en captivitéservant à intégrer le régime alimentaire et le revenu familiaux ne comporte guère de risques pour l’environnement, les vraisrisques se présentent lorsque sont en jeu des économies endéveloppement et des économies naissantes, et que lesconcentrations urbaines croissantes manquent des infrastructuressophistiquées permettant de dissocier la production animale descentres de consommation. Les grands élevages commerciauxintensifs qui se consacrent à la production de porcs, poulets,poules pondeuses et lait (colonies de vaches et bufflesses) autourdes concentrations urbaines en Chine, en Asie du Sud-Est, dans lesous-continent indien et en Amérique du Sud sont une gravemenace pour l’environnement et la santé publique.Il est essentiel d’élaborer des stratégies d’adaptation pour faire

face aux problèmes environnementaux et de santépublique immédiats associés à l’élevage urbain etpériurbain, et gagner ainsi le temps nécessaire pourréaliser la croissance économique à plus long terme etdes investissements infrastructurels en routes, moyensde communication et énergie. Cependant, la mise enœuvre de telles stratégies ne devrait pas annuler lesavantages et les risques négligeables, tant pour lesproducteurs que pour les consommateurs, liés à la petiteproduction animale familiale ou commerciale.

Élevage urbain, sécurité alimentaire ou

danger pour l’environnement?

Les défis…L’élevage en milieu urbainou périurbain n’est pasinconnu. L’homme a été,de tout temps, étroitementassocié à son bétail,partageant souvent lamême demeure. Toutes les espèces participent:volaille, lapins, cochonsd’Inde, porcs, moutons,chèvres, bœufs, voiremême buffles. Un marchésouvent pratiquement surle pas de la porte garantitau consommateur un produitfrais. Dans la plupart descas, le producteur bénéficie

aussi d’un meilleur accès aux biens et services comme les soinsvétérinaires, les médicaments, le fourrage, etc.De pair avec la croissance économique et de l’urbanisation,s’accroît aussi la demande d’aliments d’origine animale, et lesgrandes opérations de production commencent à voir le jour.Étant donné le caractère périssable des produits d’origineanimale, la conservation inadéquate, le transport sansréfrigération ni transformation, la production se situeinitialement au sein et autour des villes, à proximité desconsommateurs. Dans les pays où les infrastructures sont biendéveloppées, et l’emploi et le revenu par habitant élevés, l’élevage

Le risque de transmission de maladies existeet peut être évité. Grâce à de bonnes pratiques, les animaux peuvent agir commenettoyeurs des déchets. Volaille locale senourrissant de détritus à Bogor, Indonésie

L’élevage de petits ruminants dans les villesest très répandu et assure un importantrevenu aux citadins pauvres

Les petites entreprises et l’élevage de petits animaux offrent demeilleurs débouchés commerciaux. Petits producteurs commerciauxde volaille à Bogor, Indonésie

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Programme spécial pour la sécurité alimentaire. L’élevage estune importante activité du PSSA. Au Tchad, par exemple, la fortedemande de viande de volaille et d’œufs dans les centres urbainsa créé un marché que la production intérieure ne peut satisfaire.Les agriculteurs locaux ne possédaient pas les ressourcesnécessaires pour obtenir un approvisionnement régulier en oiseauxaméliorés ou aliments de bonne qualité, et ne jouissaient pas d’unaccès fiable aux services vétérinaires, médicaments et vaccins.Grâce à l’analyse moderne des obstacles et à un processusconsultatif associés à une formation technologique avancée, lePSSA a promu des interventions bon marché et pratiques visant àaméliorer l’aviculture périurbaine, qui assure des avantages réelsaux producteurs et aux consommateurs.

Gestion des déchets animaux. Certains des principaux élevagesintensifs en milieu périurbain se rencontrent en Asie de l’Est. Lapollution produite par l’élimination impropre du fumier est ungrave problème environnemental. Grâce au financement du Fondspour l’environnement mondial (FEM), l’Initiative élevage,environnement et développement a mis en œuvre un projet pourla Chine, la Thaïlande et le Vietnam intitulé Gestion des déchetsanimaux en Asie de l’Est. Le projet a tenu compte des principalesmenaces pesant sur l’environnement et formulé des politiques quipréconisent la compatibilité de l’emplacement des opérations deproduction animale avec des ressources foncières appropriées, etencouragent l’exploitation du fumier et d’autres nutriments par lesagriculteurs. Au niveau national, le projet souligne l’importance dechoisir à l’avance le lieu destiné au développement futur del’élevage, afin de créer les conditions propices à un meilleurrecyclage des nutriments.

La réponse et l’action de la FAO...

La FAO soutient la formulation de stratégies visant à résoudre lesproblèmes auxquels se heurte l’élevage urbain et périurbain. Lacréation de capacités se fait par le biais de conseils sur les bonnespratiques d’élevage, la santé animale, la transformation artisanale, lasécurité sanitaire des aliments, et le soutien aux politiques

zoosanitaires. Du point de vue pratique, le Programme spécial pour lasécurité alimentaire (PSSA) œuvre dans un grand nombre de pays endéveloppement pour améliorer la sécurité alimentaire aux niveauxnational et familial, et intéresse les zones périurbaines aussi bien querurales. La Division de la production et de la santé animales metégalement en œuvre un programme spécialisé portant sur l’élevage etl’environnement, à savoir l’Initiative élevage, environnement etdéveloppement, qui met l’accent sur les questions de pollution liées àla production animale périurbaine intensive.http://www.virtualcentre.org

Des aliments pour les villes – Domaine d’action pluridisciplinaireORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTUREwww.fao.org/fcit/index.aspPour plus d’informations, contacter:FAO, Division de la production et de la santé animalesViale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, [email protected] www.fao.org/ag/againfo/home/fr/home.html

L’aviculture pratiquée autour des villes améliore la sécuritéalimentaire des ménages. L’élevage du canard musqué assureune importante production de viande en Angola

Les animaux permettent de réaliser des revenus en espèces et de disposeren ville de produits frais qui n’exigent qu’un minimum d’emballage et detransformation. Les techniques agronomiques représentent un défi pour

les bonnes pratiques d’hygiène. Vente de volaille à Bogor, Indonésie

Les producteurs peuvent réaliser un revenu en profitant de la forte demanded’aliments et de la proximité de la ville pour commercialiser leurs produits. Élevage de chèvres et de volaille du PSSA à Tsevié, Togo

Banner photos:FAO/10972/F. MattioliFAO/J.A. ScagliaFAO/19447/R. FaiduttiFAO/18080/M. Griffin

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d’existence des pauvres, ainsi qu’au bien-être de l’ensemble de lasociété. Mais l’insécurité foncière, la pauvreté et la faiblesseinstitutionnelle restent des contraintes majeures qui empêchent deconserver et de restaurer les systèmes forestiers de façon harmonieuseet dans une perspective à long terme.

La réponse de la FAO…En réunissant à l’échelle mondiale les compétences, les connaissanceset les bonnes pratiques, la FAO aide à promouvoir la foresterie urbaineet périurbaine en accordant une attention particulière à la réductionde la pauvreté, la sécurité alimentaire et la durabilité del’environnement. Elle offre son soutien aux pays en formulant desstratégies nationales et locales, des cadres juridiques et institutionnelset des programmes qui garantissent l’harmonie entre les secteurs, lesdisciplines et les institutions. Le dialogue joue un rôle central dans lechoix concerté de solutions justes et équitables fondées aussi sur lesavoir local. Parmi les forums importants où la FAO joue un rôle actifet pourrait promouvoir l’introduction de la foresterie urbaine dans lesprogrammes internationaux figurent la Convention des Nations Uniessur la lutte contre la désertification, le Forum de la montagne, laConvention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiqueset le Programme des Nations Unies pour les établissements humainset son Forum mondial des villes. Conformément aux Objectifs dedéveloppement du Millénaire, une grande attention est portée à laréduction de la pauvreté, l’amélioration des moyens d’existence descitadins pauvres et la durabilité de l’environnement. La FAO encouragel’optimisation des arbres et des forêts pour une cité verte conçue etgérée en harmonie avec son identité socioéconomique particulière,son paysage et son contexte écosystémique.

Les forêts et les arbres,améliorer les moyens

d’existence par des villesvertes et saines

Les défis...La situation démographiqueurbaine qui règne dans lemonde met en jeu la durabilitéenvironnementale des villes et le bien-être de ses habitants.L’intensification et l’extensiondes villes, qui ne tiennent pascompte de la capacité d’utilisationdes terres et des besoins locauxen bois d’œuvre et bois de feu,ont contribué à la réductiondraconienne des arbres et ducouvert forestier au sein etautour des villes. Ce phénomène

est très répandu dans les pays en développement et les pays auxéconomies en transition. Il en résulte que les villes souffrentd’inondations, d’invasions de poussière et de sable, de pénuriesd’eau, d’érosion du sol et de glissements de terrain, qui entraînentdes coûts très élevés en termes de pertes d’infrastructures et devies humaines. D’autres catastrophes naturelles, les conflits et lesguerres aggravent la situation.Le principal défi consiste à donner aux arbres et aux forêts la placeprioritaire à laquelle ils ont droit dans le développement urbain.Une ville verte et durable est formée d’une mosaïque de haies, debrise-vent, de jardins familiaux, de vergers, de parcs de récréationet de rues bordées d’arbres répartis sur des terres privées,communautaires et publiques. Toutes les catégories de citadinsapprécient les arbres et les forêts. Ils forment des systèmesagroforestiers productifs et des espaces verts de récréation, ilsembellissent la ville et contribuent directement aux moyens

Les produits des arbres et des forêts, comme le bois, le bois de feu, le four-rage, les médicaments et les aliments, créent des revenus et des emplois etaméliorent les moyens d’existence. Banlieue de Téhéran, Iran

Le couvert arboré exerce un impact favorable sur le bien-être communautaireet les activités récréatives

Le manque d’arbres détermine des pertes économiques. Les arbres permettentd’économiser l’énergie nécessaire pour cuisiner mais aussi pour se chauffer carils abaissent les hautes températures et protègent les villes contre les ventsfroids. Urbanisation autour d’Izmir, Turquie

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Exemples d’activités de la FAO:• préparation de dossiers d’information servant à fournir des directives pour la formulation de politiques nationales etmunicipales sur la foresterie urbaine et périurbaine;• formulation de stratégies pour la foresterie urbaine et de plansd’action prioritaires, comme ceux relatifs à Bamako (Mali) et àBangui (République centrafricaine);• information, analyse des besoins et sensibilisation, comme lesétudes de cas sur l’état de la foresterie urbaine dans les villesd’Amman, d’Abu Dhabi, d’Astana, du Caire, de Dakar, d’Izmir, deKaboul, de Niamey, de Quito, de Téhéran et d’Erevan;• études régionales sur le rôle du secteur forestier dansl’urbanisation, comme l’Étude prospective régionale du secteurforestier pour l’Asie de l’Ouest et centrale;• études thématiques sur l’analyse de l’impact social etenvironnemental de la demande et l’offre de dendroénergie sur ledéveloppement urbain, par exemple en Afrique de l’Est et en Asiedu Sud-Est.

L’action de la FAO...

En donnant son appui au développement de la foresterieurbaine, la FAO s’attache à:• formuler des politiques et stratégies relatives à la foresterieurbaine et périurbaine avec la participation des citadins, desinstitutions et des autorités intéressés aux niveaux national etdécentralisé, à savoir municipalité, gouvernement et ONG;

• instaurer une synergie etune collaboration dans lesactions liées à l’agricultureurbaine, à la gestion desmontagnes et des bassinsversants, à la gestion intégréedu paysage, au développementurbain; et promouvoir lacoopération entre praticiensappartenant à différentsdisciplines et secteurs;• mettre en œuvre lesbonnes pratiques dans lesdomaines de la gestion desressources, comme l’utilisationdes eaux usées, l’arboricultureet l’agroforesterie, et de laplanification urbaine intégrée,comme l’évaluation desressources, l’évaluation

économique, les approches participatives et la gestion desbassins versants;• encourager un dialogue mondial où les gouvernements, lesautorités locales, les communautés, les petits propriétairesfonciers, les ONG, les municipalités, les universités et lesentreprises privées peuvent échanger des opinions en matièrede besoins, possibilités et collaboration.

Des aliments pour les villes – Domaine d’action pluridisciplinaire ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTUREwww.fao.org/fcit/index.aspPour plus d’informations, contacter:Service de la conservation des forêts, FAOViale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, [email protected] www.fao.org/forestry/site/tof/en/

La réduction des arbres et des forêts au seinet autour des villes peut causer des pertesd’infrastructures et de vies humaines

L’intégration des arbres et des forêts au sein etautour des villes est un élément de durabilité indis-pensable pour l’ensemble de la société

Les arbres urbains atténuent la pollutionatmosphérique et contribuent à préserver la santé humaine

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Utilisation et réutilisationde l’eau pour l’agriculture

urbaine

Les défis...L’utilisation de l’eau s’estaccrue à un rythme deuxfois plus élevé quel’augmentation de lapopulation au cours dusiècle écoulé. Dans lescentres urbains dont lacroissance s’accélère, l’eauest désormais uneressource fragile et raredans un environnementconcurrentiel. Dans leszones marginales desmégalopoles, caractérisées

souvent par l’incidence élevée de la pauvreté, beaucoup de genspratiquent l’agriculture sur une très petite échelle afin de satisfaireleurs besoins alimentaires fondamentaux. En mobilisant les ressourcesen eau pour soutenir les moyens d’existence des collectivités urbaineset périurbaines, l’agriculture est devenue surtout, avec l’irrigationurbaine et périurbaine, une activité «informelle» pratiquée par des

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La pollution due à la transformation deminerais contamine les eaux souterraines descouches aquifères karstiques dans la Provincede Hunan, Chine

Le pompage intensif provoque l’épuisement del’eau souterraine de haute qualité au Yémen

Promotion de bonnes pratiques pour l’utilisation durable de l’eau dansles pays en développement

La réponse de la FAO...La FAO collabore en fournissant un ensemble cohérent et exhaustifd’informations, d’avis et de soutien technique aux pays et aux partiesprenantes, afin de leur permettre de mieux répondre aux questions intégréesrelatives aux ressources en eau aux niveaux local, national et du bassin fluvial.Les buts des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) enmatière d’eau, d’alimentation et d’assainissement ne pourront êtreatteints qu’avec une meilleure gouvernance et des approches novatricesgrâce auxquelles les gouvernements urbains, les organismes chargés del’eau et de l’assainissement, ainsi que d’autres institutions sectorielles,devront coordonner et étendre d’une manière intégrée la distribution del’eau. L’adoption d’une approche intégrée de la mise en valeur et de lagestion des eaux, axée sur leurs utilisations multiples ou productives,permettra de progresser vers la réalisation des OMD. Les autoritéslocales contribuent aux OMD, et il faut une approche pluridisciplinairepour tenir compte des contraintes sociales, économiques, culturelles,juridiques et institutionnelles, qui soit orientée vers les communautéslocales, les centres urbains, les zones rurales, les groupes d’usagers et lesorganisations administratives publiques et privées.

Les déséquilibres entre la disponibilité et lademande, la dégradation de la qualité de l’eau

souterraine et de surface, la concurrenceintersectorielle, les conflits interrégionaux et

internationaux font que les questions de l’eaurevêtent désormais une importance de premier plan.

particuliers et des associationspaysannes.Dans les centres urbains des paysà faible et moyen revenu, lessources d’eau localisées, qui comprennent l’eau souterraine, les coursd’eau, les drains urbains, l’eau sous conduite et les eaux usées traitées etnon traitées, sont probablement gravement contaminées du fait de laconcentration des habitations et des systèmes d’assainissementrudimentaires, ainsi que des effluents municipaux et industriels nonréglementés. La gestion des ressources en eau est désormais une urgentenécessité car les agriculteurs urbains et périurbains appliquent souventl’eau des égouts municipaux, normalement non traitée, pour irriguer etfertiliser les plantes, accroissant par là même les dangers de maladiestant pour les agriculteurs que pour les consommateurs. En outre, ladestruction des couches aquifères peu profondes, riveraines et côtières,due à l’excès de pompage et à la pollution, a fortement accentué lacrise de l’eau dans de nombreuses villes.

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L’action de la FAO...Les projets et programmes de mise en valeur et gestion desressources en eau de la FAO, à l’appui de l’agriculture urbaine etpériurbaine, font face à un grand nombre de défis pour faire ensorte que l’eau d’irrigation soit adaptée du point de vue del’assainissement, de la nutrition, de la qualité de l’eau et desaliments, de l’accès équitable à l’eau, de la réconciliation despriorités urbaines et rurales et de la gestion durable des eaux uséespour un environnement propre et sans danger.Le soutien de la FAO à l’eau en agriculture urbaine et périurbainecomprend les éléments suivants:

• techniques d’économie de l’eau,y compris les systèmes d’irrigationsous pression, comme l’irrigationau goutte à goutte et paraspersion;

• la mise en valeur et la gestion del’eau pour des systèmes deculture et un aménagement dupaysage urbain appropriés, ycompris des progrès dansl’application et le drainage sur le terrain, l’emploi des eaux usées pour l’irrigation,l’utilisation combinée des eauxsouterraines et de surface, et le

recouvrement et l’emmagasinage de l’eau dans les aquifères;• systèmes de surveillance de la qualité de l’eau;

• directives visant la réutilisation sans danger des eaux usées

Des aliments pour les villes – Domaine d’action pluridisciplinaireORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTUREwww.fao.org/fcit/index.aspPour plus d’informations, contact:FAO, Service des eaux - ressources, mise en valeur et aménagementViale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, Italiewww.fao.org/ag/agl/contact.stm (mél)www.fao.org/landandwater/aglw

traitées et des eaux grises, le recyclage des déchets tel la réutilisationdes effluents organiques;• évaluation économique des coûts de substitution de la base desressources en eau en présence de concurrence entre la productionagricole, l’approvisionnement en eau et l’assainissement – tant en zonerurale qu’en zone rurale/urbaine – et instruments économiquesd’allocation de l’eau à des fins agricoles;

• évaluation de la vulnérabilité de la source en milieu rural/urbainlorsque la dégradation de la ressource devient apparente;

• évaluation des dangers pour la santé publique de la productionagricole, contrôle écologique des vecteurs, et utilisation des effluents dansla production horticole en agriculture urbaine et périurbaine;

• facilitation de négociations structurées entre différents groupesd’usagers en milieu urbain et rural (les parties prenantes du bassin versantou de l’aquifère intéressé);

• mise au point de procédures de planification participative pour leszones côtières, les aquifères, les administrations et les secteurséconomiques, ainsi que gouvernance du bassin (le continuumpolitique/législation/réforme institutionnelle);

• constitution de partenariats avec les ONG et des institutions de l’ONUpar le biais de l’UN – Water afin d’atteindre les objectifs et buts relatifs àl’eau et l’assainissement fixés lors du Sommet mondial sur ledéveloppement durable de 2002 et de contribuer aux OMD.

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Des techniques d’économie de l’eau contribuent à réduire lapression sur des ressources hydriques limitées en Erythrée

Optimiser l’utilisation de l’espace. Réutilisation des effluents organiques pour fertiliser les jardins potagers à Adis-Abeba, Ethiopie

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Eux d’égout traitées pour irriguer denouvelles plantations forestières enEgypte

La culture hydroponique, comme technologie hors sol, permet aux agriculteurs urbains d’augmenter leurs rendements toute l’année

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Un aspect important dontles politiques doivent tenircompte est le rôle joué parle secteur informel dansl’approvisionnement enproduits alimentaires deszones urbaines à faiblerevenu et la formation derevenu pour les famillespauvres. Cela impose uneattitude positive de la partdes autorités et desprogrammes spéciauxpour faciliter les activitésinformelles sans danger decommercialisation desaliments.

La réponse de la FAO...Les infrastructures, dispositifs et services commerciaux font partieintégrante du système d’approvisionnement et de distributionalimentaires (SADA). Ils devront être planifiés, maintenus, gérés etdéveloppés correctement pour aller de pair avec les quantitésrapidement croissantes de denrées acheminées vers les villes. Lanécessité que les autorités citadines et locales s’intéressentdirectement à l’alimentation de leurs villes, et assument un rôledynamique et de coordination dans la mise en place d’infrastructureset de services de commercialisation durables fait l’objet d’unereconnaissance croissante.L’initiative Approvisionnement et distribution alimentaires des villes,une composante du Programme spécial pour la sécurité alimentaire dela FAO, promeut une approche interdisciplinaire, multisectorielle etparticipative de la planification et de la mise en œuvre de décisionsdurables pour améliorer le SADA dans les villes, avec la participationdirecte du secteur privé.

Infrastructures et services des marchés urbains

des aliments

Les défis...Pour commercialiserrentablement les produitsalimentaires, minimiserles pertes après récolte,réduire les risques pour lasanté et assurer aux villesun approvisionnementstable en denrées debase, il est indispensablede disposer d’infrastructurescommerciales efficaces,comme les marchés deregroupement, de gros etde détail et les entrepôts,ainsi que d’installations

et de services de manutention et de transport de base. Ondevra planifier, aux niveaux régional, métropolitain eturbain, les infrastructures, dispositifs et servicescommerciaux, en faisant appel à des techniquesmodernes comme le transport et l’entreposage sous froidet les systèmes d’information sur les stocks.Du fait que les systèmes traditionnels sont d’importantessources d’emploi et de perception de recettes, lesautorités sont souvent réticentes à promouvoir leurmodernisation. Cependant, à l’heure actuelle, desaméliorations sont envisagées car, dans les systèmescommerciaux traditionnels désuets, les questions desécurité sanitaire des aliments acquièrent de plus en plusd’importance et il importe de régler le conflit entre lesmécanismes traditionnels et modernes.

Les frais de transport représentent souvent lamajorité des coûts de commercialisation. Pour transporter les produits alimentaires, il faut des routes, des parcs de stationnement, des lieux de déchargement, des aires de repos et la sécurité du véhicule et des marchandises

Des marchés urbains congestionnés ne peuvent recevoir des quantités croissantes de produits alimentaires. Le manque d’espace et d’installations adéquates dans lesmarchés augmente les pertes alimentaires et les coûts de commercialisation

Les activités de vente en gros sont souvent disséminées sur toute la zoneurbaine, limitant ainsi les avantagespotentiels procurés par les marchés degros organisés

Les déchets des marchés et des abattoirs menacentla santé et contaminent les aliments, le sol, l’eau et l’air

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Renforcement des institutions. Plusieurs séminaires et ateliers, tenus enAfrique, en Asie, en Amérique latine, au Proche et au Moyen-Orient, ontrenforcé la capacité des autorités locales et des institutions responsables dela conception des politiques, stratégies et plans d’action relatifs au SADA,à savoir: • séminaire régional de la FAO Nourrir les villes d’Amérique latine, LaHavane, Cuba, 2003;• atelier national FAO-OMS-ONUDI Sécurité sanitaire des aliments enAlgérie, Alger, Algérie, 2003;• atelier national FAO-CIHEAM-ONUDI Approvisionnement et ladistribution alimentaires à Alger, Alger, Algérie, 2003;• atelier sous-régional FAO-CIHEAM Nourrir les villes d’Afrique du Nord,Meknès, Maroc, 2003;• atelier sous-régional FAO-Banque mondiale - Autorité municipaled’Addis-Abeba Nourrir les villes dans la Corne de l’Afrique, Addis-Abeba,Éthiopie, 2002, en collaboration avec l’initiative FAO-TCIR-Banquemondiale dans la Corne de l’Afrique pour la sécurité alimentaire;• projet FAO Sécurité alimentaire urbaine dans la ville d’Amman et sesenvirons, 2001 (TCP/JOR/8923);• séminaire régional FAO- Association des offices de commercialisationdes produits alimentaires de l’Asie et du Pacifique- CITYNET Nourrir lesvilles d’Asie, Bangkok, Thaïlande, 2000;• événement spécial à l’Assemblée générale des Nations Unies sur lesAliments pour le villes à l’occasion de la réunion Habitat+5, New York, juin2001.

L’action de la FAO...

Approvisionnement et distribution alimentaires desvilles. Cette initiative comprend des éléments intéressant enparticulier les décideurs, les autorités locales, le personneltechnique et les chercheurs:• documentation technique et produits d’information et deformation distribués avec la collection des Aliments pour lesvilles;• séminaires et ateliers de sensibilisation aux niveaux régional,sous-régional et national;• services de formation sur demande;• assistance technique pour la préparation d’études de casparticulières;• soutien technique à la formulation et la mise en œuvre depolitiques, stratégies et plans d’action locaux.

Des aliments pour les villes – Domaine d’action pluridisciplinaire ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTUREwww.fao.org/fcit/index.aspPour plus d’informations, contacter:FAO, Division des systèmes de soutien à l’agricultureViale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, [email protected] www.fao.org/ag/ags/subjects/fr/agmarket/agmarket.html

Le transport non motorisé permet de limiter les prix des produits alimentaires, assurer des emplois aux jeunes et aux pauvres et ne pollue pas l’environnement,mais il contribue aux encombrements dans les marchés et aux alentours

La conception, l’emplacement et la gestion des marchés de gros et dedétail jouent un rôle important dans la rentabilité de l’investissement et lecoût de l’accès aux aliments pour les ménages à faible revenu

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Les marchés spontanés causentdes problèmes d’hygiène, de sécurité et de circulation, maisils assurent laprésence d’alimentslà où ils sont nécessaires et créentdes emplois

Principaux domaines thématiques d’étude etd’intervention:• systèmes et dispositifs modernes de distribution;• développement intégré du transport intra-urbain desproduits alimentaires;• hygiène et manipulation, transformation, entreposage,transport et commercialisation des aliments;• services destinés aux utilisateurs des marchés urbains;• politiques et stratégies pour rendre plus efficace etdynamique le SADA;• rôle des institutions publiques et privées, y compris lapromotion des marchands, commerçants, et associations etorganisations de consommateurs.

Produits d’information et de formation. La FAO a produitun certain nombre de brochures d’information pour aider lesdécideurs et les planificateurs à comprendre l’importanced’améliorer le SADA dans les villes. Notamment, denombreux manuels de planification portant sur laplanification, l’établissement et la gestion des infrastructuresde marché sont disponibles et peuvent être téléchargés àpartir du site web de la FAO.http://www.fao.org/ag/ags/subjects/fr/agmarket/agmarket.html

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Les questions desécurité alimentairesont particulièrementimportantes dans lesvilles des pays endéveloppement où lestaux de pauvretéurbaine dépassentsouvent 50 pour cent.Le coût que doiventsupporter les ménagesurbains pauvres pouraccéder à unealimentation saine est déterminé, nonseulement par lesactivités et investissements du secteur privé, mais aussi par la façondont le secteur public – gouvernements centraux et locaux –intervient dans le système de commercialisation des aliments etréduit les contraintes qui limitent l’efficacité des activités.

Impact de l’urbanisation sur la sécurité alimentaire. L’expansionde l’urbanisation détermine une concurrence accrue pour la terre dansles zones périurbaines. Parallèlement à la croissance accélérée de lapopulation urbaine, cette expansion a causé l’allongement desdistances que doivent parcourir les produits alimentaires. En outre, lesapprovisionnements accrus ont accentué tant l’engorgement desroutes et la pollution que la pression exercée sur des systèmes de

distribution alimentaire et des infrastructures commercialesdésuets et surchargés.Il faut aussi améliorer et développer les dispositifs de marchépour tenir compte, non seulement de l’évolution des habitudesalimentaires et de l’augmentation de la demande d’alimentspréparés et transformés, mais aussi des préoccupations accruesconcernant la qualité des aliments et la santé publique. Pour lesfamilles à faible revenu, des marchés décentralisés qui facilitentl’accès aux aliments sont essentiels, car plus les marchés sontéloignés, plus élevés seront le temps employé pour les atteindreet les coûts de transport.

Commercialisation urbaine des aliments

Les défis...À mesure qu’augmentent la population et la superficiedes villes, davantaged’infrastructures, et des lienset mécanismes commerciauxplus efficaces entre le milieurural et urbain sontnécessaires, afin de fourniraux consommateurs desquantités croissantes d’aliments.Pour atteindre lesconsommateurs urbains, lesproduits alimentaires passentà travers une série desystèmes de commercialisationet d’organisation et, dans de nombreux pays endéveloppement, plusieursfacteurs entraînent unehausse des coûts et des prix àla consommation. Ces

facteurs comprennent : les défaillances du marché, dessystèmes d’approvisionnement alimentaire urbainrudimentaires ; l’absence de transparence des marchés ; lemanque d’économies d’échelle le long du système dedistribution ; les coûts de transport élevés et les fortes pertesmatérielles à tous les niveaux de la distribution.

La commercialisation informelle des aliments est une source d’emploi et de revenu pour les pauvres, notamment les femmes et les jeunes

Le manque d’espace et d’infrastructuressimples dans les marchés urbainsaccentue les risques pour la santé etl’environnement

Les marchés doivent être planifiés pour répondre à leurs besoins d’espace, de parcs de stationnement, d’infrastructures et de services,comme l’approvisionnement en eau, les installations sanitaires et lacollecte des ordures

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Renforcement des institutions. La FAO s’est attachée ces vingtdernières années à attirer l’attention des décideurs, aux niveaux centralet local, tant sur l’importance que la complexité de l’amélioration dessystèmes et infrastructures de commercialisation des aliments. Sesbulletins consultatifs sur le renforcement des systèmes decommercialisation des aliments et de leurs liens, et sur la planification,l’établissement et la gestion des infrastructures commerciales sontdisponibles.La FAO encourage les autorités centrales et locales à : • faire participer tous les intéressés à l’identification des obstacles quilimitent la commercialisation et les inclure dans la formulation et lamise en œuvre des politiques ;

• planifier l’amélioration de la chaîne de commercialisationdes produits alimentaires, notamment en renforçant lesliens entre le milieu rural et urbain et en intégrant à laplanification urbaine des décisions relatives àl’infrastructure nécessaire;• promouvoir la qualité et la sécurité sanitaire desaliments en améliorant la manutention après récolte et lesmarchés.

La réponse et l’action de la FAO...

Dans les centres urbains en expansion, les dispositifs decommercialisation et les autres infrastructures après récolte sontnormalement limités et congestionnés. Dans la plupart des cas,l’urbanisation n’est guère planifiée et les autorités locales n’ont pasde politiques claires quant à la mise en place d’installationspermettant de satisfaire leurs besoins futurs.

Interventions en matière de commercialisation. L’objectif deces interventions est d’améliorer la commercialisation des produitsalimentaires et de promouvoir des stratégies aptes à renforcer lasécurité alimentaire urbaine. Un système de commercialisationefficace est une condition préalable à la diversification agricole età une alimentation plus saine. Il consent aux producteurs devendre à des prix plus intéressants (entraînant par là des revenusaccrus) et aux consommateurs d’acheter des produits à des prixcompétitifs.

Des aliments pour les villes – Domaine d’action pluridisciplinaire ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTUREwww.fao.org/fcit/index.aspPour plus d’informations, contacter:FAO, Division des systèmes de soutien à l’agricultureViale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, [email protected] www.fao.org/ag/ags/subjects/fr/agmarket/agmarket.html

La bonne gestion, l’entretien et l’amélioration des marchés sont tout aussi importants que la création de revenus

Il faudrait encourager les petites entreprises àadopter des normes d’hygiène et de santé dans lesopérations de transformation des aliments

Les centres urbains à faible revenu ont besoin de marchés de détail simples. On devra les planifier et les doter d’une protection contre le soleil, le vent, la poussière et la pluie

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Principaux domaines thématiques d’étude etd’intervention:• renforcement des liens ruraux-urbains par l’intégrationdes systèmes et l’amélioration de l’infrastructure decommercialisation;• planification, conception et gestion des marchés deregroupement, de gros et de détail;• formation en matière de commercialisation poursensibiliser les producteurs aux nouveaux besoins etpossibilités du marché;• fourniture d’informations sur les marchés pouraccentuer la transparence des échanges commerciaux etdes prix.

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Aliments frais

Les défis...La croissance des populationsurbaines et l’évolution desopinions des consommateursquant à la sécurité sanitaireet la qualité des aliments,conjuguées à l’augmentationdes revenus et du pouvoird’achat en zone urbaine, ontentraîné l’abandon de laconsommation d’hydrates de carbone de base et d’aliments fortementtransformés en faveurd’aliments de plus haute

valeur, frais et faiblement conservés (fruits et légumes, en particulier)estimés plus nourrissants. Ces nouvelles tendances permettentd’améliorer les chaînes d’approvisionnement en produits frais,assurant aux consommateurs une meilleure qualité et sécuritésanitaire et aux producteurs des bénéfices accrus.Les aliments frais achetés par les consommateurs urbainsviennent pour la plupart des zones rurales, et à mesure ques’étendent les villes, la chaîne d’approvisionnement rurale-

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Des technologies appropriées et de bonnespratiques empêchent la détérioration etconservent la qualité des fruits frais, commeces pommes dans un supermarché en Zambie

L’emballage des fruits et légumes frais est une étape importante de la chaîne reliant le producteur au consommateur urbain

La réponse de la FAO...Pour les aliments frais, la FAO applique à la chaîne d’approvisionnement dessystèmes de gestion de la qualité, comme les bonnes pratiques agricoles, lesbonnes pratiques d’hygiène, les bonnes pratiques de fabrication et l’analysedes risques aux points critiques, assurant par là même le maintien de laqualité à chaque étape de la chaîne. L’Organisation vise aussi à accroître lavaleur du produit par l’application de technologies rentables etrespectueuses de l’environnement, notamment celles qui contribuent à laréduction des pertes, augmentent l’efficacité du système de postproduction,et fournit la qualité et la commodité exigées par les consommateurs. Auniveau institutionnel, la FAO œuvre avec les autorités locales, les organismesde réglementation et les décideurs pour faciliter la fourniture des serviceset infrastructures nécessaires pour maintenir la qualité et la sécuritésanitaire des aliments tout au long de la chaîne alimentaire.

urbaine s’allonge en proportion. Dufait de leur nature fortementpérissable, les aliments frais doiventêtre manipulés avec le plus grand soinsi l’on veut maintenir leur qualité duproducteur au consommateur. Cela soulève des problèmes pour les chaînes d’approvisionnementexistantes, où la qualité du produit destiné aux marchés urbains estgénéralement faible et représente souvent un danger dû àl’utilisation d’eau polluée, aux conditions impropresd’entreposage, y compris le manque de contrôle de latempérature, et aux mauvaises pratiques de manutention et detransport. Pour améliorer la qualité des produits frais, il faut demeilleures infrastructures dont l’accès à l’eau potable, auxinstallations frigorifiques, aux nouvelles technologies deconservation, à un emballage adéquat pour l’entreposage et ladistribution, aux installations de nettoyage et d’élimination desdéchets et, en particulier, à des moyens de transport efficaces.

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L’emballage correct des produits frais conserve

la qualité tout au long de lachaîne allant du producteur au

consommateur urbain. Lesemballages doivent protéger les

produits contre les dommagesmécaniques et les mauvaises

conditions environnementales

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L’action de la FAO...

Opérations après récolte. Sous sa forme liquide, l’eau est uti-lisée pour le lavage, le refroidissement par eau glacée et letransport par flottage des fruits, légumes, racines et tuberculesfrais, alors que sous forme de glace elle sert au refroidissementqui inhibe la détérioration des fruits et légumes frais. Dans lespays en développement, on se heurte à différents problèmespour identifier l’eau de bonne qualité à destiner à ces opéra-tions, et il y a normalement un risque élevé de contaminationdes produits frais par les micro-organismes et les polluantscontenus dans l’eau. La FAO élabore à l’heure actuelle, par lebiais de son programme normatif, un manuel pratique quifournira des directives spécifiques sur les normes relatives àl’eau potable et les bonnes pratiques à appliquer dans les opé-rations susmentionnées.

Technologies et bonnespratiques. Dans ses projetsde terrain, la FAO met aupoint et diffuse des techno-logies et bonnes pratiquesvisant à interdire la perte demillions de tonnes de fruits,légumes, racines et tubercu-les frais dans les pays endéveloppement, due auxmauvaises pratiques demanutention et d’entrepo-sage, aux dégâts causés par

les ravageurs et aux problèmes de transport et de commercia-lisation. Elle a créé un Réseau d’information sur les opérationsaprès récolte avec le soutien et la collaboration de l’Office alle-mand de la coopération technique (GTZ) et le Centre de coo-pération internationale en recherche agronomique pour ledéveloppement (CIRAD), afin d’améliorer l’accès aux donnéestechniques et stimuler l’échange d’informations entre les diffé-rents acteurs, favorisant par là même les activités visant à évi-ter ces pertes. www.fao.org/inpho

Des aliments pour les villes – Domaine d’action pluridisciplinaireORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTUREwww.fao.org/fcit/index.aspPour plus d’informations, contacter:FAO, Division des infrastructures et agro-Industries ruralesViale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, [email protected] www.fao.org/ag/ags/home/fr/agst.html

Emballage. Les aliments frais fournis aux zones urbaines doiventêtre emballés correctement afin de maintenir leur qualité, leurdurée de conservation et leur sécurité sanitaire. En outre l’embal-lage utilisé devrait offrir au consommateur urbain la commoditérecherchée. Dans son programme normatif, la FAO réalise des étu-des visant à accroître la disponibilité et l’accessibilité des matérielsd’emballage, et à identifier des solutions pratiques et peu coûteu-ses pour les systèmes d’emballage destinés aux pays en développe-ment d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.

Systèmes de traçabilité. Les aliments frais consommés dans lescentres urbains des pays en développement s’achètent de façoncroissante dans les supermarchés, qui exercent sur leurs fournis-seurs une forte influence en termes de traçabilité. Les activités encours de la FAO visent à élaborer des systèmes de traçabilité pourle secteur artisanal des fruits frais au Kenya et en Afrique du Sud.

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La qualité, la sécurité sanitaire et la commoditédes aliments frais emballés attirent leconsommateur stressé par le rythme accéléré de la vie urbaine

Grâce à l’augmentation des revenusdisponibles, les consommateurs urbainsont un meilleur accès à des repaspratiques et faciles à préparer

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Des produits frais sur l’étagère d’un supermarché à Lusaka, Zambie. De plus en plus souvent, les supermarchés deviennentd’importants points de vente au détail de produits alimentaires dansles zones urbaines des pays en développement. À mesure que lesagriculteurs s’efforcent de respecter les normes rigoureuses de qualité de ces points de vente, la qualité et la sécurité sanitaire des aliments vendus localement s’améliorent

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associations de consommateurs sontde plus en plus conscients nonseulement de l’importancesocioéconomique des alimentsvendus dans les rues mais aussi deleurs risques. La principalepréoccupation concerne la sécuritésanitaire des aliments, mais on signaleégalement d’autres problèmes,comme ceux liés à l’assainissement(accumulation de déchets dans lesrues et congestion des égouts), auxencombrements de circulation qui gênent aussi les piétons (occupationdes trottoirs par les vendeurs ambulants et accidents de la circulation),à l’occupation illégale de l’espace public ou privé et à des problèmessociaux (main-d’œuvre enfantine, concurrence déloyale vis-à-vis ducommerce officiel, etc.).

…dont la sécurité sanitaire des aliments. Le risque d’intoxicationsalimentaires graves associé aux aliments vendus sur la voie publiquereste une menace dans de nombreuses parties du monde, lacontamination microbiologique étant l’un des problèmes majeurs. Il estreconnu que les agents pathogènes d’origine alimentaire représententpour la santé un danger grave associé à ces aliments, le risquedépendant principalement du type d’aliment, et de la méthode depréparation et de conservation. L’ignorance des vendeurs ambulantsquant aux causes des maladies d’origine alimentaire est un facteur derisque qu’on ne peut ignorer. Le manque d’hygiène, l’accès inadéquatau réseau d’adduction de l’eau potable et l’élimination des déchets,ainsi qu’un milieu insalubre (comme la proximité d’égouts et de terrainsde décharge publique) augmentent ultérieurement les risques pour lasanté publique que présentent les aliments de rue. L’emploi impropred’additifs (souvent des colorants naturels non autorisés), lesmycotoxines, les métaux lourds et d’autres contaminants (comme lesrésidus de pesticides) sont des dangers additionnels présentés par cesaliments.Bien que de nombreux consommateurs attribuent de l’importance àl’hygiène quand ils choisissent un vendeur ambulant pour ces aliments,ils ignorent souvent les dangers pour la santé qui leur sont associés.

Assurer la qualité et la sécuritésanitaire des aliments vendus

sur la voie publique

Les défis... Les aliments vendus sur la voiepublique jouent un rôlesocioéconomique important... Lesaliments vendus sur la voie publiquesont des aliments et boissons prêts-à-consommer préparés et/ou venduspar des vendeurs ambulants oucamelots, notamment dans les rues etd’autres endroits similaires. Ilsreprésentent une part importante dela consommation alimentaire urbainejournalière de millions deconsommateurs à revenu faible oumoyen dans les zones urbaines. Pourun grand nombre de personnes auxressources limitées, les aliments de ruesont souvent le moyen le moinscoûteux et le plus accessible d’obtenirun repas équilibré au plan nutritionnel

hors de la maison, à condition que le consommateur soit informéet à même de choisir la combinaison adaptée d’aliments.La préparation et la vente des aliments vendus sur la voie publiquefournissent une source de revenu régulière à des millionsd’hommes et de femmes des pays en développement dontl’éducation et les compétences sont limitées, notamment du faitque l’activité comporte un faible investissement initial. Elle soutientaussi les producteurs agricoles et les transformateurs de denréesalimentaires locaux, et contribue en outre à la croissanceéconomique locale et nationale.

…mais ils suscitent quelques graves préoccupations… De nosjours, les autorités locales, les organisations internationales et les

Les vendeurs ambulants entraventsouvent la circulation et l’accèsdes piétons aux trottoirs, commedans le cas de cette charrette àaliments à Bangkok, Thaïlande

Les boissons sont un élémentimportant des aliments vendusdans les rues. Vente de thé àAddis-Abeba, Éthiopie

L’insalubrité du milieu où sont produits les aliments augmente les difficultés auxquelles se heurtent les vendeurs. Petits restaurantsdans une rue du marché à Cotonou, Bénin

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L’action de la FAO...

La FAO a mis en œuvre, en collaboration avec les autoritésnationales et municipales, plusieurs projets dont les objectifs sontles suivants:• améliorer les conditions dans lesquelles les aliments de rue sontpréparés et commercialisés; • renforcer les capacités des autorités locales pour le contrôle dela qualité alimentaire, afin d’améliorer la qualité tant de la matièrepremière que des aliments transformés;• entreprendre une recherche plus poussée sur le secteur desaliments vendus sur la voie publique: impact socioéconomique,cadre juridique et amélioration hygiénique et nutritionnelle desaliments;• améliorer les connaissances des vendeurs en matièred’assainissement et d’hygiène alimentaire, et leur enseigner lavaleur nutritionnelle des aliments par l’éducation et la formation;• partager les expériences et promouvoir la constitution deréseaux parmi les autorités locales et nationales au niveau régionalpour diffuser les bonnes pratiques et promouvoir une stratégiecommune;• sensibiliser les consommateurs aux aspects nutritionnels ethygiéniques des aliments vendus dans les rues.

Des outils pédagogiques spécifiques sont disponibles, ainsi que desmodèles recommandés pour le matériel servant à la vente et autransport dans le but de minimiser le risque de contamination desaliments vendus dans les rues. Ils sont le fruit de 20 ansd’expérience en Amérique latine (Bolivie, Brésil, Colombie,Équateur, Guatemala,Mexique et Pérou), en Asie(Inde, Népal, Philippines,Thaïlande), et plusrécemment en Afrique(Bénin, Burkina Faso,Cameroun, Cap Vert, Côted’Ivoire, Républiquedémocratique du Congo,Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Nigéria, Sénégal,Afrique du Sud, Tanzanieet Ouganda) et au Proche-Orient (Égypte, Maroc,Soudan).

La réponse de la FAO...

La FAO met en œuvre un programme détaillé visant à aider lesautorités nationales et municipales à garantir la qualité et lasécurité sanitaire des aliments vendus sur la voie publique. Commepour toutes les activités de préparation des aliments, il fautappliquer les règles d’hygiène alimentaire fondamentales. Laplupart des vendeurs ambulants n’ayant reçu aucune formation enmatière d’hygiène alimentaire ou d’assainissement, et devanttravailler dans des conditions difficiles et insalubres, la FAO porteune grande attention à la sensibilisation et à la formation des

différents acteurs intervenant dans ce système complexe. Elle metl’accent sur la mise en oeuvre des directives du Codex Alimentariusconcernant les principes généraux d’hygiène alimentaire etl’analyse des risques aux points critiques pour leur maîtrise enmatière d’aliments de rue. Les comités régionaux de coordinationdu Codex ont élaboré pour ces aliments des codes respectifs depratiques d’hygiène qui tiennent compte des conditions locales etdu caractère particulier de ces produits.La FAO a préparé des directives pour l’éducation en matière denutrition et, plus récemment, un programme détaillé pourl’éducation nutritionnelle dans les écoles. Des programmesefficaces dans ce domaine à l’intention des écoliers et d’autresgroupes communautaires clés sont indispensables pour doter lesconsommateurs d’aliments de rue des connaissances nécessairespour faire des choix alimentaires sains.

Des aliments pour les villes – Domaine d’action pluridisciplinaireORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE www.fao.org/fcit/index.aspPour plus d’informations, contacter:FAO, Service de la qualité des aliments et des normes alimentaires Viale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, [email protected]/ag/agn/index_fr.stm

Des vendeurs formés montrent leur permis de vente et portent des vêtements

de travail propres, y compris un foulard de tête, à la foire de l’alimentation à Lima, Pérou

Les aliments prêts-à-consommer peuvent êtrestockés correctement au-dessus du sol et protégés contre les mouches et la poussière.Petit restaurant au marché du dimanche àIslamabad, Pakistan

Les aliments prêts-à-consommer sont vendus communément dans lesmarchés africains, comme à Conakry, Guinée

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Aliments transformés

Les défis...Les modes de vie urbains, lesdistances croissantes entre lamaison et le lieu de travail, les femmes actives et leschangements dans la cohésionfamiliale sont autant defacteurs qui accroissent lademande d’aliments à longuedurée de conservation, déjàpréparés (qui font gagner dutemps) et à valeur ajoutée.Tous ces facteurs ont stimuléla multiplication des industriesde transformation des alimentsen zone urbaine, et favorisé la

création de revenus, l’emploi et la croissance économique. Les industries alimentaires urbaines bénéficient d’un accès plusaisé aux marchés de consommation, de coûts de transport etde distribution inférieurs et de la proximité à différents services,y compris la technologie de l’information et les usines detraitement des déchets. Cependant ils doivent aussi relever desdéfis considérables pour se conformer aux normes requises dequalité et de sécurité, et pour opérer de manière efficace etdurable. La concurrence pour les ressources (terre, eau, main-d’œuvre et énergie) résulte souvent en quantités d’eauinsuffisantes et de faible qualité, approvisionnement irrégulieren électricité pour alimenter les usines de transformation,locaux insalubres manquant de l’équipement nécessaire pourl’élimination des déchets, difficultés d’accès aux intrantsservant à la transformation, comme les matières premières, lesemballages et l’équipement, et manque de personnel formé.

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De la confiture de fruits, du nectar etdu sirop préparés par un petitproducteur à Bamako, Mali. La FAO diffuse des technologies etbonnes pratiques pour maintenir laqualité et la sécurité sanitaired’aliments hautement périssables

Le fonio précuit est très apprécié dans les zonesurbaines d’Afrique de l’Ouest. Les opérations detransformation visent à donner un produit ayant lesqualités recherchées par les consommateurs

La résponse de la FAO...La FAO a les compétences nécessaires pour fournir le soutientechnique et les conseils d’orientation permettant de surmonter lesdéfis susmentionnés. Le travail de l’Organisation vise àperfectionner les techniques de transformation et de conservationdes aliments, améliorer leur qualité et sécurité sanitaire, ajouter dela valeur aux matières premières agricoles (céréales, fruits etlégumes, graines oléagineuses, racines et tubercules) et concevoirdes produits alimentaires transformés novateurs pour desservir lesmarchés urbains. Pour satisfaire les besoins des consommateursurbains, des chaînes de valeur efficaces sont mises en place enfavorisant les liens entre les parties prenantes concernées. C’estainsi que les agriculteurs sont reliés aux intermédiaires et auxmarchands qui, eux, sont rattachés aux industries detransformation alimentaire, lesquelles fournissent les détaillants,les grossistes et les autres distributeurs. L’amélioration de la chaînede valeur encourage une distribution plus équitable, transparenteet durable des avantages entre les diverses parties prenantes.L’Organisation prépare des bulletins techniques et des manuels deformation, organise des cours de formation et des ateliers pour lesparties prenantes, et œuvre de concert avec les autorités locales,les organismes de réglementation et les décideurs pour faciliter lafourniture des services et de l’infrastructure nécessaires pourmaintenir la qualité et la sécurité sanitaire des aliments tout aulong de la chaîne de valeur.

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Le nettoyage de graines de fonio dans le cadre d’une opération à moyenne échelle à Bamako, Mali. La transformation des aliments pour satisfaire lesbesoins urbains favorise la création de revenus,notamment pour les femmes

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L’action de la FAO...

Technologies de transformation et bonnes pratiques defabrication. FAO élabore des bonnes pratiques de fabricationpour la transformation qui ajoutent de la valeur aux céréales,racines, tubercules, fruits et légumes dans les pays endéveloppement. Avec le soutien et la collaboration de l’Officeallemand de la coopération technique (GTZ) et du Centre decoopération internationale en recherche agronomique pour ledéveloppement (CIRAD), l’Organisation a créé le Réseaud’information sur les opérations après récolte pour améliorerl’accès aux données techniques et stimuler l’échanged’informations entre les différents acteurs intervenant dans latransformation après récolte. www.fao.org/inpho

Des aliments pour les villes – Domaine d’action pluridisciplinaireORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE www.fao.org/fcit/index.aspPour plus d’informations, contacter:FAO, Division des infrastructures et agro-Industries ruralesViale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, [email protected] www.fao.org/ag/ags/home/fr/agst.html

Soutien technique. Au fil des ans, la FAO a fourni un soutientechnique pour améliorer la transformation des grainesoléagineuses au Ghana, au Kenya, en Ouganda et en Zambie oùde grandes quantités d’huile de palme et d’autres huiles végétalessont consumées en zone urbaine. Le bureau régional pourl’Afrique de l’Organisation à Accra a fourni une assistancetechnique au Gouvernement du Ghana pour la création d’uncentre de promotion de la transformation de la tomate. Grâceà la formation en matière de techniques de transformation,bonnes pratiques de fabrication, assurance de la qualité et gestiondes entreprises, le centre appuie la transformation des tomates enpâte et autres produits à forte valeur ajoutée.

En Afrique de l’Ouest, la popularité du fonio précuit s’accroîtdans les centres urbains en raison de sa facilité de préparation, unavantage fortement apprécié par les consommateurs citadins. LaFAO a collaboré avec d’autres partenaires pour mettre au point desmachines servant à la transformation après récolte du fonio auMali, en Guinée et au Burkina Faso.

Aux Caraïbes, la FAO élabore à l’heure actuelle des bonnespratiques et des technologies appropriées pour la préparationartisanale de la sauce au piment. Cette sauce est une importanteépice dans les pays des Caraïbes où elle est produite dans desusines situées dans les zones urbaines ou aux alentours. La FAO aégalement élaboré des techniques pour la préparation de l’eau decoco, une boisson qui est populaire et largement consommée dansles zones urbaines des Caraïbes.

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Préparation de l’eau de coco aux Caraïbes. Des technologies appropriées et de bones pratiques

permettent d’éviter la contamination, assurent un produitsain et sans danger et réduisent au minimum l’impact

négatif sur l’environnement et la santé

Préparation de sauce au piment à Trinité-et-Tobago. Les bonnes pratiques de fabrication augmentent l’efficacité,réduisent les déchets et permettent d’obtenir des produits finis de qualité élevée

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La réponse de la FAO...Comme point de départ d’uneamélioration à long terme, lesaccords de propriété foncière ayantpour objectif la productionalimentaire urbaine peuvent êtreformulés dans le cadre d’unepolitique foncière qui reconnaît et soutient l’agriculture urbaine.Bien qu’il s’agisse toujours de

compromis, les terres productives doivent être protégées par le zonageet des règlements. Les ONG peuvent jouer un rôle de négociation vitaldans un tel processus.Les contrats temporaires devront être bien documentés et, sipossible, assortis de permis. Ils devront respecter les utilisations du

Régime foncieret production alimentaire

Les défis...Les villes s’étendent. La demande alimentaireaugmente, mais les zonesadaptées à l’agriculturediminuent. Les nouvellespopulations urbainescherchent un accès à des terres cultivables. La valeur de la terre croîtparallèlement à la haussede la demande d’utilisationsnon agricoles. Dans ce

contexte de compétition, les acteurs intervenant dans la productionalimentaire urbaine et périurbaine ne peuvent toujours faireentendre leur voix. Ils doivent concurrencer une grande variétéd’intérêts pour l’accès aux terres cultivables, et leurs cultures sontrarement protégées par des droits fonciers sûrs. Les questions derégime foncier représentent une lourde contrainte potentielle à laproduction alimentaire urbaine et périurbaine.

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Les populations citadines tendent às’accroître rapidement lors desituations d’urgence et de conflit.Les problèmes de sécuritéalimentaire s’accentuent et desdroits fonciers temporaires etsouples, permettant d’entreprendredes activités agricoles, font partieintégrante de toutes les solutionspossibles. Les structures du régimefoncier déjà complexes, typiques des situations conflictuelles, sontultérieurement compliquées par le haut niveau de la demande deterre, le manque de clarté du régime foncier et des droits d’accès etl’absence des propriétaires terriens. La surveillance de l’utilisation desterres est extrêmement difficile et la situation entraîne presqueinévitablement la violation des droits, quelles que soient les intentionsdes parties en jeu. Dans des situations d’urgence, il faut parfoisconclure des accords fonciers temporaires, qui consentent l’utilisationprovisoire de terrains en friche pour la production alimentaire et lemaintien des moyens d’existence, ainsi que pour l’établissementtemporaire des populations déplacées.

sol et les droits fonciers pré-existants. Pour cela, il faut que lerégime foncier, les utilisations, les titres fonciers et lesstructures matérielles soient protégés et conservés. Celapourrait être nécessaire, par exemple, pour la gestionéventuelle de la restitution de terres ou de compensation.Dans certains cas, on pourrait devoir recourir à des outilsrétrospectifs (comme l’imagerie satellitaire) pour restructurerle régime foncier.La FAO a une expérience mondiale solide en matière d’analysedu régime foncier, d’élaboration des politiques et deformulation de stratégies visant à améliorer l’accès à la terre etaux autres ressources naturelles, et à accroître la sécurité desdroits fonciers pour un développement écologiquementrationnel et durable.

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Systèmes de tenureL’agriculture urbaine est souvent entreprise sur la based’accords fonciers fondés sur des droits coutumiers ouinformels. Normalement, il s’agit d’accords à court termemutuellement favorables, mais souvent l’accès est obtenusimplement par l’occupation sans titre, sans aucune formed’accord, de terrains en friche temporairement disponibles.La complexité et la souplesse des accords fonciers dans dessituations dynamiques propres aux pays en développement (où lasécurité est souvent recherchée par le statut ou les réseauxsociaux), soulèvent de graves questions de propriété foncière. Lesrestrictions sur l’utilisation des terres sont parmi les derniers dessoucis des pauvres. Ces accords coutumiers ou informels sontnormalement souples, permettant aux usagers de réagir àl’évolution des conditions. Ils ne sont pas habituellement reconnusde manière officielle dans les textes de lois, et peuvent, dès lors,être ignorés lorsque progresse l’urbanisation. La faiblereconnaissance officielle des droits fonciers en matièred’agriculture urbaine réduit la sécurité foncière, diminuant par la

même la sécurité alimentaire,les possibilités de revenus et lastabilité sociale. Il est difficilede changer une telle situationpar la reconnaissance etl’enregistrement de systèmesmultiples et informels detenure, car la clarification detels droits va souvent àl’encontre de leur nature même.En outre, les règles, procédureset droits d’enregistrementsont souvent trop coûteuxpour les groupes plusvulnérables de la population.Cependant, un certain degréde sécurité foncière peut être

assuré par l’admission de droits temporaires (pour une campagneagricole) et/ou par la reconnaissance et la gestion équitable dedroits d’accès à des terres en friche cultivables, à condition de nepas nuire aux intérêts du propriétaire foncier principal. Une telleapproche pourrait englober un mécanisme qui compensel’agriculteur pour ses intrants si le propriétaire foncier exerce ledroit de retour et met fin à la campagne agricole.

Des aliments pour les villes – Domaine d’action pluridisciplinaireORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTUREwww.fao.org/fcit/index.asp

Pour plus d’informations, contactFAO, Service des régimes fonciersViale delle Terme di Caracalla, 00153, Rome, [email protected]/sd/index_fr.htm

Zonage et démarcationDans un milieu plus structuré, il conviendra d’utiliser les outilset processus de planification en vigueur. Les espaces consacrésà l’agriculture en milieu périurbain pourraient être zonés, oubien des formes particulières d’agriculture urbaines acceptéescomme forme légitime d’utilisation des terres. En outre, destechniques novatrices comme le jardinage en terrassepourraient être légalisées et réglementées. Les mécanismespermettant l’adoption d’approches plus novatrices visant àrendre disponibles des terres urbaines pour la productionagricole pourraient inclure des systèmes ingénieux de banquehypothécaire, la création d’incitations par le biais del’imposition et du dégrèvement associé, et l’établissement delots à cultiver à des fins vivrières. On pourrait également utiliserdes espaces publics pour la production alimentaire«respectueuse du paysage».

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La réponse de la FAO…La pression démographiquecroissante dans les villes encrise, où les contraintes pesantsur la terre sont déjàextrêmes, exige des réponsesrapides et efficaces. Pourrelever ces défis, la FAO fournitson soutien à l’agriculturepériurbaine, qui peut assurer auxfamilles la sécurité alimentaireet une source de revenu. Laculture maraîchère présentel’avantage de n’exiger qu’unesuperficie limitée et de courtscycles végétatifs pour donner des résultats rapides. Les légumesproduits contiennent les nutriments nécessaires et peuvent servirde complément à d’autres aliments achetés sur les marchés locauxou s’intégrer à l’aide alimentaire d’urgence. Une attentionparticulière est accordée à la création de capacités, afin derenforcer l’impact et de rendre durables les résultats obtenus. Étantdonné le grand nombre de femmes déplacées dans leur proprepays et le rôle important qu’elles jouent vis-à-vis des besoinsfondamentaux du ménage dans les moments de crise, la FAO offre

aussi un important soutien aux familles dont le chef est unefemme et aux veuves qui entreprennent des activitésagricoles. Les jeunes et les orphelins aussi forment ungroupe-cible particulier en zone urbaine. L’objectif desprojets de culture maraîchère périurbaine est de stimulerla production vivrière, d’accroître les disponibilitésalimentaires des ménages et de réduire la malnutrition quitouche en particulier les enfants. Cette forme de culturevise également à permettre aux populations vulnérablesd’atteindre un niveau raisonnable de revenu pour faire faceà leurs nécessités quotidiennes.

Urgences et crisesen milieu urbain

Les défis…La population humaine s’accroît àun taux exponentiel dans certainscentres urbains africains en raisondu grand nombre de réfugiés etde personnes déplacées dans leurpropre pays, qui fuient les conflitsviolents, la pauvreté, la sécheresseet la faim. La population rurale,qui abandonne la terre en quêtede sûreté et de sécurité alimentaire,met à rude épreuve la capacitédes infrastructures et de l’économie

citadines d’alimenter une population en augmentation rapide.Signe révélateur, même si la plupart de ces personnesnouvellement établies sont très jeunes, elles comptent encoreessentiellement sur l’agriculture pour dégager un revenuquand elles s’installent en zone urbaine ou périurbaine.Nombreux sont les défis à relever pour assurer la survie de cettepopulation croissante dont l’accès à un régime alimentairesuffisant et équilibré, aux services sociaux, à des sources derevenu, à des terres et à une source d’énergie. Dans beaucoupde cas, ces défis sont exaspérés par la discrimination, la maladieet le manque de soutien structurel.

Au Libéria, la vente de légumes sur les marchés locaux assure aux personnes vulnérables une source de revenu familial

Au Burundi, la culture maraîchère périurbaine crée des possibilités de revenu et garantit l’intégration sociale à Bujumbura de personnes déplacées dans leur propre pays

Au Burundi, des personnes déplacéesdans leur propre pays apprennent à gérer des ressources limitées

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LibériaAu Libéria, la guerre civile à forcé des milliers d’agriculteurs àémigrer à Monrovia en quête de sécurité et de nourriture. Lespersonnes déplacées se sont installées chez des parents ou dansdes camps dans les communautés périurbaines, mettant à rudeépreuve les disponibilités alimentaires et les services sociaux de ceszones. À cause de la surpopulation et du chômage, de nombreuses

familles ne peuvent se nourrir correctement et les enfants sontdénutris. Pour 2 500 familles d’agriculteurs touchées par laguerre, la FAO a fourni un soutien à la mise en œuvre d’unprojet d’aide d’urgence au secteur agricole visant à réduire defaçon drastique la malnutrition chez les enfants et à aider lesfamilles déplacées à obtenir un revenu raisonnable. Grâce àl’affectation de terrains vagues citadins à la production decultures vivrières, la riziculture et à la vente de semences de rizsont devenues d’importantes sources de revenu. En outre, laproduction de légumes frais et leur distribution aux marchéslocaux ont contribué à renforcer les disponibilités alimentairesde Monrovia. Ces activités ont déterminé une augmentationde la production de légumes, une meilleure nutrition et unebaisse sensible des cas de malnutrition dans les camps depersonnes déplacées dans leur propre pays.

L’action de la FAO…

BurundiLes populations des centres urbains du Burundi s’accroissent à unrythme accéléré parallèlement à la lente reprise de l’économieaprès les effets désastreux de 12 ans de guerre. Il faut que les villestrouvent les moyens de pourvoir aux besoins fondamentaux despersonnes déplacées dans leur propre pays, des rapatriés et desfamilles rurales qui ont émigré pour échapper à la pauvreté et à laviolence. Certaines discriminations à l’égard des femmes, desminorités ethniques et des personnes atteintes du VIH/SIDApeuvent rendre la pauvreté et la malnutrition encore plus difficilesà combattre. Dans la capitale, Bujumbura, les personnes et groupesvulnérables, dont la majorité est représentée par des familles dont

le chef est une femme ou un jeune, se sontétablis dans des conditions précaires et ontdû souvent constituer des associations pourlouer un lopin de terre ou obtenir le droit del’exploiter. La FAO s’attache à soutenir cesassociations afin d’améliorer les économiesfamiliales, notamment des personnes lesplus vulnérables. Les jardins réalisés sur cespetites parcelles offrent aux personnesvulnérables une source vitale d’aliments etde revenus, car les légumes produits sont àla fois consommés et vendus sur lesmarchés locaux. Au Burundi, la FAO, à elleseule, a soutenu environ 5 pour cent desfamilles actives se consacrant à des activitéshorticoles familiales. Le petit élevage dansles villes, grâce notamment à la distributionde canards, contribue aussi à combattre la

malnutrition et améliore les moyens d’existence. L’effet fédératifdes associations a permis à ces projets d’acquérir une dimensionsociale notable dans la situation consécutive à la crise au BurundiTout en créant des occasions de nouveaux revenus, comme laproduction et l’entretien d’outils manuels, ils jouent un rôleintégrateur dans la consolidation de la paix, pour des populationsau bord de la marginalisation.

Des aliments pour les villes – Domaine d’action pluridisciplinaireORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTUREwww.fao.org/fcit/index.aspPour plus d’informations, contact:FAO, Division des opérations d’urgence et de la réhabilitationViale delle Terme di Caracalla, 00153 Rome, [email protected]/reliefoperations/index_fr.asp

Au Burundi , la FAO organise des ateliers de formation en matière de techniques simples de transformation des produits maraîchers qui permettent de conserver la qualité nutritionnelle des aliments

Au Burundi, les moyens d’existence des ruraux vulnérables dans les villes sefondent sur l’agriculture, quiapprovisionne aussi les marchéslocaux en aliments de base

Au Libéria, la récolte et la consommation de légumes frais ont contribué à la nutrition des familles agricoles bénéficiaires

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