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PROJET « MIEUX ENSEMBLE: PROMOUVOIR
LA RECONCILIATION ET L'ÉGALITE DES
GENRES EN COTE D'IVOIRE »
RAPPORT D’EVALUATION FINALE
-du 23 au 30 avril 2013-
Réalisé par l’unité suivi-évaluation
SEARCH FOR COMMON GROUND-Abidjan
Cote d’Ivoire
Juin 2013
Financement : AUSAID
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RESUME
Le présent document est le rapport d’évaluation finale du projet « Mieux ensemble:
promouvoir la réconciliation et l'égalité des genres en Côte d'Ivoire », mis en œuvre par
l’ONG Search for Common Ground (SFCG) en Côte d’Ivoire du 1er
avril 2012 au 31 mars
2013. Les localités de mise en œuvre sont Korhogo, Bouaké, Daloa, Duekoué, Man,
Sassandra et Tabou. Ce projet a pour objectif principal d'accroitre la participation active des
femmes dans la promotion de l'égalité des genres, de la réconciliation nationale, et de la cohésion
sociale en Côte d'Ivoire. Les principales activités sont la formation des femmes sur la gestion
des conflits et les droits de la femme, l’organisation d’évènements de solidarité et de visite
d’échanges de femmes de différentes régions.
Cette évaluation finale a été conduite par l’unité suivi-évaluation de SFCG du 23 au 30
avril 2013. Elle avait pour objectif principal d’apprécier l’implication des femmes dans le
processus de réconciliation nationale dans les localités cibles. De façon spécifique cette
évaluation vise à analyser l’efficacité des activités mises en œuvre, l’impact ainsi que la
viabilité des résultats obtenus.
Dans toutes les localités, des focus group au nombre de 20 ont été organisés avec les membres
des associations de femmes et les populations bénéficiaires des activités de sensibilisation.
Des questionnaires ont été administrés à 627 membres des associations de femmes et aux
auditeurs des radios partenaires du projet. Enfin, 20 entretiens ont été conduits aves les
responsables des associations, les autorités administratives, les leaders communautaires.
Au niveau de l’efficacité, l’analyse dénote que 100% des activités du projet ont été mises en
œuvre. Il ressort de cette évaluation que les activités de formation ont permis de renforcer les
capacités de 76 femmes membres d’associations à travers les sept localités cibles du projet sur
la gestion des conflits et les droits des femmes. Ces femmes ont organisé 14 restitutions qui
ont permis en tout 453 femmes de bénéficier du contenu de ces formations. 72% des femmes
formées sont capables de citer au moins un niveau de conflit sur les six qui leur ont été
enseignés. Quant au respect de leur droit, elles sont 100% à avoir affirmé que désormais elles
sont l’égale des hommes. Les événements de solidarité ont vu la participation de 2010
personnes. On note que les femmes membres des associations participantes aux visites
d’échanges sont 96,3% à penser que les femmes d’ethnie, de région ou de parti politique
différents autre que les leurs sont disposées à se réconcilier contre 87,10% pour celles qui n’y
ont pas participé.
En termes d’impact des activités, on note une évolution positive dans la perception des
femmes des associations partenaires du projet. 97,3% des femmes ayant participé aux visites
d’échanges parlent de cohésion sociale contre 94,4% pour celles qui n’y ont pas pris part.
Avant la mise en œuvre du projet 27% des femmes interviewées jugeaient la cohésion sociale
inexistante ou assez mauvaise contre 3,4% aujourd’hui après mise en œuvre du projet.
3
En terme de pérennisation des acquis, on note que 8 associations sur les 14, soit un taux de
57%, ont déjà pris des initiatives en faveur de la réconciliation et de la gestion des conflits et
ce en dehors des actions prévues par le projet. Les femmes des associations formées sont
motivées à l’idée de mener des actions de sensibilisations à la réconciliation et à la cohésion
sociale en dépit du fait que parfois elles n’en ont pas le pouvoir, du fait de facteurs culturels.
Il y a donc un éveil et une dynamique pour les membres des associations participantes de
lancer des initiatives indépendantes. Toutefois ces associations manquent de moyens
financiers pour conduire des actions de sensibilisation pour la paix. Le cadre de collaboration
qui devrait exister entre les associations à la suite des visites d’échanges n’est pour le moment
pas une réalité et les associations ne travaillent donc pas en synergie.
L’évaluation a permis de tirer quelques leçons :
Pour plus d’effet, les hommes auraient dû être associés à la formation des femmes à la
connaissance de leur droit car, à tort ou à raison, les hommes sont souvent considérés comme
ceux qui violent ces droits. Aussi l’objectif de faire des femmes, souvent analphabètes des
personnes complètement impliquées dans la gestion des conflits politiques devrait être une
approche progressive. Un projet d’une durée plus longue aurait certainement plus de chances
de produire des résultats à plus fort impact sur la cohésion sociale. Ainsi cette année de mise
en œuvre devra être considérée comme la première phase d’un projet qui en appelle une autre
qui verra les femmes conduire plus d’actions de sensibilisation à travers tout le pays. Cette
phase devra impliquer les hommes dans les activités sur le respect des droits de la femme afin
de lui garantir des chances de succès.
4
Sommaire RESUME ................................................................................................................................................... 1
1-CONTEXTE ET DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET ........................................................ 6
1.1-Justification et description du projet ............................................................................................ 6
1.2-Description de la mise en œuvre du projet du projet et résultats escomptés ............................. 6
2-OBJECTIFS DE L’EVALUATION ET CRITERES D’EVALUATION ................................................................ 7
3-RESULTATS ATTENDUS ......................................................................................................................... 8
4-METHODOLOGIE .................................................................................................................................. 8
4.1-Population cible et choix des individus. ........................................................................................ 8
4.2-Taille de l’échantillon enquêté. ................................................................................................... 10
4.3-Equipes d’enquête et localités enquêtées .................................................................................. 11
4.4-Saisie, traitement et analyse des données ................................................................................. 11
5-LIMITES DE L’ETUDE ........................................................................................................................... 12
6-RESULTATS ......................................................................................................................................... 13
A-Efficacité dans la mise en œuvre des activités .............................................................................. 14
6.1-Activités communautaires .......................................................................................................... 14
6.1.1-Activités réalisées et cibles atteintes ................................................................................... 14
6.1.2-Participants aux formations et restitutions, aux événements de solidarité et visites
d’échanges ..................................................................................................................................... 14
6.1.3-Connaissances acquises par les associations sur la gestion des conflits ............................. 16
6.1.4-Implication des associations de femmes dans la gestion des conflits et initiatives en faveur
de la réconciliation ........................................................................................................................ 19
6.1.5- Crédibilité et pouvoir de résolutions des conflits dans leurs communautés respectives .. 21
6.1.6-Facteurs ayant favorisé l’implication des femmes dans la gestion des conflits et les
difficultés rencontrées. ................................................................................................................. 22
6.2 -ACTIVITES MEDIA ....................................................................................................................... 22
6.2.1-Activités medias réalisées et cibles atteintes ...................................................................... 22
6.2.2-Ecoute des émissions SFCG .................................................................................................. 23
6.2.3-Feedbacks et profil des auditeurs de DDF ........................................................................... 24
B-Impact des résultats de mise en œuvre des activités .................................................................... 26
6.3-PERCEPTION ET ATTITUDE DES FEMMES SUR LA RECONCILIATION ET LE DROIT DES FEMMES 26
6.3.1-Evolution de la perception, attitude et motivation des femmes à parler de réconciliation 26
5
6.3.2-Perception et attitude des femmes sur le respect de leurs droits ...................................... 26
6.4-PERCEPTION DE LA COHESION SOCIALE, ATTITUDES ENVERS LA COEXISTENCE PACIFIQUE ...... 27
6.4.1-Une cohésion sociale très moyenne .................................................................................... 27
6.4.2-Evolution favorable des liens sociaux affectés par la crise socio politique ......................... 28
6.4.3-Cohésion sociale possible..................................................................................................... 29
6.5-Effet des activités sur la gestion des conflits et la réconciliation ............................................... 29
6.5.1-Effet des activités communautaires sur la cohésion sociale et la gestion des conflits ........ 29
6.5.2-Effet des activités media sur la cohésion sociale et la gestion des conflits ......................... 30
C-Viabilité des résultats ..................................................................................................................... 30
7. Analyses ............................................................................................................................................. 31
7.1-Formation sur la gestion des conflits et droit de la femme ........................................................ 31
7.2-Evénement de solidarité et visites d’échanges ........................................................................... 32
7.3-Production media ........................................................................................................................ 33
8-Leçons apprises .................................................................................................................................. 34
Conclusion et recommandations .......................................................................................................... 34
ANNEXES ............................................................................................................................................ 36
6
1-CONTEXTE ET DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET
1.1-Justification et description du projet Les inégalités basées sur le genre sont l’une des graves violations des droits de l’homme dans
la société ivoirienne. Traditionnellement les hommes et les garçons sont investis du pouvoir
économique, et du pouvoir politique et bénéficient davantage d’opportunités pour le
développer et le capitaliser. Les femmes et les filles au contraire ne bénéficient pas de ces
privilèges et leur potentiel reste inexploité. En conséquence elles ont moins accès aux
emplois, à l’éducation et un accès limité à l’information et restent confinées dans la pauvreté
et victimes d’abus.
Dans le sillage des violences post électorale qui se sont cristallisées autour des questions
ethniques, politiques et religieuses les femmes potentiellement détiennent le pouvoir de
conduire le processus national de réconciliation et jouer elles mêmes un rôle capital dans la
vie politique.
En grande partie les initiatives existantes de réconciliation nationale conduites au niveau
national par la Commission sur le dialogue, vérité et réconciliation sont centrées sur les
hommes, et pas assez attentifs à renforcer les capacités locales, en particulier dans les zones
rurales. Afin de combler cette lacune, SFCG a obtenu un financement en 2012 de l’Etat
d’Australie afin d'organiser des formations et des événements de solidarité très visibles pour
soutenir les initiatives de paix des femmes dans leurs communautés.
Conçu pour favoriser et encourager la contribution des femmes à promouvoir la
réconciliation, l'égalité des genres, et la cohésion sociale au niveau local et régional en Côte
d'Ivoire le projet cible sept zones touchées par la guerre dans différentes régions de Côte
d'Ivoire que sont Man et Duékoué à l'Ouest, San Pédro et Tabou au Sud, Daloa et Bouaké au
Centre et Korhogo au Nord.
L'objectif général de ce projet est d'accroitre la participation active des femmes dans la
promotion de l'égalité des genres, de la réconciliation nationale, et de la cohésion sociale en
Côte d'Ivoire. Les objectifs spécifiques incluent:
1) Donner aux associations de femmes de sept provinces dans le pays les connaissances,
les compétences/aptitudes, la confiance nécessaire, et la visibilité dans les domaines de
la réconciliation et des Droits de l'Homme pour mener des actions de réconciliation.
2) Construire des réseaux entre les associations de femmes dans les régions auparavant
divisées du pays.
1.2-Description de la mise en œuvre du projet du projet et résultats
escomptés A travers l’étude de base du projet SFCG a identifié 14 associations partenaires pour la mise
en œuvre du projet dans les localités de Man et Duékoué à l'Ouest, San Pédro et Tabou au Sud,
Daloa et Bouaké au Centre et Korhogo au Nord. Après un an de mise en œuvre de mars 2012 à
Avril 2013 le projet est à son terme. Dans chacune de ces localités SFCG a travaillé avec deux
associations partenaires, soit 14 au total. Le choix de ces associations est basée sur les critères
7
suivants: leur présence dans la communauté cible, les capacités institutionnelles (si elles sont
organisées ou non); la diversité ethnique et politique de ses membres; et leur engagement à
promouvoir la réconciliation, la cohésion sociale, et les droits des femmes dans leur
communauté.
Ces associations ont par la suite bénéficié de renforcement de capacité sur la gestion des
conflits en analyse et transformation des conflits, destinée à donner aux leaders les bases
théoriques de la compréhension des conflits et de leurs résolutions, nécessaires pour
entreprendre des actions de paix concrètes et prévenir les mauvais traitements/les violences
dans leurs communautés.
Ces associations ont ensuite organisé des événements de solidarité dans leurs propres
communautés pour les membres et leurs communautés. Dans le but de construire la cohésion
et des réseaux entre les associations de femmes des différentes régions, des visites d'échange
de trois jours entre les associations de femmes des différentes régions ont été organisées pour
renforcer la coopération entre les femmes des différentes régions.
Afin de donner un écho plus large aux activités des associations, des émissions radio Dignité
des Femmes (DDF) ont été produites par SFCG. DDF se concentre sur les initiatives des
femmes dans la prévention des conflits en illustrant des exemples de femmes qui réussissent
comme médiateurs.
Suite à la mise en œuvre desdites activités, le premier résultat escompté du projet est une
connaissance accrue des techniques de transformation des conflits, des compétences/aptitudes
dans la réconciliation, la cohésion sociale et les Droits de l'Homme.
Le deuxième résultat escompté est davantage de femmes motivées et activement engagées
dans la promotion de la réconciliation, de la cohésion sociale, et des droits humains dans leurs
propres localités dans les sept provinces ciblées.
Le troisième résultat escompté est l’amélioration de l’état des relations entre les communautés
et du respect des droits des femmes.
Le présent rapport fait état des résultats obtenus et des effets produits à la suite de la mise en
œuvre du projet.
2-OBJECTIFS DE L’EVALUATION ET CRITERES D’EVALUATION L’objectif principal est de cette étude est d’évaluer l’implication des femmes dans le
processus de réconciliation nationale dans les localités cibles. De façon spécifique cette
évaluation vise à:
Analyser le niveau de mise en œuvre des activités planifiées ;
Analyser l’effet de la formation des membres des associations de femmes sur leur
implication dans le processus de réconciliation nationale;
Analyser l’effet de l’organisation des événements de solidarité et des visites d’échange
sur la cohésion sociale;
Analyser l’effet de la diffusion des émissions DDF sur la cohésion sociale dans les
différentes localités.
8
Ainsi les critères et les questions d’évaluation sont les suivantes :
Efficacité
Est ce que les cibles prévues par le projet ont été atteintes ?
Les parties impliquées dans le projet ont-elles un impact significatif sur les conflits?
Est-ce que les activités menées ont-elles permis d'atteindre les objectifs annoncés dans
le projet?
Quels sont les principaux facteurs qui influencent l'atteinte des objectifs?
Impact
En quoi la situation a-t-elle évolué au cours du projet et quelle a été la contribution du
projet sur ces changements?
Quels changements dans les attitudes, les comportements, les relations ou les pratiques
peuvent être garantis?
Quels sont les effets des activités (positifs ou négatif; directs ou indirects) et comment
influent-ils sur les facteurs de conflit ou de paix?
Viabilité
L'action entreprise instaurera --elle une dynamique de paix en incitant les participants
et les communautés concernées à lancer des initiatives indépendantes?
Quelles actions ont-elles été prévue pour créer des processus à long terme des
structures et des institutions en faveur de la construction de la paix?
3-RESULTATS ATTENDUS Le niveau d’exécution des activités et leur conformité avec la planification est
déterminé ;
Le niveau de connaissance des femmes sur la gestion des conflits communautaires et
des droits de la femme et les questions de genre ;
l’effet de la formation des femmes sur la gestion des conflits communautaires et
l’implication des femmes dans le processus de réconciliation est déterminé;
l’effet de la diffusion de la diffusion des émissions sur la cohésion sociale dans les
différentes localités est déterminé;
Un rapport final de l’évaluation disponible.
4-METHODOLOGIE
4.1-Population cible et choix des individus. Dans le cadre de cette évaluation toutes les localités de mises en œuvre du projet ont été
visitées. Dans chacune des localités les populations cibles visées dans le cadre de cette
évaluation étaient les suivantes:
9
Autorités administratives locales/leaders communautaires (Préfet, Sous Préfet,
Secrétaire General de Préfecture, Maire, Chef de village, chef de quartier, Président
d’association…) ;
Membres des associations de femmes partenaires du projet ;
Responsables des associations;
Responsables des radios ;
Habitants des zones cibles (femmes, hommes, enfants).
De façon systématique des autorités administratives et ou leaders communautaires des sept
localités visitées (Korhogo, Bouaké, Daloa, Man, Duekoué, San Pedro et Tabou) ont été
interviewées par les superviseurs de SFCG en vue de recueillir leur appréciation sur la mise
en œuvre du projet et leur appréciation de la cohésion sociale ambiante.
Les femmes des associations partenaires ayant participé soit à la formation soit à la restitution
ont été enquêtées sur leurs connaissances, leur attitude dans la gestion des conflits à l’aide
d’un questionnaire en face en face.
Les responsables de chacune des associations partenaires ont été interviewées afin d’avoir
leur perception de l’implication des femmes dans les activités de réconciliation, ainsi que
l’évolution de la perception de la cohésion sociale depuis la mise en œuvre du projet.
Un focus groupe réunissant à la fois les femmes d’une association ayant participé soit à la
formation soit à la restitution et celle n’ayant pris part à aucune de ces activités. Les
participantes aux focus group ont été choisies sur la base de leur représentativité
(communauté, présence), leur âge et le genre. Les jeunes filles été privilégiées dans les focus
group.
Des focus group ont été conduits avec les populations bénéficiaires afin d’avoir leur
perception et de l’implication réelle des femmes dans la gestion des conflits.
L’administration des questionnaires a été faite essentiellement par les agents enquêteurs
locaux tandis que la conduite des focus group était de la responsabilité des superviseurs des
équipes d’enquêteurs. Aussi bien les enquêteurs que les superviseurs ont été préalablement
formés par l’unité Suivi-Evaluation de SFCG.
Les responsables des radios partenaires des localités de mise en œuvre du projet ont été
interviewés sur la qualité des émissions DDF produites ainsi que sur les feedbacks reçus.
Dans chacune des localités des questionnaires ménages ont été administrés afin de collecter
des informations à la fois sur l’audience et les effets de ces émissions sur la population . Il a
été demandé aux enquêteurs de choisir des quartiers non contigus. Enfin, Pour un souci de
représentativité, l’itinéraire suivant a été respecté : enquêter un ménage dans la 1ere
concession, ensuite compter 5 concessions suivantes et dans la 5ième
y enquêter un ménage,
constituant ainsi le 2ième
ménage enquêté et ainsi de suite afin de s’assurer de la
représentativité géographique (dispersion) à l’intérieur de la localité.
10
4.2-Taille de l’échantillon enquêté.
Pour les focus group l’effectif des participants à un focus group est compris entre 8 et 10.
Dans chaque localité 3 focus groups ont été conduits.
En ce qui concerne les entretiens deux leaders et ou autorités administratives étaient ciblés par
localité. De façon systématique les responsables des radios des radios des zones visitées et des
associations de femmes ont été interviewées.
Pour les enquêtes de sondage auprès des membres des associations de femmes formées
et des auditeurs des radios il a été procédé à la détermination des tailles des echantillons de
ces deux populations. Avant tout il faut noter que trois facteurs déterminent essentiellement la
taille de l'échantillon pour une enquête faite dans la population: i) la prévalence estimative de
la variable étudiée, ii) le niveau de confiance visé et iii) la marge d'erreur acceptable. Pour les
enquêtes auprès des membres des associations de femmes et auprès des auditeurs la taille des
échantillons a été déterminée en utilisant l’approche basée sur les proportions utilisant la
formule suivante :
Où : t correspondant au niveau de confiance souhaité ; (95% dans notre cas) ;
ɛ : précision absolue ou la marge d’erreur (ici ɛ=5%, choisi par convention),
p : la proportion estimative de la population présentant la caractéristique étudiée dans
l'étude.
Ce qui signifie que le pourcentage réel obtenu se situe dans un intervalle compris entre
(p-5%) et (p+5%).
Dans le cas de l’étude d’audience p=30%1 ; par contre pour la mesure des connaissances des
femmes, cette proportion étant inconnue, nous avons retenu par convention p= 50%.
Le choix des ménages à enquêter n’étant pas indépendant les uns des autres à cause d’un
manque de base de sondage, les ménages à interviewer peuvent avoir tendance à se
ressembler (effet grappes). Pour réduire ce biais, un pas de 5 concessions a été respecté.
En appliquant la formule de calcul les tailles des échantillons à enquêter, en tenant compte des
taux de refus les tailles des échantillons sont: 350 pour le questionnaire auditeur et 280 pour le
questionnaire connaissance des membres des associations.
Au total pour les interviews directes 627 personnes (auditeurs et membres d’association
formés) qui ont été enquêtés sur 620 et qui ont répondu aux différentes questions, soit un taux
de réponse de 100%.
T
1 Sources :TNS Sofres - Africascope 2012 – enquête terrain réalisée à Abidjan du 7 au 18 mai 2012, sur un
échantillon représentatif de la population âgée de 15 ans et plus de 1158 personnes dont 132 cadres et
dirigeants (méthode des quotas).Selon cette étude, RFI est la 1ère
radio à Abidjan avec un taux d’audience de
30%. En l’absence de statistiques récentes sur l’audience en Cote d’Ivoire, ce taux a été retenu comme proxy
pour le calcul de la taille de population à enquêter.
11
Pour ce qui est des focus group ce sont 21 qui ont été conduits, toutefois il n’a pas été possible
d’en conduire avec une association de Duekoué dont les membres n’étaient pas présents.
Chaque focus group ayant réuni en moyenne 10 personnes, le nombre total de participant est
donc estimé à 217.
Tableau 1: Répartition de l’échantillon prévisionnel et enquêté par type d’enquête
N° Population cible Type d’enquête
Taille d’échantillon Taux de réalisation
/réponse Planifiée Réalisée
1.
Autorités
administratives/ leaders
communautaires
Entretien semi
structuré 14 10 71%
2. Membres d’associations
formées
Focus group 14 13 92%
Questionnaire
structuré 280 268 96%
3. Responsable des
associations Guide d’entretien 14 14 100%
4. Responsables de radios Guide d’entretien 6 6 100%
5. Population
Focus group
bénéficiaire 7 7 100%
Questionnaire
auditeur structuré 350 359 102%
4.3-Equipes d’enquête et localités enquêtées
La mission de collecte s’est déroulée du 29 avril au 05 mai 2013. Elle était composée de 9
superviseurs (2 de SFCG et 7 superviseurs enquêteurs) et 21 enquêteurs. Chacune des équipes
d’enquêteurs comportait au moins une moins une femme.
Les superviseurs/enquêteurs ont été formés sur l’administration des questionnaires et la
conduite des focus groups. Les enquêteurs locaux qui avaient la charge de l’administration
des « Questionnaire auditeur » et « Questionnaire connaissance des membres des
associations » ont eux été formés par les Superviseurs/enquêteurs préalablement formés.
Les localités de collecte des données sont Bouaké, Korhogo, Daloa, Duekoué, Man, San
Pedro et Tabou.
4.4-Saisie, traitement et analyse des données Les données étaient saisies quotidiennement sur SPSS 15, sur lequel les masques de saisie ont
été développés, par les superviseurs/enquêteurs et ce après vérification du bon remplissage de
chaque questionnaire.
12
Ces données une fois compilées par l’équipe de suivi –évaluation ont été exportées vers Excel
pour apurement pour ensuite être réexportées sur SPSS ou STATA pour analyse.
Concernant les données recueillies au travers des entretiens et focus group deux types
d’analyse ont été faits. Une analyse qualitative des données textuelles et une agrégation des
données quantitatives ont permis de dégager l’attitude des femmes envers la coexistence
pacifique, la tolérance, leurs responsabilités dans la réconciliation, et le respect des Droits de
l'Homme au niveau local et régional et ce dans quelle proportion.
5-LIMITES DE L’ETUDE Cette étude présente des limites qu’il convient de souligner :
Indisponibilité des autorités administratives du fait des élections municipales et
régionales ;
Indisponibilité de certains membres des associations ;
Faiblesses de la taille de l’échantillon ;
Temps réduit pour la collecte des données sur terrain ;
Impossibilité de généraliser les résultats de cette étude ;
13
6-RESULTATS Le profil socio démographique des femmes enquêtées montre que deux femmes sur trois
enquêtées sont soit mariées soit vivent en concubinage. On note par ailleurs un taux non
négligeable de femmes veuves parmi celles-ci. Environ la moitié des femmes membres de ces
associations n’ont pas été scolarisées. La plus part de ces femmes sont des commerçantes et
des ménagères. Ces femmes sont âgées de 42 ans en moyenne, et 25% de celles-ci ont moins
de 35 ans.
Tableau 2: Caractéristiques socio démographiques des membres des associations de femmes enquêtées
Rubriques Fréquence Pourcentage
Statut matrimonial
Mariée/concubinage 174 65,2%
Célibataire 42 15,7%
Divorcée 7 2,6
Veuve 44 16,5%
Total 267 100%
Niveau d’éducation
Non scolarisée 122 45,7%
Primaire 71 26,6%
Secondaire 69 25,8%
Supérieur 2 0,7%
Non défini 3 1,1%
Total 267 100%
Profession
Commerçantes 152 56,7%
Ménagère 28 10,4%
Employée du public et du privé 14 5,3%
Agricultrice 7 2,6%
Elève 5 1,9%
Sans emploi 6 2,2%
Autre (couturière, griotte,…) 6 2,2%
Non défini 50 18,7%
Total 268 100%
Age
Age moyen 42,65 ans
Percentile 25 35 ans
50 43 ans
75 50,75 ans
14
A-Efficacité dans la mise en œuvre des activités
6.1-Activités communautaires
6.1.1-Activités réalisées et cibles atteintes
Globalement les activités communautaires prévues par le projet ont été réalisées à 100%.
Nous notons qu’en raison du budget il n’a pas été possible de faire une formation par localité.
Les participants ont été regroupés afin de couvrir toutes les associations partenaires.
Activités Nombre Taux
d’efficacité Prévu Réalisé
1-Formation sur le Droit de l'homme, Analyse et
transformation des conflits et réconciliation nationale 4 4
100%
2-Restitution de la formation 14 14 100%
3-Evénements de solidarité 6 6 100%
4-Visites d’échanges 3 3 100%
6.1.2-Participants aux formations et restitutions, aux événements de
solidarité et visites d’échanges
Les activités ont permis de toucher au total 2 657 personnes. 76 femmes ont été formées sur le
Droit de l'homme, Analyse et transformation des conflits et réconciliation nationale. Les 14
restitutions organisées suite à la formation ont permis à 377 autres femmes membres des
associations d’être formées. Au total ce sont donc 453 femmes qui ont participé aux
formations organisées.
Les événements de solidarité ont vu la participation de 2010 personnes, parmi celles-ci on
note qu’un tiers des participant à ces activités est de sexe masculin. Pendant les événements
de solidarité toutes les associations ont invité les membres d’autres associations. Ainsi ce sont
33 associations qui ont participé à des activités socio culturelles.
Les événements de solidarité organisés par les associations ont pris diverses formes selon les
localités. Certaines ont organisé des visites de porte en porte en vue de sensibiliser sur la
nécessité pour les Ivoiriens de se réconcilier. En ce qui concerne le volet droit de la femme,
les associations ont invité la division droit de l’Homme de l’Opération des Nations Unies en
Côte d’Ivoire (ONUCI) qui, à travers ses personnes ressources, a prononcé des conférences
sur les droits de l’homme et en particuliers ceux des femmes.
15
Figure 1:Répartition des associations ayant participé aux événements de solidarité
Les visites d’échange ont permis à 194 participants dont 189 femmes membres des
associations venues soit nord, du sud de l’ouest et du centre de se côtoyer. Ces visites ont
constitué une opportunité pour certaines de s’échanger les contacts. A la suite de ces visites,
certaines associations ont été invitées à participer aux activités organisées par leurs consœurs.
Les visites d’échanges ont par ailleurs constitué des moments de communion pour tous les
participants. Les participantes ont conduit des activités de sensibilisation sur la réconciliation
tel est le cas de Duekoué où les participantes venues des différentes régions de la Côte
d’Ivoire se sont rendues sur les lieux où les victimes décédées suites aux attaques entre
factions opposées pendant la crise post électorale ont été enterrées dans des fosses communes.
A l’exception des événements de solidarité, les autres activités n’ont pas impliqué les
hommes. Par ailleurs, les associations n’ont pas impliqué et fait participer les associations
locales aux visites d’échange. En dépit des contacts noués entre participantes à titre
individuel, il n’existe pas de réseaux ou de plateforme d’échanges entre les associations ayant
participé au projet même s’il faut le reconnaitre, les visites d’échange ont crée un
environnement favorable à cela.
16
Figure 2: Distribution des participants aux activités communautaires
6.1.3-Connaissances acquises par les associations sur la gestion des conflits
Les participantes aux formations ont été soumises à un pré-test au début de la formation ainsi
qu’à un post-test à la fin de la formation. Les résultats de ladite évaluation nous démontrent
que le niveau de connaissance des participantes sur la gestion des conflits et les droits de la
femme s’est fortement accru. En effet ces connaissances ont augmenté de 117%. Ce fort taux
signifie que le niveau de connaissance des femmes en matière de gestion de conflit et de droit
de la femme était initialement faible. On note que malgré la formation, il reste encore des
lacunes à combler en ce sens que la plus faible note après formation était 3 sur 20.
RESULTAT EVALUATION PRE ET POST TEST
Moyenne pré test 6,93 Moyenne post test 15,08 Progression 117,60%
Nombre de personnes 68
Plus faible note pré test 0
Plus forte note pré test 19
Plus faible note post test 3
Plus forte note post test 20
6.1.3.1-Les thèmes abordés au cours de la formation
Les femmes interviewées se souviennent des thèmes de la formation dans les proportions
41%, 52% et 56% respectivement pour les modules sur l’égalité des sexes, sur la
réconciliation et la cohésion sociale. Les participantes aux focus groups ont identifié aisément
les modules sur le droit de la femme : le droit à l’éducation, le droit à la vie, le droit à la santé
et le droit à l’éducation. Ainsi globalement six mois après la formation, plus d’une femme sur
17
deux formées se souvient des thèmes abordés. Au regard de leur niveau d’éducation
généralement faible, cela traduit une performance pour les formateurs.
6.1.3.2-Connaissances sur les droits de la femme
De façon générale les femmes ont défini le droit de la femme comme l’ensemble des règles
qui permettent à la femme d’être épanouie et d’avoir une meilleure insertion sociale. Ces
femmes ont pu aisément citer le droit à l’éducation, le droit à la vie, le droit à la santé et le
droit à l’éducation. En matière de droit de la femme, 100% des femmes ayant participé aux
focus group ont avoué savoir désormais que la femme est l’égale de l’homme et même le
revendiquer. Parmi celles-ci environ 36%, soit une femme sur trois disait le savoir avant la
formation sur le droit de la femme. En termes d’égalité des sexes, les femmes ont fait ressortir
à travers les focus group que les filles doivent être scolarisées au même titre que les garçons.
La femme a le droit à la parole dans son foyer, ne pas se laisser dominer par les hommes. Par
ailleurs, les femmes peuvent accéder à des postes de responsabilité au même titre que les
hommes
Partout les femmes rencontrées semblent
enthousiasmées et fières d’avoir des
connaissances sur leurs droits. Ainsi,
certaines ont révélé que le module sur le
droit de femme leur ont permis d’avoir
confiance en elles-mêmes et une certaine
stabilité morale à travers les propos de ce
genre: « Désormais nous savons comment
nous défendre face à une situation ».
6.1.3.2-Connaissance sur les types de conflit
Près de trois femmes sur quatre (72%) formées connaissent au moins un niveau de conflit sur
les six qui leur ont été enseignés au cours de la formation. Au moins la moitié des femmes
formées ont été capables de citer deux différents niveaux de conflits. Ce qui est un taux à
encourager au regard du faible niveau d’instruction de ces femmes pour qui il a été nécessaire
au cours de la formation de traduire en langue locale le contenu de la formation. Toutefois,
on note que 18 % des femmes ont été incapables plus de six mois après la formation de se
souvenir au moins d’un niveau de conflit.
« Lorsque je suis rentrée de la formation qui s’est
tenue à San Pedro j’ai dit à mon mari que
désormais je connais mes droits et qu’il devrait me
consulter pour les décisions à prendre nous
engageant »
Mme
TAHOULE
Thérèse, Vice
présidente de
l’association
Banoulayélé
de Tabou
Figure 3: Connaissance des niveaux de conflits par les femmes membres des associations formées
A la question de savoir quels sont les types d’intervention en vue du règlement d’un conflit
qu’elles connaissent les femmes ont majoritairement cité la médiation, la négociation. Ce qui
induit que le mode violent de règlement de conflits n’est pas préconisé par celles-ci. La
technique d’arbitrage et la transformation sont les moins citées.
Figure 4: Types d'intervention en vue d'un règlement de conflit cités par les femmes membres des
associations formées
Les principaux éléments clés sur lesquels repose toute réconciliation cités par les femmes sont
par ordre d’importance le pardon, la paix, la vérité, la repentance et la justice. On note qu’une
forte proportion de femme (64%) a majoritairement cité le pardon comme facteur nécessaire à
19
la réconciliation. A contrario le recours à la justice ne semble pas être un facteur de
réconciliation mis en avant par les femmes (19%), du fait peut-être du manque de confiance
générale de la population ivoirienne en sa justice souvent taxée d’être sous les ordres des
dirigeants politiques au pouvoir.
Figure 5:Eléments clés nécessaires à la réconciliation cités par les femmes membres des associations formées
6.1.4-Implication des associations de femmes dans la gestion des conflits et
initiatives en faveur de la réconciliation
Suite à la formation et à la restitution, 119 femmes membres des associations soit 53,4% des
femmes interviewées, ont déclaré avoir participé au règlement de conflit à titre individuel. La
plupart des conflits gérés par celles-ci sont des conflits conjugaux. En second plan il y a les
conflits fonciers et politiques. On note que l’association Chigata à Korhogo et, AFUBE et
l’ONG Tere de Bouaké ont réglé des différents entre des associations. Ce sont les conflits
intercommunautaires qui ont le moins reçu l’implication des femmes formées dans leur
gestion.
Sur les 14 associations, 8, soit un taux de 57% ont déjà pris des initiatives diverses en faveur
de la réconciliation et de la gestion des conflits et ce en dehors des actions prévues par le
projet et d’un quelconque soutien de la part de SFCG. Ces initiatives ont consisté en des
sensibilisations, en l’organisation d’activité socio culturelles. Les autres associations n’ayant
pas à ce jour conduit d’action de par leur propres initiatives disent en avoir le projet.
Ainsi à Tabou, l’association Banoulayelé a organisé des activités socio culturelles en vue de
réconcilier les jeunes de la localité. Par ailleurs les femmes membres de l’association se sont
rendues au Liberia voisin, où sont refugiées de nombreuses familles du fait de la crise et des
méfiances qui persistantes, en vue de les sensibiliser au retour.
20
Au niveau de San Pedro, l’association Seweké 3 à travers sa présidente intervient
régulièrement à la radio locale pour sensibiliser la population locale à la paix et à la
réconciliation.
A Duekoué l’association Gnamien Oukaye a organisé des activités de sensibilisation pour des
élections municipales apaisées à travers la ville et auprès des autorités. Quand l’autre
association a organisé des séances de sensibilisation porte à porte et de masse pour la
réconciliation.
A Man l’association PFA a entrepris des sensibilisations des leaders communautaires, de la
jeunesse locale suivie d’activité de porte à porte. A Bouaké les associations ont entrepris des
visites de sensibilisation suivies d’activités socio culturelles dans les villages.
C’est à Korhogo qu’on a noté qu’aucune des associations n’a entrepris des initiatives de
réconciliation en dehors de celles du projet. Cela est certainement du au fait que ces femmes,
en dépit de la qualité de leur organisation, n’ont pas pour domaine d’intervention privilégié la
gestion des conflits mais aussi que dans cette zone de forte prégnance des valeurs
traditionnelles, la gestion des conflits relève beaucoup plus des activités dévolues à la gente
masculine.
Figure 6:Types de conflits réglés par les femmes membres des associations formées sur la gestion des conflits
21
Figure 7: Initiatives prises par les associations pour la réconciliation
6.1.5- Crédibilité et pouvoir de résolutions des conflits dans leurs
communautés respectives
Il ressort des focus group et des interviews de façon générale que les associations féminines
sont dynamiques dans leurs activités sur le terrain. Quant à leur crédibilité en matière de
gestion de conflit et leur pouvoir de gestion des conflits, celle-ci est limitée. A Korhogo,
malgré le dynamisme des associations, leur pouvoir en matière de gestion de conflit demeure
faible du fait des pesanteurs socio culturelles qui relèguent la femme au second plan en
matière de gestion de conflit.
L’analyse des scores de crédibilité confirme que les associations bénéficient d’un capital
confiance acceptable auprès des populations. Mais lorsqu’il s’agit de leur pouvoir de gestion
des conflits le score est nettement inferieur dans toutes les localités, sauf à Bouaké.
22
Figure 8:Score de crédibilité, dynamisme et pouvoir de gestion de conflit par association selon les autorités
et leaders enquêtés par localité
6.1.6-Facteurs ayant favorisé l’implication des femmes dans la gestion des
conflits et les difficultés rencontrées.
L’acquisition de connaissance sur la gestion des conflits a, aux dires des femmes, facilité la
gestion de certains conflits. La diversité ethnique de certaines associations a permis l’usage
des alliances inter ethniques en vue du règlement de conflits. L’implication de certains leaders
communautaires aux cotés des femmes a conduit aux règlements faciles de certains conflits.
Par ailleurs, la réconciliation étant une cause nationale promue par le gouvernement, les
associations bénéficient souvent d’espaces favorables en vue des sensibilisations.
Toutefois, il existe des facteurs culturels qui empêchent les femmes de participer à la gestion
des conflits, surtout en zone rurale. Dans les sociétés traditionnelles, les femmes n’ont pas
souvent le pouvoir de conduire des procès.
Par ailleurs la persistance de préjugés et des tensions liées à la crise post électorale et la
complexité des conflits fonciers ne facilitent pas la tache aux femmes. Outre cela les
associations manquent de soutiens financiers pour la poursuite et l’intensification des actions
de sensibilisation dans les localités, la diversité ethnique des membres des associations.
6.2 -ACTIVITES MEDIA
6.2.1-Activités medias réalisées et cibles atteintes
Au niveau des media, ce sont 13 émissions radiophoniques qui ont été produites. Ces
émissions ont été diffusées sur le réseau de 41 radios partenaires de SFCG. Parmi ces radios
locales, il y a la radio de l’Opération des Nations Unies en Cote d’Ivoire (ONUCI FM) qui a
une couverture nationale. Les thèmes abordés dans ces émissions portent sur l’engagement et
23
l’implication des femmes dans la promotion des droits de l’homme et la réconciliation
nationale.
6.2.2-Ecoute des émissions SFCG
Environ huit personnes sur 10 (78%, n=359) déclarent écouter les radios locales. Trois
personnes sur quatre (74%) interrogées affirment avoir déjà écouté au moins une émission de
SFCG. L’analyse par localité montre que les taux d’écoute sont très élevés à Daloa (91%),
Duekoué (90%) et Bouaké (82%). C’est à San Pedro (58%) et Man (60%) qu’on observe les
plus faibles taux d’audience de SFCG.
Figure 9: Taux d'écoute des émissions de SFCG par localité (n=359)
Dans toutes les localités on note que c’est ONUCI FM qui est la radio à travers laquelle les
auditeurs écoutent le plus les émissions de SFCG. Les radios locales partenaires viennent en
second plan en termes d’audience des émissions SFCG.
24
Figure 10: Répartition des auditeurs ayant affirmé écouter les émissions de SFCG par localité et par radio
6.2.3-Feedbacks et profil des auditeurs de DDF
26% des auditeurs de SFCG (70 personnes sur les 269 ayant déclaré être des auditeurs de
SFCG), soit plus d’une personne sur quatre est auditrice de DDF, soit un taux total de 20 %
des interviewés. Les hommes (30%) et les femmes (27%) interrogées écoutent DDF dans
presque les mêmes proportions.
L’analyse des feedbacks collectés à travers
le système SMS Frontline montre que
ceux-ci sont globalement positifs. Certains
auditeurs souhaiteraient connaitre
davantage sur les thèmes abordés.
FEEDBACK D’AUDITEUR
Bonsoir, Moi c'est Marie je veux
connaitre les types de droits des femmes.
J'ai 18 ans et je fais la classe de 1ère C
Feedback d’une élève en classe de 1ère
d’un
lycée de Daoukro reçu le 12/11/2012
Selon les responsables des radios, les feedbacks sont globalement positifs et sont des messages
d’encouragement et de félicitations car les populations trouvent que les thèmes abordés sont
d’actualité et donc proche de leur quotidien.
Lorsqu’on analyse le taux d’audience suivant les tranches d’âge, il apparait que celui-ci a une
tendance à la hausse au fur et à mesure que l’âge augmente. Ce sont les fonctionnaires (47%) et
les élèves et étudiants (42%) interrogés qui écoutent le plus DDF. A contrario les paysans (11%),
sont les moins nombreux à avoir écouté DDF.
Par ailleurs les entretiens avec les responsables des radios révèlent que parmi les auditeurs
faisant des feedbacks il y a beaucoup de leaders communautaires.
Quant aux thèmes abordés par les émissions les responsables de radio les trouvent pertinents car
permettant davantage l’implication des femmes dans la gestion des conflits. Sur un score
maximal de 10, le score moyen pour qualifier la pertinence est de 7. Ce qui traduit qu’un effort
appréciable est fait mais nécessite d’être poursuivi.
Figure 11: Répartition des taux d’audiences de DDF selon les caractéristiques sociodémographiques des
auditeurs de DDF (n=70)
26
B-Impact des résultats de mise en œuvre des activités
6.3-PERCEPTION ET ATTITUDE DES FEMMES SUR LA RECONCILIATION ET LE
DROIT DES FEMMES
6.3.1-Evolution de la perception, attitude et motivation des femmes à parler
de réconciliation
91,5% des femmes membres des associations formées pensent que les femmes d’ethnie, de
région ou de parti politique différents que les leurs sont disposées à se réconcilier. Ce taux est
inférieur à celui d’avant début du projet, lequel était de 95,5 %. Toutefois on note une différence
de perception des femmes selon qu’elles aient participé aux visites d’échanges ou pas. En effet
les participantes aux visites d’échanges sont 96,3% à répondre par l’affirmative contre 87,10%
pour celles qui n’y ont pas participé. Cette différence de perception pourrait être du à l’effet
positif des visites d’échanges organisées.
A la question de savoir si les thèmes de cohésion sociale et de réconciliation font partie de leurs
échanges quotidiens, dans une proportion de 93,7% les femmes membres des associations ont
répondu « oui » contre 80% en début de projet, soit une hausse de 13%. Quand l’on considère
les femmes ayant participé aux visites d’échanges on note que 97,3% de celles-ci parlent de
cohésion sociale contre 94,4% pour celles qui n’y ont pas pris part.
Par ailleurs 95,3% des femmes interviewées se disent disposées à parler de réconciliation avec
des personnes de parti politique différent que le leur, de confession religieuse ou d’ethnie
différente contre 94% avant mise en œuvre du projet. Cela traduit leur intérêt pour le sujet et
qu’elles sont plus disposées à jouer un rôle important et à s’impliquer dans le processus de
réconciliation nationale si les moyens sont mis à leur disposition.
6.3.2-Perception et attitude des femmes sur le respect de leurs droits
6.3.2.1-Les droits de la femme sont très peu respectés et inéquitablement traités par
rapport à ceux des hommes
De façon globale deux femmes sur trois (62 %) pensent que leurs droits ne sont pas respectés, ce
taux est le même qu’en début de mise en œuvre du projet.
Lorsqu’on demande aux femmes si elles bénéficient d’un traitement équitable par rapport aux
hommes elles sont 70% à répondre « Oui » contre 68% en début de projet, soit environ trois
femmes sur quatre. Cette légère hausse pourrait s’expliquer que les femmes désormais
connaissant leur droit sont du coup plus regardantes quant aux non respect de leurs droits.
6.3.2.2-Des femmes fortement impliquées dans les décisions engageant la vie de leur
association
27
86,9% des femmes interviewées estiment que leurs avis sont pris en compte dans la vie de leurs
associations alors que ce taux était de 98% en début de projet. Cette baisse apparente pourrait
s’expliquer par l’effet induit de la formation sur le respect des droits de la femme. Désormais peu
ignorante qu’auparavant sur les questions touchant à la prise en compte de leur avis soient
devenues plus exigeantes.
6.3.2.3-Des femmes de plus en plus confiantes à parler de réconciliation aux hommes
Les femmes se sentent confiantes à parler de réconciliation aux autres femmes à 95% contre 94%
en début de projet. Elles sont 81,90% à se dire confiante à parler de réconciliation aux hommes
alors qu’elles étaient 68,8% à s’être déclarées confiante à parler de réconciliation aux hommes.
Cette évolution positive pourrait être l’effet de la formation sur le droit des femmes pour lequel
les femmes semblent avoir bien assimilé le principe d’égalité des sexes.
6.4-PERCEPTION DE LA COHESION SOCIALE, ATTITUDES ENVERS LA
COEXISTENCE PACIFIQUE
6.4.1-Une cohésion sociale très moyenne
A l’analyse des réponses à la question « Comment qualifiez-vous la cohésion sociale actuellement en
Cote d’Ivoire ? » on note une timide amélioration de la cohésion sociale globale de l’avis des
interviewées si l’on compare les résultats de l’étude de base et après mise en œuvre du projet. On
note que la proportion de femmes ayant qualifié d’inexistante la cohésion sociale avant le projet
a baissé, passant de 8% à 6% en fin de projet. Cette baisse de la proportion de femme qualifiant
la cohésion sociale d’inexistante semble avoir évolué pour être qualifié de mauvaise. De ce fait
on a 27% de femmes qui jugent la situation sociale mauvaise. Le pourcentage de femmes
qualifiant la cohésion sociale d’assez bonne est passé de 20% en début de projet à 21% à la fin et
de 5% à 9% pour celles qui la trouvent très bonne. Globalement la proportion de femmes ayant
déclaré que la cohésion sociale est assez bonne ou bonne est de 30% contre 25% à l’initiation du
projet. La situation sociale évolue dans un sens positif mais celle-ci reste toujours mitigée. En
témoignent les propos de cette femme membre d’une des associations : « cela [la cohésion
sociale] existe mais c’est faible car les gens ne vont pas en profondeur, les gens sont
emprisonnés et leurs familles sont laissées pour compte ».
28
Figure 12: Evolution de la perception de la cohésion sociale dans les zones de mise en œuvre du projet
6.4.2-Evolution favorable des liens sociaux affectés par la crise socio politique
Lorsqu’on analyse les liens sociaux individuels des enquêtées avec leur voisinage on note que
ceux-ci ont évolué dans le sens d’une amélioration de la cohésion sociale. En effet à la question
« Actuellement après la formation de SFCG comment qualifiez-vous vos liens avec les voisins, les
personnes d’ethnie/de parti politique différents que le votre ? » il apparait qu’avant la mise en œuvre du
projet 27% des femmes interviewées jugeaient la cohésion sociale inexistante ou assez mauvaise
contre 3,4% aujourd’hui après mise en œuvre du projet. Lorsqu’on considère celles qui ont une
opinion positive elles sont aujourd’hui 80% à qualifier la cohésion sociale soit d’assez bonne ou
très bonne contre 25 % avant implémentation du projet. Il y a une tendance globale à l’évolution
positive des liens sociaux dans les localités de mise en œuvre du projet. On assiste dès lors à une
inversion de la tendance de la perception du climat social.
29
Figure 13: Evolution de la perception des liens sociaux avant et après mise en œuvre du projet selon les femmes
membres des associations
6.4.3-Cohésion sociale possible
Plus de neuf femmes sur dix (95,3%) pensent que la cohésion sociale est possible malgré la crise
vécue. Cet optimisme réside selon elles dans le fait que les Ivoiriens ont assez souffert de la crise
et ne peuvent donc qu’aspirer à retrouver cette paix perdue. Par ailleurs de plus en plus il y a des
activités en faveur de la cohésion sociale au niveau national même si les effets restent timides.
Pour les 4% ayant affiché leur scepticisme quant au retour de la cohésion sociale, ceux-ci
évoquent le fait que les comportements ayant conduit à cette crise n’ont pas fondamentalement
changé. Par ailleurs le maintien en prison de certains leaders politiques, les exilés ne jouent pas
dans le sens de la cohésion sociale.
Outre le fait que les femmes aient affirmé que le retour de la cohésion sociale est possible, huit
femmes sur dix (80,6%) ont affirmé être prêtes à aller dans n’importe quelle région, ville en Côte
d’Ivoire pour s’y installer et y vivre.
6.5-Effet des activités sur la gestion des conflits et la réconciliation
6.5.1-Effet des activités communautaires sur la cohésion sociale et la gestion
des conflits
Le premier changement observé par les femmes membres des associations c’est l’adoption de
l’approche « Terrain d’entente » dans la gestion des conflits qu’elles ont exprimé à travers ceci :
« on ne donne plus raison ou tort à l’une des parties en conflits quand on juge». Les femmes ont
affirmé avoir noté une baisse des disputes entre les membres des associations de façon générale
30
suite à la formation sur la gestion des conflits. Les événements de solidarité ont été parfois
l’occasion pour elles de réconcilier des communautés opposées. Les visites d’échanges outre le
fait de permettre aux femmes de différentes régions d’échanger et de briser les murs de méfiance
mais aussi d’échanger les contacts et d’envisager de travailler en synergie. Ainsi les participantes
ont noué des contacts avec toutes les participantes et désormais communiquent. D’ailleurs
certaines associations ont envoyé des invitations à leurs consœurs pour assister à différentes
cérémonies. Cela montre déjà un début de collaboration entre associations même en l’absence de
plate forme formelle de collaboration pour ces associations. Par ailleurs la perception des
femmes venues d’autres régions a changé car réalisant que les femmes de toutes les localités
connaissent les mêmes difficultés.
Les conflits gérés par les femmes membres des associations sont des conflits interpersonnels
entre membres de l’association pour la plupart, les conflits opposant des membres des
associations.
6.5.2-Effet des activités media sur la cohésion sociale et la gestion des conflits
Plus de deux auditeurs sur trois (68%) (24 auditeurs sur 35) pensent que les émissions parlent
suffisamment de l’implication des femmes dans le processus de réconciliation nationale.
Toutefois tous les auditeurs (100%) reconnaissent que le fait de parler des actions des femmes en
matière de réconciliation à la radio contribue à la cohésion sociale. Par ailleurs ces auditeurs
affirment que les émissions DDF qui ont parlé d’activités de sensibilisation en faveur de la
réconciliation nationale ont contribué à maintenir une cohésion sociale acceptable dans leur
localité.
Figure 14: Contribution de DDF au maintien d’une meilleure cohésion sociale locale selon les auditeurs
C-Viabilité des résultats Les formations ont permis l’acquisition de nombreuses connaissances en gestion des conflits
suffisantes pour faire face à bon nombre de conflit. Ces connaissances en l’absence de support
31
remis aux participantes il n’est pas évident que celles-ci puissent toujours se souvenir du contenu
de la formation. Aussi l’analyse du cadre logique ne laisse pas entrevoir de stratégie claire de
pérennisation des acquis du projet. Aucune des associations rencontrées n’a développé une
stratégie de pérennisations propre des acquis en leur sein.
La formation sur le droit de la femme a éveillé la conscience des femmes sur les injustices dont
elles sont victimes. Si à court terme il ne semble pas que cette formation aie un effet sur leur
vécu il est fort probable que les enfants filles bénéficient d’un traitement égalitaire fille garçon
surtout en matière de scolarisation des filles.
En terme d’attitude on note que les femmes des associations partenaires sont enthousiasmées de
participer au retour de la cohésion sociale et entreprennent au fur et à mesure de plus en plus
d’initiatives pour le règlement des conflits de toute sorte. On note que les zones d’intervention
dans le règlement des conflits de ces associations vont au delà des localités dans lesquelles elles
sont basées. Toutefois ces initiatives indépendantes ne bénéficient pas d’appui d’aucun bailleur
de fonds et ne sont d’ailleurs pas coordonnées au niveau de chaque localité. Cela ne permet pas
d’espérer que ces actions perdurent d’autant plus que la raison d’existence première de ces
associations n’est pas la recherche de cohésion sociale et qu’elles sont pour beaucoup conçues
autour d’un système d’entraide [tontine] entre membres.
Les visites d’échange ont permis des débuts de collaboration entre membres des associations de
différentes régions, ce qui est fort encourageant pour la mise en place de réseaux entre femmes
de différentes régions. En l’absence de suivi régulier de ces contacts mais surtout de
formalisation du cadre de ces échanges, cet embryon de collaboration pourrait s’essouffler et ne
permettra que des liens individuels entre membres de différentes associations et non entre
associations.
7. Analyses
7.1-Formation sur la gestion des conflits et droit de la femme Les activités de formation sur la gestion des conflits et les droits de la femme ont permis aux
femmes d’acquérir de nouvelles connaissances sur les techniques de gestion des conflits et les
droits de l’homme en général et ceux de la femme en particulier. Ces femmes sont
enthousiasmées et se sentent confiantes à s’impliquer davantage dans la gestion des conflits et
dans le processus de réconciliation. D’ailleurs les manifestations de cet engagement et de cette
volonté sont les initiatives de sensibilisation de masse et de porte à porte, l’organisation de
journées socio culturelles entreprises par les associations. Cela traduit que les femmes ont la
volonté et la possibilité de participer de façon très active au retour de la paix pour peu qu’elles
soient outillées. Ces actions auraient certainement un effet plus grand si ces femmes
bénéficiaient davantage de moyens afin d’étendre leurs actions de sensibilisation dans les
quartiers des villes et les localités rurales. Il est indéniable qu’une formation de deux jours sur la
gestion des conflits ne suffit pas à elle seule pour espérer voir les femmes complètement
impliquées dans la gestion des conflits tels que politiques, fonciers. De façon socio culturelle les
femmes ne disposent pas de pouvoirs de règlement des conflits, ce rôle étant généralement
32
dévolu au chef de famille, de quartier ou chef traditionnel, sphères dont souvent absentes les
femmes et auxquelles on n’y accède pas suite à une formation.
La complexité de ces conflits nécessite certainement plus que des formations pour des personnes
parfois elles mêmes otages du l’organisation sociétale et culturelle et vis-à-vis desquelles n’ont
pas d’indépendance. Dans ces conditions il n’y a pas trop à espérer de l’implication des femmes
dans la gestion des conflits en l’absence d’accompagnement.
Les formations et les conférences organisées ont permis aux participantes l’acquisition de
connaissances sur leurs droits en tant que femmes. Ce qui est à saluer tellement les besoins en
connaissance dans ce domaine sont manifestes. Cela pourrait justifier que nombre d’associations
aient choisi d’organiser des conférences sur le thème. On constate qu’aucune action n’a été
prévue par le projet ou initiatives prises par les associations en vue de s’assurer du respect du
droit de ces membres. Faire participer les conjoints et époux de ces femmes aux formations sur
les droits de la femme aurait certainement permis d’assurer voire de garantir le respect desdits
droits au niveau de la cellule familiale. Ainsi la formation sur les droits de la femme a eu pour
effet de révéler à la femme les injustices dont elle est victime sans pour autant lui en donner les
moyens véritables de les combattre.
7.2-Evénement de solidarité et visites d’échanges Les événements de solidarité ont vraiment permis aux associations partenaires du projet de
travailler de façon inclusive et en collaboration avec les autres associations des localités cibles
sur des thématiques de cohésion sociale. Il est utopique de croire qu’une ou deux associations
isolées peuvent à elles seules résoudre des conflits de diverses formes. C’est en cela que l’idée de
collaboration entre associations locales constitue potentiellement un facteur important pour
sortir les associations de leur isolement en matière de gestion des conflits. Mieux cela constitue
un facteur contribuant à la crédibilité des associations aux yeux des populations et des autorités
administratives locales. De par la qualité et la diversité des origines ethniques, politiques des
participants à ces activités ces événements ont constitué des éléments de succès du point de vue
échanges intercommunautaires. Ces activités ont permis à des groupes ou communautés en
conflit de se réconcilier et servir d’exemple pour les autres. Outre cela ces événements ont
permis à la population de savoir qu’il existe des associations dont les membres disposent de
connaissances en gestion de conflit et qui pourraient au besoin être sollicité si un conflit venait à
éclater.
Les visites d’échanges ont permis aux femmes venues de régions à priori opposées de
communier et de faire des partages d’expérience. Ces échanges entre femmes de régions
différentes ont permis aux participantes de vaincre les préjugés qui nourrissent la méfiance entre
elles. La participation aux visites d’échanges semble avoir eu entre autre effet d’accroitre
l’engagement dans les activités de cohésion sociale. Les femmes ayant participé aux visites
d’échanges sont plus nombreuses à parler de réconciliation et plus motivées que celles qui n’y
ont pas participé. En effet la proportion des femmes des associations disposées à parler de
réconciliation aux personnes d’ethnie, de religion ou de parti politique différent est de 96,3%
contre 87,10% pour celles qui n’y ont pas participé. On note que 97,3% des femmes membres
33
des associations ayant participé aux visites d’échanges parlent de cohésion sociale contre 94,4%
pour celles qui n’y ont pas participé. On est en droit de dire que les visites d’échanges ont
réellement changé la perception des participantes.
A en juger par les échanges de contacts téléphoniques entre participantes durant les visites
d’échange on peut dire que le premier objectif, celui de rapprocher des femmes de région
différente, a été initié à travers cette activité. Même si ces contacts informels n’engagent pas
encore les associations en tant qu’entité, le fait que les premiers responsables collaborent crée un
environnement favorable à la création de plate forme de collaboration entre association, objectif
que le projet n’a à ce jour pas réussi à atteindre.
Les activités menées durant les visites d’échanges semblent manquer de substance au regard de
la problématique qu’elles sont supposées adresser. En effet presque partout les visites d’échange
ont consisté en des séances de partage d’expérience à l’exception notable de Duekoué où toutes
les participantes ont entrepris ensemble de sensibiliser les femmes autochtones à regagner le site
de l’ancien marché qu’elles ont quitté en raison de la crise socio politique. Ce type d’activité
réunissant des populations d’horizons divers et à priori opposées a un fort potentiel pour dissiper
les appréhensions et faire tomber les barrières entre les populations issues du nord, du sud, de
l’ouest et de l’Est. L’effectif trop faible de femme (en moyenne 3) quittant leur localité pour se
rendre dans une autre localité afin d’y participer à une activité sensée être une action de grande
visibilité en faveur de la cohésion sociale semble inapproprié et insuffisant. Tout comme
l’absence de plate forme entre associations le nombre trop faible de participantes du fait d’un
budget trop faible constitue une insuffisance dans la mise en œuvre du projet. Un budget
conséquent était souhaitable à l’avenir pour ce type d’activité de grande visibilité.
7.3-Production media Les productions radiophoniques ont constitué un atout important dans le relais des informations
sur les activités de sensibilisation des femmes membres des associations et ce d’autant plus que
chacune des 41 radios partenaires faisait deux diffusions par semaine permettant ainsi d’atteindre
une audience large. Les feedbacks reçus des auditeurs de l’émission « Dignité des Femmes »
révèlent que, aussi bien les leaders communautaires, les hommes et les femmes ont apprécié la
pertinence et l’aspect instructif des émissions. Toutefois l’écoute d’un certain nombre de
productions audio de DDF a révélé un fait assez commun qui est la monotonie des programmes.
En effet les associations ayant conduit des activités similaires les reportages liés aux dites
activités abordaient à quelques exceptions près les mêmes thématiques. Il serait approprié de
développer des émissions locales traitant des initiatives des femmes de cohésion sociale au
niveau local plutôt que de faire des reportages sur des activités similaires d’une localité à une
autre.
34
8-Leçons apprises Il est nécessaire d’organiser des séances d’explication avec les partenaires et leur signifier
ce que l’on attend d’eux en termes de résultats à atteindre à la fin du projet pour accroitre
davantage leur intérêt au projet ;
Travailler avec des associations dont les membres sont issus de différentes ethnies et
d’obédience politique dans la recherche de la cohésion sociale est potentiellement
porteur, plus qu’avec des associations dont les membres sont issus d’une seule ethnie ;
Les femmes sont capables et motivées pour participer au règlement des conflits et
processus de réconciliation en dépit des obstacles culturels et le projet a contribué à
l’augmentation de la prise de conscience sur leur implication dans les zones
d’intervention ;
Il existe des défis culturels limitant la participation des femmes dans la gestion des
conflits qui peuvent être aisément surmontés en ciblant à la fois les hommes et les
femmes dans les futures projets;
Les visites d’échanges constituent des catalyseurs pour accroitre l’implication des
femmes dans le processus de cohésion sociale ;
Le module sur les droits de la femme ont été populaires au sein des participantes aux
formations, plus que les modules de gestion de conflit et de réconciliation;
La radio est un moyen important et approprié pour faire passer des messages d’une
campagne de sensibilisation aux droits de la femme. C'est également un excellent moyen
pour appliquer et explorer le concept de la participation des femmes dans la recherche de
la cohésion sociale ;
L’absence de clubs d’écoute ne facilite pas l’appréciation de la pertinence des thèmes
abordés dans les émissions radios.
Conclusion et recommandations
Toutes les activités prévues par le projet ont été réalisées. Le renforcement des capacités des
membres des associations de femmes en gestion de conflit et droit de la femme leurs a permis
d’initier des actions de réconciliation et de cohésion dans leurs localités de résidence et voire au
delà. Aujourd’hui, grâce aux connaissances acquises sur les techniques de gestion de conflit ces
femmes se sentent plus confiantes et sont impliquées dans divers types de conflits. Ainsi, le
projet a, à travers sa mise en œuvre, démontré s’il en est encore besoin que les femmes sont
capables de participer à la recherche de la paix, mieux qu’elles sont capables d’initiatives
favorables à la cohésion sociale. Les visites d’échanges ont permis aux femmes de s’affranchir
des préjugés négatifs et appréhensions qu’elles avaient des femmes des autres régions et de
réaliser qu’elles rencontrent des problèmes et difficultés similaires. Ce changement de perception
se traduit par un engagement un peu plus poussé de celles-ci à œuvrer pour la réconciliation
nationale et aussi par le maintien des contacts à travers les échanges téléphoniques, ce qui
constitue déjà le socle pour la mise en place d’une plateforme de collaboration à l’avenir.
Par ailleurs le manque de moyens financiers pour les activités de sensibilisations constitue un
obstacle majeur pour les associations qui veulent étendre leurs activités au delà de leurs zones
35
d’intervention traditionnelle. Si les connaissances acquises sur le droit de la femme sont très
appréciées de celles-ci il est à noter que le projet n’a prévu aucune activité en vue du respect de
ceux-ci.
En outre, signalons que vouloir impliquer totalement dans la gestion des conflits est un objectif
certes louable mais trop ambitieux pour un projet d’une seule année de mise en œuvre et ciblant
seulement sept localités en seulement une année.
La cohésion sociale dans les localités cibles a encore des défis majeurs qu’il convient de lever
pour accéder à de bonnes relations interpersonnelles durables tout en impliquant de plus de
femmes qu’il ne l’est à ce jour.
Au regard de tous ces constats nous pouvons formuler les recommandations suivantes :
A Search for Common Ground
Elaborer un projet afin de continuer à encadrer ces associations de femmes dans le dans le
processus de réconciliation ;
Poursuivre le renforcement des capacités des femmes en gestion et transformation des conflits
afin quelles puissent mieux jouer le rôle de sensibilisatrice pour le raffermissement de la
cohésion sociale ;
Fournir des matériels didactiques aux personnes formées, afin d’augmenter les acquis des
formations
Faire des visites d’échanges des occasions pour réaliser des œuvres communautaires majeures
et symboliques dans le sens de la réconciliation ;
Organiser davantage d’événements de solidarité et de visite d’échange dans les projets car
ayant un fort potentiel pour briser les murs de confiance empêchant le retour de la cohésion
entre communautés en conflits ;
Impliquer les hommes dans les activités (formation, sensibilisation) relatives au respect des
droits de la femme ;
Tenir compte de l’environnement socio culturel et des rôles sociaux des cibles dans la
rédaction des projets ;
Inclure toujours dans le cadre logique des projets des stratégies de pérennisation basées sur
l’autonomisation et l’appropriation par les partenaires de mise en œuvre ;
Elaborer des projets de cohésion sociale avec des objectifs réalistes et d’au moins 2 ans de
mise en œuvre afin de mieux garantir les résultats à la fin de la mise en œuvre ;
Développer et diffuser des programmes radio spécifiques à chaque localité et traitant des
initiatives locales des femmes en matière de cohésion sociale afin de renforcer davantage la
prise en compte des voix féminines dans la gestion des conflits.
Au partenaire
Poursuivre le financement et soutenir le développement d’une seconde phase de ce projet
afin d’impliquer à une échelle nationale les femmes dans les activités de cohésion sociale.
36
ANNEXES
37
Tableau: Liste des organisations et associations interviewées
N° Région Localité Organisation Nom Responsable
1 Guemon Duekoué Gnamien Oukaye
Yah Adjoa Therese Epse
BROU
2 Guemon Duekoué
Coalition des femmes leaders
de Duekoué Mahan Elisabeth
3 Poro Korhogo Tchregnimin de Petit Paris
Mme Yeo MARIAM
4 Poro Korhogo Chigata Mme Koulibaly Ahoua
5 Haut
Sassandra Daloa COCOVIDA Kone Solange
6 Haut
Sassandra Daloa Lève-toi Femmes
Mme OBROU
7 Tonkpi Man PFA Mme SEGNON Née TIA
8 Tonkpi Man ADPF Mme Doh Agnes
9 Gbekê Bouake ONG Terré Mme Alizata TAPSOBA
10 Gbekê Bouake AFUBE
Mme Klah Marie
STEPHANIE
11 San Pedro San Pedro PATCHEVA Mme TRAZIE
12 San Pedro San Pedro
Association des femmes
dynamique de Souveké Bamba Napon Korotoum
13 San Pedro Tabou BANOULA YITELE Beugre Yaye Lea
14 San Pedro Tabou Djiguisambè Mme DOSSO Doumbia
Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »
IDENTIFICATION DES ENQUETEES
Q001-Date : ________________________ Q002-N° de fiche |__||__| Q003- Code enquêteur : |__|__|.
Q004-Localité :…………….……………………… Q005-Activité/Profession :………………………………
Q006-Age : -Année :……………. Q007-Langue de l’entretien : 1-Français 2-Senoufo 3-Kroumen
4-Baoule 5-Dioula 6-Gueré Q008-Autre préciser :……………………..……………
Q009-Niveau d’étude (cocher) : Q010- Statut matrimonial (cocher): 0-Aucun 1-Primaire 2-Secondaire 3-Supérieur 0-célibataire 1-Mariée/concubinage 2-Divorcée 3-Veuve
Q011-Association :……………………………………………………………….…………………………….
Q012-Fonction au sein de l’association :…………….………………………………….…………..………….
Q013-Heure de début : …………… Q014-Heure de fin : ………..
I-CONNAISSANCES SUR LA GESTION DES CONFLITS, RECONCILIATION ET DROIT DE LA FEMME
Q101-Avez-vous participé à la formation sur la gestion des conflits et droit de l’homme ? 1-Oui 2-Non
Q102-Avez-vous participé à la restitution de la formation sur la gestion des conflits et droit de l’homme ?
1-Oui 2-Non
(Si oui à au moins l’une des 2 questions précédentes posez les questions qui suivent)
Q103-La formation a-t-elle parlé de…. ? :
1-égalité des sexes □ 2-réconciliation nationale □ 3- cohésion sociale en Côte d'Ivoire□
Q104-Qu’est que c’est un conflit ?
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
Q105-Quels sont les différents types de conflit que vous connaissez ?
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
1-Conflit latent □
2-Conflit ouvert □
3-Conflit violent □
Q106-Pouvez- vous nous citer les différents niveaux de conflit que vous connaissez ?
Réponse : 1-Conflit intra personnel : qui
concerne l’individu avec
lui‐même
□
Projet AusAid
GUIDE D’ENTRETIEN AVEC LES FEMMES
DES ASSOCIATIONS FEMININES
Evaluation finale, avril 2013
Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »
………………………………………
………………………………………
………………………………………
………………………………………
………………………………………
………………………………………
………………………………………
………………………………………
…………………………………………………
2- Conflit inter personnel : qui concerne
deux ou plusieurs personnes entre elles □
3- Conflit intra groupe : au sein d’un
même groupe □
4- Conflit inter groupe : entre deux ou
plusieurs groupes (ethniques, religieux,
politiques)
□
5- Conflit national : qui affecte l’ensemble
d’un pays □
6- Conflit international : qui oppose deux
ou plusieurs pays □
Q107-Qu’est ce que vous entendez par « analyser un conflit » ?
………………………………………………………………
………………………………………………………………
………………………………………………………………
………………………………………………………………
………………………………………………………………
………………………………………………………………
1- Les parties en conflit □
2‐ Les effets du conflit □
3‐ Les causes □
4‐ Le lieu et le contexte du
conflit
□
5‐ Les manifestations du
conflit
□
6- L’objet / l’enjeu / l’intérêt □
Q108-Face à un conflit il y a différents type d’intervention en vue de le régler, pouvez vous nous les citer ?
……………………………………………………………………………
………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………
1-Transformation □
2-Négociation □
3-Arbitrage □
4-Médiation □
Q109-En quoi consiste l’approche « Common Ground » dans la gestion des conflits ?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
Q110-Quels sont les éléments clés sur lesquels repose la réconciliation que vous connaissez ?
La La Le La La paix
Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »
Vérité repentance pardon justice
□ □ □ □ □
II. EVENEMENT DE SOLIDARITE ET VISITE D’ECHANGES
Q201-Avez-vous participé aux visites d’échanges ? 1-Oui 2 Non
Q202-Parlez-vous de réconciliation aujourd’hui autour de vous (en famille, avec les voisins, les amis,…) ?
1-Oui 2-Non
Q203-Pourquoi ?
……………………………………………………………………………………………….…………………
…………………………………………………………………………………………………..………………
………………………………………………………………………………………………..………
Q204-Pouvez-vous parler aujourd’hui aisément de réconciliation avec quelqu’un qui n’est pas du même
parti politique, même religion, ou de la même ethnie que vous ? 1-Oui 2-Non
Q205-Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
Q206-Aujourd’hui pensez-vous que les femmes qui ne sont pas de la même région, de la même ethnie et du
même parti politique que vous sont disposées à se réconcilier? 1-Oui 2-Non
Q207-Avez-vous participé à l’événement de solidarité que votre association a organisé ? 1-Oui 2-Non
Q208-si oui qu’est ce que cela vous a apporté ?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
Q209-Pour vous qu’est ce qu’il faut faire pour que tout le monde aille à la réconciliation ?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
III-DROIT DE LA FEMME ET LE RESPECT DES DROITS DE L'HOMME AU NIVEAU LOCAL
ET REGIONAL
Q301-pouvez-vous dire que les droits des femmes de votre localité/région sont :
1-Totalement respectés 2-Partiellement respectés 3-Faiblement respecté 4-Pas du tout respectés
Q302-Pourquoi dites vous cela ?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
Q303-Participez-vous aux prises de discisions concernant la vie de l’association à laquelle vous appartenez?
Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »
…………………………………………………………………………………………………………………
Q304-Au sein de votre association, comment qualifiez-vous la prise en compte de votre avis dans les prises
de discisions qui engagent votre association? (Présenter la liste – une seule réponse)
0 = pas du tout ; 1 = très peu ; 2 =un peu ; 3 = moyennement ; 4 = assez ; 5 = beaucoup
Q305-En tant que femmes vous sentez-vous assez confiante pour parler de réconciliation aux hommes ?
(Présenter la liste – une seule réponse)
0 = pas du tout ; 1 = très peu ; 2 =un peu ; 3 = moyennement ; 4 = assez ; 5 = beaucoup
Q306-En tant que femmes vous sentez vous assez confiante pour parler de réconciliation aux femmes ?
(Présenter la liste – une seule réponse)
0 = pas du tout ; 1 = très peu ; 2 =un peu ; 3 = moyennement ; 4 = assez ; 5 = beaucoup
Q307-Comment jugez-vous cette affirmation : « En Côte d’Ivoire les femmes et les hommes sont traités
équitablement »
0 = pas du tout vraie ;; 2 = peu vraie ; 3 = moyennement vraie; 4 = assez vraie ; 5 = très vraie
Q308-Pourquoi dites vous cela ?
…………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………..…..
IV-PERCEPTION DE LA COHESION SOCIALE, ATTITUDES ENVERS LA COEXISTENCE
PACIFIQUE, LA TOLERANCE
Q401- Comment qualifiez-vous la cohésion sociale actuellement en Cote d’Ivoire ? (Présenter la liste – une
seule réponse)
0-Inexistante ; 1-Faible ; 2-Moyenne ; 3-Forte ; 4-Très forte
Q402-Pourquoi ?
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………….
Q403- Pensez vous que la cohésion sociale est possible après la crise qu’on a vécu ? 1-Oui / 2-Non
…………………………………………………………………………………………………………………
Q404-Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
Q405- Avant la formation de SFCG comment qualifiez-vous vos liens avec les voisins, les personnes
d’ethnie différente, de parti politique différents que le votre ?
1 = assez mauvaise ; 2 = acceptable ; 3 = assez bonne ; 4 = très bonne
Q406-Actuellement après la formation de SFCG comment qualifiez-vous vos liens avec les voisins, les
personnes d’ethnie/de parti politique différents que le votre ?
1= très mauvais 2= mauvais 3= moyen 4= bon 5= très bon
Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »
Q407- Vous arrive-t-il de parler de cohésion sociale dans votre environnement ou avec les membres de votre
communauté ? 1-Oui 2-Non
Q408-Actuellement êtes-vous prêt à aller partout, dans n’importe quelle région, ville en Côte d’ Ivoire vous
installer et vivre ? 1-Oui / 2- Non
Q409-Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
V-IMPLICATION DANS LA GESTION DES CONFLITS
Q501-Depuis la formation de SFCG avez-vous participé personnellement au règlement d’au moins un
conflit au niveau de votre communauté? 1-Oui 2-Non
Q502-Si oui quels conflits avez-vous geré ? (lire la liste)
1-Conflits foncier ; 2-conflit intercommunautaires. 3-conflit intra-communautaires ;
4-conflits familiaux/conjugaux ; 5-conflit politique ; 6-conflits de succession
7-conflit population-force de l’ordre ; 8- Autre
Q503-Décrivez l’approche utilisée pour régler ces conflits?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………..…..
Q504-Pensez vous que cette approche a permis de résoudre de façon durable le conflit ?
1-Oui 2-Non 9-NSP
Q505- Quelles difficultés avez rencontré dans la résolution des conflits ?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………….
Merci pour votre collaboration !!
Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »
Evaluation finale projet AUSAID
GUIDE FOCUS GROUP MEMBRES DES ASSOCIATIONS DE FEMMES Avril 2013
Date :……………… Nom de l’association :…………………………………Nbre de participantes :____. Localité :……………… Heure début :….. Fin :…..
Nom animateurs focus group :………………………………………………………………………………………………………………………………………
N° Thème Champs
d’intérêt Questions possibles Réponses Observation
1
Formation
Droit de la femme
Qu’avez-vous retenu sur le droit de la femme ? (égalité des sexes, réconciliation)
Cette formation sur le droit de la femme a-t-elle eu un impact concret sur votre vie
quotidienne ? Expliquez
Mode de gestion
de conflit
Qu’avez-vous retenu sur la gestion des conflits ? (cohésion sociale)
Quel mode de gestion de conflit avez-vous adopté maintenant grâce aux acquis de cette
formation ?
Quels conflits arrivez-vous à gérer maintenant grâce aux acquis de cette formation?
2
Activités de
solidarité
Pertinence en
termes de facteur
de cohésion
En quoi a consisté votre événement de solidarité ?
En quoi il était important pour vous de faire cette activité ?
Votre évènement a-t-il eu un impact concret et durable sur la cohésion sociale dans
votre milieu ? Explique
Implication des
autres associations
sœurs
Combien d’associations sœurs avez-vous invité ? Pourquoi ?
Quels sont les facteurs qui favorisent la collaboration entre votre association et les
autres?
Quels sont les facteurs qui défavorisent la collaboration entre votre association et les
autres?
Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »
Initiative en
faveur de la
cohésion sociale
Combien d’action de cohésion sociale (activités, règlement de conflit) votre association
a-t-elle mené depuisX(date)XX?
Quelles sont les actions de cohésion sociale (activités, règlement de conflit) votre
association a-t-elle mené depuis X(date)XX?
3
visites
d’échange
Diversité des
participants,
provenance,
effectif, genre
D’où venaient les participants ?
Combien étaient-ils ?
Qu’avez-vous fait ensemble avec ces femmes
Plateforme de
collaboration
Existe-t-il une plate forme d'échange et de collaboration entre associations à la suite
des visites d'échange?
Combien parmi ont échangé avec au moins une des femmes depuis la visite ?
4
Impact des
activités de
formation,
événements de
solidarité et
de visite
d’échange
Effet de la
formation
Qu’est ce qui a changé en vous à la suite de la formation ?
Quels sont les changements notés dans la gestion des conflits suite à la formation
(résurgence des conflits ; mode de gestion adopté) ?
la perception
nouvelle, et
l’attitude nouvelle
de la cohésion
sociale
Qu’est ce qui a changé en vous à la suite de l’organisation de l’événement de
solidarité ?
la perception et
attitude envers les
populations des
autres régions
Quel changement vous dans votre perception des femmes des autres régions avez-vous
noté à la suite de l’organisation de la visite d’échange?
Comment les femmes de différents région, ethnie, religion, partis politique se
perçoivent-elles ?
Est-ce que l’idée que vous aviez des femmes des autres régions avant la visite
Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »
d’échange est-elle la même aujourd’hui ?
Cibles indirectes
touchées
Existent-ils des cibles non prévues par le projet touchées par la mise en œuvre de celui-
ci? Citez-les et expliquez
Si oui quels ont été ces effets sur ces cibles?
5
Viabilité Pérennisation
Comment comptez-vous faire pour que la cohésion existe entre vous associations et
membres même à la fin du projet ?
Existe-t-il des actions prévues par les associations pour pérenniser les acquis du projet.
Si oui, expliquez
Avez-vous intégré de nouveaux types d’activités de cohésion sociale dans vos
programmes habituels à la suite de ce projet ? Si oui, expliquez
6
Difficultés et
suggestions
Difficultés
rencontrées
- Quelles sont les difficultés rencontrées dans :
-la gestion des conflits ?
l’organisation des actions de cohésion sociale ?
Il y a-t-il des facteurs qui ont facilité la gestion des conflits ? lesquels ?
Suggestions Quelles suggestions pouvez-vous faire pour résoudre ces problèmes?
Merci pour votre collaboration !!
Evaluation finale projet AUSAID
QUESTIONNAIRE AUDITEUR
Avril 2013
0-IDENTIFICATION DES ENQUETES
Q001-Date : ________________________ Q002- Strate :………. Q003-Milieu :1-Urbain 2-Rural
Q004-Localité :…………………… Q005-Quartier:…………….……
Q006- N° de fiche |__||__| Q007-N° ménage: |__||__| Q008- Code enquêteur : |__|__|.
Q009- Nom du répondant :………………………………. Q010-Sexe : 1-H / 2-F………
Q011- Age :|__|__| Q012- Taille du ménage : |__|__|
Q013- Niveau d’étude (cocher) : 0-Aucun 1-Primaire 2-Secondaire 3-Supérieur :
Q014- Statut matrimonial (cocher): 0-célibataire 1-Mariée/concubinage 2-Divorcée 3-Veuve
Q015- Activité/Profession
I. ECOUTE DE LA RADIO
Q101-Vous arrive t-il d’écouter de temps à autre la radio (toute radio confondue) ? 1-:oui 2-
Non
si Non fin du questionnaire
Q102-Est-ce que vous écoutez la radio ……(Radio de la localité)? 1-Oui 2-Non
Q103-Avez-vous écouté la radio hier? 1-:oui 2- Non
Q104-Quelle est votre fréquence d’écoute de la radio (cochez) [lire les modalités]?
a) Tous les
jours
b) 1 ou 2 fois/
semaine
c) )3 à 6 fois par
semaine
d) 1 ou 2 fois
par mois e) Rarement
f) Je ne sais
pas
Q105-Quels sont les jours d’écoute de la radio (cochez)?
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche Tous les
jours
Q106-En moyenne combien de temps (en heure) passez vous à écouter la radio par jour?
|___|___|heure
Q107-Quelles sont vos heures d’écoute de la radio ? (cocher {plusieurs réponses possibles})
1) 5h-6h 2) 6H-7h 3) 7h-8h 4) 8h-9h 5) 9h-10h 6)10h-11h 7)11h-12h 8)12h-13h 9)13h-14h 10)14h-15h
1. Elève/Etudiant (e) 4. Employé du
Privée 7. Sans Emploi
2. Fonctionnaire 5. Libérale 8. Paysan (ne)
3. Ménagère 6.
Commerçant(e)
9. Autre (préciser)
:…………….
47
11) 15h-16h 12)16h-17h 13)17h-18h 14) 18h-19h 15) 19h-
20h
16) 20h-21h 17)21h-22h 18)22h-23h 19)23h-
24h
20) 24h-5h
Q108-Quelles radios écoutez-vous ?
1-ONUCI FM 2-Fréquence2 3-Radio Cote d’Ivoire
Autres radio
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………
II-ECOUTE DES EMISSIONS DE SFCG
Q201-Avez-vous déjà écouté des émissions de SFCG / Search for Common Ground / Terrain
d’entente à la radio ? 1-Oui 2-Non
Q202-Si oui pouvez vous nous dire citer ces radios ? (plusieurs réponses possibles)
1-Radios locales 2-ONUCI FM
3-Autre
(préciser) :………………………………………………..…………………………………
Q203-Connaissez-vous les émissions de radio de SFCG ? 1-Oui 2-Non si Non fin du
questionnaire
1. Si oui remplissez le tableau ci-dessous :
Q204-Qu’avez-vous retenu des émissions DDF ?
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
Emission Quelles sont
les émissions
de SFCG que
vous
connaissez ?
Lesquelles
écoutez-
vous ?
Observation
DDF (Dignité des
femmes) *
*Si coché alors
poursuivre le
questionnaire sinon
fin du questionnaire EEA (Enfant en action)
JMP (J’Aime mon pays)
Synergie
WWT (Woro woro tour)
UDD (Unis dans nos
différences)
48
Q205-Pensez vous ces émissions (DDF) parlent suffisamment de l’implication des femmes
dans le processus de réconciliation nationale ? 1-Oui / 2-Non
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
Q206-Selon vous est ce que le fait de parler des actions des femmes en matière de
réconciliation à la radio contribue à la cohésion sociale ? 1-Oui / 2-Non
a. Pourquoi
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Q207-Pensez vous les émissions DDF qui ont parlé de activités de sensibilisation en faveur
de la réconciliation nationale contribuent à maintenir une cohésion sociale :
b. Ici dans votre localité ? 1-Oui / 2-Non
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Partout en Cote d’Ivoire ? 1-Oui / 2-Non
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Merci pour votre collaboration !!
49
Evaluation finale projet AusAid
Guide d’entretien Responsable de radio Avril 2013
Q01-Date : ________________________ Q02-Enquêteur : ……………………………..………
Q03-Genre : 1-H / 2- F……… Q04-Localité :………………………...……….…………………
Q05-Nom de l’enquêté : ………….………………………………………………………………….
Q06-Fonction au sein de la radio :……………………………… Q07-Contact :……………..……….
Q08-Nom de la radio :………………………………………………………………………………….
Q09-Heure de début : …………… Q10-Heure de fin : …………………………………………….….
Q001-Recevez-vous des feedbacks de DDF? 1-Oui 2-Non Si Non allez à la question 4
Q002-Si oui, quels sont les messages principaux que vous avez retenus de ces feedbacks ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Q003-Selon vous combien d’auditeurs en moyenne ont écouté les émissions DDF dans vos localités
couvertes ? /_____/
Q004-Qui sont ces auditeurs (Jeunes, leaders, ethnie, religion, politiques..) qui font ces feedbacks de
façon générale ? (Cocher et préciser)
Genre Age
Rôle dans la
communauté
Ethnie
Religion Opinions
politiques
Q005-Votre radio a-t-elle couvert les activités des visites d’échanges qui se sont tenues ……. ?
1-oui 2-Non
Si Non aller à la question 7
Q006-Si oui sur une échelle de 1 à 10, [où 1 = pas d’impact favorable et 10 = impact extrêmement
favorable], comment mesurez-vous l’impact que cette activité d’échange a eu sur la perception que les
femmes de cette région ont sur les femmes d’autres régions de la CIV ? |______|
Q007-Quelles recommandations faites-vous pour améliorer cela ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
50
Q008-Sur une échelle de 1 à 10, comment jugez-vous la pertinence des thèmes abordés par DDF pour
augmenter le niveau d’implication des femmes dans la cohésion sociale et la réconciliation ?
a) Au niveau local |______|
b) Au niveau national |______|
Q009-Quelles recommandations faites-vous pour améliorer cela ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Q010- Quelles recommandations faites-vous pour améliorer le format de DDF au public cible ? »
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Q011- Quelles recommandations faites-vous pour améliorer l’impact de l’émission sur le rôle joué par les
femmes pour la cohésion sociale ? »
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Merci pour votre collaboration !!
51
Evaluation finale projet AusAid
Guide d’entretien Responsable d’association Avril 2013
Q01-Date : ________________________ Q02- Enquêteur :
…………………………………………… Q03-Localité :…………….………………… Q04-
Nom de l’enquêté : ………….………………………… Q05-Fonction au sein de
l’association :……………………………… Q06-Contact :……………………… Q07-
Association :……………………………………………………………………….……………………
….
Q08-Heure de début : ………….. Q09-Heure de fin : ………………..
Q001-Combien de personnes ont participé à la formation dispensée par SFCG ? /_________/
Q002-Combien de femmes ont participé à la restitution organisée par votre association?
/_________/
Q003-Avez-vous invité d’autres associations de votre localité à participer aux activités de
solidarité que vous avez organisées? 1-Oui 2-Non
Q004-Combien d’associations autres que la votre ont participé aux activités de solidarité que
vous avez organisée ? /_________/
Q005-Si oui lesquelles ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Q006-Qui sont ceux qui étaient présents aux activités ?
a-Leaders
communautaires
b- Autorité
administrative
c- Femmes d-Jeunes e-Autres
événements
de solidarité
Visites
d’échanges
Q007-Avez-vous invité d’autres associations de votre localité à participer aux activités
Si oui combien d’associations autres que la votre ont participé aux activités suivantes?
Nombre Nom des associations participantes
Evénements de solidarité
Visites d’échanges
Q008-Existe-t-il une plate forme d'échanges et de collaboration entre vous et les autres
associations à la suite des visites d'échange? 1-Oui 2-Non
Q009-Si oui pouvez vous nous décrire son fonctionnement ?
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Q010-Quelles sont les initiatives prises par votre association pour la cohésion
sociale/processus de réconciliation dans leurs différentes communautés ici?
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Q011-Connaissez-vous des femmes qui ont gardé le contact avec les autres femmes suite aux
visites d'échange? 1-Oui 2-Non Si oui combien ?................................
Q012-Comment les femmes et tous ceux qui ont participé aux visites d’échanges les ont-elles
trouvé ?
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………………
Q013-Quels sont les facteurs qui favorisent la collaboration entre les associations ayant
participé aux visites d’échange?
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Q014-Quels sont les facteurs qui défavorisent la collaboration entre les associations?
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Q015-Selon vous comment les femmes de différents région, ethnie, religion, partis politique
vous perçoivent-elles ?
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Q016-Pensez vous que cela a changé avec les visites d’échange ? 1-Oui 2-Non
Q017-Comment percevez-vous les femmes de différentes régions, ethnie, religion, partis
politique?
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Q018-Est ce qu’en dehors de ces activités votre association a-t-elle mené d’autres activités de
réconciliation /cohésion sociale ? 1-Oui 2-Non
Si oui combien ? /_____________/ et lesquelles ?
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Q019-Si non pourquoi ?
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Q020-Quel changement concret avez-vous noté au sein de votre association après la formation
sur la gestion des conflits?
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Q021-Avez-vous géré des conflits depuis la formation ? 1-oui 2-non
Q022-Si oui quels sont les changements notés dans la gestion des conflits suite à la formation
en terme de :
53
Résurgence des conflits Mode de gestion adopté
Q023-Y-a t-ils des cibles non prévues par le projet touchées par la mise en œuvre de celui-ci?
1-oui 2-Non
Q024-Si oui lesquelles :………………………………………………………………………….
Q025-Quels ont été ces effets sur ces cibles?
…………………………………………………………………………………………………
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Q026-Avez-vous bénéficié de temps d’antennes (payant ou non) sur les radios locales pour
parler de vos actions de cohésion sociale (en dehors des émissions Synergie)? 1-Oui 2-Non
Q027-Quelles sont les actions prévues par votre association pour pérenniser les acquis du
projet ?
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Q028-Quelles sont les difficultés rencontrées dans le cadre de la gestion des conflits?
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Q029-Quelles sont vos suggestions de solution pour une meilleure efficacité des actions que
vous entreprenez pour la cohésion sociale ?
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Merci pour votre collaboration !!
54
Q001-Date : ________________________ Q002-Enquêteur :
……………………………………… Q003-Localité :…………….………………… Q004-Nom
de l’enquêté : ………….……………………… Q005-Autorité administrative ou
autorité :………………………………… Q006- Titre de l’enquêté :…………………………………
Q007-Contact :…………..…………… Q008-Genre : ………………… Q009-Age : ………………..
Q010-Heure de début : ………………… Q011-Heure de fin : ………
Q101-Selon vous est-ce que les organisations [citer les associations] ciblées sont actives, dynamiques
et crédibles dans la gestion des conflits ici ou dans leurs milieux respectifs?
Nom
association
actives,
dynamiques ?
[échelle croissante
de 1-5]
Pourquoi dites
vous cela?
Sont-elles
crédibles ?
[échelle croissante
de 1-5]
Expliquez
votre
cotation
Q102-Selon vous est-ce que les organisations [ci dessus] ont véritablement un pouvoir de résolutions /
gestion des conflits dans leurs communautés? 1-Oui 2-Non
Q103-Sur une échelle croissante de 1 à 5 quel point donneriez vous (où 1 = pas du tout de pouvoir, 2=
un peu de pouvoir ; 3= pouvoir moyen ; 4= bon pouvoir ; 5= très puissante)?..............
Q104-Pour les associations qui sont impliquées dans la gestion des conflits quels sont les problèmes
rencontrés ?
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Q105-Y a-t-il des facteurs (culturels, politique, sociaux,…) ici qui ont facilité/ facilitent la gestion des
conflits par les associations ? 1-Oui 2-Non
Q106-Si oui lesquels :
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…………………………………………….……………………………………………………
Q107-Y a-t-il des facteurs (culturels, politique, sociaux,…) ici qui n’ont pas facilité/ ou ne facilitent
pas la gestion des conflits par les associations ? 1-Oui 2-Non
Evaluation finale projet AusAid
Questionnaire autorités/ leaders
communautaires
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Q108-Si oui lesquels :
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Merci pour votre collaboration !!