Escapade€¦ · Dans la Physica (de la nature), Hildegarde von Bingen décrit plusieurs centaines...

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En acte J’aime News Ce magazine vous est présenté par Rendez-vous aux jardins L’électrosensibilité Une bonne alimentation MAGAZINE Juillet 2018 n° 11 Expositions d’été Escapade

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En acte J’aime News

Ce magazine vous est présenté par

Rendez-vous aux jardinsL’é l e c t r o s e n s i b i l i té Une bonne alimentation

MAGAZINE Juillet 2018n° 11

Expositions d’été

Escapade

C’est l’été, prenez du bon temps et profitez-en pour « déguster » le nouveau numéro de Femmes-médecins !

Dans ce numéro, le thème de voyage est à l’honneur. Pour les aviophobes, et les amoureux des voyages en France, découvrez des jardins hauts en couleurs, et pour les autres, des expositions à l’étranger vous permettront d’aiguiser votre sens artistique pendant les vacances. Un voyage dans le passé vous fera traverser le temps et plonger dans le XIIe siècle à la découverte d’une femme-médecin hors du commun.

L’été c’est également l’occasion de prendre le temps de bien manger, de reprendre de bonnes habitudes, notre recette détox vous inspirera. De même que notre article sur la campagne Nutri-Score vous aidera à mieux choisir vos produits au quotidien. Pour accompagner une bonne alimentation, quoi de mieux qu’un peu de sport, pour s’aérer les neurones et le corps ? Suivez notre Talent de ce numéro : une chirurgienne engagée et sa patiente volontaire !

Bien d’autres sujets à lire à la plage, à la montagne ou tout autre lieu de villégiature.

Bonne lecture et bonne vacances !

Éditeur : La Mutuelle du Médecin/Groupe Pasteur Mutualité. Création : Mediapilote (02 41 20 94 26). Rédaction : Nathalie Strauch. Crédits photos : Association Imagyn, Amélie Gesson-Paute, GettyImages, Instan Tarnais, Christian Lendl / Vienna Tourist Board, Leopold Museum, Office de tourisme de Vienne et Shutterstock. Parution : Juillet 2018.

NEWS04 EN ACTE8

RECETTE30

SOCIÉTÉ14PORTRAIT12 TALENT18

Docteur Arnault OLIVIER, Président de La Mutuelle du Médecin

POUR ALLER PLUS LOIN

Témoignages, informations professionnelles ou pratiques, propositions culturelles, voyages… Tout ce que vous rêviez de trouver dans un magazine vous est offert ici. Alors n’attendez plus, connectez-vous !

Cet espace est une mine d’informations pour vous, femmes médecins : quizz, expériences, informations… Contenu riche et ton ludique : essayez cette page, vous serez fan !

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ESCAPADE24 J’AIME32

ÉditoEn bref

SOMMAIRE

Femmes médecins - Juillet 20182 /

News

UNE BONNE ALIMENTATION

Plus facile avec Nutri-Score

Lancement de la campagne nationale pour rendre Nutri-Score reconnaissable auprès du grand public. Le but est simple : aider les Français

à mieux manger et ainsi améliorer leur santé.

L’étiquetage Nutri-Score apparaît au fur et à mesure dans les rayons six mois après l’autorisation du ministère de la Santé. L’objectif principal est de favoriser et faciliter la bonne alimentation au quotidien. Recommandé par l’État, le Nutri-Score permet d’estimer les qualités nutritionnelles des produits qu’on achète. Par exemple, si le produit contient trop de sel, du sucre ou de gras ou au contraire, s’il est

riche en protéines, fibres, fruits et légumes, vous n’avez plus besoin de passer des heures à vérifier chaque ingrédient, ces informations sont déjà calculées et représentées avec une échelle de cinq couleurs et cinq lettres de A / vert foncé (bon) à E / orange foncé (à limiter). « Son adoption par le plus grand nombre serait un progrès important pour améliorer l’alimentation, et donc la santé des Français. », affirme Santé Publique France.

À ce jour, il y a déjà 50 marques telles que Casino, Zapetti, William Saurin et autres, qui ont choisi de représenter ce logo sur leurs produits d’ici à 2019, dont les entreprises qui ont déjà intégré ce logo sur leurs emballages (Fleury Michon, McCain, Weight Watchers…).

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L’ASSOCIATION IMAGYNInsiste sur un dépistage chez le gynécologue une fois par an

LES MÉDICAMENTSCONNECTÉS

N e w s

L’association IMAGYN (Initiative des Malades Atteintes de Cancers Gynécologiques) a été créée en 2014 par des personnes souffrant de cancers gynécologiques. Sensibiliser, partager, soutenir, informer les personnes à risque, telles sont les missions majeures d’IMAGYN. Se faire dépister une fois par an est le message que veut passer l’association IMAGYN aujourd’hui.

« Les cancers gynécologiques touchent chaque année plus de 15 000 femmes en France », évoque l’association. « En raison d’un suivi insuffisant, un certain nombre de cancers du col de l’utérus sont détectés sur des femmes de moins de 40 ans », précise IMAGYN. La campagne a été diffusée dans les cinémas et sur internet et a fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Selon les statistiques, cette tendance n’est pas étrangère à 50 % de la population française ce qui, d’ailleurs, coûte très cher à la Sécurité sociale. L’invention des médicaments connectés comme solution contre ces mauvaises habitudes n’est donc pas surprenante. Pour faire fonctionner ce médicament il suffirait d’installer un patch spécial avec un capteur près de votre estomac. Ainsi, chaque fois que vous allez prendre un médi-cament contenant une petite puce connectée, le signal sera envoyé à un ordinateur, qui veille à la prise d’une pilule en temps réel et alerte le médecin.

Certes, il n’est pas possible d’obliger les patients à être surveillés, cela peut mettre mal à l’aise une personne ayant un simple rhume. En revanche, pour des patients souffrant des malades

psychiatriques ou neurologiques, ce contrôle permettra de mieux suivre et comprendre le processus de guérison ainsi que la maladie elle-même.

« Les cancers gynécologiques touchent chaque année plus de 15 000 femmes en France », évoque l’association IMAGYN.

Vous est-il déjà arrivé d’oublier de prendre un médicament prescrit par votre médecin ?

« Les cancers gynécologiques touchent, chaque année plus de 15 000 femmes en France. »

7 /Femmes médecins - Juillet 20186 /

L’électrosensibilité ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques se définit comme une intolérance aux ondes électromagnétiques artificielles. De plus en plus de personnes s’en plaignent,

à tel point qu’on estime qu’en France, 600 000 personnes au moins en ressentent les effets. Depuis 2015, la justice reconnaît l’électrosensibilité comme un handicap.

En acte

L’ÉLECTROSENSIBILITÉ : Une intolérance invalidante de plus en plus répandue

Qu’est-ce que l’électro- sensibilité ? Est électrosensible la personne souffrant de symptômes causés par les ondes électromagné-tiques artificielles. Les personnes atteintes ont une qualité de vie dégradée : elles évoquent une fatigue importante, un état dépressif, des maux de tête, palpitations, picotements, brûlures, sensations de décharge électrique. Les plus touchées souffrent tant qu’elles cherchent à éviter tout champ électromagnétique. Elles organisent leur vie pour

9 /Femmes médecins - Juillet 20188 /

L’é l e c t r o s e n s i b i l i té

réduire les conséquences de l’électrosensibilité, allant jusqu’à déménager dans les rares « zones blanches » sans ondes. Leur isolement se conjugue souvent avec l’incompréhension de l’entourage, rendant leur vie encore plus difficile.

Les études menées par le docteur BelpommePour le docteur Belpomme, qui a publié les résultats de son étude dans « Reviews on Environnemental Health », l’électrosensibilité est liée à 2 facteurs : la génétique et le temps d’exposition aux ondes. Il a élaboré une méthode de diagnostic basée sur la détection d’anomalies sanguines et urinaires couplée à un scanner cérébral.

Il détecte dans le cerveau une inflammation consécutive à l’exposition aux ondes et propose un traitement, qui, s’il ne permet pas la guérison, offre aux malades une meilleure qualité de vie en diminuant sensiblement leurs désagréments physiques. Ils restent pourtant électrosensibles et doivent se prémunir des ondes.

Des mesures simples pour se protéger Une des premières mesures consiste à ne pas laisser d’appareils en veille, mais à les débrancher. On doit aussi relier les prises à la terre, éloigner tout appareil électrique du lit pour se prémunir des ondes pendant le sommeil. Il faut également isoler l’endroit où on utilise le wifi (il existe des papiers peints spéciaux).

Plus élaboré, on peut installer dans son tableau électrique un biorupteur, qui coupe l’électricité puis la remet en cas de besoin (allumage d’une lampe par exemple). Enfin le principe de précaution doit s’appliquer pour les jeunes enfants et les femmes enceintes.

EN SAVOIR PLUS

www.electrosensible.org (collectif des électrosensibles)www.robindestoits.org (association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil)www.uneterrepourlesehs.org(regroupement d’associations pour les personnes électrosensibles)www.sosmcs.org(association d’aide et de défense des personnes atteintes du syndrome d’hypersensibilité chimique multiple)

« Seule une partie de ma maison est électrifiée et, la nuit, je coupe le disjoncteur. Ce qui me manque le plus, c’est la liberté de mouvement. Je suis bien dans mon bocal, mais si j’en sors, je brûle. Aujourd’hui, les réseaux de téléphonie mobile, de Wi-Fi ou de Wi-Max couvrent l’ensemble du territoire : il n’y a plus d’endroit dans lequel nous pouvons nous réfugier pour nous sentir bien. L’électro-sensibilité, c’est une vie d’errance, d’isolement, de précarité. Il faut essayer de vivre au mieux, mais nous sommes des exclus ! », indique Philippe Tribaudeau président de l’association « Une terre pour les EHS. »

11 /Femmes médecins - Juillet 201810 /

HILDEGARDE VON BINGENUne lumière au XIIe siècle

Portrait de femme

Hildegarde von Bingen (1098 – 1179) est une religieuse bénédictine entrée à 8 ans au couvent. Elle fonde, au milieu du XIIe siècle, son propre monastère à Rupertsberg

(près de Bingen) où elle décède. Cet esprit éclairé aux talents multiples fut entre autres médecin. En 2012, le pape la proclame docteur de l’Église, faisant d’elle la 4ème femme

à obtenir la plus haute reconnaissance de l’Église catholique.

Une Bénédictine avec une aura internationaleContrecarrant l’image d’un Moyen-Âge obscurantiste et sombre, Hildegarde von Bingen est le parfait exemple d’une ouverture exceptionnelle à toutes les préoccupations de son temps. Mystique, elle fait très tôt état de ses visions, si bien qu’on la dit conduite par l’inspiration divine. Compositrice, femme de lettres, savante, médecin, Hildegarde, protégée par le pape, participe aux débats religieux et correspond avec les plus grands penseurs. Elle laisse une œuvre immense, dont 2 livres médicaux (les seuls du XII° siècle). Ils témoignent de ses importantes connais-sances (elle fut un médecin très réputé). Ses ouvrages prouvent qu’elle a lu les grands praticiens (Hippocrate, Galien) et qu’elle utilise la médecine populaire couplée à un très grand savoir de

naturaliste. Elle nous livre aussi des leçons de vie car pour elle, la santé humaine a une dimension morale : le corporel ne peut se passer du spirituel.

Deux livres : « Physica » et « Causae et curae »Ces 2 livres permettent de dresser un état des lieux des connais-sances médicales au XIIe siècle dans la région de Bingen. Dans la Physica (de la nature), Hildegarde von Bingen décrit plusieurs centaines de métaux, pierres, animaux et surtout plantes, en faisant état de leurs propriétés médicinales et des traitements qu’on peut en tirer. Elle doit son savoir botanique très étendu à son observation personnelle et le mêle au sym-bolisme magique ou religieux attribué à certaines substances (en particulier les minéraux). Le 2ème livre, Causae et curae (causes et remèdes) traite des

maladies et de la santé en géné-ral. Pour cet ouvrage, Hildegarde s’est appuyée sur toutes les connaissances disponibles : médecine populaire, savoirs médicaux anciens, références médicales les plus modernes (médecins arabes ou école de Salerne), philosophie (comme Aristote, elle fait du cœur la demeure de l’âme). On découvre ainsi qu’Hildegarde avait des préoccupations étonnantes comme l’hygiène ou l’alimen-tation (elle préconise de faire bouillir l’eau).Régine Pernoud, est l’auteur d’une biographie d’Hildegarde dans laquelle elle constate que plus de trois siècles avant Léonard de Vinci, « cette vision de l’homme, bras étendus sur le globe de la terre, était présente dans l’œuvre de la petite religieuse des bords du Rhin. [...] Reste que cette image qui met l’homme au centre de l’univers était familière dès le XIIe siècle, et résume ce qu’Hildegarde nous révèle touchant le cosmos. »

« O, homme, tu as en toi le ciel et la terre. »Hildegarde von Bingen

13 /Femmes médecins - Juillet 201812 /

Les expérimentations animales sont de plus en plus remises en question, tant sur le plan éthique que

scientifique. Les entreprises pharmaceutiques, chimiques ou cosmétiques ont néanmoins besoin de tester la

toxicité de leurs produits. Une société de biotechnologie toulousaine créée en 2011, Genoskin, propose un modèle à

base de peau humaine beaucoup plus fiable.

Un modèle unique au monde Genoskin récupère les excès de peau consécutifs à une abdomi-noplastie (après consentement du donneur). Elle les utilise avec un procédé unique au monde : les échantillons de peau, grâce à une matrice biologique brevetée depuis 2012, sont maintenus vivants pendant 7 jours. C’est suffisant pour les acheminer auprès des laboratoires, qui font ainsi leurs expérimentations sur de la peau humaine vivante. Genoskin a, en 2017, déposé un

nouveau brevet pour des kits à base de peau inflammatoire de type psoriasis. Elle s’intéresse maintenant à des modèles pour tester des produits injectables. Genoskin fournit donc aux laboratoires un service unique : ceux-ci testent la toxicité de leurs produits sur les échantillons les plus susceptibles de reproduire les mêmes effets que le tissu humain in vivo.

Un modèle qui remet en cause l’expérimentation animale

Société

ALTERNATIVE AUX EXPÉRIMENTATIONS

ANIMALESUne société toulousaine a développé une solution pour remplacer

certaines expérimentations animale

15 /Femmes médecins - Juillet 201814 /

Avant que Genoskin ne commer-cialise ses kits à base de peau humaine, les laboratoires étaient contraints d’utiliser d’autres supports pour leurs tests (peau bio-imprimée, peau animale). Mais les résultats, moins fiables, étaient scientifiquement discutables : aucun des supports ne reproduit les caractéristiques exactes de la peau humaine vivante et ne peut réagir exactement comme elle.

Parallèlement, les expérimenta-tions animales ont de plus en plus mauvaise presse auprès d’une opinion publique sensibilisée à la souffrance et qui les considère comme non éthiques. Les législations ont évolué dans le même sens : en 2013, l’Europe, Israël et l’Inde ont interdit les tests sur animaux dans le domaine de la cosmétique. Pour ces entreprises, les produits Génoskin constituent

une réponse efficace aux problématiques scientifiques de test, aux aspirations éthiques et à l’obligation de se conformer à la législation. Aux USA, les tests sur animaux ne sont pas interdits même s’ils sont controversés. Pour répondre aux énormes besoins américains qui représentent 50% de son marché, Génoskin a ouvert un centre de production à Boston.

A l te r n a t i ve a u x e x p é r i m e n t a t i o n s a n i m a l e s

« Normalement, quand un tissu est prélevé sur le corps humain, il meurt rapidement. Mais grâce à notre procédé, des tests peuvent être effectués comme si la peau était encore vivante, avec toutes ses caractéristiques : cellules immunitaires, élasticité, capacité à bronzer... Ces échantillons sont la dernière étape juste avant l’essai clinique. » Pascal Descargues, fondateur et PDG de Genoskin

« Les essais sur les animaux sont inefficaces, longs, coûteux et de plus en plus mal perçus du grand public. »Pascal Descargues, fondateur et PDG de Genoskin

17 /Femmes médecins - Juillet 201816 /

Amélie Gesson-Paute est spécialisée dans la reconstruction mammaire au Centre Aquitain du Sein de la Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine. 

Elle est aussi sportive et habituée des raids extrêmes en équipe. Pour sa dernière participation, elle s’est engagée avec une de ses patientes. Rencontre avec

une chirurgienne engagée, qui court pour faire parler du cancer du sein.

Talent

CHIRUGIENNE ENGAGÉE& SPORTIVE EXTRÊME

Interview d’Amélie Gesson-Paute

Quel est votre parcours en médecine ? Pourquoi vous êtes-vous intéressée aux cancers du sein ?Amélie Gesson-Paute : j’ai une formation en gynécologie- obstétrique. J’ai choisi cette spécialité lors d’un de mes stages d’externat ; j’étais en gynécologie et le service m’a donné envie. Lors de mon internat à Toulouse, j’ai découvert combien la spécialité était vaste. En même temps, je suis persuadée qu’on ne peut pas tout faire bien, mais qu’on ne fait bien que ce qu’on fait souvent. Je me suis donc spécialisée, et je dirai même sur-spécialisée dans la chirurgie du sein. J’aime cette discipline. Chaque cas est

différent car chaque patiente est différente. Il y a 2 aspects bien distincts ; d’abord la prise en charge du cancer. C’est à chaque fois une expérience humaine. Je suis là pour aider et guérir ; je lutte contre une maladie qui a des répercussions sur toute la sphère familiale. Je côtoie mes patientes pendant longtemps, je les accompagne. Ensuite, il y a la reconstruction mammaire avec souvent plusieurs opérations. Chaque patiente a besoin d’être accompagnée, de façon singu-lière, guidée, comme sur des rails, car la reconstruction mammaire est un long processus difficile. Ce n’est pas de la chirurgie esthétique. Obtenir un résultat parfait avec une seule opération : non ce n’est pas possible. Pour se préparer, elles doivent entendre des choses difficiles, notamment sur les complications, l’évolution dans le temps de la reconstruction,

pour accepter leur nouvelle image corporelle, et pouvoir retrouver leur féminité. Le sourire et le bien-être de mes patientes à la fin me suffisent et c’est pour cela que j’aime cette spécialité.

19 /Femmes médecins - Juillet 201818 /

Vous participez à des raids sportifs. Quelle place tient le sport dans votre vie et comment en êtes-vous venue à faire des raids ? A.G : je fais du sport depuis que je suis toute petite. J’ai fait de l’athlétisme, et réalisé quelques petites performances en participant aux Championnats de France. Puis j’ai fait médecine. J’ai lâché l’athlétisme mais j’ai continué à faire du sport pour le bien-être. En 2015, je me suis réinscrite dans un club d’athlétisme, après tout de même une quinzaine d’années d’arrêt. Je cherchais à progresser et à me faire plaisir. Cette année-là, une amie du club m’a proposé de participer à un raid multisport 100 % féminin à l’étranger. J’ai tout de suite accepté ! J’ai un côté aventurier dans l’âme et en plus nous allions à l’autre bout du monde : Bali. Particularité de ce raid : c’était

un raid solidaire. Chaque équipe devait soutenir une association ; mon amie et moi avions choisi « Keep a breast », parce que je connaissais la présidente. En plus j‘adhère totalement leur programme de sensibilisation au cancer, en particulier la prévention du cancer du sein. Chaque équipe devait présenter son association aux autres participantes qui élisaient ensuite la « meilleure association », dotée d’un prix de 1500 euros ! Et c’est notre association qui a gagné. Il faut dire que nous avons, dans notre présentation, mis en avant le programme de sensibilisation à l’autopalpation des seins de Keep a breast, en disant que, compte tenu de ma spécialité, je pouvais joindre le geste à la parole pour montrer et expliquer les bons gestes à chaque participante. Du coup, j’ai passé la semaine du raid sportif à parler boulot !

Qu’avez-vous retiré de cette première participation ? A.G : cette participation a été une révélation pour moi. Tout d’abord j’ai goûté aux joies des raids. J’adore cela ! J’aime le dépassement de soi, participer à des épreuves difficiles où l’on doit puiser profondément pour y arriver. C’est très enrichissant sur un plan personnel. Et puis il y a les rencontres, des moments humains extraordinaires. En fait, j’ai besoin de ces défis sportifs. Ensuite, j’ai aimé le côté associatif pour sensibiliser les participantes. Je me suis aperçue que c’était facile pour moi car je parlais de ma spécialité et de l’importance de diagnostiquer les cancers du sein le plus tôt possible pour avoir les meilleures chances.

Du coup, je me suis de plus en plus investie dans Keep a breast, jusqu’à devenir responsable Europe du programme Check YourSelf de sensibilisation au cancer du sein. Je le suis toujours.

Vous avez participé dernièrement au Finland Trophy. Pouvez-vous nous en parler ?

A.G : pour toujours plus de défis !! J’ai décidé de participer au 1er Raid Polaire Féminin. Car rien n’est impossible. L’idée me trottait dans la tête depuis un certain temps déjà parce que ce raid est solidaire (et je pouvais donc continuer à représenter Keep a breast) et parce qu’on parle de plus en plus de l’importance du sport pour faire face au cancer. Au même moment, j’ai soigné une jeune patiente infirmière dans ma clinique pour un cancer du sein. Je me suis occupée de sa reconstruction mammaire. C’était compliqué et lourd. Elle

est venue pour une consultation de contrôle en octobre 2017. Et là j’ai eu envie de franchir la ligne de conduite que je m’étais toujours imposée, c’est-à-dire garder une barrière entre mes patientes et moi. Avec cette patiente, j’ai sauté le pas pour la première fois. Je lui ai proposé de participer avec moi au Finland Trophy, qui se déroulait en janvier. Elle a accepté tout de suite ; elle ne s’est pas posé la question de son organi-sation. Nous sommes vite passé du « vous » au « tu ». Le Finland Trophy a été compliqué ; il s’agit du premier raid polaire féminin

C h i r u g i e n n e e n ga g é e & s p o r t i ve e x t r ê m e

21 /Femmes médecins - Juillet 201820 /

et la plupart des participantes ont plongé dans l’inconnu, avec des épreuves très dures. Mais humainement, cette participa-tion a été très riche. J’ai ressenti un immense sentiment de protection envers ma patiente. Je me demandais pourquoi je l’avais entrainée dans cette aventure ; en courant, j’avais des flashes de ses opérations de reconstruction mammaire. J’ai été submergée par les émotions alors que je suis plutôt quelqu’un de réservé et qui s’exprime peu. Finalement, notre engagement commun au Finland Trophy nous a poussé à nous entraider et a fait naitre entre nous une vraie histoire d’amitié sincère. C’est vrai que les participantes de raids tissent souvent des liens particuliers et restent en contact.

Votre participation au Finland

Trophy a été médiatisée. Comment l’avez-vous vécu ? A.G : en fait, je suis quelqu’un de timide et réservé. J’aime peu m’afficher. J’essaie de faire les choses, pas de les montrer. Mais finalement, j’ai été très fière que l’on parle de nous 2. Je me suis aussi rendue compte de tout ce que nous avions réalisé. Et cela a été très bénéfique pour Keep a breast ; on a parlé de l’association qui a récolté des fonds (elle a été l’association soutenue en priorité par le Finland Trophy).

Avez-vous d’autres projets de raids avec votre patiente ?A.G : en octobre prochain, nous participons toutes les 2 en équipe à un raid en Croatie, le Croatia Island Trophy. C’est l’équipe du Finland Trophy qui organise ce raid, là encore 100 % féminin et solidaire. Octobre, c’est le mois de la sensibilisation au cancer du sein, et le raid mettra vraiment l’accent dessus. Nous soutien-drons une nouvelle fois Keep a breast. En attendant, il y a le Raid Défi d’Elles sur le Bassin d’Arcachon et l’Ile d’Oléron. Ma patiente participe avec une amie. Moi, je fais partie de l’équipe médicale. Je continuerai à la surveiller…À la clinique, mes autres patientes ont entendu parler du

Finland Trophy. Certaines me disent « chiche ! ». Et j’ai un autre projet sportif en tête, cette fois sans ma patiente.

Pouvez-vous nous en dire plus ? A.G : oui. J’ai fait une fois un marathon dans ma vie, le marathon de Paris. Toutes les émotions d’une vie défilent en quelques heures. Je m’étais dit que si je devais recommencer, ce serait pour faire le marathon de New York, parce qu’il me fait rêver ; il se déroule en novembre. Cela va bientôt être chose faite. Nous sommes 3 amies engagées et nous allons courir ce marathon pour 42 de mes patientes, une patiente pour un kilomètre de course. Nous ne pourrons pas les faire venir à New York, mais elles savent ce que nous faisons. Nous voulons que notre projet soit médiatisé pour faire parler du cancer du sein et des bénéfices du sport. Les patientes nous ont donné un selfie et à chaque km que nous courrons, leurs prénoms résonneront en nous. Un marathon c’est déjà tellement fort. Et là, il s’agit en plus de faire cette course en communion avec mes patientes. Je n’y vais pas pour réaliser une performance sportive exceptionnelle, parce qu’entre le travail et la vie de famille, je ne suis pas correctement préparée. Mais je participe à une belle aventure humaine.

Merci beaucoup, Amélie, de nous avoir fait partager votre passion.

C h i r u g i e n n e e n ga g é e & s p o r t i ve e x t r ê m e

23 /Femmes médecins - Juillet 201822 /

2018 est l’année anniversaire des 100 ans de la mort de 4 artistes autrichiens majeurs : Klimt, Wagner, Moser et Schiele. Ce der-nier, disparu à 28 ans, fait l’objet d’une belle exposition (du 23/2 au 4/11/18) au Leopold Museum, qui possède la plus grande collection d’œuvres de l’artiste. C’est la carrière et l’éclectisme d’Egon Schiele, artiste majeur de

la Sécession viennoise, qui sont retracés dans cette exposition. On y admire des œuvres diverses : croquis et peintures mais aussi photos, lettres et autres docu-ments papier, qui permettent de comprendre l’homme en plus de l’artiste. Pas de parcours chronologique mais des œuvres regroupées en fonction des thématiques

chères à Schiele : les femmes, la spiritualité, les paysages. On suit son évolution inscrite dans le rejet de la tradition : couleurs violentes, traits aigus, paysages tourmentés, corps enlacés. Des explications permettent d’appro-fondir les thèmes et de replacer les œuvres dans un contexte historique et culturel.

Les vacances sont souvent l’occasion de voyages dans les grandes villes européennes comme Berlin, Amsterdam, Madrid ou Florence. On y visite des monuments plus intéressants les uns que les autres. Certaines villes proposent en plus des expositions remarquables. C’est le cas à Vienne et

Édimbourg. Profitez-en !

Escapade

EXPOS D’ÉTÉ

Autriche

À Vienne, une exposition anniversaire « Egon Schiele, expression et lyrisme ».

25 /Femmes médecins - Juillet 201824 /

Édimburg

Un des musts d’Édimbourg reste sans conteste Holyrood, résidence officielle de la reine, idéale pour découvrir l’histoire royale en Écosse. Cet été on peut coupler cette visite avec celle de l’exposition Canaletto, présentée du 11 mai au 21 octobre 2018. Les collections royales détiennent en effet le plus grand nombre d’œuvres du peintre vénitien

(achetée en 1762 par le roi Georges III).Ce grand artiste du XVIIIème a représenté Venise sous tous les angles : les splendeurs architecturales comme le Palais des Doges, la basilique Saint Marc, le grand Canal et ses palais… mais aussi les fêtes, le théâtre, les figures masquées du carnaval, les régates célébrant

l’Ascension. On peut ainsi admirer son sens du détail, son habileté à peindre les effets de la lumière sur l’eau et sa grande maitrise de la perspective. Outre Canaletto, cette exposition sur l’art à Venise présente des œuvres d’autres artistes vénitiens comme Sébastiano, Ricci ou Longhi.

À Édimbourg, une exposition met en lumière Canaletto et l’art à Venise.

e x p o s d ’é té

27 /Femmes médecins - Juillet 201826 /

e x p o s d ’é té

Royaume-Uni Allemagne

Cent ans après sa mort, certaines œuvres de Schiele continuent de défrayer la chronique : des affiches annonçant l’exposition viennoise ont été refusées à Londres comme à Cologne. Elles

reprenaient les œuvres suivantes : Homme assis nu (1910) et Fille aux bas oranges (1914). En réponse, l’Office du Tourisme de Vienne a fourni de nouvelles affiches, où les corps sont

recouverts d’un bandeau affichant : « Désolé, cent ans mais toujours aussi scandaleux aujourd’hui ».

Exposition Egon Schiele : une campagne de publicité européenne jugée trop « osée » au Royaume-Uni et en Allemagne

29 /Femmes médecins - Juillet 201828 /

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Étape 1Découpez le fromage en dés.

Étape 2Faites cuire les grains de maïs et les fèves pendant 5 à 6 mn dans de l’eau bouillante salée. Égouttez-les et réservez. Coupez l’oignon en petits dés. Mondez la tomate, épépinez-la et taillez-la en dés.

Étape 3Retirez les membranes et les graines des piments, hachez-les. Dénoyautez les olives avant de les tailler en fines lamelles.

Étape 4Mettez tous les ingrédients dans un saladier. Ajoutez le

persil, le vinaigre, l’huile et l’origan. Mélangez, puis salez et poivrez selon votre goût. Servez.

Astuce

Gastón Acurio, chef du restaurant gastronomique Astrid y Gastón, à Lima, au Pérou, fait figure d’ambassadeur de la gastronomie andine. Son livre « Pérou » (éd. Phaidon) est une bible de la cuisine péruvienne rassemblant des centaines de recettes : ceviche, tiradito, leche de tigre, empanada…

Au goût du jour

SALADE SOLTERITOde quinoa

Pour 4 personnes Préparation : 10 minutesCuisson : 6 minutes

Ingrédients : 250 g de quinoa cuit 120 g de queso fresco ou de mozzarella 80 g de grains de maïs 130 g de fèves pelées 1 petit oignon 1 tomate 1/2 piment rouge1/2 piment jaune 80 g d’olives noires 1 cuillère(s) à soupe de persil ciselé 4 cuillère(s) à soupe de vinaigre de vin blanc 5 cuillère(s) à soupe d’huile de tournesol 1/2 cuillère(s) à café d’origan séché sel et poivre

Approuvé par les femmes

pressées !

Femmes médecins - Juillet 201830 /

Un peuple qui véhicule une image sanguinaire éloignée de la réalitéOn associe traditionnellement aux vikings une image de pillards brutaux assoiffés de sang, due en grande partie au fait que de nombreux textes les décrivant ont été écrits par leurs ennemis. Cette vision est pourtant fausse.

La grande période viking s’étend des années 800 à la bataille d’Hastings en 1066. Les vikings, qui sont en même temps commerçants, explorateurs, pirates et pillards, représentent alors une petite frange de la population scandinave constituée majoritairement de fermiers, chasseurs, artisans ou commer-çants pacifiques.

Les Vikings ont certes pillé mais, grâce à leurs voyages et aux échanges commerciaux qu’ils ont pratiqués, ils ont été des moteurs de changement de la société, favorisant le commerce et un artisanat d’art intégrant des influences extérieures.

Une exposition en partenariat avec le musée des Antiquités nationales de StockholmLe musée suédois a mis sur pied cette exposition itinérante, une des plus importantes au monde sur le sujet, en s’appuyant sur ses collections incomparables de trésors vikings en or et argent et d’objets d’art. L’exposition est pré-sentée pour la 1ère fois en France et s’adresse à tous les publics.

On découvre, avec plus de 550 objets archéologiques exceptionnels sur des thèmes variés comme religion et mythologie, culte funéraire, tissu social, navigation,

art et artisanat, runes (écriture), … un portrait des vikings assez éloigné des traditionnels clichés. Des dispositifs multimédia permettent au visiteur de découvrir un village, de comprendre le rôle des femmes (qui étaient l’égale de l’homme), de construire un drakkar ou d’admirer des paysages. Les enfants écriront leur nom en runes ou soulèveront une épée.

Le groupe norvégien Wardruna se produira dans la cour du château de Nantes le 29 septembre 2018. Un moyen de découvrir des chants et des instruments de musique scandinaves et traditionnels.

Tout savoir : http://www.chateau-nantes.fr/fr/evenement/vikings

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LES VIKINGS ENVAHISSENT

LE CHÂTEAU DE NANTESles 1er,2 et 3 juin 2018

Ils reviennent ! Après avoir, le 24 juin 843, pillé Nantes et massacré ses habitants, les vikings réinvestissent la cité et s’installent au château des Ducs de Bretagne, mais cette fois pacifiquement. Du 16 juin au 18 novembre 2018,

Nantes accueille une exposition internationale, « Nous les appelons Vikings »,

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