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« Comment utiliser l’outdoor education au service d’activités artistiques ? » Travail de fin d’études réalisé en vue d’obtenir le diplôme de bachelier instituteur préscolaire. Marine Detournay Tiffany Haulotte Sophie Rolis Amélie Stiévenart 3NPSB Année scolaire 2017 - 2018 Responsables de la spécialisation : Madame H. Benkadour Monsieur S. Bar

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« Comment utiliser l’outdoor education au service

d’activités artistiques ? » Travail de fin d’études réalisé en vue d’obtenir le diplôme

de bachelier instituteur préscolaire.

Marine DetournayTiffany Haulotte

Sophie RolisAmélie Stiévenart

3NPSB

Année scolaire 2017 - 2018

Responsables de la spécialisation :Madame H. Benkadour

Monsieur S. Bar

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Le sommaire • Remerciements……………………………………………………………………………….…….p.2

• Introduction……………………………………………………………………………….….……p.3

• Intercalaire 1 : introspective sur nos parcours

o Cheminement personnel de Marine Detournay…………………………………….….p.4

o Cheminement personnel de Tiffany Haulotte………………………………………….p.9

o Cheminement personnel de Sophie Rolis…………………………………………….p.14

o Cheminement personnel de Amélie Stiévenart…………………………….…………p.20

o Annexe 1 : les 6 facettes de Léopold Paquay…………………………….………….p.25

• Intercalaire 2 : dossier pédagogique

o Analyse de contenu outdoor education………………………………………….……p.26

o Analyse de contenu développement artistique……………………………………….p.35

o S’exprimer artistiquement en outdoor………………………………………………..p.38

• Intercalaire 3 : les activités

o Pochette 1 : création d’outils artistiques avec des éléments naturels

o Pochette 2 : création de peintures naturelles

o Pochette 3 : création d’un bonhomme à partir d’éléments naturels

o Pochette 4 : récolte d’empreintes et de traces

o Pochette 5 : création d’un « land-art »

o Pochette 6 : création d’un mandala naturel

o Pochette 7 : création d’un personnage-bâton

o Pochette 8 : création de vitraux naturels

o Pochette 9 : création d’un monstre à partir d’une ombre

o Pochette 10 : création d’animaux à partir de feuilles

• Intercalaire 4 : outils pour l’enseignant

o Pochette 11 : un plan d’urgence, une fiche carte d’identité à photocopier et une brochure explicative des bonnes réactions

• Intercalaire 5 : conclusion et bibliographie

o Conclusion……………………………………………………………………………p.40

o Bibliographie…………………………………………………………………………p.41

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Remerciements

Tout d’abord, nous tenons à remercier tous les professeurs qui ont contribué, de près ou de loin, à l’élaboration de notre travail de fin d’études.

Notamment, Madame Benkadour et Monsieur Bar pour l’organisation du module optionnel « Outdoor » et pour leur disponibilité par rapport à nos questions.

Un grand merci aussi à toute l’équipe éducative de l’Ecole Fondamentale Martin V pour leur accueil chaleureux et pour leur confiance lors de notre stage optionnel et un merci spécial à notre Maître de stage, Madame Béatrice Caron, pour ces échanges constructifs et enrichissants.

Enfin, nous tenons également à remercier nos relecteurs, notre famille et tous nos proches qui nous ont soutenues et encouragées lors de la rédaction de notre travail.

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Introduction

La création de notre farde pédagogique s’inscrit dans le cadre de notre dernière année d’études, liée à notre choix d’option de spécialisation, à l’Ecole Normale Catholique du Brabant Wallon en institutrice préscolaire.

Dans ce module optionnel d’outdoor education, nous avions le choix entre différentes thématiques et celui-ci s’est porté sur le rapport entre le développement artistique et l’outdoor education. Nous nous sommes dirigées vers ce thème car nous pensons qu’il est important pour chaque enfant de pouvoir s’exprimer et libérer des émotions à travers différentes activités artistiques. L’art permet le développement de différentes compétences chez l’enfant, notamment le langage et la motricité fine.

Cette farde s’adresse donc aux enseignants de la section maternelle qui désirent mettre à profit l’outdoor education au service du développement artistique.

Dans la première partie de ce dossier, nous allons, chacune à notre tour, vous présenter notre cheminement personnel et professionnel tout au long de ces trois années de formation d’institutrice préscolaire.

Dans la seconde partie, vous trouverez en premier lieu les bases de notre cadre théorique qui nous ont permis d’aboutir à la construction d’activités d’expression artistique en extérieur. Ce cadre théorique est composé de trois parties distinctes : l’outdoor education, le développement artistique et s’exprimer artistiquement en outdoor.

En deuxième lieu, vous trouverez un ensemble de différentes activités réalisées lors du stage ainsi que les améliorations que nous avons apportées à celles-ci pendant le stage (notées en vert). Vous trouverez également un ensemble d’activités que nous proposons en complément. Toutes les activités sont classées selon un code couleur. Les activités testées lors de notre stage sont placées dans des pochettes vertes. Les autres, quant à elles, se trouvent dans des pochettes jaunes.

Pour terminer cette seconde partie, vous pourrez trouver des outils utiles à vos sorties comme un exemplaire de carte d’identité ainsi que le plan d’urgence. Ceux-ci sont placés dans une pochette bleue.

À la fin de notre farde pédagogique, vous pourrez lire une conclusion et découvrir nos différentes sources qui nous ont aidées tout au long de ce module.

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Cheminement personnel de Marine Detournay

Introduction

Je vais vous parler de ma formation pour devenir institutrice maternelle, de mon parcours scolaire et pourquoi j’ai décidé de choisir ces études. Je vais également vous parler de l’option Travail de fin d’études que j’ai choisie. Vous pourrez également remarquer qu’il y a des liens avec les facettes de Paquay (1994).

Mon parcours personnel

Tout d’abord, en 2013, j’ai participé à une plaine de jeux en étant animatrice pour les enfants de 5 à 6 ans. Lors de cette plaine, j’ai rencontré une jeune femme. Elle était ma chef de plaine et un jour, celle-ci m’a dit qu’elle trouvait que j’avais un bon rapport avec les enfants et que les activités faites avec eux étaient enrichissantes.

Pour mon choix d’études, je n’ai pas rencontré que cette personne. En effet, lors de cette même année, ma cousine m’a donnée envie de faire des études d’institutrice. Elle me faisait rêver lorsqu’elle parlait des enfants et de leur insouciance.

En 2015, lors de ma dernière année d’humanités, en cours de français, nous avons dû faire un exposé sur notre futur métier et lorsque j’ai expliqué ce que je voulais faire l’année suivante, mon professeur de français n’était pas étonné de l’orientation que j’avais choisie. Au contraire, elle s’y attendait, celle-ci m’a confiée qu’elle trouvait que j’avais une douceur pour travailler avec des enfants de classe maternelle.

Ensuite, lors de cette même année, j’ai décidé de faire un exposé sur un essai de Françoise Dolto. J’avais choisi cet essai en fonction de mon futur métier et suite à la lecture, j’étais sûre et certaine de mon choix et de ma future profession.

Il n’y a pas que ma rencontre avec ces personnes qui a orienté mon choix vers ce métier. C’est aussi grâce au partage, à la créativité, aux rencontres qui peuvent se faire ; je voulais apprendre les bases de l'éducation aux enfants. Puis, toutes les journées sont différentes, l’énergie et la joie de vivre des enfants. C’est pour ça aussi que j’ai voulu devenir institutrice.

Ma première année de formation à l’Ecole Normale

En septembre 2015, je suis rentrée en bloc 1 pour démarrer ma formation d’enseignante. Lors du premier quadrimestre, j’ai eu beaucoup de cours et j’ai appris énormément de choses, que ce soit par rapport aux enfants ou par rapport à la pratique d’institutrice.

En effet, j’en connaissais un peu sur le développement de l’enfant, mais grâce au cours de psychologie du développement, à l’heure d’aujourd’hui, j’en connais beaucoup plus sur le

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développement de l’enfant de 0 à 6 ans. Mais tous les autres cours m’ont également appris énormément de choses. Que ce soit le cours de math, de français, d’étude du milieu,… tous ces cours m’ont aidée à donner ces matières à des enfants de cet âge-là.

Avant d’aller en observation dans ma classe de stage, j’avais une petite idée de ce qu’était une classe de maternelle, mais ma conception n’était pas tout à fait exacte. J’avais raison sur le fait que les travaux et les bricolages des enfants seraient affichés en classe pour laisser des traces et pour que les parents puissent voir ce que leurs enfants font de leur journée. Je savais également qu’il y avait différents coins mais je ne m’attendais pas à autant. Je pensais qu’il n’y en avait que deux, un coin lecture et un coin jeux, qu’il y avait plein d’armoires avec du matériel. Par contre, je m’attendais à voir un tableau en classe mais ce n’était pas un tableau comme je pensais. C’était un tableau blanc où on devait écrire avec des marqueurs.

Lors de ce premier quadrimestre, je me suis beaucoup informée sur la pratique, selon Paquay (1994), j’étais maître instruit car j’ai appris, je me suis informée sur le métier, la pratique, les enfants pour en apprendre davantage.

Le premier quadrimestre est passé et me voilà en janvier 2016, les premiers examens. J’avais très peur car j’avais beaucoup d’examens à passer, et je me suis rendu compte que ma façon d’étudier n’était pas adaptée. Selon Paquay (1994), j’étais donc praticien réflexif car je me suis remise en question et j’ai essayé de trouver des solutions pour étudier autrement lors de la session de juin.

Suite aux résultats, les cours se sont poursuivis, et j’ai commencé à préparer mon stage avec mon binôme. En effet, pour le stage de première, j’étais avec une autre fille dans la même classe. J’ai dû travailler avec elle et collaborer. À ce moment-là, j’étais un acteur social selon Paquay (1994), car j’ai dû travailler en collaboration avec une autre étudiante et pour cela, j’ai dû communiquer avec elle, être en relation avec elle. J’étais également maître instruit car je me suis renseignée pour pouvoir leur apprendre des choses avec des activités qui ont du sens et qui ne sont pas trop faciles ni trop compliquées pour eux.

Me voilà en avril 2016, j’ai terminé de préparer mon stage et je vais enfin pouvoir donner cours aux enfants. J’étais assez stressée car c’était une première pour moi. Lors de ce stage, j’étais acteur social (Paquay, 1994) car j’avais une bonne relation avec les enfants, les parents et les enseignantes de l’école. Je me suis sentie acceptée et écoutée par tous et ça je pense que c’est important pour mon bien-être mais aussi pour celui des enfants d’avoir un climat de classe positif.

Pendant le stage, j’étais praticien réflexif, lorsqu’une activité était trop facile ou trop compliquée, je me posais des questions pour trouver des solutions afin de complexifier. Mais cette année-là, j’avais encore du mal à rebondir sur le moment même. Après chaque fin de journée, je faisais des analyses de toutes les activités pour pouvoir comprendre pourquoi c’était trop facile ou trop difficile pour eux. J’étais également praticien artisan car j’utilisais des panneaux pour expliquer aux enfants mais également pour laisser des traces en classe (Paquay, 1994).

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Après deux semaines de stage, me voilà de retour à l’Ecole Normale Catholique du Brabant Wallon. À ma grande surprise, tout s’est bien déroulé. J’avais changé ma façon d’étudier et peut-être que c’était la bonne. J’étais contente et fière de moi.

Ma deuxième année de formation à l’Ecole Normale

En septembre 2016, je fais ma rentrée en bloc 2. Lors du premier quadrimestre, les cours sont les mêmes qu’en bloc 1. Je participe et j’en apprends un peu plus sur le métier.

En novembre 2016, j’ai eu un stage d’une semaine et demi en 1ère maternelle mais ce stage ne s’est pas bien passé. En effet, je faisais mes préparations à la manière de l’École Normale, mais cela ne convenait pas à la directrice ni à ma maître de stage. J’ai dû modifier toute ma farde en faisant mes préparations à leur manière.

Lors de ce stage, je me suis posée énormément de questions en me demandant si j’étais faite pour ce métier, j’étais donc praticien réflexif selon Paquay (1994). J’avais décidé d’arrêter mes études, mais après avoir discuté avec un professeur de l’École Normale et grâce à ma motivation, je me suis dit que je devais continuer ces études et leur montrer que je pouvais le faire et que j’étais faite pour ça.

Les examens sont arrivés très vite après ce premier stage. J’ai continué à utiliser ma nouvelle technique pour étudier et ça a porté ses fruits.

Suite aux examens, les cours se sont poursuivis et je me suis posée des questions sur la future enseignante que je voulais être. À ce moment- là, j’étais selon Paquay (1994) une personne.

Lors des vacances de Carnaval, pour m’avancer, j’ai commencé à préparer mon stage d’avril pour pouvoir montrer ma farde à ma maître de stage. J’avais beaucoup d’appréhension suite à ce qui c’était passé au premier stage.

Lorsque j’ai montré ma farde, ma maître de stage était très fière de moi car j’avais appliqué les conseils qu’elle m’avait donnés. Suite au stage, elle m’a félicitée et elle était très contente de m’avoir permis de réaliser le stage malgré ses réticences. Moi aussi, j’étais très contente d’avoir continué mes études et de ne pas avoir abandonné ; car grâce à ça, j’ai pu montrer qui j’étais et j’ai su me remettre en question. Au final, c’était un mal pour un bien !

Lors du stage, j’ai su rebondir lorsque les activités étaient trop faciles ou trop difficiles pour les enfants. J’ai fait des analyses suite aux activités. J’étais donc praticien réflexif selon Paquay (1994).

Ensuite, j’ai continué à suivre les cours et à faire les travaux de groupe. Puis, les examens sont arrivés. Je les ai passés et tout s’est bien déroulé.

Toute l’année, selon Paquay (1994), j’ai été une personne car je me suis posée la question de savoir quelle institutrice je voulais être. J’ai été maître instruit car je m’informe tout le temps sur les

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pratiques, les enfants, les activités,… j’ai été praticien réflexif en me demandant pourquoi l’activité a fonctionné ou pourquoi elle n’a pas fonctionné.

Malgré un premier stage difficile, mon année s’est bien terminée.

Ma troisième année de formation à l’Ecole Normale

En septembre 2017, me voilà en dernière année de ma formation. Je participe aux différents cours qui sont totalement différents des deux premières années (continuité, différenciation, travail de fin d’études...). Je sens que je suis en dernière année car la pression se fait ressentir.

Lors de cette année, j’ai eu beaucoup de travaux de groupe, et il faut dire que ce n’est pas facile de devoir collaborer, travailler avec d’autres personnes, mais c’est la réalité du métier, beaucoup d’instituteurs travaillent ensemble. A ce moment-là, j’étais un acteur social car j’étais en relation avec d’autres et j’étais dans la communication.

Lors du premier quadrimestre, j’ai eu le module 5-8, j’ai apprécié le travail avec des enfants de 1ère primaire, c’est différent des maternelles mais c’est tout aussi plaisant. Ils avaient une volonté d’apprendre à écrire et à lire. Je ne veux pas faire la passerelle mais travailler avec des élèves de 1ère primaire me plairait bien. Selon Paquay (1994), j’étais maître instruit car je me suis renseignée pour pouvoir leur apprendre des choses utiles et qui ont du sens pour eux. C’était une première pour moi et c’était important que je m’informe sur le cycle 5-8, sur les enfants.

Cette même année, selon Paquay (1994), j’étais technicien car j’ai dû apprendre à utiliser un appareil photo et un logiciel pour pouvoir créer un film d’animation.

En janvier 2018, j’ai du réaliser un stage en 3ème maternelle qui m’a beaucoup plu. J’étais très à l’aise et le fait d’avoir été acceptée dans l’école a joué sur ma façon d’être avec les enfants. J’avais un très bon contact avec eux, avec les parents et avec les institutrices. J’étais donc acteur social selon Paquay (1994).

Pour ce stage, j’ai travaillé sur un artiste et sur le carnaval. J’ai donc eu besoin de beaucoup de supports visuels. J’étais alors technicien selon Paquay (1994).

Les deux semaines juste après ce stage, j’ai eu le module accueil. J’avais très peur du stage d’accueil, je me suis donc énormément renseignée sur les enfants de cet âge-là pour en apprendre plus sur eux et pour savoir quel genre d’activités je pouvais leur proposer et qui aient du sens pour eux. Selon Paquay (1994), j’étais maître instruit mais j’ai également été une personne car j’étais une enseignante différente avec eux qu’avec les enfants de 3ème maternelle.

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Ma spécialisation optionnelle

Suite au stage d’accueil, le module de travail de fin d’études a commencé. J’ai choisi l’outdoor education comme option. Pourquoi j’ai choisi cette option ? Parce que c’était une pédagogie qui m’intéressait beaucoup.

Premièrement, lors de mon stage de 1ère, j’étais dans une école qui enseignait la pédagogie outdoor et cela m’intriguait énormément, c’est pour cela que mon choix s’est orienté vers cette option. Je voulais en apprendre plus. Suite à mon stage, je me suis renseignée sur la pédagogie et je me suis rendu compte que les enfants ne faisaient pas que s’amuser, il y a des apprentissages qui se font grâce aux activités réalisées en extérieur. J’étais donc maître instruit selon Paquay (1994).

Deuxièmement, j’ai un diplôme en langues et grâce à cela, je peux comprendre les différents livres ou articles qui parlent de cette pédagogie car je peux traduire ce qui est dit. De plus, cela pourrait me permettre d’aller voir la pédagogie dans les autres pays.

Troisièmement, je participe aux plaines de jeux et comme cette pédagogie a été inspirée des campings, des plaines,… je sais comment je dois agir lorsque je suis en extérieur avec des enfants.

Quatrièmement, je sais qu’il y a des formations qui existent et elles m’intéressent. Je vais m’informer davantage pour pouvoir en faire une.

Lors du stage optionnel, j’ai eu une petite formation pour cette option et grâce à cela ma façon d’enseigner lorsqu’on est en extérieur a changé. J’étais une personne selon Paquay (1994) car je me suis posée des questions sur l’enseignante que je voulais être lors de ce stage outdoor.

Conclusion

Pour conclure, je suis passée par des hauts et des bas tout au long de mon parcours scolaire mais à chaque fois, je me suis relevée et je n’ai jamais baissé les bras. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce à ma motivation, à ma famille, mes amis et aux professeurs de l’Ecole Normale. Tout au long de ces trois années, j’ai développé les différentes facettes de Paquay (1994) et elles ne sont pas totalement acquises. Je n’ai qu’une chose à dire : quand on veut on peut !

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Cheminement personnel de Tiffany Haulotte

Introduction

Dans le cadre de mon travail de fin d’études, je vais vous présenter les raisons qui m’ont poussées à choisir ces études. J’aborderai également mon parcours de formation avec ses moments forts et ses moments de doute. Pour terminer, je vous expliciterai mon choix d’option pour la réalisation de ce travail : la pédagogie outdoor. Durant votre lecture, vous remarquerez des liens avec le référentiel de compétences professionnelles de l’enseignant selon Paquay pour porter une analyse professionnalisante sur mon parcours personnel.

Mon parcours personnel

Depuis ma troisième secondaire, j’étais en option industrie graphique en technique de qualification. Cette option me plaisait beaucoup car elle contenait des cours très créatifs mais aussi manuels ; en effet j’aime particulièrement créer avec mes mains. Je me suis épanouie dans ce milieu en assistant à des cours de dessin, de graphisme sur ordinateur, d’impression sérigraphique, de photo… Arrivée en dernière année, j’ai réalisé un stage de deux semaines dans une entreprise de graphisme. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que la réalité de ce type de métier se trouvait uniquement derrière un ordinateur. Cet aspect du métier ne m’a pas du tout plu et m’a fait prendre conscience que je préférais un métier où je puisse bouger. Forte de cette révélation, l’année suivant son cours, je m’interrogeais sur mon avenir. Allais-je travailler directement ? Ou bien faire des études supérieures ? Et si oui, dans quoi? Mes idées allaient dans tous les sens sans vraiment me convaincre.

En parallèle à cette dernière année d’études, j’étais animatrice chez les Scouts pour la première année. Durant un week-end d’Unité, nous avions décidé d’animer une partie du jeu dans une autre section. C’est là que je me suis retrouvée à animer un groupe de baladins, des enfants âgés de 6 à 8 ans. Cette expérience m’a beaucoup plu, je me suis sentie très à l’aise, à ma place, cela n’avait rien à voir avec mon sentiment lorsque j’animais des adolescents. J’ai alors songé au fait que je pourrais faire des études d’enseignante pour des plus jeunes. Je me suis renseignée sur Internet, j’ai visité des écoles lors des portes ouvertes et me suis rendu au salon du Service d’Information sur les Etudes et les Professions (SIEP) pour avoir plus d’informations.

Mais alors pourquoi institutrice préscolaire plutôt que primaire vu que la tranche d’âge des baladins correspondait aux primaires ? La réponse à cette question fut très simple pour moi. Tout d’abord, j’ai rencontré beaucoup de difficultés d’apprentissage lors de mes primaires, et la perspective de devoir apprendre à des enfants des fractions et de la grammaire m’effrayait un peu. Par contre, l’enseignement maternel se propose de manière beaucoup plus ludique chez les préscolaires. L’enseignement maternel rejoindrait mon plaisir de manipuler et créer. De plus, mes études en graphisme pourraient toujours me servir en m’aidant à concevoir des activités visuellement

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attrayantes pour les enfants. Après cette année de questionnements, j’ai choisi avec le soutien de mes proches de me lancer dans des études d’institutrice préscolaire. J’ai choisi l’École Normale Catholique du Brabant Wallon qui, contrairement à d’autres établissements, proposait des cours de religion, ce qui me permettrait de postuler dans n’importe quel réseau.

Ma première année de formation à l’Ecole Normale

La première année fut pour moi une année de découverte du métier. J’ai dû prendre mes marques face aux attentes de la Haute Ecole. J’allais devoir acquérir une série de compétences. Les cours m’ont amenée petit à petit à me construire des savoirs didactiques ainsi qu’enrichir ma culture générale. Accroître mon bagage de compétences grâce aux cours m’a amené à aborder ma première facette de professionnelle celle de maître instruit (Paquay, 1994).

Pour ma première expérience sur le terrain, j’ai réalisé un stage dans une classe d’accueil et de première maternelle. Durant ce stage, j’ai dû gérer la classe avec un binôme ; cette collaboration n’a pas toujours été facile pour moi. En effet, je prends les choses très à cœur et j’aime que le travail soit réalisé correctement. Malgré tout, ce stage m’a fait rencontrer la facette d’acteur social (Paquay, 1994) ; je me suis engagée dans un travail d’équipe qui a porté ses fruits avec mon binôme et ma maître de stage. Durant ce stage, ma priorité fut de construire la compétence professionnelle de Paquay (1994) de praticien artisan et donc de prendre ma place en gérant les aspects pratiques et organisationnels de la vie de la classe.

Ce stage était pour moi l’occasion de confirmer mon choix d’études. À la fin de celui-ci et grâce à ma maître de stage, je me suis sentie rassurée, j’avais fait le bon choix. J’ai pris beaucoup de plaisir et de confiance durant cette première expérience ; ce qui m’a donné l’occasion de renforcer mon estime de moi et par conséquent de développer la facette de personne (Paquay, 1994).

Ma deuxième année de formation à l’Ecole Normale

Lors de la deuxième année, les cours ont été pour moi une réelle richesse, ils ont rempli mon bagage d’une série d’outils de gestion de classe, aussi bien sur le plan des apprentissages que du groupe en tant que tel. Ces cours ont développé mes savoirs pédagogiques et amélioré ma compétence de maître instruit (Paquay, 1994).

Les stages en deuxième maternelle ont été source de stress pour moi ; le fait de me retrouver seule face à une classe m’impressionnait. Le premier stage m’a offert d’entrer en relation avec les élèves et de trouver ma place au sein de cette classe. J’ai utilisé beaucoup d’outils appris en cours de techniques de gestion de groupe. J’ai trouvé un outil personnel qui me correspondait : une boîte à musique à utiliser pour capter l’attention des enfants. Le défi du deuxième stage a été pour moi de proposer des apprentissages actifs ayant du sens pour l’enfant. La pédagogie du projet m’y a

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beaucoup aidée : les enfants avaient décidé de réaliser des plantations à offrir à leur maman pour la fête des mères. Je leur ai donc proposé une série d’activités d’apprentissage en lien avec leur projet. Je me suis beaucoup remise en question en identifiant les points forts et les faiblesses de mes activités afin de m’améliorer, mon but étant d’être une bonne enseignante en tout point. Après chaque journée de stage, je consacrais un temps de réflexion sur ma pratique. Pour moi cette facette de praticien réflexif de Paquay (1994) est essentielle pour proposer un apprentissage de qualité.

Les stages m’ont permis d’identifier une force en moi : j’ai le souci de bien faire les choses et je n’abandonne pas. Même dans les moments de doute dus à la difficulté, j’ai toujours su garder ma motivation pour faire de mon mieux. Je me suis étonnée par les compétences que j’avais assimilées et j’ai été très fière du travail réalisé. Les stages sont des moments où je me surprends toujours, ils me donnent confiance en moi. C’est un réel développement personnel qui s’opère lors de ces moments de prise de conscience (Paquay, 1994).

Ma troisième année de formation à l’Ecole Normale

L’horaire condensé du premier quadrimestre de cours a été pour moi source de beaucoup de stress et de pression. Cependant, l’intérêt évident des cours m’a préparée à d’autres aspects du métier comme la formation à la neutralité. De même, les cours de diversité culturelle et de différenciation m’ont apporté un nouveau regard sur mon rôle d’enseignante, nourrissant encore ma compétence de maître instruit (Paquay, 1994).

Lors de mon stage d’un mois en troisième maternelle, la collaboration avec ma maître de stage a été très riche et m’a beaucoup apporté. Je me suis senti évoluer professionnellement durant ce stage au cours duquel j’étais davantage collègue que stagiaire. Cette expérience m’a permis cette fois de prendre ma place au sein de la classe mais également dans l’école. En étant intégrée à l’équipe enseignante, j’ai renforcé ma facette d’acteur social de Paquay (1994). Ce stage m’a aussi offert de m’épanouir dans les apprentissages et de produire des outils personnels grâce à tout le bagage déjà acquis. J’ai proposé de nouveaux rituels que j’ai fait évoluer ainsi qu’un tableau d’enrichissement autonome pour le temps libre des enfants. Cet épanouissement a été possible grâce à ma compétence de praticien réflexif que je continue de construire (Paquay, 1994).

Pour cette dernière année j’avais décidé de réaliser un stage court à l’étranger. Je suis donc partie six semaines à Marrakech au Maroc. Ce voyage a fait évoluer ma facette de personne de Paquay (1994) tant sur le plan personnel que professionnel. Durant ce voyage, j’ai pu découvrir et vivre dans une nouvelle culture ; cela a été très enrichissant pour moi et a nourri ma culture générale. Le stage d’un mois s’est déroulé dans deux écoles privées, et le contraste fut très fort à l’arrivée. Mes facultés d’adaptation ont été mises à rude épreuve. Je me suis rendu compte que pouvoir prendre du recul et changer ma vision des choses n’était pas simple. J’ai dû réaliser un travail de lâcher prise face à ces enfants qui, par leur culture et les attentes de l’école et de la famille, n’agissaient pas de la même manière qu’en Belgique. À ce moment, ma facette de personne a été amenée à évoluer

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(Paquay, 1994). Un point fort de ce voyage a été la collaboration avec les maîtresses des classes où j’ai été accueillie. Tous ces moments d’échanges ont été pour moi une chance de pouvoir recevoir et de pouvoir donner tant sur des points personnels liés à la culture que sur le point professionnel lié aux méthodes et outils pour gérer les apprentissages. En résumé, ce voyage m’a permis d’enrichir toutes les compétences professionnelles de Paquay (1994) essentielles pour être un bon enseignant.

Ma spécialisation optionnelle

Lorsque j’ai dû poser un choix pour définir le stage optionnel à la base de mon travail de fin d’études, la décision fut évidente pour moi : j’ai postulé pour réaliser mon dernier stage en pédagogie outdoor. Ce choix fut motivé par plusieurs raisons.

Premièrement, j’ai choisi la pédagogie outdoor car cette option était pour moi une opportunité de compléter ma formation d’enseignante et d’enrichir davantage mon bagage. Cette expérience m’a appris à sortir des sentiers battus et à envisager l’apprentissage sous un nouvel angle. Car hors du cadre classique de la classe, les possibilités sont nombreuses pour offrir aux enfants des activités éducatives riches et variées.

Deuxièmement, la pédagogie outdoor ne me laisse pas indifférente. En effet, j’ai été animatrice dans un Mouvement de jeunesse. La philosophie de ce Mouvement est précisément basée sur l’importance des activités extérieures pour la formation des enfants comme le propose la pédagogie outdoor, ce qui m’a motivée à me replonger dans des apprentissages en extérieur. Effectuer un stage dans ce domaine m’a amenée à agrandir encore mon expérience. J’ai pu apprendre une nouvelle manière d’enseigner que je pourrai utiliser dans ma classe à l’avenir.

Troisièmement, je suis très sensible à la conscientisation au respect de l’environnement. Avoir un bagage dans cette pédagogie va me permettre de proposer une série d’activités extérieures pour amener l’enfant à apprendre et comprendre le monde qui l’entoure et ainsi mieux le respecter. Je suis convaincue que cette ouverture au monde doit être un aspect fondamental dans l’éducation des citoyens de demain.

Ce stage fut pour moi très instructif et rempli de moments de partage très précieux. J’ai appris plus que jamais à travailler en équipe et à collaborer efficacement. Cette facette d’acteur social est l’un des nombreux points positifs que ce stage a renforcé chez moi (Paquay, 1994).

La facette de maître instruit a beaucoup été travaillée durant ce stage, car j’ai dû construire de nouveaux savoirs didactiques pour être en mesure de pouvoir répondre aux questions des enfants sur les différents milieux où nous nous sommes rendus (Paquay, 1994).

Ce stage m’a également permis d’évoluer professionnellement, ainsi qu’en tant que personne (Paquay, 1994). J’ai appris une nouvelle manière d’apprendre aux enfants et j’ai également vécu

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pleinement l’importance de la collaboration ce qui m’a enfin donné l’occasion de mieux la comprendre.

Conclusion

Pour conclure, ces trois années d’études m’ont amenée à me développer personnellement en me découvrant une certaine détermination et une envie d’aller au bout des choses. Je ressors de ce cursus avec un bagage rempli de savoirs et d’expériences très riches. Les compétences de Paquay (1994) que j’ai acquises continueront d’évoluer au fil de ma carrière avec des formations et l’expérience tout simplement. Grâce à ces études, je suis prête à entrer personnellement et professionnellement dans la vie active.

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Cheminement personnel de Sophie Rolis

Introduction

Dans le cadre de mon travail de fin d’études, il m’a été demandé d’écrire mon parcours personnel et ce durant mes trois années de formation ainsi que les raisons qui m’ont poussées à faire ces études. Tout au long de votre lecture, vous pourrez voir des liens avec la roue des compétences de Paquay pour analyser mon parcours de manière professionnalisante.

Mon parcours personnel

La décision de devenir enseignante n’a pas été prise dès le début. Lors de ma rhétorique, je voyais les autres étudiants prendre des décisions sur leur choix d’études alors que je n’arrivais pas à me décider. J’ai commencé à me poser beaucoup de questions sur mon avenir.

J’ai donc décidé de partir aux Etats-Unis afin de me (re)trouver, et de me poser les bonnes questions. Malheureusement, les choses ne sont pas passées comme prévues à l’étranger et après 6 mois, j’ai décidé d’arrêter l’aventure et de rentrer. Cette expérience a été une réelle déception et je l’ai vécue comme un échec. Ayant beaucoup de temps à mon retour, j’ai commencé à être fille au pair, à enchainer les baby-sitting et à m’occuper de ma filleule

L’année académique 2012-2013 approchait à grands pas. J’étais partagée entre le fait de vouloir étudier le droit pour pouvoir défendre des personnes qui auraient subi les mêmes dommages que moi lors d’un voyage à l’étranger ou continuer à être en contact avec des enfants et devenir enseignante. Jusqu’à la dernière minute, je me suis posée ces questions pour ensuite me diriger vers des études de droit à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve.

Je me suis acharnée pendant deux ans. Deux longues années de cours théoriques de 600 pages, six blocus où je n’étais que l’ombre de moi-même. Au bout du énième échec, j’ai tout abandonné. Il était temps de reprendre à zéro.

Je suis donc arrivée dans une année où j’étais complètement perdue. Je ne savais plus qui j’étais, ce que je faisais et où j’allais. J’ai donc suivi la majorité des avis que j’ai reçus de mon entourage et je me suis lancée dans des études de psychologie toujours à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve. Etudes que j’ai très vite abandonnées. Je n’étais pas épanouie.

En 2015-2016, j’ai dû prendre les bonnes décisions. J’ai repensé à ce que j’aimais faire et ce qui me rendrait heureuse. Je me suis donc tournée vers mon premier choix d’études : institutrice préscolaire. Je me suis lancée, j’ai fait des demandes de financement, j’ai motivé mes choix à travers des lettres et j’ai envoyé mes candidatures à toutes les Hautes Ecoles. J’ai eu de la chance d’avoir une interview à l’Ecole Normale Catholique du Brabant Wallon très rapidement et surtout qu’elle ait été positive.

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Ma première année de formation à l’Ecole Normale

Le 14 septembre 2015, me voilà, après 4 années d’échec, dans cette nouvelle année académique déterminée et prête à me prouver que je suis faite pour ce métier.

Très vite, je me rends compte que le rythme en haute école est différent. Me retrouver à nouveau dans des classes me perturbe, mais au fond de moi, je sais que c’est un système éducatif qui me convient. Ce premier quadrimestre est rythmé par de nouveaux cours, de la didactique, des Ateliers de Formation Professionnelle, etc. Selon Paquay (1994), je suis un maitre instruit car j’acquière toutes les nouvelles connaissances dont j’ai besoin pour devenir une institutrice maternelle

Lors de ma première session d’examens, en janvier 2016, contre toute attente, je réalise un sans faute. Tout ce dont j’avais besoin pour reprendre confiance en moi et continuer ces études qui finalement, étaient bel et bien faites pour moi.

Mon premier stage actif de 2 semaines réalisé avec un binôme choisi au hasard, n’a pas été tout rose ni de tout repos. Même si, me retrouver avec quelqu’un pour mon premier pas dans ce métier me rassurait, la collaboration n’a pas toujours été très simple. Mon binôme préférait travailler de nuit alors que je préférais travailler de jour. Nous avions du mal à nous entendre mais de fil en aiguille, lorsque nous avons commencé à établir un horaire, que nos activités se dessinaient petit à petit, nous avons réussi à trouver un équilibre. A cette époque de l’année, et selon Paquay (1994), je me trouvais alors dans la facette d’acteur social car je devais collaborer.

Il est vrai que mon stage s’est bien déroulé et que mes résultats étaient concluants. Cependant, n’ayant pas beaucoup d’expériences à cet instant de ma formation, j’ai repris énormément d’activités vécues aux différents Ateliers de Formation Professionnelle ainsi que lors des cours didactiques. J’avais encore beaucoup à apprendre pour être une bonne institutrice. Je me situais alors dans la facette de personne (Paquay, 1994).

A la fin de ma première année de BAC, je n’ai plus aucun doute, j’irai jusqu’au bout pour devenir institutrice maternelle.

Ma deuxième année de formation à l’Ecole Normale

Lors de ma 2ème BAC, j’ai eu le choix de mon école de stage. J’ai donc décidé de mettre une école privée en premier choix, tout simplement pour voir un autre style d’école et surtout pour pouvoir mettre à profit mon anglais. Cette option est acceptée et me voilà donc partie pour ce que j’espérais être une très bonne année.

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La pédagogie du projet, est le mot clé de ma 2ème année. Le séjour à Courrière m’a permis de comprendre les premières bases de cette pédagogie. Par la suite, les cours magistraux, entre autre, m’ont permis d’approfondir le sujet et de me sentir prête pour attaquer les stages de cette année. En acquérant de nouvelles connaissances sur ce sujet, je me situais alors dans la facette du maitre instruit (Paquay, 1994).

J’ai donc pu appliquer tous les savoirs que j’avais acquis en ce début d’année lors de mon premier stage actif au mois de novembre. J’étais alors technicien selon Paquay (1994). Cette pédagogie par projet m’a permis de gérer les apprentissages des enfants différemment.

Au mois de mars, je m’envole vers la Norvège. Direction Stavanger pour une semaine internationale. J’ai pu y découvrir la pédagogie « outdoor » qui m’a énormément fait réfléchir. Cette aventure aura donc un impact sur ma future spécialisation en 3ème BAC. Les enfants étaient moins stressés, les enseignants aussi. Ils étaient en apprentissage constant sans s’en rendre compte. Je me suis demandée pourquoi, en Belgique, ce genre d’éducation n’était pas encore complètement développé ? J’ai donc pu découvrir une nouvelle pédagogie et je me situais donc dans la facette du maitre instruit selon Paquay (1994).

A mon retour, lors du second stage actif au mois d’avril, j’ai très vite déchanté. Je me suis vite rendu compte qu’il y avait une pression énorme de la part des parents et de la direction dans cette école. J’ai vite compris que la déontologie dans cette équipe pédagogique n’était pas respectée. Après ces 3 semaines, et malgré une co-évaluation satisfaisante je me suis demandée si j’avais vraiment envie d’être dans un monde où la compétition entre certains collègues prime et de me retrouver dans une équipe pédagogique qui risquerait de ne pas me correspondre.

Parallèlement, j’ai eu l’occasion de faire mon stage de psychomotricité à Sart Messire Guillaume. Celui-ci m’a énormément plu, même si j’avais un maître de stage exigeant ce qui m’obligeait de changer la plupart de mes préparations, de me réguler et de rebondir. J’étais donc praticien réflexif (Paquay, 1994). Avec du recul je comprends pourquoi il était comme cela. Il ne voulait pas que je sois une psychomotricienne « basique ». Il voulait seulement que je réalise que j’étais compétente dans ce domaine et que je devais avoir confiance en mes choix. Je prenais du plaisir à faire des circuits où les enfants étaient impressionnés par ce qu’ils voyaient, où ils jouaient, ils riaient etc.

A la fin de cette deuxième année, j’ai eu une période de doute. J’ai hésité à tout lâcher en grande partie à cause de l’ambiance de mon école de stage. Peut-être que je n’étais pas prête à tous les sacrifices pour devenir institutrice maternelle ?

Beaucoup de personnes de mon entourage m’ont poussée à tenir bon, à faire la dernière année de ce cursus car je ne pouvais pas abandonner si proche de la fin et surtout parce que j’étais faite pour cela. J’ai évidemment décidé de continuer et de ne pas me laisser abattre.

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Ma troisième année de formation à l’Ecole Normale

Me voilà donc à la rentrée de ma 3ème BAC, avec un sentiment mitigé. D’un côté, j’étais nerveuse et stressée de ce qui m’attendait mais d’un autre côté, j’étais tellement heureuse d’avoir réussi à en arriver là et de pouvoir me dire « l’année prochaine, c’est à toi de jouer ».

Au cours du premier quadrimestre, nous avons eu l’occasion de découvrir de nouveaux concepts : différenciation et continuité. Ceux-ci font désormais partie de mon vocabulaire d’institutrice et sont essentiels dans ma pratique. Selon Paquay (1994), je suis donc un maitre instruit.

Nous avons eu également l’occasion de réaliser un travail pour réduire les inégalités scolaires à l’école. Nous avons pu faire ce travail grâce à différentes recherches et surtout grâce à des concertations entre les membres du groupe. Ce travail nous a permis d’ouvrir les yeux sur un monde où les inégalités sont malheureusement présentes. J’étais donc dans la facette d’acteur social en réalisant ce projet mais également un maitre instruit grâce à mes recherches (Paquay, 1994).

En janvier, j’entame mon stage de 3ème maternelle dans une école à pédagogie Iena à Bruxelles. C’était pour moi la première fois que je me retrouvais dans une école à pédagogie active. Nous étions trois étudiantes et devions travailler ensemble car tous les apprentissages se faisaient simultanément sur le plateau. J’ai de suite pris énormément de plaisir à collaborer avec les autres, créer mes activités et enseigner dans ce genre de pédagogie. Les enfants étaient très libres en dehors de l’atelier dirigé. J’arrivais donc à les pousser beaucoup plus dans leurs apprentissages car lorsqu’ils étaient avec moi, les enfants étaient plus attentifs et concentrés. Pour être tout à fait honnête, ces 4 semaines de stage sont passées à toute vitesse. Je n’ai pas vu le temps filer. Dès le début, je me suis retrouvée sans maitre de stage car celui-ci était absent. J’ai su gérer la classe dès mon premier jour, m’adapter à la pédagogie et me réguler. Il y a deux ans de cela, j’aurai été totalement déboussolée et j’aurais perdu pieds. Mes deux maitres de stage m’ont été d’une grande aide d’une part grâce à leur expérience mais aussi parce qu’ils ont cru en mes compétences et mes choix d’activité dès le début. Dès le départ, je me suis sentie comme une de leur collègue et un membre à part de l’équipe pédagogique et non comme une stagiaire. Je pense que le fait que nous ayons été un trio nous a énormément aidé aussi. Même si nous travaillions sur les mêmes compétences, nos activités étaient néanmoins différentes et nous pouvions donc avoir un regard critique sur celles-ci. Tout au long de ce stage, j’ai pu évoluer dans différentes facettes comme celle du praticien réflexif lorsque je me remettais en question sur mes activités, celle du technicien qui m’a permis d’appliquer la différenciation ou encore celle d’acteur social en collaborant (Paquay, 1994).

Qui dit 3ème BAC, dit nouvelles aventures. En mars, me voilà partie pour un stage court de 4 semaines à l’étranger. Direction Marrakech avec 3 autres étudiantes du préscolaire et 4 du primaire. Arrivée là bas, j’ai eu un certain temps d’acclimatation. J’ai ensuite essayé

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d’apporter ce que j’ai eu l’occasion d’apprendre lors de ces trois dernières années de formation, que ce soit lors de mes cours, des Ateliers de Formation Professionnelle (AFP) ou lors de mes différents stages. Mes maitres de stage et les différentes personnes rencontrés sur place m’ont également apportés une autre manière de voir les choses et d’enseigner. Cette expérience était un réel partenariat entre nos deux cultures et nos différents savoirs. Ce voyage m’a permis d’évoluer dans les différentes facettes de Paquay (1994) comme par exemple celle d’acteur social en réalisant un partenariat, de personne en évoluant d’un point de vue personnel et professionnel, de technicien en appliquant tous mes savoirs ou encore de maitre instruit face à ces différentes manières d’enseigner. Ces facettes sont fondamentales dans le métier d’enseignant.

A mon retour, il est temps de réaliser mes 30h de psychomotricité. Encore une fois, ce stage est une réelle révélation. La psychomotricité relationnelle m’a permis de découvrir une autre facette du métier d’enseignante mais également des enfants. J’ai pu les observer en dehors d’une classe et dans un contexte différent. J’ai donc construit mes séances en fonction de leurs besoins, leurs envies, leurs demandes. J’ai réalisé à quel point il était important de concevoir des activités en fonction de ces différents critères en classe. Je me trouve donc en tant que maitre instruit concernant cette nouvelle psychomotricité dans les facettes de Paquay (1994). Avec suffisamment de recul, il est vrai que je serais tentée par une offre d’emploi en tant que maître spécial en psychomotricité.

Ma spécialisation optionnelle

La fin de l’année approche, le stage optionnel et le travail de fin d’études aussi. Lors de mon choix d’option en début d’année, aucune question ne s’est posée. Pour moi, il n’y avait qu’un seul choix possible : l’outdoor education. J’ai mis tout mon cœur et mon âme dans la rédaction de ma lettre de motivation. Mon expérience d’une semaine dans un pays nordique m’a donnée envie de pouvoir apporter ce que j’ai pu moi-même apprendre un an auparavant.

L’outdoor education est une pédagogie qui permet aux enfants d’apprendre tout en étant à l’extérieur de la classe. Je trouve que sortir de la classe, changer d’environnement, découvrir ce qu’il se passe autour de nous, est très important pour les enfants. Réaliser des activités à l’extérieur de leur environnement habituel, permet aux enfants d’avoir un contact direct et une plus grande motivation. Sortir de la classe leur permet de devenir de bons citoyens, d’acquérir certaines règles de sécurité et d’avoir un comportement adéquat en société.

Le module outdoor ainsi que mon expérience en Norvège m’ont permis de mener au mieux mon stage et d’être préparée à toutes éventualités au cours de celui-ci. J’étais dès lors technicien (Paquay, 2001).

Durant ce dernier stage, j’ai également évolué en tant qu’acteur social car j’ai dû collaborer tout au long de celui-ci. J’ai également pu m’améliorer dans ma qualité de maitre instruit à

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travers mes différentes recherches sur l’outdoor education. Finalement, j’ai pu être un bon praticien réflexif en régulant et en me posant les bonnes questions après chaque activité. (Paquay, 1994).

Conclusion

Mon chemin pour en arriver ici, n’a pas toujours été très rose. Comme beaucoup d’entres nous, j’ai traversé des périodes de doutes. Mes années ont été rythmées par des hauts et des bas. Mais après ces trois années de formation, mes rires et mes pleurs, je suis à présent certaine de vouloir être institutrice maternelle.

Je sais également que cette carrière ne sera pas toujours facile. Je vais devoir me mettre à jour, notamment à travers diverses formations. Dès lors, je pourrai évoluer dans la facette personne sur le référentiel des compétences de Paquay (1994) car c’est un métier qui est en constante évolution. Néanmoins, je suis prête à affronter cette nouvelle vie qui commence pour moi.

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Cheminement personnel d’Amélie Stiévenart

Introduction

Dans le cadre de ma pratique pédagogique, je dois réaliser un travail de fin d’études clôturant mon parcours d’étudiant et de l’enseignement supérieur. Avant d’avoir opté pour un choix d’études, je vais vous faire part des étapes par lesquelles je suis passée pour atteindre l’objectif que je m’étais fixé, celui de côtoyer les enfants au quotidien en devenant institutrice préscolaire.

Mon parcours personnel

Je suis étudiante en dernière année de bachelier afin de devenir institutrice préscolaire. Pour arriver à ce choix d’études, je vais vous relater mon parcours.

Avant d’entrer à l’Ecole Normale Catholique du Brabant Wallon, j’étais dans un établissement d’enseignement secondaire en technique de transition. J’avais choisi comme option l’art car j’aimais beaucoup dessiner et je voulais développer ma créativité, en vue de suivre des études d’institutrice préscolaire qui m’attiraient déjà.

Arrivée à l’âge de dix-sept ans, je deviens animatrice. Je choisis naturellement d’animer les plus petits, c’est principalement de la psychomotricité. Cela m’a vraiment plu car ils étaient émerveillés par ce que nous leur proposions. J’ai donc décidé de continuer à animer cette section et ce encore actuellement.

A vrai dire, j’ai toujours été attirée par les enfants, dès mon plus jeune âge. Mais je me suis posée deux questions existentielles qui m’ont permis d’avancer. « Quelle tranche d’âge me convient le mieux ? Et surtout, quel métier me permet d’atteindre mes objectifs ? ». J’avais comme optique de jouer un rôle social où je pourrais former les citoyens de demain.

J’ai pu réaliser des jours en crèche afin de découvrir l’univers des jeunes enfants. J’ai apprécié cette expérience mais quelque chose me manquait… Je ne me sentais pas à l’aise comme j’aurais pu le penser. Cela était dû au fait que la tranche d’âge ne me convenait pas, les enfants étaient trop petits. J’étais à la recherche d’interactions, d’apprentissages, de créativité… Je voulais avoir une posture d’enseignante mais sans avoir le rôle du « maître ». Grâce à cette réflexion, je me suis rendu compte que l’enseignement préscolaire était ce que je recherchais. J’allais pouvoir créer, avec les enfants, des activités enrichissantes où ma créativité serait mise à l’épreuve. J’allais leur apprendre la vie en société, les bases de tout apprentissage, je voulais être importante pour eux.

Ma première année de formation à l’Ecole Normale

La première année est une réelle année d’adaptation, mais les cours permettent de voir plus clair. Je ne commençais qu’à découvrir tous les aspects théoriques de l’enseignement tels que la pédagogie,

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la psychologie, les mathématiques, le français… J’ai pu évoluer dans ma perception du métier et j’ai confirmé mon choix d’études.

Au cours de cette première année, j’ai pu découvrir un autre avantage de la formation d’institutrice maternelle, celui d’être maître en psychomotricité.

Concernant les stages, l’adaptation peut paraître difficile surtout quand je suis seule face à la classe et non par binôme comme c’était prévu. J’ai eu la chance d’avoir une classe de troisième maternelle très compréhensive. Les enfants avaient une très bonne dynamique de groupe et me respectaient énormément.

Je dois avouer que la plupart des activités réalisées étaient sur feuilles, la réalisation d’essais-erreurs ne se réalisaient pas encore à ce moment-là. Je peux donc dire que la méthode d’apprentissage n’était pas très adaptée car les enfants ne pouvaient pas recommencer s’ils le désiraient. Mais ce qui était positif, c’était que mes apprentissages étaient variés malgré mon manque d’expérience. Vu que la gestion de classe était bonne, de manière générale, si je me réfère au modèle de Paquay (1994), je peux dire qu’à ce moment-là j’étais un artisan. Je me suis basée sur le fonctionnement d’une classe, j’ai intégré le savoir pratique concernant une classe.

Ma deuxième année de formation à l’Ecole Normale

Pour ma part, la deuxième année a été composée de craintes qui résidaient dans l’accumulation de travail et dans la gestion des stages. La plupart des travaux que nous devions rendre se trouvaient les uns à la suite des autres et proches des stages, ce qui mettait une pression supplémentaire. J’ai donc développé un sens aigu de l’organisation car je suis de nature assez perfectionniste et finir le tout dans les temps, voire à l’avance.

Lors de mon parcours scolaire, j’ai pris énormément de plaisir durant le cours d’art, de psychologie du développement et de techniques de gestion du groupe. En art, la création de marionnettes était vraiment enrichissante. De plus, lors de l’utilisation de celles-ci en stage, je me suis rendu compte qu’elles étaient vraiment importantes car celles-ci permettaient aux enfants de communiquer et de développer leur imaginaire. En ce qui concerne le cours de techniques de gestion de groupe, cela m’a vraiment été utile pour trouver des outils de gestion.

Les Ateliers de Formation Professionnelle ont énormément retenu mon attention. Le fait de réaliser des activités permettant de développer la mémoire des enfants, est une chose intéressante à exploiter. Un des points importants en deuxième année est la pédagogie du projet. De nombreux Ateliers de Formation Professionnelle et cours ont été dédiés à cette nouvelle problématique de façon à pouvoir l’instaurer en stage. Pour ma part, cette pédagogie me semble positive car les enfants sont réellement motivés. Cependant, j’ai eu un peu de mal à l’instaurer avec les petits.

Concernant mes stages, le premier a été un peu déstabilisant. J’ai eu besoin de temps pour m’adapter au niveau de la première maternelle. En raison de leur jeune âge, les enfants ne parlaient

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pas tous correctement et clairement le français. J’ai toujours essayé de donner le meilleur de moi-même. Selon Paquay (1994), j’ai été un praticien réflexif car ma remise en question m’a permis d’évoluer.

Je garde un autre moment fort durant cette année, mon stage de psychomotricité à Libramont. J’ai pu mettre en lien mon cours et ma pratique. J’ai pu remarquer les compétences motrices et tout ce que la psychomotricité apporte aux enfants. Tout cela dans un autre univers et une façon différente de penser, dans les Ardennes, l’atmosphère est totalement différente.

Ma troisième année de formation à l’Ecole Normale

La dernière année d’études est sans aucun doute la meilleure mais la plus chargée aussi. Celle-ci a été composée de différents éléments très intéressants : une continuité cycle 5/8, un stage en troisième maternelle, un stage en accueil, un stage de psychomotricité et on termine avec la spécialisation optionnelle.

Concernant le stage de troisième maternelle, je me suis rendue dans une école à Jumet où de nombreux enfants ne parlaient pas le français. Le fait de me trouver devant des enfants qui parlaient des langues étrangères, a été très compliqué pour la réalisation du projet. La remise en question a été une réussite pour ce stage. Je dois avouer que j’étais déjà assez perdue par le fait de me trouver dans ce genre de milieu. Je ne savais pas du tout comment j’allais gérer mes activités et les groupes.

Dans cette classe, la diversité culturelle était énormément présente. Il fallait donc avoir des règles précises en classe qui conviennent à tout le monde. Dans ce sens, l’instituteur est un réel acteur social. Comme le dit Paquay (1994), nous agissons dans la société, nous avons des droits et des devoirs et notre mission est de former les citoyens de demain. J’ai passé un mois rempli de rebondissements, d’anecdotes mais j’ai appris énormément, et au final, je recommencerais cela sans hésitation.

Au niveau de la gestion de l’apprentissage, je me suis sentie grandir. Les enfants ont été face à des activités variées et en continuité. J’ai pu expérimenter la différenciation de manière constante vu que j’avais des niveaux différents dans ma classe. Malgré que la gestion de la classe ait été un peu difficile, j’ai découvert en moi une patience dont je n’avais pas conscience.

J’ai voulu aller en profondeur avec les enfants concernant les apprentissages et le projet. Les enfants se sont lancés dans la confection d’une fête de carnaval où ils y ont trouvé du sens et une motivation accrue. Les quatre semaines de stage se sont déroulées autour de ce thème et avec la visite du musée du masque à Binche. J’ai dû effectuer de nombreuses recherches pour que mes connaissances soient approfondies sur les personnages et traditions du carnaval. Il fallait que mon savoir soit adéquat pour que je puisse apprendre aux enfants le nécessaire. Je peux donc dire que selon Paquay (1994), j’ai réellement été un maître instruit car il est important de connaître toute sa théorie, de savoir de quoi on parle.

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Ensuite, il est temps de me tourner vers mon stage d’accueil-première, j’ai eu une chance inouïe de me trouver dans une toute petite école à Jumet où la convivialité était le maître mot. J’ai eu droit à une réelle intégration dans l’équipe éducative, je me suis sentie comme étant une collègue pour les différents professeurs. Les différentes facettes du métier ont davantage été abordées durant ces longues semaines de stage.

Si je dois à nouveau me référer au modèle de Paquay (1994), je peux dire que je me suis sentie un réel technicien lors de ce stage. Il fallait que je mette davantage en pratique mes connaissances en le montrant sans cesse. Les enfants étant fort petits, une simple explication n’était pas suffisante, il fallait les faire expérimenter, utiliser les différents sens.

Ces deux stages m’ont permis de grandir énormément, de me rendre compte que chaque facette du métier a sa place. Mais nous avons beau être un maître instruit, un technicien, un artisan, un acteur social et un praticien réflexif ; nous sommes tout d’abord une personne ! Comme le dit Paquay (1994), nous transmettons nos valeurs aux enfants et nous ne cessons jamais d’évoluer.

Ma spécialisation optionnelle

Il est temps à présent de développer une dernière partie ayant pris une place importante en troisième année : le choix optionnel. Je dois avouer que j’avais envie de découvrir « la pédagogie outdoor ». Celle-ci étant peu connue en Belgique, je trouvais cela intéressant de voir à quoi elle se référait. Je voulais avoir un aperçu de ce qui était possible de faire dehors, à l’aide de la nature qui nous entoure.

Le fait de pouvoir faire bouger les enfants, de leur faire découvrir le monde d’une autre façon, me parait une chose primordiale à l’heure actuelle. Quoi de mieux que d’apprendre en touchant la terre, en regardant les arbres bouger dans le vent ou encore en observant les animaux ? Tout ceci est réel et est composé d’une multitude d’apprentissages. C’est donc dommage de ne pas y prêter attention

Ma métaphore

Pour terminer ce travail, une métaphore présentant mon évolution durant ces différentes années me semble idéale. Je pourrais me référer à un vélo, plus précisément à un cycliste. Celui-ci est en route pour rouler sur tout un parcours, long et semé d’embuches, de tournants courts, de montées mais aussi de descentes. Le cycliste va rencontrer différents problèmes, un pneu qui éclate, la chaîne qui déraille, un caillou sur la route, le guidon qui n’est plus droit, etc.

L’apprentissage étant en pleine évolution, il est bien évident que différents obstacles se sont présentés à moi.

Mais malgré les tournants serrés, j’en suis sortie plus forte après chaque épreuve. C’est en étant face à des difficultés, des remises en question que l’on apprend davantage. Cela m’a donc permis de réguler mes comportements, ma manière de travailler pour ensuite pouvoir être plus tranquille. Le

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fait d’avoir des cours théoriques adaptés, des expérimentations de stage et des examens, je peux dire que le cycliste a parcouru sa course de façon à emmagasiner le plus important. Je me suis nourrie des conseils, de la motivation des enfants et de toutes les facettes du métier de façon à pouvoir rouler le mieux possible.

En cette fin de troisième, le cycliste a terminé sa course. Celui-ci va se diriger vers un long parcours mais il ne cessera à jamais de rouler, de prendre des tournants courts, de monter des collines et de découvrir d’autres horizons.

Conclusion

Pour conclure, tout au long de ma formation, j’ai développé mes connaissances et mes compétences pour devenir la personne que je suis aujourd’hui. J’ai fait évoluer chaque point de la théorie de Paquay (1994), même si ceux-ci ne seront jamais acquis au maximum car le métier d’enseignant fait partie des métiers pour lesquels une remise en question continuelle est indispensable puisque chaque année nous nous retrouvons face à une classe différente avec des élèves différents et avec des pédagogies qui évoluent sans cesse.

Pour moi, le métier d’enseignante est un métier complet et très enrichissant puisque nous touchons à tous les domaines et nous faisons évoluer les enfants pour devenir des citoyens dans la société de demain.

Dans ma future classe, j’espère transmettre aux enfants les valeurs de tolérance et de respect car, pour moi, ce sont des valeurs fondamentales dans la vie en groupe au sein d’une classe et dans la vie de tous les jours.

C’est pour toutes ces choses que je serais fière de faire partie du monde enseignant et que je suis sûre de mon choix d’études réalisé il y a trois ans. Les enfants sont mon monde et j’espère faire partie du leur pendant une petite période de leur vie.

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Annexe 1 : Les 6 facettes de Léopold Paquay

Référentiel de compétences professionnelles de l’enseignant selon L.Paquay

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Analyse de contenu Outdoor education

L’objectif principal Sensibilisation au monde extérieur, hors de la classe.

Types d’apprentissages visés • Des connaissances (savoirs) : les règles de sécurité en outdoor doivent être apprises afin de pouvoir

les appliquer. • Des attitudes (savoir-être) : les enfants doivent apprendre comment se comporter correctement dans

la nature et en ville, comment se déplacer en outdoor.

Sens de l’apprentissage Tout d’abord, faire comprendre aux enfants qu’on peut travailler et apprendre de nouvelles choses tout en étant à l’extérieur de la classe. Que les enfants se rendent compte qu’il y a plein de choses à faire avec ce que l’on peut trouver dans la nature ou dans la ville. Un autre sens, c’est apprendre à se comporter correctement en société, dans un environnement moins connu.

Liens avec d’autres concepts • La citoyenneté • La sécurité routière • L’éveil (vivant/non-vivant) • Le développement corporel : se déplacer • Les mathématiques : dénombrer, se repérer • Le français : savoir-écouter / savoir-parler

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Définition et caractéristiques clés de l’outdoor education (niveau adulte)

Qu’est-ce que l’outdoor education ? L’outdoor education se réfère à l’apprentissage qui a lieu à l’extérieur de la classe, en plein air. Généralement, le terme est utilisé pour désigner un ensemble d’activités organisées qui ont lieu dans des environnements en plein air.

Quelle est la philosophie de l’outdoor education ?

Elle met l’accent sur l’effet des milieux naturels sur les êtres humains, sur le rôle éducatif de contraintes et de défis, et sur l’apprentissage. Les participants peuvent prendre conscience qu’ils font partie d’un écosystème et sont liés aux normes sociales. L’outdoor education inculque la base du travail en groupe ainsi que la coopération.D’où provient l’outdoor education ?

Selon le module « outdoor education » de Mme Benkadour et Mr Bar (2017-2018), l’outdoor education a diverses origines : • Par le mouvement scout, créé en 1907 par

Robert Baden-Powell. Il développe une éducation non formelle en mettant l’accent sur les activités pratiques de plein air.

• Les écoles forestières du Danemark ont des objectifs similaires à l’outdoor education

• Kurt Hahn, pionnier de l’éducation en plein air, pédagogue allemand, a fondé des écoles en Allemagne, en Ecosse et au Pays de Galles dont la pédagogie était basée sur des expéditions en plein air.

• Dans la seconde moitié du XXème siècle, Outward Bound a lancé aux Etats-Unis des programmes d’éducation en plein air comprenant la pédagogie de l’Aventure. Il a également mis sur pied l’Ecole nationale sur le leadership en plein air (Programme NOLS). Ce programme utilisait le paramètre de plein air pour former les leaders.

Quels sont les objectifs de l’outdoor education ?

• Elle met en avant l’apprentissage de soi, des autres et de l’environnement.

• Elle permet des apprentissages dans différentes compétences telles que : le développement corporel, l’éveil, la santé, les mathématiques, le français, l’art, etc.

• Elle permet le développement de projets interdisciplinaires.

• Elle permet de vivre des expériences directes avec l’environnement naturel.

• Elle peut être combinée avec la pédagogie traditionnelle en classe.

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Quel est le rôle des enseignants dans l’outdoor education ?

Le rôle des enseignants est dans la planification, la préparation et dans la mise en oeuvre des activités.

La planification : La prévention est une clé primordiale : il faut repérer les dangers éventuels sur le trajet et sur le site pour une bonne sécurité de tous.

La préparation : Baliser l’espace dans lequel les enfants peuvent évoluer en autonomie est une démarche sécurisante, pour les enfants comme pour l’enseignant. Il faut donc indiquer les zones de danger avec des repères visuels clairs et prendre le temps de visiter chaque zone avec eux. Dehors, les repères sont différents. Il est souvent nécessaire de redéfinir avec les enfants les règles de fonctionnement du groupe, poser un cadre clair et convenir des consignes de sécurité. La peur de l’accident est un frein aux sorties. Pourtant, en pratique, l’accident le plus courant est l’écorchure, l’écharde ou la piqure d’ortie. Par ailleurs, les chutes sont moins graves dans les feuilles, l’herbe ou la boue, que dans une cour de récréation.

En cas d’accident important, éviter la panique et appeler le 112.

La mise en oeuvre : En sortant, les enfants sont submergés par une multitude de sollicitations sensorielles, affectives et relationnelles. Il est donc plus difficile d’obtenir leur attention. Mais en réalité, les éléments de distraction ne sont pas un problème lorsque les enfants sont en activité. Ils posent plutôt des difficultés lors des moments collectifs où l’enseignant s’adresse à tout son groupe. Par exemple, lors des explications.

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Meilleures notes En 2006, une étude a montré que l’outdoor education améliore les points des enfants. La même année, Dennis Eaton a écrit un livre « Cognitive and Affective Learning in Outdoor Education » et montre que les habiletés cognitives sont plus développées à l’extérieur de la classe qu’à l’intérieur.

Meilleure santé Une étude australienne sur des enfants de 10 à 12 ans publiée dans « l’International Journal of Obesity » a montré que l’outdoor education peut être un facteur clé pour éviter l’obésité enfantine. Richard Louv a mis en avant le « trouble déficitaire de la nature » (traduit de « nature-deficit disorder ») pour décrire les effets négatifs des enfants qui sont trop à l’intérieur, tels que le déficit de l’attention, l’anxiété, la dépression ou l’obésité.

Quels sont les 11 avantages de l’outdoor education

Diminue le niveau de stress Quand la sérotonine est libérée dans le cerveau, cela produit un sentiment de sécurité et de bien-être, ce neurotransmetteur gagne le nom de « l’hormone heureuse ». Ecouter de la musique, taper main dans la main ou encore écouter le bruit de la nature libèrent cette hormone. La dopamine, quant à elle, est libérée grâce à des actions répétées, comme jouer dans le jardin tous les jours. Les parents doivent donc être attentifs à chaque opportunité pour protéger leurs enfants des dangers du stress.

Augmente la motivation Une étude de 2008 sur les classes maternelles d’Hollywood, a prouvé que les enfants ont plus d’enthousiasme pour apprendre en outdoor. Ces apprentissages ne se passent pas en classe et ce n’est pas comme d’habitude. Ils ont aussi constaté que le niveau de motivation des enfants est plus élevé en classe, suite aux apprentissages en

outdoor

Meilleur comportement En plus d’un meilleur comportement environnemental, leurs habiletés à se comporter dans un milieu éducatif sont améliorées. Des études ont prouvé un ajustement social, un concept de soi et une cohésion de groupe. Les enfants à comportement difficile deviennent plus faciles à gérer à l’extérieur de la classe.

Meilleure attitude envers l’environnement En 1999, des chercheurs ont présenté à 31 garçons et 15 filles un programme de biodiversité de cinq jours. Ils ont constaté que les attitudes déjà positives envers la nature ont été améliorées après les activités. L'étude a renforcé les découvertes de 1977, qui ont montré qu'une augmentation des connaissances entrainait des changements d’attitude et des changements dans leur comportement.

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Augmente les compétences de communication De nombreuses écoles utilisent l’outdoor education spécifiquement pour cibler les compétences de communication, car certains ont été ridiculisés pendant des années à cause d’une mauvaise écriture et expression. L’outdoor education aide dans la communication en demandant aux enfants de travailler en équipe pour résoudre des problèmes lors d’expéditions. Les enfants doivent avoir des discussions, apporter des idées en faisant entendre leur voix, se donner des retours et résoudre des conflits. Ces activités peuvent être réalisées dans un cadre traditionnel, mais une étude de 2006 montre que l ' impact est plus important lorsque les conséquences sont réelles.

Augmente les compétences extérieures Des études ont montré à plusieurs reprises que le moyen le plus efficace d’acquérir des compétences est de le faire. En 2006, les chercheurs ont déclaré que l'apprentissage des activités outdoor ne peut venir qu'avec de l'expérience. Le jardinage, l'utilisation d'une boussole, la navigation par le soleil ou par la mousse sur les arbres, la construction d'un feu, sont autant de compétences que les enfants peuvent s’imprègner dans les classes qu’à l’extérieur.

Augmente l’autonomie Il est impossible de prouver définitivement un changement dans l'autonomie, mais il est logique que l'apprentissage expérimental augmente l’indépendance. Dans une étude de 1983, on a découvert que des garçons ayant des problèmes de comportement semblaient devenir plus autonomes après avoir participé à trois randonnées de deux semaines dans la nature.

Amélioration en communauté L’outdoor education réunit les idées selon lesquelles l’éducation est plus efficace lorsqu'elle est associée à l’expérience. La connaissance devrait être utilisée au profit des autres. L'apprentissage par le service est utilisé depuis la maternelle jusqu'à l’université. Les avantages de l'apprentissage par le service pour les communautés sont évidents et les projets sont illimités.

Meilleure mémoire Une façon d'améliorer la mémoire est d’expérimenter quelque chose de nouveau et d’inhabituel. Ça libère de la dopamine dans l'hippocampe, où les souvenirs sont créés. Les salles de classe où, l'éclairage, la température, la disposition et le décor sont toujours les mêmes, n'ont pas beaucoup à offrir dans ce domaine. Mais déplacer la classe en outdoor, ouvre un monde de nouveaux stimuli pour les sens qui peuvent s'enfermer dans le cerveau et sécuriser toute information apprise à ce moment-là.

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L’outdoor education, une question :

• De bien-être : Nous avons besoin de contact avec la nature. Cela est essentiel à notre développement et à notre épanouissement. Prendre le temps d’apprécier un paysage naturel permet de réduire la tension artérielle, l’anxiété et le niveau de stress. Le contact avec la nature améliore la qualité du sommeil et renforce le système immunitaire. Sortir, c’est bon pour le corps. En extérieur, l’enfant développe donc ses capacités psychomotrices et son autonomie physique dans cette plaine de jeux grandeur nature, qui lui offre l’opportunité de travailler son endurance et d’être plus à l’aise dans son corps et ses mouvements.

• D’apprentissage : L’enseignant peut utiliser la nature pour la richesse de son matériel didactique et la diversité des situations qu’elle offre. Dans la nature, nous pouvons favoriser l’apprentissage interdisciplinaire et le développement global des enfants. Quels sont les bienfaits sur l’apprentissage ? Plusieurs recherches en sciences de l’éducation ont démontré les bienfaits des programmes d’éducation dans la nature, sur les enfants et sur leurs résultats scolaires. Ces recherches confirment ces différents constats : Motivation : l’enseignement régulier dans la nature augmente fortement la motivation des élèves et des enseignants. Les sujets abordés prennent tout leur sens et les élèves se sentent concernés. Socialisation : les enseignants constatent aussi une amélioration des attitudes scolaires et sociales. Le climat de classe s’en trouve plus propice à l’apprentissage de chacun. Apprentissages : les activités entraînent une meilleure compréhension en mathématiques, en éveil, en français parce que les concepts se voient reliés à des expériences véritables, à condition qu’ils soient réinvestis au fil des sorties ou dans des communications.

• D’organisation : Où pouvons-nous aller ? Les activités peuvent se vivre partout, à commencer par l’environnement immédiat de l’école. Le repérage des lieux est une étape à ne pas négliger. Dans le choix d’un lieu, il faut être attentif aux critères suivants : • Privilégier un lieu un peu abrité. Dans un petit bois par exemple, les écarts de température sont

moindres, le vent est moins piquant, la pluie moins forte. • Pour la facilité de mise en place des activités, choisir des lieux spacieux. Ils offrent davantage de

possibilités que les chemins où l’on circule en file indienne. Comment gérer les « toilettes » dans la nature ? Dehors, c’est l’occasion de tester l’expérience du « pipi nature ». Les enfants sont souvent beaucoup plus à l’aise que les adultes, et l’idée de faire un « cadeau » à une petite pousse les ravit. Et s’il pleut ? Et s’il fait froid ? Les conditions météo difficiles sont un autre frein important : « les enfants risquent d’avoir froid », « les parents seront mécontents », « je ne sais pas quoi faire s’il pleut », etc. Pourtant des solutions simples existent : selon un proverbe islandais, « Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que des mauvais vêtements. ». Il est rare que la pluie empêche de sortir, à partir du moment où les élèves sont bien équipés.

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L’intelligence en mouvement

Dehors, c’est une aventure vers la connaissance de soi, vers son rapport aux autres et à tous les êtres vivants. L’enfant doit y faire preuve d’initiative, d’ingéniosité, de créativité ; il y développe ainsi son autonomie affective, il se dépasse et il dépasse ses peurs. Il apprend à se connaitre, à reconnaitre ses besoins et ses propres limites. Il apprend également à gérer son effort, se développer, à s’adapter et à se situer dans l’espace.

Le sac indispensable en outdoor education

Un sac toujours prêt à l’emploi, qui comporte l’essentiel, ainsi que le plan d’urgence ! La trousse de secours : Elle doit être légère et doit comporter : • Sparadraps, petits ciseaux, désinfectant ; • Pommade à l’arnica pour les coups ; • Pince à épiler, pince à tiques ; • Différentes huiles essentielles pour les diverses piqures, brulures ; • La liste du contenu, avec un résumé de l’usage du produit ; • Le GSM chargé en cas de gros pépin et avec les numéros d’urgence.

L’hygiène : • Du papier toilette ou des mouchoirs ; • Un savon et essuie-mains ; • Pour les plus les jeunes, une tenue de rechange.

Le matériel pédagogique de base : • Un carnet et un crayon, indispensables pour noter les questions, les observations ; • Un appareil photo pour collecter des images qui pourront être exploitées en classe ; • Des sachets, idéalement un par élève, pour emporter des trésors, des déchets ou pour s’assoir par terre ; • Un bocal en verre pour observer les insectes ; • Un couteau de poche pour couper, tailler, gratter ; • Un instrument de musique petit et léger, pour rassembler les élèves sans hurler ; • La liste des enfants.

Un peu de logistique : • Une bouteille d’eau ; • Une collation en cas d’hypoglycémie (sucré et salé) ; • S’il fait très chaud, de la crème solaire. • La carte d’identité des enfants lors d’une sortie : Pour chaque enfant, créer une petite carte d’identité comprenant : • Le prénom de l’enfant ; • Le numéro de la personne responsable ; • Les coordonnées de l’école.

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Définition et caractéristiques clés (niveau enfant)

L’outdoor education, ce sont des activités que nous allons réaliser à l’extérieur de notre classe, pour découvrir l’environnement qui nous entoure.

Où pouvons-nous aller ? On peut aller dans la cour de récréation, dans les alentours de l’école, dans un parc ou dans la ville.

Que pouvons-nous faire dehors ? • De l’art : créer, construire, utiliser du matériel trouvé pour faire une oeuvre ; • Observer des insectes, des phénomènes physiques ; • Parler de ce que l’on observe ; • Ecouter des bruits, des cris d’animaux ; • Marcher, se promener ; • etc.

Quelques règles à suivre lorsque l’on sort de l’école : • Tout le monde reste en rang, deux par deux. On tient la main de quelqu’un et on ne la lâche pas. • Il faut toujours une institutrice devant et une institutrice derrière. Vous devez être entre les

institutrices. • Autour de votre cou, vous avez une carte d’identité avec votre prénom, le numéro de téléphone du

responsable et l’adresse de l’école si vous vous perdez. Vous devez le laisser autour de votre cou. • Si vous avez perdu le groupe, il faut rester là où vous vous trouvez.

Quelques règles à respecter dans la nature : • Ne pas arracher les fleurs, les feuilles, les branches etc. Les plantes vivent, si vous les arrachez et les

déterrez, les plantes meurent. • Jetez à la poubelle tous vos déchets. S’il n’y a pas de poubelle, vous les gardez dans votre poche et

nous les jetterons en rentrant à l’école.

Nous prenons avec nous un sac à dos qui contient : • De l’eau ; • Des biscuits si quelqu’un ne se sent pas très bien ; • Du papier toilette si quelqu’un doit faire un pipi nature ; • Des mouchoirs ; • Une trousse de secours, avec du désinfectant, des sparadraps si quelqu’un se blesse, une pince à

épiler si vous avez une écharde et une pince pour retirer les tiques ; • Un GSM.

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Champ lexical lié (définition, synonymes, antonymes, concepts proches, …)

• L’outdoor education : activités que nous allons réaliser à l’extérieur de notre classe (synonyme : activité en plein air)

• Une pince à épiler : outil qui permet d’enlever les poils, des choses incrustées dans la peau grâce à ces deux branches qui fonctionnent comme un ressort (synonyme : brucelles)

• Une tique : parasite qui peut piquer les animaux et les hommes. Elle se nourrit de sang et peut transmettre des maladies (synonyme : ixode)

• Une écharde : petit fragment pointu de bois qui a pénétré sous la peau (synonyme : épine)

• Des phénomènes : fait naturel qui peut devenir un sujet de discussion et d’expérience (synonyme : manifestation)

• Arracher : enlever, prendre par la force (synonyme : déraciner, déterrer)

• Désinfecter : nettoyer les blessures (synonyme : assainir, purifier)

Caractéristiques non abordées (car trop complexe à ce stade)

• L’origine • La philosophie • Les objectifs • Les avantages • Une question de bien-être • L’intelligence en mouvement

J’anticipe les difficultés que les enfants pourraient rencontrer

• Les enfants sont attirés par les stimuli extérieurs

- S’ ins ta l le r tous ensemble af in d’observer, d’écouter et d’en parler • Les enfants ont peur de marcher dans la

forêt (à cause des insectes par exemple) - Leur expliquer que ce sont des insectes qui ne leur feront pas de mal s’ils ne les ennuient pas.

J’anticipe les questions que les enfants pourraient me poser (+ réponses)

• « Peut-on cueillir les fleurs ? » Non, les fleurs vivent grâce à leurs racines qui sont dans la terre. Si vous cueillez les fleurs ou les plantes, elles meurent. • L’enfant me montre un élément de la nature, comme par exemple un arbre, un pissenlit, une

plante, un champignon etc. et me demande ce que c’est. Être bien informé de ce qu’il y a dans la nature, surtout dans la zone visitée avec les enfants. • « Est-ce que les arbres vivent ? » Oui, ils vivent grâce aux racines qui sont dans la terre. Ils se nourrissent et boivent grâce à celles-ci. • « Peut-on manger ce champignon ? » Avant de le manger, il faut vérifier s’il est comestible, si on ne risque rien en le touchant et en le mangeant. On peut donc le ramasser à l’aide d’un mouchoir et regarder en classe dans un livre pour voir s’il est dangereux ou pas.

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Analyse de contenu Développement artistique

L’objectif principal S’exprimer artistiquement.

Types d’apprentissages visés • Des connaissances (savoirs) : les différentes techniques d’exécution, les modes d’expression, les

différents outils et supports. • Des démarches/procédures (savoir-faire) : appliquer les différentes techniques et avoir une bonne

préhension des différents outils.

Sens de l’apprentissage Que les enfants puissent libérer une émotion tout en prenant du plaisir, s’exprimer et acquérir les différentes techniques d’exécution. L’importance de cet apprentissage est d’ouvrir les enfants au monde artistique.

Liens avec d’autres concepts • Le développement corporel : la préhension • Les mathématiques : dénombrer, se repérer • Le français : savoir-écouter / savoir-parler • Les compétences transversales relationnelles

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Définition et caractéristiques clés à propos de l’expression artistique

L’art (niveau adulte) L'art c’est créer grâce à notre imagination en traduisant une idée de manière esthétique qui sera ensuite perceptible par nos sens.

L’art (niveau enfant) C'est une façon de s'exprimer. Nous exprimons une idée en utilisant différentes techniques (dessin, peinture,..).

Techniques d’exécution selon le PIASC • Gouache; • Aquarelle; • Huile; • Acrylique • Mine de plomb; • Crayons graphite, couleur, aquarelle; • Fusain; • Craie sèche, grasse; • Encre noire, colorée; • Brou de noix; • Marqueur à l’eau, à l’alcool. • Taille directe; • Coulage; • Assemblage; • Modelage • Tampons; • Cartogravure; • Frottage empreinte; • Monotype; • Linogravure; • Sérigraphie; • Report d’image imprimé par alcool.

Les matières selon le PIASC Varier: • L'état (solide, liquide, pâteux, poudreux,…) • La texture (lisse, rugueuse, granuleuse,

brillante,…) • La qualité (opaque, transparente, souple,…) • La couleur, la luminosité (brillante, mate,

terne,…). Exemples de matières : sable, peinture à l’huile, à l’eau (gouache, aquarelle, acrylique), encre de Chine, brou de noix, fusain, sanguine, pastels secs, gras et à l’huile, feutres, plâtre, bois, pierre naturelle ou reconstituée, terre, tissu...

S’exprimer selon le PIASC C’est créer : • Libérer une émotion en y prenant du plaisir, et

ce, par différents moyens : - Expérimenter, exploiter - Représenter, écrire - Imaginer, inventer - Transformer, interpréter - Jouer, mimer, vivre son corps

• Acquérir les outils et les techniques indispensables à cette expression

• S’exprimer avec soin et précision • Organiser un travail dans le temps

Expression C’est une manière de s’exprimer, de représenter quelque chose par une technique artistique.

Les modes d’expression selon le PIASC • Peinture • Dessin • Sculpture •Estampe

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Les outils selon le PIASC Varier: • La forme (rond, plat, biseauté, large, étroit,

fin...), qualité (souple, rigide...) • Le mode d’action (tamponner, racler,

asperger, vaporiser, gratter, écraser...) • Les matériaux (poils naturels ou synthétiques,

caoutchouc, métal, plastique...) Exemples d’outils : Pinceaux, brosses, rouleaux, couteaux, spatules, éponges de différentes textures, craies, feutres, crayons, stylos à bille, tous les instruments permettant de gratter, graver ... (peignes, fourchettes, ongles...), tout ce qui peut laisser des traces (plumes, feuilles, branchettes…)

Les supports selon le PIASC Varier : • Le format (hauteur, largeur, diamètre) • La forme (géométrique simple, géométrique

composée, libre) • La texture (tramée, rugueuse, poreuse, lisse,

irrégulière, rythmée, ondulée…) • La qualité (souple, transparente, opaque,

épaisse, fine...). Exemples de supports : Papier, carton, papier de verre, tissu, toile cirée, bois, verre, aluminium, radios, contre-plaqué, plastique, celluloïd, cellophane, papier journal, magazine, papier buvard, papier kraft, carte géographique, papier cadeau, coquillage, pierre...; argile, bloc Ytong, bois, gomme, savon, linoléum, frigolite, pâte à bois, pâte à papier, papier mâché, pâte synthétique, plâtre..

J’anticipe les questions que les enfants pourraient me poser (+ réponses)

Champ lexical lié (définition, synonymes, antonymes, concepts

proches, …)

• Un enfant me montre un objet et me demande si c’est de l’art.

- Cela dépend de l’objet mais si, il est signé, reconnu par un expert, qu’il comporte un message et une émotion, qu’il est original, qu’il n’a pas d’utilité pratique, qu’il est exposé et qu’il a été créé par l’homme alors il s’agit d’une oeuvre d’art.

• « Qu’est qu’un artiste ? » - C’est une personne qui a un talent et qui crée

des choses pour les partager avec nous. • « Puis-je imiter une oeuvre d’art ? » - Oui tu peux essayer de la reproduire mais elle

ne sera pas considérée comme une oeuvre d’art.

• Le format : ensemble des dimensions d’un objet (synonyme : taille)

• La forme : contour d’un objet (synonymes : configuration, structure)

• La texture : constitution générale d’un matériau solide (synonyme : structure)

• La qualité : la manière d’être non mesurable (synonyme : qualificatif)

• L’état : nature sous laquelle se présente un corps (synonymes : état liquide, solide et gazeux)

• La couleur : substance, matière colorante (synonyme : coloration)

• La luminosité : qualité de ce qui émet de la lumière, renvoie une lumière éclatante ( synonymes : clarté, éclat)

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S’exprimer artistiquement en outdoor

Notre définition

S’exprimer en outdoor est une manière de représenter quelque chose par une technique artistique tout en étant à l’extérieur de la classe, en plein air.

Nos objectifs

• Mettre en avant l’apprentissage de l’environnement ; • Utilisation de la nature comme un support, un outil ou comme matière ; • Libérer des émotions à travers des productions artistiques naturelles ; • Diversifier les modes d’expression : la peinture, sculpture (« land-art »), dessin, estampe ; • Diversifier les techniques utilisées : frotter, tamponner, faire des empreintes, etc. ; • Utilisation des 5 sens : le toucher, le goût, l’odorat, la vue et l’ouïe.

Les avantages remarqués • Le stress : libérer des émotions à travers des productions artistiques, en extérieur, peut diminuer le

niveau de stress des enfants. • La motivation : être à l’extérieur n’est pas quelque chose de courant pour les enfants. Ceux-ci sont

donc plus motivés pour réaliser des activités. • L’environnement : en réalisant des activités à l’extérieur, les enfants deviennent de bons citoyens et

ont un meilleur respect de leur environnement. • Le comportement : en ayant plus de liberté et en étant conscients du danger, les enfants vont

automatiquement mieux se comporter à l’extérieur. • Les compétences de communication : les enfants sont obligés de parler, de s’exprimer sur leurs

œuvres avec un vocabulaire adapté. • Les compétences à l’extérieur : en pratiquant sur le terrain, cela va développer leurs compétences,

dans ce cas-ci, le développement artistique. • L’autonomie : être responsable de soi dans un milieu inhabituel, permet aux enfants de développer

une certaine autonomie et de se prendre en charge. • Se comporter en communauté : les enfants développent leurs compétences relationnelles et

collaborent afin de créer des productions artistiques communes. • Le bien-être : l’expression artistique à l’extérieur peut apporter un certain bien-être à chacun. • L’intelligence en mouvement : pour pouvoir faire des productions artistiques, l’enfant doit faire

preuve d’initiative, d’ingéniosité et de créativité. Il apprend également à s’adapter, à se situer dans l’espace à l’extérieur.

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Le rôle de l’enseignant • Repérer les lieux avant l’activité, s’assurer que les enfants peuvent trouver le matériel nécessaire

pour une production artistique ; • Baliser l’espace et informer des règles de sécurité ; • Guider les enfants dans la production des œuvres naturelles.

Nos apprentissages

La nature n’est pas uniquement un lieu de découverte de la nature. Elle sert aussi de matériel didactique et elle offre des situations d’apprentissage en lien avec les programmes. Toutes les disciplines scolaires y sont abordables. L’outdoor est même très indiqué pour de nombreuses notions :

Pour le développement artistique, la nature est une vraie source d’inspiration qui permet de se retrouver avec soi-même et d’exprimer des émotions : • Dessiner ; • Peindre ; • Sculpter ; • Associer les couleurs, les matières, les entrelacer, les assembler ; • Utiliser du matériel de récupération ; • Utiliser les 5 sens ; • Oser le « land-art » : le land-art consiste à utiliser les matériaux naturels d’un lieu pour créer une petite

ou grande œuvre éphémère, intégrée dans la nature. C’est profiter des opportunités que peuvent nous offrir un arbre, une souche, un bord de chemin, une prairie, une pelouse, un morceau de terre, un ruisseau. Ensorceler une forêt avec des montages étranges de bois et de mousse ;

• Dessiner la silhouette d’un enfant couché par terre en l’entourant avec différentes matières; • Ecrire un mot, un nom, en fleurs ou en bois ; • Tresser de hautes herbes ; • Construire ; • Récolter ; L’outdoor offre une belle diversité en termes de matières premières et de supports. Que les activités soient dirigées ou libres, collectives ou individuelles, les possibilités sont immenses.

Une question d’organisation

Où pouvons-nous aller ? Dans un endroit où les enfants peuvent trouver le matériel adéquat et nécessaire à une production artistique tout en restant dans une zone balisée préalablement par l’institutrice : • Une cour de récréation • Un parc ou un petit bois • En ville • etc.

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Conclusion

Imaginez un coin de nature près de votre école. Un joli coin, avec de la place pour toute une classe… La classe, la voilà qui arrive, justement. Enfants équipés et motivés, ils parlent, discutent, cherchent, expérimentent et s’entraident.

Fermez les yeux et sortez vos antennes : sentez-vous le plaisir d’apprendre, l’autonomie et la liberté? L’enseignant gère sa petite troupe en douceur, entre activités libres et ateliers d’apprentissage. Le temps passe vite dehors, il est déjà l’heure de se rassembler, de dire ce qui a été vécu et de partager ses émotions. Direction la classe pour garder des traces de tout cela. La classe dehors, une pratique originale ? Sans aucun doute dans notre pays !

À travers cette farde pédagogique, nous avons regroupé différentes activités sur notre thématique qui est l’utilisation de l’outdoor education au service du développement artistique. Nous avions d’ailleurs eu l’occasion d’expérimenter plusieurs de ces activités lors de notre stage. Nous avons, en premier lieu, parcouru nos différents cheminements personnels et professionnels de ces trois dernières années de formation à l’Ecole Normale Catholique du Brabant Wallon. Dans la seconde partie, nous avons exposé le cadre théorique en vue d’intégrer les différents concepts de l’outdoor education et du développement artistique dans l’ensemble de nos activités réalisées lors du stage ainsi que dans les activités complémentaires que nous proposons. Suite à cela, vous avez pu découvrir les pochettes comprenant les activités, des fiches reprenant le matériel ainsi que des photos. Enfin, la farde à outils pourra, quant à elle, vous servir pour vos futures sorties.

Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir dans la préparation et la réalisation d’activités artistiques en extérieur avec votre classe de maternelle ! Les enfants apprécieront très certainement ces activités hors du commun et leurs apprentissages n’en seront que renforcés.

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Bibliographie

• Article :

Paquay, L. (1994). Vers un référentiel des compétences professionnelles de l’enseignant ?

Recherche et Formation, 16, 7-38.

• Billet dans un blog :

Bachelors Degree online. (s.d.). 11 Proven Benefits of Outdoor Learning (Billet de blog). En ligne :

http://www.bachelorsdegreeonline.com/blog/2012/11-proven-benefits-of-outdoor-learning/

• Dictionnaire en ligne :

Arracher. (s.d.). Larousse. En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/arracher/5353.

Couleur. (s.d.). Larousse. En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/couleur/19757.

Désinfecter. (s.d.). Larousse. En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/désinfecter/

24489.

Echarde. (s.d.). Larousse. En ligne : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/écharde/27409.

Etat. (s.d.). Larousse. En ligne : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/état/31316.

Expression. (s.d.). Larousse. En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/expression/

32326.

Format. (s.d.). Larousse. En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/format/34637.

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Forme. (s.d.). Larousse. En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/forme/34644.

Luminosité. (s.d.). Larousse. En ligne : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/luminosité/

48061?q=luminosité#47976.

Phénomène. (s.d.). Larousse. En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/phénomène/

60204.

Pince à épiler. (s.d.). Larousse. En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/pince/

60980.

Qualité. (s.d.). Larousse. En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/qualité/65477?

q=qualité%22#64734.

Texture. (s.d.). Larousse. En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/texture/77634.

Tique. (s.d.). Larousse. En ligne : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/tique/78135.

• Document PDF sur le Web :

Fédération de l’Enseignement Fondamental Catholique. (2001). Programme intégré adapté aux

Socles de compétences. (pdf). En ligne : http://lewebpedagogique.com/venetiaf/files/2013/05/

PIASC.pdf

• Document non publié ou à diffusion limitée :

Benkadour, H. & Bar, S. (2018) Module Outdoor. Document non publié, Ecole Normale Catholique

du Brabant Wallon, Louvain la neuve.

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• Monographie :

Cauquetoux, D., Oginski, J., de Frayssinet-Orhan, A. & Pop, C. (2017). Créations pour toute

l’année - 180 réalisations pas à pas. Paris : Editions Fleurus.

Collectif Tous Dehors. (2017). Trésors du dehors : Auprès de nos arbres, enseignons heureux!.

Mouscron : Collectif Tous Dehors.

• Wikipédia :

Art. (2018). Dans Wikipédia l’encyclopédie libre. En ligne : https://fr.wikipedia.org/wiki/Art.

Art plastique. (2018). Dans Wikipédia l’encyclopédie libre. En ligne : https://fr.wikipedia.org/wiki/

Arts_plastiques.

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Activités

Dans cette partie dédiée aux activités, vous trouverez des pochettes de deux couleurs différentes : • Des vertes • Des jaunes

4 pochettes vertes (numérotées de 1 à 4) :

• Chaque pochette comporte une activité que nous avons proposé à deux groupes d’enfants lors de notre stage d’outdoor education à l’Ecole Fondamentale Martin V.

• Dans les fiches préparations, vous pourrez constater que des améliorations ont été apportées et sont annotées en vert.

• Chaque pochette contient également une fiche matériel et une fiche photos.

6 pochettes jaunes (numérotées de 5 à 10) :

• Chaque pochette comporte une idée d’activité complémentaire. • Dans chaque pochette, une fiche matériel est glissée.

Activités réalisées et régulées lors du stage d’outdoor eductaion

Idées d’activités complémentaires

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Titre de l’activité N°1 : création d’outils artistiques avec des éléments naturels

Objectif : je veux que les enfants puissent créer leurs propres outils avec des éléments naturels afin de les utiliser pour peindre.

Compétence visée : Art plastique • EAP.2.1. Explorer à l'aide d'outils et de supports variés des modes d'expression et des techniques d'exécution. Compétences sollicitées : Eveil • CLM.1. Entrer en contact avec la matière Psychomotricité • DM.4.1. Tirer, pousser, manipuler efficacement les objets en fonction de leurs caractéristiques Transversale instrumentale • Se donner une stratégie de recherche

Déroulement de l’activité : Etape 1 : récolte d’éléments de la nature Consigne : « Tu vas récolter des éléments de la nature avec lesquels tu vas pouvoir créer tes propres pinceaux (outils artistiques).» Les enfants se promènent dans un parc à la recherche d’éléments de la nature pour fabriquer leurs pinceaux. Il faut penser à prévoir des sacs pour la récolte. Les enfants doivent être informés sur ce qu’est un élément naturel.

Etape 2 : construction des pinceaux Consigne : « Tu vas construire ton pinceau, tu as de la corde, de la colle et du scotch à ta disposition pour assembler les éléments que tu as récoltés.» Les enfants fabriquent leurs pinceaux avec les éléments de la nature qu’ils ont récoltés en utilisant du matériel d’assemblage. Les enfants peuvent se mettre par 2 pour s’entraider pour la construction.

Etape 3 : réalisation de la peinture Consigne : « Avec tes outils tu vas pouvoir peindre ce que tu souhaites sur ce tableau.» Les enfants peignent librement sur le tableau avec leurs pinceaux. La peinture peut s’effectuer également à l’extérieur. Penser à prendre les tabliers.

Différenciation : - Le matériel est différent suivant les enfants : éléments naturels, matériel d’assemblage. - Varier le type de regroupement : seul, par deux, en groupe. - Ajoutez des consignes supplémentaires pour la réalisation de la peinture.

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Titre de l’activité N°2 : création de peinture naturelles

Objectif : je veux que les enfants puissent créer de la peinture en exploitant les couleurs des éléments naturels.

Compétence visée : Art plastique • PAP.2.1. Établir un contact physique, sensoriel avec : les formes et les couleurs : voir,

regarder, observer, discerner... Compétences sollicitées : Art plastique • EAP.4.1. Exploiter les éléments plastiques : la couleur Français 4 Parler • 4.1 Orienter sa parole en fonction de la situation de communication. Transversale instrumentale • Être curieux et se poser des questions • Mettre en oeuvre

Déroulement de l’activité : Etape 1 : émettre des hypothèses sur les éléments naturels qui pourraient donner une couleur Consignes : « À ton avis, quel élément naturel peut nous donner du jaune, vert, rouge, orange, mauve, brun,… ? » Les enfants émettent des hypothèses. L’enseignante cible les couleurs qu’elle souhaite travailler pour structurer le moment d’échange. Cette activité peut se décliner sous forme de projet.

Etape 2 : partir à la recherche des couleurs Consignes : « Nous allons aller au marché et au parc chercher les couleurs dont nous avons besoin. Tu devras passer la commande des légumes, fruits et épices dont nous avons besoin au marchand.» Nous sortons de l’école pour aller au marché et dans le parc. Les enfants savent avant de partir ce qu’ils doivent demander et en quelle quantité.

Etape 3 : préparer les couleurs Consignes : « Imagine comment tu pourrais créer de la peinture avec cet élément. Tu peux essayer différentes façons de transformer ton élément. » Les enfants réalisent la préparation de leur peinture naturelle en mélangeant avec de l’eau, en coupant, en récoltant le jus, en mixant,… en fonction de leur idée. L’enseignante peut aussi demander aux enfants s’ils ont des idées de ce que l’on pourrait faire avec le restant des produits.

Etape 4 : utilisation de la peinture Consignes : « Avec les peintures que tu as créées, tu peux peindre ce que tu souhaites sur une feuille. Ensuite, tu devras m’expliquer ton dessin et je laisserai une trace écrite. » Les enfants peignent avec la peinture qu’ils ont créée. L’enseignante passe chez chaque enfant pour laisser une trace écrite de ce que l’enfant a représenté.

Différenciation : - Certains éléments naturels sont plus faciles à préparer que d’autres. - Varier le type de regroupement : seul, par deux, en groupe. - Imposer ou non une consigne pour la réalisation de la peinture. - Montrer des exemples de préparation et de peinture.

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Titre de l’activité N°3: création d’un bonhomme à partir d’éléments naturels

Objectif : je veux que les enfants puissent créer un bonhomme à partir d’éléments trouvés dans la nature et le redessiner en conservant un élément naturel.

Compétence visée : Eveil • CLH.3.1. Représenter des données relatives à l’homme.

Compétences sollicitées : Art plastique • EAP.4.1. Exploiter les éléments plastiques : le point, la ligne et la forme Psychomotricité • DM.4.1. Tirer, pousser, manipuler efficacement les objets en fonction de leurs caractéristiques. Transversale instrumentale • Mettre en oeuvre

Déroulement de l’activité : Etape 1 : réalisation d’un bonhomme avec les éléments de la nature Consignes : «Tu vas chercher dans la nature des éléments naturels pour réaliser un bonhomme, prends un élément à la fois et viens le poser sur ta feuille. Je prendrai une photo quand tu auras fini.» Les enfants se promènent dans une zone délimitée à la recherche d’éléments de la nature pour réaliser leur bonhomme. Les enfants placent directement et un à la fois les éléments au bon endroit sur leur feuille. Il faut penser à être dans un endroit à l’abri du vent pour que les feuilles ne s’envolent pas et également prévoir du papier collant pour que les feuilles ne bougent pas.

Etape 2 : je garde une trace de mon bonhomme naturel Consignes : «Tu vas devoir choisir un élément naturel de ton bonhomme et le coller sur une feuille blanche. Par exemple, tu peux garder le caillou qui représente le nez de ton bonhomme et le coller sur ta feuille. Ensuite tu devras redessiner avec un feutre le reste de ton bonhomme.» Les enfants collent leur élément naturel et redessinent leur bonhomme. Il est important de se trouver sur une surface dure pour faciliter le tracé des enfants.

Différenciation : - Les éléments naturels varient selon l’endroit où l’on se trouve. - Varier le type de regroupement : seul, par deux, en groupe. - Présence d’un modèle schématique du bonhomme. - Proposer une feuille A4 ou A3. - Expliciter les éléments qui peuvent servir et dire à quoi ils pourraient servir. Ex : caillou = yeux

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Titre de l’activité N°4 : récolte d’empreintes et de traces

Objectif : je veux que les enfants puissent récolter des traces et des empreintes de leur environnement et créer un assemblage de celles-ci.

Compétence visée : Art plastique • EAP.4.1. Exploiter les éléments plastiques : le point, la ligne et la forme; la couleur; le temps

et le mouvement (la quatrième dimension); la composition (rythme, équilibre, dominante et contraste)

Compétences sollicitées : Psychomotricité • DM.4.1. Tirer, pousser, manipuler efficacement les objets en fonction de leurs

caractéristiques. Français • 4.1 Orienter sa parole en fonction de la situation de communication.

Déroulement de l’activité : Etape 1 : entraînement Consigne : « Avant de partir à l’extérieur, tu vas t’entraîner à utiliser les pastels pour prendre correctement les empreintes.» Les enfants s’entraînent à frotter en faisant glisser leur pastel à plat sur leur feuille posée sur différentes surfaces de la classe.

Etape 2 : récolter les empreintes et les traces Consigne : « Tu vas recevoir des carrés de feuilles blanches. Dans la ville, tu vas récolter des empreintes sur ceux-ci en utilisant la technique vue en classe. Ensuite dans le parc, tu vas récolter des traces en frottant ton carré sur la surface de ton choix, la terre par exemple.» L’enseignante délimite plusieurs zones dans lesquelles les enfants réalisent les empreintes à l’aide des pastels et des feuilles blanches. Ainsi que plusieurs zones dans lesquelles les enfants récoltent des traces. L’enseignante définit au préalable les endroits de la ville et d’un parc ou endroit vert.

Etape 3 : réaliser l’assemblage à exposer Consigne : « Tu vas disposer tes empreintes et tes traces sur deux grandes feuilles blanches pour créer deux panneaux, un avec les empreintes et l’autre avec les traces.» Les enfants collent leurs morceaux de feuilles sur la grande affiche en collaborant avec les autres.

Différenciation : - Suivant les surfaces les empreintes peuvent être plus ou moins facile à réaliser. - Varier la manière de prendre les empreintes. - Varier le type de regroupement : seul, par deux, en groupe. - Proposer des feuilles de différentes tailles.

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Titre de l’activité N°5: création d’un « land-art »

Objectif : je veux que les enfants puissent créer une oeuvre avec des éléments de le nature.

Compétence visée : Art plastique • EAP.4.1. Exploiter les éléments plastiques : l'espace et le volume; Compétences sollicitées : Art plastique • EAP.2.3. Sélectionner les outils et les supports en fonction d'une intention. Mathématique : Solides et figures • 2.1.1 Se situer et situer des objets Psychomotricité • DM.4.1. Tirer, pousser, manipuler efficacement les objets en fonction de leurs caractéristiques. Français • 4.2 Elaborer des contenus.

Déroulement de l’activité : Etape 1 : repérage des lieux Consigne : « Tu vas partir en repérage pour choisir l’endroit où tu vas réaliser ton oeuvre. » Les enfants se baladent et choisissent l’endroit.

Etape 2 : récolte d’éléments naturels Consigne : « Tu vas récolter des éléments de la nature avec lesquels tu vas pouvoir créer ton oeuvre.» Les enfants se promènent dans un bois à la recherche d’éléments de la nature pour réaliser l’oeuvre qu’ils désirent. Ils rassemblent tous ces éléments près de l’endroit choisi. Les enfants doivent être informés sur ce qu’est un élément naturel.

Etape 3 : réalisation d’une oeuvre dans un endroit choisi pas l’enfant Consigne : « Dispose les éléments comme tu le souhaites afin de réaliser l’oeuvre que tu imaginais. » Les enfants créent leur oeuvre avec les éléments récoltés.

Etape 4 : explication de l’oeuvre Consigne : « Tu vas devoir expliquer ton oeuvre aux autres enfants de la classe. » Les enfants expliquent leur oeuvre.

Différenciation : - Varier le type de regroupement : seul, par deux, en groupe. - Montrer des modèles. - Proposer du matériel. - Partir d’une histoire.

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Titre de l’activité N°6: création d’un mandala naturel

Objectif : je veux que les enfants puissent créer un mandala avec les éléments de la nature en respectant la symétrie.

Compétence visée : Art plastique • EAP.4.1. Exploiter les éléments plastiques : la composition (rythme, équilibre, dominante et

contraste); Compétences sollicitées : Art plastique • EAP.2.3. Sélectionner les outils et les supports en fonction d'une intention. Mathématique : Solides et figures • 2.1.1 Se situer et situer des objets Psychomotricité • DM.4.1. Tirer, pousser, manipuler efficacement les objets en fonction de leurs

caractéristiques.

Déroulement de l’activité :

Etape 1 : découverte du mandala Consigne : « Voici un mandala, le principe est de le créer avec plusieurs éléments identiques, à chaque étage tu peux changer d’éléments naturel. » L’enseignante montre une image, un modèle de mandala pour que les enfants puissent se faire leur représentation.

Etape 2 : récolte d’éléments naturels Consigne : « Tu vas devoir récolter différents éléments en plusieurs exemplaires pour créer ton mandala. » Les enfants récoltent des éléments naturels et les placent dans leur zone.

Etape 3 : création du mandala Consigne : « Trace un cercle sur le sol puis dispose les éléments de manière symétrique dans celui-ci. Change d’élément à chaque étage de ton mandala. Je prendrai une photo quand tu auras fini.» Les enfants tracent le cercle de leur mandala puis disposent les éléments de leur choix de manière symétrique. L’enseignante prend une photo du mandala une fois terminé.

Différenciation : - Proposer un cerceau pour délimiter le mandala. - Varier le type de regroupement : seul, par deux, en groupe. - Laisser un modèle à disposition des enfants. - Proposer des éléments naturels.

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Titre de l’activité N°7 : création d’un personnage-bâton

Objectif : je veux que les enfants puissent décorer un bâton pour réaliser un personnage réel ou imaginaire.

Compétence visée : Art plastique • EAP.3.2. Représenter avec un souci de réalisme ou créer un sujet. Compétences sollicitées : Psychomotricité • DM.4.1. Tirer, pousser, manipuler efficacement les objets en fonction de leurs

caractéristiques. Art plastique • EAP.2.2. Adapter sa production au format et au support. Français • 4.2 Elaborer des contenus.

Déroulement de l’activité :

Etape 1 : choix du bâton Consigne : « Dans la zone que j’ai délimitée, tu vas chercher un bâton pour réaliser un personnage réel ou imaginaire. » Les enfants partent à la recherche de leur bâton dans la zone prévue.

Etape 2 : décoration du bâton Consigne : « Tu as de la peinture, des pinceaux et différents matériaux à ta disposition pour réaliser ton personnage. Tu dois peindre sur le bâton. » Les enfants décorent leur bâton avec le matériel proposé. Cela se déroule dans la cour de récréation ou en classe. Ne pas oublier les tabliers.

Etape 3 : présentation de son personnage Consigne : « Tu vas devoir présenter ton personnage et expliquer comment tu l’as créé. » Les enfants expliquent à tour de rôle qui est leur personnage et comment ils l’ont fabriqué.

Différenciation : - Créer plusieurs personnages. - Varier le matériel de décoration. - Proposer des modèles. - Créer d’autres éléments pour le personnage. Ex : maison.

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Titre de l’activité N°8 : création de vitraux naturels

Objectif : je veux que les enfants puissent fabriquer un vitrail avec des feuilles d’arbre.

Compétence visée : Art plastique • EAP.4.1. Exploiter les éléments plastiques : la couleur; la composition (rythme, équilibre,

dominante et contraste); les harmonies (monochromes et polychromes).

Compétences sollicitées : Psychomotricité • DM.4.1. Tirer, pousser, manipuler efficacement les objets en fonction de leurs

caractéristiques. Art plastique • PAP.2.1. Établir un contact physique, sensoriel avec : les formes et les couleurs : voir,

regarder, observer, discerner...

Déroulement de l’activité :

Etape 1 : structure du vitrail Consigne : « Voici des structures de vitraux déjà tracées dans du carton, tu peux choisir le modèle qui te plait. Ensuite tu dois picoter afin d’enlever certaines parties que tu combleras par la suite avec des feuilles d’arbre de différentes couleurs. » Les enfants picotent leur structure pour la préparer pour la suite de l’activité.

Etape 2 : récolte de feuilles d’arbre Consigne : « Nous voilà dans le bois, tu vas ramasser plein de feuilles d’arbre de couleurs différentes. Elles vont te servir pour la construction de ton vitrail en remplaçant les zones que tu as enlevé en picotant. » Les enfants ramassent des feuilles d’arbre de différentes couleurs. Cette activité est a réaliser en automne de préférence.

Etape 3 : assemblage du vitrail Consigne : « Avec de la colle blanche tu vas coller les feuilles que tu as récoltées pour combler les trous de ta structure. » Les enfants choisissent où placer leurs feuilles et les collent.

Différenciation : - Varier les modèles de structure. - Proposer des structures déjà découpées. - Montrer un modèle. - Réaliser un grand vitrail collectif.

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Titre de l’activité N°9 : création d’un monstre à partir d’une ombre

Objectif : je veux que les enfants puissent imaginer un monstre en y ajoutant des éléments de la nature dans une ombre.

Compétence visée : Art plastique • EAP.3.2. Représenter avec un souci de réalisme ou créer un sujet. Compétences sollicitées : Relationnelle • Se connaitre, avoir confiance en soi : oser essayer, oser prendre des initiatives Instrumentales • Se donner une stratégie de recherche • Rechercher l’information • Mettre en oeuvre Français • 4.2 Elaborer des contenus.

Déroulement de l’activité :

Etape 1 : trouver des ombres Consigne : « Tu vas te promener et chercher l’ombre qui te convient pour réaliser ton monstre. » Les enfants choisissent une ombre qui leur convient.

Etape 2 : récolter quelques éléments de décoration Consigne : « Imagine ton monstre et pars à la recherche d’éléments pour l’agrémenter. » Les enfants récoltent des éléments pour customiser leur monstre.

Etape 3 : mise en place des éléments sur l’ombre Consigne : « Place les éléments que tu as choisis dans ton ombre pour ajouter des détails à celle-ci. » Les enfants décorent leur ombre pour que leur monstre soit visible de tous.

Etape 4 : présentation du monstre Consigne : « Tu vas pouvoir présenter ton monstre aux autres enfants de la classe. » Les enfants expliquent leur monstre aux autres enfants.

Différenciation : - Montrer un exemple. - Proposer des éléments. - Imposer un élément. - Varier le type de regroupement : seul, par deux, en groupe.

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Titre de l’activité N°10 : création d’animaux à partir de feuilles

Objectif : je veux que les enfants puissent imaginer un animal avec la feuille d’arbre qu’ils ont trouvée.

Compétence visée : Art plastique • EAP.2.3. Sélectionner les outils et les supports en fonction d'une intention.

Compétences sollicitées : Art plastique • EAP.3.2. Représenter avec un souci de réalisme ou créer un sujet. Français : Ecrire • 3.6 Utiliser un vocabulaire précis et adapté à la situation de communication Psychomotricité • DM.4.1. Tirer, pousser, manipuler efficacement les objets en fonction de leurs caractéristiques.

Déroulement de l’activité :

Etape 1 : choisir une feuille Consigne : « Choisis une feuille d’arbre, celle-ci sera la base de ton animal. » Les enfants se promènent dans une zone délimitée et choisissent une feuille d’arbre.

Etape 2 : dessine ton animal Consigne : « Colle ta feuille d’arbre sur une feuille blanche et ensuite dessine avec un feutre les éléments qui complètent ton animal. » Les enfants collent leur feuille d’arbre puis complètent leur animal en dessinant des yeux, des oreilles,…

Etape 3 : référentiel des animaux Consigne : « Je vais rassembler tous les animaux, explique moi quel animal tu as représenté et je l’écrirai en dessous de ton dessin. » Les enfants font une dictée à l’adulte en expliquant leur animal.

Différenciation : - Varier les matériaux (feutre, peinture, crayon,…). - Laisser un modèle à disposition des enfants. - Laisser le choix de la représentation (objet, personnage, animal,…) - Les enfants peuvent écrire eux-même le nom de leur animal.

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• Éléments naturels :

• Des morceaux de bois/bâtons

• Des feuilles d’arbre

• Des chatons et autres graines

• De l’herbe

• Des épines de sapin

• Des fleurs

• Etc.

• Éléments à apporter :

• Du scotch

• De la ficelle

• Des ciseaux

• De la peinture

• Des feuilles A3 ou A4

• Des sachets pour la récolte (un par enfant)

• Des tabliers

Matériel de l’activité N°1 : création d’outils artistiques avec des éléments naturels

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• Éléments naturels :

• Des betteraves

• Des épinards

• Du paprika

• Des pissenlits

• De l’eau

• Etc.

• Éléments à apporter :

• Un blender

• Des récipients

• Des filtres à café

• Des pinceaux

• Des feuilles

• Des cuillères

• Des couteaux

• Des fourchettes

• Des tabliers

Matériel de l’activité N°2 : création de peintures naturelles

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• Éléments naturels :

• Des feuilles d’arbre

• Des branches

• De l’herbe

• Etc.

• Éléments à apporter :

• De la colle

• Du scotch

• Des feuilles A3 ou A4

• Des marqueurs

• Un appareil photo

• Une Bâche

Matériel de l’activité N°3 : création d’un bonhomme à partir d’éléments naturels

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• Éléments naturels :

• Tout support texturisé qui se trouve dans la nature et dans la ville

• Éléments à apporter :

• Des carrés de feuilles blanches prédécoupés

• Des pastels gras

• De la colle

• Des panneaux (ou deux grandes feuilles blanches)

Matériel de l’activité N°4 : récolte d’empreintes et de traces

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• Éléments naturels :

• Des cailloux

• Des feuilles d’arbre

• De l’herbe

• Des fleurs

• Des écorces

• Des branches

• Des fruits

• Etc.

• Éléments à apporter :

• Un appareil photo

Matériel de l’activité N°5 : création d’un « land-art »

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• Éléments naturels :

• Des cailloux

• Des feuilles d’arbre

• De l'herbe

• Des fleurs

• Des écorces

• Des branches

• Des fruits

• Etc.

• Éléments à apporter :

• Un appareil photo

• Des craies

• Des cerceaux

• Des exemples de mandala

Matériel de l’activité N°6 : création d’un mandala naturel

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• Éléments naturels :

• Des bâtons

• Éléments à apporter :

• De la peinture

• Des pinceaux

• Des tabliers

• Du petit matériel de décoration

Matériel de l’activité N°7 : création d’un personnage-bâton

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• Éléments naturels :

• Des feuilles d’arbre

• Éléments à apporter :

• Des structures en carton pour les vitraux

• Des picots

• Des tapis

• De la colle blanche

• Des modèles de vitraux

Matériel de l’activité N°8 : création de vitraux naturels

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• Éléments naturels :

• Des ombres

• Des feuilles d’arbre

• Des cailloux

• Des branches

• De l’herbe

• Des fleurs

• Des écorces

• Etc.

• Éléments à apporter :

• Un appareil photo

Matériel de l’activité N°9 : création d’un monstre à partir d’une ombre

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• Éléments naturels :

• Des feuilles d’arbre

• Éléments à apporter :

• De la colle

• Des marqueurs

• Des feuilles blanches

Matériel de l’activité N°10 : création d’animaux à partir de feuilles

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Créer du vert à partir d’épinards :

1. Séparer les feuilles de la tige.

2. Mettre les feuilles dans un blender.

3. Mixer le tout.

4. Verser dans un filtre à café.

5. Ajouter un filet d’eau (attention la quantité d’eau doit être moindre comparée à la quantité d’épinards).

6. Essorer le filtre au-dessus d’un récipient.

7. Le jus récolté est vert et prêt à l’emploi.

Créer du violet à partir d’une betterave :

1. Cuire une betterave pendant 1h dans de l’eau bouillante.

2. Poser la betterave dans un tamis et la presser afin de récolter son jus violet.

3. Votre couleur violette est prête, il ne reste plus qu’à peindre.

• Attention, si vous n’avez pas la possibilité de cuire une betterave, vous pouvez utiliser des betteraves précuites sous vide. Celles-ci ont déjà un jus, il ne reste plus qu’à les écraser pour en obtenir plus.

Créer de l’orange à partir de paprika :

1. Verser du paprika dans un récipient.

2. Mélanger tout en ajoutant de l’eau (attention, il doit y avoir plus d’eau que de paprika car celui-ci absorbe énormément)

3. La texture doit être lisse. Si celle-ci est encore épaisse et avec des grumeaux, rajouter de l’eau.

4. Une fois lisse, votre couleur orange est prête.

Recettes de l’activité N°2 : création de peintures naturelles

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Photos prises lors du stage d’outdoor education à l’Ecole Fondamentale Martin V (mai 2018)

Photos de l’activité N°1 : création d’outils artistiques avec des éléments naturels

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Photos prises lors du stage d’outdoor education à l’Ecole Fondamentale Martin V (mai 2018)

Photos de l’activité N°2 : création de peintures naturelles

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Photos prises lors du stage d’outdoor education à l’Ecole Fondamentale Martin V (mai 2018)

Photos de l’activité N°3 : création d’un bonhomme à partir d’éléments naturels

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Photos prises lors du stage d’outdoor education à l’Ecole Fondamentale Martin V (mai 2018)

Photos de l’activité N°4 : récolte d’empreintes et de traces

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PLAN D’URGENCE

Comment ne pas faire peur aux non blessés ?

Descriptif :

Qui va donner les premiers soins ?

Prénom :

Qui dois-je appeler en premier ?

La direction de mon école Les secours

Numéro de tél. : Numéro : 112

Qui va encadrer le groupe ?

Prénom :

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Nom de l’école :

Nom de la personne responsable : Numéro de téléphone :

Prénom de l’enfant :

Nom de l’école :

Nom de la personne responsable : Numéro de téléphone :

Prénom de l’enfant :

Nom de l’école :

Nom de la personne responsable : Numéro de téléphone :

Prénom de l’enfant :

Nom de l’école :

Nom de la personne responsable : Numéro de téléphone :

Prénom de l’enfant :

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Brochure explicative des bonnes réactions

- PLAN D’URGENCE

Comment ne pas faire peur

aux non blessés ?

1. Écarter le groupe du lieu de l’incident

2. Rassurer le groupe

3. Continuer les activités

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Qui va donner les premiers soins ?

Donner le prénom de la personne

qui va soigner le blessé :

• Une personne ayant le BEPS

• Une personne capable de garder son sang

froid

Qui dois-je appeler en premier ?

En fonction de la gravité :

• La direction de l’école

• Les secours (112)

Attention, laisser la direction

prévenir les parents.

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Qui va encadrer le groupe ?

Donner le prénom de la personne

qui va rassurer le groupe

et continuer les activités.

Ne pas oublier

la trousse de secours

quand vous sortez avec votre classe !