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Université d’Antananarivo Ecole Normale Supérieure Département de Formation Initiale Scientifique Centre d’Etude et de Recherche en Physique-Chimie Numéro d’ordre : 388/PC MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE (CAPEN) Présenté par : RANDRIANARIVO Ando Soutenu le : 03 Novembre 2016 Président de jury : Madame RATOMPOMALALA Harinosy, Maître de conférences Juges : Professeur ANDRIANARIMANANA Jean Claude Omer, Professeur titulaire Monsieur RIJARIMANANA Tiana Andriantsoa, Assistant d’ESR Rapporteur : Docteur RASOLONDRAMANITRA Henri, Ph.D et Maître de conférences Année Universitaire : 2015-2016 « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE MATERIELS DIDACTIQUES: BARRIERE INFRAROUGE ET SON ALIMENTATION STABILISEE »

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Université d’Antananarivo

Ecole Normale Supérieure

Département de Formation Initiale Scientifique

Centre d’Etude et de Recherche en Physique-Chimie

Numéro d’ordre : 388/PC

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE

PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE

(CAPEN)

Présenté par : RANDRIANARIVO Ando

Soutenu le : 03 Novembre 2016

Président de jury : Madame RATOMPOMALALA Harinosy, Maître de conférences

Juges : Professeur ANDRIANARIMANANA Jean Claude Omer, Professeur titulaire

Monsieur RIJARIMANANA Tiana Andriantsoa, Assistant d’ESR

Rapporteur : Docteur RASOLONDRAMANITRA Henri, Ph.D et Maître de conférences

Année Universitaire : 2015-2016

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EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE MATERIELS

DIDACTIQUES: BARRIERE INFRAROUGE ET

SON ALIMENTATION STABILISEE »

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Remerciements

A l’issue de ce travail, nous tenons à adresser notre reconnaissance et nos

remerciements à toutes les personnes qui ont contribué, chacune à leur manière, à

l’accomplissement de ce mémoire.

Tout d’abord, nous tenons à remercier vivement les membres de jury pour avoir

accepté d’évaluer ce travail :

Madame RATOMPOMALALA Harinosy, Maître de conférences, de bien vouloir

présider le jury de soutenance de ce mémoire.

Professeur ANDRIANARIMANANA Jean Claude Omer, Professeur titulaire et

Monsieur RIJARIMANANA Tiana Andriantsoa, Assistant d’ESR, d’avoir accepté de

juger mon travail.

Nous tenons également à remercier très chaleureusement mon directeur de

mémoire :

Docteur RASOLONDRAMANITRA Henri, Ph.D et Maître de conférences, pour son

encadrement, son suivi permanent et ses précieux conseils.

Les remerciements vont aussi à ma famille et à mes collègues, en particulier :

RAKOTONDRAINIBE Alexandre.

MERCI !!!

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TABLES DES MATIERES

PAGES

INTRODUCTION………………………………………………………….1

PREMIERE PARTIE : REPERE THEORIQUE………………………………..…… .…3

I. ELEMENT CONSTITUTIF D’UNE ALIMENTATION STABILISEE………………3

I.1 Transformateur …………………………………………………………………..3

I.2 Redresseur …..…………………………………………………………………...5

I.3 Filtre………………………………………………………………………….…13

I.4 Régulateur……………………………………………………………………....17

II. BARRIERE INFRAROUGE………………………………………………………….21

II.1 Partie émetteur de la barrière infrarouge……………………………………….21

II.2 Partie récepteur de la barrière infrarouge………………………………...…….27

DEUXIEME PARTIE : ELABORATION………………………………………………..36

I. ELABORATION DE L’ALIMENTATION STABILISEE…………………………...36

I.1 Support de l’alimentation station stabilisée……….…………………………….36

I.2 Assemblage des composants électroniques de l’alimentation stabilisée sur une

plaquette électrique…………………………………………………...………………………37

II. ELABORATION DE LA BARRIERE INFRAROUGE...…………………………...38

II.1 Partie émettrice…………………………………....…………………………....38

II.2 Partie réceptrice……….………………………………………………………..40

III. COUT TOTAL DE L’ELABORATION…………………………………………….43

TROISIEME PARTIE : EXPLOITATION PEDAGOGIQUE………………………….44

I. EXLOITATION PEDGOGIQUE DE L’ALIMENTATION STABILISEE………......44

II. EXPLITATION PEDAGOGIQUE DE LA BARRIERE INFRAROUGE…………….53

CONCLUSION……………………………………………………………60

BIBLIOGRAPHIES……………………………………………………….61

WEBOGRAPHIES………………………………………………………...62

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LISTES DES FIGURES

PAGES

Figure 1 : Schéma d’un transformateur………………………………………………….…….4

Figure 2 : Semi-conducteur de type N…………………………………………………….…...5

Figure 3 : Semi-conducteur de type P…………………………………………………..……..6

Figure 4 : Jonction PN…………………………………………………………………..……..6

Figure 5 : Jonction PN non polarisée………………………………………………………….7

Figure 6 : Jonction PN soumise à un champ électrique extérieur : passage de courant….……8

Figure 7 : Jonction PN soumise à un champ électrique intérieur : blocage………………...…8

Figure 8 : Symbole d’une diode à jonction…………………………………………………....9

Figure 9 : Sens passant d’une diode………………………………………………………...…9

Figure 10 : Sens bloquant d’une diode………………………………………………………...9

Figure 11 : Redresseur simple alternance…………………………………………………….10

Figure 12 : Tension v(t) et u(t) dans un redresseur simple alternance……………………….10

Figure 13 : Redresseur double alternance à pont de Graetz………………………………….11

Figure 14 : Redresseur à pont de Graetz en alternance positive……………………………..11

Figure 15 : Redresseur à pont de Graetz en alternance négative……………………………..12

Figure 16 : Évolution de la tension et du courant à travers le redresseur…………………….12

Figure 17 : Redresseur avec condensateur de filtrage………………………………………..14

Figure 18 : Allure de la tension filtrée UC(t)…………………………………………………15

Figure 19 : Lisseur de courant………………………………………………………………..16

Figure 20 : Lissage d’un courant……………………………………………………………..17

Figure 21 : Caractéristique d’une diode Zener……………………………………………….18

Figure 22 : Montage stabilisateur de tension par diode Zener……………………………….18

Figure 23 : Régulateur circuit intégré………………………………………………………...19

Figure 24 : Schéma des régulateurs fixes positif et négatif…………………………………..20

Figure 25 : Schéma de montage pour régulateur de tension à circuit intégré………………..20

Figure 26 : Augmentation de la tension de sortie……………………………………………21

Figure 27 : Partie émission de la barrière infrarouge………………………………………...22

Figure 28 : NE555 …………………………………………………………………………...22

Figure 29 : Partie récepteur de la barrière infrarouge………………………………………..28

Figure 30 : Pré-amplificateur………………………………………………………………...29

Figure 31 : Filtre passe bas…………………………………………………………………..29

Figure 32 : Filtre passe haut………………………………………………………………….31

Figure 33 : Signal à la sortie du filtre passe bande…………………………………………..32

Figure 34 : Pompe à diode……………………………………………………………………33

Figure 35 : Comparateur……………………………………………………………………..34

Figure 36 : Support…………………………………………………………………………..37

Figure 37 : Schéma de montage de l’alimentation…………………………………………...38

Figure 38 : Alimentation stabilisée…………………………………………………………..38

Figure 39 : Schéma de montage de l’émetteur……………………………………………….39

Figure 40 : Émetteur infrarouge……………………………………………………………...39

Figure 41 : Schéma de montage du récepteur………………………………………………..40

Figure 42 : Récepteur infrarouge…………………………………………………………….40

Figure 43 : Alimentation stabilisée avec support…………………………………………….41

Figure 44 : Émetteur de la barrière infrarouge avec support…………………………………41

Figure 45 : Récepteur infrarouge avec support …………………………………..………….42

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1

INTRODUCTION

L’expérimentation, en Sciences Physiques en particulier, est un grand appui pour cultiver

un esprit purement scientifique chez les élèves. Elle développe leur sens d’observation,

d’analyse et de synthèse, un savoir-faire dans le domaine expérimental. Elle leur permet de

mieux appréhender les théories physiques développées en classe, d’établir un lien entre ces

théories et la réalité ou leur vécu quotidien.

Faire une expérience de cours ou de travaux pratiques nécessite cependant des appareils or

des problèmes fondamentaux existent dans la plupart de nos établissements scolaires à savoir

l’insuffisance d’outils didactiques, de matériels de laboratoire qui permettent de proposer des

activités en rapport avec les cours dispensés en classe et/ou des activités en rapport avec le

vécu quotidien des élèves d’une part, et le manque d’initiative personnelle des enseignants

pour pallier ces problèmes d’autre part. Il est donc souhaitable que les enseignants essaient de

fabriquer dans la mesure du possible des outils didactiques et même de réaliser avec leur

classe un petit projet, l’objectif étant de motiver les élèves et aussi de susciter des vocations.

C’est dans cette optique que le présent mémoire est axé. Il s’agit:

- d’élaborer une « barrière infrarouge » et son alimentation stabilisée

- de présenter des exploitations pédagogiques des composants électroniques de

l’alimentation stabilisée et de la barrière infrarouge. (présenter et d’expliquer

quelques phénomènes qui l’utilisent, phénomènes que les élèves rencontrent dans la

vie quotidienne ou qu’ils ont vu à la télévision).

Une barrière infrarouge est constituée d’un émetteur qui produit un faisceau infrarouge et

d’un récepteur permettant de confirmer la présence ou l’absence de ce faisceau. Quand le

faisceau est interrompu, l’émetteur envoie un signal à un système par exemple à une

motorisation de portail, à un système d’alarme, à un éclairage automatique.… Actuellement,

on utilise cet appareil électronique pour ouvrir ou fermer automatiquement des portes ou des

portails, pour la sécurisation des biens publics ou des biens personnels, pour les systèmes

d’alarme des maisons d’habitation, des supermarchés….pour lutter contre les cambriolages.

L’objectif dans le cadre de ce mémoire de fin d’études est de rendre l’élève capable

d’expliquer par exemple pourquoi les portes d’entrée de certains magasins ou centres

commerciaux s’ouvrent automatiquement quand ils s’en approchent, pourquoi les alarmes

d’une maison se déclenchent en présence d’un cambrioleur.

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2

L’étude de la barrière infrarouge et de son alimentation stabilisée est accessible aux

élèves des classes de Terminales scientifiques dans la mesure où ces appareils comportent

plusieurs composants électroniques dont quelques caractéristiques et comportements sont

abordés au collège ou au lycée. Les activités d’enseignement / apprentissage proposées ici

s’adressent donc à ces classes.

Le présent travail comporte trois parties :

- la première partie expose des généralités concernant la barrière infrarouge et son

alimentation stabilisée. Elle décrit les différents éléments constitutifs de :

l’alimentation stabilisée. Cette alimentation comprend un transformateur,

un redresseur, un filtre et un régulateur.

la barrière infrarouge. Cette barrière infrarouge est constituée d’un

émetteur infrarouge et d’un récepteur infrarouge.

- la deuxième partie concerne l’élaboration d’une alimentation stabilisée et d’une

barrière infrarouge. Elle présente essentiellement les différentes étapes de cette

élaboration et le coût total de fabrication.

- la dernière partie est axée sur les exploitations pédagogiques de ces matériels

didactiques. Quatre fiches pédagogiques sont développées :

la première fiche porte sur le redressement double alternance. Elle

s’adresse aux élèves des classes de secondes.

la deuxième fiche traite le transformateur. Elle est aussi destinée aux

élèves des classes de secondes.

la troisième fiche aborde la barrière infrarouge. Il s’agit de proposer une

application qui montre l’invisibilité de la radiation infrarouge. Le public

cible ici est les élèves des classes de 3ème

.

la quatrième fiche a pour objet d’enrichir la connaissance générale des

élèves des classes de terminales.

Ces fiches s’adressent aux élèves des classes de 3ème

, secondes et terminales.

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3

PREMIERE PARTIE : REPERE THEORIQUE

I. ELÉMENTS CONSTITUTIFS D’UNE ALIMENTATION STABILISÉE

Une alimentation stabilisée est un appareil électrique qui produit une tension stabilisée.

Elle est composée d’:

un transformateur monophasé

un redresseur

un filtre

un régulateur

I.1 TRANSFORMATEUR

Un transformateur s’agit d’un appareil statique à induction électromagnétique qui

transforme un signal d’entrée alternatif ayant une certaine tension V1 et une intensité de

courant I1 en un signal de sortie qui est aussi alternatif, de même fréquence et de même forme

que le signal d’entrée mais de tension V2 et d’intensité de courant I2 différentes.

Il permet d’abaisser ou d’augmenter les amplitudes de ces tensions et de ces courants

(à titre d’exemple, il est utilisé pour abaisser une alimentation 220V d’un réseau électrique

pour fournir une alimentation nécessaire au fonctionnement de tout appareil à transistor

comme les amplificateurs, les ordinateurs, les radios, les télévisions…).

Il permet de transférer de l’énergie d’une source qui l’alimente à une charge branchée à sa

sortie. Il ne fonctionne qu’en alternatif.

Son utilisation est fondamentale pour le transport de l’énergie électrique à longue

distance sur un réseau de distribution où son rôle est d’élever la tension provenant d’une

centrale électrique pour créer des lignes à haute tension et de diminuer l’intensité du courant

pour minimiser les pertes par effet Joule.

La compréhension des phénomènes électromagnétiques qui régissent le fonctionnement

des transformateurs et la détermination de leurs pertes constituent une étape déterminante

pour l’exploitation optimale de ces appareils et également pour leur conception.

I.1.1 Les principaux éléments d’un transformateur

Un transformateur est constitué d’un circuit magnétique qui est un noyau en fer doux et

de deux bobines appelées aussi l’enroulement primaire et l’enroulement secondaire qui

entourent ce noyau magnétique. Chaque bobine formant le milieu conducteur est organisée

en paquets de spires. L’enroulement primaire comporte N1 spires et l’enroulement secondaire

N2 spires.

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Lorsque le primaire est alimenté par une tension alternative, de l’énergie est transférée au

secondaire par l’intermédiaire du circuit magnétique. On dit alors que le primaire et le

secondaire sont « magnétiquement couplés ». La figure (1) ci-dessous schématise un

transformateur.

Figure 1 : Schéma d’un transformateur

I.1.2 Principe de fonctionnement

En vertu de la loi de Faraday, lorsqu’ un flux d’induction magnétique variable Φ(t) circule

dans le circuit magnétique, il induit dans chacun des enroulements une force électromotrice

proportionnelle dans le temps aux taux de changement (dΦ/dt) et au nombre de spires que

comporte cet enroulement.

Lorsqu’on alimente le primaire par une source alternative, cette source crée une tension V1

et un courant I1. Le courant I1 induit dans le circuit magnétique un flux également alternatif

dont l’amplitude dépend du nombre de spires du primaire et de la tension appliquée. Ce flux

alternatif induit dans l’enroulement primaire une f.é.m. :

e1= -N1dΦ/dt

Quand ce flux arrive dans l’enroulement secondaire, il y induit une f.é.m. :

e2= -N2dΦ/dt

Le signe « moins » reflète la loi de Lenz. Le noyau magnétique fournit donc un chemin de

canalisation de flux magnétique.

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5

On définit le rapport de transformation comme étant le rapport des nombres de tour

(spires) des enroulements primaire et secondaire :

=

=

Les tensions sont proportionnelles aux nombres de spires :

- Si N1 > N2 le transformateur est dit «abaisseur de tension »

- Si N1 < N2 le transformateur est dit « élévateur de tension »

I.1.3 Différents types de transformateurs

Il existe différents types de transformateurs tels que le transformateur monophasé et le

transformateur polyphasé.

Un transformateur monophasé contient deux enroulements comme le transformateur décrit

ci-dessus. Un transformateur polyphasé est une association de transformateurs monophasés.

A titre d’exemple, un transformateur triphasé peut être constitué de trois transformateurs

monophasés.

I.2 REDRESSEUR

Un redresseur est un convertisseur « alternatif/continu ». Il convertit une tension

alternative en une tension continue. Il est constitué essentiellement de diodes à jonction PN.

I.2.1 Diode à jonction PN

Un monocristal semi-conducteur tel que le silicium ou le germanium est composé

d’atomes qui possèdent 4 électrons de valence (atomes quadrivalents).

Si on dope une région de ce monocristal avec des atomes à 5 électrons périphériques

(atomes pentavalents), elle devient un semi-conducteur de type N, c'est-à-dire que les

porteurs de charges majoritaires dans cette région sont des électrons introduits par ces

éléments pentavalents et les trous mobiles dus à la conduction intrinsèque du semi-

conducteur

sont

minoritaires.

Figure 2 : Semi-conducteur de type N

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6

Si on dope l’autre région avec des atomes à 3 électrons périphériques (atomes trivalents),

elle devient un semi-conducteur de type P où les porteurs majoritaires sont des trous assimilés

à des charges positives et les électrons provenant de la conduction intrinsèque sont

minoritaires.

Figure 3 : Semi-conducteur de type P

On a créé ainsi une « jonction PN » qui est la limite de séparation entre les deux parties.

Une diode à jonction PN est un monocristal semi-conducteur (monocristal de germanium ou

monocristal de silicium par exemple) dont une partie est de type P et l’autre de type N.

Figure 4 : Jonction PN

La jonction PN est un élément fondamental de l’électronique. En modifiant certains

paramètres tels que la concentration en impuretés, la géométrie de la jonction…, on obtient

des composants utilisables dans de nombreux domaines.

I.2.2 Jonction PN non polarisée

Un phénomène de diffusion et de recombinaison a lieu au niveau de la jonction :

- les électrons libres de la partie N traversent la jonction et vont combler les trous de la

partie P

- les trous de la partie P diffusent vers la partie N et neutralisent les électrons de cette

partie.

On dit qu’il y a recombinaison électron-trou pour reformer une liaison covalente. Ainsi, au

niveau de la jonction, une charge d’espace statique négative se crée côté P et une charge

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7

d’espace statique positive côté N, conséquence de ce phénomène de diffusion et de

recombinaison.

Dû à ces charges d’espace statiques positives et négatives, un champ électrique interne

Eint, dirigé de la partie N vers la partie P apparaît. Sous l’action de ce champ, les porteurs

majoritaires sont repoussés vers leurs parties respectives et il n’y a plus de porteurs libres au

niveau de la jonction et cette zone est alors appelée zone de « déplétion ». Une barrière de

potentielle est donc formée dans cette zone. Cette barrière repousse les porteurs majoritaires

mais favorisent le passage des porteurs minoritaires. Ces deux courants antagonistes

(diffusion des majoritaires et conduction des minoritaires) s’équilibrent en l’absence de

champ électrique extérieur.

Figure 5 : Jonction PN non polarisée

I.2.3 Jonction PN en polarisation directe

La barrière de potentiel interne empêche donc toute circulation de courant. Si on applique

un champ externe à l’aide d’un générateur en branchant le pole + sur la zone P et le pole – sur

la zone N, on peut annuler les effets du champ interne et permettre le courant de circuler : les

électrons libres de la partie N migrent vers le pôle positif et les trous de la partie P migrent

vers le pôle négatif. Un courant de conduction constitué par les porteurs majoritaires et un

courant de conduction dû aux porteurs minoritaires naissent. Un courant passe au travers de

la jonction et on dit que la « diode est passante » ou polarisée dans le sens direct. C’est un

courant direct, pratiquement dû aux porteurs majoritaires.

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8

Figure 6 : Jonction PN soumise à un champ électrique extérieur : passage du courant

I.2.4 Jonction PN en polarisation inverse

Si on branche le générateur dans le sens inverse du cas précédent, on renforce le champ

électrique interne ce qui empêche le passage des porteurs majoritaires : les électrons libres

sont poussés dans la zone N et les trous dans la zone P; on accentue ainsi la séparation des

charges (zone de déplétion). Par contre, les porteurs minoritaires (trous pour la zone N et

électron libres pour la zone P) peuvent traverser la jonction: ils forment un courant inverse

mais comme leur concentration est faible, ce courant est pratiquement nul. On dit que la

« diode est bloquée » ou polarisée en sens inverse

Figure 7 : Jonction PN soumise à un champ extérieur : blocage

Un courant Id traverse la jonction si on applique une tension V entre P et N. Id s’exprime :

Id = If (

– 1)

- If : courant de saturation inverse

-

: tension thermodynamique (q : charge d’électron)

- V : tension appliquée à la jonction

Et la résistance totale est : Rt =

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9

I.2.5 Représentation schématique d’une diode PN

A: anode

K: cathode

Figure 8 : Symbole d’une diode à jonction

I.2.6 Sens passant et sens bloquant d’une diode à jonction

Si la diode laisse passer le courant : on est dans le « sens passant » d’une diode.

Figure 9 : Sens passant d’une diode

Au contraire, si la diode bloque le passage du courant : on est dans le « sens bloquant » de

la diode.

Figure 10 : Sens bloquant d’une diode

I.2.7 Utilisation de la diode à jonction en redressement

Une des principales applications de la diode est le redressement de la tension alternative

du secteur. Un transformateur est toujours placé en amont du redresseur pour à abaisser la

tension du secteur et pour isoler les montages du secteur.

Il existe deux types de redressement :

Redressement simple alternance

Redressement double alternance

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10

Redressement simple alternance

Le redressement simple alternance n’utilise qu’une diode (Figure 11)

Figure 11 : Redresseur simple alternance

Pour une diode supposée idéale et alimentée par une source alternative sinusoïdale, on

obtient :

- pendant l’alternance positive, la diode est passante

v(t) > 0, i > 0 et VD = 0

Alors il s’ensuit que u(t) = v(t)

- pendant l’alternance négative, la diode est bloquée

v(t) < 0, i = 0 et VD < 0 u(t) = 0 (KOUAS A., 2005)

La figure ci-dessous décrit ce comportement.

Figure 12 : Tensions v(t) et u(t) dans un redresseur simple alternance

Redressement double alternance à pont de Graetz

Le plus performant est le redressement double alternance. Il existe deux types : le

« redressement double alternance à pont de Graetz » et le redressement double alternance à

deux diodes avec transformateur à point milieu.

L’étude qui suit porte essentiellement sur le redressement double alternance à pont de

Graetz.

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11

Montage :

On utilise 4 diodes montées en pont suivant le schéma suivant :

Figure 13 : Redresseur double alternance à pont de Graetz (PETER C., 2004)

Fonctionnement :

Lorsque la tension v(t) est positive, D1 et D4 conduisent (D2 et D3 sont bloquées), et

quand elle est négative, D2 et D3 conduisent (D1 et D4 sont bloquées). Le courant de la charge

est toujours dans le même sens.

- Alternance positive :

D1 et D4 sont passantes VD 1=0 et VD4=0 (interrupteurs fermés). La loi des mailles donne:

v(t) - VD 1 - u(t) - VD4 = 0

i(t) = iD1(t) =

Figure 14 : Redresseur à pont de Graetz en alternance positive

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12

- Alternance négative :

Les diodes D2 et D3 sont passantes VD 2=0 et VD3=0 (interrupteurs fermés).D’après la loi

des mailles :

v(t) + VD 2+ u(t) + VD3 = 0

i(t) = iD2 (t) =

Figure 15 : Redresseur à pont de Graetz en alternance négative

L’évolution de la tension et du courant à travers le redresseur est décrit par les

oscillogrammes ci-dessous.

Oscillogrammes :

Figure 16 : Évolution de la tension et du courant à travers le redresseur

Page 17: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

13

Performance du redresseur :

La période de la tension secteur est T et la tension u(t) est de période T/2

Valeur moyenne

u(t) = Vmax sin (ωt)

Umoy =

=

=

Soit Umoy =

Sa valeur efficace :

=

=

=

Soit Ueff =

Le courant moyen vaut :

Imoy =

Le facteur de forme F est le quotient de la tension efficace redressée par la tension

moyenne redressée : F =

=

√ = 1.11 (CHELBI H., 2008)

Le taux d’ondulation τ et le quotient de la différence entre la tension maximale et la

tension minimale redressée par la valeur moyenne : τ = √ = 0.48

(CHELBI H., 2008)

I.3 FILTRE

La tension redressée doit être lissée pour avoir une tension constante. Il s’agit donc

d’éliminer / réduire au maximum l’ondulation. Cette opération peut être réalisée avec un

filtrage par condensateur.

Page 18: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

14

I.3.1 Redresseur avec condensateur de filtrage : lissage de tension

Pour éviter que la tension sinusoïdale redressée descende vers 0 V, On peut stocker des

charges électriques en provenance du redresseur dans un condensateur C pendant une fraction

Δt de la période (les diodes sont alors conductrices). Elles seront ensuite restituées à la charge

R pendant le temps restant où les diodes sont bloquées.

Lorsque la tension sinusoïdale est supérieure à la tension de la capacité (pendant Δt),

celle-ci se charge rapidement à travers les diodes. Sa décharge ne peut se faire qu’à travers la

résistance de charge R puisque les diodes bloquent le courant vers la source de tension v(t).

Si l’on veut obtenir aux bornes du condensateur C, et donc aux bornes de la charge R, une

tension uC(t) qui varie peu, il est nécessaire de décharger lentement le condensateur à travers

R. C’est la raison pour laquelle la valeur de la capacité est généralement élevée de manière à

ce que la constante de temps CR soit sensiblement plus grande que la période du réseau T0 =

2T.

On obtient ainsi une tension uC(t) composée d’une tension continue UC,DC à laquelle se

superpose une tension variable uC,ac(t). Du point de vue de la charge, tout se passe comme si

elle avait affaire à un générateur de tension continue avec une ondulation résiduelle. (Freddy,

2008)

La tension filtrée

Le calcul de la tension résiduelle est simple si l’on connaît le temps Δt pendant lequel le

pont redresseur conduit et charge la capacité. Malheureusement, il est difficile d’évaluer ce

temps de conduction. On doit donc se contenter d’en prendre une estimation raisonnable

basée sur l’expérience :

Δt≃ 0.2T = 0.1T0

Montage

Figure 17 : Redresseur avec condensateur de filtrage (FREDDY, 2008)

Page 19: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

15

Oscillogramme

La figure (18) ci-dessous donne l’allure de la tension filtrée UC(t)

Figure 18 : Allure de la tension filtrée UC(t)

Comme Δt = t2 - t1 représente la durée de la charge du condensateur, le temps pendant

lequel ce dernier se décharge vaut :

tdech = T – Δt≃ 0.8T = 0.4T0

La loi de la décharge d’un condensateur donne :

Uc(t) = U0

(FREDDY, 2008)

avec

U0 = UC,max et τ = C R

On peut calculer la tension minimum qu’atteindra la capacité après le temps de décharge

tdech = 0.4T0 :

UC,min = UC,max

(Freddy, 2008)

La variation de tension sur le condensateur vaut donc

Δ UC = UC,max-UC,min = UC,max (1 -

Ceci nous permet de calculer l’amplitude de l’ondulation

Uac =

=

(Freddy, 2008)

Ainsi la tension moyenne appliquée à la charge

Udc =

= UC,max–Uac (Freddy, 2008)

Page 20: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

16

Application numérique

En choisissant, par exemple : CR ≃ 3T0. On aura

Δ UC = UC,max (1 -

≃ 0.12 UC,max

Uac =

≃ 0.06 UC,max d’où Udc≃ 0.94 UC,max

L’ondulation relative vaudra donc

=

≃ 6% (Freddy, 2008)

Avantage

On constate que la présence d’un condensateur diminue l’ondulation Δu de la tension

redressée.

Δu = Umax - Umin

La valeur moyenne umoy est augmentée. Elle se rapproche de la tension maximum Umax.

Inconvénients

L’apparition de pointes de courant fait que le transformateur et les diodes fonctionnent

dans de mauvaises conditions.

Pour cette raison, ce mode de fonctionnement n’est utilisé qu’avec des montages fournissant

des courants faibles.

Remarque : si la capacité du condensateur est suffisante (RC˃˃˃ T), l’ondulation Δu devient

négligeable et umoy= umax (ΔUcmax = 0).

I.3.2 Débit sur charge inductive : lissage du courant

Montage

Figure 19 : Lisseur de courant

Page 21: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

17

Oscillogramme

Figure 20 : Lissage d’un courant (CLAUDE D., 1999)

Avantage

L’ondulation du courant est diminuée. Le courant ne passe plus par zéro.

C’est le régime de conduction ininterrompue.

Le lissage du courant par une inductance est utilisé pour forts débits en électronique de

puissance.

Loi des mailles : u = uL + uC

On passe aux valeurs moyennes : u = uL + uC avec uL = 0 toujours

Finalement : u = uC = Ri et donc i =

=

Remarque : si l’inductance est assez grande, on peut considérer le lissage comme parfait : le

courant i est constant.

I.4 REGULATEUR

Une alimentation comprenant seulement des diodes de redressement et un filtre est

insuffisante pour fournir une tension continue constante. Il faut ajouter un circuit régulateur

de tension entre le filtre et les circuits d’utilisation.

Page 22: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

18

Un régulateur de tension est un élément qui permet de stabiliser une tension à une valeur

fixe, et qui est nécessaire pour les montages électroniques qui ont besoin d’une tension qui ne

fluctue pas. Un régulateur de tension peut être composé d’un ensemble de composants

classiques (résistances, diode Zener et transistor par exemple), mais il peut aussi être de type

« intégré ».

I.4.1 Régulateur par diode Zener

Caractéristique d’une diode Zener

La figure ci-dessous montre la caractéristique d’une diode Zener.

Figure 21 : Caractéristique d’une diode Zener (PETER C., 2004)

Entre EF, la variation de la tension est presque nulle. Donc, on peut utiliser la diode Zener

dans la régulation de tension.

Stabilisation par diode Zener

Le schéma de principe est le suivant.

Figure 22 : Montage stabilisateur de tension par Diode Zener (LENTENNEUR P., 2003)

La valeur de R doit être choisie de sorte qu’elle obéisse à la relation suivante :

R ≤

(LENTENNEUR., 2003)

Page 23: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

19

Régulation par circuit intégré

Dans ces types de régulateur, le transistor, l’amplificateur d’erreur, le pont diviseur ainsi

que la diode Zener sont intégrés dans un seul boitier (Figure 23). Certains circuits intégrés

intègrent les circuits de protection contre les surintensités, les surtensions et l’échauffement.

Figure 23 : Régulateur circuit intégré (LENTENNEUR P., 2003)

La figure ci-dessus représente aussi le fonctionnement d’un régulateur circuit intégré. Si la

tension VS diminue alors Vretour diminue donc e augmente et VS augmente. Et réciproquement

si la tension VS augmente alors Vretour augmente donc e diminue et VS diminue.

(LENTENNEUR P., 2003)

Il existe énormément de circuits intégrés pour réguler des tensions positives et négatives.

Les plus connus sont certainement les régulateurs à 3 broches des familles (les régulateurs de

tension fixe) 78XX et 79XX.

78 signifie qu’il s’agit d’un régulateur positif

79 signifie qu’il s’agit d’un régulateur négatif

XX = tension de sortie fixe (valeur entière sur deux chiffres, par exemple « 0.5 » pour

5V)

Valeurs courantes : 5V, 6V, 9V, 10V, 12V, 15V, 18V, 24V

Page 24: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

20

Figure 24: Schémas des régulateurs fixes positif et négatif

a) Montage de base pour régulateur de tension à circuits intégrés

Figure 25 : Schéma de montage pour régulateur de tension à circuit intégré 78XX

C1 est nécessaire si le régulateur est placé à 10 cm du condensateur de filtrage et C2

améliore le temps de réponse du régulateur.

La tension VE est en fonction de VS et de Vdrop (tension différentielle d’entrée). Cette

dernière est donnée par le constructeur, en générale sa valeur minimum est de 2V. La tension

d’entrée minimale s’obtient ainsi :

VEmin = VS + Vdrop≃ VS + 2

La puissance dissipée par le régulateur est :

Preg = (UCmoy - VS )ISmax

b) Augmentation de la tension de sortie

Le montage précédent peut subir des modifications pour augmenter la tension de sortie

(Figure 24)

Page 25: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

21

Figure 26 : Augmentation de la tension de sortie (LETENNEUR P., 2013)

VS = VSR + 3 VD

VSR est la tension de sortie du régulateur

II. BARRIÈRE INFRAROUGE

Une barrière infrarouge est constituée d’un émetteur permettant d’obtenir un faisceau

infrarouge et d’un récepteur permettant de contrôler la présence ou l’absence de ce faisceau.

Lorsqu’il est interrompu, le récepteur envoie un signal à un système (éclairage automatique,

système d’alarme, démarrage automatique de voiture, ouverture automatique de porte…).

Ces barrages photoélectriques sont utilisés de préférence pour la protection de biens, donc

dans des installations d’alarme. C’est pourquoi on utilise la lumière infrarouge, car elle est

invisible à l’œil humain. De plus, il est préférable que le système soit insensible à la lumière

visible.

II.1 PARTIE EMETTEUR DE LA BARRIERE INFRAROUGE

Nous allons dans un premier temps étudier l’émetteur. L’émetteur est composé d’un

oscillateur, d’un porte logique inverseur et d’une diode émettrice. Dans la suite nous allons

détailler les différents calculs pour obtenir les bonnes caractéristiques de l’émetteur.

Le but de cette partie est de réaliser l’émetteur de la barrière infrarouge. Certaines

contraintes sont imposées, tel que le fait d’utiliser une diode émettrice BP104, à une

fréquence de 4Khz, et de rapport cyclique ⁄ . (LEQUEU M., 2012)

Pour cela, nous avons choisi d’utiliser le « NE555 » comme générateur de fréquence.

Page 26: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

22

II.1.1 Schéma global de l’émetteur

Figure 27 : Partie émission de la barrière infrarouge (RANDRIANARIVO Z., 2013)

II.1.2 Étude de l’émetteur

Présentation du NE55

Figure 28 : NE555 (GLIKHSON M., 2012)

On peut voir à partir du schéma bloc les différents composants du NE555, soit :

2 comparateurs

3 résistances configurées en diviseur de tension. Les deux tensions respectivement de

1/3 et de 2/3 de VCC servent de références aux comparateurs.

1 bascule SET6RESET contrôlée par les comparateurs

Page 27: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

23

1 inverseur

1 transistor pour décharger le condensateur de temporisation

L’opération du 555 suit la logique de fonctionnement du schéma bloc présenté et peut

prendre 4 états différents.

Le signal RESET est à un niveau bas: la bascule est remise à zéro et le transistor de

décharge s’active et la sortie reste impérativement à un niveau bas. Aucune autre

opération n’est possible.

Le signal TRIG est inférieur à 1/3 de VCC : la bascule est activée (SET) et la sortie à

un niveau haut, le transistor de décharge est désactivé.

Le signal THRES est supérieur à 2/3 de VCC : la bascule est remise à zéro (RESET)

et la sortie est à un niveau bas, le transistor de décharge s’active.

Les signaux THRES et TRIG sont respectivement inférieurs à 2/3 de VCC et de

supérieurs à 1/3 de VCC : la bascule conserve son état précédent de même que pour la

sortie et le transistor de décharge. Ces états sont résumes dans le tableau suit :

RESET TRIG THRES OUT DICH

0 X X 0 Actif

1 <1/3 VCC X 1 Inactif

1 ˃1/3 VCC ˃2/3 VCC 0 Actif

1 ˃1/3 VCC <2/3 VCC Valeur précédente

Ici notre montage doit fonctionner en astable, c’est-à-dire tel une horloge. La

configuration astable permet d’utiliser le NE555 comme oscillateur. Deux résistances et un

condensateur permettent de modifier la fréquence d’oscillation ainsi que le rapport cyclique.

L’arrangement des composants est tel que présenté par le schéma ci-dessous. Dans cette

Page 28: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

24

configuration, la bascule est réinitialisée automatiquement à chaque cycle générant un train

d’impulsion perpétuelle comme ci-dessous. (LEQUEU M., 2012)

Si le condensateur se charge jusqu’à 2/3 de VCC et se décharge à 1/3 de VCC, une

oscillation complète est effectuée. Lors de la charge, les résistances Ra et Rb sont en série

avec le condensateur, mais la décharge s’effectue à travers de Rb seulement. C’est de cette

façon que le rapport cyclique peut être modifié.

Étude du montage

a) Présentation générale

Nous avons fixé le courant dans notre diode à 200mA, afin de fournir un tel courant nous

avons choisi d’utiliser un transistor NPN. On peut utiliser des BC557.

Afin de déterminer R3, nous utilisons la relation suivante : R3= (VCC - Vf – vcetsat)/I =

53Ω

Ce courant amène une certaine puissance à dissiper, notamment dans la résistance R3,

puisque P= U*I*Duty = 10*0.2*1/4 = 1/2w

On ne peut donc pas mettre n’importe quoi, et les résistances classiques 1/4w risqueraient

de cramer.

Le NE555 ne permet pas de générer de signaux dont le rapport cyclique est de 1/4.

Deux solutions s’offraient donc à nous :

Modifier le circuit RC avec des diodes, afin de change le circuit de charge et de

décharge

Utiliser un circuit logique inverseur

C’est la seconde solution que nous avons retenu pour plus de simplicité. Nous devons donc

générer un signal de rapport cyclique 4/3 en sortie du NE555 et de fréquence 4KHz.

f=

α = 1 -

(VINCENT C., 2012)

b) Étude du rapport cyclique et de la fréquence

Pour générer une impulsion à une fréquence choisie de 4kHz et avec un rapport cyclique

de 1/4, on utilise une NE55 en fonctionnement astable.

Page 29: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

25

Le NE555 configuré en astable, permet de créer un oscillateur. A l’aide de deux résistances et d’un

condensateur, on peut fixer la fréquence d’oscillation et le rapport cyclique.

On peut voir sur le schéma ci-dessus la position des composants. Dans cette configuration, la

bascule est réinitialisée automatiquement à chaque cycle générant un terrain d’impulsion perpétuelle.

La fréquence d’oscillations f ainsi que le rapport cyclique α vérifient les relations suivantes :

f =

(AMIMAR M. A., 2012)

α =

α =

=

relation entre Ra et Rb en fonction du cyclique :

4Rb = Ra + 2Rb

Ra = 2 Rb

relation entre Ra, Rb et C avec une fréquence f de 4kHz

f =

f = 4kHz =

4000 =

(Ra +2 Rb)C =

= 3.6 *10

-4

(Ra +2 Rb)C = 3.6 *10-4

Page 30: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

26

c) Calcul de résistance R3

En sortie de la porte logique 4011, on a 0V ou 12V.

La tension entre la base et l’émetteur est de 0.7V.

Il suffit pour déterminer R3 de connaitre le gain du transistor (celui qu’on utilisera est le

BC557), et de faire en sorte que le gain multiplié par le courant de base du transistor soit

supérieur au courant pouvant être fourni par le transistor.

Mathématiquement parlant, on peut dire qu’il faut que Gain min * Г ˃ It où :

Г : courant de base du transistor

Gain min : gain minimum

It : courant fourni par le transistor

Le gain du BC557-B variant entre 200 et 450 d’après la datasheet, nous avons :

200 * Г ˃ 0.2

I’˃ 0.2/200

R3< 11.3kΩ

Nous avons donc pris R3 = 10kΩ afin de satisfaire la condition de saturation.

d) Calcul de la résistance R4

On a 12V en tension d’alimentation. La tension de la diode est de 1.2V et la tension entre

l’émetteur et le connecteur du transistor est de 0.2V.

Page 31: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

27

I= 200mA

R4=

=

= 53Ω

e) Puissance moyenne dissipée par la diode

La puissance moyenne dissipée P :

Avec Vf = 1.30V, If = 200mA et le rapport cyclique à ¼

P = Vf ×If×duty

P = 1.30×0.1×1/4

P = 0.063 W

On est donc dans une utilisation conforme de ce composant.

II.2 PARTIE RECEPTEUR DE LA BARRIERE INFRAROUGE

Le but de cette partie est de réaliser le récepteur de la barrière infrarouge. Nous allons

commencer par mener divers calculs afin d’obtenir les valeurs des divers composants que

nous allons utiliser.

Tout d’abord, le chemin suivi est le suivant :

une diode réceptrice

un pré-amplificateur

un filtre passe bande

une pompe à diode

et enfin une LED pour visualiser le fonctionnement

Nous utilisons l’amplificateur TL084 ainsi que la photodiode réceptrice type BP104.

L’idée est en fait de récupérer un faible signal alternatif via la photodiode, d’amplifier ce

signal tout en filtrant les éventuels bruits et parasites ne correspondant pas à la fondamentale

de notre signal.

Pour cela, nous devons utiliser des filtres actifs

Page 32: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

28

II.2.1 Schémas global du récepteur

Figure 29 : Partie récepteur de la valeur infrarouge (RANDRIANARIVO Z., 2013)

II.2.2 Diode réceptrice

Nous utilisons une photodiode réceptrice BP104. Examinons les grandeurs physiques de

cette diode.

Surface active : 1.84 mm2

Sensibilité spectrale : 800 à 1100 nm

Longueur d’onde qu’elle peut capter : 950 nm

Courant d’obscurité : 2 nA

Pour une distance de 4m, on peut calculer le courant produit par la diode réceptrice :

Id = SλIe (

) = 75 nA (CHARLE M. G., 2014)

Il faut donc amplifier ce courant, pour cela, nous utiliserons un montage amplificateur

courant/tension à base d’AOP.

Le courant dans notre diode émettrice est de 200mA. Par chance, la courbe est linéaire

(d’après la datasheet).

Page 33: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

29

II.2.3 Pré-amplificateur

Figure 30 : Pré-amplificateur (VINCENT C. 2014)

-Is =

d’où Vs = - R1. Is– 6

On choisit R1= 1MΩ afin d’avoir un gain suffisamment grand

- R1. Is = - 75 mV

On va augmenter cette tension afin d’avoir la possibilité d’augmenter la distance entre

l’émetteur et le récepteur. On va essayer d’avoir un gain de 500 pour la filtre passe bande,

puisque 500×75mV= 37.5V, ce qui est supérieur à la tension d’alimentation, et permettra

donc de saturer l’AOP en ayant +VCC.

II.2.4 Filtre passe bas

Les amplificateurs sont normalement alimentés en +12V, -12V or ici ce n’est pas

possible.

On ne peut les alimenter qu’en 0V, +12V c’est pour cela que l’on place un potentiel -6V,

+6V.

Figure 31 : Filtre passe bas (RANDRIANARIVO Z., 2013)

Page 34: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

30

Vin = R5 * I1

Vout = - R6 * I3 I3=

Vout=

* I2 I2 = -Vout * j * C2 * ω

I1= I2 + I3 et e = 0

D’où Vin = R5 * I1 = R5 * (I2 + I3) = R5 * (-Vout * j * C2 * ω

)

Vin =Vout *(- j * C2*R5*ω

)

T(jω)=

=

=

T(jω)=

G(dB) = 20*log (

-10*log(1+(R6* C2 * ω)

2)

G0(dB) = 20*log (

ω0 =

et f0 =

=

Le diagramme asymptotique de Bode du filtre passe bas peut se représenter ainsi avec ω0

la pulsation de coupure qui vaut 2πfc, et G0 le gain du filtre :

On a dit que nous voulons un gain de 500 après le filtre passe bande.

On prend alors -100 pour la bande bas et -5 pour le passe haut.

= 100

Page 35: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

31

On choisit alors : R3 = 470Ω et R2 = 4.7Ω

En simulation, il nous faut C = 100 nF pour le filtre passe bas et fc = 3300kH

Nous avons choisi cette valeur de 3.3kH, car on peut la réaliser avec des résistances dans les

tiroirs de l’IUT.

II.2.5 Filtre passe haut

Figure 32 : Filtre passe haut (RANDRIANARIVO Z., 2013)

Vout = R4 * I2

Vout=(R3

)* I1

I1= I2 et e = 0

T(jω) =

=

=

G(dB) = 20*log ( -10*log(1+(R3* C2 * ω)2)

G0(dB) = 20*log (

ω0 =

et f0 =

ω0 =

et f0 =

Page 36: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

32

=

Le diagramme asymptotique de Bode du filtre passe haut peut se représenter ainsi avec ω1

la pulsation de coupure qui vaut 2πfc, et G0la gain du filtre :

On a besoin d’un gain de -5 donc on choisit : R6 = 1.8kΩ et R5 = 330Ω

En simulation, il nous faut C = 100nF pour obtenir le filtre passe haut et f1 = 4500Hz

Nous avons choisi cette valeur de 4500Hz car on peut réaliser avec des résistances du tiroir

de l’ITU.

De plus, elle est suffisamment éloignée de notre fondamentale (4kHz) afin de ne pas

provoquer d’atténuation de noter signal « utile ».

En mettant en cascade les 2 filtres, nous obtenons la réponse en fréquence suivante :

Figure 33 : Signal à la sortie du filtre passe bande

Page 37: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

33

Notez au passage le magnifique agrandissement, et le passe bande d’une qualité qu’on

qualifiera de parfaite, avec un choix de composant judicieux, car nous n’atténuons pas notre

signal utile de 4kHz.

II.2.6 Pompe à diodes

Figure 34 : Pompe à diode (AMIMAR A., 2014)

Étude de la pompe à diode :

Lorsque Ve existe, D2 est passante donc on a le schéma suivant :

Et Vs= (

). Ve quand les diodes sont passants.

Ve éteint, C1 se décharge donc Vs diminue.

Puis Ve existe et Vs= (

). Vs

Au final, il faut que C1 et C2 se déchargent suffisamment lentement pour que Vs soit

considéré comme continue mais suffisamment rapidement pour que Vs soit nulle lorsque Vs

est arrêté depuis quelques ms.

Nous en avons déduit les valeurs de C1, C2 et R1 avec la simulation et le graphe ci-dessous :

C1 = 1μF C2 = 1μF R1 = 10kΩ

Page 38: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

34

Notez que nous avons normalement une tension de 7.5V quasiment continue en sortie de

la pompe à diodes d’après le chronogramme. La simulation est en général très utile pour nous

éviter de nombreux calculs. Or nous verrons par la suite que cette simulation s’est avérée

foireuse.

II.2.7 Comparateur

Schéma :

Figure 35 : Comparateur (LEQUEU M., 2012)

Page 39: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

35

Étude :

Avant tout, il faut se rappeler que notre comparateur est câblé avec du -6V, +6V virtuels,

ce qui signifie que notre point de référence n’est pas la masse mais le -6V.

On veut qu’à partir d’une certaine tension de Ve on allume la diode, pour cela on règle le

point de référence du comparateur avec R8 et R9. (GLIKHSON M., 2012)

La sortie du LM393 ou TL084 (utilisé dans la carte finale) est technologiquement capable

de fournir un courant suffisant à la diode qui est placée après

Le fonctionnement d’un comparateur est simple, car la sortie soit –Vcc soit 0V.

Lorsque V+ ˃ V- alors Vs = +Vcc

Lorsque V+ < V- alors Vs = 0V

Page 40: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

36

DEUXIEME PARTIE : ELABORATION

Cette partie est consacrée à la présentation de l’élaboration de notre alimentation

stabilisée et barrière infrarouge. Nous commençons par l’élaboration de l’alimentation

stabilisée.

I. ELABORATION DE L’ALIMENTATION STABILISEE

On veut réaliser une alimentation stabilisée d’entrée 220V alternative et de sortie 9V

continue posée sur un support. Le support est plutôt simple pour qu’on distingue facilement

les éléments constitutifs de notre alimentation. Le générateur stabilisé est constitué d’un

transformateur, d’un redresseur, d’un filtre et d’un régulateur.

I.1 SUPPORT DE L’ALIMENTAION STABILISEE

Matériels nécessaires :

Un contre-plaqué de 10cm2

Une planche de 10 ˟ 4cm2

De la colle à bois

6 clous à pointe le plus petite

Outils utilisés :

Scie à métaux

Marteau

Rabot

Règle

Équerre

Élaboration :

Raboter la planche, puis scier pour avoir la mesure ci-dessus. Il nous faut deux modèles

comme indique cette figure :

Ensuite, prenons le contre-plaqué, collons et clouons le au-dessus des deux modèles

comme ci-dessus.

Page 41: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

37

I.2 ASSEMBLAGE DES COMPOSANTS ELECTRONIQUES DE

L’ALIMENTATION SUR UNE PLAQUE ELECTRIQUE

I.2.1 Transformateur

Le transformateur possède une entré 220V et une sortie de 12V alternative non redressée.

Matériel utilisé :

Un transformateur monophasé (acheté aux brocanteurs)

Élaboration:

Retirer les deux extrémités de fil de l’enroulement primaire et refait la même chose avec

l’enroulement secondaire.

Puis, chercher les différents points et tester la sortie (les fils de l’enroulement secondaire)

à l’aide d’un multimètre.

Et fixer le transformateur sur le support à l’aide d’une colle très résistante.

I.2.2 Redresseur et filtre

Le redresseur avec filtre comporte un pont à diode et un condensateur monté en parallèle

aux bornes continues du pont.

Matériel utilisé :

Une laque électrique (pour l’alimentation entière)

Un pont à diode

Un condensateur

Élaboration :

Déposer et souder les sur la plaquette électrique selon le montage de la figure (17) :

Redresseur avec condensateur de filtrage.

I.2.3 Régulateur et filtre

Le régulateur avec filtre comporte un régulateur sous forme de circuit intégré et un

condensateur monté en parallèle à la sortie du régulateur.

Page 42: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

38

Matériel utilisé :

Un régulateur sous forme de circuit intégré : 7809

Un condensateur

Élaboration :

Déposer et souder les sur la plaquette électrique selon le montage de la figure (37) ci-

dessous.

Voici les figures qui montrent et expliquent l’évolution du montage :

Figure 37 : Schéma de montage de l’alimentation

Figure 38 : Alimentation stabilisée

II. ELABORATION DE LA BARRIERE INFRAROUGE

La barrière infrarouge comporte deux parties distinctes : la partie émettrice et la partie

réceptrice. Donc, il nous faut deux plaques électriques et aussi deux supports pour réaliser

cette barrière. Les supports sont identiques au support de l’alimentation stabilisée. (Voir

figure 36)

II.1 LA PARTIE EMETTRICE

Cette partie émet le rayon infrarouge depuis sa diode émettrice.

Page 43: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

39

Matériels utilisés :

Plaque électrique (1)

Circuit intégré : NE555 (1)

Condensateurs : 10nF (2), 100μF (1)

Résistances : 330Ω (1), 1K (1), 2.7K (1), 470Ω (1)

Potentiomètre : 10K (1)

LED (1)

Diode : 1N4148 (1)

Diode infrarouge émetteur (1)

Élaboration de la partie émission :

Déposer et souder les sur la plaquette électrique selon le montage de la figure (39) ci-

dessous. Voici quelques figures :

Figure 39 : Schémas de montage de l’émetteur

Figure 40 : Émetteur infrarouge

Page 44: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

40

II.2 LA PARTIE RECEPTRICE

La partie réceptrice reçoit le faisceau infrarouge envoyé par la partie émettrice à l’aide

d’une diode réceptrice.

Matériels utilisés :

Circuit intégré : LM741 (1)

Relais 12V (1)

Condensateurs : 47nF (2), 4.7μF (1), 2.2μF (1), 100μF (1)

Résistances : 330Ω (2), 100K (2), 10K (1), 270K (2), 270Ω (1), 47K (2)

Diodes 1N4148 (4)

LED (2)

Diode infrarouge récepteur (1)

Transistor : BD 135 (1)

Élaboration de la partie réceptrice :

Déposons et soudons-les sur la plaquette électrique selon le montage de la figure (41) ci-

dessous.

Pour montrer la réalisation de cette partie, voici quelques figures :

Figure 41 : Schéma de montage du récepteur

Figure 42 : Partie récepteur de la barrière infrarouge

Page 45: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

41

Et enfin, quand la déposition sur plaquette électronique de l’alimentation stabilisée et des

deux parties de la barrière infrarouge sont achevés; il suffit de coller chaque plaquette au-

dessus d’un support.

Figure 43 : Alimentation stabilisée avec support

Figure 42 : Émetteur de la barrière infrarouge avec support

Figure 44 : Partie émetteur da la barrière infrarouge avec support

Page 46: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

42

Figure 43 : Récepteur infrarouge avec support

Figure 45 : Partie récepteur de la barrière infrarouge avec support

Page 47: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

43

III. COUT TOTAL DE L’ELABORATION

Outils, appareils et

composantes

électroniques

Références

Prix de l’unité

(en Ariary)

Nombre

Coût total

(en Ariary)

Transformateur 220V – 12V 8000 1 8000

Condensateurs 0.33μF 100 1 100

0.1μF 100 1 100

10nF 100 2 200

100μF 100 2 200

47nF 100 2 200

4.7μF 100 2 200

2.2μF 100 1 100

Résistances 330Ω 100 3 300

1K 100 1 100

217K 100 1 100

410Ω 100 1 100

100K 100 2 200

10K 100 1 100

270Ω 100 1 100

270K 100 2 200

47K 100 2 200

Diodes 1N4148 200 5 1000

Diode infrarouge

émetteur

2000 1 2000

Diode infrarouge

récepteur

2000 1 2000

LED 150 3 450

Pota 10K 500 1 500

Relais 12V 2000 1 2000

Circuit intégré NE555 1000 1 1000

LM741 500 1 500

Transistor BD139 300 1 300

Pont à diode 1500 1 1500

Régulateur LM7809 500 1 500

Plaquettes électriques 4000 3 1200

Multimètre 12000 1 12000

Fer à souder 3000 1 3000

Scie à métaux 5000 1 5000

Colle 2000 2000

Clous 1000 1000

Contre-plaqué +éteint

+ peinture

4000 + 2000 + 5000 11000

TOTAL=57450 Ar

Page 48: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

44

TROISIEME PARTIE : EXPLOITATION PEDAGOGIQUE

Les appareils électriques que nous avons élaborés supra peuvent servir de matériels

didactiques et peuvent être utilisés en cours de Physique ou au laboratoire de Physique.

Ces types de matériel sont souvent très utiles au collège et au lycée. Dans ce qui suit, nous

présentons des séquences d’enseignement/apprentissage sur quelques composantes de

l’alimentation stabilisée et sur la barrière infrarouge.

Pour être plus claire, on va cibler des classes et donner des exemples de travaux pratiques.

Ces types de matériels sont souvent très utiles au laboratoire ou en cours. Ils sont très utiles

dans le sens propre, mais aussi très utiles dans le but de présenter les différents composants

électroniques aux élèves. On oriente leur conscience dans le fait : à partir des composants

qu’ils ont déjà vus, on peut fabriquer des appareils employables dans la vie courante. Alors,

dans cette dernière partie, on s’intéresse à l’intérêt et à l’atout de l’utilisation de ces matériels

didactiques dans l’enseignement.

I. EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE L’ALIMANTATION

STABILISEE

La classe cible est la suivante: classe de SECONDE

Classe de SECONDE

Travaux pratiques : REDRESSEMENT DOUBLE ALTERNANCE

Objectifs généraux : L’élève doit être capable d’appliquer la caractéristique d’une

diode à jonction dans un redressement double alternance.

Objectifs spécifiques : L’élève doit être capable de (d’) :

donner le symbole d’une diode.

décrire une expérience illustrant le principe du redressement double alternance.

définir un redressement double alternance.

appliquer la loi de maille en redressement.

décrire une expérience pour déterminer le sens passant ou bloquant d’une diode.

Durée totale : 1h50min

Page 49: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

45

timing Contenue

Stratégies

35min

Rappel

1) Symbole d’une diode :

Le symbole d’une diode est :

2) Diode dans un circuit fermé :

Une diode et une lampe sont placées en série

dans un circuit fermé.

Montage1

La lampe s’allume quand le courant va dans le

sens

A K : on dit que la diode est passante

Montage2

La lampe ne s’allume pas quand le courant va

dans le sens

K A : on dit que la diode est bloquante

Ce qu’il faut retenir :

Dans un circuit fermé, une diode ne laisse

passer le courant que dans un seul sens appelé

sens passant de la diode; l’autre sens est appelé

sens bloquant. Il en est de même pour une DEL.

Contrôle des prérequis

- Contrôler dans un premier temps les prérequis

qui sont ici le sens passant et le sens bloquant

d’une diode. (enseignant et élèves)

Pour ce faire, poser une série de questions aux

élèves puis on leur présente un résumé (ou

rappel) de ce qu’il faut retenir avec un schéma

explicatif. (enseignant)

Question 1 : Dans un circuit fermé, une diode

ne laisse pas passer le courant que dans un seul

sens. Comment appelle-t-on ce sens?

Dessiner le schéma au tableau (enseignant)

Réponse 1 : sens passant de la diode

Q2 : Comment appelle-t-on le contraire au

sens passant?

R2 : sens bloquant de la diode

Q3 : Que veut-dire « DEL »

R3 : « DEL » signifie : Diode

électroluminescente.

Q4 : Est-ce que le comportement d’une DEL et

d’une diode est le même ?

R4 : Elles ont le même comportement

Dessiner le schéma au tableau. (enseignant)

Page 50: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

46

25min

3) Tension alternative :

Figure

1 Figure 2

Figure 3

Ces trois oscillogrammes ont été obtenus à la

sortie de trois sources de tensions différentes.

La tension représentée par la figure 1 est

alternative car elle oscille de façon alternative.

Ce qu’il faut retenir :

La valeur d’une tension alternative varie

périodiquement de +V à -V.

On identifie deux alternances :

alternance positive

alternance négative

L’intervalle de temps pendant la variation –

V à +V ou +V à –V est toujours la même. Et

la durée d’une boucle (-V à –V ou +V à +V)

s’appelle PERIODE T.

- Après, contrôler aussi les prérequis sur le

comportement d’une tension alternative.

(enseignant)

Q5 : Laquelle de ces 3 figures représente une

tension alternative ? Pourquoi?

R5 : La Figure 1 car elle montre l’alternance

d’une tension alternative.

Dessiner le schéma au tableau. (enseignant)

Écrire au tableau la correction et tout ce qu’il

faut retenir. (enseignant)

Page 51: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

47

50min

Expérience :

Matériels utilisés :

Un oscilloscope

Notre alimentation stabilisée

Fils de connections

Manipulations :

Réaliser les circuits selon les figures ci-

dessous :

Figure A : On branche l’oscilloscope

aux bornes de sortie du transformateur

Distribuer les fiches d’expérience. (enseignant)

Expliquer le fonctionnement de tous les

appareils utilisés. (enseignant)

Effectuer l’expérience ensemble. (enseignant

et élèves)

Page 52: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

48

Figure B : On branche l’oscilloscope à la

sortie du redresseur.

Observations :

Figure A :

L’oscillogramme montre une oscillation

alternative.

Figure B :

L’oscillogramme affiche une allure sans

alternance négative.

Conclusion :

Le pont à diode élimine l’alternance négative.

C’est cette action qu’on appelle redressement.

Ici, il s’agit d’un redressement double alternance car

on utilise 4 diodes à jonction.

Fonctionnement d’un redressement double

alternance :

- Alternance positive :

D1 et D4 sont passantes VD1=0 et VD4=0

(interrupteurs fermés).

La loi de mailles :

Demander aux élèves de

décrire ce qu’ils observent.

(enseignant)

Introduire brièvement la loi des

mailles. (enseignant)

Écrire au tableau tous les

schémas et raisonnement dans le

phénomène de redressement.

(enseignant)

Page 53: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

49

- Alternance négative :

D2 et D3 sont passantes VD2=0 et VD=0

(interrupteurs fermés).

La loi de mailles :

Donc, l’alternance négative est redressée

Page 54: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

50

Classe de SECONDE

Travaux Pratiques : TRANSFORMATEUR

Objectifs généraux : L’élève doit être capable de décrire une expérience pour trouver

le rapport de transformation.

Objectifs spécifiques : L’élève doit être capable de (d’) :

décrire un transformateur.

donner le rôle d’un transformateur.

brancher un transformateur.

déterminer le rapport de transformation.

donner le rôle d’un transformateur.

Durée totale : 1h 00min

Page 55: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

51

Timing Contenus Stratégies

20min

40min

Rappel

1) Rôle d’un transformateur :

Il a pour rôle d’élever ou abaisser la valeur d’une tension

efficace.

Ce qu’il faut retenir :

Un transformateur baisse/augmente la tension d’un

courant.

U1 ˃ U2 pour un transformateur abaisseur.

U1 < U2 pour un transformateur élévateur.

Notons N1 le nombre de spires dans l’enroulement

primaire et N2 le nombre de spires dans l’enroulement

secondaire.

Expérience :

Matériels utilisés :

Un transformateur dont N1 = 458 et N2 = 25

Un multimètre

Fils de connections

Manipulation :

- Brancher le transformateur à la source de tension

alternative 220V.

- Mesurer la tension U1 au niveau du primaire.

On trouve U1 = 220V

- Contrôler les prérequis par des

séries de questions. (enseignant

et élèves)

Q1 : Donner les éléments

constitutifs d’un transformateur

et leurs rôles respectifs.

R1 : Un transformateur est

constitué de deux enroulements

de fils indépendants : le primaire

et le secondaire. Le primaire

reçoit la tension à transformer

U1 et le secondaire fournit la

tension transformée U2.

Écrire au tableau le contenu de

ce qu’il faut retenir.

(enseignant)

Distribuer les fiches

d’expérience. (enseignant)

Puis, les élèves effectuent

l’expérience par groupe de 5.

Corriger les élèves à chaque

étape de la manipulation.

(enseignant)

Page 56: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

52

- Puis, mesurer la tension U2 à la sortie du transformateur.

On trouve U2 = 12V

- Calculer le rapport :

= 18.3

- Calculer aussi le rapport :

= 18.3

- Comparer les valeurs de

et

On a

=

= 18.3

Conclusion :

On a U1 ˃ U2. Donc, le transformateur est un

transformateur abaisseur. Le rapport de tension et rapport

de nombre de spires du transformateur ont la même

valeur.

Ce qu’il faut retenir

Le rapport de transformation « m » est donné

par la relation suivante :

=

= m

Remarque :

Un transformateur ne fonctionne qu’avec une tension

alternative.

Écrire au tableau la correction

et tout ce qu’il faut retenir.

(enseignant)

Page 57: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

53

II. EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE LA BARRIERE

INFRAROUGE

On s’intéresse à la classe de 3ème

et la classe de Terminale C. Pourquoi ? Car en classe de

3ème

, les élèves étudient l’analyse et la synthèse de la lumière. Dans ce chapitre, on parle des

deux radiations invisibles : l’infrarouge (IR) et l’ultraviolet (IV).

Comment va faire pour montrer aux élèves l’invisibilité de la radiation infrarouge ?

On propose d’insérer dans le cours qui concerne « l’analyse et la synthèse de la lumière »,

une application qui montre l’invisibilité de la radiation infrarouge. La barrière infrarouge

n’est pas traitée dans le programme scolaire de la classe de 3ème

, mais on peut la servir

comme matériels didactique dans la mise en évidence de l’invisibilité de la radiation

infrarouge.

L’intérêt dans la classe de Terminale C est de pouvoir susciter la vocation des élèves car,

on sait que c’est la dernière année au lycée.

Classe de 3ème

:

Travaux Pratiques Cours : BARRIERE INFRAROUGE

Objectifs généraux : L’élève doit être capable de décrire la composition de la lumière

blanche et d’illustrer expérimentalement l’utilisation de la barrière infrarouge comme

détecteur de mouvement.

Objectifs spécifiques : L’élève doit être capable de (d’) :

décrire la composition de la lumière blanche.

décrire le fonctionnement d’une barrière infrarouge.

énoncer le rôle d’une diode infrarouge.

reconnaître une barrière infrarouge.

Durée totale : 1h 10min

Page 58: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

54

Timing

Contenus

Stratégies

20min

50min

1) Les autres radiations :

Il existe deux types de radiation :

radiations visibles : les 7 couleurs de la

lumière visible

radiations invisibles : l’IR et l’UV.

L’UV prolonge le spectre de la lumière

visible du côté du violet et l’IR

prolonge le spectre de la lumière visible

du côté du rouge.

Tout corps s’échauffe émet des radiations IR.

L’UV provoque des brûlures ou des cancers de

la peau.

2) Expérience :

Matériels utilisés :

Une alimentation stabilisée de sortie 9V

Une barrière infrarouge

Fils de connections

Manipulations :

- Réaliser le montage suivant : 220V

Dessiner le schéma de

décomposition de la lumière

blanche au tableau.

(enseignant)

Demander à un élève de

décrire ce schéma. (enseignant)

Écrire au tableau le contenu

de la leçon. (enseignant)

Présenter la barrière IR et

expliquer son

fonctionnement (enseignant):

Voici un appareil qu’on appelle

une barrière infrarouge. Il est

constitué d’un émetteur

infrarouge et de récepteur

infrarouge.

L’émetteur infrarouge émet un

faisceau infrarouge. La diode

infrarouge émettrice est la

source du faisceau. Si le

faisceau est coupé, une DEL

s’allume. Cet appareil ne

fonctionne qu’avec une source

stabilisée 9V.

Page 59: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

55

- Passer la main entre l’émetteur et le récepteur

infrarouge

Réaliser ensuite une expérience

montrant que la barrière IR

peut servir de détecteur de

présence. (enseignant)

Il s’agit de couper le faisceau

IR entre l’émetteur IR et le

récepteur IR, de décrire ce

qu’on observe au niveau du

récepteur et d’en tirer une

conclusion.

Effectuer l’expérience sur la

table du professeur.

Demander un volontaire pour

faire l’expérience. (enseignant)

Page 60: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

56

Observation :

La DEL s’allume si le faisceau est coupé par la main.

Conclusion :

L’allumage automatique de la DEL est provoqué par

la coupure du faisceau infrarouge. Donc, il existe un

faisceau IR entre les deux parties de la barrière

infrarouge, mais invisible à l’œil nu.

La DEL s’allume quand un obstacle passe entre

l’émetteur IR et le récepteur IR (écran, personne…).

Donc, la barrière IR peut servir de détecteur de

présence.

Citer des autres exemples qui

montrent l’usage de la barrière

infrarouge dans la vie

courante : ouverture

automatique de porte,

déclanchement automatique

d’une alarme… (enseignant)

Page 61: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

57

Classe de Terminale C :

Il s’agit :

- d’enrichir la connaissance générale des élèves

- d’encourager les élèves à poursuivre des études dans le domaine de

l’électronique

- de susciter leur vocation dans ce domaine.

Objectifs : Les élèves doit être capable de (d’) :

reconnaître des composants électroniques dans une barrière

infrarouge

donner les rôles / caractéristiques de ces composants électroniques

reconnaître une barrière infrarouge

décrire le fonctionnement d’une barrière infrarouge

Durée totale : 1h 00min

Page 62: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

58

Timing

Contenus

Stratégies

30min

30min

- Déterminer les noms des composants indiqués dans

la figure ci-dessous :

Émetteur de la barrière infrarouge

a : résistance

b : condensateur polarisé

c : potentiomètre

d : diode infrarouge émetteur

e : condensateur non polarisé

f : LED

g : circuit intégré

h : diode

- Donnons un rôle / caractéristique pour chaque

composant électrique :

a : une résistance protège un composant (exemple :

elle protège une LED)

b : un condensateur stocke des charges électriques

opposées sur ses armatures

Présenter de la barrière

IR (enseignant) :

Voici un appareil qu’on appelle

une barrière infrarouge, constitué

d’un émetteur infrarouge et de

récepteur infrarouge. L’émetteur

infrarouge émet un faisceau

infrarouge. La diode infrarouge

émettrice est la source du faisceau.

Si le faisceau est coupé, un LED

s’allume. Cet appareil ne

fonctionne qu’avec une source

stabilisée 9V.

Distribuer les figures après avoir

présenté l’appareil aux élèves.

(enseignant)

Puis, on évaluer ensemble les

réponses. (enseignant et élèves)

Enfin, corriger. (enseignant et

élèves)

Page 63: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

59

c : un potentiomètre varie sa résistance en fonction

d’une valeur numérique qu’il reçoit

d : La diode infrarouge émettrice émet un faisceau

infrarouge

e : stabilise une alimentation électrique

f : une LED indique le sens passant d’une diode

g : un circuit intégré est un boitier qui peut remplacer

un circuit entier.

h : une diode ne laisse pas passer le courant que dans

un seul sens. Ce dipôle est utilisé en redressement.

Citer des exemples d’utilisation

de la barrière infrarouge dans la

vie courante : ouverture

automatique de porte,

déclanchement automatique d’une

alarme… (enseignant)

Page 64: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

60

CONCLUSION

L’expérience tient une place importante dans la construction des connaissances et du

savoir-faire des élèves. Les travaux pratiques cours et les travaux pratiques traditionnels

servent à présenter et à étudier des phénomènes physiques et constituent aussi des moyens

pour retenir l’attention des élèves, d’éveiller chez eux l’intérêt pour la physique. Ils créent les

conditions qui les motivent à apprendre.

Cependant l’enseignement est incomplet sans la théorie. L’expérience et la théorie sont

deux piliers inséparables de l’enseignement/apprentissage de la physique.

On vérifie une théorie présentée en classe en faisant des expériences. L’expérience

développe chez l’élève son esprit d’observation, d’analyse et de synthèse, un savoir-faire

dans le domaine expérimental.

Une théorie amène à concevoir et élaborer des expériences pour l’infirmer ou la

confirmer et la consolider. Cette confrontation « théorie-expérience » est primordiale dans le

processus de l’enseignement/apprentissage de la physique.

Devant le manque de matériels de laboratoire dans la plupart de nos collèges et lycées,

une question fondamentale se pose : « Que faut-il faire pour faire bénéficier les élèves des

apports et activités expérimentales dans la construction de leur connaissances et de leur

savoir-faire? »

Nous pensons qu’il convient, dans la mesure du possible de concevoir et élaborer des

matériels didactiques. A travers ce mémoire, nous avons essayé de montrer, concernant la

partie électronique de programme de physique, qu’à partir des composants électroniques

simples et à prix abordables, on peut fabriquer des matériels didactiques. On peut trouver

chez le brocanteur des outils et composants à bas prix. Nous pensons qu’il faut valoriser les

produits locaux au lieu d’importer systématiquement des produits étrangers.

Nous avons pu, avec ces produits, élaborer une alimentation stabilisée et une barrière

infrarouge. Les différents composants de ces deux matériels ont fait l’objet d’étude des fiches

pédagogiques que nous avons proposées.

Notre préoccupation première a été de susciter la curiosité des élèves, leur intérêt pour la

physique, de provoquer leur participation active aux différents activités et de les amener à

conduire eux-mêmes leurs connaissances.

Ce travail est loin d’être parfait mais est néanmoins une modeste contribution à

l’amélioration de l’enseignement/apprentissage de la physique.

Page 65: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

61

REFERENCES BIBLIOGRAPHIES :

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Technologie, Nabeul.

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. Paris :

Hachette

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Montréal.

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François-Rabelais, Tours.

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d’Ingénierie en Physique des Signaux et Systèmes, Antananarivo.

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alimentations stabilisée et travaux pratiques. Mémoire de fin d’étude en vue

d’obtention du diplôme CAPEN. École Normale Supérieure. Université

d’Antananarivo.

(9) VINCENT, C. & AMIMAR, M. (2014). Barrière infrarouge. Université François-

Rabelais, Tours.

Page 66: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

62

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www.polytech-little.fr/cours-atome-circuit-integre/bip/bip360.html consulté en

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(11) Masson, P. (2009). Le transistor. France : École Polytechnique Universitaire

de Nice Sophia Antipolis Parcours des école d’ingénieur polytech (Peip).

Tiré dans

http://users.polytech.unice.fr/~pmasson/Enseignement/Bipolaire%20cours%20-

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(12) Chevassu, C. (2003).Circuit intégré. Tiré dans

http://mach.elec.free.fr/divers/oscillateurs/oscillateur.pdf consulté le 17 septembre

2016

(13) Aouchiche, A. (2005). Récepteur infrarouge. Tiré dans

http : // www. selectronic.fr consulté le 01 octobre 2016

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http : // www.electronique.blogost.com consulté le 18 septembre 2016

(15) Abdelhakim, K. (2008). Diodes – Applications. Tiré dans

http : // www. electrome.fr consulté le 11 septembre 2016

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http : // www. electronique magasine.com consulté le 17 septembre 2016

(17) Etienne, J. (2002). Alimentation stabilisée. Tiré dans

http : // www. les-electroniciens.com consulté le 13 septembre 2016

(18) Correvon, M. (2007). Les régulateusr linéaires de tension. Tiré dans

http :// www. technologuepro.com consulté le 12 septembre 2016

(19) Deslercq, M. (2005). Circuit et systèmes électroniques, Partie I. Tiré dans

http : // www. electronique-magasine.com consulté le 17 septembre 2016

(20) Horowitz, P. (2004). The art of electronics. Tiré dans

http :// www. technologuepro.com consulté le 09 septembre 2016

Page 67: « CONCEPTION, ELABORATION ET EXPLOITATION PEDAGOGIQUE DE …

Titre : Conception, élaboration et exploitation pédagogique de matériels

didactiques : barrière infrarouge et son alimentation stabilisée.

Mots clés : zone de déplétion, pont de Graetz, loi de Lenz, passe bas, passe haut,

diagramme de Bode, astable.

RESUME

Le présent travail est axé sur :

l’élaboration d’une barrière infrarouge et son alimentation stabilisée.

l’exploitation pédagogique des composants de ces matériels.

Il comporte trois parties :

la première partie expose des généralités concernant la barrière infrarouge et son

alimentation stabilisée. Elle décrit les différents constitutifs de :

- l’alimentation stabilisée

- la barrière infrarouge

l’élaboration d’une alimentation stabilisée et d’une barrière infrarouge fait l’objet

de la deuxième partie.

la dernière partie propose 4 fiches pédagogiques :

- la première fiche porte sur le redressement double alternance. Elle s’adresse

aux élèves des classes de secondes.

- la deuxième fiche traite le transformateur. Elle est destinée aux élèves des

classes de seconde.

- la troisième fiche aborde la barrière infrarouge. Il s’agit de proposer une

application qui montre l’invisibilité de la radiation infrarouge. Le public cible

ici est les élèves des classes de 3ème

.

- la quatrième fiche a pour objet d’enrichir la connaissance générale des élèves

des classes de terminales.

Directeur de mémoire : Dr RASOLONDRAMANITRA Henri

Nom et prénom : RANDRIANARIVO Ando

Adresse e-mail: [email protected]

Compte facebook : Miando Randrianarivo

Numéro de téléphone : 034 66 789 06